Les alentours de la grande cite de Dyen melangent a leur facon si particuliere paysages de montage, chemin tortueux et vastes plateaux ou viennent se poser les majestueuses creatures qui habitent le ciel. Un paysage assez particulier qui invite a la fois a l'aventure et a la meditation suivant la seule humeur de ceux qui le traversent. Un pays où à mes yeux, il est plutot facile de se retrouver, chaque sommer, chaque crete ou chaque vallee faisant office d'un repere aisément repérable sans y preter une grande attention.
Cela fait quelques semaines maintenant que nous sommes arrives dans la cité qui semble aussi bien se souvenir d'Adramus quemon époux se souvient d'elle. Quiproquo, provocqtions, questions et regqrds étrqnges n'ont certainement pas manqué de nous accompagner au départ; et même encore aujourd'hui les chuchottements faits par des ignorants sur le chemin du guerrier me surprennent parfois. Moi qui aie l'habitude de soit être la gamine trop pleine de gentillesse qu'on apprécie partout, soit la messagère à qui on accorde sa confiance, je dois bien avouer que l'atmosphere lourde de suspicion me met parfois fortement mal à l'aise. Un vague à l'âme que j'apprends encore à apprivoiser. Quand je me promène seule, je suis forcée de reconnaître que les regqrds sont différents. Certains détaillent Auke avec respect, d'autres glissent des yeux tendres sur mon ventre arrondi, parfois un sourire bienveillant éclaire le visage d'un marchand. Non tous les voyageurs ne sont pas si mal accueillis, mais je n'arrive toujours pas à savoir si cela me soulage où me rend triste pour le guerrier avec qui je passe ma vie.
Orshin m'ait toujours d'un magnifique secours quand je ne sais plus quoi penser. Aujourd'hui, encore une fois j'ai quitté les murs de la cité des dragons pour aller me perdre aux alentours. Assise tranquillement à l'abri d'un arbre surement beaucoup trop vieux pour qu'un homme encore vivant ne l'aie planté, j'écoute le bruits des voyageurs qui passent sur la route… des gardes qui les hèlent parfois, je m'entraîne avec mon don à défaut de pouvoir faire de véritable efforts physiques. Parce qu'il faut bien le reconnaître à plus de six mois, je suis grosse et ronde comme un melkhi !
Je soupire pour retenir un petit cri en sentant Auke se poser sur mon genou. Il commence à avoir une taille certaine. Il a presque dix mois et maintenant les balades du dragon sur mon propre corps sont beaucoup moins aisées, même s'il ne les affectionne pas moins qu4avant. Il vient poser sa tête sur mon épaule, encore tout chaud d'être resté au soleil pendant près d'une heure. Moi qui avait choisi la quiétude et la fraicheur de l'ombre je devais avoué que ce rappel de la puissance du soleil d'Irydae n'était pas désagréable le moins du monde. Quelques secondes à lisser les écailles du dragon et à nouveau mon esprit s'était mis à vagabonder dans le monde.
Monde de créatures plus ou moins fantastiques que j'aimais découvrir par leur sensation, leurs intuitions, tout cela en me projettant parfois dans leur corps mais sans en prendre le contrôle pour le pas les perturber. Non la communion des esprits étaient déjà bien assez étrange ici, où les créatures n'avaient que très rarement, connu ou expérimenté le don d'Orshin. Des allers-retours dans mon corps qui m'occupaient, se faisait de plus en plus simples de jour en jour.
Et aujourd'hui, ils allaient être encore plus insolite qu'à l'accoutumée. J'avais une étrange envie de plus, quelque chose qui me permette de mieux voir ceux que je découvrai. M'immiscer dans leur vie et leur sensation était étrangement… limitant. Comme le petit être coincé dans mon ventre j'avais l'impression que quelque chose de nouveau était nécessaie, une soif de pouvoir qui venait et s'étanchait sans aucune explication.
Tu veux me voir ?
Oui… je ne sais pas ce que tu es…
Je pourrais venir tu sais…
Venir jusqu'à moi. Tu n'es pas loin?
Pas si tu le désires.
Que voudrais tu ?
Seulement accepter de te voir, et de pouvoir ramasser les choses autour de toi.
Pour recouvrir tes oeufs ?
Oui tu as compris. Je reviendrai auprès de mes oeufs auss grâce à toi n'est ce pas?
Oui… je comprends… c'est promis…
Un marchandage pas si difficile. Nos instincts de mère se sont trouvés, simplement.Peut être aussi parce que j'ai l'habitude des oiseaux. Toujours est-il que je sens la forme de l'aigle femelle, bien plus distinctement que je ne l'aurais cru. Cette forme est plus proche… plus tqngible, et quand mes yeux sortent du vqgue où était mon esprit, elle est là. Superbe à un mètres de moi à peine poser sur la branche la plus basse de l'arbre sur lequel je me suis appuyée. Simplement apparue, parce que je l'ai voulu et que nous étions d'accord. Je repousse sans le vouloir Auke pour rouler sur le côté et me relever plus facilement une fois à genoux. Je tends la main vers les plumes queje touche à peine, tandis qu'elle me fixe de ses yeux jaunes et perçants.
Sa tête tourne dans des mouvements sacades, tandis que d'un ordre j'empêche mes familiers d'avancer. Je lui donne un foulard chaud, pièce de tissus qu'elle n'aurait pu trouver, mais qui coupera le vent dans son nid d'altitude. L'échange est comme avec les autres créatures pourtant… dans ce moment de douceur et de tendresse de deux mères, je me rend à peine compte de ce que j'ai réussi pour la première fois. Je m'en réjouie sans que ce soit réel encore, jusqu'à ce que l'aigle ressente à nouveau le besoin de vérifier ses oeufs. A nouveau l'énergie de mon Orchitecte déferle en moi alors que je la renvoie vers eux qvec un sourire.
Trouver une créature, avoir une envie qui corresponde et simplement se mettre d'accord. Alors il ne s'agissait pas de plus de cela pour réaliser les invocations de ce qui possède mon pouvoir. Pourtant… je me sens un peu hébêtée, vidée. Il faut que je rentre, et que j'affronte le brouhha de la cité des dragons aors que mon esprit est encore ailleurs. Presque un autre monde, où les croyants d'Orshin peuvent faire des rencontres à nulles autres pareilles…
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Jeu 5 Juil - 7:31