De la neige noire dans la capitale

19 heures 38, dans la neige de Vereist, dans le centre ville de Zuhause, un homme s'attelait à sa tâche qui était de très loin un des plus originaux de la capitale : Détruire ! Détruire ? Oui, mais pas n'importe comment et pas avec n'importe quoi, tout doit être réalisé avec le matériel adéquat ! C'est pour cela qu'on peut voir un fier homme du haut de un mètre 90 pousser sa petite charrette comme s'il rentrait la récolte de la saison en tubercules, sauf qu'ici c'est 100 kilogrammes de nitroglycérine, de sulfure, de poudre noire, d'un détonateur, de fils, de câbles...

En bref : Un véritable chariot de la destruction qui se balade en plein centre ville de la capitale & qui prend quasiment toute la place de la petite route poussant ceux devant à s'écarter, qui oserait contester un type qui a le potentiel de faire sauter votre baraque avec seulement un cinquième de sa cargaison ?

François était quelqu'un de pas du tout frileux, il était légèrement moins vêtu que le reste de la population du Nord mais avait tout de même un très gros pull noir qui le maintient à une température idéale, vous ne savez pas comment les petites mamies sont douées pour faire des pulls qui tiennent chaud, surtout la mamie de François, elle a aussi une moustache.

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- Bon alors... Si je me souviens... Cela doit être cette baraque ! Vu la tronche, je n'en doute pas un seul instant, on dirait qu'elle va s'écrouler d'un moment à l'autre.

François commença à placer le périmètre de sécurité dans la rue, réalisant pas mal de mécontents quant aux détournements pour les charrettes ou les véhicules, son travail doit être rapide et bien fait pour ne pas gêner d'avantage le trafic... Mais il se doit d'abord de s'assurer qu'aucun civil ne soit dans la zone, ainsi il se retrouva à vociférer aux passants qu'ils allaient finir par faire qu'un avec la neige noire s'ils restent ici.

Une vingtaine de minutes passèrent alors que notre démolisseur examinait la bâtisse...

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- Même un clochard ne voudrait pas dormir dedans... J'ai déjà percé le plancher 32 fois et j'ai bien compté... Les termites ont tout rongé ici ! Des termines du Nord ! J'aurais tout vu... Les rats pullulent dans tous les coins, la poussière est princesse ici... Bon, j'ai repéré les piliers centraux... Une chance qu'ils étaient en béton, auquel cas tout se serait écroulé depuis déjà longtemps...

La démolition chez François est en deux étapes : Fragiliser la structure avant de mettre le gros paquet pour tout faire voler, cela permet d'économiser les explosifs en les plaçant à des endroits stratégiques du bâtiment... Ce même bâtiment d'ailleurs qui n'était plus du tout au goût du jour, la capitale avait dû l'abandonner suite à l'invasion des termites et malgré le passage des exterminateurs elle ne fut pas rénovée...

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- Erreur administrative encore ça... Bon, c'est pas la première ni la dernière, mais je dois avouer que ce bloc marron mélangé au béton n'était pas plaisant à voir, on va te refaire renaître ma petite, mais avant, on va t'exploser.

Il était sur le point d'actionner l'interrupteur, mais s'attendait-il qu'un spectateur inattendu survienne ?

PS HRP:

Je t'ai déjà raconté le jour où j'ai fait exploser une maison ? Je t'arrête tout de suite, rien de criminel ni d'accidentel. Ce jour-là, je venais d'arriver à Zuhause, capitale de notre chère amie enneigée, Vereist. Cela dit, j'ai toujours eu beaucoup moins de sympathie pour elle que pour Hinaus. Le voyage fut des plus pénibles d'ailleurs, et long. Tchoutchou commençait à en avoir plein les ailes. Il m'avait déposée à la périphérie de la ville avant de partir bouder dans les montagnes, plus loin. Tu te demandes ce que je foutais là-bas ? Suis un peu, j'suis venue exploser une maison je t'ai dit. Bon, c'était pas la raison, mais c'est le seul truc qui valait le coup de retenir de cette mission.

Arrivée en ville, j'avais vadrouillé un peu partout à la recherche d'activité à faire pour ma prochaine venue. J'avais prévu d'y emmener ma mère pour la faire changer d'air, la faire patiner sur les fameuses glaces de Zuhause, lui changer les esprits en somme. Tout en gardant ce climat qu'elle adorait tant. Pour ma mère, au dessus de 5 dégrés, c'était trop chaud. Bref, j'étais en plein repérage quand j'ai reçu une boule de neige en pleine mouille. J'suis restée bouche bée deux secondes avant de me débarbouiller pour trouver le fautif, prête à lui exploser sa gueule. Mes yeux se posèrent sur deux gamins qui se marraient quelques mètres plus loin. Ok, j'allais pas leur exploser la gueule, mais sûre que j'allais me venger, j'ai préparé une bonne grosse boule de neige avant de courir vers eux. Mais ces petits cons connaissaient la ville, et en plus, ils couraient vite. Je les ai poursuivis un bon moment avant qu'ils ne se séparent et que je me concentre sur l'un d'eux au pif. Il boufferait de la neige pour l'autre, tant pis pour lui.

Après quelques minutes, on est arrivés dans une rue avec une putain de charrette qui prenait la moitié de la route. Le gamin pris la rue à gauche pour l'éviter, mais son fils de pute de complice m'attendait au coin et m'envoya un ROCHER (OUI UN ROCHER) de neige à la gueule, me faisant perdre l'équilibre jusqu'à glisser et complètement percuter la charrette derrière, sous les yeux ébahis de ce qui semblait être son propriétaire. Je me suis relevée en me frottant l'arrière du crâne.

« Woah, j'suis vraiment désolée, j'ai rien cassé ? » que j'lui ai dit avant d'analyser un peu l'endroit où j'étais. Y'avait une maison dépravée, une charrette remplie de...
« Oh ! OH ! T'es démolisseur ? Je peux appuyer sur le bouton ? S'TEUPLAIIIT »

Oui, ce n'est pas une surprise, j'aime faire péter des trucs.