Blessé à l'horizon, "amitié" en formation.

Un clignement. C'est ce que Hugo réalisa alors qu'Erran lui parlait, avec de se fendre d'un sourire, puis d'un rire sonore. Clairement, l'attitude d'Erran l'amusait vraiment. En fait, c'était bien la première fois qu'il riait autant depuis longtemps. C'en était tellement rare que même Alban fini par sortir la tête des rayonnages pour voir si Hugo allait bien, le jeune Messager étant plié en deux, les mains sur le ventre. Et il riait, simplement, d'un simple rire doux, presque encore enfantin alors qu'il ne s'arrêtait plus. Cela dura quelques instants tandis qu'Alban aussi vint se joindre au rire, doucement, sans même savoir véritablement pourquoi. Mais Hugo riait, et ce simple rire transmettait tellement de choses pour lui qu'il ne pouvait pas ne pas le suivre. Alors en fit simplement de même, jusqu'à ce qu'Hugo parvienne à se calmer, essuyant les larmes qui coulaient depuis ses yeux en reprenant son souffle. Il fallait un petit temps histoire de pouvoir se reprendre mine de rien et une fois redressé, il regarda le Livreur avec un sourire éclatant.

Heureusement que c'était arrivé à Erran et pas à lui, finalement, parce que si cela avait continué, il aurait bafouillé et hésité exactement de la même manière. A vrai dire, Hugo ne savait même plus vraiment ce qu'il devait penser de tout ça mais la seule certitude qui lui restait, était qu'il tenait à Erran. Et il n'avait véritablement aucun mal, maintenant, à le considérer vraiment comme un ami, mais pas de ces amis habituels qu'il a normalement, non, un véritable ami, quelqu'un qui ne lui rends pas service pour un échange de bon procédés mais simplement par altruisme. Et cela, cette qualité là, Hugo l'appréciait chez Erran.

"T'es vraiment drôle quand tu fais ça ! T'inquiète pas, on fera en sorte d'avoir assez pour nous et pour acheter un peu de nourriture... On a de quoi faire avec ce qu'on a reçus. Et puis ... Pourquoi tu veux qu'on soit beaux ? On va pas sortir à une fête quand même, si ?"

Hugo ne pouvait même plus s'arrêter de sourire, en vérité, le rouquin s'était lui même mis dans une situation un peu délicate, vu ses réactions. Mais pourtant, Hugo ne lui en tenait pas rigueur même s'il n'hésitait pas à le taquiner un peu là dessus alors qu'il choisissait un nouveau haut et bas pour lui, laissant Alban sélectionner lui même...un petit bonnet. Il n'avait même pas vraiment envie de quelque chose d'autre, mais ce truc en laine qui couvrait les oreilles lui donnait un petit air doux et terriblement mignon, avec sa bouille ronde et ses yeux clairs. Il posa donc son regard sur Erran, ne sachant pas vraiment quoi prendre d'autre pour sa part et n'ayant visiblement aucune idée de pourquoi Hugo prenait des vêtements qu'il avait déjà.

A vrai dire, Hugo avait déjà fait son choix avec une petite veste rembourré pour le garder au chaud et un pantalon neuf qui lui permettra au moins de ne pas avoir de l'air qui s'échappe des différents trous. Et puis, les vêtements qu'ils avaient tout les deux, en partant d'Aildor, avait bien été secoués pendant le voyage et de toute manière, ils étaient trop abîmé pour être réellement utiles. Une fois le choix fait, Hugo ne se fit pas véritablement prier et garda son choix entre les bras, regardant Alban en lui souriant tendrement, un air protecteur bien visible sur le visage, puis son regard dévia vers Erran, ce rouquin qui était dans tout ses états en leur présence. Il lui offrit également un sourire, sans rien dire, attendant qu'ils puissent se décider à passer à la caisse.

Hugo se met à rire ? Erran ne sait décidément plus où se mettre. Ca, plus le "T'es vraiment drôle", il ne sait pas du tout comment le prendre. Il regarde un peu partout, faisant style de chercher des vêtements du regard, une tête blasé et frusté, il est ridicule et il le sait mais voir les deux frères rires aux éclats le rend tellement heureux qu'au final, il s'en fout de l'image qu'il dégage et puis… ils ne se foutent pas de sa tronche, enfin il le croit. Quoi que… peut-être que Hugo rigole pour d'autres raisons ? Après quelques instants de réflexion, il se doutait que le rire d'Hugo n'avait rien de méchant ou de moqueur alors il reprit une expression du visage plus détendue et souriante en regardant Alban puis Hugo. Ce petit moment de rigolade lui a permis de reprendre un peu ses esprits, certes il est encore bien rouge au niveau des joues mais le côté gêné n'est plus vraiment présent. Et puis...enfaite non… "Pourquoi tu veux qu'on soit beaux ?" Ces paroles lui rendent immédiatement sa posture et son attitude totalement gêné, il n'a eu que quelques secondes de répit. Il vient se gratter l'arrière de la tête pour regarder Hugo.


C'est à ce moment où il s'est trahi lui même, il le sait. Il se sera finalement approché d'Alban après avoir regardé longuement Hugo. Il regarde le bonnet puis les rayonnages à côté. Il semble réfléchir puis il va attraper un haut et un pantalon assez simple qui suivent très bien avec son bonnet ainsi qu'une veste bien rembourré et une petite paire de chaussures qu'il tendra à Alban. Puis il ira chercher une autre paire de chaussures pour Hugo qu'il lui tend également. Il les regarde tout les deux en leur affichant son plus beau sourire protecteur.


Dit-il alors qu'il commencera à regarder dans son sac à la recherche de sa bourse puis il leur fera signe de venir pour se diriger vers la caisse. Il a un large sourire, visiblement, le simple fait de pouvoir leur offrir quelque chose, le rend extrêmement heureux même si il doit utiliser une bonne partie de ses Irys. Il fera quelque pas, puis s'arrête pour les regarder, voir si ils ont tout ce qu'il faut. Il prend aussi un temps pour observer leurs visages, cherchant à déceler leurs états du moment même si il le sait déjà, il veut le voir. Même si, le visage sur lequel il passe le plus de temps, c'est celui de Hugo, d'ailleurs il le fait sans même s'en rendre compte qu'après quelques secondes il détourne le regard pour faire style de rien alors qu'il se tasse un peu sur lui même en grommelant. Erran est vraiment dans tout ses états.

Hugo porta à nouveau son regard sur Erran, alors que ce dernier lui apporte une nouvelle paire de chaussure. Il viendra sourire, observant celles qu'il porte avant de les récupérer également pour les ajouter à son "panier". Pour autant, il reste simplement souriant, alors qu'ils avancent vers la caisse. En réalité, Hugo avait milles questions qui lui trottent en tête. Surtout concernant l'attitude d'Erran. Ses joues rouges, son air gêné, son regard fuyant, toutes les alertes qui résonnent dans la tête de la Fouine alors que son regard ne quitte maintenant plus du tout Erran. Lentement, il va venir s'approcher de lui, puis d'un coup d'un seul, il va venir le prendre dans ses bras, spontanément, fermant les yeux et posant son front contre le buste du garçon. C'est bien plus fort que lui en fait, il aurait aimé résister mais ce simple geste, ces simples mots, résonnent dans a tête alors qu'il ne bouge plus, les bras autours de la taille d'Erran, faisant bien attention à ne pas appuyer sur les bandages néanmoins.

Il aura évidemment pris soin de déposer les vêtements sur le côté alors que ses dents se serrent légèrement et qu'un mot, assez simple, ne s'extirpe d'entre ses lèvres.

"Merci ..."

Ce merci, venant du fond du cœur de la Fouine qui n'a même plus vraiment pris l'habitude de le dire aussi sincèrement qu'à l'instant même. Il s'en est passé des choses au final pour en arriver au point ou Hugo lui même se comporte de cette manière. Cela faisait bien des années qu'il n'avait pas agit comme ça envers quelqu'un, vu que la dernière personne qui lui avait arraché un merci aussi sincère était son père. La, Hugo offre volontairement cette sincérité à une autre personne et plus que de la sincérité, c'est même une réelle marque de confiance qu'il démontre. Erran, n'ayant même plus rien pour lui, accepte sans arrière pensée aucune de faire en sorte qu'Alban et lui soient heureux et ça, pour rien au monde, Hugo ne voudra le refuser. Vouloir rendre les gens heureux, c'est bien, vouloir les les rendes heureux sans même plus penser à soi même, c'est autre chose et Hugo en a bien conscience. Alors il reste là, quelques instants, au plus proche qu'il ne l'a jamais été de Erran, le front posé contre son buste.

Il ne sais même plus combien de temps s'est écoulé. Une seconde ? Une minute ? Il s'en fiche, cet instant pourrait même durer une éternité pour lui qu'il ne l'apprécierais pas moins. En fait, il ne sais pas vraiment ce qu'il apprécie dans ce moment. Est-ce que cela viens de lui ? D'enfin accorder vraiment sa confiance à quelqu'un ? Ou bien cela viens d'Erran et de sa gentillesse extrême. Hugo n'est sûr de rien en final, mais il se contente de ne plus bouger pendant un temps.

La surprise est totale, Erran ne s'attendait pas du tout à une telle action, il fait de grands yeux surpris et recule la tête rapidement du plus qu'il puisse en regardant Hugo venir lui faire un câlin. Il est un peu chamboulé...bon d'accord… il l'est beaucoup, il n'a pas eu de tel contact avec quelqu'un depuis bien longtemps. Ce n'est pas l'action en elle même qui le dérange, c'est plus ce qu'il se cache derrière, c'est bien plus qu'une simple accolade que l'on fait juste pour la forme, du moins c'est comme cela qu'il le ressent et c'est vite confirmé avec l'unique mot que prononce Hugo, "Merci". Beaucoup de choses se bouscule dans sa tête, il ne comprend pas réellement Hugo sur le coup. Merci pourquoi ? Pour l'avoir sauvé ? Pour lui offrir les vêtements ?

Il n'est plus sûr de rien. Hugo a déjà remercier Erran, de part tout le temps qu'il est resté à ses côtés pour s'occuper de lui. Et puis… Erran a déjà tout, un travail, un toit au dessus de sa tête, des gens qu'il apprécie, il a de quoi s'habiller, manger et s'amuser un peu. Alors si à cela il peut rajouter le fait de rendre des gens heureux, ce serait surement le garçon qui vit le mieux dans ce monde, certes il ne croule pas sous l'or mais pas besoin de ça pour vivre une belle vie. Il finira par reprendre ses esprits sans même savoir combien de temps il a été coincé dans ses pensées, il viendra entourer Hugo de ses bras, plaçant ses mains dans le dos du jeune garçon et son menton sur la tête de celui-ci, il fermera les yeux simplement. Une étreinte protectrice, rassurante et symbole de beaucoup de chose, il ne les lâchera, il les protégera et peut-être bien plus, mais seul l'avenir le dira.


Des paroles sincères prononçait alors qu'il reste comme ça, sans bouger. Il les remercie pour des raisons bien précises, après autant de temps, ils sont encore avec lui, ils l'ont chouchouté, soigné, protégé et ce n'est pas encore terminé visiblement. Mais aussi parce que Hugo et son frère, lui permettent d'assouvir son besoin le plus précieux, celui d'être avec des personnes qu'il aime où chacun peut trouver son bonheur. Erran est heureux, aucuns doutes là dessus alors il fait en sorte que Hugo et Alban aussi connaissent ce bonheur et cette joie, surtout après tout ce qu'ils ont vécus.


D'une voix douce et calme malgré les émotions du moment qui pourrait le traverser. Comme si il n'en avait pas déjà assez fait… Il est encore prêt à les aider pour régler leurs problèmes. Est-ce que le rouquin a des limites ? Surement… mais personnes ne les a trouvés. Une si grande gentillesse est suspect, c'est vrai mais pourtant c'est bien réel, Erran est comme ça, surtout avec les personnes importantes pour lui, Hugo et Alban en faisant désormais parti. Le rouquin aime d'une façon ou d'une autre la tournure qu'on prit les événements et même si il pense à ce qu'il pourrait se passer avec le temps, il ne souhaite pas préciter les choses…

Hugo laissa l'étreinte se briser par la suite, alors que son regard se pose sur le rouquin. Ses paroles résonnent à l'esprit du jeune Messager et il pince les lèvres, doucement, se rendant compte qu'effectivement, il n'avait pas encore parlé à Erran de son passé, ni pourquoi il était présent à Alexandria. Effectivement, son calvaire n'était pas encore terminé, peut être qu'Erran allait pouvoir l'aider ou peut être pas, mais il le laisserait l'aider s'il en a envie. Il ne va quand même pas lui refuser ça.

Récupérant ensuite les vêtements laissé sur le côté, il laissera Alban venir le prendre dans ses bras, doucement, puis venir prendre Erran dans ses bras aussi avant d'aller payer l'intégralité de leurs achats. Il en aura également profité, discrètement, pour prendre un haut pour Erran, adapté à son envie et à ses goûts communiqués précédemment. Après cet échange d'Irys, il viendra à nouveau vers les deux, tout les vêtements dans les bras.

Reposant son regard sur Erran, il viendra se pincer à nouveau les lèvres avant de venir lui poser un bisou sur la joue, ainsi qu'un bisou sur la joue de son petit frère. avant de leurs sourire. Il va ensuite prendre la route de la sortie, emportant le tout avec lui. Il fermera les yeux une fois dehors, inspirant un grand coup en attendant que les deux autres sortent. Il en profite également pour refait rapidement le point sur lui même, refaire le point de pourquoi il est là, et qu'est ce qu'il souhaite faire prochainement.

Venant par la suite ré-ouvrir les yeux et reposer son regard sur les deux qui sortent, il viendra les gratifier d'un grand sourire qu'il maintiendra pendant quelques instants avant de prendre la parole.

"Maintenant qu'on a tout ça, on va se prendre un peu de quoi manger ? On va quand même pas tout prendre à ta gérante à chaque fois..."

Simple, mais efficace. Après tout, c'est la réalité. Ils sont un peu chouchouté par la gérante de la taverne chez qui ils dorment actuellement et Hugo aimerait bien, certainement, pouvoir ne plus être aussi "dépendant" de cette dernière. Il propose donc simplement l'idée, attendant de voir la réaction qu'il en découle.

"C'est vrai que je t'ai pas encore vraiment parlé de pourquoi je suis là ... Mais, je suis sûr maintenant que je peux t'en parler... Si tu veux, hein ! Mais si c'est le cas, je t'en dirais un peu plus quand on sera rentré hein, j'vais pas étaler ma vie dans la rue.."

Un petit ricanement, simple, signe de son propre amusement dans les phrases qu'il prononce. C'est aussi une manière pour lui de signifier la confiance qu'il place en lui, la confiance qu'il lui accorde et qu'il laisse très nettement percevoir.

L'instant câlin terminé, il aura offert un large sourire à Hugo en glissant sa bourse d'Irys dans l'une de ses poches. Il sera ensuite allé vers Alban en lui souriant également, il se sera baissé à sa hauteur très doucement en faisant attention de ne pas se faire mal. Il lui ébouriffera les cheveux gentiment puis il lui offrira un câlin protecteur ainsi qu'un bisou sur le front. Il est un peu gaga avec le petit blondinet, c'est vrai, et alors ? Il est heureux, simplement et il ne fait pas attention à ce que fait Hugo, ce qui l'aide grandement pour son tour de passe-passe avec le haut qu'il prend pour Erran, il ne remarquera rien du tout. Il reste simplement là, avec Alban, adoptant des attitudes de grand frère, peut-être, ou du moins de protecteur. En même temps… cette petite tête blonde s'est occupé de lui pendant pas mal de temps, alors il montre qu'il peut en faire autant avec eux, car il en a envie. Le rouquin cherche à se créer une famille, les deux frères en feront surement parti, si ce n'est pas déjà fait bien sûr…

Et Hugo revient du comptoir avec les vêtements alors il se sera relevé avec l'aide du petit blondinet. Il aura regardé la Fouine et… un bisou sur la joue ? Vraiment ? Il rougit aussitôt, regardant ailleurs, se cachant dans la fourrure de son manteau, tout ce qui pourrait lui permettre de cacher son état actuel, même si à ce niveau là, c'est un peu raté… Il prendra Alban par la main et il se rendra vite compte que Hugo est déjà sorti, alors il regardera le petit en essayant d'adopter une posture et un visage un peu plus naturel, j'ai bien dis "essayer".

Le rouquin et le blondinet ressortiront donc pour rejoindre Hugo. Erran le regardera en souriant, toujours les joues légèrement rosit. Il va observer les alentours, la rue, les passants mais rien de bien passionnant alors il reposera son regard sur Hugo pour l'écouter attentivement. Puis il prendra simplement la parole pour lui répondre.


Dit-il en gardant le sourire, visiblement il est d'accord. C'est vrai que ça ne fera pas de mal de ne pas taxer de la nourriture à la gérante. Même si elle le fait de bon cœur, c'est de l'argent en moins. C'est un concept que Erran pratique tout les jours alors bon… il ne peut rien dire d'autre. Il fait exactement comme la gérante, pas dans le même contexte certes mais tout de même. Et voilà que Hugo laisse encore sa douce voix planer jusqu'aux oreilles du rouquin.


Essaye de faire changer le sujet, il commençait à s'aventurer sur des paroles qui sont sortis toutes seules de son esprit. Il regarde le fameux "papillon" qui n'existe pas du tout… Ca mélangé avec le fait qu'il est totalement flatté qu'Hugo lui donne sa confiance, ça donne un Erran qui regarde le ciel, le doigt en l'air, qui rougit beaucoup et qui déglutit. Mais bien sûr, tout le monde a déjà oublié ce qu'il vient de se passer… Non ?...

Alors que Erran allait déraper, Hugo ne pouvait s'empêcher de sourire, largement. Décidément, il aimait bien l'effet provoqué sur le rouquin mais dans sa tête, nul question d'amour, c'était un concept trop inconnu pour Hugo de toute manière et certainement trop corrompu par Aildor pour qu'il n'en tire une image réelle. En place et lieu de cela, il se découvrait certainement un sentiment très fort qui n’apparaissait que lorsque Erran était proche de lui et ce genre de sentiment, beaucoup plus pur, réchauffait un peu le cœur du Messager. Rougissant légèrement, il se mit en marche ensuite, la tête rentrée dans les épaules, tout en dirigeant vers ... Où déjà ? Il ne connaissait pas vraiment cette ville et n'avait trouvé l'apothicaire qu'uniquement parce qu'on lui avait expliqué le chemin. Se tournant vers Erran, il regarda le rouquin, longuement, avant de lui parler.

"'Ran ? C'est ... Faut aller ou en fait ?"

Un petit air désolé, des lèvres pincés et le regard fuyant, Hugo avait simplement un peu perdu ce qui le caractérisait de mieux, sa confiance en lui et son assurance. Mais tout cela, comme indiqué, ce n'était qu'à cause de son environnement.

Laissant Erran prendre la tête, il revient près d'Alban pour lui ébouriffer les cheveux avant de suivre le rouquin. Laissant son regard se poser un peu partout il regardait cette ville avec le regard d'un enfant devant l'inconnu. Ce frisson de découverte qui le parcourait n'était plus du tout commun pour lui, et le retrouver le réjouissait au plus haut point. L'on pouvait l'accuser de rêver, c'était tout à fait vrai. Mais le rêve, son rêve, qui animait ses geste n'était pas véritablement le même que ce qu'on pouvait lui prêter. Oui, il allait devoir partir d'ici, un jour, aller dans une autre ville, chercher d'autres informations. Le tout dans l'unique but de retrouver son père. Peut être irait-il à My'trä également, peut être ferait-t-il un détour à Dyen ?

Son chemin l'amènerait ou il devrait l'amener et Hugo l'acceptais, il ferait le tour de ce monde, sans même s'indigner du temps que cela lui prends, parce qu'il avait maintenant une personne en plus pour motiver ses voyages, une personne en plus pour le rassurer. Et ce rouquin, il n'allait certainement pas le laisser tomber, c'était certain.

Pour Alban, le monde était de toute manière bien différent. Lui il suivait Hugo, supportait ses saut d'humeur, le réconfortait comme il le pouvait et lui démontrait tout l'amour qu'un petit frère pouvait montrer à son grand frère. Il jouait avec lui, dormait presque uniquement dans ses bras, kidnappait son pouce pour le mettre en bouche pendant les nuits, histoire de se rassurer. Mais plus que tout, Alban aimait le voir sourire, et le sourire que Hugo affichait, avec Erran, était un sourire unique et sincère, et pour rien au monde, Alban ne souhaitait voir ce sourire disparaître.

Le rouquin avait peur que la discussion déborde sur les propos qu'il a tenu ou plutôt qu'il a failli tenir, mais visiblement l'histoire du papillon lui sauvé la mise… il le pense. Depuis quelques moments déjà, il essaye de garder une attitude contrôlé et neutre comme il le fait d'habitude pour ses livraisons mais après réflexion, il ne sait pas vraiment pourquoi il essaye de faire ça, il est avec Hugo et Alban pourquoi chercher à cacher qui il est ? C'est inutile pourtant, et puis plutôt que de fuir son état second provoqué par un sentiment que beaucoup connaisse mais que le rouquin n'a ressenti que peu de temps et peu de fois, il décide de l'accepter pleinement, du moins… seulement quand Hugo et Alban sont présent. Si il venait à y avoir quelqu'un d'autre dans la conversation, rien ne garantie qu'il ne cachera pas cela, il faut bien se protéger parfois et ça signifie éviter de crier qu'on est potentiellement amoureux ou fortement attiré par une personne.

Hugo semblait totalement perdu et pour cause… le rouquin était tellement occupé avec ses pensées qu'il en a oublié de les guider. Les paroles du messager le faisant sortir de ses pensées. Il aura regardé Hugo puis les alentours, se repérant sans grand mal, ça commence à faire un bon bout de temps qu'il est dans cette ville et puis avec un métier comme le sien, on apprend à connaitre la ville et ses moindres recoins. Il aura fini par entamer sa marche, vérifiant d'être bien suivi par les deux frères, pour aussi profiter de ça pour offrir un beau sourire à Hugo, séducteur surement… mais ce n'est pas vraiment volontaire. Il fera des grands yeux se rendant compte que ça fait plus de dix secondes qu'il regarde le messager sans regarder le chemin, il aura les joues rouges, il déglutira puis se sera concentré sur la route.

Le chemin se fait sans réel encombre, Erran faisant en sorte de les faire passer là où il sait que le danger est amoindri, des petites ruelles de jonction, des grandes routes traversant une bonne partie du quartier, il passe par diverses endroits, se rapprochant d'Hugo et son frère quand l'ambiance des petites ruelles peut paraitre oppressante, plaçant sa main droite dans son sac, prêt à dégainer le revolver s'y trouvant. Il aura fini par enlever sa veste pour la mettre sur les épaules d'Hugo comme il l'avait fait à la sortie de l'auberge, mais il l'avait repris entre deux, quand il était assis sur un banc tranquillement, se retrouvant en haut de tissu simple. Un geste protecteur et attentionné qui démontre encore plus la gentillesse et l'attachement que le rouquin porte envers les deux frangins. Il aura d'ailleurs posé un bisou sur la joue droite d'Hugo et un autre sur le front d'Alban.

Il aura relevé ensuite le regard pour désigner un magasin d'un geste de main, en souriant comme toujours.


C'était une boutique tout ce qu'il y a de plus simple, une sorte de grossiste qui vend un peu de tout, le genre de boutique où tu te rends quand il te manque un peu de farine pour finir ton gâteau. Mais dans l'ensemble, ça reste un magasin assez complet pour des jeunes gens à la recherche de nourriture à des prix assez abordables. Le rouquin suivra Hugo à partir de là, il le laisse gérer les achats pour qu'il puisse prendre ce dont il a besoin et ce qu'il préfère. Il a envie que Hugo et Alban se fasse plaisir, dans les limites de leur budget c'est sûr mais ce sera toujours mieux que rien. Et comme l'a dit Hugo, c'est pour dépendre d'eux même pour une fois, être un minimum indépendant.

Alors qu'il reprenaient marche, milles questions se bousculaient dans la tête de Hugo concernant l'attitude de Erran par rapport à lui. L'amour ? on le lui avait romancé pendant de nombreuses nuits, expliqués pendant des heures mais pourtant, il n'arrivait toujours pas à en saisir l'essence. Parfois, il est des choses connu qui nous semble pourtant totalement étrangères, dont le concept même ne parviens pas à nous apparaître clairement. Hugo était maintenant dans ce cas de figure. Il avait clairement bien identifié l'attirance qu'Erran éprouvait pour lui -il y a des signes qui ne trompent pas, comme on dit- et pourtant, il n'arrivait pas à comprendre que le jeune livreur pouvait éprouver ce genre de sentiment, lui même n'était déjà pas certain de ce qu'il ressentait intérieurement, alors le voir chez les autres, le comprendre, n'était qu'un rêve. Pourtant, il porta instinctivement sa main libre sur son ventre, perturbé par l'effet qu'il ressentait et qui commençait à s'intensifier intérieurement. Etait-il donc amoureux ? Ou du moins, attiré par le rouquin ? Il n'avait de l'amour que l'image qu'il en avait d'Aildor, cet "amour" sale que l'on trouve dans certaines rues, que l'on rencontre à la volée dans des endroit moins fréquentables que d'autre, se définissant par un concert de grognement rauques et animale, sans aucun attrait ni beauté quelconque.

Arrivé au magasin, il se dépêcha simplement de récupérer quelques conserves, sans même faire attention à ce qu'il avait acheté, laissant Alban avec Erran pendant qu'il allait payer tout cela et revenait les bras chargé de ses achats précédents et des nouveaux, une dizaine de boite de conserve en vrac au milieu des vêtements encore neufs. Revenant vers le duo, Hugo avait au moins eu la possibilité de souffler un peu, remettre à plus tard sa réflexion concernant le possible lien qui se créait entre lui et son nouvel ami, c'était plus que l'amitié, c'était sûr même. A vrai dire, il ne leur laissera même pas la possibilité de dire quoi que ce soit, se contentant de lâcher un " 'ller, on y va, c'chiant d'porter tout ça" bien que son large sourire trahissait clairement ses pensées, il n'avait, au final, qu'une seule hâte et c'était celle de pouvoir se reposer un peu et pouvoir être plus libre de ses mouvements et aussi, pourquoi pas, investiguer sur ce que Erran ressentait également.

Car c'était bien la le seul moyen d'en être certain au final, parvenir à faire cracher à l'autre ce qu'il ressentait pour ne pas être celui qui doit le faire en premier, au risque d'être ridicule. Et c'est sur cette base que le Messager pris marche, avançant bien vite en remontant la route qu'il avaient emprunté jusqu'alors mais en sens inverse dans l'optique de retourner à l'auberge, restant assez silencieux, plongé dans ses pensées. Bien qu'il répondra quand même aux différentes questions qu'Alban ou erran pourraient lui poser, mais en essayant de s'en détacher au maximum, paraissant volontairement flou dans ses réponses.

Ce qui, bien entendu, ne manquera pas de faire sourire son petit frère, habitué à devoir supporter les différentes humeurs de Hugo mais qui le préférait largement dans un état comme celui-ci que dans d'autres. Parvenant enfin à l'auberge, remontant le plus rapidement possible dans la chambre occupé par Erran, Hugo se dépêcha de tout poser sur le lit pour ensuite se laisser tomber sur les couvertures, le nez contre le matelas.

Faire la crêpe, c'est un bon moyen d'éviter de se rendre ridicule. Pourtant, il va se relever rapidement pour se tourner vers Erran s'approchant de lui en le fixant, les yeux plissés.

"Ecouter ma voix c'est ...?"
Et hop, un petit coup en traître pour forcer Erran à se révéler un peu plus. Il ne va pas le lâcher, mais là, c'est plus dans le sens ou il va vraiment tout mettre en place pour qu'Erran craque en premier. Technique de lâche ? Peut être, mais qui a dit qu'il fallait jouer à la régulière pour quelque chose du genre ?

Depuis qu'ils sont arrivés devant le magasin où Hugo a fait ses achats de nourritures, il passa son temps à observer les alentours, l'air de rien, essayant de trouver une autre chose qui pourrait lui occuper l'esprit, une discussion non loin, un artiste de rue, ce genre de choses… Pourquoi ? C'est une véritable foire aux questions qui se déroule dans sa tête, toutes les questions accompagnées des sentiments et émotions rattachées. A vrai dire, même si il a des doutes sur ce qui lui arrive…. enfin des doutes… c'est surtout qu'il n'assume pas ce qu'il ressent.

Au fond de lui, il sait très bien ce qu'il se trame et ce qui est entrain de se créer, mais il ne l'accepte pas, il en a peur pour être honnête. Il ne connait "l'amour" que dans les grosses lignes, des choses qu'il entend, qu'il constate, nombreux de ses travails l'ont confrontés à ce sentiment que d'autres pouvaient ressentir à l'encontre d'une autre, mais ça ne lui est jamais vraiment arrivé… Il a eu des "amoureux" bien sûr… il y a bien des années de cela, mais il était très jeune et l'amour qu'il "ressentait" n'été pas forcément de la meilleur qualité...

Il va réfléchir pendant toute la durée des achats de Hugo puis le trajet jusqu'à l'auberge, jetant parfois des sourires vers Hugo et Alban, ce qu'il y a autour il ne s'en préoccupe plus vraiment, et c'est très rare que le Renard ne fasse pas attention à ce qui l'entoure, ça n'arrive jamais enfaite… Pour une fois, quelque chose a était plus fort que ses grands airs, l'amour naissant petit à petit, il finira par assumer et accepter… Ca reste Erran, et même si le Renard essaye de dissimuler son jeu de cartes à la vue de tous, Hugo est entrain de les retourner une par une… Ce n'est qu'une question de temps avant que le rouquin se laisse aller totalement et vive sa vie simplement.

Arrivé dans sa chambre à l'auberge, Erran se sera assis sur le bord du lit, heureux d'être de retour à la maison. Il ferme les yeux pour savourer le confort d'un bon lit, pour faire un peu de tri dans sa tête, histoire d'être un peu moins pertur… Oh la trahison ! Attaqué dans sa propre chambre ! Hugo l'attaque en pleine face. Erran ouvre d'un seul coup les yeux pour regarder Hugo en rougissant immédiatement, puis il regarde Alban, puis Hugo, puis Alban, puis la porte, puis Hugo, cherchant une solution de repli… mais actuellement, il n'y en avait pas.

Cela veut dire qu'il allait devoir s'en sortir tout seul, sans l'aide de personne. Après tout, il l'a bien cherché, si seulement il avait su garder les mots dans sa tête et ne pas les sortir, il ne serait probablement pas dans cette situation. Il ne lui resté plus qu'à trouver la technique d'approche pour fournir une réponse qui pourrait satisfaire Hugo dans son appétit insatiable de connaissance !


Il se tasse un peu sur lui même en venant enfouir son visage dans la fourrure de son manteau, les joues tellement rouges qu'on pourrait croire qu'il va exploser d'un moment à l'autre. Il ne peut pas s'empêcher d'en dire plus qu'il ne le devrait… c'est plus fort que lui. Et ce qu'il vient de dire arrive à le faire réfléchir toujours plus. Bien sûr que ça lui réchauffe le cœur, en même temps… vu l'état dans lequel il se trouve, dire qu'il ne se passe rien serait d'une mauvaise foie sans limite ! Il essaye d'être de mauvaise foie, mais c'est loupé… son côté romantique qui prend le dessus ? Il aurait donc un côté romantique ? Ce ne serait pas vraiment étonnant…

Il est très bien, caché dans la fourrure rousse de sa veste, il se pense camouflé. Il n'ose même plus bouger, se demandant à quelle sauce il va être mangé. Après tout… il redoute que cela devienne un interrogatoire, long et compliqué, une torture mentale dont il ne pourra pas se relever ! Bon… d'accord… il va un peu loin, mais en même temps, c'est légèrement le bazar dans sa tête de jeune garçon… la peur, l'excitation émotionnelle, la joie intense, il ne sait plus où se mettre devant tant d'agression ! C'est la première fois que ça lui arrive, et ça lui fait extrêmement bizarre de se voir dans cet état…

Alors que les deux se tournaient autours sans se l'avouer à eux même, un petit garçon, lui, observait son grand frère et son nouvel ami avec le sourire le plus large qu'il lui soit possible d'avoir. Profitant que l'attention des deux soit complètement absorbée, Alban se déplaça rapidement pour récupérer de quoi dessiner, s'asseyant au sol pour entamer son chef d'oeuvre. Langue tirée sur le côté, signe d'une concentration intense, il ne quittera pas sa réalisation du regard jusqu'à la finalisation de cette dernière.

Relevant son regard sur les deux, il fronce légèrement les sourcils, les joues gonflées alors qu'il se redresse, dessin entre les mains pour s'approcher des deux en posant un regard lourd de sens sur sa petite bouille adorable. Il viendra tendre le dessin en question en direction entre eux, face caché pour qu'ils aient la surprise, et sourire ensuite largement, impatient, presque, de découvrir leur réaction mutuelle.

Hugo viendra ébouriffer les cheveux du plus petit, récupérant le dessin, avant de le retourner et de le dévoiler à ses yeux et à ceux de Erran. Il s'agit de deux ... Bonhomme bâton qui se tienne la main, un tout bleu et un orange, avec les nom de Hugo et Erran au dessus et un cœur rose entre les deux. Du travail d'artiste, vous dis-je. Toujours est-il que le message viendra rougir légèrement avant de souffler un rire gêné, ne sachant absolument pas ou se mettre. Il regardera Erran, posant ses yeux dans ceux du rouquin.

" 'Ran ...? Tu ... T'en pense quoi toi de tout ça ...? Parce que bon, que ma voix te réchauffe le cœur ... J'sais pas trop quoi en penser, t'es amoureux ?"
Si on lui avait dit qu'il dirai ça de cette manière à un garçon, il ne l'aurait jamais cru. Pourtant, c'était bien ce qui venait de se passer et Hugo attendais simplement la réponse de Erran à ce questionnement. Peut être que lui aussi était amoureux, ça expliquerait ses propres réactions, mais dans ce cas, est-ce qu'ils finiraient par le montrer de la manière dont il le connaissait, ou bien ils le montreraient d'une manière bien à eux ? Hugo n'était sur de rien en même temps.

Il avait envie de découvrir ça, mais malheureusement, la manière romancée ne s'était jamais montré à lui. Il n'avait eu que la manière brute, animale, de l'amour, et cela le répugnait presque autant que l'attrait de la manière romancé. Il s'imaginait déjà vivre ça avec Erran, des deux manières différentes et autant l'une d'entre elle venait lui mettre le rouge aux joues, laissant sa tête rentrer dans les épaules, autant l'autre lui arracha une grimace de dégoût. Instinctivement, il vint prendre Erran entre ses bras, le serrant légèrement contre lui alors que son front de posait contre le buste du garçon, histoire d'éviter qu'il ne voit trop son propre visage.

Cela lui prendrait peut être même un peu de temps, pour véritablement accepter cette idée, ou du moins, pour la construire correctement.

Le rouquin ne savait plus où se mettre, il restait caché dans la fourrure de sa veste, cherchant un moyen quelconque de faire avancer la situation. Il finira par retirer sa veste, abandonnant sa seule et unique cachette, il est prêt à assumer ! Ou pas… une fois la veste retirée et son regard posé dans celui-ci de Hugo, son élan de courage soudain semble s'évaporer aussi vite qu'il est arrivé. Il se retrouve donc à découvert, sans aucunes solutions de replis. Il regardera un peu partout, venant se frotter la nuque avec la main droite en déglutissant.

Il se passait quelque chose, Erran arrivait à mieux le percevoir chez Hugo, cela le rassurer quelque peu, après tout si Hugo ne ressentait pas quelque chose… ils ne seraient surement pas ici, comme ça. Il laissera son regard se balader dans la pièce et sur Hugo dont il viendra observer le visage de temps à autres, il en oublie même parfois de respirer, il prendra donc une grande inspiration, venant poser sa main droite sur son ventre où une étrange sensation est venu s'installer, ce qui ne pouvait que le faire réfléchir et l'aider à comprendre et pourquoi pas….assumer ce qu'il ressent. Le Renard n'a jamais été du genre à rejeter ses émotions et ressentis et pourtant, il le fait aujourd'hui… Il faut que cela change.

Et quelqu'un vient faire une petite intervention, d'une précision chirurgicale, de quoi "empirer" l'état des deux protagonistes. Erran regardera le dessin, puis rougira extrêmement en faisant des grands yeux et en déglutissant une nouvelle fois. Il observera Alban, rapidement avec un mélange de remerciement et de… surprise puis il regardera Hugo, dans les yeux, leurs regards se croisent. Et comme si le dessin d'Alban ne suffisait pas, Hugo enchaine avec une question et là, il n'y a pas vraiment de technique d'échappatoire ou de fuite et c'est bien la première fois que le rouquin ne sait pas comment fuir… peut-être parce qu'il n'a pas envie de partir, tout simplement.


Il va tenir position, ne pas lâcher les yeux et le visage de Hugo du regard, c'est enfin sorti visiblement. C'était compliqué, mais un énorme poids vient de tomber des épaules du rouquin. C'est avoué, il commence à mieux assimiler l'idée mais… l'histoire vient juste de commencer… Quelques secondes passent et il se retrouve avec un Hugo qui vient lui faire un câlin. Il ne va pas bouger pendant un instant, le temps que l'information monte jusqu'au cerveau et il va regarder Hugo puis Alban puis Hugo avant qu'il ne se décide de passer ses bras autour de Hugo posant sa tête contre la sienne, les yeux fermés.


Sur un ton doux et heureux, l'énorme sourire qu'il a sur le visage peut clairement se sentir à travers sa voix bien que vers la fin de la phrase sa voix se permet une petite liberté, celle de trembler légèrement. Il le gardera dans ses bras, tout le temps que Hugo voudra rester même si Erran a encore un peu envie de rester ainsi. L'amour, c'est quelque chose que le jeune livreur n'a pas réellement vécu et là, il a les deux pieds en plein dedans et il espère que cela va continuer…

Hugo releva la tête pour observer Erran, pendant que ce dernier le prenais dans ses bras. Il plissa légèrement les yeux, sans trop comprendre, visiblement, ce qui se passait actuellement. L'amour ? Hm. Ce terrain inconnu qui s'étendais devant lui ne pouvait que le figer sur place, l'empêcher d'avancer. Il n'était pas venu jusqu'ici pour trouver l'amour, si tant est qu'il sache vraiment ce que c'est. La vague description qu'il en avait ne l'aidait pas non plus à choisir ou à accepter quoi que ce soit. Pour le moment, Hugo était dans le flou, l'incertitude. Est-ce que lui même était amoureux ? Peut être bien. Est-ce qu'il en avait envie ? Absolument pas. Mais il ne savait absolument pas comment gérer cela. Il voulais retrouver son père, il voulait explorer ce monde, en découvrir les mystères, se faire des amis, des alliés, avoir du travail, pouvoir offrir une belle petite vie à Alban. Mais tout ça, il ne pouvais pas le faire. Pas pour le moment. Il était bloqué, et la seule personne qui était avec lui à ce moment là, c'était Erran. Ce rouquin rencontré à l'improviste.

Ce rouquin qui l'avait adopté et qui avait été adopté par Alban, directement. Peut être que son petit frère avait senti quelque chose qu'Hugo ne sentait pas. Ou ne voyait pas, même.



Après une longue inspiration, ayant fermé les yeux, Hugo va se dresser sur la pointe des pieds, faisant confiance à son petit serpent pour le guider et lui éclaircir les idées, pour venir poser ses lèvres contre la joue de Erran. Il va rester ainsi, un petit moment, les yeux fermés, avant de s'écarter, posant son regard sur le livreur, lui offrant un petit sourire en coin, amusé, et les joues toutes rouges.

"J'sais pas si ça réponds à la question mais ... Voilà ... T'sé Erran, j'me dis qu'on devait se rencontrer, t'les deux. Maintenant, j'en ai le cœur net. J't'aime, M'sieur le renard !"

Juste après avoir dit cette phrase, le voilà qui se fige, clignant des yeux en se surprenant lui même pour avoir dit ça. Et Taliöth en prendra plein la tête, intérieurement, Hugo le maudissant sur trente six générations. Rentrant la tête dans les épaules, le messager viendra soupirer, longuement, avant de se détourner, cherchant un échappatoire. Ou pas. Il se retrouvera bien vite avec une petite tête blonde qui viens l'attraper au niveau de la main droite, pour le tirer vers Erran, gonflant les joues en le regardant, l'air contrarié.

Hugo viendra donc le regarder, soupirer, et le prendre dans ses bras, doucement, lui embrassant le front avant de se redresser, d'avancer vers Erran ... Puis de l'attraper à nouveau pour venir le plus chastement du monde lui voler un baiser sur les lèvres. Il reculera ensuite sa tête, observant le rouquin.

"D'coup ... Toi et moi, c'est pour la vie, c'est ça ...? Ou j'me plante complètement ? "

Il soufflera néanmoins un rire, léger, avant de se passer une main dans les cheveux. Son regard restera fixé sur Erran, un large sourire visible, laissant même apparaître ses petites dents. Il l'avait finalement fait. Enfin.

Le Renard est touché, il ne savait plus quoi faire ni quoi dire alors que tout s'enchainait. Une force invisible était à l'œuvre, une force que Erran connait légèrement contrairement à Hugo, il ne l'a jamais vécu mais il en a déjà été témoin. Mais à cet instant, plus rien n'avait de sens, ou plutôt… tout se bouscule dans sa tête, diverses émotions et sentiments lui montant à la tête, une joie intense présente à cause des liens qui se créent et des personnes qui petit à petit prennent de plus en plus de place dans sa vie, une peur forte présente à cause de ce terrain inconnu vers lequel il s'avance, aider quelqu'un c'est une chose, mais accueillir une telle relation dans sa vie, s'en est une autre, une surprise sans nom présente à cause de la tournure des événements, il pensait que les deux frères restaient ici le temps de trouver un travail, un toit, maintenant il se rend compte que c'est loin d'être terminé…

Tout à commencer lorsque Hugo, après une légère attente qui parait être une éternité lors de ce genre de situation, soit venu poser ses lèvres contre sa joue, Erran ne savait pas quoi faire, ce silence de mort qui pesait depuis le moment où il avait répondu à Hugo le paralysant. Et il se rendit vite compte que le bisou dure plus longtemps que ce qu'il avait pensé, il ne bouge pas laissant la Fouine faire, après tout, il n'a toujours pas répondu à la question… Le rouquin fermant simplement les yeux le temps du bisou, revisualisant tout ce qu'il s'était passé dans cette maison en flamme, le moment où il a risqué sa vie pour sauver celle de Hugo, tout le chemin qu'ils ont parcouru ensemble, le moment qu'ils sont entrain de vivre actuellement, toutes les images défilant rapidement dans sa tête.

Alors que Hugo finit par reculer la tête, il ouvre les yeux rapidement pour regarder celui-ci, les joues roses ressortant d'autant plus à cause de son teint de peau assez pâle. Sa bouche formant un très beau sourire, qu'il ne pouvait et ne voulait pas réprimé, il a envie de profiter de ce moment et de rien d'autre actuellement. Jusqu'au moment où Hugo décide enfin de parler, il l'observe avec attention attendant avec impatience d'entendre ce qu'il a à dire. Et….. il fixe Hugo faisant des grands yeux et arrêtant de respirer l'espace de trois secondes, alors que Hugo fuit. Il regardera la scène entre les deux frères en clignant des yeux doucement et glissant un petit clin d'œil vers Alban avant de regarder Hugo.


Il se fait couper la parole d'une manière très inattendu du point de vue d'Erran. L'espace d'une seconde il se retrouve avec les lèvres d'Hugo contre les siennes. Ses joues vont d'un seul coup devenir d'un rouge intense alors qu'il ferme les yeux quelques instants, prenant une grande inspiration, pour les ouvrir à nouveau ensuite. Le jaune des yeux d'Erran ressortant d'autant plus sous toutes ces émotions fortes, son corps n'avait jamais ressenti ce genre de choses. Il va fixer Hugo, longuement sans bouger, clignant des yeux très lentement, comme perdu dans un univers parallèle. Et puis d'un coup, sans prévenir, il passe ses bras autour de Hugo pour le prendre contre lui, posant son menton sur le haut du crâne, fermant les yeux.

Alban observe la scène avec un petit sourire satisfait. Lui, il ne comprends pas vraiment ce qui est entrain de se passer, mais il sait simplement que Hugo est bien avec Erran, donc ils vont rester ensemble. Et puis, pour une fois, son frère sourit beaucoup, et avec de vrai sourires, pas ceux qu'il fait pour le rassurer alors qu'il l'entends pleurer quelques minutes après. Le plus discrètement du monde, il va aller s'éclipser de la chambre, descendant les marches pour rejoindre la gentille madame qui lui as amené des jouets et il va tirer sur son habit, doucement, lui faisant signer de se pencher pour lui parler en secret. Il faut dire qu'Alban ne dépasse même pas le mètre vingt, alors c'est compliqué de s'élever à la taille de la gentille madame.

En lui offrant son petit sourire timide habituel, le petit blondinet va lui demander à voix basse.

"M-madame ...? Est ce q-que vous p-pouvez ramen-ner un g-g-gâteau p-pour Raran et L-lugo ...? Ils...ils font des b-b-bisous dans la ch-chambre ... Et m-moi je suis s-super c-content !"
Tout en lui offrant le plus large sourire dont il soit capable à l'heure actuelle.


Hugo de son côté va simplement fermer les yeux, posant son front contre Erran sans rien répondre pendant un petit instant. Il reste là, laissant le temps passer tranquillement, comme s'il était éteint, ou en veille, ou complètement à plat. Ses bras viennent, par contre, entourer la taille du rouquin en silence. Et il va laisser le temps passer ainsi, laissant à Alban le temps de mettre au point son plan diabolique de .... Sale gosse trop mignon et super attentionné pour son grand frère, dont il n'a aucune conscience. Au bout d'un moment, il viendra néanmoins prendre la parole, après avoir toussé légèrement.

"Ouais ... J'sais ... Et l'pire, c'est que ça me dérange pas ... Mais j'ai quand même b'soin de ma liberté, 'Ran ... Et faudra vraiment que je t'amène à Aildor toi ... Qu'tu vois ma ville de naissance ... Et la meilleur ville du monde entier aussi ..."

Soufflant un petit rire, Hugo viendra relâcher Erran pour s'écarter légèrement, observant le Livreur dans les yeux. Il garde un air plutôt calme et serein, simplement souriant mais de manière bien plus vrai qu'à l'habitude. Il va également venir s'asseoir sur le lit, pour se laisser tomber dessus ensuite en observant le plafond, l'air pensif mais heureux, sans trop savoir quoi faire à l'heure actuelle. Il faut dire qu'il n'est pas très habitué à passer autant de temps avec une autre personne qu'Alban.

La gentille madame en question se trouve derrière le comptoir, essuyant des verres calmement en observant la salle principale de l'auberge qui est actuellement vide. Elle chantonne quelque chose pour se motiver, elle tournera la tête sur le côté sentant que quelqu'un essaye de rentrer en contact avec elle. Baissant le regard vers le petit blond, elle va lui offrir un sourire très doux, comme une maman pourrait le faire, après tout, la gentille madame reste quelqu'un d'adorable, et c'est aussi la maman de cœur de Erran donc elle est fidèle au poste.

- Je suis à toi tout de suite, petit chou.

Elle posera le verre et le torchon qu'elle avait dans les mains sur le comptoir alors qu'elle se baissera, un genoux à terre pour écouter le fameux secret qu'il veut lui révéler. Elle écoute attentivement avec un petit sourire amusé et attendri. Elle viendra lui ébouriffer les cheveux en soufflant un doux rire.

- Il était temps ! Il m'en fait voir de toutes les couleurs celui-là ! J'ai un gâteau à la fraise. Génoise, crème et fraise. Je t'apportes ça dans votre chambre le plus rapidement possible. Je ferais même un gros cœur avec du coulis de fraise. T'en penses quoi ?

Toujours avec ce sourire rassurant et très doux. Elle peut être assez turbulente dans les paroles mais elle est face à un enfant donc elle fait preuve de douceur et de finess. Après tout, ce n'est clairement pas avec lui qu'elle va évoquer la vie sentimentale et sexuelle de son fils de cœur, le Renard. Par contre, elle ne se gênera surement pas pour en parler avec Hugo. Un sacré personnage cette bonne femme…

Le rouquin sera resté front contre front avec Hugo, profitant de ce moment où ils sont dans les bras l'un de l'autre après des déclarations qui peuvent faire basculer toute une vie. Il sera resté silencieux, ne voulant pas prendre le risque de briser ce moment magique dans lequel il se trouve. Cela change de la routine de Erran, pas de coup de feu, pas d'employeurs chiants, pas de blessés, rien de tout ça. Et même si c'est des situations que Erran aime, il préfères largement avancer vers son but ultime, celui de se créer sa famille. La famille, c'est celle qu'on choisit et Erran reste fidèle à ce dicton.

Mais c'est Hugo qui brisera ce silence, lui rendant son regard, les yeux dans les yeux, alors que sur son visage se trouve un très beau sourire, très doux, mais aussi ses joues qui laissent paraitre une teinte légèrement rosée, les yeux humides du rouquin reflétant encore mieux la lumière environnante. Il n'a jamais ressenti ce genre de choses, c'est une première pour lui et ça provoque chez lui certaines choses, mais surtout une joie plus qu'intense. Il ne dira rien, le suivant du regard, l'observant une fois qu'il est dans le lit, observant les moindres traits de son visage.

- Je ne comptes pas prendre la liberté de qui que ce soit… Ce que je voulais dire par là c'est que… je suis là pour toi… et pour Alban… Comme je le suis depuis… le bordel dans la maison en flammes… Je te suivrais, je suis jamais allé très loin…mais j'aimerais bien…

Il se dirigera vers le deuxième lit alors qu'il va se mettre torse nu, retirant son haut, pour observer ses bandages, il viendra également regarder en dessous, les deux cicatrices fraiches d'une balle qui lui a transpercé le flanc de part en part. Il viendra retirer les bandages doucement, se dirigeant ensuite vers la commode sur laquelle est posée les bandages propres et tout le nécessaire, ramenant tout vers le deuxième lit, et…il va cligner des yeux voyant que… pour une fois le blondinet ne lui a pas sauté dessus pour se charger de ça, il va regarder autour pour constater que...le petit blond a disparu…

Le petit blondinet regardera un instant la tenancière avec de faire un "O" avec la bouche, accompagné de gros yeux de surprise. Un gâteau ! Un vrai gâteau à manger avec plein de sucres dedans. Cela faisait longtemps qu'il n'avais pas mangé de gâteau comme ça, et surtout pour une occasion pareille. Son grand frère amoureux, lui qui avait...une sorte de deuxième grand frère ? Ça voulait surtout dire, plus de câlin, et une autre personne à gronder pour les bêtises ... Oh désespoir quant tu nous tiens. Mine de rien, et en y réfléchissant, cela faisait deux fois plus de responsabilité sur les épaules du petit blondinet qui n'avais vraisemblablement rien demandé à personne mais qui se contentait largement de sa situation. Après un rapide listage des points positifs et négatifs à une telle entreprise, il vint hocher de la tête, plus pour lui même que pour donner une réponse à l'aubergiste, tout en affichant une petite lueur fugace de détermination sur le visage, qui va très vite disparaître quand un client tape le cul de son verre sur le comptoir, laissant Alban rentrer la tête dans les épaules et se faire tout petit.

D'un coup d'un seul, il va filer à toute vitesse dans les escaliers pour remonter dans la chambre en s'arrêtant devant la porte pour inspirer un grand coup avant de rentrer, refermant bien la porte derrière lui jusqu'à se retrouver nez à nez avec Erran, dont il remarquera le presque changement de bandage avant de froncer légèrement les sourcils, pointant les bandes propres avec un pseudo air autoritaire, les bras croisés. Mais en vrai, personne ne lui a dis qu'il avait juste l'air mignon, alors chut ....




De son côté, le messager ferme les yeux, avant de froncer les sourcils en se redressant, juste à temps pour croiser le regard inquiet d'Erran et de comprendre lui aussi que son frère manque à l'appel. Il va regarder autours de lui, avant de se précipiter à la fenêtre pour observer dehors, ses battements de cœur s'étant intensifiés d'un seul coup jusqu'à entendre la porte s’ouvrir et se fermer, révélant à nouveau le petit Alban qu'il viendra directement prendre dans ses bras après lui avoir laissé le temps de se montrer presque convainquant pour les bandages d'Erran. Il regardera le rouquin, en lui offrant un petit sourire.

"Bon, mon 'Ran, Qu'est ce qu'on fais maintenant ? On fête ça ? Par contre, comme j'te l'dis, j'ai jamais été amoureux ou avec quelqu'un hein ! Alors tout ça, ce sera nouveau pour moi. Donc si j'fais d'la merde, hésite pas à me le dire ! Et dès que tu sera guéris, on part pour Aildor ! Enfin ... Si tu veux hein ... J'te force pas, évidemment..."

C'était sortis tout seul. Impossible de dire si il avait vraiment annoncé ça de cette manière ou non, ou si Erran avait juste compris qu'il souhaitait lui faire visiter un peu le pays ... C'était compliqué, tout ça. Il ne voulait certainement pas l'enlever, il ne manquerais plus que ça ... Non, juste le faire voyager, voyager avec lui ...

Amoureux et en couple, dans la même journée, ça faisait décidément trop d'un coup pour le petit Messager qui commence sérieusement à s’emmêler les pinceaux. Relâchant Alban, il vint directement s'accrocher à Erran, prenant garde à ne pas appuyer son son flanc pour lui voler un bisou sur les lèvres. Et un bisou sur la joue du petit blond, pour ne pas faire de jaloux.

Mais sa bonne humeur allait très vite déchanter. Surtout au moment ou il vit la porte s'ouvrire à nouveau.

La tavernière n'aura pas pu s'empêcher de laisser un petit rire attendri s'échapper à la fuite du petit blond. Elle finira de s'occuper d'un client avant de se diriger vers les cuisines pour placer les finitions sur le fameux gâteau. Elle le fera le plus rapidement possible comme elle l'a formulé au petit, cependant, elle fait ça bien, c'est une grande occasion après tout.

A l'étage, dans la chambre, Erran fut également rassuré au retour de Alban, déstressant d'un seul coup. Il n'aurait pas permis que quelque chose lui arrive mais le principal est là, il n'a pas disparu. Le rouquin aura affiché un énorme sourire à la tentative autoritaire d'Alban, il le trouve beaucoup trop mignon, et il se mit même à penser que tout les tyrans devraient être comme lui, un peu de tendresse dans ce monde de brute ça fait pas de mal ! Cependant, il aura refait son bandage pendant les "retrouvailles" des deux frères, ça ne prend pas beaucoup de temps à faire, et la blessure d'Erran commence déjà à cicatriser tout doucement, encore une semaine ou deux pour qu'il soit remis sur pied totalement.

Il aura néanmoins levé la tête pour observer Hugo, l'écoutant avec un petit sourire sur les lèvres. Puis il reporte son regard sur ses bandages pour finaliser celui-ci et quand il releva la tête, il se rendit compte qu'un Hugo était en approche, qu'il était d'ailleurs déjà à portée de contact. Il ne put rien dire, il n'osa rien dire alors que Hugo vient lui voler un petit bisou, il reste là, mais il attrapa le bras de son nouvel "ami" pour lui rendre un petit bisou sur les lèvres avant de le laisser partir vers son frère. Et alors qu'il allait commencer à répondre à Hugo, la porte s'ouvre, c'est la tavernière qui entre avec un gâteau à la fraise pour 6 personnes. Génoises, chantilly, fraises, coulis de fraises et même le cœur de fraise sur le dessus.


La tavernière est souriante et semble véritablement heureuse et presque ému de la tournure des événements. Erran la regarde avec un regard semi blasé et semi heureux tout de même. Elle ira déposer le gâteau sur l'une des tables de nuits pour commencer à le découper, alors qu'elle fait un signe à Alban de venir avec elle, pointant discrètement Hugo et Erran ensuite pour lui faire comprendre qu'il faut les laisser un peu et puis… des signes montrant le gâteau et mimant d'approcher une cuillère de sa bouche, il faut bien quelqu'un pour goûter le gâteau, après tout.

Le rouquin va s'approcher de Hugo avec un petit sourire, il va lui attraper les mains en le regardant dans les yeux, tout content et essayant de se perdre dans les yeux de Hugo pour….fuir la tyran ,et le malaise qu'elle a installé en lui, qui vient de rentrer dans sa chambre.


Erran rougira légèrement suite à cette réponse. Il regardera ensuite Alban en plissant légèrement les yeux. C'est donc pour ça qu'il était parti… pour préparer un piège de ce genre… Il est beaucoup plus maléfique qu'on ne le pensait… Non enfaite, il est juste trop mignon et Erran ne peut que afficher un grand sourire heureux, grâce à Alban, il y a du gâteau !