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 :: Les terres d'Irydaë :: Daënastre :: Ünellia
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 On dit toujours que le voyage enrichit l'esprit. [PV: Doleo]

Dolores de Rosse
Dolores de Rosse
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On dit toujours que le voyage enrichit l'esprit. [PV: Doleo] EmptyDim 12 Aoû - 17:04
Irys : 319947
Profession : Sbire de Ludwig Strauss
Daënar 0
Qu’est-ce que fuir, au fait ? Est-ce que c’est s’éloigner de quelque chose avec la peur, l’appréhension au ventre ? Chercher à l’éviter, à s’en protéger ? Si c’est cela votre définition, ça me convainc parfaitement, parce que ça veut dire que je ne suis pas une fugitive. Je n’ai pas peur de ce qui est derrière moi, pas plus que de ce qu’il y a devant. J’avance, c’est tout, avec toujours cette même envie de vivre, d’aventure. Oui, je sais, ça peut paraître cliché dit comme ça, mais il y en a finalement peu des gens qui ont le train de vie que j’ai. J’ai des airs d’héroïne de roman, et j’en suis fière ! Mais, je me demande ce qu’en pense Joseph… Il ne dit rien depuis le début du voyage. Il se contente de regarder par la fenêtre de la voiture… Je n’ose pas lui parler, je sais qu’il ne veut pas retourner à My’trä, mais en même temps c’est le seul endroit où je pourrais être tranquille, et surtout j’ai tellement envie de visiter ce continent…

Eh oui, Dolores, malgré ce qu’elle pouvait dire, restait dans une situation délicate. Obligée de fuir les foudres de la justice de sa patrie, qui ne mettraient pas longtemps à tonner derrière elle. Quand bien même elle se disait parfaitement sereine, au fond d’elle une anxiété timide naissait. Jamais elle ne s’était retrouvée en aussi mauvaise posture. Elle avait toujours été à l’abri des inquiétudes de la vie prolétaire, et là elle faisait face à celles, autrement plus puissantes, de la vie de criminelle. Nul doute qu’elle savait relativiser sa situation, mais affirmer être dénuée de toute anxiété, voilà qui n’était rien de plus qu’un mensonge éhonté. Ce devait être, d’ailleurs, ce qui agaçait le plus son majordome. Il était entré au service de cette femme parce qu’elle était clairvoyante, honnête et intelligente. Deux de ces trois qualités commençaient à dépérir chez Dolores, remplacées par sa soif insatiable de vivre toujours plus de sensations. Un instinct de survie qui s’étiole, laissant sa place au désir de s’élever.

- Joseph… Que t’arrive-t-il ?
Demanda timidement l’ancienne chanteuse.

Il ne répondit pas. Contrairement à ce que sa profession exigeait, le majordome manquait parfois de docilité, mais cela ne dérangeait pas Dolores outre mesure. Seulement, là, elle sentait que c’était de sa faute s’il se murait dans le silence. Alors, elle insista.

- Je sais que c’est à cause de moi que tu te tais, alors dis-moi. Je ne m’énerverai pas, tu le sais.

- Je n’ai pas peur de votre colère, madame, rétorqua Joseph.

Une déclaration que peu auraient pu formuler sans mentir. Sa maîtresse avait tout de même une liste de victimes qui s’allongeait tragiquement. Pourtant, il n’en avait nullement peur, et il avait raison. La jeune femme n’imaginait jamais faire de mal au seul homme qui lui a été réellement fidèle depuis toutes ces années. Malheureusement, elle avait aussi besoin de lui, et s’il continuait à se fermer face à son employeuse, cela pourrait poser de nombreux problèmes.

- Joseph,
insista Dolores avec fermeté, c’est un ordre. Dis-moi ce qui t’arrive ou je te largue au prochain arrêt.

- Je vous le dirai au prochain arrêt justement. On y arrive.


C’est vrai qu’à force de regarder par la fenêtre, il pouvait être courant. Mais je ne vais pas laisser tomber. Je sais parfaitement ce qui t’arrive, Joseph, mais je veux l’entendre de ta bouche. Je sais que tu n’approuves ni mes actes, ni mes projets, mais je reste maîtresse de ce que je fais. Je ne vais pas commencer à culpabiliser à cause de toi, ça non !

La petite blonde, devenue brune depuis quelques jours, attendit compte que la voiture s’arrête, que le cocher hurle le nom du petit bled dans lequel tout le monde devait s’arrêter pour quelques heures, et ouvrit doucement la porte de la calèche pour enfin sortir à l’air libre. A la mi-mars, il faisait encore assez froid, et les plaines verdoyantes d’Ünellia s’étendaient sous ses yeux, battues par le vent. Le vent battait aussi sa lourde et épaisse robe et la veste qui l’accompagnait. Contournant le convoi, elle salua le chauffeur avec un sourire avant de balayer du regard le hameau dans lequel ils faisaient escale. Rien de bien notable. C’était petit, pittoresque, mais la simple perspective de pouvoir y manger et boire transformait l’auberge, déjà visible à quelques mètres, en promesse de paradis. Malgré les relents de rancœur qui émanaient de Joseph, celui-ci resta tout de même aux côtés de sa maîtresse. C’était son travail, après tout. Dolores le dévisagea en silence avant de se diriger vers l’auberge avec les autres passagers du convoi.

Déjà, la perspective qu’un groupe entier de voyageurs entre en même temps dans l’établissement faisait se retourner les têtes vers l’entrée. Mais le fait est que Dolores, beauté déjà remarquable, mais en plus flanquée de son chien de garde, clôturait la marche, cela ne pouvait qu’augmenter les murmures sur la route séparant les voyageurs du bar où les attendaient les victuailles tant convoitées. Tout le monde se dirigea avec une hâte à peine contenue pour commander de quoi se rafraichir le gosier, mais pas la jeune femme.

- Tu me prends quelque chose de frais s’il te plait. Lança-t-elle à son majordome. N’importe quoi, et regarde pour manger un bout aussi.

Ses ordres distribués, l’aristocrate chercha en vitesse du regard une table vide et en trouva une un peu à l’écart de l’espace des joueurs. Non pas qu’elle ne songeait pas à chercher la compagnie de ces messieurs un peu plus tard, mais pour le moment elle voulait juste se restaurer relativement tranquillement. Malgré la fatigue qui se lisait sur son visage, elle restait suffisamment charmante, souriante et gracieuse pour devenir le point d’ancrage de toutes les paires d’yeux qui croisaient son chemin. Elle s’assit finalement, non sans soulagement, sur la première chaise et attendit que son domestique lui apporte ce qu’elle avait demandé, se préparant déjà à devoir batailler pour lui retirer des aveux…

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On dit toujours que le voyage enrichit l'esprit. [PV: Doleo] EmptyVen 17 Aoû - 15:53
Saut-Rouage. Claquements de bottes en cliquetis résonants. L’homme enjambait chacune de ses pensées en fulminant quelques mots pour lui-même, laissant filtrer une boucane de noirceur à travers sa dentition de rapace : saveur de fatigue et de tabac. Chaque étoffe d’une semelle contre le grillage métallique frappait son rythme acéré à la mesure des nombreux vas et viens, mais lorsque sa tête émergea suffisamment des hauteurs pour laisser le vent envelopper son visage, une aura printanière lui débroussailla le portrait. Comme un silence sur la machine.

Il appréciait cet air vif qui perce encore le visage de ses aiguilles de froideur. Il y en avait peu de cet air dans ce patelin d’Ünellia, érigé dessus, dessous et entre le confinement du vieil aqueduc endormi. Pourtant ici, à hauteur d’oiseau, à visage découvert, il ne restait plus que les roses et pourpres des cieux pour dicter la cage de l’univers. Le vent soufflait sa plainte contre les auvents des toits surplombant la plaine. D’ici, on pouvait lire la ligne du rail jusqu’à la perte de vue, d’Est en Ouest sous toutes ses ondulations verdoyantes. C’était toujours à la vue de ce vaste étendu que les longues journées se terminaient doucement, comme si après l’étourdissement de ses responsabilités, celles-ci devaient être neutralisées par le calme de la plaine.

Pourtant rien ne changeait. Un point d’ancrage à même le vallonnement fourmilla le long de la voie commune. Plissant les yeux, un soupir et un mégot contre la rampe métallique, l’homme ajusta le haut collet de son manteau de cuir usé et retourna dans les profondeurs. Et c’est reparti : Masques aux aguets

*

L’auberge suintait de tout ce tourisme de plus en plus fréquent ces derniers jours. Peut-être que finalement, Saut-Rouage devenait un petit ancrage stratégique dans le tracé de ceux qui percent la route jusqu’au Sud. Un heureux hasard faisant le bonheur du tenancier et de sa bourse. Bourdonnements et fumées s’érigeaient en maîtres suprêmes, portant une ambiance mielleuse au contraste de la froideur habituelle du hameau. Lorsque l’on ouvrait la porte du Bouc et Mi-Serres, il n’y avait plus que le flot de la distraction alcoolisée et de la chaleur humaine de rires épars, pas plus pas moins. Le nid grouillait de toutes parts à hauteurs de rumeurs et de projets fous, de gribouillis abstraits en coins de table, de remèdes politiques audacieux et de quelques sourires charmeurs enivrés.

Visiteurs et résidents s’entremêlaient à la lueur chaude des lampes crachant leurs dévolus en ombres et lumières. Mille discussions en formaient une seule : demain est un autre jour et gloire à cette Belle qui entre par la porte principale. Certains regards se tournèrent brièvement face à cette démarche gracieuse et d’autres s’effacèrent à la stature de son compatriote à l’air austère. Le bruit assourdissant des voix repris de sa force lorsque les plumes ébrouées par les nouvelles présences vinrent retomber sur les tables, à coups de verre contre le bois.

Deux hommes, bien droits et hauts de leurs habits, échangèrent de brèves paroles avant de se retourner discrètement vers la brunette maintenant installée à une table près des joueurs de toutes sortes. Ils acquiescèrent d’un mouvement de menton en concert et se dirigèrent tous les deux d’une enjambée solide jusqu’à la petite table occupée par la dame. L’un fourmillait de taches de rousseurs du bout du nez jusqu’aux oreilles et l’autre arborait un faciès droit presque maladif. Une chose étant certaine, les deux hommes d’âges murs affichaient le même uniforme bien en vue à la saveur d’une figure d’autorité.

- Madame, sous la représentation officielle de l’UNE, nous enquérons la raison de votre présence sur le territoire d'Ünellia

Des badges firent leurs apparitions furtivement, et retournèrent immédiatement à l’intérieur des vestons ajustés. Le tout fut si bref et assourdi par les échos vibrants des entourages que rien ne fut remarqué, seulement des filets de paroles s’agrippant aux oreilles de la femme et deux homme ancrés devant la table.

Au fond de la pièce, quelques tables de là, des yeux de fauve scrutaient le doux visage de cette inconnue. Un livre épais reposait au creux de sa paume, le visage sobre et des cheveux noirs en batailles encadrant l’esquisse de ses tempes. Deux de ses compères semblaient échanger un débat endiablé, mais lui il observait en sourdine l’arrivée des deux gardes aux pieds de l’inconnue. Prêt à fondre à la moindre venue.

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On dit toujours que le voyage enrichit l'esprit. [PV: Doleo] EmptyDim 19 Aoû - 1:32
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Il n’est pas idiot d’imaginer que, en cet instant, Dolores aurait donné n’importe quoi pour avoir quelque chose sur lequel poser les yeux. Un journal, un duo de rat rongeant une partie du plancher, même ses propres pouces tournant l’un autour de l’autre. Elle aimerait être de ces gens suffisamment simples pour qui ce simple geste est une distraction suffisante. Mais non, pour son grand malheur, la jeune femme sophistiquée n’arriverait pas à se contenter de cela, et devait donc supporter les regards lourds de sous-entendus que lui lançait la majeure partie des habitués se trouvant assis aux tables les plus proches. Et elle devait soutenir ces regards, montrer à ces pauvres âmes que, oui, ils avaient raison d’être éblouis. Ils se trouvaient réellement en face d’une beauté rare, et, oui, ils ne seraient jamais dignes de l’approcher. Dolores devait faire son possible pour que cette idée ne germe dans aucun de ces crânes pour moitié dégarnis. C’était autant une question de confort que de sécurité. Cette escale, aussi courte soit-elle, pouvait s’avérer désagréablement surprenante.

Et pourtant, malgré tous les soins que j’ai mis à me montrer la plus inaccessible du monde, voilà que deux audacieux gaillards se permettent de m’approcher. Il faut que je les toise, je dois rester digne, impassible. Oh, Joseph, je t’en prie dépêche-toi. Je ne sais pas ce que ces dégénérés pourraient me faire… Oui, je l’avoue, ils m’intimident, mais ne comptez pas sur moi pour le montrer ne serait-ce qu’un instant ! Ce n’est pas parce que je suis en cavale que je vais me laisser faire. Au contraire, même, ce serait le plus suspect des comportements. En parlant de cavale, avec ma chance ce ne sont pas juste deux emmerdeurs, mais des agents du gouvernement… mais vous fichez quoi ici ? Il n’y a personne ! Ce n’est pas une frontière, à ce que je sache ! Et même, l’UNE est une fédération ! On a le droit de s’y déplacer librement en tant que citoyens ! Aller, ma grande, cesse de t’énerver… Tu dois rester digne et leur répondre. Tu n’as rien à te reprocher et ils seront bien assez vite au courant.

La -désormais- brune demoiselle, bien que charmante, s’employait à dégager une aura… spécifique. Vous savez, celle des égocentriques maladifs, des gens un peu célèbres qui méprisent le commun des mortels avec toute l’évidence insultante qui caractérise ceux qui se croient supérieurs par nature. C’était ce regard-là que la jeune femme lançait aux deux « agents ». Et, bien qu’elle considérait cela comme un masque de plus, il y avait une part de sincérité sur ce visage, qui le rendait d’autant plus crédible. Elle méprisait réellement ces hommes, et doutait vraiment de leur véritable affiliation à l’UNE. Mais tout l’art de la comédie c’était de partir d’une véritable émotion pour la transformer en complète et toute nouvelle personnalité. Un art dans lequel Dolores excellait, parmi d’autres.

- Ma présence est la même que pour tous ceux de passage. Je suis citoyenne de l’UNE et il est dans mon droit de m’y promener comme je l’entends. Vous avez d’autres questions ?


Je ne peux pas me permettre de dévier le regard, ils prendraient cela comme un aveu de faiblesse. Non, je continuerai de vous fixer, de vous rabaisser d’un simple regard, jusqu’à ce que vous bougiez vos fesses loin de moi. En plus ils empestent, les bestiaux. Mais, sérieusement, faites que Joseph revienne vite…

Et pourtant, le pauvre majordome n’était pas prêt de récupérer la boisson de sa maîtresse. Tous les membres du convoi avaient eu la bonne idée de venir commander en même temps, et aucun ordre n’était vraiment respecté dans le service des clients. Le but du tenancier et de son second, paniqués, était de faire repartir ce flux massif arrivé au comptoir et ce dans les meilleurs délais. Mais le dénommé Joseph était un garde du corps consciencieux, et il observait bien, du coin de l’œil, le manège qui se tramait auprès de la jeune femme. Mais, était-ce à cause de son humeur en demi-teinte, du froid qu’il avait lui-même installé entre lui et Dolores, ou bien simplement parce qu’il ne comprenait pas ? Dans tous les cas, l’homme au teint bruni n’était pas décidé à agir tout de suite, visiblement.

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