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Chroniques d'Irydaë
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 L'île aux Illuminées

Althéa Ley Ka'Ori
Althéa Ley Ka'Ori
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L'île aux Illuminées EmptyDim 30 Sep - 2:50
Irys : 507592
Profession : Guérisseuse du Troisième Cercle
My'trän +3 ~ Suhury (femme)
L'île aux Illuminées Hi6m
L'île aux Illuminées 3fzn



La barque ballotait entre les flots, du navire à la petite île, indifférente au poids de la misère qu’elle transportait vers les enfers. Althéa scrutait l’horizon en quête d’un miracle, d’une plume sur son chemin offerte par son miséricordieux architecte. Mais la chouette comme Tristan paraissaient résolus à les abandonner sur ce monticule de terre disparate mais uniformément désert. Le bateau s’incrusta dans le sable sans douceur, et les soldats s’extirpèrent de la barque en premier. Allégée, l’embarcation se remit à flotter, mais on tira la guérisseuse dans l’eau avant qu’elle n’ait pu tenter quoi que ce soit pour s’en retourner vers le large. Son calme imperturbable alors qu’on la traînait plus qu’on ne l’accompagnait sur la terre ferme trahissait son plus profond désarroi. Elle était à court de corruption, les soldats étaient trop rôdés, et leur capitaine trop fier pour qu’elles n’échappent à leur destin. Perfide, et bien consciente de la mort prochaine de leur commandant, elle se rabaissa aux simples menaces, le regard impénétrable et le ton glacial.

    « Vous seriez plus sensés dans le choix de votre loyauté si vous saviez quelle mort nous vous infligerons ! Von Richter tombera le premier, mais vous ne tarderez pas à le suivre. »


Le garda hésita quelque peu, mais ne la jeta pas moins sans ménagement à terre. Avec un aplomb recouvré face à sa faiblesse physique, et la petitesse de cette jeune femme qui promettait mille malédictions mais ne tenaient même pas debout lorsqu’elle était attachée, il rétorqua :

    « On mourra pt’être d’une mort atroce, mais au moins on survivra pas en bouffant du sable. »


Le subordonné eut l’obligeance de lui retirer ses liens, et elle se redressa aussitôt, chancelante. Elle frotta ses poignets rougis par le mauvais traitement des chaînes. Des envies de meurtre passaient en un flot continu dans l’esprit de la My’trän. Elle le toisait du regard, espérant que la véhémence de sa violence se transmettait par cet échange, mais il se tenait droit comme un piquet, presque au garde à vous. Elles avaient perdu leur crédibilité lorsqu’elles avaient été neutralisées, enfermées dans leur cellule ! Pour être tout à fait honnête, Althéa avait conscience qu’elle ne pouvait rien contre eux. Elle jalousait sauvagement les fins adeptes de Möchlog capables de répandre les pires maladies parmi des compagnies entières d’humains.

    « Assise, aboya-t-il. »


Qu’avait-elle à perdre ? La vie ? A bien y réfléchir, la mort serait préférable aux jours à venir sur cette île. La guérisseuse obéit, seulement pour se saisir un morceau de roche, puis en un éclair elle se jeta pierre brandie en avant sur son gardien. Il s’écarta à temps pour que son arme de fortune ne le frappe pas en pleine figure, et elle opta pour le ventre. La violence moindre de son attaque ne l’empêcha pas de poursuivre ses desseins, désespérée comme elle l’était. Elle profita de la seconde où le Daënar se pliait en deux pour le désarçonner de l’épaule, tombant avec lui dans la mêlée. Elle le chevauchait, et pour un temps infime on vit Althéa telle qu’elle ne se révélait jamais, une furie fougueuse et dangereuse maquillée par la paisibilité au naturel. La haine déformait ses traits, l’injustice allumait son regard, et la magie renforçait son corps selon les désirs de sa volonté.

Un voile immaculé obstrua alors sa vision, et une douleur aigüe, presque stridente, s’empara comme à retardement de sa tempe et de son crâne. Elle s’affala sur le sol, sonnée, et l’oreille sonnante. Le responsable de sa douleur l’insulta sans élégance, mais elle ne le vit pas alors qu’il aidait son collègue à se relever, ni n’assista au petit comité qui se faisait la malle sur la même barque qui les avait déposées sur ce morceau de terre maudit et oublié des architectes. Lorsqu’elle parvint enfin à dompter la douleur, et rétablir son champ de vision de blanc à flou, de flou à net, les soldats avaient déjà ramé très loin de l’île. Dans l’eau fine qui assaillait leur territoire elle distingua quelques affaires trempées lui appartenant, et qu’ils avaient jetées là sans égard pour leur préservation, mais elle ne s’en préoccupa pas ; elle connaissait le contenu de son sac, et il ne comportait pas le dixième du nécessaire de survie.

Althéa s’allongea complètement, la tête enfouie dans le silence reposant du flux et du reflux des vagues étouffé par les grains de sable. Tout ne se résumait plus qu’aux besoins primaires, et déjà une soif et une faim qu’elle ne ressentait pas jusqu’alors s’installaient au creux de son estomac. Plus que l’azur idyllique du ciel, elle contemplait l’ensemble de ses erreurs de jugement.

    «  Ce ne peut pas être une épreuve ; c’est une punition. Nous avons mal interprété la volonté de Möchlog trop de fois, et il a décidé de se débarrasser de nous. Nous n’avions pas même posé un pied sur le continent technologique ! Nous nous sommes fourvoyées, Zora ; les Architectes tolèrent leurs hérésies depuis si longtemps, pourquoi avons-nous pensé qu’ils avaient subitement décidé d’éliminer la Technologie ? »


Son masque d’impassibilité habituel s’était évaporé avec la chaleur. Ici, sur cette île sans témoins autre que sa plus proche alliée, elle abandonnait son calme et ses faux-semblants. Le désespoir et le doute rajeunissaient ses traits, et elle demeura inerte, les membres ancrés dans le sol malléable qui la portait. Elle ne croyait plus en rien, et certainement pas qu’elles étaient des élues. Peut-être la chouette lui avait donné quelques pouvoirs de plus pour la remercier de son dévouement, mais il n’avait jamais escompté faire d’elle une prophète. Leur propre naïveté les avait maintenues dans l’illusion que leur destinée serait remarquable.

Invité
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L'île aux Illuminées Empty
L'île aux Illuminées EmptyJeu 4 Oct - 11:43

Curieusement, c'est davantage du soulagement que de l'appréhension qui étreint Zora lorsque elle pose le pied à terre. Elle pressent que ce sentiment disparaîtra aussi vite que la silhouette de l'hérésie flottante sur laquelle elles ne sont plus les bienvenues. Mais au moins les nausées s'en sont allées. Du moins en partie puisque les armes des soldats encombrent toujours son champ de vision. La rouquine s'emploie dès lors à laisser son regard vagabonder sur le semblant d'île qui les accueillera pendant un laps de temps qu'elle espère aussi court que possible.

En réalité la fanatique fait à présent preuve d'une relative tranquillité qui contraste avec le comportement qu'elle a eu à bord. Tout ce qu'elle souhaite, désormais, c'est le départ des infidèles et le retour à un calme bienvenue. Elle entend encore le bourdonnement des étranges machineries de l'Allégeance. Combien de temps cette odieuse mélodie embrumera encore ses pensées? La souillure déposée sur son âme peut-elle seulement être purifiée?

La disciple de Möchlog dans un semblant de catatonie. Envahie par une crainte nouvelle, calmée par le coup de crosse décoché en plein estomac par l'un des sbires de ce von Richter, elle ne fait l'effort de renouer avec la réalité qu'à l'instant ou Althéa s'en prend physiquement à l'un des soldats avant d'être frappée par son collègue. Elle se redresse alors d'un mouvement vif. Probablement trop vif puisque l'extrémité d'une arme se pose sur son front. Elle frissonne à ce contact frais tandis que ses maux de tête resurgissent à nouveau d'un passé qu'elle espérait révolu.
"Tu as quelque chose à ajouter, peut-être?"
Il n'obtient qu'un regard assassin en guise de réponse. Zora sait qu'elles n'ont plus l'avantage et que toute tentative de révolte pourrait se solder par une blessure par balle. Ou pire encore... Or il semble évident qu'il leur faudra économiser leurs forces pour survivre sur cette île. À quoi cela servirait-il de contenter son ego et de vérifier si la magie est plus rapide que les présents offerts par Technologie aux infidèles? Pour une fois, elle opte pour la prudence aux mépris de ses pulsions.

Elle se force ainsi au calme mais les poings serrés, sur ses flancs, prouvent que l'exercice est difficile. La rouquine décoche ensuite un regard à sa camarade pour s'assurer qu'elle va bien avant de regarder les soldats s'éloigner en silence. Ce n'est qu'alors qu'elle s'autorise à fermer les yeux et lâcher un long soupir. Ce n'est pas trop tôt...

Le sol sablonneux l'accueille ensuite avec indifférence lorsqu'elle se couche à sa surface. Comment vont-elles bien pouvoir quitter cette île? Tenter l'aventure à la nage semble exclu! Et elle suppose que les navires croisant dans les parages ne doivent pas être légions. Fort heureusement elle sait que Möchlog ne les abandonnera jamais à un sort aussi cruel. Peu importe la forme qu'adoptera son aide divine, ce n'est qu'une question de temps avant qu'elles puissent s'enfuir.

Un silence émaillé seulement par le bruit réguliers des vagues s'écrasant contre cette parodie de rivage s'installe alors. Zora suppose qu'il vaut mieux ne pas le briser maintenant. Elle a envie de reprocher leur situation à Althéa. Par principe plus que par réel nécessité. Mais elle sait bien au fond d'elle que tout ceci est de la faute des infidèles. Comment reprocher le manque de jugeote de ces gens-là à sa camarade? Une altercation n'aiderait en rien leur cause en cet instant. D'autant plus que la fanatique ne se sent pas la force de rentrer dans un débat dont l'issue semble bien incertaine...

Mais elle n'en a pas besoin. La noiraude lâche des paroles teintées d'un défaitisme qui ne lui rend ressemblent guère. Une punition? Pour porter la guerre sur le territoire adverse? Qu'est-ce qu'elle va imaginer là?
"Nous savions que ce ne serait pas facile..." glisse-t-elle en retour, apaisante. "Quoi qu'il en soit je refuse de considérer que tout ceci est une punition infligée par Möchlog! Ne laisse pas ce... contretemps te faire douter du bien fondé de notre démarche! C'est peut-être exactement ce que les daënars recherchent! Et nous leur prouverons bien assez tôt qu'ils ont tort, crois-moi!"
Elle conclue sa phrase d'un sourire à vocation rassurante mais le doute est à présent ancré dans son esprit. Et si Althéa avait raison? Se pourrait-il qu'elles se soient réellement trompées sur les attentes de Möchlog? Non, elle ne peut y croire! Cela remettrait en question les fondements même de tout ce qu'elle a accompli en son nom jusqu'à présent.
"Mais peut-être que Möchlog t'en veux à toi, oui..." ajoute-t-elle finalement dans un murmure. "Si tu n'avais pas apporter ton aide, fusse-t-elle dérisoire, à cet enfoiré, il semble évident que nous n'en serions pas là! La Chouette condamne peut-être ton acoquinement avec l'ennemi, qui sait?"
Cette fois-ci elle ne croise pas le regard de son amie, se contentant d'observer l'azur qui teinte les cieux. Et encore une fois l'éternelle question se glisse dans ses pensées: Althéa est-elle véritablement digne d'être qualifiée d'alliée? Les choses n'allaient pas si mal avant de la rencontrer, après tout...
"Et dire que, des deux, c'est toi qui est sensée être la diplomate..." souffle-t-elle. "Mes félicitations! Il n'y a pas à dire: tes méthodes rencontrent un franc succès!""
Est-ce l'irritation inhérente à leur situation qui pousse la fanatique à glisser lentement vers les abysses de la colère et de s'en prendre à la seule personne présente? Zora hoche tristement la tête de droite à gauche avant de se relever et de frotter ses mains pour en chasser le sable.

Althéa compte-t-elle rester passive longtemps? Ou se joindra-t-elle à elle pour mettre sur pied un semblant de campement et trouver de quoi manger avant que la nuit déploie son obscur manteau sur l'océan?

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