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 :: Les terres d'Irydaë :: Nislegiin
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 Paroles en main, rancune en manche

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Paroles en main, rancune en manche EmptyVen 11 Jan - 0:21
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
"Une narcisse ne sourit pas, elle fait sourire". C'est une vérité parfaite, inaltérable, le genre d'acquis que l'on récite sur le ton de l'évidence et après lequel on se sent stupide. C'est une phrase qui équivaut à "demain est un autre jour", ou bien "on récolte ce que l'on sème", facilement énoncées, plus aisément contredites. Enfin, il fallait faire preuve d'un sacré égoïsme pour se donner le droit de sourire, mais d'audace, plus encore. Ce n'est pas l'audace du guerrier qui court se donner la mort, lame au bout du bras. Ce n'est pas l'audace du roi qui s'orne pour la première fois de sa couronne. Ce n'est que l'audace d'une jeune femme qui voulait vivre, simplement. Les dieux la jugeraient insolente, mais y a-t-il plus belle manière d'être dédaigneuse ? J'aime à penser que non.

Je me suis affranchie d'une limite que je n'osais pas transgresser, le genre de borne que l'on ne dépasserait que si une main nous prenait le poignet et nous y forçait au travers. C'est mon cas, mais je crois que je ne pourrais ni compter le nombre de mains qui m'y ont tirées, ni celles qui m'en ont retenu, ni faire la différence entre les deux. Au final, j'aimerais me dire que j'ai tourné le dos à mon passé, enfin, les seuls qui arrivent à se convaincre de mensonges finissent deux chaînes autour des poignets. C'est là où j'en étais, quelques mois plus tôt, mais mes parjures n'étaient pas les miens. J'ai oublié, pas ce que l'on m'a fait, mais ce que j'ai fait. De toute manière je n'ai pas envie de m'en rappeler, qui apprécierait seulement de voir les méfaits d'une idiote ?

L'heure qu'il est, je ne la connais pas, et à vrai dire, elle n'importe pas. Le soleil brille encore, et il est toujours à l'Est, ça, ce sont des informations utiles. L'air est plutôt chaud, les bienfaits de la côte se font ressentir aussi vivement que le froid à Vereïst ... n'était-ce pas une raison de plus pour ne pas regretter ma région natale ? Au final, mon exil forcé, mon départ en terres étrangères étaient passés de calvaire à confort inexplicable. La pierre des routes devient plus confortable avec l'usage, la terre, plus stable à chaque pas, l'horizon ... ha ! De moins en moins distant. C'est avec ce genre de pensées que l'on fait sourire une Nacisse, le reste peut bien aller brûler là d'où je suis revenue !

Je fais face au soleil, j'aurais bien deux-trois raisons de vouloir bronzer, mais c'est par pur caprice que je force mes paupières à se serrer pour couvrir mes yeux. Aussi parce que ça me permet de tourner le dos à la route derrière moi, qui est plus fréquentée que ce que je n'aurais pensé, il fallait l'admettre. Etrangement ... la compagnie d'autant de monde n'est pas désagréable tant qu'elle ne s'exprime qu'à travers le bruit. Et puis, le silence complet n'est jamais rassurant, même si j'aimerais dire qu'il m'évoque une certaine nostalgie des seuls instants de ma vie dont je n'ai aucune mémoire. Ma mort. 

Le plus dur pour une anomalie, ce n'est pas de cacher les cristaux, ce n'est pas de fuir le chien qu'elle a aux trousses. Comme tous les autres humains, donner un sens à une vie reste l'impossible imposé. Imaginez vous lever le matin, vous réveiller avec un idéal en tête, une raison de sortir du lit. Maintenant, essayez de l'accomplir avec un impératif de survie. Enfin, je ne trouverai pas une raison concrète de continuer à vivre de sitôt, mais je peux bien attendre. Et puis, mener la tâche difficile à mon Régisseur est une pensée particulièrement délicieuse ... surtout lorsque la seule chose qui m'inquiète, c'est le mouvement bâclé que j'ai infusé aux vagues que je peins. 

Je jette un oeil derrière mon dos, brisant le charme sonore par le fléau de la vue. Ce n'est qu'un instant, le soleil n'aura pas bougé lorsque je redresserai mon visage. De mon petit promontoire de pierre, je vois les caravanes, les marchands égayés qui passent, un sourire fendant leurs lèvres. Je vois les familles allant et venant à mon côté, profitant de la lumière tant qu'elle brille encore haut et ébouriffant les cheveux de leurs enfants. Je vois leur regard, intact, pur, neutre. J'étais comme eux, avant. Je détourne mon regard, je ne fais parti du paysage que lorsque je ne les observe pas, comme une feuille orangée sur un tapis vétuste en plein automne. C'est un sentiment dont je ne me lasse pas ...

Une petite silhouette fit se troubler la vision périphérique de mon oeil droit. Inclinant le visage, je la regarde, c'est un jeune garçon, trop jeune pour ne pas comprendre que fixer des étrangers est impoli, mais pas assez pour ne pas se tenir debout. Du doigt, il me pointe, tirant sur la manche de sa mère, lui murmurant quelques paroles que je devine plus que je ne les distingue.

- Maman, regarde les yeux de la madame ...

La concernée me regarde, elle est gênée, comment ne pas l'être ? Elle m'adresse un sourire embarrassée en harmonie avec la risette naïve de son rejeton. Je le leur rends avec une tranquilité qu'aucuns de mes docteurs n'auraient soupçonné autrefois. J'imagine que je ne suis pas aussi folle qu'ils le prétendaient, juste ignorante et désespérément perdue. Eh ... une vie de vagabondage, ça se fait envier. J'ai beau demeurer une criminelle recherchée, je ne me sens pas vraiment l'envie de courir. Je pense que je vais simplement espérer que ce petit garçon ne soit pas au courant des rumeurs découlant d'une région à plusieurs jours de voyage.

Quelle ironie, ce petit grandira dans la culture negiin, il deviendra un homme, sera probablement heureux et, comme tous ses semblables, apprendra à détester les anomalies, sans savoir qu'à son plus jeune âge, c'était bien l'une d'entre elles qui lui rendit son sourire innocent. Le plus étrange, c'est que je ne voyais plus cela comme une fatalité, mais bien comme un jeu. Les dieux ont fixé les règles, moi, je m'amuse à les contourner. Ils veulent que je sois haïe, je souris à leurs créations et elles me sourient en retour. Toujours égayée, je retourne à mes pinceaux et parchemins ...

... la vie est belle lorsqu'on ne la maquille pas.

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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Paroles en main, rancune en manche EmptyVen 25 Jan - 11:12
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2
  • Il fallait l’avouer, l’attaque les quais de Nislegiin et de la réception théâtrale ou cinématique ou… Peut importe ce que c’était de toute façon, s’était déroulée dans des conditions tout à fait étonnantes. Le colosse venu du Nord avait traversé le monde d’Est en Ouest et du Nord au Sud de nombreuses fois, pour se retrouver en cet instant sur le continent des Negiins, après avoir attaquer un lieu de rassemblement qui se voulait avant-gardiste et pacifique, et qui n’était plus que tas de cendre incandescentes et fumantes. Il s’était enfoui avec le reste de l’équipage de la capitaine Fara, laquelle l’avait recruté spécifiquement pour cette mission. Alors pourquoi est-ce qu’il se trouvait encore sur ce continent, et, qui plus est, sur la terre ferme ? Pour la simple et bonne raison qu’une grande partie des côtes étaient gardées par des navires de guerre, et que fuir maintenant serait bien trop compliqué. Alors, il fallait s’enfuir à pied, et retrouver un autre navire plus loin. Bref, toute une organisation à revoir. Et puis, qui sait ? Peut-être que ce continent avait des choses à lui offrir encore.

    Il était allé par-delà les maisons et les structures, par-delà les ruelles et les rues, les routes et les chemins et il se trouvait maintenant quelque part en dehors de la ville attaquée, dont quelques sirènes parvenaient encore aux oreilles du colosse – ou serait-ce les acouphènes résultants des affrontements ? Toujours est-il qu’il avançait. Il était seul, sans réellement l’être, car dans la foule il y avait d’autres forbans en fuite, et dans ses pensées, milles et unes paroles allaient et venaient, s’entrechoquant parfois, dans sa folie furieuse qu’il contrôlait plus facilement maintenant qu’il avait assouvi certaines de ses pulsions. Il en venait même à occulter les regards des marchands ambulants, des transporteurs et des badauds en maraude, qui s’arrêtaient presque tous sur son physique grandiloquant. Il faut dire que le géant cumule les points d’intérêts : une taille gigantesque, tant en hauteur qu’en musculature et en mensuration, un faciès marqué par la vie et par les cicatrices, et dont les traits rudes et pâles trahissaient des origines Nordiques et glaciales. Et enfin des yeux bleus, océan, typique des pays du Nord arctique, alors que dans ces contrées chaudes, les yeux foncés prédominent largement.

    Conscient que sa taille était remarquée, et qu’il le fut également durant les évènements tragiques de la représentation martyrisée plus tôt, il entreprit de se cacher bien maladroitement. Il prit une longue toge qui se trouvait sur une étable. Ou plutôt il se servit, et ne fut en rien embêté, le vendeur étant bien conscient que quelques pièces de pertes étaient moins dommageable qu’un bras ou qu’une jambe. Et il s’en revêtit, et mit la capuche afin de moins ressembler à un forban, et plus à un voyageur fourbu. Cela lui permettrait au moins de s’en aller suffisamment loin pour pouvoir envisager l’avenir plus sereinement. De toute façon, il étouffait là-dessous.

    Il était tout à ses réflexions lorsqu’il vit quelque part devant lui une jeune femme à la chevelure atypique. Cela ne l’inquiéta aucunement et n’attisa pas sa curiosité. Il avait vu suffisamment de choses bizarres dans sa vie pour ne pas être curieux face à une chevelure argentée. Il poursuivit sa route, emmitouflé dans une toge qui s’arrêtait à ses genoux, réfléchissant à ses futurs méfaits. Pas de repos pour celui qui désire plus que tout prendre sa revanche sur l’UNE et le continent des Technophiles. Beaucoup de questions, et peu de réponses. Mais au moins, sa visite à Nislegiin lui avait permis de revoir une vieille connaissance fortement intéressante, et d’assouvir certaines pulsions cruelles, et se remplir ses obligations vis-à-vis de la Flamme Noire. Il aurait seulement espéré tuer un peu plus de monde. C’était le moment ou jamais…

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Paroles en main, rancune en manche EmptyMer 13 Fév - 22:41
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
L'harmonie du moment ne trouve son égal que dans la quiétude du ciel, ce sont des vers que j'emprunte à ces contes de lointaine enfance qui me restent dans la tête sous la voix de mon père. C'est lui qui me les lisait, qu'imaginer d'autre que son ton ? Les heures passent, et moi je dessine toujours, enfin, je peins. Ce que je peins ... je n'en suis pas vraiment fière, paysages et marées, c'est vraiment pas mon truc, mais il fallait bien que j'essaye. Essai effectué, conclusion amère mais rapide, les contours humains, c'est bien plus aisé à dessiner que les vagues, c'est bien plus facile à comprendre, à encadrer. 

Alors, je recule le visage, je sors mes yeux du rouleau délavé et déplié qui sert de toile aux fines mèches de mon pinceau. Je la découpe et j'en dispose, je n'ai que faire de ce genre de croquis. Je regarde les enfants à mon côté, songeant à mes doigts dont la maîtrise de l'art ne dépassait pas la leur. Mais j'avais un atout, désormais, je m'en approchais peu à peu. L'air se pliait plus aisément à ma volonté, il me servait, moi. Est-il utile de préciser que c'était la première fois que quoi que ce soit se plaît à remplir mes intérêts ? J'ai volé la grâce du ciel, je m'en servirai comme boussole vers ma liberté ... ou arme contre ceux qui me barrent la voie. Est-ce vraiment ce que je veux ? Aucune idée, aucun indice, j'en suis capable, c'est tout. 

Un rugissement gronde dans l'air, rien d'inhabituel, les dragons sont monnaie courante dans ce territoire, et si l'on esquisse les yeux ronds la première fois qu'on en admire les écailles, à la fin, ce n'est rien que de très banal. On regarde le ciel, on voit les ailes et on en détourne les pupilles, comme un pêcheur regarde quotidiennement une mer ... toujours bleue. Le grondement était pourtant assez fort pour en faire frissonner mon rocher, et comme si son écho n'était pas suffisant, d'autres clameurs accompagnaient l'orchestre de cette gorge rauque, embrasée par les cendres dormantes. Le plus inhabituel, c'était le manque des dits dragons. J'avais beau lever le nez, il n'y avait rien qui flottait au-dessus de moi.

Un coup de vent sous mon menton fit voler mes mèches, et d'instinct je penchai le visage vers le sol qui paraissait si bas sous mon perchoir. Des silhouettes rapides, pourtant si massives firent sursauter mes paupières. Leur ascension s'était faite depuis le ras des fourrés, gravissant la pente de leurs puissantes ailes, ils dépassaient enfin le haut-plateau qui servait de repaire à cette ville dont je n'avais pas encore osé entreprendre l'entrée. Mais ce n'était pas une ombre qui frôlait mes cils, mais bien deux, trois, quatre, cinq ! Cinq de ces majestueuses bêtes qui flottaient au travers du ciel, dansant une valse claquante sur la brise. Trois battements d'ailes stationnaires, un sifflement, un ordre, quatre autres flottements descendant et ils s'arrêtèrent devant les murailles, les dresseurs descendant de leurs montures se présentèrent à la vigie. Entre les grognements, et aussi proche qu'elle était, Ophélia put distinguer quelques mots entre les syllabes.

- ... incident ... attaque non loin d'ici ... nous sommes ... retrouver auteurs du drame. 

Je n'étais pas paranoïaque au point de penser que l'on enverrait cinq dragons pour moi, ou bien assez stupide pour croire que désormais je pourrais passer leurs portes sans que l'on ne m'ôte mon capuchon. Il ne fallait pas paniquer quoi qu'il en fut, j'étais une tête parmi tant d'autres, une capuche baissée au bord d'un précipice ... s'ils devaient s'inquiéter sur moi, ce serait sans doute par peur que je tombe, alors je ne devais absolument pas agir comme une imbécile et attirer l'attention sur moi. Alors, je pris les minutes qui suivirent à ne rien faire, sauf attendre, attendre qu'ils s'organisent, qu'ils fassent passer quelques personnes dans l'enceinte des murs, puis, je comptais m'éclipser. Cela impliquerait bien sûr un autre voyage, mais j'y étais préparée. 

Et quand ce fut chose faite, que l'attention se centrait sur les visages de ceux qui empruntaient la voie commerciale, j'enroulai mon parchemin, rangeait mes pinceaux et ajusta ma côte. Et je m'en allais bien assez cordialement pour ne pas me faire remarquer. Enfin, jusqu'à ce que mon dos cogne contre un truc. Quel abruti avait planté un arbre au milieu de la route ? Alors, je me retournais et surprise ! L'arbre avait une barbe. Et des cheveux. Et un air pas trop content. Je le connaissais d'ailleurs cet arbre, enfin, d'un bout de ma mémoire, mais ce n'était pas la plus charmante remembrance, loin de là, en fait.

Je lui envoyais le ton neutre que j'avais gardé jusque là. Il m'avait connue sous le masque de la psychopathe, ça allait certainement être troublant. 

- Ah beh, finalement, tu veux que je t'arrache le bras ? 

C'était sorti tout seul.

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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Paroles en main, rancune en manche EmptyJeu 14 Fév - 9:42
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2

  • Ce qui tranchait énormément avec le carnage réalisé plus tôt, c’était cette merveilleuse danse aérienne qui se passait au-dessus de lui. Plusieurs dragons allaient et venaient, virevoltant aux vents alors que leurs maîtres semblaient programmer la prochaine voltige avec une aisance propre à ceux qui sont habitués à ce qu’ils vivent. Tout comme lui est habitué à la vie sur l’eau, aux pillages, aux combats et aux exécutions, eux sont habitués aux cieux, aux voltiges avec ces animaux majestueux que d’aucun trouverait absolument terrifiant. Alors qu’ils semblent tous en apesanteur, on dirait presque que les soucis qui rodent sur cette terre ne sont que vaines idées pessimistes qu’il est possible de chasser comme eux chassent l’air à grands coups de battements d’ailes. Eylohr, le colosse, qui, d’habitude, dépassait de loin le commun des mortels, se sentait soudainement tout petit, très petit, trop petit. Comment aurait réagit l’ancien Eylohr, celui qui avait encore des remords et qui était capable de réfléchir sur le monde qui l’entoure ? Peut-être que ce spectacle aurait apaisé son esprit, et l’aurait poussé à rentrer chez lui, loin de cette vie de violence et de mort ? Inutile de trop y penser, ce Eylohr la fut tué il y a longtemps à grands renforts de tortures, d’électrochocs et de mauvais traitements. Le colosse qui vit aujourd’hui ne respire que pour tuer, se venger, et anéantir l’UNE et tous ceux qui le soutienne.

    Il était tout à sa réflexion lorsque l’atterrissage des dragons non loin de lui fit suffisamment de vibration et de bruits pour qu’il revienne totalement à lui. Il regarda encore un peu ces dragonniers rencontrer les vigies, et se douta de la discussion qu’ils devaient avoir. Vu la direction d’où les dragonniers provenaient, et vu la catastrophe qui s’était jouée plus bas, ce groupe devait réellement être remonté à bloc pour capturer celles et ceux qui furent responsables de cette catastrophe.

    Mais que serait cette journée surprenante sans une nouvelle surprise. Brusquement, un choc contre lui fit tourner sa tête. Quelqu’un venait de lui rentrer dedans, par mégarde ou volontairement, et il se retrouva face à une petite demoiselle, bien trop petite pour qu’il puisse la regarder juste en baissant la tête. Il fut obligé de faire un pas en arrière afin de pouvoir la voir de plein pied. Et la donzelle semblait le connaître, car la question qu’elle lui posa semblait renfermer une expérience commune, un souvenir.

    Et pourtant, lui, il ne se souvient pas d’elle. Il faut dire que son ancienne vie, celle d’avant sa transformation – si l’on pouvait appeler comme ça sa folie – lui était presque inconnue. Il en avait de vagues souvenir, surtout ceux concernant ce qui l’avait plus ou moins marqué plus tôt, mais cette demoiselle était inconnue au bataillon. Il avait beau essayer de se concentrer, regardant la petite femme de la tête aux pieds, sous tous les angles et toutes les coutures, sans pourtant avoir la moindre idée de qui elle était. Il devait avoir l’air vraiment bête, à rester là, stoïque, sans rien dire et semblant en réflexion intense. Finalement, il décida de simplement poser une question. Peut-être que la réponse l’aiderait à comprendre et à se souvenir, bien qu’en ce lieu, prendre son temps n’est peut-être pas une bonne idée…

    - T’es qui toi ?

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Paroles en main, rancune en manche EmptyMar 26 Fév - 21:48
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
Eh ... décevant. J'aurais bien pensé me prendre une baffe sur celle-là, enfin, c'était ce à quoi je m'attendais. La dernière fois, il ne lui en avait pas fallu autant pour m'étrangler jusqu'à l'inconscience, alors était-il simplement aussi instable que le climat à Zuhause ou bien avait simplement une mémoire trop courte ? L'un n'empêchait pas l'autre ceci dit, mais que de défauts pour une seule tête, était-ce donc possible de survivre ainsi ? Mon point de vue n'était pas le meilleur à prendre pour référence de toute manière, peut-être que Tête aux cieux n'avait pas de salopard divin en magilithe qui le suivait à la trace. Enfin, pour le moment, j'ai eu la chance de ne jamais devoir lui faire face à ce Régisseur, peut-être que les choses changeraient bien vite.

Détail amusant, mais pas moins négligeable, il était encore moins bavard qu'avant, ça n'allait pas être utile pour faire ami-amie. D'ailleurs, en avais-je seulement envie ? J'avais eu la conviction qu'il me reconnaîtrait instantanément, mais j'oublie toujours que mes cheveux changent de couleur comme les pervers changent de couche à souiller. Je laissai néanmoins sortir une expiration blasée, quelque peu condescendante au vu du manque de réactivité que mon image laissait paraître. Si j'avais encore un orgueil, il se serait vu bien amputé.

Un simple nom, ce n'était pas assez amusant comme réponse, il fallait mieux, bien mieux. Je me souvenais encore de cette boutique qui avait eu l'amabilité d'accueillir mes retrouvailles avec un certain capitaine dont je paierais cher pour avoir la gorge à disposition. Je n'oubliais pas De Sousa, comment aurais-je pu ? Il a bien trop de dettes à me rembourser, et moi, bien trop de créances sur une liste que je souhaite voir s'achever. D'ordinaire, mes yeux désassortis suffisent à me faire reconnaître, mais pas aujourd'hui. Après énonciation, la démonstration, et bien que je ne pus rien énoncé de concret, je n'avais pas exactement précisé que j'en avais seulement l'envie.

Alors je levai le menton, baissant mes yeux sur mon col bordé d'un tissu crème, lèvres entrouvertes et sourire en coin de bouche. La couleur et la texture de mon vêtement vint me ramper le long du poitrail, puis sur la gorge. Le craquèlement semblable à celui de cristaux que l'on roule l'un sur l'autre murmurait silencieusement à mesure que le déguisement de survie remplaçait ma peau blême. Tournant la tête par-dessus mon épaule gauche, je dissimulais aux yeux de tous la teinte que je ne voulais pas que l'on me voit arborer. Haussant les sourcils, je répondis ainsi.

- Ta mémoire s'est-elle enfin rafraîchie, Tête-aux-cieux ?

Marrant que rien ne puisse pas me faire sourire, aujourd'hui. J'imagine que ce devait être un jour pour la satisfaction sans fondement, sans aucune pression, aucune peur. De quoi avoir peur de toute manière ? De la mort ? Mais c'est déjà chose faite, voyons. De la souffrance ? Ce n'était qu'une vieille amie ennuyante qui n'était jamais la bienvenue. Du néant ? Je m'étoufferai avec ma langue avant qu'il ne vienne m'emporter. J'appartiens aux étoiles, pas au cimetière de vide que les Architectes me vouent.

D'un sobre mouvement de tête, me rapprochant du géant, sans pour autant daigner relever le visage, je demande sans me déranger de murmurer.

- C'est toi qu'ils cherchent pas vrai ?

Je fis bondir mes cheveux vers l'entrée de la ville où les dragons vadrouillaient.

- On dirait que quelqu'un a été un méchant pirate ... tu ferais mieux de ne pas t'approcher, ça mord fort ces bestioles-là. Mais qu'est-ce que ça ferait une belle décoration ...

Je lorgnais les écailles, tantôt rouges, tantôt émeraudes ... définitivement, il n'y avait pas mieux qu'un dragon pour avoir l'air absolument prestigieuse. Et si ça pouvait donner une idée au belliqueux, là, derrière, ce serait encore plus beau à admirer.

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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Paroles en main, rancune en manche EmptyMer 27 Fév - 10:22
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2
  • Depuis plusieurs mois, le colosse n’avait pas beaucoup fait face à celles et ceux qui furent de ses conquêtes, de ces réseaux, de ces compagnons de par le passé. Se retrouver face à cette donzelle, c’était se retrouver face à un fragment du passé sans que celui-ci ne fasse surface. L’esprit est quelque chose de fascinant. La capacité du cerveau à se mettre en pause lorsqu’un évènement peut devenir un traumatisme. Et sa capacité à omettre tout une partie d’une vie afin que le chemin emprunté ne soit pas dévié. Est-ce que les résurgences du passé pourraient suffire à ramener le colosse sur un chemin moins… Dangereux ? Le voulait-il seulement…

    Le petit jeu à moitié charmant et à moitié terrifiant de la donzelle ne suffisait pas à la rappeler aux souvenirs du colosse. Visiblement, elle disposait de capacités spéciales de camouflages, et ce, sans la présence d’aucune forme de magilithe quelle qu’elle soit. La présence de technologie sur le colosse ne semble pas influer sur les capacités de la donzelle. Elle n’est donc pas magicienne. Une anomalie ? le colosse avait déjà entendu les récits de ces personnes souffrant d’imperfections et chassées par des entités divines bien trop puissantes pour être combattues. Être en sa présence était un danger en soit. Peut-être que son régisseur se trouve dans le coin, et que son attaque pourrait provoquer bien des dégâts. Ce serait tout de même con de crever pour rien non ?

    En revanche, le combo camouflage/surnom le tire de son amnésie. Ils se connaissaient, et le colosse commençait à se remémorait pourquoi, quand, où et comment. La donzelle avait fait parler d’elle sur le continent des technologistes, et la rencontre avec elle et Pedro avait été mouvementée, à cause d’un passé… Houleux. Au sens stricte et métaphorique du terme. D’ailleurs, l’espace d’un instant, le colosse revoit le corps mit à nu de la donzelle, et sa lame sur sa gorge, avant qu’elle ne sombre dans l’inconscience. Oui… Un nom maintenant… Un nom… Mais celui-ci ne revient pas.

    En revanche, les déductions de la demoiselle forcèrent un rictus nerveux chez le colosse. Il se redressa d’un coup, comme si une décharge agitait ses muscles, ses yeux s’écarquillèrent et il fit un petit pas en arrière afin de mieux mirer la donzelle. Il avait réussi à se débarbouiller quelque peu, mais les traces d’un combat étaient facilement palpables, malgré ses grandes guenilles. Il ressemblait à une armoire, image renforcée par sa grande cape cachant ses formes, mais un garde un peu trop zélé pourrait facilement vouloir le contrôler ou le suspecter. Après tout… Un géant comme lui, ça laisse forcément des traces.

    - J’me souviens d’toi. Qu’est-ce que t’fou ici vaironne ?

    Question simple, dont la réponse ne serait pas des plus utiles pour le colosse à cet instant, à cet endroit, mais qui permettrait de satisfaire une curiosité retrouvée. En revanche, l’hypothèse soulevée par la vaironne était inquiétante, car si elle était capable de telles déductions, nul doute que quelqu’un d’aussi dégourdi pourrait en prendre le même chemin. Et de fil en aiguille, Eylohr devrait faire face aux dragonniers et… Inutile d’être devin pour savoir que le colosse mènerait ici son dernier combat.

    L’intérêt de la donzelle pour les écailles des dragons en vue de décoration ne rassure pas le colosse. Dans ses souvenirs, la donzelle était plus instable que lui, et bien qu’il ait gravement changé, nul doute qu’il n’avait pas atteint le même niveau qu’elle. Aussi, la voir s’intéresser à l’armure d’écaille de ces créatures aussi résistantes qu’une armure de plate… n’était pas pour le rassurer.

    - c’pourrait bien qu’t’ai vu juste vaironne. C’pas une bonne idée d’rester prêt d’ces monstres s’tu vois c’que j’veux dire.


Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Paroles en main, rancune en manche EmptyJeu 7 Mar - 19:15
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
J'arquais un sourcil. "Vaironne", oui, c'était bien souvent à cela que l'on me limitait, comme si je n'étais qu'une distorsion de couleurs. Ces yeux étaient un vrai handicap, si je pouvais les arracher, je le ferais. En fait ... je pourrais les arracher, mais la vision d'un seul oeil ne doit pas être le plus pratique des concepts. Sans parler de la douleur. L'Unique tolérerait-il seulement cet écart de ma part ? Il m'a rendu mon corps intact, ne serait-ce pas que naturel de le préserver ainsi ? Je n'oserais qu'espérer qu'il n'ait pas déjà pris offense de toutes les cicatrices qui me marquent. Je faisais vraiment au mieux ...

En tout cas, je ne saisis pas exactement ce que voulait dire le colosse. En fait, je n'avais aucune idée de s'il s'essayait seulement aux sous-entendus. Et puis la barbe qui cachait sa bouche n'était pas exactement une aide à la compréhension. Vous pouvez parler plus fort derrière vos poils ?! Je n'ai pas assez d'oreilles pour distinguer ce qu'il disait avec précision. Quoiqu'il en soit, il n'avait pas l'air ravi de voir ces créatures rôder dans le coin. Je lui fis d'ailleurs savoir mes impressions en une brève réponse d'une honnêteté dont je m'accaparai le plein mérite.

- Non, je ne vois pas, non.

Je croise les bras et arrondit un oeil en penchant ma tête sur mon épaule gauche. Ma hanche suit le mouvement sur le côté opposé. C'était l'un de ces tics traîtres qui caractérisaient une certaine impatience, ces gestes parasites avaient commencé à apparaître en même temps que la lumière du soleil avait commencé à briller plus fort. C'était ça, de ne plus se morfondre, on finit par s'habituer à la vie et on laisse simplement le flot des émotions vibrer et transparaître. Mentir, toujours mentir, vraiment, c'est lassant ! Un peu de vérité à outrance, par l'Etranger, qu'y-a-t-il de plus jouissif que d'assumer pleinement les songes qui traversent l'esprit ?!

Dans cette nouvelle vie que je me permettais, je dansais sur un fil, bercée par les remous, menacée de tomber sans jamais pouvoir remonter. Heureusement, la musique était entraînante ... combien de temps s'était écoulé depuis que je n'avais pas entendu de mélodie autre que celles que je fredonne ? Bien sûr que j'aime les chants de mon enfance plus que tout autre, mais un peu de nouveauté et de fraîcheur n'a aucun concurrent pour faire vibrer un coeur en quête de résurrection. Ce ne serait d'ailleurs pas la première fois que je réussis cet exploit ... peut-être en suis-je aussi bien trop fière, mais qui pourra m'en accuser ?

Je considère ainsi le pirate d'une expression hautaine, il aura sans doute l'impression que je le prends pour un débile. Qu'importe l'aspect, je suis fascinée. De par ses atours et avantages, je me serais attendue à le voir foncer sur les bêtes en criant comme un dératé ... évidemment que je suis déçue. Un vrombissement par-dessus mon épaule me fait tourner la tête, deux des dragons s'envolent, tandis que le reste pénètre dans l'enceinte des murs par voie aérienne. Une bonne nouvelle ? Peut-être une bonne occasion manquée de bien rire, aussi.

Quoique ... l'un des gardes semble ne pas être totalement dépourvu d'yeux. J'imagine que la description d'un immense personnage a dû lui mettre la puce à l'oreille en voyant la silhouette du brave gaillard devant moi. Je le vis confier un murmure en messe-basse à son confrère qui leva les yeux vers nous. Ils se concertèrent ... puis s'approchèrent. Pauvres âmes, bien piètre choix de vie mais quelle dévotion pour leur mission ! C'était admirable, louable, même ! Ou du moins s'ils n'avaient pas été des raclures de negiin ... ils mourraient dans les bras de leur déesse bien aimée. Comme c'est triste.

Je me retournai vers le géant avec des yeux brillants, j'avais de grands espoirs en sa capacité à mettre un peu d'ambiance. Ce serait un jeu si amusant à regarder ! Mordant ma lèvre inférieure, je cherchais le regard d'Eylohr, un grand sourire entaillant mon visage d'une oreille à l'autre. J'avais peut-être quelque chose à ajouter pour pimenter un peu les règles de notre ronde criminelle.

- On dirait bien qu'ils arrivent ... ne me dis pas que tu trembles déjà Tête-aux-Cieux ! Ce n'est là que deux moucherons, on ne fuit pas des moucherons, n'est-ce pas ?

Un peu de provo ... motivation, c'était toujours bon à prendre. J'espérais avoir touché l'orgueil, mais je m'adressais à un reflet instable, on ne peut jamais faire confiance à ce genre de personnes, pas même lorsque l'on veut d'elles qu'elles soient violentes. Je le sais parfaitement, j'en faisais autrefois partie, mais je me suis rendu compte que j'étais souvent meilleure spectatrice qu'actrice. Qu'y puis-je si j'aime voir les purs s'entre-tuer ? D'une certaine manière, ce genre de scènes me fait me sentir "comme n'importe qui", une passante, une âme simple, une âme sobre. Pas l'anomalie que l'on veut éliminer, juste une jeune femme qui n'a que des yeux pour voir. Quel beau rôle ...

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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Paroles en main, rancune en manche EmptyJeu 7 Mar - 20:42
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2

  • Si la donzelle aux yeux bizarre et à l’attitude plus qu’instable ne revenait pas encore totalement et complètement à l’esprit d’Eylohr, cette propension à chercher les emmerdes à se délecter dans celles-ci venait de titiller un peu plus le colosse qui se rappela alors l’abordage d’une frégate Daënar dans les eaux territoriales, avec le capitaine De Sousa et l’anomalie aux yeux vairons. Elle était détestable, mais elle avait aussi su attirer la sympathie du colosse, fut un temps. Quand il avait encore un cœur, même de pierre.

    Les deux dragonniers étaient descendus de leurs montures et s’approchaient du duo improbable. Inexorablement, un pas après l’autre, ils s’approchaient d’Eylohr qui tentait désespérément de faire profil bas. Mais rentrer sa tête dans ses épaules, et réajuster sa longue cape ne suffirait pas à se rendre plus petit ou moins massif. En plus, ce comportement suspect attirait encore plus l’œil des dragonniers, déjà bien suspicieux et curieux. Bon. Tout semblait devenir électrique, et le colosse allait devoir bientôt faire un choix : fuir, et risquer d’être rattrapé par les bestioles dents acérées, ou tuer les gardes et risquer que des témoins n’attirent à eux encore plus de gardes. Stupide anomalie. Stupide journée.

    Mais si Eylohr devait mourir aujourd’hui, ce ne serait pas en lâche, ni caché sous une grande toge de tissu pourri. Non. Il tourna le dos aux gardes qui hâtèrent le pas, pensant que le fugitif en cavale cherchait un itinéraire de sorti. Discrètement, Eylohr dégaina en fait son épée qui était à sa ceinture depuis le tout début. Portant encore des traces de sang après le massacre perpétré dans la journée, elle fut quelque peu difficile à dégainer, mais il y parvint. Alors, une main un peu petite pour lui se posa sur son épaule. Premièrement, il crut qu’il s’agissait de la main de l’anomalie, mais la voix qui ordonna au colosse de se retourner doucement était toute sauf féminine. Puis vint l’action.

    Ses pieds disposés de manière à bénéficier de sérieux points d’appuis, il se retourna avec fougue et enfonça l’épée dans le thorax du garde dont les yeux s’écarquillèrent soudainement. Il ne s’attendant pas à ça, pas du tout. D’ailleurs, il ne mourrait pas maintenant, mais la douleur et le choc semblaient si profonds qu’il n’osait même plus respirer. Ou peut-être était-ce parce que la lame avait sectionné une grande partie de la trachée, ou même d’un poumon. Toujours est-il que cette situation devint gênante. Eylohr plongeait son regard assassin et froid dans celui stupéfait du garde, tandis que celui derrière semblait attendre quelque chose mais quoi ?

    Profitant de ce moment de flottement, Eylohr se recula pour prendre un élan puissant et asséner un formidable coup de pied dans l’abdomen du premier garde, lequel s’effondra sur le second, le faisant chuter avec lui. L’épée restait enfoncée dans le thorax du premier garde, tandis que l’ensemble poids mort, armure et immobilité du premier garde empêchait le deuxième garde de se mouvoir et de réagir. Ne voulant laisser aucune marge de manœuvre au second garde encore en état de réagir, Eylohr retira son épée du thorax de sa première victime, pour l’enfoncer violemment et vigoureusement dans le crâne du second. La lame transperça les tissus, les muscles et les os pour se ficher dans le cerveau du condamné, le tout, dans un bruit de craquement à faire vomir une âme sensible. Mais plus de bruits, plus de suspicion, et bien que des témoins commençaient déjà à montrer des yeux globuleux et à s’enfuir jusqu’au poste de garde le plus proche, Eylohr prit le temps de sécher sa lame dans ce qui lui servait de couverture aux yeux du monde.

    Pourtant, il n’en avait pas terminé avec sa colère et sa rancœur. Il se sentait spolié, utilisé, et cela ne lui plut absolument pas. Il s’approcha d’Ophélia, laquelle devait certainement s’être délectée de ce spectacle qui la fit saliver tout à l’heure. Feintant des difficultés à rengainer son épée, s’approchant d’elle tout en cachant ses mains dans sa couverture et en mimant une épée rebelle difficile à rengainer, le tout, avec un bon flot d’insultes, il se redressa avec la fureur et la vitesse d’un clown bondissant de sa boite, et assena une violente gifle à Ophélia. Du moins, il balança sa main avec force et vitesse, dans l’espoir qu’elle soit trop occupée à se délecter de l’instant et qu’elle ne s’occuperait pas d’un colosse qui avait toutes les peines du monde pour rengainer une simple épée. Nul doute que la pogne du colosse aurait tôt fait d’envoyer la frêle demoiselle au sol, sans aucune autre forme de procès.

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Paroles en main, rancune en manche EmptyLun 11 Mar - 18:44
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
Le duo de gardes vint à notre encontre, avec la ferme intention d'interagir avec ce cher géant des petits bosquets qui était si ... amusant ! Une fois de plus, il s'avéra être une attraction plutôt distrayante, je n'attendais pas moins de lui, bien évidemment. J'avais bien cru le voir à l'oeuvre sur ce bateau et son envie irrépressible de déchiqueter la chair n'avait d'égal que son idiotie ... adorable. Alors que les deux soldats s'approchaient, j'eus néanmoins cette nuance de doute qui fait dire "j'ai honte de toi". Le barbare semblait bel et bien s'écarter, fuir, presque, qu'était-ce là, de la peur ? Pathétique ... ou pas.

Je m'écartais de la confrontation que je devinais arriver, l'attitude sournoise d'Eylohr devait certainement cacher ce que des gens aussi primitifs appellent "une ruse". Et boom ... j'avais raison. Ce devait être l'instinct, j'aurais fait la même chose quelques mois auparavant. Certes, en visant la gorge, mais chacun sa manière, je ne peux pas porter une épée aussi lourde. Par contre, je sais parfaitement comment viser l'artère carotide, merci à vous Yshkarès, cette connaissance anatomique m'a permise de mettre fin à la vie de nombreux daënars. Vous aussi, d'ailleurs, n'étiez que déception et dire que vous sembliez si brillant ... un gâchis, vraiment.

Relevant les yeux sur les éclats de sang, je penchais la tête, hochant une mimique satisfaite devant la mort de ces deux pauvres lurons. C'était toujours amusant la manière dont ils tombaient, comme des poupées qui tombent de leur fils. Intensément, j'observe les charognes, yeux ronds et mâchoire pendante, lèvres entrouvertes, ma bouche s'arrondissait avant de plier un sourire émerveille ... qui demeurait un sourire en coin. La sincérité, c'est pas vraiment mon truc. Et revoilà notre meurtrier ambulant qui revenait glorieusement de son petit meurtre ... j'espère que c'était aussi agréable pour lui que ça l'était pour moi.

En fait, c'était si agréable qu'il en voulait encore. Mon ouïe disparut un instant bien trop long à mon goût et dans le même, ma joue semblait avoir rejoint le néant. Mon oeil gauche lui, convulsait sous le picotement qui demeurait d'une douleur brute, mais qui ne m'arracha aucun cri. Par contre, je pouvais désormais savoir quel était le goût de la terre à Nislegiin. J'avais déjà essayé celle de Suhury, j'ai une préférence pour le sol chaud. Chose amusante, j'ai développé un fort dégoût à l'humiliation, ou plutôt, à être réduite à un état auquel on croit qu'est ma place. Mais vraiment, je vaux mieux que ça. Hoho, je n'en avais pas fini avec cet imbécile-là.

Bien ! Si Eylohr voulait jouer, alors j'étais toute encline à m'y investir ! Me roulant sur le dos, je laissais l'un de mes cristaux se décrocher, trébucher sous les pans de mon haut et rouler sous mes reins, jusqu'à la terre que j'ensevelis à sa surface d'un mouvement furtif de la main. Il ne la trouverait pas, pas avec le spectacle que je comptais lui offrir.

Tenant ma joue, regard baissé, je me relève en titubant, le temps de reprendre possession de mes sens. Grommelant, je ne me destitue pas de la neutralité qui compose mon visage, mais ma mâchoire n'est pas dans le meilleur état qui soit. Ouvrant grandes mes molaires, je ne les referme que partiellement pour faire craquer le côté gauche de mes gencives. S'ensuivit le cou. Je repris néanmoins.

- J'imagine que les sauvages ne savent pas que frapper une femme est une preuve de faiblesse. Enfin, venant d'un bas d'esprit je n'attendais pas mieux.

Oh il frapperait de nouveau lorsque j'aurai fini de parler, alors avant ça, autant déballer tout ce que j'avais sur le coeur, n'est-ce pas ? J'en avais des choses à dire.

- Qu'est-ce qui te complexe donc, gros nounours ? Maman Eylohr n'a pas été assez juste avec toi ? La vie est méchante avec pauvre Tête-aux-Cieux donc il faut que Tête-aux-Cieux soit méchant avec la vie ?

Je prenais le même ton que celui que j'arborais avec les gosses de ma boutique. Sourcils exagérément attristés, yeux entiers, je sentais le sarcasme à plein nez, et à raison. Pour une fois, la magie que j'avais apprise à manier me serait utile. L'air s'agitait autour de moi, sans art, sans finesse, seulement l'ardeur brute qui m'était trop familière. Je poursuivais.

- Mais tu n'es qu'un enfant, mon garçon ... un pauvre petit enfant perdu, abandonné par la raison et qui ne trouve plus de chemin à parcourir ... c'est si triste ! Si pitoyable ...

Promptement je fis un pas en arrière, bondissant si loin, emportée par un air qui était tout mien à ordonner. C'était grisant de se sentir maîtresse, dominante, inquisitrice ... régisseuse. Quelle belle sensation, j'en envierais presque mon cher traqueur. Etait-ce là ce que les gens du commun appelaient "liberté" ? On m'a toujours dit que la liberté était une preuve de force morale, alors, suis-je forte, désormais ? Peut-être bien ...

- La vie ne favorise pas ceux qui sèment la mort, cher Lolohr, elle favorise ceux qui connaissent les règles du jeu ! Quoi de mieux qu'une démonstration pour apprendre ?

Du bout des doigts je matérialisai une bourrasque indicible au niveau du front de mon cher compagnon, qui allait bien vite me haïr. Une imitation de pichenette vint simplement en taper le centre, de quoi lui faire reculer la tête à peine, mais déjà je commençais à me surmener. Plus de magie pour aujourd'hui, ou ça pourrait très mal se finir pour moi. Quoiqu'il en fut ... il était temps de jouer. J'inspirai un souffle, avant de le relâcher haut et fort.

- A L'AIDE !!! Quelqu'un, aidez-moi !

Et je courrai vers les portes de la ville, capuchon flottant derrière ma course. Les gardes n'étaient pas si loin, en fait, c'était presque comme s'ils avaient le cadavre de leur camarade en visu ... la partie continue !


Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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Paroles en main, rancune en manche EmptyMar 12 Mar - 22:15
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2
  • C’était presque jouissif. Cette petite peste avait obligé le colosse à assassiner deux autres gardes à proximité de leurs montures, et à proximité d’une ville en ébullition après un carnage dont il fut l’un des artisans. Sa fuite n’avait pas été de tout repos, d’autant plus que les affres des combats se faisaient encore ressentir en son corps. Il avait tué, certes, mais il avait aussi subit, et cela le faisait souffrir. Peut-être même que s’il n’avait pas cette longue couverture sur la tête, il ressemblerait davantage à un bloc ensanglanté qu’à une masse sombre. Il n’était pas très discret de base, mais il le serait encore moins en de tels cas.

    La donzelle mordait la poussière, littéralement. Elle subit les affres de la frappe du colosse qui avait laissé sa grande pogne s’écraser contre la joue de la frêle demoiselle. Point de galanterie ici, ça non. Point de pitié non plus, contrairement à ce qu’il ressentit pour elle presqu’un an auparavant. Regardant à droite puis à gauche, il chercha à débusquer la moindre trace d’alerte qui pourrait faire venir plus de gardes. Pour le moment, il était sauf.

    Mais la demoiselle avait encore un tour ou deux dans son sac à main. Elle argua le molosse du Nord de paroles acerbes qui, si elles ne trouvèrent aucunement écho dans l’esprit du géant, insultèrent sa fierté et sa patience. Il voulait recommencer, et même finir le travail. Une balle entre ses deux yeux auraient tôt fait de terminer sa pauvre vie et de faciliter celle de l’entité qui courrait après depuis des années au moins. Mais il n’en fit rien. A la place, il fit l’anomalie faire un gigantesque bond en arrière soulevée par des vents comme une feuille durant une bourrasque. Elle maitrisait maintenant la magie cette garce… De mieux en mieux. Elle continua d’emmerder le colosse à distance avant d’appeler à l’aide autour d’elle dans l’espoir de rameuter les gardes. Et elle allait réussir, tant ils étaient sur leurs gardes après les évènements récents… Et elle prit enfin la direction de la ville, celle-là même d’où le colosse essayait de s’enfuir. Inutile de lui courir après, ce serait courir à sa perte. Inutile d’espérer user de ses armes à feu, les dragons et leurs monteurs auraient tôt fait de lui donner la chasse et de le réduire en lambeau. Classe, mais peu ragoutant.

    Alors, simplement, Eylohr rabaissa sa capuche, enfonça sa tête dans ses épaules et se fit passer pour un énième voyageur ou marchand. L’avantage était qu’il n’avait qu’à passer derrière des marchandises entreposées en attente pour disparaître quelque peu, et se retrouver de l’autre côté au beau milieu du flux de passants. Pendant ce temps, les gardes ameutés iraient à la rencontre de leurs collègues passés au fil d’une épée tranchante. Pendant ce temps, Eylohr avançait à grandes enjambées, se faufilant entre charrues, bœufs et autres convois de marchands. La route était encore parsemée de postes de gardes, mais alors qu’ils se dirigèrent rapidement vers les lieux de second crime de la journée, Eylohr en profita pour s’enfuir un peu plus loin encore. Il devait se rendre plus loin, dans une crique bien connue des corsaires, où il grimperait à bord d’un autre navire pour rejoindre ses prochaines missions. Alors que l’éloignement était enfin une source de sécurité pour le colosse qui se débarrassa enfin de sa couverture, il se jura qu’à la prochaine occasion, il mettrait fin à l’existence de cette anomalie bien trop téméraire à son goût.


Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Paroles en main, rancune en manche EmptyMar 12 Mar - 23:44
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
Mes jambes détalaient si vite sur l'herbe fine que j'en arrivais à peine à réguler les pas. C'était comme cette fois avec l'autre mastodonte avec son épée, à la différence que je n'avais pas Nilfeïm à sacrifier pour sauver ma peau. Non, ce n'était pas mon intention première ... mais quelque part je suis plutôt heureuse qu'elle ait eu le réflexe de me protéger, je ne me voyais vraiment pas mourir embrochée par une immense épée. Pas sûre qu'Eylohr soit en train de me réserver un autre sort sur l'instant, d'ailleurs, donc ma course était toute justifiée, enfin, je le pensais.

En vérité je me fatiguais plutôt vite, bien plus vite qu'une simple précipitation effrénée. Heureusement que les portes n'étaient pas loin, je ne me voyais vraiment pas durer ainsi pendant plus d'une minute. Mes semelles atteignirent le chemin de terre, et je ne m'arrêtai que lorsque je faillis buter sur un genou de garde. La pointe de mes pieds s'était finalement fourchée dans l'une des abîmes creusées par le passage excessive de charrettes et pas trop lourds.

Je dois bien l'avouer, à l'instant même, j'avais la tête si légère que je m'obligeais à serrer les paupières. Comme si le monde s'était mis à tourner autour de mon crâne, je me sentais chavirer, faute d'oxygène et surtout d'énergie. Je gardais la tête baissée et les pupilles cachées ... mes pupilles, je devais les changer. J'avais quelque chose pour ça, désormais, grâce à l'autre abruti de daënar dans le bar avec l'autre idiot de my'tran. Oui, il n'y avait que des cons sur Irydaë à part moi et quelques exceptions, rares exceptions d'ailleurs. Enfin ... très rapidement, je modifiai la couleur de mes yeux en marron et teintait légèrement la base de mes cheveux en blonds opalins, il ne faudrait pas que la différence soit trop flagrante. Merci à toi, petite pierre qui ressemblait étrangement aux cristaux qui me hantaient le dos.

Mon regard se posa enfin sur le ton bienveillant du soldat de l'ordre ... si j'avais cru voir ça un jour, je n'en revenais pas. Mes yeux écarquillés en disaient sûrement longs sur la singularité de la situation, c'était étrangement beau que d'être du bon côté de la barrière, enfin ! Etait-ce là le confort des gens du commun ? Je devrais essayer plus souvent, tiens, la loi, ça devait avoir ses avantages. Doucement, il se mit à mon niveau pour capter mon regard et commençait à me parler comme s'il était mon meilleur ami. Mon air choqué dû marcher en ma faveur ... même s'il était déplacé, mais bon, autant rester sur le ton imposé !

- Calmez-vous, madame, respirez ... tout va bien ?

Merde, mais depuis quand les gens étaient aussi gentils ? Enfin, je sais que c'était son boulot, mais tout de même ! Il ne me connaissait pas, il ne me devait rien, alors pourquoi ce con s'amusait à me regarder comme si j'étais la chose qui lui était la plus précieuse à l'instant même ? Ce n'était pas qu'un ressenti, pas vrai ? Je ne redevenais pas folle, là, maintenant ? Béate, je hochai simplement la tête en guise de confirmation. De derrière mon épaule, un cri lointain retentit.

- Capitaine Feïhilm ! Mirile et Lotère ont été assassinés !

Je crus déceler une étincelle de surprise mêlée à de la fureur au regard de celui qui était en charge de tous les soldats alentours. Pour le moment, je faisais bien attention à ne pas retirer mon capuchon ... mon interlocuteur criait des ordres à droite à gauche, sans jamais laisser un seul soldat sans la compagnie d'un autre. Pour le peu que ça a aidé tes deux dernières recrues, mon grand, je sais même si c'est nécessaire ce genre de mesures. En attendant, je gardais la tête baissée, voilée par ma capuche.

Ce sont les doigts du capitaine qui vinrent me soulever le menton, pour chercher mon regard. Il n'avait pas exactement l'air heureux ... compréhensible, pourtant cette journée avait vraiment bien démarré, pas vrai ? Réjouissez-vous, brave soldat, vous aurez bientôt une piste pour attraper l'instigateur de ces atrocités. Moi, ce serait peut-être mieux que j'évite les littoraux pendant un bon bout de temps ... les pirates en auraient vite après moi.

- Décrivez-moi votre assaillant s'il vous plaît. Faîtes vite.

Evidemment que j'allais répondre, tout en maintenant mon air étourdi qui faisait toute son innocence. J'avais réussi à maintenir un air effaré jusque là, le gâcher maintenant serait trop bête ... d'autant plus que j'avais toutes les raisons du monde d'être estomaquée.

- Grand, très grand. Barbu, cheveux noirs, des yeux bleus foncés et ... d ... deux cicatrices sur la joue gauche.

Ou était-ce la droite ? Peu importait, un professionnel devait bien se douter qu'une victime sous le choc n'avait pas tous les détails en tête. Il plia un coin de lèvre, alors que je baissai une nouvelle fois mes yeux falsifiés. Ne pas sourire, ne pas sourire ... pas de sourire, ouf. Tiens, j'aurais pensé que ce serait plus compliqué à dissimuler. En fait, je n'avais vraiment pas envie de sourire ... mais qu'est-ce qui m'arrivait, bon sang ?

Le garde se releva et fit un geste à l'un de ses compères qui vint prestement me relever, me guidant vers la ville par les épaules. On m'assit sur une chaise à l'intérieur des portes, on me demanda des détails sur la situation, comment c'était arrivé. Je prétendais une agression gratuite, alors que je m'étais écartée des rangs de la route, itinérante que j'étais. Les deux gardes étaient intervenus, remarquant la colossale silhouette qui s'imposait d'une manière si calme ... mais si menaçante, la pression psychologique était telle que j'en perdais mes mots !

J'enchaînai sur les meurtres des deux gardes, prétendant avoir craint pour ma propre vie, j'étais restée paralysée des secondes qui parurent une éternité et avoir fuit après qu'il ait tenté de m'ajouter à la liste de charognes. Erreur qu'il tenterait certainement de corriger à leur prochaine altercation. La mention des vents d'Amisgal me gagna un semblant de sympathie, ou d'étrange respect religieux de la part du garde qui m'interrogeait. Il ne me retint pas plus que de raison. J'avais été sincère, après tout, ou du moins, sur une majorité de détails. Ce fut l'affaire de quelques dizaines de minutes d'entretien coupées par des inquiétudes infondées comme "si vous ne voulez pas en parler, prenez votre temps". Au final, il était bien content de la promptitude de mes informations.

Lorsque je fus en paix, j'étais à l'intérieur de la ville, admirant les dragons d'un distant regard, les voyant prendre à nouveau leur envol et ... sourire.

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