Revenir en hautAller en bas
Chroniques d'Irydaë
Bonjour, et bienvenue sur les Chroniques d'Irydaë. Déjà inscrit ? N'attends plus, et connecte-toi dès maintenant en cliquant sur le bouton "Connexion" ci-dessous !

Vous êtes nouveaux, que ce soit sur ce forum ou dans le monde du RPG ? Le choix d'un forum sur lequel vous pourrez vous épanouir n'est pas anodin, et il vaut mieux pour cela connaître l'univers dans lequel vous vous trouvez ! Nous avons pensé à vous, en vous préparant un guide qui vous permettra de découvrir pas à pas le monde des Chroniques d'Irydaë.

Si malgré cela, des doutes subsistent, n'hésitez pas à adresser vos questions aux Administrateurs.

En vous souhaitant une agréable visite !
Chroniques d'Irydaë
Bonjour, et bienvenue sur les Chroniques d'Irydaë. Déjà inscrit ? N'attends plus, et connecte-toi dès maintenant en cliquant sur le bouton "Connexion" ci-dessous !

Vous êtes nouveaux, que ce soit sur ce forum ou dans le monde du RPG ? Le choix d'un forum sur lequel vous pourrez vous épanouir n'est pas anodin, et il vaut mieux pour cela connaître l'univers dans lequel vous vous trouvez ! Nous avons pensé à vous, en vous préparant un guide qui vous permettra de découvrir pas à pas le monde des Chroniques d'Irydaë.

Si malgré cela, des doutes subsistent, n'hésitez pas à adresser vos questions aux Administrateurs.

En vous souhaitant une agréable visite !
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €




 :: Les terres d'Irydaë :: Daënastre :: Rathram
Page 1 sur 1


 Une disparition des plus louches [Terminé]

Chafouin
Chafouin
Une disparition des plus louches [Terminé] Empty
Une disparition des plus louches [Terminé] EmptySam 26 Jan - 22:09
Irys : 938177
Profession : Homme à tout faire
Daënar -2
Rathram, s'il était bien une région où Chafouin n'aurait jamais imaginé poser les pieds c'était bien celle-là, tous les livres et guides touristiques qu'il avait pu lire sur la région décrivait ses habitants et ses contrées comme tranquilles, pacifiques, chaleureuses, amicales, en un mot: emmerdant. Il pensait que ce genre d'endroit n'existait que dans les contes de fées et dans les discours des politiques. Mais il fallait reconnaître que la région avait son charme avec ses grandes forêts tranquilles, ses bestioles pacifiques, ses habitants souriants et mous, ses ingénieurs et médecins occupés à inventer des choses servant uniquement à rendre votre vie meilleure et plus tranquille plutôt qu'à tuer des gens, mouais, on ne peut pas être bon dans tous les domaines après tout.

Mais pourtant dans la ville tranquille de Cerka, quelqu'un avait disparu, c'était la raison qui avait poussé Chafouin à entreprendre ce long trajet à travers Daënastre, enfin ça et la récompense juteuse que lui avait promis Denver Thomson, d'habitude même une forte somme n'aurait pas motivée Chafouin à faire un pareil déplacement mais Thomson l'avait convaincu avec moult raisons et flatteries, l'objectif de ce contrat était de rencontrer un homme d'affaire, monsieur Jefferson, cette personne était revenue de son long voyage d'affaire en découvrant que sa bourgeoise avait disparue sans laisser de traces et pas une disparition de seconde zone où la femme partait pour s'offrir les plaisirs de la chair d'un autre homme dans le dos de son mari, là non, le couple vivait un amour tranquille et selon Denver il n'y avait aucune raison que la femme de Jefferson parte du jour au lendemain sans laisser de nouvelle, malheureusement étant donnée les activités au bord de la légalité de Jefferson, il n'avait pas souhaité faire appel à un enquêteur d'état, mais plutôt à quelqu'un qui ne poserait pas trop de questions indiscrètes. Chafouin avait été quelque peu flatté qu'on pense à lui qui se trouvait de l'autre côté du continent, mais ce qui l'avait motivé en plus de cela c'était la possibilité de sortir de son Tyorum natal, voir un peu du pays pour éviter de mourir bête, c'était ce genre de petits défis qu'il s'était imposé pour briser sa routine, visiter d'autres contrées ne pouvait pas lui faire de mal n'est-ce pas? Surtout qu'il comptait bien en profiter pour visiter la ville de Cerka une fois le travail accompli, son voyage valait bien cela au moins.

Car le trajet avait été long, d'abord faire un voyage de croisière pour partir de Prorig à Skingrad, puis ensuite prendre le train à direction de Cerka avec arrêt à Alexandria, ce mode de voyage lui rappelait ses anciennes années à patienter en mer en attendant du combat quand il était dans la marine. Un petit arrêt à Alexandria avait ponctué la monotonie du voyage ferroviaire, la glorieuse capitale de Daënastre! Mais à dire vrai cette ville lui rappelait Skingrad en plus pompeux mais aussi en plus sale, il n'avait pas eu à gratter beaucoup pour entrevoir la crasse des lieux, le temps d'un repas de midi avant de repartir, il s'était laissé à penser que de nombreuses personnes ici devaient avoir des rivaux, des intérêts à protéger ou des cibles à discréditer et/ou à assassiner, cela lui donnerait sans doute l'occasion de travailler dans le coin, s'il se renseignait suffisamment sur ce qui se tramait dans les murs gigantesques de la capitale. Après la reprise du trajet il avait passé le reste du voyage à regarder tranquillement le paysage défiler, à étirer ses vieux muscles et à cogiter sur ce qui avait bien pu amener une femme à disparaître du jour au lendemain.

Ce qui nous amenait à aujourd'hui, le train venait d'arriver en gare, il devait être pas loin de midi, en descendant du train, Chafouin alla au kiosque le plus proche, commanda un bon café et une carte des lieux avant d'être interrompu par un type avec une sale tronche de Junkie qui lui proposait des prothèses à prix défiant toute concurrence, ce à quoi Chafouin répondit avec délicatesse en lui proposant d'aller voir ailleurs avant qu'il en ai besoin d'une, de prothèse. Une fois l'importun partit, le café brûlant avalé pour le remettre d'aplomb après ce long voyage monotone et le quartier où il devait se rendre repéré avec l'aide du garçon du kiosque qui avait décrit le quartier comme le plus chic du coin, il se mit en route, mais non sans appréhension, visiter un quartier de nobliau, génial comme première expérience d'une contrée étrangère se dit t'il, m'enfin qu'est ce qu'on ne ferait pas pour l'argent après tout?
Au bout d'une bonne heure de marche il arriva dans les quartiers chics où résidait son client, des hautes maisons de marbres blancs tapissaient ce quartier fort joli si l'on exceptait les humains bourgeois du coin, sa tenue et son air bourru ne passait pas inaperçu au milieu de cet environnement, il portait un manteau sombre pour dissimuler le revolver à son épaule gauche, le manteau lui donnait une carrure encore plus épaisse et les riches gens qui remarquaient ce détail ne pouvait s'empêcher de le toiser avec mépris, mais ils baissaient bien vite les yeux dès que leurs regards croisaient celui de Chafouin. Finalement, il arriva devant l'adresse 30 rue Vender Dergal. Sûrement le nom d'un brave type qui avait dû faire de grandes choses dans sa vie, mais ce genre de détail n'éveillait même pas l'intérêt de Chafouin, ce qui l'interpellait en revanche, c'était l'homme qui gardait la maison, surement pas monsieur Jefferson vu la carrure de porte-flingue du personnage, alors comme ça, le client s'était engagé un garde du corps pour s'assurer de rester en vie? Cela commençait à devenir intéressant, Chafouin s'approcha du costaud et demanda:

-C'est bien ici la résidence de Monsieur Jefferson mon brave?

-Exact, vous êtes le type qui se fait appeler Chafouin? Répondit l'homme d'une voix tranquille

-C'est bien ça, qui le demande?

-Croork, mais c'est pas important, rentrez, monsieur Jefferson vous attend dans le salon, mais soyez gentil avec lui, il est à cran en ce moment.

Chafouin hocha la tête à l'affirmative et Croork lui ouvrit la porte, il s'avança dans l'entrebâillement, à l'intérieur, le silence était seulement perturbé par le bruit d'une horloge qui émettait un son grinçant très désagréable et un bruit de soufflement venant d'une pièce sur la droite. En s'avançant, Chafouin découvrit l'origine du soufflement, un homme, monsieur Jefferson visiblement était assis dans le salon, une clope au bec, il avait des cernes lourdes et un regard vide, il n'avait pas dormi depuis longtemps apparemment, il leva ce même regard vers Chafouin en ne semblant pas comprendre l'arrivée de la personne en face de lui, dans un éclat de lucidité, il remarqua l'épais nuage de fumée qui habitait la pièce et écrasa la cigarette dans un cendrier déjà bien rempli avant de se lever le regard inquiet.

-Excusez-moi pour la fumée, Monsieur Chafouin? Demanda-t-il avec hésitation en ne cachant pas le mal à assimiler la carrure bourru du personnage avec l'idée d'assurance et de mystère qu'on se faisait de l'enquêteur de roman, il était vrai que Chafouin ne ressemblait pas du tout à ce genre de personnage, mais il était bien motivé à montrer qu'il en avait les compétences.

-Non c'est juste Chafouin monsieur Jefferson et ne vous inquiétez pas pour la fumée, votre maison, vos règles, je peux m'asseoir? (Jefferson acquiesça d'un signe de la main.) Alors, j'ai bien étudié votre problème, mais j'aurais besoin de plus de détails pour m'aider dans mon enquête, depuis combien de jours votre femme à-t-elle disparue, avez-vous une idée d'où elle aurait pu aller, des détails intrigants ces dernières semaines dans sa vie?

-Eh bien... Fit l'homme en baissant la tête pour se concentrer, Chafouin avait noté la rougeur de ses yeux et son haleine puait une odeur de drogue, une partie de son affaire illicite sans doute? Il avait clairement abusé de sa marchandise pour faire passer la douleur de cette disparition. Je ne sais vraiment pas par où commencer, quand je suis revenu ici après mon voyage je m'attendais à voir rentrer ma femme le soir, mais elle n'est pas revenue, ni le lendemain, je n'aurai su dire depuis quand elle était partie mais cela fera bientôt deux semaines depuis sa disparition, à vrai dire on ne se parlait jamais souvent, elle était botaniste et moi entrepreneur, mais nous vivions heureux quand on se retrouvait ensemble, on a eu des problèmes de couple il est vrai mais nous les avons toujours résolus ensemble, nous restons fidèles, jamais Jenna n'aurait pu partir pour me tromper avec quelqu'un d'autre, ça j'en suis certain! Fit t'il alors que la fatigue abaissait peu à peu le volume de sa voix qui se voulait pourtant énergique. Mais ses divagations sur leur relation n'aidait pas vraiment Chafouin à y voir plus clair.

-Je vois, mais Jenna n'aurait pas fait d'autres rencontres? Il y a peut-être une autre personne qu'un homme qui aurait pu changer son quotidien? Pensez-y monsieur Jefferson, chaque détail peut compter.

Après un long silence le client releva son regard en direction de Chafouin.

-À vrai dire il y aurait cette fille, je ne me souviens plus son nom, elle a ouvert un cabinet médical il y a quelques années, Jenna s'était liée d'amitié avec elle et ayant la santé fragile, elle lui rendait régulièrement visite. Mais, non ça n'aurait pas pu être elle, Jenna me vantait toujours ses mérites, elle disait qu'elle était aimable et souriante, qu'elle ne ferait pas de mal à une mouche.

-Eh bien c'est peut-être le cas, mais avec aussi peu d'indices, je ne pers rien en commençant par cette piste, j'ai une carte de Cerka avec moi, vous prouver peux-être m'indiquer le lieu du cabinet?

Chafouin se leva et tendit sa carte à Jefferson qui s'empressa de noter l'emplacement du lieu sur sa carte et l'homme bourru commença à se diriger vers la sortie mais Jefferson le rattrapa à la porte d'entrée.

-S'il vous plait, dites moi que vous allez la retrouver?!

Chafouin hésita à répondre, par expérience, il savait qu'une personne disparue depuis aussi longtemps était rarement retrouvable en vie et plutôt dans un état sordide, en petit morceaux par exemple, mais il ne pouvait pas dire ce genre de choses à son premier client de Cerka.

-Je vais faire mon possible monsieur Jefferson, vous aurez vos réponses. Lui répondit t'il pour seul gage de réussite. N'oubliez pas le paiement quand je reviendrais. Ajouta t'il avant de fermer la porte d'entrée derrière lui.

L'emplacement noté sur la carte était à une petite demi-heure de marche, cela laissa le temps à Chafouin d'admirer l'architecture des rues, pas si mal ces pierres blanches finalement, il aurait très bien pu s'installer ici à la place de Prorig, finalement il arriva en début d'après midi devant le cabinet médical, personne devant l'entrée, il franchit le seuil alors que la sonnette retentissait pour alerter de son arrivée, l'intérieur était bien éclairé mais assez bizarre à dire vrai, des fioles de produits aux écritures minuscules partageaient l'espace avec des bibelots et autres objets anecdotiques tant et si bien qu'on aurait su dire si l'endroit était un atelier de couture, un bazar ou un cabinet médical, voyant que personne ne venait, Chafouin s'exclama d'une voix dure:

-Ohé ya quelqu'un? J'ai quelques questions à poser!


Dernière édition par George "Chafouin" Deckter le Ven 22 Fév - 22:04, édité 4 fois

Invité
avatar
Une disparition des plus louches [Terminé] Empty
Une disparition des plus louches [Terminé] EmptyDim 27 Jan - 1:09
Jenna Jefferson était de nature craintive, timide et solitaire. C'est ce qui l'avait poussée à favoriser le petit cabinet médical installé dans les faubourgs plutôt que d'aller au grand hôpital du centre-ville de Cerka quand elle était malade - sa santé étant plus que fragile, elle y allait plutôt régulièrement.

Ces derniers mois, elle rendait visite à Arja quasiment chaque semaine à cause d'une sale toux qui ne se soignait pas malgré le repos et les médicaments. Ce qu'Arja avait de prime abord diagnostiqué comme étant une pneumonie était en fait quelque chose de plus grave, de plus tenace. Seulement, la jeune femme ne disposant pas de la technologie nécessaire et Jenna qui ne voulait pas se rendre à l'hôpital, elles étaient dans une impasse.

Les semaines passèrent et la maladie ne se calmait pas voire s'aggravait peu à peu et Jenna, elle s'affaiblissait. Aussi, le jour ou son mari était parti en voyage d'affaire et qu'elle se retrouva seule chez elle, elle prit quelques affaires et supplia à Arja de l’héberger, se sentant incapable de s'en sortir seule. Cette dernière accepta et installa sa patiente dans le boudoir sur un petit lit de fortune. Elle n'était pas de nature charitable, mais il s'agissait de guérir un mal qu'elle n'arrivait pas à identifier et l'avoir en permanence chez elle était une aubaine pour ses recherches.

Cependant, Jenna décéda quelques jours plus tard dans son sommeil. Arja découvrit le corps au matin. C'était la première personne qu'elle n'avait pas pu soigner.

Elle s'empressa de déplacer le cadavre dans la morgue, à la cave afin de le conserver et se dit que c'était le moment de reprendre ses recherches sur la Seconde Vie, bien que Jenna soit morte de causes inconnues pour la jeune médecin, l'autopsie lui apprendrais certainement quelques choses pour la suite de ses recherches ou au moins pour sa carrière.

Après autopsie, Arja remarqua que l'intérieur de l'un des poumons était recouvert de tumeurs, elle se souvenait avoir lu des études par rapport à cette maladie, mais ne pensait pas avoir affaire à ça un jour. Sa patiente était atteinte d'un mésothéliome, une maladie assez rare causée par une exposition prolongée à l'amiante. Elle nota tout cela dans un rapport nommé " Sujet d'étude n°0004 - Jenna Jefferson ".

** ** **
Plans de la maison:


Quelques jours plus tard, Arja étudiait encore le corps de Jenna dans la cave quand elle entendit retentir la cloche signalant qu'une personne rentrait dans son cabinet. Elle prit le temps de déposer soigneusement le cadavre dans le morgue et remonta au rez-de-chaussée. Elle allait franchir le seuil de la porte menant à la pièce servant d'accueil quand une voix d'homme s'exclama :

- Ohé ya quelqu'un? J'ai quelques questions à poser!


Elle ouvrit la porte et se retrouva face à un homme imposant malgré sa taille. Elle le toisa un court instant, surprise qu'un homme de cette trempe entre dans son établissement et qui, de plus, n'avait pas l'air malade. Elle avança jusqu'au comptoir et lui répondit d'une voix douce :

- Bonjour, excusez moi, j'étais à l'étage et je n'étais pas sûre d'avoir entendu la cloche.

Elle n'avait aucun mal à mentir, elle avait l'habitude d'être interrompue par de nouveaux patients alors qu'elle était dans la cave, bien que ce fut la première fois qu'on la coupait pendant une étude de cadavre. Elle poursuivit :

- Comment puis-je me rendre utile ? Monsieur ... ?

Chafouin
Chafouin
Une disparition des plus louches [Terminé] Empty
Une disparition des plus louches [Terminé] EmptyDim 27 Jan - 18:36
Irys : 938177
Profession : Homme à tout faire
Daënar -2
L'exclamation de Chafouin se poursuivit par plusieurs secondes de silence qui le poussa à se demander si le cabinet était vraiment occupé, il n'y avait aucun mal à essayer de continuer son enquête discrètement sans que personne ne vienne le rencontrer non? Alors qu'il concentrait son regard sur la porte au fond à droite de l'entrée en se demandant si cela valait le coup de la franchir, celle-ci s'ouvrit d'un coup, une femme s'avança hors de l'embrasure, c'était une personne plutôt jolie aux yeux de Chafouin il fallait l'avouer, la surprise de voir un homme visiblement en très bonne santé rentrer ici disparut bien vite de son visage et elle s'excusa avec une voix très agréable à l'oreille, pas étonnant que madame Jefferson eut voulu se lier d'amitié avec elle.

-Pas la peine de vous excuser, mademoiselle, je suppose bien que vous deviez pas vous tourner les pouces dans votre cabinet. Répondit Chafouin avec un petit sourire.

Mais avec ce sourire, il dissimulait sa suspicion naturelle qui prenait le pas dans ses pensées, une bonne dizaines de questions lui parcourait déjà l'esprit, que faisait-t-elle avait qu'il soit arrivé, son calme impassible dissimulait-t-elle ses réelles pensées, comment une jeune fille qui ne devait pas avoir plus de la vingtaine à vue de nez possédait-t-elle déjà un cabinet? Était ce un réel talent qui lui avait permis de s'offrir cet endroit ou avait t'elle hériter de ce bâtiment. Ce même bâtiment, avait t'il suffisamment de places pour cacher des choses comme des cadavres à l'intérieur? Avec l'étage qu'avait repéré Chafouin à l'extérieur, le cabinet devait bien compter au moins six pièces environ, peux être plus, si la jeune médecin devait bien cacher un cadavre ce serait sans doute à l'étage derrière des volets bien fermés, le genre d'endroits qu'on ne pouvait pas atteindre facilement, à moins d'avoir des grappins dynamiques.

Concernant la personne en elle-même, elle était vraiment belle avec ses traits délicats, sa silhouette parfaitement équilibrée, ses fins cheveux blonds, ses yeux bleus clairs d'une beauté rare. Et ce petit grain de beauté sur ce décolleté surement volontaire, c'était comme la cerise d'un gâteau qui servirait de cerise sur un gâteau encore plus gros! Mais pour Chafouin elle était un peu trop jeune, il préférait largement s'intéresser aux personnes de son âge, les fantasmes de vieux sur les jeunes personnes il laissait cela à d'autres avec encore moins de vertus que lui. Cependant au vu de la beauté de la jeune femme il n'aurait pas été étonnant que Jenna Jefferson ait été attirée par les plaisirs de la chair, mais pas d'un homme pour le coup, c'était une autre possibilité, la vie monotone et ennuyante d'une femme aisée vivant sans son mari durant des périodes longues et régulières devaient fortement manquer de piments, quoi de plus épicé que de justement découvrir les expériences proposées par le même sexe?

Et cette expérience aurait pu vraisemblablement mal tourner pour madame Jefferson, qui aurait été attirée sans le savoir dans la toile de l'araignée, Chafouin le savait bien, les personnes dangereuses, elle lui ressemblait, costaudes, bourrues, dissimulant leur arsenal sous un manteau ou affichant ce même arsenal à la vue de tous pour provoquer la crainte. Mais les personnes vraiment dangereuses, c'était toujours celles dont on se méfiait le moins, celles qui ne semblaient jamais s'être battue et qui dans la seconde suivante vous plantaient une lame en pleine carotide avec la précision d'un chirurgien ayant passé une vie de Chotgor à faire des études. Ce type de personne Chafouin avait passé sa vie à essayer de les détecter mais c'était exactement ça le problème, ce genre de personne se rendait parfaitement indétectable, on ne savait jamais à quoi s'attendre avec elles, c'était ce qu'il redoutait le plus. La médecin pouvait très bien être la parfaite petite personne remplie de bonnes volontés, prête à aider ses voisins quand leur fils s'était fait bobo et promettant que le seul but dans sa vie était de rendre la vie meilleure aux braves gens du coin. Et le soir venu après une dure journée de travail éreintante, elle pouvait se transformer en folle psychopathe qui s'entraînait à torturer des petits animaux purs et innocents avec tout ce qui pouvait servir d'arme blanche, elle pouvait très bien aussi s’entraîner à cette maîtrise sanglante dès qu'une madame Jefferson lui tombait sous la main, s’entraîner au scalpel pour provoquer des saignées qui vous vidaient lentement de votre sang par exemple, c'était bien l'oeuvre d'une tordue ça, en résumé la figure propre sur elle de la médecin et son passif visiblement vierge de tout soupçon faisait d'elle une coupable idéal pour l'esprit "légèrement" parano de Chafouin.

Et puis c'était quoi cette entrée? Qui mélangeaient des fioles de médecin avec un bazar pareil? Si c'était pas la preuve d'une personne pas bien dans sa tête il ne savait pas ce que c'était, mais il lui faudrait bien plus que des suppositions tirées par les cheveux pour contenter monsieur Jefferson, des preuves, une madame Jefferson retrouvée vivante ou à défaut son cadavre serait un meilleur gage de paiement. Quand la jeune fille lui demanda comment elle pouvait se rendre utile ainsi que le nom de votre serviteur, Chafouin hésita à comment se présenter simplement sans tiquer.

-Chafouin, juste Chafouin, demander pas d'autres précisions.

Légèrement agressive comme réponse mais c'était comme ça qu'il fonctionnait face aux inconnus dont ils hésitaient à faire confiance et s'il avait vu juste il ne saurait vraiment comment réagirait la personne que quand il poserait les questions qui fâchent. Il préféra continuer doucement avec un visage vierge de toute émotion.

-À vrai dire, je suis un peu fatigué de mon voyage en train, j'aurais aimé quelque chose qui me remette d'aplomb. Alors qu'elle se retournait Chafouin avait déjà élaboré son plan, si elle ne répondait pas à l'affirmative, que les réponses semblaient évasives ou peu crédibles, il déclarerait qu'il irait voir ailleurs et le soir venu, se débrouillerait pour revenir à un moment où elle ne serait pas à son cabinet, forcerait une fenêtre et se tacherait de trouver une piste à l'étage ou même un corps, c'était le plan A, il aurait largement le temps de penser à un plan B entre-temps, mais en parlant de plan d'ailleurs, au cas où elle allait réagir de manière agressive à sa question, eh bien, il posa tranquillement sa main sur sa hanche, juste à côté du fourreau de son couteau, juste au cas où.

-Il y a aussi un petit détail, à vrai dire je recherche une certaine madame Jenna Jefferson, son mari se fait du chagrin, elle a disparu il y a quelques semaines et elle serait peut-être passée dans votre cabinet, vous auriez peux être quelques infos à me donner à ce sujet, mademoiselle? Ou Madame?

Alors qu'il finissait sa phrase, il se concentra sur la silhouette de la jolie blonde, se préparant à détecter n'importe quels tics, tremblements ou expressions du visage qui pourrait trahir un mensonge, ou, une attention belliqueuse.

Invité
avatar
Une disparition des plus louches [Terminé] Empty
Une disparition des plus louches [Terminé] EmptyDim 27 Jan - 20:34
- Chafouin, juste Chafouin, demandez pas d'autres précisions.

Arja ne su dire si c'était l'apparence peu chaleureuse de son interlocuteur ou si c'était sa réponse qui était vraiment froide, mais visiblement, quelque chose clochait avec cette personne. Il poursuivit avec ce même air indifférent :

- À vrai dire, je suis un peu fatigué de mon voyage en train, j'aurais aimé quelque chose qui me remette d'aplomb.


Ce qui rassura quelque peu la jeune médecin. C'était un "vrai patient". Elle opina du chef et se retourna vers une des nombreuses étagères derrière elle et rechercha sa mixture à base d'amandes et de liqueur de noisette qu'elle appelait symboliquement "coup de fouet", pas aussi efficace qu'une bonne dose d'adrénaline mais beaucoup moins couteux. Pendant que son regard balayait les étiquettes des fioles rangées dans l'ordre alphabétiques, l'homme derrière elle ajouta :

- Il y a aussi un petit détail, à vrai dire je recherche une certaine madame Jenna Jefferson, son mari se fait du chagrin, elle a disparu il y a quelques semaines et elle serait peut-être passée dans votre cabinet, vous auriez peux être quelques infos à me donner à ce sujet, mademoiselle? Ou Madame?

Arja marqua un temps, fixant ses fioles avant d'en saisir une, étiquetée "CDF", et de la poser sur le comptoir, face à l'homme. Son air accueillant du début avait disparu et laissé place à un visage pensif et mélancolique. Elle fixa la fiole posée sur le comptoir, soupira puis leva ses grands yeux embués vers Chafouin.

- Son mari vous envoie ? Dit-elle la voix chevrotante. Ces derniers mois, elle me rendait visite régulièrement, elle souffrait d'une infection au poumons, elle respirait mal, toussait beaucoup, de plus en plus, même. Je me sentais impuissante face à cette maladie que je ne connaissais pas et le traitement ne faisait que calmer ses douleurs et baisser la fièvre. Je lui avais dit de se rendre à l'hôpital, qu'ils avaient les moyens technologiques de déterminer réellement ce qu'elle avait et peut être de quoi la soigner pour de bon...

Arja marque une pause dans son discours, le temps de se redresser et sécher ses larmes et pris un air faussement confiant, masquant mal sa tristesse apparente. Elle ajouta :

- Ça fait environ deux semaines que je n'ai pas eu de nouvelles. Qu'elle n'est pas revenue. Je la pensais en meilleure forme ou à l'hôpital mais puisque vous êtes là...

Elle jouait bien le jeu de l'amie en deuil, cela faisait partie du personnage qu'elle dont elle avait adopté le rôle depuis son arrivée à Cerka, il y a de ça quelques années : Cette jeune femme, jolie et innocente, souriante et aimable, qui se soucie du bien-être des autres et sensible à chacune des histoires que lui racontait ses patients. Elle y avait même pris goût, jouer un rôle, être appréciée des gens, c'était assez plaisant et bien moins dangereux qu'à Aildor. Elle ajouta enfin avec ce même air mêlant tristesse et déception avec une voix plus posée, mimant le fait qu'elle se soit un peu calmée :

- Désolée... Voilà pour vous. Elle montra la fiole sur le comptoir. C'est un mélange de lait d'amande et de liqueur de noisette, ça devrait vous remettre d'aplomb pour la journée.

Chafouin
Chafouin
Une disparition des plus louches [Terminé] Empty
Une disparition des plus louches [Terminé] EmptyMar 29 Jan - 21:47
Irys : 938177
Profession : Homme à tout faire
Daënar -2
La remarque de Chafouin fit marquer un temps de pause à sa potentielle kidnappeuse? Assassine? Innocente? Elle parcourut du regard les étagères avant de se saisir d'une fiole pour la poser sur le comptoir, Chafouin pouvait y lire "CDF", c'était quoi ça CDF, un message subliminal ou un diminutif pour Connard De Fouineur? Mais en lui tournant le dos il n'avait pas pu voir son visage, ce n'était pas forcément un problème, on avait autant de mal à contrôler les tics du corps que du visage, mais dans le cas présent aucun détail, comme un tremblement des mains ou un raidissement soudain n'avait parcouru le corps de la jeune femme, soi elle était totalement innocente, soi elle était très douée. Son visage avait de plus, laisser place à une expression de tristesse, plutôt crédible, elle lui expliqua que sa patiente avait eu un grave problème aux poumons, mais qu'elle n'avait pas été capable de lui prodiguer des soins, tiens pas si douée que ça alors? En désespoir de cause elle lui avait conseillé de se rendre dans un hôpital de la ville et là, pouf disparition, enfin selon sa version.

Mais cette version était plutôt plausible, en tant que bonne amie, n'aurait t'il pas été plus sage plutôt que de s'acharner à tenter de la sauver quitte à faire des erreurs, lui conseiller d'aller dans cet hôpital avec leurs équipes spécialisées et leurs matériels de pointe? C'était une idée plutôt sensée, ils auraient sans doute pu la sauver mais certainement pas ne donner aucune nouvelle d'elle pendant deux semaines, une myriade de questions parcourait l'esprit de Chafouin, mais elles seraient vîtes dissipés dès qu'il irait à l'hôpital en question.

Il l'a regarda sécher ses larmes, bien qu'il n'avait jamais vraiment perdu de personne qu'il aurait pu appeler "ami", il connaissait la douleur de perdre quelqu'un de proche, mais ce n'est pas pour autant qu'il allait se mettre à la consoler, des gens, il en mourrait tout le temps et pour beaucoup de raisons. De plus, il se sentirait particulièrement stupide de la consoler sur le moment pour éventuellement découvrir plus tard qu'elle avait assassiné madame Jefferson de sang-froid.

Finalement, elle lui indiqua que cela faisait deux semaines qu'elle n'avait pas eu de nouvelles, comme indiqué par monsieur Jefferson, une coïncidence? Peux être, encore trop tôt pour s'avancer sur ce genre de détail. Mais le détail étonnant c'était qu'elle n'avait pas daigné à prendre de ses nouvelles durant ce laps de temps, faisait-t-elle trop confiance aux miracles de la technologie ou n'avait t'elle justement pas assez confiance en ses capacités, cette talentueuse jeune fille ayant déjà son propre cabinet? Finalement elle déposa la fiole de "Connard De Fouineur" sur le comptoir, Chafouin déposa la somme nécessaire à côté du breuvage et se saisit de la fiole, la jeune fille lui indiqua qu'elle contentait un mélange de lait d'amande et de noisette, il la déboucha pour en humer les senteurs, cela semblait bien être le cas effectivement, mais il n'avait pas vraiment demander cette fiole à cause d'une quelconque fatigue mais plutôt pour engager la conversation. Il rangea la fiole dans une poche en attendant.

Quelque chose sonnait faux dans la tristesse apparente de cette fille mais il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Il tacha de prendre un sourire plus chaleureux, le genre à vous faire reprendre confiance et lança de sa voix la plus convaincante possible:

-Mademoiselle, je sais que cela fait quelques temps depuis la disparition de votre amie, mais vous avez devant vous un professionnel, je vais faire tout ce qui est en mon possible pour retrouver madame Jefferson et, foi de Chafouin, je n'abandonnerais pas avant de l'avoir retrouvée, peu importe l'état dans laquelle elle sera.

Il avait un peu forcé sur ce "avant", pour bien lui faire comprendre que quelle que soit la raison, il ne laisserait aucun obstacle l'arrêter. Il poursuivit:

-Cependant, je ne vous cache pas qu'avec les maigres infos que j'ai, il me sera sans doute difficile de la retrouver, après tout monsieur Jefferson n'a eu aucune nouvelle de l’hôpital qui aurait pu héberger votre amie, vous pourriez sans doute m'aider à la retrouver à me faisant visiter l'endroit où vous la receviez je pourrais trouver des indices qui auraient pu vous échapper, vous avez peux être garder des affaires à elle aussi? Ou alors un détail vous reviendraient t'il en mémoire? Réfléchissez-y, n'importe quelle information pourrait m'aider à retrouver Jenna en vie, on a peux être encore une chance. Mais au cas où ce ne serait pas suffisant, (il sortit le plan de la ville de Cerka de son manteau.) pourriez-vous m'indiquer sur cette carte où se trouve l’hôpital où madame Jefferson aurait pu se rendre? J'irai dans ce lieu pour vérifier qu'elle y soit bien passée.

Invité
avatar
Une disparition des plus louches [Terminé] Empty
Une disparition des plus louches [Terminé] EmptyMer 30 Jan - 14:39
- Cependant, je ne vous cache pas qu'avec les maigres infos que j'ai, il me sera sans doute difficile de la retrouver, après tout monsieur Jefferson n'a eu aucune nouvelle de l’hôpital qui aurait pu héberger votre amie, vous pourriez sans doute m'aider à la retrouver à me faisant visiter l'endroit où vous la receviez je pourrais trouver des indices qui auraient pu vous échapper, vous avez peux être garder des affaires à elle aussi? Ou alors un détail vous reviendraient t'il en mémoire? Réfléchissez-y, n'importe quelle information pourrait m'aider à retrouver Jenna en vie, on a peux être encore une chance. Mais au cas où ce ne serait pas suffisant, (il sortit le plan de la ville de Cerka de son manteau.) pourriez-vous m'indiquer sur cette carte où se trouve l’hôpital où madame Jefferson aurait pu se rendre? J'irai dans ce lieu pour vérifier qu'elle y soit bien passée.

Arja fit mine de se concentrer pour réfléchir. Elle pensa aux affaires de Jenna qui était encore dans le boudoir. Il s'agissait simplement de vêtements et de quelques accessoires de toilettes donc rien de bien utile pour l'enquête mais elle devait tenir son rôle, une personne innocente et un peu naïve ne cacherai rien à ce "professionnel", ni même les petites culottes que sa patiente avait laissé au cabinet.

Mais il fallait juste trouver une raison à leur présence ici. De plus, elle ne savait pas si cet homme connaissait les coutumes et les respecterai. Tout homme de Cerka ou un minimum civilisé savait qu'un boudoir était réservé aux femmes et jamais n'oserai y pénétrer sans invitation explicite de l'hôte. Et ma foi, il est un peu vieux pour que je l'y invite. Dans tout les cas, elle n'avait pas le choix, elle allait lui montrer la salle de consultation puis essayer de lui donner les affaires de Jenna sans qu'il ne rentre. Mais avant tout chose elle saisit la carte et nota l'emplacement de l'hôpital, en centre ville.

- Je ferai ce que je peux pour vous aider. Les premières fois, comme pour chaque patients, je conduisais madame Jefferson dans cette salle, juste derrière cette porte.


Elle désigna la porte derrière elle par laquelle elle était arrivée puis continua :

- Je doute que cela vous soit vraiment utile, je nettoie souvent cette salle, avec le nombre de malades que je reçoit, mieux vaut ne pas prendre de risque, mais on peut commencer par là, si vous voulez.


La jeune femme resta silencieuse une seconde avant d'ajouter :

- Après cela, je lui avait aménagé une pièce plus personnelle, une sorte de quarantaine dans le boudoir, pour les fois où, terrassée par la fatigue et la maladie, elle ne pouvait pas rentrer chez elle. C'est à l'étage, il y a quelques unes de ses affaires que j'ai lavées et laissé là-haut en cas de retour.

Arja regardait l'homme avec un timide sourire et l'invita à la suivre, tout en s'approchant de la porte et posa sa main sur la poignée.

Chafouin
Chafouin
Une disparition des plus louches [Terminé] Empty
Une disparition des plus louches [Terminé] EmptyVen 1 Fév - 21:35
Irys : 938177
Profession : Homme à tout faire
Daënar -2
Mademoiselle grain de beauté lui indiqua comme demandé l'emplacement de l'hôpital où s'était rendu madame Jefferson, elle n'hésita pas un seul instant en regardant la carte pour y noter l'emplacement, Chafouin commençait presque à douter de sa culpabilité, le centre-ville était un endroit fréquenté, il n'avait aucune idée de combien de personnes pouvaient venir y mourir et si elles étaient bien toutes répertoriés dans les archives de l'hôpital, il pouvait y avoir beaucoup de raisons de faire disparaître un cadavre mais quelqu'un aurait forcément lancé un appel pour venir faire vérifier l'identité du corps par un proche avant de l'expédier direct au cimetière et cela serait étonnant de ne pas avoir mis monsieur Jefferson au courant.

Elle lui proposa ensuite de l'accompagner dans la salle de consultation mais le mit en garde, elle nettoyait régulièrement la salle à cause des risques de maladie, avec un tel soin il était surement peu probable qu'il trouve quoi que ce soit d'utile dans cette pièce mais on ne savait jamais, une simple note, un bout de tissu ou une odeur spécifique pouvait autant bien être une piste aux yeux de Chafouin, mais le nettoyage régulier de la salle pouvait tout aussi bien être un moyen très pratique de masquer les traces d'un éventuel crime commis dans le cabinet, cependant si la salle de consultation se trouvait juste derrière la porte, s'adonner au meurtre juste derrière l'entrée ne paraissait pas une si bonne idée.

La jeune femme au grain de beauté ajouta avant qu'ils n'entrent qu'elle avait de plus, aménager une quarantaine dans la pièce du boudoir en haut, où madame Jefferson venait se reposer quand elle n'avait plus la force de rentrer chez elle. C'était bien comme information mais, il y avait un détail du genre stupide qui empêchait Chafouin de s'intéresser plus avant sur cette déclaration.

*Merde c'est quoi un boudoir? Une sorte de pièce pour bouder?*

Cette pensée lui fit se gratter le cou dans un petit moment de gène, il n'osait pas vraiment demander à quoi ressemblait le dit boudoir au risque de passer pour un simple demeuré dénoué de connaissances ce qui n'était pas forcément faux dans le cas présent mais il était inutile de le souligner, la jeune fille allait déjà dans son sens pour le faire avancer dans son enquête, inutile de lui poser plus de questions gênantes que nécessaires. Elle lui ouvrit la porte avec un sourire timide, elle semblait peu à l'aise à l'idée de faire découvrir son environnement à Chafouin, pas étonnant au vu de sa requête. Mais était ce la gène venant d'une réelle timidité ou bien la gène de devoir dévoiler plus que nécessaire ses petits secrets?

Ils entrèrent dans le cabinet de consultation, elle n'avait pas menti à propos du nettoyage, Chafouin aurait cru voir une de ses anciennes chambres de l'armée après qu'un capitaine un peu pointilleux décide de coller tout le monde à faire un bon nettoyage de printemps. La pièce était nickelle et contenait deux chaises au milieu de la salle, une pour le patient et une pour le médecin apparemment, la pièce contenait aussi plusieurs armoires à pharmacie et meubles dans les angles de la pièce sur lesquelles se mélangeaient des bassines, des fioles, instruments de chirurgie et autres appareils dans l'utilisation échappait totalement à Chafouin, à part ça elle ne contenait pas vraiment d'autres artifices inutiles, le style de la pièce était plutôt ancien dans l'ensemble mais une chose contrastait avec le côté traditionnel du lieu, c'était l'ampoule électrique fixée au plafond qui apportait une lumière bien plus lumineuse que n'importe quelle bougie ou lampe à huile. Chafouin pouvait comprendre l'intérêt d'un bon éclairage pour mieux ausculter les divers patients que mademoiselle Grain de beauté devait recevoir ici, mais il était peu habitué à l'intense lumière que produisait cet objet ultra moderne, À part cela un escalier menait à l'étage sur la droite et une porte se trouvait sur la gauche, Deux petites fenêtres au fond.

La jeune femme se mit de côté dans la pièce quand elle referma la porte comme pour laisser à Chafouin la place de bien explorer les lieux, il s'approcha près de chaises du centre de la pièce.

-Vous n'avez pas menti sur la propreté de l'endroit, c'est vraiment impeccable, je pourrais presque voir mon reflet dans le sol. Dit-t-il en souriant, il s'approcha de l'une des chaises et enleva le peu de nuage de poussière qui restait sur l'une d'elle.

-Ah mais tout le monde n'est pas infaillible, vous inquiétez pas mademoiselle, ça arrive même au meilleurs. Ajouta-t-il avec un petit rire, avec pour motivation de détendre un peu l'ambiance, ça ne marcha qu'a moitié, elle ne semblait vraiment pas à l'aise de le laisser fureter partout dans la pièce et continuait d'arborer son sourire timide.

Mais une chose était sûre, il ne trouverai rien d'utile sur ces chaises, il s'approcha près des meubles pour en vérifier les affaires, rien de plus intéressant qu'avant et il commençait sérieusement à espérer qu'elle soit tout à fait innocente, car il serait bien bêta de lui demander ce que c'était que cette pièce "le boudeur" où était restée les affaires de Jenna, pour une première à Cerka l'affaire ne serait pas rondement menée s'il fouinait partout sans rien trouver.

-Vous savez, je me demande bien comment madame Jefferson a pu disparaître, les flics sont pas si rares dans le coin, ça m'étonnerai qu'elle se soit faite enlevée par des truands, j'pense plutôt que c'est des tirs au flancs de l’hôpital où elle est décédée qui ont du égarer ses papiers et dû coup monsieur Jefferson est en larmes à cause d'une stupide erreur de papelard.

C'était une affirmation sincère, l'avis qu'il venait d'énumérer était la solution la plus logique, mais son plan A restait toujours de s'infiltrer dans le cabinet si d'aventure il se rendait compte que madame Jefferson n'avait pas eu le temps de se rendre à l'hôpital, cependant il ne pouvait pas forcer l'entrée et tomber nez à nez avec mademoiselle grain de beauté et l'assommer pour fouiller la maison comme un amateur de seconde zone, il fallait qu'il trouve un moyen pour éloigner la médecin de son cabinet au moins une bonne heure pour fouiller sans se faire prendre.
Il se retourna et avança un peu vers la jeune fille, mais un de ses pas fit grincer durement le parquet en bois de la pièce, il grogna légèrement et regarda par terre, un minuscule trou était percé dans le bois, il s'agenouilla sur cette latte de bois, c'était peux être l'éclairage particulièrement lumineux ou son imagination, mais il pensait presque apercevoir une pièce à travers le trou.

Une idée lui traversa le cerveau, si lui-même tenait un cabinet, qu'il avait caché un cadavre et qu'il savait qu'une autre version de lui-même cherchait le dit cadavre, il aurait tacher de tout faire pour le mettre dans la pièce la moins facile d'accès de la maison, une pièce à l'étage avec des fenêtres ou des yeux extérieurs pouvaient fourrer leur sale regard au travers lui semblait une très mauvaise idée, de plus transporter un cadavre à l'étage était une perte de temps et d'énergie. Il tourna ses yeux vers la porte au fond de la pièce, en revanche cacher un cadavre dans un lieu peu facile d'accès comme une cuisine, un garde-manger ou même un sous-sol par exemple était une idée bien plus intéressante, il se souvenait parfaitement d'une veille affaire sordide où il avait retrouvé un corps, ou plutôt la moitié d'un corps découpé et emballé dans divers torchon, le meurtrier avait lentement fait disparaître les preuves en les cuisinant une à une et en les donnant à manger à ses chiens, Chafouin avait trouvé la méthode très tordue mais non dénué d'intelligence, il se demandait si une madame Jefferson l'attendait en pièces détachées dans un éventuel garde-manger du sous-sol si cette pièce existait bien du moins, mais il fallait d'abord éclaircir les détails principaux avant d'être sûr que pénétrer le cabinet de nuit était une bonne idée.

Chafouin se releva en murmurant un vague "intéressant" rempli de mystère, il fixa mademoiselle grain de beauté avec détermination.

-Je pense que la meilleure piste pour moi reste l'hôpital, j'ai encore la photo de madame Jefferson sur moi, j'arriverai sans doute à identifier un corps, c'est pas rare qu'une erreur de ce genre arrive dans un hôpital de grande ville. Cependant. Il pointa l'escalier des yeux. Les affaires de madame Jefferson, celles qui sont dans le beu, heu le bou.... Dans la pièce où elle était mise en quarantaine. Eh bien vous me rendriez un immense service si vous rapportiez ces affaires ce soir à monsieur Jefferson, il continue de travailler tard pour penser à autre chose en ce moment et il ne sera certainement pas disponible avant, 20h environ je pense, moi-même je ne suis pas sûr de trouver trace du corps de Jefferson aujourd'hui, j'y serait encore demain dessus surement, mais vous, vous pourriez au moins alléger sa peine pendant un instant.

Bien sûr c'était un mensonge, Jefferson devait encore être chez lui en ce moment en train de se défoncer pour espérer échapper un peu plus longtemps à la réalité mais le temps que la jeune médecin aille donner les vêtements et qu'elle retourne à son cabinet, Chafouin aurait largement eu le temps d'aller fouiller l'hôpital et de revenir activer le plan A s'il s'avérait que sa première théorie était exacte, après tout on était encore en début d'après-midi, s'il ne lambinai pas, il aurait largement le temps de se préparer au cambriolage.

-Si vous n'avez rien d'autre à me dire, je vais aller de ce pas fouiller l’hôpital, si je trouve pas le corps là-bas je passerais sans doute le reste de la soirée à réfléchir à un plan dans un bar ou un café du coin de l’hôpital, vous pouvez toujours me rejoindre là-bas après avoir rendu les affaires de Jenna ce soir?

*Ça pourrait encore me faire gagner un peu de temps pour fouiller ton cabinet le temps que tu fasse ça mon petit grain de beauté * Pensa-t-il en ayant du mal à dissimuler le petit sourire malicieux de son visage.


Dernière édition par George "Chafouin" Deckter le Lun 4 Fév - 14:10, édité 1 fois

Invité
avatar
Une disparition des plus louches [Terminé] Empty
Une disparition des plus louches [Terminé] EmptyLun 4 Fév - 12:07
Après un bref état des lieux, Chafouin, paraissant bien moins froid, allait prendre congé et demanda à Arja d'aller elle-même livrer les affaires de Jenna à son mari pendant que lui, poursuivrait son enquête à l'hôpital. En somme : Cela s'était déroulé bien plus simplement que prévu. Mais malgré le manque de culture évident de cet homme, il n'en restait pas moins qu'il n'avait pas l'air si stupide et naïf. Et s'il était entré dans le jeu de la jeune femme ? S'il faisait lui-même semblant ? Une chose était sûre, une fois qu'il serait parti, Arja avait encore quelques heures avant de devoir livrer les affaires de Jefferson, donc le temps de terminer son analyse et de se débarrasser du corps, au cas où. Mais comment ? Je vais pas sortir un cadavre, comme ça, en pleine journée ! Il fallait trouver une solution et vite.

Elle raccompagna l'homme à la sortie et lui indiqua par automatisme la direction du centre-ville avant de refermer la porte derrière lui. Elle attendit quelques minutes en faisant semblant de réarranger ses fioles puis ressorti jeter un œil à la rue. Pas de Chafouin à l'horizon, mais tout de même beaucoup de passage. Entre les personnes sortant des auberges, ceux retournant au travail, c'était l'heure de pointe.

Elle referma la porte et se dirigea directement vers la cave, descendit les escaliers en prenant soin de rabattre la bibliothèque derrière elle et, une fois arrivée à la morgue, en sorti le cadavre pour le réinstaller sur la table d'opération. Elle l'étudia pendant une heure, interrompue deux fois par des personnes venues respectivement pour une pommade à base de chélidoine contre les verrues et de l'huile essentielle d'Aneth.

Son rapport sur le corps étant terminé, il était temps de le ranger avec les autres dans le coffret prévu à cet effet, caché sous son lit, à l'étage. Si on revenait chercher le corps ici, ça ne serait pas dans une semblable boîte à bijou. Elle redescendit et regarda le cadavre autopsié de Jenna pendant de longues minutes, se demandant ce qu'elle pourrait bien faire de cette dernière.

Elle avait bien sûr pensé à la faire disparaître dans un bain d'acide, mais elle n'avait pas assez de vitriol fumant ni même une cuve suffisamment grande pour cette tâche. Par contre, elle ne laissa pas complètement cette idée de côté. Bien qu'elle ne pouvait pas s'en servir pour se débarrasser du corps, elle pouvait le rendre méconnaissable puis trouver comment l'emmener loin de son cabinet... Quoique. La porte de la cave est bien cachée et la morgue est verrouillée. Ce gars est si parano qu'il déteint sur moi ? C'était décidé, elle avait tout le temps de trouver plus tard comment se débarrasser du corps. Elle l'enferma donc dans la morgue et quitta la cave.

** ** **

Les heures passèrent et le moment ou Arja devait se rendre chez les Jefferson était arrivé. Elle avait rassemblé les vêtements de sa patiente dans la valise de cette dernière et attaché sa précieuse dague à sa ceinture et s'était rendu dans la rue où habitait Jenna, légèrement en avance  - Arja détestait être en retard.

Une fois arrivée à destination, elle vit un garde à l'entrée. Elle s'arrêta un instant et réfléchi à la manière dont-elle allait procéder pour que ça prenne le moins de temps possible puis s'avança vers la maison, valise en main. Elle se tenait droite, mettant son décolleté plus en valeur et esquissait un léger sourire adressé à l'homme gardant la porte. Ça marche à tous les coups avec ce genre de bestiau. Elle arriva à son niveau et le salua sans s’arrêter.

- Bonsoir, beau br...


- On passe pas.

- Hein ?

Visiblement, ça ne marchait pas à "tous le coups". Arja avait été stoppée dans sa démarche par le gigantesque bras du garde lui barrant la route. Il la regarda d'un air neutre et dit :

- Monsieur Jefferson a dit " On passe pas " alors : on passe pas.


- Mais... J'ai besoin de livrer ceci - en montrant la valise - à monsieur Jefferson..

- On passe pas. Monsieur Jefferson attend monsieur Chafouin, vous êtes pas monsieur Chafouin.

- C'est justement Chafouin qui m'envoie ! Je peux rentrer,  s'il vous plaît ?

- On passe p...

- Ouais, j'ai compris.

Épuisée de cette conversation stérile avec un homme plus bête qu'une étagère, Arja posa la valise à l'entrée et s'en alla, vexée que son charme naturel n'ait pas fonctionné face à ce mufle.

Elle repris la route vers son cabinet.

Chafouin
Chafouin
Une disparition des plus louches [Terminé] Empty
Une disparition des plus louches [Terminé] EmptyMar 5 Fév - 20:33
Irys : 938177
Profession : Homme à tout faire
Daënar -2
Il ne devait pas être loin de 16h quand Chafouin arriva devant l'hôpital de la ville, c'était une grande place où les passants allaient et venaient à un rythme effarant, comme s'ils ne prenaient pas le temps d'apprécier la vie, m'enfin on était à l'hôpital là, prendre le temps d'apprécier la vie c'était peux être assez ironique dans ces circonstances, il se fraya un chemin dans la foule en se demandant vraiment s'il avait une chance de retrouver un corps mort depuis aussi longtemps dans cet immense bâtiment, tout le monde semblait si pressé ici, la cadavre avait peux être été balancer à la va vite sans prendre le temps de vérifier son identité? Non pas possible, on était plus au 7ème siècle on prenait quand même un peu plus de temps pour respecter les défunts non? Chafouin en franchissait les portes de bois sombres de l'hôpital s'approcha de l'hôtesse d'accueil qui ne lui lançait pas un seul regard en gardant le sien concentré à trier des dossiers, Chafouin se racla la gorge pour tenter de se faire remarquer.

-Bonjour madame, je recherche une personne, peux être décédée, elle avait un problème aux poumons et...


-Faut aller au service des défunts, c'est marqué sur les panneaux, faut lire un peu. Le coupa-t-elle sans même lancer un seul regard dans la direction.

Eh ben, de mauvaise humeur la vieille chouette, Chafouin espérait qu'ils n'étaient pas tous comme ça ici, il aurait pu piquer une crise devant le manque d'amabilité de cette dame, mais ça aurait été comme gueuler contre un mur, pour elle il n'était surement qu'un con de plus ne regardant pas plus loin que le bout de son nez, il renonça à dire quoi que ce soit d'autre et regarda les panneaux comme indiqué, service des défunts, sur la droite. Il se lança dans l'exploration des couloirs, cet endroit était un vrai labyrinthe, Chafouin avait déjà visité celui de Prorig une fois mais c'était un petit hôpital de province, rien à voir avec ce grand bâtiment de capitale de région. Finalement alors qu'il arrivait dans ce service après avoir passer de longues minutes quasiment au hasard vu l'immensité de l'endroit, il arriva devant une dame d'un âge avancé, affairé à donner des consignes à une équipe pour qu'ils s'occupent des lits où se tenaient de nombreuses personnes en instance de décès, Chafouin s'avança vers elle alors que ses sous-fifres partaient de leurs côtés, il sorti la photographie de Jenna Jefferson qu'il avait gardé avec son dossier de l'affaire. Il interpella la femme en lui montrant la photo.

-Excusez-moi madame, je recherche cette personne, elle serait passer dans votre hôpital il y a quelques semaines et serai peux être décédée ici.

-Elle n'est pas là. Répondit la femme avec une voix de matrone et un ton sans équivoque. La vitesse avec laquelle elle avait répondu à Chafouin le décontenança.

-Heu excusez, mais il faudrait au moins que quelqu'un vérifie parmi les cadavres, elle s’appelle Jenna Jefferson et....

-Je sais qui c'est et je vous dis qu'elle est pas là. L'infirmière leva le nez du mourant qu'elle auscultait et baissa son masque médical, en prenant un air contrarié, Chafouin sut qu'elle lui tiendrait tête, il lui faudrait trouver les bons mots.

-Ecoutez ma petite dame, son mari m'envoie pour tirer cette affaire au clair et je peux pas abandonner avant de l'avoir retrouvée morte ou vive. L'infirmière le coupa une nouvelle fois en parodiant son "Ecoutez ma petite dame"

-Et écoutez moi mon bon monsieur, Jenna, tout le monde ici la connait, c'est comme une sorte de légende chez nous, elle est passée tellement de fois ici qu'on pariait à chaque fois qu'elle venait si elle allait en ressortir ou non, puis elle est passée chez cette infirmière dans les faubourgs, mais je peux vous dire que si Jenna était morte à Cerka, on l'aurait vite identifié à la morgue et tout l’hôpital serait au courant, donc si je vous dis qu'elle est pas là, elle est pas là. Point.

Chafouin expira d'impatience, quelle tête de mule celle-là à rester sur ses certitudes, et si elle avait fait une erreur peux être? Voilà, là il parlait véritablement à un mur, mais comment faire réagir un mur?

-J'imagine que vous avez raison, mais on m'a payé pour retrouver Jenna et je partirais pas avant de m'être assuré que son cadavre ne se trouve pas ici.

La vieille chouette grogna de plus belle et lui lança un regard rempli de colère.

-Ah, mais vous soûlez vraiment vous, j'ai des dizaines de cas à traiter, vous pensez vraiment que j'ai le temps de faire votre bonniche pour retrouver un cadavre qui n'existe pas? Alors qu'elle parlait, elle aperçu un autre infirmier et l'alpaga d'un geste de la main.

-Eh oh toi l'interne, viens là.


-Heu c'est Manny, madame Brèlington, répondit le garçon avec une petite voix, visiblement peu heureux de s'être fait sifflé comme un esclave.

-Oui oui Bobby, tu peux me rendre service, emmène ce monsieur à la morgue, tu seras gentil. Voilà, vous avez ce que vous voulez, je peux retourner travailler maintenant? Demanda-t-elle à Chafouin avec dédain.

-Oui merci de m'accorder autant de votre temps. Répondit t'il avec le même dédain.

Bon on avançait, au moins il avait eu ce qu'il désirait même si cela avait été un dialogue de sourd, il commençait quand même à apprécier cette madame Brèlington pour son caractère, même si pour lui elle resterait la vieille chouette. L'interne le conduisit à la morgue, un endroit sombre et peu éclairé, avec l'aide d'une lampe à huile et de la photo que lui avait donné Chafouin, le jeune garçon inspecta les cadavres un à un, il manquait clairement d'assurance en relevant un à un les draps des corps pour identifier leur visage, cela commençait à prendre du temps et Chafouin après s'être fait rembarré par tout le personnel qu'il avait croisé commençait vraiment à s'impatienter et à avoir envie de passer ses nerfs sur quelqu'un.

-Bon mon gars, t'es bien gentil mais j'ai autre chose à faire, on pourrait pas accélérer le pas?

-Oui monsieur excusez-moi on a bientôt terminé, voilà, c'était le dernier, désolé, mais on a aucune trace du corps de Jenna Jefferson et si madame Brèlington dit qu'elle est pas là c'est qu'elle a raison, d'habitude les cadavres ont les garde au moins trois semaines avant de les envoyer à la fosse commune, si elle était arrivée il y a deux semaines on l'aurait forcément trouvé.

-Merci pour ton analyse Bobby mais c'est moi le détective, allez rend moi la photo, j'ai à faire.

En sortant de l'hôpital Chafouin avait une certitude, grain de beauté lui avait menti, ou au moins elle n'avait pas raconté toute la vérité, il était sûr à 90% qu'il trouverait le corps de Jenna chez elle, il fallait maintenant qu'il prenne ses dispositions, il alla dans un bazar acheté des lunettes de vue et du matériel pour le crochetage, suite à quoi il alla dans un café, se préparer mentalement à cette soirée, il imagina chaque possibilité une fois rentrée à l'intérieur du cabinet, et si elle n'était pas partie, si un garde l'attendait ou encore pire, s'il s'était trompée? Arriverait-t-il à partir avant qu'elle ne revienne, elle remarquerait la porte crochetée forcement, mais le suspecterait-t-elle tout de suite? Aurait-t-elle aussi des preuves pour l'incriminer en cas d'échec? Chafouin chassa toutes ces possibilités de son esprit, le doute entraînait l'échec et il n'était pas question d'échouer ce soir. Il préféra s'intéresser aux discussions des clients du coin mais il n'y avait pas grand chose d'intéressant à se mettre sous la dent, le prix du pain, les vieux qui se plaignaient qu'il y avait trop de my'träns dans le pays, c'était plutôt ennuyant et sans intérêt pour Chafouin, à part la rumeur qu'une journaliste cherchait une enquête pour travailler il ne récolta rien d'intéressant.

18h passée, la nuit avait recouvert le ciel et les gens commençaient lentement à se disperser après leurs dures journées de travail, pour Chafouin c'était le moment, il retourna près du cabinet, les lumières étaient encore allumées, il patienta dans le froid et se tapi dans une ruelle sombre en lançant des coups d’œil réguliers et en faisant profil bas quand une des rares patrouilles des forces de sécurité passait à cette heure tardive. Au bout d'un moment les lumières s'éteignirent pour de bon, il vit une mademoiselle Grain de beauté s'en aller en tenant un sac, les affaires de Jefferson, parfait. Chafouin attendit tout de même plusieurs minutes pour être sûr qu'elle ne reviendrait pas chercher quelque chose qu'elle avait oubliée à la hâte, quand il fut certain qu'elle ne reviendrait pas, il s'équipa de ses lunettes précédemment achetés, leva sa capuche et son keffieh et se lança.

Avec dextérité il s'avança vers la maison, sorti les outils de crochetage et entreprit de déverrouiller la serrure aussi rapidement que discrètement, celui ne lui pris que quelques secondes avant qu'un bruit caractéristique ne lui indique que le mécanisme avait cédé, il ouvrit tranquillement la porte avant de lancer un dernier regard derrière lui, personne, parfait, il referma la porte derrière lui, alors que la sonnette retentissait dans le cabinet supposé vide, il ressentit un étrange mélange de peur et d'excitation. Le cabinet était illuminé par la lumière extérieure de la nuit qui donnait une étrange ambiance malsaine au lieu, sans traîner il se dirigea vers la porte en l'ouvrant il se retrouva dans le noir total de la pièce, il dégaina alors son revolver de la main droite et de la main gauche alluma un briquet, la faible lumière produite lui permit d'inspecter le lieu où il était déjà passé quelques heures plus tôt, rien de particulier ne semblait avoir changer, il regarda l'escalier sur sa droite et la porte sur sa gauche, par laquelle commencer? Il opta pour la porte, il fit grincer de nouveau le parquet quand il marcha dessus et pointa l'escalier avec le revolver, mais il était bien seul dans ce bâtiment, en franchissant la porte il se retrouva dans ce qui ressemblait à un salon, il regarda autour de lui, des fauteuils des canapés, une bibliothèque, il cherchait plutôt la cuisine, il la trouva en franchissant la porte du fond du salon. Et ouvrit chacun des placards, un à un, pas de cadavre découpé en morceaux évidemment, il referma le tout, il ne se découragea pas pour autant et retourna dans le salon, il eut une étrange impression en jaugeant les deux pièces? C'était lui ou, quelque chose clochait ici?

Il se décidait à monter l'étage, à chaque pas qu'il produisait dans l'escalier était bien trop bruyant à son goût malgré sa lenteur calculé pour monter les marches, en arrivant en haut et en ouvrant la porte la chaleur de son briquet et la crispation de sa main dessus commençait à le démanger, il repéra plusieurs bougies qu'il alluma pour mieux se retrouver dans cette pièce, il rangea son briquet et son revolver pour fouiller plus facilement. La chambre de Grain de beauté était somme toute assez classique, quelques affaires personnelles qu'on retrouverait chez n'importe quelle jeune fille, une grande armoire et quelques meubles.

*Désolé ma grande, j'ai pas l’habitude de fouiller dans la chambre des filles, mais là c'est pour le travail.*

Il ouvrit les portes de l'armoire en grand, pas de cadavre, juste des vêtements, il se concentra sur les meubles, des livres sur la médecine, quelques romans et autres babioles, rien d'intéressant non plus, suite à quoi il se baissa pour regarder sous le lit de la demoiselle, tiens, il ralluma son briquet pour mieux voir la forme sombre sous le lit et l'agrippa, un coffret, peux être pour un journal intime? En l'ouvrant il se saisit du premier manifeste, ce n'était pas un journal intime non, "sujet d'étude n°0004- Jenna Jefferson", bingo.

Non sans jubiler Chafouin ouvrit le rapport et lut les quelques lignes en y allant de son petit commentaire chaque fois qu'il terminait une ligne.

-Faible, psychologiquement et physiquement, pas très sympa de dire ça d'une amie Grain de beauté, bon je sais pas ce que c'est qu'un mésothé-truc là mais je suppose que t'avais une bonne raison de la garder pour toi plutôt que de la rendre à ce cher monsieur Jefferson, allez maintenant reste plus qu'à trouver ta petite morgue personnelle.

Comme il l'avait supposé il redescendit par l'escalier en ne prenant plus soin d'y aller tranquillement, c'était peux être stupide de sa part, mais maintenant qu'il détenait une preuve avec lui il se sentait bien plus à l'aise pour fureter tranquillement dans la maison, il repassa par le petit salon et repensa à la sensation bizarre qu'il avait eu plus tôt, il alluma une lampe à pétrole posé dans un coin  et rentra une nouvelle fois dans la cuisine, en regardant bien, la profondeur de la pièce ne collait pas avec celle du salon, il s'approcha du mur du fond et commença à tapoter plusieurs fois dessus, arrivé près de la bibliothèque il n'avait plus aucun doute. "Ça sonne creux derrière ça". Chafouin regarda la bibliothèque devant lui et la tira de son emplacement, derrière une petite porte dissimulé, cette fois il avait tiré le gros lot.

Un bruit retentit dans l'entrée, la sonnette avait retenti et la porte avait claqué, un frisson parcourut l'échine de Chafouin, bon sang elle n'était quand même pas déjà revenue? La panique l'empara, il n'avait pas le temps d'éteindre la lampe à pétrole ni de redéplacer l'armoire, pris de panique il ouvrit la porte et dévala l'escalier qui le plongea dans le noir sans s'arrêter, il trébucha arriver en bas en ayant provoqué vraisemblablement un beau vacarme, il rampa dans le noir en fixant seulement la lumière qui provenait de là où il était sorti, il dégaina doucement son revolver et alors que son cœur battait la chamade il reprit le contrôle de sa respiration et se tapit dans le noir, attendant un mouvement de la part de celle qui était revenue. Une seule pensée occupait son esprit:

*Ok là je suis dans la merde jusqu'au cou, mais elle aussi*

Invité
avatar
Une disparition des plus louches [Terminé] Empty
Une disparition des plus louches [Terminé] EmptyMer 6 Fév - 19:19
Vexée.

Arja était totalement vexée par le comportement de ce foutu garde. Si vexée qu'elle ne remarqua même pas que la porte de son cabinet n'était plus verrouillée à son retour. Elle la referma derrière elle et se dirigea directement vers le salon en prenant le temps d'allumer chacune des lampes sur son chemin sans se rendre compte que l'une d'elles était déjà allumée puis pénétra dans la cuisine, le fait d'être contrariée lui ayant donné faim.

Elle cherchait quelque chose à se mettre sous la dent dans un des placards quand elle se figea. Bordel de merde.. Arja sortit de la cuisine en courant, traversa le salon et se dirigea vers la porte d'entrée.

- Je l'avais fermée en partant.

Elle avait eu par le passé, la fâcheuse tendance à perdre du temps en vérifiant systématiquement à plusieurs reprises si une porte était bien verrouillée avant de s'être habituée à un petit rituel pour s'en souvenir, elle se chuchotait "je ferme la porte" à chaque fois. Simple, mais ça fonctionnait. Et cette fois-ci, elle avait bien fermé la porte.

Prise de frissons en constatant que quelqu'un était certainement entré pendant son absence, elle décrocha la dague de sa ceinture et évolua dans les différentes pièces de la maison, en commençant par l'étage pensant d'abord à des cambrioleurs.

Mais elle constata que tous ces objets de valeur étaient encore en place. Soit ces enfoirés sont encore là, soit ils cherchaient quelque chose de particulier. De cette pensée lui en vint une autre : Jefferson. Chafouin. Raclure... Elle descendit discrètement les escaliers et se rendit de nouveau dans le salon jusqu'à l'entrée de la cave. Son hypothèse semblait bonne, la cave était ouverte. Le meuble était tout juste décalé de façon à laisser passer une personne. Deuxième gros frisson. Cela lui rappelait les quelques cambriolages qu'elle avait vécus à Aildor. Elle tira un peu plus la bibliothèque vers elle afin de laisser pénétrer un peu plus de lumière dans les escaliers et, en restant sur le pas de la "porte" elle lança :

- Qui est-là ?

Face à l'absence évidente de réponse, elle s'avança légèrement sur le palier, dans la pénombre, dague en main et poursuivit :

- C'est fini pour vous, sortez et j'essaierai de ne pas trop vous faire de mal.

Elle ne croyait pas un traître mot de ce qu'elle venait de dire mais si l'intrus avait repéré la morgue et le cadavre, il aurait sans doute pris peur. Du moins, si cet intrus était un simple voyou. Mais malgré tout, aucune réponse.

Elle pris son courage à deux mains et s'avança vers l'obscurité en descendant les escaliers.

Chafouin
Chafouin
Une disparition des plus louches [Terminé] Empty
Une disparition des plus louches [Terminé] EmptyJeu 7 Fév - 19:04
Irys : 938177
Profession : Homme à tout faire
Daënar -2
Le stress ne fit que s'amplifier alors que Chafouin sentait ses tempes tambouriner, le bruit de pas sur le parquet se répercutait en dessous dans le cellier, il se rendit compte qu'elle se trouvait juste au-dessus de lui dans la cuisine, quoi, elle n'avait pas remarqué le cambriolage? Aucun bruit d'exclamation ou d'interrogation alarmée ne venait d'en haut, elle n'avait quand même pas rien remarquée? Des bruits de pas se firent de nouveau entendre, cette fois bien plus énergiques, Chafouin maintenu le bout du canon vers les marches d'escalier, mais rien ne vint, les bruits s'estompèrent, où était-t'elle passée bon sang? Il regarda autour de lui dans le noir et tenta de s'acclimater à l'obscurité, il discerna deux portes et tenta d'en ouvrir une, verrouillée, mince mais c'était peux être la morgue et le fin mot de cette histoire, il tenta de forcer l'entrée en donnant des coups d'épaule mais s'arrêta tout de suite en réalisant le vacarme qu'il risquait de faire, il se tapi de nouveau dans l'obscurité.

Que faire maintenant? Grain de beauté n'était quand même pas parti se coucher ainsi? En laissant les lumières allumées, s'il remontait il perdrait l'avantage de la surprise, peux être même qu'elle avait été chercher une arme à feu dans sa chambre? Oui, elle n'était pas idiote, elle avait parfaitement jouer les innocentes plus tôt en occultant parfaitement le sous-sol sous leurs pieds, une jeune fille aussi prévenante devait bien avoir achetée de quoi défendre son petit business illégal?

La lumière se fit plus intense, on tirait le meuble pour agrandir l'ouverture de la porte, Chafouin se plaqua contre le mur à l'angle de l'escalier et referma à moitié la porte du cellier. Une voix retentit en haut.

- Qui est-là ?

*Ben c'est moi Chafouin, allez viens on va tailler une bavette et dissiper ce fâcheux malentendu, mais bon sang qui pose ce genre de question enfin!* Pensa-t-il très fort.

Grain de beauté enchaîna avec un tout aussi convenu:

- C'est fini pour vous, sortez et j'essaierai de ne pas trop vous faire de mal.

C'était un genre de défi? Il y avait plusieurs options, elle pouvait garder sa position et flinguer tout ce qui se présentait à la sortie de la porte du cellier, c'est ce qu'il aurait fait lui, mais elle n'avait peux être pas d'arme à feu à sa disposition mais, dans ce même cas, venir directement au contact dans le noir était suicidaire, Chafouin à sa place aurait tenté diverses parades verbales du style "J'ai prévenu les flics, ils seront bientôt là, et ya pas de morgue dans le sous-sol hein!" "J'ai un énorme fusil et si tu sors pas je vais trouer tout le plancher!" Autant d'avertissements aussi faux que farfelus mais il serait resté toute la nuit pour s'assurer qu'il n'y avait pas quelqu'un en bas, mais Grain de beauté n'eu pas le sang-froid ou la patience d'attendre.

Les bruits de pas reprirent et Chafouin sentit une goutte de sueur dans son cou, il décida de sa stratégie, la plaquer au sol dès qu'elle franchirait la porte, il n'aurait pas de mal à faire cela vu leur différence de carrure, mais si elle était bien armée, un faux mouvement et il se retrouverait avec une balle dans la tête ou un couteau entre les côtes, il tenta de se rappeler le nombre de marche pour calculer combien il en restait à descendre mais sa chute brutale dans l'escalier ne lui avait pas vraiment permis de bien mémoriser ce paramètre, il se fia au son alors que ce dernier se rapprochait de plus en plus de la porte entrouverte, il fit le vide de son esprit, se prépara à l'inévitable confrontation, un pas, un deuxième pas, son cœur martelait, un troisième pas, *prépare toi, il te faudra peux être à tuer*, un quatrième pas.

La porte s'ouvrit doucement, Chafouin se campa sur ses appuis, la lumière emplit l'intérieur du cellier et la main de Grain de beauté tenant un couteau apparu de la porte, puis ce fut son visage investigateur et affichant une expression de crainte, elle tourna la tête dans sa direction et pendant une seconde elle fut confronté au visage de Chafouin, encore recouvert par ses lunettes, sa capuche et son Keffieh. Il donna un violent coup de pied sur la porte pour les plonger tous les deux dans le noir.

La suite fut un vrai chaos, il se jeta violemment sur elle pour la plaquer contre le mur mais ressentit le souffle d'une lame lui raser l'épaule et le visage, il sentit l'ouverture de la chair provoquer par l'estafilade, lui, frappa de toute sa force ce qu'il avait devant lui, surement le plexus solaire d'après le bruit de hoquet de douleur choqué qu'émis son adversaire, il agrippa ensuite son bras gauche et la jeta par terre. Cela ne dura que quelques secondes mais la douleur provoquer par cette lame le fit grogner, il se saisit de son revolver et de son briquet et recula de nouveau contre le mur en allumant son appareil, dans la faible pénombre, grain de beauté tachait de ramper pour se saisir de nouveau de son couteau, il sentit le mince filet de sang coula de sa blessure et grogna à l'attention de son adversaire.

-Arrête de bouger, recule contre le mur si tu veux rester en vie.

Elle sembla se figer un moment, réalisant ce qui venait de se passer, Chafouin avait perdu tout le ton amical qu'il avait pu afficher quelques heures plus tôt, sa voix se voulait menaçante et impérative, il enclencha le chien du revolver pour que le bruit équivoque fasse bien comprendre ses attentions.

-Je pense qu'on peut arrêter de jouer toi et moi, j'ai trouvé ton journal et on sait tout les deux ce qu'il y a derrière cette porte, alors tu vas l'ouvrir, allumer les lumières et ne plus faire de mouvements, si tu fais le moindre geste brusque ou que tu tentes quoi que ce soit de stupide, je te colle une balle et croit moi je n'ai vraiment pas envie d'en arriver là, tu m'as compris?

Il avait posé cette question comme si elle avait vraiment le choix, mais elle pouvait pester ou le maudire, elle n'avait pas l'avantage de la situation. Elle finit par se relever doucement pour accéder à sa requête. Une fois la porte ouverte, il pressa la pointe du revolver dans son dos.

-Allez avance, grouille toi d'allumer.

Il ne la perdit pas des yeux avec son briquet allumé, une fois l'éclairage fait il repéra une chaise, lui ordonna de s'y asseoir, se recula un peu d'elle, rangea son briquet et enleva ses lunettes pour la maintenir en joue de ses deux mains. Il était toujours sous le coup du stress mais tachait de ne pas le montrer, mais quand il était ainsi il ne pouvait pas s'empêcher de parler tout haut et de prendre un air légèrement dédaigneux, il ne sentait même plus sa blessure au visage avec l'adrénaline ressentit plus tôt.

-Franchement Grain de beauté, quand je suis arrivé dans ta piaule j'avais imaginé un petit lieu angoissant sous mes pieds, mais cet endroit, franchement tu m'impressionnes. La salle du haut parait ridicule à côté, je suppose que t'as bien du t'amuser ici, j'ai lu ce que tu as fait à Jenna, ton trip c'est de trépaner les cadavres ou c'est quelque chose de plus profond que ça? (Il ne la laissa même pas le temps de parler, le stress donnait un puissant débit à sa voix.) Tu vois, moi on m'a juste payé pour retrouver madame Jefferson, rien de plus et quand je vois tout ça, je me dis que je suis tombé sur une sacré affaire, cependant, personne n'a besoin de mourir, alors premièrement tu vas me dire où se trouve le corps de Jenna, deuxièmement tu vas m'expliquer ce qui se passe dans cette cave et alors seulement je prendrais ma décision, tu m'as bien compris? Bien alors parle maintenant.

Invité
avatar
Une disparition des plus louches [Terminé] Empty
Une disparition des plus louches [Terminé] EmptyVen 8 Fév - 12:33
- Arrête de bouger, recule contre le mur si tu veux rester en vie.

Drôle d'idée. Arja avait simplement franchit le pas de la porte que l'homme lui avait sauté dessus sans qu'elle n'ait eu le tant de réagir correctement. Elle était plaquée au sol et il lui demandait de ne plus bouger ? Bornée mais pas stupide, elle abandonna sa dague au sol et ne su si elle devait vraiment rester figée ou bel et bien reculer. Elle se contenta de se concentrer sur sa respiration, tentant de récupérer du coup qu'elle avait reçu. Chafouin enchaîna et lui demanda d'ouvrir la porte qu'il désigna comme celle dont "on savait tous les deux ce qu'il y avait derrière" et d'allumer les lumières le tout en la menaçant de son revolver. En ce relevant et en accédant à sa requête, elle lui répondit :

- Tu sais, tu peux baisser ça, je suis pas stupide au point de...


Il colla le canon du revolver entre les omoplates de la jeune femme.

- Allez avance, grouille toi d'allumer.

Elle leva les yeux et soupira. Il est complètement parano ce type, il n'a toujours pas compris qu'il avait l'avantage ? Elle fit un pas vers la droite et tendit le bras contre le mur pour atteindre l'interrupteur et l'actionna sous le regard oppressant de Chafouin. Ce dernier, une fois la froide lumière ayant envahi la pièce, ordonna à Arja de s'asseoir sur une chaise et la garda en joue alors qu'il rangeait son briquet et tout ce qu'il avait sur le visage.

-Franchement Grain de beauté, quand je suis arrivé dans ta piaule j'avais imaginé un petit lieu angoissant sous mes pieds, mais cet endroit, franchement tu m'impressionnes. La salle du haut parait ridicule à côté, je suppose que t'as bien du t'amuser ici, j'ai lu ce que tu as fait à Jenna, ton trip c'est de trépaner les cadavres ou c'est quelque chose de plus profond que ça?


- J...


- Tu vois, moi on m'a juste payé pour retrouver madame Jefferson, rien de plus et quand je vois tout ça, je me dis que je suis tombé sur une sacré affaire, cependant, personne n'a besoin de mourir, alors premièrement tu vas me dire où se trouve le corps de Jenna, deuxièmement tu vas m'expliquer ce qui se passe dans cette cave et alors seulement je prendrais ma décision, tu m'as bien compris? Bien alors parle maintenant.

Elle laissa s'échapper un petit rire, à la fois nerveux et moqueur. Et lui lança un regard noir accompagné d'un petit rictus en coin. Elle n'avait plus peur de lui, en le regardant, on voyait que c'était l'inverse. Du moins, c'est ce qu'il rejetait. Elle allait entamer sa réponse par une nouvelle allusion à son revolver braqué sur elle alors qu'elle était désarmée, assise et bien trop loin pour lui sauter à la gorge mais elle se contenta de lui répondre d'un air hautain :

- La "pauvre" Jenna est là-derrière - Elle pointa la porte de la morgue - Avant de me dire que je tente des gestes ou que tu me donnes "l'ordre" d'aller ouvrir, tiens :

Elle mis sa main dans sa poche et en sortit un trousseau de clefs, le posa à terre et le poussa vers Chafouin d'un coup de pied.

- Tu vois ? Je suis pas stupide, je te garde à distance, à ton avantage. Bref, c'est la grosse clef en métal. Jenna est dans le tiroir A-01, le premier sur la gauche. Et pour ce qu'il se passe dans cette cave. C'est avant tout un laboratoire, c'est ici que je prépare tout ce que tu as vu à l'entrée, d'ailleurs, ça va mieux la fatigue ? Sinon c'est une salle d'autopsie et d'opération pour mes recherches.

Elle lui avait tout balancé d'un trait, il n'avait pas eu le temps d'en placer une, et si c'était le cas, elle ne l'avait pas écouté et avait continué avec le même débit. Elle conclut par :

- Et si tu dois seulement prendre ta décision "après" mon discours et ma collaboration et comme tu as pu le lire, je n'ai pas tué Jefferson, je garde juste le cadavre d'une femme délaissée par son mari pour qu'elle soit plus utile dans la mort que pendant toute sa vie. Mais j'en ai fini avec elle, si tu veux lui ramener le corps, grand bien te fasse. T'es payé pour ça après tout.

Elle lui laissa le champs libre, elle ne bougerait visiblement pas et ne tenterait pas de le dissuader de fouiner n'importe où, il en savait trop de toute façon. Elle le prévint juste, lorsqu'il s’apprêta à pénétrer dans la morgue :

- Si tu récupères le corps, le laisse pas trop à l'air libre, la purge ne va pas tarder.  

Chafouin
Chafouin
Une disparition des plus louches [Terminé] Empty
Une disparition des plus louches [Terminé] EmptyVen 8 Fév - 18:32
Irys : 938177
Profession : Homme à tout faire
Daënar -2
Le petit rire et le regard moquer qu'elle lui lança quand il eu fini sa phrase lui fit froncer les sourcils, clairement, elle se moquait de lui, lui qui avait décidé de par ses expériences passées de ne prendre aucun risque. Elle devait s'en doute le prendre pour un idiot à se montrer parano et à placer toutes les chances de son côté, lui qui avait le flingue, qui avait prouvé par sa brutalité qu'il était plus fort qu'elle, au final il avait peux être gagner le duel de force mais elle venait de prendre l'avantage du duel d'esprit. Elle l'avait forcé à agir comme une brute, à se montrer tout, sauf professionnel. Il avait pris trop de risques dans ce combat, cela pour un résultat ridicule et une belle estafilade. Cependant, il était heureux, le ton hautain que prenait grain de beauté le fit sourire, bizarrement, aussi paradoxal que cela pouvait paraître il la trouvait plus naturelle qu'auparavant avec sa voix froide et plein de dédain.

En se moquant de lui elle lui lança son trousseau de clés à ses pieds.

-Eh bien tu...


Elle ne laissa pas parler, elle débita ce qu'elle avait dans son sac avec le même débit qu'il avait eu précédemment, avec encore plus de vitesse même, elle lui déballa tout ce qu'il voulait savoir et même plus, elle lui demanda comment allait sa fatigue? Charmante intention, mais Chafouin avait encore la fiole "connard de fouineur" dans une de ses poches de ceinture, oui il ne l'avait pas bu, la paranoïa, tout ça. Elle lui avoua finalement que cet endroit servait pour ses recherches, cela le fit tiquer, des recherches pour quoi au juste? Elle ne préparait tout de même pas des potions à l'aide de cadavre?

-Je....

Elle continua, tout aussi énervé qu'avant, bon sang c'était ça de se faire interrompre par une voix hautaine? Ah oui ce n'était pas agréable il en convenait, il n'allait pas la plaindre non plus. Elle avait des choses à se reprocher et évidemment, elle ne devait sans doute avoir aucune confiance en ce qu'avait dit Chafouin sur le fait qu'il prendrait sa décision seulement après l'avoir entendu parler. Après tout, qui ferait confiance en quelqu'un qui prenait autant de sécurité face à une personne impuissante? De son propre aveux elle n'avait pas tué Jefferson, mouais, cela ne la laissait pas innocente de tout crime non plus. Et son interprétation de la vie amoureuse de Jenna était assez contradictoire avec ce que lui avait raconté monsieur Jefferson, soit elle lui mentait encore soit monsieur Jefferson n'avait pas été très clair non plus avec Chafouin. Elle lui proposa ensuite de prendre le corps, ou plutôt lui permit. Chafouin la regarda et baissa doucement son arme.

-Voilà, on est pas mieux comme ça, à se parler sans faux semblant? Avec nos regards hautains et nos voix froides? Ça te va beaucoup mieux que le sourire niais que tu m'affichais quelques heures plus tôt. Dit-t-il avec un rictus de moquerie. Ok, je vais ranger mon jouet et vérifier le corps, te crois pas libre pour autant.

En ouvrant la porte de la morgue elle lui indiqua de faire attention à la purge, il repéra le tiroir et l'ouvrit doucement, il vit le visage bien mieux conservé de Jenna qu'il aurait pu le penser après deux semaines complètes. Il referma le tiroir, revint vers Grain de beauté, un millier de questions traversait son esprit, il ne savait pas par où commencer alors il décida d'éclaircir un détail anecdotique.

-Tiens je te rends ça. Dit-t'il en lui lançait la fiole de Cdf qu'il avait gardé dans une poche de son manteau. En réalité j'ai en jamais eu besoin et puis, une fiole avec marquée en diminutif "connard de fouineur" ça m'inspire pas confiance. Tu peux bouger aussi, t'as bien vu que j'ai arrêté de te tenir en joue comme un débile.

Il la regarda, bizarrement maintenant que son affaire était en quelque sorte éclaircie il avait beaucoup moins peur d'elle, malgré ce qu'elle lui avait révélé, la situation s'était comme qui dirait équilibré.

-Si tu te demandes ce que je vais faire maintenant, c'est très simple, pour moi, t'as été dans mon sens alors je vais aller dans le tien. On a peux être eu quelques petits problèmes précédents mais j'ai rien à te reprocher. (Il se toucha la tête au niveau de son estafilade.) Enfin rien de très grave, du coup je ne vois aucune raison de raconter ce que j'ai vu ici. Tu peux rester tranquille sur ça, t'en as ma parole, pour ce que ça vaut.

Il hésita à poursuivre, il voulait terminer sa mission, rendre le cadavre à monsieur Jefferson, manger un énorme steak et aller dormir, mais une curiosité maladive le poussait à en savoir plus sur ces fameuses "recherches."

-Mais tu n'es pas idiote et moi non plus, madame Jefferson était la quatrième de ton étude hein? Tu ne me feras pas croire que tu n'as pas du sang sur les mains pour les trois premiers, et je pense bien que tu vas continuer à chercher des cadavres quand je serai parti. Tu comptes faire quoi la prochaine fois qu'un autre Chafouin encore plus con que moi déboulera sur le palier de ta porte avec la gâchette facile?  Moi ce qui t'arrivera ensuite je m'en fous totalement, mais j'ai une proposition à te faire. Je ne peux pas te laisser garder le corps de Jenna évidemment, mais trouver des cadavres ça je peux, et sans laisser de trace en plus. Ce sera pas gratuit, mais comparé aux risques que tu pourrais encourir toute seule ça pourrait valoir le coup.

Il la laissa sur cette réflexion quelques secondes, sortit de la pièce pour récupérer la dague au sol et revint, il lui tendit la lame par le manche pour lui faire comprendre deux choses, de un, il voulait enterrer la hache de guerre, de deux, il lui proposait un deal à sa manière. À elle de l'accepter ou non.

-Enfin si tu m'expliques à quoi servent tes recherches, moi ça me parait équitable, qu'est ce que tu en penses grain de beauté?

Invité
avatar
Une disparition des plus louches [Terminé] Empty
Une disparition des plus louches [Terminé] EmptyVen 8 Fév - 19:26
Chafouin rangea enfin son arme et inspecta le cadavre. La surprise apparente sur son visage, certainement liée à l'apparence encore bien conservée, malgré les entailles, la fit sourire, fière de son travail soigné.

Il revint vers la jeune médecin et lui lança la fiole qu'elle lui avait vendue plus tôt dans la journée en lui avouant qu'il n'avait pas eu confiance en l'étiquette indiquant CDF - pour "connard de fouineur" selon ses dires - ce qui la fit pouffer alors qu'elle rattrapait la fiole. Il l'autorisa aussi à bouger, elle se leva donc sans se faire prier et déposa la fiole sur une des tables du laboratoire.

Il lui promit de ne rien dévoiler, "parole de chafouin". Parole d'un taré qui s'introduit chez moi pendant mon absence, on verra. Mais insista sur le fait que Jenna était le quatrième sujet, il sous-entendit donc qu'elle avait tout de même du sang sur les mains et qu'elle n'allait pas s’arrêter d'étudier les cadavres. D'autres cadavres.

D'autres cadavres qu'il lui proposa de ramener contre paiement. Il a vraiment lu mes fiches ou il a eu de la chance en inventant ? Après quoi, il lui ramena sa dague comme pour conclure un accord. Elle récupéra donc son arme tout en déclarant :

- Je n'ai plus besoin de cadavre.

Elle le laissa avec cette réponse quelques secondes et s'appuya contre la table d'opération au centre de la pièce, croisant les jambes et jouant avec sa lame, et ajouta, l'air désintéressée :

- Tu sais, je ne prend aucun plaisir à étudier des corps, à "tuer des gens" comme tu l'insinues. Si je fais ça c'est pour faire avancer la recherche, rien de plus. Et il se trouve que j'en suis à un point ou je doit changer de point de vue, les cadavres donnent plus ou moins toujours la même chose, la suite de mes études se fera sur les vivants.

Elle le regarda pour jauger sa réaction et enchaîna rapidement :

- Pas de torture ni de meurtre en vue. Je cherche simplement à aller plus loin que ces foutus bouquins sur l'anatomie humaine.


Elle rangea sa dague à sa ceinture et se redressa.

- Je ne peux pas tout te dire sur mes recherches, tu as déjà vu mes notes, et c'est bien assez. Je te demande juste de me croire si je te dis que je fais ça pour Daënastre. Contre My'trä et sa magie ridicule.

Avoir prononcé le mot "magie" l'avait énervée. Elle tapa du poing sur la table d'opération, faisant raisonner le métal de cette dernière, brisant le silence ambiant.

- Foutus my'träns, ils se sentent si supérieurs avec leur tours de passe-passe.

Elle souffla et regarda ailleurs pour se calmer et sourit en voyant la fiole de CDF :

- Au fait, "CDF" ça veut dire "coup de fouet".


Elle avait fini son monologue sans même avoir écouté les réponses de son interlocuteur, fâcheuse manie qu'elle avait lorsqu'elle était contrariée. Entre le garde des Jefferson, l'intrusion de Chafouin et le fait d'avoir pensé aux mages, elle n'était pas la plus à l'écoute.

Chafouin
Chafouin
Une disparition des plus louches [Terminé] Empty
Une disparition des plus louches [Terminé] EmptySam 9 Fév - 15:11
Irys : 938177
Profession : Homme à tout faire
Daënar -2
Alors qu'il la regardait dans les yeux il espérait réussir à deviner ce qu'elle pensait en ce moment, est ce qu'elle était intéressée ou au contraire, s'en fichait-t-elle complètement? Sa réponse le déçu un peu quand même, pas intéressée finalement. Elle s'écarta pour s'adosser à sa table d'opération, elle semblait distraite, comme si les heures précédentes n'avaient étés qu'un ennui mortel pour elle, elle n'éprouvait sans doute du plaisir qu'en pratiquant sa profession. Chafouin s'imagina un instant étendu sur cette table d'opération avec grain de beauté s'amusant à jouer du scalpel sur lui. Il se remémora les entailles qu'il venait de voir sur le corps de Jenna, il frissonna.

-À toi de voir, après tout si tu veux te débrouiller pour chasser toi même tes victimes c'est ton choix.

- Tu sais, je ne prend aucun plaisir à étudier des corps, à "tuer des gens" comme tu l'insinues. Si je fais ça c'est pour faire avancer la recherche, rien de plus. Et il se trouve que j'en suis à un point ou je doit changer de point de vue, les cadavres donnent plus ou moins toujours la même chose, la suite de mes études se fera sur les vivants.

Elle le regarda comme si elle guettait une réaction, Chafouin resta pensif, elle faisait ça seulement pour la recherche? Ces prochains sujets seraient des êtres vivants à part entière, elle plaisantait ou quoi? Il lui avait dit qu'il serait dangereux de continuer toute seule et elle souhaitait déjà passer au palier suivant, les jeunes n'écoutait donc rien du tout?

- Pas de torture ni de meurtre en vue. Je cherche simplement à aller plus loin que ces foutus bouquins sur l'anatomie humaine.

-Oh oui je suis sûr que tu trouveras plein de gentilles personnes prêtes à faire le cobaye juste pour tes beaux yeux, oublie pas de leur dire que c'est pour la recherche surtout!

- Je ne peux pas tout te dire sur mes recherches, tu as déjà vu mes notes, et c'est bien assez. Je te demande juste de me croire si je te dis que je fais ça pour Daënastre. Contre My'trä et sa magie ridicule.

-Pas besoin de justification, tu sais moi aussi je peux pas vraiment blairer les my'träns, si ce que tu cherches permet de les surpasser, je te souhaite de réussir.

C'était sans doute la première phrase entièrement sincère qu'il lui disait, malheureusement elle n'avait pas vraiment l'air de l'écouter, le bruit qu'elle provoqua en frappant la table de colère étonna Chafouin, elle s'énervait contre quoi au juste? Elle détestait les my'träns à ce point ou c'était de la jalousie mal placée qu'elle exprimait par la colère?

- Foutus my'träns, ils se sentent si supérieurs avec leur tours de passe-passe.

-Ohé Grain de beauté, tu m'écoutes au moins?

Oui de la jalousie mal placé et peux être de l'envie, elle souhaitait les dépasser mais dans quel domaine? Quel genre de magie pouvait être égalée avec de la technologie Daënar? Et surtout qu'est-ce que l'étude de cadavre pouvait apporter à part des améliorations médicales. Chafouin frissonna en ayant une petite idée mais il la chassa vite fait de son esprit, mieux valait ne plus trop y penser. Finalement comme pour rebondir sur ce qu'il avait dit en introduction, elle parla de la fameuse fiole de "connard de fouineur"

- Au fait, "CDF" ça veut dire "coup de fouet".

Chafouin ne sut pourquoi mais il éclata de rire.

-Aller, je suis sûr que tu dis ça seulement pour me faire plaisir.

Mais il compris qu'il ne tirerait rien de plus d'elle, son projet la tenait trop à cœur pour le partager avec qui que ce soit. Après tout cela ne dérangeait pas Chafouin mais il se demandait tout de même jusqu'où elle comptait aller. Il se dirigea vers la morgue, tira de nouveau le tiroir où reposait le corps de sa cible, elle était recouverte d'un drap. Encore ce sentiment bizarre, il releva le drap, comme pour s'assurer que c'était toujours bien elle en dessous, son visage exprimait un calme serein dans la mort. Mais pour Chafouin cela le mettait mal à l'aise comme s'il s'attendait à la voir ouvrir les yeux à chaque instant. N'était ce pas ce que le cadavre venait de faire juste à ce moment là? Il crut sentir un souffle froid derrière lui et se retourna, rien, grain de beauté était toujours dans l'autre pièce sans doute à ressasser sa haine des my'träns.

*Il faut vraiment que je dorme moi.*

Il pris le corps enveloppé dans des les draps et revint la voir.

-Je te prend aussi les draps pour transporter le corps, je te laisserai des irys en dédommagement sur le comptoir.

Il passa dans le cellier qui représentait encore le seul endroit encore resté dans l'obscurité. Il regarda une dernière fois la salle du laboratoire ou grain de beauté le regardait s'éloigner, il avait une dernière chose à dire avant de partir.

-Au cas où, je ne suis pas encore très connu à Cerka, si d'aventure j'apprends que quelqu'un me recherche pour me faire la peau, eh bien, n'oublie pas que je sais où tu habites. Tes recherches doivent être plus importantes pour toi que ta vie, ah bon entendeur bien sûr! Et par pitié la prochaine fois, ne cache pas tes recherches sous ton lit, personne ne fait ça enfin!

Il la laissa ainsi en remontant les marches d'escaliers pour la laisser seule avec ses pensées pour relativiser sur ce qui s'était passée cette nuit.

Invité
avatar
Une disparition des plus louches [Terminé] Empty
Une disparition des plus louches [Terminé] EmptyLun 18 Fév - 9:07
Chafouin embarqua le corps.

Il disparut dans les escaliers, laissant Arja seule dans son laboratoire. Elle tentait de suivre sa trajectoire du regard, grâce aux bruits de pas sur le plancher au-dessus d'elle, puis, quand elle entendit retentir la cloche de la porte d'entrée elle sut que cette histoire était enfin terminée.

- Quelle journée !

Elle soupira fortement, pris un moment pour essayer de se remettre les idées en place puis remonta au rez-de-chaussée en prenant soin d'éteindre toutes les lumières et fermer chaque porte derrière elle. Elle était épuisée. Elle songea à aller se coucher mais savait qu'il serait impossible pour elle de s'endormir suite à cette journée de merde. Elle sortit donc prendre l'air, s'assit sur le palier de la porte de son cabinet et, bien que ce ne soit pas dans ses habitudes, alluma une cigarette. Comme pour faire partir cette journée en une fumée bleutée, éclairée par la lueur de la lune.

Cette situation était si calme et apaisante qu'elle semblait étrange par rapport à toute cette histoire entre le sang, le cadavre, les brutes, les coups, les cris... Se retrouver face au silence et à la lune était d'un réel plaisir.

** ** **


Le lendemain, les affaires reprenait, Arja avait eu du mal à se lever et avait découvert qu'elle avait un gros hématome au niveau du sternum. Pas de décolleté aujourd'hui, ma grande. Elle s'habilla en vitesse et se rendit au port, elle avait une commande à passer aux contrebandiers qui s'y trouvaient. S'il y avait bien une habitude qu'elle n'avait pas perdue en quittant Aildor, c'était bien celle-ci.

Le chef des contrebandiers lui indiqua que sa commande arriverait une semaine plus tard, qu'un de ses hommes l'attendrait dans un vieux rade des bas-quartiers. Tout en précisant que c'était le repaire d'un vieux bandit qui se faisait appeler l'Aimsghiin.

Chafouin
Chafouin
Une disparition des plus louches [Terminé] Empty
Une disparition des plus louches [Terminé] EmptyVen 22 Fév - 22:03
Irys : 938177
Profession : Homme à tout faire
Daënar -2
En sortant dans les rues bien calmes en cette nuit tardive, Chafouin se dépêcha malgré tout d'aller rapidement vers la demeure de Jefferson pour lui apporter l'objet de sa mission, par chance le corps de Jenna ne pesait pas bien lourd.

Durant son trajet il réfléchit à Grain de beauté, chercherait-elle à se venger et de quelle manière? Globalement Chafouin n'avait pas beaucoup de principes ni de valeurs auxquels se raccrocher pour se justifier une conduite, mais quand il donnait sa parole,  il tachait de la tenir autant que possible, question de professionnalisme. Mais qu'en était-il de la jeune médecin? S'il s'était trouvé à sa place cette nuit, Chafouin n'aurait sans doute pas réagi avec autant de sang froid et de calme qu'elle, mais elle chercherait peux être à préparer une vengeance contre lui, après tout il ne s'était pas vraiment montré digne d'une confiance, mais elle-même était une belle menteuse. De plus ce labo, il repensa à la façon dont Grain de beauté avait déballé ce qu'elle avait fait au corps de Jenna en n'ayant pas l'once d'un remords, comme si tout cela était normal et tout à fait légal. Mais qui prendrait la peine de cacher ses expériences avec autant d'effort si le résultat n'était pas dangereux pour soi ou la communauté? Mais bon, Chafouin n'allait pas la blâmer après ce qu'il avait lui-même fait, cela aurait été hypocrite de sa part, surtout qu'il n'était pas un grand défenseur de l'ordre et de la morale lui non plus. Mais il restait tout de même un peu sur sa faim quant à l'objectif que la jeune fille souhaitait atteindre, il aurait bien voulu en apprendre plus.

Finalement il arriva devant la maison de Jefferson et frappa à la porte, après quelques secondes Croork vint lui ouvrir, il regarda Chafouin et le corps qu'il transportait d'un air imperturbable et dit:

-Rentrez, il est dans le salon.

Chafouin entra alors, avec un peu d'appréhension quant à la réaction de son client. Quand il passa par le salon, celui-ci était affalé contre un fauteuil, endormi, avec les vêtements de Jenna sur la table que Grain de beauté lui avait rendu avec une infinie gentillesse il en était sûr. Il ne sût vraiment comment procéder, alors il déposas le corps enveloppé d'un drap sur la table en face du fauteuil. Le bruit fit sortir Jefferson de son sommeil et son regard à peine réveillé se posa lentement sur Chafouin, puis sur le drap blanc sur la table, au début il ne comprit même pas ce qu'il se passait, Chafouin, lui, se contentait de le fixer d'un air grave. Puis, alors que son client réalisait la situation, son regard se figea dans une expression d'horreur pure, il se leva en tremblant du corps et des mains, sa bouche se fendit d'un rictus d'une tristesse sans nom.

-Non.... Non... Articula-t-il faiblement avant de s’effondrer au sol. Il éclata alors en sanglot, cela dura longtemps pour Chafouin, il était vraiment désolé pour lui, peu importe que son client ai pu occulter des choses sur sa relation avec sa femme, sa douleur en ce moment était bien réelle. Chafouin pour sa part ne cherchait pas les mots pour le réconforter, il n'était pas vraiment fait pour ça et puis de toute manière Jefferson n'était qu'un client de plus, rien d'autre pour lui.

-Je suis désolé. Dit-il, surtout pour trouver une phrase de circonstance.

Jefferson continua de sangloter avant de se lever avec difficulté, il s'approcha du drap sans rien dire, puis regarda Chafouin avec des yeux si rouges qu'on avait du mal à distinguer le blanc.

-Je m'étais fait à cette idée, mais, une partie de moi espérait que...


Il ne trouva pas non plus les mots et regarda le drap blanc.

-Jenna, ma pauvre Jenna.

Il approcha la main du drap pour commencer à le soulever, en entrevoyant la chevelure de la défunte Chafouin pensa aux questions qu'il se poserait en voyant les coupures sur le visage de sa femme et il lui agrippa son bras avec force, l'empêchant de relever le draps. Jefferson le regarda avec peur.

-C'est pas une bonne idée. Il sorti la photo de Jenna de son manteau. Il vaut mieux vous souvenir d'elle comme cela.

Jefferson pris la photo de sa main libre, sur cette photo Jenna souriait, ce serait bien mieux comme cela. Le veuf relâcha doucement le drap, il avait eu le temps de voir la chevelure de sa femme, il ne douterait pas si l'identité du corps qu'il lui avait ramené. Il toussa et s'éclaircit la voix.

-Je dois savoir, comment est-ce arriver?

Chafouin repensa aux événements de la journée et pris un ton grave.

-Décédée à l’hôpital, un interne a fait une simple erreur administrative et a perdu ses papiers d'identité, j'ai passé énormément de temps à chercher avant de trouver le corps. Dit-il simplement.

L'explication laissa Jefferson hagard, il secoua la tête, il ne savait sans doute que penser de cette situation absurde, mais son regard perdu ne semblait pas analyser plus loin, il n'avait même pas remarqué l'estafilade au visage de Chafouin d'ailleurs.

-À cause d'une simple erreur administrative. Sanglota-t-il. Je... J'aurais vendu mon âme pour la retrouver en vie. Mais au moins, maintenant je peux l'enterrer, c'est toujours mieux que de l'imaginer disparue à jamais pour le reste de mes jours. Je vous remercie pour votre travail.

Il sortis de l'argent, qu'il accepta silencieusement puis il hocha la tête en prenant la direction de la sortie, ne trouvant que dire. Mais un toussotement de la part de Jefferson le fit se retourner.

-Un conseil avant que je parte, enterrer le corps rapidement. Il regarda l'état du plafond alors que Jefferson toussait de plus bel, le bois était en très mauvais état, des filaments blancs s'en échappaient par endroit. Un autre conseil, ne restez pas dans cette maison. Les lieux chargés de souvenirs comme ça, ça vous tue lentement. Vous avez encore votre vie devant vous, déménagez, prenez un nouveau départ.

Jefferson lui lança un regard fatigué, Chafouin ne savait pas ce qu'il en pensait mais ce n'était désormais plus sa préoccupation. En quittant la maison il pensa à la suite, trouver un hôtel, passer une bonne nuit de sommeil. Il tacha sa blessure au visage en souriant. Finalement, cette première expérience à Cerka avait été amusante, il ne refuserait pas l'idée de revoir la jolie Grain de beauté dans des circonstances plus amicales. Il se mit en route, il allait passer peux être quelques jours de plus à Cerka après tout.

Contenu sponsorisé
Une disparition des plus louches [Terminé] Empty
Une disparition des plus louches [Terminé] Empty

Chroniques d'Irydaë :: Les terres d'Irydaë :: Daënastre :: Rathram
 Sujets similaires
-
» [Terminé] Le vol d'une pie
» La solution est un vol ! [ Terminé ]
» Il est plus que temps [TERMINE]
» [TERMINE]Un enlèvement ?
» [Terminé] Le départ