L'enfant Loup et l'anomalie.

24 janvier 993 À Tellora ville marchande:
bien que celle-ci soit sous la juridiction d'Ünellia la ville est connue pour être une plaque tournante du centre du continent bien moins luxurieux qu'Alexendria. Elle n'en reste pas moins importante, car elle fait la jonction entre Cerka, Alexendria et Änkar. De plus qu'importe votre destination si vous voulez passer du sud au nord de Däenaster par la terre elle est une destination presque obligatoire. Bon nombre de “Caravane marchande” font halte en cette ville pour vendre ou ce ravitailler.

Il est donc normal qu'en cette froide journée d'hiver Valen qui continue ses petite pérégrination dans la région à la recherche de nouveauté ou de travail est fini par y passer pour vendre ce qu'il avait trouvé en chemin et acheter nourriture et échanger ses plaintes contre une peau travaillée pour les nuits d'hiver.

C'est après avoir passé un petit moment sur le marché que le jeune homme prend calmement la direction d'un lieu pour passer la nuit. Le soleil se couche doucement, mais Valen n'est pas du genre à traîner dans les villes de plus arriver à trouver une auberge qui accepte sa louve prend déjà pas mal de temps pour l'occuper jusqu'au soir.

Alors que le jeune homme se fit encore renvoyer à la rue d'une "auberge ne voulant pas de lui et Lune"celui-ci bougonna à sa louve tout en soupirant las de chercher un coin pour la nuit.

-Pff … Bon une nuit en ville et on y retourne c'est pas possible ça. Ils le voit bien non que t'es pas sauvage et que t'es propre ?... Je regarde lune un moment avant d'avouer.
Bon d'accord t'es pas un caniche tout pincer mais bon on est pas des cochons si ?

La louve sembla me renifler avant de poser une patte sur son museau comme pour m'indiquer que mon odeur était un peu trop fleurie pour sa truffe. Tout en soupirant avec un léger sourire qui se dessinait doucement je lui réponds alors à demis en rire.

Roff Ben ça va t'y met pas … bon demain on se trouvera un petit confluent pour nous laver et oui toi aussi tien ça t'apprendra.

La jeune louve posa sa tête sur le sol avant d'y imposer une patte comme pour demander pardon. La regardent alors tout sourire, je viens doucement la caresser avec énergie avant de reprendre calmement ma recherche d'un lieu où passer la nuit.

La soirée est douce bien qu'une petite couche de neige avait gagné la région et le toit des maisons de la ville depuis déjà quelques semaines. Les ruelles quant à elle sont humide voir boueux pour les rues de la ville basse. Sans parler du froid qui s'infiltre un peu partout sans de bon habit bien chaud.

Ce que j'avais toujours sur moi bien sûr en plus du matériel de survie que j'emportais avec moi, ce qui me donnait l'allure d'un escargot quand je rentrais en ville un peu comme aujourd'hui avant de vendre ce que j'ai récolté sur le chemin de la ville. J'ai bien pensé plusieurs fois à me prendre une monture pour avoir plus facile, mais c'est encore plus contraignant que Lune et... moins passe partout, de plus mon ancien poney s'était fait boulotté par des créatures alors que je l'avais simplement laissées une demie-journée seule.

Enfin bref …Je ne suis pas la pour me remémorer cela je dois juste trouver une stupide auberge. Et si vraiment j'y arrive pas un petit bâtiment abandonné fera l'affaire...

Reprenant mon chemin avec lune je déambulais calmement dans des ruelles de plus en plus sombres et peu accueillante…M'enfin j'en avais l'habitude et j'avais aussi Lune qui m'éviterait bien des souci un loup géant d'1m25 au garrot cela dissuade pas mal, même si elle reste assez fine pour son espèce elle n'en est que plus agile...

C'est par cette froid soirée qu'étrangement je vue ou plutôt rencontra ? cette jeune enfant pour la première fois au détours d'une rue...

“L’homme est un loup pour l’homme, ce qui, vous en conviendrez, n’est pas très gentil pour le loup.”

- Serge Bouchard

Cette ville est moins imposante que Dyen, elle en est certaine. Mais elle recèle nombre de trésors et mystères en tout genre pour une étrangère qui n'a que rarement pu frayer avec la technologie. L'adulte prisonnière d'un corps d'enfant s'arrête régulièrement devant les vitrines des diverses boutiques. Elle ne comprend pas grand chose à ce qu'elle observe pourtant avec une curiosité dévorante. À quoi servent toutes ces choses? Comment fonctionnent-elles? Que valent-elles?

Ho, elle a bien tenté de poser la question à divers commerçants mais son apparence sale et ses vêtements déchirés ne lui ont valu que des rejets. Oui, elle n'a pas d'argent. Et cela se voit! Pourquoi s'embarrasser à satisfaire la curiosité d'une gamine un peu trop curieuse? Les gens, ici, sont peut-être moins ouverts qu'ailleurs. Ou peut-être que les subtilités de la culture locale lui échappent? Pourtant lorsqu'elle a tenté de se montrer agressive envers un jeune homme, ce dernier n'a pas semblé apprécier de se faire insulter. Oui, quelque chose lui échappe! C'est certain!

L'anomalie marque un temps d'arrêt lorsqu'un subtil changement s'incarne dans son esprit. Elle frisonne. Et pas uniquement à cause de la neige qui s'insinue à travers les ouvertures de ses chaussures. Elle se rapproche! La peur se réanime sans avoir réellement disparu. Et la jeune maudite tente de rester quelque peu rationnelle: il est encore loin. Il s'agit d'appréhender les problèmes les uns après les autres. Et pour l'heure, l'obscurité ambiante lui rappelle qu'elle a surtout besoin d'un abris pour la nuit.

Elle mordille dans la miche de pain qu'elle a dérobé quelques instants plus tôt sur l'une des échoppe. Sa mâchoire proteste sous l'effort. Il est vrai qu'elle n'a plus manger depuis la veille. Peut-être est-ce la façon choisie par son corps pour lui manifester sa frustration? Le fait est qu'elle savoure cette maigre pitance comme s'il s'agissait de plus fin des festins. Car Caprica a appris à se satisfaire de peu et à apprécier les plaisirs les plus simples. Comment faire autrement?

Elle hâte quelque peu le pas pour rejoindre l'endroit où elle espère pouvoir se reposer. Une petite grange attenante à une maison. Le jour, un forgeron y travaille. Et la nuit, elle espère qu'il n'y a personne. Tout l'art consistera à pénétrer dans les lieux et à filer avant que l'artisan ait eu le temps de remarquer sa présence. C'est peut-être aussi triste qu'excitant, dans le fond, ce petit jeu du chat et de la souris avec le monde entier...

Et soudain, elle le voit. Un loup! Elle reste interdite, sa main brandissant les restes de la miche qu'elle allait engloutir. L'anomalie ne sait guère comment réagir. Elle ne s'attendait pas à une rencontre aussi étrange. Et dangereuse! Combien d'histoires a-t-elle entendu sur ces canidés? Ne mangent-ils pas les enfants? Et n'est-elle pas une enfant, justement? Du moins, en apparence?
"Je... G'til toutou!" lâche-t-elle, stressée. "T'vas pas m'bouffer, hein? J'suis toute m'nue!"
Les mots semblent adressés à l'animal mais le regard imprégné de grisaille est posé sur l'homme qui se tient à ses côtés. Son.. maître? Les circonstances ne peuvent que la pousser à se méfier de cet inconnu. Pourquoi est-il accompagné d'une créature si dangereuses? Les gardes savent-ils au moins qu'il arpente la ville? Est-elle tombée sur un tueur local? Les dieux ont vraiment décidés de lui pourrir la vie! C'est de l'acharnement! Et encore, le mot semble faible tant les ennuis se succèdent.
"J'd'rai à p'rsonne qu'z'êtes là!" promet-elle. "J'vous offre même ma m'che s'vous v'lez! Mais j'pas d'm'nnaie, mwa! J'suis toute f'chée!"
Elle illustre cet état de fait en tendant de sa main droite sa pitance en direction de l'homme et du loup puis en retournant ses poches de l'autre. Non, vraiment, il n'a aucun intérêt à la tuer! Mais au cas où, elle se tient tout de même prête à courir de toutes ses forces. Ou plutôt en usant de celles qu'il lui reste encore après ces longs jours à crapahuter dans la région. Le fait est qu'elle recule déjà d'un premier pas. Signe qu'elle n'a guère envie de s'attarder dans les parages!

Tien étrange l'enfant semblait tout chétive je ne saurais dire si c'était un jeune garçon ou fille au premier regard, mais voir ce petit épouvantail avec sa miche de pain. Me rappela une des raisons de mon aversion pour les gens de la ville et leur comportement souvent inhumain envers leur compatriote. Comment une petite fille pouvait se retrouver seul comme cela dans la rue pour moi c'était inimaginable. Avec ma famille on a toujours aidé les personnes dans le besoin sans compter, que ce soit avec de la nourriture, du temps, des plante, ou le plus rarement possible de l'argent après tout l'argent n'aide que rarement sur le long terme une personne dans le besoin…

Un peu surpris de cette rencontre je ne comprends pas tout de suite la raison de sa peur et ce qu'elle dit, mais Lune habituer des enfants et des humains le senti tout de suite. La louve se posa calmement sur le sol et baissa doucement la tête comme pour bien monter qu'elle ne lui voulait pas de mal. Voient cela je finis par comprendre ce que baragouinait la jeune enfante qui avait peur de nous il semblerait? Bon je dois avouer que ma tenue crasseuse et mon matériel de chasse ne doit pas aider à ce qu'on me prenne pour ce que je suis une personne simple et gentille. Je me mets alors à sourire doucement à lever les mains paume ouverte et à répondre à la jeune personne qui de par sa voix semblait être une fille, mais rien n'est moins sûr.

-Euu du calme petit'e? Je suis pas la pour te faire du mal et ma louve non plus regarde…”montre ses mains vide et lune coucher sur le sol” Et on veut pas ton argent non plus … On cherche juste un endroit tranquille ou dormire d'accord alors calme toi…

J'attends un petit moment qu'elle se calme tout en posant lentement un genou à terre pour paraître moins grand et je me mets à caresser lune pour bien montrer qu'elle était gentille et “câline” dans une certaine limite mais bon ça il ne fallait pas le dire. Je reprends alors les “parlementassions avec la jeune fille qui semblait vraiment perdus elle aussi ou surtout dans le besoin. Difficile pour moi de juste la laisser partir sans en savoir plus. Ma curiosité et ma gentillesse me fait souvent défaut, mais ce n'est qu'un enfant non ?

Je vais me présenter d'accord ? “Toujours sur un ton calme, lent et amical” Moi c'est Valen et elle c'est Lune et toi tu t'appels comment ? Tu cherches de l'aide petite?

Oui je sais qu'elle n'en cherche pas vue ce qu'elle m'a dit, mais juste lui informer que je suis disposé à lui en fournir serait déjà un bon début je ne veux pas la brusquer et comme un petit animale je sais qu'il faudra du temps si je veux avoir sa confiance et pouvoir l'aider enfin si elle le veut et en a besoin. Il n'est pas à exclure qu'elle est étrangement choisie cette “vie” j'en ai déjà vu qui ne voulaient pas de mon aide je ne vais pas la forcer après tout je ne suis pas là pour ça, mais au moins j'aurais essayé de comprendre ce que beaucoup ne font pas ils ferment juste les yeux et continue leur chemin dans les meilleurs cas…

“La charité est injurieuse à moins qu’elle n’aide le destinataire à s’en affranchir.”

- John Rockfeller

Oui, cet animal n'a pas l'air aussi dangereux qu'elle l'imaginait. En réalité il est même très beau. Caprica brûle d'envie de passer la main dans cette fourrure qu'elle imagine déjà moelleuse et chaude. Elle cesse de reculer et observe l'homme avec davantage de méfiance. Que fait-il à cet animal? Va-t-il le tuer pour le manger? Est-ce qu'il l'a volé dans la forêt pour tromper sa solitude? C'est... égoïste, non? Mais elle peut comprendre les affres d'une vie condamnée à être vécue sans la moindre présence rassurante à ses côtés. Elle ne le juge pas! Du moins, elle tente de ne pas le faire. Est-elle seulement bien placée pour porter un quelconque avis sur les gens qui ne sont pas maudits par les dieux?

Néanmoins elle se sent tout de suite plus proche de cet étrange duo lorsque l'inconnu lui annonce qu'ils recherchent également un endroit où passer la nuit. Elle hésite à leur indiquer le lieu où elle espérait profiter d'un peu de repos mais s'abstient. Est-ce qu'ils toléreraient sa présence? Elle doute d'ailleurs que quiconque accepte de s'endormir à côté d'une inconnue. L'idée ne lui plaît d'ailleurs pas entièrement pour les mêmes raisons. Et si ce loup venait lui manger les orteils pendant la nuit?

La gamine décide donc de garder le silence tandis que son regard oscille entre l'humain et l'animal. Celui qui doit être le maître de cet étrange duo enchaîne sur des présentations. Valen et Lune, donc! Elle n'a jamais entendu ce premier prénom mais elle suppose qu'il existe bel et bien. Il est plutôt agréable à l'oreille, d'ailleurs. Et puis c'est une bonne idée d'avoir appelé l'animal avec le nom que l'on accorde aux deux astres qui veillent sur les nuits des irydiens!
"Mwa c'Capr'ca!" glisse-t-elle timidement. "J'viens d'Dyen, vous c'nn'ssez? C'est loiiiin qu'que part dans c'te d'rection!"
Elle tente bien d'indiquer l'endroit où se situe sa ville natale mais se contente d'embrasser un vaste espace de son bras tendu. Elle prend conscience qu'elle est si loin des terres qui l'ont vue s'épanouir par le passé. Elle est une voyageuse trop loin de ses racines. Et elle sait d'ailleurs qu'elle n'en aura plus jamais. Pour autant elle n'est pas encore prête à tourner le dos à cette époque d'insouciance. Toute révolue qu'elle soit! Un léger soupir s'extirpe de ses lèvres avant qu'elle se retourne une nouvelle fois pour faire face à ces deux curieux voyageurs.
"M'rci mais j'pas b'soin d'aide! Mais p't'être qu'on peut qu'même s'traider?" propose-t-elle. "J'connais un 'droit où on p'rrait d'rmir! Mais j'crois pas qu'ce soit très très l'gal, vous compr'nez? Et y f'ra qu'même un peu froid, j'pense!"
Elle guette avec une forme d'appréhension la réponse de ce Valen. Est-ce que l'option lui semble envisageable? Peut-être qu'il préférerait simplement dépenser l'argent qu'il possède peut-être pour louer une chambre normale dans un établissement normal? À bien y penser, l'anomalie doute qu'il accepte. Mais peut-être qu'ils ont besoin d'aide. Et elle s'en serait voulu de ne pas leur avoir proposé de l'accompagner.
"S'vous v'lez v'nir, j'vous mont'!" ajoute-t-elle. "F'dra juste pas m'faire du mal, d'ccord? J'suis p'tite maiiiiis... j'sais m'd'fendre, aussi!"
Un avertissement un peu vide de sens puisqu'elle ne sait guère se battre et ne possède aucune arme. Mais Caprica fait encore partie de ces gens qui préfèrent se fier à la parole d'une personne plutôt qu'aux risques qui accompagnent chaque interaction sociale. Oui, elle est prête à faire confiance à ces deux-là. Mais sont-ils aussi bien disposés à son égard?
"J'peux... J'peux la c'resser?"
Voilà, elle a craqué. Elle désigne évidemment Lune de sa main saine tandis que ses yeux trahissent une curiosité parfaitement enfantine. Puis elle se tortille légèrement sur place sans réellement sans rendre compte. Est-ce qu'elle a le droit de demander une chose pareille à des inconnus? Les gens d'ici semblent très à cheval sur les conventions sociales...