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 :: Les terres d'Irydaë :: My'trä :: Zolios
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 discours à Eoril

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discours à Eoril  EmptyJeu 14 Fév - 18:24
La grande citée d’Eoril, la plus merveilleuse des villes du continent. Construite à la gloire de Süns. Malheureusement tout comme la déesse elle porte les stigmates de la perversion des humains. Et cela Kairos ne pouvait le supporter.


Il était arrivé très tôt le matin. Au travers des vignes cultivées autour de la cité. Il était rentré par la porte qui ouvrait au côté « marchand », une moitié de ville dédié au commerce à l’agitation aux fêtes et aux divertissements en tout genre. Mais Kairos ne regarda rien de tout ça. Son regard était fixé droit devant lui. Il ignora les marchands qui hurlaient, les vendeuses d’amour qui l’accostaient, les enfants qui jouaient, les mendiants  qui gémissaient. Il marchait, d’un pas vif et décidé. Dans sa tête il se répétait en boucle son discours, le discours de sa vie, le discours qui selon lui allait faire prendre conscience à l’humanité de la gravité de sa situation.
Enfin il sortit de ces quartiers agités pour arriver sur la place centrale. Et là son visage s’illumina.


Elle était superbe sur son grand socle, les ailes déployé, ses pattes avant tendu vers le ciel, son bec ouvert en un éternellement crie.
Le noir de ses plûmes minérales luisaient sous les rayons du soleil.
Une larme pointa sous l’œil de Kairos. Il alla s’asseoir dans un coin afin d’attendre le moment où la place serait le plus bondé. Se faisant il contemplait la statue le regard plein d’amour.


Enfin il jugea avoir assez d’auditeur. Il s’avança au pied de la statue et se propulsa en
haut du socle à l’aide d’un petit jet de flamme.
Les gardes commençaient à le regarder, il allait devoir être convaincant, il le serait. Il débuta alors :


« mes frères, mes sœurs, approchez !!!! approchez que dis-je !!! vous vous devez d’entendre la vérité !!! la seul et unique qui existe !!!! celle que notre gouvernement de vieillard aussi aveugle que sénile  s’efforce  de cacher avec hardiesse !!!! »


Il parlait avec de grand geste. Il avait capté l’attention de quelques passant. Il sentait une grande excitation. Un plaisir contenu d'exprimer son opinion devant la face des hommes sous la couvert de son architecte. Le feu qui brûlait en lui donnait de la force à ses mots, de l’énergie à son être. Il pouvait sentir les pulsations de son cœur. Il continua :


« regardez pourtant cette vérité est exposé là sous vos yeux !!!! regardez le plumage de Süns !!! regardez comme il est devenu noir et sombre !!! il est de même pour les âmes des humains !!! les créations de Süns sont purs mais afin de sauver sa sœur elle dut se sacrifier et se sacrifice à permit de laisser place à une terrible entité !!!! un être démoniaque sortie tout droit de la noirceur du néant !!! le sombre architecte, l’inconnu !!!! L’ennemi  !!! il a perverti les nobles créations de la rayonnante Süns, il a mis en chacun de nous un peu de sa noirceur et de son vice !!!! et nous, nous nous complaisons dedans nous détournant de nos divinité pour aduler ce monstre et le laisser nous corrompre !!!!!!! devons nous laisser une telle infamie persister ??? ne devons nous pas lutter contre cela ??? nous purifier par le feu sacré de Süns ??? n’est il pas de notre devoir de venger Süns notre mère et de détruire le sombre architecte de le poursuivre où qu’il se cache ??? »


Il se calma un peu, une petite foule c’était avancé, suspendu à ses lèvres, au premier rang un jeune homme à l’air un peu débile, à côté d’une enfant, plus loin un jeune homme avec une cicatrice au milieu du front, dans un coin une jolie jeune femme, aux cheveux couleur de feu. Ils ne devaient pas être loin de cinquante ou soixante, mais les garde s’approchaient. Pourtant Kairos se calma, baissa la voie et dit avec un léger sourire :


« Oui nous le devons… vous connaissez tous la réponse… nous devons détruire cet architecte et purifier l’humanité… mais par où commencer me direz-vous ? d’abord par se purifier soi-même… puis par détruire les infidèles qui vénèrent à travers leurs débauches, leurs perversions, et leur blasphèmes le sombre architecte… purifier My’tra sera chose facile, car bien que certain soient impures nous sommes déjà tous plus ou moins tourné vers les nobles architectes et nous vivons encore  sur cette terre sainte. Par contre loin de l’autre côté de l’océan se trouve un peuple dirigé par ce terrible architecte, un peuple maudit qui doit être détruit afin d’affaiblir notre ennemie. Nous ne pourrons tuer l’architecte sombre qu’une fois My’tra purifié et Daënastre détruite. Partons mes frères, mes sœurs, rejoignez moi… partons dans cette guerre sainte… »


Il s’arrêta, la foule était suspendu à ses lèvres, les gardes étaient au pied de la statu prêt à l’arrêter, la tentions était palpable. Kairos écarta les bras d’un geste vif, bascula la tête en arrière, des flammes d’un rouge vif l’entourèrent pour former un grand  griffon ardant. Ses émotions éclataient en un intense plaisir, celui d’être persuadé d’avoir les dieux et les hommes avec lui, et il cria :


« rejoignez la croisade ardente !!!!!!! »


Le garde le plus proche quant à lui cria :


« non mais arrêtez moi ce malade !!!! »                

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discours à Eoril  EmptyVen 15 Fév - 10:43

Elle ne s'est jamais réellement sentie à sa place au milieu des foules. Peut-être parce que ces dernières semblent vouloir vous rappeler que vous n'êtes qu'une fourmi parmi tant d'autres. Ou encore parce qu'elle ne s'est jamais réellement sentie à sa place aux côtés du commun des mortels. Et pourtant la rouquine parvient à savourer le simple fait d'arpenter les rues d'une ville de My'trä. Son champ de vision débarrassé des horreurs de Technologie, elle savoure une quiétude retrouvée. Les nausées s'en sont allées. Et d'une certaine façon, elle a l'impression de revivre. À tel point qu'elle pourrait presque apprécier les cris des enfants qui courent entre les adultes avec une étonnante agilité...

Zora s'arrête un instant là lorsqu'un bienveillant rayon matinal vient éclairer son visage blanchâtre. L'hiver fut rude mais l'été qui s'annonce est porteur des plus belles promesse. Et pourtant le futur sera sombre, elle le sait. L'inquiétude s'est transformée en certitude au cours des mois qui viennent s'écouler. L'assurance d'un conflit entre l'occident et l'orient sublime quelque peu le présent. Et la disciple de Möchlog entend bien profiter des prochains jours comme il se doit. Ne mérite-t-elle pas un peu de repos?

Elle s'allège un peu plus tard de quelques irys pour s'acheter une pomme qu'elle ne tarde pas à craquer. Puis elle continue de flâner dans le quartier marchand sans autre but que celui de passer le temps. Ici, elle n'est guère connue. Cela fait d'ailleurs des mois qu'elle n'a plus fait parler d'elle sur My'trä. Peut-être l'a-t-on oubliée? Elle oscille entre la frustration et la satisfaction. Cette hypothèse fait autant souffrir son ego qu'il flatte son pragmatisme. Si les siens ont détendu la bride qu'ils entendaient lui imposer, elle ne peut que s'en réjouir finalement...

Finalement la rouquine pénètrent sur la place centrale sans réellement l'avoir souhaité. Elle pose son regard sur la splendide statue dédiée à Süns tout en se promettant d'en faire bâtir une dix fois plus imposante en l'honneur de Möchlog. Et c'est alors qu'elle remarque cet homme qui rallie peu à peu les foules à ses pieds. Intriguée, curieuse, Zora s'approche à son tour avant de s'adosser, bras croisés, contre l'une des colonnades qui supportent les imposants braseros ceinturant les lieux.

En réalité elle s'attendait à beaucoup de choses. Un spectacle de rue. Un crieur publique annonçant les habituels décrets et autres informations. Mais certainement pas à un discours prônant ouvertement la guerre contre les daënars. La fanatique hausse un sourcil de scepticisme, marquant au passage sa surprise. Elle n'est pas en accord avec tout ce que cet inconnu énonce mais elle le rejoint sur la nécessité d'une guerre sainte contre les ignominies de l'Est. Il est tout simplement question de bon sens, dans le fond.

La rouquine laisse son regard vagabonder sur la foule présente. Ceux qui n'adhèrent pas au discours commencent à se disperser. Impossible si c'est le désintérêt qui prime ou le simple désir de ne pas être associé à un discours si vindicatif, qui remet en question les choix du Conseil de la Convergence. Plus qu'un appel à la guerre, n'est-ce pas une dénonciation de cette assemblée de vieillards?

Mais d'autres auditeurs semblent apprécier - et même encourager - l'inconnu qui expose fièrement ses idées. Que s'est-il passé en son absence? Les zoliens seraient-ils plus réceptifs à l'idée d'un conflit que le reste de My'trä? Quelque chose lui échappe... Mais elle ne peut que se réjouir que les gens ouvrent enfin les yeux et acceptent l'inévitable. Il n'est jamais trop tard... Animée par cet espoir, elle ne tarde pas à se placer sur la course du garde qui entend faire taire l'inconnu.
"Je ne ferais pas ça à ta place!" le menace-t-elle ouvertement. "Cela fait trop longtemps que le bon sens est réprimé par nos dirigeants! Cet homme se contente d'exprimer ses idées... Tu entends l'arrêter pour ça?"
Elle sent des présences s'agglutiner derrière elle pour lui apporter un appui silencieux. Le garde observe la masse et recule bien naturellement d'un pas avant de tourner les talons. Ho, il n'abandonnera pas. Ce n'est pas dans la nature des soldats. Elle est bien placée pour le savoir. Mais il lui faudra peut-être quelques minutes avant de rameuter des renforts. C'est autant de temps gagné pour l'orateur. Délaissant la vision pathétique de l'homme d'arme qui s'éloigne, la fanatique lève le regard vers celui qui entend tuer un dieu.
"Tu entends reprocher à l'Inconnu la faiblesse de Süns?" s'amuse-t-elle, consciente que ces mots ne feront pas que des heureux. "Dans tous les cas, penses-tu vraiment que la déesse ait besoin de notre aide pour se venger? Tu apprécierais, toi, que d'autres s'abrogent un droit qui te revient?"
Son sourire s'accentue. Complètement indifférente à l'hostilité qui se manifeste dans les insultes des plus fervents défenseurs de Süns, Zora fait un pas de plus en direction de cet homme à la langue peut-être un peu trop pendue. Il convient de rappeler certains fondamentaux, visiblement...
"Nous n'avons pas à nous mêler des affaires des dieux! Et encore moins à les juger pour leurs actes ou leurs décisions!" continue-t-elle de nuancer. "N'est-ce pas ce genre de pensées nauséabondes qui ont poussé les ancêtres des actuels daënars à s'élever contre les Architectes?"
En quoi est-il différent de ces infidèles en osant juger un dieu et en proclamant la nécessité de le mettre à mort? La rouquine doute d'ailleurs qu'une telle chose soit possible. Et si elle apprécie le courage de cet orateur aux cheveux bruns, elle ne peut guère soutenir la témérité qu'il semble vouloir revendiquer.
"Laissons les dieux régler leurs litiges et contentons-nous de régler ceux qui nous opposent aux daënars..."
Elle s'approche encore un peu de l'inconnu jusqu'à ce qu'elle n'ait plus besoin de hausser le ton pour qu'il puisse l'entendre. La disciple de Möchlog toise encore un instant le regard de celui qui semble éprouver un amour ardent pour sa déesse. Un fervent croyant ou un imposteur opportuniste? Elle n'est pas encore bien sûre. Mais dans le doute...
"Tu n'auras pas l'occasion de t'exprimer encore longtemps si tu veux mon avis! La garde ne va sûrement pas tarder à intervenir. En nombre, cette fois!"
Une manière comme une autre de l'encourager à poursuivre son discours ou à préciser sa pensée...

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discours à Eoril  EmptyVen 15 Fév - 18:10
Lorsque les flammes se calmèrent autour de lui en même temps que sa frénésie Kairos regarda l’effet de son petit spectacle sur la foule.


Il remarqua que les gardes avaient fui, à son plus grand plaisir cela lui laissait encore un peu de temps pour rassembler les fidèles. Mais à leur place se tenait une femme aux cheveux roux, qui s’avançait en parlant.


De sa bouche sortait des questions qui faisaient acquiescer ceux qui il y a quelques secondes à peine suivaient le fanatique avec ferveur. De véritables moutons, incapable de réfléchir par eux même, seulement porté par les opinions du derniers qui parle. Kairos ressenti du dégout mais apprécia tout de même l’intervention de la femme qui était maintenant juste sous ses pieds. Toutes ces questions il se les était posé des milliers de fois, il avait douté oooh oui que Süns le pardonne il avait douté. Mais la rousse lui offrait une occasion de s’expliquer il recommença alors à parler d’une voix forte pour tous ceux qui n’avaient pas entendu les dires de  sa sauveuse :


« la damoiselle, ici-bas s’interroge avec justesse. Qui suis-je pour intervenir dans les affaires des architectes ? Est se que je ne justifie pas la faiblesse de Süns, incapable de nous protéger et de nous construire sans imperfection ?  Süns ne peut-elle se venger seul ? Ne suis-je pas arrogant moi qui juge un être divin ? Est se que je ne me rapproche pas de nos ennemies de toujours ? Ne suis-je pas en trains de devenir un daënars ? »


Il se mit à rigoler doucement, comme amusé par une blague cosmique que lui-même ne pouvait comprendre :


« je vais répondre à chacune de ses questions. Je  suis un humain comme vous tous ici présent et comme tous ceux qui peuple notre planète. Je suis votre frère, le fils de Möchlög, Orshin, Süns et Khugatsaa petit fils de Bolgokh habitant de la création de Delkhii, Dalai, Amisgal. Nous faisons tous partie de cette grande famille. Voilà qui je suis !!!!!! un maillon de ce grand tout qu’est l’univers !!!! le fruit du travail acharné d’être de perfection !!!!
La damoiselle insinuait, non s’en s’amuser de vos yeux enflammés par son blasphème, que Süns était faible et que je ne faisais que lui chercher une excuse. Mais ne la blâmons pas car malheureusement quelque part elle a raison »



Il fit une pause afin de laisser monter un peu la tension dans la foule avant de reprendre :

« Süns est faible. Mais ce que la damoiselle oublie de dire c’est que tous les autres architectes le sont également !!! Ils sont tous affaiblie !!!! Nos maladies qu’elles touchent le corps ou l’esprit, en sont témoins !!! la faiblesse et la décadence de notre monde n’est que le reflet de l’état de nos créateurs. La question qu’il faut se poser cependant c’est pourquoi sont ils faible ? pourquoi les maladies existent ? pourquoi certains d’entre nous perdent la mémoire en vieillissant ? pourquoi d’autre sont d’une cruauté couplé d’une grande intelligence ? pourquoi certain naissent débiles ? pourquoi nos parents n’ont pas la force de détruire leurs enfants déviant les Daënars?

Parce que nos architectes, qui nous façonnes et qui font de nous des prolongements d’eux même telles le tableau et le prolongement du peintre, sont tous affaiblie par l’architecte sombre qui les tue à petit feu en pervertissant leur création a commencé par les Daënars. C’est leur faute si nos divinités dépérissent !!! Il y a bien longtemps les peuple vivant sur ce continent se sont réunis  pour former My’tra. Pour protéger les architectes de leurs enfants dissidents qui formeront plus tard la nation de  Daënastre. Nous oublions ce devoir derrière nos politiques et nos enjeux de pouvoir.
Je ne deviens pas un Daënars non. Je voie que mes parents sont malades, je ne cherche pas à les achever. Je raisonne comme les anciens de My’tra, je vois que des individus en veulent à mes parents, alors je tue les individus. Qu’ils soient mortels ou non. Ce n'est pas juste une question de vengeance mais de sauvetage aussi.
Mais au final nos buts sont les mêmes, en affrontant les Daënars nous affrontons le sombre architecte. Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut.»


Il s’arrêta un moment pour reprendre d’un ton grave et solennel. Il utilisa des mots qui sortaient tout droit de son cœur :


« J’aime de tout mon être ce monde, la création, les montagnes les bois, les fleuves le soleil, les étoiles. J’aime aussi profondément les humains et les architectes. Et c’est car je porte tout cet amour que je me bats avec autant de ferveur, c’est car je porte tout cet amour que je vous rallie tous contre cet architecte sombre, qui s’oppose à tous les autres par son terrible but… la destruction total et le néant »


Plusieurs personnes l’applaudirent.


Il sauta au sol face à la rousse, amortissant sa chute à l’aide de petite flamme. Rien à faire il avait aimé son intervention, elle lui avait permis de libérer d’autres morceaux de ses pensé qu’il ne voulait pas dévoiler car trop complexe pour le commun de ses semblables. Et puis il venait très clairement de dire que la totalité du panthéon était en train de dépérir. Il craignait que cela soit reçut avec moins d’enthousiasme. La rousse avait vraiment bien fait d'intervenir, comme quoi il avait mal jugé ses frères et soeurs du moment qu'ils pouvaient faire la guerre ce n'était pas grave que leur monde et leur architecte soit en train de disparaître. Cependant il voulait rajouter pour elle dans un chuchotement :


« je ne pense pas vraiment que ce soit un architecte par définition. Tout du moins je l’espère au plus profond de moi. Je pense que c’est plutôt une sorte de personnalisation existentielle du néant qui échappe aux lois des  mortels et immortels.  Maintenant à moi de te poser une question et répond vite car j’entends les gardes approcher… pourquoi au très fond de ton être veux-tu l’anéantissement de Daënastre ? Et dis moi la vrais raison car après tout les gens parlent beaucoup mais ils s’en foutent de ce qu’il se passe à l’autre bout  du continent, mais toi non, sinon tu ne m’aurais pas questionné ni même défendu, alors dis moi pourquoi te bas tu ? »    

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discours à Eoril  EmptySam 16 Fév - 10:48

Un soupir d'exaspération quitte les lèvres de la rouquine lorsqu'elle comprend que l'orateur ne compte pas lui répondre personnellement mais plutôt l'utiliser comme faire valoir pour étayer ses dires. Ho, elle ne s'en offusquerait pas si seulement il avait compris ce qu'elle essayait de lui faire comprendre. L'homme utilise d'autres mots mais ses blasphèmes répétés gardent la même essence de défiance envers les Architectes. Comment ose-t-il prétendre que les dieux sont affaiblis là où elle soulignait la faiblesse passagère de Süns?

Ses poings se serrent mais les applaudissements qui s'élèvent de temps à autre lui rappellent que l'homme à réussi à rallier certains sympathisants. Sans parler des gardes qui ne tarderont effectivement pas à rappliquer. Aussi, bien que l'envie de faire couler le sang soit assurément présente, elle s'abstient pour l'heure de lancer des hostilités qui pourraient bien vite tourner à son désavantage. Ce qui ne l'empêche pas de poursuivre sa réflexion silencieuse: la guerre que prône cet homme peut-elle éclipser ses propos injurieux envers les Architectes?

La disciple de la divine Chouette finit par lâcher un ricanement désabusé tout en levant le regard vers les cieux. Que pense la déesse des flammes du discours de celui qui prétend l'honorer? La patience des Architectes semble souvent sans limites. Zora s'est souvent questionnée sur les raisons qui les poussent à tolérer l'existence des daënars et des nombreux hérétiques qui arpentent My'trä. Puis elle se souvient toujours que la volonté des divinités est bien trop complexe ou sacrée pour essayer de la comprendre. Et qu'il n'y a pas besoin d'approuver pour se soumettre à leur autorité. La fourmi est-elle en mesure de juger la botte qui pourrait l'écraser avec tant d'indifférence?

Alors, lentement, mais avec un pragmatisme acquis au fil des années passées à arpenter les différentes régions du monde, elle décide de rallier cet orateur à sa vision des choses. Ou à le faire disparaître. Il s'exprime avec ferveur, certes. Et si elle se fie aux regards parfois obnubilés qui le dévisagent, il parvient à transmettre ces émotions. Ce qu'elle est parfaitement incapable de faire. Là où elle mise sur le bon sens des my'träns et sur leur ralliement à sa bannière lorsque la guerre éclatera, lui semble vouloir activement rassembler les gens sous l'égide d'une noble cause. Il pourrait être utile. Mais avant d'envisager une collaboration, il s'agit avant tout de lui rappeler que les dieux ne sont pas tributaires de ses mots...

Une nouvelle salve d'applaudissements arrachent la fanatique à ses considérations. Comment les gens peuvent-ils approuver une guerre contre l'Inconnu? Zora est loin d'approuver ses actes et suppose que s'il n'est pas vénéré, c'est peut-être qu'il n'en est tout simplement pas digne. Mais de là à vouloir l'exterminer... Elle a déjà pu se rendre compte à quel point il est difficile d'éradiquer Technologie. Mais si cette ombre a été capable de se jouer de Süns elle-même, comment espérer l'emporter? Et comment ces imbéciles osent-ils croire qu'ils n'ont que l'ombre d'une chance. L'orateur aux cheveux bruns ne fait rien d'autre que de le lancer dans une croise qui ne peut être remportée. Et qui ne doit d'ailleurs pas l'être!

L'orateur se retrouve finalement au sol, à ses côtés. Le désir d'échanger avec elle après l'avoir utilisée comme faire-valoir? Il lui avoue qu'il ne considère pas l'Inconnu comme un Architecte avant de s'intéresser à l'avis de la disciple de Möchlog. Cette dernière oscille à nouveau entre le désir de lui briser la nuque et le besoin de répondre à ses interrogations. Elle rabat finalement sa capuche comme pour sauvegarder une certaine forme d'anonymat. Oui, les gardes ne tarderont effectivement pas...
"C'est ce que tu crois? Que je t'ai... défendu?" lâche-t-elle, un sourire en coin. "J'ai supporté certaines de tes idées, rien de plus. Et pour être honnête je me demande si c'était un choix très pertinent si je considère la facilité avec laquelle tu injuries nos Architectes..."
Et Möchlog en tête! Les maladies ne sont pas un signe de faiblesse des dieux mais le symbole de la toute puissance de la divine Chouette sur les mortels. Là où cet homme perçoit des signes négatifs, elle ne voit que la normalité. Les Architectes n'ont pas besoin d'être défendus ou de recevoir une quelconque forme de pitié de la part de leurs créations. Tout ce qu'ils demandent, c'est que les mortels aient foi en eux. Et ceux qui s'en détournent ne sont même pas dignes de leurs mépris.
"Tu oses sérieusement me demander pourquoi je souhaite détruire Daënastre?" relève-t-elle après quelques secondes de latence. "C'est une simple question d'honneur, de devoir et de bon sens. Contrairement à toi je ne pense pas que les Architectes soient affaiblis par l'Inconnu ou les infidèles de l'Est. Ils nous observent. Ils contemplent ce monde. Et ils attendent peut-être que nous, leurs enfants, corrigions les erreurs commises par notre propre sang. C'est un conflit entre... frères. Et les divinités n'ont peut-être que faire des dissensions entre mortels. Cela ne t'es jamais venu à l'esprit?"
Car ce qu'elle n'arrive pas à dire, c'est qu'au final tous les êtres vivants sont les enfants des Architectes. Ce qui l'ennui, c'est la possibilités que les dieux ne souhaitent pas prendre parti dans un conflit entre le fruit de leurs entrailles. Oui, les choses seraient plus aisées si Möchlog voulait détacher de son manteau les plumes des infidèles. Mais il a décidé de confier cette tâche à sa fidèle élue et, plus généralement, à l'ensemble des my'träns. Que faire sinon accepter et respecter Sa volonté?
"Tu veux savoir pourquoi je me bats? Parce que Möchlog l'a souhaité! Tout comme Il a souhaité que tu t'exprimes aujourd'hui sur cette place avec une telle insolence!" soupire-t-elle, consciente d'être obligée de composer avec cette dérangeante réalité. "Peut-être que mon Architecte souhaite ta mort! Ou peut-être qu'Il souhaite que je continue à t'apporter ma protection! Je ne suis pas encore bien sûre..."
Des cris s'élèvent et leur annoncent l'inévitable. Certains spectateurs ont visiblement décidé de ne pas faciliter la tâche de la garde et en paient le prix. Zora comprend presque la réaction des gens d'armes. La liberté d'expression n'est pas un droit. Elle permet au peuple de s'attaquer ouvertement au pouvoir par la simple propagation d'idée. Lorsqu'elle sera elle-même au pouvoir, la fanatique n'entend pas laisser les foules exprimer une opinion opposée à la sienne. Là encore, ce n'est qu'une simple question de bon sens politique...
"Avance! Si tu dois mourir aujourd'hui, ce ne sera pas de la main des larbins des autorités!" lui indique-t-elle. "Ces gens te défendent alors essaie de te montrer digne de leurs... sacrifices?"
Est-ce le bon mot? Elle doute qu'il y aura des morts. Mais l'heure n'est plus réellement à la parole. Il convient d'agir, d'échapper à ces symboles de la loi qui en ont après cet étrange orateur. La fanatique saisit la manche de l'homme et le tire à sa suite, peu désireuse de s'attirer la rancune de la milice urbaine. Elle n'a rien commis de mal, elle! Pas encore tout du moins...
"Et maintenant explique-moi: pourquoi dresser le peuple contre l'Inconnu?" lui demande-t-elle tandis qu'ils se faufilent entre les badauds. "Qu'est-ce que tu recherches réellement, hein? La notoriété? Le pouvoir? Tu ne me feras pas croire que tu pensais réellement tout ce que tu as dit! Tu ne peux pas être aussi... stupide!"
Elle marque un court temps d'arrêt pour le dévisager lorsqu'elle prononce ce dernier mot. La stupidité et l'intelligence ne sont parfois pas si éloignée. Mais Zora a horreur des manipulateurs. Ce sont probablement les plus vils des êtres. Elle s'est toujours fait un devoir d'exposer librement ses idées. On peut lui reprocher beaucoup de choses mais certainement pas de tromper les my'träns. Ce n'est pas un hasard si tant de gens souhaitent sa mort...
"Comment t'appelles-tu?"
Elle se retourne à nouveau tout en progressant. Autant pour s'assurer que l'homme la suit que pour vérifier la distance qui les sépare des gardes. Ces derniers progressent et la résistance de la foule a déjà bien décliné. Oui, il ne faut pas s'attarder plus longuement dans les parages...

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discours à Eoril  EmptySam 16 Fév - 16:42
Les idées et interrogations de la rouquine plaisaient de plus en plus à Kairos. Enfin quelqu’un qui voyait les failles de son plan. Enfin quelqu’un qui doutait du bien fondé de ses convictions. Enfin quelqu’un qui voyait que d’une certaine manière, malgré l’amour qu’il portait pour les architectes il pouvait très bien faire fausse route et n’être qu’un faux croyant proférant des blasphèmes qu’il prenait pour la réalité. Enfin quelqu’un qui ne se contentait pas d’hurler « ouaiiiiiiiis !!!! faut brûler Daënastre !!!!!!!! »


Par contre il trouvait ses motivations un peu floues… une histoire d’honneur, de devoir et de bon sens. Il devrait penser à lui demander plus d’explication à ce sujet… si ils sortaient vivant de cette place…
Mais déjà elle le prenait par le bras disant qu’il devait en quelque sorte respecter leur sacrifice. Etait-elle naïve pour croire qu’il y aurait d’autre morts si ce n’est lui et elle ? et puis où pensait elle aller ? les gardes avaient surement bloqué les issus de la place si ils avaient un peu de jugeote.


Il se laissa entrainer. Curieux de voir ce qu’il allait bien pouvoir se passer. Son discours le laissait assez mitigé. Le grand soulèvement ne sera pas pour aujourd’hui. Il aura largement le temps de devenir maître avant que cela n’arrive. Mais déjà il avait planté ses idées dans le cœur de nombreuses personnes. Autant de personnes qui répondrons présent le jour où il faudra se battre, pour de vrais cette fois.  


Dans la foule elle ne cessait de le questionner. Elle voulait surement savoir qui il était vraiment. Un imposteur ou un fou ? ou pourquoi pas les deux ?  ou bien autre chose encore…
Elle se retourna pour voir si il la suivait. Il put voir dans son regard de la curiosité, de la détermination mais aussi autre chose. Cette sorte de regard que seul peu avoir les gens qui ont déjà tué, et qui sont prêt à recommencer. Ce regard lui-même pouvait le contempler dans ses yeux gris… il allait devoir faire attention avec elle, elle était plus dangereuse qu’elle ne pouvait paraître. Avait-il vraiment trouvé une allier ?


Il commença de répondre espérant trouver un lieu plus calme pour continuer l’échange :


« tu sais tes motivations pour détruire Daënastre ne sont pas écrites sur ton front.  Mais je ne vois pas en quoi on diffère, moi aussi je peux dire que je souhaite détruire Daënastre pour des histoires d’honneurs de devoirs et de bon sens. Au final ces tout dire sans rien dire. Moi aussi je peux dire que c’est Süns qui l’a souhaité comme elle souhaité que tu montres du doigt les faiblesses de mes idées. Nous ne savons rien des souhaits des architectes, alors c’est à nous de supposer et de faire au mieux.  Comment peux-tu dire que mes idées sont fausses si toi non plus tu ne connais pas les désirs des architectes ? qu’elles preuve tangible as-tu ?»


Miracle !!! il était toujours vivant !!! elle ne l’avait pas tué pour ses propos!!! mais cela il s’en fichait à vrais dire. Son but n’était pas la survie. Sa quête menait tout droit vers son trépas. Il le savait.
Il se permit donc de continuer tout en se frayant un chemin dans la foule :


« mon discours était une version simplifié de se que je pense, mais dans les grande lignes c’est ça. Je ne cherche ni la gloire, ni la notoriété ni même le pouvoir. Je cherche juste des réponses à mes
questions. Je cherche simplement à éviter la lente destruction de notre monde. »


Quand on aime trop fort quelque chose on à peur de le perdre. Voilà un des tourment de Kairos... il aimait passionnément la création et les architectes. Il sentait au plus profond de son être que les deux allaient mal. Il était terrifié.

Il s’arrêta et la prit par le bras pour la fixer droit dans les yeux. Ceux du prêcheur brillaient, remplie d'émotions mais aussi d'une grande détermination. Les yeux de celui qui se lance dans une quête veine et qui en connait déjà l'issu, qu'il en sorte victorieux ou perdant. Il répondit doucement presque avec tendresse. La voie de celui qui a accepté les conséquences de ses choix :


« oui c’est stupide. Oui cela n’a aucun sens. Oui je vais surement échouer lamentablement. Mais admettons que tout ce que je dis et pense est vrais. Sachant qu’il n’y a aucun moyen de prouver concrètement l’inverse. N’est-il pas nécessaire au moins d’essayer ? Quittes à y perdre son âme. Quittes à y perdre sa vie. »


Ce fut alors à son tour de la tirer par le bras pour enfin arriver à l’entrée de la rue. Elle était gardé par deux jeunes hommes sans expériences.
Il lâcha le bras de la rousse et s’attaqua au premier qui ne s’attendait pas à voir débarquer l’agitateur en face de lui, pensant juste couvrir ses comparses.  


Kairos fit apparaître deux petites billes de feus au bout de ses index et par un vif mouvement des bras les envoyèrent en direction des yeux du malheureux.
Il s’écroula et hurla de douleur, ses yeux fondu. Un frisson de plaisir parcouru le dos de Kairos. NON !!! pas maintenant !!! il détestait cette douce sensation face à quelqu’un qui souffrait. Pourtant il n’avait qu’une envie. Attacher le jeune milicien et continuer de le faire crier pendant de longues heures. Mais il devait lutter contre sa nature perverse. Il devait lutter contre la corruption du dieu sombre.


Il sortit  de son dot sa longue lame et trancha d’un geste vif la gorge du malheureux. Kairos souffla lentement. Ça allait mieux. Il se tourna ensuite vers la rouquine avec un grand sourire pour voir ce qu’elle avait fait à l’autre soldat pu si ce derniers c'était juste enfui et dit :


« au fait mon nom est Kairos Rahel’is et toi ?"

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discours à Eoril  EmptyDim 17 Fév - 15:52

Son regard étincelle de défi tandis qu'elle le décroche des environs pour le reporter sur l'orateur. Il est vrai que les motivations animant le désir d'exterminer les daënars peuvent varier, allant de la simple vengeance à l'urgence de la nécessité. Mais s'attendait-il à une autre réponse que celle qu'elle vient de lui fournir? Mais la désapprobation de la rouquine trouve davantage racine dans sa vision quant aux souhaits des Architectes. Il n'a pas à deviner leurs attentions! Les dieux choisissent leurs porte-paroles et ces gens-là sont les seuls dépositaires des intentions divines. Elle parle pour Möchlog, tout comme Althéa. Mais lui... De son propre aveux, il se contente d'imaginer les intentions de Süns.

Mais le point central, celui qui arrache un reniflement de mépris à la fanatique, c'est l'influence qu'il semble accorder à la déesse gryffon. Le destin des êtres vivants est la prérogative de Möchlog, non de Süns. Il peut vénérer la maîtresse du feu et des émotions tant qu'il le souhaite, c'est son droit. Elle ne le contestera jamais! Mais qu'il n'insulte pas la divine Chouette en mettant l'Architecte de Zolios sur un même pied d'égalité. Il y a Möchlog. Et il y a le reste du panthéon...
"Oui? Et bien tu devrais te garder de faire des suppositions aussi dangereuses! Tu feras du tort à My'trä si tu pousses les gens à croire que nos dieux sont faibles! Et si tu veux vaincre l'Est, crois-moi, nous aurons avant tout besoin d'unité! Tu ne vois donc pas ce que ton discours a provoqué?" siffle-t-elle, appuyant sa question en embrassant du regard les gardes et ceux qui osent encore se dresser sur leur chemin. "Tu veux des preuves que les Architectes sont toujours aussi puissants qu'avant? Oh, sois rassuré: je vais t'en fournir bien plus vite que tu ne le penses si tu continues à insulter les divinités!"
S'il avait dans l'idée de préciser davantage sa pensée, elle lui avouerait qu'elle hésite à lui briser jusqu'au plus infime de ses os. Et pourtant elle se retient. Il y a toujours ce doute qui la ronge. Et puis elle ne conteste, au final, que la forme que l'homme donne au fond. Oui, il agit stupidement en proclamant haut et fort que le panthéon my'trän a perdu de sa superbe. Ce ne sont que les my'träns eux-mêmes qui sont devenus faibles. Mais elle préfère encore une personne qui agit, même en se fourvoyant, que l'immobilisme des dirigeants également dénoncé par cet inconnu.

Au final il est en quête de vérité. Elle comprend totalement ce sentiment pour avoir traversé une phase similaire il y a plus d'une dizaine d'années. Et elle est à présent encline à croire qu'il est uniquement guidé par de bonnes intentions. Il souhaite se battre pour sauvegarder le mode de vie et la culture my'tränne. Pour sauver un monde en perdition. Peut-être qu'il faut simplement lui montrer le chemin à suivre? La rouquine lève les yeux au ciel tout en lâchant un vague soupir. Très bien...
"Tu es un imbécile..."
Et pourtant c'est bel et bien un sourire qui se dessine maintenant sur le visage délicat de la fanatique. L'idée qu'il soit prêt à sacrifier la vie dont l'a doté Möchlog ne lui plaît guère, c'est un fait. Elle est encore guidée par les mécanismes qui la dominaient avant sa croisade à Daënastre. Mais si la divine Chouette a décidé que cet homme devait mourir au nom de ses idées... Peut-être peut-elle l'aider?

Elle dégage ensuite vivement sa main lorsqu'il entend la traîner à sa suite. Mais pour qui se prend-t-il? Elle revient subitement sur sa clémente décision avant que les circonstances la forcent à considérer un problème plus urgent. Deux gardes leur bloquent l'accès à la rue que l'orateur souhaitait emprunter. Elle n'a pas le temps d'envisager une autre issue que déjà l'intéressé décoche des boules de feu à l'un d'eux. Quel zèle!

La rouquine s'attarde un instant sur les opales fondues de la victime et recule d'un pas pour éviter le sang qui menace d'éclabousser ses bottes. Un bouclier doré se dresse entre le soldat survivant et le duo bien trop instable. La riposte s'y écrase puis glisse le long de la protection arcanique. Les flammes voltigent encore un instant avant de disparaître avec grâce. Une agonie aussi flamboyante qu'hypnotisante.

La riposte est tout aussi vive: le bouclier chatoyant disparaît puis semble sa matérialiser autours de la gorge de l'assaillant. Un craquement succède à cette débauche de magie presque indécente. Mais la rouquine se méfie beaucoup trop des manieurs de feu pour leur octroyer une once de latitude. Tuer ou être brûlée... Le choix est aisé à faire.
"Zora Viz'herei!" indique-t-elle. "Favorite de Möchlog, future Impératrice, Croisée et probablement ennemie de Zolios à présent..."
Une présentation sobre et modeste, comme toujours... Elle lui évite le reste des titres qu'elle s'accorde pour l'instant! La disciple de la Chouette enjambe les cadavres et s'enfonce dans la rue libre. Ce n'est pas le moment de s'attarder dans les parages. Il faut mettre à profit le peu de temps qu'ils possèdent encore pour espérer semer les gardes. Mais la fuite n'a jamais rien de bien glorieux.

Le duo se retrouve bien vite dans le quartier marchand jouxtant la place centrale et Zora fouille dans ses souvenirs récents afin de trouver un endroit susceptible de leur offrir un abri contre la fureur des gardes. D'expérience, elle sait qu'ils ne laisseront pas passer la mort de leurs camarades. Il existe une sacrée solidarité entre guerriers. Elle en a déjà fait les frais et tant qu'à faire elle aimerait bien ne pas remettre ça...

Elle opte pour une taverne encastrée dans une cour intérieure, dotée de quatre points d'accès. De quoi fuir l'agitation ambiante tout en ayant l'assurance de pouvoir bénéficier de plusieurs alternatives en cas d'ennuis. Ils ne pourront pas rester là bien longtemps, elle le sait. Mais ils devraient pouvoir compter sur un peu de calme lorsque des prochaines minutes. Et c'est déjà pas mal vu le zèle dont a fait preuve Kairos.
"Bon maintenant tu vas m'écouter! Et attentivement!" le prévient-elle en levant un doigt incarnant une mise en garde. "Tu n'insultes plus les dieux et tu te gardes de dresser les gens contre l'Inconnu! Les arguments en faveur d'une guerre contre Daënastre ne manquent pas et ils n'ont pas besoin d'être mis en avant par une prétendue faiblesse des Architectes, vu? Et surtout, tu arrêtes de te faire remarquer comme tu l'as fait si tu souhaites pouvoir continuer à t'exprimer librement devant les my'träns! Les gens comme moi ont besoin de gens comme toi, tu comprends?"
Des personnes dont la parole n'est pas dénigrée et devancée par une réputation qui retire tout crédit. Personne ne souhaite soutenir celles et ceux qui sont présentés comme des criminels par les autorités. Kairos, lui, le peut peut-être encore. Même si ça semble compromis dans cette cité vu qu'il vient de tuer l'un des gardes locaux. Elle soupire.
"Mets tes talents d'orateur à mon service!" lui propose-t-elle. "Et moi, je t'accorderai ma protection et la guerre que tu souhaites! Considère cette offre pour ce qu'elle vaut: une chance de survivre!"
Car elle ne le laissera pas poursuivre sur sa lancée de défiance envers les Architectes...

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discours à Eoril  EmptyDim 17 Fév - 17:57
Zora Viz’Herei. Une personnalité recherché dont le nom et les sombres exploits n’échappaient pas à Kairos. Mais il se méfiait trop des dires des colporteurs pour juger de suite la personne. Il se contenta donc de faire comme à son habitude. De ne se fier qu’à ce qu’il voyait. Il en tira deux grandes conclusions.


La première, Zora était terriblement dangereuse au point de pouvoir le tuer à n’importe quel moment sur un coup de tête. La seconde, qu’elle était aussi stupide voir plus que lui. Qui était elle pour se présenter comme la favorite d’un Architecte ? Elle n’était qu’une humaine noyé dans la multitude d’autre humain. Serte elle avait de grands pouvoirs. Serte elle aimait son architecte avec force. Mais elle ne restait qu’une simple mortelle parmi tant d’autre. Voué à disparaître. Mais à la limite cela encore passait puisque Kairos se voyait aussi comme une sorte de privilégié de Süns qui avait donné le meilleur comme le pire d’elle-même pour fabriquer son âme.


Seulement ce qui lui montra qu’elle n’était pas si dévoué que ça était le «futur impératrice ». elle n’était guidé que par sa soif de pouvoir. Elle voulait détruire Daënastre et renverser l’ordre établie mais seulement pour le pouvoir. Pour fonder un empire à son image. Il se demandait presque si elle ne se servait de sa foie juste comme excuse pour y arriver.
Elle était descendu dans son estime… il était lasse qu’elle continue de vouloir le faire changer d’avi. Il ne la forçait pas à partir dans sa croisade ardente alors pourquoi elle continuait d’essayer de le sauver tout en montrant ouvertement qu’elle le méprisait ?


Et puis de nouveau il s’offusqua intérieurement. impératrice ? elle qui n’arrivait pas à lui exposer ses idées autrement que par des concepts flou comme l’honneur et tout le reste ? Chaque mots qu’elle prononçait était remplie de mépris et son regard bien trop hautain. Elle allait être une tirant !! peut-être même qu’elle était corrompu par l’inconnu !!! il l’aurait détourné du droit chemin en insufflant dans son cœur cette soif de pouvoir !!!


Elle les mena tout deux jusqu’à une taverne. Avant d’aller s’asseoir Kairos prit tout de même le temps de demander à la serveuse (qu’il trouva fort charmante) de lui apporter une bouteille de vin pour quelques Irys. Il risquait de ne pas passer la journée. Autant profiter jusqu’au bout des créations des architectes.


Ils s’assirent et Zora commença à lui parler. Et il comprit pourquoi elle l’avait aidé.
Kairos n’aimait pas qu’on lui donne des ordres. Il n’aimait pas qu’on le sermonne. Et il n’aimait pas le ton de la voie de la rouquine.


La serveuse arriva avec la bouteille et deux vers. Kairos prit le temps se remplir le sien et de gouter le doux nectar. Excellent, fruité à souhait. Cela lui laissa le temps de réfléchir. Quoi qu’il dise il ne lui ouvrira pas les yeux. Et puis elle pourrait être utile pour sa guerre contre Daënastre. Elle se rendait compte qu’elle ne pouvait pas avoir la sympathie du peuple. Trop froide. Trop fière. Trop orgueilleuse. Et le discours d'aujourd’hui prouvait à Kairos que les gens étaient prêts à le suivre et que la milice n’avait pas de pouvoir face au peuple. Il ne pouvait pas se permettre d’avoir Zora comme ennemie. Il devrait travailler avec elle. Lui prêter sa langue et son esprit. Et puis lorsque la guerre sera fini, qu’elle voudra accéder au pouvoir, qui le peuple suivra ? celle qui les regardes de haut ou celui qui était avec eux et qui les avait guidé au travers de ses paroles ?


Il devait accepter, mais en changeant tout de même les conditions. Il ne pouvait pas se détourner de sa quête. Pas à cause de cette petite rouquine qui se croyait pour plus qu’elle n’était.
Il afficha donc son plus beau sourire :


« j’accepte de te servir d’orateur car tu en as vraiment besoin tout comme moi j’ai besoin de toi. Nous voulons tout deux détruire Daënastre. C’est un ennemie puissant et il n’est pas l’heur de se diviser »



Il s’arrêta pour finir son verre avant de reprendre :


« cependant, force est de constater que j’écoute bien mieux que toi. Je me fiche que tu sois d’accord avec mes idées ou non ce n’est pas mon problème. Je n’ai jamais insulté les architectes et je continuerais de ne pas les insulter. Je mettrais un peu d’eau dans mon vin en appuyant plus sur la perfidie des Daënars et le fait qu’ils sont des outrages à la création pour te faire plaisir. De plus je continuerais de me dresser contre l’inconnue. C’est ma bataille. Je ne te demande pas d’y participer. Et si par miracle j’arrive à la détruire tu pourras brûler ma dépouille. Je serais devenue un déicide et je refuse que cela puisse mettre en danger les autres architectes. »


Il se resservit un verre. Celui-là il le boirait si il était toujours vivant dans les 5 prochaines minutes :


« Je me projette loin, très loin, trop loin dans l’avenir. Pour le moment le premier objectif est de purifier Irydae de tous les infidèles. Tu as tes opinions je les respecte. J’ai les miennes. Elles sont pour le même but, une guerre. Regardons l’instant présent et unissons nos forces contre notre ennemi commun. Daënastre. »


Il défi les quelques boutons de sa chemise pour dévoiler son torse brûler sous lequel battait un cœur enflammé. Il écarta les bras et dit toujours avec son sourire insolent :


« sauf si tu ne peux supporter mes conditions. Que tu me considères comme un ennemi ou que tu as peur de moi. Dans ce cas vas y tue moi, arrache mon cœur ou use de ton imagination. Je sais que t’en meurt d’envie. Mais repense ensuite à moi lorsque tu seras brûlé entouré d’une foule qui hurlera des insultes, salira ton nom et pissera sur tes cendres… à toi de choisir mon petit oisillon »

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discours à Eoril  EmptyDim 17 Fév - 19:37

Elle ne juge pas utile de préciser que l'aide mutuelle qu'ils pourraient s'apporter ne saurait être placée sur un même pied d'égalité. Certes, Kairos pourrait continuer d'attiser le désir d'une guerre mais cette dernière est de toute façon inévitable. Elle le considère avant tout comme un porte-voix. Mais l'idée de l'imaginer déclarer partout que les Architectes sont affaiblis la tente presque autant que la perspective de faire de lui un relais de ses idées. Autrement dit, les seules qui vaillent réellement. Aussi lorsqu'il reprend la parole pour annoncer qu'ils ont un ennemi commun, la disciple de Möchlog se contente de lever son verre comme pour approuver ses paroles: une étape semble avoir été franchie.

Il s'agit maintenant de formater ce petit insolent afin d'en faire un serviteur digne de ce nom. Il ne peut y avoir d'égalité entre lui et elle malgré ce qu'il semble penser. Elle obtient la preuve de son manque de clairvoyance quelques instants plus tard lorsqu'il ose lui proposer ses propres termes. Un sourire glisse furtivement sur le visage de la fanatique. Oui, il pense bel et bien qu'il est en mesure de négocier la généreuse offre qu'elle lui a faite...
"Écouter, c'est le privilège des faibles! Pourquoi ferais-je l'effort de prêter l'oreille aux insectes? Qu'entendrais-je sinon de vagues bourdonnements dénués d'intérêt?" s'amuse-t-elle. "Et détrompe-toi Kairos: le fait que je sois d'accord ou non avec tes idées te concerne au plus au point! Ne l'as-tu donc toujours pas compris?"
Un étonnement sincère s'installe dans le regard de la servante de la Chouette. Il semble maintenant évident qu'ils sont trop différents - ou du moins trop obtus - pour obtenir un accord susceptible de convenir aux deux partis. Très bien, elle composera avec cette décision de Möchlog. Mais si l'Architecte du destin ne souhaite pas offrir un allié à sa disciple, qu'est-ce que ce dernier peut être sinon un ennemi?
"Je me fiche complètement de ta guerre contre l'Inconnu! Si tu veux te suicider, surtout, ne te gêne pas! Ton exemple sera utile, j'en suis certaine!" sourit-elle. "Quant à ton cadavre... Il se peut que d'ici là j'aie d'autres projets pour lui!"
Elle reprend une gorgée de ce délicieux breuvage avant de sonder son estomac pour déterminer s'il contenait une quelconque forme de poison que l'autre aurait pu glisser à son issu dans le verre. Rassurée, elle se masse les tempes. Vient-il réellement d'arguer qu'il pourrait devenir un danger pour les autres Architectes? Ce qu'elle prenait pour une forme de courage n'est rien de plus que de la folie. Mais soit, qu'il s'attaque à ce qu'elle imagine comme un dieu puisqu'il a pu duper Süns. Tant qu'il ne justifie pas cette pathétique nécessité par une prétendue faiblesse des Architectes...

La fanatique a de nouveau des raisons d'espérer un brin de bon sens de la part de cet homme lorsqu'il argue que leurs objectifs immédiats concordent. C'est précisément la destruction des daënars qui les rassemble. Mais il ne peut être question d'union. Du moins, pas au sens où il l'entend. Elle ne lui offre pas une place à ses côtés mais à ses pieds. Et visiblement l'ego de Kairos l'empêche d'envisager un strict respect des lois de la nature. Mais ça, elle peut le comprendre. Et elle ne peut décemment pas lui reprocher de se conformer à la volonté de sa fierté. Elle est tout autant tributaire que lui de l'estime qu'elle se porte!

Mais l'orateur dépasse une ligne invisible lorsqu'il ose supposer qu'elle puisse avoir peur de lui. Certes, il voit juste en supposant qu'elle meurt d'envie de le tuer. Mais n'est-ce pas évident à ce stade-là? Son seul regard est un témoin on ne peut plus clair. Et c'est pourtant un rire désabusé qui quitte ses lèvres lorsque l'autre prétend qu'elle subira le courroux de la foule? Elle ne parle tout de même pas ses pathétiques défenseurs dispersés aisément par la garde? Pense-t-il qu'ils sont déjà prêts à mourir pour lui?
"Mon petit oisillon..." finit-elle par relever.
La réaction est immédiate. Elle amplifie sa force et sa vitesse pour lui décocher une gifle d'un revers du bras. Suffisamment puissante pour l'envoyer à terre et, peut-être, effacer ce sourire insolent de son visage. En cet instant elle se fiche pas mal de la réaction étonnée de la clientèle ou des conséquences. Oui, la garde les retrouvera plus aisément. Mais la politesse s'inculque...
"Les foules qui m'insultent, conspuent mon nom ou entendent me tuer, c'est mon lot plus ou moins quotidien depuis de longues années maintenant! Et pourtant, tu vois, je suis toujours là!" siffle-t-elle. "Tu as rallié quelques moutons et tu te prends pour un berger? Mais les moutons, mon cher, ne défendent jamais le berger contre les loups! Ils se contentent de faire la seule chose que leur instinct leur souffle lorsqu'ils sont confrontés à un prédateur: fuir!"
Ce n'est pas la première menace qu'on lui adresse et elle sait que ce ne sera pas la dernière. Il n'est que l'un des maillons d'une longue chaîne d'imbéciles prétentieux. Et elle le fera éclater comme les autres si elle y est forcée. Et pourtant elle suppose qu'une simple petite démonstration de puissance aura réussi à lui remettre les idées en place. Mais dans le doute...
"Tu entends me prouver que j'ai tort?" le défie-t-elle. "Tu es prêt à mourir pour tes idées, dis-tu? Soit! Je vais t'en offrir l'opportunité!"
Elle termine son verre d'une traite avant de se redresser et déposer quelques irys sur le table. Elle stipule à la serveuse que c'est pour le désagrément avant de s'éloigner de quelques pas. La rouquine marque alors une pause et se retourne vers Kairos.
"Ce soir, au lieu-dit Ravin de Zeriah, quant les lunes seront au plus haut!" lui indique-t-elle. "Laissons les dieux décider de l'issu de notre duel!"
Elle lui décoche un sourire malsain puis ajuste sa capuche avant de s'éloigner, attentive. Viendra-t'il? Elle, en tout cas, elle y sera...

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discours à Eoril  EmptyDim 17 Fév - 20:17
Kairos devait admettre qu’il ne s’attendait pas à la gifle. Déstabilisé il en tomba par terre mais la douleur n’était rien. Il avait connu mille foi pire. Il fut prit d’un terrible fou rire à lui tordre les boyaux.
Elle était vraiment minable, une pathétique fourmi persuadé d’avoir une relation particulière avec son dieu. Elle pouvait parler de lui tiens !


Elle refusait son offre. Dommage. Elle se rendra bien compte un jour ou l’autre de ce qu’elle est réellement. Peut être qu’il sera mort avant de voir ça. Surement même. Mais il s’en fichait. Elle le tuera et alors ? une partie de lui continuera à vivre dans une quête vengeresse. Et cette partie immortelle n’est absolument pas le meilleur de lui-même. C’est son ombre insinué dans le feu de son âme.


La serveuse fut obligé de le ramasser et même une fois sur ses pieds il continuait à rire doucement. Ooooh il allait y’aller à son duel ! il allait même perdre c’était quasiment certain ! mais quelqu’un reprendra le flambeau, il était le premier, il ne sera pas le dernier à se dresser contre l’inconnu. Toujours cette terrible curiosité et cette farouche insolence qui le poussait à aller au bout des choses.
Il se laissa hébergé par le tavernier, il mangea à sa table, coucha avec sa fille et les firent tout deux adhérer à ses croyances.


Il partit avant le coucher du soleil. Les gardes le recherchaient toujours. Mais il sut les éviter.
Il sortie de la ville. Les ombres s’étendaient. Le soleil commençait à se coucher.
Il passa par les même champs de vignes que le matin de son arrivé.
Il arriva au lieu du rendez-vous bien en avance. Le ravin donnait sur l’étendue d’eau salé. Au loin il pouvait voir des bateaux qui voguaient doucement ver des contrait lointaines.


C’était un lieu isolé, bordé par des sapins tordu séché par la chaleur et parsemé de pierres grises qui sortaient de terre. Kairos se pencha pour voir à quelle point le précipice était haut. Cela lui donna le vertige.



En attendant son adversaire il s’assit sur un rocher face à l’océan et contempla la beauté de ce monde. Une larme coula le long de sa joue. Un monde magnifique habitait par des personnes cruelles qui s’efforçaient de le détruire et de l’enlaidir. Mais malgré leurs efforts le monde vivait et restait beau et grandiose. Il rengea son monocle dans une poche avec ses gants pour laisser respirer ses doigts brûlé. Il quitta ensuite doucement son long manteau. Déboutonna son gilet et sa chemise pour être torse nus. Son corps était parsemé de cicatrice et de brûlures. Autant de scarifications qu’il s’était infligé pour lutter contre sa propre perversion. Il posa ensuite sur sa pile de vêtement son livre qu’il portait toujours à sa ceinture. Il alluma un feu au creux de ses mains. il n’était qu’adepte. Les flammes étaient rouges. Mais elles restaient dévastatrices. Il était prêt à vaincre. Et il était encore plus prêt à mourir.


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discours à Eoril  EmptyLun 18 Fév - 15:46

Les moments comme celui-ci sont bien trop rares. Débarquée directement dans le port de Zolios, Zora n'a guère eu le temps de profiter des beautés naturelles de My'trä. Certes la cité est belle. Mais elle incarne désormais une forme de prison dont la rouquine a eu bien du mal à s'extirper. Et pourtant elle entend bien y retourner. Par esprit de contradiction, peut-être. Ou tout simplement pour s'assurer que les autorités n'ont pu mettre un nom sur son visage. Elle a pris les plus élémentaires des précautions pour cacher son visage à l'aide de sa capuche. Mais ce n'est pas toujours suffisant et certains esprits sont dotés d'une forte capacité de déduction. Elle verra bien...

Oui, elle envisage l'avenir avec la sérénité d'une personne assurée de voir le jour se lever. Cette assurance se devine sur son visage apaisé qui baigne dans une mosaïque d'ombre et de lumière. La fanatique observe le soleil a travers le feuillage de ce pommier qui l'abrite. Les mais jointes derrière la tête, une jambe en appui sur son genou replié, elle observe le spectacle simple et pourtant si fascinant des rayons qui filtrent à travers le ramage de l'arbre.

La disciple de Möchlog apprécie ces trop rares instants de calme. Tout comme elle les redoute. A-t-elle seulement le droit de se reposer et de se distancer des impératifs du temps? Pendant qu'elle savoure la caresse de cette brise tiède, les daënars ourdissent la destruction de My'trä. Ces agréables moments symbolisent le calme avant la tempête. Peut-on réellement les apprécier? Comment faire abstraction de ce qu'ils annoncent?

Un long soupir glisse de ses lèvres. Elle ferme les yeux. Elle n'a même pas conscience de sombrer dans le royaume de Khugatsaa ni même de rêver, à vrai dire. Les songes se substituent à la réalité du monde et les cauchemars s'insinuent dans les failles de l'esprit. Les habituelles ombres sans visages l'entourent et lui reprochent certains des maux de ce monde. Elle a... peur. Prise un piège des aléas du subconscient, elle ne peut faire autrement qu'encaisser les insultes et les coups.

Elle se redresse vivement lorsque l'emprise invisible se relâche et l'autorise à nouveau à renouer avec le monde réel. Il lui faut un instant pour calmer sa respiration ou remarquer qu'elle vient de faire fuir un écureuil. Ce dernier l'observe à présent avec un mélange de crainte et de curiosité. Elle lui adresse un vague sourire avant de lui tendre la main pour l'inviter à la rejoindre. L'animal se détourne et retrouve la protection d'un autre conifère. Orshin la boude depuis trop longtemps maintenant...

La servante de la divine Chouette chasse d'un revers de la main la fine pellicule de sueur qui recouvre son front et, plus globalement, son visage. Elle se lève, s'étire puis s'approche du petit point d'eau. Sa paume récolte le sang de Dalaï, qu'elle engloutit avec une certaine satisfaction. Puis elle se dénude et entre dans l'eau en réprimant un frisson. Elle observe alors les multiples variations colorées qui s'expriment dans le ciel étoilé. Le tout en surveillant la position des lunes qui déterminent l'approche de ce duel symbolisant autant une perte de temps qu'une nécessité.

Ses vêtements enveloppant à nouveau l'écrin de chair de son âme, elle marche alors en direction du lieu de rendez-vous. Elle suppose que Kairos n'est pas assez stupide pour venir à la rencontre de sa propre mort. En réalité, elle l'espère. Ne serait-ce que pour qu'il renie les phrases grandiloquentes qu'il s'est acharné à prononcer. Zora doute qu'il soit prêt à mourir à l'abri des regards. Et c'est avec la certitude qu'elle trouvera les lieux vides qu'elle s'approche du ravin sensé accueillir le duel.

Mais la réalité lui donne tort lorsqu'elle remarque la gracieuse flamme qui semble danser dans la main de Kairos. Elle ne s'approche pas de suite, préférant amplifier son ouïe pour s'assurer que son adversaire est bel et bien venu seul. Ce n'est qu'alors qu'elle s'approche de lui avec la retenue qui sied d'ordinaire à ceux qui ne cherchent pas les ennuis. Une manière de lui faire connaître sa présence et d'éviter une réaction dictée par l'instinct.
"Les règles habituelles?" propose-t-elle, peu désireuse de s'embarrasser de quelconques salutations "La gagnante dispose de la vie du vaincue?"
Elle a eu le temps de réfléchir à la situation elle ne sait guère ce qu'elle fera de lui lorsqu'elle lui aura fait mordre la poussière. La mort semble l'option la plus indiquée. Mais elle n'a rien d'une punition... Mais puisqu'elle n'a guère eu l'occasion de mesurer le degré d'honneur dont dispose Kairos, que peut-elle décemment envisager d'autre? Lui imposer ses conditions? Elle doute qu'un homme tel que lui puisse s'y plier...
"J'imagine que tu ne me feras pas le plaisir de me supplier pour que je t'épargne, mmh?" s'amuse-t-elle. "Bon et bien... Quand tu veux!"
La rouquine effectue quelques gestes et s'enrobe d'un bouclier protecteur. Le feu est un élément vicieux, qui semble doté d'une volonté propre. Tantôt protecteur, tantôt assassin, il endosse la forme et le rôle que l'on désire. Et pourtant il reste capricieux. Sauvage. Tout comme la déesse de laquelle il est issu. Puisse Möchlog la protéger de la morsure du Gryffon noir...

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discours à Eoril  EmptyMar 19 Fév - 18:00

La voilà déjà qui arrivait dans son dos. Annonçant sa présence en énonçant les règles de leur jeu macabre. Il éteignit doucement la flamme dans ses mains. Tout aussi lentement il se leva et fit face à son adversaire. Il se déplaçait comme un félin. Avec lenteur et souplesse, il avait conscience de chacun de ses mouvements. Il affichait son sourire amusé habituel. Au non il n’allait pas la supplier, ce n’était pas son genre. Il allait se battre vivre souffrir et mourir mais toujours avec le sourire. Un don de Süns. Durant ses longs travaux sur ses émotions il c’était rendu compte que le sourire déclenchait la joie, et non l’inverse.


Elle c’était réfugiée derrière son bouclier protecteur.
Une foi n’était pas coutume il fut bref dans ses paroles :

« en garde mon petit oisillon »


Il plaqua ses mains sur son torse, inspira profondément, rassembla son feu intérieure avant d’étendre les bras d’un geste vif tout en avançant son pied droit et en relâchant l’aire emprisonner dans ses poumons. Comme si il poussait un obstacle inconnu. Sauf qu’il ne poussait rien et que de la paume de ses mains sortirent de puissant jet de flamme qui englobèrent la bulle protectrice de la rousse pour aller s’attaquer aux sapins derrière elle.


Ses déductions étaient juste. Il ne pouvait détruire le bouclier et il allait s’épuiser avant qu’elle cuise à l’intérieure. Il allait devoir ruser. S’appuyer sur la faiblesse de sa rival… son orgueil démesuré. Si il n’était pas sur de pouvoir la tuer il comptait au moins l’humilier. Lui montrer que malgré ses airs supérieurs elle ne restait qu’une simple humaine.



Il attendit tout de même de bien enflammer les sapins derrière elle. Il diminua la puissance de ses flammes doucement comme pour montrer qu’il était épuisé. Il perdit son sourire, puis il laissa tomber ses bras ballant le long du corps et tourna de l’œil tout en s’écrasant par terre inanimé.


Il semblait presque mort. Si on lui avait pris son pouls on aurait même pu remarquer que son cœur battait avec une terrible lenteur. Aux yeux de tous les humains d’Irydae il était inanimé. Seul un architecte aurait pu voir son jeu. Son esprit était parfaitement alerte. Guettant le moment où Zora baissera son bouclier et s’approchera ou lui tournera le dos. Il ne frappera qu’à ce moment là

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discours à Eoril  EmptyMer 20 Fév - 9:10

Elle fait de son mieux pour ne pas ciller lorsque les flammes englobent son bouclier protecteur. Ce dernier se contracte à l'impact des langues flamboyantes mais contente les attentes de sa maîtresse. L'attaque est plus brutale qu'elle l'avait imaginée. En réalité elle ne sait pas grand chose des mages vénérant Süns si ce n'est qu'ils ont la fâcheuse tendance de s'abandonner à leurs émotions. Ces dernières peuvent très bien les dévorer. Et les multiples brûlures qu'elle a pu apercevoir sur le torse de son adversaires tendent à confirmer ce postulat. À trop jouer avec le feu, on finit par se brûler...

Zora garde bien en tête ce dicton, consciente qu'une erreur pourrait être synonymes de souffrances et de séquelles. Elle n'arrive plus à se soigner avec la même efficacité qu'autrefois... Et si elle ne comprend pas réellement d'où vient cette latence, elle est malgré tout forcée d'en tenir compte. Oui, elle est confiante sur le fait qu'elle va l'emporter. Möchlog lui offrira cette victoire au nom des dieux dont Kairos souligne avec insolence la prétendue faiblesse. Mais les victoires ont un prix parfois plus élevé que les sacrifices que nous sommes disposés à faire pour l'obtenir.

Son regard s'attarde sur les langes flamboyantes qui lèchent la surface chatoyante de sa protection magique. L'or s'est paré d'une inquiétante lueur orangée. La température à l'intérieur de la sphère augmente sensiblement. Peut-être un peu trop régulièrement. La rouquine puise dans sa foi l'énergie nécessaire au renforcement de son bouclier et se contente d'attendre. Elle le sait: elle aura l'occasion de contre-attaquer. Mais pour l'heure elle se contente d'évaluer la puissance de son opposant.

Au bout de quelques instants l'assaut se fait moins insistant. Le jet incandescent fini même par disparaître au bout de plusieurs secondes. La disciple de Möchlog cligne des yeux pour se réhabituer à l'obscurité nocturne qui succède à la flamboyance des flammes. Leur sifflement menaçant s'efface au profit d'un calme bienvenu. La fanatique a besoin de quelques instants pour retrouver la trace de son adversaire qui... gît au sol? Elle plisse les yeux: déjà?
"Pathétique..."
Elle place un délicat mélange de frustration et de satisfaction dans la tonalité de sa réflexion. Elle s'attendait à mieux. Et elle souhaitait qu'il s'élève davantage dans l'estime qu'elle était prête lui accorder. La chute n'en aurait été que plus douloureuse. Zora relâche quelque peu son emprise sur son bouclier dont la taille rétrécit jusqu'à venir englober son corps. Pourquoi dépenser plus d'énergie qu'il n'en est visiblement nécessaire? Un mince sourire se dessine sur ses traits délicats tandis qu'elle glisse une mèche rebelle derrière son oreille.
"J'attendais un peu mieux de ta part!" soupire-t-elle. "Et dire que tu espères pouvoir l'emporter sur l'Inconnu..."
L'intéressée lâche un reniflement de dédain avant de plisser les yeux. Pourquoi ne réagit-il pas? Elle peut concevoir que l'effort l'a exténué, privé d'une grande partie de son énergie. Mais elle doute sérieusement qu'il soit déjà à bout. N'a-t'il pas brûlé les yeux d'un homme sans le moindre problème apparent? S'il est capable de créer lui-même l'essence de Süns, c'est qu'il n'est pas un simple novice. Et la rouquine ne connaît tout simplement aucun mage susceptible d'épuiser si vite son énergie.

Elle détourne le regard et tourne le visage par-dessus son épaule pour contempler les conifères enflammés. Non, quelque chose ne tourne pas rond. S'agit-il d'une ruse? Espère-t-il compenser l'évidente différence de niveau qui les sépare par le recours à des stratégies aussi nauséabondes? Doit-elle se satisfaire de cet aveux de faiblesse ou se sentir offusquée par cette tentative visant à exploiter une quelconque crédulité. Pour l'instant elle se contente d'attendre, oscillant entre l'irritation d'une victoire trop facile et celle d'être prise pour une imbécile...

Ses pas la mènent désormais un peu à l'écart des arbres dévorés par l'appétit de Süns. Elle ne tient pas à tourner le dos à une source de flammes si abondante. La voici donc à se déplacer sur le flanc de son adversaire jusqu'à se placer à l'exact opposé de sa position initiale. La rouquine observe encore un instant le majestueux spectacle offert par la nature enflammée. Puis elle effectue quelques mouvements des mains pour modeler son bouclier selon ses souhaits.
"Tu ne m'en voudras pas, j'espère, si je m'assure que tu n'essaies pas de me jouer un bien vilain tour? Dis-moi Kairos... As-tu déjà entendu parler de l'acupuncture?" demande-t-elle, rhétorique, se demandant s'il peut l'entendre. "C'est une forme... d'art médicinal dont j'ai entendu parler à Daënastre. Le procédé est étonnement intelligent si l'on considère qu'il est issu d'un peuple aussi insensé. Oh, bien sûr, il ne saurait égaler les prouesses accordées par Möchlog à ses disciples. Mais disons qu'il y a de l'idée!"
Oui, elle fut étonnée par ce semblant de clairvoyance. Cette pratique semble quelque peu marginalisé à l'Est et pourtant les postulats sur lesquels ils se basent ne sont pas réellement insensés. Aux yeux de Zora, ils gagneraient probablement à être développés. Mais comme bien souvent, les daënars semblent incapables de considérer les choses qui sont réellement dignes d'intérêt. Le filtre de leur arrogance les empêche tout simplement de comprendre le monde qu'ils s'acharnent à dégrader au nom de Technologie...
"Mais je vais t'épargner les détails! Tu n'as pas l'air d'être en état de les appréhender de toute façon..." souffle-t-elle. "Laisse-moi simplement te faire une démonstration de ce délicieux procédé!"
La rouquine effectue un dernier geste et son bouclier s'affaiblit tandis qu'elle concentre l'énergie déployée dans ce dernier pour former une pointe dorée. Cette dernière continue de croire, se rapprochant de Kairos. Puis elle marque un temps d'arrêt, symbolisant l'hésitation de sa maîtresse. Où frapper? La main? Le pied? Peut-être la cuisse? Le but est avant tout de s'assurer que l'orateur est bel et bien inconscient. La douleur est un excellent indicateur!

Elle arrête finalement son choix sur l'épaule de son adversaire. La pointe s'incurve docilement et se rapproche alors peu à peu de la zone ciblée. Elle rentrera bientôt en contact avec la chair et la perforera d'une délicatesse malsaine. Zora sera alors fixée sur l'état de celui qui a eu l'arrogance de relever son défi...

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discours à Eoril  EmptyMer 20 Fév - 20:14
Il attendait le bon moment pour frapper. Comme il le souhaitait elle allait vérifier si il était toujours vivant. Il espérait seulement qu’elle n’est plus son bouclier. Dans tout les cas il allait devoir tout mettre dans cette attaque.


Il fut plus que surpris qu’elle lui parle d’acupuncture. Il ne pensait pas que c’était le genre de personne qui s’y attardait. La surprise passait il se douta qu’une ou même plusieurs aiguilles étaient sur lui prête à frapper ses différents méridiens. Il allait devoir agir. Telle la braise qui s’enflamme.
D’un coup il ouvrit les yeux et retrouva son sourire.


De ses pieds sortirent des flammèches qui le propulsèrent. Il tournoya autour de Zora laissant une traîne telle un commette. Il se retrouva rapidement au dessus de la tête de son ennemie. Il dirigea ses pommes de mains verre la magicienne et les flammes destructrices se déversèrent. Kairos s’envola comme une fusée dans un rire dément se rapprochant de plus en plus des étoiles. Laissant son adversaire seul dans sa cascade incandescente. Quand il jugea qu’il était assez haut il se propulsa de nouveau au bout de ses pieds pour atterrir au milieu des sapins en feu.
Allait-elle le suivre sur ce terrain ? en tout cas il ne pouvait espérer la vaincre que comme ça.


Il se retrouva au milieu des arbres, dans un monde de rouge et de noir.
Il craquement du bois cassé, le crépitement du feu, l’odeur de sapin brûlé. Il se sentait bien dans son environnement. Son âme ressemblait un peu à ça après tout. Une forêt en feu ou la noirceur des cendres côtoyaient la luminosité des flammes.


Il rassembla ses forces.


Il avait un oisillon arrogant à cuire. Un oisillon aveuglé par son orgueil. Un stupide oisillon qui dédaignait la création. Qui se prétendait représenter son grand oiseau de père alors qu’il ne l’a jamais vu et n’ai jamais allé sur une branche. Un oisillon qui a marché toute sa vie dans la boue et qui car il se croit rapace veut devenir le roi de la bassecour. Un oisillon avec qui il aurait pu collaborer.


Nos émotions et notre orgueil nous permettent de percevoir le monde autant qu’il nous le cache.


Il hésita. Soit il utilisait les flammes qui l’entourait et celles qui l’habitaient pour une ultime attaque dévastatrice en espérant que le souffle emporte la magicienne dans le précipice… peu probable que ça marche mais il y’avait tout de même une chance…


Soit il l’attendait là dans les flammes. Mais elle allait garder son odieux bouclier et il ne pourrait pas attaquer de toute manière … peu probable que ça marche aussi…
Soit il la provoquait jusqu’à ce qu’elle commette une erreur… ou qu’elle soit vraiment énervé… non plus ça ne marchera pas.
Il resta donc sur la première option.


Il fit de grands arcs de cercle avec ses bras tout en calquant sa respiration au rythme de ses émotions. Il ne devait faire qu’un avec le feu. Tout autour de lui le brasier se courbait en arc de cercle pour rejoindre son maître. A l’intérieur de lui c’était pareil, un champ ardents où se battaient le Süns et l’inconnu, de cette bataille naissait son énergie, lorsque Süns l’emportera il en naitra une nouvelle plus forte. Ses mains rougeoyaient. Son torse se couvrait de sueur. Ses pieds étaient encrés dans le sol poussiéreux. Plusieurs arbres chutèrent. Il rassembla ses mains vers, les écarta lentement comme un archer tend un arc. Tout ses muscles étaient tendu. Enfin d’un mouvement brusque il joignit ses mains et les flammes autour et dans lui chargèrent en une grande pointe flamboyante dont la tête
ressemblait à celle d’un griphon.


Le feu se déversa pendant de longues minutes. De longues minutes durant lesquels Kairos ne bougea pas comme un caillou au milieu d’un courant rouge ardent.
Puis, après ce qu’il sembla être une éternité, le feu perdit de son intensité et la noirceur retomba sur le monde et dans l’être de Kairos.


Il avait froid pourtant il était couvert de sueur. Il se dressait au milieu d’un champ de cendre qui se collaient à sa peau et brouillaient sa vision parsemé de braise encore chaudes. Il rigolait doucement. Si-il perdait, au moins il aurait offert un beau spectacle aux Architectes et aux étoiles. Il attendait que la poussière retombe. Le reste du combat se fera dans un paysage de noirceur et de mort. Il se fera dans le royaume de l’inconnu.

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discours à Eoril  EmptyVen 22 Fév - 12:39

Ses soupçons ne tardent guère à se confirmer: l'autre se relève à une vitesse ahurissante et tourne autours d'elle en laissant une traînée incandescente sur son passage. Zora fait de son mieux pour garder son regard dardé sur ce mage de Süns aussi imprévisible que les flammes elles-mêmes. Mais la mission se révèle plus compliquée que prévue et à défaut de pouvoir anticiper la future action de celui qui s'acharne à se poser en ennemi, la rouquine se focalise à nouveau sur le maintient de son bouclier. Elle lui insuffle l'énergie nécessaire pour faire face à un assaut dont elle ne peut que deviner les contours.

Un mouvement dans son champ de vision attire son attention. La fanatique prend ainsi conscience que l'orateur se situe maintenant au-dessus d'elle et qu'il dirige ses paumes dans sa direction. Son juron est bien vite emporté par le crépitement sauvage du feu de Süns. La clarté de ce dernier est si violente qu'elle est obligée de détourner le regard. Sa peau proteste, agacée par la morsure de plus en plus douloureuse de la chaleur. Respirer devient particulièrement difficile et une pellicule de sueur ne tarde pas à se former sur le visage de la rouquine.

Elle s'acharne à maintenir sa protection intacte, consciente qu'une perte de maîtrise équivaudrait à une mort particulièrement douloureuse. Et une évidence s'impose à son esprit empreint d'arrogance: Kairos est plus puissant qu'elle l'imaginait. Oui, elle l'a sous-estimé. Un constat qui n'a rien de réjouissant mais qui vient de donner un nouvel intérêt à ce duel. Une perte de temps? Non, pas tant que ça finalement...

L'assaut trouve néanmoins son épilogue lorsque la fraîcheur de la nuit se substitue aux ardents flammes. Zora a besoin d'un instant pour que sa vision s'accorde à nouveau à l'obscurité alentours. Et il lui faut davantage de temps pour retrouver la trace de son adversaire au milieu des arbres en feu. Il est toujours debout. Le simple fait qu'il tienne encore sur ses jambes arrache un soupir agacé à la disciple de Möchlog. Pourquoi les êtres vivants ne peuvent-ils accepter la mort avec humilité? Faut-il toujours qu'ils luttent contre un destin auquel ils ne peuvent pourtant pas échapper?
"J'aurais pu t'offrir le monde et tu me forces à te donner la mort..." regrette-t-elle. "Quel gâchis!"
Si Zora ne peut lui imposer sa volonté, elle le détruira. Elle hausse les épaules comme pour souligner une certaine indifférence face à ce verdict qui lui semble maintenant trop évident. Elle ne regrette pas la perte d'une vie mais plutôt l'absence de collaboration de cet homme aveuglé par ses ambitions. La rouquine hoche la tête de gauche à droite en lâchant un soupir de résignation. Peut-être qu'il est maintenant tant d'en finir? Ce petit jeu à assez duré!

Alors elle hésite: doit-elle attaquer à son tour ou s'en remettre à une stratégie maintes fois éprouvées? Son ego lui souffle de charger cet homme et de le mettre à terre au plus vite. Son instinct, lui, lui souffle de rester prudente et de ne pas prendre de risques inutiles. Ses boucliers tiendront! Pourquoi devrait-elle s'exposer inutilement alors qu'il lui suffit d'attendre? Kairos, lui, lui enlève le privilège du choix lorsqu'il se prépare pour un nouvel assaut. Le dernier?
"Allez! Montre-moi ce que tu vaux vraiment!" le défie-t-elle. "Süns t'observe!"
Et Möchlog la protège! La fanatique se fend d'un sourire tout en dissipant sa protection magique. Une boule dorée vient se forme dans le creux de ses paumes jointes tandis que les arbres dévorés par les flammes se plient autours de l'orateur. L'assaut sera probablement brutal. Les cris d'agonie sont souvent les plus puissants. À l'appréhension légitime qu'une personne ressent à la perceptive de mourir carbonisée se mêlent les frissons d'excitation. La disciple de la divine Chouette ne se sent jamais aussi vivante que lorsque la mort cherche à l'étreindre...

L'attaque fuse avec une sauvagerie digne des légendes évoquant les duels des temps passés. Le griffon ardent s'écrase avec violence contre la demi-sphère dorée que Zora incante à mi-distance de son opposant. Le sol tremble à l'impact. Un pan de roche et de terre dévale le ravin pour venir s'écraser lourdement à sa base. Et malgré ses efforts, Zora est forcée de reculer lorsque la pression devient trop forte et que son bouclier se fait peu à peu repousser par l'assaut dévastateur.

Les flammes s'élèvent dans les cieux ou s'extirpent des flancs du bouclier, venant ravager la rare verdure encore présente. La fanatique est maintenant obligée de composer avec la fumée qui brouille son champ de vision et irrite ses poumons ou encore la chaleur qui fait désormais fumer jusqu'à ses vêtements. Crispée, puisant dans sa foi les ressources nécessaires au maintien de son bouclier mis à rude épreuve par la folie de son adversaire, elle s'acharne à contrer le souffle dévastateur qui semble distordre jusqu'au temps lui-même.

Mais si le calme précède l'arrivée de la tempête, il lui succède également. Les crépitements des flammes survivantes forment un doux chant qui contraste avec la cacophonie de l'attaque. Zora baisse les bras tandis que son corps proteste en tremblant. La rouquine vacille et se rattrape à un rocher non loin de là tout en tentant de maîtriser sa respiration haletante, révélatrice des efforts consentis pour repousser la morsure des langues enflammées.

Le combat entre alors d'un étrange temps mort. Le paysage évoque une désolation qu'elle n'avait que rarement eu l'occasion d'observer jusque-là. Peut-être qu'elle devrait ressentir le frisson de la victoire mais elle ne peut s'empêcher de vibrer de déception. Comment l'orateur a pu déployer une force aussi conséquente alors qu'il blasphème contre les divinités. Les desseins de ces dernières sont bien obscures. Et même si il ne lui appartient pas de les juger, Zora ne peut que s'étonner des dons accordés par Süns à cet insecte qui frôle constamment l'hérésie depuis qu'elle l'a rencontré...

Au final, lorsque le rideau de fumée est emporté par la fine brise estivale, elle ne se montre plus aussi pressée d'en finir avec cet arrogant. Elle s'approche de lui et le considère avec l'arrogance qui sied parfaitement aux puissants. La fanatique forme alors un bouclier autours de la gorge de l'insolent. Mais elle ne lui broie pas la trachée comme elle aurait dû le faire il y a de longues heures maintenant.
"Tu n'esquisses que l'ombre d'un geste et je te brise la nuque dans la seconde!" le prévient-t-elle.
Le regard qu'elle lui décoche est d'ailleurs suffisamment équivoque pour qu'il ne tente pas de jouer au plus malin. S'il a un minimum de jugeote, il aura compris qu'il ne peut gagner. Mais les animaux acculés dans leurs derniers retranchements sont souvent les plus dangereux. Est-ce également le cas pour cet orateur? Sa fierté le poussera-t-il à la défier davantage?
"À genoux!" ordonne-t-elle. "Ta place est à mes pieds, non sur mon chemin!"
Elle imprime alors une pression à son bouclier pour forcer le servant de Süns à se prosterner. La mort ou la servitude... Le choix lui revient!

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discours à Eoril  EmptyVen 22 Fév - 14:49
Kairos riait doucement. Il ne l’avait pas tué mais ooooh Süns qu’il était bon de voir les effets qu’avaient eu son attaque sur la prétentieuse rouquine qui sortait des ténèbres des cendre et de la nuits. Il devait avoir réussis à la mettre vraiment en colère. Et en effet la riposte ne se fit pas attendre.
Il sentit comme un étau enserrer doucement son cou. Pas assez serré pour lui bloquer la respiration, mais assez pour montrer sa présence meurtrière.


La rouquine lui ordonnait de ne pas bouger. Il obéit, enfin si on enlève ses rires. Elle pensait lui faire peur avec son regard méchant ? Ce n’était rien face à la terreur de voir l’inconnu détruire le monde !
Elle pouvait bien le tuer ! son combat renaîtra ! son âme renaitra ! et sa vengeance sera terrible !
Il ria encore de l’absurdité de la situation. Deux personnes qui avaient le même but et qui se battaient car ils n’avaient juste pas les mêmes valeurs. C’était vraiment stupide !
Il lui rappela tout de même :


« mon petit oisillon si tu lèves une armée par la peur de ton courroux et le sens du devoir sans rien justifier tu ne pourras recruter que des idiots et des trouillards qui fuirons devant les grandes machines des ennemis. »


Elle lui ordonna de s’agenouiller. L’étau exerçait une pression pour le pousser dans cette voie. Mais non plutôt mourir que de s’agenouiller devant cet oisillon imbécile orgueilleux qui se prenait pour un demi-dieu…

Il continua toujours avec son terrible sourire :


« si j’étais vivant, avec mes idées, ce serait une armée dévoué de personnes prêtes à mourir pour sauver leurs dieux et leur monde. Une armée sans peur. Une armé qui écouterait les moindres ordres de leur guide. Une vrais armé capable de détruire Daënastre »


La pression se faisait de plus en plus forte. Terrible, elle étouffait sa voie, sa plus grande arme. Il pensait chaque mot qu’il prononçait et regrettait déjà de ne pas voir la défaite des projets de sa rival.


Il sentait l’aire siffler dans sa bouche, ses os commençaient à craquer. Mais il restait droit, fière, les yeux planté dans ceux de son adversaire et le sourire aux lèvres. Il ne pouvait parler pas, il ne pouvait attaquer pas, mais il pouvait écrire. Il fit apparaître une flamme au bout de son index et grava dans le sens de Zora afin qu’elle puisse le lire facilement, en lettre de feu sur un granite posé à ses pieds :

« mais je suis mort, et je ne ploie pas le genou devant les humains, seulement devant les dieux ! »


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discours à Eoril  EmptyLun 25 Fév - 13:07

Le rire... Elle suppose qu'il s'agit d'une manière comme une autre de cacher la peur. Ou juste l'expression d'une folie qu'elle a maintenant eu maintes fois l'occasion de côtoyer depuis qu'elle a rencontré Kairos. Où est passé le fervent orateur? Il ne reste qu'un homme qui se permet de lui donner des leçons malgré sa situation désespérée. La preuve d'une témérité doublée d'une incapacité à faire preuve de la plus infime parcelle de sagesse. Qu'il garde ses phrases pour les imbéciles susceptibles d'être impressionnés. Elle n'a rien à voir avec tous ces crédules qui étaient prêts à le soutenir quelques heures plus tôt. Que diraient-ils s'ils le voyaient maintenant dans cette position inconfortable, lui qui entendait traverser l'océan pour détruire une civilisation mais qui n'est même pas capable de remporter un duel sur ses propres terres?

La rouquine détache sa gourde de sa ceinture et fait une légère grimace en constatant que l'eau qui se trouve est devenue tiède. Elle en prend néanmoins une rasade qui distille une délicieuse caresse le long de sa gorge sèche avant de venir prendre place sur un rocher proche. Elle réitère l'opération quelques fois tout en gardant son attention rivée sur le mage de Süns. Il serait encore capable de jouer au plus malin même s'il a maintenant la preuve de ce que cet exercice pourrait lui coûter en sa présence.
"Tu parles de notre ennemi comme si tu le connaissais! E tu évoques ses hérésies mécaniques comme si tu avais la moindre idée de ce qu'elles sont capables de faire!" relève-t-elle. "Mais dis-moi Kairos: as-tu seulement arpenté le continent des infidèles? As-tu vu de tes yeux leurs cités et leurs armes? Fréquenté leur folie? Enduré leur haine? Affronté leurs machines?"
Sur quoi ses grandes théories reposent-elles si ce n'est sur les récits ou les légendes qui sont parvenus à ses oreilles? Il parle bien, certes. Mais ses mots sont parfaitement vides de sens. Ils ne sont que le reflet d'une pathétique méconnaissance de l'adversaire. Et d'une confiance en soi héritée de... de quoi? Qu'a-t-il fait au cours de son existence? Elle n'avait jamais entendu parler de lui avant aujourd'hui!
"Tu ne sais... rien!" souffle-t-elle. "Tu n'as pas le moindre idée de ce que nous affrontons! Tu penses que la foi est suffisante pour l'emporter? Qu'il nous suffit de croire pour vaincre? Si c'était le cas, tu ne serais pas dans cette position..."
Elle lui décoche un signe de tête pour appuyer le fait qu'il est entièrement à sa merci. Ses belles paroles n'ont pas pu lui éviter la défaite. Pense-t-il qu'elles mèneront My'trä à la victoire? Zora supposait qu'il était doté d'un minimum de jugeote. Et l'espace d'un instant, qu'il était capable d'appuyer ses revendications autrement que par de vaines paroles.
"Le peuple ne suivra jamais une personne qui s'acharne à répéter que les dieux ont besoin d'être sauvés..." soupire-t-elle. "Par Möchlog, regarde-toi: tu n'es même pas capable de préserver ta propre existence!"
Elle lâche un rire moqueur tandis qu'elle amplifie la pression de son bouclier sur la gorge du vaincu. De quoi l'empêcher de prononcer davantage de mots dénués de sens. Lui, un guide? Il rayonne de faiblesse! Qui voudrait suivre une personne de ce genre? Les my'träns ont perdu l'envie de se battre mais ils disposent encore d'un peu d'honneur. Et l'honneur ne poussera jamais les gens à suivre les ordres d'un homme tel que lui. C'est maintenant une évidence pour la rouquine qui se relève et balaie d'un revers de la main les mots gravés dans l'air par les flammes. Il ne ploie pas le genou devant les humains?
"C'est ce que nous allons voir..."
La fanatique effectue les gestes nécessaires à la création d'un nouveau bouclier qui vient enserrer les jambes de son adversaire. Ou, du moins, de celui qui fut un adversaire quelques instants plus tôt. Elle torsade sa création. La pression s'accentue. Encore et toujours. Les muscles et les os protestent un instant avant de reconnaître la défaite. Les rotules cèdent les premières avant d'être imitées par les chevilles. Privé de support, Kairos s'effondre alors aux pieds de celle qu'il défiait encore quelques instants plus tôt.

Les boucliers disparaissent et se remodèlent autours des bras de Kairos. Ils subissent le même sort que ses membres inférieurs. Désarticulé, semblable à un pantin abandonné par son marionnettiste, il repose sur le sol. Disloqué. Non, elle ne le tuera pas. La mort serait bien trop douce pour cet hérétique. Sa plume ornera encore quelques temps le divin manteau de Möchlog. Il portera sa faiblesse comme une honte. Et le Z qu'elle inscrit à présent du bout de sa lame sur son torse comme un rappel de cet instant.
"Maintenant allons montrer au peuple quel piètre guide tu fais!"
Sa main se referme sur le col de l'intéressé. La disciple de la Chouette puise dans la magie dont elle dispose encore pour traîner l'intéressé à sa suite. Elle se contente d'ignorer ses éventuelles suppliques ou remarques. Il n'est rien de plus qu'un jouet brisé, à présent. Une distraction satisfaisante mais, surtout, une perte de temps. Elle l'abandonnera dans les faubourgs d'Eoril, là ou la garde où le peuple pourra le trouver avec un écriteau autours du cou. Et sur ce dernier, ces quelques mots: "J'ai défié Zora Viz'Herei!"...

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discours à Eoril  EmptyMer 27 Fév - 17:17
Même les membres brisés, traîné dans la boue par une impie plus forte que lui Kairos continuait de rire et de provoquer. Seulement son adversaire semblait ne plus vouloir l’écouter. La douleur ? il s’en fichait ! la souffrance n’était rien pour lui ! l’humiliation ? pareil ! L’histoire ne faisait que commencer et une guerre se gagnait rarement en une bataille !


Zora abandonna le corps brisé aux portes de la ville après avoir signer son forfait. Elle ne lui adressa aucun regard, aucune parole. Quel dédain pour la vie !!! Quel personne orgueilleuse !!! Mais à trop se croire supérieur elle finira par tomber !!!


Il continuait de rire doucement. Il ne savait pas trop pourquoi. Il s’émerveilla un instant sur les couleurs flamboyantes que le soleil peignait sur les murs. Les gardes n’allaient pas tarder. Prison ou exécution ? il ne savait pas. Dans tout les cas ça lui était égal.


Il entendit des pas approcher. Ce n’était pas des gardes. C’était la fille de l’aubergiste avec qui il avait couché. C’était le jeune homme à l’aire un peu débile du premier rang. C’était 3 autres hommes dont leur visage ne lui disait rien mais qui ne venait pas pour l’arrêter.


Ils enlevèrent la pancarte pour la jeter au loin, puis ils le soulevèrent avec douceur. Il était brisé, vaincu et exténué. Ses yeux roulèrent doucement dans leurs orbites et il sombra dans le néant.
Il se réveilla dans un lit moelleux. Ses membres serrés dans de lourds bandages. Autour de lui se pressait une dizaine de personnes. La pièce n’avait pas de fenêtre. Elle était seulement éclairée par une bougie. A sa droite il discerna les effets qu’il avait posés sur la falaise. Ses vêtements, son poignard, et son livre.


Un vielle homme s’avança et prit la parole au nom de tous :

« nous avons entendu votre discours, nous avons vu votre combat au loin, nous avons soigné vos fractures. Voilà bien longtemps que personne ne nous avait adressé de si belles paroles non pas pour sa propre gloire mais seulement par amour pour ses paires son monde et ses architectes. Nous avons trouvé en vous quelqu’un capable de nous guider, quelqu’un capable de nous comprendre. Acceptez nous dans votre croisade, grand frère »


Un large sourire se dessina sur les lèvres de Kairos. Mais il n’était pas moqueur, ni même amusé. C’était un sourire mêlant la victoire et l’amour. Il regarda les personnes autour de lui avec tendresse et bienveillance. Ils étaient prêt à marcher avec lui, à le suivre dans sa quête folle… il devait se montrer digne d’eux, il devait gagner en puissance. Il devait agrandir sa famille. Le monde allait changer, et Kairos allait tout faire pour. Il parla enfin :


« mes frères, mes sœurs, je vous remercie grandement et vous demande pardon d’avoir était vaincu. Vous êtes dignes et fort, plus que moi. Un seul homme ne peut vaincre une assemblée qui se bat avec ferveur. Je vous accepte avec moi. Vous êtes mes semblables et nous sommes tous égaux. Ensemble nous formons le début d’un groupe des plus solides, poussé par des intentions pures. Une foi mes blessures guéri je partirais agrandir notre famille à travers My’tra. Plaider notre cause. En attendant ouvrez se livre, trouvez une page vierge et inscrivez vos nom votre année de naissance et votre ville. Ainsi je vous aurez à mes côté où que j’irais. Et plus nous serons nombreux, plus ce livre sera couvet d’encre, plus il sera facile de purifier notre mode et de vaincre l’architecte inconnue. »


S’ensuivi un silence solennel. Le vieille homme s’approcha le premier du livre et commença à écrire. Le livre la plume et l’encre passèrent de mains à mains, ceux qui savaient écrire aidaient ceux qui ne savaient pas. Puis le livre sortie de la pièce.


Au final la page blanche fut enrichie de 12 noms, 12 adeptes, 12 nouveaux alliés, ses frères.
Il était heureux, il ne restait plus qu’à attendre que ses os se consolident pour repartir sur le grand chemin. Il laisserait ses premiers adeptes là attendant qu’ils répandent la parole autour d’eux et qu’ils grossissent ses rangs. Puis quand viendra le grand jour il reviendra afin de tous les rassembler. Pour faire devenir brasier les braises qui dormiront sous le nez des dirigeants.


Il avait peut-être une chance de purifier le monde finalement.

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