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Chroniques d'Irydaë
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Swenn Milazzo
Swenn Milazzo
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Retour aux sources [Phé :3] - Page 2 EmptyVen 4 Oct - 16:00
Irys : 961390
Profession : Chimiste le jour - Dealer la nuit - Toubib de secours à toute heure
Daënar +1
S'il en était capable, Swenn aurait sûrement pris un air amusé en voyant la demoiselle perdue face à ses explications pourtant tout à fait logiques (selon sa propre logique, certes). Au lieu de ça, il faudra se contenter d'un regard un peu moins rude qu'à l'accoutumée. D'ailleurs, il fait bien de ne pas trop se forcer, puisque c'est très vite l'étonnement qui pointe le bout de son nez, alors qu'Ophélia a décidé de mettre de côté toute notion de prudence, descendant une bonne partie de la bouteille comme s'il s'agissait d'un vulgaire jus de fruit. Oui, évidemment qu'il savait que cette question ne serait pas pour la mettre en joie, mais c'est bien là tout l'intérêt de ce jeu n'est-ce pas ?! Et puis, elle n'avait pas fait preuve de beaucoup plus de retenue vis à vis de lui. Alors il ne risque pas de s'excuser ou de changer de sujet. Au lieu de ça, il attend patiemment que la demoiselle réussisse à lui présenter un semblant de réponse.

Il ne réagit pas plus à cette tentative de dédramatisation de la part de l'anomalie. A moins qu'elle n'essaie de lui donner mauvaise conscience ainsi ? Ce qui serait malheureusement voué à l'échec. Il n'est sûrement pas là pour la juger et si c'est ainsi qu'elle le prend eh bien... Tant pis. Il ne va sûrement pas commencer à se justifier. Mais finalement, Ophé se décide à lui donner une véritable explication. Du moins, il l'estime vraie. Autant que possible avec cette femme, ok. Si tout n'est pas parfaitement limpide, au moins a-t-il une réponse correcte à se question. L'asile n'explique donc pas tout. Mais une fois de plus, ce n'est pas ce qui risque de le faire changer de comportement pour autant.

Toujours aussi avare en paroles, Swenn se contente d'observer la réaction de la demoiselle, qui se fait de plus en plus violente. A peine un plissement de paupières face à cette bouteille qui vole en éclat, ce n'est pas parce que les réactions ne se font pas toujours naturellement chez lui qu'il apprécie pour autant ce qu'il voit. D'autant plus lorsque ces choses n'ont aucune explication reposant sur les lois de la physique... Oui, cette fois, tout commence à tourner un peu trop vite dans son esprit malgré le joint qu'il tient toujours en main qui continue à embaumer l'air.  

- "Comme tu voudras. On dirait de toute façon qu'une seule question a suffit pour te faire venir à bout de cette bouteille."

Il n'y a rien de désagréable dans sa voix. Pas plus que le reste du temps du moins. Il ne s'agit que d'une simple constatation. Après tout, le jeu était basé sur un échange de question rythmé par un transfert d'alcool. Qui ne peut désormais plus avoir lieu. Dans de telles conditions, il n'y a effectivement plus matière à poursuivre ce jeu. La suite en revanche, il s'en passerait bien.

- "Pourquoi ? Tu cherches à me faire peur ?"

Un ton légèrement moqueur, il faut reconnaitre qu'il y a de quoi se poser des questions ! Ce n'est pas comme si la sécurité était le sentiment qui dominait à chaque fois qu'il s'est retrouvé avec la jeune femme. Est-ce que ce n'est pas en partie pour cet aspect de sa personnalité qu'il apprécie étrangement sa compagnie ? Parce qu'il n'a jamais le temps de s'ennuyer lorsqu'elle est dans les parages ?

- "Non. Elle ne m'effraie pas. Ceux qui l'utilisent en revanche, je m'en méfie."

Des paroles qui contrastent pourtant avec la proximité qu'il y a actuellement entre le Daenar et l'anomalie. Et avec la décontraction dont il fait preuve alors qu'il se lève finalement pour ramasser nonchalamment les morceaux de verre étalés au sol.

- "A peu près autant que de ceux qui utilisent armes tranchantes."

Bien sûr qu'il fait référence à ce qui s'est passé lors de leur première rencontre. Pourtant, venant de Swenn, cette phrase signifie simplement que la demoiselle peut bien se servir de magie ou de couteaux, son avis vis à vis d'elle n'en sera pas changé. Non, il n'y a nulle volonté à lui rappeler cet incident, encore moins à lui donner mauvaise conscience.

- "Et toi ? Elle t'effraie ?"

Parce qu'avec ce qu'il vient de voir, cette magie parait effectivement aussi dangereuse pour celui qui en est victime que pour celui qui l'utilise.

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Retour aux sources [Phé :3] - Page 2 EmptyJeu 24 Oct - 15:32
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
Ophélia fit grincer ses dents à la réponse du dealer, elle savait bien qu'elle avait réagi outre la maîtrise de ses émotions. Elle n'était pas instable, non, n'importe qui aurait fait pareil, c'était certain. Avec un passé pareil, comment garder la tête dans le présent ? L'anomalie n'arrêtait pas, soit de se perdre dans les cellules de son asile, soit de se remémorer du temps où elle n'avait pas de regrets, pas de remords. Et si tout pouvait disparaître, le ferait-elle ? Bien sûr que oui. La cristallisée en était rendu à un stade où mourir était une clémence. Souffrir était devenue une habitude, la déprime, une vieille amie et, aussi pathétique que cela pouvait paraître, l'appel du vide, à côté de sa vie, n'était qu'un doux chant des sirènes.

Alors, est-ce qu'elle essayait de faire peur ? Non, Ophélia ne s'en rendait pas compte, elle ne savait même pas pourquoi elle était comme ça, elle ne voulait pas vraiment faire l'effort d'y réfléchir. Mais toujours, elle se méfiait, chaque petite relation qu'elle entretenait tournait au désastre. Une amitié, l'autre mourrait, une opportunité, elle mourrait, une amourette, il mourrait. Tous les chemins la ramenaient vers là où elle aurait dû rester en premier lieu, les jardins des défunts. Sa posture d'agressivité, son instinct territorial qui la poussait à mordre sans grogner à la première menace, rien n'était anodin. Elle avait juste peur ... elle l'avait toujours eu.

Pas étonnant qu'il se méfie d'eux, il devrait se méfier d'elle. C'était frustrant qu'il ne fasse pas plus attention, avec les autres, au moins, la vaironne n'avait pas besoin de se forcer pour rester complètement stable. Mais avec Swenn, son idiote imprudence la forçait à redoubler de vigilance à sa place. Même avec l'histoire du scalpel, il aurait été bien mieux loti à simplement l'amener à la milice ... peut-être qu'elle aussi aurait été arrangée à mourir sur le peloton. C'était pas une existence que de devoir tout le temps courir.

Les lèvres tremblantes, Ophélia, releva un regard brillant sur le daënar, tandis qu'elle serrait les draps entre des doigts crispés. Sa bouche entrouverte laissait filtrer une respiration saccadée qui cherchait une réponse à cette question. Elle ne libéra cette dernière qu'après un instant blanc d'hésitation.

- Oui ! oui, j'ai peur ! Et je n'ai pas peur à cause de la magie, j'ai peur parce que je n'arrive pas à la façonner autrement que pour faire du mal !

Elle exagérait ... à peine. Les manipulations basiques, elle les connaissait, les simples altérations dérisoires qui ne changeaient presque rien à une pièce, ce n'était pas si dur. Mais au final, là où elle se retrouvait le plus dans l'usage des arts mystiques, c'était l'agression pure et dure, brute, l'impact et le choc. Et le pire, c'est qu'elle y était douée, ou du moins, elle se trouvait assez forte à ça. C'était pratique pour une anomalie misanthrope que d'avoir les moyens de se défendre, mais qu'y sacrifiait-elle ? Loin d'une mage, elle était une gamine un peu trop distante et incomprise qui ne cherchait qu'à être comme tous les autres gosses ! Et maintenant ? Elle était une magicienne qui n'avait aucun autre usage de son art que de celui de tuer.

Serrant les dents, elle contracta les poings, rendant limpide la vision de ses veines au travers de sa peau presque translucide. Un coup de vent traversa la pièce comme l'éclair un nuage, les objets sur les meubles tombèrent, ces derniers tremblèrent et les draps-mêmes du lit se soulevèrent. Le tout accompagné d'un bruit qui équivalait presque à celui d'un fouet. Tout autour, il n'y avait plus rien de droit, tout était dérangé et il était même probable que le chimiste ait lui aussi ressenti l'ampleur de cette onde. Ophélia leva les bras, désignant la pièce, son nez saignant encore d'une minuscule goutte écarlate.

- Dis-moi, quel sens je suis censé donner à ça ?

Swenn Milazzo
Swenn Milazzo
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Retour aux sources [Phé :3] - Page 2 EmptyLun 28 Oct - 10:29
Irys : 961390
Profession : Chimiste le jour - Dealer la nuit - Toubib de secours à toute heure
Daënar +1
Si Ophélia n'a jamais été une personne particulièrement stable aux réactions prévisibles, elle réussi cette fois encore à surprendre le dealer par cette réponse à sa question retour. Ce nouveau visage qu'elle montre après cette récente montée de colère, il ne l'attendait pas. Un nouveau visage qui reflète le manque d'assurance, le doute et l'inquiétude. Sentiment que ses paroles ne viennent que renforcer.

Pourtant, Swenn reste parfaitement calme, terminant de ramasser les débris de verre qui jonchent le sol tout en écoutant la demoiselle lui livrer son ressentit. Il ne manque pas d'empathie, contrairement à l'image qu'il s'efforce de renvoyer. Et en cet instant, il sent davantage se cage thoracique se comprimer sous l'émotion. Parce qu'il n'aime pas entendre cette réponse. Sûrement préfèrerait-il la voir satisfaite de ces pouvoirs qu'elle possède désormais. Même s'ils ne font que détruire. Du moins, de ce qu'il a effectivement pu en voir jusqu'ici...

Bon, on dirait qu'il n'est pas très utile de faire le ménage pour ce soir. Un nouveau courant d'air vient de tout détruire sur son passage. Détruire... Ça aurait sûrement pu être pire, certes. Les quelques affaires du dealer, si elles ne se retrouvent plus à leur place d'origine, sont pour la plupart encore un seul morceau. La bourrasque aurait pu être plus virulente. Ou l'un des quelques objets volants aurait pu venir percuter le chimiste de façon peu agréable. Ok ok, peut être que de n'avoir absolument aucun contrôle sur ces choses là, ni de pouvoir les anticiper (d'autant plus en présence de cette femme-ci), réussi à accélérer légèrement son rythme cardiaque dans un sentiment qui pourrait se rapprocher d'une certaine forme de peur.

- "Un sens ?"

Après un regard interrogateur à destination de l'anomalie, Swenn vient se rassoir en bord de lit, non sans avoir fait un léger détour pour récupérer un peu plus d'herbe (heureusement qu'il a pris la peine de l'emballer correctement) ainsi que des feuilles pour rouler. Parce qu'on dirait bien que la discussion qui s'amorce va nécessiter quelques aides. De celles permettant à l'esprit de voir au-delà des barrières qui lui sont inconsciemment opposées.

- "Je ne sais pas comment fonctionne réellement cette magie. J'ai pu lire des choses à ce propos mais dans le fond, je n'y connais rien. Le lien qui uni ses pratiquants aux... Architectes. Le contrôle qu'ils exercent."

Tout en parlant de ce même ton posé, essayant d'ordonner au mieux ses pensées pour tenter de chasser cette mine dévastée qu'affiche Ophélia depuis trop longtemps à son goût, Swenn roule d'un geste parfaitement un cône relativement massif.

- "Mais si tu veux réellement trouver un sens à tout ça, tu devrais plutôt te poser ces questions à toi-même. Qu'est-ce que tu veux faire de ces pouvoirs ? Pourquoi les avoir acquis ? Quelle autre utilisation tu leur vois que cette faculté de destruction ? Et surtout, qu'est-ce que tu veux, toi, tout simplement ?"

Comment pourrait-il répondre autrement que par de nouvelles questions ? Non, ce garçon est bien incapable de dire à quiconque comment se comporter. Il est bien trop attaché à la notion, peut-être utopiste, de liberté individuelle. Faire réfléchir plutôt que d'apporter des réponses toutes prêtes capables d'orienter les actions futures des personnes auxquelles appartiennent des oreilles réceptives. Sûrement sa profession, officielle, est-elle à l'origine de ces paroles qui peuvent paraitre bien floues ou peu satisfaisantes.

Pour ce qu'il allume en revanche, il faut s'en référer à sa profession officieuse cette fois. Une première taffe de prise, permettant d'enclencher correctement la consumation des herbes contenues dans ce mélange, il tend ensuite le joint à Ophélia. Mélanger alcool et drogues n'est probablement pas considéré comme une idée brillante par beaucoup de personnes. D'autant plus avec ce que la demoiselle vient effectivement de descendre. Mais il n'a actuellement rien de bien mieux à fournir à la jeune femme qui parait à bout.

- "Tu n'es pas obligée de me répondre. Mais pense y. Et ta condition, si elle limite nécessairement tes choix, ne t'empêche pas pour autant de trouver un sens qui te conviendra. Qui te donnera de nouvelles sources de motivation. Et qui enlèvera cet air sombre de ton visage. Prends ça. Et d'ici quelques minutes, tu me diras ce qui te fait vraiment envie. Ce qui te plait dans ce monde."

Les quelques volutes de fumée déjà présentes dans l'air ambiant sont probablement à l'origine de ces paroles encourageantes. Pas vraiment de celles qui sortiraient habituellement de la bouche du chimiste.

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Retour aux sources [Phé :3] - Page 2 EmptyLun 2 Déc - 12:03
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
La magie d'Ophélia n'avait rien à voir avec celle que pratique les chiens des Architectes, ce n'était pas d'eux qu'elle tirait son pouvoir, mais bien d'elle-même. Ne serait-ce que par pure fierté, jamais elle n'aurait accepté de seulement se voir accorder la pitié d'emprunter son pouvoir à un dieu. Plutôt s'écorcher vive que d'un jour devoir avoir recours à pareil déshonneur. Mais bien sûr, elle demandait des conseils de magie à un daënar ... la réponse ne pouvait qu'être décevante. Il l'admettait lui-même, après tout, il était certainement la pire personne à qui poser cette question. Au final, son avis comptait comme celui du psychiatre qui s'occupait d'elle à l'asile, prétendument pour "ranger cet ouragan dans sa tête". C'étaient bien ses mots à elle, mais ô combien ils étaient biaisés par la persuasion d'ordures qui voulaient faire d'elle leur cobaye.

Ce n'était pas tout à fait stupide, néanmoins. Se poser les bonnes questions ... pourquoi ? Parce qu'Ophélia était en colère, et elle le savait pertinemment. Pourtant, elle n'avait aucune envie de s'en débarrasser. Cette rage au ventre, c'était son sang, ce qui la faisait marcher, encore et encore, les choses laissées en suspens par son ancienne vie, elle avait grande envie d'en compenser l'absence. Ce qui lui avait le plus manqué, avant les cristaux, c'était la compagnie d'une personne en qui elle pouvait avoir confiance, à qui elle pouvait tout dire. Elle était folle, peut-être qu'elle l'était encore, mais elle pensait avoir perdu en déraisonnement et gagné en radicalité, en pragmatisme. Après tout, cet art nouveau pouvait faire d'elle une véritable calamité pour ceux qui s'en attirent les foudres, pourvu qu'elle l'utilise à bon escient.

Légèrement plongée dans son ivresse, la vaironne observait sans aucune subtilité le chimiste. Qu'est-ce qu'il voulait, celui-là, exactement ? Qu'elle devienne une meilleure personne ou qu'elle assume ses véritables envies ? Parce que dans ce second cas, les dégâts que ça entraînerait pourrait lui faire regretter ces conseils, pourtant si avisés, qu'il lui donne. Conseils ... auxquels elle ne répond que d'un grondement sourd, à peine audible.

Lorsqu'il lui tend le ... truc qui fume, l'anomalie plisse d'abord les yeux en contractant les narines. Cette chose empestait, encore pire qu'un corps fumant, et lui, il avalait ça sans aucune conscience de ce que ça faisait ? Ou peut-être qu'il le savait et dans ce cas, c'était certain : les daënars avaient véritablement un véritable défaut en matière de goût. Pendant de longues secondes, elle fixe le papier roulé avec un air peu convaincu dans le regard. Mais finalement, elle le saisit avec la plus grande maladresse et, comme si elle tenait un bord de bouteille, le porta à ses lèvres et tira.

Elle manqua de s'étouffer lorsqu'elle cracha ses poumons, toussant comme s'il y avait un feu dans sa gorge. Le peu qu'elle avait inhalé embrumait déjà ses pensées. Le noir de ses yeux se dilata, témoignant d'une vision bien plus brouillée que celle qu'elle avait jusqu'alors entretenue. Avec une grimace, elle redonna son jouet au daënar. Une expression contrariée prit son visage, tandis qu'elle releva un regard empli d'amère vérité vers Swenn.

- La mort me manque. Ce qu'on ressent là-bas, dans l'autre monde, ça me manque comme je ne pourrais pas le décrire. J'ai peur d'y retourner, aussi.

Une pensée vint rompre le visage un minimum calme de l'anomalie, elle pouvait s'avérer incroyablement émotive lorsqu'elle abandonnait le contrôle qu'elle essayait de garder enchaîné sous des milliers de couches. Une amertume sincère saisit son visage, tandis qu'elle jura sans vraiment se soucier de si oui ou non, c'était une forme acceptable d'expression.

- Et putain, j'ai aussi peur de ne jamais pouvoir ! Si mon Régisseur m'attrape, aucune chance qu'il me laisse vagabonder hors du monde en sachant que j'y suis déjà revenue ... ça me tue, cette pensée.

Elle reprit une taffe du cylindre fumant, avant de le retendre à son propriétaire, profitant de cet échange de doigts pour amorcer une question.

- Tu as de la famille ?

Bien sûr, elle ne le fit pas avec subtilité, Ophélia n'était pas d'humeur à faire des détours de toute manière. Il était rare de voir l'opaline s'y exercer en temps normal, alors, avec une spontanéité ainsi inhibée, évidemment qu'elle n'allait pas mettre de gants.

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