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Chroniques d'Irydaë
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 Pas d'Opéra sans Apéro

Swenn Milazzo
Swenn Milazzo
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Pas d'Opéra sans Apéro  EmptyMar 9 Avr - 17:37
Irys : 961390
Profession : Chimiste le jour - Dealer la nuit - Toubib de secours à toute heure
Daënar +1
Début d'après midi, à peine sortit du train, en plein cœur d'Alexandria, Swenn ne perd pas une minute avant de se diriger vers le laboratoire de recherche dédié à la magilithe qui s'y trouve. Une lettre envoyée à peine revenu en Daenastre à l'un de ses contacts, rencontré lors de rencontres scientifiques il y a un peu plus d'un an, il a hâte de voir ce qu'il lui a trouvé ! Après ce voyage chez les mages, la vision du chimiste sur toutes les possibilités offertes par ce monde a légèrement évolué. Oh, il croit toujours en la supériorité manifeste de la technologie, ne vous faites d'illusions. Mais il veut pouvoir aller plus loin. Et pour ça, il lui faut certains cristaux. De ceux qu'il ne peut pas fabriquer.

- "Ah, Swenn, je t'attendais ! Je vais te présenter à l'un de mes fournisseurs. Il vient juste de rentrer des choses qui devraient t'intéresser !"

Oui, on parle bien de magilithe. Non, parce qu'on ne sait jamais, il y en a qui pourraient mal interpréter ces paroles. Là il s'agit d'affaires tout ce qu'il y a de plus légales ! Hank, chercheur parfaitement intègre de la capitale, avec qui le Rathra s'entend étonnement bien. Étonnamment compte tenu de l'hyperactivité de son collègue. Mais il est aussi très efficace, comme il le prouve une fois de plus, alors qu'il joue déjà au guide dans le centre d'Alexandria.

Et heureusement, Swenn n'aura pas à supporter ses bavardages intempestifs trop longtemps, puisque le duo arrive bien vite devant une enseigne à la hauteur de toutes ces boutiques de luxe qui sont légion dans cette partie de Daenastre. Poussant la porte avec un enthousiasme débordant, Hank salue le propriétaire des lieux. Du moins, c'est ce qu'en pense le chimiste s'il se fie à cette tenue qui indique à elle seule que les affaires se portent bien. D'ailleurs, il n'y a qu'à voir les prix affichés en vitrine pour comprendre.

- "Joseph ! Comment vas-tu ?! Je te présente Swenn Milazzo, tu sais, le jeune homme intéressé par l'acquisition de magilithe dont je t'ai parlé !"

- "Ah, oui bien sûr ! Allez y entrez, je viens d'en recevoir toutes sortes, vous allez forcément trouver votre bonheur !"

Faisant les efforts nécessaires pour répondre aux codes sociaux exigés dans ce milieu, Swenn profite tout de même de la présence de Hank pour en dire le moins possible. Jusqu'à ce que celui-ci ne se décide à les laisser seul, pour "qu'ils puissent parler affaire tranquillement". Sujet qui est finalement assez vide réglé. Le dealer ayant déjà une idée assez précise en tête

- "De la qualité supérieure ? Évidemment que j'en ai en stock ! Voilà un excellent choix ! Mais, compte tenu du prix, vous comprendrez que je ne peux vous la montrer sans m'assurer de vos moyens. Non pas que j'ai des doutes, et puis, je fais totalement confiance à Hank, mais c'est la procédure."

Bien sûr qu'il comprend. Et qu'il s'y était préparé. Heureusement qu'il a finalement trouvé quelques opportunités des plus intéressantes lors de son escale au Tyorum. De quoi pouvoir sortir deux bourses de tailles fort honorables, toutes pleines à craquer. Donnant un sourire largement prononcé chez le vendeur. Pas très étonnant.

- "Eh bien, je vois que vous vous êtes renseigné !! Si tous mes clients pouvaient être aussi agréables ce métier serait le plus beau du monde !"

C'est plutôt rare que quelqu'un qualifie ce garçon d'agréable... Enfin, il ne va pas s'en plaindre. Puisque cela permet au moins d'accélérer les choses, le fameux Joseph partant déjà dans l'arrière boutique, et revient moins d'une minute plus tard, la pierre désirée en main.

- "Et puisque vous êtes un très bon client, que diriez-vous d'une soirée tous frais payés dans l'un des plus grands clubs de la région ? Des artistes triés sur le volet, une entrée réservée seulement à quelques privilégiés, et des petits fours absolument divins ! Rendez-vous à 20h devant l'Opéra d'Alexandria, et ne vous inquiétez pas, c'est moi qui invite !"

Ah... Swenn se serait bien passé de telles mondanités, d'autant plus actuellement. Mais qui dit hautes personnalités, dit aussi potentiels clients aisés. Il connait bien ces milieux-ci, qui présentent pour principal intérêt d'être particulièrement rentables. Alors après s'être délesté de la quasi totalité des Irys dont il disposait (il ne reste jamais riche bien longtemps...), un petit tour pour profiter du spectacle si gracieusement offert, ça ne se refuse pas !

Voilà donc comment le dealer se retrouve devant le fameux Opéra, presque dans les temps. Tenue correcte enfilée, il faut malgré tout admettre qu'il n'est pas bien difficile de remarquer la différence de milieu social dont il est issu. Ce qui ne parait pas déranger Joseph le moins du monde, qui vient déjà à sa rencontre, avant de le guider jusqu'à l'entrée de ce qui d'extérieur s'apparente à un palace. Saluant le vigile à la porte qu'il parait bien connaître, le riche marchand est totalement dans son élément, et en profite pour introduire son invité auprès de tous ses amis qui ont visiblement l'habitude de se côtoyer en ce lieu.

Tant de détails sur lesquels ses yeux ne peuvent s'empêcher de se poser, Swenn n'écoute que d'une oreille distraite les hypocrisies balancées à tout va. Son attention étant accaparée par cette décoration qui lui fait bien vite oublier le continent de l'ouest dans lequel il vient de passer plusieurs mois. Jusqu'à ce que son regard porte finalement sur cette scène, vers laquelle tous les fauteuils sont tournés.

Ludmilia Aldebarra
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Pas d'Opéra sans Apéro  EmptyMar 9 Avr - 20:46
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Pas d'Opéra sans Apéro

Pas d'Opéra sans Apéro  1554825568-8c02fead17de894742ad0a481506d6d9

Il était dix huit heures, j'étais fatiguée, mais la journée était très loin de se terminer. Il ne me restait plus que trois dates à Alexandria avant d'entamer le grands tour du continent et mon départ pour la Terre qui m'a vu naître, le Tyorum. Je me trouvais dans  la calèche qui devait m’emmener directement devant l'entrée des Grands... Vous savez, ce genre de personne qui ne peut pas fouler le même tapis que les autres sous peine d'attraper de terribles migraines. Ce groupe de personne, je n'en fais pas parti par volonté, j'y suis officieusement contrainte. L'univers Mondain avait ses qualités et ses défauts, mais dans la globalité, on en retenait surtout du mal. De mon côté, je ne cherchais pas à décrypter, ni même jauger l'exubérance de mes collègues et de leurs femmes, toutes aussi imbuvables les unes que les autres. La plupart sont des filles de paysans qu'on a sorti trop, voir beaucoup trop tôt du nid familiale, mariées à seize ans et des brouettes contre leurs grès, mais maintenant... Elles en sont bien aises, pas vrai ? Pour en revenir à la calèche, nous étions plusieurs... Dans un premier temps, la femme du directeur de l'Opéra, Odile de Mézière. Une femme brave d'une cinquantaine d'années qui n'en avait que faire de ces dames prout-prout comme elle avait l'habitude de les appeler. Ce qui l'intéressait réellement, c'était que son Opéra garde aussi longtemps soit-il, le prestige dont il avait hérité au fil des années.

Un léger à-coup me retira de mes songes.

"Nous sommes arrivés Madame !", disait le cocher d'un ton professionnel tout en descendant de son banc de bois formé et se dirigeant vers la portière d'ébène incrustée de dorures.

Il ouvra la porte.

A cet instant précis, un orage formé de plusieurs éclairs s'abatis sur notre calèche. Le vent traversa notre cabine de long en large, découvrant mon oreille droite, les fenêtres étaient ouvertes. Ces éclairs n'étaient autres que les flashs des photographes conviés pour l'occasion. Ce n'est pas tous les jours qu'un événement du genre est organisé et tous voulaient se démarquer en dégotant le meilleur cliché, le drama de la soirée, la chute qui humiliera l'une des personnalités présentes, celle qui la fera sombrer dans la moquerie, la dépression, l'alcool et tout ce qui s'en suit. Ainsi, nous commencions à descendre, non sans crainte, les marches de notre monture. La fréquences des flashs accéléra. Il faut avouer que nous étions particulièrement beaux ce soir. Pour ma part, j'étais vêtue d'une longue robe noir avec fente sur la jambe droite, et d'un long manteau en fourrure noire. Mes cheveux étaient toujours aussi bouclés, c'était comme... Ma marque de fabrique, peut-être ? On pouvait apercevoir sur la base de mon cou un collier à plusieurs boucles très fines, parsemées de diamants qui ne cessaient de briller avec les éclairages. Un maquillage très glamour ainsi que quelques bijoux diamantés finissaient ma tenue.

Une fois Ms.de Mézière, sa fille, mon manager et moi-même sortis de la calèche, cette dernière fila à toute allure vers l'espace prévus à leur stationnement. C'est à ce moment précis que je me suis dit qu'il fallait que je me dépêche de rentrer dans l'enceinte de l'Opéra, sans quoi, mes rétines allaient finir par lâcher prise. Alignant pas après pas, mes talons noirs comme le charbon en guise de guide, je laissais présager ma longue et fine jambe tout en adoptant une démarche glamour et mondaine. Il faut dire que les journalistes adorent ce genre de cliché. Un arrêt sur image, un demi tour, une pose main sur les hanches, une bouche légèrement ouverte et un regard je-m’en-foutiste, un sourire... Me voilà repartie. Plus que quinze mètres, et ma progression semble interminable. A présent ? Les journalistes qui te harponnent pour obtenir de toi des informations croustillantes ou encore exclusives sur ta prestation du soir, en vain, pour ma part.

"Mademoiselle Aldebarra, vous êtes prête pour ce soir ? Qu'avez-vous préparé pour la prestigieuse audience de ce soir ?! Ms.Aldebarra, s'il vous plait !", pouvait-on entendre, ici et là.

"Où serait l'intérêt si je vous dévoilais l'essence même de ma prestation ? Vous aurez la réponse d'ici vingt minutes, soyez patients", disais-je tout en affichant un léger clin d’œil.

Une fois arrivée dans le hall, il n'était plus question de fuir les photographes, interdits d'entrée, mais bien les innombrables mondains qui s'y trouvaient et qui ne loupaient que très rarement l'occasion de t'alpaguer, parce que parler avec l'un des artiste principal de la représentation du soir, c'est cool, vous voyez ? Cette fois-ci n'échappa pas à la règle et un premier homme arriva à mon flanc gauche, tout en m'appelant.

"Mademoiselle Aldebarra, vous êtes ravissantes ce soir ! Je suis persuadé que vous nous avez préparé une prestation de haut rang, ah, ah, ah ! Dites-moi, vous n'êtes toujours pas mariée ? Mais comment cela est-il possible ?! Rappelez-moi de vous présenter Victor de Creuse, mon fils, il est beau, fort et a entamé sa deuxième année de droit, il va devenir avocat, un Grand Avocat !", disait-il tout en affichant ce ricanement dont on connait tous le secret, ce ricanement signe d'un hypocrisie marquée, mêlée à un intérêt malsain pour votre être.

"Ah ! Vous êtes trop bon avec moi Mr.Downey. Je vous promet de réfléchir avec le plus grand des sérieux à votre proposition.", ricanais-je à mon tour avant de réaliser un quart de tour de mes hauts talons.

Sa femme le suivi dans son fou-rire de façade.

Je continuai à avancer. A présent, mes yeux cherchaient le panneau où il était écrit "Entrée des Artistes", un panneau signe de ma délivrance. Je scrutais alors les moindres angles, les moindres couloirs à la recherche de ma loge. Entre temps, j'avais pu reconnaître quelques hommes d'affaires, des gens qui travaillent dans l'exploitation de magilithe dans le nord de Daenastre, de richissimes hommes d'affaire. Il y avait aussi un drôle de bonhomme qui accompagnait l'un d'eux, fringué comme un enfant pas sage, le costume n'était même pas à sa taille. Après dix bonnes minutes, je finissais par arriver dans ma loge, où mon manager, furieux, m'indiqua que j'étais en retard. Ironique quand on sait qu'il m'avait laissé en plan au beau milieu de cette foule de péteux, mais soit. Un, deux, trois et hop ! Me voilà prête, je n'avais rien à changer, si ce n'est ma coiffure légèrement dérangée par le courant d'air de tout à l'heure.

Je partais en direction de la scène.

Alors que je me trouvais en coulisse, l'animateur de la soirée finissait son discours d'ouverture. Il parlait notamment de la bienveillance des gens présents, de la grande quantité de dons effectués pour les miséreux de ce monde et moussa les quelques richissimes hommes d'affaire présents.

C'était à mon tour.

Alignant pas après pas dans la pénombre de la scène, les projecteurs étaient sur le point de s'allumer. Je pris le micro à pied entre mes frêles doigts, dégagea un léger souffle, signe d'un départ imminent. Les projecteurs s'allument, mon être est illuminé de pureté, les paillettes de mon manteau de fourrure se mettent à s'illuminer, mes yeux se lèvent vers le ciel, l'orchestre dans la fosse s'anime, la soirée peut commencer.


Swenn Milazzo
Swenn Milazzo
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Pas d'Opéra sans Apéro  EmptyJeu 11 Avr - 16:03
Irys : 961390
Profession : Chimiste le jour - Dealer la nuit - Toubib de secours à toute heure
Daënar +1
- "Bonsoir Madame, Messieurs. Puis-je vous servir quelque chose ? Nous avons toutes sortes de boissons, ainsi que de quoi sustenter tout estomac."

L'une des serveuses s'approche du petit groupe en pleine discussion, à laquelle Swenn a réussi à raccrocher après les premières secondes d'étonnement passées. Trois nouvelles personnes s'étant rapidement greffées à leur duo particulier, tout le monde parait d'un coup bien plus intéressé par la nouvelle arrivante et sa proposition. Un bourbon qu'il n'oserait pas commander s'il devait le payer de sa poche récupéré, le chimiste se contentera d'alcool pour ce soir.

Cette solution est bien la seule qui lui permette de tenir sur le long terme au milieu de tout ce beau monde, exposant sans pudeur aucune richesse et réussite indécentes. Indécentes pour toute personne issue d'un milieu modeste. Par chance, les professions intellectuelles supérieures sont bien vues ici (bien que le salaire ne soit pas à la même échelle...) et Swenn n'a finalement pas de grande difficulté à s'intégrer correctement dans cette conversation.

Ce qui ne l'empêche pas d'être soulagé lorsqu'un troisième verre en main plus tard, l'animateur fait son annonce, captant l'intérêt immédiat de toute la salle. Joseph invitant alors tout son petit groupe à rejoindre l'une des tables proches de la scène qu'il avait a priori réservée, entourée de chaises qui se rapprochent davantage du fauteuil. Et où plusieurs bouteilles d'alcool accompagnées de petits fours viennent rapidement s'ajouter.

- "Vous allez voir, la jeune femme qui vient ce soir est absolument merveilleuse. Elle a un talent incomparable. Et, il faut avouer qu'elle est particulièrement charmante !"

Un regard en biais en direction de Joseph qui arbore un sourire des plus explicites en prononçant ces quelques mots, Swenn reporte bien vite son attention sur la scène pendant que les autres acquiescent vivement. Ah non, il n'a pas la moindre envie de se lancer dans ce genre de débat ! Du moins pas sans quelques verres supplémentaires. Sans compter qu'il a un sens artistique des plus discutables...

Heureusement, la jeune femme en question fait bien vite son entrée sur scène sous un tonnerre d'applaudissements. Elle dispose visiblement d'une certaine notoriété. Et de tout ce qu'il faut pour garder l'attention des yeux et oreilles de l'assemblée. Malgré son manque de connaissances en matière d'art, le dealer doit bien reconnaitre qu'elle est effectivement douée. Du moins, c'est la première fois qu'il entend une telle chose. Mais est-ce que cela justifie vraiment tout ce luxe qui l'entoure ?

Enfin, on ne va pas se mentir. La raison principale pour laquelle Swenn apprécie le spectacle, c'est parce qu'il n'a plus à gérer aucune conversation. Plus besoin de faire attention à ses paroles, à son attitude, à jouer au parfait érudit curieux et cultivé parfaitement à l'aise en société (même si c'est davantage ce dernier point qui lui prend la tête). Et en plus, il peut descendre tranquillement quelques verres. Tout comme la plupart de ces personnes qui se trouvent autour d'eux. Et finalement, de nouveaux applaudissements déchainés retentissent dans tout l'Opéra alors que le public se lève déjà pour honorer la prestation à laquelle ils viennent d'assister.

- "Alors ?! Je vous l'avais bien dit !! Absolument divine !"

- "En effet. Je dois vous remercier pour cette soirée, et cette belle découverte."

- "Oh, mais vous me remercierez plus tard. Parce que je peux vous assurer qu'elle ne fait commencer !"

Contrôle de ses expressions corporelles toujours aussi parfaite malgré l'alcool qui commence à circuler dans ses veines, le chimiste ne laisse rien paraitre du dépit qui s'abat sur ses épaules à cette révélation. Il se voyait déjà abandonner toute cette noblesse à leurs affaires. Il va visiblement falloir assurer encore quelques temps. Quitte a avoir joué au garçon de bonne famille tout ce temps, autant ne pas tout foirer en terminant sur une note négative. Swenn termine donc son verre avant de prendre la suite de Joseph, qui, débordant toujours autant d'enthousiasme, propose déjà une petite visite des lieux. Comme s'il était chez lui... Hum, avec un peu de chance, peut-être pourrait-il prétexter s'être perdu pour lui fausser compagnie !

Ludmilia Aldebarra
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Pas d'Opéra sans Apéro  EmptyLun 24 Juin - 1:09
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[quote="Ludmilia Aldebarra"]Pas d'Opéra sans Apéro

Pas d'Opéra sans Apéro  1554825568-8c02fead17de894742ad0a481506d6d9

Ma prestation venait de prendre fin. Quelques cinq minutes de représentation haute en couleur et lyrisme, une voix légèrement essoufflée à cause de l'effort, tout cela accompagné d'une sueur naissante sur mes tempes désormais bouillonnantes. Voilà mon état, voilà le résultat de cet effort que beaucoup appelle "privilège". Privilège ? Mais ce n'est pas un cadeau que d'être ici, loin de là. Il s'agit de mon travail, un travail qui malgré les apparences, demande et résulte d'années d'entrainement, des années passées, dans mon cas, à chanter dans un vieux grenier mal aménagé, au beau milieu de la poussière et des ordures. Pensez-vous que j'ai toujours été si bien lotie, détrompez-vous, inconscients. Si j'en suis là aujourd'hui, c'est tout simplement car je me suis battue... Battue pour ne pas finir dans les champs, ou associée de mon père, ce médecin aliéné que la mort a emporté il y a peu, à mon grand bonheur. Mais l'heure n'était pas à la rêvasserie, je devais laisser place à la chorale des petits rats, qui devait présenter l'hymne de notre établissement aux spectateurs.

Les mains abaissées le long de ma robe incrustée de diamants et autres joyeusetés, je fis une révérence, reculant d'un pas mon pied droit tout en inclinant ma poitrine vers la scène. C'était le signe de ma délivrance, l'heure du repos avait sonné. La robe fendue laissant transparaître un ravin de chair et de pureté, je m'en allais. Une fois côté jardin, je pris les escaliers en direction de la salle des buffets, là où était convié les plus célèbres femmes et hommes du continent, leurs associés, et les artistes de l'Opéra. Il ne fallut que quelques seconds avant que les premières remarques ne fusent en ma direction.

"Vous avez été divine, Ludmillia, comme à votre habitude !", pouvait-on entendre par ici.

Je continuais mon chemin, un sourire emplie d'hypocrisie décorant mes pulpeuses lèvres, elles même ornées d'un rouge passion.

"Et dire que vous êtes célibataire... Je peux vous présenter mon fils, Léon de Médices, c'est un brave garçon ! Il serait vous protéger et vous aimer comme personne d'autre ne le pourrait !", disait un autre, un coupe de champagne suspendu au bout de ses deux doigts.

Partagée entre le ras-le-bol d'une post-représentation et la flatterie générale, je fis signe à un serveur de venir m'apporter un de ces verres en cristal qui contenait le breuvage pétillant. Pendant ce temps, je pris place sur l'un des canapés Chesterfield qui décorait la salle, elle même décorée d'une multitude d'objet tous plus brillants les uns des autres. Cela me suffisait, je me plaisais bien dans ces décors pollués par l'avarice et la luxure. Le temps d'un dernier soupire, le serveur déposa l'objet de mes convoitises sur la table sculptée de marbre. Il était bien beau, me souriait de toutes ses dents, mais... Ils le font tous, autant qu'ils sont.

Attendant alors avec impatience une personne quelque peut originale avec qui converser, je levais mes yeux fatigués vers le centre de la salle, regardant avec un intérêt plus que certain, ces gens de la Haute Société danser la valse.

Apparence de la salle:

Swenn Milazzo
Swenn Milazzo
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Pas d'Opéra sans Apéro  EmptyLun 1 Juil - 21:10
Irys : 961390
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N'écoutant qu'un mot sur deux de ce que peut bien lui raconter son guide, Swenn profite de cette petite visite des lieux pour tenter de se repérer dans cet Opéra. Pas évident quand on connait le sens de l'orientation pitoyable du chimiste... Tout l'alcool qu'il a avalé depuis qu'il a mis les pieds dans ce bâtiment n'aide pas non plus. Au moins, c'est plus simple de supporter tous ces bavardages, Joseph monopolisant largement la parole, faisant état de sa grande culture du milieu. Qui est passé par où en quelle année. Quel grand artiste au talent inégalé il a déjà croisé au détour de ce couloir. Et quelle étrange affaire si fructueuse il a conclu alors qu'il se lavait les mains après être passé dans ces toilettes.

- "Ah, maintenant que vous en parlez, je vais m'y arrêter."

Certes, il a un peu forcé sur le whisky, mais la contenance de sa vessie n'est pas la première responsable de cet arrêt. Non, le dealer voit là une trop belle occasion de se séparer de son accompagnateur. Il peut faire des efforts mais à un moment, ces excès de vantardise lui tapent sur le système. Après un détour rapide, le Rathra profite que l'attention de Joseph soit attirée par une connaissance avec laquelle il est en pleine discussion, pour s'esquiver discrètement et poursuivre sa route en solo. Un soupire de soulagement, qu'est-ce que ça fait du bien de ne plus avoir ce bourdonnement incessant dans les oreilles.

Le meilleur plan serait évidemment de trouver directement la sortie pour pouvoir poursuivre cette soirée d'une toute autre manière. Loin des chichis de la haute. Mais évidemment, dans les faits, la première porte que pousse Swenn ne donne pas sur l'extérieur. Pire, le voilà de nouveau plongé au beau milieu de cette effervescence qui réveille un mal de crane un peu trop habituel. A moins que ce ne soit l'alcool ? Et en parlant d'alcool, on dirait bien qu'il y a de quoi faire. Vaincre le mal par le mal, oui oui. Mais cela suppose aussi passer toute cette foule de gens grouillants en divers points de la pièce.

Armé de cet air parfaitement nonchalant, fusillant du regard quiconque essaierai de l'approcher pour une obscure raison, il progresse tout en s'assurant de ne pas être emmerdé. Ce qui marche plutôt bien, puisqu'il arrive finalement à proximité du point de ravitaillement. Un nouveau verre (de qualité bien inférieure à ceux qu'il a vu passer jusqu'à présent...) en main, le dealer finit par tourner la tête en direction d'un extrait de conversation qui lui parvient. Ce n'est pas très difficile de reconnaitre la jeune femme qui était il y a quelques instants sur scène, désormais au centre de bien des intentions.

Alors, pour quelle étrange raison est-ce que le chimiste se dirige dans sa direction ? La curiosité. Comme toujours. Mêlé à une certaine désinhibition liée à ce qui circule actuellement dans son sang. De cette même démarche détachée, l'air visiblement peu intéressé par ce qui peut bien se passer autour de lui, il s'avance vers ce canapé. Certains pourraient ainsi penser qu'il fait preuve d'une certaine arrogance. Pourtant, il suffit de voir le décalage entre la qualité de ce qu'il porte sur le dos en comparaison du luxe affiché par tous les invités, pour effacer cette option.

- "Divertir tous ces gens qui ne savent que faire de leur argent ne vous pose pas problème, mais se mêler à eux pour danser est-il plus difficile ? Ce ne sont pourtant pas les prétendants qui ont l'air de manquer."

Resté debout, près de la jeune artiste, Swenn se contente de garder le regard fixé sur ces couples qui continuent à s'adonner à ces jeux propres à la société dont ils sont issus. Ce n'est qu'une fois sont entrée en matière (bancale, mais ce n'est pas comme si la socialisation faisait partie des points forts du dealer) terminée, que ses yeux se tournent vers la destinataire de ces paroles. Son ton n'a rien d'accusateur, il sonne seulement comme un constat tout ce qu'il y a de plus plat.

Est-ce qu'il se rend compte que cette façon de faire pourrait ressembler à une tentative de flirt ? Plus ou moins. Est-ce qu'il en a quelque chose à faire ? Absolument pas. En revanche, il capte bien qu'avec ce genre de phrase il risquerait de se retrouver à devoir assurer une prestation de danse. Mauvaise idée. Ce qui l'amène à enchainer, se tournant vers la jeune femme de sorte à laisser les danseurs dans son dos.

- "Ou alors, ce jeu des apparences fini seulement par devenir de moins en moins attrayant à mesure que les prestations s'enchainent ?"

Swenn ne connait effectivement que peu les habitudes relatives à la noblesse. Du moins celles relatives à ce type de divertissement. Pourtant, il sait que ces gens dont les poches débordent d'Irys représentent également une clientèle potentielle pour ses activités. Autant essayer de comprendre ce qui se passe dans ce milieu en douceur et voir, plus tard, s'il y a des opportunités possibles à saisir.

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