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Chroniques d'Irydaë
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 C'est à quel sujet ? [PV Chaf]

Raziel Harmony
Raziel Harmony
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C'est à quel sujet ? [PV Chaf] EmptyMar 14 Mai - 23:35
Irys : 456686
Profession : scientifique fou
Daënar +1
Je me jetais à travers la fenêtre en espérant que la chute ne me soit pas mortelle et me réceptionnais quelques mètres plus bas sur la pelouse fraîchement entretenue. J’entendis jurer derrière moi puis un craquement sonore m’indiqua qu’un de mes poursuivants n’avaient pas eu la même agilité. Sans un regard en arrière, je m’élançais à travers le port, l’Atronos à la main. J’écartais les dockers qui traversaient la rue en un mouvement continu, leur arrachant des protestations parfois suivies d’insultes crues propres à leur corps de métier. Des coups de feu retentirent mais personne ne s’effondra. En revanche, la panique s’empara des passants qui s’affolèrent. Quittant l’allée principale du vieux port, je m’engouffrais dans une ruelle marchande, profitant de la panique pour me couvrir. Je bousculais un marin bourru qui m’attrapa par le col pour m’empêcher de fuir sans avoir présenté des excuses.

Sans réfléchir une seule seconde, je me glissais hors de ma veste et continuais ma course en chemise. Le marin resta quelques instants interloqué, la veste pendant dans sa main. Je compris que mes poursuivants n’avaient pas lâché l’affaire lorsque qu’un tir vint éclater le battant d’une porte à quelques pas de moi. Je jetais un regard inquiet derrière moi et aperçus juste à temps un de mes ennemis charger son Mark Vulcain : je me jetais à terre alors que la pluie de tir s’abattait sur le mur qui me faisait face. Puis, avant qu’ils n’aient pu recharger leurs armes, je me précipitais derrière la première porte que je trouvais. Par chance, elle n’était pas verrouillée et je me barricadais derrière avant de gravir l’escalier qui me faisait face pour me réfugier à l’étage. Je vérifiais d’un regard circulaire quelles étaient les issues. Il y avait des fenêtres mais nous étions trop hauts pour sauter, et aucune ne donnait sur un autre bâtiment. Je me penchais par l’une d’entre elles pour savoir s’il était possible de gagner le toit mais échappait de peu à autre tir de Vulcain en représailles.

Mes adversaires étaient bien armés, et il ne leur faudrait que peu de temps pour venir à bout de la porte d’entrée. La pièce était ornée en son centre d’un bureau sur lequel trônaient des bibelots et des papiers administratifs. D’un geste rapide, je jetais tout ce fatras à terre et entrepris de pousser le lourd meuble dans l’escalier pour ralentir leur progression. Le fracas assourdissant que cela produit m’arracha une grimace. S’ils n’étaient pas sûrs de ma cachette, c’était maintenant le cas.

Je n’avais plus le choix, il fallait que je les affronte ici. Je dégainais mon épée d’une main et chargeais mon revolver de l’autre. Lorsqu’enfin la porte céda, je tirais une première fois et fus récompensé par un cri de douleur. Le bureau les ralentit moins que ce que j’avais prévu et je n’eus même pas le temps de recharger mon arme avant qu’ils ne montent. Ils étaient trois et l’un d’entre eux serrait sa main ensanglantée. Merde ! Je ne l’avais pas tué. Je n’avais que très peu de chances de m’en sortir, à deux contre un. Leur gestuelle trahissait leurs compétences de combattants expérimentés. Ils le savaient sûrement car l’un d’entre eux me somma de me rendre :

-Vous n’avez aucune chance, laissez-vous faire. Nous désirons simplement récupérer l’Atronos et vous poser quelques questions. Si vous déposez les armes, vous aurez la vie sauve.

Je partis d’un petit rire nerveux puis répondis simplement :

-Et vous pensez vraiment pouvoir me battre ?

Ils échangèrent un regard anxieux mais cela ne suffit pas à les dissuader de s’en prendre à moi. Ils s’apprêtaient à lancer l’assaut lorsque des bruits de pas se firent entendre. Tous se retournèrent à demi vers une toile qui se souleva pour laisser passer un petit homme trapu et musclé. Je me maudis de ne pas avoir vérifié à cet endroit : j’aurais pu fuir ! Maintenant il était trop tard, j’étais du côté opposé et entouré d’ennemis. L’inconnu qui venait de nous interrompre paraissait abasourdi. Nous étions aussi surpris que lui et j’en profitais pour planter ma lame dans mon adversaire le plus proche. Il s’effondra avec un râle de souffrance et le combat commença. Je ne sais pas s’ils crurent que l’inconnu était de mèche avec moi mais l’un de mes adversaires se rua vers lui sabre au clair.

Chafouin
Chafouin
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C'est à quel sujet ? [PV Chaf] EmptyLun 20 Mai - 22:20
Irys : 938177
Profession : Homme à tout faire
Daënar -2
Heureusement qu'il s'était rhabillé pour arriver dans cette pièce, le spectacle était désolant, du bordel partout, le bureau retourné et des papiers dispersés dans tous les sens. Bon sang, il allait se faire tuer quand la responsable de l’établissement allait voir le bazar que c'était. Enfin ça, c'était s'il parvenait à faire partir les quatre ahuris aux tronches d'abrutis que le fixaient comme un poisson mort. Visiblement il y avait querelle entre trois des types et le dernier en chemise, il aurait bien aimé leur dire d'aller régler leur fâcheux différent dehors et  éviter de plomber les murs de l'établissement et de les repeindre en rouge à la façon d'un peintre bourré, mais l'un des types ne lui laissa même pas le choix de la réponse.

L’assaillant se rua sur lui sabre au clair et en hurlant à plein poumons, pas de place pour la diplomatie alors, tant mieux ce n'était pas son point fort à lui non plus. Chafouin se campa sur ses appuis et tendis la main devant lui. L'instant d'après son adversaire se trouvait relié à lui par un long fil sortit d'en dessous son poignet. Le grand gaillard fixa avec étonnement cette pointe fixée dans son buste alors qu'il crachait un filet de sang par terre. L'instant d'après un deuxième grappin lui arracha une partie de la mâchoire, il tomba lourdement par terre, non sans aspergé un tapis de Zochlom particulièrement cher de ses fluides vitaux, Chafouin grinça des dents.

-Bordel, ça ne va pas se laver facilement ça.

Il restait un dernier type, ou plutôt deux vu que le type à la chemise était en train de se défendre de son adversaire voulant l'étriper. Ils ne l'écouteraient clairement pas s'il demandait gentiment qu'ils stoppent leurs bêtises, qu'à cela ne tienne, il faudrait bien en éliminer au moins un. Mais sur lequel tirer ? C'est sûr, il y avait cette espèce de logique tacite qui voulait qu'on se mette en faveur de la partie en sous-nombre, car c'était souvent celle qui se retrouvait agressé. Mais qu'est ce qui lui disait que ce n'était pas justement le jeune nobliaux qui était en tort ? Et puis peut importe au final, il n'était pas vraiment un grand défenseur des valeurs morales, une vérité plus terre-à-terre lui intimait de descendre celui qui semblait le plus menaçant, de toute manière le survivant devrait payer pour tout le bordel qu'ils avaient provoqué et il n'avait pas du mal à décider lequel il devait choisir.

Le grappin partit une seconde fois pour perforer le crâne du dernier agresseur. Au sitôt que l'homme se raidit, Chafouin s'approcha pour le choper et guider sa chute pour le mettre dans une position où il ne disperserait pas ses fluides vitaux sur le sol. Il se leva ensuite méthodiquement, inspectant la salle en ignorant dans un premier temps le dernier homme qui ne semblait pas aussi hostile. C'était le bordel, c'était tout ce qu'il retenait de cet échange.

-Mince, je vais me faire défoncer.

Une autre voix vint derrière le rideau, une femme d'âge mûr, aux cheveux longs et au parfum entêtant de groseille rentra dans la pièce en poussant un cri de surprise et en se tenant les deux mains devant la bouche, elle regarda Chafouin qui lançait un regard vers le dernier personnage de la pièce.

-Je suis vraiment désolé, madame Vangrine.

-Il n'y a pas de problème Chafouin, je sais bien que tu n'as fait que te défendre. En revanche, quelqu'un va devoir payer pour réparer cette catastrophe, on dirait que c'est l'apocalypse ici.


Ils regardèrent tous deux le type qui ne semblait plus savoir où se mettre, d'un pas vif, Chafouin se mit entre lui et la sortie pour bloquer toute tentative d’échappatoire, il croisa les bras et lui envoya un regard noir. La propriétaire du bureau elle, mit ses mains sur ses hanches et demanda d'une voix forte.

-Il va falloir vous expliquer jeune homme, c'est un bordel respectable ici et on n'accepte pas les trouble-fêtes, qui êtes vous et pourquoi ces hommes vous poursuivaient ?

Raziel Harmony
Raziel Harmony
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C'est à quel sujet ? [PV Chaf] EmptyLun 3 Juin - 15:55
Irys : 456686
Profession : scientifique fou
Daënar +1
L’intervention de cet inconnu était de trop. Achever un homme en plein duel en l’attaquant par derrière était preuve d’un manque d’honneur évident. Mais qui s’en souciait réellement ? J’étais vivant, il était mort. C’était tout ce qui comptait. Mon sauveur était un petit homme trapu, d’une carrure imposante. Malgré sa taille, il avait l’air d’un vétéran aguerri, sans doute un militaire, ou plus vraisemblablement un chasseur de primes. Une femme d’âge mûr le suivait. Ses vêtements raffinés mais vulgaires trahirent son activité avant même qu’elle dévoile la nature de ce bâtiment. Son lourd parfum renforçait encore cette impression de luxure. Alors que l’inconnu rangeait ses armes, un étrange dialogue prit place entre lui et la femme qui le suivait. Ils ne paraissaient pas surpris et attendait simplement de moi que je paye pour la gêne occasionnée. Je n’en étais qu’en partie responsable et refusais de payer pour cela. Non pas que je n’en avais pas les moyens, mais j’étais l’agressé et non l’agresseur dans cette petite altercation.

-Trouble-fête ? Il est vrai que j’apporte souvent bon nombre de problèmes avec moi mais rassurez-vous, la plupart ne viennent pas armés comme l’étaient ces hommes, répondis-je avec un léger sourire en coin. Je suis un voyageur curieux qui a eu le malheur d’énerver les mauvaises personnes. Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres : monsieur, vous êtes engagé. Quel que soit votre travail actuel je vous paierai plus.

Voilà qui était fait. J’avais besoin d’un garde du corps efficace et celui-ci venait de faire ses preuves. J’espérais seulement qu’il ne pose pas trop de questions. J’avais beaucoup à cacher. Je haussais intérieurement des épaules : je pourrais toujours me débarrasser de lui s’il devenait gênant.

-En revanche je crains ne pas être responsable de toute cette casse. Si vous n’avez pas peur d’attirer le mauvais oeil, il me semble que vous trouverez largement de quoi vous remboursez sur ces hommes. La seul vente de leur équipement vaut tout ce que contenait cette pièce et je ne pense pas qu’ils voyageaient sans argent.

Il fallait que je déguerpisse rapidement avant que d’autres rappliquent. Je savais pertinemment qu’ils n’étaient pas stupides au point de se lancer dans un combat sans s’être assurés au préalable que leurs collègues soient prévenus.

-Enfin bref, je vous laisse régler tous ces problèmes administratifs avec les maccabés. Moi, il faut que je file, j’ai comme l’impression que je ne suis pas vraiment le bienvenu ici. J’aurais bien essayé une de vos filles mais je n’ai pas le temps.

Puis je me tournais vers mon nouveau garde du corps et lui lançait une bourse pleine entre les mains :

-Une petite avance pour te convaincre de ma bonne volonté. Et nettoie tes armes s’il te plaît, inutile d’attirer l’attention sur nous.

Maintenant il fallait se tenir tranquille le temps que tout cela se calme ou quitter la ville sans attirer les soupçons. Je me maudis de ne pas avoir pensé à emmener mon Griffon. Il m’aurait permit de quitter la ville en toute sécurité.

Chafouin
Chafouin
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C'est à quel sujet ? [PV Chaf] EmptyVen 7 Juin - 23:26
Irys : 938177
Profession : Homme à tout faire
Daënar -2
-Quoi ?

Fut tout ce que puis répondre Chafouin au drôle de type qui traînait au milieu des cadavres. Il l'engageait, mais pourquoi ? Il n'avait quand même pas d'autres types qui voulaient lui faire la peau ? À cette pensée, une tonne de question vinrent à l'esprit de Chafouin qui était passablement agacé par l'état du bureau de son amie. Madame Vangrine était la responsable de nombreuses femmes avec qui Chafouin avait l'habitude de passer des soirées de détente, sans compter qu'elles fessaient des clientes parfaites pour effectuer de petits services, la vie de prostitué était rarement un long fleuve tranquille et cela amenait de nombreux menus tracas à régler. Ce qui avait fait des prostitués des clientes régulières pour Chafouin et le fait de voir le bureau en bazar de la tenancière ne le mettait pas particulièrement jouasse.

De plus, le culot avec lequel ce riche affirmait n'être le responsable d'aucune casse le mit vraiment en rogne. Cela lui rappela à quel point il détestait ce genre de représentant de la classe supérieure qui se pavanaient dans ce bureau. Il n'était responsable de rien ? Pourtant, qui avait mené le groupe d'agresseurs dans ce bureau en état maintenant plus que lamentable ? Cependant, il marquait un point sur un sujet, en se penchant sur l'équipement d'un des hommes, il remarqua que celui-ci était de très bonne facture. Une bourse était aussi présente dans l'une des poches, rien qu'en l'agrippant Chafouin put sentir qu'elle était bien remplie. Qui qu'était la personne voulant tuer le jeune riche, celle-ci avait mis les moyens, il soupesa la bourse d'irys et lança un regard affirmatif à Vangrine avant de sentir un bout de papier à côté de la bourse qu'il délesta subtilement de la poche du ravisseur. Il prit soin de ne pas montrer les quelques lettres qu'il avait pu lire au jeune nobliaux avant de fourrer la lettre dans sa poche. Grand bien lui en prit car Chafouin se releva juste à temps pour récupérer la bourse qu'il lui lançait.

-Une petite avance pour te convaincre de ma bonne volonté. Et nettoie tes armes s’il te plaît, inutile d’attirer l’attention sur nous.   

-Me donnes pas d'ordres gamin, j'ai jamais dit que j'allais travailler pour toi pour l'instant.

Il détestait déjà ce type qui se pavanait avec un manque de bons sens flagrant, doublé du fait qu'il ne savait pas à qui il avait affaire. Chafouin savait juste qu'il était riche, ce qui était déjà une tare en soi, mais un riche qui était prêt à le payer et pour ça, Chafouin se voyait bien mettre ses griefs de côté pour rester aux crochets de ce type comme il semblait le vouloir. Ce qui lui permettrait de lui sucer son fric tel la dernière des sangsues, mais bon, il fallait bien dédommager madame Vangrine du bazar qu'il avait mis ici. En parlant de bazar d'ailleurs...

Chafouin agrippa et poussa le type vers le rideau d'où il venait de sortir quelques minutes plus tôt et fit signe à Vangrine.

-Occupe ce con quelques minutes, histoire que je bloque l'entrée de ton bureau, je m'occupe ensuite de le faire sortir.

-Pas de soucis, mais il sera privé de toucher à mes filles après sa petite gaffe.  

Bon maintenant qu'il avait un léger sursis, il fallait rapidement condamner l'issue pour éviter une autre intrusion, il jeta à terre le meuble le plus lourd avant de la pousser devant la porte, bon sang, ce type paierait cher pour le mobilier qu'il était obligé de saccager pour bloquer l'entrée. Tout n'était pas qu'une question de fric comme les riches semblaient souvent le penser, mais bon, lui-même n'était pas bien placé pour juger sur ce point. Du fric il en brassait, ça venait et ça partait et il avait souvent eu des sommes astronomiques entre les mains sans pouvoir en profiter lui-même.

Une fois la sortie bloquée, il jeta un coup d’œil à la fenêtre pour voir en contrebas une nouvelle bande s'approcher de l'établissement, merde, s'ils ne venaient pas ici, ils finiraient par rentrer dans l'établissement par l'entrée principale s'ils avaient suffisamment de couilles pour déranger les affaires du Lys gracieux. Il y avait peu d'endroits où il ne fallait pas perturber la paix relative, mais un bordel en faisant partie. Si ces types n'étaient pas trop idiots, ils ne saccageraient pas l'établissement pour éviter la tempête de merde qui leur tomberait ensuite dessus. Mais s'ils étaient suffisamment déterminés à trouver ce « Raziel Harmony » dont parlait la lettre qu'il venait de subtiliser à l'un des cadavres, ils risquaient de réserver le même sort que le bureau à l'établissement et ça, il ne pouvait pas se le permettre. Il quitta vite son observation pour regarder le reste du bureau, c'était toujours le bazar et il n'avait pas le temps de tout nettoyer, il fallait faire dégager le riche du bordel. Il espérait juste que les poursuivants ne fouilleraient pas le bordel de fond en comble pour retrouver leur proie.

Il descendit du bureau par un escalier sinueux, Vangrine avait mené le jeune vers une pièce très cosy, drapés de nappes rouges sombres et mauve. Des bougies donnaient à la pièce une ambiance très intime dont le jeune homme n'aurait malheureusement pas le temps d'en profiter, de jeunes courtisanes très peu vêtues se tenaient à distance d'Harmony en émettant des gloussements dignes de ceux qu'elles réservaient habituellement aux clients les plus volages. Chafouin se plaça à côté de Vangrine qui ne quittait pas leur invité impromptu du regard et lui indiqua qu'il devait partir par la sortie des artistes. Il alla alors vers Raziel et le regarda d'un air passablement énervé avant de l’agripper par le col pour le mener dans le couloir.

-Oh Chafouin, laisse nous donc le déshabiller avant, il doit être si musclé sous sa chemise.


-Désolé, les filles, ce jeune homme est privé de baise, surtout après le bazar qu'il a amené avec lui. Ajouta-il plus à l’intention de Raziel que des filles.

Il mena ensuite Raziel vers d'autres couloirs du Lys gracieux, des clients à moitié désapé ou totalement nus venait et sortait çà et là en gloussant avec une ou plusieurs courtisanes aux bras, Chafouin les poussait dès qu'ils croisaient son chemin. Les clients poussaient des cris surpris, mais ne se laissaient pas abattre par l'attitude de l'homme bourru. Finalement Vangrine les amena devant une petite bibliothèque qui ne semblait pas du tout à sa place dans un des couloirs, elle tira sur l'un des livres et une porte coulissa, dévoilant un escalier menant vers un sous-terrain plongé dans le noir. Des exclamations de voix retentirent alors vers l'entrée du bordel, quelques couloirs plus loin.

-Tu saura gérer ça ? Demanda Chafouin à Vangrine, visiblement un peu inquiet.

-Tu me connais, il ne troubleront pas la paix de mon établissement, mal leur en prendra s'ils osent. Occupes toi d'emmener ce freluquet loin de mon bordel.


Chafouin fit un signe de tête affirmatif et intima au jeune noble de lui emboîter le pas. La porte se referma derrière eux et ils se retrouvèrent quelques secondes plongés dans le noir avant qu'une allumette craquée par Chafouin ne vienne troubler l'obscurité des lieux. Il prit une torche accrochée à un des murs du sous-sol et l'alluma avant de mener Raziel Harmony vers un long tunnel bien sombre. Durant quelques minutes, il écouta à peine si le nobliaux avait des questions à lui poser, mais au bout de quelques mètres il ralentit le rythme avant de se mettre à parler.

-Ces tunnels ont été jadis construits par la grande classe supérieure de Prorig, ils servaient à des tas de nobliaux pour échapper à leur bourgeoise, pour s'offrir du temps avec des femmes qui les contentaient autrement que par leur fortune ou leur héritage je suppose.

Il lança un regard méchamment amusé à Raziel, le premier depuis de longues minutes, sûrement aussi pour le tacler en quelque sorte. Si le jeune n'était pas trop con il devait avoir compris qu'il ne l'appréciait pas pour l'instant, mais il détenait aussi un moyen de pression sur lui. Sans un mot, Chafouin se stoppa et se retourna pour faire face à son potentiel employeur et dégaina le bout de papier qu'il avait gardé dans sa poche.

-Et dit moi Harmonica, c'est quoi l'Atronos au fait ?

Raziel Harmony
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C'est à quel sujet ? [PV Chaf] EmptySam 8 Juin - 2:10
Irys : 456686
Profession : scientifique fou
Daënar +1
-Traite-moi encore une fois de gamin et tu ne travailleras assurément pas pour moi.

Leur façon de me considérer comme un enfant qui vient de commettre une bêtise m’énervait profondément. Les surnoms que m’attribua le vétéran était tout aussi outrageants et je me fis la promesse de lui faire regretter ses paroles. Me traiter de “con” m’aurait mit dans une rage noire en toute autre circonstance mais j’avais besoin de leur aide si je voulais quitter l’établissement discrètement. Je passais donc sur son insolence, me contentant de lui adresser un regard noir,  et quittais le bureau à la suite de ce qui semblait être la gérante du bordel. L’arrière-boutique était bien plus chaleureuse que le petit salon austère qui accueillait les nouveaux arrivants : de jeunes courtisanes dans leurs tenues les plus légères attendaient les prochains clients. Mon irruption dans la pièce sembla leur faire le plus grand effet et elles se mirent aussitôt à glousser après moi. Je n’y prêtais pas vraiment attention, plongé dans mes pensées.

Les hommes qui me poursuivaient étaient trop bien armés. Ils faisaient partie des services secrets sans aucun doute. Du moins je préférais penser cela. En effet, il n’existait que peu de personnes en Daënastre susceptibles de payer de tels agents. Si cela n’était pas l’œuvre du gouvernement, j’avais sans doute attiré la colère de quelqu’un de très puissant. Je préférais me savoir chassé par les services secrets dont je connaissais les méthodes et la juridiction que par un adversaire inconnu sans aucun scrupules. Je profitais de cette petite pause pour recharger mes deux revolvers avant de les replacer à ma ceinture, tout en espérant ne pas en avoir encore besoin avant la fin de la journée, même si j’en doutais.

Enfin le vétéran réapparu et me pressa vers la sortie sous les soupirs des jeunes courtisanes. Je les rassurais aussitôt :

-Ne vous inquiétez pas mesdemoiselles, je repasserais par ici un jour et nous aurons tout le temps de faire connaissance.

Encore une fois, mon garde du corps fraîchement engagé, en plus d’être trop autoritaire, manqua de tact. Enfin, je le suivais sans rechigner à travers les couloirs tortueux du bordel. Le passage secret que la gérante dévoila était digne des romans d’aventure les plus clichés et je pénétrais dans le tunnel avec prudence alors que les deux amis discutaient une dernière fois. Ils avaient l’air de bien se connaître et je me demandais quelle était la fréquence de visite du vétéran dans un tel bordel pour qu’il en ait tissé des liens avec la gérante elle-même. Je tressaillis lorsque le mot “freluquet” vint achever mon panel de surnoms mais me retins de l’étrangler.

Alors que nous progressions dans le tunnel sombre et visiblement désert, le vétéran continua de me provoquer en évoquant l’utilisation de ce complexe souterrain. J’avais bien compris, il était inutile d’insister, mais visiblement le tact n’était pas son fort. Les muscles avant le cerveau, hein ? Dès la première minute d’échange, il n’avait pas retenu son antipathie. Cette aversion instinctive, irraisonnée, était tout à fait caractéristique des idiots qui catégorisent les gens dès leur rencontre. Il était finalement hors de question que j’engage quelqu’un comme lui plus longtemps que nécessaire. Il m’aiderait à me sortir de cette situation et je le laisserais partir, c’était décidé.

-Écoute le vieux, va falloir arrêter de débiter des conneries. J’ai compris que tu ne m’aimais pas, moi et toute la totalité des personnes mieux nées que toi, mais si tu pouvais arrêter de me reprocher d’être né sous le mauvais toit, je t’en serais reconnaissant.


Et parce qu’il m’avait tout de même sauver la vie un peu plus tôt, je me retins de proférer des menaces s’il m’insultait encore. Enfin, ce n’était tout de même pas ma faute si j’étais né noble ! Et ce n’est pas comme si je gaspillais mon argent comme la plupart des autres abrutis pleins aux as.

Sans un mot, il se stoppa net avant de se retourner vers moi :

-Et dit moi Harmonica, c'est quoi l'Atronos au fait ?

Je gardais un visage impassible. La situation venait de changer drastiquement. Soit il faisait un très mauvais jeu de mot sur mon nom, soit il ne savait pas lire, mais je misais plus sur la première solution étant donné son attitude moqueuse depuis notre rencontre. Qui que soient les ennemis à ma poursuite, ils m’avaient identifié. Je répondis simplement, l’air surpris :

-Hein ? Je ne sais pas de quoi tu parles… Je m’appelle Aster Fox pas Harmonica. C'est une blague ?

Qu’il me croit ou pas ne changeait pas grand-chose à la situation. Il fallait que je me débarrasse de lui rapidement. Aussitôt qu’il m’eut à nouveau tourné le dos, je tirais discrètement mon revolver et le pointais dans son dos, tout en continuant à marcher. L’arme était chargée, il me suffisait d’une petite pression sur la gâchette pour me débarrasser de cet individu gênant. C’était la meilleure façon de s’assurer de son silence. Rien ne pouvait mieux acheter sa loyauté que du plomb dans le crâne. A cette distance, impossible de le rater. -BOUM !-

Je sursautais et rangeais précipitamment mon arme à la ceinture avant de comprendre d’où provenait ce fracas. Nous n’étions qu’à quelques pas de la surface. Ce passage devait être construit en-dessous de la chaussée. Peut-être était-ce quelqu’un qui débarquait une cargaison, ou même une automobile qui passait. Toujours est-il que j’avais raté l’occasion de me débarrasser proprement de mon compagnon. La sortie du tunnel n’était plus qu’à quelques mètres et il était désormais sur ses gardes. Après tout, c’était peut-être mieux comme ça. Quel homme suis-je si je tue la personne qui m’a sauvé la vie un peu plus tôt ?

Chafouin
Chafouin
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C'est à quel sujet ? [PV Chaf] EmptyLun 10 Juin - 0:20
Irys : 938177
Profession : Homme à tout faire
Daënar -2
-Hein ? Je ne sais pas de quoi tu parles… Je m’appelle Aster Fox pas Harmonica. C'est une blague ? 

Chafouin le dévisagea, il le prenait vraiment pour un con en plus de ça, toute trace d'amusement quitta son visage pour céder la place à une expression totalement neutre.

-Tu mens. Mais on a pas le temps de parler de ça ici.

Si son visage et sa physionomie ne semblait pas trahir un mensonge Raziel Harmony n'était pas au courant pour cette lettre qui décrivait le physique de l'homme qu'il avait en face de lui, il n'y avait pas un once d’honnêteté dans ce qu'il venait de dire.
Même s'il fallait reconnaître que dans d'autres circonstances, Chafouin aurait complètement mordu à l’appât, ce jeune savait s'y prendre pour cacher ses émotions. Au final ce qu'il aurait pu dire l'importait peu, Chafouin réfléchissait surtout à la destination qu'il empruntait  et si celle-ci était suffisamment éloignée du lys gracieux pour garantir la relative sécurité du noble. Alors qu'il marchait, un bruit soudain attira son attention ainsi qu'un bref mouvement dans son angle mort. C'était l'heure de pointe sur les docks et qui disait heure de pointe disait précipitation, une caisse s'était sans doute décroché d'une grue pour s'écraser sur la chaussée, ça arrivait de temps en temps. En revanche, ce qui n'arrivait pas souvent c'était ce que venait de faire son petit protégé à l'instant. Une nouvelle fois, Chafouin lui fit face et poussa un soupir. Il s'approcha près de Raziel. Leurs deux visages étaient mieux visibles l'un pour l'autre à la lueur de la torche et Chafouin tacha de prendre un ton aussi contrôlé que neutre possible pour bien se faire comprendre et éviter que l'autre noble ne pique une colère.

-Écoute moi, tu ne m'aimes pas et je ne t'aime pas et ça n'a rien à voir avec une histoire de naissance. Mais là, tu as besoin d'un garde pour t'aider à échapper à tes poursuivants et moi j'ai besoin de t'éloigner du lys gracieux. Alors, on va faire semblant de travailler en bonne intelligence pendant deux minutes, comme des adultes bien éduqués. Toi tu vas prendre sur toi pour ignorer les insultes et les piques et moi je vais tâcher d'ignorer le fait que tu m’aies pointer un flingue sur le crâne et qui sait, peux être reconsidérais-je ta proposition initiale.

Il laissa un silence accompagné sa dernière phrase. Ils étaient dans une situation difficile pour l'instant, Chafouin pouvait le faire dégager des quartiers nord-ouest de la ville, mais pour cela il fallait qu'il y ait un minimum de confiance entre les deux partenaires, ce qui n'allait pas être une mince affaire.

-Vu que tu m'as déjà payé en avance, je n'ai aucune raison d'avoir un comportement belliqueux. En revanche, il est hors de question que je t'ai dans mon dos après ça. Passe devant.

Il laissa Raziel passer devant lui, puis ils reprirent leur marche. Ils arrivèrent devant une sortie que ne menait en fait qu'à un autre passage qui se divisait en trois autres couloirs. Ils empruntèrent celui de gauche.

-Ce tunnel va nous mener à une bâtisse abandonnée. Tiens au fait la prochaine fois que tu voudras descendre un type dans le dos, évite de faire autant de bruit en dégainant et en rengainant ton arme.

Le dernier couloir les mena à une échelle surmontée d'une trappe. Chafouin donna la torche à son potentiel employeur et sortit enfin de cette pénombre. Quand il fut rejoint par Raziel, il s'installa entre les déchets de la bâtisse, c'était un vrai bazar où était entassé des dizaines de pièces détachées, de la ferraille de l'horlogerie. Un dépotoir en quelque sorte, mais aussi un lieu tranquille où reprendre ses esprits durant un instant. Chafouin vint se placer à côté de l'entrée dépourvue de portes, après un bref coup d’œil qui lui assura que rien de suspect ne traversait les rues, il reporta son attention sur le jeune noble. Ils s'étaient éloignés d'environ 500 mètres du Lys gracieux et il était temps d'avoir cette discussion, il plongea la main dans sa poche et jeta la lettre vers Raziel.

-Lis ça, ça parle de toi et de ton Atronos, t'arrivera peut-être à découvrir qui t'en veut tellement.

Dès que Raziel, baissa la tête vers  la lettre, Chafouin dégaina son revolver d'épaule et le pointa sur le jeune.

-Petite mesure de sécurité, on est parti du mauvais pied et je pense que tu as pas mal de choses à cacher. J'espère que tu ne m'en tiendras pas rigueur. Dit-il alors qu'il gardait un air concentré.

Raziel Harmony
Raziel Harmony
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C'est à quel sujet ? [PV Chaf] EmptyMar 25 Juin - 1:49
Irys : 456686
Profession : scientifique fou
Daënar +1
Lorsqu’il dégaina son revolver, s’en fut soudain trop pour moi. Comment osait-il ?! Je supportais à peine son insolence exceptionnelle et voilà qu’en plus de tout cela il osait me menacer ! Je fourrais le papier dans ma poche d’un mouvement rageur :

-Comment oses-tu pointer une arme sur moi ? Pour qui est-ce que tu te prends ? Ton petit air condescendant et toute cette mascarade est terminée. Tes compétences de guerrier sont presque aussi impressionnantes que les miennes, je te l’accorde. Mais ta suffisance naturelle est insupportable, tu es libéré de tes services. Et estime-toi heureux que je n’exige pas de récupérer l’argent que tu as reçu. Maintenant, tu m’excuseras mais j’ai autre chose à faire que jouer au con avec toi.


Je lui tournais le dos sans un regard en arrière et quittais ce lieu sordide. Qu’il ose donc tirer ! Il serait un lâche et un traître en plus d’être un imbécile. Je n’en revenais pas de l’attitude qu’il avait tenu tout le long de notre rencontre. Existait-il vraiment des gens si peu compréhensifs ? Celui-ci battait tous les records : aucun tact, aucune discrétion, un manque profond de respect, une mauvaise compréhension de l’ordre d’autorité… ce petit homme teigneux avait toutes les caractéristiques réunies pour provoquer la haine. Je rajoutais, alors que je m’apprêtais à tourner au croisement :

-Et bonne chance pour trouver quelqu’un qui supporte ton caractère !

Je me foutais de son aide désormais. Je l’avais recruté en pensant qu’il pourrait me servir pour de futurs voyages mais son attitude ne convenait pas. Je me faufilais silencieusement à travers le dédale des ruelles sombres de la basse-cité. Je n’avais pas la moindre idée de là où je me trouvais mais j’étais assez armé pour me débarrasser de toute mauvaise rencontre assez facilement. Il me suffisait à présent de trouver un nouvel hôtel sous un autre nom. Mes ennemis ne pouvaient pas fouiller la totalité de la ville. Et il existait beaucoup trop de gens correspondant à ma description. Les seuls à avoir vu mon visage étaient mort, je m’en étais assuré.

Après quelques dizaines de minutes de marche laborieuse, je tombais sur un établissement à la limite du respectable. Cela suffirait pour moi, il le fallait. Ainsi, j’échappais aux regards indiscrets et mes ennemis ne me chercheraient pas dans un tel endroit. J’étais le fils du gouverneur Daisen Harmony après tout. Désormais il fallait que je renonce à ce nom, au moins quelques temps, pour éviter de m’attirer des ennuis. Je serais donc un marchand de passage. Cela justifiait ma richesse sans me placer trop haut dans les strates de la société pour attirer l’attention. Je demandais ainsi une chambre pour la nuit, ainsi qu’un rasoir : il était temps de tromper l’image que mes ennemis avaient de moi. Cela fonctionna plutôt bien car je me surpris moi-même. Il y avait une éternité que je portais cette courte barbe et je m’y étais tant habitué que me revoir ainsi me rappelait mon adolescence.

Chafouin
Chafouin
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C'est à quel sujet ? [PV Chaf] EmptyMar 16 Juil - 21:11
Irys : 938177
Profession : Homme à tout faire
Daënar -2
Ça y est, il avait réussi à faire sortir ce fameux Raziel Harmony de ses gongs, ça n'avait pas été si difficile que ça au final. Quelques mots doux par-ci par là, une petite menace appuyée de son joli revolver avait achevé de le mettre en rogne, mais bon, après tout c'est lui qui l'avait cherché en le menaçant dans ce tunnel.

Alors que Chafouin voyait Harmonica s'énerver devant lui, il avait deux choses à l'esprit. Premièrement, il n’arrêtait pas d'imaginer Raziel en train de jouer de l'harmonica pour accompagner son débit de paroles impressionnant dont il n'en avait rien à faire. Cela le faisait bien marrer de voir une riche s'énerver ainsi  et ceci nous amenaient à second point. Peux être qu'il en avait quelque chose à faire et qu'il était un peu insatisfait de lui-même vu comment il avait aussi vite avorter ce contrat de protection. Mais que voulez-vous, les bourges lui sortaient par les trous de nez, ce n'était un secret pour personne. Et en y réfléchissant bien, il restait gagnant sur toute la ligne. En brisant ainsi ce contrat, il n'avait pas à affronter un ennemi dont il ignorait tout du nombre et de la force, il avait sortit Raziel du Lys gracieux, ce qui était son objectif premier depuis que l'homme s'était introduit dans l'établissement. Et enfin, il gardait l'argent qu'il n'aurait de toute manière pas accepter de rendre, en plus de tout l'équipement des morts du bureau de Vangrine. Il rengaina son arme en se disant qu'au final, cela se terminait bien pour lui.

-Maintenant, tu m’excuseras mais j’ai autre chose à faire que jouer au con avec toi. 

-Quoi déjà ? On était pourtant bien partie, je te voyais bien gagner à ce petit jeu.

Il n'insista pas plus, pour lui le travail était terminé, il fallait maintenant rentrer au Lys gracieux, nettoyer le bazar et finir la journée tranquillement. Il sortit en même temps que lui bien qu'en se tenant à distance respectueuse de là où Raziel allait.

-Et bonne chance pour trouver quelqu’un qui supporte ton caractère !

Oh, ça, ça faisait presque mal, surtout de la part d'un riche tout aussi insupportable, Chafouin rigola grassement avant de le gratifier d'un beau doigt d'honneur.

-Et bonne chance pour échapper à tes poursuivants mon bon monsieur Raziel Harmony !

Mais il avait déjà disparu au détour d'une rue et personne chez les passants ne semblaient avoir retenu cette petite altercation. Dommage, il aurait bien voulu jeter de l'huile sur le feu, quitte à s'y brûler un peu. Il partit alors de son côté, sur le chemin du retour, il sifflotait tranquillement, s'embrouiller avec des nobliaux avait quelque chose de vivifiant pour lui, voir la rage dans les yeux de ce Raziel Harmony, était bien plus satisfaisant que tout l'or du monde dans ces moments-là, enfin peux être pas quand même.

Mais il eut un petit poids sur l'estomac en se rapprochant du Lys gracieux, peux être que Vangrine était tombé sur des fortes têtes que ça avait mal tourner. Mais ses doutes furent vite dissipés en arrivant devant l'établissement, aucun signe de casse devant la façade aux murs parés de mauve voulant donner un style voluptueux à l'établissement. Un peu rassuré, il s'aventura dans l’embrasure du bordel et ouvrit la porte. Au premier coup d’œil rien ne semblait cassé, mais l'accueil semblait très vide, en fait il n'y avait que miss Vangrine, une autre prostitué et un type dont Chafouin savait qu'il venait jouer les gros bras de temps en temps sans pour autant connaître son nom.

-Ah voilà le grand champion de la noblesse qui nous revient, la protection est déjà terminée ?

-Avortée plutôt on va dire. Conflit d'opinions diront nous.

-Pas très professionnel ça.

-Oh épargne moi ton avis, ce type était un con et vous, vous avez réussi à gérer la situation ?

-Oui, quelques hommes ont fait irruption l'arme au poing mais... Elle montra d'un signe de la tête des armes encore posées sur l'un des divans de l’accueil. Mais j'ai su me montrer diplomate, ils ont compris qu’insister n'était pas dans leurs intérêts. Chafouin hocha la tête et elle poursuivit : Et ce jeune homme, pourquoi le cherchait-il au final ? Tu penses qu'il s'en sortira ?

-Aucune idée, j'ai trouvé une lettre sur l'un des corps, elle mentionnait un truc qui s’appelle « l'atronos » et un Raziel Harmony. C'était ce type qui s'est introduit dans ton bureau. Quant à savoir s'il va s'en sortir ou non. Mon petit doigt me dit que ce n'est pas impossible que Thompson vienne me déposer une demande d'assassinat avec son nom écrit dessus dans les prochains jours m'enfin, on verra bien.

-Bon très bien, il me semble que tu as aussi une part de responsabilités dans le nettoyage de mon bureau, j'ai vu les traces sur les corps, des blessures à coup de grappins.

Chafouin soupira devant l'ancienne pirate Zochlomienne reconvertit en tenancière de bordel, le genre de personne qu'on ne souhaitait pas se mettre à dos.

-Je suppose que je ne serais pas payé pour cette tâche fastidieuse ?


Madame Vangrine ria aux éclats.

-Bien sûr que non, au travail malotru !

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