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Chroniques d'Irydaë
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 Une cause pour laquelle mourir

Invité
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Une cause pour laquelle mourir EmptyMer 22 Mai - 13:50
Les sacrifices ne sont souvent que pertes inutiles, gâchis dépensés par ceux qui n'ont en vision que l'étroit chemin qui mène à la récompense "que mérite quelqu'un de leur stature". On dit également qu'il n'y a pas de victoire sans sacrifice, mais on oublie toujours qu'il n'y aurait pas besoin d'y avoir une victoire, s'il n'y avait pas de guerre. Car oui, que les nations l'admettent ou non, il y avait déjà une guerre entre My'tra et Daenastre, mais elle gardait ses atours ombreux, baissant la tête pour se manifester au moment opportun. Je n'ai qu'un objectif, la bâillonner avant qu'elle ne puisse avoir l'occasion même d'hurler. Et pour ça, je suis prête à vendre mon âme. Je l'ai déjà fait.

Et aujourd'hui encore, je poursuis ce marché qui m'a délesté de mes visions paisibles d'avenir contre le maigre espoir d'une trêve durable pour ce monde. Paradoxalement, je sème la terreur pour que leur haine mutuelle se déporte sur moi, sur mes actes. Aucune justice ne pourra outrepasser le flagellation continuelle que je m'inflige en détruisant ce que construisent ces nations. Car j'ai beau me mentir, je n'arrive plus à croire au parjure que je ne suis coupable d'aucun meurtre. Lorsque je mourrai, il n'y aura pas de place pour mon âme dans le hall des héros. En fait, je pense que je n'aurai jamais le droit de monter, parce que je n'ai rien d'une innocente.

J'avais fait mon repérage, fouillant les recoins de la capitale sudiste pour y trouver le prochain bâtiment que je viserai. Je ne choisis jamais au hasard, je favorise les mines de magilithe, les industries d'armement ou bien les métallurgies. Tout ce qui concerne la guerre de près ou de loin, je le rase. Ici, à Skingrad, j'avais finalement opté pour le second choix.

Il s'agissait d'une usine, spécialisée dans les armes à feu et l'armement naval. Annexé aux quais sud, l'entrepôt contenait des prototypes de chnalers ou de plein d'autres sortes de bateaux dont le nom donne toujours l'impression d'être craché. J'allais le faire exploser, d'une manière ou d'une autre. Mais ce genre d'endroit n'était jamais laissé sans garde, alors, j'allais devoir redoubler de prudence.

Le soleil était encore debout, lorsque je m'installai sur un banc d'un parc adjoint à la rivière qui s'écrasait dans la grande marée bleue. L'usine était dans mon champ de vision, j'en ressortais. Je n'avais encore rien installé, pas d'explosif, pas de mèche. Mais j'avais appris quelques détails intéressants de la part du vendeur. C'était une compagnie privée, une filiale du groupe Denyss, producteurs artisanaux d'armement mécanique. Fusils à verrous, pistolets à six coups, tout un paradis pour les ordures qui jouent avec la mort. Ce soir, j'allais le détruire.

Ce qu'impliquait le caractère privé de cette entreprise, pour moi, était un critère important. Les subventions étatiques ne couvriraient pas les dépenses, ce qui, par extension, signifiait également que la protection du site serait assurée par un effectif réduit et extérieur à l'armée. En somme, cette usine était pour moi, la cible idéale, tant que je demeurais aussi discrète que d'ordinaire.

Le bâtiment se décomposait, de visu, en trois zones, la première était celle du magasin où sont entreposés les poudres, pièces d'armes et autres gadgets destinés à la vente. Nul doute qu'elles seraient mises sous verrou, mais je ne suis pas la dernière pour forcer des serrures. Si je pouvais y accéder, j'aurais assez de poudre noire pour faire exploser l'un des moteurs des chnalers. Ce devrait être suffisant pour faire s'effondrer l'entrepôt sur les quais. Tout ce dont j'avais besoin, c'était d'un marteau, d'un burin et d'une longue mèche. Je gardais tout ça dans ma chambre d'auberge, sauf le burin, mais ce n'était pas le plus compliqué à trouver.

Le soir venu, je revenais sur les lieux, cachée dans le parc par les buissons, les arbres et le couvert nocturne d'un ciel sans étoiles. A sa ceinture, sous son long manteau noir, pendaient les outils. La mèche, elle, était dans l'une des poches de son pantalon, à côté du briquet qui servirait à tout engager. Debout, derrière un arbre, j'observais ... sans voir. Rah, mes yeux étaient devenus encore pires qu'avant ! Bon, le port de mes lunettes était devenu une chose primordiale ... mais elles étaient beaucoup trop grosses, j'avais l'impression d'avoir deux cibles autour des yeux ! C'était ça, ou risquer de se prendre un mur. Saleté de défaut héréditaire. A contrecoeur, je posai l'arrête noire sur mon nez et tout s'éclaircit. Avec un soupir léger, j'étais enfin prête à y aller, alors, bordant le quai, longeant le mur au-dessus de l'eau, je passai dans l'entrepôt au travers du passage destiné à la mise en mer des navires.

Chafouin
Chafouin
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Une cause pour laquelle mourir EmptyVen 24 Mai - 11:35
Irys : 938177
Profession : Homme à tout faire
Daënar -2
La rangée de fusils, pistolets et armes en vitrine d'exposition à l'entrée du complexe captait son regard, bien plus que la raison de sa présence ici. Il avait l'impression d'être un gosse emmené de force dans un musée poussiéreux et ennuyeux. Pendant que Denver Thomson s'entretenait avec le personnel de l'accueil, il eu la folle envie de casser la vitre et d'embarquer le plus de flingues que ses bras pourraient porter. Mais la voix de son principal employeur le rappela bientôt à l'ordre.

-Chafouin, vient on bouge.

Il répondit par un vague grognement et se mit en branle à la suite de son ami le riche, ils passèrent devant les chantiers navals où les ouvriers s'échinaient à armer les nombreux navires expérimentaux. C'était assez marrant à voir se dit-il, le groupe Denyss était connu pour de nombreuses choses, textiles délicats, jouets artisanaux pour enfants, compagnie de voyage. Et accessoirement, producteur d'armes et formation de milice privé, mais généralement, ils préféraient être reconnus pour les vêtements et les jouets, d'où leur symbole de marque, un cheval rappelant vaguement un cheval à bascule. C'était assez ironique de retrouver ce symbole rappelant l'enfance sur des fusils à verrou et des cartouches de 12mm. Surtout que la filiale armement avait une réputation assez sulfureuse, enfin plus sulfureuse qu'une compagnie d'armement classique évidemment. De plus, pour avoir déjà essayé plusieurs de leurs productions, ils misaient plus sur la présentation et l'image que sur la fiabilité de leurs produits, ce qui avait le don d'énerver quelque peu Chafouin. En bref la compagnie était de celle qu'on évitait si on voulait garder une réputation propre. C'est pourquoi, depuis peu qu'il essayait de se racheter une « conscience », la possibilité de travailler pour une compagnie aussi sale lui avait fait quelque peu traîner les pieds, mais la promesse d'une bourse très bien remplie lui avait suffi à se motiver à bouger.

Le duo rencontra finalement le grand patron de l'usine entre deux chaînes de production où des ouvriers assemblaient des fusils, visiblement le boss, un type assez court sur patte, avec une calvitie naissante et au regard alerte, semblait assez pressé.

-Chafouin, voici Daniel Denyss, le directeur de la filiale armement du groupe. Monsieur Denyss, je vous présente l'homme dont je vous ai parlé dans mes lettres.

-Daniel Denyss... Hey je me rappelle de vous, c'est pas vous que Diane Steelk avait interviewé sur les armes à destination d'enfants soldats à Zochlom ?

Denyss fit de gros yeux à son intention, Denver baissa la tête et répondit à Denyss.

-Veuillez m'excuser deux secondes.

Il agrippa Chafouin et l'amena plus loin, là où on ne pourraient les entendre.

-On peut savoir à quoi tu joues ?

-Une petite touche d'impertinence, tu sais le petit détail pour lequel tu m’apprécies.

-Et bien tu vas me calmer ça tout de suite, c'est pour toi qu'on fait ça je te rappelle. Tu vas tout de suite t'excuser auprès de Denyss et si tu continues à vouloir saboter mes relations, j’envoie Gregor l'énucleur s'occuper de ton cas, on s'est bien compris ?

Chafouin soupira pour toute réponse et parti en premier voir le petit homme qui avait croisé les bras et semblait assez remonté.

-Excusez-moi, je vous ai pris pour quelqu'un d'autre.

Denyss ne répondit pas et s'adressa à Denver Thompson à la place.

-Thompson, on peut continuer ?

-Oui, encore navré, depuis peu, la filiale redoute des risques de sabotage sur son établissement, mais la garde est trop peu nombreuse pour assurer l'entière sécurité du site. Et récemment, l'entreprise craint que des saboteurs projettent d'attaquer la manufacture.

-Ce que je cherche. Poursuivit Denyss. C'est un homme capable non seulement d'effectuer une surveillance efficace des lieux de jour comme de nuit, mais aussi en mesure de collecter des pistes et de remonter à la source si nécessaire. Est-ce dans vos cordes où dois-je faire appel à une personne moins désagréable ?

Chafouin soutint le regard de ce type, est-ce qu'il avait vraiment envie de travailler pour un connard pareil ? Ce genre de question ne lui avait jamais traversé l'esprit au cours de ses nombreuses années à commettre des larcins pour des ordures en tout genre et pourtant aujourd'hui, c'était la seule qui traversait son esprit en ce moment. Et pourtant.

-C'est dans mes cordes. Répondit-il simplement.



Le soir même.



Il se tenait sur un des toits de la manufacture d'où il avait une bonne vue sur les magasins en contrebas. Pourtant, il surveillait la zone avec un laxisme et un relâchement qui lui était peu commun. Comme en témoignait son occupation et sa position actuelle : allongé, en train de mâchouiller un sandwich tout en jouant avec une lunette de visée qu'il avait détaché sans ménagement d'un fusil. Il avait parlé avec les cinq gardes de surveillance de nuit pour connaître leurs noms et leur ronde, mais il avait déjà oublié la moitié de ces informations.

Cette attitude était très peu commune pour lui, d'habitude il se voulait professionnel, mais là, il faisait preuve d'une indifférence rare. Était-ce parce qu'il travaillait pour un riche industriel de l’armement corrompu jusqu'à l'os et détestable au possible ? D'habitude cela ne le gênait aucunement, même s'il rechignait quelque peu, alors quoi ? Chafouin se dit qu'il en avait peut être juste marre de travailler pour des ordures ou juste pour lui, il fallait peux être qu'il se trouve un autre objectif plus noble, plus...

*Oh putain, je crois que je fais ma crise de la quarantaine.*


En effet, il allait bientôt avoir trente-huit ans, mais c'était sans doute encore un peu tôt pour la crise. Non c'était une excuse qu'il se donnait comme d'habitude. Voyons, que ferait une personne bourrée de bons principes dans cette situation, il se rappela d'une personne qui lui aurait sans doute dit quoi faire.

-Allez Laurelin, tu me dirais de faire quoi, si tu me voyais travailler pour le méchant de l'histoire ? Demanda-il, mais forcément, aucune réponse ne lui vint sinon le silence de la nuit.

Il se releva dans une position plus alerte et scruta la zone avec sa lunette de visée, il se mit à imaginer de nombreuses têtes de monsieur Denyss dans l'entrepôt et lui au bout d'un fusil, en train de les faire exploser une à une.

-Tiens et ça, c'est dans mes cordes connard de Denyss ? Fit-il en rigolant doucement, mais son rire se mua en sourire surpris quand il remarqua une silhouette. Tiens, tiens mais qu'est-ce qu'on a là ?

Une silhouette en manteau noir se découpaient dans la nuit, visiblement bien intéressée par l'une des portes du magasin. Sûrement l'un des saboteurs décrit par le petit con, bien il était enfin temps de se mettre au travail. Et voilà qu'en plus, il se mettait à pleuvoir, rah qu'elle contrat de merde se dit-il en descendant en rappel avec ses grappins. Quand il atterrit, il avait perdu sa cible des yeux, mais elle devait sans doute s'être introduite dans le magasin, ces gardes étaient de vrais passoires. Il fureta entre les caisses entreposés entre le chantier naval et la zone du magasin, s'approchant peu à peu de l'endroit où il avait repéré la silhouette en manteau noir.

Invité
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Une cause pour laquelle mourir EmptyMar 4 Juin - 19:48
Bien ... bien ! L'équilibre, ça allait, je n'étais pas non plus la plus maladroite negiin qui soit, ou femme, tout simplement. Ah, si Fray avait été là, elle aurait plongé tête la première dans la mer et m'aurait tiré avec elle. Je n'en avais pas vraiment le loisir, si je voulais pouvoir allumer mon briquet et je n'étais pas exactement du genre à emmener ma petite soeur à des attentats. Oui, je suis une ordure qui ne pense qu'à la paix, mais je crois bien que même la paix ne pourrait pas me faire vendre ma famille. C'est que j'y tenais, à ce rêve d'un jour pouvoir rentrer et vivre une vie tranquille de fermière, loin de tout et vieillir pendant très longtemps. Un jour, Nora, un jour ... mais pas maintenant !

Le bout du chemin au-dessus de l'eau arrivait à son terme et enfin je posai pied sur un sol plus large que mes semelles. J'avais fait bien attention à ne pas faire le moindre bruit en alignant ma botte sur les plaques de métal, mais il n'est pas forcément facile de ne pas faire grincer ce genre de parterre. Eh, ça va, personne n'entendrait ça, et comme la pièce est presque entièrement noire, je suis à peu près prête à parier que j'avais raison sur ma supposition des gardes. Des gars moins compétents, moins concernés et par conséquents, moins impliqués.

Me redressant, je replaçai mes énormes verres sur l'arrête de mon nez, ils avaient un peu glissé quand j'étais redescendue de mon passage improvisé. Bien, bien ... petite vérification, Nora, toujours vérifier. La porte vers le magasin, fermée. A clé ? Peut-être. Je n'ai pas amené mon matériel pour rien. Le noir complet tout autour, parfait. Du bruit ? ... pas que je discerne en tout cas. Bon, tout se passe très bien, trop bien, même et ça, c'est bien le pire présage qui soit quand on infiltre un bâtiment. Je glisse une main dans l'intérieur de mon manteau. Mon arme est là, je la secoue et scintillent les balles. Voilà au moins une assurance d'établie, pourvu que je n'ai pas à l'utiliser.

J'avance vers la porte et abaisse la poignée. C'est ouvert. Là, ça craint. Pourquoi ? Parce que si quelqu'un a laissé le magasin ouvert, il peut y avoir trois raisons. Soit cette personne a oublié de la fermer, dans ce cas je suis miraculée. Soit cette personne est inconsciente et dans ce cas elle mérite de voir son usine exploser et moi, je suis encore miraculée. Soit cette personne a engagé des gardes assez confiants pour ne pas avoir besoin de verrouiller les portes de l'intérieur. Dommage, je ne crois pas aux miracles. L'endroit est donc gardé. Je vais devoir faire vite, et rapidement. La mer me donnait une voie de fuite facile à emprunter, je n'avais qu'à plonger et retenir ma respiration aussi longtemps que possible. Puis j'irai me réfugier dans les égouts, pratique, non ?

Que ça me plaise ou non, la porte est ouverte, et, en jetant un oeil à l'intérieur, je constate qu'il n'y a personne ... ça puait vraiment le mauvais présage. Se concentrer sur les faits, il n'y avait personne, donc pas encore de témoins, mais même si ça ne saurait tarder. La poudre, il fallait la trouver, et vite. J'avais l'avantage de ne pas être encore dérangée et là, j'allais devoir faire du bruit parce que ... ouais, l'armoire des stocks est verrouillée et je n'ai pas vraiment le loisir de vérifier tout autour si quelqu'un n'a pas gentiment laissé une clé à l'intention de l'éventuelle terroriste qui viendrait faire exploser l'endroit au nom de la paix entre les nations. Plus je répète ces phrases, plus j'ai l'impression d'être une déviante ... qui s'en soucie ?

Alors, je sors le marteau et le burin, je glisse le deuxième, taillé en fine lame dans l'interstice de la porte du placard. M'échauffant le poignet avec deux frappes fictives, je l'abats sèchement là où le loquet se ferme. Je ne briserai pas le métal de la serrure, pas avec ce genre de matériel. Le bois qui la soutient en revanche, c'est tout autre chose. Les faiblesses du vieux mobilier, mais j'avais bien repéré ce défaut lorsque j'étais venue faire mon repérage. La poudre était dans plusieurs tonneaux alignés derrière les portes. Je n'en avais qu'un seul à disposition, pas le temps d'ouvrir d'autres armoires, et, de toute manière, avec ce que j'avais là, ce serait largement suffisant, tout ce qu'il fallait désormais, c'était un moteur en état de fonctionner.

Ils avaient des sacs, enfin, plutôt ce qui s'apparentait à des bourses. Pratiques pour transporter l'or et la poudre en petite quantités. J'en remplis deux, ce serait plus que suffisant. L'explosion que j'amorcerai moi-même ne serait pas plus puissantes qu'une grenade bien garnie, pas de quoi démolir un entrepôt. Un moteur de chnaler en revanche ... ce n'était rien d'autre qu'un effet domino. Les sacs en main, je me redirigeai vers les bateaux. Doucement, j'avançai vers la porte, et je l'ouvris à nouveau.

Chafouin
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Une cause pour laquelle mourir EmptySam 8 Juin - 18:04
Irys : 938177
Profession : Homme à tout faire
Daënar -2
Cette fois la silhouette s'était vraiment faufilée dans le réservoir à poudre du site. Hum que faire maintenant ? La logique d'engagement aurait été de mettre en état de nuire directement cet individu. Mais s'il s’introduisait à sa suite dans la réserve, il perdrait l'avantage de la surprise, surtout qu'il n'avait aucune idée des capacités de son adversaire, ni de son objectif d'ailleurs. Il pouvait juste être venu pour faire exploser les caisses de poudre, si c'était le cas, Chafouin avait déjà échoué, mais la perte d'une quantité de poudre ainsi que du local ne serait qu'un préjudice mineur pour Denyss qui remplacerait son stock sous quelques semaines à peine. Voyons, s'il cherchait à porter préjudice à la société où est-ce qu'il frapperait pour faire le plus mal ?

Il y avait les chaînes de montage de l'atelier évidemment, les détruire rendraient la production inopérante et les ouvriers seraient au chômage technique, le temps qu'on réinstalle du matériel pour travailler dans des conditions plus ou moins efficaces. En revanche, une autre bonne idée, pour un saboteur, était de se rendre au chantier naval, il suffisait d'à peine quelques kilos de poudre pour fabriquer des bombes efficaces, percer un trou dans une coque de chnaler, détruire les supports que les maintenait en construction avant leur passage à la mer. Deux petites explosions efficaces et on envoyait un navire coulé lentement mais sûrement dans la baie de Prorig. Ce qui serait un sacré bordel en terme de nettoyage et surtout de pertes pour la société. Et si on était assez motivé, on pouvait répéter cette opération pour en faire couler deux ou trois de plus. Ça n'allait pas être les cinq pauvres gardes au rabais qui poserait un problème à quelqu'un comme Chafouin, surtout que si le saboteur était arrivé aussi loin sans se faire repérer, c'était qu'il était un minimum compétent dans ce qu'il faisait.

Chafouin s'approcha de la porte, la main sur la crosse de son revolver, prêt a dégainer au moindre bruit suspect, mais se stoppa en pensant à une autre solution. Il activa son grappin pour monter sur le toit du magasin, il fit bien car, quelques secondes après, la silhouette sortait de nouveau. Heureusement, le tambourinement de la pluie avait largement masqué les faibles bruits du grappin. De plus, comme il l'avait supposé, la cible en capuche semblait se diriger vers le chantier naval de l'entreprise. Mais Chafouin avait décidé d'un autre plan dans sa tête, il allait jouer avec sa proie tant qu'elle ne se rendait pas compte de sa présence, puis dès qu'il en aurait marre, il fondrait dessus pour la mettre KO. Il l’entraînerait dans un coin, une petite séance de torture et un café pour passer le reste de la nuit semblait une perspective intéressante, mais si jamais son plan ne marchait pas et bien, il improviserait, voilà tout, mais d'abord...

Il se remémora le plan du lieu, les positionnements des gardes, leurs tours de rondes ainsi que le temps approximatif qu'ils mettaient à effectuer un tour complet. Il réalisa que la silhouette encapuchonnée était sur un trajet d'environ deux minutes avant qu'elle ne puisse faire de gros dégâts. Palomo, l'un des gardes les plus proches, ne la croiserait sur sa ronde que dans seulement cinq minutes à peux-prêt. Soit beaucoup trop tard pour que le grand type, bien trop pacifique et niais pour faire un garde efficace ne la croise. À moins que Chafouin ne modifie ce scénario en sa faveur.

Il sortit la lunette qu'il avait détachée et repéra la silhouette dans la nuit noire, il prit son élan et jeta l’objet comme un vieux bout de métal rouillé. La lunette atterrit sur une caisse en émettant un bruit bien sonore. La silhouette se stoppa et l'instant d'après, on entendit une phrase interrogative quelque peu inquiète résonner entre les caisses.

Chafouin émit un sourire tranquille, il avait hâte de voir comment la personne allait réagir à cette imprévu et surtout de mesurer avec quel niveau d'agressivité elle allait gérer cette menace que représentait ce pauvre Palomo.

Invité
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Une cause pour laquelle mourir EmptyJeu 13 Juin - 22:49
Rien. Pour l'instant, pas la moindre trace d'une nuance d'ombre dans l'horizon derrière la porte, juste des tas de caisses disposés ci et là, formant des murailles improvisées et des zones encore plus sombres encore que ce que le manteau de la nuit offrait. Les hautes toitures de l'entrepôt laissaient tomber le bruit de la pluie plus vite que le rythme auquel un militaire daenar vide un chargeur. Ce n'était pas peu dire, certains tiraient bien plus vite qu'ils ne réfléchissaient. Combien de morts stupides ce genre d'incidents a dû causer ? Tout ça à cause de gens comme moi. Ma cause est toutefois trop juste pour que je puisse douter, maintenant.

Un pas vers les bateaux, c'est un pas vers une trêve durable. Alors, je marchai silencieusement, doucement, prenant soin de ne poser le pied que là où le sol était lisse. Au moindre bruit, mon plan était mis en péril, je tenais même les sacs dans mon manteau pour empêcher les grains teintés obsidienne de remuer les uns contre les autres. Alors pourquoi a-t-il fallu que quelque chose, quoi que ce soit, ait résonné dans tout l'entrepôt ?! C'était sorti de nul part et rien n'avait émané des caisses mises en cause ! Au moment où je passais ? Non, je ne crois pas aux coïncidences, et non, je ne suis pas une idiote. Ou alors, si je le suis, je suis une idiote prudente.

Serrant les dents, j'accélère ma démarche vers la gauche, en face de là où j'étais j'avais cru entendre une voix. J'avais définitivement entendu une voix. Je m'étais décalée derrière un autre tas de caisses, l'obscurité jouait pour moi. Ce bâtiment était gardé, évidemment. Mais un vigile qui parle seul, se pose des questions à soi-même, c'est un vigile inconfortable dans son rôle de garde. Il tomberait pour chaque piège, pourvu que la cohérence de ces derniers soient élémentaires. D'une fente entre les stocks, je le regardais. Il était penché sur quelque chose qu'il avait ramassé, le portant à son oeil.

Je ne vois rien ... évidemment, j'avais rangé mes lunettes. Rabattant mon capuchon plus bassement sur mon front, je tire doucement les verres d'une de mes poches intérieures. Tout devient bien moins trouble et à la lumière de sa lanterne, je distingue un ... tuyau ? Qu'est-ce que ... la lumière se reflète dans son creux, du verre le recouvre ? Le contour n'est pas droit, ça ressemble étrangement à ce que je porte sur le nez, en matière de confection, mais avec une courbure immensément plus amplifiée. Mon père me dirait qu'avec ce genre de matériel, on voit les choses d'exagérément près. C'était une lunette, alors. Normal, pour cette entreprise d'en avoir en stocks. Anormal d'avoir des stocks qui bougent tous seuls. Je n'avais rien fait, quelqu'un d'autre est responsable.

Mais ce garde est trop proche de ma route pour que je puisse l'ignorer, si je coupe son angle de vue sur moi, je pourrai passer sans aucun mal. Je suis très satisfaite d'avoir oublié de fermer la porte du magasin ... et surtout de ne pas en avoir eu le temps. Je n'ai plus besoin de mon marteau, alors, je le lance au travers de l'ouverture, lorsque le garde commence à tourner son regard analytique à l'opposé de là où je visais. Patience était mère de sûreté, même dans les cas d'urgence. J'avais raison, il avait réagi à un bruit, il réagirait à un autre, encore plus s'il provenait d'une porte qui n'était pas censée être grande ouverte.

- Bien joué, Nora. Bien joué.

Bien sûr que je me murmure à moi-même, je stresse, tout le monde stresserait dans cette situation, mais je pense avoir réussi à éviter une tragédie pour moi. Alors, je me glisse sur le trajet que j'avais prévu d'emprunter, avant de me faire déranger. Quelques secondes, c'est largement suffisant pour que je puisse être hors de portée de la lumière de cette lanterne étouffée par les murs du magasin. Il me suffit d'être rapide, j'ai peut-être même gagné du temps avec cette manoeuvre, pourvu que le vigile se donne la peine de fouiller le magasin.

J'arrive au pied des chnälers, l'un est presque achevé, l'autre est encore en construction. J'imagine que le premier est bien plus susceptible de contenir un moteur installé et fonctionnel ? La surface de la coque n'est pas tout à fait terminée, quelques trous simplifient l'escalade et l'échafaudage qui maintient la structure incomplète sera aussi d'une grande aide. Je dois faire du dégât, beaucoup de dégât. Et je sais comment. J'escalade facilement le vaisseau, depuis toutes ces années à faire ces idioties, je suis devenue une professionnelle lorsqu'il s'agit de grimper. J'arrive dans la coque, incomplète par endroit. C'est gênant.

Pourquoi, c'est gênant ? Parce qu'une explosion où l'onde peut s'échapper, c'est une explosion qui perd en efficacité. Le souffle dégage par les voies ouvertes, c'est pour ça qu'un endroit clos est toujours plus endommagé lorsqu'il implose. La meilleure manière de compenser ces faiblesses, c'est de décupler l'explosion. De ma besace, je sors ma signature, un simple sac de farine que je projette en l'air. Les poussières volent, se suspendent. Voilà qui donnerait de quoi occuper ces ouvertures, après ça, cette détonation pourrait tout aussi bien être en milieu clos. J'avance vers le moteur, mèche en main, briquet dans l'autre.

Est-ce que c'est rassurant de voir que je n'ai pas perdu la main ?

Chafouin
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Une cause pour laquelle mourir EmptyMar 25 Juin - 21:25
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Daënar -2
Ça ne manqua pas, Palomo sembla ne pas savoir comment réagir quand il retrouva la lunette sur le sol. La cible de Chafouin quant à elle avait disparu derrière une des caisses, nul doute qu'elle guettait ce que ferait le garde. Cependant, cette manœuvre avait aussi permis à la cible de s'abriter derrière les caisses et de la vue de Chafouin accessoirement et ça, c'est un point qu'il aurait voulu éviter. Surtout qu'il aurait bien aimer l'observé avec un accessoire prévu pour ça, par exemple la lunette qu'il venait de balancer très loin de lui. Oui bien joué gros balourd, c'est clairement pas la chose la plus intelligente que tu aies faite, se dit-il à lui-même.

Mais qu'importe, cela lui permit au moins de juger un peu mieux la nature de sa cible, celle-ci préfèrait donc rester discrète, par pur soucis d'efficacité ou en voulant éviter un affrontement qui serait à son désavantage ? Il était encore trop tôt pour le dire. Mais si Palomo se décidait enfin à bouger, il pourrait bien se diriger dans sa direction. Et ça, la silhouette encapuchonnée l'avait bien compris vu que quelques secondes plus tard, le bruit d'un objet contondant résonna vers le côté opposé à Palomo, ce dernier fonça dessus comme une mouche sur une merde et Chafouin mit sa main sur son front en soupirant. Il eu juste le temps de voir la silhouette inconnue quitter son abri avant que celle-ci ne disparaisse vers le chantier naval. Chafouin décida enfin de se lancer à sa poursuite pour de bon.

Mais avant, il fallait parler à Palomo, il ne souhaitait pas avoir ce crétin dans les pattes s'il traquait sa cible et il fallait lui donner un but à accomplir. Chafouin se dirigea vers le garde quand il eut atterrit en rappel sur le sol. Ce dernier tenait un marteau dans les mains d'un air circonspect, il n'avait clairement pas envie de faire son devoir de garde. Chafouin se plaça devant lui et prit un air énervé.

-Palomo, faut que tu fouilles la réserve du magasin et fissa. Vous avez été cambriolés.

-Quoi ? Mais par qui ?


-T'occupes, mais ça ne serait pas arrivé si t'avais garder la porte de cet endroit fermé. Contente toi de fouiller l'intérieur pour voir si quelque chose a été volé. Je vais voir qui a fait ça, bouge pas tant que je reviens pas de te voir.

Chafouin avait omis un détail, ce n'était pas le cambrioleur ou même Palomo qui était responsable pour le porte, mais bien lui. Cela lui avait permis de se servir pour la lunette qu'il venait de balancer. Définitivement, cette soirée n'était pas placée sous le signe du professionnalisme, mais il était temps d'y remédier.

Pour l'instant, il se concentrait sur la caisse qu'il dépassait rapidement, l'arme au poing, pas besoin de faire preuve de discrétion dans ce cas-là. Il avait une petite idée de ce qu'il ferait s'il trouvait la cible, tâcher de la maîtriser dans un premier lieu et une petite séance de torture dans un second temps occupera à merveille sa nuit. Mais pour l'instant, il se déplaçait rapidement entre les caisses, le revolver levé pour s'assurer qu'il n'y avait personne d'autre caché entre elles. Il arriva dans l'entrée du chantier naval. Aucune trace de l'homme encapuchonné. Mais trois chnalers, il s'était peut être caché dans l'un d’entre eux ? Il fallait prendre une décision rapidement.

Un coup de pouce du hasard l'aida quand une fumée blanche légèrement opaque s'éloigna par l'un des trous entre les planches d'un des chnalers encore en construction. Une sorte de poudre blanche ? Bizarre ça, ça lui donna néanmoins l'indice qu'il lui fallait pour commencer ses recherches. Il fonça vers l'échafaudage permettant de monter dans le navire en activant son grappin dans un second temps.

Il arriva rapidement sur l’échafaudage juste à temps pour voir la fameuse silhouette encapuchonné se pencher sur un moteur à moitié achevé. Des objets à la main, mais il n'eut pas le temps de les identifier. La silhouette l'avait entendu à cause du capharnaüm qu'il avait provoqué en monté sur son perchoir et elle se retourna d'un coup sec. Il fallait agir maintenant, avant qu'elle ne puisse se défendre ou sortir une arme. Il fonça alors sur elle dans l'espoir de l’immobiliser le premier.

Charge de Chafouin:

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Une cause pour laquelle mourir EmptyMar 25 Juin - 21:25
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Une cause pour laquelle mourir EmptySam 6 Juil - 23:53
Bon. Respire. Tu l'as déjà fait, tu y as déjà survécu, si tu cours assez vite, tu t'en sortiras sans problème. J'avais besoin de me rassurer, je sais bien que mes pensées n'en laissent rien paraître, mais j'ai peur de mourir. Ce n'est pas l'acte qui prouve ma conviction, c'est la terreur contre laquelle je lutte pour faire ce qui doit être fait. Comme en chaque chose, la première fois était la plus dure, maintenant, je m'en sors de mieux en mieux. Tout ce que j'ai à faire c'est allumer la mèche, mettre mon manteau sur ma tête et sauter à l'eau. Avec l'explosion, la plupart seront soufflés, mais personne n'est assez proche pour mourir ... j'espère. Et maintenant, au travail.

Mon pas fut immédiatement interrompu, le pied que j'avais osé approcher du moteur se tourna sous l'impulsion d'un craquement au-dehors du bateau en construction. Quelqu'un était en train de grimper ! Elle avait été repérée ? Depuis combien de temps ?! On l'avait vue grimper, c'était certain ... merde ! J'avais tourné le talon, ne voyant que trop tard une silhouette qui semblait avoir la ferme intention de me faire lâcher mes outils. Mes mains étaient pleines, pas moyen de sortir mon arme ... pas l'envie. Par réflexe, je fermai les yeux et dressait mes bras devant mon visage.

J'entendis le bruit d'une collision, mais pas celle sur laquelle j'aurais parié. Lorsque, doucement, je rouvris les paupières, baissant mes bras, je constatai qu'il n'y avait plus personne devant moi. Dans la pénombre, je ne vis rien qui trahissait une issue quelconque, ou l'apparence d'un piège. Je n'avais qu'une chose à faire, désormais, et ce n'était pas de me recroqueviller en pleurant à cause de la peur. On ne m'avait pas encore dévoilée, désormais, la seule chose qui pourrait me couvrir serait que je vienne à bout de ma mission. Alors, dans les flammes, la confusion me servirait de voile et j'aurai des chances de m'en sortir sans me faire attraper ... le tout pour le tout.

Mes lunettes viennent retrouver un angle stable sous la poussée de mon index, concentrée au maximum de ce que me permet ma panique, je me penche sur le moteur. Il n'était pas achevé ... pas d'assurance que l'explosion ne fonctionne comme espérait. Avec les éclats, le choc, au moins, le navire était certain d'y passer, mais l'effondrement complet de l'entrepôt était un message bien plus percutant. Je plaçai la mèche et allumai le briquet en vitesse, forçant sur le silex pour que sortent les étincelles.

- Allez, allez ...

Un éclat rouge apparut sur la corde, ça me suffit largement, au vu de mon état de stress. Je devais partir, et vite. Je ne réalisai que l'explosion n'aurait peut-être pas lieu que lorsque je commençais à grimper hors du navire. La flamme que j'avais préparée n'était peut-être pas assez, mais je n'avais plus le temps de m'en soucier, je devais courir, et vite, très vite. Glissant sous les fondations, je ne me souciai plus de s'il y avait un garde, ou un mercenaire qui me voyait, si bien que mes talons résonnaient sur le sol. Détail, détail, le quai était devant moi ! La jetée offrait un panorama parfait sur le début de la mer, et moi, j'allais plonger dedans dès que je le pourrais.

L'espace dans lequel j'entrai alors était clairement à mon désavantage. La voie était dégagée, j'étais complètement en visu de tous, mon capuchon était mon seul gardien, mon capuchon et mon endurance. Mais si, là, maintenant, je devais me faire tirer dessus, je n'aurais aucune caisse, aucun mur, aucun miracle pour me protéger. Je n'avais que quelques mètres à faire et j'étais sauve, juste quelques mètres ...

Spoiler:


Dernière édition par Nora Adarsa le Sam 6 Juil - 23:54, édité 1 fois

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Une cause pour laquelle mourir EmptySam 6 Juil - 23:53
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'Dé 6' : 3

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Une cause pour laquelle mourir EmptyLun 29 Juil - 23:55
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De l'incompétence de la malchance ou une volonté de foirer la mission ? C'est la question qu'il se posa alors qu'il se retrouvait dans la boue à quelques mètres de l'eau et bien en dessous du chnaler. Chafouin était dans une situation où il se sentait plus que blasé, il avait envie d'abandonner tout de suite, une manière de dire à cet inconnu : « C'est bon tu as gagné, je n'ai pas envie de te poursuivre » Mais une réalité bien plus impérieuse le rappelait à l'ordre, celle d'agir en cas d'explosion. Il n'avait pas pris le temps de déterminer avec quoi sa cible allait provoquer l'explosion. Et il se souvenait des demandes de son boss. Surveiller les lieux, bon ça déjà c'était raté. Mais il devait aussi collecter les pistes et surtout trouver la personne susceptible de saboter Denyss. Remonter pour tenter d’arrêter l'explosion provoquerait un échec cuisant, alors qu'il avait peut être encore une chance s'il poursuivait la mystérieuse silhouette en capuche.

Il n'avait pas de temps à perdre, il se releva et trouva un surface assez résistante pour remonter au niveau du chantier naval. Après avoir quitté la boue de la rampe de lancement et être revenu sur le marbre du chantier, il aperçu sa cible qui s'enfuyait à toute jambe vers la jetée du quai. Bien décidé de fuir le lieu de l'explosion prochaine.

Il se mit à faire quelque chose qu'il détestait, courir. Sans vrai support pour tenir efficacement ses pointes de grappins à l'horizon, il se voyait contraint de rattraper la personne en courant. Et il n'avait pas l'âge... Non il n'avait pas l'envie de se fatiguer à faire une trotte pour rattraper sa cible, mais avec le risque qu'une belle explosion se produise et le souffle lui et ses rêves de salaires bien élevés, il trouva suffisamment de motivation pour mettre du cœur à l'ouvrage.

En courant vers la jetée, il avait déjà suffisamment de mal à suivre, la mystérieuse personne arriverait bien plus vite à lui échapper que l'inverse, dans cette eau noire, il n'avait quasiment aucune chance de la retrouver, même si elle restait à la surface durant sa nage, il faisait bien trop sombre pour qu'il la distingue suffisamment. Au moins de tirer au hasard dans l'eau pour la stopper, il n'aurait pas vraiment beaucoup d'options, ça se présentait mal, pas de support à grappin pour la rattraper, une cible plus rapide que lui et une visibilité mauvaise et...

Un bruit retentissant d'explosion vrilla ses oreilles, ça venait de derrière, il se retourna. Les murs du chantier naval ne s'était pas effondré, mais le chnaler devait être hors d'état. Impossible de dire d'où il était si tout le navire était parti en fumée où si c'était juste la machinerie qui était inutilisable. Pour les pauvres gardes, impossible de savoir aussi si certains étaient blessés, mais bon ces deux interrogations étaient le cadet des soucis de Chafouin. Le groupe Denyss souffrirait sans doute de ce sabotage, pas vraiment pour la perte d'un navire en construction, l'entreprise était suffisamment importante pour compenser les pertes, en revanche cela leur ferait une mauvaise communication auprès de leurs confrères.

Et de fil en aiguille, ça retomberait sur lui, pas à cause de Denyss, mais plutôt à cause de Denver, après son comportement de ce matin, il lui ferait la peau pour un échec pareil, à moins de couper tous les ponts avec lui, ce qui revenait à peu près au même. À moins, qu'il ne rapporte quelque chose de concret, des informations ou au moins quelqu'un à interroger. Et ce quelqu'un, il avait encore une petite chance de l’attraper.

Elle n'avait encore que quelques mètres à faire, quelques mètres et elle s'échapperait. Merde il devait tenter quelque chose maintenant. Il Tendit son bras et son grappin partit vers le pavé à côté de la cible, des éclats de marbre partirent en tout sens et la cible se stoppa de surprise. Chafouin dégaina son revolver et s'approcha plus doucement d'elle, elle était proche de la jetée, suffisamment pour sauter.

-Je te conseille de pas sauter dedans, la baie de Skingrad la nuit, c'est rempli de Dundajs. Quant à moi, au prochain tir, je te raterais pas.


Il bluffait totalement, autant pour le tir de grappin qu'il avait fait exprès de louper que l'histoire sur les dundajs. Bien que les eaux de Skingrad soient plutôt moches et pas mal pollués, on pouvait y nager en relative sécurité, mais mieux valait ne pas s'y éterniser. Mais il espérait qu'elle avait tout gobé à son mensonge, si elle sautait maintenant, il n'aurait aucune chance de l'atteindre à temps et elle disparaîtrait. Il se rapprocha doucement en priant qu'elle n'aie pas les couilles de penser à mourir pour sa cause.

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Une cause pour laquelle mourir EmptyLun 7 Oct - 9:32
Les eaux étaient proches, si proches que j'en voyais les lueurs, les reflets des côtes danser sur les ondes d'obsidienne. Sous l'adrénaline, sachant pertinemment que je n'étais pas la seule à courir dans ces lieux, je n'avais aucun délai à prendre. L'un des gardes me coursait, je l'avais vu d'un coin de l'oeil lorsque j'avais tourné la tête pour voir les dégâts de ma déflagration. Ce n'était pas assez, ça pourrait passer pour un problème technique et je n'avais pas eu le temps de laisser des preuves de mon passage. Le témoignage des gardes devrait cependant être bien assez pour attester de mon acte. C'était une bonne chose, ce qui était moins une bonne chose, c'était que l'on voit mon visage. Qu'importe le coût, ça, je ne pouvais pas l'autoriser.

Les murs à mes côtés s'effritèrent, projetant leurs poussières sur les bas de mon manteau et me décourageant de continuer dans la direction que j'empruntais. Si quelqu'un avait atteint ce mur, il m'atteindrait moi, et s'il n'avait pas encore tiré, c'était qu'il me voulait en vie. La projection d'éclats avait fait tomber mes lunettes sur le côté, m'obligeant à tourner la tête pour essayer de les retrouver, en vain. Ma vision s'était bien trop dégradée, c'était à peine normal, autour de moi, les formes des voûtes n'avaient plus aucune logique, plus aucune cohérence.

Vu l'angle depuis lequel le garde me regardait, même avec la capuche, il aura déjà eu un bref aperçu de mon visage. Enfin, c'était théorique, à cet instant, je n'avais cependant pas remarqué que mes cheveux dépassaient de trop de mon capuchon. Les avertissements du canon engagé ne m'atteignirent qu'à moitié. Des Dundajs ... sans doute la pire manière de partir, mieux valait une balle dans la tempe que des crocs dans la chair. Mais des carnivores aussi dangereux, aussi près de la civilisation ..? Oui, c'était de la folie, mais j'avais trop de choses à protéger pour pouvoir me permettre de simplement rester sans rien faire, à attendre que l'on me menotte.

Pour la première fois de ma vie, j'implorai Dalaï et Orshin pour que leurs enfants n'aient pas infestés ces eaux. Retournant le visage vers la jetée, j'oubliai toute conscience et offrit ma vie aux probabilités ... qui me la rendirent sans autre conséquence. Dans l'eau et la pression du moment, si le garde avait feu, je ne l'avais pas entendu, s'il m'avait touchée, je ne l'avais pas senti. J'avais assez d'expérience avec la douleur pour savoir ce que l'esprit peut ignorer, peut-être qu'en sortant de ces eaux noires je me retrouverais avec la chair ouverte. Mais bon ... au moins, je m'étais échappée de ça avec succès.

~~~~


... je savais que c'était stupide, je savais que c'était la pire idée qui soit et je sais encore que c'est mon pire défaut en tant que ... "terroriste". Mais, le lendemain même, alors que le public constatait les dégâts, moi, j'étais revenue, revenue pour voir les résultats mais surtout les conséquences. Brûler des bâtiments, démonter des entrepôts, ça, je sais faire, prendre des vies, je n'en pouvais vraiment plus. Alors, je savais que cette action n'était guidée que par la seule culpabilité d'à nouveau devenir responsable d'une mort éventuelle, mais pour pouvoir dormir la nuit, je n'avais pas le choix. J'avais changé mes vêtements, tenté de dissimuler toute blessure et m'étais lavée. Puis, j'y suis retournée.

De l'extérieur, jamais on aurait pu deviner qu'une explosion avait eu lieu, si ce n'était pour l'odeur de poudre dans l'air et le brouillard sombre qui s'échappait encore de l'entrepôt. Assise sur un banc, devant l'entrée là où une troupe de personnes en tout genre s'était rassemblée, j'attendais que quelqu'un, n'importe qui sorte en criant qu'il n'y avait eu aucun mort, que tout allait bien. S'il n'y avait eu ne serait-ce qu'un dégât collatéral humain, je ne savais pas si je pourrais à nouveau le supporter. Naturellement inquiète, j'avais vraiment la mine d'une idiote qui n'était là que par frayeur d'avoir perdu quelqu'un, alors que la seule personne que je n'étais pas sûre de pouvoir retrouver, c'était moi-même.

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Une cause pour laquelle mourir EmptyMar 15 Oct - 0:31
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Il était quasiment sûr d'avoir convaincu cet énigmatique terroriste de se rendre, après tout il avait une chance de s'en tirer avec deux ou trois bonnes décennies de prison ou une balle dans la nuque sans douleur. Selon l'humeur de monsieur Denyss le lendemain, quand il découvrirait l'état de son chnaler en miette. Chafouin s'approcha encore un peu, persuadé qu'il allait se rendre, puis se tournant, laissant la lumière dévoiler une mâchoire et des mèches rousses, l'inconnu sauta en plein dans l'eau glaciale.

-Oh non mais, quel connard...

Un bruit d'éclaboussement plus tard, Chafouin se tenait sur le bord de la jetée, mais c'était peine perdue. Sans éclairage, impossible de voir précisément où la personne avait plongé ou si elle était ressortie, il pouvait tout aussi bien tirer dans l'eau au revolver, il ne toucherait sans doute rien ou alors un corps qui ne pourrait plus donner de réponses remonterait flotter à la surface, pour résumer en une simple phrase : il s'était fait bien baisé.

Il rengaina son arme à regret, souffla et réfléchit, que faire maintenant ? La cible pouvait bien partir dans n'importe quelle direction, Skingrad était une grande ville, elle pouvait atterrir n'importe où, mais il était quasiment sûr qu'elle repasserait à un moment ou un autre par le plancher des vaches. Il tourna les talons et tapa dans quelque chose, il se pencha pour vérifier ce que c'était, une paire de lunettes ? Il la porta à son regard, la personne qu'il poursuivait l'avait faite tomber en fuyant, bon il s'était donc fait avoir par un binoclard, merveilleux. Donc, des lunettes avec un verre cassé, une personne à la mâchoire plutôt fine, des mèches rougeâtres, sans doute une femme maintenant qu'il y réfléchissait. Le tout sentant la poudre, bien il avait tout le reste de la nuit, pour tenter de longer les canaux de Skingrad et pour prier de tomber sur cette terroriste sur un coup de chance. Il rangea la paire de lunette dans sa poche, au moins, il avait un trophée et un indice.

***

Bon la nuit avait été longue et peu concluante, les trais tirés, Chafouin regardait l'entrepôt Denyss dont sortait encore une fumée noire. Le ciel était toujours aussi gris, de la même couleur que son humeur d'aujourd'hui. De minuit jusqu'à l'aube, il n'avait rien trouvé, il avait parcouru les deux côtés des canaux, se déplaçant de chaque côté avec ses grappins, il avait même alpagué des gens louches dans la rue, tout ça pour revenir bredouille de sa traque. Maintenant il se tenait-là ce matin, devant les portes de Denyss où une foule de badauds s'étaient rassemblés. Certains inquiets de la situation, d'autres plus intéressés par une envie mesquine de voir quelque chose de dramatique, et peux être des secours franchissant les portes d'entrée avec un blessé ou un mort.

Chafouin lui, observait cela d'un air détaché, après tout il n'avait pas accordé d'importance aux gardes en faction cette nuit et il était bien plus inquiet de sa situation présente que de tout ce qui pouvait se passer dans l'enceinte de Denyss en ce moment. Cela faisait mal, mais il devait reconnaître qu'il s'était lamentablement fait battre par une binoclarde, il n'avait rien trouvé, pas de preuve d'identité, même pas une seule piste, c'était comme si elle s'était volatilisée. S'il revenait devant Denyss ou Thomson comme ça, l'un des deux voudrait sa tête ou encore pire, le priver de sa paie ! Et il craignait bien plus les réactions tordues de Denver Thomson que ce vieil homme acariâtre qu'était Denyss. Pourquoi était-il là alors ? Une part de lui voulait constater son échec sans doute, se dire que ce n'était pas si important, un moteur de chnaler et le toit d'un entrepôt c'était quoi ? Une dizaine de millier d'irys, peux être plusieurs ? En fait il n'en avait pas la moindre foutue idée, il aimerait bien voir la tête du père Denyss, juste pour voir ce fumier faire des bons. Tiens en parlant de ça, le voilà qui passait devant la foule, accompagné d'un escorte renforcé et de gars aux allures de comptables, pas de traces de Denver à l’horizon et Denyss semblait bien moins énervé que ce que Chafouin espérait, bien que cela se voyait qu'il fulminait. Bon ce réconfort ne l'était pas tant que ça en fait, l'homme aux cheveux cendrés s'était fondu dans la foule en faisant bien attention de rabattre sa capuche, il l'enleva et s'écarta du rassemblement, que faire maintenant ?

Il y avait peut-être cette logique idiote qu'il n'avait jamais vraiment cru, un coupable revient toujours sur les lieux de son crime. Remarque s'il était terroriste, est-ce qu'il ne reviendrait pas en douce pour se satisfaire du bordel qu'il avait créé ? Ouais remarque ça pouvait se tenir comme raisonnement, le coupable était peu--être dans cette foule en train d'exulter devant la fumée s'élevant de l’entrepôt, attendant plus de nouvelles pour connaître le bilan exact de son larcin. Chafouin devait donc trouver une femme logiquement, un peu plus grande que lui à vu de nez, des mèches rouges, sentant possiblement la poudre. Ça ne laissait pas tellement de candidats possibles finalement. Il scruta la foule à la recherche d'un candidat potentiel et repéra une femme assez jeune qui aurait pu correspondre à cette image. Il s'approcha d'elle.

-Excusez-moi mademoiselle, vous avez fait tomber vos lunettes.

-Quoi ? Répondit la femme d'un air perdu. J'ai l'air d'avoir besoin de lunettes ?

-Heu.. Fit Chafouin.

-Tirez-vous, mon mari est toujours là-bas et j'ai n'ai pas besoin d'être dérangé par un... type comme vous !

Chafouin soupira et s'éloigna sans demander son reste, il devait trouver quelqu'un, s'il restait longtemps sans donner des nouvelles à son boss, Denver enverrait quelqu'un pour le retrouver et l'industriel connaissait de très bons pisteurs. Ça devait le motiver pour son travail ça au moins, en jetant un regard à la femme qui l'ignorait de nouveau il se rendait compte qu'elle était plus petite que lui et qu'elle avait des cheveux roux très peu rougeoyants, bon pas très concentré à cause de la fatigue se dit-il. Il s'écarta de la foule et se frotta le visage, quelle galère pensa-t-il. En rouvrant les yeux son regard se porta sur une jeune femme assisse sur un banc. Assez grande pour une femme, mèches rousses d'un bel éclat et, le regard perdu dans le vague comme si elle était inquiète d'avoir elle aussi perdu quelqu'un. Normal pour une victime de cet accident, mais certainement pas pour l'auteur, bah ! Au pire il n'avait rien à perdre à lui proposer ces lunettes, il avait même tout à gagner au contraire. Alors il s'approcha de la jeune femme et d'une voix douce, il lui dit :

-Excusez-moi mademoiselle, vous avez fait tomber vos lunettes.

Ce qui se passa ensuite fut extrêmement intéressant, Chafouin ne quitta pas du regard les yeux de la jeune femme qui exprimèrent tour à tour le soulagement de retrouver quelque chose de perdu, un vague grommellement comme un remerciement, une main se tendant, se stoppant un quart de secondes après et les yeux s'écarquillant en même temps, sous le coup de l'erreur. Chafouin lui, jeta la paire de lunette endommagé sur ses genoux, du bras gauche il chopa le poignet de la jeune femme et serra sa prise comme un crabe, sa main droite libre elle, agrippa la manche de son couteau à la ceinture et dans un geste rapide, vint chatouiller le sternum de la demoiselle. L'expression fallacieuse qu'il avait affiché en lui tendant la paire de lunettes s'était transformé en un regard froid et impitoyable, il donnait l'impression qu'il aurait pu lui enfoncer la lame d'un simple caprice. Il approcha sa bouche de l'oreille de sa victime :

-Essaie de crier et je t'étripe ou je t'amène à ce bon vieux Denyss, au choix. Voilà ce qu'on va faire, tu vas venir avec moi dans un coin tranquille et on va discuter. Cligne des yeux deux fois si tu m'as bien compris.

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Une cause pour laquelle mourir EmptyMer 27 Nov - 17:25
Toujours aucune nouvelle ... en fait, plus je reste et plus j'ai l'impression qu'ils ne diront rien sur les conséquences de cet incident. L'explosion n'était pas meurtrière, après tout, peut-être que, pour une fois, j'avais réussi à viser juste. Et pourtant, je ne suis pas satisfaite et le pire, c'est que je crois savoir pourquoi. L'entrepôt tient encore debout, mais s'il avait explosé tout entier, il y aurait eu des morts à coup sûr. Seulement alors, aurais-je eu des remords, mais là, je pensais avoir trouvé un juste milieu. Les dégâts n'étaient cependant clairement pas assez pour décourager la guerre ... un navire d'un entrepôt d'une entreprise, qu'est-ce que c'était ? Par rapport à l'immensité du continent daënar, ça n'était rien, absolument rien. Une fois encore, j'avais frappé pour rien.

Le problème était là, je ne contrôlais rien au feu que j'envoyais valser dans les pailles, les briques, les planches ... si jamais je pouvais choisir sa direction, j'aurais pu les envoyer détruire les fondations, et seulement alors, l'entrepôt serait tombé. Tout n'est jamais qu'une question de maîtrise et quand bien même l'astuce de la farine demeure ma meilleure technique de contrôle, ce n'est jamais qu'amplification et non harnachement. Il manquait quelque chose à cette désolation, le chaos pour la paix, est-ce vraiment réaliste ? C'était plus pratique d'engager un zolien, ces gens-là étaient compétents en la matière, eux ...

- Excusez-moi mademoiselle, vous avez fait tomber vos lunettes.

Mes ..? Ah oui, c'étaient bien mes lunettes, ça, j'avais oublié que je les avais faites tombées ... c'était bien pour ça que je devais me mettre aussi près, je n'y voyais vraiment plus rien. Alors, je tendis la main, remarquant qu'elles avaient l'air abîmées et me souvenant que ce n'était pas dans la rue d'à côté que je les avait faites tombées.

C'était dans cet entrepôt.

L'homme qui m'avait interpellé me prit le poignet comme s'il comptait me l'arracher, je sentais une pointe me menacer entre mes côtes. Relevant les yeux, j'arrivais à peine à discerner les traits du visage de l'inconnu qui me tenait, mais je devinais qu'il devait s'agir du gars de la veille. Donc ça, c'était une menace, et ça, c'était également la première erreur de ma vie souterraine. J'imagine que ça devait arriver tôt ou tard, mais ça reste flippant ... je m'y étais préparée mentalement. En vérité je m'attendais à pire.

Dans mes attentes, on me frappait, me torturait, m'imposait de révéler mes complices et pour qui j'oeuvrais. Ici, bien qu'il fut énervé, il ne me demandais que de le suivre pour discuter ... du moins pour l'instant. Je pouvais encore jouer la carte de la méprise, après tout, ce que je venais de faire aurait pu relever de la coïncidence, pourvu qu'il soit crédule. Néanmoins, je pense que son attitude proche de la paranoïa vis-à-vis de sa démarche de recherche ne laisse pas filtrer la moindre naïveté, mon mensonge va devoir être bien mieux ficelé que ça. L'avantage de la situation, c'est que pour mentir, il faut que j'ai l'air innocente, et franchement, je ne suis pas assez courageuse pour ne pas trembler au bout d'une lame. Alors, pour l'air effrayé, je crois que je sers déjà bien assez dans l'impression, sans trop le vouloir.

Je cligne deux fois des yeux et je le suis. Pendant qu'on marche, je marmonne en murmurant.

- S'il vous plaît, ce n'est pas ce que vous croyez ... on m'y a forcée ! Je suis ingénieure à Alexandria, des gens ont pris mon oncle et m'ont dit de faire exploser l'entrepôt, sinon ils m'enverraient son coeur dans une bouteille.

Aucune idée de si j'étais convaincante ... mais bon.

- Maintenant que c'est fait, ils vont le laisser partir, je vous en supplie, laissez-moi !

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Une cause pour laquelle mourir EmptySam 7 Déc - 18:48
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Alors, il en avait écouté des excuses foireuses, mais celle-là dans le genre était pas mal, déjà comment on était censée faire rentrer un cœur dans une bouteille ? Un bocal d'accord, mais un récipient aussi petit qu'une bouteille. De plus, son explication d'enlèvement de ce soit disant oncle ainsi que sa profession ne le convaincu pas vraiment. Il amena la rousse dans une ruelle avec la jetée au bord de celle-ci et lui fit face. Elle n'en menait pas large, elle ne s'attendait sûrement pas à s'être fait gauler. Il lui lança un regard dur.

-T'es sacrément furtive pour une simple ingénieure.


Il lui donna un bon coup dans les côtes pour la faire se plier en deux, une façon comme une autre de lui faire comprendre qu'il n'avait pas vraiment apprécié son explication. Il pointa son poignard dans sa direction.

-Et on plus tu veux me faire croire que tu viens d'Alexandria, avec ton accent ? Tu me prends vraiment pour un con, j'aime pas vraiment ça, alors voilà ce qu'on va faire. Je vais te poser des questions et tu vas y répondre, si tes réponses ne me conviennent pas ou que tu mens, je te prendrais un morceau, et ça ira crescendo.

Il se recula tranquillement contre le mur, la ruelle n'était pas grande, assez étroite même. Il ne pensait pas la jeune rousse assez stupide pour tenter de s'enfuir.

-Je veux ton nom, le type ou l'organisation pour laquelle tu bosses et la raison qui t'a poussé à venir faire sauter l'entrepôt de ce connard de Denyss.

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