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 Clinique de la Forêt Blanche

Invité
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Clinique de la Forêt Blanche EmptyMar 18 Juin - 17:25
22 juillet :

Une frégate se pose en planant près du village de Dame Kuracanto, un homme  habillé en messager en sort et après quelques minutes frappe à la porte de la thérapeute et dès que celle-ci ouvre, il s’empresse de lui demander :

Vous êtes bien Gojo Kuracanto ? J’ai une lettre expresse pour vous, merci de signer ici et ici.

Une fois son travail accomplis, il se dépêche de redécoller, brisant ainsi le silence matinal par ses bruits de moteurs. L’adresse sur l’enveloppe est indiquée par une écriture fine et bien dessiné et montre une certaine pratique de l’écriture, une fois celle-ci ouverte, on peut y lire :

Gojo,

C’est Jasmine, la jeune femme dont vous avez aidez à sauver la famille lors d’une attaque de bandit. Nous nous sommes retrouvés à l’île volantes du premier Cercle et vous aviez dit que le capitaine Solar de faire attention. Comme d’habitude il n’en a fait qu’à sa tête et il a été blessé à la jambe, ses points de suture de sa blessure à l’abdomen ont sautés et il semble après développé une paranoïa, car il m’a indiqué que des personnes essayent de l’assassiné, en nommant un médecin, Bouvier Leduc.

Il est actuellement hospitalisé dans une petite clinique nommé « La forêt blanche » dans une montagne d’Unellia tout proche d’Änkar, la ville ou il a été blessé. Je vous prie de venir le voir le plus rapidement possible, car même si ça ne fait qu’une journée qu’il est là-bas, il m’a demandé de lui amener son épée qu’il veut cacher sous son lit. Je n’ose pas lui désobéir car il reste mon supérieur hiérarchique, mais j’en ai parler avec mon amie Florence et nous sommes très inquiets, car nous ne savons pas ce qu’il veut faire avec.

J’ai investi toutes mes économies pour vous faire parvenir cette missive, car le capitaine ignore tout de mon initiative, il est trop fier pour reconnaitre qu’il a besoin d’aide dans sa situation. L’équipage de l’Entreprise souhaitons que notre commandant aille mieux et nous savons que tu pourras aider à sa guérison.

Signé : Jasmine Marshall


Dernière édition par Fabius le Ven 19 Juil - 16:32, édité 1 fois

Gojo Kuracanto
Gojo Kuracanto
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Clinique de la Forêt Blanche EmptyMar 18 Juin - 21:24
Irys : 424922
Profession : Naturopathe, ostéopathe, kinésiologue
Pérégrin 0
C’était un jour de repos pour moi.
Enfin, c’est ce que j’avais prévu avant que n’arrive un messager muni d’une lettre urgente.
Après avoir fermé la porte derrière le postier, je me suis dirigée vers le bureau d’angle de ma pièce de travail et j’ai posé les lunettes de vue nouvellement acquises.
Ça me fait tout drôle de porter des lunettes, moi qui n’en ai jamais eu besoin.
L’ophtalmologue a eu beau me rassurer, je ne les porterai que le strict minimum et seulement pour lire.
Il ferait beau voir que je doive me balader avec des lunettes!

Tout en déchirant l’enveloppe, je marmonne:

“Qui est-ce qui peut bien m’envoyer une lettre urgente?”

Seul le chat sur l’appuie de fenêtre pourrait me répondre.
C’est l’avantage de vivre seule.
Je peux parler toute seule, ça ne dérange personne.

“... Fabius,.. Blessé,...Paranoïaque, … Clinique de la Forêt Blanche...
Mmmm…C’est pas cool cette histoire!”


Après avoir lu en diagonale, je relis une deuxième fois la lettre et écris le nom de la clinique  sur un bout de papier.
Tout de suite, mes sens sont en alerte, mon cerveau bouillonne et je galope dans toutes les pièces pour préparer en vitesse un petit sac de voyage.
La trousse de soins étant toujours prête et réapprovisionnée, je prends mon pistolet et quelques balles de réserve.
Je connais Fabius et s’il pense qu’on lui veut du mal, j’aurais tendance à le croire.
Ce n’est pas son genre de fabuler.
Mais comme il est blessé, je me dois d’attendre de le voir avant de me faire une opinion.

Je vérifie que tout est éteint, sors le chat et vais frapper à la porte de mon cher voisin Gustave.
Heureusement, le matin il est toujours chez lui et je peux lui donner mes directives pour qu’il soigne les bêtes et s’organise avec le jardinier pour s’occuper des plantations.
En ce beau mois de juillet, il y a du travail pour arroser, tailler, cueillir et entretenir tout au mieux.
J’ai entière confiance dans mes voisins et grâce aux bons soins dont je les ai entourés depuis que je les connais ils sont en excellente santé et  ils peuvent me rendent moultes services.
Depuis que je travaille au Cercle de L’Aube, j’ai vite pris l’habitude des voyages plus longs et n’ai aucun stress à enfourcher mon cher Dalavoï et à prendre la direction d’Ankär.
Je volerai plein est dans un premier temps pour passer par la vallée et survoler la forêt au sud de la ville de ma première destination.
Il va me falloir un peu plus de 7 heures pour arriver à Ankar où je devrai trouver quelqu’un qui me renseigne sur la clinique de la Forêt Blanche.
Gustave est au mieux de sa forme et s’envole avec plaisir sous la pression de ma voix et de mes jambes.

Nous nous arrêtons dans un village au bord de la Nolthy qui est encore un tout jeune cours d’eau pour acheter un pain, du beurre et de la charcuterie pour ma collation.
Gustave en profite pour boire à la fontaine sur la place centrale où il fait, comme d’habitude, sensation.
Depuis tant d’année qu’il vit avec moi, je n’ai même plus besoin de l’attacher.
Il reste où je le laisse et m’accorde sa confiance.
J’ai beaucoup d’affection pour ce grand animal joueur et aime passer du temps à le regarder.
Aujourd’hui pourtant, je repars aussitôt et le presse pour me rendre au chevet de mon ami.

Il est à peu près cinq heure de l’après-midi quand j’arrive aux portes d’ Ankar.
Je m’adresse aux sentinelles devant la porte sud.

“Bonjour messieurs, connaissez-vous la clinique de la Forêt Blanche?
Ou bien pourriez-vous m’indiquer où je peux me renseigner?


Les deux hommes se regardent et me font signe non quand j’entends une grosse voix derrière moi.

“Je sais où elle est. Mon père y a été soigné.”

Je me retourne et voit un gaillard bâti comme un ours.
N’était son grand sourire bonhomme, il est vraiment impressionnant.
En levant le nez vers lui je lui demande:

“Pouvez-vous m’indiquer comment je peux m’y rendre?

L’armoire à glace se recule et me montre la montagne à l’ouest d’Ankar.

“Vous voyez la montagne avec deux pointes comme deux doigts levés?”

“Oui”

Si vous descendez entre les deux doigts, vous voyez ce plateau?
La clinique est derrière les arbres que nous voyons d’ici.
Dirigez-vous par là, je vois que vous volez et vous verrez assez rapidement la route qui monte en lacets.
Plein ouest, vous arriverez à la clinique.
Elle est dans une forêt de bouleau dont les troncs blancs sont bien visibles quand vous vous en approcherez.
Elle tient son nom de la couleur des arbres qui l'entourent.”


Je tends la main en espérant qu’il ne va pas me la broyer.
L’homme me la serre fermement mais sans serrer.

“Un grand merci monsieur. Vous m’éviter de rentrer en ville et d’aller là-bas avant la tombée de la nuit.”

Comme je sens l’odeur de pains de viande cuisinés dans un commerce tout proche, je ne résiste pas à l’envie d’aller rapidement en acheter deux ainsi qu’une grosse portion de pomme de terre froides et un sachet de mendiant.
Il y a dedans tous les souvenirs de mon enfance.
Les différentes graines légèrement grillées et salées feront un encas roboratif et goûteux.
Je range mes emplettes et décolle direction l’ouest.
Le soleil est encore suffisamment haut dans le ciel mais il disparaîtra encore vite derrière les montagnes.
Face à moi, il a déjà des teintes orangées.

Nous volons ainsi une petite demi heure en suivant les instructions quand je vois les toits d’une grande bâtisse apparaître.
On dirait bien une clinique avec son porche et les rangées de fenêtres de chaque côtés.

Je sens un petit serrement au cœur à l’idée de ce que je vais découvrir et je me pose le plus près possible de l’entrée.
J’interpelle un jardinier tout proche et lui demande de conduire Gustave aux écuries.

Arrivée à l’accueil je demande où se trouve le capitaine Solar et l’infirmière me conduit à sa chambre.
Avant d’entrer, j’enlève mon manteau et le met sur mon bras puis défroisse ma tenue d’une main fébrile.

“Toc, toc.
Tu es là fabius?”


J’entre dans la chambre et découvre mon ami.

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Clinique de la Forêt Blanche EmptyMer 19 Juin - 18:24
Je suis tranquillement allongé sur mon lit, appréciant le silence depuis que l’infirmière Catherine m’a fait ma dernière piqure de la journée. Comme j’ai pris l’habitude, j’ai soigneusement noté les produits que l’on m’a injecté, de l’acide Acétylsalicylique et du paracétamol. Je ne fais aucune confiance dans les médecins de cette clinique, j’aurais d’ailleurs préféré être transférer à l’hôpital Velpot mais mon état n’a pas été jugé assez pas assez inquiétant.

Je soupire en me renfonçant dans mon lit, j’ai bien morflé sur ce coup-là, avec mes points de sutures à l’abdomen qui ont en partie sauté, malgré le fais que j’ai pu être rafistolé à va vite par un vétérinaire, et ma nouvelle blessure à la jambe qui c'est rajouté suite à l'attaque d'une véritable psychopathe, d'ailleurs je me dis à mi-même que j’aurais dû ne jamais passer par cette ruelle !

Maintenant, alors que je voudrais me reposer après toutes mes aventures, je me sens en danger dans cette institution, il y a plusieurs détails qui me chiffonne et c’est pourquoi j’ai demandé à Jasmine, un des mousses de l’équipage de l’Entreprise de m’amener mon épée, que j'ai caché sous mon lit, prête en cas de besoin. C’est quand même dommage de ne jamais pouvoir profiter d’un peu de calme, ce n’est qu’avec Gojo, une soigneuse que j’ai déjà rencontrée trois fois et qui est devenu mon amie, que je peux me reposer complètement, voir même dormir.

J’ai envisagé un moment de la solliciter pour m'aider mais je ne veux pas la déranger, elle a sans doute d’autre chose à faire que venir me voir, elle doit être bien occupé sur l'île des Cercles de l'Aube, à partager toutes ces connaissances. Je retournerais voir l’ostéopathe quand je serais bien guéri et je me lève doucement, content de voir que mes blessures ne sont pas trop graves. La dernière a été causé par un scalpel mais par chance ou grâce à son habileté le muscle a été épargné, et je peux même m’appuyer sur ma jambe blessé. Il me faut toutefois la canne que m’as donné l’hôpital, pour me lever et faire ainsi le tour de la pièce, allant jusqu’à la fenêtre où je vois un beau paysage constitué de montagnes et d'une grande forêt entièrement constitué de bouleau blanc.

J’ouvre la fenêtre, car il ne fait pas encore trop froid, profitant de la fraicheur de la soirée, inspirant à plein poumon l’air de la montagne. C’est vraiment un beau lieu et c’est vraiment dommage que le reste ne cadre pas avec ce décor. Alors que j’étais sur le point de regagner mon lit, n’ayant rien à faire jusqu’à l’heure du repas, j’entends que l’on frappe à ma porte et je vois justement la personne à laquelle je pensais il y a quelques instants : Gojo.

Je suis très content de la voir, et je marche dans sa direction mais à pas mesuré pour ne pas trop tiré sur mes plaies, avant de la serrer dans mes bras pour lui souhaiter la bienvenue, puis je lui indique une des deux chaises de ma chambre double, qui m’appartient pour le moment entièrement. Je jette un coup d’œil dans le couloir, d’un air méfiant avant de fermer la porte, puis je m’assieds sur mon lit et je commence directement une discussion avec mon invitée :

Comment vas-tu mon amie ? Et qui t’as dit que j’étais hospitalisé ici ?


Je ne pense pas qu’il s’agit d’une coïncidence, ou alors je suis devenu brusquement le gars le plus chanceux de monde sur le fais que la thérapeute soit présente dans le même établissement de santé que moi. De plus, la femme qui me fais face est couverte de poussière, de toute évidence elle a fait une longue route avant d’arriver ici, c’est donc avec une certaine impatience que j’attends ses réponses.

En attendant, je me relève pour nous servir à chacun un verre d’eau du robinet, car même s’il y a une carafe d’eau, je n’ai pas confiance dans ce liquide. Puis je me rassois, savourant ma boisson mais regrettant de n’avoir pas une bonne bouteille de whisky de qualité à ma disposition, ce m’aurait guéri instantanément, j’en suis sûr ! A la place de ce divin breuvage, je dois me contenter d’eau et de soupe, c’est vraiment désespérant !

Gojo Kuracanto
Gojo Kuracanto
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Clinique de la Forêt Blanche EmptyMer 19 Juin - 20:54
Irys : 424922
Profession : Naturopathe, ostéopathe, kinésiologue
Pérégrin 0
En rentrant dans la chambre je découvre Fabius allongé sur son lit.
Mes aïeux qu’il est pâle et encore plus mince si c’est possible!

“Bonjour mon ami.
Je ne suis pas ici par hasard, il y a des tas de gens qui s’inquiètent de ta santé, tu sais!
Et avec raison on dirait.
Ne m’avais-tu pas promis de faire attention?
Dans quel état est-ce que je te retrouve?”


J’ai remarqué qu’il s’est levé pour aller chercher de l’eau au robinet et le sermonne à ce propos.

“Quand est-ce que tu vas arrêter de t’occuper de tout et de tous?
C’est moi la soigneuse ici!
Maintenant que je suis là, je ne veux plus te voir faire des exercices que si cela te plait et pas pour faire plaisir aux autres.
D'ailleurs, j’ai apporté à manger et tu vas pouvoir boire autre chose que l’eau du robinet.
Ne bouge plus, je vais aller nous trouver de l’eau chaude.”


En déposant mes sacs à côté du lit, je vois l’épée de Fabius sous celui-ci.
Jasmine ne m’avait pas menti en me parlant de la demande de son capitaine de l’avoir sous la main.
Je sors dans le couloir et me dirige vers ce qui semble être la salle de garde.
Je commence à avoir l’habitude de visiter des hôpitaux, ayant fait un tour dans ceux du cercle il y a quinze jours.
À cette heure, tous les infirmiers sont rassemblés et sont en train de donner le relais aux personnes de la nuit.
J’avise une jeune femme dont la tenue est celle d’une aide soignante.
Souvent, elles sont plus réceptives que les infirmiers, parfois ou trop occupés ou un peu imbus de leur personne.

“Bonsoir mademoiselle.
Je viens d’arriver d’un long voyage pour venir au chevet d’un grand ami et j’aimerais me préparer une tisane.
Serait-il possible d’avoir de l’eau bien chaude?”


Je n’ai pas fini ma phrase que la demoiselle, tout en me montrant le bout du couloir, s’y engage et me conduit vers une cuisine.

"Voilà madame. cette pièce est ouverte à tous.
Il y a de quoi chauffer de l’eau et réchauffer une assiette.
Faites à votre aise mais si vous pouviez ranger après votre passage, ce serait bien.”


“Bien sûr, je vous remercie.
Je vais remettre tout en place quand j’aurai fini de me restaurer.”


Les armoires sont pleines de vaisselle et je prends un plateau, deux grands bols, deux assiettes et des couverts pendant que l’eau chauffe.
Je sifflote une contine en anticipant le bon repas que je vais nous préparer quand j’entends une personne essoufflée entrer derrière moi dans la cuisine.
En me retournant, je découvre une infirmière massive qui me regarde avec réprobation.

“Pour qui est ce plateau?”

Pas du tout démontée par son air arrogant, je la toise avant de lui répondre avec mon sourire le plus innocent.

“Je prépare une collation et une tisane de plantes médicinales pour le capitaine Solar de la chambre 33.”

De ronchon, l’infirmière passe à la hargne en me disant.

“Pour qui vous prenez-vous?
Vous êtes infirmière pour prendre de telle initiative sans l’avis du corps médical de cet hospital?”


Derechef, je comprends que j’ai à faire avec la scrogneugneu du coin.
C’est le genre de bonne femme qu’il faut, malheureusement et contrairement à ma nature, remettre de suite à sa place sous peine de l’avoir sur le dos.

“Je suis Gojo Kuracanto guérisseuse du Cercle de l’Aube et professeure au centre de médecines naturelles et magiques auprès du Maître Mochlog, Erà Valàr.”

Ça devrait lui en boucher un coin et valider mes compétences auprès de ses collègues.
Ce n’est pas mon genre de sortir ce genre de référence pompeuse mais aux grands maux les grands remèdes. Mon ami ne va pas bien et je ferai tout ce qu’il faut pour lui venir en aide. Quitte à écraser quelques plates bandes.

“Ohh désolée docteur, je ne savais pas qui vous étiez..
A;;A.. A..loors, je suis confuse..
Avez-vous besoin de quelque chose?”


“Merci madame, pourrais-je voir le dossier du capitaine?
J’irai plus vite si je sais ce qui a été fait et je pourrai adapter mes soins aux vôtres.”


Je retourne à mon plateau, rempli un broc d’eau bouillante et retourne vers Fabius qui est sagement dans son lit quand j’arrive.
Je ne sais pas s’il a un nez comme le mien mais en entrant dans la chambre, je sens le fumet des pâtés que j’ai achetés et mon estomac gargouille.

“Voilà Fabius, je vais pouvoir nous préparer un repas digne de ce nom.
Je suppose que la nourriture est mauvaise ici, comme dans beaucoup d'hôpitaux?”


En voyant son regard s’illuminer, je comprends que j’ai visé juste et que je ne serai pas la dernière à apprécier un bon repas.
Je dépose le plateau entre nous, sors les victuailles du sac où je les avaient rangées et ajoute de la Menthe que je sais que Fabius aime beaucoup, du Millepertuis et de la Camomille dans l’eau chaude.
Le Millepertuis a des vertus relaxantes, antidépressives et soigne les compulsions. Ça ne pourra pas faire de tort à mon ami s’il est anxieux.
Les propriétés cicatrisantes du Millepertuis sont un plus appréciable.

“Ça me fait très plaisir que tu sois là Gojo mais si, en plus, tu m’amènes un bon repas, c’est le summum.”

“C’est avec appétit que je mangerai avec toi.
J’ai très faim.
J’ai demandé à une infirmière de m’amener ton dossier.
Je me suis présentée et je crois qu’elle me prend pour un docteur.


Je souris de connivence avec Fabius.

“Je n’ai pas démenti, tout le monde ne comprend pas qu’on peut soigner autrement que par l’allopathie.
Et si je peux bénéficier d'une chambre, ça me conviendrait d'être logée ici.
Je voudrais savoir ce qui t’es arrivé et quels sont les soins qui te sont prodigués?
Mais d'abord, mangeons à notre aise puis tu me raconteras.
Je veux tout savoir!”


Nous savourons, dans une silence serein, ce repas copieux et agréable.
Les pâtés sont encore tièdes et les pommes de terre en robe des champs sont excellentes dans leur vinaigrette.
Quand nous avons fini notre assiette, je range le tout et vais reporter le plateau à la cuisine.
Quelques minutes plus tard, je reviens dans la chambre où je découvre le dossier de Fabius au bout de son lit.
Je le feuillette en écoutant mon ami me raconter sa version des faits.









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Clinique de la Forêt Blanche EmptyMer 19 Juin - 23:15
Je me prends quelques réflexions dans la tête, mais je m’y attendais et je me contente de sourire, attendant que l’orage passe. Comme d’habitude Gojo est d’une extrême gentillesse à mon égard et je la regarde s’activer afin de me servir une de ses très bonnes boissons chaudes et je peux ainsi savourer une excellente tisane de plantes médicinales avec de la Menthe, du Millepertuis et de la Camomille, tous ce que j'aime !

Et véritable cerise sur le gâteau, j’ai même droit à un véritable repas avec du pain de viande et de simple pomme de terre mais très bonne, dommage qu’il n’y ai pas un peu d’alcool pour accompagner le tout, mais je n’ose pas m’en plaindre, sachant que ces plats sont inespérés et que la thérapeute a du se batailler avec le personnel de la clinique pour m’apporter tout ça. Je savoure d’ailleurs chaque bouchée, cela faisait bien longtemps que je n’ai rien manger d’aussi bon et je termine par la pâtisserie aux graines que j’ai connue quand j’étais encore enfant à Hinaus.

Je suis maintenant repu et pendant que mon invité surprise s'occupe de tout ranger, je prends une bonne douche puis je me couche sans faire plus de manière sur mon lit, avec la dame Kuracanto qui lit le rapport sur mon état de santé qui était là quand nous sommes revenus. J’ai l’impression d’être retourné en enfance lorsque ma mère me lisait une histoire avant de m’endormir mais ce fugace souvenir s’évanouit d’un coup quand la médecin me demande ce qui m’est arrivé, et je lui raconte mon histoire :

C’était hier soir, j’ai entendu des bruits de combat dans une ruelle d’Ankär et j’ai réussis à sauver une jeune femme menacée par deux hommes, mais ce combat a ravivé ma blessure et deux témoins ont ramenés deux gardes pour venir m’aider. Ces deux gardes ont été abattus par surprise par celle que j’avais sauvé, une psychopathe connue sous le nom de Lundi avant de m’attaquer, elle allait me tuer au moment où la garde arrivé et a finalement décidé de s'enfuir par la fenêtre.

C’est là un simple résumé mais qui est fidèle à la réalité, je peux juste ajouter quelques éléments pour que l’ostéopathe comprenne mon état actuel :

La jeune femme m’a blessé à la jambe à l’aide d’un scalpel, mais sans que je sache pourquoi, elle n’a pas touché le muscle, ni une artère alors qu’elle aurait très bien pu. Un vétérinaire chez qui je m‘étais abrité m’a soigné comme il a pu et j’ai ensuite été amené ici par la garde.

Je lui donne alors une dernière information, d’une voix basse :

Cette femme est une assassin qui a laissé une aiguille blanche en magilithe, plantée dans le front d’une de ces victimes, le signe distinctif de l'Ordre de la Pénitence ! Je dois donc être particulièrement prudent, car j’ai vu son visage et elle viendra peut-être un jour, finir ce qu’elle a commencé en me tranchant la gorge.

Mais ce n’est pas çà qui m’inquiète le plus, car ce n’est pas la première fois que je suis menacé de mort, mais autre chose de plus insidieux. Je m’approche encore plus de Gojo afin que notre discussion reste extrêmement confidentielle, comme si je sentais que ma vie en dépendait :

Mais ce n’est pas tout, quand on m’a amené ici ce matin très tôt, il y a avait une autre personne sur le second lit de cette chambre, un jeune soldat comme moi, hospitalisé pour une blessure mineure. Il devait d'ailleurs sortir demain, je l’ai su car nous avons échanger quelques mots avant que je m’endorme. A mon réveil deux heures plus tard, mon compagnon de chambre avait disparu et lorsque j’ai demandé au personnel hospitalier où il était passé, on m’a indiqué que celui-ci était mort !

Je regarde alors mon interlocutrice droit dans les yeux en disant :

Est-ce que tu penses vraiment qu’un jeune homme peut mourir à deux mètres de moi, sans même me réveiller alors qu’il semblait aller bien et devais sortir demain ? Je te le dis, il se passe des choses bizarres dans la clinique de la Forêt Blanche.


Dernière édition par Fabius le Jeu 20 Juin - 19:34, édité 1 fois

Gojo Kuracanto
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Clinique de la Forêt Blanche EmptyJeu 20 Juin - 17:21
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Je regarde Fabius d’un air ébahi.
Son ton de la confidence et surtout ses regards à gauche et à droite qui surveillent tout autour de lui, me font prendre conscience de la gravité de la situation.
Je ne connais strictement rien à cet Ordre de la Pénitence mais son nom est évocateur de punition apparemment pas des plus douces.

“Lundi?
Quel drôle de nom!
Elle ne travaille que le lundi?”


Ma blague ne fait rire personne mais toutes ces informations pleines de violences me donne envie de détendre l'atmosphère.

“D’après ce que tu me dis, on en veut à ta vie?
Et tu n’as pas confiance dans cet hôpital?
Quand je t’entends, je n’ai envie que d’une chose, c’est t’emmener loin de tout ces morts, cette violence et te ramener à la maison manu militari!
Une convalescence à la campagne, voilà ce qu’il te faut! ”


La nuit est tombée et cela seul me retient de ne pas faire nos bagages et déguerpir d’ici en vitesse.
Cette histoire est rocambolesque et commence à me faire grincer des dents.
Je n’exècre rien tant que ces attentats à la vie alors qu’elle est si précieuse.

“Je suis très sérieuse Fabius.
Si tu es en danger, ce n’est pas ton épée et mes tisanes qui vont te sauver.
Nous allons dormir convenablement et nous partirons d’ici à la première heure demain matin.
Ton brick et tes hommes sont dans le coin?
Nous aurons besoin de lui pour te transporter.
Tu pourrais venir avec moi sur Gustave mais je vois que tu n’es pas en état de faire quelques heures de vol à califourchon.
L’idéal serait que tu remontes sur l’Enterprise et que tu viennes chez moi.
Nous quitterions cet hôpital où tu  ne te sens pas à ton aise.”


Je me prends à regarder derrière moi vers la porte d’entrée.
Du coup, je viens me placer de l’autre côté du lit pour avoir vue vers ce qui pourrait s’inviter dans la chambre.
Je tâte le révolver que j’ai à la ceinture et que j’espère toujours ne pas utiliser à des fins de défenses.

“Je vais faire tes soins ce soir Fabius.
L’infirmière cheffe que j’ai croisée ne viendra pas nous ennuyer, j’ai pris mes marques de belle façon.
Tu aurais apprécié comme je lui ai cloué le bec.”


Je souris au souvenir de l'altercation avec le boule dogue de service.

“Tiens.
Je reviens sur ce que tu m’as dit à propos du soldat qui était à côté de toi.
Pense-tu réellement qu’il est mort?
Il a disparu mais ça ne veut pas dire qu’il n’est pas peut-être parti de son plein gré?







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Clinique de la Forêt Blanche EmptyJeu 20 Juin - 21:46
Je souris à la blague du médecin sur le nom de la psychopathe qui est vrais, assez ridicule, on dirait le nom d’une fille de harem ! Mais elle continu tout de suite sur un sujet beaucoup plus sérieux et elle me croit tout de suite, me proposant même de partir avec elle, dans sa maison, ce qui me va parfaitement. Nous partirons donc demain, de toute façon, je n’ai rien amené de personnel ici, à part mon épée toujours caché sous mon lit que je vais récupérer avant mon départ.

Concernant la localisation de mon bric, je ne peux que lui répondre :

L’Entreprise est toujours amarrée au quai d’Ankar depuis le 13 juillet pour une révision complète et ne pourras bouger qu’à partir du 28 de ce même mois. Mais je passerai volontiers les quelques jours qui me reste chez toi, avant son décollage, à manger ta bonne cuisine, même si je risque de vite prendre du poids.

Je suis tiré de ma rêverie par la thérapeute qui a dû entendre un bruit que je n’ai pas discerné car elle se met à côté de la porte d’entrée, avant de toucher un renflement que je connais bien car elle m’a déjà montré ce qu’il contenait, son pistolet, cette révélation m’inquiète encore un peu plus. Gojo doit sentir mon état d'esprit car elle enchaîne sur un sujet plus léger avec sa rencontre avec une infirmière que je connais bien, Catherine. C’est vraiment une personne acariâtre et je me demande vraiment pourquoi elle travaille ici, car manifestement elle déteste tout le monde, ce qui est quand même étrange pour une personne dont le but premier est de prendre soin des malades.

Pour finir, l’ostéopathe me pose quelques questions sur mon ancien camarade de chambre et je lui réponds volontiers :

Je ne sais pas s’il est mort, c’est ce que m’a dit la personne peu aimable que tu as croisé. Je n'ai aucune idée de comment c’est possible alors qu’il était en pleine forme et s’il était resté dans cette clinique, il n’aurait pas laissé dans le placard sa valise pleine, c’est une des premières choses que j’ai vérifié !

J’en étais là de mes explications, quand la porte s’ouvre d’un seul coup et sans même s’excuser, je vois la femme à laquelle je pensais quelques secondes plus tôt, qui entre dans ma chambre d’un pas conquérant et dire à Gojo :

Docteur, je dois vous demandez de partir, les visites reprennent demain matin, vous pourrez alors venir voir le patient.

Elle sourit d’un air faux, et fais signe à mon amie de sortir. Pour ma part, je regarde celle qui m’a déjà tellement déjà aidé, angoissé à l’idée qu’elle puisse me laisser seule, j’espère qu’elle arrivera à trouver un stratagème pour rester avec moi car j’ai peur de ce que cette clinique peut me faire pendant la nuit.

C’est quand même bizarre cette sensation d’étouffement que j’ai depuis que je suis ici, est-ce que je deviens paranoïaque ? J’ai maintenant peur de dormir tout seul, craignant que l'on me veuille du mal, comme si j'étais atteint d'une maladie mentale. Arrivé à ce point, j'allais abandonner mon combat mais c’est alors que je me rappel les paroles de Gojo, elle croit ma version des faits, je ne suis pas fou !

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Clinique de la Forêt Blanche EmptyJeu 20 Juin - 23:18
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Profession : Naturopathe, ostéopathe, kinésiologue
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Elle commence à me courir sur le haricot cette infirmière.
Est-ce que j’ai la tête du petit personnel qu’on débauche quand l’envie nous chante?
Respiiiire Gojo, respiiiiire!
J’hésite à me lever pour toiser la dame qui n’est pas si petite avec son mètre septante.
Mais non, je suis sûre de moi et n’ai pas à en imposer par ma taille qui culmine à un mètre quatre-vingt.
Je me redresse sur ma chaise et lui rappelle mon rôle ici.


“Bonsoir Madame.
Je comprends tout à fait que vous n’acceptez pas que n’importe qui reste la nuit dans l'hôpital.
Comme je vous l’ai dit, je suis venue de loin pour soigner le capitaine qui est un ami très cher.
Je fais entièrement confiance en vos services mais ce jeune homme a été très affecté par ce qui lui est arrivé et il a vraiment besoin de ma présence.
Ne vous inquiétez pas, je serai discrète comme une souris.”


Je jette un oeil sur Fabius et d’un regard ferme et doux à la fois, je lui intime l’ordre de ne pas me contredire.
Le pauvre a vraiment l’air paniqué et mon cœur se serre une fois encore à le voir si jeune et déjà plusieurs fois agressé.

“N’est-ce pas Fabius que nous serons discrets?”

Fabius:  “Oui bien sûr.
Je ne veux pas déranger.
Merci docteur Gojo de rester avec moi.
J’en ai vraiment besoin”

Je dois retenir un petit rire quand il m’appelle docteur mais je le remercierai de si bien jouer le jeu plus tard.
L’infirmière cheffe prend son air le plus renfrogné pour me dire:

“Vous ne pouvez pas dormir ici, il n’y a pas de lit d’accompagnant!”

Je me retourne et lui montre du doigt le lit à côté.

“Ce lit là ira très bien, je vous remercie mais il n’y a pas besoin d’amener de lit d'accompagnant.
Vraiment, ne vous tracassez pas!
Mon rapport au maître du Cercle de l’Aube sera d’autant plus positif comme vous êtes si aimable.
Je vais m’occuper des soins de plaie ce soir et noterai mes remarques sur la feuille de température.”


Olalala.. Je suis à deux doigts de craquer et d’avoir un fou rire.
Nerveux bien entendu.
Il m’en fait voir ce Fabius.
D’un côté la situation a l’air explosive et de l’autre, taquiner cette cheffe fait frissonner mes zygomatiques.
J’ai tout à fait bien compris qu’elle ne veut pas que je reste dans la chambre et j’ai d’autant plus envie de dormir ici qu’elle me pousse à sortir.
Retourner une attitude agressive en amadouant est une chose que j’ai apprise en accompagnant  les parturientes.
Ces dames ont parfois tellement mal en accouchant qu’il n’est pas rare de les voir devenir agressives.
Comme, le plus souvent, je les connais, je sais qu’elles ne sont pas réellement méchantes.
Il ne sert à rien de rentrer dans le conflit.
Rester aimable et serein désamorce quasiment tous les conflits et on dirait que, cette fois encore, ma diplomatie est utile car la dame recule vers la porte et nous lâche un “Bonsoir!”
Un peu sec mais il annonce sa retraite.
Dès qu’elle a fermé la porte je lâche un grand soupir et me rend compte que je retenais ma respiration.

“Nom d’une pipe Fabius, tu m’en fais voir des vertes et des pas mûres toi!
Et en même temps c’est revigorant ces aventures.
Allez, je m’occupe de tes pansements, tu bois encore un tasse de tisane et tout le monde au lit.
Rassure-toi, je ne dors que d’une oreille, j’ai l’habitude de garder des malades et de me reposer avec un œil ouvert.”


Je m’active pour nettoyer les blessures de Fabius et suis rassurée de voir qu’il guéri rapidement.
Je suis un peu surprise par une telle rapidité mais je mets ça sur le compte de sa jeunesse et sur le fait qu’il est en excellente santé par ailleurs.
Je tapote sur l’oreiller un peu dur et fini par me coucher.

“Bonne nuit Fabius.
Fais de beaux rêves.”

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Clinique de la Forêt Blanche EmptyVen 21 Juin - 18:17
Je soupir de soulagement quand après un long débat, Gojo obtient gain de cause et peux dormir dans ma chambre. Elle profite de sa présence à mes côtés pour changer mes pansements et je souris tout en répondant à ses vœux de bonne nuit :

Fais de beaux songes toi aussi, mon amie.

Je sens que je m’endors comme une masse, d’un sommeil profond et sans rêve jusqu’à ce que d’un coup, sans que je sache pourquoi immédiatement, je me réveille. Je constate que j’ai énormément transpiré pendant la nuit et qu’en plus mon cœur bat à cent à l’heure, comme si j’avais couru un véritable sprint.

C’est la première fois que je sens mon corps aussi brulant et mes vêtements sont aussi humide que si je m’étais plongé tout habiller dans une piscine. J’ai la gorge tellement sèche que je ne peux même pas prononcer un mot et tout ce qui sort de mes lèvres craquelées c’est un faible gémissement.
Je reste ainsi pendant ce qu’il me semble être des heures, la soif me torturant littéralement et je peux que subir. Finalement, alors que le soleil va se lever, je sens que ma température revient à la normale et j’arrive alors à bouger un bras et prenant la carafe posée sur une petite table à côté de mon lit, je la vide entièrement, mais cela ne me suffit pas à étancher ma soif ni à pouvoir parler.

Je lâche le récipient que j’avais dans la main où il s’écrase au sol, en faisant un bruit qui se répercute dans la salle. Je me sens désolé de réveiller ainsi ma nouvelle compagne de chambre, mais je n’ai pas le choix et en plus je suis sûr qu’elle comprendra en voyant mon état actuel.

Pourtant, à ma grande surprise ce n’est pas la thérapeute qui est la première à mon chevet mais l’infirmière Catherine, qui ouvre la porte de ma chambre et se penche vers moi, d’un air satisfais. Elle ressemble ainsi à une véritable sadique et dans un mauvais livre, elle serait déjà en train de se frotter les mains en disant d’une petite voix « Excellent ». Au lieu de çà elle indique de son accent insupportable à une personne que je ne peux pas voir parce qu’elle est restée dans le couloir :

Il a survécu, c’est peut-être grâce aux substances calmantes de l’autre veille. Occupe-toi d’elle mais sans lui faire trop de mal pendant que je lui fais sa seconde injection de magilithes modifié, puis nous les emmènerons au laboratoire, je suis sur qu’ils ont beaucoup de chose à nous apprendre.

Je frissonne intérieurement à ces paroles, mais je me sens encore trop faible pour pouvoir résister, en plus j’ai tellement soif ! Je bouge les yeux en tout sens, mais en vain, j'ai mon épée sous le lit, dans son fourreau, mais je ne peux me servir que d'un bras et encore très faiblement, impossible de me battre dans ses conditions. J’espère que Gojo pourra de nouveau m’aider, car je n’ai jamais été un grand fan des laboratoires, surtout lorsque c’est moi le cobaye.


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Clinique de la Forêt Blanche EmptySam 22 Juin - 16:03
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Je suis réveillée dès que j’entends Fabius se désaltérer.
Malgré tout, je ne bouge pas car je sais qu’il pourrait se rendormir.
Comme moi, qui n’aurait pas dû boire de ma tisane relaxante.
Je ne réalise qu’il y a un problème que quand, comme si elle était arrivée suite à la chute du broc d’eau, j’entends que l’infirmière est dans la chambre.
Je jette un regard discret sous mon bras n’ayant pas du tout envie d’avoir à lui parler dès l’aube.
De suite, ses paroles me glacent le sang.
Qu’est-ce que c’est que cette histoire?
Les mots “Il a survécu” et “Magilithe” me réveillent tout à fait.
Je glisse doucement la main le long de ma hanche pour prendre mon revolver car il n’est pas question que je les suive dans leur laboratoire.
Je ne l’utiliserai qu’en dernier recours mais comme apparemment mes références auprès du cercle de l’Aube n’ont aucun impact sur ces personnes, il en faudra plus pour les convaincre de nous laisser partir.
L’infirmière parle à quelqu’un dans le couloir et pas à Fabius.
Je vais devoir jouer finement si je ne veux pas blesser quelqu’un et reprendre la main.
Je me redresse doucement et pose mes pieds par terre en gardant un oeil sur Fabius qui a l’air plus mal en point qu’hier soir et sur l’infirmière qui me cache la personne qui est dans le couloir.

“Mmm… Bonjour madame.”


Faire semblant de bailler et d’être à moitié endormie.
Ce n’est pas le cas, tous mes sens sont en alerte et assez bizarrement, je sens une odeur de café frais qui me titille le nez.

“Fabius, je vais chercher du café. Je t’en prends une tasse?

Garder mon calme.
Faire semblant que je n’ai rien entendu.
Ne pas laisser douter l’infirmière de mon innocence.

“Venez partager un café avec moi infirmière.
Nous pourrons discuter des soins à donner à ce jeune homme.”


Éloigner cette sorcière de Fabius.
Mon jeune capitaine qui est visiblement fiévreux, dont les draps sont tout chiffonnés
et qui a l’air très mal.
Ne pas les laisser emporter mon ami dans leur laboratoire.

“Viens m’aider, on dirait que madâââme le docteur a envie d’un café.
On va vous en servir un ma chère mais ce ne sera pas à la cuisine.
Je préfère le laboratoire où vous allez nous suivre bien gentiment.
N’est-ce pas Félix?”


Quand je vois apparaître la masse de l’énorme gaillard tout en muscle, je comprends à son air abruti qu’il est aux ordres de la dame.
Félix est un grand benêt qui ne doit pas réfléchir beaucoup et obéir sans discuter à cette harpie.
Je comprends que Fabius avait raison et que nous sommes en grave danger ici.

“Je ne comprends pas ce que vous voulez infirmière?
Pourquoi voulez-vous que nous allions dans votre laboratoire?
Avez-vous des analyses à faire?
Si oui, n’hésitez pas à me dire, je peux faire des prises de sang aussi.”


Embrouiller l’esprit de la partie adverse.
Faire l’innocente.
Continuer à observer leurs attitudes, leur gestuelle.
Qui ne sont pas rassurants.
La dame fronce un peu plus les sourcils et s’avance vers moi avec son index levé.

‘Écoutez bien la vieille vous allez me suivre sinon c’est Félix qui s’occupera de vous traîner par les cheveux s’il le faut.”

Bien, bien, bien!
Un mauvais point pour le bouledogue.
Elle ne se sent pas si forte puisqu'elle a besoin d’un gros costaud pour l’aider.
Je n’ai pas l’air jeune mais mon corps est rompu aux travaux manuels et je n’ai pas peur d’elle.
Le grand dadais, c’est une autre affaire.
Je vais voir si je peux en tirer quelque chose et je m’adresse à lui.

“Bonjour Félix.
Allez-vous taper sur une vieille dame qui ne vous a rien fait?
Votre maman serait-elle d’accord?
Moi, je pense que non et que vous seriez bien plus à votre aise au grand air.
Voulez-vous m’accompagner?
J’habite une belle région avec des prairies, des bois et un beau fleuve tout proche.
Je comptais m’y rendre tout à l’heure.”


Le gentil bonhomme me regarde d’un air doux et intéressé.
On dirait que j’ai touché dans le mille.
Ces montagnes et surtout, cet hôpital ne doivent pas lui plaire beaucoup.
Je dirais en le regardant de plus près qu’il souffre de crétinisme.

“Si vous venez avec moi je vous donnerai de la bonne nourriture et vous serez gâté comme un coq en pâte.”

L’aspect nourriture a l’air de l’attirer aussi.
Alors, je vais vers lui en tendant mes mains paumes ouvertes.
J’ai toujours dans mes poches des friandises et lui en tend une qu’il attrape beaucoup plus rapidement que je ne pensais qu’il le pouvait.

Il me remercie d'un grognement.

"Grumph, ... Meurceu.."

En faisant ça, je suis maintenant entre Félix et l’infirmière.
Celle-ci est trop surprise par mon imperturbable gentillesse et ne sait plus sur quel pied dancer.
Je continue à regarder le grand homme et je le distrait en lui montrant une autre confiserie.
La dame étant obligée de reculer pour laisser son cerbère entrer, elle se retrouve dans le couloir.
D’un mouvement rapide mais contrôlé je ferme la porte sans bruit pour ne pas paraître agressive.

Maintenant, je peux nous enfermer Fabius, Félix et moi.
Cela fait, j’empoigne mon sac, sors un morceau de pâte de bave de Melkis que j’ai mélangée avec de la cire d’abeille et de miel pour en cacher le goût.
Mes boulettes ressemble à de petits bonbons.
J’en tend une à félix qui s’empresse de la mastiquer allègrement.
Je ne lui en propose pas une deuxième, ne voulant pas l’endormir mais juste le rendre un peu groggy.

Cela fait, le benêt s’asseyant par terre dos à la porte,  j’en profite pour me tourner vers Fabius qui a l’air trop calme à mon goût.
Prise dans le feu de cette courte action, je n’ai fait attention qu’à résoudre le problème de la harpie dans la pièce.

“Fabius!
Comment vas-tu?
Tu as l’air trop calme.
Est-ce que tu peux te lever?”


Je m'approche du lit où est étendu Fabius et prend son pouls qui est beaucoup trop rapide.
Une main sur ses tempes me confirme qu'il a un peu de fièvre.


















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Clinique de la Forêt Blanche EmptyDim 23 Juin - 0:46
Je vois Gojo se réveiller à peine et je suis inquiet, elle ne semble pas avoir entendu ce qu’à dit l’infirmière et elle est en danger de mort ! Je m’en voudrais toute ma vie si mon amie est blessée par ma faute. De plus les paroles suivantes de Catherine me glacent le sang, moi qui ai déjà tant de mal à bouger. La suite ne me rassure pas du tout quand je vois le dénommé Félix, véritable montagne de muscle, entrer dans la pièce, prêt à assommer la thérapeute, et je ne vois aucun espoir pour nous deux.

Mais j’ai sous-estimé l’ostéopathe car non seulement elle garde son calme, mais elle utilise son bagout légendaire pour neutraliser tout en douceur l’homme de main, allant même réussir à chasser la membre du personnel dans le couloir ! C’est une véritable victoire qui nous fait gagner un temps précieux, qu’elle met à profit pour s’occuper de moi, et lorsqu’elle voit à quel point je suis déshydratée, remplis la seconde carafe et me la donne. Je sens l’eau fraiche couler au fond de ma gorge ce qui me fais un bien fou et j’en redemande encore et encore jusqu’à ce que ma soif soit assouvis, j’ai bu au moins cinq litres d’eau !

Mais le résultat est que je me sens beaucoup mieux, et lorsque je soulève ma blouse de patient, ma cicatrice c’est bien refermé et posant le pieds à terre, je peux marcher, même si je sens encore une légère gêne, c’est un véritable miracle ! Je saisis enfin mon épée sous le lit, content de sentir la poignée dans ma main, et je réfléchis à un moyen de quitter le plus vite possible cet endroit, car je n’ai aucune envie de visiter leur fameux laboratoire.

Je vois alors le lit et la literie et cela me donne une idée, je prends rapidement deux draps que je noue ensemble et je les accroche à un des pieds du lit qui est le plus proche de la fenêtre, laissant pendre dans le vide l’autre moitié, puisque nous sommes quand même au troisième étage, mais cela ne devrait pas gêner Gojo, car cela me surprendrait avec son Dalavoï qu’elle ai peur du vide ! Je lui fais donc signe discrètement pour qu’elle me rejoigne et laissant Felix, qui commence à somnoler un petit peu, nous commençons à descendre en rappel.

Notre escalade improvisée se passe bien, surtout que la fenêtre de l’autre chambre est ouverte ce qui me permet d’y entrer en silence. J’entends plus haut des voix, la première très désagréable appartient certainement à Catherine, la seconde est celle du médecin qui s’occupe de moi, et que j’ai vu quand mon compagnon de chambre est mort, le docteur Bouvier Leduc. Mais je n’ai pas le temps d’écouter ce qu’ils disent car prenant la main de Gojo, je traverse la pièce où nous sommes arrivés au pas de course avant d’ouvrir la porte et regarder dans le couloir.

Nous avons de la chance car il n’y a encore personne, pourtant je sais très bien que la clinique va bientôt bourdonner d’activité comme une riche essayant de neutraliser des guêpes essayant de voler leur miel, sauf que là c’est nous les intrus ! Je dois absolument trouver un endroit sûr, alors je fais une chose à laquelle ils ne doivent absolument pas s’attendre, et au lieu de descendre les escaliers, je monte les étages avec toujours la thérapeute sur mes talons, jusqu’à arriver au dernier.

Là, je vois une petite échelle permettant de monter dans le grenier et nous l’utilisons pour y grimper. Le lieu où nous arrivons est faiblement éclairé et sert essentiellement de débarras vu la grande quantité de tables, de chaises et autres matériels de médecine cassé éparpillés partout, mais ce spectacle me fait sourire, car j’ai trouvé la cachette idéale pour échafauder un plan pour comprendre ce qu’il se passe et réussir à nous enfuir d’ici. D’ailleurs à ce propos je me tourne vers Gojo pour lui demander :

Si tu as des idées, je suis preneur.

A peine ai-je dit ces mots, que je m'écroule au sol, incapable de bouger. De toute évidence le produit que l'on m'a injecté et qui m'a soutenu jusque là a cessé de faire son effet et je me retrouve en sueur, avec mes blessures qui me font à nouveau très mal.

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Clinique de la Forêt Blanche EmptyDim 23 Juin - 20:10
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Nous avons quitté la chambre en silence et nous voilà dans les combles de cette grande bâtisse.
Je cherche une issue quand j’entends Fabius tomber.
Je n’ai pas le temps de me retourner et de le soutenir qu’il est affalé de tout son long au sol.
Heureusement sa tête n’a pas cogné et je fonce vers lui.
Il est en sueur et a l’air conscient mais ne bouge pas.
Bizarre!
Il y a un instant il courait comme un cabri et là il est amorphe.
Son coeur bat de nouveau trop vite et il est très fébrile.
Je n’ai pas toutes mes huiles avec moi mais la base.
Et dedans, de la Menthe poivrée qui va me servir à le refroidir un peu.
Je lui masse le creux des poignets avec un dé à coudre qui me sert dans ces cas-là.
En effet, je ne peux pas me retrouver avec les doigts tout froids pour le moment.

“Ne bouge pas Fabius et respire doucement.”
Je vais nous sortir de là."


Je me dirige vers les fenêtres en oeil de boeuf et regarde au travers de quel côté elles donnent.
J’espère ainsi apercevoir Gustave que je sais que je peux siffler.
En me penchant, je vois des gens qui courent, sans doute en nous cherchant?
Mais je m’aperçois aussi qu’il y a une espèce de terrasse du côté des jardins et des écuries.
Comme je ne vois pas Gustave qui doit être dessous, j’ouvre la fenêtre ronde et me penche un peu plus.
Ce faisant, je comprends que si je glisse plus bas, je tomberai sur ladite terrasse où Gustave pourra se poser.
Je laisse la fenêtre ouverte pour ne pas attirer les regards par un mouvement et reviens vers Fabius.
Il transpire toujours et halète un peu.
Ses sourcils froncés m’indiquent qu’il souffre.

“Fabius, mon ami, est-ce que tu peux m'aider à te lever?”


Il me regarde mais, apparemment, il est paralysé et n’arrive qu’à bouger avec difficulté sa main droite.
Son épée est tombée à côté de lui.

“Mon grand, je vais devoir te porter jusqu’à la fenêtre d’où nous glisserons jusqu’à une terrasse qui surplombe les jardins.
J’appellerai Gustave qui je l’espère, pourra atterrir sur la surface plane.
Nous monterons dessus mais  devrons nous accrocher à lui, son harnachement est dans l’écurie.
Je vais essayer de prendre ton épée mais je ne te promets rien.
Le plus important est que nous partions d’ici.
Et discrètement si possible!”


Fabius cligne des yeux, me montrant qu’il a compris.
Tant qu’il est conscient, il va pouvoir m’aider.
Je vérifie ses pansements et vois que ses plaies sont enflammées.
Comme je redoute une infection plus grave, je vide un flacon d’huile essentielle d’Arbre à thé tout autour des plaies et resserre les pansements.
Ça sent fort mais ce n’est pas grave.
Cette ’huile essentielle a ça d’intéressant c’est qu’elle va cibler les bactéries ou les virus à éliminer et que je peux l’utiliser à forte dose pour juguler une infection sans risque de toxicité.
Il va falloir que je soutienne le foie de Fabius dans les prochaines heures mais ça attendra.

“Ho hisse!
Tu n’es pas bien lourd mon ami!
Il va falloir que je te remplume et pour de bon cette fois.
Plus question que tu t’en ailles guerroyer tant que je n’estimerai pas que tu es en état!”


Le capitaine n’est pas plus lourd qu’un jeune adolescent.
C’est vrai qu’il va falloir le nourrir généreusement pour qu’il reprenne forme.
En trébuchant un peu, nous sortons sur le toit et nous laissons glisser sur la terrasse.
Là, je siffle doucement Gustave.
Il ne lui faut pas trente secondes pour apparaître et venir se poser près de moi.
J’entends qu’on lance l’alarme en bas et me dépêche de tirer et pousser Fabius.
Je monte derrière lui à califourchon sur Gustave, vérifie que l’épée est toujours attachée à mon grand sac et pousse ma monture à s’envoler.
Je lui demande un gros effort pour nous diriger vers les toits et de l’autre côté du bâtiment.
En effet, si je peux éviter les gens qui nous attendent sans doute côté jardin, nous aurons moins de risque de nous faire tirer dessus.
Et surtout, nous serons plus haut.

Je sens sous mes jambes la puissance des muscles de mon Dalavoï et l’encourage en flattant son encolure.
Rapidement, nous quittons cet endroit maléfique avec un Fabius en mauvais état mais vivant.
Je prends la décision de redescendre vers Ankar et les soldats de l’Enterprise.
Là, nous aviserons.
Le Brick étant en réparation, je vais peut-être devoir soigner Fabius sur place quelques heures, le temps qu’il puisse chevaucher son griffon ou que nous trouvions un moyen de transport jusque chez moi.

"Courage mon ami.
Nous serons vite arrivés à ton brick et près de tes soldats et je pourrai te soigner un peu mieux.
Je suis là, je te tiens."

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Clinique de la Forêt Blanche EmptyLun 24 Juin - 22:18
J’entends dans les brumes de ma semi-inconscience Gojo me parler mais je ne comprends pas ce qu’elle dit, car le bruit des battements de mon cœur me rend complètement sourd. Je me contente de lui sourire mais je me rends compte que j’ai dut plus faire une grimace à mon interlocutrice. Puis au bout d'un court laps de temps je sens que le bruit s’atténue et lorsque la thérapeute revient pour m’expliquer son plan, je cligne légèrement des yeux et je réussis avec son aide à me trainer jusqu’à la fenêtre puis à la terrasse.

Lorsque Gustave arrive, je me hisse péniblement dessus et l’animal s’envole rapidement d’un air majestueux que ne possède pas Fab mon griffon, beaucoup plus lourd. L’air frais me fais beaucoup de bien et je me sens un peu mieux, comme si mon organisme éliminait petit à petit le poison, si je n’étais pas aussi fatigué, je pense que j’aurais beaucoup appréciez ce vol.

Malheureusement en jetant un regard derrière nous, je vois une frégate de type « Province ».
Longue d'une vingtaine de mètre, il n'y a de la place que pour un seul pilote, destiné à l’origine au transport d'ouvrier entre deux chantiers par exemple, elle n'est pas adaptée aux longues distances. Elle peut normalement accueillir une vingtaine de personne qui seront assis sur des siège en bois mais celle-ci semble avoir été modifié pour servir d’ambulance et je n’ai plus de doute sur l'identité de son loieu de départ quand celle-ci nous fonce littéralement dessus.

Je tape sur l’épaule de Gojo qui ayant vu le danger grâce à moi, vire de bord et je vois l’aéronef passer à quelques mètres de nous, avec le docteur Bouvier Leduc aux commandes, qui semble très, très en colère. Nous avons eu chaud ! Mais le médecin ne semble pas abandonner la partie pour autant et nous poursuit, en temps normal nous n’aurions eu aucune chance contre ce genre de machine, mais d’une part, c’est un très mauvais pilote et d’autre part la cavalière et sa monture font merveilles et savent bouger en harmonie, fruit de longues années à voler ensemble.

Mais je sens que le Dalavoï commence à fatiguer avec toutes ces voltiges aériennes et que ce n’est qu’une question de temps avant que nous soyons tamponnés et jeté à bas des cieux. Il ne me reste plus qu’une chose à faire et même si c’est un peu désespéré je dois le faire. Je sors alors des bagages mon épée, que je regarde une dernière fois avec tristesse, avant de dire à Gojo :

Vole tout droit !

Je vois la femme me regarder sans comprendre mais me faisant confiance elle arrête de faire des vrilles et vole de manière rectiligne. Le navire en profite aussitôt pour se mettre dernière nous et de toute la puissante de ses moteurs, se rapproche de notre trio dangereusement. Je vois la frégate être à dix mètres, puis trois mètres et alors que je vois le docteur arboré un air triomphant, je lui montre mon épée, puis je la lance à ma droite.

Le médecin me regarde sans se douter de mes intentions, il croit sans doute à un ultime geste de défis, avant que son moteur gauche ne se coince à cause de mon épée et qu'il soit dans l'incompréhension la plus totale. Je me contente de lui sourire, je connais bien ce type de frégate et il faut toujours mettre une grille de protection sur les moteurs ! Je vois l’aéronef perdre petit à petit de l’altitude et s’écraser près de cent mètre plus bas, continuant sa route sur le ventre jusqu’à ce qu’un rocher l’arrête rudement.

J’indique alors à mon amie :

Nous devons descendre, j’ai des questions à lui poser.

Le choc n’ayant pas été trop violent j’espère qu’il reste encore des survivants, sans compter que je dois récupérer mon épée, même si cette dernière va être piteux état, elle reste un cadeau de mon père et je n’ai pas envie de me faire vilipender par lui pour l’avoir perdu.

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Clinique de la Forêt Blanche EmptyMar 25 Juin - 11:14
Irys : 424922
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Pérégrin 0
Des fous furieux!
Nous avons à faire à des fous furieux.
Mais je m'amuse beaucoup en fait.
N’était le réel danger, je ne me suis pas sentie vivante comme cela depuis longtemps.
Aaah... ce jeune homme a le don de m’amener dans des aventures sauvages.
Comme il a l’air d’avoir recouvré un peu sa conscience, je lui laisse les commandes.
Clairement le commandement lui va comme un gant et il a d’excellent réflexes.
Son idée de bloquer le moteur et de faire tomber la frégate est excellente.
Je regarde avec lui l’engin volant tomber rudement au sol et s’arrêter dans la poussière et la fumée.

Fabius me demande de descendre auprès de la carcasse mais c’est instinctivement que je l’aurais fait aussi.
Gustave y va aussi qui sent mes intentions avant que je ne les disent.
Il n’y a rien à faire, je ne peux pas m’empêcher de courir au secours de personnes malades ou blessées,comme dans ce cas-ci.
Nous atterrissons tout près et j’empoigne mon sac en bandoulière et mon revolver en suivant Fabius.
La poussière retombe et la fumée que j’ai vue s’est arrêtée.
Nous restons sur nos gardes, ce genre d’engin à moteur pouvant prendre feu.
Et puis il y aussi ces fous furieux qui nous ont traqués en prenant de gros risques.
Ils doivent vraiment vouloir garder ou tuer Fabius et je ne comprends pas encore pourquoi?

“Fais attention Fabius ces gens sont extrêmement dangereux et ont l’air de t’en vouloir très fort!
J’aimerais comprendre ce qu’il te veulent?”

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Clinique de la Forêt Blanche EmptyMar 25 Juin - 22:28
Je ne sais pas quoi répondre à la question de Gojo, mais je ne pense pas que je sois la cible de toutes ces intentions, du moins au départ, j’ai dû me trouver au mauvais endroit et au mauvais moment. De toute façon, pour avoir une certitude, il n’y a qu’un seul moyen, c’est de poser des questions aux gens qui possèdent les réponses !

Je descends donc doucement du Dalavoï et je me dirige à pas lent vers l’épave. La vitre avant est brisé la tête du docteur étant passé à travers, ce brave médecin ayant oublié de mettre sa ceinture de sécurité, il aurais du se souvenir du message donner à tous les pilotes: Pour 1km comme pour 100, mettez votre ceinture. Je ne sais pas s’il est mort, et je rentre par la carlingue pour lui porter secours. Il y a deux autres hommes en tenu d’infirmier et la « douce » infirmière en chef Catherine tous assommés par l’impact.

Une cinquième personne, sans doute un mécanicien gémit dans un coin, la jambe manifestement brisée, il est dans un état second. En m’approchant un peu plus je vois que ma gardienne a sur elle une sacoche et quand je l’ouvre, je distingue deux petites ampoules remplis d’un liquide transparent. Je ne sais pas si c’est ce que l’on m’a donné, mais au cas où c’est bien le cas, je les mets dans ma poche, car ce produit doit être analysé. Je me demande vraiment mon rôle dans cette affaire, est-ce que je ne suis qu’un cobaye ? Et le personnel médical, est-ce qu’il travaille pour une branche du gouvernement ou à leurs comptes ? Beaucoup d’interrogation et j’espère vraiment que quelqu’un dans cette carlingue, pourra y répondre.

Pour plus de précaution, j’attache tout ce jolie monde grâce à des câbles électriques que j’ai trouvés un peu partout dans le vaisseau disloqué, ce n’est pas terrible, mais ça tiendra quelques heures. Je demande alors à Gojo :

Il n’y a plus aucun danger, peux-tu t’occuper du docteur ? Je ne sais même pas s’il est encore en vie.

Après avoir prononcé ces paroles, j’entends la voix de l’infirmière qui s’exclame :

Espèce de meurtrier, on aurait dû ne pas vous soignez ! Vous ne savez pas ce que vous avez fait !

Je me retourne vers mon interlocutrice, un peu fatigué, et je m’installe le plus confortablement possible en face d’elle, pour lui poser quelques questions d’une voix douce :

En effet, je ne sais pas ce que j’ai fait, pouvez-vous m’expliquez ce qu’il se passe ?

La femme en face de moi parait surpris par mon ton, et elle se calme aussitôt, elle pense surement pouvoir me convaincre de les laisser tous partir, et me parle d’une voix beaucoup plus calme :

Le docteur Leduc est une véritable sommité dans le monde médicale, et il a décidé d’augmenter le bien-être de l’humanité en essayant de nouveaux médicaments tous très efficace, comme celui que l’on vous a injecté. Il a donc acheté cette clinique et fais profitez à tous ces malades de ces fantastiques produits !

Mon interlocutrice semble persuadée de ce qu’elle raconte, mais j’ai une petite question :

Et qu’est-il arrivé à mon voisin de chambre ?

Je vois que ma question l’a embarrassé, mais elle me regarde droit dans les yeux pour me dire :

On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ! Votre voisin a fait une crise cardiaque par suite d’une injection du même produit que vous avez reçut et son cœur n’a pas résisté. Maintenant nous devons tous aller le plus vite à « La Forêt Blanche », pour soigner notre bon docteur, et nous vous ferons un check-up complet, je vous promets que personne ne vous fera de mal.

C’est bizarre mais je ne crois pas une seconde que si je remets les pieds dans cet établissement, j’en sorte vivant. Il ne me reste plus qu’une seule question, et je la pose d’une voix plus dure :

Quel est le rapport avec la magilithe ?

Mais je ne peux pas entendre la réponse car un vrombissement que je connais bien ce fait entendre, une seconde frégate est en approche, et lorsque je vais voir dehors, je vois un second aéronef, plus petit que celui qui nous a poursuivi s’approcher à grande vitesse, avant de faire un premier passage, mitraillant au passage l’épave !

J’ai juste le temps de me jeter sur le côté, ce qui m’évite de me faire couper en deux par le tir. Je me retrouve ainsi le nez dans la poussière, tandis que des cris de douleurs s’élève de l’épave, de nombreuses personnes ont été touchés ! C’est alors que je me rends compte que j’ai mon épée à quelques mètres de moi. La lame est complètement tordue, mais la poignée est intact.

Alors que je la ramasse avec précaution, je vois la frégate s’apprêter un faire un second voyage et je me souviens que Gojo est encore dans la carcasse, peut-être même blessé, je me relève afin de me précipiter à l’intérieur, espérant que mon amie est indemne, tandis que le mort venu du ciel se rapproche de toute la force de ses réacteurs !


Dernière édition par Fabius le Jeu 27 Juin - 17:56, édité 1 fois

Gojo Kuracanto
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Clinique de la Forêt Blanche EmptyJeu 27 Juin - 17:05
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Des fous furieux!
Nous avons à faire à des fous furieux.
Mais je m'amuse beaucoup moins en fait.
À peine suis-je entrée dans l’habitacle de la frégate accidentée, voilà que nous recevons des tirs d’arme à feu.
Et c’est pas pour rigoler!
J’ai à peine le temps de sauter sous un siège que je sens du sang tiède couler sur ma main et ce n’est, heureusement, pas le mien.
En regardant au dessus de moi, je vois que c’est le copilote qui a reçu un tir groupé de balles.
Pas de doute il est mort.
Je vois que les balles sont passées près de moi et ont fait des trous en ligne.
L'appareil volant ayant l’air de vouloir revenir rapidement, je m’empresse de sortir de cet enfer.
Pas question que je reste ici à me faire tirer dessus.
Malgré tout, en voyant le pilote,qui semble être un médecin, assommé, je m’arrête pour le sortir de la carcasse et essayer de le mettre à l’abri.
À ce moment , je vois Fabius à mes côtés qui, haletant, peut m’aider à nous mettre à l’abri du feu venu du ciel.

“Fabius, attrape les jambes du pilote dès que je l’aurai tiré hors de l’habitacle.
Nous allons aller nous mettre à l’abri derrière ces rochers là en face.
Je crois qu’il n’y a plus que lui qui vit.”


En ahanant et à force de tirer comme un âne, j’arrive à décoincer le bonhomme et nous allons, moi tirant et Fabius poussant, vers le couvert que j’ai repéré plus loin.
Il était temps, l’engin volant a fait demi tour et revient arroser de mitraille la frégate au sol.
Je n’y comprends absolument rien.
Serait-ce des amis du capitaine?

“Dis-donc Fabius.
Cette nouvelle frégate ce sont des amis à toi venus te venger?
Ou bien serait-ce des ennemis de nos ennemis?
J’ai entendu que tu interrogeais l’infirmière en chef.
As-tu eu des réponses?
Je n’ai rien compris avec tout ce vacarme!”


Fabius a l’air de quelqu’un sortit de l’enfer et c’est ce qui nous arrive.
Malgré la protection d’un rocher au dessus de nous, où Gustave nous a suivi tout tremblant, je sors mon arme et la pose à côté de moi hors de portée du gaillard qui commence à se réveiller.
Il a l’air d’avoir mal mais cette fois, je suis fâchée et ne vais pas me mettre en quatre pour le soigner tant que je n’aurai pas de réponses à mes questions.

“Bien le bonjour monsieur!
Je vois que vous vous réveillez.
Pouvez-vous m’expliquer ce qui se passe?
Qu’est-ce que c’est que ces attitudes de sagouin?
Je vous préviens, je suis excellente soigneuse mais je ne vous aiderai pas tant que vous ne répondrez pas à nos questions!”


L'homme se tient les côtes et je sais que ça doit être très douloureux.
En prenant son pouls je constate qu'il est légèrement trop fort et rapide.
Il ne va pas mourir de suite alors je me tourne vers Fabius pour lui donner la parole.

“Vas-y Fabius, pose tes questions, ce sont sans doute les mêmes que les miennes.”

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Clinique de la Forêt Blanche EmptyJeu 27 Juin - 22:10
Porter cet homme ne serait-ce que sur quelques mètres a été un véritable parcours du combattant pour moi, même avec l’aide mon amie et j’ai souffert le martyr, c’est pourquoi je suis soulagé quand nous arrivons à nous cacher derrière les rochers et je m’assieds à terre pour souffler un peu, j’en profite pour répondre aux nombreuses questions de Gojo :

Je peux t’assurer que cette frégate ne fait pas partie des forces célestes, car il est interdit dans les manuels, de tirer sans sommation. Je penche plutôt à des complices de ce cher docteur que nous avons ramené et qui ne veulent pas qu'ils parlent. J’ai eu des réponses comme quoi cet homme se servait de la clinique pour des expériences et la confirmation que mon voisin de chambre est bien mort suite à leur expérience, j’ai d’ailleurs avec moi, deux flacons du produit que l’on m’a injecté et j’aimerais beaucoup le faire analyser par un laboratoire de l’armée.

Le médecin se réveille, et la thérapeute le somme de répondre à nos questions, celui-ci est complètement abattu et se contente de nous regarder, ne comprenant manifestement pas ce qu’il se passe, sans compter que la frégate continue de mitrailler inutilement l’épave situé à moins de vingt mètres de là, et de nombreuses balles perdues percutent notre abri.

Ce n’est qu’au bout de longues minutes que j’entends enfin l’aéronef qui s’éloigne, et je me retourne vers notre prisonnier, les rôles étant manifestement inversé, je commence tout d’abord par la première question qui me vient à l’esprit :

C’est qui ces gens ?

Bon, la tournure est un peu malheureuse et le phrasé fais mal aux oreilles, mais je pense que je suis déjà fatigué et que ma patience est à bout. Mon interlocuteur s’en rend compte, car il lâche toutes les informations sans que j’aie besoin de me répéter :

Ce sont mes commanditaires, ce sont eux qui ont acheté la clinique et qui subventionne mes recherches pour reprendre les études du mythique archonte du sang, la personne qui a créé les légionnaires. C’est une chimiste géniale qui à l’aide de magilithe et de réactif a inventé le dopant ultime. Mon but est de recréer ce produit pour pouvoir le vendre au plus offrant !

Je me rappel très bien les légionnaires, par les cours que j’ai reçu à l’académie et aussi parce que j’en ai vu une, sur l’île des Cercles, et j’en garde d’ailleurs un très mauvais souvenir. Si ce médecin réussis, son invention ne doit pas tomber entre de mauvaises mains, mais vu mon état actuel, le procédé est encore loin d’être prêt. Le temps passe vite, et nous ne pouvons pas rester là, sur cette plaine, où une frégate remplis d'hommes armés peut arriver à tout moment, toutefois, vu l’état de fatigue du Dalavoï, nous ne pourrons pas aller bien loin. Je m’adresse donc à Gojo, d’une voix faible :

J’ai remarqué, lors de notre voltige aérienne, une petite cabane non loin, qui doit servir aux chasseurs, je pense que Gustave peut nous amener là-bas, nous devrions y être en sécurité pour nous reposer, que penses-tu de mon idée ?

J’aurais en effet du mal à faire ne serait-ce qu’un pas supplémentaire dans mon état, et je ne rêve que d’une seule chose, pouvoir m’allonger et fermer les yeux.


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Clinique de la Forêt Blanche EmptyVen 28 Juin - 17:12
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Fabius me raconte une histoire d'Archonte du sang qui serait mythique?

“Décidément, je suis ou trop vieille pour ce genre d’histoire folle ou bien est-ce mon cerveau qui coince à l’idée de la méchanceté des hommes?
Dans tous les cas, il faut, en effet, stopper ces sauvages et rapporter leurs méfaits à tes supérieurs, Fabius.
Tu as raison, nous ne devons pas rester ici et Gustave ne pourra pas porter trois personnes sur une grande distance.
Tu as de meilleurs réflexes que les miens, je n’ai pas vu cette cabane.
Mais je te suis avec plaisir!”


Je le suis, enfin…., je lui laisse le commandement parce que je dois de nouveau le soutenir pour monter sur Gustave. Le jeune capitaine pèse lourdement sur mes épaules quand je l’aide à grimper sur la monture.
Le médecin quand à lui était sonné mais en bonne santé et il arrive à grimper malgré ses mains liées devant lui.
Je le surveille de près et monte derrière lui pour le coincer entre moi et Fabius.

“C’est par là m’indique mon compagnon d’aventure”

Sa voix est fluette et dénote un état de fatigue extrême.
Le trajet est assez court même si nous avons longé une déclivité pour ne pas être visibles de loin.
C’est une jolie cabane de bûcheron en assez bon état.
Comme c’est souvent le cas dans ce genre de forêts de montagne, la précédente personne qui a occupé les lieux a laissé un tas de bûches coupées sur le côté.
Gustave ne demande pas son reste et va brouter des buissons.
Un ruisseau tout proche me fournira de l’eau pour un repas improvisé et pour soigner les deux hommes avec moi.
Dans la cabane il y a une couchette de paille et une couverture pas trop miteuse.
Une table et trois chaises dépareillées. Un fauteuil à bascule dans un coin et une étagère avec quelques ustensiles de cuisine.
L’âtre est prêt pour une flambée et je commence par allumer le feu tout en prenant les rênes de l’organisation des heures qui suivent.
Il faut vraiment que nous nous reposions un peu et mangions avant de repartir pour Ankar.

“Fabius vas te coucher de suite!
Je ne veux pas te voir ni t’entendre tant que nous n’aurons pas mangé un morceau.
Il est passé midi. Considère que c’est l’heure de la sieste.
Pendant ce temps, je vais aller chercher de l’eau et voir ce que nous allons manger.”


Je prends mon air le plus sévère et froid pour parler au médecin, ou plutôt non au sale type que nous avons emmené avec nous.

“Vous docteur, vous allez vous tenir tranquille et vous asseoir dans ce rocking-chair.
Je vous laisse les mains liées devant vous mais n’en profitez pas pour essayer de partir.
J’ai la gâchette facile et je vise juste!”


Un dernier regard sur la pièce et je sors en gardant la porte ouverte pour laisser entrer le bon air du dehors.
Dans notre malchance nous avons une météo qui me va à ravir.
Les hauteurs de la montagne donnent une température douce malgré le soleil à son zénith.
Au dessus de la fronde des arbres il n’y a pas un nuage et le frémissement du vent dans les arbres m’accompagne dans ma balade.
Je regarde autour de moi et repère quelques plantes comestibles que je couperai en revenant du ruisselet qui coule tout proche.
J'ai cette faculté de vite retomber sur mes pieds et de pouvoir toujours profiter des la belle nature autour de moi.
C’est donc d’un pas alerte que je rentre avec deux seaux d’eau pleins et un sac de feuilles et fruits que je vais pouvoir cuire.
De la berce, des pâquerettes et des cèpes d’été feront une bonne soupe chaude tandis que les quelques cynorrhodons et myrtilles que j’ai trouvés me serviront de dessert.
Personne n’a bougé et je vois que Fabius s’est endormi.
Cela lui fera le plus grand bien et je vais surveiller son poul et sa température avant de mettre en route la cuisson.
Le charlatan est quant à lui affaissé dans le fauteuil.
Il a perdu toute sa morgue et aurait presque l’air de se repentir si mon oeil acéré ne voyait pas ses mains gigoter pour essayer de défaire ses liens.
Je vais donc devoir le ligoter derrière le dossier.
Mon arme posée en évidence à côté de moi, je m’avance vers l’homme.

“Tendez vos mains vers moi!”


Ma ceinture fera l’affaire et je l’attache solidement à son poignet droit avant de dénouer la corde que Fabius lui avait mise. Un mouvement sec vers l’arrière et voilà son bras coincé derrière le dossier.
Je passe la ceinture entre les barreaux et attache son poignet gauche tout aussi solidement.
La corde peut me servir à entraver ses chevilles aux pieds du fauteuil.
Il a l’air pas mal confortable au vu de ce qu’il a fait subir à ses patients.

“Vous avez de la chance d’être tombé sur nous.
D’autres n’auraient pas eu de scrupule à vous laisser au milieu des bois.
Tenez, buvez cette eau!
Nous vous ramènerons en ville vivant pour être jugé pour vos crimes.
à propos, je ne vous ai pas encore demandé:
Comment vous appelez-vous?”


“Docteur Bouvier Leduc, marmonne-t-il dans ses dents”

“Docteur, docteur c’est un bien grand mot pour un sale type comme vous.
Je vous appellerai Leduc.
Bouvier c’est un mot trop gentil pour vous et une insulte pour la race de ces chiens si braves.”


Je retourne vers le feu et  prépare une bonne soupe des bois.
Je donne la becquée au bonhomme après avoir mangé une bonne ration.
Les émotions fortes ça me met en appétit.
Je range un peu, recharge le feu et m'assied sur le pas de la porte  pour me relaxer un peu.
Après deux heures de calme tranquille, mon ami ouvre les yeux alors je me précipite pour remettre le repas à chauffer.

“Ne bouge pas du lit mon ami.
Assieds toi si tu veux mais ne te lève pas de suite.
Je réchauffe la soupe et vais vérifier tes pansements et plaies.
As-tu soif?”









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Clinique de la Forêt Blanche EmptyVen 28 Juin - 21:28
C’est avec plaisir que j’obéis aux instructions de Gojo et que je vais me coucher, j’en avais d’ailleurs vraiment besoin car je sens à peine le contact de la couchette pourtant peu confortable car remplis de paille, que je m’endors d’un seul coup. J’émerge au bout d’un certain temps de mon sommeil sans rêve et j’ai immédiatement soif, comme lors de mon premier réveil.

Heureusement mon amie a été chercher de l’eau et je prends immédiatement la carafe sans quitter mon lit. Je la fini entièrement et je me sens déjà mieux, et mon moral remonte à vue d’œil lorsque je sens une bonne odeur de nourriture venir me chatouiller agréablement mes narines. Je mange mon assiette de soupe comme un véritable ogre pendant que la thérapeute enlève mes pansements, constatant ainsi que mes plaies sont presque guéries !

Le docteur Bouvier est également très intéressé par les manœuvre de mon amie et rapproche la chaise où il est attaché par de petits bons pour mieux voir. Le résultat semble lui plaire car il sourit montrant toute ses dents comme une hyène devant un cadavre encore chaud et je lui demande :

C’est votre produit qui m’a fait ça ?


Il ne peut s’empêcher de répondre, son regard plein de fierté pour ce qu’il a accompli :

C’est exact, ce liquide extraordinaire a un double effet, il permet d’ignorer la douleur pendant une courte période et soigne plus rapidement grâce à la magilithe. Les effets secondaires sont que le cœur ainsi stimulé s’emballe et finit par exploser, une élévation de la température et une très grande fatigue. Pour une raison encore inconnue, votre cœur a tenu le coup, c’est pourquoi j’ai besoin de vous examinez plus longuement dans mon laboratoire !

Je sais très bien pourquoi j’ai survécu au soin de ce bon docteur, c’est grâce aux vertus apaisante des nombreuses décoctions de Gojo, qui m’a une fois de plus sauver la vie sans même le savoir ! Je ne dis rien de mes découvertes, car au cas où notre prisonnier s’échapperait, il aurait alors une formule encore plus dangereuse. A la place, je me contente de faire un clin d’œil à la cuisinière de ce très bon repas avant de demander à l’homme :

Alors pourquoi vos commanditaires ont mitraillé votre frégate ?

Je me doute de la réponse, mais je veux être sûr de ma théorie. Pour commencer je vois le sourire du docteur quitté son visage et me réponds d’un air malheureux :

Ils ont dû penser que j’ai été fais prisonnier et pour que je ne divulgue pas ce que je sais, ils ont préféré ne pas prendre de risque en éliminant toutes les personnes présentes. J’ai de nombreux assistants qui ont travaillé avec moi à la clinique et ils continueront à essayer sur les patients jusqu’à réussir, même sans mon aide.

Je frémis à l’idée que de nombreux innocents vont mourir avant que ce produit ne soit finalisé et encore plus après quand ils vendront cette drogue de combat à des bandits et autres malandrins. Ces derniers seront plus puissants que beaucoup de soldat entrainés et nous pourrons très vite avoir des organisations qui font la loi sur une large portion de territoire. Maintenant que j’ai toutes les informations que je désirais, je suis partagé sur la conduite à tenir, j’aimerais partir très vite de cet endroit, mais ce ne serait pas raisonnable, le DalavoÏ n’est pas encore complètement reposé et en plein jour, nous serions facilement repérable par une frégate. C’est pourquoi je propose à ma meilleure amie :

Je pense que nous devrions rester ici jusqu’à ce que la nuit tombe et partir d’ici lorsque l’obscurité sera totale, pour moi, c’est notre meilleure chance, qu’en penses-tu ?

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Clinique de la Forêt Blanche EmptySam 29 Juin - 15:08
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Ce que révèle le docteur est confirmé par les plaies de Fabius.
Je n’en reviens pas et comprends de suite que ce produit est à la fois très dangereux et comme souvent pourrait avoir de véritables possibilités de bienfaits.
Le clin d’oeil de mon ami me montre qu’il pense la même chose que moi.
Je ne vais sûrement pas expliquer à ce fou dangereux que c’est sans doute l’action de l’Hypéricine contenue dans le Millepertuis qui a sauvé Fabius!
J’aurai sans doute l’occasion d’en discuter avec de vrais soignants.

En attendant, je vais continuer à préparer des tisanes de cette plante et la mélanger à la menthe que Fabius apprécie beaucoup.
Ça ne pourra que lui faire du bien, il a l’air d’avoir grande soif et bon appétit.
Le charlatan n’y verra que du feu.

Encore un qui ne peut sans doute imaginer que sous mes airs de grande perche campagnarde, je suis une excellente soigneuse qui a appris à utiliser les plantes mais aussi à les combiner, imaginer de nouveaux mélanges et surtout leurs principaux composants chimiques pour me permettre de ne passer aucune contre indication au bleu.
N’empêche que cette expérience m’apprendra aussi à être encore plus prudente.
Dans ce cas-ci j’ai sauvé le capitaine mais j’aurais pu faire pire, ne sachant pas qu’on lui avait injecté un poison.

J’ai presqu’envie de mettre quelques feuilles de Cigüe dans sa tisane à ce Leduc.
Il verrait comment une jolie plante toute mignonne ressemblant au cerfeuil peut le tuer!

Respiiiire Gojo, rien ne sert d’envoyer de la méchanceté, la sienne se retournera contre lui de toutes façons.
Je remets de l’eau à chauffer pour la tisane et répond à Fabius:

“Excellente idée de partir à la nuit noire.
Gustave sera reposé et nous pourrons descendre sur Ankar.
Tu devrais continuer à te reposer.
Je vais aller nous chercher de l’eau et cueillir quelques plantes en plus pour un bon souper.”


Je vérifie que notre prisonnier est toujours bien attaché et sors prendre soin de mon Dalavoï.
Il va bien et je le palpe un peu partout en lui faisant des câlins.
C’est vraiment la plus brave bête au monde.
Je ne lui ai jamais demandé autant que ces derniers jours et il répond toujours présent.
Dans la force de l’âge, Gustave est vraiment magnifique.
Ses plumes vertes toutes irisées reflète le soleil et sa bonne santé.

"ouiii.. tu es une brave bête.
Qu'est-ce que je ferais sans toi.
Merci mon ami.
Tu es le plus beau!"

Il me suit au ruisseau et nous nous désaltérons en buvant cette eau bien fraîche
Mes deux seaux de nouveau remplis et ma besace débordante de feuilles, racines et fruits je remonte à la cabane.
En entrant je constate que les deux hommes dorment.
J’en profite alors pour sortir sur le seuil et m’installer contre le mur au soleil pour une petite sieste bien méritée.
Je place mon arme à portée et ferme les yeux pour profiter de ce cadre tranquille jusqu’au coucher du soleil.






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