Veresist
10 août 934
Je suis en vacances ! Ce sont mes premiers jours de congés depuis très longtemps, même si je surpris des circonstances. C’est en tant que cadet que j’ai intégrer l'école de guerre d'où je suis sorti avec les honneurs, mais dans ce milieu ultra-compétitif, je ne m’étais fait aucun ami, juste quelques relations. Pourtant Jonathan, un autre élève m’a demandé de venir à son mariage. Je me souviens de lui comme une personne très populaire auprès des filles et je pensais bien qu’il allait trouver l’amour de sa vie avant moi.
Je pense que je suis un peu jaloux de mon ancien camarade de classe, mais il est assez rare que je sois invité à un mariage, j’ai donc décidé de venir, et qui sait, d’après certains récits que j’ai entendus, les jeunes femmes sont beaucoup plus accessibles lors de ce genre d’évènement ! Du moins je vais tenter ma chance, surtout que pour l’occasion, je vais venir en uniforme de parade, avec mon épée et mon pistolet, tout est soigneusement emballé dans la valise à mes côtés. Tous ces accessoire pour respecter la tradition qui veut que lorsqu’un diplômé de l’école se marie, ces anciens camarades de classe lui fassent une haie d’honneur, en croisant leurs épées.
Mais comme je voulais rester discret et ne pas salir mon costume, je porte mes habituels vêtements sombres. J’entends le train qui ralentit puis s'arrête, ce qui annonce un nouvel arrêt et je ne peux réprimer un bâillement, car étant partit de Cerka, au bout de dix heures, nous ne sommes qu’à Grenze, il en reste autant pour rejoindre ma destination soit Zuhause. Je décide de me lever car je commence à être complètement ankylosée par la banquette dure comme de la pierre. Je me demande si je vais réussir à m'assoupir, car le train étant à moitié vide, j’ai toute la place qu’il me faut, mais je sais que je dormirai mal, n’ayant pas pensé à prendre de couverture ou autre plaid.
C’est dans ces cas-là que je me rends compte que je suis toujours aussi douillet, et qu’il me faut mon petit confort pour être bien. Le train repart après quelques minutes et je vois arriver à nouveau le contrôleur. Content de revoir le vieil homme, je lui tends mon billet en souriant, car c’est la cinquième ou sixième fois que je le fais depuis mon départ de la capitale du Rathram. Le fonctionnaire me rend mon sourire et me demande :
Pas trop fatigué ?
De toute évidence, il veut discuter un peu, et comme je n’ai rien d’autre à faire, je lui réponds :
Si horriblement, vous faites les dix wagons à chaque arrêt ?
Il semble ravi d’avoir trouvé quelqu’un avec qui échanger, et il continu de me parler :
Oui, c’est un petit train, mais nous avons sans cesse des voyageurs qui montent et qui descendent. Mais c’était notre dernier arrêt avant la dernière ville fondé par Erron et ses hommes. Une fois que j’aurais terminé ma ronde, je vais pouvoir dormir un peu.
Alors qu’il va partir, il s’arrête d’un coup et me dis d’un ton confidentiel :
Normalement, le règlement interdit que l’on distribue des couvertures aux voyageurs sauf cas d’urgence, mais aujourd’hui c’est mon dernier voyage car je pars à la retraite demain, est-ce que vous en voulez une ?
Je n’ose pas croire à ma chance, et je lui réponds chaleureusement :
Rien ne pourrait me faire plus plaisir.
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Jeu 5 Sep - 23:49