| | Invité
| Ven 8 Nov - 20:57 | | | « Al, il devrait pas tarder à arriver. »
Hurla Phil alors que ses yeux avaient croisé le chemin d’une horloge. Il avait laissé l’après-midi de libre à sa fille, pour qu’elle puisse effectuer un vol d’essai avant sa prochaine course.
« Merci p’pa, j’finis et j’me change. »
La mécanicienne sur un atelier se dépêcha de finir son travail en cours, car elle ne voulait pas faire trop attendre Tim. C’était son complice depuis ses débuts en tant que pilote, il l’avait toujours accompagné et même aidé pour monter l’aéronef. Être à l’heure, c’était un minimum de respect qu’elle lui devait.
« Le client devrait passer la r’prendre dans une heure. C’est des réparations légères, que’ques pièces de rechange à facturer. Tu trouveras tout noté dans le cahier de suivi pour la facturation. »
Précisa la demoiselle avant de déposer une bise sur la joue de son père et de le quitter.
« Ça marche, amuse-toi bien et revient en un morceau. »
Répondit simplement l’homme tandis que la manchote se précipitait vers les escaliers pour les monter quatre à quatre, emportant sa réponse, un léger et un peu long.
« Proooommiiisssss »
Elle descendit quelques minutes plus tard, habillée avec la tenue de pilote. Seul son blouson manquait encore à l’appel. La demoiselle faisait une dernière fois l’inventaire de ce qu’elle avait placé dans son bras. Des outils de secours, ça pouvait toujours se révéler utile.
Un coup de klaxon retentit et l’estropiée prit la sacoche qu’elle avait préparé la veille, pour rejoindre son collègue mécano. Les deux discutèrent principalement de la frégate et la course à venir sur le chemin, qui les menait à un hangar en périphérie de la ville de Cerka. Al n’avait pas l’espace, pour ranger Phoenix entier dans l’atelier de son père et les rues de la cité n’étaient de toute façon pas assez larges pour passer avec l’engin volant dedans, ni pour décoller. Elle ramenait des pièces à l’atelier pour travailler dessus tranquillement et les remonter sur l’aéronef dans un second temps, parfois elle faisait ses modifications sur place directement dans le hangar. La mécanicienne pouvait s’y rendre à pied, mais aujourd’hui, elle avait besoin d’un véhicule, pour déplacer la frégate. Ils arrivèrent sur place et saluèrent le gardien. Le hangar était partagé entre plusieurs possesseurs d’aéronefs et sa taille était impressionnante. Cela permettait de le louer pour une bouchée de pain, puisqu’il y avait pas mal de machine. Ils sortirent l’appareil et le fixèrent au véhicule de Tim. Les deux firent plusieurs fois le tour, afin de vérifier que tout était correctement arrimé et que rien n’allait s’abîmer. Ils reprirent leur chemin pour s’éloigner un peu plus de la ville pour ce vol d’essai. C’était une précaution, comme le fait d’être accompagné par une personne qui resterait au sol, mais en cas de problème, Alex préférait avoir de l’espace en cas d’atterrissage catastrophe. La région leur permettait cette liberté, avec ses plaines et ses monstres moins grands qu’ailleurs, elle n’avait donc aucune excuse pour se priver de ces mesures.
Ils utilisaient toujours le même coin à quelques kilomètres de la ville. Ils détachèrent phoenix et les deux mécaniciens firent les dernières vérifications d’usages avant le décollage de l’engin volant.
« Bonne chance. »
Lui lança Tim en secouant une main avec un chronomètre, alors que la pilote se plaçait à bord d’un cockpit ouvert. Pour gagner en légèreté, Al avait retiré le dessus présent dans la version antérieure. La demoiselle leva le pouce en guise de réponse et alluma les moteurs.
Le premier avertissement arriva au décollage. Alex fronça les sourcils, mais s’entêta, la course était pour bientôt, elle avait besoin de ce vol. Cette première incartade n’empêcha pas Phoenix de quitter le plancher des vaches et de se trouver en plein ciel. La manchote retrouva les sensations qu’elle adorait tant en vol, ce plaisir ne dura toutefois pas bien longtemps. Alors qu’elle tournait le manche pour prendre le premier virage de mise en forme, de nouveau l’aéronef fit une embardée. Deux fois en si peu de temps, ce n’était pas normal. La mécanicienne retoucha à la direction et rencontra le problème une troisième fois. Phoenix commençait également à trembler alors que le vent venait par l’ouest. La pilote sentait que son engin voulait tourner. Elle préféra accompagner le mouvement, plutôt que de lutter contre et risquer davantage de dégâts. L’estropiée constata qu’elle avait du mal à conserver une altitude stable et que même sa descente allait se révélait en dents de scie, ce qui compromettait l’atterrissage.
La manchote réfléchissait à toute vitesse, alors que son trajet devenait chaotique. Elle changeait de direction au gré des courants aériens, mais cela l’éloignait doucement mais sûrement de Tim. Le garçon, qui observait la scène avec des jumelles se dirigeait d’ailleurs vers son camion, prêt à prendre la route, pour la retrouver où qu’elle parte. La demoiselle serrait les dents, alors qu’elle réagissait à la moindre déviation qu’elle sentait dans la carlingue. L’adrénaline tournait à fond dans son organisme, Alex n’avait pourtant que rarement été aussi concentrée. La mécanicienne avait les yeux qui voyageaient de ses instruments, à l’extérieur. Elle cherchait un courant ascendant. Ce phénomène se repérait grâce aux oiseaux qui s’en servaient pour remonter. Le courant ne pourrait pas la faire monter plus haut, l’appareil était trop lourd, elle n’était pas en planeur. L’estropiée espérait que cela pourrait tout de même l’aider à compenser les décrochages, limiter les déportements et rendre ainsi moins violent le crash qu’elle ne manquerait pas d’avoir. La pilote cherchait juste à éviter le pire, à défaut de l’option atterrissage sans problème et sans risque.
En un mot comme en cent, elle était dans la merde.
Dernière édition par Alex Hawkes le Sam 9 Nov - 22:06, édité 1 fois |
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| Ven 8 Nov - 22:49 | | | Je pense n’avoir jamais été aussi heureux que ce matin-là, je vole sur mon griffon, c’est l’automne, un automne où il fait beau, une saison qui n’existe qu’à Rathram, là-bas on l’appel l’été My’tran, mais c’est tout simplement que les températures sont douces et en altitude, avec quand même mes vêtements chauds, c’est très agréable de voler ainsi.
Mon bric est en survol à quelques kilomètres de là, continuant sa patrouille et j’ai décidé de pousser un peu plus loin, la raison officielle étant que je suis beaucoup plus silencieux avec mon animal, au cas où il y aurais des pirates embusqués, mais en vérité j’aime surtout voler avec ma monture par ce temps. Fab n’a pas besoin de m’obéir et je le laisse me guider, c’est lui qui prend les différents courants ascendants et je me laisse porter comme un simple passager. J'apprécie énormément cette façon de voyager, même si je ne resterai pas des heures assis dans cette position à cause de l’inconfort sur le long terme.
Je me demande si avec un Dalavoï les sensations seraient différentes et je promets que la prochaine fois que j'irai visiter mon amie Gojo, je lui poserai la question. Je peux voir d’ailleurs un dragon solitaire, beaucoup plus haut que moi, mais il a l’air repu et ne me cherche pas d’ennuis, ce qui est une bonne chose. Je peux distinguer avec la longue vue que j'ai apportée, qu'il s’agit d’un beau spécimen, de couleur rouge sang même s’il est encore petit (moins de deux mètres) et je ne peux qu’être impressionner par les dragonnier de Dyen qui arrivent à les dresser, je continu à le suivre avec mon instrument jusqu’à ce qu’il disparaisse au loin, vers de mystérieux horizon, pendant que ma monture continu son vol, ses grandes ailes déployées au maximum.
Je pense que mon compagnon s’amuse autant que moi et il enchaîne les pics vertigineux et les phases beaucoup plus lentes, le tout dans un silence impressionnant. Pourtant cette quiétude est rompue par un bruit que je connais bien, celui d’un aéronef, mais il semble avoir des ratés car le bruit est très irrégulier. Curieux, j’interromps ma balade, pardon ma patrouille, et je reprends les rênes. Mon griffon sent bien, sans doute à l’aide de ses dons télépathique, qu’il se passe quelque chose et se soumet de nouveau à ma volonté sans rechigner.
En quelques coups d’ailes, je vois la source de tout ce boucan, il s’agit d’une frégate de course, et d’après ce que je peux voir, lourdement modifié, que ce soit au niveau du fuselage que des ailes et je ne doute pas que le moteur a dut être gonflé. Le problème vient de ce dernier qui a des ratés et je peux même voir une fumée noire qui sort d’une des hélices. Le pilote réussit pour le moment à tenir son navire en vol, et il doit d’ailleurs être sacrément bon, mais ces options sont limités, il va falloir qu’il atterrisse et si possible rapidement.
Heureusement pour moi, il m'est facile de communiquer avec l'occupant, le toit ayant été enlevé et je peux voir aux commandes, une silhouette bien emmitouflée dans un blouson, une écharpe et un couvre cheffe, équipé comme un véritable professionnel ! Je lui fais donc signe de me suivre avec ma main, et je l’amène vers un courant ascendant qui va lui permettre de regagner un peu d’altitude. C’est en effet nécessaire, car j’ai vu plus loin, un terrain légèrement marécageux qui sera parfais pour un atterrissage d’urgence.
Je le guide donc vers l’objectif que je me suis fixé, Fab déploie toute son énergie pour rester devant et je le sens s’épuiser petit à petit, mais finalement nous arrivant en vue du terrain de fortune et je commence la descente, essayant de l'aider au maximum vis-à-vis des vents violent, jusqu’à arriver enfin au sol.
Je vois l’aéronef me dépasser et j’espère que le conducteur arrivera à se poser sans trop de casse, la vitesse étant bonne ainsi que l’angle, mais un malheur est si vite arrivé. Une fois qu’il sera posé, j’utiliserai une des fusées éclairantes présentes dans une des fontes de ma selle si besoin pour prévenir mon navire de guerre l’Entreprise, qui aidera à faire les réparations. Enfin, s’il y a bien sûr quelque chose à réparer. Dans tous les cas, je suis prêt à l’aider à sortir de sa carlingue, dès que ce sera possible, car ce genre d’engin à tendance à exploser sans crier gare.
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| Sam 9 Nov - 22:04 | | | La pilote continuait à manipuler son appareil avec précaution, alors que ses yeux cherchaient ce courant. Subitement dans son champ de vision apparu un cavalier. La mécanicienne n’eu pas le temps de s’extasier devant la beauté du griffon qu’il chevauchait, mais s’aperçut des gestes de l’homme. Un militaire d’après son uniforme, elle n’appréciait pas particulièrement le corps armé, sans le détester pour autant, mais elle fut soulagée de recevoir de l’aide. La demoiselle ne se posa pas plus de questions et suivit ce sauveteur.
La manchote remarqua également que les embardées de l’appareil était moins violente, comme si les courants d’air autours d’eux étaient plus cléments, presque amicaux. Elle devait toujours faire attention aux mouvements de son appareil, la situation était toujours délicate, la pilote ressentait toutefois une subtile différence. Alex commençait à se poser des questions, mais lorsque sa frégate prit un peu d’altitude dans le courant ascendant, ses doutes se transformèrent en certitude. Ce flux d’air seul ne pouvait pas la faire remonter sans un petit coup de pouce. Certain Ünis lui avaient parlés des aptitudes extraordinaires en vol des griffons, de même que leur capacité à manipuler l’air et les courants. Ces créatures pouvaient gêner un prédateur ou aider un allié au besoin grâce à cette aptitude. La jeune femme ne savait pas si l’animal faisait cela de sa propre initiative ou sous les ordres de son cavalier, tant tous les cas, elle ressentait de la gratitude pour les deux.
Si cette aide facilitait un peu le pilotage, compter uniquement dessus n’était pas une bonne idée. L’estropiée ne devait pas perdre sa concentration, la partie n’était pas encore gagnée. Il restait l’étape la plus délicate, l’atterrissage.
Doucement, elle poussa le levier, pour mettre son appareil en oblique. Le nez remonta légèrement, il n’était pas question de partir en piquer et de faire tomber l’appareil comme une pierre. Pointer l’avant de l’appareil vers le sol maintenant, c’était la garantie d’une chute incontrôlable. Elle devait au contraire jouer avec l’aérodynamisme de son appareil, pour limiter la chute et planer le plus possible. Al avait d’ailleurs baissé le régime de ses moteurs, pour ne pas remonter malgré la position. Il fallait présenter les roues en premier, qui allaient sans doute se prendre un choc plus violent que d’habitude en touchant le sol. Phoenix tremblait encore, elle dû dévier légèrement sa position, ce qui lui fit reprendre une très légèrement altitude, puisque l’appareil reprit un peu de vitesse. Alex diminua pour une seconde fois le régime du moteur, pour modifier l’équilibre entre portance et poids et reprendre la descente. L’atterrissage en dents de scie qu’elle craignait aurait bien lieu. Heureusement il y avait moyen de modifier les oscillations, pour atténuer l’impact du contact au sol. La pilote pouvait jouer sur le régime du moteur et l’inclinaison de sa frégate, mais un autre nuage noir et épais sortit en guise de réponse, au lieu d’une légère remonté de régime.
*merde sur merde, c’est pas ma journée*
S’autorisa-t-elle à penser avant de couper l’élément problématique. Ce n’était pas le moment de jouer les timorés ou les indécis. Déterminée et confiante en ses capacités, elle changea de stratégie et opta pour un piquer afin de regagner la vitesse nécessaire, avant de cabrer à nouveau l’aéronef pour se remettre dans une position stable. Le griffon continuait à l’aider avec ses courants pertinents pour la situation, ce qui soulageait la pilote lors de ses manœuvres périlleuses et délicates. Elle dépassa le militaire et sa monture. La pilote était dans sa dernière ligne droite avant contact. Alex serra de nouveau les dents, lorsque ses roues tombèrent, plus que ne touchèrent le sol. La frégate grinça pour montrer sa désapprobation d’un tel choc, alors que le terrain spongieux la ralentissait rapidement. Malgré la ceinture, la pilote fut légèrement projetée sur son tableau de bord, mais ne lâcha pas les commandes.
La manchote reste complètement crispée sur ses instruments quelques secondes alors que Phoenix était enfin immobile. Le cœur battant à tout rompre, la pilote reprenait sa respiration. Elle ne s’était pas aperçue qu’elle avait fini par la bloquer sur la fin. Un peu sonnée, elle finit par lâcher et se laissa tomber su siège de pilote. Ses mains vinrent couvrir son visage alors qu’un hurlement sorti de sa gorge. Toute sa frustration, sa peur et sa colère, sortirent autant que sa joie, son incrédulité et son soulagement. Elle avait réussi à atterrira en un morceau. Bordel !
Ce cri lui permit de regagner un peu de contenance et un sourie de victorieux se traça largement sur le visage de l’estropiée. Elle enleva son casque et ses lunettes, pour apercevoir son sauveteur du jour, auquel la demoiselle adressa un grand signe de bras. Le temps qu’il la rejoigne, la demoiselle s’était débarrassée de son manteau et de son écharpe. Le haut sous le cuir était sans manche et révélait sa prothèse, que son interlocuteur n’avait pas dû voir jusqu’à présent. D’une enjambée preste, la mécanicienne se plaça sur le bord de son cockpit et sauta au sol. En main, elle tenait une fusée, pour que Tim puisse les retrouver. Elle l’envoya promptement pour rassurer son partenaire, qui devait chercher son signale dans l’angoisse. La jeune femme sentait bien quelques douleurs musculaires et elle devait bien y avoir quelques ecchymoses des derniers soubresauts de sa frégate, mais Al n’y prêtait pas attention.
Elle se tourna ensuite vers le cavalier et le griffon.
« Merci, j’sais pas comment ça aurait fini sans vous. »
Alex ouvrit le compartiment avec une partie de ses outils. Elle allait regarder plus en détail le ventre de son aéronef en attendant Tim.
« Si ça vous dérange pas, j’vais r ‘garder l’moteur. Si j’peux faire quoiqu’ce soit pour vous et votre griffon dites-le. J’ai une dette auprès de vous deux. »
Elle n’allait pas être facile à honorer cette dette et elle risquait de la traîner longtemps. Al songea subitement que le militaire ne saurait pas quoi lui demander, vu qu’il ne la connaissait pas. L’estropiée lui tendit alors la main pour échanger une poignée de main.
« Moi c’est Alex Hawkes, mécano de l’atelier de réparations, améliorations et personnalisations Hawkes à Cerka. » |
| | | Invité
| Dim 10 Nov - 0:29 | | | C’est un véritable miracle auquel j’assiste, car le pilote arrive sans casse à se poser ! Si je n’avais pas vu le spectacle de mes propres yeux, je n’y aurais pas cru. Mais le résultat est là, bien tangible et l’aéronef est toujours en un seul morceau et je me précipite pour voir le pilote l’est également. Je crains le pire quand j’entends un hurlement mais ce ne devait pas être bien grave, car l’homme me fais signe avec son bras, ce qui dans toutes les langues, signifie que tout va bien.
Je le rejoins donc et je vois alors une chose étrange, la personne que j’ai pu guider jusqu’ici enlève son manteau et son écharpe et je peux distinguer qu’il ne s’agit pas d’un être masculin comme je l'avais d'abord penser mais d’une femme, que cette dernière possède une prothèse, et surtout des cheveux roses qui s’échappent de son couvre-chef.
J’avoue que je marque un petit temps d’arrêt, le temps de me remettre de ma surprise, ce qui permet à la jeune femme (elle doit être un plus âgé que moi), de lancer une fusée de détresse, sans doute à l’attention des membres de son équipe de soutient. Puis finalement, elle se tourne vers moi pour me remercier et commence déjà à réparer sa machine, cette demoiselle doit vraiment avoir des nerfs d’acier, pour ainsi commencer à travailler, quelques minutes après avoir frôlé la mort de cette manière.
Elle pense également avoir une dette envers moi et se présente comme étant une mécanicienne de Cerka. Je décide tout d’abord de me présenter à mon tour en lui serrant la main, les diverses cicatrices sur son visage ne me dérange absolument pas, car j’ai vu bien pire durant mon enfance passé au sein des Forces Célestes en tant que matelot, je lui fais donc un grand sourire :
Enchanté de vous connaître Dame Hawkes, je suis Fabius Solar, des forces armées, vous n’avez pas de dette envers moi, j’ai juste fait mon travail. Je suis surpris de vous entendre vous présenter comme étant mécano, car pour moi, vous êtes une sacrée bonne pilote ! Bien peu auraient réussis à se poser comme vous l’avez fait.
Je suis sincère dans mes paroles, je peux compter sur les doigts d’une main les personnes capables de réaliser cet exploit et ce sont tous des véritables cracks dans leur domaine.
Pourtant, une chose me dérange, et je décide de m’en ouvrir à mon interlocutrice :
Je vous ai vu tirer une fusée, si c’est à votre équipe, est-ce qu’ils disposent d’un autre aéronef pour vous hisser ? Je vous pose cette question car un véhicule à roue, risque de s’embourber dans ce marécage. De plus, en arrivant ici, j’ai vu des traces de Tsookhor, je pense que nous sommes sur son territoire et connaissant ces créatures, elle va nous considérez comme des intrus, il faudrait donc partir le plus rapidement possible.
C’est en effet une possibilité qu’il ne faut pas négliger, voir un carnivore furieux, de près de deux mètres au garrot pour cinq mètres de long n’est pas un spectacle que j’aimerais voir, et je conclu donc :
Avec votre accord, je peux faire venir mon propre navire et nous pourrons ainsi remorquer votre aéronef de course sous la coque avec des cordes et autres chaines, qu’en pensez-vous ?
Je laisse la jeune femme décider, de plus, nous avons toujours l’option de nous enfuir à dos de griffon, je ne suis donc pas trop inquiet, le problème dans cette manœuvre c’est que la femme aux cheveux roses devra abandonner son vaisseau.
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| | | Invité
| Dim 10 Nov - 21:20 | | | Le militaire en face d’elle semblait moins coincé que la plupart de ses collègues, puisqu’il se présenta sans annoncer son grade. La manchote voyait sur l’uniforme de ce dernier des signes typique des gradés, elle ne savait toutefois pas faire la différence entre les symboles de lieutenant, capitaine, sergent ou général. La demoiselle retint un rire lorsqu’il l’affubla du titre de Dame et se contenta de sourire lorsqu’il lui fit des compliments sur son pilotage. Ainsi, le griffon avait agi de manière totalement indépendante et le respect de la pilote pour la créature n’en fut que plus grand. Elle allait le corriger sur sa méprise, pour rendre au griffon sa juste part dans cet atterrissage, mais son interlocuteur enchaîna sans lui en laisser le temps d’en placer une. Il lui fait part de ses inquiétudes et Alex ne pouvait que les comprendre. Le Tsookhor ne risquait pas de les prendre pour son quatre-heures. Cet animal était en revanche connu pour aimer sa solitude et il était fort probable qu’il n’apprécie guère leur présence dans son territoire.
« Ce que j’en pense. En premier, vous laissez tomber le Dame. Alex, Al ou Hawkes tout simplement ça suffira. »
Ou elle finirait par exploser de rire à un moment ou un autre. C’était bien le premier à avoir l’idée de lui envoyer du Dame. Franchement, avait-elle une tête d’une Dame ? Elle était du beau sexe, certes, c’était bien là le seul point commun qu’elle pouvait avoir avec les corsetées, maquillées et les couvertes de bijoux des classes supérieures.
« Ch’uis plutôt d’accord avec vot’e plan. Par contre, faut compter Tim et son véhicule en plus. J’veux pas abuser, mais j’peux pas laissé mon partenaire dans la merde et me sauver en première. »
L’estropiée ne voulait pas paraître ingrate, mais elle n’abandonnerait pas son camarade. C’était d’autant plus inenvisageable qu’il y avait un risque que le blond soit blessé. Tim ne devrait pas trop tarder, il avait dû voir le signal et être en route. Al ne connaissait pas exactement la taille du marécage, mais elle savait que l’autre mécanicien arrêterait son véhicule à la lisière de ce dernier. Il était du genre à étudier les plans avant de l’accompagner et il connaissait bien la région, à force de revoir régulièrement la carte. Ils devraient donc trouver un moyen de le rejoindre et de charger aussi bien l’aéronef que le véhicule.
« Si vous pouvez l’embarquer avec tous les appareils, j’accepte vot’e offre avec plaisir. »
Le sourire de la demoiselle était sincère. Elle était bien consciente de la situation et de l’aide que Fabius leur apportait. Il avait beau dire qu’il ne faisait que son travail, il n’avait aucune obligation d’aider une pilote ayant des problèmes de moteur. Alex était persuadé d’ailleurs que plus d’un aurait poursuivit sa route, au nom d’une sacrosainte mission quelconque. Les tensions actuelles avec les My’träns les occupaient pas mal.
« Ah ! Et avant qu'j’oublie. C’est gentil tous vos compliments sur mes compes de pilote, mais c’est pas juste pour vot’e griffon. »
Le cavalier n’avait pas l’air de s’être aperçu des efforts déployés par son monture dans toute cette histoire. Elle tenait que la vérité soit rétablie et que chaque partie récolte dûment les lauriers.
« Sans son aide, la fin aurait pas été la même. Il a manipulé l’air pour m’aider et y’a des manœuvres qu’auraient pas été possible sans lui. »
Alex savait que lorsqu’elle raconterait l’histoire aux camarades du champ de course, certains la traiteraient de suicidaire. La manchote avait aussi parfaitement conscience qu’elle n’aurait jamais pu accomplir un tel atterrissage sans lui. Ou elle ? Et qu’il y avait des éléments de cet atterrissage unique, qu’elle ne pourrait jamais refaire, à moins d’avoir de nouveau un griffon intelligent à ses côtés.
« D’ailleurs s’appelle comment le futé ? la ? »
Demanda-t-elle en regardant l’animal. Al pouvait enfin en profiter pour s’extasier un peu sur la magnifique créature. Il était visible qu’elle avait bien envie de caresser l’ingénieux animal, mais qu’elle se retenait par respect aussi bien envers Fabius que vers le griffon. Il,elle n’aimait peut-être pas les papouilles et elle n’allait pas imposer quelques choses de désagréable à celui qui s’était présenté comme un partenaire idéal pendant cette descente mémorable. |
| | | Invité
| Dim 10 Nov - 23:48 | | | La jeune femme au cheveux rose, souhaite que je l’appel par un diminutif, d’habitude je ne fais pas çà avec des personnes que je viens à peine de rencontrer, mais je suis devant une originale comme sa couleur le laissais penser, et je me contente de hocher la tête. J’apprends également que Tim, sans doute un autre mécano est en route, et que je dois aussi m’occuper de lui et son véhicule.
Heureusement que mon bric est grand, sinon tous ce poids supplémentaire aurait été compliqué, je peux donc lui répondre d’un ton relativement confiant :
Dame Hawkes, pardon Alex, c’est entendu, je vais tirer ma propre fusée éclairante et mon bric sera sur site dans une dizaine de minutes environ.
Alors que j’allais rejoindre mon griffon, j’apprends que ce dernier a utilisé ses pouvoirs pour manipuler les vents et que je ne m’en étais pas aperçu, je vois également comment elle regarde ma monture, ce qui me fais sourrire car j'ai également eu ce regard, la première fois que je l'ai vu. Je commence tout d’abord par faire signe à l’animal d’approcher, et je prends une fusée verte dans ma sacoche, avant de la tiré en l’air, où elle fais une jolie feu d’artifice. Puis je réponds à sa question :
Il se nomme Fab, et il m’a choisi dans un élevage. D’habitude, il s’amuse à m’ignorer totalement, mais de toute évidence, il n’est pas insensible à votre charme, puisqu’il a décidé de vous aider. Vous pouvez le caresser si vous voulez, ne vous inquiéter, s’il ne vous aimait pas, il ne serait pas venu, il est très têtu.
J’ai en effet de sacré histoire sur mes aventures avec lui, et s’il m’a parfois sauvé la vie, il m’a également mis autant en danger en faisant sa tête de mule. On se complète donc plutôt bien et je ne sais pas ce que je ferai sans lui. Je montre à la jeune femme où mon compagnon aime être à caresser, juste au niveau de son cou, mais toujours dans le sens des plumes. Je joins le geste à la parole et j’indique à la jeune femme sans même savoir pourquoi :
Le caresser me calme beaucoup, comme si tous mes ennuis s’évanouissaient.
Puis conscient de m’être confié à une étrangère, je rougis légèrement et je change brusquement de sujet en lui demandant :
Vous comptez participer à une course prochainement ? J'en suis également un grand amateur, même si je n’ai encore jamais vu votre appareil. Je ne sais malheureusement pas faire de la mécanique, mais je suis impressionné par toutes les modifications que vous avez apporté sur le modèle de base, quel est la vitesse maximum de votre engin ?
C’est en effet un de mes hobbies, j’aime beaucoup voir des compétitions entre aéronefs, je suis un grand fan de la vitesse et si un jour j’ai les moyens, je ferais en sorte de devenir le sponsor d’une équipe qui fera ainsi les plus grandes courses dans tout Daenastre.
Alors que j’attendais les réponses de la jeune femme, je vois l’Entreprise sortir d’un nuage et se mettre en vol statique au-dessus de nous. Malgré le fais qu'il n'est plus de première jeunesse, il a toujours fière allure avec sa gigantesque enveloppe remplis de gaz, qui fais cent vingt mètres de long, quarante-deux mètres de haut pour un diamètre de trente mètres. Les six hélices latérales et une hélice de poupe lui assure une vitesse de croisière de quarante-cinq kilomètres par heure, pouvant monter à soixante kilomètres par heure si besoin mais que sur une courte période.
La longueur du bateau en lui-même fais 56 mètres de long, ce qui est suffisant pour loger les 130 membres d'équipage et les 20 membres du commando d'abordage. Il abrite également 98 canons, et 24 lance-harpons, et pour le moment il fait pas mal de bruit avec ses moteurs. Il ne me reste plus qu’à remonter pour donner mes ordres et espérer que le fameux Tim ne va pas tarder, car plus nous restons ici, plus le Tsokhoor risque d’arriver.
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| | | Invité
| Mar 12 Nov - 18:51 | | | Un sourire amusé se traça sur les lèvres de la demoiselle, alors que ce dernier se reprenait. Il ne devait définitivement pas avoir l’habitude de fréquenter des gens de basse extraction pour avoir du mal à abandonner son Dame. Il opta pour son prénom, c’était plus sympa ainsi. Il n’y avait que certains clients, ceux qui voulaient rester dans le cadre le plus professionnel, distant et froid pour l’appeler Hawkes. Il n’y avait pas de Dame, de madame ou même de mademoiselle, non, en tant que petite gent, elle n’avait le droit qu’’à Hawkes et cela convenait parfaitement à la mécanicienne. La pilote entendit l’homme parlait d’un brik. Ses yeux s’écarquillèrent sous la surprise de cette révélation. Alex ne s’y attendait visiblement pas et c’était plutôt une bonne nouvelle. Ils n’auraient pas pu embarquer Tim, l’aéronef et son véhicule sans un vaisseau de cette taille.
Ainsi donc Fabius et Fab l’avait sauvé. Un binôme assorti jusque dans les prénoms, ce qui eut pour effet d’agrandir encore le sourire de l’estropiée, qui retint limite un rire. La jeune femme ne se fit pas prier plus longtemps lorsqu’elle obtint l’autorisation d’approcher l’animal. Elle posa la main comme le lui indiquait son interlocuteur. La manchote murmura au griffon sur le ton de l’humour.
« Futé et avec d’excellents goûts, mais c’est que t’es parfait toi. »
Elle n’ajouta pas un mot de plus et continua à caresser l’animal, jusqu’à ce que l’homme se laisse aller à quelques confidences. Alex comprenait parfaitement Fabius, car elle ressentait la même chose à cet instant précis. L’estropiée ne rajouta rien, alors que le militaire virait cramoisi. De nouveau, un sourire espiègle se traça sur le visage de la jeune femme. A devenir rouge comme une pucelle, il lui donnait l’envie de le taquiner.
Il détourna toutefois rapidement sur le sujet, pour venir sur un terrain plus délicat. La pilote ne pouvait pas avouer aux militaires qu’elle participait à des courses d’aéronefs sauvages. Ces dernières étaient totalement illégales.
« J'participes pas aux courses professionnelles d’Ünellia. J'pilote sur mon temps libre et mon appareil est fait maison. »
Cette région était la seule où se déroulaient ces grandes compétitions professionnelles, avec des aéronefs derniers cri, les écuries et les sponsors riches pour tout payer. Dans les autres régions, il pouvait y avoir de temps en temps des courses amateurs. Phoenix n’avait toutefois pas l’autorisation pour y participer, car Alex n’avait pas les moyens de se la payer. La mécanicienne ne pouvait pas non plus passer l’agrément des mécaniciens qui leur permettait de délivrer ces autorisations, car ce dernier coûtait également de l’argent, en plus d’un passage par Alexandria. Elle s’était donc rabattue sur les courses sauvages, pour pouvoir exercer sa passion sans devoir payer des kilos d’Yris à l’UNE. Sommes qu’elle ne possédait pas en raison de leurs dettes. Son interlocuteur n’était toutefois pas obligé d’être au courant de toute la situation.
« Pour la course j’dirais qu’ça dépend d’lui. »
Fit-elle en pointant sa frégate. Alex devra vérifier les dégâts dans un premier temps et il y en aurait forcément un peu. L’atterrissage avait bien secoué et l’appareil n’avait pas fait un bruit très rassurant. Elle devrait aussi mettre son nez dans le moteur pour trouver le problème et le corriger.
« De même qu’la vitesse. Aujourd’hui, je devais tester mes nouvelles pointes. C’est raté. »
L’estropiée haussa les épaules pour souligner son propos. La situation frustrait Al, car cela compromettait même sa participation à la prochaine course. La demoiselle devrait mettre les bouchées doubles et un nouveau vol d’essai devait être placé avant la course sauvage. Un petit soupire s’échappa alors qu’elle pensait à ses prochaines nuits, qui s’en trouveraient drastiquement écourtées.
La manchote releva son nez lorsqu’elle vu Fabius fixer quelques choses dans le ciel. La jeune femme observa l’engin, non sans une certaine admiration.
« Et vous complimentez ma frégate maison.»
Rajouta Alex, impressionnée par le brik. Elle fut tirée de son observation par les bruits d’un klaxon. Tim ne devait pas être loin et le blondinet avait dû remarquer le navire militaire. Quelques secondes plus tard, il apparut à pieds de l’autre côté de la piste d’atterrissage improvisée. La demoiselle fit une partie du chemin et le duo termina dans le bras l’un de l’autre.
« P’tain t’es en un seul morceau ! » Fit-il aussi surpris que joyeux. « J’te raconterais tout plus tard. Il est où le camion ? » Répondit Alex, de manière plus calme. « …Embourbée quelques mètres plus loin. » Rajouta le mécano penaud en se détachant de son ami. « Tu plaisantes ? » Compléta la demoiselle, un peu déconcertée par la réponse de son acolyte « Tu me prend pour qui. » Conclu-t-il en éclatant de rire et assez fier d'avoir réussi son bluff.« J’lai juste laisse en lisière du marais pour justement pas l’embourber. » « T’es trop con. » La manchote secoua la tête avec un grand sourire et lui donna un petit coup de poing dans l’épaule.
Le duo se tourna ensuite vers le militaire. Le navire qui devait les embarquait étant déjà là, ils devaient accélérer le mouvement.
« J’te présente Fabius Solar, il nous invite gentiment à bords d’son brik pour nous sauver du territoire d’un tsookhor avec nos deux engins. Et l’griffon s’appelle Fab.»
Tim se mit aux gardes à vous en reconnaissant le grade de Fabius.
« J’vous remercie mon cap’taine. »
Fit-il avec automatisme. Le père du garçon été passé par l’armée et avait conservé quelques contacts en son sein. Cela avait déteint sur son fils et son geste ici en était une preuve. Sa pose se brisa toutefois rapidement devant la diatribe de sa complice.
« Attends ? Que ? Quoi ? Tu peux aller plus lentement, j’ai pas tout pigé. »
Brik, griffon, tsookhor, ça faisait beaucoup d’éléments inhabituels en une seule phrase. Il avait certes repéré le vaisseau de l'armée, mais il espérait de son amie des explications plus claires que ça.
« Pas l’temps pour les détails. Bouges juste tes miches rapidement. Cap’tain, c'est quoi l'plan pour embarquer ? » |
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| Mar 12 Nov - 19:52 | | | J’écoute attentivement ce que la pilote me dit sur son aéronef, j’ai donc devant moi, une personne assez riche pour avoir un loisir aussi dispendieux, finalement je devrais peut-être continuer à l’appeler Dame Hawkes. Je vois bien que la chute de son appareil est un vrai coup dur et je comprends cette frustration, car il est arrivé que mon bric soit immobilisé pour des réparations et que je sois cloué au sol, à simplement attendre la fin de la maintenance avant de nouveau, pouvoir fendre les cieux.
Je suis tiré de mes réflexions par un coup de klaxon et je vois ensuite un homme arrivé, sans doute le fameux Tim, l’aide d’Alex, qui nous rejoint, je laisse d’ailleurs la jeune femme prendre de l’avance, car j’emmène Fab avec moi. Nous arrivons dans un endroit un peu plus sec et j’assiste au dialogue des deux amis qui semblent bien se connaitre. Le mécanicien, d’après sa tenue, connait suffisamment l’armée pour me saluer, mais selon l’armée de terre, les forces célestes utilisant un salut légèrement différent.
Peu importe d’ailleurs, car il ne garde pas la pose très longtemps et ouvre de grands yeux, manifestement dépassé par la situation. La femme aux cheveux roses se tournent alors vers moi pour me demander comment va se dérouler la suite des opérations et je lui indique très sérieusement :
Personne n’embarque, je ne vais pas faire poser mon navire ici, l’article 64 du règlement des forces aériennes impose de ne pas mettre en danger un bâtiment de guerre sans raison impérative et je n’ai aucune confiance dans ce marécage. Je vais remonter sur mon bric, et leur demander de faire pendre des chaines et des cordes pour attacher vos véhicules, nous allons commencer par le plus léger votre camion, puis ce sera le tour de votre bolide et enfin je ferai deux aller-retour pour vous mettre en sécurité.
Aussitôt dit, aussitôt fais et je remonte sur mon navire pour donner mes directives, heureusement Michael Lars est une personne tout à fais compétente et l’expérience appris lors d’opération de transbordement avec le Gladio Alchemist est précieuse. Très vite les choses se mettent en place et de nombreuses chaines, après être solidement arrimées, sont lancées dans le vide et l’Entreprise se poste juste au-dessus du camion, qui ressemble plus à une plateforme avec des roues.
Je descends à nouveau avec Fab pour aider à la manœuvre, et très vite le premier véhicule est solidement attaché et lorsque le bric reprend un peu d’altitude, l’automobile suis doucement. Je ne peux m’empêcher de souffler de soulagement, car un accident est toujours possible, mais là, tout s’est bien passé, nous pouvons ainsi passer au suivant, plus complexe car plus lourd, mais encore fois rien d’insurmontable et à trois, il nous faudrait une dizaine de minutes pour l’attacher.
Le problème arrive quand il ne reste plus que deux attaches à mettre, j’entends alors un coup de canon, et je relève la tête pour voir ce qui a motivé cet avertissement, un Tsookhor nous arrive droit dessus ! Vu sa vitesse, il va nous écrabouiller mais alors apparait Fab qui au dernier moment arrive à le percuter. Je vois les deux animaux rouler dans la boue, et le monstre à tête de loup est le premier à se relever, tandis que Fab, lui semble encore sonné par le choc.
Je me précipite donc à ses côtés tout en indiquant à mes deux compagnons :
Mettez les dernières attaches, et filez dès que vous le pouvez, je vais le retenir.
Bon, je n’ai pas trop réfléchi en disant cette dernière phrase, car quand je me retrouve les pieds dans le marécage, mon épée dans ma main gauche et mon pistolet dans celle de droite, je me sens tout petit face à la bête qui me fixe de ses yeux jaunes sans pupille, j’ai devant moi un beau spécimen de deux mètres au garrot pour cinq mètres de long.
Je ne peux même pas compter sur l’aide de mon navire, car nous sommes juste sous la coque, je vais donc devoir me débrouiller tout seul, mais que je sois pendu si je sais comment faire.
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| Sam 16 Nov - 0:17 | | | Alex n’avait pas dû employer le bon mot, puisque Fabius la reprit. La mécanicienne fut presque surprise que l’homme, jusque-là plutôt détendu se réfère subitement à un numéro d’article. Un sourire un peu ironique naquit sur ses lèvres, un peu de la célèbre rigueur militaire chez son interlocuteur, si loin des clichés jusque-là.
« Compris. » Lui répondit la demoiselle, alors que le capitaine repartait déjà.
Les deux compères au sol, le nez en l’air contemplait le navire. Les deux mécaniciens observaient l’objet volant avec admiration, mais également intérêt. Curieux, ils semblaient vouloir essayer de comprendre les rouages, jaugeaient les pièces de l’aéronef du sol, du moins ce qu’ils pouvaient voir. Leurs cerveaux de professionnels passionnés étaient déjà en plein ébullitions et spéculations sur les détails plus techniques des moteurs ou d’autres éléments du vaisseau.
« Si on m’avait dit un jour que je montrais sur un brik. »
Lança laconiquement Tim. Au vu du prix de ce moyen de transport, ils n’avaient jamais imaginé poser les pieds sur un tel appareil. L’estropiée hocha la tête en affirmative.
« C’est sûr, on tient une sacrée histoire. »
Un grand sourire se dessina sur les lèvres de cette dernière, elle semblait avoir totalement oublié le risque qui planait au-dessus de leur tête et la raison de cette manœuvre. Il faut dire qu’une éventualité fait bien peu de poids pour l’attention, face à un concret impressionnant. Le blond tendit son poing à la manchote, qui le percuta avec le sien en réponse.
« On dira pas qu’il est pas de première fraîcheur. » Ajouta l’homme avec un sourire amusé
« R’garder moi cte Diva. Pas encore mit les pieds d’dans qu’c’est déjà habitué au luxe. » Répondit la demoiselle en rigolant.
Le retour du capitaine sonna la fin de la récréation, alors que des chaînes descendaient du bâtiment. Ils installèrent le matériel avec Fabius et juste avant que le camion ne s’envole, le blond vida les maigres affaires qui étaient dedans, pour les prendre dans son sac avec lui. Une précaution en cas de chute imprévue. Son véhicule partit sans encombre et arriva à destination. Alex et Tim applaudirent cette première performance des plus efficace. Les militaires avaient peut-être l’habitude de cet exercice, mais pour les deux civiles c’était une première.
Il restait à remonter le plus dur, Phoenix. Avec sa forme, c’était plus compliqué de trouver les bons points d’accroches afin de conserver l’équilibre de l’appareil pendant toute l’opération. Les trois compères parvinrent à trouver les emplacements satisfaisants pour les accroches et commencèrent à se mettre au travail. Alors qu’ils avaient quasiment terminé, le potentiel danger pointa son nez. Il n’y a pas que Fabius qui leva son nez, lorsque les canons tirèrent. Alex et Tim assistèrent également à la scène médusée. Elle s’était déroulée tellement vite, qu’ils avaient à peine eu le temps de la comprendre et encore moins de ressentir une véritable frayeur. De la surprise oui et ils sursautèrent, mais ils ne réalisaient pas à quel point ils avaient frôlé la mort et que sans l’intervention décisive du griffon, ils seraient déjà des crêpes.
Fabius fut le premier à réagir et couru pour protéger son partenaire qui venait de les sauver. Se précipiter ainsi, au-devant du danger n’était pas le plus malin des plans. Ses armes, vu la taille du bestiaux, c’étaient quasiment des cures dent.
« Tim, échelle ! » Ordonna rapidement Alex. Il allait juste réussir à se faire tuer à agir de manière si suicidaire.
Son camarade se plaça pour lui offrir ses mains en guise de socle intermédiaire pour monter dans sa frégate. Promptement la manchote pénétra dans l’espace prévu pour le pilote en râlant.
« J’pensais que cap’tain ça devait en avoir plus dans la caboche. »
Ils étaient dans un marécage, ils ne pourraient pas se mettre à l’abri, il n’y avait pas vraiment de coin où ils pouvaient se cacher. Elle saisit sa deuxième fusée de détresse. Il y en avait deux dans l’appareil, au cas où la première serait défaillante. Alex, de son cockpit dirigea sa fusée en direction de la créature, sur sa gauche et tira. Le projectile n’atteignit pas l’animal, ce n’était pas le but. La mécanicienne aurait été incapable de le viser, même si elle l’avait voulu et la jeune femme le savait. L’estropiée ne cherchait pas à atteindre l’animal, juste à la distraire, ce qui sembla fonctionner. Le bruit de la détonation proche de lui ainsi que l’odeur de brulée qui se dégageait, captèrent l’attention du grand charognard au visage de loup. Les animaux et le feu n’étaient que rarement bon ami et la plupart des créatures le craignait, même parmi les plus gros. Heureusement pour les deux civils, que le loup ailé qui leur faisait face avait une bien mauvaise vue, il ne pouvait donc pas voir les fusées de détresses et encore moins les humains qui les lançaient. Tout cela, les deux mécaniciens l’ignoraient, ils avaient un peu de chance dans leurs déboires.
Une seconde fusée partie, cette fois Tim l’avait lancé. Le partenaire d’Al avait compris l’idée de la pilote, lorsqu’il l’avait vu agir. Le mécanicien avait alors cherché les deux fusées du camion dans son sac. Ils n’en auraient pas plus. Il choisit volontairement de lancer la sienne, toujours vers le Tsookhor, mais à la droite de la créature pour que l’objet de distraction vienne d’un autre endroit que le premier. Il ajoutait de la confusion à la surprise en multipliant les lieux de danger potentiel à vérifier pour survivre. Ils gagnaient encore de précieuses secondes pour Fabius et Fab. Dès qu’il eut lancé la fusée, il jeta la dernière à Alex, puis partie s’occuper de fixer les attaches restantes. L’estropiée saisit l'objet au vol. Elle n’avait pas besoin d’explication. Ils travaillaient depuis longtemps ensemble et ils arrivaient au duo de pouvoir travailler en collaboration, sans avoir besoin d’échange verbal.
Al sauta de l’appareil pour se retrouver sur le plancher de vache, l’aéronef devait pouvoir être tracté dès que possible. Elle surveillait comment le duo le plus exposé avait profité du temps qu’ils venaient de leur offrir. Autant garder leur dernier atout si possible et ne pas griller toutes leurs cartouches en une fois. La demoiselle se tenait toutefois prête à la lancer si nécessaire. |
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| Sam 16 Nov - 11:36 | | | Alors que j’étais face à l’animal, seul en état de combattre car Fab était encore sonné, je vois un premier projectile lumineux, puis un deuxième s’écraser de part et d’autre de lui et le Tsookhor semble être désorienté et n'avance plus, j’en profite pour secouer mon griffon et ce dernier sort enfin de sa torpeur, il ne semble pas être blessé mais avoir juste été étourdis par le choc, je lui indique alors :
Bon retour parmi nous, je t’offre une selle en cuir brodé d’argent si tu m’aide à chasser cette grosse bête
Ma monture semble d'un coup être complètement réveillé et je peux voir que ses yeux se mettent d'un coup à briller. Une fois assuré de son soutient, je me précipite vers le monstre et le blesse à une de ses ailes à l’aide de mon épée. Aussitôt l’hybride entre un loup et l’oiseau se tourne vers moi, prêt à me couper en deux à l’aide de sa puissante dentition, mais Fab, l’attaque de l’autre côté, toujours sur les ailes, et arrive à détourner son attention.
Je le sens hésiter, de toute évidence il ne semble pas comprendre la situation et pour augmenter encore sa confusion, je vide tout mon chargeur en pleine tête. Je vois les balles s’enfoncer profondément dans sa peau et lorsqu’il hurle, je comprends que la douleur doit être terrible ! Je passe alors derrière lui, et le frappe une nouvelle fois au corps et des gerbes de sang argenté, qui vire rapidement au rouge, volent dans les airs.
Fab, lui, frappe à l’aide de sa longue queue, avant de gonfler toutes ses plumes d’un seul coup, le faisant d’un coup paraitre plus grand et donc plus impressionnant. Le Tsookhor semble en avoir eu assez, car il prend la fuite, le plus rapidement possible, nous laissant son territoire. Je ne peux m’empêcher de soupirer de soulagement, avant de faire comme on me l’a appris à l’académie, le rechargement de mon arme, les douilles tombant dans la boue pendant que je mets de nouvelles balles.
Une fois le combat terminé, je me rapproche de ma monture pour lui dire :
Comme promis, tu auras ton cadeau.
J’en profite également, pour lui caresser doucement les ailes de mon compagnon qui m’a sauvé la vie une nouvelle fois aujourd’hui. Nous retournons donc vers l’aéronef toujours immobilisé et je dis aux deux personnes présentes :
Tim, Alex, vous avez fais exactement ce qu’il fallait, sans vos interventions, je ne sais pas si les choses se seraient aussi bien déroulés. Nous pouvons reprendre votre opération, car je vois que vous avez également fini de fixer toutes les élingues.
Je regarde attentivement ce qu’ils comment ils ont mis les différentes attaches, mais j’ai devant moi de véritables professionnels et je ne détecte aucune erreur, c’est pourquoi je leur demande en souriant :
Qui veut passer en premier pour arriver sur l’Entreprise ?
Chevaucher un griffon pour la première fois est une expérience inoubliable et je suis content de pouvoir faire vivre çà au duo, qui m’a bien aidé dans le combat contre le monstre volant. Fab de son côté affiche clairement sa préférence en allant directement vers la jeune fille et en lui donnant de léger coup de tête, comme pour l’inciter à monter sur son dos.
Je pourrais devenir jaloux à la longue de toutes ses attentions, car moi je n’ai jamais eu droit à de telles manifestations d’intérêt, mais après ce qu’il vient de se passer, je sais que mon compagnon tient à moi autant que je tiens à lui, du moins si je lui offre un présent. J'ai comme un doute maintenant.
Dernière édition par Fabius le Mar 19 Nov - 13:57, édité 1 fois |
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| Lun 18 Nov - 23:31 | | | Alex fut soulagé lorsqu’elle constata que le griffon avait eu le temps de se remettre du choc. La mécanicienne ne baissa toutefois pas sa garde tout de suite et observa les actions suivantes du duo. La jeune femme changea d’avis sur ce qu’elle avait appelé précédemment un cure-dent. Bien manié, même sur une créature de cette taille, les dégâts pouvaient être terribles. Constatant qu’ils s’en sortaient bien sans elle, l’estropiée retourna sur les attaches avec Tim, pour finir de les accrocher le plus rapidement possible. Le son de revolver capta l’attention de la demoiselle qui leva le nez par réflexe pour voir le danger. Elle détestait le bruit des armes à feux et elle fit un énorme effort pour ne pas partir en courant. Sa respiration augmenta alors que le hurlement de douleur du charognard déchirait le ciel. En lutte pour ne pas paniquer, ces sons de douleur raisonnait avec sa propre expérience, aussi lointaine fut-elle. La manchote se retrouva figée.
Le blond vit la détresse de sa camarade et comprit vite pourquoi, l’histoire il la connaissait. Il n’y avait pas beaucoup de facteur, en dehors du train qui pouvait la figer ainsi. Ils n’avaient pas réellement eu l’occasion d’entendre à nouveaux une arme depuis l’accident de la demoiselle. Il savait que leur présence la mettait déjà mal à l’aise. Une gêne qu’elle avait dû apprendre à maîtriser avec certains de ses clients dans l’atelier. L’utilisation de ces joujoux mortels lui faisait donc le même effet que les gares. Le jeune homme se rapprocha de son amie, toujours immobile, perdu dans sa peur et sa douleur. Il lui posa son écharpe dans les mains et frôla avec son doigt le nez d’Al.
« Cache moi c’te tête, on pourra pas monter le brik si tu tires c’te tronche à faire peur. »
« T 'es con. » Répondit faiblement la pilote avant de réfugier son visage devenu blême dans le tissu.
Le capitaine vint les retrouver et les complimenta, Tim leva le pouce avec un grand sourire et donna un léger coup de coude devant le manque de répondant d’Al. La jeune femme souleva finalement la tête du vêtement et un sourire vint se tracer sur ses lèvres.
« J’paye toujours mes dettes. »
C’était dit avec le ton de l’humour, Alex aurait aidé le militaire quoiqu’il arrive. C’était simplement une manière pour la demoiselle de reprendre du poil de la bête. Alors que Fabius faisait le tour pour vérifier les attaches, le blond aida la mécanicienne à remonter dans l’appareil pour récupérer ses affaires de pilote. Dans l’urgence, elles auraient voyagé avec l’appareil, mais ils avaient le temps pour qu’Alex puisse les prendre sur elle. Une fois dans le cockpit, la main de chair de la manchote caressa sa prothèse.
« J’espère que malgré tout ça, il va survivre. »
Dit l’estropiée avait vraiment de l’empathie pour le Tsookhor. Le pauvre animal avait déjà tellement souffert. Il se retrouvait gravement blessé, pour un terrible malentendu, car son territoire, ils ne le revendiqueraient même pas. C’était du gâchis. C’était tellement stupide. La pilote regagna le sol sans vraiment attendre de réponse de la part des deux hommes qui l’entouraient. Elle ne savait même pas s’ils l’avaient entendu, car elle ne leur avait pas vraiment adressé ses mots.
Fabius posa la question de l’ordre d’arrivée sur l’Entreprise. Normalement, tout danger était écarté, mais Alex préférait être la dernière à partir. Fab montra toutefois une nette préférence avant qu’elle n’eût le temps d’ouvrir la bouche. L’estropiée ne put retenir un sourire.
« J’peux pas résister quand c’est demandé si gentiment. »
Répondit-elle aussi bien au griffon qu’au militaire. Elle avait également pris une fausse mine contrite à l’attention de son collègue. L’estropiée caressa doucement l’animal pour le remercier de ses gentilles attentions et lui faire comprendre qu’elle cédait à sa demande.
« J’ai pas assez d’arguments pour lutter. » Rajouta Tim comme s’il avait perdu un défi quelconque contre la demoiselle.
« Qu’est qu’tu veux que j’te dise, faut qu’tu deviennes plus mignonne Tim. » Lança-t-elle taquine en réponse à la pique du garçon.
« Du coup, comment j’mis prends pour pas l'blesser ? »
Alex s’adressa à Fabius sérieusement et elle était attentive pour la suite. La manchote n’avait jamais monté de créature, pas même un cheval. Elle préférait donc attendre les explications de son interlocuteur, comme pour les caresses. Ce serait idiot de mal faire et faire mal, alors qu’une personne pouvait lui expliquer les bons gestes. |
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| Mar 19 Nov - 20:46 | | | La jeune femme accepte de suivre la demande de Fab et de passer la première, je lui indique donc en lui montrant le dos de Fab :
Il existe des selles spéciales pour transporter deux personnes avec le maximum de confort, là ce ne sera pas le cas, nous allons donc nous partager la même selle et nous serons un peu à l’étroit. Heureusement vous avec prévus des vêtements chauds, mais j’en ramènerai pour votre ami lors du second.
Je monte le premier sur ma monture avant de lui tendre la main pour l’aider. Heureusement la demoiselle est assez fine et nous sommes assez à l’aise. Je lui indique alors :
Vous vous tenez d’une main à ma taille et de l’autre à la selle. Comme Fab vous apprécie, il va surement faire l’effort de modifier les vents aériens donc je m’attends à vol sans heurts. S'il y a le moindre problème, vous me tapez sur la tête, mais doucement.
Je ne me suis pas trompé dans mes prévisions, car rien que le décollage, on dirait une plume qui s’élève dans les cieux portés par une brise printanière.
En l’espace de cinq minutes, nous arrivons sur mon bric où nous attend un comité d’accueil, composé de deux soldats pour éviter toute balade sur un navire de guerre et du médecin de bord Jean Tuort, qui n'a pas son pareil pour recoudre des plaies. Il a maintenant une quarantaine d'année et a été sur un nombre impressionnant d'aéronef, restant toujours moins d'un an au même endroit. Ce dernier est prêt à examiner la jeune femme si elle en fait la demande, à l’infirmerie de l’Entreprise.
L'atterissage se passe tout aussi bien, et les soldats l’aident à descendre de selle, avant de la lâcher dès qu’elle est au sol, pour ne pas trop l’impressionner.
Après avoir laissé celle qui est maintenant mon invité sur place, je décolle à nouveau, avec une tenue chaude pour Tim et je fais le second voyage, beaucoup plus mouvementé, même si je ne sais pas si c’est parce qu’il ne lui plait guère ou bien si la fatigue ne lui permet plus d’utiliser son pouvoir autant qu’avant. Peu importe d’ailleurs, car je réussis quand même à atterrir et remercie mon griffon pour ses efforts en lui caressant doucement la tête.
Puis je donne mes ordres à Michael Lars, mon second, d'une cinquantaine d'année, on devine facilement son âge car ses cheveux bruns ont laissé la place à une couleur plus neutre, c'est une personne très compétente sur le plan de la logistique mais ce n'est clairement pas un guerrier, il manque en effet d'esprit combattif et il le reconnait lui-même :
Monsieur Lars, mettez le cap vers Ratrham, puis dès que nous aurons fini de survoler les marécages, vous pourrez déposer les deux véhicules, le plus doucement possible et nous poser à côté, je pense que nos invités ont fais assez d’acrobatie pour la journée.
Puis je me rapproche du duo de mécanicien pour leur dire :
Je suis désolé, mais je ne peux pas vous faire visiter mon navire, même si j’en ai envie, car vous n’êtes pas accrédité par l’armée. Toutefois, vous pouvez circulez librement sur le pont principal, si vous en avez envie. Pour ma part, je m’efforcerai pendant ce voyage, de répondre à toute vos questions, sauf celle relatant du secret défense, bien sûr.
Je fini mes derniers mots avec un sourire, car je suis particulièrement fier de mon navire et j’espère qu’ils ne feront pas trop attention aux gardes armés qui les surveillent en permanence, les tensions avec les My’trans ayant engendrés des mesures de sécurités plus draconienne qu’avant. De toute façon, le voyage sera bref et dans une quinzaine de minutes, nous serons arrivés à notre destination.
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| | | Invité
| Jeu 21 Nov - 0:58 | | | La mécanicienne s’empara de la main de Fabius pour monter et imita le militaire pour grimper sur Fab. La demoiselle exécuta les conseils, alors qu’il tentait de la rassurer. C’était attentionné de sa part, mais elle n’appréhendait pas le vol. L’unique objet de sa préoccupation était le faux mouvement et du moment qu’on lui indiquait la bonne position, cela suffisait. Alors que sa main se referma sur la taille du militaire, elle ne put s’empêchait d’ajouter non sans malice.
« Vous êtes audacieux pour une première rencontre cap’taine. »
Elle avait murmuré ses mots à l’oreille de l’homme assis devant elle, avec un légers ton provocateur. Taquine, elle espérait bien à nouveau faire rougir le gradé et ne pas se priver d’en rire cette fois-ci.
Le griffon décolla avec une telle douceur, que la pilote ne se rendit pas immédiatement compte qu’ils avaient décollé. Ses yeux s’écarquillèrent de surprise et étincelèrent de joie. Le vent dansait autour d’eux et une brise venait frôlait leurs jambes. Émerveillée, plus un son ne sortit de la bouche d’Alex. Elle profitait simplement du spectacle, aussi bien de la vue, que le son ou les sensations. Il y avait bien des similitudes et des différences entre voler en aéronef et voler à dos de monture.
Les cinq minutes furent trop courtes au goût de l’estropiée, qui fut bien déçue d’arriver aussi vite sur le plancher du Brik. Sa déception fut toutefois atténuée par le bâtiment dans lequel elle se tenait. Un brik, elle n’allait jamais remettre les pieds dans un aéronef de cette catégorie et encore moins un militaire. Ses yeux commencèrent à balayer le pont, mais un détail la mit mal à l’aise. La manchote dirigea son regard vers l’extérieur alors que le médecin percevant son malaise s’avança. Devinant ça question Alex leva simplement la main.
« Vous en faites pas, laissez-moi juste qu’que minutes. »
Elle n’avait pas fait attention lorsque les militaires l’avaient aidé, maintenant qu’elle avait aperçu les armes, ce détail lui sautait aux yeux. C’était d’autant plus agressif, que chaque personne autour d’elle en portait, qu’elle était entourée et coincée. Dans l’atelier de son père, lorsqu’un mafieux se pointait avec son joujou, son père jouait la montre, pour laissait le temps à sa fille de se faire à la situation.
La manchote prit quelques grandes inspirations et décida de regarder comment Tim s’en sortait. A voir la tête du blond et la trajectoire plus chaotique de Fab, le vol ne se déroulait clairement pas de la même manière. Un rictus moqueur se traça sur le visage de la mécanicienne. Son collègue adorait bosser avec elle sur la frégate, mais il n’avait jamais apprécié le vol à sa juste valeur. Son comparse posa les pieds sur le navire militaire avec un soulagement évident, alors que la demoiselle imitait Fabius en caressant et remerciant leur trop brève monture. Leur interlocuteur partit donner ses ordres et Alex trouva le courage de se retourner. Elle fixa de façon intensive quelques armes et son collègue lui donna un léger coup de coude.
« Les énervent pas pour rien, ils vont croire que tu veux les leur piquer à les fixer comme ça. »
L’estropiée leva les yeux au ciel.
« J’vérifie juste, ça va. »
La jeune femme n’avait pas remarqué que certains soldats s’étaient un peu crispés sur leur arme devant son attitude. Alex s’était fait à la situation et même si elle sentait une légère boule dans son ventre et ses muscles légèrement tendues, la pilote pourrait gérer. Aussi elle décida de lâcher ses objets de mort du regard et de souffler une dernière fois. Le capitaine revint les voir pour leur indiquer leur liberté sur l’Entreprise. Il n’y avait rien de bien étonnant à ce qu’ils soient confinés sur le pont. C’était même princier, il aurait bien pu les enfermer dans une pièce.
« J’uppose que les questions de méca doivent être classées. »
Lui répondit la demoiselle, se doutant un peu de la réponse de son interlocuteur. Tim hocha la tête en signe d’approbation.
« J’avoue, ce s’rait trop bien de savoir comment il flotte de façon aussi stable. J’me sens en sécurité sur votre vaisseau, c’est doux. C’est pas comme dans les cercueils volant des autres fêlés là, j’vous dis pas comment ça s’coue là-dedans. »
Ajouta le jeune homme en pointant la pilote avec le pouce. Al prit un faux visage outré avant de lui répliquer.
« C’est pas ma faute si t’es un pilote médiocre. »
Elle décida de prendre Fabius à témoin, il avait bien dû piloter des modèles plus petits dans sa carrière.
« Hein Cap’taine, un frégate c’est juste comme une donzelle, ça a du caractère et faut être délicat avec. Ça se pilote très bien sinon. » |
| | | Invité
| Ven 22 Nov - 0:06 | | | Alors que nous sommes sur le pont, je repense à ce que la jeune femme m’a dit lorsque nous sommes montés sur mon griffon, est-ce qu’il s’agit d’une boutade ou bien, est-ce qu’Alex en pense pour ma personne. Il faut dire que cette dernière est jolie et que nous avons en commun l’amour de la mécanique et du vol, mais elle possède également un humour bien à elle et je ne sais pas si elle se moque de moi. Pour le moment, je ne sais pas quoi vraiment faire, mais je me note mentalement de rester attentif au prochain geste ambigu de la mécanicienne.
Je suis tiré de mes réflexions par la réaction de certains de mes soldats qui ont l’air nerveux, en effet mon invitée n’arrête pas de fixer leurs armes, comme si elle allait leur prendre. Je repense alors à son comportement pendant le combat contre le Tsookhor et j’ai déjà vu ce même regard, chez des vétérans victime d’état de stress post-traumatique (EPST). Le stress post-traumatique peut être perçu comme une réaction normale de l'être humain à des expériences intenses. Dans la majorité des cas, les symptômes s'estompent ou disparaissent au bout de quelques mois, surtout lorsque le sujet bénéficie du soutien de membres de sa famille et d'amis bienveillants. Dans les autres cas, malgré tout nombreux, les symptômes ne semblent pas se résorber rapidement. En fait, ils ont parfois des répercussions indésirables sur la vie de l'individu, jusqu'à la fin de ses jours. De plus, il n'est pas rare que l'intensité des symptômes varie au fil du temps. Ainsi, certains sujets connaissent de longues périodes de répit, mais font une rechute lorsqu'ils sont confrontés à un autre événement stressant de la vie. Dans de rares cas, les symptômes ne se manifestent que des mois, voire des années, après le traumatisme.
De toute évidence Alex a subi ce genre de traumatisme et je commence tout d’abord par éloigner les soldats, pour qu’il soit moins visibles puis je dépose mes armes à une mousse, s’appelant Jasmine. Plutôt bien faite de sa personne, sa grande fierté ce sont ses magnifiques cheveux longs, et elle s'amuse à changer souvent sa façon de les coiffer pour les mettre en valeur. Grande et mince, elle a en plus tendance à se muscler depuis qu'elle a intégrée l'équipage de l'Entreprise. Ses grands yeux marrons détaillent avec beaucoup de curiosité le monde qui l'entoure et elle regarde mes invités avant de partir remettre mes armes à l’armurier qui les vérifiera et les remettra en état. En effet, après chaque combat, je démonte ou fais démonter entièrement mon revolver, afin d’en graisser toutes les parties amovibles. Pour mon épée, elle sera à nouveau aiguisée, m’assurant ainsi qu’elles seront toujours parfaitement prêtes au combat, ce qui m’a, une nouvelle fois, sauvé la vie aujourd’hui. De plus, j’espère ainsi mettre ainsi la pilote plus à l’aise.
Concernant leurs questions, je réponds à la première sur la mécanique en souriant légèrement, comme pour m’excuser :
Les questions sur la mécanique sont effectivement classées, mais je peux vous dire sans trahir de secret militaire, car les brics civils ont le même système que nous, que l’immense ballon que vous voyez contient de multiples poches et que c’est la gestion de leur remplissage qui permet à l’Entreprise d’avoir une assiette aussi stable.
J’assiste ensuite à leur échange, sans intervenir, souriant de leur pique, avant d’être à nouveau pris à parti par la femme aux cheveux roses, qui souhaite avoir mon avis sur les frégates ou les femmes, je ne sais pas très bien. Je réfléchis quelques secondes de manière à trouver une bonne réponse et je lui dis, avec un grand sourire :
Je ne sais pas si les frégates sont comme les femmes, mais piloter un engin de course comme vous possédez indique de grande capacité de sang-froid et un talent certain.
Voilà, j’espère m’en être bien sortit et que mon visage n’a pas trop rougis.
Dernière édition par Fabius le Sam 23 Nov - 15:53, édité 1 fois |
| | | Invité
| Sam 23 Nov - 0:40 | | | Le capitaine eut la délicatesse de faire reculer un peu ses hommes. Il relâchait un peu la nasse et sans complètement suffire à détendre l’estropiée, la boule au ventre se desserra un peu. Lorsque la mousse vint récupérer l’équipement de son supérieur, Alex remarqua son regard curieux. Son niveau de stress la rendait sensible à ce genre de comportement, même s’il n’y avait aucune hostilité à son égard. La pilote lui adressa petit salut avec sa prothèse, un léger signe de la main, le petit-doigt et l’annulaire repliés et les trois autres relevés. Elle lui fit également un sourire à l’avide de nouvelles découvertes, c’était un trait de caractère que la manchote aimait percevoir chez les personnes qu’elle croisait. Sa mère devait avoir ce genre d’étincelle dans les yeux.
Fabius leur confirma qu’ils ne pourraient pas poser trop de questions sur le fonctionnement de la machine. Ils s’y attendaient et devraient donc bien se limiter. Les deux mécaniciens enregistrèrent toutefois l’information que leur interlocuteur daigna leur fournir pour la stabilité du vaisseau. C’était toujours bon à savoir.
La dernière réponse du militaire fit exploser de rire le blond, tandis que sa comparse fit preuve d’un peu plus de retenue. Malgré une main devant la bouche, son sourire était trahi par toute son attitude et il était visible qu’elle était aussi amusée que l’autre mécano.
«Faut pas prendre ses comparaisons débiles autant au sérieux cap’taine. Surtout que côté expérience avec les donzelles, la sienne est à zéros »
Rajouta sans manière le garçon encore en train de se remettre de ses émotions. Le rouge léger qu’avait pris la teinte du gradé et la précaution qu’il avait pris de séparer pudiquement les deux éléments comparés, avaient achevé le mécanicien.
« Qu’est ce que t’en sais, j’te raconte pas tout mon Timmy. »
Riposta l’estropiée avec un clin d’œil. Elle répondait à la provocation, mais pour ses deux interlocuteurs, il était impossible de savoir si le sous-entendu était vrai ou faux. Un flou qu’elle conserva aussi bien dans son ton de voix que dans son attitude. La pilote l’avait aussi lancé pour clore le sujet, qui mettait visiblement Fabius mal à l’aise. L’objectif était d’ailleurs parfaitement atteint, puisque son collègue la regardait à présent avec des yeux ronds comme des billes et n’ajouta pas un mot. Du point de vu d’Alex, la tête de Tim surpris valait le détour, mais elle réfréna le sourire moqueur avant qu’il ne s’affiche sur son visage.
« Désolée pour l’embarras. »
Rajouta plus sérieusement Alex à l’adresse du capitaine. La pilote n’avait pas réussi à le faire rougir plus tôt, alors qu’elle l’avait voulu et là sans le vouloir, il avait pris une couleur plus carmine. Ce n’était pas sympa de faire perdre de la contenance au dirigeant de son vaisseau devant ses hommes. Ce genre de réaction déstabilisée représentait sans doute un risque de saper un peu de son autorité. Il semblait déjà jeune pour ce poste et les plus vieux ne devaient pas être tendres avec lui. Ils étaient en plus ses débiteurs et ils se montraient bien ingrats en se comportant de la sorte.
Tim sembla réaliser avec les excuses de son amie, qu’il avait peut-être été trop loin dans ses remarques. Il avait en face de lui un militaire, un gradé, pas un pote et il s’était montré probablement trop familier avec cet homme qu’il ne connaissait pas et représentait officiellement une certaine autorité. Une main derrière la nuque, un peu gêné, il ajouta.
« Ouais, pardon. »
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| | | Invité
| Sam 23 Nov - 22:16 | | | J’assiste de nouveau à un véritable show entre mes deux interlocuteurs et je me demande si moi aussi, j’aurais un jour une personne avec qui je pourrais tout partager comme Tim et Alex. Je les laisse discuter et finalement la pilote revient vers moi pour s’excuser, suivit de près par le mécanicien.
Pour ma part, leur échange m’a fait sourire et je leur réponds en souriant :
Il n’y pas de problème, je mets juste de temps à m’habituer à vos discussions. Pour changer complètement de sujet, vous avez sans doute un atelier en ville, ma patrouille se terminant dans quelques heures, j’aimerais beaucoup, si vous êtes d’accord, venir voir votre machine, elle est vraiment très intéressante.
Je ne mens pas en prononçant ses paroles, car je n’ai jamais pu voir de frégate de course de prêt de mes yeux et j’aimerais beaucoup échanger sur la mécanique. Je suis interrompu dans mes pensées par une silhouette volante qui arrive vers nous et déjà j’entends la vigie criée :
Arrivé d’un Animal Volant Non Identifier au nord-ouest !
Mon second m’apporte ma longue vue et je peux ainsi distinguer que l’AVNI est un Tsookhor qui arrive depuis les marais, il semble très énervé et il ne faut pas être un génie pour deviner qu’il s’agit du même spécimen que celui qui nous attaqué alors que nous étions sur son territoire. Il semble vouloir prendre sa revanche, mais malheureusement pour lui, les choses ont changé depuis notre premier affrontement et je donne mes ordres :
Monsieur Coupler, faite préparer cinq balistes, trois avec des traits de combat et deux autres avec des projectiles d’entrainement sans pointe.
Je vois l’officier me regarder sans comprendre, mais il est discipliné et exécute mes ordres sans sourciller, une fois ceci fait, alors que le monstre n’est plus qu’à une centaine de mètres de notre bâtiment, je précise à chacun ce qu’ils doivent faire :
Que les artilleurs tirent maintenant les projectiles d’entrainement, selon la tactique trois, les autres envoient selon la tactique une, uniquement lorsque je donnerai l'ordre.
Chaque type de tir porte un nom, afin de gagner du temps en pleine bataille. La tactique une est de tirer droit sur la cible, et de la tuer le plus rapidement possible, alors que la trois consiste à envoyer un premier carreau projectile, très proche de la cible, puis une fois que celle-ci aura esquivé, la toucher avec un autre, selon un angle précis. Ici, les premiers tirs seront un coup de semonce, car je fais tirer juste sous l’animal, l’animal l’évitera en allant en montant, et ainsi le second trait le touchera dans le ventre ainsi mis en évidence, afin d’éviter que ses aies ne soient abimé et qu’il fasse une chute qui a cette hauteur, serait mortelle.
Tout se passe comme prévu et l’animal a nouveau blessé, hurle une nouvelle fois de douleur, mais il comprend la leçon, et je n’ai pas besoin de donner l’ordre de l’abattre. Il s’éloigne ainsi, à la recherche sans doute de nouveaux territoires beaucoup plus loin des terres occupés par l'homme. Pour ma part, je félicite les artilleurs pour leurs tirs et je retourne vers mes invités qui ont pu assister à toute la scène.
Je leur dis d’ailleurs :
Nous ne sommes plus qu’à quelques minutes du lieu prévu, avez-vous des questions avant que nous atterrissions et que vous puissiez récupérer vos véhicules ?
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| | | Invité
| Lun 25 Nov - 20:28 | | | Un petit soupire de soulagement se fit entendre lorsque son interlocuteur fit comprendre à Alex qu’il n’y avait aucun problème. C’était un petit poids en moins.
« Si ça vous intéresse. J’peux vous noter l’adresse de l’atelier sur un papier et aussi celle du hangar où je s’rais probablement entrain de m’occuper d’la bête. On n’a pas assez de place pour mettre Phoenix chez nous et il parait que les rues font une mauvaise piste de décollage. »
Répondit simplement la mécanicienne. Il y avait pas mal de travail qui l’attendait sur la frégate et la demoiselle pensait bien y passer le reste de la journée, au minimum. Pour les vols d’essais, la pilote prenait toujours la journée au complet en cas de souci et il y en avait régulièrement.
L’estropiée était un peu dubitative sur l’intérêt de Fabius pour son appareil. Sa frégate était un modèle maison et constitué de beaucoup de pièces de récupération. La demoiselle avait pu le faire grâce aux conseils d’un certain nombre d’ünis et son expérience de la mécanique avec de la débrouillardise. En comparaison, n’importe quel aéronef de l’armée de l’air sortit tout droit de leur usine dernier cris devait être tellement plus passionnant. Bien que le brik, dans lequel elle était en ce moment, ne correspondait pas à la description de neuf et avait dû subir bien des réparations et des modifications, au vu de son âge. La manchote allait lui faire part de ses interrogations, mais fut interrompu par un invité inattendu. L’arrivé de l’animal mit en route une machinerie bien huilée. Chaque membre d’équipage savait exactement ce qu’ils devaient faire et sans une once de panique ou de surprise s’exécutèrent promptement et précisément.
Tim et Al regardèrent ce ballet millimétré avec un sentiment de gêne. Ils se sentaient comme deux étrangers, faisant tâche au milieu d’un groupe uni et coordonnée. Les deux civils ne comprenaient pas les ordres du capitaine et se contentèrent d’observer en silence et en vérifiant qu’ils n’étaient sur le chemin d’aucun militaire. La jeune femme ne ressentait aucune peur, malgré la menace, soutenu en cela par le professionnalisme des militaires qui s’afféraient autour d’eux.
« Pourquoi es-tu revenu idiot ? »
Elle murmura son incompréhension devant les réactions de l’animal, qui revenait à la charge. Il s’infligeait seulement plus de blessures et la demoiselle ne voyait pas ce qui poussait l’hybride loup-oiseau à agir de la sorte.
Alex entendit les explosions des canons, le hurlement de la créature, mais ne se retrouva pas figée comme la première fois. La pilote se demanda bien pourquoi, puis s’extasia devant la précision des souvenirs. Elle ne paniquait pas, car elle entendait des tirs d’artillerie et non d’arme à feux. Le son était tout simplement différent lui évitait ainsi le désagrément précédent. Alex soupira alors qu’elle parvenait à sa conclusion, la journée était décidément riche en rebondissement et en apprentissage. Tim leva le pouce en l’air et elle hocha la tête pour lui répondre que tout allait bien. Un sourire se traça sur le visage de son acolyte.
Fabius revint tranquillement vers eux et Alex ne put s’empêcher de lui demander.
« Vous avez souvent l’habitude de vous occuper des attaques d’animaux sauvages ? »
A le voir agir ainsi, elle avait l’impression que c’était une journée habituelle pour le capitaine de l’Entreprise.
« Remarque, les pirates c’est p’t-être pire ? » |
| | | Invité
| Mar 26 Nov - 22:26 | | | L’aéronef s’appelle donc le Phoenix, c’est un beau nom et plutôt adapté, car à la base cela ne devait pas être une frégate de course, mais de transport d’après le châssis. J’ai hâte de voir ce que cette machine a sous le capot, les moteurs doivent gonflés et la structure allégée, je pourrais peut-être avoir des idées lorsque je modifierai mon futur vaisseau, la caraque de mes rêves.
Après l’attaque avorté du grand monstre volant, je retourne voir mes invités et Alex me demande si je fais souvent la chasse aux animaux sauvages ainsi qu'aux pirates et je souris à sa question, car oui, je commence à avoir une certaine habitude de genre d'affrontement, je lui indique donc :
Gérer un Tsookhor, avec un bâtiment de cette taille, ce n’est pas bien difficile, la chasse la plus dangereuse a été un Tengeriin’ara, une gigantesque créature de près de vingt mètres de long, rapide et particulièrement vicieuse. J’ai pu la vaincre grâce à un expert de ce type d’animal volant qui a pu retenir la bête suffisament longtemps pour tirer avec les canons. Mais ce n’est pas la pire, car j’ai rencontré un Möst Möch, et j’ai dut prendre les jambes à mon coup pour m’en sortir.
Je repense un peu à cet épisode, où j’ai quand même perdu un membre de mon équipage, gelé sur place par le géophage. Mais ce souvenir date de plusieurs mois, et j’ai maintenant tourné la page, et c'est après quelques secondes de recueillement envers cette homme qui a donné sa vie pour protéger les autres que je continu :
Pour les pirates, j’en ai rencontré quelques-uns, mais ils ne sont guère organisés et ne constitue pas de réelles menaces.
En tout cas, c’est le discours officiel, car l’association des mages My’trans avec ces hors-la-loi peut être très difficile à gérer, comme je l’ai appris avec un mercenaire nommé Chafouin. Toutefois, je dois faire bonne figure devant la jeune femme et son compagnon, et je fais comme si les forces célestes étaient prêtes à les protéger de tous les dangers, ce qui n’est pas loin de la vérité.
Nous arrivons ainsi dans une zone sûre, sans marécage, et je fais d’abord poser les différents véhicules, en commençant par le plus lourd et finissant par le camion, la méthode est assez simple et elle consiste tout simplement à se rapprocher doucement du sol, jusqu’à ce que la frégate touche le sol et on lâche ensuite les cordes, qui tombent sur le sol et on fait la même chose avec le second.
Encore une fois les manœuvres se passent très bien, grâce aux manœuvres réalisé en pleine mer et je fais ensuite poser l’Entreprise à proximité immédiate. Dès que la rampe de débarquement est abaissée, les membres d’équipage descendent et récupère les chaînes et autres cordages.
Pendant cette opération, j’invite les deux ingénieurs à descendre et je leur annonce :
Ils auront fini dans une dizaine de minutes, j’ai été ravi de faire votre connaissance et je passerai dès ce soir dans votre hangar, voir de mes propres yeux le Phoenix renaitre de ses cendres.
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| | | Invité
| Mar 3 Déc - 2:12 | | | Les yeux d’Alex s’écarquillèrent lorsque le capitaine leur parla du Tengeriin’ara. Ils avaient entendu des récits sur ces baleines volantes lors de leurs discussions avec des mécaniciens de la capitale. Ils réparaient les dégâts que pouvaient causer ces cétacés des airs sur des aéronefs, pour les plus malchanceux ils avaient même pu être des témoins directs, lorsqu’ils avaient le malheur de faire partie de l’équipage à bords d’un des vaisseaux de commerce victime des carnivores. Tim, connaissant les mêmes récits, émit un sifflement admiratif devant les révélations du capitaine. Les deux mécaniciens ne savaient pas ce qu’était un Möst Möch. Ils furent toutefois bien surpris que la flotte ait dû fuir devant une créature autre qu’un dragon. Ils laissèrent passer le moment de silence. L’attitude de leur interlocuteur leur montra qu’il s’était clairement passé un évènement tragique, puisque Fabius se recueillit. C’est cet instant qui empêcha Alex de lui poser plus de questions sur le géophage, elle ne voulait pas remuer de mauvais souvenirs chez le châtain. L’estropiée nota de chercher dans un dictionnaire ou une encyclopédie de référence sur cette créature, à moins qu’elle ne demande à un de ses clients aventuriers. Ces bougres avaient une sacrée culture générale, une somme de connaissance que sa mère n’avait pas eue le temps de lui transmettre.
« Il y a de l’aventure dans vot’e métier mine de rien. »
Répondit la pilote en souriant. La propagande d’état le criait sur tous les tons pour attirer de nouvelles recrues dans l’armée, mais Alex ne croyait pas le gouvernement sur parole. Sa mère et son père avaient une certaine défiance envers les classes les plus aisées et dirigeantes, issue principalement de l’histoire maternelle. Une réserve, que la demoiselle avait faite sienne.
Fabius balaya la menace des pirates d’un revers de la main, comme s’il n’était rien. Comparés à certains monstres, ils étaient sans doute bien moins impressionnants. Sous contrôle ou inoffensif certainement pas. Ce n’était certes pas de pirates, mais les bandits qui avaient attaqué son train étaient de la même espèce. La manchote posa sans le voir sa main valide sur sa prothèse et se tendit. Il ne lui ferait pas croire qu’il n’était pas une menace.
« C’est pourtant pas des monstres qui m’ont pris ma mère et arracher mon bras. »
Remarqua la pilote non sans amertume et même de la colère. Balayer aussi légèrement les responsables de tant de souffrances et de son deuil la secouait plus qu’elle ne voulait l’admettre. Tim posa la main sur l’épaule de sa collègue alors que sa réaction était excessive.
« Calme toi. »
Il ne fallait pas qu’elle s’en prenne à l’homme qui n’avait rien à se reprocher. Il venait de la sauver et n’était pas en poste lorsque tout était arrivé, ni dans la bonne section. Alex secoua la tête, la demoiselle sentait elle-même que ses ressentiments se dirigeaient vers la mauvaise cible. La présence des armes la tendait toujours un peu, ce qui ne l’aidait pas à se calmer.
« J’ferais mieux de me taire. »
Conclut-elle, se sentant incapable de s’excuser, ni de sortir une phrase qui ne serait pas injuste pour le capitaine. La jeune femme ne voulait pas non plus se mettre à raconter son histoire et cela ne lui laissait donc que cette option.
Heureusement qu’ils arrivèrent sur le terrain et que Fabius se trouva aux commandes pour diriger les dernières manœuvres. Alex profita de cette distraction inopinée pour se mettre aux bords du brik et observait, fascinée les militaires en œuvre. Elle n’avait pas envie de s’étendre sur le malaise créé plus tôt et elle sentait bien qu’elle avait envie de partir du vaisseau, malgré la gentillesse du maître des lieux. Un des hommes de Fabius eut la bonne idée de lui apporter un papier et un crayon pour noter rapidement les informations dont aurait besoin son supérieur pour se rendre au hangar et à l’atelier. La mécanicienne sembla hésiter, avant de finalement écrire les deux adresses. Le capitaine les invita à descendre et réitéra sa volonté toujours présente de venir. L’estropiée lui donna alors le papier, ainsi que le crayon qu’elle avait gardé en main.
« A t’à l’heure. »
Répondit simplement la manchote, qui avança vers sa frégate. La demoiselle trouva que son au revoir était un peu trop sec. Son interlocuteur n’avait rien fait pour mériter un tel traitement, aussi elle se retourna et ajouta en élevant la voix pour couvrir la distance.
« Par contre, je garantis pas qu’il renaisse ce soir. J’sais pas réellement l’étendue des dégâts, mais on verra bien. »
Termina la demoiselle avant de retourner voir l’état de son bébé, en veillant à ne pas déranger les militaires pour la fin de leur manœuvre. Tim fit un léger sourire au capitaine, car il était resté à côté de ce dernier et lui tendit la main.
« J’penses pas être dans le hangar quand vous y viendrez, alors pour moi c’est un au revoir. Ravi d’avoir pu vous rencontrer également. » |
| | | Invité
| Mar 3 Déc - 12:03 | | | Je vois bien que j’ai fait une boulette, en parlant aussi légèrement des pirates, de toute évidence la jeune femme aux cheveux roses a perdu son bras et sa mère à cause de ces derniers. Le comportement de l’ingénieure à depuis ma phrase malencontreuse changé, et je ne peux m’excuser, car je suis toujours en uniforme, je dois donc respecter les ordres que l’on m’a donné.
Leur départ est donc expéditif, et il n’y a que Tim qui me fais plaisir en me disant au revoir. Je lui serre la main et je lui indique en souriant :
C’est un sentiment partagé, et si vous êtes disponible un soir, n’hésitez pas à envoyer un pneumatique à la caserne à mon intention, si je suis dans les parages, c’est avec plaisir que je vous inviterai à boire une bière.
Nous avons en effet, un système de messagerie par tube, et le département du courrier de l’armée qui gère ce service est très efficace. Sur ces dernières paroles, je repars sur mon bric et je fini ma patrouille, qui se révèle d’un ennui mortel. Il ne se passe absolument rien et je ne veux pas plus fatiguer mon équipage qui c’est bien dépenser dans les opérations de chargement et de déchargement des deux véhicules, en l'obligeant à faire des exercices d'entrainement.
Le soir venu, l’Entreprise retourne à l’aéroport militaire et tous les membres d’équipages débarquent, moi y compris, laissant place à l’équipe de maintenance qui va faire une vérification rapide du point faible de ce type d’aéronef, le ballon. Lorsque j’aurais ma caraque, ce genre de chose deviendra superflu, mais en attendant, ce type d’examen est obligatoire. Je laisse donc les experts faire leur travail et je retourne dans ma chambre pour me changer.
J’enlève mon uniforme, pour le remplacer par une tenue un peu plus colorée, avec mon gilet noir en soie, avec un dessin de mon bric stylisé en argent au niveau du cœur, pouvant avec de la chance, arrêter les balles. Je mets également un pantalon marron et une grande veste bleu foncé. Suite à diverses mésaventures, je ne me sépare pas de mon pistolet, ni de mon épée, mais si je garde mon manteau, l’une et l’autre de mes armes, grâce à ce vêtement ne se remarqueront pas. Je me regarde une dernière fois dans le miroir avant de partir et je me rends compte que j’ai oublié d’enlever ma casquette d’officier. Une fois ceci-fais, mes cheveux tombent librement sur mes épaules et j’hésite un moment à les laisser tel quel, mais s’il pleut, ce qui au mois de novembre est tout à fait possible, je vais devoir passer des heures à les sécher, je décide donc de mettre un bonnet.
Une fois cette décision importante prise, je sors de la base militaire et prenant un cab, ayant trop peur de me perdre si j’y vais à pieds, j’arrive devant le hangar, qui est plus petit que ce que j’avais imaginé, de toute évidence la pilote est moins riche que ce que j’avais cru. Il y a une porte et je frappe à celle-ci mais je ne suis pas sûr que l’on m’entende de l’intérieur, c’est pourquoi je vérifie si la porte est ouverte et comme elle l’est j’entre dans le bâtiment.
Je peux voir le Phoenix en partie démonté et à côté l’ingénieure en train de le réparer. Je la hèle donc de là où je suis pour lui indiquer ma présence, et je la rejoins, en étant attentif à ne rien déranger dans l’atelier pendant ma progression. Une fois arrivé au pieds de l’appareil, je lui dis d’un ton ou l’on peut percevoir que je suis désolé :
Je m’excuse si mes paroles sur les pirates vous ont blessés, je sais bien que les pirates et les bandits sont extrêmement dangereux, mais j’ai pour ordre, tant que je porte mon uniforme, de minimiser ce risque devant les civils, pour ne pas les inquiéter. J’espère que vous pourrez me pardonner.
Je fini ma phrase en souriant tristement, espérant que la jeune femme pourra comprendre mon comportement.
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