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 :: Les terres d'Irydaë :: Zochlom
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 L'épine et le pied

Morgane Forsythia
Morgane Forsythia
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L'épine et le pied EmptyMar 3 Déc - 1:13
Irys : 271954
Profession : Assassine
Guilde +1 (femme)
Il faisait ... tiède, sur Zochlom. C'était bien normal, après tout, la nuit n'est jamais une bonne nouvelle sur des terres aussi désertiques. Pour cette raison, le crépuscule était la meilleure amie des vagabonds, dans cette région du monde. La température, ici-bas, n'était raisonnable qu'à ce moment de la journée. Oh, il fallait simplement s'y faire et s'habiller léger la journée, rentrer à l'heure où l'on voit les Lunes pour finalement se faire réchauffer par un bon petit jouet humain le temps d'une nuit. Ce n'était pas étonnant que les zochs soient aussi doués sous les draps, ça tenait surtout du réflexe de survie à vrai dire. Les humains sont toujours ... transcendants lorsqu'il s'agit de se préserver soi-même, rien d'étonnant alors, à ce que les habitants des terres arides soient de véritables champions au pieu, et ce, pour les deux genres. Morgane elle-même était la preuve qu'une éducation sudiste était une formation en arts de la couche, et maintenant, elle était devenue le meilleur coup dans l'Ordre de la Pénitence, si ce n'est en Irydaë.

Elle y était venue en Mai, ou en Juin, elle ne savait plus trop exactement. En tout cas ça avait été une bonne dose d'excitation et de cette expérience, elle ne pouvait souhaiter que plus encore. Après son ... "incident" à Hinaus et son altercation avec Bob Marley, il fallait bien trouver un endroit où fuir et pour une fois, la Pénitence fut d'une grande aide. On lui paya le transport d'exil, la nourriture, les soins (bien qu'elle ne fut aucunement blessée) et on lui autorisa même deux trois "compagnons, compagnonnes de route". Bon, sur le papier, elle avait marqué "escorte de professionnels aux compétences appropriées" et en plus, elle l'avait griffonné. Bonne chance pour voir au travers de celui-là, surveillant, ha ! Meilleure navigation qui fut, est, ou a été.

Il était aux alentours de dix-neuf heures, au moment où les innocents quittent les rues pour trouver abri. L'assassine, postée devant le miroir de ses appartements au sein du repaire de l'Ordre, se refaisait un tour de paupières au maquillage. Elle cherchait un regard profond, un regard surligné et souligné par une perçante perception, en somme, le genre d'oeillade qui met à nu dès la première rencontre. C'étaient ces jours de congé, après tout ! Elle avait failli se faire attraper, évidemment qu'on allait la laisser reposer un peu ! Alors, elle comptait en profiter. Ses plans pour ce soir étaient extrêmement complets. D'abord, elle allait aller regarder les combats clandestins, se faire de l'argent en repérant le bon combattant. Ensuite, elle irait se boire des coups avec un damoiseau ou une damoiselle, les attirer à un endroit discret, préférablement chez eux, s'amuser un peu, puis repartir comme une voleuse avec les bijoux familiaux de ces derniers. Le plan PARFAIT. Une nuit très normale en somme, mais pas moins savoureuse.

- Forsythia !

La porte s'ouvrit avec un fracas assourdissant, laissant entrer un homme d'une épaisse carrure. Il était le responsable de cette cachette, un genre de gros gorille avec un sens moral poussé à l'extrême et une tendance assez insupportable à vouloir l'imposer aux autres. En bref, il était exactement tout ce que Morgane détestait, en vindicatif, un tyran, en somme, qui croit faire le bien. Ce qui le sauvait, au moins, c'était qu'il était innocent dans ses idéaux, pur. Il ne se cachait pas derrière par profit personnel et ça, l'alexandare le voyait, l'accepter était une toute autre paire de manches.

- Goswald, bonsoir. Tu peux fermer la porte que tu viens juste d'ouvrir, s'il te plaît ? Un orang outan vient de rentrer. Elle ne le regarda pas.
- Trêve d'insolence, petite. Il claqua un dossier sur la table devant elle. Un bourgeois plein aux as avec une mentalité de colon, il a rasé trois habitations locales pour installer des vignobles et les victimes demandent justice.

Morgane ne tendit même pas l'oreille, bien qu'elle eut écouté. Elle continuait à appliquer le maquillage sur ses yeux, espérant trouver un résultat élégant pour sa soirée de sortie qu'elle prévoyait.

- Morgane !
- Pardon, vous disiez quelque chose ? J'ai du mal à vous entendre avec toute cette droiture personnelle qui émane de vous, en plus je suis en congé, pourriez-vous parler plus fort ?

Il s'exécuta, gueulant à en faire trembler les murs.

- TU VAS ME TUER CE MISERABLE, FORSYTHIA, SINON TU DORMIRAS DANS SON CERCUEIL A LA NUIT TOMBEE !

Sous son souffle, l'assassine plissa des yeux, remuant une main devant son nez comme pour brasser un nouvel air. Le chef de section s'écarta, et, avec une mine faussement maladive, la brune salua, une main barrée au travers du front.

- Oui, mon capitaine ... kuf kuf.

Notant visiblement l'insubordination de la subordonnée, Goswald se retira de la pièce en laissant traîner un regard sévère sur Morgane, qui ne s'arrêtait pas de saluer de la plus insolente manière. Lorsqu'il ferma la porte, la faussaire se retourna vers son miroir ... un maquillage si bien commencé, il ne fallait pas le gâcher. Elle le termina, ajoutant toute la splendeur d'une noble suivante à ses traits. L'homme était un bourgeois, après tout, quel bourgeois n'a pas de domestiques, ces temps-ci ?

~~~~~

Francis Giovan, un nom qui sentait bon le luxe, pour une fois. Merci, peu importe qui veillait de là-haut ! Elle n'allait pas devoir traîner dans les égouts pour tuer un roublard de quelconque nature, de l'infiltration, de la vraie ! Ca allait faire du bien, même si, clairement, elle aurait largement préféré son plan initial. Enfin, cracher sur de l'argent sale, c'est toujours mal, et en même temps, il n'a pas d'odeur, alors pourquoi se pincer le nez ? Morgane ne comptait pas faire l'ingrate, en plus, ce genre de cible avait toujours quelques bonus à dérober. Une promotion sur le tas, n'était-ce pas la moindre des choses avec un travail aussi ... pénible ?

Cette même soirée, l'assassine avait compté, par la fenêtre de la cuisine, deux servantes chargées des plats. Il fallait trouver une faille dans leur ronde de travail, pour pouvoir entrer, "assaisonner" le souper et repartir. Cependant ... au jugé de l'odeur ... c'était de la viande qu'elles servaient. Un poison déposé sur une substance solide ... c'était mauvais, il fallait un liquide. Bon, des vignobles ... le vieux Giovan devait certainement être un amateur de vin. Morgane risqua un regard sur la roulotte et .. bingo, une bouteille. Scellée. Merde. Enfin, "merde", non, pas vraiment. Ce n'était que du temps perdu. L'assassine avait une seringue et un briquet sous la main, elle n'était pas du genre à s'en aller d'un repaire sans se préparer, après tout, il fallait bien justifier son insolence par une compétence hors du commun. Sinon, elle était virée, et en étant virée, elle serait tuée.

Les servantes avaient à peine terminé d'attendrir le veau, ce qui voulait certainement dire qu'elles n'avaient pas dressé la table. Alors, Morgane attendit, encore et encore, jusqu'à la cuisson de la viande où elle entendit le battant de la porte s'ouvrir et se fermer. Souriante, elle se hissa avec une facilité déconcertante à l'intérieur de la bâtisse. Sortant la seringue emplie d'un venin supposé efficace, elle perça la cire de la bouteille vierge et y immisça la toxine. L'argenterie cliquetait dans la pièce d'à côté, les cuisinières n'allaient plus tarder. Allumant le briquet, avivant la flamme, la faussaire reboucha le trou qu'avait fait le dard métallique, avant de secouer la bouteille pour que le venin et le vin ne fassent plus qu'un.

L'assassine hocha la tête, satisfaite, avant de sauter hors de la fenêtre, s'accrochant au rebord et se laissant tomber comme plume sur plumes. Enlevant son manteau, elle prit son couteau engainé et le roula dans les plis, formant un véritable cylindre lisse. L'attachant au bout d'une corde, elle le traîna sur plusieurs minutes de trajet derrière elle, effaçant les traces de pas qu'elle laissait dans le sable. Le vent de la nuit ferait le reste. En bref, une mission bien accomplie et un paiement qui viendra très prochainement. Au diable la pointe de magilithe dans le front, cette tradition était bonne pour les suicidaires.

Althéa Ley Ka'Ori
Althéa Ley Ka'Ori
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L'épine et le pied EmptyJeu 12 Mar - 21:03
Irys : 507592
Profession : Guérisseuse du Troisième Cercle
My'trän +3 ~ Suhury (femme)
Une main se saisit soudain de son épaule, et elle brandit son poing pour frapper le malencontreux qui la secouait dans son sommeil. Son geste s’interrompit en plein air, à une bonne distance du visage angélique d’Helyah qui chuchotait son nom de sa voix douce. La pérégrine eut un mouvement de recul et une peur passagère raidit ses traits agréables. Althéa profita de cet espace nouvellement acquis pour se redresser sur sa couche, intriguée.

    « Helyah ? Que fais-tu dans ma chambre ?
    - J-je suis vraiment désolée d’être rentrée sans permission, mais… enfin, tu ne répondais pas quand j’ai tapé à la porte, alors… C’est vraiment urgent, je viens de la part d’un second cercle ! se reprit-elle enfin. »


La journée précédente l’avait rudement éprouvée, et elle avait plongé dans le sommeil comme le marin plonge dans les courbes d’une femme à son retour au port ; avec délectation et empressement, comme si rien autour n’importait plus. Et à vrai dire, comment lui en vouloir, lorsqu’elle avait tenté pendant des heures d’apprendre quelque chose de nouveau auprès des médecins de sa guilde ? Par dépit, elle avait fini par rejoindre les maîtres d’armes des seconds cercles pour ne pas gaspiller davantage de son temps. A peine le soleil cuisant de Zochlom s’était effacé à l’horizon qu’elle s’était avachie dans le lit qu’on lui avait assigné aux quartiers des Cercles. Fort heureusement, aucune de ses possessions douteuses ne reposait en évidence sur les meubles, et elle remercia Möchlog pour sa propre prévoyance. Elle avait une réputation à tenir auprès d’Helyah, et plus généralement des Cercles, et elle doutait que ses quelques poisons ne consolideraient leur confiance.

    « Il y a un malade empoisonné, et aucun des Cercles n’est parvenu à le soigner. Quand je suis partie, un My’trän faisait de son mieux pour le maintenir en vie, mais il n’a pas tes talents, alors j’ai proposé à Grath de venir te chercher. »


Althéa hocha la tête avec un semblant de gratitude dans le regard, s’empara de sa cape et de sa sacoche de guérisseuse avant de s’élancer, chancelante et les jambes légèrement ankylosées, vers la porte. Alors qu’elles fonçaient vers le dispensaire, elle s’enroula dans sa cape pour couvrir sa pudeur. Autant dire que personne n’était autorisé à la voir en robe, encore moins en robe de chambre. La froideur du Khoral et de son cœur aidant, elle n’avait jamais offert cette promiscuité à personne. Dans le couloir, elle réalisa que la nuit était à peine entamée, et les quartiers grouillaient encore d’activité.

    « Comment savez-vous qu’il s’agit d’un empoisonnement ?
    - D’après sa domestique, l’effet a été foudroyant. Sa femme est morte en quelques minutes, et sa vie ne tient qu’à un fil. Ils étaient en parfaite santé avant le repas. »


Ils débouchèrent dans le dortoir réservé aux malades, et Althéa ne dut pas enquêter plus d’une seconde pour identifier le malade en question ; un petit groupe de Cercles se pressaient à son chevet, et un de ses confrères tenait ses mains en évidence au-dessus de son torse dans une tentative désespérée de le stabiliser. La Troisième Cercle approcha du groupe, et on s’écarta naturellement sur son passage. Elle s’assit alors sur un tabouret bas, et dut replacer sa cape dont les pans s’étaient ouverts sur ses hanches et laissaient voir ses jambes nues. Grath fit signe au My’trän de s’interrompre et Althéa prit le relai.

L’homme avait sombré dans l’inconscience, survivant à un cheveu de la mort, et elle appliqua toute sa volonté à maintenir ce fil de vie dans ses veines. Dans ces dernières, elle devina les effluves délétères du sérum mortel. De peur de le perdre, elle opta pour une méthode qui la répugnait particulièrement : elle fit une petite entaille sur l’avant-bras du malade, et elle filtra le poison de là, l’éjectant directement dans le sang qui perlait de l’estafilade. L’éliminer directement dans son sang prendrait trop de temps, et elle craignait qu’il ne périsse entre ses doigts. Mieux valait extirper le mal aussi vite que possible, quitte à ce qu’il se sente faiblard au réveil à cause de la perte de sang. Le soin mit néanmoins du temps à se mettre en place, et ses homologues en apnée n’arrangeaient guère son ouvrage. Consciencieuse, elle tentait de trouver le flot idéal de poison qu’elle éjectait et de sang qu’elle lui subtilisait. Tout était affaire d’équilibre.

La peau livide du malade reprit peu à peu une teinte plus rosée, et il eut quelques sursauts qui indiquaient son retour à la conscience. Lorsque ses yeux s’ouvrirent, il cligna bêtement des paupières avant de se mettre à hurler sans réfléchir :

    « Gaaaaah, à moi, on me tue, on m’empoisonne ! Où suis-je ? Qui êtes-vous ? »


Il dut reprendre son souffle, ce qui mit fin à ses cris de pucelle affolée. Grath porta une main rassurante à son épaule, expliquant la situation avec clarté et sollicitude. Althéa bénit son intervention. Elle avait le cerveau encore endormi, et toute son énergie s’appliquait aux soins qu’elle prodiguait. Finalement, le nobliau reprit ses esprits et une respiration plus calme. Sa vie n’étant plus en danger, aussi la Suhur resouda l’entaille, et après un soupir inconsidéré, elle se redressa, prête à partir et finir sa nuit bien méritée.

    « Non, non, restez ici ! Je… je l’exige ! Vous devez trouver comment diantre on a pu m’empoisonner !
    - Malheureusement, je me vois obligée de refuser votre…
    - Althéa. Accompagne-le au moins chez lui et vois ce que tu peux faire sur place, ordonna Grath d’une voix sans appel. »


Le Second Cercle lui offrit un regard entendu, et elle crut entendre Helyah lui murmurer à l’oreille « Il est richissime, il vaut mieux ne pas le froisser… ». Althéa fronça imperceptiblement les sourcils, avant de donner un sourire contrit au malade. Pourquoi diable la croyait-il apte à mener l’enquête telle une détective qu’elle n’était pas ? Elle était guérisseuse de profession, et beaucoup avaient tendance à confondre les deux métiers ! Elle acquiesça à contrecœur, et le nobliau fit comme s’il n’avait jamais entendu son refus initial. Elle en déduisit qu’il voulait sans doute garder un médecin à portée de main plus qu’il ne souhaitait qu’elle comprenne comment on l’avait empoisonné, mais qu’il était trop lâche pour l’admettre. Elle le suivit donc jusqu’à sa demeure, emmitouflée dans sa cape comme s’il s’était agi d’une couverture.

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