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Chroniques d'Irydaë
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 :: Les terres d'Irydaë :: Daënastre :: Hinaus
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 Nos amis les bêtes [PV Ophelie]

Raziel Harmony
Raziel Harmony
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Nos amis les bêtes [PV Ophelie] EmptyMer 4 Déc - 1:15
Irys : 456686
Profession : scientifique fou
Daënar +1
Alors que je gravissais lourdement une nouvelle pente couverte de neige, je songeais : il faut toujours que je me mette dans les pires situations possibles. Un jour ça me coûtera la vie… Mais pas aujourd’hui, non, pas aujourd’hui. J’ai encore trop de choses à accomplir. Je contemplais avec dépit ma boussole brisée dans une main, et la plante rare que j’étais venu chercher dans l’autre. Cette expédition allait être plus compliquée que prévu. J’étais perdu en pleine nuit au cœur d’Hinaus.

Ainsi plongé dans mes pensées, je parvins au sommet de la pente et je me dressais là, silhouette stupidement découpée sur le fond du ciel, bien en vue des deux aimshgiins qui passaient en contrebas. Je me pétrifiais comme un animal effrayé. Presque aussitôt, les deux bêtes se mirent à humer l’air pour savoir à quoi ils avaient affaire. Sans un regard en arrière, je dévalais le versant opposé. J’ignorais que des aimshgiins avaient atteint cette région, mais je connaissais cet animal sur le bout des doigts : ils étaient des prédateurs en puissance.

J’avais un petit avantage : je descendais en suivant mes propres traces tandis que les deux monstres devaient monter une pente couverte de neige vierge. J’espérais qu’au moment où ils parviendraient à la crête que je venais de quitter, je serais hors de vue au fond de la ravine, au milieu des broussailles. J’entendais derrière moi le grognement excité des bêtes qui me donnaient la chasse. Je gagnai enfin l’abri des buissons chargés de neige et dégringolai tant bien que mal la pente abrupte. Alors je m’arrêtais pour reprendre rapidement mon souffle puis remontait aussitôt la ravine aussi vite que mes jambes voulaient bien me porter. Je courrais presque plié en deux pour éviter de m’accrocher à des branches basses qui ne manqueraient pas de décharger sur moi leur fardeau glacé. Les hurlements des aimshgiins résonnaient dans l’air froid. Je les écoutais attentivement tout en maintenant l’allure, et, quand, dans leurs cris, l’excitation laissa place à la frustration, je sus qu’ils avaient atteint la piste brouillée dans les buissons au fond du val. C’était trop tôt, ils allaient se remettre vite à ma poursuite.

Des plantes grimpantes, des ronces et des broussailles pendaient le long des versants escarpés. Il me semblait que je marchais sur un ruisseau gelé. Je commençai à chercher des yeux un chemin de sortie. Derrière moi, les monstres s’étaient remis à rugir pour s’informer qu’ils avaient retrouvé ma piste. Je continuai ma course, le cœur étreint d’angoisse. J’arrivai au bout de la ravine : devant moi se dressait une cascade scintillante, monument au torrent de montagne qui dévalait le long de la ravine durant les mois d’été. La glace s’accrochait en longues stalactites ridées aux rochers et miroitait faiblement de la pellicule d’eau qui la recouvrait encore. Je levai les yeux : les parois étaient minées à la base et couvertes d’une végétation trop dense. Je ne voyais nulle part où tenter l’escalade. Je m’apprêtais à faire demi-tour quand j’entendis un rugissement s’élever, puis retomber. Et j’y sentis une telle assurance que je n’eus pas le moindre doute : ils étaient sur ma piste.

Je me dirigeais vers la paroi et en commençai l’ascension. D’un bond, je m’accrochai à un jeune arbre en surplomb, me hissai, pris pied sur son tronc, et tendis le bras pour en saisir un autre au-dessus de moi. Quand je m’y suspendis, ses racines s’arrachèrent au sol pierreux. Je tombai mais réussis à me rattraper au premier. Allez, il faut monter ! Je me mis debout sur le tronc et je l’entendis craquer sous mon poids. J’empoignais des buissons qui pendaient de la paroi et m’efforçais de me hisser rapidement en évitant de rester suspendu aux arbustes ou aux broussailles plus que quelques instants. Un grognement résonna et, sans le vouloir, je jetais un coup d’œil : l’un des deux monstres se tenait dans la clairière en contrebas, le museau dressé vers moi. Suspendu au-dessus de lui, impuissant, je constituais une proie idéale. En quelques bonds il fut sur moi. Une douleur me mordit au mollet. Avec un cri, j’ouvrais une de mes mains pour saisir fébrilement mon revolver. Je restai agrippé par la main droite, ballant dans le vide. Je vis la bête se dresser, prête à bondir de nouveau. Je n’avais plus le choix : avec dégoût, je pressais la détente. La détonation résonna longuement dans la nuit silencieuse, accompagné par le râle de souffrance de la pauvre bête.

Je vis le deuxième monstre grimper aux arbres qui se dressaient le long de la paroi. Il était trop rapide et les branches le couvraient : je n’avais pas l’habileté nécessaire pour réussir un tel tir. Dans un réflexe de terreur, je me mis à pédaler éperdument au-dessus de la paroi et, j’ignore par quel miracle, je remontai la pente. Je sentis la neige dure contre mon visage, et, du bras gauche, j’effectuai de vagues mouvements de brasse. Savoir que j’avais encore une chance de survie me rendit des forces et je donnai de violentes ruades jusqu’à ce que je parvienne à me hisser sur le sol ferme.

Soudain, je les vis, les lueurs de l’espoir, celles d’un village en contrebas. Les aimshgiins sont brutaux, mais pas stupides, ils savent qu’il ne faut pas s’attaquer à de gros rassemblements d’hommes. Je me mis à courir. Je progressais à l’aveuglette, avec les lumières pour seul repère. Je me cognais à des arbres, des branches m’égratignaient le visage, mais ce n’était pas grave car j’avais la face engourdie, presque insensible. Je heurtai un nouvel arbre. Une avalanche de neige s’abattit sur moi. Je m’écartai en trébuchant et repris ma progression. Puis je me retrouvai assis dans la neige, et j’avais de plus en plus froid. Il fallait que je me lève. Il fallait que je continue d’avancer. Le village n’était plus qu’à quelques mètres. Je m’écroulais sans un mot dans la neige.

Ophelie Ducro
Ophelie Ducro
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Nos amis les bêtes [PV Ophelie] EmptyJeu 5 Déc - 22:35
Irys : 44992
Profession : Adjudante & Mécanicienne du rang
Daënar +2 ~ Änkar (femme)
Quelques petites semaines, pas bien longtemps en vérité. Je dois reconnaître que je ne m'étais jamais imaginé me retrouver dans pareils endroits. Les Forces Expérimentales. C'est quelques choses mine de rien. Ma rencontre avec le Grand Ours s'est avérée bien plus bénéfique que tout ce que j'aurais pu désiré. Que pourrais-je demander de plus ? Je suis mécanicienne et adjudante au sein même des F.E. Moi, Ophélie Ducro, contribue à l'évolution et le développement technologiques de Daënars. Il est clair que c'est un véritable honneur, que dis-je, une bénédiction pour moi. Alors il est simplement impossible de concevoir une inutilité de ma part. Mes journées n'étaient plus les mêmes depuis mon arrivée ici et, c'est une chose plaisante que de constater que l'on grimpe les échelons un à un. "Ducro, je veux vingt A.A prêtes pour le départ demain dès l'aube. Vous avez toute la journée.".

J'en sursaute en entendant cette voix m'intimer l'ordre. M'assurant du bon fonctionnement du matériel, je n'est visiblement pas entendu les pas de cet homme et, le lieutenant m'a flanqué une frousse des plus... ridicule. Soupirant en voyant que ce n'est que lui, je hochais la tête pour acquiescer.  "Et je vous veux dans la votre également.", et ça, c'est une précision qui change tout. Il me veut avec Béca ? Avec MA Béca ? Il semblerait que je sois devenue indispensable ! En même temps, quoi d'anormal à ce que les supérieurs veuillent le meilleur de ce qu'ils ont ? Mes chevilles vont parfaitement bien ! Enfin, hochant la tête, je le laisse quitter le hangar alors que je me remets au travail, sautant d'ailleurs le repas du midi... Consciente que si je mange, je n'aurais pas assez de temps pour préparer les vingts et faire un récapitulatif de Béca. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir faim et...

Clap clap... Clap clap... Clap clap...

J'entendais les pas qui résonnait dans le hangar, venant vers moi. "J'en ai fais cinq Lieutenant.", avais-je dit. Persuadée que le lieutenant venait voir l'avancée du travail. Relevant la tête pour fixer mes yeux sur l'homme qui venait vers moi. "Du calme la bleusaille, j'suis pas l'lieut'nant ! J'm'appelle Marco. Alors comme ça il t'a déjà demandé du lourd ?". Marco ? Inconnu au bataillon, en même temps, je ne peux pas connaître tout le monde et... au fond, je m'en contre-fout un peu. Enfin, pas de lui, disons que, je cherche pas à connaître tout le monde, je suis pas là pour ça. Non. Ceci dit, il m'intrigue, je comprenais pas vraiment ce qu'il venait foutre ici. "Yep. Pourquoi ça t'intéresse ? Tu veux quoi ?". Oups... j'ai peut-être été un peu trop sèche, enfin, en même temps, je suis un chouilla occupée quand même et... taper la causette c'est pas spécialement au programme.

"Relaxe. J'vais pas t'manger hein. J'venais juste faire connaissance.", faire connaissance... la bonne excuse ! Il me fait du rentre dedans ou je rêve ? Cette bonne blague, il est mal barré l'asticot. Affichant un sourire des plus malicieux, limite moqueuse, je lève une main en l'air comme pour annoncer une évidence. "Ha. C'dommage "Marco", t'as un truc en trop pour moi, tente la prochaine, ou coupe ça.", disais-je avant de rire de bon coeur de son visage d'incompréhension avant qu'il ne secoue les mains avec affolement, sans doute perturbé ? Choqué ? Hésitant ? Qu'importe, sa tronche me fait clairement marrer ! "Oh mais j'parlais pas d'ça ! J'couperai pas ! Bordel... t'es une barjo la bleue.". La bleue, bleusaille, nouvelle... MERDE, j'ai un prénom... il pourrait au moins faire l'effort de le demander. Soupirant doucement, je le regarde à nouveau avec exaspération. "Ophélie." C'est important de le préciser, puisque visiblement il a du mal à en venir ici. Bref, me remettant au travail, je le laissais taper la causette en écoutant à moitié ses paroles. Il est bien gentil, mais j'ai pas que ça à faire.

Au final, il s'est avéré plus utile que prévu, me permettant de finir la préparation des A.A, un peu lourd, c'est un fait, mais bon, on peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et la beurrière, ce serait pas amusant sinon... Il n'empêche que, au petit matin, j'étais prête, dans mon armure avec la vingtaine de soldats dans celles qui leurs avaient été attribuées et dont ils seraient responsables jusqu'au retour. Nous quittions donc la base suite aux indications. Plutôt claires et limpides comme précisions en soit : un exercice durant quatre jours, comprenant les déplacements sur un terrain plat et sur terrain moins... amical. L'objectif est de familiariser ces hommes à l'utilisation des A.A. Ma tâche ? Faire en sorte que tout se passe convenablement, évaluer les facultés de chacun et songer à former les autres à l'utilisation et l’entretien de telles machines. Classique.

Enfin, tout se passe bien jusque ce soir, ou cette nuit plutôt. Nous nous sommes arrêtés tout proche d'un petit village, non loin de la base. C'est avec surprise que, lors de la marche nocturne que j'avais suggéré au lieutenant, j'entendais un coup de feu. Visiblement je n'étais pas la seule et... on se dirigeait prudemment vers l'origine de cette détonation. Je dois bien avouer que... je ne m'y attendais pas spécialement mais... en arrivant on vit un homme à terre. Inerte, pas encore mort, je l'espère en tout cas. Ce serait assez pénible de constater un mort alors que nous étions si proche. Nous le ramenions alors au campement, de toute évidence que pouvais-je faire de plus ? Le laisser là ? Le laisser crever ? C'est pas franchement une super solution et... c'est le coup à culpabiliser pendant des décennies ce genre d'acte. Bien que... de toute façon, j'ai pas fait que des choses bien et j'étais pas à ça près. Mine de rien, ce type m'a poussé à devoir partager ma tente... dire que je pensais avoir la tranquillité, voilà que je me tape un homme dans ma tente... il serait plutôt bien qu'il dorme toute la nuit et se réveille demain après moi mais... pas vraiment le choix. Il faut le dire, si je le laisse dormir dehors, il mourra à coup sûr. Du coup, assise à côté de lui, je me questionne. La détonation, elle a eu lieu pour abattre cette bestiole sans vie qui était à côté de lui. Néanmoins, ces animaux sont rarement seuls, se pourrait il que son état soit la cause du second ? Pas sûr. Il semble surtout exténué et avoir suffisamment froid pour abandonner, disons que ses plaies ne semblent pas franchement grave, sinon il serait déjà mort, puis... le froid à eu un effet plutôt bénéfique sur celles-ci. "Manquait plus qu'ça... fait chier..."

Raziel Harmony
Raziel Harmony
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Nos amis les bêtes [PV Ophelie] EmptyJeu 5 Déc - 23:11
Irys : 456686
Profession : scientifique fou
Daënar +1
Je me réveillais avec la désagréable impression d’avoir été piétiné par un troupeau d’alkhachs. A mes côtés, une jeune femme dormait paisiblement. C’est tout naturellement que je compris la situation : encore une fois, l’alcool avait eu raison de ma volonté. Encore à moitié endormi, Je laissais glisser ma main le long de son torse en une douce caresse, et remontait jusqu’à son cou. J’étais quelqu’un de doux au lit, mes partenaires le savaient et celle-ci ne devait pas faire exception. Cela ne m’empêchait pas de recevoir des éloges à ce propos, ma vigueur n’en pâtissait pas. Seulement, pour moi, le sexe brutal valait autant, si ce n’est moins, que le simple fait de se prendre dans les bras et de dormir ainsi paisiblement.

Je la contemplais quelques instants, sans vouloir la sortir du rêve dans laquelle elle semblait plongée. Elle n’était pas vraiment mon type de femme, même si son visage délicat m’était agréable à regarder. Cela aurait dû me mettre la puce à l’oreille, mais je songeais simplement qu’un peu de changement ne pouvait pas faire de mal. Je semblais étrangement confus, aussi commençais-je à me demander quelles autres substances j’avais décidé de consommer la veille. Mais ma partenaire commença à s’agiter et, en bon gentleman, je l’accueillis avec un sourire charmeur :

-Bien dormi, mademoiselle ?


Et en apercevant son regard surpris, je compris que quelque chose clochait. Nous étions tous les deux habillés, ce qui semblait contraire à ma façon d’agir, surtout ivre. Soudain tout me revint. Mes partenaires de nuit étaient bien moins sympathiques que cette jeune femme : j’avais été pourchassé par des aimshgiins. Je me rallongeais aussitôt, l’air perdu, pour essayer de récupérer les fragments de souvenirs qui me permettraient de comprendre la situation. Je déplaçais un peu ma jambe et le regrattait immédiatement. Une vive douleur me prit. Je laissais échapper un grognement et jetais un regard sous la couverture. La blessure n’avait été ni désinfectée ni bandée. Pourquoi se donner la peine de sauver quelqu’un si c’était pour le laisser mourir à peine quelques heures après ? J’espérais que la plaie n’était pas encore infectée. Je portais la main à mon front : mon esprit embrumé ne pouvait être que la cause de ma petite escapade dans la nature glaciale. J’avais certainement de la fièvre, et pas qu’un peu. Je tournais mon regard vers mon hôte :

-J’ai besoin d’eau, d’alcool et de bandages.

Et pour illustrer mes propos, je relevais la couverture au-dessus de ma plaie qui suintait. Une telle morsure n’était pas fatale en soi, mais son infection pouvait l’être très rapidement. Alors que ma demande se voyait exaucée plus ou moins rapidement, je parcourus rapidement les environs des yeux. J’étais venu chercher quelque chose, mais quoi ? Impossible de me le rappeler. Enfin, cela pouvait bien attendre. Je tendis le bras pour attraper ma sacoche et en tirais un paquet de cigarette : voilà qui pouvait me remettre en état mieux que n’importe quel médicament. Le plaisir simple et rassurant de fumer. Lorsque mon hôte revint avec les bandages et une bouteille en main, elle me trouva en train de fumer, allongé dans la tente. Sans même lui laisser le temps d’ouvrir la bouche, je la remerciais et, la clope aux lèvres, j’entrepris de nettoyer ma plaie et de mettre le bandage en place. C’était douloureux, je serrais les dents. C’était désagréable, mais j’avais vécu bien pire. Mon torse couturé de cicatrices en disait long. Devant la taille de ma blessure, je ne pus pas m’empêcher de commenter :

-C’était une belle bête, certainement une femelle. La taille de sa mâchoire est supérieure à la moyenne. J’aurais aimé qu’elle intègre ma collection. Enfin, c’était sa vie ou la mienne.

Et je haussais les épaules comme si cela justifiait mon acte, même si à mes yeux ce n’était pas vraiment une excuse valable pour se débarrasser d’une telle créature.

Ophelie Ducro
Ophelie Ducro
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Nos amis les bêtes [PV Ophelie] EmptyLun 9 Déc - 16:44
Irys : 44992
Profession : Adjudante & Mécanicienne du rang
Daënar +2 ~ Änkar (femme)
- Mh...

Un frisson, une caresse, la trentenaire avait fini par s'endormir en veillant cet homme qu'elle a retrouvé inconscient dans la neige. Ceci dit, les sensations délicates qu'elle ressentait ne lui déplaisait pas et, émergeant tout juste du sommeil, elle ne vit pas le petit bémol. Du moins, elle ne le vit guère avant d'entendre cette voix qui... sonna dans ses oreilles comme un coup de poing en pleine tronche. Elle se tourne alors brusquement, plongeant son regard d'incompréhension dans celui du jeune homme qui vient de lui demander si elle avait bien dormi. Ni une, ni deux, elle lui retourne une gifle des plus... violentes. Un visage renfrognée et agacée dès le réveil. Elle s'attendait sûrement pas à cela. Elle qui s'imaginait dans les bras d'une jeune femme confiante et sûre d'elle... il s'avère que c'est cet espèce de... de... d'homme là ! Cet homme qui s'est imaginé des choses...

- Retouchez moi encore une seule fois... et je vous arrache ce qui fait de vous un homme !

Une menace qu'elle serait prête à mettre à exécution si il tente quoique ce soit d'indécent à son égard. Ceci dit, pas de temps à perdre, le pervers commence à se plaindre d'une douleur et montre bien vite une plaie en réclamant de quoi se faire un bandage. Une plaie... cette plaie, depuis quand il l'a ? Elle n'a rien vu hier soir pourtant... en même temps, dans le noir de la nuit, c'est difficile de voir clairement les choses. Soupirant, elle se lève dans la tente et file chercher le nécessaire pour s'occuper de la princesse fragile qui fait la douillette. Revenant une demi-dizaine de minutes plus tard avec le tout. En revenant, elle le vit en train de fumer, renfrognant encore son visage, elle le laisse saisir tout le matériel avant de lui voler la cigarette qu'elle écrase. Lui piquant ensuite la sacoche pour y attraper le paquet qu'elle... piétine.

- Je déteste la cigarette...

Une parole qu'elle répète assez souvent en présence de fumeur. Elle exècre le tabac et ce qu'il devient une fois industrialisé, il pourra bien péter une crise si ça plait pas à monsieur, puis... en même temps, remontée comme elle l'est, il est pas parti gagnant pour se la mettre en poche. Cela se voit j'imagine. Soufflant, elle s'assied sur sa couche, l'observant panser ses plaies alors qu'il vante la mâchoire de la bestiole. Crétin. Il aurait sans aucun doute pu tirer bien avant qu'elle ne l'atteigne cette femelle, mais visiblement monsieur est un amoureux des bêtes.

- A vous entendre, on croirait presque que vous auriez préféré qu'elle vous bouffe... des envies de suicide ?

Un questionnement ironique, elle sait bien qu'il ne voulait pas que l'animal le bouffe mais... en même temps, attendre de se faire bouffer la jambe pour réagir, elle est en droit de se poser la question n'est-ce pas ?

Raziel Harmony
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Nos amis les bêtes [PV Ophelie] EmptyLun 9 Déc - 23:37
Irys : 456686
Profession : scientifique fou
Daënar +1
Je savais ne pas avoir mérité de gifle matinale, mais la jeune femme ne pouvait pas savoir à quel point j’avais été déboussolé depuis mon réveil, aussi je lui pardonnais, même si je me promis de filer dès que possible. Mais lorsqu’elle fouilla ma sacoche pour en tirer mon paquet avant de le piétiner, se fut trop, beaucoup trop pour moi. Mon sang ne fit qu’un tour, ma blessure nettoyée et bandée n’était désormais plus aussi douloureuse : je me levais d’un bond et attrapais la jeune femme par le col avant de l’expédier en arrière, la faisant chuter. Puis je ramassais mon paquet et le secouait pour le débarrasser de la terre. Les cigarettes étaient un peu pliées, mais toujours utilisables.

-Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu es complètement tarée ma pauvre ! Qu’est-ce que je t’ai fais pour mériter ça ? Je me fous bien de savoir si tu déteste la cigarette ou pas, j’ai parfaitement le droit de fumer.

Ma jambe m’élança de nouveau et je jurais :

-Putain de merde, comme si ça ne suffisait pas que je me fasse à moitié buter par un tel monstre, il a fallu que je tombe sur une folle enragée.


Et à son attention, je rajoutais :

- Ça va ? Pas trop difficile de s’en prendre à un blessé ?


Peu importe ce qu’elle allait dire pour expliquer son agressivité excessive, rien ne pouvait justifier un tel comportement. Je ramassais mes affaires et la quittais, boitant dans la neige à la recherche du hameau le plus proche. Il fallait que je trouve une taverne ou ce qui s’en rapprochait le plus dans cette région glaciale. Puis, il me suffirait de louer un moyen de transport qui m’emmènerait tranquillement jusqu’à la grande ville la plus proche pour que je puisse prendre le train pour rentrer chez moi. Peu importe ce pour quoi j’étais venu, j’en avais plus qu’assez de ce genre de régions isolées dans laquelle on tombe sur des abrutis, ignorants et parfois à moitié fou comme cette dernière inconnue.

Si seulement j’étais venu en Griffon, le trajet aurait été beaucoup plus agréable et bien moins long. Mais Prysm n’était pas encore assez endurant pour de tels voyages, et je ne pouvais de toute façon pas garantir sa sécurité dans ce genre de régions plus ou moins sauvages. Je sortis une cigarette et commençais à fumer, profitant de l’air frais de l’aube pour me remettre les idées en place. Je songeais un instant à revenir en arrière et à demander de l’eau à l’inconnue dérangée, mais au vu de la façon dont je l’avais laissé quelques secondes auparavant, il ne valait mieux pas.

Ophelie Ducro
Ophelie Ducro
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Nos amis les bêtes [PV Ophelie] EmptyMar 10 Déc - 9:44
Irys : 44992
Profession : Adjudante & Mécanicienne du rang
Daënar +2 ~ Änkar (femme)
Estomaquée, choquée. Il x'en prenait à une femme le bougre ! Oui, c'est mal ! Chutant, se retrouvant sur les fesses suite à la violence du jeune homme. Oui, il est violent ! Où a t-il vu que l'on pousse une femme de la sorte ?! Se relevant suite aux insultes prononcées par ce dernier, la concernant elle ne comptait pas le laisser dire sans rien faire. Elle n'est pas folle, elle a simplement des principes. Il a le droit de fumer, c'est un fait, mais là, il est dans SA tente, et elle ne supporte pas l'odeur de cette chose malsaine qu'est la cigarette. Pointant le doigt vers lui, le secouant comme pour appuyer ses propos, elle en vient à appuyer sur son torse.

- Pas dans ma tente ! Sagouin !

Houlala, quelle insulte. Sagouin. C'est d'un haut niveau ça. Bon, y a moyen qu'il se foute d'elle, qu'il essaie. Il ne manque plus que ça pour qu'elle sorte véritablement de ses gonds. Se reculant et tournant en mettant les mains sur son crâne en remettant ses cheveux en arrière, elle tente de se contenir. C'était pourtant sans compter sur le génie de cet homme qui tentait de la rendre responsable de la dispute. Chose improbable quand même. Elle ne s'estime absolument pas coupable, seulement la victime ! Elle n'eut cependant pas l'occasion de renchérir puisque ce crétin file en ronchonnant sans doute. Soufflant pour se calmer encore une fois, elle s'assied et... se relève. Se souvenant qu'elle est responsable de lui jusqu'au retour à la base où il sera pris en charge par un médecin.

- La poisse...

Quittant rapidement la tente, elle le retrouve bien vite, à une vingtaine de mètres de là. Se précipitant à sa gauche, le regardant avec un regard froid, pas spécialement amical ni même désireux de l'être. Elle en reviendrait presque à regretter cet exercice militaire mais... ce serait trop pour un gars comme lui. Hors de question de lui faire ce plaisir.

- Adjudante Ophélie Ducro. Jusqu'au retour à la base vous êtes sous ma responsabilité. Je vous rassure, ça m'enchante pas non plus et je regrette de ne pas vous avoir laissé dans la neige.

Si le lieutenant ne lui avait pas dit qu'elle en était garante, elle l'aurait probablement laissé repartir dans cet état, mais... si jamais elle fait pas ce qu'elle a à faire, elle risque encore des ennuis et des sanctions. Elle en a l'habitude mais bon, cela devient répétitif à force....

Raziel Harmony
Raziel Harmony
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Nos amis les bêtes [PV Ophelie] EmptyMer 11 Déc - 17:21
Irys : 456686
Profession : scientifique fou
Daënar +1
Alors que je m’éloignais à grand pas, je me remémorais soudain l’insulte qu’elle avait prononcé à mon égard : sagouin. Cela me fit rire. Peut-être n’était-elle pas si folle finalement, simplement un peu énergique. Je songeais quelques instants à faire demi-tour pour m’excuser mais elle me rattrapa avant que je me décide. Je ne ralentis que lorsqu’elle se présenta comme une militaire.

- Adjudante, hein ?  Bon… Excuse-moi de m’être emporté mais il faut dire que tu as une façon assez originale de traiter les inconnus Ophélie.

Je réfléchis quelques instants. Il n’y avait aucune raison pour laquelle je devrais l’accompagner. Il me suffisait simplement de me rendre au village le plus proche puis de rentrer chez moi, elle ne pouvait pas m’en empêcher… Si, elle le pouvait certainement tout compte fait, au vu de son caractère. Mais je lui en devais une quoi qu’il arrive, après tout elle m’avait sauvé la vie. Et même si elle l’avait bien mérité, mon comportement avait peut-être été trop excessif également.

-Bon, soupirais-je, allons-y. Mais plus d’agression soudaine et inexpliquée, d’accord ? S’il y a un problème, commence par m’en parler.

Et sur ces mots, je fis demi-tour pour rejoindre la tente que l’on entreprit ensemble de démonter. Je n'étais pas habitué à travailler dans la neige, aussi je ne me débrouillais pas très bien. Et il y avait une éternité que je n'avais pas utilisé de tente, je leur préférais les hôtels, bien plus confortables. La jeune femme finit par me prendre la toile des mains pour la plier soigneusement. Je me contentais donc de ramasser les sardines et d'enrouler les cordes. Pendant qu’elle empaquetait tout cela, je me mis à discuter :

-J’ai été dans l’armée quelques années moi aussi. Une bonne expérience, je pense que tout le monde devrait passer par là. J’ai beaucoup aimé, même si mon rapport à l’autorité est plutôt… difficile. De quelle branche de l’armée est-ce que tu fais partie ?


J’avais déjà oublié les incidents qui m’avaient énervé plus tôt. Je n’avais jamais été quelqu’un de rancunier, et cette jeune femme me paraissait plus maladroite que réellement mauvaise. Je lui donnais une seconde chance. Après tout, je n’avais moi-même pas été un réel gentleman. Alors que nous discutions, je me retenais d’allumer une autre cigarette. Elle n’aimait pas cela, c’était bien compris. Je faisais des efforts, moi, Raziel Harmony. Voilà qui me surprenait moi-même. Avec un sourire moqueur, mais sans méchanceté, je rajoutais :

-Et… Tu traites souvent les gens de sagouins ?


D'habitude, les militaires savaient jurer mieux que personne, leur lexique était même plus avancé que celui des prostituées. Ils mettaient presque un point d'honneur à en maîtriser un maximum.

Ophelie Ducro
Ophelie Ducro
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Nos amis les bêtes [PV Ophelie] EmptyMer 11 Déc - 21:51
Irys : 44992
Profession : Adjudante & Mécanicienne du rang
Daënar +2 ~ Änkar (femme)
Une façon originale de traiter les inconnus ? En même temps... il avait pas l'air de se croire si inconnu que ceci en glissant sa main du bas de son dos jusque son cou au petit matin le bougre ! Elle ne préférait pas répondre, désireuse de ne pas trop envenimer la situation plus qu'elle ne l'était déjà. Franche soit, idiote non. Si elle en rajoute, elle devra supporter un type imbuvable tout le reste de la journée d'exercice. Autant dire que c'était pas spécialement une option plaisante qu'elle apercevait si cela arrivait. Puis, elle pouvait quand même essayait de faire un effort pour le "supporter" avec plus d'enthousiasme et histoire de rattraper un peu sa mauvaise humeur du réveil. Totalement justifiée à ses yeux évidemment, mais ça coûte rien. Ceci dit, il semblait plutôt apte à la suivre et écouter ses consignes. Une bonne chose qui la calmait encore un peu.

- En arrivant, on remballe la tente et ensuite... ensuite tu me suis à la trace, par contre, tu vas devoir marcher.

Précisant cela, afin de gagner du temps, elle fut bien vite de retour au point de départ : la tente. Dressée, bien fixée. Elle ne perd pas de temps à ranger l'intérieur de la tente alors que l'homme retirait les sardines unes à unes. Suite à quoi, elle organisa son sac alors qu'il essayait de plier la toile. Un cuisant échec pour Raziel. Soupirant, elle lui prend la toile des mains avant de la plier convenablement, écoutant en même temps ce qu'il racontait. Au fond, elle ne fut qu'à moitié surprise qu'il ait été dans l'armée. Il faut pas être très sage pour se pointer seul dans les neiges d'Hinaus et en sachant que des bestioles y rôdent, seul un soldat peut oser cette folie.

- Les Forces Expérimentales de l’infanterie et de l’artillerie en Zones Boréale. Depuis peu d'ailleurs... le mois dernier encore j'étais dans le quinzième régiment d'infanterie mécanisée de la division d'infanterie de l'armée, bataillon des jokers de Celeist.

Une réponse des plus précise, faut l'admettre, elle en était fière de sa carrière, clairement. Tout comme elle était fière d'avoir été admise dans les F.E. C'est une chose qui lui plaisait énormément, et, même si elle n'avait plus autant de temps pour elle ~ d'ailleurs, Cookie s'en venge dès qu'elle la croise ~, elle ne changerait cela pour rien au monde. Glissant la tente dans sa housse de protection, elle ferme le tout. Jetant celle-ci sur le sol enneigé au-côté de son paquetage. Esquissant ensuite un léger sourire à la remarque du jeune homme, elle lui prend les sardines des mains.

- Seulement les hommes qui posent les mains sur moi. Tu aurais été une femme... ça aurait été différent, et toi, tu caresses souvent les belles inconnues au réveil ?

Une réponse, et un petit pic sans doute bien mérité, qui pourtant se montrait sans aucune réelle méchanceté. Peut-être un peu d'ironie, une légère moquerie mais c'est bien là tout ce qu'elle montrait. Elle est pourtant de nature rancunière en général. Enfin, là, elle doit bien l'avouer, c'était un malentendu des deux côtés et... elle avait pas envie de se chamailler éternellement encore une fois. Attrapant alors le tout, elle rejoignit les autres en faisant signe à Raziel de la suivre. Le lieutenant annonça alors le départ et ordonna la mise en marche des armures assistées. Alors elle grimpa dans son engin, tirant la langue au piéton qui allait devoir user de ses petits petons.

- J'ai toujours eu envie d'avoir un petit homme de compagnie.

Se mettant à rire en taquinant le blessé, s'asseyant dans sa machine déjà prête à l'emploi, la fumée noire s'échappant des orifices prévus à cet effet alors qu'elle faisait le premier pas, en tête de fil, incitant le garçon à la suivre de près, maintenant un rythme convenable et constant pour qu'il n'est pas à courir, bien qu'elle serait bien capable de le faire courir pour se rire de lui, la garce. En attendant, il allait pouvoir la divertir encore plus désormais.

- Au fait, tu foutais quoi seul ici ? J'étais sérieuse, tu attendais vraiment de te faire bouffer ?

Une curiosité bien placée, la réponse promettait d'être amusante, pour peu qu'elle ait raison, ou que la justification soit à la hauteur !

Raziel Harmony
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Nos amis les bêtes [PV Ophelie] EmptyMer 11 Déc - 23:26
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Raziel répondit avec un sourire gêné :

-Ah, excuse-moi, je n’étais pas encore très réveillé et j’ai cru… Enfin… Que nous avions dormi ensemble. Je vois… tu es lesbienne. Pourquoi se couper de la moitié des plaisirs du Monde ? C’est une chose que je ne comprendrai jamais.


Et je haussais les épaules pour illustrer ma remarque. Lorsque la jeune femme eut terminé d’empaqueter le reste de ses affaires, nous sommes allés rejoindre le reste de la troupe. Je ne les avais d’abord pas remarqués à cause d’un large monticule de neige qui nous isolait d’eux. Heureusement pour moi, ils n’avaient sûrement rien entendu de notre petit conflit. Lorsque je vis les armures, je ne pus m’empêcher de les examiner de plus près. Alors qu’Ophélie montait dans la sienne, je demandais :

-Intéressante cette armure, pas de système apparent de refroidissement. Elle ne surchauffe jamais ? A moins que les cœurs soient divisés ? J’ai déjà vu un ingénieur faire ça à Alexandria, un homme talentueux, même s’ils plaçaient les réservoirs sur le dos et les chargeaient en favorisant les câbles en acier plutôt qu’en fonte. Et l’armure en elle-même, qu’est-ce que c’est comme métal ?

Raziel l’ingénieur était de retour. Mes questions prouvaient bien que j'y connaissais quelque chose. Conscient que je parlais de ça avec Ophélie, je repris :

-Excuse-moi, je ne veux pas t’ennuyer avec ça, tu n’en as sûrement rien à faire.

Puis nous nous sommes mis à marcher, me satisfaisant pleinement de ma position de « petit homme de compagnie ». Lorsqu’Ophélie m'adressa cette pique, je répondis d’ailleurs tout simplement :

-Cela signifie que je suis de bonne compagnie ! Alors ça me va. Et puis, entre nous, je ne suis pas sûr que cela soit une bonne idée d’être confiné dans une armure comme celle-ci avec ma blessure.

Et nous continuons ainsi à marcher. Je soutenais le rythme des armures sans me fatiguer. Lorsque Ophélie me demanda ce que j’étais venu chercher, je soupirais. Nul doute qu’elle allait encore trouver un moyen de prendre ma réponse comme une raison stupide pour aller affronter seul de tels risques.

-Je suis venu chercher une plante rare. Je suis botaniste à mes heures perdues, tu vois, donc ça m’arrive de partir en expédition pour dénicher quelques spécimens précieux pour mes propres jardins. Enfin j’y aurais sans doute réfléchi à deux fois si j’avais su que j’allais tomber sur ces deux monstres. Cela dit j’ai eu de la chance : je les connais bien car j’en ai un chez moi, un autre que moi serait certainement mort. D’ailleurs mon aimshgiin personnel a lui aussi déjà essayé de me tuer.

Et pour illustrer mes propos, je relevais ma veste pour découvrir la large cicatrice qui courait sur mon torse.

-C’est un peu de ma faute, je l’avoue : je m’étais mis en tête de le domestiquer. Malheureusement, ça ne s’est pas passé comme prévu.

Ophelie Ducro
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Nos amis les bêtes [PV Ophelie] EmptyJeu 12 Déc - 17:32
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Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'avait pas la langue dans sa poche celui-là. Le courageux semblait connaisseur vis-à-vis du matériel dans lequel siégeait la mécano. Une chose toute à son honneur évidemment. De nombreuses personnes prétendent être capable de comprendre la mécanique de tels engins. Ceci dit, très peu disent vrai. Visiblement, lui, il ne fait pas semblant. Quelque chose qui fit sourire Ophélie. Elle pourrait converser des heures sur le sujet, ceci dit... il était préférable d'éviter d'en parler. Secret militaire, tout ça, le classique mystère des forces armées quoi. Puis, de toute façon, avant qu'elle n'ouvre la bouche, il s'excusa bien vite en sous-entendant qu'il l'ennuyait et qu'elle n'en avait rien à faire. Foutaises. Tout comme son justificatif de l'erreur matinale. D'ailleurs, en prenant du recul, elle se mit à en rire alors qu'il répondait à sa question.

- Voyez moi ça... un bouffeur de plantes qui se promène tout seul dans les coins paumés d'Hinaus. Finalement j'avais tord : même un suicidaire serait pas aussi fou.

Répond elle alors qu'elle glisse les yeux sur cette cicatrice laissée par... son "monstre domestique"... seul un crétin pourrait essayer d'en dompter un. Une personne censée ne s'y risquerait pas en fait. En attendant, elle glisse sa main droite dans son soutient-gorge, y sortant une plante qu'elle tend au crétin de première. Un sourire victorieux au visage.

- Cette fleur était à côté de toi. C'est ce que tu cherchais ?

Si elle ne se trompait pas, il était fort probable qu'il n'ait pas besoin de provoquer à nouveau la faune des lieux. Prochain coup, il est fort probable qu'il y reste. Ce coup-ci, il a juste eu la chance qu'un détachement militaire fasse un exercice sur les lieux. Dans le cas contraire... il serait probablement mort, et il ne resterait sans aucun doute, pas grand chose de lui.

- Et dompter ces bestioles c'est pas faisable. Même le premier des abrutis le comprendrait.

Se moquant de lui alors qu'elle ricanait une fois de plus. Il n'avait pas tort sur un point : il est de bonne compagnie quand il ne fait pas de gaffe. Enfin, de bonne compagnie... elle ne partagerait pas de nouveau son lit avec lui. Elle n'a pas spécialement envie de ressentir des caresses masculines sur son corps si délicat et tendre. Elle préfère le réserver pour le Grand Ours. Une femme qu'elle admire. Même plus que ça en fait mais... peu de gens le savent et, il n'est pas facile de déceler ses sentiments à l'égard d'Anastasia. Justifiée évidemment. Cette femme fut, est, et restera son modèle, son héroïne, en qui elle voue une admiration sans borne et un amour naissant.

Raziel Harmony
Raziel Harmony
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Nos amis les bêtes [PV Ophelie] EmptyVen 13 Déc - 0:26
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Si je ne l’avais pas su lesbienne, j’aurais immédiatement pensé qu’elle me draguait à sa façon. Quel genre de personne planque une plante dans son soutien-gorge, sérieusement ? Je la regardais d’un air surpris avant de saisir la fleur avec hésitation :

-Heu… Merci… Tu range souvent des trucs dans tes sous-vêtements avant de les donner aux gens ? T’étonnes pas s’ils te caressent après, rajoutais-je avec un sourire en coin.

C’était de bonne guerre. Nous nous lancions des petites piques sans méchanceté de temps en temps. Elle était amusante, je ne pouvais pas le nier. Lorsque qu’elle me traita d’abruti à propos de mon expédition, je haussais les épaules et répondit simplement :

-Bah ! La vie ne vaut pas la peine d’être vécue si l’on ne prend pas de petits risques de temps en temps. Et puis, c’est l’apanage des héros de tenter ce que personne n’a réussi avant ou que tout le monde croit impossible, n’est-ce pas ? Un jour tu entendras parler de moi et de mes exploits tu verras. Et ce jour-là tu pourras raconter à toutes tes amies que tu m’as sauvé la vie, m’exclamais-je sur un ton de défi.

Je trébuchais dans la neige et me rattrapais de justesse, brisant toute crédibilité. Mais je me relevais aussitôt comme si de rien n’était.

-Tu dois comprendre un peu ça toi aussi, après tout tu risque ta peau pour une cause que tu crois juste. A moins que ce ne soit que tu apprécie simplement tabasser les gens, rajoutais-je d’un air moqueur, ça ne m’étonnerait pas non plus.

Puis alors qu’elle ralentissait, hésitant certainement à me flanquer un bon coup de pied, je tapotais le dos de son armure qui résonna avec un bruit métallique.

-Allez tas de ferraille, on ne s’arrête pas !

Passé les premières minutes difficiles du réveil, j’avais retrouvé ma joie de vivre et son énergie. Après tout il n’y avait aucune raison de ne pas sourire. Il faisait beau, j’étais vivant, accompagné par une ravissante jeune femme (en armure, certes, mais ravissante tout de même) et j’avais récupéré ma plante, même si elle avait fait un passage forcé entre les seins de ma sauveuse. Ma blessure était bien évidemment toujours douloureuse, mais j’avais l’habitude de ce genre de problème. Je ne boitais presque pas, même si j’évitais de me reposer entièrement sur ma jambe blessée. Une morsure d’une telle taille, c’est quelque chose. Heureusement pour moi, la bête n’avait pas eu le temps de tirer sur sa prise. Sinon, je n’aurais certainement plus de mollet à l’heure qu’il est. Bah ! Cela m'aurait donné l'occasion de fabriquer ma propre prothèse, une fois passée la douleur.

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