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 Fabius arrive à My'tra

Invité
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Fabius arrive à My'tra EmptySam 28 Déc - 18:34
Le 1 janvier 935

Je suis enfin arrivée ! Le voyage qui n’a pourtant durer qu’une seule semaine entre Alexandria et Eoril avec une escale dans la ville de Yeronkhii où nous avons quitté l’aéronef de transport pour prendre un navire m’a semblé très long. J’essaye de relativiser, puisque c’est moi qui me suis porté volontaire pour accompagner cette délégation commerciale. Je n’ai pas pu m’en empêcher de signer, pour voir de mes propres yeux les mystérieuses cités des mages et des chevaucheurs de dragon ! C'est la plus puissante des motivations de tout Irydaë.

De plus, d’un point de vu militaire, plus j’en connaitrai sur nos éventuels futurs ennemis, plus je serai efficace si la guerre se déclare. C’est donc en ayant bien réfléchis que j’ai intégrer ce groupe de marchand, en tant que simple officier pour la partie aérienne et maintenant je n’ai plus vraiment de rôle à jouer. Je serais de nouveau utile lorsqu’on sera sur le chemin du retour, mais comme la personne de la Marine, je suis actuellement désœuvré.

Mais alors que mon collègue en profite pour s’envoyer des litres d’alcool directement dans le gosier, bien décidé à passer le temps de la manière la plus liquide possible, je sors afin de visiter la capitale du Zolios, il faut dire que depuis que nous sommes arrivés, nous avons été carrément cantonnés dans nos quartiers et j’ai très envie de me dégourdir les jambes. J’hésite un moment à sortir avec mes armes et mon uniforme réglementaire, mais de toute façon je n’ai rien d’autre à me mettre et en plus je n’ai pas envie que les autorités de ce pays pensent que je suis un espion !

Toutefois, conformément aux consignes des autres personnes de la délégation, j’enroule mes armes dans un linge fermé par un cachet de cire. La fonction de ce dernier est de prouvé à tous que nous sommes venus en paix, même si personnellement, j’ai un peu de doute que cela suffise. Je pense que le mieux est de rester dans les grandes rues et de faire quelques boutiques et surtout de revenir avant le soir, car leurs citées ne sont pas éclairées comme les nôtres.

J'arrive ainsi dans la moitié de la ville la plus animé, je regarde de nombreux festivals, et contemple de nombreuses fêtes, sans oublier les concours d’alcool ! De toute évidence ces gens savent s’amuser et de manière bien différente qu'en Daënastre, car ici tout est plus chaleureux, que ce soit dans le bon sens avec des embrassades que dans le mauvais avec un nombre de bagarre assez hallucinant, car même si je suis partit en vadrouille depuis une demi-heure, j’en ai déjà compté douze !

Mais le plus impressionnant pour moi est le magnifique spectacle d’une jeune femme, très peu vêtu, qui danse au milieu des flammes sur une estrade. Avec son pouvoir elle les contrôle totalement et ne se brûle jamais, je suis comme hypnotisé par son numéro et je m’assieds à une table. J’y reste un temps indéfini mais lorsque la danseuse quitte la scène, la nuit est déjà tombée ! Je paye donc pour le spectacle, mais alors que j’allais partir, deux hommes se positionnent devant moi, m’empêchant de passer, je leur adresse donc la parole :

Excusez-moi messieurs, mais je pense qu’il est temps que je rentre.


Le premier avec un énorme nez et deux dents en moins rigole et m’indique d’une voix rendu peu sur par l’alcool, sans doute le fameux vin d’Eoril que je n’ai pas encore pu goûter :

D’abord tu vas devoir nous prouver ta force le Daënar !

Son acolyte, au crâne complètement brûlé, enchéris aussitôt en ouvrant bien la bouche, me faisant ainsi sentir son haleine :

C’est vrai, ce sera ton baptême, ton baptême du feu !

Je les vois rigoler à leurs blagues, mais je suis coincé et alors que je me demandais par où m’enfuir, mon premier adversaire charge à une vitesse surprenante et m’envoie voler à cinq mètres de là ! Je me lève un peu sonné par cette magie de renforcement et je gagne un peu de temps en sortant de mon ceinturon mes armes toujours emballé. Bon c’est un ridicule de les menacer de deux bouts de tissus mais je n’ai guère le choix, je reprends donc la parole :

Je préfèrerai éviter de vous blesser, mais si vous ne me laissez pas d’autres alternatives…

Je laisse ma phrase en suspens, espérant que l’alcool n’a pas complètement embrumé leur cerveau et qu’il leur reste encore une lueur d’intelligence, car si ce n’est pas le cas, le sang va être versé ce soir.


Dernière édition par Fabius le Mer 1 Jan - 12:45, édité 2 fois

Hüsel Nyaltyn
Hüsel Nyaltyn
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Fabius arrive à My'tra EmptyDim 29 Déc - 22:34
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D'une belle soirée de Janvier, paisible et calme comme l'averse d'une nuit d'hiver, les habitants d'Eoril, à l'inverse du climat, réchauffaient les ruelles de leur entrain habituel. C'était compliqué de suivre le rythme zolien, il y avait, au sein de cette population, une véritable flamme de joie qui demeurait allumée. Si on l'avivait, elle brillait de plus belle, mais si on l'étouffait, elle ne devenait rien d'autre que triste cendre et fumée. Que dire d'une capitale aussi rayonnante sinon qu'elle reflétait à la perfection l'image de la déesse qui y veille avec bienveillance. Ici, les danseurs dansaient, là, les chanteurs chantaient et partout autour, les ivrognes buvaient ... mais tous les autres aussi ! C'était ça Eoril, une partie de passion et une partie d'harmonie, sans qu'aucune ne vienne bouleverser l'autre. Et au milieu de tout ça, dans un palais, vivait une primo-gharyne.

Cette primo-gharyne là était souvent occupée, comme tous ceux qui ont prétendu à ce poste, en fait, mais cette soirée-ci n'échappait pas à la règle. Hier, c'était les litiges entre commerçants, avant-hier ceux entre citoyens et aujourd'hui ... rapports de la milice. En bref, Hüsel avait passé la soirée et les heures avant ça à analyser méticuleusement les dernières décisions de patrouilles établies dans la cité. Toutes les rues étaient couvertes, à des intervalles d'horaire ... acceptables. Bon, ce n'était pas parfait, mais avec le bordel que représentait la section festive, il fallait faire équitablement pencher la balance en fonction des risques.

On poussa la porte qui menait au bureau de la dirigeante. Un homme en uniforme y entra, épée à la ceinture et posa un rouleau sur la table de travail. Il s'inclina, et sans un mot, s'éclipsa, recevant au passage, le remerciement discret de la receveuse. Elle savait pertinemment ce qu'il y avait là-dedans, aucune surprise, les rapports de patrouille étaient légions, elle en avait déjà lu tout un tas. Mais lorsqu'elle ouvrit celui-ci, son poing s'envola sur la table.

- Junh ! JUNH ! Reviens ici !

Celui qui lui avait remis le message était déjà parti depuis longtemps, sans doute se doutait-il que sa supérieure allait gueuler et ... le filou. Le sale chien, aussi. En bref, ce que le rapport indiquait, c'était que deux gardes manquaient à la relève d'une des patrouilles et que ces flemmards s'étaient permis de quitter leurs postes malgré cela ! Demain matin, lorsqu'ils reviendront déposer leur rapport sur la table, ces deux-là, ils se prendront la plus belle volée de leur vie. Mais s'ils ne se présentaient pas du tout à leur devoir ? Ho ho non, impossible, Hüsel ne tolérerait pas qu'un seul de ses soldats se permette de jouer l'exil et de ne pas accomplir son travail. Elle enfila un manteau, reprit son bouclier et son épée et descendit en ville elle-même. Hors de question que ce genre d'abus soit toléré et s'ils étaient en train de s'amuser ... le tonnerre allait tomber.

Alors, elle fouilla d'abord les habitations de ces deux lurons. Leurs épouses répondirent unanimement, leurs maris étaient partis en patrouille, laissant la primo-gharyne plus frustrée encore. Ils étaient partis voir les spectacles ces deux cons. Pourvu que ce ne soit pas ça, si c'était ça, la dirigeante ne se maîtriserait pas, elle n'y arriverait pas.

Devinez quoi ... après plusieurs longues dizaines de minutes de fouille, elle les avait trouvés, tous les deux réunis, à quelques centaines de mètres d'une estrade. Et qu'est-ce qu'ils faisaient ? Ils avaient encerclés un homme qui transportait des bous de tissu pour quoi ? Elle n'en savait rien, mais il y avait bien une chose dont elle était sûre : ces deux gars-là, ils ne retourneraient pas à leur ronde sans un bleu ... ou deux. Hüsel était vraiment sur les nerfs, vraiment. Alors, elle prit un pas, deux pas, trois pas, quatre pas et à la mesure de son cinquième pas, un grondement assourdissant retentit, accompagnant la lueur azur d'un éclair tombant entre les deux hommes et leur victime. La foudre aux yeux, que ce soit au figuré ou littéralement, elle arriva à hauteur de ses deux miliciens, tandis qu'un silence s'était installé partout autour. Lentement, le colibri articula.

- Qu'est-ce que vous faîtes ?
Nous ... arrêtions un daënar, madame !
- Pour quel crime ?
Hum ... nous le -
- EST-CE QUE TU ES EN GUERRE, PATROUILLEUR ?!

L'hésitation de son subordonné n'avait convenu d'aucune manière à Hüsel, qui savait reconnaître un mensonge mal sorti quand elle en voyait un. Devant l'absence de réponse et la figure qui se dévia du premier soldat, elle pencha son visage à nouveau en face du sien.

- EST-CE QUE TU ES EN GUERRE ?
Primo-gharyne, c'est un daënar ! Un ennemi !
- Tes deux seuls ennemis, Borün, c'est ta stupidité et l'alcool dans ton foie ! Et t'es loin d'être mieux arrangé, Vird ! Je m'occuperai de vous demain, je vous le promets. Mais vous avez une patrouille à finir, et avant de pouvoir la finir, devinez quoi ? VOUS DEVEZ LA COMMENCER !

Ils enfilèrent leurs casques et avec la tête presque abaissée, ils s'éclipsèrent dans le réseau de ruelles qui leur était destiné. Hüsel le savait bien, elle connaissait presque par coeur le plan, à force de le regarder ... enfin, il y avait des excuses à fournir ... pourquoi c'est elle qui devait faire ça, merde. Ah oui, les responsabilités auxquelles elle avait consenti. Bref, elle se tourna avec la même mine furieuse vers l'étranger, mais prit une grande respiration pour apaiser ses traits.

- Je n'approuve pas leur comportement, jeune homme, sachez-le. En tant que primo-gharyne, acceptez mes excuses. Mais j'ai tout intérêt à savoir ce que fait un daënar ici et pourquoi son linge me file la nausée.

Elle désigna les bouts enroulés du visage, il y avait le goût immonde de la technologie qui infestait l'air, ici, et cette sensation nauséabonde provenait des affaires du garçon. S'il était armé, à sa place, Hüsel aurait commencé à se faire du souci.

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Fabius arrive à My'tra EmptyLun 30 Déc - 22:36
Un éclair frappe violemment le sol à quelques mètres de moi alors que le ciel était absolument sans nuage il y a quelques secondes. Je suis comment pétrifié par le bruit et la lumière intense et il me faut quelques secondes pour retrouver mes esprits. Pendant ce temps une femme c’est approché de nous et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle est terrifiante ! Pour un peu, je pense avoir en face de moi, un de ces légendaires gardiens des architectes qui traquent les anomalies.

Mais je suis vite détrompé quand elle ouvre la bouche pour réprimander ses hommes, et je comprends alors que j’ai failli être agresser par des miliciens ! Il va vraiment falloir que je fasse plus attention, la notion de l’uniforme étant une notion très personnelle selon les pays, même si là, c’est vraiment trop personnel, en vrais çà ne ressemblait à rien de connu.

L’homme aviné qui m’a pris à partie ne se démonte pas et indique à la nouvelle arrivante qu’il m’a arrêté car j’étais Daënar, ce qui est vrais, heureusement que d’après sa supérieure hiérarchique, comme nous ne sommes pas en guerre, ce n’est pas un motif suffisant. Je commence a respirer un peu mieux, jusqu’à ce qu’il indique le titre de son interlocutrice, c’est une primo-gharyne !
Si je me souviens bien de mes cours à l’académie, ce sont les guerriers les plus fort de leur clan et ils maitrisent la magie a un niveau phénoménal et ce n’est pas fini car cette dernière me fais des excuses en tant que leur responsable, avant de me demander ce que je fais ici et pourquoi l’objet emballé dans du tissus, lui donne la nausée. Évidement j’avais complètement oublié que certain My’tran était complètement sensible à ce genre d’outils mécanique, mais il faut dire également que je ne pensais pas croiser de telle personne lors de ma petite virée. Je commence tout d’abord par m’incliner et je prends la parole, en faisant attention que mon ton reste le plus respectueux possible :

Je suis Fabius, accompagnateur de la délégation commerciale. C’est à moi de m’excuser pour n’être pas rentré à l’heure, j’ai été pris par un spectacle et je n’ai pas respecté les horaires que l’on m’avait indiqué.

Je prends ensuite une légère inspiration avant de continuer :

Comme on me l’a demandé, j’ai empaqueté mes armes dans du tissus, fermé par un sceau en cire, afin de prouver aux habitants que je n’ai aucune intention hostile. Dans un des paquets se trouve mon pistolet, mais je n’ai pas pensé à ce que cela pouvait impliquer. Je vois un des marchands avec qui je suis venu là-bas, je vais lui donner immédiatement pour éviter tout problème.

Je fais donc signe à la personne que je viens de reconnaître, un certain Hans Gruber, une des personnes de la délégation avec qui j’ai sympathisé et qui d'un tempérament curieux c’était rapproché de l’attroupement, il a d’ailleurs une énorme choppe à la main et il en boit une lampée de temps en temps. Comme il a suivi toute la scène, je lui donne mon arme en lui disant :

Surtout, attendez-moi, je vais dire au revoir et nous pourrons partons ensemble.

Je tourne ensuite vers la femme, qui doit se sentir mieux maintenant que l’artefact est loin d’elle. Je m’incline une nouvelle fois pour bien montrer mon respect et je conclu en ses termes :

Si vous n’y voyez pas d’inconvénients, je vais maintenant rentrer et…


Je suis brutalement interrompu par des cris venant de la foule qui commence à s’agiter et me crie dessus :

Tu ne vas pas t’en sortir à si bon compte le Daënar ! Tu vas payer pour ce que les autres ont fait aux My’trans dans les mines !

Bref, je ne me sens pas vraiment désiré et plus grave encore, mon compatriote prenant sans doute peur me laisse tout seul, emportant mon arme que je venais de lui confier. Me voilà simplement armé d’une épée, toujours enroulé dans son tissu, au beau milieu d’une foule hurlante et je me sens un peu seul au monde.

Hüsel Nyaltyn
Hüsel Nyaltyn
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Fabius arrive à My'tra EmptyMar 31 Déc - 16:03
Irys : 77986
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Et merde, c'était vraiment la honte, de présenter la milice d'Eoril comme des ivrognes qui ne savaient pas correctement se tenir. De tous, c'était vraiment ceux qu'elle n'aurait pas voulu voir se comporter ainsi, ça faisait un sacré exemple pour les citoyens autour. Pourvu qu'ils ne s'en inspirent pas ... enfin, sa priorité était ailleurs, quand bien même elle les voyait, ces regards haineux qui étaient jetés sur le jeune homme. Normalement, aucun n'aurait l'audace d'essayer quoi que ce soit de toute manière, leur primo-gharyne était là et tous connaissaient pertinemment son caractère. Ils savaient que le moindre écart, la moindre petite bourde de leur part aurait des conséquences désastreuses sur celui qui s'en serait rendu responsable. Hüsel avait un sens exacerbé de l'ordre des choses et le peuple en contestation n'en faisait pas partie.

De toute manière, ce daënar-ci n'avait l'air agressif d'aucune manière, mais la gueule de l'armée lui était collée au visage. Cette droiture, ce sens du discours littéral. S'il n'était pas militaire, lui, alors personne ne l'était. Bien, de toute manière il n'était pas en uniforme, mais il ne fallait pas exclure la piste d'un espion assumé, montrer main blanche est toujours la meilleure technique pour gagner la confiance de ceux qu'on veut berner. Mais il avait l'air ... simple, elle n'avait pas cette intuition habituelle avec ceux qu'elle soupçonnait de félonie. Même ses méthodes étaient ordonnées, un sceau, vraiment ? Enfin, c'était une bonne idée, une très bonne idée même ... mais elle n'était pas confortable à l'idée de laisser un daënar se balader dans les murs de la ville avec une arme technologique. Mais ça, le jeune homme l'anticipe et le remet à l'un de ses collègues ... eh bien, sacrée droiture.

Il partit donc avec le linge, échangeant quelques paroles avec son confrère tandis qu'Hüsel gardait son regard serré braqué sur lui. Non, elle n'était pas méchante, mais la sécurité de son peuple lui importait bien trop pour vouloir risquer une bourde. Ah ? Il revenait ? N'importe qui se serait contenté de simplement s'en aller, quel imbécile d'espion viendrait renforcer les chances de se trahir. A moins qu'il n'ait une complète confiance en lui, ça paraissait improbable, très improbable. Il commença une phrase qui ne trouva pas de fin, autre que les clameurs d'une voix dans la foule. Immédiatement, le visage de la primo-gharyne se tourna vers le segment de personnes d'où était provenue la remarque.

Quelqu'un. Avait. Osé. Bien, très bien, Hüsel était familière avec le dicton "on récolte ce que l'on sème" et quelqu'un avait décidé de passer l'engrais. Oh oui, certains autres avaient eu le cran de le suivre, certes, mais il y avait toujours une partie de la foule qui désapprouvait ce comportement. Leur primo-gharyne les avait avertis, pour gagner la guerre, il ne faut pas savoir contre qui on se bat, mais pourquoi. Tous ceux qui gueulaient, là, maintenant étaient de ceux qui n'avaient pas assisté à la rencontre en place publique où elle avait CLAIREMENT énoncé la mentalité à adopter. A croire que certains étaient juste trop stupides pour écouter. Alors par-dessus les clameurs, la dirigeante d'Eoril hurla.

- QUI A DIT CA ? Qu'il avance et assume ses propos s'il n'est pas un lâche ! ALLEZ !

Les voix se calmèrent, chacune se regardant les unes et les autres, cherchant qui était à l'origine de tout ce merdier. Après quelques secondes de consternation dans le groupe, ce fut finalement un homme vêtu et armé à la nordique qui s'avança. Sa coiffure était celle des guerriers traditionnels de Zagash, évidemment ... seul un zagashien pouvait s'enorgueillir d'autant d'insolence et de stupidité. Hüsel en soupira, avant de lever les yeux au ciel.

C'est moi !

La primo-gharyne le considéra de haut en bas, esquissant une brève moue approbative face à la bravoure de cet homme. Il fallait bien leur donner ça, les nordiques étaient des guerriers fiers et arrogants, mais au moins ils portaient ce qui leur servait de bourses. Quand bien même Hüsel aurait apprécié lui coller une droite cent fois justifiée, il fallait respecter l'honneur qu'elle s'imposait à elle-même. Il y avait une offense, un offensant et un offensé, alors que manquait-il pour résoudre ce conflit ? Un arbitre. Soit. De toute manière, elle avait une solution.

- Tu veux lui faire payer ? Eh bien, vas-y. Combattez-vous, l'un contre l'un et que le peuple d'Eoril soit témoin ! Qu'il soit témoin que le vainqueur aura sauvé son honneur et qu'il respecte le perdant ! Qu'en dîtes-vous ?

Un "oui", nuancé de "ouais" collectif vint approuver la tenue de ce duel. La primo-gharyne se retourna vers le daënar et le zagashien et les considéra tous les deux, avant d'expliquer.

- Vous vous arrêterez au premier sang. Et si je vois qu'une seule de vos lames vient transpercer votre adversaire là où l'on ne pourra plus le sauver, je vous assure qu'il y aura deux morts à l'issue de cette rencontre.

Elle se décala alors vers le jeune étranger, glissant quelques bas mots à son oreille.

- Je ne risquerai pas l'incident diplomatique, mais je ne peux pas contrarier mon peuple. Là où je peux vous promettre que vous risquez une grosse coupure, je peux vous garantir que vous ne mourrez pas aujourd'hui.

Et, finalement, elle se plaça en face de la foule, derrière les deux jeunes hommes qui étaient face à face. Sortant son épée de son fourreau, elle la confia au daënar afin qu'il évite de rompre le sceau sur son linge. Il avait intérêt à en prendre soin, Hüsel aimait cette lame, elle coupait bien et était aussi équilibrée qu'une danseuse. Elle croisa finalement les bras et ordonna d'une voix forte et ferme.

- Commencez !

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Fabius arrive à My'tra EmptyMar 31 Déc - 17:59
Encore une fois la terrible voix s’élève et encore une fois je frémis, je pense même avoir perdu un peu de ma sensibilité auditive dans l’affaire, car je suis à moins d’un mètre de la femme quand elle hurle sur la foule. Je suis d’ailleurs persuadé que personne ne va se dénoncer, il n’existe pas un seul être sur cette terre qui va risquer le courroux d’une femme maitrisant les éclairs. Et pourtant, un homme s’avance et dis tranquillement que c’est lui a prononcé les paroles à mon encontre.

Je le détaille un moment, plus vieux que moi, il doit avoir une trentaine d’année, habillé avec des fourrures, il possède une énorme hache à deux mains et est couvert de cicatrice, bref, ce doit sans doute être un adversaire redoutable et je suis bien content de n’être qu’un simple témoin de la scène, car je n’aimerais pas combattre contre lui. Je me demande comment la primo-gharyne va résoudre l’incident, peut-être va-t-elle infliger une amende ou un bannissement temporaire de la cité à son encontre.

Il me semble que le cri de la dirigeante de cette cité ait provoqué également des hallucinations auditives, car je crois comprendre que je dois me battre en duel contre cette montagne de muscle. Elle doit plaisanter, le fameux sens de l’humour My’tran, célèbre dans tout Irydaë, celui qui a été rendu célèbre par le célèbre humoriste poilu Panaloc. Le seul problème avec ma théorie c’est qu’elle parait terriblement sérieuse quand elle explique les règles d’engagement !

J’avoue avoir un peu de mal à comprendre, on ne pourrait pas juste se contenter de se quitter après que je lui ai payer un verre ? En plus c’est quoi ces consignes, il faut faire en sorte que j’arrête un mec équipé d’une hache faisant la moitié de ma taille, sans le blesser sérieusement, sinon je risque de mourir moi aussi ! Mais ce n’est pas fini, car l’arbitre improvisé qui a eu cette idée complètement folle, me garantit que je ne vais pas mourir aujourd’hui et me donne son épée.

Je regarde alternativement l’arme et la jeune femme, d’un air dubitatif. J’hésite même à me barrer en courant, mais je ne pense pas que je survivrai une seconde si je fais cela. De plus je n’ai même pas le temps de penser à une stratégie, que j’entends les mots fatidiques qui font commencer le combat. Je suis complètement surpris de voir l’homme chargé d’un seul coup tenant bien haut sa hache, de toute évidence il semble vouloir me tuer d’un seul coup, peu importe les conséquences, vraiment une super attitude.

Heureusement que mes réflexes jouent pour moi, et je fais une roulade sur le côté, le tranchant de la hache passant seulement quelques centimètres de ma tête. Je suis en plus maintenant couvert de poussière, et je commence sérieusement à être énervé par toute cette situation. C’est donc çà la justice dans ce pays, n’importe qui peut défier un homme dans la rue même si celui-ci n’a clairement pas le niveau et l’abattre comme un chien. En plus, c’est vraiment la loi du plus fort physiquement, car j’aurais pu me défendre si j’avais eu mon pistolet, mais ils n’ont pas ce type d’objet ici.

Je me relève donc rapidement et vois mon ennemi, sûr de sa victoire, paradé devant les femmes présentes dans l’assistance, y compris la jeune danseuse que j’avais observé il y a de cela quelques minutes, et je comprends d’où vient sa haine envers moi, il n’a pas dû apprécier qu’un Daënar reluque sa future copine et compte bien profiter de ce combat pour marquer des points ! Bon, c’est plutôt bien jouer de sa part, mais il n’a pas tiré le bon numéro, et je vais lui faire comprendre. Le jeune homme après avoir joué les coqs devant la basse-cour, se retourne vers moi et s’apprête à charger de nouveau.

De mon côté, je serre l’épée que l’on m’a prêté, qui est une bonne épée, bien qu’un peu lourde à mon goût et lorsque ce dernier s’élance, je le surprends en fonçant à mon tour et je ne vise pas le corps de mon adversaire, mais le manche de son arme que je coupe en deux, la moitié supérieure coupé net, se fiche à terre, soulevant un nuage de poussière à cause du choc. Mon adversaire est surpris et reste un moment avec la partie inférieure dans ses mains, puis il la jette avec rage au sol, avant de me foncer dessus à nouveau !

Je pourrais facilement l’embrocher avec mon épée, mais frapper un homme désarmé ne représente aucun intérêt pour moi et je l’évite d’un bond, avant de prendre une décision pour faire cesser ce combat insensé. Je serre les dents et m’entaille la main, avant de montrer à tous les spectateurs ce que j’ai fait, puis je prends la parole, avant d’être à nouveau pris dans un nouvel assaut :

Le sang a coulé, mon adversaire à gagné et je tiens à m’excuser devant lui d’avoir reluquer sa copine, je n’aurais pas dû le faire et je lui présente à lui, ainsi qu’à elle, mes excuses les plus sincères.


Voilà, j’espère ainsi que les My’trans vont se disperser, après tout le combat est terminé, un des leurs à gagner, et il ne s’agissait que d’un gars qui a voulu défendre l’honneur de sa copine, fin de l’histoire.

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