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Chroniques d'Irydaë
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 :: Les terres d'Irydaë :: Daënastre :: Vereist
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 Vacances mouvementées

Gwendoleen Langeley
Gwendoleen Langeley
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Vacances mouvementées  EmptyJeu 16 Jan - 11:24
Irys : 339899
Profession : Médecin lieutenant-colonel
Daënar +2 ~ Cerka (femme)
Gwendoleen regardait le paysage à travers la fenêtre, contemplant la disparition des arbres qui se faisaient de plus en plus rares au fur et à mesure que le train s’enfonçait dans les terres veries. Ce n’était pas la première fois que la jeune femme assistait à ce manteau blanc qui jonchaient la cette region glaciale mais elle était toujours fascinée par ce phénomène dont elle avait été témoin qu’à de très rares reprises dans sa contrée natale. Confortablement installée dans son compartiment de première classe, une couverture sur les genoux, Gwendoleen fut tirée par la voix d’une femme qui poussait un chariot dont le contenu suffisait à mettre l’eau à la bouche.

« Désirez-vous quelque chose Madame ? »

Gwendoleen posa ses yeux sur le chariot et opta pour une brioche et une tasse de chocolat chaud. Cela pouvait paraître très enfantin mais la jeune doctoresse avait déjà mangé copieusement avant d’embarqué et elle jugea qu’une simple collation serait suffisante pour la faire tenir jusqu’au prochain repas. Le voyage vers Vereist était long en empruntant les réseaux ferroviaires, ce qui laissa le temps à la jeune femme de s’endormir paisiblement durant pratiquement toute la durée du voyage, bien heureuse de pouvoir récupérer de ses journées de travail plus qu’interminables.
Ce fut finalement l’entrée en gare du train qui la réveilla. Rassemblant ses effets personnels, la jeune demoiselle descendit sur le quai où elle ressentit immédiatement l’écart de température entre la capitale et sa ville natale. Il lui fallait maintenant s’aventurer vers les rues centrales de la capitale, chercher un endroit où se loger ainsi qu’un endroit pour se restaurer. Le fait est que la jeune doctoresse ne connaissait pas vraiment cette région puisque les rares fois où elle put s’y rendre fut lors de missions commanditées par l’état-major et la jeune femme n’avait jamais vraiment eu le temps d’y apprécier son séjour. Gwendoleen erra donc plus ou moins aléatoirement dans les rues de la capitale, s’arrêtant de temps à autre pour demander son chemin jusqu’à aboutir à une sorte d’auberge où la jeune femme se résolut finalement à se sustenter.

Au vu de son statut, la jeune soldate avait pris le soin de choisir un endroit calme et dont la clientèle ne se voulait pas trop bruyante, quitte à payer son repas au prix fort. La raison de sa venue était en somme toute assez banale et relevait simplement d’une curiosité que la jeune doctoresse voulait éclaircir. En effet, l’on racontait que Vereist avait fait fortune dans le commerce de grands cubes de glace qui avaient le mérite de donner l’eau la plus pure de tout le continent. En tant que scientifique, la jeune femme voulait en comprendre les raisons qui permettaient d’obtenir une composition aussi pure et d’en établir les conclusions elle-même.

Toutefois, même si Gwendoleen était venue en tant que voyageuse, cette dernière raison n’était rien de plus qu’un prétexte pour se soustraire à son travail qui commençait à devenir un peu monotone. La jeune femme avait besoin d’un peu de vacances, loin de chez elle afin de se ressourcer, n’ayant pas vraiment pu profiter de son congé estival. En effet, la jeune blonde avait pris la peine d’accepter l’offre d’un jeune capitaine de l’armée de l’air en vue d’un voyage à Hinaus mais entre les pirates de l’air, un meurtre à l’hôtel et le raid d’un bastion de malfrats, la jeune doctoresse avait décidé d’écourter son séjour aux côtés du capitaine pour rejoindre le confort de sa capitale natale. Cette fois-ci, Gwendoleen était bien décidée à passer ses vacances tranquillement.

Balayant l’auberge du regard, la jeune femme alla s’installer à une table vide attendant patiemment que l’on vienne prendre sa commande. Vereist était une région où la pêche était abondante, c’est donc tout naturellement que la jeune demoiselle se pencha sur les plats faits à base de poisson et en commanda quasiment le double de ce que pouvait normalement ingurgiter une personne normale. C’était peut-être là la seule caractéristique qui contrastait avec l’élégance de la jeune femme : un appétit à toute épreuve. Le calme était relativement présent en cette soirée d’octobre mais des cris de stupeurs vinrent interrompre le déjeuner de la jeune doctoresse. Levant rapidement la tête pour voir d’où provenait les sons, la jeune militaire constata un rassemblement de personne autour d’une femme assise qui portait les mains à sa gorge. Comprenant rapidement la situation, la jeune femme se précipita à la table de la pauvre victime et joua des coudes pour se retrouver au premier rang. Avant que quelqu’un puisse réagir, elle entoura l’abdomen de la femme en se plaçant derrière et effectua cinq compressions fermes connues sous le nom de « manœuvres de Heimlich » jusqu’à ce qu’un objet étranger soit expulsé de la bouche de la victime. La femme fut prise de quintes de toux incontrôlées et la jeune doctoresse somma à ce qu’on lui apporte de l’eau, s’occupant de rassurer la femme du mieux qu’elle le pouvait. Cette dernière se contenta d'un simple remerciement, ce qui, pour la jeune doctoresse était amplement suffisant. Gwendoleen posa ensuite ses mains sur ses épaules en lui stipulant qu’elle était hors de danger désormais.

« Ce n’est rien, cela peut arriver à tout le monde surtout lorsqu’on ne prend pas le temps de savourer son repas. Vous n’avez plus rien à craindre, je suis médecin et donc tout à fait compétente pour vous prendre en charge si besoin. »

La jeune femme demanda à la masse de personnes qui les entouraient de se disperser pour laisser la victime respirer. Cela faisait à peine quelques heures depuis son arrivée à la capitale de Vereist et voilà déjà que le boulot la rattrapait. L’on disait souvent qu’un médecin ne partait jamais réellement en vacances et qu’il pouvait intervenir à tout moment et force était de constater que cela était malheureusement vrai. Après s’être assurée que sa patiente de fortune allait mieux, Gwendoleen regagna sa table pour finir un repas qui avait malheureusement eu le temps de bien refroidir. Une chose était sûre, ses vacances commençaient bien !

July Lahry'Dryka
July Lahry'Dryka
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Vacances mouvementées  EmptySam 18 Jan - 18:25
Irys : 230562
Profession : Joaillière
Daënar 0
Voilà bien longtemps que je n’étais pas redescendue des montagnes. La civilisation humaine ne me manquait pas, loin de là : j’avais trouvé dans les monts enneigés, une nouvelle famille faite de feu et d’écailles. Les anciens dragons qui se trouvaient autrefois dans la ferme de ma mère étaient pour certains restés. Depuis, j’en avais accueilli un de plus, une frêle dragonne que j’avais baptisé Luar, clair de lune… Sa peau était translucide et c’était la plus petite dragonne que je n’avais jamais vu, à peine un mètre. Elle possédait pourtant une vitesse incomparable et une agilité épatante. Caractéristique de sa race évidemment. Son seul problème était ses écailles. D’un blanc bleuté, se fondant parfaitement avec la neige, elles étaient magnifiques, il n’y avait pas dire. Mais elles avaient tendance à se griser pour ensuite se détacher totalement de son corps. Je n’avais encore jamais vu ça et cela ne pouvait être qu’un mauvais signe. Lorsque j’eus pris soin de regarder dans le livre de ma mère – celui où toute son expérience en tant qu’éleveuse de dragons était consignée - la vérité m’apparut et je m’inquiétais alors grandement : Luar était malade.

Pour trouver le remède dont Luar avait besoin, je devais rassembler des ingrédients spécifiques dont certains que je ne pouvais trouver qu’en ville. Je rassemblais alors mes affaires et après avoir nourri toutes les bêtes, je décidais de partir dès le lendemain. Il me faudrait au moins quelques jours pour descendre dans la vallée, quelques jours de plus pour trouver ce que je cherchais mais j’espérais que tout irait bien là-haut. Après tout, les dragons étaient des prédateurs nés. Même moi, je ne m’approchais qu’à distance de certains alors que je les connaissais depuis la naissance. Ils pouvaient me tuer et je ne le savais mieux que personne.


J’avais élu domicile pour trois nuits – que j’espérais être les plus courtes possibles – dans une auberge au centre de Zuhause. La température était ici bien plus appréciable que dans les hauteurs mais l’afflux de monde ne m’avait pas manqué. Il me dérangeait même. Tant d’humains inutiles qui piaillaient toujours plus afin de dire des choses toujours plus inutiles. Avec tant d’animosité, je n’allais pas rester longtemps ici. Les dragons au moins ne parlaient pas et cela m’apparaissait de plus en plus comme une chose merveilleuse.
J’étais dans la salle à manger de mon auberge, en train de manger un savoureux poisson lorsqu’une arrête se coinça dans ma gorge. Ce qui commença par une simple quinte de toux finit très vite par dériver en véritable étouffement. Un attroupement de personnes s’était formé autours de moi, me regardant mourir à petit feu sans la moindre aide. Juste des piaillements. Je manquais d’air et j’allais bientôt m’évanouir lorsqu’une petite silhouette traversa la foule avec force en demandant à tous de s’écarter. Enfin une personne sensée, pensais-je. Je ne sais pas trop comment mais en deux-trois mouvements, elle réussit à m’enlever cette satanée arrête de la gorge et je pus de nouveau respirer. Je lui répondis d’un simple merci qui certes, n’étais pas à la hauteur du fait qu’elle venait de me sauver la vie, mais que j’estimais tout de même amplement suffisant.

« Ce n’est rien, cela peut arriver à tout le monde surtout lorsqu’on ne prend pas le temps de savourer son repas. Vous n’avez plus rien à craindre, je suis médecin et donc tout à fait compétente pour vous prendre en charge si besoin. »


Un médecin, voilà bien quelqu’un qui aurait pu m’être utile avec Luar. Certes, elle était plus spécialisée dans le sauvetage d’humain mais c’était surtout sa faculté à soigner qui m’intéressait. Elle devait bien avoir quelques connaissances qui pouvaient me servir. Je repris mon souffle et pendant ce temps, elle s’était déjà éloignée, retournant tranquillement à sa table. J’appréciai tout de suite cette discrétion respectueuse. Bien que dans ses paroles, elle m’avait parlée comme une enfant, je me devais au moins d’aller vraiment la remercier, maintenant que je respirais normalement.

Sans la moindre convention des bonnes manières (au fond qu’était-ce d’autre que des pratiques sociales qui ne faisaient qu’entraver les humains et leurs buts ?), je m’assis à sa table, les jambes posé d’un côté et de l’autre d’une chaise à l’envers. Je m’adossais sur le dossier et avec un sourire qui se voulait en être un mais qui n’était qu’un léger relèvement de mes lèvres, je m’exclamais, allant droit au but :

« Je n’aime pas avoir des dettes et pourtant, je vous en dois une. Vous m’avez sauvé la vie alors en quoi puis-je vous être utile maintenant ? »

Gwendoleen Langeley
Gwendoleen Langeley
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Vacances mouvementées  EmptySam 18 Jan - 20:05
Irys : 339899
Profession : Médecin lieutenant-colonel
Daënar +2 ~ Cerka (femme)
Alors que Gwendoleen finissait tranquillement son repas, elle remarqua que sa patiente de fortune s’était permise de s’installer à sa table d’une manière bien saugrenue. La doctoresse ne fut nullement dérangée par cette intrusion inopinée et pensait que, bien au contraire, un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal. La jeune femme avait maintenant tout le loisir de contempler celle à qui elle avait sauvé la vie, jugeant après un moment que son interlocutrice devait se situer dans la même tranche d’âge qu’elle. A vrai dire, la soldate avait agi en toute bonne conscience, estimant qu’il était de son devoir de lui venir en aide. On la payait déjà assez grassement pour que Gwendoleen n’ait vraiment besoin d’exiger quoi que ce soit en échange de ses services.

« Une dette ? Ne vous en faites pas, je ne faisais que mon travail après tout et cela m’aurait vraiment embarrassée de continuer à vous voir vous étouffer devant moi surtout devant la léthargie dont a fait preuve le groupe de personnes qui vous entourait. »

La jeune femme s’essuya les lèvres d’un tissu, annonçant par la même occasion la fin de son repas. L’incident qui s’était produit avait un peu précipité sa satiété mais Gwendoleen était tout de même bien heureuse de savoir qu’elle était hors de danger maintenant.

« Et puis franchement, j’ai beau essayer de me prendre un peu de vacances pour échapper à mon travail le temps de quelques semaines mais ce dernier finit toujours par me rattraper. »

Elle ponctua sa dernière phrase d’un sourire chaleureux qui en disait long sur le fait que Gwendoleen aimait réellement le métier qu’elle exerçait. Cela dit, puisque son interlocutrice était désireuse d’aider, il y avait bien quelque chose que la doctoresse pouvait lui demander. En effet, arpenter la capitale sans quelqu’un pour la guider risquerait de lui rendre la tâche un peu ardue lors des premiers jours et la doctoresse n’avait aucune envie de passer une partie de son séjour à baliser son chemin à travers la capitale de Vereist.

« Vous l’avez sûrement remarqué mais je suis une voyageuse. Mes souvenirs de la capitale sont vraiment vagues et datent de quelques années déjà alors il y a peut-être des choses qui ont changé depuis. En fait, j’ai décidé de passer mes vacances à Zuhause donc ce sont principalement des raisons touristiques qui m’amènent ici. Toutefois, j’ai entendu dire que la région est réputée pour avoir l’eau la plus pure de tout le continent et, étant de nature assez curieuse, je me suis dit que c’était probablement une bonne occasion de profiter de mes vacances pour le constater moi-même. »

Gwendoleen marqua une pause durant laquelle elle appela le serveur pour lui payer l’addition, lui laissant, par la même occasion un joli pourboire qui ne manqua pas de le laisser perplexe.

« Au fait, je m’appelle Gwendoleen Langeley. J’officie en tant que médecin et chirurgienne dans un complexe hospitalier militaire situé à Cerka, la capitale de Rathram. Jusqu’à récemment, j’intervenais surtout sur le terrain mais depuis quelques mois, j’ai bien été obligée de lever un peu le pied et de profiter un peu de mon temps libre pour prendre soin de moi. »

La doctoresse regarda machinalement ses deux mains gantées. A chaque fois qu’elle les observait, la jeune femme ne pouvait s’empêcher de penser à cette tragique journée. Avec le temps, Gwendoleen avait finalement accepté sa « nouvelle » vie et s’était même plutôt bien adaptée à son nouveau mode de vie et ses prothèses ne l’empêchaient finalement pas d’exercer le métier qu’elle aimait tant. Relevant la tête vers son interlocutrice, le sourire aux lèvres, Gwendoleen était désireuse de mettre un nom sur son visage.

« D’ailleurs, il ne me semble pas que vous m’ayez dit votre nom, je me trompe ? »

July Lahry'Dryka
July Lahry'Dryka
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Vacances mouvementées  EmptySam 18 Jan - 22:19
Irys : 230562
Profession : Joaillière
Daënar 0
Lorsque je m’étais assise à cette table, en face de cette jeune fille, dans cette auberge de centre-ville, je ne pensais pas avoir à faire la discussion avec une pipelette. Pourtant, c’était précisément ce que je faisais. Bon point pour elle déjà, elle n’avait pas tiqué quand je m’étais assise. Mais je n’avais prévu qu’elle me raconte toute sa vie et les raisons de sa présence à Zuhause. Je me sentais étrangère à mon propre corps, à cette envolée de paroles, écoutant la jeune fille d’une oreille. J’étais bien plus occupée à l’examiner. Elle semblait être légèrement plus âgée que moi. Et bien plus musclée aussi. Cela me paraissait suspect, mais peut-être qu’elle était juste familière à la théorie d’un esprit sain dans un corps sain. De ce que je voyais, elle ne me semblait pas perturbée donc cette hypothèse pouvait être la bonne.

Je prêtais toujours attention aux petits détails de la physionomie de la jeune femme lorsqu’elle se présenta. Son identité me fit relever la tête et la regarder droit dans les yeux. Je ne pensais pas avoir affaire à une militaire. Cela expliquait par contre le corps musclé. Mais ce n’était pas tant son métier que l’affiliation de celui-ci qui m’intéressait. Depuis que j’avais appris que mon père avait été soldat, ma seule obsession était d’en savoir le plus possible sur lui, de le retrouver pour peut-être un jour le rencontrer ? Ou pas s’il était mort. Ma mère ne m’avait laissée que cet indice et une vieille histoire de dresseur de dragons mais les deux informations semblaient être incompatibles. Les quelques souvenirs qui me restaient de mon père était flou maintenant – il était parti à 7 ans – mais peut-être que cela serait suffisant pour le retrouver. Mes informations étaient bien maigres mais elles étaient tout ce que j’avais.
Mon père ayant été soldat, il avait du avoir un dossier spécifique dans l’armée ainsi que des collègues, amis et ennemis, en somme des gens qui le connaissaient. Bien que cette période remonte à longtemps maintenant, j’étais sûre qu’il restait des traces de sa présence. Et peut-être que cette médecin allait pouvoir m’aider. Après tout, elle y avait accès à ces dossiers, elle. J’allais donc me servir de son envie de visiter la ville et de trouver de l’eau pure pour dénicher quelques infos. Après tout, je connaissais bien la ville alors je pouvais sincèrement lui rendre service. Si nous pouvions être toutes les deux satisfaites, cela n’était que positif.

« Je m’appelle July. »


Elle m’avait demander mon nom et voilà que je lui donnais. Elle n’avait pas besoin d’en savoir plus sur moi. Surtout que je ne savais moi-même pas comment me définir ces derniers temps. Éleveuse de dragons ? Joaillière ? Aucun des deux ? Ma vie avait changé tout comme mes buts. Je n’étais plus la jeune fille pétrie de vengeance mais bien une femme à la recherche de ses origines. Cependant, je n’avais toujours pas confiance dans les humains. Ce point-là n’avait pas changé.

« Vous m’avez dit vouloir trouver de l’eau pure à Zuhause ? Je crois connaître le lieu idéal… »


Je fixais Gwendoleen d’un regard carnassier. Serait-elle prête à me suivre ? Je l’espérais fortement ! J’avais besoin de son aide même si la chance qu’elle puisse réellement me porter secours était minime ; ce qui était relativement ironique pour une médecin.
Je me dirigeais vers la porte de l’auberge, sûre qu’elle me suivrait et l’ouvrit.

« Après vous Madame »
lui annonçais-je ironiquement.

Je rabattis alors mon manteau et ma capuche, prête à parer le grand froid de la ville et la suivais alors qu’elle s’engouffrait dehors.

Gwendoleen Langeley
Gwendoleen Langeley
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Vacances mouvementées  EmptyDim 19 Jan - 11:36
Irys : 339899
Profession : Médecin lieutenant-colonel
Daënar +2 ~ Cerka (femme)
Son interlocutrice daigna répondre à sa question en utilisant le minimum de mots, tout juste assez pour lui révéler son prénom. Les interactions sociales de la doctoresse se limitait souvent à de la courtoisie envers ses collègues de travail et elle avait toujours eu du mal à briser la glace lors des conversations, surtout avec des personnes que Gwendoleen venait tout juste de rencontrer. Malgré ses efforts de communication, July ne sembla pas réagir à ses remarques, se contenta simplement de la fixer pour analyser son anatomie. La doctoresse se demanda si elle y avait décelé un quelconque défaut, la coquetterie n’étant plus l’un de ses atouts depuis bien des années maintenant.
Toutefois, July répondit favorablement à sa requête et accepta donc de l’aider en lui affirmant qu’elle connaissait parfaitement les lieux et l’endroit où Gwendoleen pourrait éventuellement satisfaire sa curiosité. Elle ponctua sa phrase d’un sourire carnassier qui éveilla quelque peu la méfiance de Gwendoleen, à croire que son interlocutrice cherchait à l’attirer dans un quelconque piège. La doctoresse était prête à accorder sa confiance à July mais si il y a une chose que la militaire ne supportait pas c’était qu’on la trahisse et malgré la bonté de cœur dont elle faisait preuve envers les gens, elle n’hésitait pas à user de tout ce qu’on lui avait appris pour faire comprendre à ses assaillants qu’il était extrêmement mal venu d’essayer d’entourlouper un soldat de l’armée.

Après quelques minutes de réflexion, Gwendoleen décida de suspendre son jugement jusqu’à ce que ce qu’elle ait suffisamment d’éléments sur July. La jeune blonde voulait en savoir un peu plus sur son interlocutrice mais elle se ravisa en se disant qu’il serait mal venu d’essayer de lui soutirer des informations alors que July était résolue à rester dans son mutisme. Résignée, Gwendoleen la suivit donc simplement à l’extérieur, refaisant connaissance avec le froid des contrées du nord de Daënastre. C’était peut-être bien l’une des situations dans lesquelles la jeune gradée était heureuse d’avoir des prothèses à la place des bras pour ne pas sentir l’engourdissement de ceux-ci au contact des basses températures qui régnaient dans la capitale.

« Tu n’es pas obligée d’être aussi formelle. Laissons tomber les convenances et tâchons de parler plus librement. J’ai bien compris que tu n’étais pas à l’aise avec cela et franchement moi non plus. »

Loin de chez elle, Gwendoleen se sentait étrangement libérée. Cela faisait un bon moment qu’elle n’avait plus voyagé à ses frais et redécouvrir le continent sur un autre angle que celui de sa fonction était bien agréable. Les citoyens de Vereist étaient réputés pour leur grande hospitalité et la plupart d’entre eux accueillaient les voyageurs à bras ouverts en leur offrant ce qu’ils pouvaient de confort et ce, peu importe la situation dans laquelle ils vivaient. La jeune militaire suivit donc July à travers Zuhause, tâchant de mémoriser leur parcours afin d’être capable de pouvoir s’aventurer dans la ville à l’avenir en totale autonomie. Elle ignorait où July voulait l’emmener mais Gwendoleen voulait bien lui accorder sa confiance sur ce coup-là. Après tout, la jeune femme avait l’air d’être reconnaissante de lui avoir sauvé la vie. Gwendoleen pensait qu’il fallait encore un peu de temps pour qu’une certaine confiance s’installe entre eux et il serait probablement mal venu de s’exposer plus encore qu’elle ne l’avait fait jusqu’à maintenant.

D’ailleurs, la jeune doctoresse avait aussi un lourd passé et même si elle ne le cachait pas vraiment quand on y mettait la main dessus, elle ne souhaitait pourtant pas que celui-ci soit exposé à n’importe qui. Elle avait eu du sang sur les mains, souvent par manque de choix mais surtout parce qu’elle y avait été contrainte. Aujourd’hui, même si ses actions ne suffiraient pas à effacer le poids qui pesait sur elle, Gwendoleen faisait du mieux qu’elle pouvait pour essayer de sauver des vies plutôt que d’en ôter. Une sorte de rédemption que la jeune militaire essayait de respecter dans la mesure du possible en mettant ses prouesses médicales en avant plutôt que son côté combattif. Gwendoleen osait donc espérer que son séjour à Zuhause se déroule sans incident et qu’elle ne doive pas ajouter malencontreusement quelques personnes insensées à sa liste de victimes.

July Lahry'Dryka
July Lahry'Dryka
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Vacances mouvementées  EmptyMar 21 Jan - 11:43
Irys : 230562
Profession : Joaillière
Daënar 0
Le vent glacial me frappait durement le visage. « Quel temps de *** » pensais-je. A Zuhause, le temps n’était jamais clément mais en ce début d’hiver, il n’était pas des plus agréables. Heureusement, j’étais équipée en conséquence. Ce n’était pas la première fois que je venais ici, après tout c’était ma région d’origine.
Je menais le pas d’une allure rapide pour ne pas me laisser engourdir par le froid qui transperçait les os. La jeune médecin me suivait sans peine. Je ne m’y connaissais pas mais ses prothèses biométriques semblaient être plutôt récentes et bien équipées. Les rues étaient vides de vie dans cette partie de la cité, les gens ne sortaient qu’à côté des magilithes lampadaires qui produisaient de la chaleur et nous étions loin de cette partie marchande. Si Gwendoleen avait choisit de visiter la ville, ce n’était sûrement pas l’itinéraire le plus intéressant à voir. C’était cependant le plus rapide et dans ce froid-là, il ne fallait pas trop tarder dehors.

Je fus heureuse de pouvoir laisser tomber le vous. Je ne vouvoyais que mes clients pour leur vendre mes travaux de joaillerie. Cependant, hors de ce cadre, cela ne m’était absolument pas naturel.

« Donc tu es là pour le tourisme ? Un besoin de vacances s’imposait ? »


Cette raison était tout à fait compréhensible. Après tout, un besoin de m’éloigner de la capitale s’était avéré indispensable pour moi aussi. J’avais fui, loin dans les nuages, haut dans les montagnes. L’air frais avait été revigorant et vivifiant mais très peu porteur de réponses. Le problème étant que je ne savais même pas ce que je cherchais alors cela ne pouvait pas être plus compliqué. Je poursuivais un fantôme de mon passé mais n’avais aucune idée duquel.

Nos pas craquaient sur la neige avant de laisser place au bruit des chaussures claquant sur les pavés. Nous étions retournées dans la partie active et belle de la ville. Nous étions proches du fameux endroit. J’étais sûre de toucher dans le mile avec cette pépite. Gwendoleen serait très satisfaite. Je m’arrêtais à proximité de notre destination, me poussais pour lui dégager et la laisser admirer la merveilleuse source-fontaine.
Cette spécificité de la ville était une merveille pour les yeux. J’aimais cet endroit, il était très relaxant. Un filet d’eau jaillissait d’entre les pierres dans une myriade d’arcs-en-ciel. Située légèrement en hauteur, de taille moyenne, l’eau pétillait en un bruissement assourdissant.
Mais – voilà la chose extraordinaire – toutes les faces de la cascade, faites en pierre, où l’eau ruisselait, avaient été taillées dans des temps anciens. Ces roches étaient un miracle de travail, un prodige de savoir et de force. Personne ne savait qui avait été à l’œuvre de la sculpture de ces rocs. Mais le résultat était une vraie merveille. La source était devenue une fontaine élaborée naturelle. Les roches avaient été taillées tout particulièrement pour partir loin de la montagne en arabesques minérales solides mais finement taillées. La glace les avait recouvertes, les rendant scintillantes de beauté. Personne ne savait qui avait été à l’œuvre mais la source-fontaine de Thüstehl était présente depuis des temps immémoriaux.

« L’eau est très pure. » rajoutais-je laconiquement pour rappeler à Gwendoleen le but initial de sa visite.

Je savais très bien qu’il était difficile de s’arracher à cette vue la première fois qu’on la découvrait.

Gwendoleen Langeley
Gwendoleen Langeley
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Vacances mouvementées  EmptyMar 21 Jan - 14:04
Irys : 339899
Profession : Médecin lieutenant-colonel
Daënar +2 ~ Cerka (femme)
Les doutes de Gwendoleen furent bien vite dissipés lorsqu’elle arriva à l’endroit tant attendu. La doctoresse était émerveillée parce qu’elle voyait et Gwendoleen avait rarement vu quelque chose d’aussi beau. Des quelques missions que la jeune femme avait effectuées en Myträ, elle se souvenait de quelques paysages naturels époustouflants dont elle n’avait jamais trouvé d’équivalent en Daënastre jusqu’à maintenant. Que de tels vestiges aient traversé les époques pour parvenir jusqu’à eux était toujours aussi plaisant à découvrir pour la jeune femme. Incitée par July qui s’écarta pour lui laisser admirer le paysage, Gwendoleen s’approcha de la source et effleura de ses mains les roches glacées dont le froid aurait certainement parcouru son corps si la soldate possédait encore ses bras.

« C’est vraiment beau, j’ai rarement été témoin d’un tel spectacle de la nature. Ce n’était pas exagéré lorsqu’on disait que l’on ne trouvait pas de telles sources ailleurs sur le continent. »

Gwendoleen tira ensuite des petits tubes dans lesquels elle récolta un peu d’eau. La doctoresse était consciente que bon nombre de tests avaient déjà été effectuées sur la qualité de cette eau auparavant mais la jeune blonde décida qu’il ne serait pas inutile d’effectuer une analyse comparative entre les eaux de Zuhause et celles de Cerka. Peut-être que ces « recherches » la conduirait à émettre de nouvelles hypothèses concernant certaines pathologies telles que les calculs rénaux et qui nécessiteraient des eaux pauvres en ions bivalents comme le calcium ou le magnésium afin d’éviter la précipitation de ces derniers dans les reins.

Perdues dans ses théories, Gwendoleen en fut tirée par July qui osa revenir sur les raisons qui l’avaient poussé à prendre des vacances aussi loin de chez elle. Il fallait dire qu’après sa longue convalescence, le désir de voyager s’était à nouveau fait ressentir et le confinement qu’elle ressentait parfois dans son cabinet médical finissait par lui peser sur l’esprit.

« J’ai été mise à l’arrêt pendant plusieurs mois à cause de mon accident et après mon rétablissement, j’ai réintégré l’hôpital où j’officiais auparavant. Je suis chirurgienne de formation alors les journées sont très longues et les cas à traiter sont parfois très graves alors je voulais un peu me détacher de tout ça et venir me reposer l’esprit ici, loin de tout. »

Gwendoleen finit de remplir le dernier tube et le rangea avec le reste dans une petite boite d’échantillons.

« Comme je te l’ai dit plus tôt, les derniers souvenirs de Vereist sont assez flous. La dernière fois que j’étais venue c’était pour une simulation de mission de sauvetage mais je n’ai eu l’occasion de visiter la capitale qu’après ma mission puisque mon escouade était venue en aéronef et on a tous été parachutés dans les montagnes au nord. Le but était de voir comment on se débrouillait en conditions de climat extrême et la topologie ainsi que les températures de Vereist offraient des paramètres de choix pour ce genre de missions. Comme ma permission ne durait que vingt-quatre heures, je n’ai pas pu profiter de la ville, surtout dans l’état de fatigue dans lequel je me trouvais. Du coup, je suis heureuse de pouvoir profiter de vraies vacances pour une fois. »

Elle se tourna vers son interlocutrice avec un air satisfait.

« J’espère que je ne te dérange pas trop avec mes histoires. Et toi ? Tu vis à Zuhause ou tu es simplement de passage ? »

July Lahry'Dryka
July Lahry'Dryka
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Vacances mouvementées  EmptyDim 26 Jan - 20:26
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Profession : Joaillière
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J'avais espéré en savoir plus sur les réelles raisons qui avaient fait que Gwendoleen était partie en vacances mais tout ce que j'avais appris n'était qu'un approfondissement de ce qui avait déjà été dit. Pourtant, je sentais sans vraiment en être sûre qu'il y avait plus derrière ce sourire de façade. Mais je n'insistais pas plus. Après tout, il n'y avait aucune raison pour que la jeune femme se mette à me révéler toute sa vie. Ce n'était pas mes affaires et en plus, cela ne m'intéressait que dans une moindre mesure.
J'avais donc accompli la première mission que je m'étais fixée : aider Gwendoleen en remerciement. Maintenant, il ne restait plus qu'à essayer de grapiller des infos sur un banal soldat qui avait servi il y a 25 ans... Je me sentais déjà décourager. Au fond de moi, je savais que la jeune doctoresse était bien trop jeune pour avoir de quelconques infos mais je me devais de demander. Sauf que cela serait pour plus tard car dans l'immédiat, mon soucis principal était Luar. J'étais toujours ici pour trouver un remède ! Je réfléchissais à tout ça lorsque la question de Gwendoleen me tira hors de mes pensées.

"Non non, je ne suis pas d'ici. Je suis aussi de passage."



Je pensais savoir où trouver l'ingrédient qu'il me manquait mais l'acheter allait relever d'une périlleuse mission. A cause du fait que cela pouvait être un poison très fort, il n'était vendu à tous les coins de rue et encore moins à n'importe qui. Cependant, j'espérais, en utilisant mes deux armes de persuasion massive, que l'apothicaire ne poserait pas trop de question. Et si cela ne marchait pas alors je serais dans un beau pétrin et Luar aussi ! C'est alors que me vient une idée assez intéressante. Je n'avais pas du tout les bonnes accréditations pour pouvoir acheter, mais Gwendoleen en tant que médecin le pouvait complètement !

" A vrai dire, je suis là pour soigner une dragonne... Elle perd ses écailles mais le seul remède dont j'ai besoin est interdit à la vente des particuliers... C'est un peu compliqué, elle risque de mourir. "


Je ne savais pas si j'avais été assez évocatrice. Mon but était clairement que Gwendoleen ait de la pitié pour ma situation et surtout pour Luar. Je ne pensais pas particulièrement la manipuler mais plutôt délicatement défendre mon propos. Je ne le faisais pas pour moi ou pour un quelconque profit mais surtout pour ma pauvre petite créature. C'était étonnant de voir qu'elle était littéralement la personne qui comptait le plus pour moi, avec mon oncle. Elle me paraissait souvent plus humaine que bien des humains et la voir souffrir me remplissait de peine. Si Luar mourrait, la vie serait décidément bien injuste.

"Ma seule amie dans ce monde décédée... Je n'ose l'imaginer..."



Je finissais sur une petite note dramatique, que je voulais être d'un grand effet.

Gwendoleen Langeley
Gwendoleen Langeley
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Vacances mouvementées  EmptyDim 26 Jan - 21:37
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La réponse de July fut brève et la jeune doctoresse ne put finalement pas vraiment savoir d’où venait exactement la jeune fille qui semblait encore un peu méfiante vis-à-vis de la jeune doctoresse. Sa curiosité satisfaite, Gwendoleen ne savait pas vraiment quoi faire dorénavant étant donné qu’elle n’avait pas prévu quelque chose de particulier dès son arrivée en Vereist. Elle était reconnaissante envers l’aide que July lui avait apportée et cherchait un moyen de la remercier quand la joaillère lui proposa elle-même une requête. Ce n’était pas tant la description du reptile qu’elle lui décrivait qui l’impressionnait mais plutôt la nature de sa requête. La doctoresse ne savait pas vraiment dans quoi elle s’embarquerait si elle acceptait mais une chose était sûre, il lui faudrait plus d’informations avant d’accepter.

« Un poison tu dis ? Je pourrais certainement t’aider mais j’aurais besoin que tu me dises quel genre de poison tu veux te procurer, sans compter qu’il faudra une preuve plus tangible de ce que tu avances pour te procurer ce genre de composé…à moins que… »

Gwendoleen prit une mine sérieuse. La jeune femme n’était pas très friande de s’engager dans des activités illégales de la sorte mais elle devait reconnaître que si ce que disait July était vrai, il leur faudrait du temps pour obtenir l’autorisation si elles devaient passer par toutes les démarches légales et ce temps, July ne l’avait peut-être pas. Une vie restait une vie et elle serait bien peinée d’apprendre qu’elle avait causé la mort d’une pauvre créature simplement parce que la jeune blonde avait été trop méfiante.

« …tu saches où t’en procurer, n’est-ce pas ? Je pourrais utiliser mes accréditations pour t’en procurer mais il faut me promettre que cela sera juste pour soigner. Après que ta dragonne soit guérie, je tiens à récupérer le reste de la marchandise s’il en reste. Dans la mesure où quelqu’un de mal intentionné pourrait s’en servir à des fins détournées, je souhaiterais à ce que l’on ne remonte pas jusqu’à moi en me collant une histoire sordide sur le dos. Si tu es d’accord avec ça, je veux bien que tu montres où tu veux t’en procurer et je me chargerai du reste pour toi. »

La soldate avait été peut-être un peu trop sèche mais elle estimait que cette mise en garde était nécessaire pour se prémunir d’évènements malencontreux. La jeune doctoresse se pencha ensuite sur le cas du compagnon ailé de July. Gwendoleen était loin d’être une vétérinaire mais du peu qu’elle en savait sur la zoologie des reptiles, elle se demandait si cette perte d’écailles n’était pas simplement du à de mauvaises conditions environnementales.

« Je ne suis pas une experte du domaine mais ta dragonne, c’est une sorte de gros reptile n’est-ce pas ? Et plutôt jeune à priori. Du coup, je me demandais si sa perte d’écailles anormale n’était pas dû à une mauvaise mue ? Les serpents ont parfois du mal à se débarrasser de leur peau lorsque l’humidité ambiante est insuffisante alors je me disais si ton compagnon ne souffrait pas du même mal ?»

July Lahry'Dryka
July Lahry'Dryka
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Vacances mouvementées  EmptyMer 29 Jan - 20:18
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Bien qu'ayant peu d'espoir au départ, j'étais agréablement surprise par la réponse que me proposais Gwendoleen. Elle accédait à ma requête désespérée ! Cela me redonnait un peu d'espoir par rapport au genre humain. J'étais toujours dans l'incompréhension du pourquoi elle m'aidait mais ça n'avait pas beaucoup d'importance. J'eus droit à tout un sermon avant qu'elle accepte mais le résultat était le même. J'attendis sans broncher la fin de sa tirade et lui offris même un sourire sincère à la fin.
La doctoresse émit même une hypothèse qui renforça mon avis positif sur elle. Sa théorie sur la mue de ma dragonne était intéressante et aurait pu être juste. Sauf que dans ce cas précis, j’avais le grand grimoire de ma mère où elle recensait tous les problèmes des dragons qu’elle avait pu rencontrer. Je n'étais pas une experte alors ce livre m'était vraiment indispensable.

« Non, j’ai bien vérifié, sa mue s’est produite il y a quelques mois, pendant l’été et elle était intégrale. Alors que là, elle se fait par morceaux d’écailles qui tombent et repoussent sous une forme altérée et plus fine. C’est très inquiétant. »


Je décidais de lui montrer le livre de ma mère pour qu’elle puisse examiner les croquis et autres indications que j’avais à ma disposition. J’espérais ainsi atténuer ses doutes. Il était ainsi marqué que c’était une maladie rare, d’origine inconnue. Le remède était aussi indiqué heureusement. Je les avais tous, sauf bien sûr la fameuse Atropa Belladona. Elle était trouvable dans la nature évidemment mais certainement pas à Vereist. De plus, actuellement, ce n’était pas sa saison de floraison. Pourtant, j’en avais besoin sous forme de fleurs séchées pour les faire ensuite chauffer dans de l’eau bouillante. La décoction, mélangée à d’autres plantes durcirait alors et agirait comme un pommade salvatrice sur les écailles de Luar.

« Je te rendrais bien entendu ce qu’il me reste de mandragore baccifère. Sache que je ferais tout pour sauver ma dragonne alors merci. Tu viens de la sauver. Et désolé de t’embarquer dans cette histoire sordide pendant tes vacances. »


Je n’avais pas l’habitude de parler autant et de remercier autant non plus. Mais pourtant, ici, avec la jeune doctoresse, cela me paraissait vital. Elle sauvait la vie de Luar alors je pouvais bien faire preuve d’un peu de respect et de gratitude. C’était la moindre des choses pour une inconnue qui sauver de la mort l’être qui m’était le plus cher au monde.
Je proposais donc à Gwendoleen de l’emmener directement à la boutique que j’avais repéré préalablement et qui vendait le produit nécessaire. Heureusement, ce n’était pas si loin de la fontaine de roche où nous étions. La jeune femme avait tout le loisir de se rétracter sur le chemin. J’aurais pu lui expliquer d’où je venais et comment j’avais rencontré Luar mais bien qu’ayant un peu plus confiance, ce n’était pas dans ma nature d’exposer mes moindres secrets. J’avais déjà beaucoup trop parlé en l’espace de dix minutes à une seule personne.

Gwendoleen Langeley
Gwendoleen Langeley
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Vacances mouvementées  EmptyJeu 30 Jan - 1:07
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Gwendoleen consulta le livre que lui présentait July. Visiblement, le mal qui touchait sa compagnonne était bien au-delà que ce qu’elle imaginait et la dragonne risquait même d’y laisser la vie selon la joaillière. La doctoresse prit le temps de feuilleter l’ouvrage à la recherche du « poison » dont July lui avait fait part. Ce dernier semblait être une compilation de tout ce qui pouvait toucher de près ou de loin les dragons et sans doute que l’auteur de ce livre y avait mis tout son cœur pour le parachever. La plupart des remèdes mentionnés étaient des concoctions complexes faites de différents produits et présentés en ce que Gwendoleen interprétait comme une sorte de recette de cuisine dont chacune permettait à priori de traiter les maux pouvant affectés ces grands reptiles.

Après quelques minutes de lecture et de réflexion, Gwendoleen rendit le livre à July, ayant comprit pourquoi July avait tant besoin d’elle maintenant. La belladone était une plante qui poussait au printemps, dans des climats plutôt tempérés mais, au vu des températures qui régnaient en Vereist, il était plutôt rare de trouver ce genre de plante ici et encore moins en cette saison. La solution restait donc l’exportation et la conservation de celle-ci sous forme lyophilisée afin de garder son principe actif, l’atropine, fonctionnel. Gwendoleen imaginait sans doute que le prix de cette plante était sans doute bien loin de son coût habituel et plus encore si l’on se trouve hors saison.

« Tu me remercieras quand elle sera tirée d’affaire. Pour l’instant, concentrons-nous sur la récupération de la belladone. C’est plutôt à moi de m’excuser d’avoir douter de toi, tu n’as plus besoin de te justifier davantage, je te promets que je t’aiderai du mieux que je peux. »

Elle posa une main sur la tête de July comme pour la rassurer en lui souriant chaleureusement puis les deux jeunes femmes s’écartèrent de la fontaine pour s’engouffrer dans les ruelles de Zuhause. Il faisait toujours aussi froid alors la doctoresse essayait de s’activa le plus possible pour arriver à l’échoppe de l’apothicaire. Un panneau usé identifiait l’établissement dont le nom était Racines et Remèdes. C’était un immeuble délabré de deux étages dont l’extérieur était recouvert de vignes et d’herbes. A l’intérieur, la boutique disposait d’une collection de boutures séchées et d’échantillons d’une large gamme de plantes. Divers dispositifs et ingrédients alchimiques peuplaient les étagères ainsi que les espaces de travail. Derrière le comptoir, un homme d’une cinquante d’années doté d’une paire de lunettes les incitaient à s’approcher.

« Bienvenue dans mon humble boutique, jeunes demoiselles. Je me nomme Alexander Barkins, pour vous servir. »

Gwendoleen plissa les yeux légèrement, trouvant l’entrée en scène de l’apothicaire un peu trop théâtrale et non suffisante pour qu’il puisse inciter la confiance. Elle osait espérer que ce dernier n’était pas encore l’un de ces nombreux coureurs de jupons, auquel cas, la jeune doctoresse se verrait dans l’obligation de lui rappeler ses droits.

« Bonjour. Je cherche une plante rare, qui ne pousse pas dans ces régions. Mon amie ici présente m’a affirmé que vous étiez en mesure de pouvoir nous en fournir. »

L’apothicaire fixa ladite « amie », la dévorant presque du regard que ç’en devenait presque malsain. Quelques minutes plus tard, Alexander reporta son attention sur la militaire, plongeant son regard dans le sien.

« Et quel genre de plante désirez-vous et quel usage vous en ferez ? »

Gwendoleen réfléchit un instant avant de répondre. July ne voulait certainement pas qu’elle révèle l’existence de son compagnon animal alors il lui faudrait trouver une autre excuse afin de la couvrir.

« Nous cherchons l’Atropa Belladonna. Je suis médecin et j’ai besoin de cette plante pour en extraire un principe actif qui permettra de soigner ma patientèle. »

L’apothicaire leva un sourcil à l’évocation de la plante. Ce n’était pas tous les jours que les clients venaient pour une demande aussi précise et il se demandait si ce que la jeune blonde disait était vrai. Autre ses vertus thérapeutiques, la belladone pouvait servir comme un excellent poison qui s’attaquait directement au système nerveux. Pour peu qu’on connaisse le temps de demi-vie relativement court de l’atropine et son dosage, il était possible de faire passer un meurtre pour une simple mort naturelle.

« Qu’est-ce qui me fait croire que vous n’allez pas utiliser cela à des fins détournées ? »

Gwendoleen soupira un instant et s’avança au comptoir. La doctoresse pensait que cela se finirait rapidement si elle faisait miroiter quelques irys devant l’apothicaire mais elle devait reconnaître qu’elle appréciait ce doute raisonnable dont il faisait preuve avant de vendre sa marchandise.

« Je suis le lieutenant-colonel Gwendoleen Langeley. J’officie en tant que chirurgienne et j’occupe une place au sein du complexe hospitalier de Cerka, à Rathram. »

Elle lui montra ses accréditations et autres autorisations légales lui donnant le droit de pratiquer la médecine. Gwendoleen détestait jouer avec son statut pour obtenir ce qu’elle voulait mais la jeune blonde n’avait aucune envie de perdre du temps lorsqu’une vie était en danger et il fallait bien reconnaître que, parfois, faire preuve d’autorité était nécessaire.

« Maintenant, je vous ordonne de me donner cette belladone. » Dit-elle d’un ton sec

L’apothicaire se confondit en excuse et disparut derrière son comptoir avant de revenir avec un petit sac que Gwendoleen s’empressa de vérifier. Celui-ci contenait bien des feuilles de belladone séchées et la jeune blonde sortit une bourse pleine d’irys qu’elle ne daigna même pas compter.

« Il y a suffisamment d’argent pour tout cela. Vous pouvez garder la monnaie. »

Les deux femmes sortirent ensuite de la boutique et Gwendoleen s’assura que la joaillère ne manquait de rien pour réaliser son remède.

« Tu as besoin d’autre chose que tu aurais du mal à t’acheter toi-même ? N’hésite pas à demander, je suis là pour ça. »

Gwendoleen lui sourit à nouveau en attendant sa réponse. La gentillesse dont faisait preuve la soldate pourrait apparaître suspicieuse mais c’était quelque chose que la jeune blonde essayait de mettre en avant désormais. Elle avait fait du mal à beaucoup de personnes par le passé et même si cela était nécessaire pour sa propre survie, la doctoresse avait décidé de compenser ses actions du passé par le fait qu’elle puisse user de ses capacités pour venir en aide à ceux qui ont en besoin comme cela était le cas aujourd’hui.

July Lahry'Dryka
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Vacances mouvementées  EmptyMer 5 Fév - 15:55
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Racines et Remèdes. La boutique semblait à la fois dépravée et envahie par les plantes. Ca lui donnait un certain côté ancien et verdoyant. Vieux et neuf. Nous rentrâmes dans la boutique dont la porte tinta sur notre passage. A partir de là, je laissais Gwendoleen gérer l’affaire. Elle était bien plus dans son élément que moi. J’étais sincèrement heureuse de voir qu’elle avait accepté de m’aider définitivement. Elle fut parfaite dans son rôle, usant de son autorité lorsqu’elle le devait et de patience lorsque c’était nécessaire.
Elle paya même pour moi la belladone, sortant alors une grosse bourse pleine d’irys qu’elle lança presque dédaigneusement sur le comptoir. Je n’avais jamais vécu dans le besoin ou la pauvreté mais le respect de l’argent à économiser était une valeur très tôt enseignée par ma mère. Que ce soit de l’or ou de la nourriture, il fallait en prendre soin et ne pas gaspiller. Mais visiblement, Gwendoleen avait dû vivre dans un milieu bien plus privilégié. Voilà que les différences revenaient au galop sous mes yeux. Je commençais presque à trouver la jeune femme sympathique mais nous étions vraiment différentes.

La doctoresse n’avait pas autant de scrupules et de pensées sur ce débat : elle me proposa encore une fois son aide. Peut-être bien qu’il y avait vraiment de la bonté en elle et que je me torturais l’esprit sans raison. Peut-être que je devais juste accepter sa gentillesse. Après tout, elle allait probablement me permettre de guérir Luar et je devais lui en être reconnaissante. Je répondis cependant négativement à sa demande d’achats supplémentaires. Je n’avais besoin que de cet élément précis.

Une fois nos achats terminés, nous sortîmes dans la rue. Je ne savais alors pas quelle position adopter. Etait-ce le moment de la séparation, Gwendoleen allait-elle vouloir passer plus de temps avec moi ? Je n’était pas habituée à tous ces rapports humains, toutes ces convenances. J’étais un petit peu perdue mais n’en montra rien. Je restais le regard neutre, les traits figés, attendant que la doctoresse parle.
Elle n’en eut cependant pas le temps. Nous avions à peine fait quelque pas, nous retrouvant alors devant une bijouterie de basse qualité, que nous nous fîmes bousculées par trois jeunes hommes. Le premier me percuta et pendant qu’il s’excusa, deux autres gars nous firent les poches. Ils prirent nos bourses d’argent mais aussi le sachet de belladone.
Mécanisme classique de distraction. Cela avait été bien effectué : les deux garçons auraient pu être considérés comme des passants lambda, un coup de vent insignifiant à nos côtés, s’éloignant de nos vies pour voguer vers les leurs. Sauf que je connaissais bien le milieu de la rue. Je connaissais les techniques de vol, les stratégies de clan. J’en avais fait parti pendant toute mon adolescence jusqu’à devenir la copine du chef de gang. Je ne touchais pas à leurs sombres manœuvres mais à force de les observer, je savais à quoi j’avais affaire.

Le trio s’éloignait déjà sans que Gwendoleen n’ait réagi. Mes réflexes s’activèrent et je commençai à courir. Je ne sus pas tout de suite si la doctoresse m’avait suivie. J’espérais que oui. Elle qui officiait dans l’armée, j’imaginais qu’elle devait avoir une bonne forme physique et donc qu’elle pouvait partir à leur poursuite. Je n’eus cependant pas plus de pensées pour elle, étant occupée à ne pas perdre de vue les trois jeunes gens. J’espérais fortement qu’ils ne se sépareraient pas : nous n’étions que deux et ils étaient trois.

Gwendoleen Langeley
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Vacances mouvementées  EmptyVen 7 Fév - 18:47
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Tandis que les jeunes femmes arpentaient les rues de Zuhause, dont les axes principaux fourmillaient de gens, un groupe de personnes heurta sa compagne de fortune. Immédiatement, l’un deux se confondit en excuse tandis que les deux autres s’enquéraient à savoir si les deux demoiselles n’avaient rien. A peine remise de cet heurt que Gwendoleen voyait July s’élancer à la poursuite des trois hommes. Il ne fallut qu’une fraction de seconde à la doctoresse pour comprendre ce qu’il s’était passé et palpant ses poches brièvement, la jeune femme se rendit compte qu’on l’avait allégé d’une partie de la somme d’irys qu’elle avait emportée. Pire encore, dans leur larcin, les brigands avaient également subtilisé l’émeraude que sa mère lui avait offerte avant d’intégrer l’académie militaire, un geste qui, pour la jeune femme, était impardonnable.

Mue d’une extrême colère vis-à-vis de ses ravisseurs, Gwendoleen se lança à leur poursuite à un rythme effréné, rattrapant July en un rien de temps avant de la dépasser. La doctoresse était loin de connaître la capitale et ignorait si July pouvait suivre sa cadence mais bientôt, elle put repérer l’un des voleurs, visiblement un peu plus lents que ses confrères. Accélérant sa course, la doctoresse esquivait habilement les passants et, au détour d’une ruelle sombre, lorsqu’elle arriva à la portée de l’homme, la jeune femme lui asséna une violente charge d’épaule qui fut suffisante pour le faire basculer vers l’avant et s’écraser au sol, arrêtant difficilement sa course. La jeune femme acheva son action en l’assommant puis le fouilla rapidement avant de réaliser que ce dernier n’était resté en retrait que dans le but de laisser ses deux compagnons s’échapper.

Ayant définitivement perdu de vue les malfrats, Gwendoleen frappa de son poing le mur qui lui était le plus proche, enfonçant une partie du revêtement de ce dernier à cause de ses prothèses. La doctoresse attendit donc que July la rejoigne, gardant un œil sur l’homme qu’elle venait de plonger dans l’inconscience. Lorsque la joaillère fut à sa hauteur, Gwendoleen tenta de recouvrer son calme. Elle était bien décidée à les retrouver et à récupérer son dû, fusse-t-elle les faire tomber un à un.

« Les brigands…ils m’ont volé l’objet le plus précieux que je possède. J’ai réussi à en neutraliser un mais les deux autres se sont enfuis. July…il faut que tu m’aides, je ne repartirais pas d’ici avant de récupérer mon émeraude. C’est un cadeau de ma mère et je ne pourrais jamais lui annoncer que je l’ai perdue. »

Gwendoleen s’occupa ensuite de s’épousseter à cause de son altercation avec l’homme. En réalité, la jeune femme voulait procéder elle-même à l’interrogatoire mais ne savait pas où est-ce qu’elle pourrait trouver d’endroit confortable pour réaliser cela en toute discrétion. Elle n’avait pas l’intention de faire quoi que ce soit d’illégal et irait immédiatement livrer l’homme à la brigade la plus proche.

« Je pense qu’il faudrait d’abord qu’on ait plus d’informations sur ces gars-là. J’ai bien peur qu’il fasse parti d’un réseau de pègre mais honnêtement, je préfère savoir à quoi m’attendre plutôt que de me lancer dans la partie aveuglément. Du coup, j’aimerais savoir si tu connaissais un endroit où on pourrait être un peu plus tranquilles ? »

July Lahry'Dryka
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Vacances mouvementées  EmptyMer 12 Fév - 12:02
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Mes inquiétudes furent balayées lorsque Gwendoleen me dépassa à toute vitesse. Elle étais doctoresse dans l’armée et avait bien l’état physique qui convenait. Cependant, elle ne connaissait pas la ville comme je la connaissais et rata tous les raccourcis. Finalement, elle rattrapa un des trois jeunes hommes mais les autres arrivèrent à s’enfuir. Je la vis s’engouffrer dans une ruelle sombre pour culbuter d’un coup d’épaule un des voleurs et le mit à terre. Plutôt efficace, pensais-je. L’image de la petite femme fragile avait complètement disparu. J’arrivais, essoufflée, dans la ruelle et repris mon souffle avant de pouvoir parler tant bien que mal, courbée en deux, les mains sur les cuisses. Il ne me fallut cependant pas beaucoup de temps pour que la fatigue laisse place à la colère. Il avait volé la belladone et j’en avais désespérément besoin. J’aurais du repartir dès l’instant où la plante avait été en ma possession : Luar n’attendrait pas bien plus ; ses heures étaient comptées. Sauf que ce contre-temps bien fâcheux venait gâcher tous mes plans. J’étais furieuse, au-delà de toute limite. Ce n’était pas un petit merd*** qui allait m’empêcher de rentrer. La haine décuplait toute ma violence contenue qui jaillissait au grand jour. Il prendrait pour tous les autres.

Gwendoleen était elle non pas tant en colère que paniquée. Chacun fait place au hasard comme il le peut. Mais je la comprenais totalement : elle venait de perdre un des rares souvenirs de sa mère que j’imaginais décédée. Je la trouvai encore plus sympathique après cela. Nous avions toutes les deux perdu notre repère dans le monde, nous étions plus semblables que ce que je n’aurais pu penser au premier abord. Ma colère augmenta encore. Mes traits devaient être crispés, mes pommettes saillantes. Je croisais mon reflet dans un carreau de fenêtre sale et me vit telle que j’étais : j’avais l’air d’être une furie. Mes cheveux étaient emmêlés, mon front trempé, mes lèvres pincés et mes yeux glacials. Il n’y avait aucune pitié dans ces yeux-là, simplement une tempête malveillante prête à tout pour se venger.
J’entendais des échos de la voix de la doctoresse mais ne me concentrais guère dessus : j’avais déjà mon avis sur le futur de cet homme. Il nous avait volé, nous le volerions à son tour. Le vol d’informations était bien plus important que le vol physique. Combien de paroles avaient mené les hommes à leur perte ? Les mots étaient redoutables.

« Pas le temps. Il va parler ici. », la stoppai-je, implacable.

Mugie par la haine, je sortis de son étui, mon couteau saillant. Il avait été limé il y a peu et sa lame effilée était redoutable. Profitant du fait que l’homme était à terre, je le retournais d’un coup de pied avant de lui lancer un coup de bottes. Le sang gicla de son nez. Je m’abaissai à son niveau et appuya sur son cou mon poignard jusqu’à ce qu’il fut teinté de rouge.

« Ce que tu nous as volé, toi et tes petits copains, c’est précieux. Alors tu vas être gentil, tu vas nous indiquer où tes copains sont partis et nous rendre nos biens. »


Face à ma demande, seul le vent me répondit. Donc, le voleur ne voulait pas me répondre. J’avais pourtant été plutôt agréable pour l’instant. Il avait à peine été maltraité. Quelques gouttes avait jailli mais rien de bien grave, il s’en sortirait avec quelques hématomes sur le corps, peut-être un œil au beurre noir. Mais il refusait de répondre. Grand bien lui en fasse, mais il n’était pas tombé sur la bonne personne. Je connaissais bien les techniques d’intimidation, les tortures et les mécanismes de gang. Il avait pour l’instant plus peur de son gang que de moi alors il ne parlerait pas. Il fallait donc être plus violente encore. Cela ne m’était pas difficile. J’avais l’impression d’être ailleurs, enfermée dans un monde d’urgence et de violence. Je devais retrouver cette belladone à tout prix.
Je le frappais donc dans le ventre et le bas-ventre, au visage et dans le nez. Il se tordait de douleur au sol, ne pouvant guère se relever sous la vague de coups.

« Je réitère ma question. Où sont allés tes camarades ? »

Gwendoleen Langeley
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Vacances mouvementées  EmptyMer 12 Fév - 20:07
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Visiblement, July avait été beaucoup moins patiente que la jeune doctoresse concernant le sort du malfrat. Dès son arrivée, la joaillère n’hésita pas à utiliser la manière forte, se laissant guider par ses émotions. Le malheureux voleur quant à lui tentait tant bien que mal de résister aux coups que lui infligeait sa camarade. Son silence ne fit qu’aggraver son cas et il eut droit à une nouvelle volée de coups de la part de la joaillère. Dégoutée par cette méthode de torture, Gwendoleen posa délicatement sa main sur l’épaule de July en souriant.

« Ça suffit ! Si tu te laisses submerger par tes émotions, tu vas finir par le tuer…laisse-moi faire… »

Gwendoleen s’accroupit donc pour se mettre à la hauteur du captif, arborant un visage calme qui ne laissait transparaitre aucune émotion. En ces moments, Gwendoleen retrouvait son esprit de soldat prêt à tuer pour récupérer ce qu’on lui avait enlevé mais au fond d’elle, la jeune doctoresse savait que si elle laissait le cadavre d’un civil, aussi malfaisant soit-il, cela nuirait grandement à sa réputation. Elle sortit à son tour son couteau de combat qui lui avait été offert au réveil de son opération il y a quelques mois et commença à jouer avec sa lame, ne risquant pas de se blesser au vu des deux prothèses qu’elle exposait maintenant bien à la vue du malfrat.

« Vingt centimètres. Une lame d’acier renforcée en carbone pour assurer une pénétration maximale. Si je te plante ici, je ne te donne pas plus de dix minutes à vivre. Cependant, je suis magnanime alors je vais quand même te laisser une chance de t’en sortir. Soit tu me dis où tes complices sont allés ou alors je te promets que c’est la dernière chose que vous volerez de votre vie. »

Gwendoleen se releva, laissant tout le loisir à sa victime de pondérer sa question.

« Tu n’aurais jamais du t’attaquer à un officier supérieur de l’armée et si je ne retrouve pas ce que tu m’a volé dans l’heure qui suit, je te jure que je vous traquerai à travers tout Rathram et je ne m’arrêterai pas avant de vous avoir éliminé jusqu’au dernier ! »

C’était la deuxième fois de la journée que Gwendoleen utilisait ses fonctions pour se justifier mais force était de constater qu’il n’y avait que comme cela que les gens comprenaient à qui ils avaient à faire. Comme attendu, son petit numéro d’intimidation suffit à effrayer suffisamment sa victime pour qu’il sorte une sorte de carte sur lequel était frappé un symbole. Cela ne l’avançait pas beaucoup mais après une courte analyse, la jeune doctoresse comprit qu’il s’agissait d’une sorte d’emblème représentatif d’un groupuscule malveillant mais dont elle ignorait les agissements. La jeune blonde se tourna donc vers July dans l’espoir qu’elle puisse la renseigner sur ce gang. D’après le malfaiteur, les objets volés sont transposés dans une sorte de planque désaffectée avant d’être revendus à des tiers au sein du marché noir de la capitale.

Satisfaite de ces informations, Gwendoleen se saisit de sa victime et l’entraina au poste de sécurité le plus proche en faisant en sorte de passer sous silence la démonstration de force dont avait fait preuve la jeune joaillère. Elle signala le vol de leurs biens respectifs mais savait que ce genre de déposition allait prendre du temps que les deux femmes n’avaient de toute manière pas. Quelques minutes plus tard, Gwendoleen ressortit et rejoignit July qu’elle regarda droit dans les yeux pour la première fois depuis leur course poursuite. Elle était troublée et Gwendoleen savait parfaitement pourquoi July avait agi ainsi et ne savait pas vraiment si cette dernière allait bien. Bienveillante, la jeune doctoresse s’approcha de la joaillère et l’enlaça tendrement, se voulant la plus rassurante possible.

« Je te promets qu’on retrouvera la belladone pour sauver ton amie, je t’en fais le serment. »

La jeune femme resta un moment dans cette position jusqu’à ce qu’elle sente que July aille mieux avant de lui poser sa prochaine interrogation.

« Alors ? Tu as pu identifier où se cachait leur planque ? Ca serait compliqué de les affronter de front alors il va falloir qu’on use de subterfuges pour récupérer nos biens, autrement, d’ici demain, ils seront peut-être à l’autre bout du continent. »

July Lahry'Dryka
July Lahry'Dryka
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Vacances mouvementées  EmptyJeu 13 Fév - 15:59
Irys : 230562
Profession : Joaillière
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J’étais détachée de toute réalité. Je ne pensais qu’aux coups que j’infligeais. Il devait parler. Je ne voyais que le sang qui coulait. Il devait parler.
La main de Gwendoleen, se posant sur mon épaule, me fit sortir d’un rêve brumeux rempli d’une violence sourde. Pourtant, il devait parler. Sa figure se tordait de dégoût face à mes poings ensanglantés mais elle gardait le sourire pour me calmer. Cela eut le don de me surprendre assez pour que je recule légèrement. Le souffle rauque, j’essuyais mes mains sur un mouchoir sorti de ma sacoche. Je le rangeais ensuite, réfléchissant à ce qu’elle venait de me dire. Le tuer… Non. Cela aurait été complètement contre-productif. Je connaissais mes limites et celles du corps humain. Violenter oui. Tuer non. Je m’étais jurée de ne jamais passer cette frontière. Rien que d’y penser, je frissonnais d’horreur. Pourtant, il devait parler.

La jeune doctoresse prit alors ma place et commença sa propre tirade. Elle ne martyrisa pas le jeune homme mais usa des arguments plus moraux. Le Bon et le Mauvais. La Force et la Parole. Peut-être qu’après avoir bien effrayé le voleur, une méthode de conciliation plus douce marcherait. Sauf que la douceur s’envola brusquement quand la militaire annonça ses titres dans le but d’ajouter une pression de plus. L’U.N.E était à la fois admirée et crainte, symbole d’un pouvoir suprême dont Gwendoleen était une pure représentante. Je ne savais pas si elle exagérait la chose mais qu’importe : cela réussit ! Le voleur sortit un pauvre papier déchiré d’un côté, froissé de l’autre avec un symbole dessiné dessus. L’avais-je tant maltraité qu’il ne pouvait plus parler ? Il n’avait eu de toute façon que ce qu’il méritait. Et puis, il avait parlé.

Gwendoleen le souleva facilement à l’aide de ses prothèses et l’emmena au poste de garde le plus proche. Elle s’occupa de tout, en passant sous silence mes coups. J’espérais sincèrement que cette enflure pourrirait en prison pendant longtemps. Il aurait mérité quelques coups de plus.
Pendant que ma camarade réglait l’administratif, je me concentrais sur le symbole qu’on nous avait donné. Il me titillait l’esprit mais je ne le reconnaissais pas. Après tout, je venais d’Alexandria, d’un petit gang que j’avais quitté il y a bien longtemps. Les souvenirs se mêlaient dans ma tête, tirés d’un lointain passé.
La jeune doctoresse sortit alors, me prenant dans les bras par surprise. Je me raidis instantanément : je détestais être touchée. Cela partait d’un bon sentiment, certes, mais j’attendais juste que cette accolade se termine. Ce contact me paraissait interminable. Une fois terminé ce moment indésirable, elle me demanda si j’avais plus d’informations. Je n’osais avouer que cela ne me disait rien mais je dus faire face à la vérité :

« Non… Je suis d’Alexandria, pas de Zuhause. Ca doit être un petit gang local… »


Je réfléchissais à ce que nous allions faire maintenant. Nous n’allions quand même pas nous arrêter-là, nous en avions déjà tant fait. Il fallait voir plus loin, plus profond que ce que je faisais. Il fallait que j’arrête d’être superficielle et que je me concentre. J’espérais que Gwendoleen de son côté réfléchissait aussi. La tête dans mes pensées, mes yeux se posèrent sur le pistolet dépassant de la poche d’un passant. J’eus alors un éclair de génie, sortant des tréfonds de ma mémoire, le souvenir d’une vieille connaissance. Je l’avais aidé par le passé, il était donc temps de venir reprendre ce qu’il me devait.

« J’ai trouvé ! Je connais quelqu’un qui peut nous aider, je l’ai aidé par le passé, c’est à son tour. »


* * * * *
30 minutes plus tard
* * * * *

Nous étions passé par mon vieil ami, exilé à Zuhause à la suite d’une trahison, et il nous avait donné tout ce que nous avions besoin de savoir : nombre, nom, planque, armes… Tout y était. J’avais eu besoin de hausser le ton, de lui rappeler ce que j’avais fait pour lui. Finalement, il m’avait tout donné, avec l’assurance de ne pas voir son nom dévoilé. J’avais promis, récupéré mes informations et Gwendoleen et moi nous étions rendu directement aux alentours de la planque du gang. Le vautour noir… 10 personnes… Sûrement qu’ils étaient moins dans leur cagibi à l’heure actuelle car en pleine journée, ils devaient vaquer à d’autres occupations : trafic de drogues, d’armes, négociations, vols… Nous n’avions cependant pas beaucoup de temps car une fois la nuit tombée, tous reviendraient pour mettre en commun leurs biens volés, leurs nouvelles. Ils seraient alors bien plus nombreux et le nombre entraînant la force, nous ne pourrions plus rien.

Nous étions postés à quelques pas de leur planque, à l’ombre des immeubles. A force d’observer, je remarquais qu’ils étaient deux à l’extérieur, peut-être un ou deux à l’extérieur. Je reconnus un de nos assaillants.

« Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Moi, je te suis, je peux te couvrir qu’importe ce que tu fais. »

Gwendoleen Langeley
Gwendoleen Langeley
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Vacances mouvementées  EmptyJeu 13 Fév - 21:39
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Profession : Médecin lieutenant-colonel
Daënar +2 ~ Cerka (femme)
Après moultes recherches et l’intervention inopinée d’un ami de July, les deux femmes purent avoir toutes les informations nécessaires au raid de la planque. Evidemment, l’idée d’essayer d’appeler du renfort serait mal convenue et une approche trop voyante alerterait le petit groupuscule et les deux femmes pourraient alors dire adieu aux biens qu’elles avaient perdu. Fort heureusement pour elles, le gang semblait être constitué d’une petite bande de frappes, sans doute réunis dans un but commun. L’idée de devoir se confronter à un réseau tout entier aurait été des plus fastidieux et Gwendoleen n’aurait eu ni le temps ni l’envie de se confronter à ce genre de problème. July avait fait sa part de travail et il était maintenant tant que la soldate y mette du sien.

Il ne leur fallut pas longtemps par arriver au repère des malfrats. Deux hommes étaient postés devant l’entrée et semblaient discuter de leurs récents larcins. Cachée au coin d’une ruelle, Gwendoleen observait attentivement les rondes que faisaient les gardes, évaluant leurs pas à l’ombre qu’ils projetaient, le soleil étant déjà bien bas à l’horizon. Il fallait frapper vite et fort car même un officier surentrainé comme elle ne pourrait jamais tenir face à dix hommes. Une autre voix semblait provenir de la planque, bruyante et visiblement très joviale. A priori, il y avait au moins une personne à l’intérieur qui n’avait pas attendu le retour de ses camarades pour commencer à festoyer, ce qui laissait présager qu’ils n’étaient finalement que trois à être restés tandis que les autres étaient partis en quête de trésor.

Ayant suffisamment étudié les mouvements de ses assaillants, Gwendoleen attendit patiemment que l’un d’eux s’absente pour sonder les ruelles alentours, guettant sans doute le retour de ses camarades. La doctoresse y vit une bonne opportunité d’agir et briefa rapidement sa camarade sur la marche à suivre.

« Je vais neutraliser celui qui est resté. Essaie de guetter le retour de son camarade et si il revient, assomme-le d’un bon coup. J’ai de bonnes raisons de penser qu’il n’y a qu’une personne qui garde le butin. Notre fenêtre d’action est étroite mais si on se débrouille bien, on devrait y arriver. N’essaie pas de revenir et attends-moi au niveau de la boutique de l’apothicaire. Si je ne reviens pas dans une heure, tu devras aller chercher de l’aider compris ? »

Gwendoleen réfléchit ensuite à un plan d’action. Attaque le garde de front ne lui garantirait rien d’autre qu’une balle dans le corps alors il fallait user de stratégie pour essayer de s’en approcher sans éveiller ses soupçons. La doctoresse enfila ses gants et rabattit le plus possible ses gants sur ses poignets afin de cacher les prothèses. Son but était de jouer la jeune passante étourdie et qui s’était égarée dans un quartier malfamé. Son hypothèse était que l’homme ne manquerait pas de profiter d’une jolie petite brebis égarée ou du moins, c’est ce que Gwendoleen espérait. La soldate n’était pas très douée pour jouer de la comédie mais elle osait espérer que sa beauté naturelle suffirait pour attirer le malfrat à elle. Sortant de sa cachette, la doctoresse attira bien vite l’attention du garde, adoptant une démarche faussement gauchère à l’approche de celui-ci.

« Euh…excusez-moi, je me suis un peu perdue en voulant me rendre à la gare, vous pourriez m’aider s’il vous plait. »

Gwendoleen essaya d’adopter une tonalité innocente qui, malgré un manque d’expérience dans ce genre de manœuvres, eut plutôt un résultat positif. Conscient de l’opportunité qui lui était offerte, l’homme ne tarda pas à s’approcher de la jeune femme, devenant tout de suite très tactile en passant son bras autour de l’épaule de la jeune femme, imaginant déjà son plan d’attaque.

« Oui bien sûr, qui refuserait d’aider une jolie jeune femme comme vous ? Je vais même vous y conduire moi-même.

Délaissant totalement son poste, Gwendoleen se retint de lui fracasser le crâne lorsque sa main chuta vers son dos, visiblement à la recherche de quelque chose de plus ferme. Cependant, Gwendoleen ne lui laissa pas ce plaisir et le saisit directement à la gorge à l’aide de l’une de ses poignes d’acier. A ce moment-là, la jeune doctoresse constata à quel point il était bien plus facile d’ôter des vies maintenant que ses bras étaient dotés d’une force aussi puissante. Néanmoins, la jeune blonde n’était pas une meurtrière et elle le maintint tout juste assez longtemps pour qu’il perde connaissance mais pas assez pour le tuer. Aussi crapuleux soit-il, personne ne méritait d’être tué gratuitement. Le posant simplement contre un muret et la voie étant désormais libre, la jeune doctoresse tira son couteau de combat et se dirigea vers la planque en poussant doucement la porte de celle-ci. A l’intérieur, une faible lumière d’un brasero brûlant éclairait la pièce mais l’on voyait distinctement sur le canapé une silhouette d’un homme en train de siroter son whisky. S’approchant à pas feutrés, Gwendoleen couvrit la bouche de l’homme d’une main et plaça sa lame au niveau de la gorge, ce qui fit cesser tout mouvement brusque de la part du gredin.

« Je vais te poser quelques questions et tu me répondras par un hochement de tête pour un « oui » et tu secoueras la tête pour un « non ». Si je ne suis pas satisfaite par l’une de tes réponses, je te tranche la carotide, compris ? »

L’homme hocha la tête frénétiquement, signe qu’il voulait se montrer coopératif.

« Première question : Est-ce que tu es seul ici en ce moment ? »

Réponse affirmative.

« Deuxième question : Est-ce ici que le vautour noir cache toutes ses possessions avant qu’elles ne soient vendues ? »

Nouvelle réponse affirmative.

« J’ai perdu quelque chose de précieux et j’aimerais beaucoup le trouver. Est-ce tu sais m’indiquer la pièce ? »

Silence. Gwendoleen enfonça la lame légèrement dans sa peau, faisant couler un filet de sang, totalement froide aux gémissements plaintifs de sa victime.

« Alors ? »

L’homme hocha la tête tandis que la sueur coulait sur son front.

« Très bien, maintenant je vais te demander une dernière chose. Tu vas lentement lever le bras droit et m’indiquer très clairement où se trouve les objets que vous avez volés. »


Tremblotant, l’homme leva doucement son bras et indiqua un escalier descendant. Visiblement, les objets dérobés étaient entreposés dans une sorte de cave en attendant d’être échangés contre de l’argent. Satisfaite, Gwendoleen avait tout de même un dernier message à faire parvenir.

« Je vous déconseille d’essayer de me retrouver pour vous venger. Je vous promets que si je vois un seul membre du vautour me tourner autour, des personnes beaucoup moins sympathiques que moi viendront s’occuper de vous. Allez, bonne nuit ! »

Elle l’assomma d’un coup de manche à la nuque et le laissa choir sur le canapé tandis qu’elle se hâta de dévaler les escaliers pour se retrouver dans les sous-sols. Il n’y avait pas beaucoup d’objets entreposés, ce qui laissait supposer que la réserve était sans doute vidée chaque nuit. Le faible nombre de marchandises facilita donc la recherche et Gwendoleen ne tarda pas à récupérer son émeraude ainsi que la belladone. Quittant la planque furtivement, il faisait maintenant presque nuit et les ruelles commençaient peu à peu à se peupler de personnes peu fréquentables. Longeant littéralement les murs et ne connaissant pas la capitale, la jeune doctoresse mit plusieurs minutes à rejoindre les artères principales de Zuhause et se dirigea vers le point de rendez-vous qu’elle avait fixé à July. Gwendoleen avait hâte de lui annoncer la bonne nouvelle mais elle restait tout de même peu fière de ce qu’elle venait d’accomplir même si, toutefois, le fait d’avoir agi pour leur bien, la rassura quelque peu.

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