| | Orshin
| Sam 11 Juil - 0:02 | | Irys : 120177 Profession : Passeur de balai
| Chronique RAPPEL : Soyez imaginatifs, ne restez pas accroché sur des acquis que le sujet semble vous délivrer, vous n’êtes pas obligé d’être amical avec votre contrepartie, la réciproque est vraie, on ne peut que vous conseiller de ne pas prendre les épreuves trop littéralement, mais de tout de même respecter les consignes pour ne pas faire un hors-sujet Description :Les chroniques, on en croise encore au quotidien. Les critiques que l’on lit, les avis que l’on entend, les histoires que l’on nous raconte … l’un de vous devra faire découvrir quelque chose de votre univers à votre partenaire, quelque chose ou quelqu’un. Votre partenaire lui, devra réagir face à cette découverte de la manière qui lui semblera la plus appropriée. Veillez à bien choisir ce que vous souhaitez montrer à votre ami inconnu, qui sait comment il pourrait le prendre, après tout, il y a des mœurs qui sont bien écartées des vôtres. |
| | | Ariane [Gifted]
| Sam 11 Juil - 19:51 | | | - contexte fofo:
Ce qu’il faut savoir sur Gifted : Sur ce forum, des humains avec des pouvoirs cotoient des humains parfaitement normaux. Mis à part ces « dons » ,qui vont de la télékinésie à la semi transformation en dauphin albinos, le contexte est très proche de la réalité (avec une technologie plus évoluée). Ariane réside sur l’île de Tapë Roa, un caillou paumé dans le Pacifique Sud, conçu spécialement pour accueillir les dotés. La bas elle passe ses journées à sortir les gens de prison, embêter ses collègues les flics et mettre son nez dans des affaires qui ne la regardent pas. Ses soirées sont occupées à provoquer ou désamorcer (en fonction de l’humeur) des bagarres et à se mettre en danger. Sans oublier de draguer approximativement tout le monde.
Ariane Rochevillier 25 ans • Avocate pénaliste • Franco-Espagnole • oreille absolue • dôtée I see you : permet de voir les mouvements d’énergie internes des corps
Confiante • Passionnée • Manipulatrice • Intelligente • Sociable • Déterminée • Charismatique • Claustrophobe • Extravertie • Cartésienne • Intense • Autoritaire • Moqueuse • Charmeuse • Honnête • Parle fort, agite les mains • Attire l’attention • Adore le débat • A (presque) toujours raison • Aime apprendre • 0 notion du risque • Pas grand respect de votre espace personnel
Elle le savait, pourtant. La mer est un endroit dangereux. On ne peut pas se permettre d’aller nager, le plus loin possible, sans le moindre regard vers l’arrière, et espérer que l’on retrouvera la terre ferme par l’opération du Saint Esprit. Ça ne fonctionne simplement pas comme ça. Mais Ariane est plus forte que les autres. Elle n’a pas besoin, elle, de s’embarrasser des règles de sécurité prévue par et pour le commun des mortels. Elle fait comme elle, elle le décide, et que celui que ça dérange aille se faire voir. Elle se sait bonne nageuse et se targue depuis son enfance d’être une enfant de l’océan. Ce même océan qui n’eut aucun scrupule à refermer ses vagues sur l’avocate, harponnée par un courant sous-marin alors qu’elle poursuivait une tortue. Elle pouvait apercevoir, à travers les larmes provoquées par le sel de l’eau qui rongeait un peu plus ses yeux fragiles au fur et à mesure que les secondes s’écoulaient, la lumière d’un soleil qui lui paraissait de plus en plus lointain. L’eau était de plus en plus froide contre sa peau. La pression n’arrêtait pas d’augmenter dans ses oreilles, menaçait de faire exploser ses tympans. La bête hurlante tapie dans sa poitrine ne cessait d’enfoncer ses griffes dans ses côtes, crachait son souffle brulant sur ses poumons épuisés. RespireRespireRESPIRE La panique glaça son sang. Elle ne put contrôler le réflexe de son corps et abdiqua, laissant sa bouche s’ouvrir en grand. Un cri silencieux lui échappa alors que l’eau s’engouffrait dans sa gorge, remplissait ses poumons, alourdissait son corps. Incapable de lutter une minute de plus contre le tourbillon qui l’avait emprisonnée en son sein, elle laissa les éléments avoir raison d’elle et perdit connaissance alors que son corps inerte était happé par les flots rugissants. D’abord, il y a cette sale sensation de brûlure dans la poitrine. L’impression que l’intérieur de son corps est en train d’être rongé par l’acide. L’envie de recracher l’intégralité de ses organes. Et c’est ce qu’elle fait. L’eau salée s’écoule dans l’autre sens, au rythme de ses spasmes, accompagnée par les vestiges de son repas de midi. Ensuite, il y a l’air frais qui se précipite dans ses bronches fatiguées, qu’elle aspire comme si c’était la première fois, tout en s’effondrant sur le sable sans que son cœur ne cesse de tambouriner dans ses oreilles. L’étau qui enserre son crâne ne semble pas le moins du monde vouloir lui laisser le moindre répit. La migraine lui cogne derrière les yeux, menace de la faire vomir une nouvelle fois. Enfin, il y a l’incompréhension. Après quelques longues minutes à respirer, allongée sur le dos tandis que les vagues lui lèchent les pieds, elle se redresse péniblement sur les coudes. Et se frotte les yeux. La mer. La mer à perte de vue. Et de l’autre côté, du sable, du sable, encore du sable. Tout autour, un mur de pierre, dont les quelques rochers qui dépassent semblent aussi acérés que des lames. Pas un seul paysage connu en vue. Elle se laissa retomber brutalement. Et laissa échapper une dizaine de jurons quand sa tête heurta un caillou. En espagnol, en français, en anglais. Pour la forme. Un soupir lui échappa. Manquer de mourir, ce n’est pas nouveau. Ce ne serai que la dixième fois ce mois-ci. En revanche, elle était perdue, et c’était un réel problème. Pas la moindre trace de civilisation aux alentours. Ce n’est pas comme si il lui restait encore du boulot à abattre, ou encore une centaine de chose à faire à Tapë Roa. Si quelqu’un d’autre avait eu accès aux pensées de l’avocate à l’instant présent, il l’aurait fait interner de force. Et de préférence, pour un long moment. Ce n’était pas commun de penser à son travail après avoir échappé de peu à la noyade. Mais Ariane n’était pas vraiment commune. Sa main tâtonna autour de son cou et desserra le cordon noir qui lui coupait la respiration. Elle se redressa brusquement, avant d’attraper, l’air victorieux, la pochette en plastique transparent qui pendait de sa nuque. Son téléphone. Elle ne quittait jamais son téléphone, même dans l’eau. Un appel pouvait surgir n’importe quand, elle avait la responsabilité de la liberté de plusieurs personnes qui dépendaient de sa capacité à répondre. Pas question de prendre ça à la légère. Premier miracle, la pochette waterproof avait survécu au tourbillon. Deuxième miracle, le smartphone, bien qu’un peu humide, semblait encore en bon état. Trois.. ah non. Pas de réseau. Évidemment. Plus qu’à espérer que Séamas reste tranquille avant qu’elle ne figure un moyen de contacter des secours. Ses doigts glissèrent le long de sa nuque, attrapèrent ses cheveux emmêlés, plein de sable et d’algue, tandis qu’elle ramenait son visage contre ses genoux. Et se mis à pleurer. A chaudes larmes. L’angoisse lui noua la trachée, fit trembler l’entièreté de son corps. Elle était perdue, elle n’avait pas de réseau, elle avait froid. Elle était seule. Seule, encore une fois. Et tout était de sa faute, elle n’avait personne d’autre à blâmer qu’elle-même. Elle était stupide, stupide, stupide. En plus, cette crique était trop petite. Ça réveillait sa claustrophobie. Au milieu de ses sanglots, bien trop bruyant pour quelqu’un qui se targuait de n’en avoir rien à cirer de la situation, elle entendit quelque chose. Comme un bruit de pas. Le son qu’on fait quand on marche sur une branche. Il y avait quelqu’un. Elle passa en deuxième vision presque automatiquement, et distingua les lumières caractéristiques de l’énergie d’un humain. Si elle s’était attardée un instant de plus, elle aurait remarqué que jamais dans sa vie elle n’avait vu des flux d’énergie agencés de cette manière. Mais Ariane n’avait pas le temps de s’attarder. Elle redressa la tête, s’essuya le nez avec le dos de la main. Il y avait quelqu’un. Elle n’était pas seule. Et peut-être même qu’il avait du réseau. Sans chercher à retrouver la moindre contenance –entre ses joues mouillées de larmes, ses yeux malmenés par la mer et sa coupe façon lendemain de soirée étudiante-, elle se mit debout sur ses jambes tremblantes et couru en direction de la silhouette. Plus elle s’avançait, plus elle distinguait à qui elle avait affaire. Une tignasse rousse flamboyante, un corps élancé. Plus petite qu’elle, plus jeune aussi. Des yeux noisette dans lesquels elle aurait aimé se perdre, si elle n’avait pas été dans cette position. Sans aucune considération quant aux sentiments que la jeune femme pourrait éprouver à son égard, elle s’avança jusqu’à pouvoir poser ses deux mains à plat sur ses épaules, et se mit à parler sans pouvoir s’arrêter, comme si elle redécouvrait l’usage de la parole. - Dieu merci, il y a quelqu’un. Il faut que tu me dises où on est exactement, si tu connais quelqu’un avec une voiture. Moi c’est Ariane au fait. Ariane Rochevill..On s’en fout. Je suis avocate. On s’en fout aussi. Je viens de Tapë Roa, tu sais si on est loin ? Tu connais Tapë Roa quand même ? Il faut que tu me dises si tu as du réseau aussi, parce que moi je capte rien du tout ici, c’est quand même pas si paumé que ça. Si ?Elle s’arrêta un instant. Refis son discours dans toutes les langues qu’elle connaissait, pour être sure. Mais l’air interdit de la jeune femme ne bougeait pas. Elle fronça les sourcils, retira les mains de ses épaules. Puis agita son téléphone devant elle, avant de commencer à signer. Elle devait être sourde. Ou complétement abrutie, mais elle espérait qu’il s’agisse plutôt de la première option. - Du réseau ? Pour appeler ? Au téléphone ? Un té-lé-phone ? L’appareil inventé au 19ème siècle par Graham Bell, qui permet la communication entre deux personnes éloignées, via le réseau. Ce que je cherche. T’es restée combien de temps dans ta grotte ? Et l’autre ne réagissait toujours pas. Elle sentit les larmes monter de nouveau. Elle était tombée sur la seule simplette du coin qui semblait n’avoir jamais vu un téléphone de sa vie. Ou alors elle la prenait pour une idiote. Ou une folle. Peut-être une folle en fait. Puis elle remarqua l’accoutrement de la rouquine. C’est quoi ces fringues. - Dit moi gamine, à quoi tu joues exactement ? 1479 mots |
| | | Shakti [TFB]
| Sam 11 Juil - 22:52 | | | - Qui est Shakti ?:
Shakti est une aapienne : habitante d'Aap, terres d'eau du royaume de Seele. Elle a 18 ans et vit proche de la capitale, Saphir, sur l'une des nombreuses villes-bateaux, amarrées sur la mer. Née dans une famille aimante, elle fut victime de la grande peste qui ravagea Aap : ses parents moururent tous les deux. Recueillie par son oncle Miach, voleur et contrebandier, elle mène la vie dure depuis. Solitaire, espiègle, franche, Shakti s'est construit un caractère solide dans ce monde de brut. Mais au fond, ce n'est encore qu'une enfant, plus fragile qu'elle ne veut bien l'admettre.
Shakti observait sans les voir les grains de sable s'écouler entre ses doigts. Certains s'accrochaient sur sa peau, mais la plupart glissaient, formaient un petit tas à ses pieds. Lorsque sa main était vide, elle fourmillait à nouveau dans le sable puis répétait la même opération. Un sablier sans fin. L'odeur d'iode chatouillait ses narines, le clapotis des vagues berçait ses oreilles. Ses pensées se déversaient au même rythme que les grains de sable, trouvaient parfois réponse, se mélangeaient souvent à de vieux souvenirs. De temps à autre, un mince sourire étirait ses lèvres, signe qu'elle se remémorait les rares moments appréciables de son existence. Shakti était bien. Cette crique était devenu l'un de ses nombreux refuges. Elle l'avait découverte il y a peu, alors qu'elle se rapprochait de la Queue du serpent, en quête d'artefacts à revendre. Depuis lors, elle amarrait la ville-bateau non loin et, soit gagnait l'endroit privilégié à la nage, soit l'atteignait grâce à une petite barque, utile pour ce genre d'expéditions. Cette fois, elle avait fendu les flots seule. La rousse aimait nager : elle trouvait dans l'eau une sensation de liberté inégalée. Sentir l'eau rouler sur ses muscles, entendre les battements de son coeur son l'effort, se couper du monde une fois son corps immergé... Il n'y avait rien de plus beau, de plus délectable. À cette réflexion, son esprit s'égara vers Liam et leurs nombreuses rencontres nocturnes illégales. Malgré elle, Shakti rit. Puis, un bruit attira son attention. Sortant définitivement de sa rêverie, la rousse se redressa et balaya les alentours du regard. Elle sursauta presque lorsqu'elle aperçut une femme se traîner hors de l'eau, haletante. Shakti plissa les yeux, mais ne discerna aucun navire ou barque : comment était-elle arrivée là ? Dans mon sanctuaire. La jeune femme se figea, sur ses gardes. Elle préférait rester discrète, en particulier dans un lieu où, théoriquement, elle n'avait rien à y faire. À part des pirates, qui traînait dans le coin ? La rousse avança prudemment, retint sa respiration quand l'intruse se leva. Oui, il s'agissait bien d'une femme. Habillée d'une étrange façon, un brin plus âgée qu'elle... à moins qu'elle ne fasse pas son âge ? Elle semblait avoir du mal à reprendre son souffle : un fait rare pour une habitante d'Aap. À bien y réfléchir, cependant, cette étrangère n'avait rien d'une aapienne. De quel coin de Seele pouvait-elle provenir ? Shakti n'avait encore jamais quitté ses terres, n'importe qui aurait pu avoir l'air d'un inconnu à ses yeux. Sans doute devait-elle provenir d'Akasha : ceux-là, d'après ce qu'on disait, étaient plus excentriques que tous les autres. Quand la brunette attrapa un étrange objet à son cou, Shakti sursauta. Instinctivement, elle porta sa main droite sur sa dague, planquée contre sa cuisse. Fronçant les sourcils, elle ne dégaina pas quand elle comprit qu'elle pleurait. Méfiante, mais intriguée, elle s'approcha un peu plus près. Tant pis si elle se dévoilait complètement, elle voulait comprendre qui était cette femme. Elle eut un nouveau mouvement de recul lorsque cette dernière courut dans sa direction, mais ne broncha pas, tâchant de ne pas dévoiler son inquiétude. Elle devait lui démontrer qu'elle avait la situation en main. Et puis... c'est un flot interminable qui s'écoula de sa bouche. Par les dieux ! Shakti comprenait la langue employée par la femme, bien qu'elle discerna un accent, mais un grand nombre de mots demeuraient inconnus au bataillon ! Rocheville ? Genre, une ville de cailloux, comme sa ville-bateau ? Et la voilà qui rebrandissait son artefact étrange : téléfone ? Quelle grotte ? Comment ça, gamine ? - On va se calmer tout de suite, la baleine échouée, rétorqua-t-elle. Elle croisa les bras sur sa poitrine et ignora le regard outré de son interlocutrice. Très bien, elle montrait qui dirigeait ici, elle devait continuer. Il n'empêche que ce n'était là qu'une façade : au fond d'elle-même, la rousse commençait à se demander si elle ne rêvait pas. Après tout, une femme ne débarquait pas ainsi sur la plage ! Surtout dans un tel accoutrement... Shakti se pinça secrètement le bras, grimaça à cause de la piqure, bien réelle. Nope, elle ne dormait pas. Qu'avait-elle encore bu ? Elle était pourtant certaine d'être parfaitement sobre... depuis deux jours. - Je sais pas où c'est Taproi machin, ici t'es à Aap... Dans le royaume de Seele, crut-elle bon d'ajouter. Venir à Aap et ne pas savoir nager, c'est vachement risqué ! Se moqua-t-elle, un sourire espiègle sur les lèvres. Elle s'était dit qu'il faudrait peut-être lui demander d'où elle venait, comment elle avait atterri là, si elle avait un navire. Mais ses yeux demeuraient fixés sur l'étrange objet, le « téléfon ». La brunette n'avait-elle pas dit que ce truc permettait à deux personnes de communiquer ? À distance ? Une telle invention semblait improbable... Elle lui simplifierait pourtant la vie ! Créé au 19ème siècle... On était en 1001... Cette femme venait-elle donc du futur ? Shakti observait avec intérêt l'objet de communication, retourné dans tous les sens entre les mains de l'étrangère. Une idée germait peu à peu dans son esprit : pour quel prix vendrait-elle un artefact pareil ? Bien sûr, il faudrait convaincre, mais... Elle était à peu près sûre de tirer une fortune avec ce... télémachin en sa possession. D'abord, il fallait qu'elle juge par elle-même la marchandise. - Je peux voir ?Ariane fut peu encline à lui laisser son précieux, mais après quelques secondes de réflexion, elle se décida à lui laisser toucher l'objet. Sourire sur les lèvres, la rousse laissa courir ses doigts sur une surface plane, où elle apercevait son reflet. Un bouton en relief attira son attention et, sans réfléchir plus longtemps, appuya dessus. La surface s'illumina et la rousse sursauta, manquant de faire tomber l'inestimable objet. Des chiffres étaient apparus à la surface, des symboles étranges, des couleurs vives. Fascinant. - Crois-moi ou non... Mais je pense que tu viens pas du même monde que moi.Elle-même avait du mal à croire qu'elle prononçait ces paroles à haute-voix. Pourtant, c'était la seule explication plausible. La magie qui reposait dans les pierres de Seele était capable de produire des phénomènes inexpliqués... Celui-là pouvait-il en faire partie ? Les mains toujours posées sur le téléphone, Shakti ajouta, sur un ton qu'elle se voulait assuré : - On a des pierres magiques ici, une pour chaque région. Alors des phénomènes bizarres arrivent, parfois. C'est pas la première fois !Elle accompagna sa phrase d'un geste désinvolte. - T'inquiète ! Suffit juste de te rapprocher de la pierre d'Aap... T'y vas et, après quelques minutes, tu retournes dans ton monde !Shakti s'effrayait du nombre de mensonges qu'elle était capable de déblatérer à la minute. Elle exécrait cette part d'elle-même, celle qu'elle avait construite aux côtés de Miach et du reste de la bande de la ville-bateau. Ces contrebandiers et vilains matelots, mauvais pêcheurs et bons arnaqueurs. Sa famille improvisée. - Tu as dû atterrir ici car la pierre n'est pas loin... Je t'y emmène, si tu veux... En échange de ça. Ouais, tout se paye, ici...Elle pointa du doigt son nouveau précieux à elle et, sourire mielleux placardé sur son visage juvénile, elle attendit une réaction. Pour sûr, Ariane aurait pu soupçonner sa manigance, révéler le pot aux roses, lui arracher le smartphone des mains. Mais elle n'en fit rien. Sans doute resterait-elle sur ses gardes... Mais elle n'avait personne d'autre que Shakti pour la guider. Pas de chance. Sur une réponse affirmative de la brunette, la jeune femme referma sa prise sur l'objet, puis la mena à l'intérieur des terres. D'abord, elle s'assura de l'éloigner suffisamment de la mer, afin qu'elle n'aperçoive pas son navire. La rousse observait également les alentours : c'était pas tout d'arnaquer cette femme perdue, mais qui sait si cette dernière ne manigançait pas quelque chose, elle aussi ? Elle chasse pourtant rapidement cette possibilité : Ariane était apeurée, et puis, ses larmes n'étaient pas une farce. Histoire de ne pas être horrible avec la pauvre inconnue, Shakti s'arrêta devant l'entrée d'une caverne. Pour l'avoir visitée auparavant, elle la savait profonde. Absolument rien de dangereux n'y vivait, et la rousse aurait tout le loisir de foutre le camp une fois la brunette avancée. - Voilà, Ariane de la ville-roche ! Je ne peux pas aller plus loin, je risquerai de me retrouver chez toi...Elle lui fit un clin d’œil, puis lui promit d'attendre un instant devant la grotte, afin de s'assurer de son départ. Shakti lui adressa un sourire, un bref signe de main, puis la regarda s'éloigner, avalée par l'obscurité des lieux. Une fois certaine qu'elle était hors de sa vue, elle fit demi-tour. Entre ses doigts, le téléphone tournoyait, elle s'amusait à l'allumer, puis attendre qu'il s'éteigne, seul. Était-ce la magie du monde d'Ariane ? Elle aurait dû lui demander avant. Bah... Tant pis. Plus elle marchait, plus la rousse pensait à elle, à la manière dont elle l'avait abandonnée. Elle se mordit la lèvre inférieure... Si elle allait la rechercher, elle pourrait dire adieu à l'artefact futuriste. Et puis, la femme pouvait se débrouiller ! Ouais, en frappant des pieds dans la mer, c'est mal barré...Elle se retourna et avisa la caverne, cachée par l'épaisse végétation. Et merde. Ni une, ni deux, elle rebroussa chemin et courut à en perdre haleine. Devant la grotte, elle jura à nouveau, puis s'y engouffra. Au même moment, une étrange sensation parcourut sa main droite. Le précieux se désintégrait, miettes noires et luisantes entre ses doigts. Tels des grains de sables, elles s'envolaient, s'éparpillaient sur le sol avant de disparaître. La rousse s'en désola d'abord, puis accéléra le pas. Au fond de l'antre, aucune brunette apeurée. - Et ben... à croire que t'es rentrée chez toi, petite baleine...Tant pis pour le téléphone... Avait-il seulement existé ? Il faudrait qu'elle raconte cette histoire, un jour... Oui, ce genre d'événements, mystérieux et éphémères, cela se relatait pendant Liekki, sous des couvertures chaudes, une bouteille de rhum au bord des lèvres. |
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