Revenir en hautAller en bas
Chroniques d'Irydaë
Bonjour, et bienvenue sur les Chroniques d'Irydaë. Déjà inscrit ? N'attends plus, et connecte-toi dès maintenant en cliquant sur le bouton "Connexion" ci-dessous !

Vous êtes nouveaux, que ce soit sur ce forum ou dans le monde du RPG ? Le choix d'un forum sur lequel vous pourrez vous épanouir n'est pas anodin, et il vaut mieux pour cela connaître l'univers dans lequel vous vous trouvez ! Nous avons pensé à vous, en vous préparant un guide qui vous permettra de découvrir pas à pas le monde des Chroniques d'Irydaë.

Si malgré cela, des doutes subsistent, n'hésitez pas à adresser vos questions aux Administrateurs.

En vous souhaitant une agréable visite !
Chroniques d'Irydaë
Bonjour, et bienvenue sur les Chroniques d'Irydaë. Déjà inscrit ? N'attends plus, et connecte-toi dès maintenant en cliquant sur le bouton "Connexion" ci-dessous !

Vous êtes nouveaux, que ce soit sur ce forum ou dans le monde du RPG ? Le choix d'un forum sur lequel vous pourrez vous épanouir n'est pas anodin, et il vaut mieux pour cela connaître l'univers dans lequel vous vous trouvez ! Nous avons pensé à vous, en vous préparant un guide qui vous permettra de découvrir pas à pas le monde des Chroniques d'Irydaë.

Si malgré cela, des doutes subsistent, n'hésitez pas à adresser vos questions aux Administrateurs.

En vous souhaitant une agréable visite !
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal




 :: Les terres d'Irydaë :: Daënastre :: Ünellia
Page 1 sur 1


 Le Griffon sur sa montagne. [PV : Manfred]

Elvira Hartmann
Elvira Hartmann
Le Griffon sur sa montagne. [PV : Manfred] Empty
Le Griffon sur sa montagne. [PV : Manfred] EmptyVen 12 Mar - 18:32
Irys : 54992
Profession : Capitaine du "Barkhorn"
Daënar +2 ~ Alexandria (femme)
Me voilà, en train de tirer sur une cigarette nerveusement, seule sur un des balcons du bureau de l’Etat Major. Le tabac brun c’est vraiment une plaie, ça vous brûle la gorge plus fort que si on vous faisait avaler des billes de plomb chauffées au rouge. Mais cela fait des années que j’ai commencé à fumer ça, au départ pour me rapprocher de mes hommes, mais finalement on s’y habitue. Plus les années passent, moins je sens la fumée me ravager les canaux. J’investirai peut-être dans une pipe, un jour, maintenant que je suis commandante. Petite, mon père m’a déjà parlé d’un village au nord de Laurgal produisant les meilleures pipes du pays, selon lui. J’y ferais probablement un tour.

Je sors ma montre à gousset en argent. L’heure tourne, par Alexandre… Si je m’évertue autant à penser à autre chose, c’est pour calmer mon cœur qui se plaît à me rappeler depuis hier soir qu’il peut mettre le bazar quand il veut. Pourtant j’ai combattu à plusieurs centaines de mètres d’altitude, j’ai sauté d’un aéronef en perdition et affronté les assassins de mon équipage toute seule et blessée, j’ai défié ma hiérarchie quand elle désobéissait à la mission confiée, j’ai vécu des semaines en terrain ennemi, mais il y a bien une chose que je ne m’attendais pas à affronter de sitôt, bien que je l’ai souvent souhaité…

- Commandante, le Haut Général de Richtofen est arrivé.
Me lança le capitaine Nooman en ouvrant la porte vitrée derrière moi.

C’était exactement cela. Manfred de Richtofen. Grand dieu, je ne vais pas l’affronter, oh non, du moins pas lame contre lame. Peut-être aurai-je préféré d’ailleurs. Pire que cela, je vais devoir affronter son regard, son jugement sur cet officier qu’il n’a encore jamais vu et qui va peut-être le décevoir d’un simple coup d’œil. Si mon maintien n’est pas parfait, mes yeux pleurant d’un courage sincère, et ma détermination insuffisamment perceptible au creux de mes cicatrices c’était terminé. Je serais définitivement indigne de son intérêt et je pourrais toujours rêver pour avoir plus d’avancement tant qu’il sera en service. Et le Griffon a seulement la quarantaine. Il sera un sacré moment en service. Je ne pouvais donc pas me permettre le moindre faux pas.

Après avoir écrasé la cigarette dans le cendrier, je m’engouffrais dans la petite salle mise à disposition pour me préparer. Me préparer à quoi ? Recevoir une récompense pour mon « acte de courage et d’abnégation » lorsque j’ai éliminé ces trois sauvages dans la forêt tout en m’échappant de mon aéronef sombrant dans le ciel. Ma version c’était que j’avais été capturée par ces assassins et que j’avais réussi à m’en sortir une fois au seul. Ma carrière vaut bien l’oubli de cette fuite. De toute manière, je compte bien prendre à l’ennemi autant de vies qu’il n’en a consumé à bord du Scarboro ce jour-là. Ma mort n’aurait permis à aucun d’entre nous d’avoir la vengeance qu’il mérite.

Au milieu de la pièce se trouvait un mannequin habillé des quelques pièces d’uniforme de cérémonie que je ne portais pas encore. Par-dessus ma chemise blanche, j’enfilais donc la veste blanche de velour, à la doublure brodée, flanquée d’épaulettes argentées, l’insigne d’or à tête d’aigle, l’agrafe des combats aériens et des bombardiers. Je n’accordais pas vraiment de valeur à ces distinctions, pas tant que je ne pourrais pas léguer à mes enfants cette veste bardée d’encore plus de métal en leur racontant l’histoire qui accompagne chacune d’entre elles. A ce moment, quand cet héritage sera bâti, je m’estimerai fière de moi, pas avant.  
Une fois la veste enfilée, il me restait à accrocher à ma ceinture le sabre d’apparat donné à chaque officier lors de sa sortie d’école et à mettre le képi des forces célestes sur ma tête. Je n’avais mis qu’un brin de maquillage et j’avais les cheveux attachés. Ils s’étaient un peu allongés depuis la fin de la guerre, tant que je ne retournerai pas en mission ils resteront ainsi.

J’étais enfin en tenue de cérémonie complète. Mon capitaine m’ouvrit la porte pour que je pénètre dans le dédale de couloirs de l’Etat-Major afin de rejoindre la cour principale. Nous étions au début du mois de mars et de la neige était tombée récemment. L’altitude du plan des Astraux n’arrangeait pas les températures et j’étais soulagée de porter les gants dorés de l’uniforme de cérémonie. Sur le chemin, j’ai échangé quelques mots avec Nooman. Il savait que dans les moments de tension, engager la conversation avec moi était une mauvaise idée, mais si c’était moi qui faisait l’effort d’aller vers lui il était rassuré. Depuis un an j’avais appris à le connaître. Plutôt jeune, environ vingt-quatre ans, il s’était illustré aux commandes d’un canon sur un brick lors de la bataille d’Alexandria. Celle-là même où, dans le même temps, je me débattais piteusement pour ma vie au milieu des bois. Il avait déjà reçu une distinction pour cela et affichait fièrement sa médaille sur son propre uniforme. Je l’aimais bien, il ne manquait pas d’ambition, mais avait trop l’amour de la poudre pour accepter de travailler derrière un bureau. Je pense qu’il restera capitaine longtemps, jusqu’à ce qu’on autorise les plus hauts gradés à tâter eux aussi du canon.

Après plusieurs minutes nous arrivions enfin dans la cour. Tout l’attirail des cérémonies était déployé. Musiciens, foule de soldats du rang, sous-officiers et administratifs de l’Etat-Major et, sur une estrade à l’écart, les quelques officiers supérieurs qui avaient bien voulu faire le déplacement. Et, au milieu de la cour, en train de faire la conversation à un officier, Manfred. Définitivement, sa présence me faisait quelque chose. Tout d’abord parce qu’avec ses cheveux blonds il ressemblait beaucoup au capitaine Nooman, mais je me rappelais aussi tout ce qui me liait à cet homme sans même qu’il s’en rende compte, probablement. Il ne savait pas tout ce que sa simple présence aux plus hauts rangs de l’armée daënar avait nourri en moi, que c’était en partie grâce à lui si j’étais là, en partie par sa simple ascendance noble qui m’a poussée à suivre sa voie. Il ne le savait pas, et je ne lui dirai probablement jamais. Mais malgré le poids qui venait de s’ajouter sur mes épaules, j’avais décidé de ne faire aucun faux pas. Ni lui, ni Nooman, ni personne en train de geler dans cette cour ne m’empêchera de paraître à mon meilleur face à lui. Je me le dois, pour tout ce que j’ai fait avant d’en arriver jusque-là.

Avec les quelques autres soldats qui seraient récompensés avec moi, nous attendions le discours de l’officier supérieur et le signal du Haut Général pour approcher. Nooman me lança un dernier regard de soutien et s’en alla dans la foule de spectateurs. Il n’y avait plus que moi, ces quelques hurluberlus dont je n’avais que faire, et Manfred.



Manfred de Richtofen
Manfred de Richtofen
Le Griffon sur sa montagne. [PV : Manfred] Empty
Le Griffon sur sa montagne. [PV : Manfred] EmptyLun 22 Mar - 17:55
Irys : 121515
Profession : Haut Général commandant des forces célestes
Daënar +3 ~ Ünellia (homme)
Tic, tac, tic, tac…

Le son de la montre à gousset de Manfred résonnait, le temps continuant à suivre son cours implacable. Bien du temps avait passé oui, de celui de la colère, de la rage, de la guerre, à celui des désastres et du chagrin. Une partie était toujours d’actualité, néanmoins il fallait se tourner vers l’avenir. De nombreux actes courageux et inspirant avaient été accomplis pendant la guerre, certains  avaient été plus remarquable que d’autres, et méritaient récompenses publique. Une preuve de valeur en des temps troublés. Une récompense pour certain, et un modèle à viser pour d’autres, c’était ainsi que Manfred voyait ces cérémonies.

Il referma sa montre à gousset, avant de tourner son regard vers son uniforme de cérémonie. C’était l’une des rares occasions pour lequel il portait l’uniforme officiel, et délaissait l’armure cérémonielle qu’il portait. Il jeta un regard rapide sur toutes les médailles pendouillant lourdement à l’uniforme. Plus que des décorations, c’étaient des histoires, des souvenirs, acquis dans la douleur et le sang parfois. Mais il ressentait une grande fierté en les voyant, même s’il les portait très rarement. Soulevant légèrement sa médaille de grand maître du mérite céleste, il esquissa un sourire en repensant à sa première remise de médaille. Il aurait menti ce jour là s’il avait dit qu’il n’aurait ressentit aucun nervosité. Ceux qui étaient les récipiendaire d’aujourd’hui ressentaient peut-être la même chose. Et qui sait, peut-être un jour seraient-ils ceux qui auraient l’honneur de remettre des médailles.

Trois coups résonnèrent à la porte de sa cabine alors qu’il finissait d’enfiler sa veste de cérémonie. Trois coups distinct dont il connaissait le rythme par cœur, aussi ne se donna t-il même pas la peine de donner son consentement pour que celui qui avait frappé n’entre. Un assentiment superflu, puisque la porte s’ouvrait déjà. Et dans l’embranchement de la porte, on pouvait déjà deviner la silhouette de Franz. Ce dernier s’avança légèrement avant de tourner son regard vers Manfred et de hocher la tête.

-La cérémonie va bientôt débuter, Haut-Général.

-Eh bien allons y prestement. Répondit Manfred en refermant sa montre à gousset et en la mettant dans l’une des poches de sa veste.

Le Grand Griffon suivit son subordonné hors de la cabine, et bientôt en dehors de la caraque. Si beaucoup fuyait la brise glaciale du plan des astraux, Manfred l’accueillit volontiers. Ça lui rappelait Vereist et ses températures implacable. Il trouvait ça vivifiant, et même s’il ne disait pas non à un peu de chaleur, il ne s’en plaignait pas non plus.

Son arrivée dans le dédale qu’était le bureau de l’Etat-Major se fit d’un pas rapide et mesuré. Il était habitué à parcourir ce qui aurait pu ressembler à un dédale pour ceux qui venaient occasionnellement, et il connaissait déjà le chemin qu’il devait prendre pour rejoindre le lieu de la cérémonie. Toute la fanfare inhérente à un tel événement était déjà présente, que ce soit les soldats du rangs constituant les spectateurs, ou la fanfare coordonnée par un officier. Ne restait plus qu’à attendre les éventuels récipiendaires qui n’étaient pas encore arrivée, pour une raison ou une autre. Ça n’avait pas grande importance, ils finiraient par arriver, et ils n’étaient pas encore en retard.

Pour attendre les derniers récipiendaires, Manfred continua de discuter avec Franz, à la fois de tout et de rien, de banalité comme de sujets plus sensibles. Après quelques minutes, un officier vint se présenter à lui tout en se mettant au garde à vous.

-Les récipiendaires sont tous arrivés Haut-Général.

-Dans ce cas il est temps de commencer la cérémonie.

D’un geste de l’officier, les musiciens commencèrent à jouer brièvement, sortant de leur éventuelle torpeur tout ceux présent dans la cour principale de l’État-major. Manfred vint se placer au centre de la cour, entouré de deux soldats du rang. Il balaya l’assemblée d’un long regard, son visage affichant autorité et fermeté. Lorsque enfin la musique se tût, il prit enfin la parole.

-C’est un honneur pour moi d’être ici présent aujourd’hui pour décorer ces hommes et ces femmes, méritants à tout point de vue. Pour leur montrer que tout leurs efforts et sacrifices n’ont pas été vains. C’est grâce à leur courage et à leur abnégation à accomplir leur devoir, et sous les louanges de leurs pairs, que nous sommes réunis ici aujourd’hui. Plus qu’une décoration, c’est une preuve que votre mérite est connu, et reconnu. Portez les avec fierté et dignité. Continuez à servir avec fierté et dignité. Car vous êtes ceux qui permettent à notre armée de rayonner, de démontrer son efficacité malgré tout les défis que notre nation doit affronter. Récipiendaires, avancez.

Les récipiendaires avancèrent de quelques pas. Devant eux se trouvait un autre officier portant le plateau sur lequel était posé les médailles. Manfred s’avança jusqu’au récipiendaires, observant scrupuleusement le visage de chacun d’entre eux. Il s’arrêta devant le premier de la ligne, juste à côté de l’officier portant les médailles.

-Commandant Maxwell Finn, pour votre courage et votre bravoure face aux ennemis de Daënastre, je vous remets l’étoile vermeil. Prononça t-il avant de prendre la médaille sur le plateau, et de l’attacher à l’uniforme de l’officier. Il fit un salut militaire à l’officier, avant de passer au récipiendaire suivant.

Il répéta l’opération plusieurs fois, jusqu’à arriver jusqu’à une certaine commandante d’un certain vaisseau.

-Commandante Elvira Hartmann. Pour votre bravoure et votre dévouement face aux ennemis de Daënastre, et ce au péril de votre vie, je vous remets la légion du courage.

Il prit la dernière médaille sur le plateau, avant de l’attacher à l’uniforme de la commandante et de la saluer, comme il avait fait pour tout les récipiendaires avant elle. Ils auraient tous encore amplement le temps de démontrer leur valeur et leur potentiel, les défis auxquels Daënastre devait faire face étaient nombreux après tout.

Elvira Hartmann
Elvira Hartmann
Le Griffon sur sa montagne. [PV : Manfred] Empty
Le Griffon sur sa montagne. [PV : Manfred] EmptyVen 26 Mar - 12:36
Irys : 54992
Profession : Capitaine du "Barkhorn"
Daënar +2 ~ Alexandria (femme)
Il nous fallait nous avancer à présent. Parcourir les quelques mètres de cour qui nous séparaient du Haut Général. Un homme qui avait gravi une montagne qui semblait jusqu’ici infranchissable pour nous autres, de bonnes familles. Il s’y était installé, tel un puissant dragon, ou plutôt un griffon vu son surnom. Depuis les hauteurs, il veille, impassible et invincible, jetant à peine un œil à tous ceux qui tentent de gravir les parois qu’il avait lui-même vaincu à grande peine. Il ne voyait personne, et surtout pas moi. Mais je progresse, général, je progresse vers votre trône d’or et de pierres dressées.

En attendant, je dois subir avec force les regards lourds de toute cette foule. Je n’étais pas seule, heureusement, on pouvait ainsi tous partager ce fardeau et en atténuer la douleur, mais il était impossible de déceler une quelconque émotion dans ces yeux qui nous ralentissaient de leur puissante attention fixée. Chaque personne qui s’intéressait à moi étalait un peu plus de boue gluante à mes pieds, multipliant les efforts que je devais faire pour garder l’allure. Je faisais souvent l’expérience d’être le centre de l’attention, mais d’ordinaire on attendait mes ordres, pas ma consécration. Il faudrait vraiment que j’apprenne à gérer ce stress insupportable.

Nous voilà tous alignés, saluant. Je suis la dernière et le Haut Général distribue les médailles, les accompagnant par une petite phrase décrivant l’origine de cette récompense. Il régnait un silence affreux, et chaque parole de Manfred raisonnait en grave écho dans toute la cour, comme s’il avait un haut-parleur devant la bouche. Lorsque vint le tour du soldat à ma gauche, je glissais un regard bref pour observer son comportement. Il regardait fixement, droit devant, comme si le général était invisible, comme s’il n’avait pas le droit d’interagir avec lui de quelque manière que ce soit. C’était proprement risible. Le plus haut gradé de ton armée te récompense et toi, par tradition ou je ne sais quoi, tu ne daignes même pas lui jeter un regard.

Enfin, c’était à mon tour. Je ne vais pas mentir, mon cœur s’affola d’un seul coup. Il faisait froid, pourtant mon corps tout entier suait sous cet uniforme lourd et épais. Les gouttes microscopiques qui apparaissaient sur mon visage était instantanément balayées par le vent, empêchant Manfred de distinguer cet horrible sentiment qui égrainait mes tripes. Et contrairement à tous les autres, lorsque cet homme termina de présenter mes hauts-faits et s’abaissa à ma hauteur pour me poser ma médaille, je le regardais dans les yeux. J’étais la seule à le faire, la seule à oser. Je voulais que, dans son esprit, ce regard soit gravé. Peu importe comment je me distinguerai à l’avenir, mais dès à présent tu me connais Manfred de Richtofen, tu me connais et tu me reverras. Je t’en fais la promesse solennelle, sur cette médaille que tu m’accordes et au nom de tous les compagnons morts qui m’ont aidé à gravir cette montagne qui nous sépare. Et si je dois encore sacrifier mille équipages de mille vaisseaux pour atteindre les sommets je le ferais sans hésiter nullement.

Une fois qu’il s’éloigna, je m’autorisais à pousser un long soupir. J’avais juste envie de m’asseoir aux côtés de Nooman et de boire à n’en plus savoir l’année en cours. Heureusement, la cérémonie à l’extérieur s’acheva rapidement. Tout le monde était invité à entrer pour profiter d’un buffet chaud et de places assises. La salle de réception de l’Etat-Major était l’un des plus beaux endroits du bâtiment, c’était voulu. La plupart de ceux qui se prélassent ici n’auront jamais le loisir d’explorer plus d’un cinquième des autres pièces de ce quartier général. On pouvait donc se permettre de mettre du budget ici et d’abandonner les bureaux ordinaires au bois de chêne verni et à la pierre. Nooman me rejoignit tandis que je savourais un verre de vin bien mérité, appuyée sur une table.

- Mes félicitations, commandante. Un jour peut-être je me distinguerai autant que vous et j’aurai le droit à cette médaille.

J’eus un sourire. Nooman était jeune, mais intelligent. Nous étions un peu faits du même bois et j’étais prête à parier qu’il amenuisait son ambition tout comme moi je ne criais pas haut et fort que je visais la place de Richtofen.

- Tu vises plus haut, non ? Lançai-je en balayant la pièce du regard. Tu sais aussi bien que moi que lorsqu’on vise la huitième ou la dixième place, on ne l’atteint jamais. Ceux qui terminent à la huitième place sont ceux qui visent la première place. Toi aussi, tu vises le grade de général, voire haut-général, je me trompe ?

Nous avons échangé un sourire entendu et entrechoqué nos verres avant de vraiment commencer la réception.

Manfred de Richtofen
Manfred de Richtofen
Le Griffon sur sa montagne. [PV : Manfred] Empty
Le Griffon sur sa montagne. [PV : Manfred] EmptyMar 20 Avr - 19:21
Irys : 121515
Profession : Haut Général commandant des forces célestes
Daënar +3 ~ Ünellia (homme)
Tous les récipiendaires avaient les yeux fixés vers le vide, saluant et regardant droit devant eux avec rigidité. Tous, sauf une seule qui l’avait regardé dans les yeux lorsqu’il avait placé la médaille sur son uniforme. Était-ce une marque d’impétuosité ? Manfred l’ignorait, mais il savait que le temps le dirait fort rapidement. Son office accompli, le Haut-Général recula de quelques pas avant d’adresser un dernier salut militaire aux récipiendaires. La cérémonie se termina assez rapidement, la brise que Manfred trouvait si vivifiante était difficilement supportable pour la plupart de ceux présent dans la cour.

Bien vite ils furent tous invité à entrer dans la salle de réception de l’État-major, qui exhibait le prestige et les moyens de l’institution qu’était l’armée de l’UNE. Un faste qui était bien le moins qu’on puisse faire pour une cérémonie importante. Déjà les officiers supérieurs qui étaient présent s’installaient à leur table et leur place attitrée, gardant une certaine distance avec les autres officiers et militaires présent. Manfred, lui, était plus sociable, entamant une brève discussion par-ci, par-là, avec l’aisance qui le caractérisait tant. Bien vite il se retrouva avec une coupe de champagne dans une main, à discuter de certaines missions dont il avait entendu parler avec les principaux intéressés. Il avait beau recevoir les rapports sur son bureau, lire un rapport et entendre le récit de la bouche de ceux qui l’avaient vécu étaient deux choses bien différentes. Bien sûr cela comportait occasionnellement son lot d’enjolivement, mais c’était un plaisir que Manfred leur laissait. Lorsqu’ils raconteraient ces histoires plus tard, ils pourraient inspirer des vocations à leur tour.

Franz lui, se trouvait non loin du Haut-Général, tout occupé à une discussion passionnante sur l’entretien des moteurs de frégate. Ce dernier partageait la passion de son supérieur pour l’aéronautique, et on pouvait parfois le surprendre à s’occuper de la maintenance des moteurs du Bouclier d’Ünellia avec les mécaniciens. Un observateur attentif pourrait tout de même remarquer que le militaire vérifiait souvent du coin de l’œil ou se trouvait Manfred, et analysait rapidement les environs à chaque fois. Il n’avait pas oublié l’épisode de la réception de Laura Godolphin, ou des my’trans avaient réussi à s’immiscer. Certes il s’agissait cette fois d’une réception strictement militaire, mais comment être sûr que des magiciens n’avaient pas infiltré l’endroit, même après la guerre. Une prudence que Manfred approuvait, devenir complaisant à propos des risques encourus par une telle éventualité pouvait rapidement signer la fin de la vie de n’importe qui.

Le Haut-Général remua son épaule, presque par inconfort. Ce qui était étrange, c’est qu’en passant tellement de temps avec une armure sur le dos, c’était presque étrange de l’enlever. L’uniforme était inhérent à une telle situation, mais il regrettait presque de ne pas être venu en portant son armure d’apparat.

Arrivant proche d’une table, Manfred entendit bien malgré lui une conversation entre une certaine commandante et un certain capitaine. Le sourire et le soufflement amusé du haut gradé furent presque imperceptible, et il porta à ses lèvres sa coupe de champagne encore remplie aux trois-quart pour en prendre une gorgée. Ceux qui visaient sa place étaient nombreux au sein de l’armée céleste, la concurrence était rude, et certains étaient moins regardant que d’autres vis-à-vis des moyens à utiliser pour parvenir à leurs fins.

La réception avançant prestement, Manfred vint trouver sa place à la table des officiers supérieurs. Il y échangea nombre de banalité, discutant de certaines stratégie ou des progrès des prototypes pouvant bénéficier à l’armée céleste. Ceux dont il pouvait parler à une réception en tout cas, il ne se risquerait pas à parler des projets les plus sensible à une réception. Le Haut-Général prit une gorgée de son champagne en balayant la salle du regard. Il suivrait avec attention les progrès de certains présents, et serait peut-être surprit par d’autres, qui pouvait vraiment savoir, après tout ?

Elvira Hartmann
Elvira Hartmann
Le Griffon sur sa montagne. [PV : Manfred] Empty
Le Griffon sur sa montagne. [PV : Manfred] EmptyVen 23 Avr - 19:24
Irys : 54992
Profession : Capitaine du "Barkhorn"
Daënar +2 ~ Alexandria (femme)
C’est fâcheux, presque douloureux à admettre. C’est une vérité que j’ai mis longtemps à écouter, mais que j’entendais depuis bientôt dix ans au fond de mon être. Une vérité si sombre que je n’en ai parlé à personne, pas à mon second présentement à mes côtés et surtout pas à ma famille. Grands dieux s’il savait ce qui m’étreignait le cœur en ce moment, je ne suis pas sûr qu’ils s’en remettraient. Ma pauvre mère, si âgée et affaiblie maintenant, et mon père avec son éternelle droiture. Oui, je serais certainement admonestée avec véhémence, peut-être même chassée de nos terres pour un tel blasphème.

Mais les faits sont là, aussi froids et implacables que les cœurs de guerriers qui battaient dans cette salle immense. Je déteste les dîners mondains. Et croyez-moi bien que ça me chagrine, au plus haut point. La quintessence de notre civilisation est là, entre ces murs. Une armée puissante, disciplinée, auréolée de gloire, capable de s’offrir le meilleur d’un millénaire de technique et d’industrie, des mets les plus exquis aux produits les plus exotiques. J’ai baigné dans ce monde toute ma vie, assombrissant ma peau par tout le velours que je laissais m’enlacer avec joie. Mais allez savoir. Je me suis sûrement éloignée pendant trop de temps de mes racines, devenue incapable d’apprécier les pommes des Hespérides après avoir quitté leur jardin pendant si longtemps. Triste, triste malédiction.

J’étais incapable de partager cette réflexion avec Hooman qui, né dans les draps soyeux et fripés d’une bourgeoisie de milieu de table, savait encore apprécier ce qui lui était offert à ce banquet. Comme je l’enviais. Je devais me trouver autre chose, d’autres pensées pour effacer cette nausée, peut-être devais-je essayer de converser ? Pourquoi pas. Qui est donc mon voisin de tablée ? De taille moyenne, cheveux bruns, jeune, yeux vifs, mâchoire en pointe, oreille gauche méchamment arrachée par de probables combats, je descends sur son uniforme, forces terrestres, pour voir son grade : caporal. Excusez-moi ? Caporal seulement, et il a récupéré une des plus hautes distinctions du jour ? Là, tu piques ma curiosité, cher monsieur. Je devais trop le dévisager, le pauvre, il détourna vivement la tête de son repas pour me regarder. J’eu un mouvement de recul, intimidant l’animal.

- Excuse-moi, j’étais juste perturbée par ton grade. Qu’as-tu bien pu faire pendant la guerre pour avoir pareille médaille en étant simple chef de section ?


Il grommela, visiblement je l’avais vraiment dérangé.

- J’avais juste très envie de recevoir cette distinction, alors quand l’occasion s’est présentée j’ai pris la main d’un de nos plus puissants canons et j’ai fait partie de ceux qui ont abattu la Tour du Désert à Busad. Voilà comment j’ai fini ici.

Quel bourru quand même. A sa place je serais en train de profiter comme jamais. Dans sa vie de bidasse, il n’aura sûrement pas de nouvelles occasions d’assister à une telle fête en son honneur. Et Alexandre seul devait savoir à quel point j’avais raison.

Le repas avançant, nous avons pris une pause bien méritée entre le fromage et les desserts. Manger est une activité incroyablement fatigante lorsqu’elle est pratiquée dans un tel milieu. Et justement, j’avais peut-être l’occasion de recroiser l’homme qui, dans cette pièce, pouvait le plus comprendre ce que je ressentais aujourd’hui. Un autre fils de noble qui semblait parfaitement à son aise à cette soirée. Un luxe de Haut-Général, j’imagine, car moi je n’en menais pas large. Le vin, la chair, la soirée qui avance, tout cela avait posé un implacable siège devant le siège de mon énergie et la capitulation était proche. C’est sûrement cette désinhibition, d’ailleurs, qui m’enjoignit à m’approcher de Richtofen alors que quelques heures plus tôt je transpirais abondamment à la simple idée de lui faire face.

Mais sur le chemin pour faire ce qui serait peut-être une grosse erreur, je recroise ce fameux caporal à la mâchoire en pointe. Il continue de me rendre curieuse, celui-là, surtout que je le vois beaucoup regarder le Haut-Général tandis qu’il bavarde en compagnie de deux collègues. Encore un concurrent à la course aux grades ? Non, je ne pense pas. Moi, le capitaine Hooman et beaucoup d’autres présents dans cette pièce avons pour ambition de détrôner le Griffon, pourtant nous ne surveillons pas ses moindres faits et gestes. C’est totalement inutile. Qu’espères-tu, jeune ami ? Le voir commettre un outrage à la nation qui justifierait un limogeage ? Tu le crois si idiot ?

L’alcool encore, la fatigue toujours, l’inconscience peut-être, mais alors qu’il prend congé de ses deux amis je m’approche à grands pas vers lui. Je dois savoir, qu’est-ce qu’il fait, au nom de Marc ? Afin d’attirer son attention, je lui saisis son bras gauche alors qu’il fouillait à l’intérieur de sa veste. Il eut un sursaut de tous les diables, comme si je venais de le réveiller, ce qui me surpris par la même occasion.

- Mais qu’est-ce que tu fais ?

J’en devenais presque dingue, mon cerveau ne parvenant pas à dessiner un tableau un tant soit peu cohérent de la situation. La suite était pire. « C…Connasse ! », pistolet, je ferme les yeux, un tir, pas de douleur, des cris, partout, j’ouvre les yeux, cohue, je me frais un chemin, j’attrape un bras, c’est le sien, coup au visage, ma bouche me fait mal, je saigne, autre coup de feu, bruit de verre brisé, plus de cris, je me retourne, il est à terre, hurlant, maîtrisé, furieux, mais je suis hors de danger. Je passe ma main sur mes lèvres ouvertes, tachant de rouge la soie immaculée de mes gants. Une voix dans mon dos me demande si je vais bien. Je n'en ai rien à foutre.  

- Oui ça va.

Je tremblais, l’adrénaline s’infiltrant dans mes muscles endormis m’avait infusé une rage éclaire, me causant une forte migraine, réflexe de survie trop tardif, mais que je devais évacuer. A l’assassin plaqué contre le carrelage, insultant tous ceux qui se trouvaient autour, je porte un violent coup de pied au visage. Je tremblais tellement du visage que je savais qu’il ne fallait rien dire, ou j’aurai autant de charisme qu’une soubrette bégayeuse pestant contre son employeur. Peu importe ce qui s’était produit, ce type s’était tut maintenant, et c’était tout l’important.

Manfred de Richtofen
Manfred de Richtofen
Le Griffon sur sa montagne. [PV : Manfred] Empty
Le Griffon sur sa montagne. [PV : Manfred] EmptyMer 2 Juin - 22:19
Irys : 121515
Profession : Haut Général commandant des forces célestes
Daënar +3 ~ Ünellia (homme)
Il y avait sur Irydaë ce qu’on pouvait appeler une constante, une chose qui se produisait invariablement à certains types d’événements. Bien sûr, il ne s’agissait pas ici d’un bal, d’une frivolité qui aurait pu faire tâche avec le cadre militaire qu’avait tout les personnages assemblés ici. Plus le rassemblement était important, plus le type de profil rassemblé pouvait être divers et variés. Si certains ici étaient comme Manfred, c’est-à-dire content de leur position et leur attribution, et ne cherchaient pas nécessairement à s’élever plus encore -même si pour le cas du Haut-Général cela s’avérait complexe hors de la sphère politique qu’il abhorrait- d’autre était éminemment plus ambitieux. D’autres encore étaient rongés par la colère, le doute, la rancœur envers la hiérarchie. Quel meilleur bouc émissaire ? Et pourtant certaines critiques et colères à son encontre pouvaient être aisément comprise, ou peut-être même légitimé. La rancœur était un terreau fertile pour la rébellion après tout.

Le caporal Ernest Damond étaient de ceux qui n’avaient pas complètement digérés la guerre. Ceux qui avaient vu avec dégoût et incompréhension la débâcle qu’avaient subie les forces daënare à la Bataille de Busad. Et il était de ceux qui avaient le plus réprouvés l’usage des forces armées pour réprimer avec une violence rare les rebelles qui avaient sévit en Daënastre. Maintenir l’ordre était important, mais il ne fallait pas sous-estimer les limites de chaque homme et chaque femme, et de leur capacité à choisir entre leur morale et leur devoir.
Le caporal Damond, lui, avait choisit de noyer sa morale dans la boisson. Un élément peu fiable et enthousiaste depuis qu’il avait dû se battre contre famille et amis à Hinaus. La seule raison de sa présence ici ce soir était simplement dû au fait qu’il avait fait parti du tir d’artillerie qui avait fait s’effondrer la Tour de Busad, l’un des plus grands symboles de la culture et de l’histoire my’tränne.
Cela avait une initiative personnelle, ce qui était bien sûr louable lorsqu’il s’agissait de saper le moral de l’ennemi. Après tout, il fallait bien que certains prennent des décisions dans la fureur de la bataille. Si c’était la fierté qu’il avait éprouvé lors de cet acte, après la fin de la guerre, la seule chose qu’il ressentait était le dégoût. Dégoût envers sa hiérarchie, ses dirigeants, et une colère qu’il ressentait comme juste qui le poussait à l’acte ce soir.

Manfred semblait effectivement une cible semblant moins dangereuse que les autres Hauts-Généraux, et lui était de toute manière présent ce soir, alors autant tenter sa chance et essayer de régler son compte à l’un des symboles les plus importants de la hiérarchie.
Cependant, Manfred était beaucoup de choses, mais quoi qu’on puisse en dire, il était loin d’être vulnérable, et d’être une cible facile. Qui plus est dans un rassemblement aussi important de militaires. A moins qu’un certain nombre d’entre eux soient dans le même état d’esprit que le caporal Damond, et n’essayent de lui venir en aide.
Certes, Manfred ne portait pas son armure, mais beaucoup ici présent oubliait que même si l’épée était son moyen de défense principal, il ne s’agissait pas du seul. Croire que le Haut-Général était sortit triomphant de tout ses combats avec une seule épée serait d’une naïveté enfantine. Le Grand Griffon gardait une certaine habileté à manier les armes à feu, et serait à même de se défendre contre un ennemi. Un adversaire qui tenterait de lui tirer une balle dans le dos serait en revanche une autre affaire. Et pourtant, ce serait oublier les membres de l’armée qui constituait sa garde personnelle. Franz n’était que le membre le plus notable d’entre eux, des hommes et des femmes triés sur le volet pour leur capacités et leur loyauté, et prêt à défendre le Haut-Général contre tout individu armé et dangereux.

Une tentative d’assassinat lors d’un dîner militaire était déjà audacieux, et continuer la liste des rassemblement maudits à dégénérer dans la douleur et le sang. Mais c’était sans compter sur une autre variable inconnue jusqu’alors. Alors que le caporal Damond cherchait son revolver soigneusement rangé dans une poche de sa veste, la commandante du Bakhorn, Elvira Hartmann, s’interposait entre l’assaillant et sa cible. Un acte de bravoure qui méritait des louanges, néanmoins le caporal était beaucoup de choses, mais il n’était pas un individu discret. Sa fixation sur le Haut-Général n’était pas passée inaperçue, et à l’heure ou les esprits s’échauffent et la loyauté s’effritait, bien peu de gens n’étaient pas surveillés. Franz avait le caporal à l’œil depuis un moment déjà, et lorsque le coup de feu du revolver partit, le pistolet de Franz tira une balle précise peu après, venant se loger dans le torse du caporal. Ce dernier fût maîtrisé rapidement par des membres de l’assemblée qui le clouèrent à terre. Les grognements de douleur et invectives du caporal furent cependant éteinte bien rapidement par Elvira, qui bien que blessée, vint asséner un terrible coup de pied au visage de l’assaillant maîtrisé. Quelqu’un pourrait-il blâmer un geste aussi naturel, voire mérité ? Cette démonstration de colère, bien que juste, n’arrangeait pas Manfred. Ce dernier donna rapidement des ordres aux militaires présents devant les portes de la salle.

-Allez chercher des médecins, et plus vite que ça ! Vous, disait-il en désignant un autre militaire, donnez au commandant Hartmann les premiers soins, et vérifiez ensuite l’état du caporal ! Le ton du Haut-Général était d’une rare autorité, qui claquait comme un fouet. Ceux présents ce soir étaient plus habitué au fait que Manfred soit une sorte de force calme, tranquille. Ils oubliaient vite que ce dernier restait Haut-Général, et que cette autorité qu’il utilisait avait été cultivait pendant de nombreuses années. Le Grand Griffon se tourna alors vers l’assemblée, alors qu’un des militaires donnait déjà les premiers soins à Elvira. Cette réception est terminée, retournez tous à vos affectations et vos devoirs, et continuez à servir Daënastre avec fierté et diligence. Ce sera tout, rompez. Alors que les médecins militaires arrivaient et que la salle commençait à se vider, Elvira et le caporal inconscient commencèrent à être pris en charge. Manfred se tourna vers les médecins qui posaient déjà le caporal sur un brancard. Lorsque vous aurez finit de soigner les blessures du caporal, menottez le à son lit. Il passera devant un tribunal militaire pour tentative de meurtre. Restreignez le dès que possible.

Il ne le disait pas, mais il savait que le caporal recevrait une petite visite des services de renseignement pour le cuisiner. Savoir s’il faisait partit d’un groupe, s’ils étaient organisés, et s’ils avaient organisé la tentative de ce soir ou non. Il étaient d’une efficacité considérable, et Manfred ne doutait pas qu’il réussiraient à rendre le caporal loquace. Pour le peu que le coup de pied vengeur d’Elvira ne lui ait pas trop endommagé la mâchoire.
Et en parlant de la commandante, Manfred tourna son regard vers elle. Elle n’avait reçu que des dégâts peu important. On aurait pu croire que le coup de feu l’avait touchée, mais il n’en était rien. La surprise qu’avait dû ressentir le caporal devait y être pour beaucoup.

-Vous avez bien agit, commandante Hartmann. Grâce à votre intervention le caporal Damond a été maîtrisé avant qu’il ne commette l’irréparable contre qui que ce soit. Une fois que vous vous serez remise de vos émotions, vous retournerez à votre poste sur votre vaisseau. Je suivrai vos progrès avec attention, ça me semble prometteur.

Sur ces mots, le Haut-Général adressa à Elvira un salut militaire respectueux avant de tourner les talons et de s’engouffrer à son tour dans l’un des couloirs des bureaux de l’État-major, suivit de Franz et des membres de sa protection personnelle.

-Je veux une liste de tout ceux qui ont approché le caporal ou on discuté lentement et avec insistance avec lui. Manfred disait-déjà à son second. Je veux savoir quels éléments de mon armée manquent de loyauté et de fiabilité. Je veux savoir qui risque de faire défection.

Il y avait une certaine colère dans les paroles de Manfred. Le caporal aurait sans douté essayé d’attenter à sa vie, c’était une évidence. Il voulait savoir dans quelle mesure un tel événement pouvait se reproduire. D’autres soucis pour d’autres jours, le fardeau de Haut-Général pouvait être difficile à porter. Mais Manfred continuerait à le porter avec fierté et diligence. Il ne plierait que lorsqu’il mourrait.

Contenu sponsorisé
Le Griffon sur sa montagne. [PV : Manfred] Empty
Le Griffon sur sa montagne. [PV : Manfred] Empty

Chroniques d'Irydaë :: Les terres d'Irydaë :: Daënastre :: Ünellia