Les textes qui suivent sont des fables, des contes ou des incantations, écris par le clergé de My'trä qui les utilisent lors des cérémonies. Qu'il s'agisse d'un jeune initié ou d'un grand maître des éléments, il est rare que les mages nomades n'aient jamais entendu ces histoires, qui retracent avec plus ou moins de fantaisie l'histoire de leur civilisation
La fable du MisérableCyril, doré entre tous les dorés.
Vin, bijoux et beautés, il n’y avait rien qu’il n’eût pas en premier.
Cent et mille serfs portaient chaque jour son immense trésor,
Mais sa tribu, alors, ne jouissait d’aucun présent.
Femmes comme enfants, tous connaissaient la faim,
La peur du lendemain, et de l’agonie finale.
Pourtant ils supportaient l’avarice de Cyril, doré entre tous les dorés.
Aucune plainte ne s’élevait, car le grand chef
Aussitôt s’empressait de l’étouffer à la racine
Par quelques sorts immondes, dont il ne fut jamais vraiment digne.
Un jour de grande chaleur, un miséreux alla à son encontre.
Du désert, il avait tout enduré.
Du sable, il en était recouvert jusque derrière ses paupières.
Il ne demandait qu’un peu d’eau à Cyril, qui n’avait qu’à lever la main,
Pour qu’aussitôt l’on alla aider l’homme au triste sort.
Mais le puissant chef ne fit rien de cela,
Un bâton à la main, grande chance pour le malheureux
Que ce ne fusse pas un poignard,
Il chassa le pauvre hère de son clan, à tout jamais.
Et la vie reprit son cours, les affamés demeuraient
Sans ressources, mais Cyril, lui, toujours
Restait le plus doré entre tous les dorés.
Le lendemain, on alla de nouveau à l’encontre
Du puissant chef, alors ensommeillé.
Le regard lourd, il contemplait
Son immense richesse, étalée.
L’homme qui se tenait, aujourd’hui, en lieu et place
Du misérable assoiffé, qui était arrivé la veille,
Avait tout du roi, élégants vêtements
Et médaillon doré sur son torse puissant.
Pourtant, la surprise fut grande pour Cyril,
C’était bien le misérable venu quémander son aide,
En exact lieu et place, la veille.
« Cyril, dit-il, doré entre tous les dorés.
Tu n’as pas voulu me venir en aide, lorsque j’étais à ta porte.
Assoiffé, mourant, j’aurai pu y rester.
Mais toi, avare que tu es, tu n’as même pas bougé.
Alors aujourd’hui, toi qui a tout, je vais tout te prendre.
Je suis Grégori, le chef de la tribu voisine.
Les tiens m’ont rapportés ta cruauté et ton égoïsme.
Je suis allé enquêter, paré de pauvres guenilles pour voir
S’ils disaient vrai sur la véritable nature
De Cyril le doré.
Je fus si surpris de ton accueil que
Une fois de retour chez moi j’ai décrété ceci :
Je prendrai tout à celui qui pensait tout avoir,
Richesses, sujets et gloire.
Ta tribu s’unifiera à la mienne, car je leur ai donné
De quoi se nourrir, se vêtir et se soulever.
Subis ton sort, Cyril l’Avare,
Car tu n’auras plus rien de doré lorsque le soleil
Se sera couché. »
Aussitôt, tous les compatriotes du puissant chef,
Tous même sa femme et son enfant,
Se ruèrent dans sa tente blanche comme le muguet
Et s’emparèrent des trésors de Cyril le Doré.
Lui ne pouvait rien faire, même son trône
Lui fut retiré sous les fesses.
Il n’avait plus rien, sa magie était inutile
Face à la passion de milliers d’âmes.
Il était maintenant seul, sans trésors ni amis.
Ainsi se termine l’histoire de Cyril
Autrefois doré entre tous les dorés
Qui aujourd’hui n’avait plus que ses yeux
Pour pleurer.
Toi qui cherche la richesse
Sois attentif au message de cette petite histoire.
La mésaventure de Cyril l’Avare
Guette tous ceux qui ont l’âme d’un simple écureuil.
Amassant, des journées durant, des fruits mûrs et élégants,
Ils terminent dépourvus de tout, nus comme à leur naissance.
Bienheureux celui qui donne même
Son propre bonheur aux plus malheureux.
Prière : Soyez bénis, Architectes !/Chanter/ Soyez bénis, Architectes !
Grâce à vous, je ne manque de rien.
Je mange ce que vous m’offrez avec délectation,
Je me repose sur l’herbe fraîche,
Sans ne jamais craindre aucune menace.
Car vous veillez sur moi, sur mon âme,
Et sur mon avenir auprès de vous.
Je travaille la terre au nom de Delkhii,
Je me baigne dans l’amour de Dalai,
Orshin nous sculpte, Möchlog nous anime,
Et Amisgal nous abreuve généreusement.
/Chanter/ Soyez bénis, Architectes !
Bâtisseurs de tous les mondes,
Votre règne est prospère.
Vous nous rendez heureux,
Et votre justice est celle des pères
A leurs enfants innocents.
Comme eux, vous nous châtiez
Avec fermeté et bienveillance.
Nous sommes nés en votre sein,
Et nous imprégnons de votre
Immense amour.
/Chanter/ Soyez bénis Architectes !
/Plus haut/ Soyez bénis Architectes !
Busad : La Fontaine d'EthanUne légende se chuchote autour de cette source.
La mémoire la garde sacrée,
Car elle porte en elle un message qui,
Bien qu’oublié, souvent,
Reste sacré et magnifique.
Il est un protecteur, elle est une vagabonde,
Elle symbolise le vice, il représente la paix,
Lui est de Busad, le Pilier, elle est une femme du nord,
Tout les sépare, ses cheveux graciles flottent
Comme des vagues,
L’autre possède la force de milliers de montagnes.
Ils furent rapprochés par le destin, et séparés
Par un mur de roc.
Son devoir était de la punir, pour ce qu’elle était,
Ce qu’elle avait fait, elle et ses ancêtres.
Une mort que tous trouvèrent justes,
Sauf le bourreau : Ethan.
Lui s’était épris de la femme,
Lors d’une nuit liquide d’encre stellaire.
Dans sa geôle ils s’unirent,
Et les promesses fusèrent.
Je te libèrerai, lui dit-il,
Je resterai toujours, lui répondit-elle.
Rien de tout cela n’était vrai.
Il devait la tuer, elle devait s’enfuir.
Mais leurs cœurs jeunes, eux,
Aimaient à se mentir.
Elle essaya, s’éclipsa de sa prison.
Plusieurs fois, et toujours,
Ethan la rattrapa, car il escomptait bien
Qu’elle tienne sa promesse, et qu’elle reste,
Jusqu’à la fin.
Elle était émue, tenait-il vraiment à elle ?
Bien plus que cela, Ethan était obligé de la garder,
Cachée, emprisonnée.
Cependant, ils continuèrent leurs jeux,
Sous le regard des étoiles, se promettant
Toujours plus, toujours plus absurde.
Il lui promit une maison, elle lui promit des enfants.
Mais l’heure était venue,
Et tout ce que le Protecteur put offrir à sa dulcinée,
Ce fut d’écouter ses derniers mots, et de l’exécuter.
Il pouvait être heureux, il avait obéit.
Les ordres étaient ceux-ci, il n’y avait aucun
Compromis. Et pourtant il pleurait.
Sur un rocher, loin des remparts de la cité,
Il rejetait plus d’eau sur le sable que l’adepte de Dalai
N’aurait jamais pu en faire.
D’aucun dise que c’était là le dernier cadeau
De l’inconnue à son amant.
Car elle ne lui en avait jamais voulu.
Les mensonges, elle ne les avait jamais crus.
Ethan si, pour son malheur.
Aujourd’hui, encore,
Le jeune homme pleure la perte
De la voleuse vénérant Dalai.
Pendant un bref instant, les deux peuples
Furent unis dans les mêmes draps,
Et ils se pardonnèrent tout, pour une nuit.
Maintenant, les larmes d’Ethan
Ont reçu la bénédiction de la Déesse Océanne.
Vous pouvez les boire, et elles vous offriront la joie.
Car désormais, dit-on, le Protecteur est heureux,
Seul avec son aimée, à tout jamais.
Prière: Marcher droit, marcher bien.Enfant, tu n’as qu’un souvenir à conserver,
Un seul devoir à accomplir.
Envers les Architectes, puissants et éclairés,
Ta foi ne doit jamais défaillir.
Sinon, prends garde, tu finiras comme eux,
Ces fous qui ne croient plus en aucun Dieux.
Des souvenirs morbides, des morts, de la peine,
Infectant les corps du soucis et de la haine.
Alors du droit chemin tu seras exclu,
Repoussé par ceux qui l’auront continué,
Car de ces anciens frères déchus
Ne suis jamais le chemin vicié.
Merci à Mary E. Burrowes
La fable de l'ImpudentIl est raconté qu'au début de l'humanité, My'trä était peuplé des premiers humains. C'était juste au début de notre race, juste après qu'Orshin ait façonné le premier corps, qu'ils eurent leurs premiers enfants, et que Süns ne se soit vu confier sa nouvelle mission. Mais déjà les clans s'étaient réorganisés par respect pour leurs Architectes de préférence. Les pouvoirs différaient, certains plus puissants que d'autres, certains plus utiles, plus adaptés à la faune de My'trä, mais il en était un particulier, qui rendait son peuple plus fort : le pouvoir de contrôler le feu.
Süns avait fait don à ses adeptes de cette force incroyable qui permettait de se protéger des bêtes et de se nourrir en toute quiétude. Ceux qui avait ce don, le voyaient comme la plus belle marque d'affection de leur architecte. Une preuve qu'ils seraient au dessus des autres, que leur passion était récompensée. Et dans une tribu arpentant le désert, un Khorog se souleva. Lui, était le premier maître du feu, il le maîtrisait à la perfection, pliant les flammes à sa volonté comme le roseau sous le vent, dressant la chaleur comme on dresse une monture à obéir au moindre caprice. Ce Khorog si puissant rêvait toujours plus, sa passion pour l'architecte du feu n'avait plus de limite et son entraînement devint de plus en plus rigoureux pour lui et son corps.
Petit à petit, le puissant avatar fit de l'ombre à son Gharyn, il ordonna à sa tribu de ne plus s'entraîner car le Khorog était suffisamment fort pour les protéger tous. Lentement l'idée germa de s'agrandir, d'intégrer d'autres tribus, qu'elles portent un culte à l'Architecte flamboyant ou non. Mais la soumission n'est pas dans la nature de l'homme, et si la peur l'est parfois, Süns donna aussi le courage à notre espèce. Aussi, une rébellion commença à se faire entendre. Une colère grandissante à mesure de la prétention du Khorog. Mais tout cela, ne se fit pas sans fuite. A qui pouvait-on se fier entre la puissance et la peur, entre la dévotion et la liberté ?
Le conflit éclata en pleine tribu et celui qui croyait maîtriser le feu ne maîtrisa plus rien du tout. Ce ne fut pas ses ennemis qui furent réduits en cendre sous ses yeux, c'était son empire, son ambition et ses alliés les plus proches. Il avait tout détruit, pas les autres, mais lui. Le feu qu'il pensait si bien contrôler lui avait prouvé à quel point il se trompait. Il n'y avait plus rien autour de lui, plus de maisons, plus d'alliés, plus d'ennemis...
Sa folie frappa l'homme prétentieux. Il avait causé sa propre perte, parce qu'il n'avait jamais contrôlé le feu. Il ne pouvait pas le maîtriser sans être d'abord maître de ses émotions, de ses désirs et de ses envies. alors il partit comme un simple nomade. Il partit à travers les plaines et les montagnes, à travers les blizzards et les déserts, répandant son histoire auprès des adeptes de Süns, pour qu'aucun ne se croit plus fort que le feu...
Merci à Mary E. Burrowes
« La Promesse », Fable Ju'äm, clan d'adeptes d'OrshinUn orphelin rencontre une louve.
Animal, s'écrie-t-il, je ne te veux point de mal
Es-tu seule ? T'es-tu éloignée de ta couve ?
On m'a abandonnée, répond-elle, la mort m'emportera ce soir
Je m'en vais mourir dans ce bois, bovin voué à l'abattoir.
L'orphelin est confiant et s'approche de la bête
La maline révèle alors sa vraie facette
Et d'un coup de mâchoire aux crocs aiguisés
Fait du naïf enfant son gibier malchanceux.
La proie vante son cœur bon, tente le lâcher prise
Mais l'animal malicieux la considère comme acquise.
Pour toutes excuses elle avoue son besoin
D'un peu de nourriture au terrier ramener.
Mes petits louveteaux, confie-elle, n'ont désormais plus rien
Sous la dent ces jours-ci à ronger.
Tes enfants mangeront goulument, dit l'orphelin,
Mais pourras-tu en dire autant au lendemain ?
Que se passera-t-il lorsque la faim à nouveau se montrera ?
La venue d'un autre comme moi est-ce que tu escompteras ?
Je trouverai nourriture à partager, propose-t-il au prédateur,
Relâche-moi maintenant et dans à peine quelques heures
Ta famille et moi des repas à jamais partagerons
Et de cette mésaventure plus rien nous ne retiendrons.
L'animal s'exécute et lui rend sa liberté,
L'enfant s'engage et la laisse le guider
En direction de jeunes loups, elle n'avait pas menti.
Là dessus, l'humain agrippe son couteau
Et d'un coup vif abat la créature,
Aucune promesse ne faisait mention
Que la survie de celle-ci était une condition
Et en mal cela lui fut doublement fatal
Car en nourriture son corps il transforma
Et de sa tendre chair ses enfants il régala.
Toutefois, sa promesse fut respectée et à jamais accomplie
Car de la joyeuse troupe pour toujours il s'éprit,
A travers les âges et ce durant toute sa vie.
Merci à Faye Toen
Prière : Süns, l'architecte flamboyanteEntends mes paroles, toi qui gouverne Zolios
Süns, Ô divine, Griffon d'ébène,
Tu m'écoutais jadis dans mes prières,
Une fois encore, exauce mes vœux
Et que ton feu rayonne, pourfende nos cœurs
Ainsi pourrons-nous des cendres renaître.
Merci à Faye Toen
La légende d'Evrann le BleuOyez, voyageurs, cette saga des temps anciens,
relate la quête héroïque d’un magicien.
Il arriva seul, perdu en terre inconnue,
mais sa reconnaissance il a obtenue.
Ervrann le Bleu, Evrann le Bleu, le mage errant,
il parcourait la campagne en s’affairant.
Qui était-il, que voulait-il, où allait-il?
Etait-il un allié, neutre ou hostile?
Cet étrange personnage causa bien des surprises,
sur le monde il semblait n’avoir pas de prise.
Les indigènes bien vite s’habituèrent à lui,
le croisant tantôt de jour, tantôt de nuit.
Ervrann le Bleu, Evrann le Bleu, le mage errant,
il parcourait la campagne en s’affairant.
Qui était-il, que voulait-il, où allait-il?
Etait-il un allié, neutre ou hostile?
Ses jours solitaires prirent fin un jour d’hiver,
et Suhury l’accueillit à bras ouverts.
Le voilà désormais My’trän à part entière,
il ne doit plus errer entre les frontières.
Ervrann le Bleu, Evrann le Bleu, le mage errant,
il parcourait la campagne en s’affairant.
Il est arrivé à la fin de son calvaire,
Evrann le Bleu est maintenant Evrann le Vert !
Merci à Meylan Lyrétoile
Prière : Ode à Amisgal IPar ses vents je serai guidée,
Par ses ailes je m’élèverai,
Par son souffle je m'emporterai,
Par ses yeux enfin je verrai.
Nos terres par ses brises sont bercées,
Jamais un jour sans le sentir,
Le souffle du dragon doucement m'envahir,
Mon chemin, dans ses pas, est tout tracé.
Quand bien même quelques maux,
Me sont laissés dans des jours sombres,
Dans la tristesse et la pénombre,
Sa voix me portera au sommet à nouveau.
Si dans les cieux je peux lire,
Et que dans les vents je peux construire,
Les promesses d'un meilleur avenir,
Alors je sais que je ne peux souffrir.
Amsigal guidera mes pas,
Et c'est par ses tempêtes que je vaincrai
Toutes les embûches que je croiserai
D'un souffle porté par la foi.
Par ses vents je serai guidée,
Par ses ailes je m’élèverai,
Par son souffle je m'emporterai,
Par ses yeux enfin je verrai.
Et dans un murmure, un râle,
Jamais je ne cesserai de te prier, Amisgal.
Merci à Kelmina Dirhaël
Folklore secret des Anomalies : L’Hymne RéprouvéEntendez-vous le blâme, sentez-vous la torpeur ?
Les suppliant, avec tant de larmes et d’ardeur.
Quand votre cœur réclame et que vos yeux implorent.
Voyez les si belles âmes qui vous toisent, vous ignorent.
Car vous êtes tombé, enfant de l’interdit
Et de courir vous vous devez, car votre vie,
N’est plus qu’un souvenir, une erreur du passé,
Alors, avant de mourir, venez donc chanter.
Entendent les dévots qui brillent par tant de grâce,
Pour que par ces mots, ils en perdent leur fière audace,
Car si leur espoir, c’est dans les cieux qu’il s’enfuit
Ceux de notre avoir, c’est dans nos âmes qu’il mugit.
Entendent les infidèles, qui ne vivent que d’impie
Et qui du lointain ciel, ne méritent que la pluie,
Car dans la terre, avec joie nous les enverrons
Leur arracher leurs frères, abattre leur raison
Entendent les traitres, qui par leur lâcheté,
Se sont imposés en maîtres, pour mieux nous damner
Mais jamais la mémoire, elle, ne nous a trahit,
Car de ses déboires, nous gardons le mépris
Entendent les vils fantômes, qui sans halte nous traquent,
Cachés sous des manteaux, des illusions opaques,
Car des divins prodiges, ils ne sont que pantins,
Rien de plus que les vestiges d’un monde qui s’éteint
Écoutent nos dieux qui nous ont abandonné !
Pour ce désaveu, qu’ils ne sauraient assumer.
Pour les insurgés qui n’auront cesse de fuir
Et qui, condamnés, ne s’attendent qu’à flétrir.
S’élèvent ceux qui sont fiers, dont le cœur est blanc,
Blanc à l’instar de nos pierres, blanc comme notre sang.
Et même par la mort, nous teindrons nos âmes de noir,
Car pour que vienne l’aurore, il doit y avoir un soir.
Alors entonne notre chant, avant le linceul,
Car la damnation t’attend, et on meurt tous seuls,
Et tant que tu peux parler, que tu es en vie
Tu portes en toi la lignée des anomalies.
Merci à Ophélia Narcisse