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Chroniques d'Irydaë
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 :: Les terres d'Irydaë :: My'trä :: Suhury
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 Les auberges créent les orphelins

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Les auberges créent les orphelins EmptyDim 1 Oct - 8:20

On dit parfois que l'on peut fuir ses origines mais jamais les renier. Zora n'est pas vraiment certaine d'être issue de l'un des clans de Suhury. Tout au plus qu'elle y a été recueillie. Mais ce sont ces contrées qui l'ont vue grandir, voltiger de l'enfance à l'adolescence puis enfin à l'âge adulte. Elle s'y sent chez elle. Et c'est pour cette raison que ses pas la ramènent inlassablement vers sa terre natale.

Pourtant cette affection n'est guère réciproque: de toutes les régions de My'trä c'est encore ici qu'on la rejette le plus. Elle en prend acte mais le tolère difficilement. Et c'est pour cette raison qu'elle s'est faite la promesse de gouverner un jour ce territoire au nom de Möchlog. Mais pour l'heure cet objectif lui semble encore fort lointain. Et à défaut, elle se contente simplement de l'arpenter comme pour ne pas oublier les flagrances ou les paysages qui le caractérisent.

La rouquine se perd un instant dans les souvenirs encore intactes qui lui restent de son passé en ces lieux. Puis elle reporte son attention sur la soupe aux légumes qui fume devant elle, humant au passage l'agréable parfum qu'elle dégage. Puis elle y trempe un morceau de pain qu'elle glisse ensuite ses lèvres, fermant les yeux pour mieux saisir les subtilités de ce met pourtant simple.

La disciple de la Chouette s'emploie ensuite à sustenter son estomac. D'ordinaire elle ne fréquente guère les endroits comme celui-ci. Les auberges sont trop peuplées à son goût. Et il n'est guère aisé d'agir à son aise dans leurs enceintes contrairement aux vastes forêts ou prairies où il n'est ma foi pas si rare de croiser des âmes vouées à la purification. Mais il est tout de même bien plus agréable de se faire servir - même au prix de quelques irys - que de sustenter soi-même à ses besoins. Il faut bien s'accorder quelques plaisirs de temps à autre...

Mais cet instant de plaisir spartiate est toutefois constamment interrompu par les beuglements d'un homme fêtant ce qui doit être la naissance de son enfant. L'orphelin en puissance n'est pas là et sa mère non plus. Le mâle, lui, au lieu de les envelopper de sa présence préfère visiblement boire. Ce qui irrite prodigieusement Zora. Et l'empêche de savourer comme elle le devrait sa spécialité culinaire locale. Même s'il est vrai qu'une vie naissante, encore pure, se doit d'être fêtée.

Ce qui ne l'empêche pas de pousser de temps à autre des soupires agacés. La rouquine observe un instant la jeune femme à sa table. Si elle a choisi cet emplacement, c'est précisément parce que la splendide jeune femme aux cheveux bruns ne semble pas porter de stigmates quelconque. Elle semble préservée de la souillure propre à nombre de leurs compatriotes. Et dîner en compagnie d'une personne qui honore ainsi Möchlog est agréable.

Ce n'est pas pour autant qu'elle cherche à engager une quelconque discussion. Les rapports entre individus doivent être limités au strict nécessaire. S'ouvrir aux autres, c'est prendre le risque d'être blessée en retour. Une chose aisément évitable pour peu que l'on fasse l'effort de le vouloir. Mais lorsque le fêtard aviné - et malheureusement bardé de lames - tombe sur le banc à côté de l'inconnue suite à une danse particulièrement mal exécutée, Zora réagit au quart de tour:
"Dégage de là, pochtron!" siffle-t-elle. "À défaut d'être auprès de ton enfant et de sa mère, reste au moins éloigné de ceux qui ne souhaitent pas d'une telle épave dans leurs champs de vision..."
Et comme bien souvent, ce qui est une mise en garde plutôt claire est interprétée comme une forme d'invitation. Le jeune père s'enhardit et au lieu de s'éloigner, passe son bras autours du cou de la noiraude. Signe qu'il souhaite s'installer. Ce contact entre l'impureté et la pureté révulse immédiatement Zora qui en perd son appétit.
"Ouais? Ben c'est que ma p'tite femme n'est pas trop apte à fêter la naissance du gamin comme il se devrait, tu vois?" réplique-t-il en distillant sa sale haleine jusqu'à Zora. "Mais ce n'est pas votre cas mes jolies, hein?"
Et la réaction, impulsive, ne tarde pas: elle saisit son bol et l'envoie - ainsi que son contenant - dans le visage de l'indélicat. Ho l'inconnue n'a peut-être pas besoin d'être défendue ainsi. Pourtant la rouquine ne se préoccupe guère d'une si basse considération. Cet homme bardé de cicatrices est allé trop loin. Et puisqu'il vient de la priver indirectement de sa soupe, Zora a une idée très précise de la punition qu'il convient de lui infliger.

L'ennui, voyez-vous, c'est que l'adepte de Möchlog n'est guère douée dans la discipline du lancé de bol à soupe. Et dans sa précipitation, elle a également envoyé une partie de contenant de ce dernier sur la brune et ses familiers. Détail, détail...

Mary E. Burrowes
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Les auberges créent les orphelins EmptyDim 1 Oct - 9:44
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Les beuglements des hommes au bar me firent à nouveau relever la tête. D'accord je n'avais pas choisi l'auberge la plus classe des alentours mais une adepte épuisé n'avait elle pas le droit de manger sa tarte tranquille ? J'avais passé la journée à m'entraîner à tel point que j'avais décidé que j'étais trop loin pour rejoindre Darga avant le repas du soir et que j'allais profiter de connaître la région pour manger à une bonne table avant de rentrer. Pilm et Pom étaient rentré avec moi dans l'auberge et pour une fois, ils avait aussi réussi à se poser près de la table qui m'avait été attribué sans rien faire tomber. Au milieu de mon repas une jeune femme rousse m'avait rejointe. Et même si j'appréciais d'ordinaire la compagnie, j'étais trop fatiguée et tendue pour essayer de faire la conversation. Autant dire qu'elle avait de la chance, parce que ça n'arrivais pas souvent ! Mais invoquer plusieurs créatures dans une journée, aussi ordinaires et petites soient elles avaient eu raison de mes babillages habituels.

Je sentis le poids de l'homme aviné faire plier le banc sur lequel j'étais assise me tirant un regard agacé. Non mais j'avais évité mon quartier pour pas avoir à gérer ça en fait ! Pourtant ce fut ma voisine de table qui fut la plus vive et envoya paître le nouveau papa - qui aurait pu rater la nouvelle ?- avec un tact... non sans aucun tact en fait.

Dégage de là, pochtron! À défaut d'être auprès de ton enfant et de sa mère, reste au moins éloigné de ceux qui ne souhaitent pas d'une telle épave dans leurs champs de vision...

Malgré tout, la remarque me tira un sourire amusé. Euh non attendez une seconde ! Ok, elle avait été un peu maladroite. Ok, j'avais pas eu le temps de dire quelque chose, ok il avait trop bu... Mais pourquoi c'était moi qui me retrouvais avec son bras autour de mes épaules ! Oh et puis l'odeur de sueur et d'alcool mélangeait n'était définitivement pas supportable quand on était sobre. La senteur âcre de la peau de l'homme me fit détourner le visage avec une grimace afin de reprendre une bouffée d'air pour pouvoir répondre à cet idiot. Par Süns, ceux qui n'avaient aucune notion de politesse et d'hygiène devraient être interdis de vin ! C'était une infection.

On n'est pas d'humeur non plus. Alors... WHAAA c'est chaud !

J'avais pris une douche qui me fit tourner une tête stupéfaite vers la jeune femme qui partageait ma table. Non mais ... non mais... Mais elle avait craquée !? Elle supportait pas les mecs qui avaient bu ou quoi !? Puis elle savait pas viser en plus bordel !

Hey Melly ! C'est super bon ! s'exclama Pilm avec une satisfaction qui m'échappait totalement à cet instant.
Hey !!!
Mais... qu'est ce que tu FOUS !? Tu te prends pour qui !? Espèce de ...
Oh toi ca suffit ! Va te payer une pute ! éclatai-je.

Tout en finissant ma phrase, j'utilisai l'appui du dénommé pochtron sur mon épaule pour le faire basculer lui et son équilibre réduit à néant par l'alcool, de l'autre côté du banc. Il tomba sur le dos comme une masse, les jambes encore coincées dans le banc, sous les rires gras de ses compagnons de beuverie plus loin. Voilà! Mater par deux filles normalement, il allait ramper jusqu'à sa femme la queue entre les jambes ! Non mais...

Avec un soupir excéder je me rasseyais correctement en face de... du reste de ma tarte aux légumes trempées et à la jeune femme qui n'avait apparemment pas bien maîtrisé le lancer de soupe dans la face des gens. Mon regard se radoucit. Elle avait voulu m'aider après tout, et la situation était malgré tout assez comique. Je retirai un bout de... patate ? accroché à mes cheveux, avant de sourire. Et puis le temps que l'autre comprendre ce qu'il lui était arrivé et se remette sur ses guibolles...

Vous n'auriez pas une serviette par hasard ? Merci quand même. Je m'appelle Mary et vous ?

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Les auberges créent les orphelins EmptyLun 2 Oct - 15:49

Les réactions sont diverses et variées. L'un des familiers volants de l'inconnue se contente d'apprécier - avec raison - la qualité de ce qui fut une soupe aux légumes. Sa propriétaire, elle, ne semble guère ravie. Et c'est parfaitement compréhensible. Zora lui présenterait sûrement des excuses pour peu qu'elle soit capable d'une telle chose. Mais elle est néanmoins irritée de l'avoir involontairement aspergée. Quant à la personne responsable de tout ceci, elle réagit comme il fallait s'y attendre: sa surprise et son ego le poussent à réagir comme il se doit. C'est à dire avec une agressivité verbale accompagné d'une insulte.

Insulte qui se noie néanmoins dans la fougue que déploie la brune pour le remettre à sa place. La réplique de l'intéressée arrache un sourire à Zora qui n'aurait sans doute pas pu dire mieux. Mais elle doute cependant que cet homme en reste là. Maintenant qu'il a été ridiculisé devant ses compagnons de beuverie, il voudra sans doute sauver la face. Du moins, s'il arrive à se relever... La rouquine garde son regard rivé sur lui tandis que l'inconnue lui demande une serviette avant de se présenter. L'expression d'une maîtrise de soi assez rare ou un talent incroyable pour le pardon?
"Inutile de me remercier. Ce n'est pas pour vous que je l'ai fait!" se sent-elle toutefois obligée de nuancer. "Mais ma serviette ne me sert plus à grand chose maintenant alors... prenez-la!"
La disciple de Möchlog fait l'effort de lui tendre le tissu en question, vexée que l'on puisse la remercier pour un simple acte de bon sens. Mais elle garde toutefois à l'esprit que Mary n'y est pour rien. Et que donc, elle ne méritait pas de se retrouver aspergée par cette délicieuse soupe. Mais ça lui laissera sans doute d'excellents souvenirs dans le futur. Et puis dans son malheur elle a toutefois réussi à gagner quelques légumes supplémentaires pour agrémenter son propre repas...

La demoiselle tend à nouveau le bras pour saisir la lampe à huile qui parsème chacune des tables de l'établissement. Elle balade ses doigts sur les quelques ornements qui l'embellissent, pensive. La subtilité de l'art lui échappe totalement. Mais la rouquine apprécie les belles choses. Et cette lampe en fait incontestablement partie. Tout comme cet établissement pittoresque mais chaleureux.

Elle se lève, objet en main, avant de faire le tour de la table pour venir rejoindre l'homme toujours à terre. Il est toujours en train d'essayer de se relever. Un geste simple qui lui aurait pris sans doute une poignée de secondes si seulement il avait été sobre. Mais dans son état d'ébriété avancé, il est semblable à une tortue que l'on aurait retournée sur sa carapace. Tant mieux. Les choses ne seront que plus faciles.

Les rires commencent à s'estomper. Tout comme le regard de l'indélicat qui, semble-t-il, comprend ce qui l'attend. Un vague instant de flottement s'installe et le silence reprend peu à peu ses droits. Zora pose alors les yeux sur Mary. Une fraction de secondes. Juste assez pour - le pense-t-elle tout du moins - lui faire comprendre ce qu'il va se passer.
"Je m'appelle Zora!" lui indique-t-elle finalement d'une voix douce. "Et vous, Mary, feriez bien de vous reculer quelque peu!"
Elle a déjà partagé la première phase de la punition de ce mercenaire. Inutile de l'impliquer davantage encore dans cette purification désormais nécessaire des lieux. Le mercenaire s'active avec davantage de conviction, désormais. Et lorsqu'il parvient presque à se relever, Zora éclate simplement la lampe à huile à ses côtés. La flamme autrefois docile dévore instantanément le liquide qui s'est répandu au sol et noie l'homme dans un brasier désormais furieux.

Zora se protège à l'aide d'un bouclier doré des flammes qui tentent de dévorer ses jambes. Elle reste là, immobile, un sourire aux lèvres pour trahir le plaisir qu'elle prend à assister à ce merveilleux spectacle. Les cris se mêlent bien vite à l'odeur de chair brûlée. Et lorsque la lame de l'homme baigné de flammes tente de lui transpercer les chevilles et rebondit sur la carapace dorée, elle ne bouge pas davantage.

Mais elle finit par sortir de sa fascination morbide lorsque la surprise s'estompe. Les connaissances du défunt se redresse à leur tour dans un élan synchrone. Zora saisit alors la lampe sur la table d'à côté et la décoche dans leur direction. Un mur de flammes s'élève entre le groupe avide de vengeance et les deux femmes.

Peu importe qu'il y ait des survivants. Peu importe que cette auberge se fasse lentement mais sûrement consumer par les flammes ronronnantes et désormais indomptables, ruinant au passage la vie du tenancier et de sa probable famille. Peu importe... Zora lâche un éclat de rire aussi mauvais que cristallin tandis que le feu commence à se propager rapidement, alimenté par l'huile ou le bois omniprésent en ces lieux...

Mary E. Burrowes
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Les auberges créent les orphelins EmptyMar 3 Oct - 9:23
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Immédiatement après m'être présentée, je sens l'inflexion dans la voix de la rousse qui change. Allergique aux remerciements ? C'est indéniable. Je n'aime cependant pas juger les gens en avance.Et je ne la vois pas comme ces mercenaires qui n'apprécie les remerciements que quand ils peuvent se chiffrer en Irys. Non c'est quelque chose d'autre qui lui fait rejeter la simple phrase de politesse que j'ai offerte. Est-ce qu'elle regrette mon état ? Je n'arrive pas à le percevoir avec netteté. je n'essaye pas trop non plus. Déployer le don d'Orchin dans un tel environnement me donnerait plus mal à la tête qu'autre chose. Et finalement je prends le tissus tendu avec un simple sourire.

Je retire les deux trois bouts de légumes chauds qui restent sur moi en me brûlant à moitié le bout des doigts avant de m'essuyer sans vraiment faire attention aux gestes de la jeune femme. Est-ce que je l'ai vexée au point qu'elle va quitter la table et la taverne ? Ou peut-être qu'elle veut simplement un autre bol de soupe? Je suis trop occupée à me débarbouillée pour véritablement la suivre des yeux. Sans compter que l'énergumène aviné est en train de faire remuer mon banc dans tous les sens en tentant de se relever comme une tortue maladroite. Il me fait de la peine cet idiot. L'idée me traverse même l'esprit de l'aider à se dépatouiller quand j'aurais fini de m'essuyer, mais ma réflexion est interrompue par les paroles de la rouquine.

Je m'appelle Zora! Et vous, Mary, feriez bien de vous reculer quelque peu!
Pourquoi ?

L'interrogation est sincère et spontanée alors que je relève le regard vers elle. J'ai à peine le temps de comprendre mais pas de réagir. Enfin l'idiot à sortie ses pieds et se relève. La flamme se répand sur lui avec une facilité déconcertante. Qu'est ce qu'il a fait qu'est ce qu'il s'est passé ? Je n'ai ni le temps, ni l'envie d'y réfléchir. J'ai juste eu le temps de me relever sur la table devant moi pour éviter que les flammes n'agrippent mes vêtement. Mes deux familiers eux se sont enfuis dans les airs depuis longtemps, hors de portée de la création de Süns. Je récupère mon souffle sur la table, n'arrivant à détacher mes yeux du corps qui produit maintenant des cris d'agonie que je n'aurais jamais imaginé entendre.

C'est quand, dans un geste de désespoir ultime l'ivrogne -dont le taux d'alcoolémie doit l'aider à brûler si vite- tente de frapper Zora qu'une vérité s'impose à moi. Une chose qui m'avait semblé evidente est balayait. Et je ne peux m'empêcher de trahir ma surprise à voix haute.

Vous.... Vous ne maîtrisez pas la magie de Süns ! m'exclamai-je avec une certaine colère.

Une assomption stupide de ma part. C'était précisément ce qui m'énervait. A quel moment mon cerveau avait cru bon de me rassurer en se disant que si elle utiliser le feu c'était forcément qu'elle servait le griffon d’albâtre ? Dans la confusion, je la vois lancer une deuxième lampe qui  embrase le reste de la taverne, nous protégeant des hommes mais nous encerclant aussi dans le coin de notre table. Les autres usagers, ont déjà fuit la fureur de Zora ou des flammes, impossible de le savoir.

Mais enfin la chaleur me sort de ma sidération. On ne peut pas rester ici, si son rire me fait penser à une suicidaire, je n'ai pas prévu de rester ici et elle va venir avec moi que ça lui plaise ou non ! Pourtant en me retournant je ne vois qu'une sortie !

Pilm! Pom!

J'ai l'impression que mon cri se perd dans le crépitement des flammes mais ils ont bien compris. Tandis que je saisis d'autorité Zora par le poignet, les deux frères exécutent exactement ce que je voulais. Pom légèrement plus petit tire le rideau pour que son frère fonce dans la fenêtre sans se blesser, le verre éclate sans mal heureusement et je vois les deux oiseaux nous attendre dehors.

Par ici ! ordonnai-je avant de sauter par l'ouverture. On n'a pas intérêt à traîner ils étaient du côté de la porte, et il ne vont pas nous attendre à l'intérieur !

Quelques lacérations dues au verre restant me font grimaçaient sur mes mains, mais je ne peut pas m'arrêter pour vérifier. J'attends qu'elle soit passé avant de la reprendre par le poignet sans ménagement avant de me mettre à courir vers la forêt  la plus proche. D'ailleurs le cri qu'on entend derrière nous, ne laisse place à aucun doute sur le fait qu'on doit se dêpécher !

HEY ! ELLES SONT LA !

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Les auberges créent les orphelins EmptyJeu 5 Oct - 4:04

Elle se régale du spectacle offert par le feu qui ronge inexorablement la chair de ce qui fut autrefois un homme. Zora penche la tête sur le côté avec un intérêt certain tandis qu'elle observe les flammes purificatrices œuvrer pour la gloire de Möchlog. Et ce faisant, elle en oublie le brasier qui tente à présent de l'étreindre mais dont la voracité est  toujours déjouée par le bouclier qui l'enveloppe. Une sensation des plus enivrantes...

Mais Mary vient briser cette contemplation en affirmant que la rouquine n'est pas une disciple de Süns. Une déduction des plus justes. Mais qui semble tout de même irréelle au vue des circonstances. Certains l'auraient insultée. D'autres encore, comme les amis de cette masse informe de chair brûlée, de se venger. Mais celle qui partageait tranquillement sa table quelques instants plus tôt déjoue les pronostiques.
"En effet, je ne maîtrise pas la magie de Süns..." rétorque-t-elle sur le ton de l'évidence. "Mais je suis plutôt douée pour casser des choses, vous en conviendrez!"
En l'occurrence, la lampe à huile. La rouquine s'interroge un bref instant: que fait encore cette jeune femme ici? Pourquoi ne cherche-t-elle pas à fuir comme l'extrême majorité des gens l'ont ou tentent encore de le faire? La réponse tombe quelques instants plus tard lorsqu'elle échange avec ses volatiles et que ces derniers lui dégagent une sortie à travers l'une des vitres. Bon débarras.

Pourtant Mary l'interpelle à nouveau, lui ordonnant de la suivre vers l'air libre. Zora fronce les sourcils en retour: à quel moment cette femme s'est-elle imaginée qu'elles formaient un duo? Un sourire amusé se dessine sur ses lèvres tandis que les flammes l'enveloppent complètement, mettant à rude épreuve sa protection magique. Ce contact rapproché avec la mort, distante seulement de quelques centimètres de sa peau claire, la fait frisonner d'une forme de plaisir.

Mais les craquements d'agonie de la charpente couplée aux diverses poutres qui ne tardent pas à s'écraser sur le sol lui rappellent qu'il... ne faut pas trop jouer avec le feu. La rouquine ne tarde ainsi pas à rejoindre sa compatriote à l'extérieur. Là où l'obscurité de la nuit se mélange subliment avec la luminosité du brasier. Cette nouvelle contemplation est cependant interrompue une nouvelle fois par les clients survivants. Survivants et... visiblement bien décidés à obtenir vengeance.
"Tant d'histoires pour une seule mort..." lâche-t-elle, laconique.
Elle emboîte ensuite le pas à sa camarade de jeu. Maintenant que l'effet de surprise n'est plus, il vaut en effet mieux s'éloigner des problèmes. Lorsqu'on ne peut les résoudre il vaut mieux les éviter, tout simplement...

~~~~~

Adossée contre le tronc d'un arbre plusieurs fois centenaire, elle amplifie son ouïe pour s'assurer que leurs poursuivants s'éloignent. À quoi s'attendaient-ils? Fouiller cette forêt en pleine nuit à la recherche de deux fuyardes, c'est un peu comme chercher l'une de ces fameuses aiguilles dans ces non moins fameuses bottes de foin. La clarté de leurs torches se faufile encore un instant à travers les irrégularité forestières avant de finalement disparaître, happée par l'obscurité.

La rouquine se laisse alors choir jusqu'aux racines de son dossier naturel avant de porter sa gourde à ses lèvres. Elle se passe un peu sur le visage puis l'accroche à nouveau à sa ceinture. La simple idée d'en proposer à la brune à ses côtés, quant à elle, ne lui effleure même pas l'esprit. À défaut, c'est un sourire amusé qu'elle tourne dans sa direction.
"C'était amusant, hein?"
Son sourire s'amplifie un bref instant avant de s'étioler lorsqu'elle relève les yeux vers les cieux qui se devinent à peine à travers les feuillages imposant. Le temps d'adresser une prière à Möchlog. Appréciera-t-il ce sacrifice? Elle ne peut que l'espérer...

Mary E. Burrowes
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Les auberges créent les orphelins EmptyVen 6 Oct - 11:59
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Le sang battait à mes oreilles à cause de la panique qui nous avait fait courir encore plus vite que de raison. L'odeur de chaire et de bois brûlés me parvenait encore malgré cette senteur de bois mouillé qui m'entourait. La seule chose qui semblait encore me relier à la réalité était Pilm et Pom. encore secoué, ils s'étaient posé dans les arbres eux aussi, moins alarmés et surtout moins fatigués que nous. Me raccrocher à leur instinct rassurant me faisait du bien. Quelque chose de rassurant et de familier qui me fit fermer les yeux. L'air frais de la nuit était presque désagréable dans mes poumons échauffaient. Le bruit d'une branche casée me fit rouvrir les yeux, mais ce n'était que Zora qui s'était adossée à un arbre.

La colère quittait lentement la forêt, preuve que nos poursuivants avaient abandonné leur recherche. J'étais soulagée de ne sentir parmi eux aucune détresse. J'aurais eu du mal à gérer autre chose que de la colère et de l'indignation. Ils nous en voulaient comme si toute la faute nous incomber. Et cela me permettait de me rebeller et de repousser la culpabilité qui aurait pu s'ajouter à la panique en quittant l'auberge. Maintenant, le manteau de la nuit nous enveloppait et je priais déjà Khugatsaa de rapidement effacer cette vision de ma mémoire. Déjà le visage de l'ivrogne m'avait quitté et je poussais un long soupir de soulagement.

C'était amusant, hein?

Je tourne la tête vers Zora. Amusant ? Elle a l'air tellement sincère quand elle le dit. Et quand je parle de sincérité, c'est plus que simplement un sourire sur les lèvres et un air de défi. Non, en elle je sens bien qu'elle a vraiment pris un certain plaisir dans tout ça. Ce qui me dérange c'est qu'elle n'est pas une servante de Süns. J'ai déjà rencontré des adepte du feu qui aimait le spectacle de leur élément de façon malsaine. Mais la fascination de l'adepte de la chouette, je ne la comprends pas. Peut-être quelque chose à voir avec la façon dont réagi le corps ? Pourtant je n'arrive pas à le condamné. Je me suis déjà mise en danger juste pour observer les formes parfaites d'une créature de mon architecte. Un instinct que les gens de ma tribu ne comprenne pas non plus, mais il apprécie ma passion. J'ai l'impression de devoir faire preuve de la même ouverture d'esprit avec ma rencontre de ce soir. Et pourtant...

Tu es sure que tu sais t'amuser ? Parce que ça... c'était totalement barré. dis-je en éclatant de rire malgré moi.

Mon rire est presqeu hystérique, mais je n'en ai jamais connu de plus libérateur. Barré, fou... je ne trouve pas de mot pour caractériser ce qu'il vient de se passer. Et en même temps c'était une expérience unique ! Avec les minutes, j'ai de moins en moins de compassion pour le pauvre corps brûlant. Après tout, il devait le mériter puisque Zora s'en est pris à lui. Ca ne pouvait pas être totalement gratuit. Et la violence de ses compagnons à notre encontre ne peut que me le confirmer.

On devrait aller trouver un endroit pour dormir. Il y a une famille de blaireau dans cette forêt, on va les déranger si on reste là. En sortant par l'Est on évitera d'être visible de l'auberge.

Et par Orshin j'ai besoin de dormir et de laisser toute cette agitation dans un souvenir flou !
Je me détache de l'écorce qui m'a servie d'appui pendant quelques minutes pour me mettre en marche tout en indiquant à Zora la direction à prendre. Heureusement, que nous avons eut chacune le temps de faire un demi-repas, ce sera plus simple pour trouver le sommeil. Maintenant que nos yeux sont parfaitement habitué à l'obscurité, j'en profite également pour regarder par terre s'il n'y a pas de quoi faire un feu... Vu que la jeune femme a utilisé toutes ses cartouches à notre emplacement précédent j'imagine...

Tu sais... tu devrais faire attention quand même. Ces hommes vont surement essayer de te rechercher. Ils avaient l'air super en colère. Bon je ne dis pas que c'était ta faute, mais tu sais il y a d'autres moyens de calmer un ivrogne. A Darga j'habite dans le quartier de Süns. Quand un mec est vraiment trop collant en général, on le balance dans un dépotoir ou dans un élevage. Le lendemain, toute le monde sait ce qu'il a fait à cause de l'odeur et pour ceux qui ne sont pas que des voyageurs de passage ça marche bien ! babillai-je pour m'occuper sur le chemin.

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Les auberges créent les orphelins EmptyVen 6 Oct - 15:53

Elle oscille entre deux perspectives lorsqu'elle considère la réaction de Mary. Cette dernière semble mettre en doute avec ses mots le côté festif de ce qui vient de se produire. Mais le rire - certes teinté d'hystérie - qui l'accompagne semble contredire ses propos. Zora l'observe un instant en se demandant laquelle de ces deux options elle doit retenir. D'une certaine façon la brune lui rappelle ce qu'elle a ressenti des années plus tôt lorsqu'elle a purifié sa première victime: une certaine forme de doute moral accompagné d'un plaisir de nature à l'effrayer...

Peut-être que la jeune femme traverse une épreuve semblable, douce et terrible à la fois. Et la rouquin ne souhaite guère briser cet instant d'ataraxie avec une remarque acerbe ou un coup de poignard. Mary n'a rien fait pour mériter un tel traitement de faveur. Et à vrai dire et pour peu qu'elle soit capable de ressentir la moindre nuance de gratitude, elle devrait même se sentir reconnaissante pour le semblant d'aide que cette quasi-inconnue lui a apporté. N'est-ce pas l'intention qui compte, après tout?

Elle décide donc de répliquer par un vague haussement d'épaules qui se perdra vraisemblablement dans les ombres de l'obscurité. Mais lorsque sa camarade improvisée lui annonce que des blaireaux vivent en ces lieux et qu'elle justifie ainsi le fait qu'elles doivent s'en aller, Zora réplique à son tour par un rire qui suggère qu'elle prend cette affirmation pour une sorte de plaisanterie.
"S'ils viennent nous chercher des noises on n'aura qu'à leur boutter le feu à eux aussi!"
La rouquine perd toutefois peu à peu son sourire lorsqu'elle comprend que Mary ne plaisantait pas. Cherchant une forme de logique à tout ceci, elle parvient à la conclusion qu'elle à affaire à une disciple d'Orshin. L'attachement de ces nomades pour la faune est louable mais souvent ridicule également pour le commun des mortels. Et même si la servante de la Chouette sait qu'il vaut mieux ne pas s'engager dans un débat sur les animaux avec ces gens-là, elle ne peut s'empêcher de lâcher une remarque qui exprime remarquablement sa façon de penser:
"Non mais t'es sérieuse? On va devoir s'en aller à cause d'une bande de gros rats?" questionne-t-elle sans se faire trop d'illusions sur la réponse. "Vive Orshin..."
L'ironie qu'elle place dans ces derniers mots la fait toutefois frissonner. Bien qu'elle voue sa foi à Möchlog seul, faire preuve de trop de désinvolture en invoquant les autres Architectes n'est jamais une bonne chose. Qui est-elle pour juger un dieu? Le fait qu'elle soit la favorite de la Chouette ne lui octroie pas tous les droits pour autant. Et cette évidence, quelques fois, lui échappe. À défaut d'espérer pouvoir faire entendre raison à sa comparse, Zora se contente de lâcher un soupire avant de se lever et de la suivre.

Le duo prend donc la direction de l'Est. Là où elles devraient pouvoir jouir d'une relative sécurité puisque leurs poursuivants sont partis dans l'autre sens. Chemin faisant, Mary trouve judicieux de poursuivre une conversation que la rouquine aurait préféré remplacer par le silence. Mais dans la mesure où elle n'a aucune raison de tuer la brune - Möchlog n'apprécierait guère le sacrifice d'une femme n'étant pas marquée par le pêché! - elle décide, à défaut, de participer à ce qui aurait pu être un monologue.

Elle écoute donc la jeune femme lui parler de Darga et du quartier de Süns. Zora sent son coeur se serrer quelque peu en entendant le nom d'une capitale où elle n'est plus la bienvenue. Ou il est même devenu dangereux pour elle d'errer. Quant à la méthode employée par les résidentes pour repousser les avances des mâles un peu trop insistants et ivres, elle ne peut que prêter à sourire si l'on considère son inefficacité:
"Oui et ensuite ils décuvent et recommencent le surlendemain. Certaines personnes n'apprennent jamais de leurs erreurs, peu importe le nombre de fois où elles se font humilier. Tu parles d'une solution..." soupire-t-elle. "Le seul moyen efficace de s'assurer qu'elles ne retombent pas dans leurs travers, c'est de les tuer!"
C'est aussi simple que cela. Et cette simplicité s'exprime à présent dans le ton qu'elle a employé, semblable à celui qu'elle aurait utilisé pour parler du temps qu'il fait ou décrire le goût d'un aliment.
"Et puis j'apprécie ta sollicitude mais ne t'inquiète pas pour moi. Ce ne serait pas les premiers à vouloir me tuer..." ajoute-t-elle en songeant à sa rencontre, deux jours plus tôt, avec Adramus. "Disons que c'est les risques du métier!"
C'est une nouvelle fois la désinvolture qui marque ses propos tandis qu'elles franchissent la lisière de la forêt et peuvent découvrir les vastes plaines qui s'étendent en face d'elle. Le voyage qui l'attend est encore long. Mais avant qu'elle puisse découvrir ou Möchlog la mènera, Zora entend bien prendre un peu de repos. Et Mary, si elle est bien ce qu'elle est, pourra sûrement l'aider.
"Tu es bien une disciple d'Orshin, Mary?" la questionne-t-elle. "Le respect que tu accordes à tes blaireaux parle en ce sens en tout cas. Connais-tu un endroit où nous pourrions passer la nuit en sécurité? Après quoi je te laisserai reprendre le cours de ta vie, rassures-toi!"
S'en inquiète-t-elle, d'ailleurs?

Mary E. Burrowes
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Les auberges créent les orphelins EmptySam 7 Oct - 16:10
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Je me considère comme une personne de bonne composition et désignée comme plutôt facile à vitre. Pourtant, s'il y avait bien une chose avec laquelle je ne plaisantait pas c'était le respect que j'accordait à chacune des créations de mon Architectes. Chacun d'entre eux avaient façonné notre monde de façon tout aussi importante, et je ne me serais jamais permise de minimiser l'impact de l'un d'entre eux comme le fit Zora.

S'ils viennent nous chercher des noises on n'aura qu'à leur bouter le feu à eux aussi! Euh... non certainement pas ? Non mais t'es sérieuse? On va devoir s'en aller à cause d'une bande de gros rats? Vive Orshin.

Je me figeais au milieu de la forêt prenant une profonde inspiration. Nouveau mantra : Les branches sont pour faire du feu et non pour défigurer la jeune femme,  Les branches sont pour faire du feu et non pour défigurer la jeune femme... Dans un effort énorme j'embrayais sur un sujet de conversation différent. Mais en réalité rien n'y faisait et encore moins les commentaires hautain de la jeune fille. Heureusement que la nature était elle coopératrice ce soir et que je trouvais tout en passant tout ce dont nous aurions besoin. La lune était haute et la température largement supportable pour une nuit juste avant l'été. Mon léger manteau serait suffisant pour passer la nuit. Pour peu que je n'étrangle personne avant.

Oui et ensuite ils décuvent et recommencent le surlendemain. Certaines personnes n'apprennent jamais de leurs erreurs, peu importe le nombre de fois où elles se font humilier. Tu parles d'une solution... Le seul moyen efficace de s'assurer qu'elles ne retombent pas dans leurs travers, c'est de les tuer!
Cela dépend lesquels, et ceux qui ont besoin de ce genre de punition finissent forcément par la trouver quand les architectes l'ont décidé. sifflai-je entre mes dents.

Elle n'avait définitivement pas du avoir une vie facile. Je ne pouvais imaginer une raison plus censée à la colère latente qui transparaissait dans les geste et les mots de Zora. En tout cas, je n'avais plus envie de chercher plus loin, j'étais même plutôt soulagé d'atteindre la lisière de la forêt pour pouvoir mettre fin à la discussion. Je déposais le bois que j'avais ramassé en tas par terre pour sortir ma magilithe de feu. Oui on aurait pu éventuellement le faire à la main, mais le bois était un peu trop humide et je n'avais pas du tout envie de me prendre la tête vu lm'état des choses.

Tu es bien une disciple d'Orshin, Mary? Le respect que tu accordes à tes blaireaux parle en ce sens en tout cas. Connais-tu un endroit où nous pourrions passer la nuit en sécurité? Après quoi je te laisserai reprendre le cours de ta vie, rassures-toi!
Et toi, tu es bien une disciple de Möchlog. Je ne comprends toujours pas pourquoi vous ne respectez pas chaque vie et chaque destin donné par votre architecte ? Vous pensez sérieusement que la vie des humains est plus importante que les autres ou vous choisissez quel partie de son travail vous devez admirer pour pas vous fatiguer ?

Le feu prit rapidement sous l'influence de la magie de Süns. Je m'assis par terre à côté du bois que je triturais un peu à l'aide d'un autre bâton le temps d'avoir un vrai feu. Pilm et Pom étaient restés dans les arbres, surement à cause de ma mauvaise humeur. Une fois la chose lancée, je relevais les yeux vers Zora avec beaucoup plus de défi et de provocation que j'en avait d'habitude. Mais je ne digérerais pas facilement qu'on ose soupirer le nom de l'architecte le plus doué et le plus imaginatif comme si c'était un ennui de l'avoir autour de nous. Comme si Mochlog avait pu faire quelque chose sans les enveloppes créées par l'araignée.

On est en sécurité ici. Ils nous laisseront tranquille et il n'y a pas d'autres prédateurs proche. A moins que la demoiselle servante de Möchlog n'ait une trop haute opinion de sa vie pour supporter dormir dehors ? Sérieusement... comme s'il y avait des gens qui avaient plus le droit de choisir qui a le droit de vivre ou de mourir que les architectes eux-mêmes... soupirai-je finalement.

Bon ok, ca ne volait pas très haut mais MOI AU MOINS je n'avais pas insulté son architecte. Et j'avais le droit d'être aussi désagréable qu'elle maintenant. Parce que je continuais à prendre soin de nous malgré tout.

Tu as besoin d'autre chose pour te tenir chaud ? demandai-je puisque moi je me préoccuper autant de sa vie que de celle des autres.

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Les auberges créent les orphelins EmptyDim 8 Oct - 8:53

Elle observe avec une fascination moindre le bois s'embraser sous l'impulsion de la magilithe de Mary. Ce brasier pourtant prometteur est le bienvenue, certes. Mais il manque un hérétique ou un impure - au choix - pour qu'il prenne réellement des allures festives. Zora boude un instant son plaisir avant de prendre place sur le sol humide, , s'installant en tailleur. Elle réarrange ensuite les branches de manière à nourrir les flammes convenablement tout en évitant leurs morsures grâce à un énième bouclier.

Elle relève ensuite son visage vers Mary, peu encline à batailler alors que la fatigue semble s'installer durablement. La rouquine pourrait sans doute prolonger sa veille en usant de sa magie pour ce faire. Mais elle ne croit pas que c'est nécessaire. La brune respecte la vie. Du moins, à sa façon. Et c'est une garantie en laquelle l'adepte de la Chouette décide de croire. Mais il lui reste encore une chose à faire avant de s'envoler pour le territoire des songes. C'est ainsi qu'elle fouille dans sa sacoche à la recherche d'un matériel bien spécifique. Le tout pendant que celle qui lui tient compagnie remet en question sa façon de considérer le monde. Ou, plutôt, la vie dans son ensemble.
"Ta vision des choses est tout à fait simpliste..." souffle-t-elle en poursuivant son instigation. "Considérer que toutes les vies sont égales souligne une certaine naïveté. Dans un monde parfait j'imagine que j'abonderais dans ton sens. Mais ce n'est pas le cas du nôtre, n'est-ce pas?"
Les daënars, par exemple, mettent en avant cette évidence. Et les exemples ne manquent pas. Zora cesse un instant ses recherches pour observer une nouvelle fois Mary. D'une certaine façon elle aimerait bien pouvoir s'affranchir des réalités qui régulent l'existence. Retrouver l'innocence qui caractérise l'enfance. Mais lorsque l'on traverse le miroir de l'innocence il n'y a plus de retour possible. Un fait qu'elle regrette profondément...

L'intéressée, quant à elle, semble supposer qu'elle ne se satisfera pas de ce modeste campement improvisé. Lui a-t-elle donné l'impression de tenir au luxe ou à son confort personnel? Le ciel est son toit depuis de longues années maintenant. Et si certains trouveraient irritant de devoir passer la nuit dans ces conditions, Zora s'en félicite: elle se sent bien plus à l'aise dans un espace vaste que dans l'intimité de quatre murs.
"Je te remercie pour ta sollicitude mais sois rassurée: la situation me convient parfaitement!" explique-t-elle simplement. "Pour le reste... Les architectes ont toujours le dernier mot quant il s'agit de décider du destin d'une existence. Möchlog sans doute plus que les autres dieux. Pourtant il expriment leurs désirs à travers nous, leurs créations. Certains sont voués à une vie paisible et d'autres à diriger ou à guider. C'est le cas des Gharyns et des Khorogs, par exemple..."
Mais elle ne lui apprend rien. Tous ceux qui ont grandi à My'trä connaissent cette évidence. En réalité Zora en vient à se demander pourquoi elle doit expliquer à sa comparse ce qui lui semble parfaitement évident. Elle devrait pourtant aisément comprendre que la vie est cruelle. La chaîne alimentaire exprime à merveille cette violence.
"D'autres apportent la purification à ceux qui ont mécontentés les dieux. Möchlog a décidé que je le servirai de cette manière. Et c'est donc ainsi que je l'honore..." conclue-t-elle en haussant les épaules. "Tu peux me reprocher tout ce que tu souhaites. Mais le fait est que je ne suis qu'une des nombreuses manifestations de la volonté des Architectes. Et à ce titre, mes actions ou mes considérations sont tout à fait légitimes! Tout comme ton amusante considération pour les animaux..."
Une manière de lui faire comprendre que la discussion n'a plus grand intérêt. La rouquine gratifie sa comparse d'un sourire fatigué avant de finalement dérouler un morceau de parchemin et sortir un petit encrier qu'elle dépose à ses côtés. Elle s'emploie ensuite à inscrire sur le premier une grande lettre aux courbes harmonieuses avant de poursuivre sur une écriture plus conventionnelle.
"Une affaire en suspens..." explique-t-elle à sa partenaire pour contenter son éventuelle curiosité. "Dis-moi, Mary: que fais-tu de l'existence que Möchlog t'a accordée? Où tes pas te mèneront-ils demain?"
Une question qui frôle la plus parfaite simplicité. Zora s'intéresse pourtant à la réponse, n'ayant guère l'opportunité - et la patience - de discuter avec une servante d'Orshin. Ces gens-là sont nomades, certes. Mais elle a de la peine à imaginer qu'ils se contentent d'avancer sur le sol crée par Delkhii sans le moindre but en tête. Attendant avec une certaine curiosité la réponse de la brune Zora poursuit la rédaction de sa lettre, accordant à l'une comme à l'autre une considération égale...

Mary E. Burrowes
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Les auberges créent les orphelins EmptyDim 8 Oct - 10:52
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Ta vision des choses est tout à fait simpliste...Considérer que toutes les vies sont égales souligne une certaine naïveté. Dans un monde parfait j'imagine que j'abonderais dans ton sens. Mais ce n'est pas le cas du nôtre, n'est-ce pas?
Et ta vision est brouillonne et généraliste. Ce n'est pas à son espèce qu'on peut connaître la valeur d'une créature.

Naïve ? Je souriais une seconde avec fierté, comme si Zora m'avait fait un compliment. Est-ce que j'étais naïve ? Oui, je donnais toujours le bénéfice du doute, je voyais le bien en chaque chose avant d'y voir le mal, je voulais croire que peut de gens faisaient souffrir les autres par simple amour de la destruction. Une vision du monde que j'avais promis à Adramus de conserver alors pour un moment, je poussais un soupir face à l'incompréhension de Zora. Si elle ne voulait pas comprendre, je devais laisser tomber après tout non ? J'étais persuadé qu'il fallait un peu de temps pour juger les gens. C'était aussi simple que ça. Mais de la part, d'une femme qui venait de mettre le feu à toute une taverne par caprice, ça ne m'étonnait pas vraiment. Ce n'était pas ce qu'i m'avait irrité chez elle pourquoi. Bref le campement lui allait au moins.


Je te remercie pour ta sollicitude mais sois rassurée: la situation me convient parfaitement! Pour le reste... Les architectes ont toujours le dernier mot quant il s'agit de décider du destin d'une existence. Möchlog sans doute plus que les autres dieux. Pourtant il expriment leurs désirs à travers nous, leurs créations. Certains sont voués à une vie paisible et d'autres à diriger ou à guider. C'est le cas des Gharyns et des Khorogs, par exemple..

Je la quitte des yeux sans cessé de l'écouter. Au moins sur cette partie, nous sommes d'accord. Même si je ne sais pas si j'admets que n'importe quel gharyn ou n'importe quel Khorog soit à sa place. Le libre arbitre que nous a donné Süns, rend parfois les choses un peu plus compliqué. Je pense que c'est à cause de cela, que parfois, même avec notre destinée, nous faisons quelques erreurs. Ou nous ne remplissons pas totalement le rôle qui nous échoie. Ce sont les alléas qui font peut-être aussi que les Architectes s'intéressent autant à nous. Une bénédiction dont on ne peut que les remercier.

D'autres apportent la purification à ceux qui ont mécontentés les dieux. Möchlog a décidé que je le servirai de cette manière. Et c'est donc ainsi que je l'honore... Tu peux me reprocher tout ce que tu souhaites. Mais le fait est que je ne suis qu'une des nombreuses manifestations de la volonté des Architectes. Et à ce titre, mes actions ou mes considérations sont tout à fait légitimes! Tout comme ton amusante considération pour les animaux...
Je n'ai pas dit le contraire, c'est pour ça que moi je n'ai pas insulté ta vision du monde ou Möchlog. Je porte leur volonté tout comme toi, et tu ne dois pas te moquer des gens comme ça. C'est comme si je disais que les admirateurs d'Amisgal parcoure inutilement le monde alors que leur architectes représentent aussi la liberté de l'air. C'est juste... Bref on est d'accord alors ne fais plus ça.

La fin de la phrase est plus une requête poli et boudeuse d'enfant. Mais je ne vois pas comment lui expliquer mieux qu'elle blesse les gens avec ses réactions. Elle aurait pu s'en prendre à beaucoup de choses... mais ni à Orshin, ni ma tribu et encore moins à Adramus. Enfin pour ça il y avait assez peu de chance évidemment. Je réponds tout de même à son sourire avec un geste de la main qui indique qu'on peut passer l'éponge. Ce n'est pas vraiment l'heure en plus c'est vrai. Pourtant, je regarde avec intérêt finalement ce qu'elle sort de son sac. Elle compte l'envoyer comment sa lettre au fait ? Non pas que ... enfin si.

Dis-moi, Mary: que fais-tu de l'existence que Möchlog t'a accordée? Où tes pas te mèneront-ils demain?
Jusqu'ici, je n'ai fait que grandir à son bon vouloir. Mais...depuis quelques mois, j'ai promis à quelqu'un d'important de trouver ma propre raison, le vœu que les architectes ont eu pour moi. Ca m'a fait ouvrir les yeux sur plein de choses...dis-je pensive. Même si... je reste naïve et que je veux croire que la plupart des gens peuvent être raisonnés, maintenant je sais que certains font le mal pour leur propre personne, oubliant totalement le désir des Architectes et ceux là... tu as raison, Zora, il faut qu'il disparaisse d'Irydae. Je ne suis pas encore assez forte, mais un jour... je le serai pour protéger les toutes les créatures.

Tout en parlant, j'avais pris appuie sur mes mains derrière moi, et j'avais levé la tête vers la nuit pleine d'étoile. Un sorte de vœu silencieux que je me faisais à moi autant qu'à l'univers qui m'entourait. C'était bien pour cela que j'avais repris l'entrainement de mon don si sérieusement. Ma façon de m'élever pour servir mon architecte encore mieux, exploitant sa puissance pour que toutes ses créations soient choyés toute au même titre.
Je rebaissais la tête pour regarder Zora avec un sourire un peu plus joyeux, comme si l'avoir dit à voix haute était nouveau et plus facile que je ne l'avais espéré.

Enfin en attendant, si c'est juste pour demain, je dois rentrer à Darga. Ma tribu est là bas, moi je suis messagère, alors je me balade un peu partout dans My'trä, il faudrait aussi que j'aille sur d'autres continents, mais je n'en ai jamais eu l'occasion encore. D'ailleurs si tu as besoin qu'on dépose ta lettre n'hésite pas ! Je serai plus rapide et moins chère que ceux que tu trouveras dans les caravanes. On ne pouvait pas rater une occasion de se faire de la pub n'est-ce pas ? Mais sinon toi, qu'est ce que tu fais par ici ? Tu n'as pas l'air de suivre ta tribu alors... pourquoi rester en Suhury alors que le monde s'ouvre devant les adeptes de la chouette ?

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Les auberges créent les orphelins EmptyLun 9 Oct - 7:14

Zora poursuit la rédaction de sa lettre tout en prêtant attention aux propos tenus par Mary. Elle marque toutefois une pause et observe la brune lorsque celle-ci lui annonce avoir fait une promesse à quelqu'un. Aux yeux de la rouquine, jurer quelque chose à autrui n'est rien de plus qu'une façon de s'enfermer volontairement dans une cage que l'on aurait soi-même bâtie. Ou encore de se contraindre à respecter la parole que l'on a donnée. Quelle personne sensée voudrait s'enchaîner à un serment qui, par extension, bride sa propre liberté?

Toutefois l'adepte de Möchlog ne prétend pas connaître les différentes nuances des liens qui peuvent unir deux personnes. L'amour ou l'amitié sont des concepts qu'elle comprend mais qu'elle n'a guère eu l'occasion d'expérimenter. On dit que l'un et l'autre transforment un être et le font, d'une certaine façon, renaître. Elle en doute fortement. Pour elle, ils ne peuvent qu'affaiblir une personne. Et ce, quelle qu'elle soit... Ce n'est pas par hasard que la rouquine limite ses rapports avec ses congénères.

Elle observe encore un instant la jeune idéaliste puis poursuit comme si de rien n'était, se contenter d'acquiescer à ses propos. Mais elle se demande comment la brune la considère: est-elle l'une de ces fameuses personnes faisant le "mal" dans leur propre intérêt? S'agit-il d'une menace à peine voilée? Elle n'en a pas l'impression. Et pourtant elle se questionne sur la pertinence des propos tenus par sa voisine.
"Le bien et le mal sont des concepts bien relatifs..." nuance-t-elle simplement, un brin absente.
La manichéisme est un raccourci bien trop simpliste qui ne dépeint en aucune façon le monde tel qu'il est. Combien de gens font le mal dans le but de faire le bien? Et combien de gens qui se disent bons font de mauvaises actions? Non, l'humanité ne peut être réduite à une dualité si formelle. La rouquine ne prête d'ailleurs que peu de crédit aux actions des autres. Tout simplement parce qu'elles sont interprétées différemment par ceux qui s'amusent à les juger.

Pourtant il existe bien une dualité qui est immuable: celle qui sépare la pureté de l'impureté. Un corps ne ment pas. Une cicatrice reste une cicatrice. Et ce, peu importe les points de vue. Ce qui conforte Zora dans ses convictions. Mais elle doute toutefois qu'il soit pertinent de partager ce détail avec Mary. Pas maintenant que l'ambiance au coin de ce feu ronronnant s'est assagie. Et puis elle tient à terminer sa lettre sans que la colère défigure les mots qu'elle s'applique à y inscrire.

Elle continue d'écouter Marie et son regard s'écarquille de surprise lorsqu'elle lui explique qu'elle est messagère. Voilà qui est intéressant! Mais avant d'exploiter cette information, la servante de Möchlog préfère répondre aux questions de sa voisine. Histoire de pouvoir passer plus rapidement sur un sujet nettement plus important.
"Je suis revenue il y a peu à Suhury pour... disons... régler des affaires en suspens." souffle-t-elle. "Mais cela fait maintenant une dizaine d'année que j'arpente My'trä en long, en large et en travers. D'une certaine façon je ne suis pas vraiment différente des nomades dont tu es issue... Sauf que je ne suis aucune tribu. La seule chose qui guide mes pas, c'est ma foi en Möchlog!"
L'impureté s'exprime de bien des façons et ne se limitent pas aux frontières des régions qui composent My'trä ou même au continent en lui-même. Où qu'elle soit allée, les insultes à la Chouette étaient présentes. Un constat qui la pousse à voler d'impurs en impurs. Et, ce faisant, de voyager plus qu'une grande partie des gens. Mary, vu sa profession, doit vivre une vie similaire. Quoique un peu moins amusante, peut-être...
"Ainsi donc tu es messagère?" relève-t-elle, dévoilant son intérêt. "Et bien tu ne pouvais pas tomber au meilleur moment, en effet... Je comprends maintenant pourquoi Möchlog t'a placée sur ma route!"
Elle ne doute pas de la pertinence des choix de la Chouette, bien au contraire. Mais la rouquine a parfois de la peine à en saisir le sens. Mary s'est montrée plutôt agréable jusqu'à présent. Mais son utilité restait un mystère. Un mystère qui, désormais, semble résolu.
"Cette lettre doit justement être livrée à Darga. Au conseil des mages de Möchlog, plus précisément!" explique-t-elle, délaissant ladite lettre pour observer la brune. "Mais si je veux bien te croire quand tu me dis que tes prix sont corrects et que tu livres rapidement les missives qu'on te confie, ça ne répond pas à ma principale préoccupation: es-tu fiable?"
Elle doute qu'elle réponde autrement que par l'affirmative. Qui serait assez stupide pour proposer ses services puis se saborder en avouant un manque évident de professionnalisme? Pourtant la réaction de la brune pourrait être plus révélatrice que les mots qu'elle choisira pour répondre à cette question. C'est donc avec son regard résolument fixé dans celui de la brune qu'elle attend que cette dernière veuille bien chasser ses doutes...

Mary E. Burrowes
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Les auberges créent les orphelins EmptyJeu 12 Oct - 8:18
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Je ne savais pas si Zora avait compris que quand je disais le "bien" et le "mal" c'était un peu des raccourcis. Elle avaient entièrement raison, c'était des concepts relatifs et à l'appréciation de chacun, c'est pour cela qu'à mes yeux assez peu d'opinions était valable à ce sujet. Deux en fait, la mienne et celle d'Adramus. Peut être que si je rencontrais d'autres gens dignes du même respect que mon fiancé, peut être que je tiendrai compte de leur avis également. Mais aujourd'hui, j'étais toute seule à pouvoir évaluer les choses. Si je ne m''étais jamais intéressée à tout cela avant, j'apprenais à avoir un avis aussi tranché que d'habitude sur des sujets importants, vitaux même pour les my'trans. Je n'allais pas jusqu'à répandre mon opinion aux quatre vents, je trouvais cela bien trop personnel. Les autres devaient connaître les faits et se faire leurs propres idées, ensuite c'était en fonction des idées de chacun que les clans se formaient et s'unissaient ou non. Et je restais persuadée que nous serions tous bien mieux si l'on assumait nos choix et gommions nos différences devant l'intérêt commun malgré tout. Pas comme ceux qui se focalisaient sur la différence avec les créatures par exemple... Mais bref, nous n'nen étion splus là, mais à faire connaissance.

Je suis revenue il y a peu à Suhury pour... disons... régler des affaires en suspens. Mais cela fait maintenant une dizaine d'année que j'arpente My'trä en long, en large et en travers. D'une certaine façon je ne suis pas vraiment différente des nomades dont tu es issue... Sauf que je ne suis aucune tribu. La seule chose qui guide mes pas, c'est ma foi en Möchlog!
Je trouve que c'est un beau chemin.

Et je ne pouvais rien y redire, je me laissais balader par les commandes de mes clients, consciente que si je devais être quelque part absolument, alors la chouette me mettrait au bon endroit au bon moment. A quoi bon tentait de braver le destin alors que les architectes auraient toujours raison de nous? Un message important, une rencontre à faire, une créature à découvrir. Je leur faisais totalement confiance pour me guider sans que j'ai besoin de chercher plus avant que cela. Et au vu de al réaction qu'eut soudainement Zora je ne m'étais pas trompée.

Ainsi donc tu es messagère? Et bien tu ne pouvais pas tomber au meilleur moment, en effet... Je comprends maintenant pourquoi Möchlog t'a placée sur ma route!

Moui, enfin s'il avait pu éviter que ce soit après un incendie et un brasier vivant ça n'aurait pas fait de mal non plus, si l'on voulait mon avis. Je me contentais pourtant de sourire avec un air intéressé. Bon en vrai, je l'étais forcément, c'était bien pour ça que j'avais précisé ma profession. Comme d'habitude j'éviterais de poser des question sur ce que je devais faire. Elle allait forcément me donner le destinataire et si la lettre allait à Darga, c'était absolument tout ce dont j'avais besoin. Je pensais pouvoir trouver absolument n'importe qui de régulier dans ma propre ville. Sauf s'il avait déménagé ou était partie en caravane forcément. Enfin, j'imaginais bien que c'était là qu'elle allait pour qu'elle soit si intéressée et la suite prouverait que je connaissais mon job ! Non mais !

Cette lettre doit justement être livrée à Darga. Au conseil des mages de Möchlog, plus précisément! Mais si je veux bien te croire quand tu me dis que tes prix sont corrects et que tu livres rapidement les missives qu'on te confie, ça ne répond pas à ma principale préoccupation: es-tu fiable?
Un messager qui lit les lettres de ses clients ou qui ne livre pas aux bonnes personnes n'est tout simplement pas un messager c'est un escroc. Je n'ai jamais perdu ou abimé une lettre qui m'avait été confiée ! De toute manière je ne pourrais pas, les rumeurs se répandent comme le vent d'Amisgal à la capitale. Et j'aime ce que je fais.

J'avais répondu comme si tout cela tombait sous le sens. Fiable ? Evidemment que j'étais fiable ! Je me demandais d'ailleurs soudainement s'il n'y avait pas une guilde qui devrait regrouper les messagers. Pour nous différencier de ceux qui escroquer les gens et volaient les colis sans aucun scrupules... hum jamais entendu parler. Mais s'il y en avait une je serais certaine de m'y inscrire tout de suite ! Un peu comme les cercles de l'Aube était un gage de qualité quand on était médecin. Enfin, comme je ne pouvais pas poser de questions sur le contenu de la lettre, j'allais aliment la conversation en satisfaisant tout de même ma curiosité.

Tu as des relations avec le conseil des mages de la Chouette ? Je croyais qu'on ne pouvait y entrer avant de passer maître dans la maîtrise de son don ?

Pas que je doute de la maîtrise de Zora. Mais elle ne me semblait pas avoir la prestance d'un maître de Möchlog. Je n'avais pas celle d'un maître d'Orshin non plus, j'étais même plutôt assez limitée pour une adepte pour le moment, mais c'était bien pour cela que je m'entraînais de plus en plus.

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Les auberges créent les orphelins EmptyDim 15 Oct - 20:28

Elle sous-pèse les mots de Mary tout en la scrutant d'un regard à la recherche de la moindre petite trace de duperie. Puis elle garde le silence quelques instants en se demandant si elle peut réellement faire confiance à la messagère pour livrer à qui de droit la missive qu'elle rédige. Zora arrive à la conclusion que c'est bien le cas. Du moins n'a-t-elle pas perçu une raison de se méfier des affirmations de la disciple d'Orshin. La rouquine finit donc par lui adresser un léger sourire accompagné d'un signe approbateur de la tête pour lui signifier qu'elle a décidé de se fier à elle.
"Très bien tu seras donc ma messagère!" indique-t-elle pour sceller ce qui semble être un accord. "Je te confierai donc cette lettre! Lettre qui doit être livrée dans les plus brefs délais. Ton prix sera le mien. Même si je suppose que j'aurai droit à une réduction dans la mesure où tu allais de toute façon rejoindre Darga? Tu ne vas tout de même pas me considérer comme une cliente lambda, si?"
La jeune femme gratifie son homologue d'un clin d'oeil entendu avant de se concentrer à nouveau sur la lettre en question. La lumière vacillante du feu ne facilite guère sa rédaction mais elle fait tout de même de son mieux pour offrir au parchemin une écriture lisible et agréable à l'oeil. Ce faisant, Mary fait preuve d'une certaine curiosité vis-à-vis du Conseil. Et son désir d'en apprendre plus, d'une certaine façon, l'honore:
Tu as des relations avec le conseil des mages de la Chouette? Je croyais qu'on ne pouvait y entrer avant de passer maître dans la maîtrise de son don ?
"Qui te dit que ce n'est pas mon cas?" s'amuse-t-elle un bref instant avant de reprendre avec plus de sérieux. "Mais en effet, tu as raison. Seuls une poignée d'élus ont la chance d'entrer en relation avec le conseil. Mais il se trouve qu'eux et moi entretenons... disons... des rapports particuliers!"
Elle ne précise pourtant pas la nature du lien en question. Notamment parce qu'elle ne voit pas l'intérêt de lui parler des actes qu'elle a commis dans un seul et unique but: faire comprendre à ces hérétiques qui prétendent parler au nom de Möchlog que leur hégémonie est vouée à disparaître, remplacée par le dogme que Zora s'applique à mettre en oeuvre. Elle tient à maintenir la pression sur ces vieux gâteux qui appartiennent encore à un autre temps.
"Et puis il s'est passé quelque chose qui doit être porté à leur connaissance dans les plus brefs délais. Et je ne peux malheureusement pas m'attarder à Suhury vu ce qu'il s'est passé ce soir..." achève-t-elle. "Considérant l'information en question, ils me pardonneront sûrement mon audace..."
Ou pas... Elle espère qu'ils bondiront de colère en prenant acte de l'information qu'elle souhaite leur transmettre. Ha, si seulement elle pouvait être là lorsqu'ils apprendront la nouvelle. Mais à défaut, et par prudence, elle ne pourra assister à un spectacle qu'elle imagine des plus réjouissants. Elle ne pourra que se contenter de ce que son imagination veut bien lui accorder. Mais il se trouve heureusement que cette dernière est plutôt fertile...

Zora met une touche finale à la missive en inscrivant d'une écriture élégante son prénom suivit de son nom. Puis elle sort de sa sacoche un petit tube de cire qu'elle ne tarde pas à chauffer grâce au feu qui illumine la nuit, s'aidant d'un bouclier pour ne pas subir la morsure des flammes voraces. Quelques instants plus tard elle dépose quelques gouttes sur la lettre soigneusement pliée avant de la sceller grâce à la bague marquée du sceau de la Chouette qu'elle porte à l'annulaire droit. La rouquine attend quelques instants que la cire sèche avant de tendre le tout à la brune.
"Je compte sur toi, Mary!" lâche-t-elle en retenant un bref instant la lettre. "Ne me fais pas regretter la confiance que je te porte. Cette missive est trop importante pour que tu la négliges!"
Elle se couche ensuite sur le tapis de la lisière de la forêt rendu un peu plus confortable grâce à sa couverture. Elle s'enroule dans cette dernière et ne tarde pas à fermer les yeux, bercée par le crépitement du brasier qui la réchauffe doucement. Elle sent que le sommeil ne va pas tarder à l'étreindre. La journée a pour le moins été fatigante. Mais elle souhaite tout de même prolonger une discussion qu'elle ne juge pas si inintéressante que cela.
"Les disciples d'Orshin ont-ils également un conseil?" s'enquit-elle donc. "J'imagine que tant de clans nomades doivent avoir de la peine à avoir une ligne commune..."
La réponse, pour peu qu'elle lui soit donnée, lui échappe. Car Zora est en effet déjà en train de sombrer dans les limbes qui caractérisent les rêves. Loin d'une réalité qui mérite parfois qu'on l'abandonne...

~~~~~~~~~~


Elle s'étire et lâche un long bâillement qui trahit un réveil délicat. Après quoi elle s'applique à honorer Möchlog de ses prières, prostrée au sol comme la plus humble de ses servantes. De longues minutes s'écoulent avant qu'elle daigne finalement adresser un brin d'attention à sa comparse qui, elle est aussi, a été extirpée du sommeil par le cri des oiseaux ou la luminosité du soleil qui se lève.
"Bien dormi?" lui demande-t-elle sans vraiment se soucier de la réponse. "Il semblerait que nos chemins doivent désormais se séparer..."
À moins qu'elle trouve quelque chose à y redire?

Lettre:

Mary E. Burrowes
Mary E. Burrowes
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Les auberges créent les orphelins EmptyVen 20 Oct - 6:05
Irys : 696109
Profession : Messagère
My'trän +2 ~ Chimères


Sans vraiment me forcer, il semblait que ma réponse avait suffit à Zora pour justifier de mon professionnalisme. Vous remarquerez que d'un autre côté, on ne pouvait pas dire que les gens allait se bousculer au portillon pour porter son message cette nuit, alors je n'étais pas trop inquiète.

Très bien tu seras donc ma messagère! Je te confierai donc cette lettre! Lettre qui doit être livrée dans les plus brefs délais. Ton prix sera le mien. Même si je suppose que j'aurai droit à une réduction dans la mesure où tu allais de toute façon rejoindre Darga? Tu ne vas tout de même pas me considérer comme une cliente lambda, si?
Rembourse moi seulement, mon repas de ce soir, cela suffira amplement. Je ne mettrais pas plus de quelques heures à rentrer Darga demain matin, et j'irais la déposer à ton Conseil avant de rentrer chez moi.

Ma réponse me paraissait correcte. D'autant que Zora ma devait logiquement un dîner de toute façon. Je la laissait finir sa lettre tout en demandant une explication sur le conseil de Möchlog. Visiblement et comme tout ce que semblait faire la servante de la chouette, ces dîtes relations me semblaient particulière et violente. Zora me semblait une personne compliquée. Une de celle avec qui je ne pouvais pas simplement me fier ni à mon don, ni à ses paroles. L'image de la jeune femme devant les flammes me revint en tête et je ne pouvais m'empêcher d'imaginer qu'elle aurait probablement le même plaisir sadique à voir les membres du conseil lisant sa lettre. Pourtant... elle suivait la route traçait pour elle par son Architecte sans en changer, sans se soucier de ce que dirait les autres avec une force de caractère impressionnante. Je chassais la méfiance de mes pensées en m'allongeant sur l'herbe. Au moins pour cette nuit et cette missive, je ne voulais plus penser à tout ça.

Les disciples d'Orshin ont-ils également un conseil? J'imagine que tant de clans nomades doivent avoir de la peine à avoir une ligne commune..
Comme les autres, nous avons un primo-Gharyn et un primo-Khorog, les clans candidats se rassemblent simplement pour passer l'épreuve...
soufflai-je d'une voix déjà endormie.

Je supposais que c'était égalment le même fonctionnement avec les nomades d'Asmigal. Evidemment rassembler tous les clans seraient trop fastidieux, mais tous les Gharyns et Khorog d'un architecte ne pouvaient pas réellement prétendre passer l'épreuve d'élection. Alors que lentement le sommeil emportait mon esprit, je me rendais compte que je n'avais aucune idée de l'épreuve d'Orshin. J'aurais aimé la passer, plus tard pourtant, simplement pour savoir à quel point je pouvais servir mon Architecte. On devait bien pouvoir imaginer faire une telle chose sans pour autant récupérer le poste prestigieux qui y était attaché... mais de toute façon je n'étais pas prête...

✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾✾

Le réveil de la nature autour de moi me rappela que je n'avais pas dormi dans le lit prévu. L'herbe était un peu trop fraîche à cause de la rosée, et les animaux courrait déjà partout en voyant le soleil. Une agitation qui me réveilla rapidement, sans oublier les prières de Zora. Une dévotion pareil me figea quelques instants alors que j'étais encore appuyée sur mes coudes en me relevant. Pourtant je secouai la tête, comme si je devais m'occuper d'autre chose. Je sortis mon sac d'eau pour boire quelques gorgées alors que Pilm etPom volait pour se poser sur moi avec une tendresse indispensable au réveil. Je souriais tranquillement avant de remercier -beaucoup plus rapidement que Zora- mon Architecte pour le cadeau qu'il nous faisait chaque jours à pouvoir nous émerveiller de ses créations.

Bien dormi?Il semblerait que nos chemins doivent désormais se séparer...
Oui... je suppose. Dans ce cas bonne route.

Ce qu'elle était bizarre. La plupart des voyageurs auraient probablement demander un petit déjeune ou quelque chose. Mais vu le brasier de la veille, il ne valait effectivement mieux pas nous attarder. Et quelque chose me poussait à croire qu'elle en avait plus l'habitude que moi.

Me levant lentement avec les oiseaux, j'éteignais correctement le feu pour qu'il ne reparte pas vers le bosquet avant de saluer Zora et de prendre la route vers Darga. Tout en retournant à la capitale, la missive de la jeune fille dans mon sac, je tentais de me vider la tête en profitant de mon don. Un déni de ce qui s'était passé hier soir surement. Mais c'était plus facile que de repenser au cri de l'homme qui était bien plus persistant dans mes souvenirs que je ne l'aurais souhaité. Mais laissez vous emporter par les murmures de tous les êtres autour de vous et la sagesse de l'esprit du règne animal emporte vos soucis avec une douceur remarquable.

Vers midi, j'atteignais enfin les remparts de Darga. Comme promis, je traversais le quartier marchand pour rejoindre celui de Möchlog, plus paisible. Mon plan était simple, je donnais la missive à une personne de droit, et je quittais le lieu le plus discrètement et rapidement possible. Pas envie que quelque chose me retombe dessus ! Je n'avais pas lu la missive. Bien sur que non. Mais je n'avais pas envie de m'y risquer plus que me retrouver entre les mains d'un adepte trop zélé de Möchlog. Sans compter qu'on allait pas tarder d'entendre parler de la taverne brûlée à la vitesse où les choses se savaient chez les my'trans. Je n'avais pas idée de comment cela fonctionnait chez les Daénars. On m'avait raconter qu'il restait toujours dans la même ville comme la plupart des habitants de Darga, dans ce cas comment avaient ils les informations ? Aucune idée.

Heureusement, je n'eus pas besoin de passer les murailles du cœur décisionnel pour trouver le Conseil indiqué par Zora. Comme si je venais pour une sorte de consultation médicale, l'on me fit entrer dans une grande salle où plusieurs novices semblaient prendre les rendez-vous.

Bonjour, bienvenue, que la sagesse de Möchlog éclaire votre destin. Comment pouvons nous vous aider ? me demanda une femme à l'air doux.
Euh... en fait je... je viens juste déposer une missive qu'on m'a confié pour le Conseil de la Chouette. La personne qui me l'a confié m'a juste dit qu'un évènement devait être porté à leur connaissance au plus vite.
Bien sur, messagère. Un adepte va s'occuper de la lire. On vous a déjà payée pour votre peine ?
Oui, il ne reste... vraiment qu'à lire. répondis-je avec un sourire avant de lui laisser le pli, qu'elle se leva pour emporter à la personne qui le lirait.

Et après la salutation d'usage, je quittais les quartiers. Stressée jusqu'à ce que je quitte enfin le quartier calme de la Chouette sans que personne ne m'interpelle. Je retrouvais les stands de ma tribu dans le chahut du quartier marchand. Chose familière qui me manquait tant.

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