Revenir en hautAller en bas
Chroniques d'Irydaë
Bonjour, et bienvenue sur les Chroniques d'Irydaë. Déjà inscrit ? N'attends plus, et connecte-toi dès maintenant en cliquant sur le bouton "Connexion" ci-dessous !

Vous êtes nouveaux, que ce soit sur ce forum ou dans le monde du RPG ? Le choix d'un forum sur lequel vous pourrez vous épanouir n'est pas anodin, et il vaut mieux pour cela connaître l'univers dans lequel vous vous trouvez ! Nous avons pensé à vous, en vous préparant un guide qui vous permettra de découvrir pas à pas le monde des Chroniques d'Irydaë.

Si malgré cela, des doutes subsistent, n'hésitez pas à adresser vos questions aux Administrateurs.

En vous souhaitant une agréable visite !
Chroniques d'Irydaë
Bonjour, et bienvenue sur les Chroniques d'Irydaë. Déjà inscrit ? N'attends plus, et connecte-toi dès maintenant en cliquant sur le bouton "Connexion" ci-dessous !

Vous êtes nouveaux, que ce soit sur ce forum ou dans le monde du RPG ? Le choix d'un forum sur lequel vous pourrez vous épanouir n'est pas anodin, et il vaut mieux pour cela connaître l'univers dans lequel vous vous trouvez ! Nous avons pensé à vous, en vous préparant un guide qui vous permettra de découvrir pas à pas le monde des Chroniques d'Irydaë.

Si malgré cela, des doutes subsistent, n'hésitez pas à adresser vos questions aux Administrateurs.

En vous souhaitant une agréable visite !
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal




 :: Les terres d'Irydaë :: Als'kholyn :: Marnaka
Page 1 sur 1


 La Voyageuse Imprudente

Loumyneara
Loumyneara
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente EmptyDim 22 Oct - 11:44
Irys : 269950
Pérégrin 0
Ca va paraitre très cliché, mais cette histoire débute dans un Bar d'Aildor, au fin fond du Bassin. J'étais attablée, buvant un verre d'un alcool particulièrement fort, sans avoir rien en tête. A peine finissais-je mon verre que le Tavernier m'en servait un autre.

Faut dire qu'il me connaissait. Cette Taverne était un relais de la pègre et le Patron en était surnommé "l'Intermédiaire". Il filait des contrats à des Mercenaires, et se rinçait en prélevant une bonne part de la récompense. Le pourcentage qu'il prenait sur la récompense dépendait beaucoup du Mercenaire. Si le Mercenaire en question était un grand barbu baraqué, il n'en prenait que 5% et se justifiait devant lui en parlant de "Frais de dossier", et du fait que "Faut bien que j'gagne ma vie moi aussi", de peur que le grand balèze le zigouille et s'attribue les 100% voire plus.

Mais quand le Mercenaire, c'est une jolie minette, toute maigre, qui ne semble pas avoir de talent particulier, la donne est pas la même. Il peut s'octroyer 70% du salaire et prétendre que c'est le Commanditaire qui a revu le prix à la baisse. Et je ne m'en suis jamais plaint.

C'est pour cette raison que, bien que je sois très antipathique et froide, ce type m'appréciait, et me filait quasiment tout les contrats qu'il pouvait. Il était toujours très surpris lorsque je remplissais un contrat périlleux aux abords de Kashin, ou que j'assassinais le bras droit de tel ou tel Baron de la drogue. Il me soupçonnait d'avoir un partenaire et me demandait souvent de le lui présenter un de ces jours.

Néanmoins, malgré ses accointances avec tout les traines patins du coin, il offrait également des contrats dont le demande provenait d'honnêtes citoyens. Bon, avouons le, les honnêtes citoyens à Aildor, ça court pas les rues, mais dans l'idée, vous voyez ce que je veux dire. Il n'appartenait pas à une quelconque organisation criminelle et ne servait que de relais entre deux partis, issu de bien des milieux.

Aussi, ce jour là, après de nombreux verres, il m'interpela.

T'as pas l'air en forme en ce moment. Fatiguée ? J'ai une mission simple pour toi si tu veux. Un mec de l'Armée de Daenastre m'a laissé un paquet il y a plusieurs mois, et m'a dit qu'il lui faudra une personne de confiance pour l'amener à une frégate amarrée au port mi Octobre et le remettre au Capitaine en mains propres. Me demande ni ce que c'est ni pourquoi il passe par un intermédiaire comme moi, j'en sais rien, et j'm'en tape."

Et c'est comme ça que j'entendais parler de Daënastre pour la première fois. Enfin, la première fois... J'en avais bien vaguement entendu parler, mais j'avais jamais su ce que c'était et j'en avais pas grand chose à taper.

Mais c'était différent ce coup ci. L'hiver approchait, et c'était toujours une saison rude dans cette région. Certes on peut pas dire que j'avais connu la chaleur dans ma vie, et j'étais tellement habituée qu'il m'arrivait de porter des vêtements très léger sous la neige, mais j'voulais partir, quitter ce monde putride et trouver peut être une raison à mon existence. Je me suis alors renseignée.

Attention, j'ai dit trouver une raison à mon existence, pas que cette raison allait être noble et juste. Ce que je vais faire, ça reste à découvrir ! Mais en tout cas, j'me casse de là. Si j'arrive a convaincre ce Capitaine de me laisser embarquer.

Ca c'était ya deux semaines, et nous voila aujourd'hui, j'suis là, au port, comme une conne parce que j'sais pas a quoi ressemble ce Capitaine Daënar, ni même à quoi ressemble une frégate de l'armée.

J'regarde à droite et à gauche. Pas moyen. Des bateaux et des vaisseaux, ya que ça. Et pour moi c'est tous les mêmes. J'suis bien emmerdée.

Deux bonhommes ont l'air de s'engueuler. Un grand type aux allures pas commodes, l'autre j'vois pas sa gueule, il porte un gros casque et une armure complète. De quoi il à peur celui là ? Il craint qu'on le bute en pleine ville ? Futé le mec, ça pourrait arriver.

J'm'approche et j'entends sa voix.

Capitaine. On doit partir. Je sais pas ce que vous attendez ici, mais on a fait le plein de provisions, tout est prêt pour le départ. Les hommes s'impatientent. Ca fait un moment maintenant qu'on est en garnison ici, la plupart d'entre nous ont hâte de retrouver leur famille !

Le Capitaine se donne même pas la peine de répondre. Il a pas l'air du genre qu'on doit emmerder.

J'm'approche et lui balance d'un ton jovial et un peu provocateur.

Hey Machin ! C'est à toi que j'dois livrer un paquet ? C'est l'Intermédiaire qui m'a confié ce job

Apparemment c'est lui. Il congédie son gars d'un ton sec et me réponds tout simplement par l'affirmative en s'emparant du paquet. Pas l'air d'être du genre à tailler le bout de gras le mec. Mais j'lui fais quand même part de mes ambitions. A savoir grimper a bord.

Il ricane l'enfoiré. Et il refuse. J'fais quoi ? J'vais quand même pas le buter ici comme ça ?

Putain, merde, j'vais pas renoncer si facilement. Il veut pas de moi ? Très bien. J'vais m'embarquer clandestinement.

Je fais le tour du vaisseau. Pas très sécurisé d'ailleurs. Sans même avoir à procéder a un examen approfondi j'ai trouvé trois entrée sans un garde. J'm'incruste alors. Reste a trouver une bonne planque pour pas me faire griller.

J'arrive dans une soute, remplie de tonneau et de grand paquet. J'ouvre l'un d'eux. Chouette de la bouffe. Et les tonneaux, j'imagine que c'est à boire. Le voyage se profile bien !

Mais tout à coup, j'entends du bruit derrière moi.

Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente EmptyLun 23 Oct - 21:06
Irys : 376547
Profession : Soldat de fer
Daënar +3 ~ Vereist (homme)
Nous devions embarquer urgemment, et si possible maintenant, les hommes étaient fatigués, de mauvaises humeurs et surtout ils avaient hâte de rentrer chez eux. Et malgré ça, ce bâtards de capitaine continuais à faire traîner l'affaire.
Et mettre des soldats en rogne était une très mauvaise idée, surtout quand on était marin. J'avais donc pris le partis d'aller voir le capitaine pour lui demander d’accélérer le départ tachant pour une fois d'y mettre les formes malgré l'armure intégrale qui me recouvrait le corps. Mais rapidement, devant l'arrogance du marin je finis par perdre patience

-Capitaine. On doit partir. Je sais pas ce que vous attendez ici, mais on a fait le plein de provisions, tout est prêt pour le départ. Les hommes s'impatientent. Ça fait un moment maintenant qu'on est en garnison ici, la plupart d'entre nous ont hâte de retrouver leur famille !

Et que fit ce petit snob, il se mit à m'ignorer royalement, et je confesse avoir hésité à lui mettre ma main en travers des dents. Mais j'étais lieutenant, et lui capitaine de navire, ce qui ne nous plaçait pas vraiment sur un pied d'égalité.
Finalement je dus me résigner à retourner sur le navire, fulminant alors que mes bottes frappaient le pont au rythme de ma déception. Je rejoignis donc les quartiers alloués à la compagnie soit un grand espace de stockage pour la troupe ainsi qu'une chambre pour moi, pas vraiment luxueux mais tout de même mieux que de dormir à même le pont.
Les hommes avaient étendus des hamacs aux poutres de la coques, discutant, jouant aux cartes et au dés ou tout simplement se reposant, exténués par l'entrainement intensif qu'il y avait eu ici.
L'armement était par contre toujours près d'eux. Ces hommes n'étaient pas des bleus, et la plupart comptaient plusieurs dizaines de morts à leurs tableaux de chasses. Et même si ils étaient habitués au bordel général qu'était l'armée, ils en avaient assez d'attendre, cela se lisait dans leurs yeux et dans leurs façon de parler.
L'un deux m'interpella, un géant de plus de deux mètre qui portait habituellement les munitions de la sections

-Alors Lieutenant ? Des nouvelles ?

Je lui répondis par une négation faite avec mon casque, accompagné d'un haussement d'épaule désespéré.

-Le jour ou la flotte fera les choses correctement, ce pourrait bien être la fin de Mytra bordel !


Il y eu un petit rire de la part des soldats à portée d'oreille, qui se tût rapidement. Je regagnais ma chambre, verrouillant la porte avant de retirer le lourd casque qui me recouvrait le visage avant de mettre un grand coup dans la cloison.
Mais bordel ce n'était pas comme si nous n'étions pas attendus ! La compagnie allait être déployée bientôt, et je tenais à laisser à ces hommes un peu de repos avant l'inévitable manège de déploiement.
Je sortis une cigarette de mon étuis l'allumant malgré le panneau devant mes yeux interdisant de fumer.
Ce connard de capitaine se foutait de moi, je ne vois pas pourquoi cela ne pouvait pas être réciproque. Et le temps passa lentement et rien ne bougeait. Ce ne fut qu'au bout d'une petite heure que quelqu'un toqua à ma porte.
C'était l'un des plus, jeunes... Celui-ci me fit un salut digne des manuels, même s'il était bien trop appuyé. Je lui répondis sans protocole, le regardant comme s'il venait de me déranger au milieu de quelque chose d'important. Enfin si on considérait que compter le nombre de rivet à la cloison était important.

-Ouais c'est pour quoi ?

Il parut décontenancé un moment avant de reprendre un discours qu'il avait du répéter plusieurs fois avant de rentrer.

-Mon lieutenant, certains d'entre nous on vus une jeune femme se balader dans le bateau !

Je jetais mon mégot au sol l'écrasant négligemment avec ma botte avant de lâcher un

-Et ?... C'est si rare que ça les femmes d'où vous venez soldats ?


Il se mit à rougir avant d'ajouter timidement.

-Non mon lieutenant mais elle ne portait pas d'uniforme de l'équipage, il semble qu'elle se soit introduite par les issues non gardées navire.

La sécurité de la marine était pire qu'une maison close de toute façon on y rentrait et on y sortais par n'importe quel endroit. Le capitaine n'avait même pas écouter mes recommandations... Bordel si je n'étais pas pressé de rentrer, j'aurai essayer de saboter le bateau moi même pour lui prouver son imbécillité.
Je finis par soupirer, empoignant mon casque et mon pistolet avant de dire.

-Prend la montagne et un autre gars et retrouvez moi....


-Dans la cale ?

-Tout juste maintenant magne toi !

Le jeune soldat partis en courant rameuter ses camarades. Au moins avait-il de la bonne volonté.
Je retrouvais quelques minutes plus tard trois soldats entièrement équipés les autres se tenant en réserve plus loin.
Notre petite inconnue avait été localisée au niveau de nos réserves de nourritures, surement à fouiner pour quelque chose.

Et avant que nous ayons pu arriver, il y avait déjà cinq ou si marins qui la malmenaient, l’entourant avec des regards que je n'aimais pas vraiment, elle avait surement du être prise par surprise.

-Oh les marins ! Vous foutez quoi au juste ?


L'un deux une armoire à glace me dépassant de deux tête se désintéressa de proie, me toisant avec un sourire méprisant.

-Ecoute mon petit lieutenant je ne crois pas que tu sois en position pour parler que dirais tu de retourner t'enfi....

Il n'eus pas le temps de finir sa phrase, son nez soudainement remplacé par un gantelet de fer. Il y eu un cris et un flot de sang. je n'étais pas d'humeur à plaisanter, surtout à cause de notre cher pacha...

-Au fait les gars, vous ne m'aviez pas dit que vous en aviez assez de la marine.

Dit-je avec un sourire dissimulé par mon casque ? Les soldats se mirent à rire en s'échauffant.
Quelques minutes plus tard je me retrouvais devant notre fugitive alors que mes hommes enlevaient les marins assommés et amochés de la cale.
Je gardais mon casque, ne voyant pas vraiment de nécessité de l'enlever pour le moment
J'observais notre fugitive sans vraiment savoir quoi en penser.

-Et donc ? Qu'est ce que tu fou là au juste ?


Loumyneara
Loumyneara
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente EmptyLun 23 Oct - 22:28
Irys : 269950
Pérégrin 0
Ya pas à dire, j'avais rarement fait un gueuleton pareil. J'm'étais enfilé de quoi nourrir un régiment. Régiment qui se trouve probablement à bord d'ailleurs. Tant pis pour eux, ils avaient qu'a poster des mecs. Depuis quand on laisse le stock de bouffe sans surveillance ? Attitude typique de mec qu'ont jamais vraiment eu faim.

Avec des mous du genou comme ça, j'ose même pas imaginer la gueule de leur armée. J'sais pas trop qui sont ces mecs, pas plus que j'connais les conditions dans lesquelles ils ont grandi, mais j'suis sure qu'y'en a pas un qui tiendrai dix minutes dans la région de Kashin.

Des lopettes, bien engraissées, qui font trois repas par jour depuis la naissance, et qu'ont droit à des pauses toutes les demie heures. C'est à ça qu'ils doivent ressembler. Ils portent des grosses armures sans doute pour compenser quelque chose. Un vrai guerrier a pas besoin de ça ! Une lame acérée lui suffit !

Quoiqu'il en soit, il est temps d'aller se taper une petite sieste digestive. Pas que j'ai souvent eu l'occasion d'en faire, mais il parait que c'est top.

Mais à peine cette idée avait-elle pris place dans mon esprit que débarquent trois mecs. Pas des soldats, juste des mecs.

Parait qu'ils m'ont repérée depuis que j'suis montée à bord et qu'ils ont ordre de me retrouver. Ca c'est balo, moi qui me faisais un plaisir d'un voyage reposant et agréable. Vu leurs regards, qui en dit long sur leurs intentions, je peux être certaine que c'est loupé.

De même que je peux être certaine que la mission qu'on leur a confié ne leur importe guère, ne m'ayant recherché que pour des raisons bien plus égoïstes. Ils vont être déçus.


Salut les mecs. J'vous proposerai bien à boire, mais j'devine que c'est une autre soif que vous voulez étancher. N'est ce pas ?

Allez, amusons nous un peu. Je commence à détacher mon haut, laissant entrevoir ma peau blanche et le galbe de ma poitrine.

Tout à coup, l'un des queutards, n'y tenant probablement plus se rue sur moi. Quel con. Je lui pose une droite bien placée, directement dans la mâchoire. Ca lui apprendra à ce trou du cul.


Tu y croyais vraiment ? Tout les hommes pensent-ils qu'une femme s'offre aussi facilement ? T'aurai au moins pu allonger la monnaie, et là on aurait pu en reparler.

Ah. Ca a pas l'air de lui plaire. Faut dire qu'il pisse le sang. J'ai pourtant pas frappé si fort. Il est plus fragile qu'il n'y paraissait.

Sale garce, tu vas voir !

Il sort une lame. Un tout petit couteau. Tellement drôle. Il compte faire quoi avec ça ? Couper du beurre ? Pas certaine qu'il réussisse.

Enfin, plait-il, s'il veut jouer à ça. Je dégaine mon sabre, non sans le prévenir.


J'ai bien mangé, je suis d'humeur charitable. Range moi ton jouet et barre toi, ou je te débite en tranche. A toi de voir.

Eh ben. Il est certes fragile, mais il a plus de cran que je pensais. Il se jette sur moi, essayant de me pourfendre avec son cure dent.

Après tout ce que j'ai pu vivre, ce genre de combat est une blague. Je sautille autour de lui, le narguant toujours plus, le piquant, sans le blesser, de la pointe de mon épée.

Il demande alors de l'aide à ses potes. Qu'ont pas l'air bien chaud, faut l'avouer, mais il se risquent au jeu.

Qu'il soit seul ou cinquante, des gars comme ça, j'en prends autant que j'veux. Ils manient sans doute mieux la fourche que l'épée faut l'dire.

Au bout d'à peine trois minutes, à se faire botter le train par une minette, ils sont déjà lassés et ils se tirent en proférant des menaces.

Parfait ! Après ce petit exercice, je peux aller me pieuter.

Enfin, ça c'était sans compter la bassesse de ces mecs.

Pas cinq minutes ne s'étaient écoulés qu'ils débaroulent, avec deux copains, deux fois plus costaud qu'eux.

Ils m'encerclent. Okay.... Suis je censée avoir peur ? Parce que c'est foiré les mecs.

J'm'apprête à ouvrir la bouche quand un p'tit mec rentre dans la pièce et vient se la jouer.

Pas trop dur de se la jouer d'ailleurs quand on a un bataillon avec soi. Bataillon qui met une raclée aux peigne-zizi qui m'avaient cherchés des crosses. Ils sont bien mignons, mais ils m'ont cassé mon délire là. Je m'amusais bien moi.

Et puis le p'tit mec se met alors à me parler. Au travers de son casque. Assez courageux pour faire son caïd avec des marins alcooliques et probablement consanguins, mais trop lâche pour regarder une femme dans les yeux. Qu'est ce que je fous qu'il me demande.

Il se fout de ma gueule ?


C'est vrai ça, qu'est qu'on bien faire dans le stock de bouffe ? D'après toi couillon ?

Ouais bon, j'suis p'tetre un peu provocatrice, j'l'admet. J'vois qu'il s'apprête à me voler dans les plumes. On va rectifier le tir.

Ouais, bon, excuse, j'suis un peu énervée. J'te rentre dedans comme ça alors que tes hommes viennent de dégommer mes "agresseurs". Mais comprends moi, j'comptais me les faire, et vous m'avez détruit mon jeu. J'suis ici parce que j'en ai ras le cul de me le geler à Aildor. Pis j'en ai aussi un peu marre d'être vue comme une friandise. Quoi que d'après ce que j'en ai vu, ça va pas beaucoup changer là où on va de ce coté là.

Ouais, je joue l'honneteté. D'ailleurs, j'la joue presque toujours. Le mensonge m'a rarement apporté satisfaction. Et ça me rappelle mon connard de père.

Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente EmptyLun 23 Oct - 23:25
Irys : 376547
Profession : Soldat de fer
Daënar +3 ~ Vereist (homme)
Je tachais de garder mon calme, sentant le vernis de civilité que j'avais acquis depuis ma promotion partir à peu près aussi vite que la virginité d'une pucelle dans les quartiers chaud de Vereist, mais avant d'appliquer le conseil qui voudrait qu'on bon officier réfléchisse avant de parler, je me contentais simplement d'ouvrir l'étuis de mon arme.

-Dans un stock de bouffe ? Oh on peu empoisonner des rations, se faire violer par des marins, saboter du materiel...

Certains arguent que la voie de l'épée est la plus noble car la plus exigeante et la plus honorable; j'avais malheureusement vu mon lot de cadavre honorables et n'utilisait ma lame de combat qu'en dernier recours, préférant largement l’efficacité brute d'une arme à feu
Je lui posait directement le canon de l'arme sur le crane. Je connaissais le petit jeu des malfrats en tout genre, prouver qu'on en avait une plus grosse que celui d'en face, manque de chance je n'étais pas un hors-la-loi et je n'avais rien à prouver, rien sinon que je n'avais que très peu de patience, surtout en ce moment.

-Ou se faire abattre par un officier d'une balle dans la tête, et mourir comme un catin dans la cale d'un vaisseau de merde commandé par un capitaine minable.

Vous savez quoi ? J'avais très envie de repeindre l'arrière de la cale avec sa cervelle pas forcément parce qu'elle m'avait insulté, ou qu'elle n'avait aucune raison d'être là non... Juste parce que ça aurait pu momentanément me faire oublier là ou j'étais. Oui c'était tentant et en plus de ça personne ne viendrais me poser plus de questions que ça.
Il y avait bien cette histoire de morale et tout ça, mais je n'en avais clairement rien à foutre...

-Oh on a détruit ton jeu ? Tu m'en vois navré, je devrais peut être te laisser ici pour que la vingtaine de mec qui vont arriver te laissent jouer alors, enfin ça aura eu le mérite de laisser trois soldats se passer les nerfs sur ces cons.
Je pourrais te tuer en fait, ce serait même plutôt amusant, mais je crois que ça emmerderais encore plus le capitaine que tu reste en vie sur le bateau. Tu veux aller en Daenastre hein ?


Avoir une personne de ce genre dans notre pays ? Clairement il n'y en avait pas besoin mais j'étais censé être un putain de gardien de la morale et des mœurs ? Arf clairement pas !
Je baissais mon pistolet, le rangeant dans son étuis avant de faire signe à la jeune femme de venir avec moi ajoutant sur un ton ironique.

-Et tache de te rhabiller on est pas aux putes ici


Avec autant d'élégance qu'un membre des forces spéciales de mauvaise humeur, un mec à qui on aurait confié l'entrainement en climat froid d'une bande de soldat qui n'en avait pas besoin et qui passait une très mauvaise journée.
Je la menais dans les quartiers de l'infanterie ou elle fut accueilli avec un début de blague vaseuse qui s'arrêta net quand ils virent mon casque se tourner vers eux. Ils avaient vite compris que les plaisanteries n'étaient pas au gout du jour.
Je la fis rentrer dans ma cabine, lui laissant découvrir le bonheur d'une pièce en acier nue, meublée d'un lit sommaire, et d'un hamac attaché à l'autre bout.
Les seuls autre meubles étaient un présentoir à armure et un sac à dos fermé.
Bon il y avait également une bouteille d'alcool sur le bureau et beaucoup de cendre par terre je suis médisant.

Je m'assis sur mon lit, commençant à retirer les attaches de mon casque avant de le retirer, faisant par la même occasion tomber mes long cheveux blond dans mon dos.

-Bon machin, on va la refaire depuis le début, pose ton cul où tu veux pour commencer.


Je sortis une nouvelle cigarette l'allumant avant de tendre le paquet à mon "invitée surprise".

-Bon si j'ai tout compris tu veux aller en Daenastre parce que tu en mare que tes tétons pointent c'est ça ?


Si j'avais bien retenus, c'était le climat, c'était amusant j'étais persuadé que ce pays avait plein d'autres attraits que le climat: des gens qui faisaient la gueule, des animaux exotiques, une bouffe dégueulasse...
Et elle avait émis l'idée qu'elle ne serait plus traité comme un objet ? Amusant... il y aurait toujours quelqu'un pour ça même si ça n'avait pas vraiment l'air d'être un problème.

-Tu vas rire j'ai pas l'impression que te considérer comme un objet soit une bonne idée, oh tu en trouvera, peut être même des suffisamment con pour essayer de te sauter dessus mais j'ai pas l'impression que ce soit un problème non ?

J'inspirais une bonne bouffée de tabac avant de lâcher une volute de fumée dans la pièce, pièce dont la seule trappe d’aération était fermée, créant un espace suffisamment enfumé pour rendre l’atmosphère légèrement grise.

-Bon avant qu'on continue, autant être honnête pourquoi tu es monté sur ce bateau, je sais que les marins attirent les femmes et que ce bateau à autant d'entrée qu'une maison de passe mais un bateau de l'armée sérieusement ? Même un marchand de prostitué aurait été moins casse gueule.

Je posais mon casque sur son présentoirs, gardant la cigarette entre mes dents pour refaire ma queue de cheval dérangée par le casque.
On entendais les hommes jouer dehors, surement plus joyeux par le fait que les marins se soient pris quelques coups dans les dents. Je ne pouvais pas les en blâmer, et j'aurai vraiment souhaité pouvoir finir le gros connard qui c'était foutu devant moi.
Je reportais mon attention sur la jeune femme, pensant seulement maintenant à poser une question pertinente

-Et tu es censé être qui ? Parce que j'ai certes vu la moitié de tes seins mais j'ai toujours pas ton prénom...




Loumyneara
Loumyneara
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente EmptyMar 24 Oct - 0:20
Irys : 269950
Pérégrin 0
J'avais dit un truc du genre "J'vois bien qu'il s'apprête à me voler dans les plumes". Eh bien cétait peu de le dire. J'm'excuse, et le v'la qui me braque avec un flingue. En me disant je ne sais quelle connerie a propos d'empoisonner les rations ou faire couler le navire. Où il serai l’intérêt de faire ça en sachant que j'suis à bord ?

Le truc marrant c'est qu'il prétends pouvoir me zigouiller, mais le truc qu'il a pas bien réalisé, c'est que le poignard jusqu'alors dissimulé dans ma manche était déjà au contact de ses couilles.

Couilles qu'il doit avoir petites s'il a pas senti la lame qui les caressaient avec amour et désir. Les Soldats et autre crétin à armure ont la fâcheuse tendance d'oublier que cette partie là est rarement très bien protégée. De même qu'ils oublient qu'au corps à corps, une lame est plus efficace qu'un pistolet.

Mais soit, si ça peut faire bander un gamin de croire qu'il était en position favorable, laissons le le penser, ça pourra me servir plus tard. Peut être même tout de suite.

Il baisse son flingue et fait une remarque sur mon accoutrement. Trop léger pour lui semble-t-il, bien que j'ai pas manqué son regard sur ma poitrine. Bien le genre  des mecs ça tiens. Ca se la joue, mais ça pense quand même avec sa bite.

M'étonnerai pas que s'il a pas mis sa menace à éxecution, c'est dans l'espoir d'un droit de cuissage.

Il m'emmena dans une pièce où était regroupé un certain nombre de mecs, probablement d'autres soldats. Deux d'entre eux s'apprêtaient à faire une blague bien salace à mon encontre, mais ils se turent aussitôt lorsque le petit mec leur jeta un regard. Petit mec, peut être, mais qui semblait être une sorte de chef au final. Heureusement que j'l'ai pas buté, j'aurai du buter tout les autres, et ça aurait été fatiguant.

Il me fit signe de le suivre dans la pièce adjacente. J'avoue que ça me botte pas des masses. Enfin, j'veux dire, cette pièce ci me va très bien. Des mâles gonflés à bloc, de l'alcool, des jeux, des rires et de la bagarre virile, je suis dans mon élément.

Mais j'vais pas le contrarier alors qu'il m'accorde grâce et qu'il a l'air d'être un emmerdeur de première.

Là où il m'emmène c'est pourri. Tout gris, exigüe, moche et sale. Ya d'la merde partout par terre, et en plus de puer le fauve, cette odeur se mêlait à celle du tabac froid et des alcools rances. La bonne blague, c'est qu'il me propose de m'assoir. Enfin, me l'ordonne plutôt. Mais encore faut-il pouvoir.

J'attrape la seule chaise pas complètement dégueulasse de la pièce, en enlève les cendres qui gisait dessus, et pose mon céans, en prenant bien soin d'avoir l'air hautaine et impressionnante.

Ce qui fit son petit effet, car il m'accorda que j'étais sans doute pas la bonne nénette à emmerder.

Il retire alors son casque et se colle une clope dans le bec. Il m'en propose une que je refuse d'un geste de la main. Pas que j'aime pas ça, mais je tiens a bien marqué qu'il n'est pas seul maître des évènements. Et le voila qui s'met à m'poser des tas de questions. J'lui plais ou quoi ? Fin bon, autant entrer dans son jeu.


Un vaisseau de l'armée, un Navire pirate ou un bateau de pêche, c'est du pareil au même pour moi. Quelqu'un m'emmerde, j'le descends, on m'fout la paix, j'lui fous la paix. Pas plus compliqué que ça. Et si j'ai choisi celui là, c'est parce que j'ai remis un paquet au Capitaine qui s'est avéré être un sale type. Donc quitte a piller les provisions de quelqu'un, autant que ça soit les siennes. Et son équipage est sorti du même moule donc je n'éprouve que du plaisir à les parasiter. Et c'est pas comme s'ils pouvaient me faire quoi que ce soit. Quant à mon identité, avant de me la demander, tu pourrais m'dire qui tu es toi. T'es un p'tit mec, t'as l'air d'un môme, t'as même pas de poil au menton, et quand tu grognes, tout le monde t'obéit. Tu m'expliques ? Compte pas sur moi pour accomplir tes quatre volonté. Tu m'as rendu un service, j'veux bien t'en rendre un, ça s'arrête là.

Et si tu tiens vraiment à connaitre mon nom, tu peux m'appeler Lou, ça suffira pour l'instant. Le reste, on verra ça plus tard.

T'aurais pas un truc à boire ?


Et voila. Cet échange se fait d'égal à égal maintenant. Reste à savoir s'il va pas me repointer sa merde sur la tronche. S'il recommence, ce coup ci, je ne ferai preuve d'aucune pitié.

Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente EmptyMer 25 Oct - 17:55
Irys : 376547
Profession : Soldat de fer
Daënar +3 ~ Vereist (homme)
-T’es pas militaire, tu n’es pas sous mes ordres mais tu auras juste deux ou trois règles basiques à respecter si tu veux rester en vie sur le bateau. Enfin respecte-les ou pas je m’en branle.
Bref si tu veux pas te faire tringler par la moitié de l’équipage évite de sortir à poil, et évite de croiser le capitaine. Voilà c’est tout même un demeuré comprendrais non ?


Et voilà qu’en plus elle voulait commencer à jouer à un jeu qui risquait vite de m’énerver. J’avais vraiment une tête à expliquer les choses ? Ils m’obéissaient c’est tout, il y avait peut-être cette histoire de matar pendant l’entrainement ou que j’en avais envoyé la moitié en soins pendant les entrainements, mais je n’avais rien fait de pire que les autres.

-Vas savoir ça les excite peut être d’avoir un officier qui ressemble à une gonzesse, et autant garder quelques secrets professionnels pour soi.

Lou ? Ça ne sonnait pas très local, mais bon un prénom était un prénom. Je ne comprenais pas trop pourquoi elle tenait tant à savoir le miens. On avait l’air d’être à un repas aux chandelles ? C’était un interrogatoire, même s’il était plutôt informel. Mais bon… Très honnêtement elle n’avait pas l’air très dangereuse, du moins elle ne comptais visiblement pas faire sauter le bateau.
Soyons d’accord sur un point : elle aurait pu le faire sauter, lui et son bâtard de capitaine, et si je n’avais pas été à bord a m’en aurait touché une sans faire bouger l’autre mais présentement je comptais bien rentrer en un seul morceau, et pas à la nage de préférence.
Je finis par lever les yeux vers elle secouant ma cigarette pour en faire tomber la cendre avant de finalement hausser les épaules

-Hex, c’est comme ça qu’on m’appelle si tu tiens tant à le savoir

Passé le grade et le régiment, ce n’était de toute façon pas le genre de truc qui devait l’intéresser pour peu que quelque chose l’intéresse. Ah si tiens ! Pas très étonnement elle voulait déjà boire un truc à croire que ma cabine ressemblait à un bar. Je fixais la bouteille posée sur mon bureau, non pas celle-là !
Je mis trois grand coup dans la cloison qui résonnèrent dans la cale, bien rapidement, il y eu trois coups à ma porte et le géant de la section passa la tête par la porte.

-Oui lieutenant ?

-Kowalsky, je sais que vous avez des réserves cachées apportez moi une bouteille de ce que vous avez et on va dire que je passerai l’éponge sur la disparition de la réserve de cigare du capitaine.

Le géant bafouilla quelques choses avant de disparaitre revenant de longues secondes après avec une bouteille sans marquage, remplis d’un liquide transparent qu’il me lança avant de partir.
Je débouchais la bouteille, reniflant le contenu avec suspicion.
Les soldats buvaient n’importe quoi et cet alcool pouvait très bien être du liquide de refroidissement distillé. À croire qu’ils avaient des estomacs plus solides qu’une armure assistée.
Les simples vapeurs de l’alcool me brûlèrent le nez et je rebouchais la bouteille avec un petit rire.

-Mes avis que ça doit être le genre de truc que tu bois assez souvent ça devrait faire l’affaire.

Il fallait tout de même avoir un minimum de courtoisie même si ma patience était plutôt limitée par le temps. En fait fumer ici était plutôt une manière de masquer l’odeur de carburant qui montait depuis la salle des machines, mais je pris sur moi de me lever pour ouvrir la trappe supérieure.
Cette dernière grinça bruyamment avant de s’ouvrir, aspirant une bonne partie de la fumée à l’extérieur de la pièce.

-Bon et sinon tu m’explique comment tu as fait pour défoncer deux marins à toi tout de seule ? Pas que je remets en doute ton jeu de la fragile demoiselle, mais pour le moment tu n’as pas vraiment l’air d’être un bourgeoise


Je fus interrompus par le cor du navire qui résonna longuement, signant pas la même occasion le départ de l’engin, un grand bruit de moteur se mit à résonner dans la calle alors qu’une légère sensation de mouvement gagnait chaque passager à bord.
Il fallait maintenant espérer que le voyage se passe sans accroc surtout avec Lou à bord.
Je haussais à nouveau les épaules.

-Bon et bien de toute façon c’est trop tard pour te foutre dehors, alors comme je serais surement la seule personne à bord qui te souhaiterai la bienvenue sans penser à te sauter, bienvenue.

Ce fut sans cérémonie et pas forcément remplis de sympathie, j’avais encore du mal à cerner le personnage en face de moi, qui devait être le mélange parfait entre une pirate et quelque chose de moins recommandable.
Mais je ne la connaissais pas encore, et juger quelqu’un sur son apparence et sa façon de parler était aussi simple que réducteur.
Mais à moins qu’elle ne me montre autre chose, je n’irais pas forcément chercher plus loin. Après tout ce voyage devais être une période de repos. Période que je passerais surement enfermé ici.

-D’ailleurs je sais pas où tu penses pioncer, mais à moins que tu veuille baiser, je te conseil un endroit pas trop visible, sinon j’ai un hamac là.

C’était bien sur sous conditions qu’elle ne m’emmerde pas, le trajet était plutôt long et je n’avais pas envie de troquer ma tranquillité contre une voisine bruyante. Surtout si cette dernière avait prévue de se pinter la gueule tout le voyage.


Loumyneara
Loumyneara
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente EmptyDim 29 Oct - 10:28
Irys : 269950
Pérégrin 0
Ce gamin est décidément d'un bien sale caractère. R'marque, on peut pas dire que j'sois particulièrement sympa non plus. Mais j'dois au moins lui reconnaître qu'il est franc, et ça me plait.

Apparemment, l'envie de me trouer la peau lui est passée. Il dit s'appeler Hex, alors que j'avais jamais demandé son nom. Et il a pas répondu à la vraie question : Pourquoi des grands mecs costauds obéissent à une fillette. Mais tant pis, dans le fond, j'm'en tape, et je suis bien placé pour savoir qu'on ne doit pas juger un livre à sa couverture.

Même s'il continue d'être bougon, il accède à ma requête. Enfin, à moitié. Ou disons plutôt qu'il la comprends à moitié. Quand j'réclamais à boire, je parlais d'un truc rafraichissant, ce petit combat dans la cale m'avait donné soif, pas d'un machin alcoolisé a te faire péter la cervelle. Mais bon, j'imagine que c'est ça les alcooliques. Le mot boire ne peut pas signifier un désir d'hydratation. Juste un désir d'un truc fort qui permet d'oublier une misérable vie.

Il me fait passer une bouteille après l'avoir ouverte et en avoir renifler les effluves. Il prétends que c'est le genre de truc que j'ai l'habitude de boire. Il se trompe sur mon compte. Il est vrai que j'aime bien boire de l'alcool, mais uniquement dans deux conditions.

La première, c'est lorsque je vais chercher des informations. Peu de gens en ont conscience, mais la taverne est une mine d'or d'informations. Le bas peuple se mêle à des individus extraits de milieu plus aisé, et lorsque l'éthanol leur délie la langue, on peut découvrir beaucoup de choses. Des racontars parfois, des légendes urbaines d'autre fois, et, en certaines occasions, des faits avérés. Pour moi, ce qu'il y avait d'intéressant la dedans, c'était seulement de savoir qui était en rivalité avec qui, et comment je pouvais tirer profit de ça. Outre mon activité de mercenaire, je passais de nombreux moments à creer des conflits entre les différentes pourritures d'Aildor. Bien sur, tout ça était à la fois dans l'optique de me satisfaire, puisque je n'éprouve pas de plus grand plaisir que de voir des criminels s'entretuer, sauf peut être en les tuant moi même, mais aussi de m'enrichir, car je m'assurais toujours un moyen d'obtenir une bonne part de leur fortune.

La deuxième occasion dans laquelle j'aime boire est lorsque je suis entourée de mâle viril et que des envies primitives montent en moi. Grâce à mon Père, je suis longtemps, très longtemps, resté vierge. Et je n'ai donc pas eu le dégout de la chose qu'avaient celles qu'il avaient destinés à la prostitution. En fait, bien au contraire, j'aime beaucoup ça. Ce que je n'aime pas beaucoup, ce sont les partenaires, et il est de bon ton d'être avinée avant de s'y adonner.

Dans le cas présent, je n'étais dans aucune de ses deux situations. Enfin, quoique ce gamin n'était pas repoussant, avec sa bouille de petite fille effarouchée, mais je ne suis pas sure, malgré mes plaisanteries et l'intérêt qu'il semble porter à mon corps et au fait que personne à bord ne le souille, qu'il soit enclin à ce genre de chose.

Néanmoins, pour une fois qu'il me sert autre chose que des reproches et des regards noirs, je ne vais pas faire la fine bouche et bois de son breuvage directement au goulot.

La vache, ça arrache. A ce niveau là, c'est plus de l'alcool, c'est du désinfectant. Tout les militaires sont-ils donc alcooliques pour boire des trucs aussi forts ?

Outre ses nombreuses recommandations pour que je ne fasse pas violer à bord, une fois de plus, il me demande aussi comment j'ai fait pour que ça ne soit pas déjà arrivé lorsque les marins ont essayé. J'espère qu'il est meilleur à la baston qu'en mathématiques, car il en avait compté deux. Ils étaient trois.

J'm'apprete à répondre, mais un le son d'un cor couvre mes paroles. Ce qui m'arrange pas mal, car je deteste parler de mes aptitudes martiales. Je suis habile oui. Depuis toute môme, c'est évident. Mon Père nous formait en fonction de nos talents une fois nos seize ans atteints. Et ce n'est pas pour rien que pour moi, ce fut le meurtre. Outre mon aisance à manier l'épée et mon corps souple et rapide, j'ai également une excellente vision et un grand sens de l'observation. Il en découle une capacité a anticiper les mouvements de mes adversaires, tant et si bien que chacun de mes combats mortels se termine en un coup. Je ne frappe qu'au moment opportun. C'est à ça que l'on reconnait un grand bretteur. Beaucoup de gens croient qu'un bon guerrier est celui qui enchaîne les bottes et les passes d'armes impressionnantes. C'est peut être vrai. Mais le véritable guerrier, l'assassin, le meurtrier, celui qui ne connaitra pas la défaite, c'est celui qui ne vous laisse aucune chance. Celui qui met fin à votre vie au premier faux pas que vous faites. Faux pas qui a toujours lieu lors du premier mouvement. Je suis de ceux ci. Une tueuse. Une vraie. Pas un espèce de chevalier ou de soldat à deux ronds dont la survie sur le champ de bataille ne dépends que de la chance. Non. De ceux qui ne laisse aucune place à la chance. Il est évident que ce talent, s'il trouve sa source dans une habileté et des facultés innées, ne l'est pas, et ne s'obtient qu'a force de travail. Mais ma vie entière à été dévouée à cette art.

Voila ce que j'aurai pu expliquer à ce petit mec, et voila la raison pour laquelle aucun des mecs de ce navire, même armés avec des flingues, ne représente un danger pour moi. Mais j'exècre de réveler ce genre de secret à quiconque. Quant à ceux qui me voit en action, ils ne survivent pas assez longtemps pour aller le raconter. Aujourd'hui néanmoins, je me suis amusée avec des mecs que je n'ai pas tuer, et ce Hex en à déduit que je ne suis pas une fille fragile. Mais après tout les mercenaires et autre pirates sont nombreuses, j'aurai pu prétendre être de celles ci, mais le coup de cor m'évitait cette peine, car en l'absence de réponse le gamin m'avait souhaité la bienvenue.


Bienvenue ? Alors ça c'est étonnant, je pensais pas que quiconque serai content de m'avoir à bord. Merci. Quant au couchage, tu met le doigt sur un truc auquel j'avais pas pensé. Pas pensé parce que je t'avoue que j'en avais pas grand chose à foutre. J'peux dormir n'importe où. Mais si tu m'offre ton hamac, alors j'accepte, je préfère dormir la dedans, avec un compagnon de voyage insensible à mes charmes que de dormir par terre au milieu de potentiels violeurs que je devrais égorger.

D'ailleurs, tout ça tombe très bien. J'ai jamais voyagé, mais m'est avis que l'attente ne me plaira pas. Si je pouvais dormir en paix tout le long du voyage, ça m'arrangerai bien.

Je me met alors dans le hamac, les mains derrière la tête. Prête à taper du roupillon.

Mais attention. Même si j'donne l'impression de lui faire confiance, ce n'est pas le cas. Je ne dormirai que d'un oeil.

Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente EmptySam 4 Nov - 20:28
Irys : 376547
Profession : Soldat de fer
Daënar +3 ~ Vereist (homme)
Dormir dans la même pièce que quelqu'un comme elle ne m'enchantait absolument pas, j'avais toujours l'impression de dormir avec un prédateur plus ou moins dangereux, autant dire que fermer l’œil risquait d'être un poil compliqué.
Mais bon fort heureusement elle semblait en avoir assez de parler et rejoignit directement le couchage à l'autre bout de la petite cabine.
J'allais donc pouvoir espérer travailler un peu. La laissant à ses réflexions sans doutes étranges, je retirais l'armure que je portais depuis bien trop longtemps à mon goût m'évadant brièvement dans une pièce à côté pour me laver, n'en ressortant qu'en tenue légère.
La, je pris le présentoir que j'avais à côté de mon lit, sortant un chiffon et une bouteille d'huile. L'avantage des voyages en bateau était qu'on avait beaucoup, beaucoup de temps pour soi, ce fut donc avec la certitude de quelqu'un qui à tout son temps que je me mis à la nettoyer avant de la huiler.
Elle aurait pu s'en passer, mais quitte à perdre son temps, autant que ce soit du temps utile. Il fallu donc une bonne demi-heure pour que l'ensemble soit correctement rangé.
Je finis par m'étirer sur ma chaise, comme un chat fatigué avant de bâiller doucement. Il restait encore mon pistolet à nettoyer, mais cela devait sans doute attendre demain.
Je finis par bâiller, reposant le présentoir à sa place avant de marcher vers mon lit gardant cependant mon arme sur moi, au cas où.

On aurait facilement pu me dire que j'avais fait quelque chose de très stupide en lui permettant de rester ici et encore plus avec moi. Je mis mon arme sous l'oreiller, la laissant à portée de main. J'avais l'impression de dormir avec une bête sauvage à côté de moi, pas que le personnage était forcément pire que moi, mais c'était l'instinct qui ne me fit dormir que d'une oreille.
Difficile de s'endormir surtout avec le roulis du bateau qui ne cessait, il fallait en plus ajouter à cela le bruit des machines qui bien qu'un peu étouffé s'entendait toujours. Ah si seulement ce ronronnement avait pu s'arrêter.
Ce bruit devint bien rapidement un bruit de fond agaçant. Heureusement j'avais un supplément de confort sous la forme de la trappe au-dessus de moi qui, entrouverte, me permettait d'avoir un peu d'air frai.

Le jour vint sur nous un peu abruptement sous la forme d'un énorme choc contre la coque alors que l'équipage devait s'amuser à nettoyer le pont. On entendait ces derniers s'affairer à briquer le pont, à croire que la vie de marin ressemblait plus à celle d'une femme de ménage qu'à celle d'un soldat.
À peine ce bruit commença que quelqu'un frappa à la porte, et ignorant la jeune femme, je l'ouvris découvrant par la même la moitié de la section qui jetait de grand coup d’œil par la porte pour apercevoir la jeune femme, manque de chance, le hamac de cette dernière était derrière un rideau tiré, ils n'eurent donc que mon délicat visage mal réveillé à se mettre sous la dent

-Ouais, c'est pour quoi ?


Dis-je d'une voix remplie de la même amabilité qu'une tenancière de bordel.
Autant se mettre d'accord, je ne les détestais pas vraiment, mais j'avais un rôle à jouer, et comme après la fin du voyage ils seraient affectés ailleurs, mieux valait qu'ils ne s'attachent pas trop à moi, surtout si on venait à mourir.
L'un deux finis par s'avancer avec un grand plateau dans les mains.

-En fait on s'est dit que vous auriez faim après cette nuit ont vous à donc apporter un plateau déjeuner.


Je restais un moment muet devant le groupe les regardant un par un avant de me mettre à éclater de rire. Je devais certes jouer le rôle du méchant, mais là c'était vraiment trop !
Ils entendirent donc pour la première fois l'officier rire aux éclats et il me fallut quelques minutes pour reprendre mon sérieux.

-Parce que vous pensez qu'elle et moi ? Allons, allons un peu de sérieux les gars, je suis pas vraiment dans ce genre de chose, mais merci pour le plateau !

Je leur fis un petit clin d'œil avant de refermer la porte. Rigolant une dernière fois pour moi-même.

-Ah les cons....

Je reposais le plateau sur le petit bureau frappant un grand coup contre la cloison pour m'assurer que l'invitée surprise était bien réveillée.

-Allez debout la dedans Lou ! On a une nuit de sexe passionnée qu'il faut compenser !

Je m'assis sur mon lit prenant un morceau de pain, que je rompis avant de l'attaquer doucement, les jambes en tailleur observant la jeune femme en penchant la tête
Le pain n'était pas vraiment bon, pas forcément cuit de la veille, mais au moins il était mangeable, ce qui était déjà un grand pas par rapport à d'habitude.
Ne sachant trop quoi dire, je me contentais de manger doucement, profitant de ce moment de calme

Loumyneara
Loumyneara
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente EmptyLun 6 Nov - 11:39
Irys : 269950
Pérégrin 0
Je m'étais endormie sans la moindre difficulté. J'avais entendu dire qu'il existait un syndrome qu'on appelle le mal de mer. Que le balancement du bateau donnait la nausée à certains, leur provoquant parfois des vomissements.

En ce qui me concerne, je ne comprends absolument pas comment c'est possible. Je trouvais ce léger plutôt agréable au contraire et le bruit des vagues m'avait bercée, tant et si bien que j'avais dormi d'un sommeil bien plus profond que je ne l'avais prévu. Pour faire simple, si le gamin avait chercher à me tuer dans la nuit, il aurai pu réussir. Par chance, il n'avait rien fait dans ce sens.

Au contraire, un rideau avait été tiré, m'isolant du reste de la cabine, comme pour préserver mon intimité. Bien que soyons honnête, il est plus que probable qu'il souhaitait davantage préserver la sienne. J'avais été réveillée par un petit rire, et j'étais très surprise de constater qu'il provenait de Hex.

Ainsi il arrivait à ce gamin de rire ? Étonnant.

Je m'étais redressée dans ma couche lorsqu'il m'appela.

Je tire les rideau, et tombe nez a nez avec le gamin, en train de picorer un bout de pain, assis en tailleur, le visage dans le flou.

Je me lève et me dirige vers lui, saisissant à mon tour un morceau de pain. Il me regarde en disant rien. C'est gênant. Hyper gênant.

Et je mettrai bien fin à ce silence, mais j'sais pas quoi dire.


Alors... Euh... Le voyage va durer combien de temps ? Et on débarque où ? Enfin, j'te demande ça, mais de toute façon, ça m'avancera pas, à part l'endroit où j'ai vécu, j'connais que dalle du monde.

Et voila que j'en dis plus sur moi que j'aurai du. M'enfin, quelle importance. Il sera mon compagnon de cabine durant le voyage, et je ne le reverrai probablement plus jamais après, donc quelle importance ?

Ce qui importait vraiment était de savoir ce qui allait m'arriver. Bien que je ne me sois jamais intéressée au monde et a ce qu'il est, je me rendais compte désormais que cela risquait d'être un poids quand j'aurai mis le pied sur un nouveau continent.

Bien des choses risquent d'être très différentes maintenant. Peut être devrais je donc me renseigner auprès de quelqu'un qui pourrai m'en apprendre un peu plus long. Et ce Hex doit probablement en savoir un peu puisqu'il est militaire.


Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente EmptySam 11 Nov - 17:45
Irys : 376547
Profession : Soldat de fer
Daënar +3 ~ Vereist (homme)
La jeune femme prit place devant moi, ce qui m'étonnait quelque peu, j'aurai cru dans un premier temps qu'elle se contenterais de prendre à manger et partir vaquer à ses occupations, mais non elle restait là un petit silence gênant c'était installé. manque de chance je n'avais strictement rien à dire. Nous ne nous connaissions pas depuis très longtemps.
Elle finit finalement par briser le silence, posant plusieurs questions qui me parurent quelque peu aberrante.
En fait elle n'avait pas vraiment planifié quoi que ce soit, elle s'était contentée de monter à bord du premier bateau venu sans chercher à savoir où il allait ni même pourquoi.
A croire que cette île était merdique à souhait. De mon côté j'étais libre de lui répondre car ce n'était pas elle qui compromtrait notre trajet

Je pris le temps de finir mon morceau de pain avant de commencer à répondre:

-Nous faisons route vers Cerka, on peut donc s'attendre à quoi... une semaine de voyage dans ce bateau si rien ne lâche entre temps, quand à Cerka en elle même je ne saurais pas trop quoi te dire dessus, c'est une des capitale de la région et plutôt connus pour être l'un des plus grand port de Vereist, les habitants sont connus pour être des plus sympathiques.
Ça risque de te changer de ton île gelée même si ce n'est pas très compliqué.


Je pris la gourde qui traînait, prenant une bonne rasade d'eau fraîche avant de continuer doucement, dessinant de petits cercle dans les airs.

-Tu n'as fait que rester sur cette saleté d’île ? Ce n'est pourtant pas le genre d'endroit ou les mercenaires restent de mémoire, il n'y a que de la neige la bas, de la neige et de sales bestioles, rien de très lucratif, a moins que j'ai raté quelque chose ?

Je n'étais pas resté très longtemps la bas et de ce que j'avais pu voir ce n'était pas terrible, mais peut être y avait-il autre chose de cacher à la vue de tous ?

-Après ça nous repartons pour Vereist par le train, je ne sais pas si tu voudra venir avec nous c'est une région froide aussi mais la ville aura sans doute plus d'opportunité à offrir.

J'étais quand même piqué de curiosité, j'imaginais Lou un peu plus aventureuse, et entendre qu'elle ne connaissais rien au monde extérieur... C'en était troublant.
Je finis tranquillement de manger, finissant par m'appuyer contre la paroi de la cabine l'observant avec un regard quelque peu modifié.

-Mais.... Comment se fait-il que tu te sois embarqué ici sans même savoir ou tu allais ? Je veux dire... tu me semble plutôt taillé pour les voyages.

Loumyneara
Loumyneara
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente EmptySam 25 Nov - 23:55
Irys : 269950
Pérégrin 0
Le gamin semble finalement ne pas être un si mauvais bougre. Il parait surpris des questions que je lui pose. En fait, il parait surpris que je reste en sa compagnie pour commencer.

Ainsi m'apprit-il que nous faisons route vers Cerka, une capitale de Vereist à priori. Bien que je n'en dit rien, je sais même pas ce qu'est Vereist. Je crois qu'il a pas compris quand j'ai dis que je connaissais que dalle du monde. Il semble avoir compris que je ne connait pas grand chose du monde. Pas rien du tout.

Enfin, non, je ne connais pas rien. Je connais très bien Als'Kholyn, ce qui comprends Marnaka, mais aussi Kashin. Personne n'a passer autant de temps que moi dans ces régions d'après ce que je sais. Il m'apprends tout de même que Cerka est une ville portuaire importante et que les habitants y sont plutôt sympathiques.

De toute façon, d'après lui, nous devrions y être dans une semaine. J'aurai bien le temps de me faire mon avis à ce moment là.

Il se mis alors a me poser des questions. Sur comment je gagnais ma vie à Aildor ou bien la raison qui m'a poussé a monter dans un vaisseau dont je ne connaissais même pas la destination.

Je crois que tu te méprends sur moi. En effet, j'ai jamais quitté Als'Kholyn. En fait, c'est à peine si j'ai quitté Aildor. On trouve dans le bassin toute sorte de contrat qui permet à un mercenaire de vivre tranquillement. Enfin, à condition que le mercenaire soit prêt à faire de sales boulots évidemment. Mais vu l'éducation que j'ai reçu, il n'y a rien que je ne sois pas prête à faire. Donc ça m'allait très bien comme vie. Mais je m'en suis lassée. Je resterai toujours une mercenaire, mais je veux mieux connaitre le monde. Voir autre chose que des champs de glace. Et peut être fréquenter autre chose que des criminels. A vrai dire, j'sais pas pourquoi j'ai embarqué. J'voulais me tirer de se caillou gelé depuis longtemps, mais j'avais jamais rien fait pour. Donc j'attendais. Et là, l'occasion s'est présentée. J'devais livrer un truc au Capitaine de ce rafiot, et il a pas franchement été poli. Donc je me suis dit qu'après tout, quitte a voyager au frais de quelqu'un, autant que ça soit au sien. Et j'me retrouve ici dans ta piaule à te raconter ma vie. C'est pas vraiment mon genre. Etant donné que n'importe qui peut devenir mon ennemi, j'aime mieux que personne ne me connaisse. Ca évite de nombreux désagréments. J'sais pas ce qui m'pousse a t'parler. P'tetre parce qu'on s'emmerde ici. J'suis jamais restée passive longtemps, pas même pour dormir. Des nuits comme celle d'hier, j'en ai pas fait beaucoup dans ma vie. Enfin, tu vois le tableau.

Je m'apprêtais à grignoter quelque chose, afin de reprendre des forces après ce long monologue, quand tout à coup, un cor sonna. Mon interlocuteur s'est alors levé d'un bond, à enfiler son armure, et a quitté la salle en courant, sans même m'adresser un regard.

Je me retrouvais, plantée là comme un cèpe, un morceau de pain dans la main, l'air perplexe.

Je sais pas bien ce que peut signifier ce coup de trompe, mais surement pas des bonnes nouvelles. Remarque, ça a l'air de signifier de la baston. Il se trouve que j'aime bien ce genre d'activité.

Aussi je ceins mon épée et quitte la pièce. Toutes les salles adjacentes sont vides. Pas un rat. Mais j'entends du bruit sur le pont.

Je me hâte alors de la rejoindre pour y découvrir un spectacle exaltant. Un galion avait arborant un pavillon représentant un corbeau noir avait abordé le notre. Et des hommes avaient déjà envahi notre navire semant la mort et la destruction. De nombreux cadavres gisaient déjà sur le sol. S'ils s'agissaient d'amis ou d'ennemis, je ne saurais le dire. Ce dont j'etais certaine, c'est que je peux être utile à Hex en de telle circonstances, et nous sommes sur le Navire. S'il coule, je coule. L'heure est venue de s'entraider.

Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente EmptyDim 3 Déc - 20:06
Irys : 376547
Profession : Soldat de fer
Daënar +3 ~ Vereist (homme)
Ainsi elle n'était pas un voyageuse comme je l'avais imaginée, et pas non plus si expérimentée que ça... Mais avant que je puisse dire la moindre chose, un grand bruit résonna dans tout le navire interrompant tout processus de sociabilisation.

Le cor se mit sonner, interrompant ce moment presque tranquille, ce n'était pas le cor habituel, la note était bien plus grave que d'habitude, comme la plainte d'un mammifère marin. Ce qui ne voulait dire qu'une chose: une attaque !
Je bondis de mon lit enfilant rapidement mon armure, saisissant mes armes d'une main pour ouvrir la porte de l'autre découvrant l'escouade en plein préparatif.
C'était un bon point pour eux, ils s'équipaient en binôme, fixant leurs cuirasse et vérifiant que les sangles étaient bien en place.
Certains prenaient déjà leurs armes en mains, ajustant leurs fourreau pour en tirer des poignards de combat court et leurs revolvers faucons.
Ils avaient compris assez vite que leurs fusils risquaient de ne pas être utile si une attaque survenait dans les couloirs du navire. C'était à ça qu'on reconnaissait des gens d'expériences.

L'un d'entre eux déjà équipé surveillait la porte et me voyant arriver se mit au garde à vous.
Comparé à eux j'avais une arme de corps à corps bine plus grande qu'une dague et je portais également mon pistolet à la ceinture, déjà chargé.

-Nous somme bientôt prêt au combat mon lieutenant !

Effectivement quelques secondes plus tard, j'avais une dizaine de soldats cuirassés devant moi attendant l'ordre de départ. Les choses étaient un peu complexes car nous ne savions pas vraiment ce qui allait se présenter face à nous. En quelques mots à peine le groupe se sépara en deux.
Pas besoin de donner d'ordre, ici c'était un cas des plus classiques: nous devions tenir le bateau, et la moitié du groupe partis vers la salle des machines alors que le reste montait sur le pont au pas de course, découvrant un bateau accolé au notre, qui dégorgeait une cargaison de pirates déguenillés.
ils devaient vraiment être désespérés pour s'en prendre à nous. Mais ils étaient nombreux, ça je pouvais bien leur accorder.
La demi escouade pris position près de la sortie et commença à tirer sur les envahisseur, les revolver fauchant les premiers rangs de pirate dans un concert de détonations.
Les marins du ponts étaient soient en train de luter pour leurs survies soit déjà mort et j'apercevais ceux que nous avions croisés plus tôt avec Lou en train de se vider de leurs sang dans un recoin du pont.

Ce n'était pas une si grande perte si on considérait les hommes en question, mais ça poserait peut être problème pour opérer l'engin plus tard.
Ma pensée fut interrompu par une balle de mousquet qui rebondit sur mon armure avec une vibration sonore. Même leurs armes étaient de secondes zones, ce qui ne les empêchaient pas de tuer des marins non protégés.
Les premiers forbans finirent par arriver au contact, et les soldats se mirent en formations parfaites, dégainant leurs lames avant de charger dans un ordre presque parfait.
Il n'était pas question d'escrime bourgeoise. Ils étaient tous entraînés pour un combat efficace, et absolument pas loyal.
Le premier d'entre eux mis un violent coup dans les parties génitales d'un pirates avant d'enfoncer son poignard dans la nuque exposée de l'individus.

Dans mon cas je continuais à arroser l'ennemi, avançant résolument en visant les plus dangereux, tranchant parfois des membres avec ma lame. Finalement ce qui devait arriver arriva, et le pistolet finit par se bloquer ce qui me força à le ranger pour passer à un travail plus manuel.
Un bruit attira mon attention, la jeune femme de tout à l'heure venait de sortir et fonçait déjà sur les pirates.
J'eus un petit sourire en continuant de trancher les pirates devant moi.
Le combat fit que je me retrouvais dos à dos avec elle et je ne pus m'empêcher de lâcher joyeusement

-Alors Lou, on profite de la croisière ?

Loumyneara
Loumyneara
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente EmptyMer 13 Déc - 9:24
Irys : 269950
Pérégrin 0

Mon sang bouillonne dans mes veines. Tandis que je me bat, plus rien n'a d'importance pour moi. Plus rien d'autre que de tuer mes adversaires. Rien au monde n'est plus agréable que de mettre un terme à une existence. Je ne me sens vraiment vivante que lorsque je me bat pour ma vie.

L'armement de mes ennemis est pitoyable. De vieux pistolets, produisant tellement de fumée qu'ils s'aveuglent les uns les autres, leur empêchant d'être précis, des lames émoussées qui assomment plus qu'elles ne tranchent. Mais eux, eux, ils sont comme moi. Qu'importe le risque de mourir, ce qui importe, c'est de tuer, et de vivre avec ardeur chacun des instants de la bataille.

Ils se jettent sur moi par groupe entier, mais je suis trop habile pour eux. J'esquive l'essentiel des attaques qui me sont portées, j'en pare d'autre, recevant parfois quelques fines entailles, mais mes blessures ne font que m'exciter davantage. Je ne suis plus une femme, je suis une bête sanguinaire assoiffée de sang.

Dans le feu de la bataille, au milieu des cris de guerre, des détonations et des hurlements de douleur, je heurte Hex, je me retourne près a l'empaler lorsque que j'entends sa voix. Je retiens ma lame, mais je l'ignore et me relance dans la mêlée.

Continuant mon massacre, j'aperçois le capitaine de notre navire en mauvaise posture, aux prises avec un homme au physique terrifiant. Haut de près de deux mètres, une épée dans chaque main, toutes deux rouge du sang de ses victimes, un sourire de dément accroché au visage tandis qu'il donne des coups rageurs d'une puissance telle qu'a chaque fois que le capitaine en parait un, ses genoux manquaient de se dérober sous le choc. Jusqu'au moment où c'est arrivé.

Le Capitaine au sol ferma les yeux, s'attendant à recevoir un coup mortel, mais je m'interpose et sauve sa vie in extremis. La vibration de l'assaut que j'avais paré s'était répandu dans tout mon bras, provoquant un fourmillement désagréable et douloureux. Je sais parfaitement que je ne le battrai pas en parant ses attaques, mais grâce à mon agilité.

Je danse entre ses lames, à droite, à gauche, je bondis, je roule au sol, je me baisse et je saute. Aucune de ses attaques ne m'atteint, et la rage qui l'animait jusqu'à maintenant mua en une véritable furie meurtrière. Je suis comme un agaçant moucheron qui l'empêche de s'amuser et l'importune.

Je profite de cette fureur aveugle, j'esquive un autre de ses assauts, et, pour la première fois, je riposte. Ma lame s'enfonce de biais depuis ses cotes ressortant de son épaule opposée. En faisant jaillir une pluie de sang qui m'asperge, je retire ma lame et me tourne vers le Capitaine, le visage recouvert d'hémoglobine en lui lançant d'une voix menaçante.

Désormais, tu dois être plutôt heureux que je sois à bord malgré ton refus hein ?

Et je repars avec un désir encore plus grand de tuer, exaltée par ce palpitant combat, mais à mon grand regret, les troupes ennemies battent en retraite.

Les troupes de Hex, et lui même, avaient, semble-t-il, fait du très bon travail, et il n'y avait que peu de pertes à déplorer, la majeure partie étant des marins. Il semble néanmoins que quelques Soldats avaient perdu la vie car l'on regroupait déjà les corps, et les hommes de Hex qui avaient retiré leur casques semblaient plongés dans un profond désarroi.

Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente EmptyMer 13 Déc - 23:46
Irys : 376547
Profession : Soldat de fer
Daënar +3 ~ Vereist (homme)
Une bataille, un moyen d'évacuer la pression de l'entrainement. Il n'était bien sur plus vraiment question d'entrainement, les coups étaient réels et ce n'était pas plus mal.
J'esquivais un coup de taille, me décalant au dernier moment pour que la pointe viennent faucher le vide, répondant par un crochet violent dans le nez. Le coup porta et quelque chose dans le visage de l'adversaire se brisa, ce qui fut vite confirmé par un cris inarticulé.
Mais il n'y avait pas le temps de savourer cette victoire. Sur el pont je voyais les soldats cuirassés exécuter méthodiquement les pirates par diverse méthode qu'ils avaient appris pendant l'entrainement. Certains utilisaient leurs armures et leur protections renforcées pour bloquer les coups avant d'en rendre de bien plus dévastateurs, d'autres frappaient avant même que les ennemis ne puissent agir, tranchant dans les poitrines avec des poignards de combat aiguisés, d'autre fracassant des crânes avec des matraques plombés.
La scène n'était pas vraiment un affrontement, mais plutôt un massacre organisé. Et si les marins mourraient un à un, les soldats eux tenaient la ligne.
Ils gagnaient de plus en plus de terrain, et certains de mes hommes reprenaient leurs armes à feu fauchant certains pirates qui se mettaient à reculer.

Mais quelque chose d'imprévu se passa, l'un des pirates leva un doigt et le soldat à ma gauche s'embrasa dans un hurlement.
Putain ! Un mage, ils avaient un putain de mage avec eux !
Sans plus réfléchir je bondis en avant récupérant une bien étrange arme qui s'était plantée sur le pont. J'en avais déjà vu de semblable dans les mains de gardes royaux Mytrans... Un Klaive, une lame bien plus longue que mon bras, possédant une large poignée à sa base ainsi qu'une seconde sur le dos de la lame.
L'ensemble paraissait brutal et plutôt lourd, mais je fus surpris par son équilibre.
J'arrachais l'arme du plancher et, les muscles gonflés par l'adrénaline lui fit décrire un large arc de cercle, sectionnant net son bras dans un geyser de sang. La lame percuta le sol dans un craquement de bois, et je dut tirer à deux mains pour la faire sortir de son emplacement, décrivant à nouveau un balayage pour faucher quelques pirates qui se trouvaient là.
L'arme trancha un ventre et emportée par l'inertie sectionna proprement le suivant, son buste tombant au sol alors que le pirate cherchait encore ses jambes.
Et ce fut tout...
Le mage s'écroula sous le choc, encore à peine vivant, son moignons pissant le sang. Un rapide signe de main et un des soldat partis lui faire un bandage, par habitude nous l'aurions tué mais un mage était quelque chose de bien plus... personnel.
L'homme tomba inconscient alors qu'un des hommes arrêtais le flot de sang.

-Emmenez le dans la cabine, et surveillez-le j'aurai quelques mots avec lui plus tard.

Partout autour on entendais des gémissements, certains de marin d'autres de pirates, mais la seule chose qui m'importait vraiment était le soldat qui avait été tué. Son cadavre était encore allongé sur le pont, les joints de son armures encore fumant.
La plupart des hommes avaient retirés leurs casques et regardaient incrédule le cadavre de leurs camarade.
Je récupérais le Klaive avant de m'agenouiller près du corps, mes narines se mettant à se retrousser sous l'odeur de viande brûlée qui émanait de ce dernier.
Un des soldats s'approcha me demandant doucement.

-Et pour les pirates survivants Lieutenant ?


J'eus un petit rire moqueur pour moi même, ne prenant même pas la peine d'enlever mon casque ou de tourner la tête pour lui répondre.
La réponse sonna aussi ironique que cruelle rendue encore plus froide par le casque sans émotions que je portais.

-Quels survivants ?

Il y eu un moment de silence avant que tout le monde comprenne et ne sorte leurs couteau, au moins les blessés se taisaient pendant que j’enlevais l'armure du combattant.
La casque révéla un visage noirci qui ne laissait en rien deviner de l'homme qui le portait, et une bonne partie de la peau partis quand je le retirais, un des marins survivant se mit même à vomir alors que les autres détournaient le regard.
Je pris simplement les plaques accrochées à sa nuque avant de replacer le casque en position fermé sur son visage, un rite funéraire aurait lieu, mais ailleurs pas sur un bateau merdique remplis de connard.
Je me relevais, feignant l’indifférence totale avant de poser la lourde lame sur mon épaule avant de me pencher vers le capitaine.

-Bon il semblerait que nous ayons quelques soucis d'effectifs il va falloir se reporter au port le plus proche on va ou ?

L'homme tremblait comme une feuille regardant Lou avec une certaine frayeur dans les yeux

-...w...w....Wall ça me semble le plus raisonnable


Je haussais les épaules avant de redescendre dans la cabine enlever l'armure que j'avais sur le dos, retrouvant la vas la jeune femme qui elle semblait heureuse de toute cette agitation.
D'un côté de la comprenais, le combat était agréable.

-C'est pas ta première fois à ce que je vois

Loumyneara
Loumyneara
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente EmptyJeu 14 Déc - 14:21
Irys : 269950
Pérégrin 0

La bataille était gagnée. Nombreux avaient été les morts. Surtout chez nos ennemis il faut l'avouer.

Mais maintenant que tout était fini, ce spectacle ne m'enchantait guère. Des monceaux de cadavres recouvrant le pont. Du sang teintant de rouge chaque centimètre carré du vaisseau. Et des marins pleurant leurs morts, prostrés devant des cadavres sans tête de ce qui fut autrefois leur amis.

Je dois reconnaitre quelque chose. J'aime tuer des gens, c'est vrai, qu'importe leur origines, s'il sont bon ou mauvais, vertueux ou non. Mais je ne supporte pas d'en voir les conséquences. Peu m'importe que l'homme que j'abats était un père aimant et aimé si je ne vois pas sa veuve et ses enfants l'apprendre. Mais dans le cas contraire, le remords se saisi de moi, et pendant un instant, je pense à renoncer à la voie de l'escrime, et devenir, je ne sais pas, fermière ou n'importe quoi d'autre qui n'implique plus de détruire des foyers heureux.

C'est pourquoi je quittais le pont aussitôt afin de ne pas souffrir la vision de ces marins pleurant leurs amis. Certes je n'étais pas coupable de leur douleur, au contraire, mais je suis sans doute trop sensible. Je ne supporte pas la vue des larmes. De deux choses l'une, soit ça me donne envie de pleurer, soit de les tuer.

Je retournai ainsi seule dans la cabine d'Hex, espérant que, le concernant, il n'avait pas subi de perte tout en songeant qu'aujourd'hui, mes compétences de guerrière avaient permis de sauver des vies. La mienne, mais aussi celle des marins survivants, celle du Capitaine et peut être, qui sait, celle de Hex.

Un sourire s'étalait sur mon visage a cette pensée, moment que choisi le jeune soldat pour pénétrer dans la pièce. C'était pas ma première fois dit-il. Non, ça c'est sur.

Pas vraiment non avais je répondu, mon sourire toujours accroché a mes lèvres.

A toi non plus on dirait. Je suis surprise. J'ai toujours pensé que ceux qui avait un poste de commandement ne se battaient jamais. Il semblerai que je me sois trompée.

En général, après une bataille, j'aime être seule. Non seulement en raison de ce que j'ai avoué plus haut, mais aussi pour y repenser, revoir chacun des visages des hommes que j'ai abattu. Mon "Père" avait l'habitude de dire "N'oublie jamais un homme que tu tue, car lui, il ne t'oublieras jamais." Une phrase bien étrange, énigmatique, mais a laquelle je me suis toujours tenue.

Chose très énigmatique aussi. Retenir une leçon de morale de mon "Père". Ahah. En voila une bonne blague.


Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente EmptyMar 19 Déc - 0:10
Irys : 376547
Profession : Soldat de fer
Daënar +3 ~ Vereist (homme)
J'haussais les épaules devant la jeune femme


-Ils ne sont pas les premiers et surement pas les derniers, j'ai juste arrêté le décompte, ce dernier est de toute façon bien trop incertains je ne tue pas comme toi, je le fait de loin, voir même de très loin. Et disons que je ne commande que depuis récemment... Une fois que l'on à goutté aux joies du combat il est difficile de rester derrière quand d'autres s'amusent.
Mais tu ne te trompe pas tant que ça, rare sont ceux qui commandent depuis les premières ligne malheureusement.


Je défis mes gantelets tachés de sang, déposant ces derniers sur la table, récupérant une petite bassine d'eau pour les laver consciencieusement avant de les mettre sur le présentoir avec le reste de l'armure qui n'avait pas beaucoup de marques sinon des rayures sur l'épaule que je présentait à l'ennemi.
Je posais la lourde lame que j'avais récupéré contre la cloison me munissant d'un chiffon pour en essuyer le sang, c'était assez rare de trouver une arme comme cela et son maniement ne semblait pas si aisé que ça. Nul doute que la poignée placée au centre de la lame devait permettre d'utiliser des techniques inédites, des années de pratiques devaient être nécessaires pour la maîtriser complètement. Soit j'apprendrais....


-Je ne savais pas que les pirates sauvages prenaient ce genre d'arme, je l'aime bien...



Je parlais surtout pour moi, ne m'attendant pas forcément à des remarques, enfin elle devait elle aussi avoir un avis sur ce genre d'épée, elle qui semblait si bien se débrouiller au contact. J'avais un certains respect pour les bretteurs de talents même si je considérais leurs utilités comme limitées maintenant que les arme à feu régnaient sur la majeur parties du monde. Il était plus facile de pointer une arme sur quelqu'un et de tirer qu’enchaîner les passes d'armes compliquées contre quelqu'un. Personne n'avait encore été plus rapide qu'une balle.
Je laissais mon esprit divaguer, avant que quelqu'un ne frappe à la porte, un des soldat passa la tête par la porte, le visage encore livide.


-Mon lieutenant, il est réveillé...



Je tapais alors dans mes mains avec une expression de joie sadique, tranchant quelque peu avec l'officier que je devais être m'exclamant à haute voix


-Parfait ! Je vais avoir une petite discussion avec lui !



Je pris simplement ma lame de combat avant de quitter la pièce glissant au soldat en passant


-Quoi que vous entendiez, n'entrez pas, vu ?


-Ou... oui lieutenant.


Je descendis dans la cale, en sifflant, prenant bien soins de fermer la porte avant de me tourner vers le prisonnier enchaîné, mon sourire s'élargit alors que la lame sortait de son étuis.
Après une heure de hurlement je finis par sortir de la soute, recouvert de sang, toujours avec le même sourire. Toujours en sifflant je remontais dans ma cabine observant du coin de l’œil les autres soldats me regarder avec un air médusé.
La porte de la cabine grinça alors que je repassais dans la chambre trouvant de nouveau Lou dans la cabine. Je lui lançais un petit sourire avant de sortir une cigarette de mon étuis et de grimper à l'échelle, m'allongeant sur le pont, non sans marqué légèrement ce dernier de sang.
La fumée s'échappait doucement créant un petit nuage qui voletait paresseusement.


-Je ne pense pas que quelqu'un se souviendra de lui en fait


Comme pour répondre à cette phrase un bruit de vomissement se fit entendre en contrebas, quelqu'un avait du vouloir ouvrir la porte....
Et en plus de cela j'allais devoir me laver sur ce foutu bateau...

Loumyneara
Loumyneara
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente EmptyMer 20 Déc - 10:27
Irys : 269950
Pérégrin 0

Hex se lava du sang qui le souillait avant de s'installer pour examiner une arme qu'il avait récupérer sur le cadavre de l'un de nos ennemis. Il fit une remarque qui semblait être plus pour lui même que pour moi.

Je ne répondis pas mais je trouvais sa réflexion étrange. Qu'il était surpris que des pirates utilisent ce genre d'arme. A mon sens, il n'y avait justement rien d'étonnant. L'une des principale différence entre des pirates et une force armée organisée, c'est justement l'équipement. Sur un rafiot pirate, on en voit pas deux qui utilise le même type d'arme, on peut donc s'attendre à trouver de tout. Pas plus tard que tout à l'heure, j'ai vu un type qui maniait le fléau, il n'y avait donc rien de particulièrement étonnant à trouver un type d'arme assez rare.

Mon compagnon semblait apprécier sa nouvelle acquisition, mais en ce qui me concerne, je n'ai jamais aimé ce type d'arme. Bien sur, je sais m'en servir, aussi bien que d'un sabre ou n'importe quel autre arme, mon Père y ayant veillé, mais il se trouve que cette arme, bien qu'assez légère en dépit de ce que l'on pourrait penser de prime abord, était trop longue pour être pleinement exploitable. Une arme blanche se doit d'être maniable, précise et de ne pas avoir d'incidence sur la mobilité de son détenteur. De mon point de vue en tout cas. Et cette espèce d'enclume manquait de précision. Idéale pour faire un massacre contre des ennemis supérieurs en nombre, mais très contraignante pour un duel face à un bretteur chevronné.

Son silencieux examen pris fin lorsqu'un soldat vint le trouver pour l'informer "qu'il était réveillé". De qui parlait-il, je l'ignorais. Mais Hex sembla ravi. Plus que ça même. Son visage exprimait une jubilation presque indécente. Teintée d'un soupçon de sadisme. Je ne connaissais cette expression que trop bien. Je l'ai bien trop souvent vu sur le visage de mon Père. Un espèce de plaisir sauvage à causer la souffrance. L'homme qui venait de se réveillé, qui qu'il soit, allait souffrir.

J'ai toujours haï la torture. J'aime me battre, et j'aime tuer mes adversaires, mais c'est une chose très différente. En combat, mon opposant à une chance de s'en sortir, d'être meilleur que moi, et de me vaincre. Ce qui crée une adrénaline, un sentiment de plénitude lorsque ma lame pénètre la chair, et une satisfaction proche de celle du travail bien accompli. Mais la torture. La Torture consiste à faire souffrir un ennemi déjà vaincu, qui n'a aucune chance de riposter. Plaçant le tortionnaire dans une position de toute puissance. Bien entendu, il m'arrive d'y avoir recours, pour obtenir certains renseignements, mais je me haïs lorsque je m'y attelle, et je n'éprouverai jamais aucun plaisir à le faire. J'ai toujours espoir que ma victime craque et me déballe tout à la simple vue des outils. Ce qui, fort heureusement, arrive souvent.

Mais Hex ne partage pas ce sentiment semble-t-il. L'homme qu'il allait voir aurai pu lui donner tout les informations qu'il voulait, la boucherie aurai lieu. Je découvrais là un aspect de mon compagnon de voyage qui me déplaisait. Me répugnait même. Et cette répulsion ne fit que s'accroître lorsque j'entendis les cris du malheureux, puis encore plus lorsqu'il reparu dans la pièce, un large sourire sur le visage, sortant une cigarette qu'il teinta de sang.

Je ne peux me retenir. mon visage se contracta.

Pourquoi t'as fait ça ? T'as obtenu des informations importantes grâce à ce bain de sang ? Ou c'était juste pour le plaisir de faire souffrir ?

Maintenant que j'avais sauvé la vie du Capitaine, même si Hex n'est plus dans mon camp, j'ai acquis ma place sur ce navire. Je pouvais donc totalement librement exprimer ma désapprobation.


Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente EmptyMer 20 Déc - 16:36
Irys : 376547
Profession : Soldat de fer
Daënar +3 ~ Vereist (homme)
Apprendre quelque chose ? Bien sûr que non je ne comptais rien apprendre de lui, pour dire vrai je ne lui avais posé aucune question je m’étais tout simplement contenté de lui faire expier ses fautes. Oh pour sûr il avait parlé, il m’avait supplié, menacé, mais je ne lui avais par contre strictement rien dit.
Quant à la réflexion de la jeune femme, je devais avouer ne pas la comprendre elle venait de tuer une dizaine de pirate et voilà que la souffrance d’un seul mage parvenait à l’émouvoir… Les gens étaient décidément quelque chose de complexe.
Je me tournais vers elle enlevant une partie de la cendre en trop avant de répondre

-Pourquoi ? C’est une question de vengeance, pas de justice, je suis soldat pas justicier. Mon rôle est de tuer des gens que je le fasse rapidement ou lentement, ça ne fait pas beaucoup de différence.

En temps normal on aurait laissé le cadavre écorché à un endroit bien visible pour servir de message, et c’était surement ce que l’on allait faire, laisser le mutilé dans une pièce du bateau pirate.
C’était un message pour ceux qui allaient suivre, un message plutôt évident à l’encontre des pirates.

-Disons que j’ai fait du zèle en préparant l’avertissement pour ceux qui suivraient, ce sont des pirates après tout ils ne méritent pas forcément une mort rapide et encore moins un mage ayant brûlé vif un de mes soldats.

Elle semblait plutôt fleur bleu étonnamment. L’armée n’était pas une bande de chevaliers sans peur et sans reproche, enfin pas pour mon unité. Parfois il fallait faire le sale travail des autres car un cadavre torturé était beaucoup plus imagé qu’une lettre de menace.
Je finis par prendre une nouvelle bassine pour enlever le sang qui recouvrait mes avant-bras enlevant soigneusement la moindre trace de ce dernier, me retournant finalement vers Lou

-Je ne vois pas ce qui t’étonne en fait je ne fais que répliquer leurs manières de faire, c’est un peu comme si j’essayais de parler leurs langages, tu me semble bien naïve pour une mercenaire tout compte fait. Peut-être que tu es bien trop dans la voix de l’épée pour voir le reste


Elle comprendrait, ou ne comprendrait pas mais j’avais dit ce que je pensais, sans vraiment penser du mal d’elle. Certaines chose se passaient du filtre de la susceptibilité des autres, et ce encore plus avec moi. Qu’importe si leur religion interdisait la torture, c’était une religion que je ne pratiquais, d’autant que pour s’attaquer à notre navire, ces pirates devaient bien s’attendre au pire en cas d’échec, pire il aurait été dommage de décevoir leurs espoirs.
La toilette finis, je pris un moment pour rehuiler la lame de combat j’avais utilisée finissant par me tourner vers la jeune femme avec une expression de surprise sur le visage.

-En fait… à quoi t’attendais-tu ? Le temps de l’honneur est révolu depuis bien des années, l’époque où nous nous affrontions dans l’honneur est depuis bien longtemps terminée.
On se tue on s’écorche, on se massacre tant qu’on survit c’est tout ce qui compte. Et présentement je n’ai fait qu’utiliser la meilleure méthode pour arriver à nos fins c’est tout.


Je n’étais de toute façon pas sur de bien saisir le concept de moralité, personne n’avait pensé à l’expliquer à une recrue à l’époque, tant que nous arrivions à nos fin, tous les moyens étaient bon.


Loumyneara
Loumyneara
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente EmptyJeu 21 Déc - 10:19
Irys : 269950
Pérégrin 0

A une question toute simple, il se mit à parler beaucoup. Comme s'il tenait a se justifier. Comme si ce que je pense avait une importance pour lui.

Mais je comprends aussi dans ce qu'il me dit qu'il me prends pour une conne qui croit en des notions telles que l'honneur. Ce qui n'est pas le cas. J'ai passé ma vie à faire des sales boulots, me salissant les mains, semant le mal et parfois la terreur. Mais si je l'ai fait, c'est par égoïsme, pour survivre.

Si j'avais eu d'autre choix, j'aurai sans doute fait autrement. Mais même en ayant agit comme une criminelle toute ma vie, j'ai toujours estimé que je n'en étais pas une en raison de mes sentiments, seule chose qui me distingue des ordures comme mon Père. Enfin, mes "sentiments", pas que je fasse spécialement d'états d'âme au moment de l'acte ni que j'éprouve des remords suffisamment importants pour changer de voie, mais je n'y prends pas non plus de plaisir.

Je ne tue pas par plaisir, je ne fais pas souffrir par plaisir, je ne vole pas par plaisir.

Hex prétends qu'il agit, comme moi, pour la survie. Si ça avait été le cas, il aurai, comme moi, tuer ses ennemis sur le pont, sans se donner la peine d'en garder un en vie pour le torturer.

La vengeance. Oui je comprends, j'ai longtemps été animée par elle. Pendant quinze ans je n'ai vécu que pour assouvir une vengeance. Aujourd'hui, c'est chose faite. J'ai transpercé la gorge de cet homme avec mon épée. Je ne me suis ps amusée à le dépecer, lambeaux de chair après lambeaux de chair. Et pourtant, il m'avait causé des griefs bien pire que de faire cuire un homme dont c'est à peine si je connaissais le nom. Il a tué, massacré, vendu, torturé et prostitué mes soeurs. Pendant des années et des années. Et l'air qu'il avait sur le visage lorsqu'il faisait tout ça, c'était une expression de bonheur intense, d'excitation incontrôlable.

Tout à l'heure, tu avais la même expression.

Je crois que tu te méprends gamin. Je ne suis pas genre à m'émouvoir pour mes ennemis, ni à faire preuve de pitié. Je les tue, et, s'ils sont habiles et que le combat est difficile, j'y prends même du plaisir.

Pour la survie, comme tu l'a dit. Néanmoins, je ne fais pas non plus souffrir gratuitement des gens qui, comme moi, comme toi, comme n'importe qui d'autre, ne cherchent qu'à survivre, même s'il suivent une voie que je juge mauvaise voire malsaine.

Quant à ton idée d'impressionner, et de faire peur aux prochains, elle est d'une pertinence incroyable. J'y vois deux défauts majeurs. Premièrement, d'autre Pirates pourront en rire, estimant que ceux là était des pirates de seconde catégories, ou bien le prendre personnellement et chercher a se venger de ceux qui ont fait ça. Et je peux t'assurer que dans le bassin, j'ai connu des gens entre les mains de qui tu n'aimerai pas tomber. Vraiment pas.

Deuxième défaut majeur, si tu tiens vraiment à jouer les durs, impitoyable et dangereux dans l'espoir de terrifier des mecs qui en ont plus dans le froc que toi et tout tes hommes réunis, mutiler un cadavre aurai eu exactement le même effet que de mutiler un type encore en vie.

En bref, tout ce que tu as gagné à ça, c'était le plaisir de faire souffrir ce mec. Prie pour que personne n'ai jamais envie de prendre plaisir à te faire ce que tu as fait.

A ta manière de torturer des gens, on ressent bien que tu as toujours été du bon coté de la table. Le jour où ça changera, tu changeras peut être d'avis.


J'avais beaucoup parler. Beaucoup trop. Mais il valait mieux ça que de lui planter mon épée en travers de la gorge. J'étais surprise.

Depuis le début, j'avais bien remarqué qu'il n'était guère sociable, plutôt antipathique et inflexible, mais j'avais aussi senti qu'il avait un bon fond, une certaine humanité derrière une apparence hostile. Comme moi. Mais le visage qu'il revêtais désormais était tout autre, et même si je n'oubliais pas le gamin qui m'a rendu service, je voyais actuellement un tueur qu'il serai de bon ton d'éliminer.


Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente EmptyJeu 21 Déc - 20:04
Irys : 376547
Profession : Soldat de fer
Daënar +3 ~ Vereist (homme)
Le bon côté de la table ? Des gens avec plus couille que moi ? A ces simples mots je partis d'un rire presque hystérique, et je ne réussis à me calmer qu'après de longues minutes, grimpant à l'écoutille pour reprendre un peu d'air sur le pont.
J'essuyais même une petite larme qui c'était infiltrée pendant mon éclat de rire.


-C'est bien des notions de pirates ça ! Ils peuvent bien en avoir plus dans le "froc" comme tu dit, ils mourront aussi, qu'elle drôle d'idée que tu me sors là ! Vraiment tu es amusante parfois, comme si quelqu'un en avait quelque chose à foutre de toute ses considérations.
Le jour ou ça arrivera ça arrivera c'est tout. Pas besoin de se compliquer la vie plus que ça



J'étais déçu, voilà qu'elle revenait à des concepts bien hautains, elle avait presque une notion d'honneur au final. Je ne comptais pas pour autant lui dire à quel point elle se trompait le bon côté... Et puis quoi encore... Depuis quand elle savait ce que j'avais vécu ?
Avoir froid dans une île reculée était une chose, tuer à l'épée était une chose, ramper dans le sang et les cadavres était tout autre chose, mais avais-je quoi que ce soit à lui prouver ? Surement pas qu'elle se complaise dans ses pensées de chevaliers.
La réalité était autre chose, les pirates n'étaient pas des soldats et peu importe que cette méthode fonctionne ou non, ce mage avait simplement pris pour tout ceux que je n'avais pas pu avoir avant. Qu'elle comprenne ou pas m'était bien égale j'étais de toute façon persuadé qu'elle ne saisissait pas la moitié de ce que je pouvais lui dire, oh pas qu'elle était stupide, simplement qu'elle ne connaissait rien à mon histoire, tout comme je ne connaissais rien à la sienne.

-Que les pirates de première catégorie viennent j'ai affronté bien pire que ces tocards, peut importe ce que tu crois au final, mais tes soit disant pirate sont de la chaire à canon par rapport aux mage des Mytra.


Je la laissais là, quelque peu énervé par ce retournement de veste.
Tsss, ça m'apprendrait à offrir un peu de bonté à un passagé clandestin, je grimpais jusqu'au poste de navigation sortant une nouvelle cigarette de son étuis, tout ça pour être accueilli par le capitaine qui semblait peu à peu regagner son autorité


-On ne fume pas ici !



Je le regardais avec le regard du prédateur qu'il ne valait mieux pas chercher lui faisant comprendre en un regard que son navire n'avait dut sa survie qu'à la présence de notre groupe à bord


-Silence, je ne suis pas venu pour vous écouter geindre capitaine, on arrive quand ?



L'homme ravala sa fierté, battant en retraite derrière sa barre, trouvant un soudain intérêt pour les cartes maritimes, il prit de longues minutes avant de me répondre.


-Si nous dévions maintenant je dirais une demi journée voir moins si l'on suit les courants porteurs



Je repartis du pont, faisant tomber une partie des cendres de ma cigarette sur le sol, lâchant un dernier


-Bien...


Avant de retrouver la plupart de mes hommes dans leurs quartiers, ces derniers s'occupant du corps de leurs camarades tombé au combat, ils étaient même encore équipés, et n'osaient à peine toucher le cadavre.
Je passais entre eux, retroussant mes manches pour commencer le travail qui devait finalement m'échoir
La cérémonie fut privée, et personne dans l'équipage ne fut admis.

Ce n'est qu'à l'arrivée ou le petit groupe débarqua avec un brancard recouvert d'un linceul blanc
Le rapport allait être long et je plantais le capitaine et Lou sur place, il fallait rentrer et vite, même si un équipage de pirate était en moins à compter d'aujourd'hui... nous avions perdu l'un d'entre nous

Contenu sponsorisé
La Voyageuse Imprudente Empty
La Voyageuse Imprudente Empty

Chroniques d'Irydaë :: Les terres d'Irydaë :: Als'kholyn :: Marnaka