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Chroniques d'Irydaë
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Aussi loin qu’elle se souvienne, Meylan (ou plutôt Diniel dans un premier temps) avait été décrite avec des adjectifs tels que "calme", "silencieuse" ou encore "sédentaire". Plus tard, "terre-à-terre" et "pragmatique" avaient été ajoutés à cette liste. Tous des qualificatifs qui correspondaient en effet à différentes parties de son caractère… du moins tant qu’elle ne se trouvait pas en compagnie d’une certaine disciple d’Orshin au tempérament bien plus aventureux qu’elle. Avec Melly, elle avait exploré de fond en comble les rues de Darga et découvert des endroits dont elle ne soupçonnait pas l’existence. Melly qui avait adopté une existence bien plus nomade ces dernières années, statut de messagère oblige. Melly qui l’avait maintenant persuadé les Architectes savaient comment à quitter le comfort et la stabilité que Darga lui offrait pour partir à l’aventure sur les routes my’trännes.
C’est pourquoi Meylan avait entrepris la dure tâche de faire son paquetage. Elle avait laissé les clefs de son appartement à une connaissance de confiance, avait rassemblé les indispensables (ses instruments et carnets ainsi que sa cape de spectacle), puis avait entrepris de sélectionner parmi ses possessions lesquelles elle emporterait et lesquelles elle laisserait sur place. Trois heures de choix cornéliens plus tard, elle avait un paquetage qu’elle était capable de porter et qui contenait suffisamment pour qu’elle ne réalise pas en cours de route qu’elle avait oublié quelque chose de primordial. Sa cithare et sa lyre, chacune bien calée dans une pochette en cuir solide, se trouvaient hors de son paquetage, l’une accrochée à son sac à dos, l’autre pendue en bandoulière. Ces deux instruments étaient ses biens les plus précieux: pas question de risquer de les endommager.
Le moment du départ était venu, et elle jeta un dernier coup d’oeil circulaire à son salon avant de fermer sa porte d’entrée. Qui savait quand elle franchirait ce seuil à nouveau? Chose peu commune pour une My’tränne, Meylan était quelqu’un de plutôt casanier et elle aimait ces quelques pièces qu’elle appelait désormais son chez-soi. Elle reviendrait, pas de doute là-dessus.
Ce petit coup de vague-à-l’âme passa aussi vite qu’il était arrivé. Alors qu’elle traversait les rues de la capitale pour rejoindre son amie au point de rendez-vous convenu, Meylan sentait son cerveau se remplir de questions, de suppositions, d’attentes… Elle bouillait d'excitation à l’idée de ce qui l’attendait. Melly avait un enthousiasme communicatif, et la curiosité de la ménestrelle avait été plus que chatouillée. Résultat: quand elle aperçut son amie, le sourire qu’elle lui adressa était aussi sincère qu’il était lumineux, rempli de tout ce qui lui trottait dans la tête.
"Melly! Prête à t’encombrer d’une novice en matière de voyages pour les semaines à venir?"
Novice peut-être, mais Meylan serait probablement loin d’être une calamité. Après tout, elle était réfléchie et débrouillarde et n’hésiterait pas à faire sa part durant toute la durée de leur voyage. Voyage dont elle avait du reste laissé à son amie le soin d’en régler les aspects pratiques, étant donné qu’elle était de loin la plus expérimentée des deux.
Mary E. Burrowes
Jeu 26 Oct - 18:23
Irys : 696109 Profession : Messagère
Assise sur une des pierres d'information dans la rue je balançais mes jambes comme une enfant pressée. C'était difficile d'attendre Meylan ! Pas parce que ça m'embêtait d'attendre mon amie pour sa première évasion loin de la capitale, mais plus à cause de ce que je laissais ici pour cela. Il ne me faudrait que quelques jours pour atteindre le poste dans les Tsagaan Oi et déposé le message qui me servait de prétexte pour l'emmener, mais quelques jours me paraissait une éternité sans Adramus, ni Pom à mes côtés. Pilm non plus n'était pas tranquille. Son fère lui manquaient déjà, mais j'avais préféré le laisser avec le guerrier, juste pour avoir un moyen de nous contacter rapidement, si quelque chose devait changer dans le rendez-vous donné.
Melly! Prête à t’encombrer d’une novice en matière de voyages pour les semaines à venir? Ahah ce sera comme quand tu es montée sur la première fois sur les remparts t'inquiète pas !
Je sautais de mon perchoir avec un sourire radieux en la voyant enfin, chassant mes soucis aussi vite que possible. J'observais la jeune femme l'air faussement expert sur mon visage avisant son paquettage que je juger... acceptable. Bien sur les instrument avait l'air un peu encombrants comparé à ce que je prends sur moi d'habitude, je me doute qu'elle n'a pas le choix. Une barde sans instrument ça ferait bizarre ! Et puis je l'ai suffisamment entendu jouer pour savoir qu'il fallait qu'elle représente les bardes de Darga un peu partout ! Ce n'était pas parce que c'était mon amie mais parce qu'elle était super douée ! Bref pas de temps à perdre. Je lui faisais signe de me suivre. Nous étions juste à la limite du quartier marchand proche de la porte Est, donc il serait assez difficile de discuter jusqu'après avoir passé la sortie de la ville, mais une fois dans le flux léger des caravanes partant sur la route, je la poussais un peu sur le côté où marchaient les piétons comme nous et prenait le partie de la rassurer.
Surtout ne t'inquiètes pas si ca te rends nostalgique au début de ne plus voir les remparts d'ailleurs ! C'est normal. Mais après tu verras, tu feras plein de rencontres et voir des créatures fabuleuses et apprendre encore plus de poême, j'en suis sûre tu vas adorer !
Je me retournais pour désignais les énormes murs à quelques mètres derrière nous maintenant. Je savais que Mey n'était pas d'un caractère aussi aventureux que moi. C'était même plutôt moi l'instigatrice de toute nos bêtises de jeunesse... mais il était plus que temps qu'elle voit autre chose ! Elle ne pouvait pas raconter toutes ces aventures et n'en vivre aucune ! Alors je pris sa main et la forçait à avancer un peu plus vite pour laisser cela derrière nous ! Après nous nous écarterons de la route et les choses sérieuses allaient vraiment commencer !
Dis bonjour à ta nouvelle vie !
Parce que c'était vraiment ça hein !
Meylan Lyrétoile
Mar 14 Nov - 16:11
Irys : 960453 Profession : Ménestrelle
C’était pour le moins étrange de voir Melly avec seulement un de ses deux fidèles volatiles. Et Meylan aurait été bien incapable de dire s'il s'agissait de Pilm ou de Pom. Elle avait avec le temps repéré des postures, des mouvements (voire des mimiques, si on pouvait utiliser ce mot pour un oiseau) qui étaient propres à l’un ou l’autre des deux, mais elle était incapable de les différencier en un regard. Leur apparence était tout simplement trop semblable pour cela.
L’enthousiasme de son amie était, comme d’habitude, communicatif. Ce n’était d’ailleurs pas plus mal, puisque cela permettait à Meylan de devoir faire moins d’efforts elle-même. Elle avait décidé qu’elle aimerait le voyage, mais il y avait toujours un pas entre décider ce genre de choses et les réaliser, même pour quelqu’un d’aussi douée en (auto-)persuasion que la ménestrelle.
"Tant que tes créatures fabuleuses ne voient pas en moi un casse-croûte fabuleux, ça m’a l’air parfait."
Oui, bon, elle était dans ce cas-là plus susceptible de servir de cure-dent que de casse-croûte, mais c’était une façon de parler. Son ton léger devrait d’ailleurs suffire à indiquer à Melly qu’en ce moment la perspective de servir potentiellement de casse-coûte était très abstraite dans l’esprit de Meylan. C’était quelque chose qui arrivait dans ses histoires, alors qu’elle se considérait comme étant fermement ancrée dans la réalité. Un paradoxe, peut-être, vu son métier. Mais pas forcément une erreur pour autant.
Passer les portes de la ville et s’engager sur la route se révéla étonnamment facile. Un pas après l’autre, elle s’éloignait sans ressentir le tiraillement de mélancolie contre lequel elle s’était préparée. Et si elle se retourna après quelques centaines de mètres, c’était uniquement pour voir à quoi celle-ci ressemblait vue de l’extérieur. C’était une vue pour le moins déconcertante: Meylan avait beau savoir qu’il s’agissait de l’endroit où elle avait passé la majeure partie de sa vie jusqu’ici, la silhouette qui se dressait à quelque distance d’elle ne lui était pas moins étrangère. Amusant, combien un changement de perspective pouvait rendre une chose familière méconnaissable. Melly n’avait-elle pas parlé de nouvelle vie un peu plus tôt? Si, elle avait utilisé ces mots.
"Un nouveau chapitre, plutôt. Je ne vais pas commencer une nouvelle vie tous les dix ans non plus: ça ferait brouillon de ne jamais terminer ce que je commence."
Il s’agissait plus d’une boutade que d’une véritable correction. Parce que, en ce qui concernait Meylan, sa vie actuelle avait démarré le jour où Meylan Lyrétoile avait remplacé Diniel pour de bon. Une évolution pour le mieux, et elle espérait que sa récente décision d’élargir ses horizons confirmerait la tendance. Elle était peut-être un peu catégorique dans sa vision des choses, mais personne n’est parfait.
"Puisque c’est toi la guide, tu nous emmènes par ou?"
C’était une chose d’étudier le tracé des différentes routes et rivières sur une carte, c’en était une autre de les emprunter pour de vrai. Meylan devait bien avouer qu’il y avait quelque chose de légèrement grisant à l’immensité qui s’ouvrait devant elle. Un peu intimidant, certes, mais grisant. C’était donc pour ça que tant de My’träns vivaient une existence nomade? Peut-être que le coup de pouce de Melly avait réveillé un instinct de voyageur trop longtemps endormi en son amie.
Mary E. Burrowes
Jeu 16 Nov - 12:58
Irys : 696109 Profession : Messagère
Rien pour nous arrêter ! J'étais certaine que ce voyage se passerait sous les meilleurs hospices. Il le fallait, c'était le premier que je faisais depuis que nous avions pris des décisions avec Adramus qui passait la plupart de ses journées à écrire maintenant. Mais j'essayais de chasser le guerrier de mes pensées quelques secondes pour afficher on sourire le plus rassurant à Meylan qui redoutait visiblement les rencontres. Si on me demandait c'était pourtant pas les créatures dont il fallait le plus se méfier sur la route. J'étais persuadée que mon amie serait de toute façon capable de se protéger d'une illusion pour faire fuir les éventuelles animaux qui pourrait lui chercher des noises même après mon départ. Même si je ne savais pas exactement comment marchait les illusions, j'imaginais qu'une fois le meneur d'un troupeau identifié c'était plutôt facile de les contrôler tous... enfin moi j'opérais comme ça. Et ça m'avais plutôt sauvé la mise assez souvent pour que je ne m'en fasse plus du tout sur la route.
Je vis Meylan se retourner pour voir les remparts que nous quittions avec... je devais l'avouer beaucoup moins d'appréhension que ce que je craignais. Fallait dire que la première fois qu'on avait grimpé n'importe où dans Darga, Meylan n'était pas vraiment à son aise... mais il était peut être plus juste de mettre ça sur le dos de l'altitude ou de la découverte, ou même du fait qu'on soit en train de clairement désobéir à nos aînés.
Un nouveau chapitre, plutôt. Je ne vais pas commencer une nouvelle vie tous les dix ans non plus: ça ferait brouillon de ne jamais terminer ce que je commence. Tant que je n'ai pas besoin de faire de la pub à travers tout My'trä pour ton nouveau nom moi ça m'va !répondis-je en riant.
Une boutade simplement, Meylan savait très bien que je m'étais moi-même fait un devoir de répandre son nom dans Darga sans qu'elle ne m'ait rien demandé. Mais d'abord, moi je la trouvé douée, donc ce n'était que justice, et SURTOUT, c'était mon amie donc elle méritait forcément plus de considération que les autres. Je pris la main de Meylan pour la mettre un peu plus sur le côté alors que cinq cavaliers à cheval nous dépassait à vive allure.
Puisque c’est toi la guide, tu nous emmènes par ou? Par là, c'est l'Est, en faite cette route va directement vers Busad au Kharaal Gazar. Mais tu ne peux pas y aller sans étape, il faut quand même traversé le désert. Mais c'est un bon endroit pour commencer je pense. La dernière fois que j'y suis allée les gens étaient vraiment sympa, une fois que tu brises la glace. Calme, et prêt à aider. Même le primo-Gharyn était super sympa. répondis-je en riant.
Je me sentais comme une véritable agent de tourisme en train de promouvoir le territoire de Delkhii mais bon... Après tout j'y avais passé un bon moment lors de mon voyage, je n'allais pas m'en cacher. Mais bon moi j'allais m'arrêter avant !
Enfin, on va passer à côté des Lacs et pas très loin de la Crique Blanche. Si tu veux on pourra s'y arrêter avant de commencer à avancer dans les montagnes. Moi je m'arrêterais dans les Tsagaan Oï justement... C'est là qu'est mon client.
Sourire au lèvres, j'essayais de lui mimer de façon assez peu explicites les différents sur une carte imaginaire, mais bon elle aurait les grandes lignes de mes idées. Après je ne m'inquiétais pas si Mey s'était amusé et qu'elle voulait continuer son voyage, on trouverait bien une caravane expérimentée pour la prendre sous leurs ailes.
Meylan Lyrétoile
Dim 17 Déc - 13:30
Irys : 960453 Profession : Ménestrelle
Le boutade eut le mérite de faire rire Meylan, chassant les derniers restes de tension. Quelle étrange sensation que de partir à l’aventure elle-même plutôt que d’en raconter le déroulement. Et il était non moins étrange de ne pas connaître à l’avance le dénouement de l’aventure. Positif, bien sûr. Meylan refusait d’envisager le contraire. Est-ce que les pouvoirs qu’elle avait reçus de son architecte tutélaire lui permettaient d’influencer le déroulement des événements par simple force de conviction? Sans doute pas, ou en tout cas pas encore. Qu’importe, elle se contenterait d’agir comme si c’était le cas.
Tandis que son amie lui décrivait leur itinéraire, Meylan tentait de suivre à l’aide des cartes qu’elle se souvenait avoir consulté. Sans saisir tous les détails du trajet, elle parvint néanmoins à en avoir une assez bonne idée générale. La perspective d’une région accueillante comme point d’arrivée était une raison de plus de se réjouir, et le pas de Meylan se fit presque dansant au fur et à mesure qu’elle laissait l’excitation la gagner. Oui, elle avait clairement évolué depuis le temps où la curiosité à l’idée de franchir une frontière se mêlait immanquablement d’appréhension.
"Le primo-Gharyn...c’est vrai que tu fréquentes les hautes sphères, toi, maintenant. J’aimerais bien voir la tête de Tusken s’il l'apprenait, tiens."
L’homme, que Meylan avait depuis longtemps rangé dans la catégorie "vieil acariâtre", tenait une petite librairie au pied des remparts de Darga. Il s’était toujours méfié des deux gamines qui traînaient, toujours sans parents ou adulte responsable de quelque sorte que ce soit, dans les environs de sa boutique et leur avait systématiquement refusé l’entrée. Pas étonnant donc que la ménestrelle ne le porte pas dans son coeur. Le ton taquin de la boutade était mêlé d’amusement en imaginant l’expression faciale du vieux libraire. Si ce n’était pas aussi mesquin, elle aurait bien été lui annoncer la nouvelle, juste pour voir si son imagination était à la hauteur de la réalité.
"Il y a des passes pour traverser les Tsagaan Oi, ou il faut d’office grimper?"
L’inconvénient à avoir les mythes pour source principale d’informations, était que beaucoup était déformé, élargi, enjolivé. Il était bien plus impressionnant de faire passer le héros d’une quête par les sommets enneigés d’une redoutable chaine de montagnes que par une paisible vallée au fond de laquelle serpente une rivière. Par conséquent, Meylan avait probablement une idée assez peu conforme à la réalité des contrées qu’elle visiterait. La bonne nouvelle était qu’elle en était consciente.
Mary E. Burrowes
Mer 20 Déc - 5:07
Irys : 696109 Profession : Messagère
Lentement, très lentement, je reprenais mes habitudes tout en marchant et discutant avec mon amie. C'était juste que les routes qui quittaient immédiatement la capitale étaient si encombrées qu'il était bien moins tranquille d'y ciruler que d'ici une petite heure par exemple. Mais Meylan me confirmait que le brouhaha ambiant ne couvrait pas mes paroles et c'était plus qu'amplement suffisant.
Le primo-Gharyn...c’est vrai que tu fréquentes les hautes sphères, toi, maintenant. J’aimerais bien voir la tête de Tusken s’il l'apprenait, tiens. Oui... je fais surtout la messagère pour les hautes sphères ! Mais franchement c'est trop l'angoisse de voir le Conseil en personne... Par Möchlog, mon cœur lâcherait si je faisait ça tous les jours. Celui du vieux Tusken en premier mais quand même !
J'accompagnais ma réponse d'un rire. Je gardais vraiment un souvenir très fort de cette journée quelques mois plus tôt. J'avais u l'impression de gagner quelque chose de puissant à avoir rencontré la primo-Khorog du Conseil de la Convergence. Celle qui servait Orshin au moins. Comme si la voir, avait réussit à m'ouvrir un horizon que je n'avais jamais vu toute seule. Une vision de ce que les pouvoirs de mon architecte pouvait en réalité m'ouvrir. Cette harmonie incroyable avec tout ce qui l'entourait. Peut être que cela m'aurait permis de mieux gérer le vieux Tusken petite d'ailleurs. Ce vieux bougre nous avait fichu la peur de notre vie la première fois qu'on était passées sur le toit de sa boutique ! Rien qu'en l'imaginant maintenant avec ses rides et en train de maugréer qu'on faisait confiance à n'importe qui maintenant -autrement dit moi-, je devais admettre que les descriptions de Meylan tenait toujours leurs promesses !
Il y a des passes pour traverser les Tsagaan Oi, ou il faut d’office grimper? Non il y a des passes bien sur ! T'imagines monter avec les chariots de marchandises sinon ! Déjà qu'il y a le désert derrière, le Kharaal Gazar serait totalement isolé du reste de My'trä ! Ça ferait peut être plaisir à ceux de Khurmag et de Zagash mais bon...
Retour à un sujet plus sérieux, sans que cela ne me dérange. C'était vrai que les passages dans ces montagnes n'étaient pas non plus nombreux, mais cela faisait longtemps tout de même que les maîtres de Delkhii avait du décider d'asservir le relief pour permettre les échanges avec leurs voisins. Au moins, c'était certain, depuis la guerre, mais même avant, je doutais que les marchands empruntait les versants dangereux et glissants des montagnes de l'Est de notre beau continent. Si Delkhii avait voulu ses enfants isolés, et leur caractère s'y prêtait généralement bien, il ne les avait certainement pas laissé exclus pour autant. En réalité, il y avait longtemps pour ma part que j'avais fait la part entre les histoires des bardes et précepteurs et celles de mes expériences de voyage.
Mais on a quelques jours de marches avant d'y arriver. La route principale nous y amènera fatalement. Tu as envie de dormir à la belle étoile ou dans une auberge pour ta première nuit dehors ?
Question très importante, parce que qu'elle n'en doute pas une seconde, nous fairions les deux avant de nous séparer ! Pas question de la laisser sans savoir se débrouiller pour une nuit, j'y tenais trop !
Meylan Lyrétoile
Ven 5 Jan - 12:48
Irys : 960453 Profession : Ménestrelle
Non, Meylan n’imaginait pas les chariots de marchandises se faire péniblement trainer jusqu’au sommet des montagnes. Mais, pour être honnête, les spécificités techniques du transport de marchandises étaient un monde parallèle auquel elle ne connaissait absolument rien. Bah, elle apprendrait sur le tas. Et entre-temps, elle savait qu’elle pouvait compter sur son amie pour lui éviter de faire de trop grosses boulettes.
"Les auberges, je connais, par contre la belle étoile pas du tout. Du coup va pour camper, sauf si ça te fait rater une occasion trop rare de dormir dans un vrai lit."
Après tout, des deux, c’est Meylan qui avait la vie la plus comfortable ces derniers temps. Elle ne doutait pas que Melly aimait ce qu’elle faisait (il suffisait de l’entendre parler avec enthousiasme de ses voyages et rencontres), mais elle avait bien moins souvent le luxe d’un toit au dessus de sa tête et d’un oreiller sous sa tête. Pour être honnête cet aspect des longs voyages inquiétait un peu la ménestrelle. Non seulement elle n’était pas certaine qu’elle parviendrait à dormir dans le froid qui régnait pendant les nuits d’automne et d’hiver, mais en plus elle redoutait l’effet que la rosée pourrait avoir sur ses chers instruments. Résoudre ces deux questions était donc sa priorité en ce moment.
"Tiens, avec tout ça je ne sais pas quelle est ta mission. À moins que tu ne sois sous le sceau du secret?"
Encore une fois, Meylan parlait sur un ton trop léger pour être entièrement sérieux. Et pourtant, sa question n’était pas forcément absurde. Melly ne venait-elle pas de dire qu’elle avait rencontré le Conseil de la Convergence en personne? Mine de rien, son amie s’était taillé une carrière assez impressionnante et la ménestrelle ne pouvait que se réjouir pour elle.
Mary E. Burrowes
Lun 8 Jan - 8:34
Irys : 696109 Profession : Messagère
Savoir où dormir le soir était une de mes préoccupations régulières lorsque je voyageais avec quelqu'un. Après tout, pour moi toute seule, je savais bien comment les choses marchaient sur les routes. Et au pire, j'avais Pilm et Pom en renfort. Si j'arrivais près d'une ville, d'une auberge ou d'un clan de nomade dans la fin d'après-midi, alors je demandais le gîte et le couvert, en échange de service ou d'Irys. Le reste du temps, je me contentais des dons des architectes pour me restaurer à peu près correctement et trouver un abri pour la nuit. Möchlog était bien sûr, plus généreux certains soirs que d'autres mais c'était de bonne guerre, n'est ce pas ? En revanche, ce soir, j'avais la responsabilité de mon amie. Et si le fait que les instruments de la ménestrel pouvaient souffrir de l'humidité ne m'avait pas effleurée, trop peu habituée à transportée des choses de cette valeur, je voulais au moins pouvoir anticiper l'achat d'un véritable repas si besoin.
Les auberges, je connais, par contre la belle étoile pas du tout. Du coup va pour camper, sauf si ça te fait rater une occasion trop rare de dormir dans un vrai lit.
J'éclatai de rire et balayai le problème de la main l'air parfaitement sereine. Je venais de passer plus d'un mois entier à Darga et avais eu tout mon quota de nuits confortables. Sans oublier que depuis quelques semaines, j'avais même eu la chance et le bonheur de partager ma couche avec Adramus, ce qui rendait indéniablement mes nuits encore plus confortables et agréables. C'était donc parti pour la belle étoile ! Je réfléchissais déjà, alerte en regardant si une des caravanes avait de quoi nous vendre de la viande en route, et en essayant de me souvenir d'un endroit agréable près d'un lac quand Meylan m'interrogea sur ma mission.
Tiens, avec tout ça je ne sais pas quelle est ta mission. À moins que tu ne sois sous le sceau du secret? Héhé, pas cette fois non ! Je dois juste livrer une commande à un marchand du Kharaal Gazar, mais apparemment il ne va jamais jusqu'à Darga, il s'arrête aux montagnes pour ne pas "croiser ces hérétiques de serviteurs de Dalai" pour employer l'expression qu'on m'a répétée. Du coup, je lui livre la commande,e t moi ou un autre messager se chargera de la livraison retour !
Le seul secret à mes yeux était le contenu exacte de la commande que j'avais apprise par mon client. Question de principe, je ne l'aurais pas révélée, même à une ancienne amie malgré que cela ne risque rien. Respect de vie privée si tenté que cela puisse être appliqué aux messagers. Je fis signe à Meylan d'accélérer légèrement pour aller nous mettre à hauteur d'un chariot où j'achetai deux lapins chassés plus tôt par le conducteur avant de continuer à discuter de tout et de rien avec la ménestrel.
Après plusieurs heures de marche, nous avions dépassé la frénésie des routes de la capitale my'tranne et je décidai de nous arrêter pour le déjeuner. Un grand arbre s'étendait au dessus d'une pelouse à partir de laquelle nous avions vu sur l'un des grands lacs de la région. Un troupeau passa d'ailleurs de l'autre côté du lac, certains de ne pas être à notre porter alors que nous étions incapable d'en discerner l'espèce à cette distance. Je sortais de mon sac deux miches de pain, et un gros morceaux de fromage que je posai sur un linge à côté de ma dague pour que Meylan puisse se servir comme moi.
J'espère que ça va ? Je ne me rends pas compte de si j'ai l'habitude de marcher trop vite ou pas. s'excusa-t-elle avant de se couper un bout de pain.Faut surtout aps que t'hésites à me dire si tu veux ralentir ou faire une pause.
Je disais cela avant de mordre avec avidité dans ma tartine de fromage. Fallait dire que ça creusait de marcher. Auke lui se rappela à moi en sortant de sa cachette et en venant me mordiller le doigt pour avoir sa part de viande que je sortais déjà pré coupée d'une boite de bois.
Demain soir, on sera proche de la crique Blanche. Tu veux dormir là-bas ? Il parait que c'est magnifique la nuit. Et puis j'avoue que je suis curieuse de voir s'il y a tant de créatures que ça qui s'y réunisse ça pourrait t'inspirer une belle chanson ? proposai-je avec enthousiasme.
HRP:
Si on va à la crique je pense qu'on pourrait demander une intervention MJ pour mettre un peu de piquant dan le RP ? Qu'en penses-tu ?
Meylan Lyrétoile
Mer 10 Jan - 18:57
Irys : 960453 Profession : Ménestrelle
Pour être honnête, Meylan ne savait pas trop si elle devait sourire ou lever les yeux au ciel en entendant une nouvelle manifestation de l’animosité qui régnait entre les fidèles de Dalai et de Dehklii. D’accord, il s’agissait de deux Architectes et donc deux philosophies de vie très différentes, mais même des personnes différentes devaient parvenir à cohabiter si elles y mettaient un peu du leur, non? Enfin, sa perspective était probablement colorée à force de vivre dans une ville aussi cosmopolite que la capitale my’tränne.
Même si la citadine qu’elle était n’était pas habituée à faire de longs voyages à pied (ni aucun autre long voyage), il lui arrivait tout de même de couvrir des bonnes distances dans les nombreuses rues et ruelles de Darga. Par conséquent, même si elle commençait à sentir ses pieds quand Melly annonça une pause, ni le rythme de marche de son amie ni la distance ne posaient de problème fondamental.
"T’inquiète, pour le moment ça me va parfaitement. Je m’attends à avoir des courbatures demain matin, mais ça fait partie de l’aventure."
Elle aussi se servit une bonne portion de fromage avec son bout de pain. La marche ne l’avait peut-être pas éreintée, mais elle l’avait affamée. À moins que ce ne soit le changement d’air? Ou peut-être le fait que Meylan, toute à ses préparatifs, avait sauté le petit-déjeuner. À la réflexion, cette décision n’avait peut-être pas été très raisonnable d’ailleurs…mais pour être honnête, se nourrir ne lui était pas apparu comme étant primordial à ce moment. Ce n’était de loin pas la première fois qu’elle sautait un repas, et ça ne serait probablement pas la dernière. Son aisance du moment venait après quelques années difficiles, et elle connaîtrait forcément encore des revirements dans le futur.
La prochaine proposition de son amie fit hésiter la ménestrelle. Les rumeurs, légendes et autres récits qui évoquaient la crique présentaient des tableaux qui divergeaient fort, la dépeignant tantôt comme enchanteresse, tantôt létale. Pour être honnête, tentée comme elle l’était par la première perspective, elle n’était pas tout à fait certaine de vouloir faire face à la seconde. D’un autre côté, Melly était une élue d’Orshin…donc elle devait probablement être capable de gérer d’éventuelles bestioles antipathiques, non? Et un lieu avec une réputation ambivalente offrirait peut-être une certaine protection contre les dangers plus humains qui auraient sinon pu les menacer…
"Hmm, si c’est de toute façon sur notre chemin, j’imagine que c’est un spectacle à ne pas manquer… J’espère juste que mes jambes accepteront encore de me porter si ça tourne au vinaigre et qu’il faut courir."
Pour la première fois de la journée, son expression et son ton avaient perdu de leur légèreté. Elle était pensive, et ça se voyait. Ses yeux parcouraient le paysage, comme pour chercher la fameuse crique. Elle ne la trouva pas, bien sûr, ou en tout cas elle aurait été bien incapable de l’identifier. Quelque part dans son ventre, un sentiment à la fois bizarre et familier commençait à s’étendre. C’était le sentiment qui accompagnait souvent les suggestions de Melly. Enfin, jusqu’ici, la suivre malgré que ses instincts lui crient de faire demi-tour lui avait plutôt réussi, ce qui devait être encourageant, non? Sa décision prise, elle fit de son mieux pour chasser le parasite qui lui rongeait l’esprit. Heureusement pour elle, elle était assez douée pour ignorer de tels désagréments.
"Ca serait dommage de passer à côté d’une chance de faire la part des choses pour nous-mêmes. Je suis bien placée pour savoir que les plus beaux contes ne sont pas toujours les plus fiables."
Sa légèreté était revenue, et avec elle son sourire. Quand vint le moment de se remettre en route, elle avait réussi à reléguer ses inquiétudes au sujet de leur future étape au rang d’ombre à peine perceptible exilée aux frontières de sa conscience. Et pendant leur étape de l’après-midi, c’est sur un ton enjoué et intéressé qu’elle interrogea son amie, tantôt à propos de leur itinéraire, tantôt à propos de ses précédents voyages. Il faut dire qu’elle avait toujours aimé entendre les anecdotes que Melly avait à ce sujet, et le moment était assez bien choisi pour ce genre de discussion.
Mary E. Burrowes
Ven 2 Fév - 6:43
Irys : 696109 Profession : Messagère
T’inquiète, pour le moment ça me va parfaitement. Je m’attends à avoir des courbatures demain matin, mais ça fait partie de l’aventure.
Ma tête acquiesça par principe à la réponse de Meylan. Un franc sourire sur mes lèvres comme toujours. Le fromage était très bon en plus ! Je l'avais acheté à une vendeuse qui y rajoutait des herbes qui diminuait un peu la fatigue des longues journées de marches. Une habitude presque que j'avais pris de passer chez elle. En plus, elle avait une chèvre si têtue que je devais lui donner un coup de main presque à chaque fois. Bref... l'idée c'était quand même de regarde vers la suite du voyage plutôt que vers Darga.
Hmm, si c’est de toute façon sur notre chemin, j’imagine que c’est un spectacle à ne pas manquer… J’espère juste que mes jambes accepteront encore de me porter si ça tourne au vinaigre et qu’il faut courir. Bah... il y a pas de raison qu'on ait à courir tu sais...
Comment ça j'étais un peu optimiste dans la vie ? Un peu trop ? Mais en tout cas, je ne voyais pas quel genre de difficulté nous pouvions rencontrer. Aucune raison de mettre en colère les créatures ou les architectes en allant simplement les observer non ? Ils devaient avoir une certaine forme d'habitude au vue du nombre de contes et de chansons qui parlent de cet endroit. J'en étais persuadée. Et quand j'avais décidé quelque chose, je ne pouvais pas mentir en disant qu'il était difficile de me mettre une autre idée des choses dans la tête avant que je me sois cassée la figure.
Ça serait dommage de passer à côté d’une chance de faire la part des choses pour nous-mêmes. Je suis bien placée pour savoir que les plus beaux contes ne sont pas toujours les plus fiables. Ah tu vois ! J'étais sûre qu'on allait bien s'amuser ! Je n'avais pas le droit d'aller dans les lieux chargés de magie quand je suis sortie les premières fois ! Je suis sûre que ca va être géniale.
Je faisais bien sur référence aux règles que le clan m'avait imposées au départ pour ma protection. Mais j'étais ravie qu'elle accepte en réalité. D'abord, on était protégée, à nous deux , de grandes aventurières des remparts de My'trä ! Un dragon, Pilm et Pom... et aucune raison de s'inquiétait, ça s'entendait dans ma voix! Et puis comme ça j'aurais surement quelque chose d'amusant à raconter à Adramus en rentrant. C'était parfois compliqué de trouvé un endroit où il n'était pas allait. Même s'il était loin d'être du genre vantard, et qu'il avait toujours ce regard attendrit qui me faisait fondre quand je lui racontais une histoire de ci ou de là. µIl n'y avait que les grandes villes où je me repérait plus facilement que le guerrier finalement. Ce qui se révèlerait pratique un jour ou l'autre je ne baissais pas les bras !
Tout en continuant de discuter, nous reprenions le chemin avec Meylan tranquillement. Amies depuis si longtemps, ce n'était pas vraiment compliqué de trouver de quoi bavarder en marchant, même si nous étions plus silencieuses sur les quelques petites côtes croisées dans la plaine pour économiser notre souffle. Au bout d'un moment, je proposai aussi à Meylan de portais l'un de ses instrument, pour qu'on puisse continuer un peu plus vite avant la tombée de la nuit. Ce n'était pas trop difficile de trouver d'anciens campement de voyageur à l'abord des routes, normalement un peu plus sécurisé que le reste du temps. Feu allumé grâce à ma magilithe pour ne pas perdre de temps et nous pouvions déguster le diner dans le calme. Sans fanfaronner, c'est que les routes ça crève un peu ! Et je préférai garder mes forces pour rester éveiller à la crique Blanche que nous avions réussi à rejoindre le lendemain en fin d'après midi.
On est arrivés ! criai-je presque de joie en indiquant l'étendue d'eau à la ménestrelle. Ca te va si je vais chercher un peu de bois et quetu t'occupes de trouver un endroit où l'on peut camper avec une belle vue ?
Oui définitivement la vue c'était le plus important dans l'histoire! Maintenant que nous avions fait tout ce chemin !
Meylan Lyrétoile
Mer 7 Fév - 11:33
Irys : 960453 Profession : Ménestrelle
Il y avait de nombreux avantages à voyager avec quelqu’un dont l’optimisme était aussi communicatif, et un de ces avantages était qu’il était impossible de ne pas être de bonne humeur. Et puis, Meylan faisait confiance à son amie. Les voyages, ça la connaissait, elle ne les mettrait pas en danger…pas consciemment du moins. Non, il fallait rayer cette dernière partie et réveiller un sens de l’aventure trop longtemps endormi.
Vers la fin de cette première journée de marche, son paquetage commença à peser sur les épaules de Meylan (mine de rien, elle n’était pas habituée à porter autant pendant si longtemps), et c’est donc avec gratitude qu’elle passa sa cithare à Mary. Sa lyre, par contre, elle la gardait sur elle: jamais elle ne s’en séparerait, même pour la confier à quelqu’un qui avait son entière confiance. Même ainsi, elle devait bien admettre qu’elle fut un peu soulagée de pouvoir déposer ses sacs quand son amie annonça la fin de la route pour la journée. Ses épaules commençaient à crier grâce.
Heureusement, il n’y avait aucune raison de ne pas allumer de feu, ce qui fait qu’un repas chaud détendit (un peu) les muscles meurtris de la ménestrelle. La fatigue aidant, elle parvint (étonnamment) à s’endormir malgré la maigre couche qui la séparait du sol dur. Par contre, le nuit fut assez courte pour Meylan, réveillée au petit matin par la fraîcheur de l’air, l’humidité de la rosée et les courbatures de la journée de marche ajoutées à celles d’une nuit sur un sol un peu moins égal qu’il n’en avait eu l’air la veille au soir. Consciente qu’elle ne se rendormirait pas, sa première réaction fut de vérifier l’état de ses instruments. Heureusement, ils étaient assez bien emballés pour n’avoir pas souffert de la nuit, ce qui fit évaporer une bonne partie de ses inquiétudes. Si ses instruments supportaient le voyage, il n’y avait pas de raison qu’elle ne puisse pas faire de même. C’est donc rassérénée qu’elle entama sa deuxième journée de voyage.
Une fois face à la fameuse Crique Blanche, Meylan marqua un temps d’arrêt pour observer cette vaste étendue d’eau. Voilà un spectacle qu’elle n’avait jamais vu que sur des illustrations, et la vraie vue n’était absolument pas comparable. Mary la ramena à l’instant présent, offrant de se charger d’une des corvées inévitables en voyage et lui laissant ainsi le plus agréable. Impossible de refuser une proposition pareille.
"Nickel, je nous trouverai un beau point d’observation."
De nouveau ce sentiment, mi-excitation, mi-appréhension, commençait à la gagner. Elle ne parviendrait pas à le refouler cette fois, et décida que l’ignorer était plus simple. Sa recherche fut assez brève, et elle trouva bientôt une zone surélevée offrant une vue imprenable sur la crique. Et, chose que Meylan appréciait grandement, elles resteraient à une distance raisonnable de la Crique. Assez proches pour voir tout ce qui s’y passerait, assez éloignées pour ne pas empiéter sur l’espace vital de ses créatures, quitte à se rapprocher si ces créatures avaient l’air sympathiques.
Une fois le camp monté et le repas en train de cuire, il ne restait plus qu’à attendre. Attendre serait d’ailleurs le mot d’ordre de cette nuit, puisqu’une fois la nuit tombée, elles devraient attendre l’arrivée des habitants de la crique. Enfin, elles n’en étaient certainement pas à leur première nuit blanche ensemble.
"Pas trop déçue qu’on ne soit que deux?"
C’était à son tour de taquiner son amie, une lueur amusée dans les yeux. Même si Meylan n’avait jamais rencontré Adramus, il lui suffisait de voir le visage de Mary s’illuminer en parlant de lui pour se réjouir pour eux deux. En bonne amie, elle espérait que le guerrier était digne de Mary, bien sûr, tout en étant parfaitement consciente que tous deux étaient des adultes parfaitement capables de faire leurs choix de vie sans que quiconque ne s’en mêle.
Ingrid & Sigurd
Mar 13 Fév - 8:59
Irys : 754856
Un bel endroit où monter un campement que la Crique Blanche ! Outre les diverses espèces peuplant l’étang, des humains attirés par le spectacle ornaient souvent le pourtour. Ainsi en cette nuit plutôt clémente d’automne les deux demoiselles ne restèrent pas bien longtemps seules. Le silence, tout relatif de cet endroit foisonnant de vie, fut interrompu par une voix perçante où on décelait presque un trépignement et une certaine dose d'excitation.
« C’est ça maman ? C’est ça Orshin ?! Le bâton planté au milieu de l’eau ? »
Un rire se fit d’abord entendre, nullement moqueur juste enjoué, avant qu’une réponse de l’interpellée vint à son tour. D’une voix douce pour ne pas perturber la tranquillité des lieux et peut-être pour conserver l’aspect mystérieux de cet endroit.
« Peut-être, qui sait ? Mais ça pourrait aussi bien être un de ces multiples cygnes ou petits oiseaux qui volettent autour du centre ou les poissons qu’on ne peut pas voir d’ici ou alors ce renard que tu vois là ou alors dans ce groupe de cerf. Ou alors ce Urgamal que tu as pris pour une branche. C’est rare d’en voir en dehors des forêts mais c’est un lieu d’exception. »
La silhouette accroupie auprès de l’enfant et qui pointait du doigt vers les différents éléments cités se releva et se tourna vers les deux demoiselles présentes là avant eux. Elle laissa la petite à son émerveillement sous la surveillance de son père pour s’adresser aux inconnues, un sourire chaleureux aux lèvres et la voix toujours aussi douce. C’était une jeune femme de l’âge de Mary et au style décontracté, tout comme le reste de sa petite famille.
« J’espère que nous ne vous avons pas dérangé dans votre contemplation. C’est la première fois que vous venez ici ? Au fait, je m’appelle Ysolde et voici Aure ainsi que mon époux Marc. »
Ce dernier leur fit un léger signe de tête pour les saluer, toujours en train de discuter avec sa fille les étoiles plein les yeux. Il y eut un mouvement à leurs pieds à ce moment là, les deux femmes pourraient deviner la silhouette de deux aitah sensiblement de la même taille. Ridiculement petit à côté de l’homme simplement assis en tailleur, pas spécialement gros ou massif d’ailleurs, ni de très grande taille. Plutôt petit même pour un homme, dans les un mètre soixante. Sa fille à côté de lui le dépassait donc en étant debout.
« Et ça, ce sont nos fidèles compagnons de voyage Raan et Arrah. »
Mary E. Burrowes
Lun 9 Avr - 16:42
Irys : 696109 Profession : Messagère
C'est avec entrain que j'allais ramasser ce qu'il fallait pour monter notre petit point d'observation pour la nuit. En réalité, ce n'était pas vraiment compliqué de trouver ce dont j'avais besoin autour du coin choisi par Meylan. Les voyageurs et les curieux avaient tendance à s'organiser naturellement autour de certains points qu'on aurait pu dire touristique de My'trä. Les populations nomades avaient cette avantage, au moins quand les intérêts de chacun n'étaient pas noyés dans les rivalités entre clans. Mais comme ni Meylan ni moi, ne faisions partie d'un de ces clans, tant que personne ne venait nous hurler dessus... Bref.
Avec l'aide de mon amie tout fût rapidement installé et je devais même avouer que l'aide de Meylan en cuisine fut rapidement bienvenue. Il ne me fallait pas grand chose pour apprécier cette soirée même si la question de la ménestrel me provoqua un léger pincement au coeur.
Pas trop déçue qu’on ne soit que deux? Non... cette fois, je suis sûre de le retrouver vite au moins. dis-je avec un sourire. Et puis... parait que je suis trop fatigante pour être sur le dos de quelqu'un TOUT LE TEMPS !
J'éclatais de rire en exagérant le reproche que les membres de mon clan me faisait de temps en temps. C'était vrai que j'avais toujours besoin de changement et d'aventure dans la journée pour ne pas m'ennuyer. Au début j'avais eu peur que ça gène Adramus qui était plus calme, mais jusqu'ici il ne s'était pas plaint. Alors gageons que les avantages de ma compagnie étaient bien supérieurs à ses inconvénients ! Et Meylan ne pourrait pas me contredire puisqu'elle aussi faisait partie de mes plus anciennes amies malgré qu'elle soit légèrement plus vieille que moi.
Et puis un léger silence s'installa entre nous, alors que nous tournions la tête vers l'onde sage sous les deux lunes. Chacune se reflétant pour le moment de son propre côté pour se rejoindre ensuite dans le centre, plus tard dans la nuit. De très nombreuses espèces semblaient venir, faisant totalement fit des différents feux allumés par les my'trans autour du lac. Mais je devais avouer que tout cela était très apaisant. J'allais reprendre la conversation quand une petit voix aiguë perça la nuit avant la mienne dans mon dos.
Avec un sourire je regardai la jeune femme décrire à son enfant les différents animaux qu'elle pouvait voir.Elle semblait en connaître beaucoup d'ailleurs et la façon dont elle parlait de chacun me fit me demander si la famille n'était pas affiliée au même architecte que moi. Chose... qui m'aurait plu en réalité. J'aimais toujours partager du temps avec les nomades d'Orshin qui partageait parfois les bribes de croyance qui me manquait pour comprendre l'arachnide.
J’espère que nous ne vous avons pas dérangé dans votre contemplation. C’est la première fois que vous venez ici ? Au fait, je m’appelle Ysolde et voici Aure ainsi que mon époux Marc... Et ça, ce sont nos fidèles compagnons de voyage Raan et Arrah. Pas le moins du monde, je vous assure. Enchantée de vous rencontrer, tous. précisai-je avec un sourire. Je m'appelle Mary, et voici mon amie Meylan, nous venons de Darga. Et voici Pilm, Pom et Auke.
J'avais fait les présentations avec un sourire en désignant Meylan, puis les deux oiseaux et enfants le dragonnet qui dormait déjà enroulé dans une vieille écharpe par terre. Il adorait bizarrement ce bout de tissus, surement, parce qu'à force que je le porte, il avait pris mon odeur, et qu'il s'y sentait bien.
Vous voulez, profiter du feu ? proposai-je après un coup d'oeil à mon amie, supposant que ça ne la dérangerait pas.
Logiquement, Meylan serait aussi intéressée que moi d'écouter cette femme, qui semblait très bien connaître l'endroit non ? Ca lui donnerait du grain à moudre pour ses chansons.
Meylan Lyrétoile
Ven 29 Juin - 19:38
Irys : 960453 Profession : Ménestrelle
Mary, fatigante? C’était une manière bien réductrice de la décrire. Meylan, elle préférait la qualifier de "pleine de vie". C’était d’ailleurs grâce à ce trait de caractère que son amie avait pu l’entrainer dans mille-et-une bêtises (et quelques non-bêtises) pendant leur enfance et adolescence. Il fallait bien son énergie communicative pour vaincre la nature plus posée de Meylan. Et, apparemment, pour séduire un certain guerrier d'Amisgal. Guerrier que la ménestrelle était d’ailleurs curieuse de rencontrer, après tout ce qu’elle avait entendu parler de lui.
Alors que le soir tombait, l’obscurité naissante sembla petit à petit stimuler l’ouïe déjà perçante de Meylan. Elle ferma les yeux et laissa la mélodie de l’endroit l’envelopper. Le clapotement de l’eau formait la note de fond, un son régulier et doux. Au dessus, on pouvait entendre le bruissement le la végétation agitée par une légère brise. Toujours dans le domaine du presque inaudible à qui n’y prêtait pas attention, mais plus imprévisible que le bruit des vaguelettes. Et au dessus, un choeur d’animaux de toutes tailles et formes donnait vie à cette composition unique. Ici et là, de petits prédateurs s’appelaient avant de partir en chasse ou rabattaient le gibier l’un vers l’autre. De petites pattes martelaient le sol herbeux. Des reniflements, éternuements, battements d’ailes ou autres appendices signalaient les mouvements de tout ce petit monde. C’était un morceau qui se jouait tous les soirs, et était pourtant unique car jamais deux fois identique.
Une voix fluette tira Meylan hors de sa contemplation et lui fit ouvrir les yeux. La petite avait une belle imagination, si elle voyait un Architecte dans un simple bout de bois. Enfin, bout de bois qui n’en était pas un, ce qui voulait dire que la fillette avait été plus clairvoyante que la ménestrelle sur le coup. Bien décidée à ne plus se laisser avoir, cette dernière balaya l’endroit du regard. Il y avait moins de vie visible qu’audible, mais elle n’en était pas moins présente. Son observation circulaire s’arrêta quand la conversation s’engagea entre Mary et leurs voisins. Amusant, comme le simple fait de s’asseoir à portée d’oreille de certaines personnes permettait de nouer une conversation. La proposition de son amie ne dérangeait d’ailleurs absolument pas Meylan, trop heureuse de croiser une personne qui semblait en connaître un rayon à propos de l’endroit.
"Vous passez souvent par ici, ou vous êtes une habituée de la faune?"
Que ce soit l’un ou l’autre, il était plus que probable que Meylan avait encore une bonne liste de questions en réserve.
HRP:
Dééééésolée d'avoir mis si longtemps à répondre. Mea culpa, pour un délai pareil je n'ai pas d'excuses.
Ingrid & Sigurd
Jeu 5 Juil - 10:59
Irys : 754856
Ce fut encore la femme, Ysolde, qui s’exprima pour le trio. Toujours avec la bonne humeur et le sourire et sans l’ombre d’une hésitation elle accepta l’offre généreuse de Mary. Être nomade impliquait de faire de nombreuses rencontres comme celle-ci. C’était un des plaisirs de la vie. Discuter avec des inconnus, apprendre, ou parfois juste se détendre.
« Je dirais les deux. On y vient quand notre caravane passe dans le coin. C’est un lieu reposant et on y fait de belle rencontre. Puis, il est rare de voir autant d’espèce rassemblée, c’est une vision à ne pas manquer quelques soient nos croyances, n’est ce pas ? »
Son mari et sa fille s’étaient rapprochés, la petite en contemplation devant le dragon endormi. Ça aussi, ce n’était pas une vue courante. Aure s’accroupit juste à côté de la bête inconsciente sans y toucher même si l’envie y était pour voir à quoi ça ressemblait sous les doigts. Il lui aurait suffit de tendre les mains et de les sortir de ses manches pour pouvoir l’effleurer. Mais elle était assez grande pour savoir qu’il ne fallait pas déranger les animaux dans leur sommeil. Ou juste pour jouer, sauf avec Raan et Arrah, elle avait le droit.
« Nous comptions en profiter cette nuit puis reprendre la route demain matin. Et vous, c’est la première fois que vous venez ici ? Le jour c’est aussi beau que la nuit même si ça n’a pas le même charme.
-Vous venez de Dyen ? »
Question tout à fait légitime quand on voyait une personne se promener avec un dragonnet, il l'avait montré d'un signe de main pour appuyer sa question, bien qu’aucune des deux femmes arborait les armures des dragonniers. Ou ne semblait être des guerrières. Mais l’apparence peut être trompeuse. Ysolde comme Marc en avaient conscience, ils avaient voyagé jusqu’à Khurmag et vu les illusions. Du moins, quand les Khurmis voulaient bien dévoiler que s’en était une, difficile de savoir autrement sans maîtriser ce domaine. Ils quittaient d’ailleurs cette région avec l’approche du Khoral et de la saison froide pour se rendre vers des terres plus clémentes comme chaque année.
« C’est où Dyen ? On y est déjà allé ? »
Ses parents se sourirent, amusés, avant de répondre. Sans une once de moquerie face à ces questions recelant la curiosité pure des enfants.
« Non, il faut prendre le bateau, ou avoir un dragon, pour se rendre à la cité des dragons. Mais ce serait un bon voyage à faire, peut-être quand tu seras plus grande. »
Mary E. Burrowes
Ven 6 Juil - 16:13
Irys : 696109 Profession : Messagère
Je reposais tranquillement les mains derrière moi, tout en laissant l'occasion à la famille de se rapprocher de nous pour discuter plus à notre aise. Proposer de partager le feu de camps m'avait paru totalement naturel, et après tout ce genre de lieu étaient aussi fait pour les rencontres fortuites au coin du feu. Un coup d'oeil à mon amie et je savais qu'elle partageait mon opinion. Ils se rapprochèrent alors que ce fut Meylan qui se montra curieuse la première. La petite était certaiment là pour la première fois, mais c'était vrai que les parentsemblait mieux connaître ce lieu que moi et vu leur tribu cela n'avait rien d'étonnant.
Je me décallais légèrement pour faire de la place à la famille sans déranger Aukequi allait bientôt être le centre de l'attention. Lui qui adorait ça, il dormait durant son heure de gloire voilà qui n'était pas très malin. Je reportais cependant mon attention sur la femme qui était en train de répondre à Meylan. Puis à son mari, avant de rgouir légèrement à sa question.
Oh non pas du tout… je l'ai juste trouvé… vers la fin du printemps dans son oeuf, tout seul. Je ne sais pas comment il est arrivé dans les plaines de Darga mais du coup, je m'en suis occupée. Nous sommes toutes les deux de la capitale de Suhury. expliquai-je, en secouant un peu frénétiquement la tête de gauche à droite.
C'était peut être idiot que cela me gène, mais je savais comme les dragonniers pouvait être mal vu par certains et je voulais balayé la méprise le plus vite possible. Non, en fait c'était même stupide. Même Adramus ne m'en voudrait pas qu'on lui pose la question, il l'avait probablement dit lui même, c'était la première fois qu'il voyait un dragon apprivoiser hors de Dyen. Je devais juste détromper les gens voila tout. Et puis on me croirait surement sans plus de question, je n'avais pas vraiment la prestance ou la carrure d'une guerrière après tout. Je soufflai légèrement, pour faire passer ce moment ridicule d'égarement, et regardai la petite perplexe devant Auke qui n'était toujours pas décider à nous faire profiter de son réveil. Il fallait dire que c'était encore un bébé, alors à part quand il angeait il passait tout de même le plus clair de son temps à roupiller ou à se défier de mon fiancé.
Tu n'as pas une chanson ou un récit sur les dragonnier ? soufflai-je à Meylan après la question de l'enfant et les explications de sa mère.
A cet age, la petite apprécierait surement qu'on lui raconte quelque chose sur cette citée si pleine de mystères et de créatures merveilleuses. Et je pensais aussi à Meylan dans l'affaire. Commencer à se faire de nouveau client parmi un peuple qui voyage chaque jour, c'était un très bon moyen de faire parler d'elle à travers tout irydaë. Oui, ils allaient forcément adorer la voix et les notes de la brunette. Ca, je le savais d'avance! Aussi encouragai-je un peu plus la ménestrelle en désignant son lutte de la tête. Allez Mey ! Ne m'oblige pas non plus à passer pour une groupie !
Meylan Lyrétoile
Mar 9 Oct - 22:57
Irys : 960453 Profession : Ménestrelle
Pas étonnant qu’Auke attire tout de suite l’attention: les dragons captivaient l’imagination des hommes depuis la nuit des temps. Il suffisait de voir combien de légendes, chants, tapisseries et autres œuvres d’art chantaient tantôt leurs louanges tantôt combien il était dangereux de s’en approcher. Et nulle part ailleurs les dragons n'étaient plus présents qu'à Dyen. Quand on son amie lui suggéra de chanter les légendaires créatures, c'est donc tout naturellement que Meylan entama les premières notes de la Ballade de Vhalia, chant de la fondation de la ville des dragonniers. D'abord, seule la lyre répondit à la discrète requête de Mary, mais bientôt la voix de la ménestrelle se joignit à celle de l'instrument.
Souffle le vent sur la plaine étoilée, souffle divin, qu’as-tu à dévoiler? C’est l’histoire d’une jeune fille qui devint femme, et du dragon qui partagea son âme.
Partie un matin comme le veut son clan, pour marquer la fin de sa vie d'enfant, seule, elle entama alors son voyage qui changerait la face d'un âge.
Souffle le vent sur la plaine étoilée, souffle divin, qu'as-tu à dévoiler? Dragonne céleste, veille sur ta jeune fidèle, sur ton élue étends tes ailes.
Pour lier sa vie à un fils des plaines, sa confiance il fallait qu'elle obtienne. Elle rentrerait alors dans sa tribu, marquant de sa vie adulte le début.
Souffle le vent, sur la plaine étoilée, souffle divin, qu'as-tu à dévoiler? Le rituel date de la nuit des temps, mais bientôt viendrait un bouleversement.
Nul jeune étalon ne croisa ses pas, nulle jeune jument vers elle ne galopa. C'est un dragon qui serait sa monture, et changer le monde son destin futur.
Souffle le vent, sur la plaine étoilée, souffle divin, qu'as-tu à dévoiler? La lune cette nuit vit un couple inédit, coup du destin, ou dangereux interdit?
Elle espérait un retour triomphal, liée à vie à un fils d'Amisgal. Mais son clan se détourna d'elle par peur: de la Dragonne, ils craignaient la fureur.
Souffle le vent, sur la plaine étoilée, souffle divin, qu'as-tu à dévoiler? Longtemps le couple vécut isolé, et tout rêve de gloire s'était envolé.
Mais un jour apparut mortel péril, les efforts des nomades restaient stériles. Il ne leur restait qu'un ultime espoir: l’Élue qu'ils n'avaient jadis pas su voir.
Souffle le vent, sur la plaine étoilée, souffle divin, qu'as-tu à dévoiler? Un temps paria, la voilà héroïne, c'était là son destin dès l'origine.
Enfin on reconnut sa vraie valeur, dans son clan elle reçut une place d'honneur. Elle changea le destin des cavaliers, leur donna des ailes, les fit dragonniers.
Souffle le vent, sur la plaine étoilée, souffle divin, qu'as-tu à dévoiler? À Dyen Amisgal donne sa royauté, à Vhalia la légende l'immortalité.
Elle avait fermé les yeux pendant qu'elle chantait et ne s'en était même pas rendu compte. Dans son esprit, l'histoire avait pris vie, plus vrai que nature. Elle avait vu Vhalia quitter sa tribu, errer dans la plaine, trouver l’œuf abandonné et prendre soin du tout jeune dragonneau. Elle l'avait vue rentrer et souffrir du rejet des siens, vivre marginalisée pendant de nombreuses années tout en renforçant le lien avec son compagnon ailé. Elle l'avait vue, enfin, sauver son clan du fléau qui s'était abattu sur lui, être fêtée et acclamée et mener son peuple dans les hauteurs pour y fonder une ville qui traverserait les siècles. Elle l'avait vue, enfin, traversant le ciel de nuit avec son dragon, à jamais un grand nom du panthéon des mythes.
Bien sûr, Meylan n'avait pas le talent requis pour partager ses visions avec d'autres, mais ce que la magie ne pouvait faire, son art s'en chargeait. Sa lyre et sa voix vibraient à l'unisson avec l'histoire, tantôt aussi légères qu'une brise, tantôt grondant comme les ailes d'un dragon en vol. Comme toujours, elle avait mis tout son cœur dans son art. Quand la dernière note mourut, elle rouvrit les yeux, un léger sourire sur les lèvres, curieuses de ce que les autres penseraient de son choix.
HRP:
Mille excuses pour le retard monumental. Oo Et désolée: je n'avance pas des masses dans l'intrigue, du coup. ^^