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 :: Les terres d'Irydaë :: My'trä :: Suhury
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 Profession de foi [Zora Viz'Herei]

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Profession de foi [Zora Viz'Herei] EmptyDim 29 Oct - 13:12

Pas à pas, mètre après mètre, je me rapprochais de l'objectif de ce pèlerinage. Je me considérais sans aucun doute comme un fidèle serviteur de Delkhi, et la magie dont il m'inondait me rappelait sans cesse la justesse de ma foi. Pourtant, je restais un homme, et en cela je n'échappai aux faiblesses de mon espèce.
J'avais choisi ma propre voie, rejetant les enseignements de paix, et l'idéal pacifiste que des milliers de Kharaaliens avaient établi avant moi. J'avais choisi d'incarner la fierté et la colère d'un Architecte trop souvent humilié par ses propres fidèles, et pour ça je pouvais être fière. Seulement, le problème quand on jouait les marginaux, c'est que le reste du monde vous considérait, au mieux, comme une tête brûlée, et au pire, comme un hérétique. Il n'était pas facile de porter seul le flambeau de cette foi nouvelle, et même s'il me coûtait de l'avouer, parfois, des doutes infâmes ébranlaient mes convictions.
L'oisiveté n'aidant, j'avais sans doute passer bien trop de temps à la capitale, ressassant les diverses insultes et blâmes dont on m'avait affubler. Nul doute qu'en tant que Mercenaire, je ne pouvais espérer le titre de Preux Chevalier, mais cela ne signifiait pas pour autant que j'appréciais le fiel de mes contemporains. Bref, mon esprit d'ordinaire impassible s’effritait petit à petit, et ce voyage était mon traitement.

Suhury avait beau être le centre de My'tra, il y avait encore quelques coins épargnés par la population toujours grandissante. Il va sans dire que je n'avais pas choisi l'itinéraire le plus facile, mais jamais un enfant de Delkhi ne rechignait à la tâche. Les Tsagaan Oi étaient l'hôte de mon escapade.
Je quittai rapidement les sentiers principaux pour une route bien plus discrète. De nombreux mystères dormaient dans le creux des montagnes. L'un d'entre eux écrasait toutefois les autres par sa splendeur. Qu'importe l'ardeur du chemin et les risques de l'escalade, si, en récompense de mes efforts, je pouvais contempler la mystérieuse Pierre des Dieux?

"Enfin!"


Après un énième détour entre les rochers, et un autre obstacle à escalader, j'aperçus enfin la lueur cristalline de la Magilithe. Pour un My'tran, la proximité, même relative des vestiges de la création était une chose délicate. Je sentis tout de suite qu'une part de moi même était attiré par la pierre, comme si celle-ci réclamait la part de magie que les Architectes avaient laissé en moi. Cependant, plus que cette étrange sensation, se fut l'enthousiasme brûlant qui jaillit en moi qui perturba ma stature. Chacun avait sa façon de considérer cet étrange matériau, pour moi, il s'agissait d'une relique sacrée. J'avançai sur ce plateau comme on pénétrait un sanctuaire, me laissant petit à petit enlacer par l'aura divine qu’exultait ce trésors. Évidemment, je prenais bien soin de garder une distance suffisante, mais cela ne m'empêchai point de contourner le gisement, prenant une position qui me permettait de contempler l'ensemble, tout comme un peintre se placerait pour capturer un coucher de soleil.
Lâchant mon sac de voyage sur le sol, je pris une profonde respiration, puis posai délicatement mes mains sur la terre sèche des Tsagaan Oi.

"Premier des sept Architectes, Forgeron du sol et Façonneur de montagne, je te salue, moi, ton humble serviteur."

Suite à cette première prière, je sentis sans attendre le souffle du Créateur. C'était là bien plus de magie dont je n'avais besoin, mais je n'en étais que l'instrument, et non le détenteur. Le flux passa rapidement de mon corps à la terre, et en face de moi, un cube s'extirpait lentement du sol. Petit à petit, une enclume rudimentaire prenait forme sous mes yeux, ses proportions hors normes compensant la pauvreté des détails. Le marteau et l'enclume, je façonnais là des symboles dont peu de Kharaaliens connaissaient l'existence, mais qui n'en restaient pas moins représentatifs du Forgeron de My'tra. Ma formation de Protecteur m'avait permis de visiter plus profondément la religion de Busad, et bien que j'en ai rejeté une partie, quelques principes ne m'avaient pas quitté.
Je devais admettre que, malgré mon rejet des dogmes de passivité du culte traditionnel de Delkhi, il fallait avouer que ce dernier offrait bien plus de puissance à ses fidèles pour la création que la destruction. Malgré sa taille imposante, cette construction ne m'avait demandé que peu d'énergie, et je savais d'expérience les prouesses dont étaient capables les véritables bâtisseurs.

Ayant terminé mon modeste autel, je m'assis en tailleur, et me laissai aller au plaisir de la contemplation. Après tout, je me trouvai au sein des Tsagaan Oi, preuves vivantes de la splendeur de Delkhi. Je remarquai bien une autre présence à mes côtés, mais je me passai de commentaire, ne désirant pas briser le recueillement d'un autre My'tran. Cet endroit était un sanctuaire, et en cela tout enfant des Architectes, quelque soit son allégeance, était le bienvenu.
Néanmoins, un son étrange perturba ma quiétude. Nul doute quand à son origine, il n'y avait qu'une seule chose capable de produire pareil ronronnement. Levant rapidement la tête, j’aperçus sans surprise l'horreur mécanique qui traversait le ciel en ce moment même. J'étais conscient de l'intérêt soudain des Daënars pour la terre bénite des Architectes, et je luttais à mon niveau pour repousser ces impies hors de My'tra. Seulement il ne s'agissait pas là de rumeurs ou de m'a-t'on dit. Dans le cas présent, un oiseau mécanique venait de traverser le domaine de Delkhi, et je n'avais aucun doute sur la raison de ce vol inopportun. La maghilite.

"Infidèles... Si vous pensez que je vous laisserais approcher se sanctuaire, vous pouvez toujours rêver."

Ces mots m'échappèrent malgré moi, tandis que, quittant ma position assise, je scrutais frénétiquement les environs. Tout ceci n'était peut-être qu'une fâcheuse coïncidence, mais je doutais fortement qu'il n'y ait aucun lien entre la présence de Magilithe, et la soudaine apparition d'une horreur Daënastre.

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Profession de foi [Zora Viz'Herei] EmptyMar 31 Oct - 4:41

La rouquine s'agrippe in extremis à la petite cornique de pierre qui la surplombe. Elle observe ensuite de son regard ambré l'essaim de petites pierres qui dégringolent le long du flanc de la montagne en poussant un soupire de soulagement. Le chemin qu'elle a décidé d'emprunter pour rejoindre l'un des endroits qu'elle apprécie le plus en My'trä est le plus rapide. Mais également le plus dangereux. La violence des échos qui se répercutent suite à l'éboulement témoigne à elle-seule de cette évidence. Pourtant c'est bien un sourire mutin qui s'installe sur ses lèvres alors qu'elle puise dans sa magie pour amplifier sa force et se hisser en sécurité.

Là, elle s'accorde quelques instants pour observer la contrée qui se dessine à ses pieds. Elle ne se lassera jamais de ce spectacle qui ravit ses yeux et réchauffe son coeur. Ou, plutôt, ce qui lui sert de coeur. C'est donc à regret qu'elle détache les yeux de sa contrée natale pour se concentrer sur le chemin qui l'attend encore. Après la monté vient la descente. Cette logique implacable lui arrache un autre sourire. Mais cette fois-ci il exprime davantage la lassitude que la réjouissance. La pente a beau être plus douce de ce côté, elle n'en reste pas moins éprouvante pour le corps et l'esprit. Pourtant la promesse de la récompense qui l'attend lui insuffle le courage et la motivation qui manquent un instant de lui faire défaut.

La jeune femme s'aide une nouvelle fois de sa magie pour amplifier ses sens et éviter les pièges stupides que les montagnes se font un plaisir de déclencher lorsqu'un imprudent se risque à les défier. Ou peut-être est-ce Delkhii lui-même? Elle s'interroge un instant sur le bien-fondé de cette idée tandis qu'elle s'abreuve à sa gourde et savoure la caresse du présent de Dalaï contre sa gorge. Elle a ensuite tout le loisir de regretter de ne pas pouvoir compter sur l'aide d'une monture ailée. Jusqu'à présent elle a toujours rechigné à adopter un animal dont elle devrait s'occuper et qui attirerait l'attention. Mais par Möchlog... Ces bestioles offrent tout de même des avantages qui n'ont rien de négligeables!

C'est donc en compagnie de sa seule foi qu'elle continue sa progression ardue à travers ces griffes de pierres qui semblent vouloir déchirer le ciel. Les minutes puis les heures s'écoulent. La fatigue s'accumule. Mais lorsqu'elle devine les premiers éclats de magilithe sublimés par le soleil encore vif, ses efforts sont finalement récompensés. Et comme c'est bien souvent le cas dans ces cas-là, elle oublie tous les efforts consentis pour atteindre ce havre de paix.

Pourtant lorsqu'elle se réceptionne sur le sol pierreux en s'aidant de l'un de ses bras pour maintenir son équilibre, Zora remarque qu'elle n'est pas seule. Un homme occupe un espace que beaucoup considéreraient bien assez vaste pour accueillir deux personnes. Mais la rouquine ne peut s'empêcher de le trouver trop petit à son goût... Elle se résout toutefois à ne pas entamer des hostilités dans ce qu'elle considère comme un havre de paix. Pour cette fois, elle tolérera la présence de ce qu'elle perçoit comme un intrus. Et puis il finira bien par s'en aller...

La disciple de la Chouette laisse alors son regard vagabonder sur les pierres empreintes de magie, belles et terribles à la fois. La nature crée par les architectes à cette ironique faculté de concilier les deux. Et la magilithe est sans aucun doute l'oeuvre la plus réussie de Delkhii dans ce domaine. Pourtant c'est exactement ce qui lui plaît dans cet endroit. Comme si un endroit devait à la fois menacer votre vie et caresser vos yeux pour être véritablement merveilleux. Là encore, l'ironie de la situation ne lui échappe guère.

La rouquine s'installe contre un bloc de roche fraîche et laisse sa tête choir contre ce support improvisé. Elle n'est pas venue se recueillir. Juste réfléchir. Les événements se sont enchaînés ces derniers jours et elle a besoin de faire le point. De se ressourcer. D'autres trouvent du réconfort dans l'alcool ou la compagnie des autres. Elle, elle se contente du calme et de la beauté de cet endroit pour se retrouver.

Et alors que ses pensées se perdent dans les méandres de son esprit, un bourdonnement agressant commence à déchirer le silence qu'elle chérit tant. Il lui faut de longues secondes pour comprendre qu'il ne vient pas de la montagne mais bien du ciel. Et lorsqu'un oiseau de métal géant fait son apparition, elle se redresse avec vivacité sans quitter du regard cet intrus. Des daënars! Ici?

Ils sont pourtant loin des cotes abritant les machines qui rongent le sol sacré de My'trä. De quoi droit se permettent-ils de s'enfoncer ainsi dans les terres, fusse-ce par les airs? Zora s'offusque en silence, poings serrés. Que peut-elle faire d'autre? La distance qui les sépare des hérétiques est bien trop importante pour qu'elle puisse quitter cette irritante passivité. Des mots caressent alors ses oreilles et elle tourne le regard vers l'homme qui était déjà là à son arrivée.

Un allié? Elle n'aime pas ce terme. Mais il semblerait pourtant que leurs intentions se rejoignent. Car la rouquine ne laissera pas un seul de ces étrangers s'approcher des pierres sacrées qu'ils convoitent tant. Il y a des ennemis pires que d'autres. Et celui qui obscurcit à présent le ciel est incontestablement l'un d'eux. L'adepte de Möchlog commence donc à se rapprocher de l'homme tatoué. D'abord avec hésitation. Puis avec une assurance dictée par la nécessité d'une situation anormale.
"S'ils posent ne serait-ce qu'un seul pied sur ce sol, ils mourront!" approuve-t-elle. "En ayant eu le temps de regretter leur avidité, de préférence!"
Ils doivent mourir. Et pas seulement parce qu'elle apprécie cette idée... Pensent-ils que le couvert des montagnes les autorise à violer le traité - déjà bien trop généreux à son goût - qui lie Daenästre et My'trä? La rouquine ne sait pas réellement ce qu'ils font là. Mais elle n'a pas besoin d'avoir une raison pour faire couler le sang des hérétiques. Elle espère simplement que l'homme à ses côtés n'est pas du genre à œuvrer selon les préceptes de la pitié ou de la retenue. Seul un châtiment exemplaire est à la mesure de l'arrogance de ces étrangers qui ont trop pris l'habitude de se croire chez eux...
"Je te donnerai les moyens de les massacrer!" promet-elle. "Veille à ce que leur trépas honore les Architectes qu'ils insultent de leur présence! "
De petits claquement attire son attention. Trois cordes viennent de tomber des cieux. Et en hauteur, entre le vide et le rebord de la machine volante qui les surplombe, autant de silhouettes semblent se préparer à descendre. Ce qu'elles font à peine quelques secondes plus tard. Il ne leur faudra guère de temps avant qu'ils foulent ce sol sur lequel ils n'ont aucun droit.
"Il est temps d'accueillir nos visiteurs comme il se doit!"
L'heure n'est pas à la discussion. Zora puise dans les arcanes octroyées par Möchlog pour amplifier la rapidité et la force de cet inconnu. Ses poings s'entourent d'une aura dorée d'où s'extirpe deux filaments intangibles qui viennent la relier à cet homme qui incarnera le courroux de Myt'rä. Elle lui prodiguera soins et protections. Elle amplifiera ses capacités pour qu'il puisse les affronter seul. Mais elle ne peut qu'espérer qu'il sera à la hauteur du cadeau qu'elle lui offre en cet instant.

Ses doutes ne tarderont pas à être dissipés ou confirmés. Car le premier daënar atteint finalement le sol à une dizaine de mètres d'eux...

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Profession de foi [Zora Viz'Herei] EmptyMer 1 Nov - 18:59

À l'annonce du danger, même les lions ravalent leur fierté pour affronter un plus grand ennemi. Écho de ma volonté, une voix mélodieuse s'associa à mon avertissement, détournant pour un instant mon attention de cet envahisseur. La jeune femme s'était rapprochée de moi, démontrant une férocité insoupçonné. Si, sa chevelure portait effectivement la couleur du sang, la douceur de ses traits ne correspondaient pas du tout à l'ardeur de ses propos. Cet oxymore réussit, pour quelques secondes, à m’hypnotiser, mon cerveau peinant à associer un esprit si tranchant à un corps si délicat.
La réalité ne tarda toutefois pas à me rappeler à l'ordre, le claquement des cordes signalant que ces infidèles ne faisaient pas que passer. Comment osaient-ils s'enfoncer aussi profondément dans nos terres? Un brasier emplissait peu à peu mes entrailles, comme si Delkhi lui même s'insurgeait qu'on viole ainsi son territoire. Oui, la haine de mon Architecte pour les machines n'étaient pas inconnus, et je comptais bien rappeler aux Daënars qui ils osaient défier.

"Je suis l'outil de mon créateur."

Cela faisait longtemps que je n'avais pas prononcé ses mots. Dans l'immédiat, ils servaient autant à confirmer mes intentions à mon allié improvisé, qu'à me préparer pour l'assaut à venir. Je marchais d'un pas calme, mais soutenu, vers le point d'atterrissage. Ce n'était pas la première fois que j'affrontais des Daënars, et je ne souhaitais pas me faire abattre par une de leur machine de mort. Quelque chose toucha toutefois mon dos, déclenchant un frisson d'une ampleur terrifiante. La belle avait tenu paroles.
Le don de Mochlog était au combien mystérieux, et j'avais depuis bien longtemps abandonné toute tentative d'en comprendre le fonctionnement. Cela ne signifiait pas que j'en admirais pas les bienfaits, et cette puissance nouvelle déclencha en moi une véritable ivresse. Oui, j'étais ivre de servir, ivre d'exprimer par mon corps, la fureur commune de la Chouette et du Bâtisseur. Le sourire presque carnassier que j'offris à mon allié portait les traits de cette ferveur fanatique, que d'autres auraient sûrement qualifier de démence.

La raison aurait voulu que je me montre avenant, que je joue la carte diplomatique, ne serait-ce que pour couvrir la distance de sécurité qu'avaient instauré les Daenars. Au diable la prudence. Mes poings enragés frappèrent violemment le sol, taillant net la pierre qui m'entourait pour en extirper un énorme rectangle. Mon tapi volant décolla violemment, m'emporta en messager funeste vers ces insultes aux Architectes. Bien sur, d'eux d'entre eux saisirent leurs bâtons de mort, mais déjà mon support pivota, offrant aux balles traîtresses un rempart de pierre. Rien ne traversa ma muraille, et nul doute que ma partenaire n'y était pas pour rien.
Pris aux dépourvus, les infidèles n'eurent pas le temps de réagir que je me trouvais déjà sur eux. Mon support s'écrasa sur l'un d'entre eux, tandis qu'un d'un bond dont la puissance me laissa sans voix, je filai vers l'autre. Mon élan suffit amplement à briser sa garde, tandis que ma machette s'enfonça profondément dans son crâne. Je ne remarquai même pas que la puissance du choc avait brisé la lame, que mon regard carnassier fusilla le troisième, tandis que, presque avec nonchalance, ma main se tendit vers le réceptacle de mon "tapis volant". La roche s'était fracassée sous la violence du choc, et pourtant je perçu quelques mouvement sous les débris. Il me suffit de refermer ma main, et les restes de ma précédente embarcation se rassemblèrent subitement, emmurant le vers qui se débattait encore dans une tombe de pierre.

Il n'en restait plus qu'un, et l'odeur qu'il dégageait autant que ses bégaiements trahissaient son absence de toute formation guerrière. Il s'agissait sûrement d'un civil qu'escortaient les deux tireurs, mais je n'en avais cure.
Pitié... je vous en pris... j'ai une famille...
Ses suppliques ne trouvèrent en moi que le mépris. Ma main attrapa son visage, l'empêchant ainsi de gaspiller l'air d'Asmigail, et le projeta violemment vers le sol. Oui, cette force nouvelle me seyait à merveille, et c'est d'un ton enjoué que je clamai la sentence divine.

"La miséricorde soulage la brebis égarée, mon pieds se posa sur la tête du condamné, mais pour les infidèles... ils n'auront comme baume que le sel, et le sépulcre."

Tout comme le marteau du forgeron, j'abattis ma sentence, offrant au sol l'horreur d'un crane brisé. Non, je n'eus aucun regret, et ce fut le sourire de l'homme satisfait que j'offris à ma partenaire du jour. Je l'aurais bien remercié, mais le vrombissement de l'horreur volante happa d'un coup sec ma récente félicité.
Évidemment, ces diableries mécaniques ne pilotaient pas seules, et nul doute que ses occupants n'avaient guère apprécier le traitement fait à leur camarade. L'oiseau d'acier virevoltait étrangement, se rapprochant dangereusement de nous tandis qu'une étrange chose pointait dans notre direction.

"ATTENTION!"

Ce fut le seul avertissement que je pus hurler, avant qu'un vacarme infernale s'abattit sur nous. Cette machine cracha sans prévenir un torrent de billes métalliques, et c'est tout juste si j'eus le temps de créer un mur entre moi et cette promesse de mort. La puissance des ces balles dépassaient de loin celle de simple fusil, me forçant non seulement à double l'épaisseur de ma protection, mais également à la régénérer en permanence. La pierre vaincue par l'acier se reconstruisait d'elle même, assurant ma sécurité, mais pour combien de temps?
Évidemment, je m'inquiétais pour la demoiselle, mais je n'eus pas le loisir de lui porter secours, ma tache actuelle demandant toute mon attention. J'espérais sincèrement qu'elle trouvera le moyen de me rejoindre, car déjà, d'autres cordes furent déployer, bien plus nombreuses cette fois, et avec des occupants prêts à en découdre. Nous avions sans soucis vaincu les éclaireurs, mais la cavalerie s'annonçait bien plus coriace.

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Profession de foi [Zora Viz'Herei] EmptyJeu 2 Nov - 7:00

Elle ne peut qu'apprécier le spectacle offert par cette marionnette douée de sa propre volonté. Et tandis qu'elle s'applique à amplifier les capacités physiques de l'instrument chargé d'exprimer sa haine, un sourire mauvais se dessine sur ses lèvres. Le plaisir malsain qu'elle ressent est sublimé par les trois âmes qui périssent dans un mélange de beauté et de violence. Et si elle craignait que cet inconnu bardé de cicatrices puisse faire preuve de fébrilité au moment d'appliquer la sentence qui convient à ces envahisseurs, elle est à présent rassurée: l'entrain qu'il met dans cette tâche est tout à fait satisfaisant. Le seul regret qu'elle a - certes atténué par son allié de circonstance - est de ne pouvoir donner la mort de ses mains.

Mais la surprise provoquée par cette attaque que les daënars n'ont pas vue venir s'estompe bien vite. Les hérétiques ripostent par une véritable pluie d'acier qui la force à dresser un bouclier. Plus par réflexe qu'autre chose, d'ailleurs. Les billes étranges de leurs armes s'écrasent contre la protection dorée. Les premiers projectiles retombent mollement sur le sol. Les seconds fissurent l'écrin magique qui recouvre la rouquine. Quant aux troisièmes, ils le percent en de multiples endroits.

Un choc ébranle sa joue et est bien vite remplacé par une intense brûlure. Le sang perle sur l'éraflure avant de couler à rythme lent sur sa peau. Zora lâche un juron haineux puis réagit comme la logique le lui impose. À savoir en se hâtant de rejoindre le couvert rocheux érigé par l'inconnu qui combat au nom de la terre bénie par les Architectes. Une fois en sécurité, elle relâche la pression sur son bouclier qui disparaît aussi vite qu'il est apparu.
"Je déteste quand ils font ça..." siffle-t-elle de colère. "Mais s'ils croient pouvoir nous tirer comme des lapins alors ils se trompent lourdement!"
Elle se contente surtout d'exprimer une frustration teintée d'une haine encore accentuée lorsqu'elle pose l'extrémité de ses doigts sur sa plaie sanguinolente. La disciple de Möchlog ne tarde pas à la faire disparaître grâce à la magie dont l'a gratifiée la Chouette. À quelques millimètres près, ça aurait été une toute autre histoire. La rouquine ne manque d'ailleurs pas d'adresser quelques remerciements silencieux à son dieu. Après quoi elle tourne son regard vers son comparse, tentant de faire abstraction des cicatrices qui le défigurent. Le purifier maintenant n'aurait pas le moindre sens. Pas tant qu'il est aussi utile. Parfois il faut accepter de ne pas avoir le choix...
"Il nous en faut un en vie!" prévient-elle. "Je veux savoir ce que des daënars font aussi loin des côtes. Ce sont peut-être des pillards agissant pour leur propre compte. Mais si leur présence a été décidée par ceux qui dirigent les hérétiques alors c'est un acte de guerre! Et le Conseil de la Convergence devra en être informé!"
Elle doute pourtant que ce soit le cas. La guerre qu'elle attend depuis si longtemps a le don de savoir se faire attendre. Mais un infime espoir subsiste tout de même. Et si ténu soit-il, elle ne prendra pas le risque de passer à côté de l'opportunité de venger ce qu'il s'est passé trois décennies plus tôt. C'est tout simplement hors de question. Même si la décontraction avec laquelle ces étrangers ont posé le pied sur My'trä laisse présager qu'ils n'étaient pas en opération militaire. Plus les secondes passent et plus elle penche du côté de l'évidence: ces gens-là sont de simples pilleurs qui n'ont pas pris la peine de s'inquiéter des arriérés que représentait le duo à leurs yeux. Ce qui n'atténue en rien la gravité de leur faute.
"J'aurai besoin de toi là-haut!" prévient-elle. "Tu es prêt?"
Elle lui jette un nouveau regard pour obtenir la confirmation qu'il la suivra et s'écarte quelque peu de la protection offerte par le mur de roche. Ils n'ont pas d'autre choix: il faut éloigner cet chose volante des pierres sacrées. Zora ne doute pas que son allié pourrait l'abattre avec un projectile de roche. Mais s'assurer qu'il ne fera pas de dégâts à ce havre de beauté en s'écrasant est une autre paire de manche. Et la seule option qu'elle perçoit comme viable consiste à dévier cette créature métallique de sa position pour l'emmener ailleurs. Là où elle ne causera pas de ravages. Comment? Et bien... un problème à la fois!
"Ha et en fait... Moi, c'est Zora!"
Elle bondit dans les airs, sa force amplifiée par la magie, avant de se réceptionner sans grâce sur le pont de la machine impie. Les regards se tournent vers elle, marqués par un doux mélange de peur et de surprise. lls ne doivent pas voir ça tous les jours... Le fait est qu'ils restent des humains - quoique... - et qu'ils sont ainsi doués d'une remarquable capacité à s'adapter. Les étranges tubes d'acier se tournent dans sa direction et crachent leur billes mortelles. Elle s'y attendait. Elle dresse un nouveau bouclier qui ne tardera cependant pas à subir le sort de son prédécesseur.

Mais elle a vu le mage de Delkhii voler sur un rectangle de roche peu avant. Réitérer cette prouesse ne devrait pas lui demander trop d'efforts. Il ne tardera vraisemblablement pas à la rejoindre. Du moins l'espère-t-elle...

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Profession de foi [Zora Viz'Herei] EmptySam 4 Nov - 19:50

La situation actuelle ne faisait qu'empirer, et pourtant, je ne pus m'empêcher de sourire lorsque la lionne me rejoignit. En plus de maîtriser sa magie elle savait se défendre, et il faudra que je pense à remercier Delkhi d'avoir posté une si bonne partenaire sur ma route. Son aide ne sera absolument pas superflue, et puis franchement, efficace et jolie, que demander de plus?

"De la pitié pour les infidèles? On verra ça plus tard..."

Nos cordes jusqu'alors si bien accordées exprimèrent finalement une première dissonance. Par respect pour elle, j'avais tenté d'amadoué le dégoût que m'inspirait cette perspective. En soit, une preuve de cette violation du territoire ne serait pas superflue, mais quand bien même les auteurs de cet affront étaient plus que de simples pillards, il suffirait aux dirigeants de Daënastre de nier toute implication pour rendre l'affaire caduque. De plus, ces gens violaient un territoire sacré, et il n'était pas du devoir des hommes de décider de leur châtiment. Delkhi était plein de sagesse, mais la magie bouillante qui frémissait en moi puait la colère, et tout comme le Façonneur secouait la terre elle même lorsqu'il exprimait sa rage, je ne comptais point tempérer mon ire.
Néanmoins, cette divergence d'opinion n'amenuisa en rien le respect que j'avais pour la rousse. Bien au contraire, mon estime s'amplifia lorsqu'elle proposa un plan. Je n'avais pas l'habitude de suivre les autres, et j'aurais pu trouver un million de raisons pour refuser cette idée saugrenue, mais non. Cette femme était une valkyrie, et il était bien trop rare, même parmi des mercenaires, de côtoyer une telle ferveur au combat, pour que je m'oppose à sa vertueuse avancée. Je tentai toutefois de pointer quelques lacunes, ne souhaitant qu'apporter mon expérience à sa fougue.

"Oui, je suis prêt. Cependant..."

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase, car juste après m'avoir lâcher son identité, la vierge guerrière prit son envol. Elle traversa le vide d'un simple bond, rejoignant l'oiseau mécanique en se moquant éperdument de toutes les lois physiques qui dirigeaient notre monde. Même en tant que My'tra, je fus surpris, alors je compris sans peine pourquoi les Daënars furent tout simplement béats devant pareil exloit.
Cet assaut imprévisible avait choqué tout le monde, fermant pour quelques secondes la vanne du torrent métallique. Tant mieux, je profitai du calme soudain pour m'élancer à mon tour, usant de la même technique pour transformer mon rempart en tapis volant. Un rire malicieux m'animant quand je remarquai les Daënars fraîchement débarqués se diriger de nouveaux vers leus cordes. Et ouai les gars, vous n'aviez qu'à ne pas descendre!

"Baisse-toi!"

Si son coup d'éclat m'avait permis de rejoindre aisément la diablerie volante, je n'étais pas exactement prêt à pareil accueil. Abandonnant l'idée d'un abordage en douceur, je plongeai vers ce qui restait du bouclier de Zora, avant de balancer mon ancien moyen de transport dans la mêlée. Un gros tas de roche s'invita donc dans l'appareil, embrassant quelques malheureux passagers avant de s'écraser contre un truc grisâtre. J'ignorais de quoi il s'agissait, mais force est de constater que ça prenait feu, ce qui n'était sans doute pas une très bonne chose sur une machine volante.
De mon côté, j'avais bien heureusement atteint le plancher noirâtre, la brutalité de mon entrée nous offrant un cesser le feu salvateur. Tant mieux, car quelques secondes ne furent pas de trop pour me remettre de pareille cascade. D'autant plus que depuis que le machin s'était mis à produire des flammes, la stabilité de l'engin avait rétrogradé d'un cran, transformant cette aigle mécanique en un pigeon battant de l'aile.

"Hum... c'est quoi ton plan au juste?"

Non je ne blaguais pas, j'espérais sincèrement que la belle avait une petite idée de comment nous sortir d'ici. De mon côté, si je pouvais encore utiliser une partie de la pierre que j'avais emmené avec moi, je n'avais plus aucun contact avec le sol, ce qui rendait ma magie bien moins efficace. Or nos hottes reprenaient petit à petit leur esprit.
Rassemblant mes forces, et faisant fi du malaise qui chatouillait mon estomac, j'attrapai parmi les débris ce qui semblait être deux portes, et les maintenai fermement entre nous, et les billes de métal qui recommençaient, petit à petit, à voler. Décidément, ces raclures faisaient un vacarme hallucinant, mais cela avait au moins le mérite de signaler leur position. La cadence des tirs était loin d'être aussi régulière qu'auparavant, démontrant qu'ils n'avaient pas encore eu l'occasion de s'organiser. Cependant cela ne saurait tarder, et rester sur la défensive n'était sûrement pas une solution.

"Ils doivent être environ une quinzaine, je n'en suis pas sûr. Si on enlève les trois cadavres au sol, et ceux écrasés par mon entrée, ça nous laisse quand même une dizaine d'hommes sur les bras. Sans compter les cinq mecs qui ont débarqué plus tôt avant qu'on saute dans ce merdier."

Cette pause permettait non seulement à Zora de répondre, mais également à ma magie de scanner la terre présente à bord. Il y avait suffisamment de roche pour lancer quelques assauts, mais il fallait que je garde une porte de sortie, ce qui incluait garder une réserve de terre suffisante pour façonner une plateforme. Tant pis, j'avais d'autres atouts que les arcanes de Delkhi, et les portes que j'utilisais en guide de bouclier ferait d'excellentes armes contondantes.
Il était temps d'agir, et comme pour répondre à mes pensées, un trou vint percer les planches de métal qui nous servaient de bouclier. Mes yeux se plantèrent alors dans ceux de la panthère rouge, tandis qu'un sourire de fauve illumina mon visage.

"Alors, quel est le verdict de Mochlog?"

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Profession de foi [Zora Viz'Herei] EmptyMar 7 Nov - 17:03

Zora tient compte de l'avertissement et se baisse. Juste à temps, d'ailleurs! Car à peine quelques instants plus tard un flot de roche s'abat avec violence sur le pont avant d'emporter dans son élan quelques hérétiques supplémentaires. La rouquine manifeste son contentement par un sourire mauvais. Voilà qui devrait leur faire comprendre que leurs armes pitoyables ne sont pas grand chose à côté de la magie octroyée par les Architectes. Mais à défaut d'avoir les moyens de faire jeu égal, ces daënars semblent bien décidés à vendre chèrement leur peau. Ce n'est guère étonnant finalement: peu de gens se résignent à accepter la mort avec stoïcisme...

La disciple de la Chouette fait un pas de côté et s'adosse à une large tige de métal supportant les câbles de la voilure. Et lorsqu'elle penche la tête sur le côté pour mesurer la situation, une balle ricoche contre le couvert métallique en provoquant une nuée d'étincelles. Elle lâche un soupire agacé avant de tourner le regard vers son allié. Ce dernier lui demande quel est le plan. Zora réplique un haussant l'un de ses sourcils:
"Mon plan?" s'étonne-t-elle. "L'improvisation!"
Elle le gratifie d'un vague sourire qui ne suppose pourtant pas la moindre plaisanterie. Pourquoi échafauder un plan de bataille alors que les circonstances le rendront tôt ou tard caduque? La seule chose sur laquelle ils peuvent se reposer avec assurance, c'est la volonté des dieux. Ces derniers assisteront forcément leurs enfants dans ce combat face à l'hérésie. Comment pourrait-il autrement?

Toujours est-il qu'elle se glisse derrière la protection octroyée par les portes que l'inconnu utilise comme boucliers. Elle attarde un instant son regard sur les multiples cicatrices de son visage, réprimant une grimace de dégoût. L'idée de l'attaquer un traître lui effleure un moment l'esprit. Occupé qu'il est, elle a de bonnes chances de pouvoir l'égorger avant qu'il comprenne ce qui lui arrive. Mais l'intéressé reprend la parole et la tire malgré elle de ses pensées empreintes de trahison.

La rouquine jette un nouveau regard à la dérobée au groupe de leurs adversaires puis au feu qui commence à se faire menaçant. Tellement menaçant, à vrai dire, qu'un groupe d'hérétiques s'acharne désormais à le dominer. Peu importe la nature de cette chose embrasée: elle doit être importante. Et si c'est plutôt encourageant, c'est également dérangeant: si l'oiseau de fer chute maintenant, il abîmerait les pierres sacrées qui étalent leur beauté quelques mètres plus bas...

Le fait est qu'il semble bien y avoir une dizaine d'hommes et de femmes en face d'eux, conformément aux calculs de l'impure. Elle effectue quelques gestes et un bouclier isole deux d'entre eux du reste de leurs camarades. Zora s'emploie ensuite à le déplacer de manière à repousser dans le vide les deux daëners. Deux bruits caractéristiques témoignent quelques secondes plus tard du pouvoir de la gravité. Et c'est un nouveau sourire satisfait qui s'installe à présent sur les lèvres de l'adepte de la Chouette.
"Plus que huit!" s'amuse-t-elle. "Voilà qui devrait équilibrer un peu les choses!"
En théorie, du moins. Car le nombre reste résolument en faveur des hérétiques. Et les renforts ne devraient pas tarder à arriver pour les daënars. Combien de temps faudra-t-il à ces cinq hommes pour remonter à bord? Pourtant elle ne s'en préoccupe guère pour le moment: il suffira de couper leurs cordes lorsqu'ils seront assez hauts pour que la chute soit mortelle. L'homme a ses côtés la questionne à nouveau en lui demandant quel est le verdict de Möchlog. Elle pose un instant son regard sur le trou qui vient d'apparaître dans l'un de leurs boucliers de fortune puis reporte son attention sur le visage bardé de cicatrices:
"Le même que celui de Delkhii, j'imagine..." argue-t-elle en haussant les épaules. "La mise à mort!"
Mais l'approche des deux Architectes est peut-être différente. Là ou les disciples du dieu de la terre peuvent se permettre une approche frontale, ceux de la Chouette doivent faire preuve de ruse. Les pouvoirs qu'elle octroie ne sont guère destinés à l'offensive. Et Zora ne maîtrise pas encore suffisamment ses dons pour se battre elle-même au corps à corps. Même en accentuant ses réflexes ou sa force. Dès lors il convient d'agir avec un certain doigté.

Aussi lorsque une trappe s'ouvre à leurs pieds pour laisser apparaître le visage d'une femme à moitié endormie, probablement réveillée par le vacarme, la rouquine n'hésite que vaguement avant de lui décocher un coup de pied en plein visage. Elle glisse ensuite à sa suite dans l'ouverture nouvellement créée et se réceptionne sur le corps de sa victime. Un coussin improvisé qu'elle ne tarde pas à achever d'un coup de talon dans la gorge.
"Je crois que j'ai trouvé le..." hésite-t-elle, ne sachant pas vraiment comment qualifier ce qu'elle voit. "... le cœur de cette créature! Ou ce qui fait office de cœur, en tout cas!"
Divers mécanismes étranges se trouvent face à elle, vrombissant sous l'effort qu'ils fournissent. Quelques jets bruyants agressent de temps à autre ses oreilles tandis que de petites boussoles promènent leurs aiguilles en tout sens. Si cette chose à un point faible, c'est sûrement ici qu'il se trouve. Elle jette un regard en dessus d'elle pour voir ce que l'impure fait de cette information avant de reporter son attention sur l'hérésie bruyante qui s'étale sans complexe dans son champ de vision.
"Ne reste plus qu'à provoquer un arrêt cardiaque..." souffle-t-elle.
Et si le corps humain n'a plus de secrets pour elle, il n'en est pas de même de ces mécanismes qui défient la logique la plus élémentaire. À défaut d'avoir un plan, donc, elle se contente de tourner les diverses roues qui prennent place sur certains des tuyaux à sa portée. Avec un peu de chance...

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