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Chroniques d'Irydaë
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 :: Les terres d'Irydaë :: Daënastre :: Vereist
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 Bienvenue à Vereist [PV Loum]

Nätchakar la Gâchette
Nätchakar la Gâchette
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Bienvenue à Vereist [PV Loum] EmptySam 4 Nov - 15:14
Irys : 314947
Profession : Bandit
Daënar -2
Drôle de journée, vraiment. Vous avez déjà répondu à une "petite annonce" dans le milieu du crime? Rien à voir avec les pages de publicités dans les journaux ou les bourses au travail avec les lettres bien belles, l'expression soignée et les froufrous d'encre autour du cadre. Non, quand un coup se préparait les murmures des rapporteurs se faisaient plus pressants, les regards obliques se multipliaient entre initiés et profanes, la Milice se faisait plus attentive et on voyait au coin d'une rue des silhouettes échanger des armes et des munitions en prévision des complications.

Aujourd'hui, les trous les plus mal famés de Zuhause menaient à un seul lieu: la maison de passe d'Ivosh les Mains-Froides. Ce triste mardi minuit des ombres aux âmes noires sortaient de leurs planques puantes pour passer la porte de l'établissement où des filles fatiguées, aux habits aussi affriolants que déchirés, les mèneraient à la salle arrière. On y voyait de tout: des inconnus avides de percer dans le milieu, des têtes à prix auxquelles le gouvernement aurait bien fait une cravate en chanvre et des criminels si dangereux que les Pacificateurs auraient donnés cher pour savoir où les trouver.

Nätchakar y était, à cette soirée. Sa présence d'ailleurs avait de quoi étonner certains indicateurs: il était dit qu'après sa victoire écrasante au Tyorum, il était devenu suffisamment riche pour prendre sa retraite. Nul cependant n'avait vraiment envie de lui poser la question, son nom de scène, La Gâchette, étant un indicateur suffisamment fort même pour les plus jeunes.
Il en profita d'ailleurs pour saluer quelques vieux amis, s'étonner de l'absence de quelques autres, apprendre le décès de certains. Les visages sombres et fatigués des brigands, épuisés par une vie de stress, de privation et d'alcool, s'entrecroisaient dans des retrouvailles funèbres. On parla un temps de la mort d'Antosh le Dingue, arrêté et pendu par la Milice de Cerka, on divagua sur le duel entre Minx la Bedaine et Valerian le Bellâtre. Valerian avait gagné de le duel mais la balle de Minx avait touché sa jambe, il était mort un peu après d'une infection de sa plaie.

Et bien sûr on évoqua avec horreur le sort du terrible Spectre. Sous ce titre se trouvait une femme, une des plus dangereuses de toute la région, peut-être de tout le continent et certains susurraient "du monde entier". Un de ses compères, présent dans la salle, raconta comme alors qu'elle sortait de sa forteresse de bois et de métal, elle fût frappé par une balle tirée par un adversaire invisible. Tout le monde pensait que l'armure magithèque qu'elle portait la protégerait et, effectivement, la balle n'atteint pas son corps. Mais elle n'avait pas encore fini de rire qu'elle explosa littéralement en une germe de flammes et que l'explosion fût telle qu'on ne retrouvera que des morceaux calcinés.

Chacun trembla, on ne savait que trop bien qui avait pu faire le coup.

Des appels au silence retentirent dans la salle. C'était Antosh, toujours aussi laid, ventru et au sourire carié. La séance allait commencer...

Loumyneara
Loumyneara
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Bienvenue à Vereist [PV Loum] EmptyLun 6 Nov - 13:35
Irys : 269950
Pérégrin 0
Lorsque le bateau accosta, je compris immédiatement que l'idée que je m'étais faite de Daënastre était fausse.

Nous étions arrivé dans un petit village au port minuscule que Hex m'avait présenté comme étant Wal, peu de temps avant que l'on se quitte. Le climat était âpre et guère plus agréable que celui de Als'Kholyn. Du moins que de certaines régions d'Als'Kholyn.

Les habitants néanmoins semblait heureux et positifs. En discutant avec eux, j'appris que la pêche était l'activité essentielle de la bourgade et que son commerce en est florissant. Aussi, la plupart d'entre eux étaient pécheurs et les discussions tournaient surtout autour des diverses variétés de poissons, sujet dont j'étais parfaitement ignorante.

Pensant que j'allais atterrir dans un pays chaud, je m’étais vêtue de manière légère et je ne passais pas inaperçue. Mais contrairement à ce que j'avais vécu jusqu'ici, ou lors de mon voyage en bateau, on ne me regardait pas avec un désir malsain, faisant briller une étincelle de démence dans le regard, mais avec une curiosité affable, et ce changement était très agréable.

Très vite, on me conseilla un commerce à proximité afin que je renouvelle ma garde robe, de manière à m'habiller plus chaudement. J'avais, dans mon léger bagage, une tenue faite pour les basses températures, très logiquement, au vu de mes origines. Mais c'était aussi une chance, car je n'avais pas beaucoup d'Irys en poche.

Après m'être arrêtée à la taverne afin d'enfiler mon épaisse tenue en fourrure, je commandai un verre d'une boisson chaude pour me réchauffer en profitant pour poser des questions au tenancier. Il m'apprit que cette partie du globe n'était pas très adaptée au gens pratiquant ma profession et me conseilla de me rendre à Zuhause où je pourrai trouver de nombreux contrats à remplir.

Il m'expliqua que cette ville était situé à l'est et qu'il me faudra faire un long voyage en chariot avant de la rejoindre.

Sans perdre de temps, je dépensai ce qu'il restait de ma maigre monnaie pour faire route vers Zuhause. le conducteur du chariot était un ami du tavernier et je m'étais alors vaguement demandée si derrière des aspects agréables et bienveillant ne se cachait pas une arnaque bien rodée, conseillant a tout les itinérants d'aller à Zuhause, et d'ainsi leur soutirer un brin de monnaie.

Après plusieurs jours de voyage néanmoins, cette idée disparut. La route était difficile et désagréable, et, compte tenu de la faible somme qu'il m'en avait couté, je commençait plutôt à penser qu'on m'avait fait une fleur. Peut être que mon ignorance les avait émus, qui sait ?

Au bout d'une semaine, le conducteur m'avait mis au courant que nous arriverions à Zuhause dans à peu près deux jours, mais que les derniers jours de voyages était ceux dont il fallait le plus se méfier. Outre les créatures assez dangereuses peuplant la région, on trouvait à proximité de la capitale de Vereist un certain nombre de brigand prêt à tuer pour deux Irys.

Plus on avançait, et plus il devenait évident que le conducteur avait peur. Ce qui, je dois l'admettre, m'étonnais un peu. Que l'on puisse avoir peur de quelques créatures sauvages de grande taille, je pouvais le comprendre, et je n'aurai donc pas été spécialement étonnée si son angoisse avait commencé dès lors qu'on avait quitté la ville, mais il semblait que c'était uniquement l'idée de pouvoir être attaqué par des bandits qui mettait ses nerfs à vifs.

Je me demandais à quel point ces gens pouvait être cruels pour causer une telle frayeur à un homme assez courageux pour arpenter seul le continent en compagnie d'une parfaite inconnue. Et ce faisant, je commençais à me sentir inquiète à mon tour. Mais je me raisonnais, me convaincant qu'il ne s'agissait encore une fois que de la marque du fossé qui existe entre moi et les autres. Car il était bien évident que le monde ne pouvait porter d'homme plus cruel que mon père, et ayant réussi à me débarrasser de lui, je ne vois pas bien qui pourrait me causer du tord.

Toute ces angoisses furent de tout façon bien vaines, car nous ne fûmes pas attaqué,  ni ce jour là, ni les jours suivants, et nous arrivâmes sans encombre aux portes de Zuhause.

C'était une cité étonnante qui s'offrait à ma vue. Il y faisait un temps glacial et toute la ville semblait avoir bâtie non pour combattre ce climat, mais pour s'y adapter. Ici l'homme ne s'était pas imposé, il s'était adapté. Aussi devait-on y trouver des gens au caractère inflexible.

Bien que les habitants semblait parfaitement disposé à laisser entrer n'importe quel inconnu qui se présenterai aux portes de la ville je vis passer à plusieurs reprises des hommes armés au regard suspicieux semblant faire partie d'une sorte de patrouille afin de s'assurer du bon fonctionnement de la ville. Je commençais à penser que ce n'était pas ici que je pourrai faire fortune.

En effet, bien qu'il ne m'était pas facile de l'avouer, et que je ne me qualifiais pas moi même comme telle, j'étais une criminelle. A Aildor, le meurtre, le vol et autres méfaits, bien qu'ils ne soient pas officiellement légal, ni même toléré, est monnaie courante en raison du grand nombre de vermines que l'on peut y trouver, notamment dans le Bassin, et donc, assez rarement puni pour peu que l'affaire soit bien menée.

Ici néanmoins ce n'était probablement pas la même chanson, et si, en ma qualité de mercenaire je suis apte à accomplir un certain nombre de tâche, il faut admettre que l'art dans lequel j'excelle réellement est l'assassinat.

Mais alors que je commençais à douter de pouvoir trouver un quelconque travail ici, je captai les bribes d'une discussion menée à voix basse entre deux individus aux allures louches. Ils évoquèrent un rendez vous dans une maison de passe, appartenant à un certain Ivosh les Mains Froides.

Si l'apparence de quelqu'un n'est pas suffisante pour supposer de ses accointances, le fait d'évoquer un bordel dans une ville qui semble aux mains d'hommes honnêtes équivaut à avouer son appartenance au monde du banditisme. Autrement dit, à mon monde.

L'après midi pointait juste et bien que je ne sache pas ce qui pouvait m'attendre dans ce bordel, je m'activai à le dénicher. Ce ne fut pas une mince affaire.

Il me fallu arpenter de nombreux bars, m'adresser à de nombreux hommes dont certains avait l'air particulièrement patibulaire, et être d'une extrême prudence afin de ne pas poser mes questions à des hommes qui pourraient me dénoncer à cette impressionnante milice.

Mais au terme d'une laborieuse recherche d'information, je fini enfin par dénicher cette fameuse maison de passe. Il me fut particulièrement difficile d'y entrer. Ou plus précisément, d'entrer dans la pièce où se déroulait les festivités.

En effet, un espèce de malabar balafré gardait une porte à l'arrière tandis qu'une femme d'un certain âge, probablement ancienne prostituée, escortait des hommes dans diverses chambre où ils trouveraient leur jouet du soir. Je devinais aisément que la porte gardée par le costaud menait aux coulisses de l'établissement. A tout les autres "commerces" de Ivosh les Mains Froides. Alors que je réfléchissais au moyen d'entrer, je vis le gardien des lieux s'écarter à plusieurs reprises pour laisser passer des hommes accompagnés de plusieurs prostituées.

Je regardais autour de moi. Les prostituées étaient très nombreuses. Et ma tenue, sous mon épais manteau de fourrure, était assez similaire à la leur. S'il m'était difficile de me faire passer pour l'un des criminels assez réputés pour avoir le droit d'assister à cette petite réunion ou pour une jeune inconnue disposant d'une recommandation, il m'était en revanche assez aisée de me faire passer pour une pute. J'imaginais que même le patron ne peut pas toute les connaitre.

Je m'éclipsai alors afin d'adopter le tenue adéquate, et je pris place aux cotés de mes "collègues". C'est alors qu'arriva un homme dont l'apparence laissait deviner sans l'ombre d'un doute qu'il était là pour ce qui se passait derrière la porte. Avec une autre femme, je me ruais au bras de cet homme qui me regardai avec envie et en laissant tomber un "Une petite nouvelle hein ?", prouvant que j'avais raison et qu'il s'agissait d'un habitué, et donc, probablement d'un privilégié.

Mais une fois devant la porte, le géant l'arrêta d'un geste. Le type s'offusqua. "Pourquoi j'aurai pas le droit de passer hein ?". Le géant lui répondit succinctement "Toi tu peux. Elle non. Elle est pas de chez nous."

Mon coeur s'était mis à battre rapidement. J'm'étais donc gourrée, même le gardien les connaissait toutes. J'étais grillée et dans la merde, mais, à ma grande surprise, le type pris ma défense "Ah bon ? Je savais bien que j'l'avais jamais vu. Mais allez mon pote, laisse la passer pour ce soir, elle est plutot pas mal, elle fera son p'tit effet."

Le balèze sembla réfléchir un instant puis hocha la tête en signe de consentement. J'avais eu de la chance. J'étais probablement tombée sur l'un des rares types ayant assez d'influence pour qu'on lui tolère ça.

Je pénétrai alors dans une vaste salle dans laquelle siégeait une estrade, encore vide à l'heure actuelle, mais tout le monde avait le regard tourné vers elle, dans l'attente.

Les hommes et femmes qui étaient là avaient tous l'air de caïd. J'étais même presque sûre de reconnaitre certains visages pour les avoir vu sur des avis de recherche cet après midi. Culottés les mecs.

C'est alors qu'un gros mec repoussant aux dents gâtées monta sur l'estrade. Les réjouissances allaient commencer semble t-il.

Nätchakar la Gâchette
Nätchakar la Gâchette
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Bienvenue à Vereist [PV Loum] EmptyMar 7 Nov - 21:21
Irys : 314947
Profession : Bandit
Daënar -2
Le gros Ivosh aimait à se montrer en public dans toute la richesse qu'il avait fini par acquérir en se stabilisant à ce bordel. Deux jeunes filles montèrent auprès de lui et il empoigna sans gêne le jarret d'une, laissant quelques lourdauds s'esclaffer, le plus inquiétant étant que dans ces rires se trouvaient quelques femmes. Nät mâcha l'embout de sa cigarette, il se rappelait de ce qui avait valu au gros tas sa réputation de "Mains-Froides" et se retenait autant que possible de rire en sa présence. L'homme avait quelques talents cachés pour la souffrance, ce qui était approprié pour une maison de passe, et le provoquer n'apportait rien de bon...

Enfin, il leva son stetson et leva les yeux quand le gros commença à parler, ce sourire aux lèvres qui caractérisait les missions difficiles. C'est à ce moment que La Gâchette remarqua que sur la scène, en arrière-plan, un drôle de bonhomme était assis, sans bouger. Les cheveux d'un noir de jais, les yeux en amandes, le teint hésitant entre le rouge pâle et le jaune, il semblait attendre patiemment.


-"Bonsoir mes mignons! J'suis bien content de vous retrouver tous ici! Les pires racailles de Zuhause! Je suis ici pour vous faire une offre: vous planquer de la Milice quasi-gratis!"

Du fond de la salle, un type envoya:

-"Avec tes plans foireux on s'retrouve ent' quatre planches! Clair qu'il y a pas meilleure planque!"

Quelques personnes, dont Nätchakar, pouffèrent.

-"Ok t'auras double tarif pour mes filles, mon beau. Nan, le plan est simple mais va demander des couilles: va falloir aller voler le gouvernement."

D'autres rires dans la salle, un rot, un pet.

-"Tu veux dire le boulot de tout les jours? Dis moi un truc que j'sais pas!"

Ishin eut un sourire narquoi, dans un rictus il montra toutes ses dents.

-"Vous y êtes pas. Va falloir s'frotter à du Pacificateur."

Tous les rires tombèrent dans la salle, personne ne faisait plus le moindre son. Quelques uns déglutirent, d'autres échangèrent des regards, certains mettaient leurs doigts sur leur tempe et mimaient un mouvement de vis. Nätchakar rabaissa son chapeau comme s'il voulait disparaître et hocha positivement la tête en s'accoudant au mur.

-"Ah ça dandine moins du fion là, hein? Pour en rajouter un peu, ça sera dans les plaines glacées de l'Ouest, là où personne ne pourra vous aider. Allez, on va premier tri, que ceux qui s'en sentent pas capables prennent la porte."

Quelques secondes plus tard, ils ne restait qu'une grosse vingtaine d'individus dans la pièce. Les hommes et femmes les plus déterminés ou désespérés. Chacun avait sa motivation, mais seuls les ignorants et les imbéciles n'avaient pas sur leur visage les traits du doute. La simple idée de se confronter aux exterminateurs de la Milice avait de quoi en faire frémir plus d'un. Il ne se passait pas une semaine sans que les journaux ne rapportent en grande pompe une nouvelle victoire de leur part, leur tressant des lauriers et les montant sur un piédestal. Dans le milieu du crime on aurait aimé pouvoir en rire en comptant les échecs non répertoriés, mais ils se comptaient sur les doigts d'une main...

-"Bon les gars, ou bien vous êtes les futurs chefs de Vereist, ou bien vous êtes les bandits les plus cons que je connaisse. Allez approchez, je vais vous parler du plan, du vrai plan..."

Loumyneara
Loumyneara
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Bienvenue à Vereist [PV Loum] EmptyJeu 9 Nov - 15:53
Irys : 269950
Pérégrin 0


En regardant mieux autour de moi, je réalisais petit à petit a quel point ce genre d'individu répondait à tout les stéréotypes.

La plupart des mecs ici était des brigands, sans foi ni loi, ne servant que leur intérêt propre, et le faisais sans aucune classe, sans aucun style. Même ce Ivosh, qui semblait être une sorte de gourou, ou en tout cas d'intermédiaire, n'avait pas de style. Un personnage fade et grossier.

Mon père faisait parti de cette classe de bonhomme, mais s'il était un criminel, d'une cruauté sans égale et d'une perversité absolument malsaine, c'était aussi un homme érudit, un excellent bretteur, et un homme d'affaire redoutable, ne craignant rien, ni personne. La preuve, il avait appris le maniement des armes à chacune de ces filles. Si dans son grand âge cela l'a desservi, auparavant, c'était une méthode très efficace.

Ce que je cherche a vous dire, c'est que dans cette salle, à l'arrière du bordel d'Ivosh, j'étais en terrain connu, mais j'avais l'impression de faire face à un amateur. S'il était l'un des barons du Crime de Zuhause, alors les criminels de Zuhause n'avait pas le quart de la dangerosité des criminels d'Als'Kholyn. Mais peut être faisais-je fausse route. Peut être ces hommes étaient véritablement redoutables et je ne me sentais en sécurité qu'a cause du traumatisme provoqué par mon père qui restera probablement pour toujours à mes yeux le plus sadique et le plus dangereux de tout les êtres qu'a un jour porté la planète.

J'observais la scène avec une sorte de dégout, mais aussi de déception. Je m'étais donné tant de mal pour ça. A ce prix, je pourrai aussi bien créer moi même ma guilde de malfaiteurs. Mais puisque j'étais là, autant rester jusqu'au bout, accomplir la mission qu'il va nous donner, et lorsque je me serai fait un nom, il sera toujours temps pour fonder quelque chose.

Mais alors que l'ambiance était à la rigolade, que chacun en allait de sa petite blague, tout à coup, sans que je ne m'explique pourquoi, tout les rires s'estompèrent. Ce fut lorsque furent évoqué les Pacificateurs.

Ce nom, bien que je ne sache pas qui il désignait, ne m'était pas tout à fait étranger pour l'avoir déjà entendu plusieurs fois lorsque j'effectuais des sales boulots pour mon Père.

Le type ajouta que l'expédition aurai lieu dans les terres glacées de l'Ouest. Propos qui anéanti définitivement la volonté de la plupart des gars qui étaient là.

Il leur proposa de se retirer, ce que plus de la moitié ne manqua pas de faire. Ce fut un passage intéressant de la soirée car ne reste plus alors que les gens les plus forts, les plus courageux, ou les plus désespérés.

Le type avec qui j'étais entrée et à coté duquel j'avais pris place m'avait saisi par le bras.


Allez ma mignonne, on se casse de là, on pourrai faire une foule de truc plus sympa que de se râper les miches ici à entendre des vieux ivrognes déblatérer des conneries.

Ah. Casse toi si tu veux, moi je reste. Ya plein de gonzesses ici, tu trouvera bien ton bonheur, t'as pas besoin de moi. Et merci de m'avoir fait entrer. lui avais-je répondu en lui jetant un regard dédaigneux.

Il sembla sur le point de me frapper, mais il se ravisa, estimant probablement qu'il ne servait à rien de perdre son temps avec moi et qu'il préférai de toute façon mettre les voiles le plus rapidement possible avant d'être embarqué dans une sale affaire avec les Pacificateurs.

Je pris alors le temps d'observer ceux qui demeuraient dans la pièce. Beaucoup d'entre eux paraissaient terrifiants et fascinants, tandis que d'autres semblaient très banal.

Trois d'entre eux parvinrent à retenir particulièrement mon attention.

La première, c'était une femme. Une belle femme. Elle portait les stigmates de l'alcool et de la drogue, mais son regard était alerte et vif. A sa ceinture pendait un sabre recourbé dont elle ne faisait probablement jamais usage, mais aussi deux pistolets des modèles les plus récents, utilisant un nouveau genre de poudre. Trois fois plus puissants et pratiques que ceux que l'on trouve partout. Son armement en disait donc long sur elle. En dépit de ses évidentes addiction, elle avait su tirer son épingle du jeu, soit en parvenant a dépouiller quelqu'un de son attirail, soit en ayant fait fortune, en tout cas, suffisamment pour s'offrir ce genre de bijou.

Le deuxième c'était un gamin, qui ne paraissait pas avoir plus de seize ans. Petit, maigre, ne semblant pas porter d'arme plus dangereuse que le canif avec lequel il jouait distraitement, et pourtant, il était resté ici, ne manifestant même pas la moindre appréhension. Il continuait de sourire, presque bêtement. De deux choses l'une. Soit il était suicidaire, soit il cachait très bien son jeu.

Enfin le troisième est de ceux qui n'aurai jamais dû m'intriguer. Le bas de son visage était en grande partie recouvert d'une barbe sale tandis que le haut était dissimulé sous un large chapeau. Il paraissait être l'image même que l'on se fait du brigand. Un pur concentré de cliché. Et pourtant, il émanait de lui quelque chose de particulier. Je ne saurai dire pourquoi, mais je m'étais aussitôt dit que lui et moi, nous étions fait du même bois. J'espérais pouvoir en apprendre plus sur ce type afin de vérifier si ma première impression était la bonne.


Nätchakar la Gâchette
Nätchakar la Gâchette
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Bienvenue à Vereist [PV Loum] EmptySam 11 Nov - 12:33
Irys : 314947
Profession : Bandit
Daënar -2
Les différents participants restants s'entre-regardaient avec l'air méfiant des loups enfermés dans la même caverne. Le gros Ishin semblait apprécier son petit effet et profitait allègrement de sa situation dominante. Il fit quelques gestes pour demander aux restants de se rassembler puis, une fois que tout le monde fût devant la scène, il sembla céder sa place à l'étrange homme au teint cuivré derrière lui.

-"Je vais laisser notr' ami Amarok vous expliquer la mission. Mon petit, c'est à toi..."

L'homme, s'il n'était effectivement pas grand, ne semblait pas pour autant si jeune qu'on put l'appeler "petit". Entre deux âges, au physique sec et tassé, ses yeux en amandes ne laissaient rien voir de son regard et on jurait qu'il fixait le vide quand il regardait quelqu'un. Son gros manteau de fourrure semblait avoir été cousu selon des techniques antiques, bien loin des modes de Daënastre et dans son dos se trouvait un grand harpon en os à l'aspect imposant. Sa voix était faible mais ferme, il parlait avoir une lenteur infinie, on ne savait pas si c'était par manque de pratique de la langue ou par flegme naturel.

-"Les Miliciens ont volé ma tribu, ils veulent voler une chose sacrée, sacrée... Ils creusent notre terre et cherchent notre trésor. Ils sont trop nombreux et trop puissants, nous sommes trop faibles, nous sommes des pêcheurs, nous ne pouvons pas nous battre..."

Il continua sur sa lancée quelques secondes de plus, indiquant son besoin de mercenaires. L'interrogation naquit dans le cerveau de Nätchakar: pourquoi ne pas aller chercher de véritables mercenaires dans ce cas? Parce qu'ils auraient peur du gouvernement? C'était possible dans l'absolu mais ça l'aurait étonné. Peut-être par peur qu'ils ne gardent le trésor pour eux? Il était vrai qu'une troupe était généralement plus soudée et consciencieuse qu'un groupe lâche de criminels qui s'entretueraient pour l'argent plutôt que de songer à le partager.
Il restait quand même un point très important à éclaircir:


-"Et nous, on y gagne quoi à ton truc là? Buter du milichien c't'un plaisir, mais ça suffit pas!"

Le chasseur-pêcheur leva la main en signe d'apaisement.

-"Suffisamment de nourriture et d'argent pour vivre tranquille pendant un bon moment..."

Il fit un signe vers le gros Ishin qui sourit de toutes ses dents et se déclara garant. Il devait y avoir entre ces deux là un lien qu'on ignorait. Une vieille amitié peut-être? Les brigands hésitaient. L'affaire était risquée, très risquée. Se battre contre la milice était une chose, mais si la présence de Pacificateurs était avérée, ils risquaient d'être bien peu à revenir.

-"1 000 000 d'Irys à se partager. 2 si y'a vraiment des Pacifs."

C'était une jeune femme dans le fond de la pièce qui avait envoyé ça. Ishin s'était étouffé et suait à grosses gouttes mais semblait sur le point d'accepter...

Loumyneara
Loumyneara
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Bienvenue à Vereist [PV Loum] EmptyMer 15 Nov - 18:40
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Ivosh laissa sa place sur l'estrade à un type arnaché pour les températures extrêmes. Je pensais que la région de Kashin était la plus froide du monde, mais il semblait que notre destination n'avait rien à lui envier coté fraicheur.

Cet homme se mit alors à parler d'une voix lente. Beaucoup trop lente. Tellement que c'en était insupportable et presque incompréhensible. Néanmoins l'essentiel du message était clair. La Milice les emmerdait, lui et son peuple.

Nouvelle très singulière d'ailleurs. De ce que j'avais cru comprendre, la Milice était une sorte d'organisation ayant pour but de protéger la capitale et ses alentours de tout les malfrats qui y sévissent, poussant ces derniers à se planquer et a avoir des réunions secrètes chez un gros tas de gras faisant commerce de viande plus fraiche et alléchante. Donc je ne parvenais pas à m'expliquer pourquoi des hommes aux objectifs "honorables" s'en iraient dépouiller des minorités qui s'habillent encore selon des méthodes si primitives qu'on les aurai cru oubliées.

Non, décidément, je n'arrivais pas à me l'expliquer. A moins bien sur qu'il n'y avait ce qu'on appelle des "Artefact". Je n'ai jamais trop su de quoi il s'agissait, ni ce que ces trucs avaient de particulier, mais je sais que beaucoup de gens les recherche. Je le sais pour un jour avoir été engagée pour me rendre dans les glaciers de Kashin, et essayer de trouver des indices sur l'un d'eux. Bel échec que cette mission.

Quoiqu'il en soit, les raisons de cette invasion en terres polaires par la Milice n'avait aucune importance. Non, l'important, c'était que ma mission allait, à priori, consister à la traquer, et à les éliminer. Autrement dit, un job tout a fait dans mes cordes. D'autant plus que les Miliciens sont des gens du continent. Autrement dit, il ne sont pas rompus au froid comme je peux l'être.

L'idée de repartir m'enterrer dans une région glacée ne m'enchantais pas, mais c'était pour la bonne cause.

Oui, tiens, bizarre ça d'ailleurs. Pour la bonne cause. Car s'il est indiscutable que si chacun de nous s'était proposé, ce n'était que pour obtenir une récompense à la mesure de nos efforts, il n'en reste pas moins que libérer un peuple innocent de ses oppresseurs est une "bonne et juste" cause. Pourquoi faire appel à des malfrats et autre mercenaire sans scrupule plutôt qu'à une équipe composée d'honnête gens pétri de principe ?

Toute cette histoire s'annonçait bien étrange et je dois admettre que je me serai engagée même s'il n'y avait eu aucun récompense à la clé. Par pure curiosité.

Mais les autres ne semblaient pas de cet avis. Aussi, deux des trois types qui avaient captés mon attention se manifestèrent.

Lui pour demander ce qu'il y avait à gagner, elle pour exiger une somme minimale. Une somme minimale absolument aberrante d'ailleurs. 1 000 000 d'Irys. Pourquoi pas 100 000 000 pendant qu'on y est ?

A la place du gros Ivosh, j'aurai refusé tout net. Pourtant lui semblait hésiter. Il réfléchirai à une entourloupe que je ne serai pas étonnée.

Mais qu'importe, il peut bien chercher à nous rouler, en ce qui me concerne, j'obtiendrai ce que je souhaite quoiqu'il arrive.

Nätchakar la Gâchette
Nätchakar la Gâchette
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Bienvenue à Vereist [PV Loum] EmptySam 18 Nov - 19:21
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Profession : Bandit
Daënar -2
Spoiler:

Dans la salle, les regards interloqués s'entrecroisaient. Les criminels présents tentaient de comprendre s'il s'agissait là d'une plaisanterie de très mauvais goût ou d'une affaire en or. Certes, il faudrait se partager la somme entre les survivants à la fin mais tout de même, quelle affaire... Nätchakar compta les présents dans la pièce. En imaginant que personne ne se débide, ils seraient dix-neuf. Il ne savait pas compter assez bien pour savoir combien ça ferait par personne, mais on arriverait assurément à une jolie somme.

Devant l'hésitation manifeste des bandits et autres mercenaires présents, le tenancier, en sueur, annonça solennellement qu'il assurait le versement de cette somme. L'étranger à côté de lui sourit de façon énigmatique. Il devait y avoir une histoire cachée entre ceux deux-là, c'était la seule explication.


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A la faveur de la nuit, le lendemain, une petite troupe s'échappait de Zuhause par un passage dérobé. C'était un de ces points qu'utilisaient les criminels pour entrer et sortir de la ville sans être vu par les miliciens à la gâchette facile. Le problème était que ces endroits se faisaient rapidement découvrir et qu'il fallait en changer régulièrement, heureusement la ville ne manquait pas de tunnels improvisés ou de passage sous les murailles.

Toujours était-il qu'une petite heure plus tard, dans la plaine glacée où le soleil se montrait à peine, une troupe de brigands armés faisait l'inventaire de ce qu'ils avaient emmenés. On s'assurait d'avoir les couvertures, les manteaux chauds, les tentes et tout le barda. La température de l'Ouest de Vereist pouvait descendre à moins vingt en cette saison et, si on était pas encore aux températures les plus basses du Nord, c'était suffisamment froid pour tuer un homme en un roupillon.
L'étranger les guidait et son regard énigmatique ne laissait rien voir de ses intentions véritables. Les fugitifs, qui parfois se connaissaient, s'entre-murmuraient des mots d'inquiétude. On disait qu'il faudrait une bonne journée de marche hors route pour arriver à destination, si c'était vrai, on risquait d'en perdre un ou deux en route... Nätchakar soupira en s'allumant une cigarette qui gela presque sur place.

Ce million il allait le mériter, mais pourquoi faire? Il en avait déjà un qui l'attendait dans une planque, bien au chaud... Le goût du risque peut-être?


-"Non mais en vrai j'ai une question: arrivé devant le campement, on fait quoi?"

D'autres bandits se tournèrent vers lui avec une expression étonnée. On allait évidemment se battre...

-"J'veux dire, baiser du milicien, ok. Baiser de l'homme-d'armes c'est déjà chaud et baiser du Pacif'... Vous vous souvenez que ces mecs peuvent vous désintégrer? Alors chef, c'est quoi le plan?"

L'homme de tête aussi les épaules et déclara, le plus naturellement du monde:

-"Y'a une tanière de matars à côté du lieu d'excavation, on va les attirer..."

Il y eu un grand fou-rire parmi les vereistiens présents, jusqu'à ce qu'on comprenne qu'il ne plaisantait pas...

Loumyneara
Loumyneara
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Bienvenue à Vereist [PV Loum] EmptyMar 12 Déc - 15:50
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L'affaire était conclue. Conclue pour un million. A se diviser. Entre, si j'avais bien compté avant que l'on ne se sépare, dix neuf personnes. A condition que l'on revienne tous en vie. Et ça, je vais m'assurer que ça n'arrive pas. Quitte a m'acoquiner avec de la racaille, autant me remplir les poches en en éliminant, discrètement, le plus possible avant de toucher la prime.

Le départ était prévu pour le lendemain, peu avant le lever du jour, afin de pouvoir quitter la ville sans se faire coincer par la milice avant même que la mission ne commence. A dire vrai, contrairement à tout ces mecs, je n'étais pas recherchée et je pouvais quitter la ville aussi librement que j'y étais entrée et devoir raser les murs comme une reprise de justice ne me plaisait guère. Néanmoins, il ne semblait pas de très bon ton de me séparer du groupe et de sortir par la grande porte, leur annonçant ainsi que je ne faisais pas parti de la même catégorie sociale qu'eux.

En fait, si je faisais ainsi, il se pourrai même qu'il me prenne pour une espionne de la milice et qu'il me mette à mort. Bien sur, si ça arrivait, ils seraient idiots, puisqu'on a jamais vu si mauvais espion qu'il se flingue lui même sa couverture par confort, mais je préférais ne pas présumer de l'intelligence de ces mecs et me mêler à eux.

Aussi, après avoir erré dans la ville pendant la nuit à la recherche d'un poison inodore et incolore, qui pourrai m'aider à l'élimination d'une partie des bandits, je me rendais au point de rendez vous, prête à accomplir la mission pour laquelle j'avais signé.

L'un des bon points me sauta au visage aussitôt que j'eus rejoint le groupe. Trois types s'étaient déjà désistés. De dix neuf nous passions a seize, notre part à chacun augmentant nettement d'un coup.

Nous quittions alors discrètement la ville par ce qui était, à priori, l'un des nombreux tunnels creusés à cet effet. Une longue marche nous attendait, mais après seulement une heure, la troupe faisait halte, faisant l'inventaire des affaires qu'ils avaient emmenés.

La plupart s'assura d'être suffisamment préparer au froid, tout en claquant des dents à la faible lueur d'un soleil naissant. Je les regardais faire avec un sourire. La moitié d'entre eux, peut être plus, allait mourir, par le simple fait du froid. Ces types étaient des tocards, sans doute très bon pour trucider des mecs et piller des cités, mais complètement ignorants du froid et des moyens d'y survivre. Pour ma part, je n'avais rien emporté d'autre que ma tenue d'hiver que je portais sur moi, mes armes, et le poison dont j'avais fait acquisition.

Sans surprise, les trois types que j'avais déjà remarqué semblaient capable de combattre la neige et les engelures et on ne les voyait pas trembler de froid avant même que l'expédition ne commence réellement.

Malgré cela, le type au chapeau manifesta une pointe d'appréhension en demandant quel était le plan. Et le plan en question terrifia la plupart des truands qui nous accompagnait.

En fait, plus que la plupart, on pouvait dire tous. Le visage du type au chapeau s'était durci, ce qui devait être sa manière de manifester la peur et la jeune femme au sabre et aux pistolets commença à les triturer nerveusement.

Pour faire simple, les trois seules personnes qui paraissaient encore véritablement sereine n'était autre que le meneur du groupe, le gamin (Auquel j'accordai de plus en plus d'attention) et moi même.

Il n'y a pas a dire, cette mission s'amusait bien plus sympathique que celle que j'avais accompli jusqu'ici !

Nätchakar la Gâchette
Nätchakar la Gâchette
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Bienvenue à Vereist [PV Loum] EmptySam 23 Déc - 19:22
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Daënar -2
Les souffles glacés se mêlaient aux flocons et les pas qui s'imprimaient dans la neige était rapidement recouverts par le même manteau blanc qui surplombait le paysage. Nul doute qu'un touriste du Sud aurait trouvé le spectacle aussi exotique qu'exaltant, comme une sensation de visiter un autre univers, mais les locaux ne voyaient pas les choses comme ça. Pour les vereistiens, ce monde était à la fois leur foyer et leur damnation: des centaines de personnes disparaissaient chaque année dans ce monde argenté et on ne retrouvait leurs corps qu'aux dégels, bleus de froid et conservés par la glace.

Oh certes, les gens du pays étaient habitués à ces températures basses, ils savaient globalement comment s'en protéger et comment y survivre. Mais nul ne pouvait tout prévoir. Les Plaines Vides, comme on nommait ces parties de la région qui parcouraient les étendues non-habitées, étaient des pièges mortels même pour les courageux et les préparés. Parfois, toute la minutie et la prévoyance du monde ne suffisaient pas et on disparaissait, happé par une tempête soudaine ou par un monstre.

Les voyageurs discutaient souvent à voix basse de la folie de l'expédition et du tour qu'elle allait prendre. La Milice, les matars... Tout ça allait tourner au vinaigre et fissa! Ces bestioles étaient pratiquement invulnérables: dotées d'une force titanesques, protégées par une armure de chitine que les balles qu'avec difficulté, possédant en plus de ça une résistance aux blessures dépassant de très loin celles d'un animal massif plus classique... Clairement, si un petit groupe de ces choses débarquaient, les miliciens seraient dépassés. Mais encore faudrait-il survivre le temps de les y amener...

La nuit vint assez vite, trop vite. Les journées étaient courtes en cette saison et cela ne rajoutait qu'au pessimisme ambiant. Heureusement, le guide semblait savoir où trouver un abri. Une grotte, dans le flanc d'une colline, juste assez grande pour y dormir si chacun se serrait. De toute façon, au vu de la chaleur nécessaire à la survie de tous, on y couperait pas.
Le repas était très frugal, chacun ayant ramené ses propres rations, on discutait un peu de tout et de rien, on se vantait de ses exploits. Puis vint le moment de silence où seuls survivaient le crépitement du feu et le vent du dehors. Las, Nätchakar demanda simplement:


-"Et sinon, vous v'nez d'où?"

Loumyneara
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Bienvenue à Vereist [PV Loum] EmptySam 1 Sep - 11:40
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Face à toute cette neige, je me sentais comme chez moi. A tel point en vérité que, bien que mon passé ne contienne aucun souvenir heureux, je fut prise de nostalgie. Je ne saurais m'expliquer ce sentiment et pourtant.

La troupe progressait lentement, avec difficulté, et l'angoisse qui l'habitait était plus lourde et plus palpable que ce manteau de givre et le froid qui l'accompagnait. Pourtant, je ne la partageais pas. Peut être parce que j'ignorais ce que sont vraiment les Pacificateurs, ou peut être car je ne savais pas ce qu'étaient des matars. Ou peut être parce que mon expérience m'avait appris que rien au monde, ni les monstres, ni les hommes, n'étaient plus redoutable que le froid, et que si l'on dompte le froid, on est capable de survivre à tout.

Non, définitivement, je n'avais plus peur. Le silence n'était rompu que par les plaintes des plus faibles, qui ne tarderaient déjà pas à tomber et par le mugissement du vent glacial.

Mon principal souci était de trouver l'occasion de faire usage du poison qui était pour l'heure bien au chaud contre ma poitrine. Comment allais je m'y prendre pour convaincre ne serai ce que l'un d'entre eux à boire ou manger ce que je leur proposerai.

Mais j'eus rapidement la réponse a cette question, en même temps qu'une nouvelle preuve que cette troupe était composée d'amateur.
La nuit tomba vite, très vite, aussi devions faire halte. A peine étions nous arrêté que la plupart sortirent de leur bagages de quoi se sustenter. Un acte inconscient si on regarde la situation.

En effet, nous sommes dans des steppes glacées, où il sera de fait impossible, ou presque, de se procurer quoique ce soit à manger. Qui plus est, nul ne pouvait dire combien de temps nous devrions rester ici, ni précisément quels périls nous allions affronter. C'est pourquoi le véritable professionnel ne mangerai pas dès le premier soir. L'homme peut survivre deux semaines sans s'alimenter. Une par temps extrême. Moins s'ils doit fournir des efforts. On peut donc estimer la survie d'un homme ici sans nourriture d'à peu près trois jours.

Ce qui revient a dire que dans une semaine et demie, si la mission dure si longtemps, tout ces hommes qui entament déjà leur provisions, seront tous morts. Ou presque. Les plus solides, ceux s'accrochant à la vie coute que coute, je leur donnerai l'espoir de la survie en leur offrant mes propres provisions. Qui seront leur aller simple vers la mort.

Ne restera alors plus grand monde. Mais cela signifiera aussi que ce seront les bandits les plus redoutables de Vereist, ceux dont il faudra me méfier plus tard. Cette mission risquait fort bien de m'en apprendre très long, comme je l'avais prévu.

Après que chacun ai dévoré son maigre repas, l'un d'entre eux posa la question de nos origines. Peu d'entre eux se donnèrent la peine de répondre. Pourquoi se confier a quelqu'un qui serai peut un jour notre ennemi ? Bien qu'il fasse sombre, à la lueur des dernières braises, je pu identifier celui qui avait posé la question comme l'un des trois types que j'avais repéré. Celui au chapeau. Tapie dans l'obscurité, le dos contre la paroi, je pris le parti de lui répondre.

Imagine un endroit bien pire que celui ci. Où il fait encore plus froid et où tu n'aurai pas l'espoir de trouver un abri pour la nuit. Après cela, imagine un endroit encore pire que ça. Et tu arriveras a peu près a imaginer d'où je viens. Et toi cow boy ? D'où tu viens ?

Le type croisa mon regard et je perçus dans le sien une étincelle que faisait refléter les braises du feu se mourant. Il eut un rictus mais il rabaissa son chapeau et ne me répondit pas.
Autant dire qu'il ne prenait pas au sérieux.

Qu'importe.

Le lendemain, nous devions constater que deux d'entre nous n'avaient pas passer la nuit. Il n'y avait que peu de regret a avoir. S'ils n'avaient pas survécu à l'abri du vent, dans une caverne nous offrant un abri confortable et la possibilité d'allumer un feu, ils n'auraient pas eu l'ombre d'une chance lorsque la mission aurai réellement commencé.

Durant les cinq jours qui suivirent, six autres succombèrent encore. Tous du froid. Même les plus costauds et les plus rompus au climat commençaient a claquer des dents. Moi même je commençais a sentir poindre l'inquiétude. Malgré mon habitude aux températures extrêmes et mes grandes aptitudes de survie en milieu hostile, je savais que si la mission s'étalait encore sur une semaine, il me serai difficile de m'en sortir. J'étais donc résolue à faire demi tour, que la mission soit achevée ou non quatre jours plus tard.

Je ne comprenais d'ailleurs pas ce qui prenait si longtemps. Notre guide était censé savoir où nous allions et pourtant, il me semblait perdu. Dans le petit groupe qui restait, je n'étais pas la seule a me poser des questions et le type au stetson devenait de plus en plus taciturne, la fille au flingues était très crispée, et seul le gamin semblait encore parfaitement serein. En fait, pire encore, il semblait ne même pas souffrir du froid.

Mais je n'avais pas le temps de résoudre ce mystère.

C'est alors, qu'enfin, notre guide nous annonça que son village était proche, et que le campements des Pacificateurs l'était plus encore.

En effet, on pouvait distinguer un peu de mouvement au travers du blizzard. Je réalisai alors que ces pacificateurs ne devaient en effet pas être des tendres. Survivre ici, aussi longtemps, ce n'était plus de la survie, c'était bien au delà.

Je fus alors prise d'un frisson. Mon instinct et mes sens très développés sont les deux armes auxquelles je dois ma survie depuis toujours. Et une fois encore, cela devait me sauver.

Nous avions été mis en garde de la présence de Matars, mais j'ignorais de quoi il s'agissait. Même sur Als'Kholyn nous ne trouvons rien de semblable. D'un amas de neige surgit une énorme créature qui était jusqu'alors parfaitement camouflée. Je m'en sortais de justesse grâce a mes réflexes mais l'un de nos compagnons n'eut pas cette chance. Des hurlements retentirent, ainsi que des coup de feu. J'entendis également quelqu'un lacher un "Merde" sans pouvoir savoir de qui il s'agissait.

Je ne parvins pas a savoir ce qu'il se passait dans la cohue qui s'ensuivit, mais d'autre de ces monstres firent leur entrées. Il semblerai qu'ils s'étaient décidés a attaquer le campements des Pacificateurs d'où s'élevait aussi des cris.

Sans demander mon reste, je décidai de prendre la fuite et de sauver ma peau. Le bon chasseur doit savoir quand il devient la proie et sauver ses braies.

Mais plusieurs choses se succédèrent. Premièrement les monstres commencèrent a s'attaquer entre eux. Puis les détonations des coups de feu se rapprochèrent et je me retrouvai face à un Pacificateur ensanglanté en plein blizzard. Sans hésiter un instant je lui tranchai la gorge sans qu'il n'ai le temps de se rendre compte de quoi que ce soit.

Je parvenais alors difficilement a m'extraire de ce bourbier. Alors que j'avais mis de la distance retentissait alors une explosion et une colonne de flammes embrasa le glacier. J'ignorais d'où elle pouvait provenir mais il était certain qu'elle n'était pas d'origine naturelle. Je ne connaissais pas non plus d'arme pouvant creer un tel brasier.

Le temps passa et les choses semblèrent se calmer. Je retournai alors vers le campements des Pacificateurs afin de voir s'il y avait des survivants. Je n'espérai pas en trouver, mais j'avais besoin de preuves que les Pacificateurs étaient mort pour obtenir la prime. J'ignorais s'ils portaient un insigne ou quoi que ce soit du genre, l'identification serai peut être difficile.

Lorsque je m'approchai, la première des constations que je pus faire était que de notre troupes seule deux personnes en avaient réchappé. Bien que je ne parvins pas à mettre la main sur son corps, je trouvai la tête de notre guide. Ainsi qu'un bras de la gonzesse aux flingues. Au bout duquel se trouvai l'un d'entre eux. Je m'en emparai aussitot. Une telle arme me rapporterai gros au marché noir.

Je ne vis néanmoins nulle trace du type au chapeau et du gamin. Gamin que je soupçonnait d'être bien plus que ce qu'il prétendait. Pas une fois au cours du voyage il n'avait faibli et il n'était pas mort ici.

Dans le campement des Pacificateurs, c'était un vrai carnage. Deux des monstres gisaient, les yeux sans vie, mais à leur pieds les cadavres d'une dizaine d'hommes en armes montraient combien cher ils avaient vendu leur peaux. Il y avait du sang partout, mais le froid empêchait les odeurs.

De ce que je voyais, rien ne pouvait me permettre d'identifier formellement les Pacificateurs. Pas d'insigne, rien de spécial sur leur uniforme, pas d'arme particulière. Je me décidai alors a trancher des têtes et en emporter une ou deux avec moi. Même si l'on me refusait la prime, avec un peu de chance, la tête de l'un d'entre eux serai mise à prix dans les bas fonds de Vereist.

J'allais partir lorsque j'entendis quelqu'un tousser. D'une toux douloureuse. Je cherchai l'origine de ce bruit, tombant alors sur un rescapé. Bien que rescapé soit un peu fort. Une partie de son corps était broyé. Sa vie durerai encore, au mieux, une dizaine de minutes. Mais il semblait décidé a s'y accrocher.

Chose étrange que la vie. Même au seuil de la mort, toutes les espèces continuent a lutter, qu'importe s'il n'y a aucun espoir. Prise de pitié, je dégainais sa propre arme pour mettre un terme à ses souffrances. Même si ce type était mon ennemi naturel, il n'en méritai pas moins une mort rapide.

Mais je pouvais bien rire de lui. Mes ennuis étaient loin d'être résolu. L'un des problemes majeurs étant que, si les monstres avait mis les voiles pour le moment, il était hautement probable d'en croiser d'autre. Mais le plus urgent de tout les problèmes était que le guide étant mort, et le blizzard m'ayant fait perdre tout mes repères, je n'avais aucune idée de comment rejoindre la ville, sinon qu'il fallait me rendre vers l'Ouest.

Pour dire le vrai, je n'avais que peu d'espoir. Et je serai morte si la chance n'avait pas été de mon coté.

J'avais errer pendant trois jours et survécu a deux autres embuscades lorsque je m'écroulai d'épuisement et de froid qu'aucun feu ne parvint a chasser.

Et pourtant, je n'etais pas morte. Avant de sombrer définitivement, j'avais senti des bras puissants, à la prise ferme, et pourtant douce, se saisir de moi. J'ignorais où j'allais me réveiller mais en mon coeur, j'étais dejà reconnaissante envers cette personne.

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