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Chroniques d'Irydaë
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 :: Les terres d'Irydaë :: Daënastre :: Vereist
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Flavien Teleri
Flavien Teleri
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[Fini] Tel un vol de papillons blancs EmptyDim 25 Fév - 12:53
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Profession : Soigneur itinérant - Guérisseur
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Tout autour de lui, d'imposant conifères prenaient racine, s'élevant plusieurs mètres au-dessus de sa tête. Leurs branches robustes étaient alourdies par une épaisse couche de neige sur laquelle venait se déposer les quelques flocons tardifs qui tombaient mollement en ce début d'après-midi, peignant un tableau serein et tranquille que Flavien savait être traitre.

Les forêts enneigées de Vereist étaient réellement magnifiques : incroyablement denses en leur sein, resplendissantes d'une beauté glaciale à couper le souffle, elles regorgeaient pourtant de vie, ce malgré les températures peu accommodantes. Gibiers et prédateurs se côtoyaient dans ces bois, et le soigneur savait bien qu'il avait davantage l'air d'une proie que d'une menace aux yeux des créatures les plus sauvages. Les loups n'étaient en général pas de sortie avant la tombée de la nuit, ce qui lui laissait heureusement le temps de rejoindre l'un des hameaux de chasseur qui se situait un peu plus loin dans les terres verglacées.

Un frisson parcouru le dos de Flavien et il resserra autour de ses épaules la fourrure qui le protégeait au mieux du froid mordant de Vereist. Son pas était pressé, bien plus que d'habitude. Ses yeux verts, qui auraient dû s'émerveiller devant les paysages riches tout autour de lui, étaient résolument tournés vers le sol, suivant de petites traces laissées dans la neige. Le soigneur frissonna à nouveau et enfuit ses mains dans ses poches. Il pouvait toujours compter sur Selmac pour faire les pires bêtises possibles et imaginables, aux plus mauvais moments.

A nouveau, il réitéra son appel télépathique, cherchant à entrer en contact avec son familier qui s'était fait la belle il y a quelques temps déjà. L'Aitah curieux avait aperçu un écureuil et s'était mis en tête de le pourchasser à travers la forêt, avant d'être distrait par une autre créature, et ainsi de suite, résultant en la situation actuelle. C'est à dire : un Aitah perdu en terre inconnue, mais s'amusant follement, et son maître ayant pleinement conscience de là où il se trouvait, mais étant loin de s'amuser. L'homme savait qu'il pouvait toujours compter sur Selmac pour s'attirer des ennuis et, pour être honnête, il ne serait pas surpris si le petit animal cornu réussissait à pénétrer par mégarde dans la tanière d'une meute de loups.

La pensée morbide le fit réagir et il appela son compagnon à quatre pattes une nouvelle fois.  

" Selmac ? Selmac, où es-tu passé ? "

Pas de réponse. Le petit animal était soit trop loin pour l'entendre, soit trop occupé pour lui prêter attention. Certainement un mélange des deux.

Flavien passa une main sur son visage. Avec Hua qui dormait paisiblement, bien emmitouflée au fond de la fourrure donc il avait, pour l'occasion, tapissé le capuchon de son manteau, il ne pouvait pas se permettre de rentrer en transe pour le chercher Selmac dans un rayon plus développé. Il l'aurait certainement fait en My'trä, se reposant sur Aquila pour le garder le temps où il serait vulnérable. Malheureusement il avait dû dire au revoir à la Nokhoi en prenant le bateau en direction du nord de Daënastre : pour un reptile s'épanouissant dans la chaleur des Kharaal Gazar, le suivre jusqu'à Vereist aurait été une torture.

Il n'avait pas le choix, il allait devoir passer par une méthode plus classique. Se raclant la gorge, il mit ses mains en porte-voix et lança sa requête en direction de l'immensité enneigée.

- Selmac ! SELMAC !

Tout en suivant les traces qu'il repérait çà et là, il continuait d'appeler le petit animal joueur. Il espérait simplement que rien d'autre n'allait s'intéresser à lui avant qu'il ne le retrouve. De plus, il s'inquiétait aussi du temps que l'Aitah passait dans le froid. Bien sûr, ces petites créatures étaient connues pour leur capacité d'adaptation à pratiquement tous les climats, mais trainer dans la neige trop longtemps ne devait pas être sain pour un petit être qui avait, en un mois, eu le temps de s'acclimater à la chaleur de Busad.

- Selmac ! Revient ici !

Il allait bien finir par lui répondre.


= = = = = = = =


A un bon kilomètre de là, Selmac avait arrêté sa poursuite folle d'un lapin qui n'avait visiblement pas compris que l'Aitah désirait jouer et non le manger. Il cligna des yeux, un peu perdu, réalisant enfin que, non, Flavien n'était pas derrière lui.

Sa panique fut de courte durée, car un flocon choisi ce moment pour lui atterrir en plein sur le museau.

Le petit animal chassa la perle froide et leva les yeux au ciel, réalisant enfin qu'une multitude de petits flocons tombaient tout autour de lui. Poussant un roucoulement joyeux, il se dressa sur ses pattes arrières et entreprit d'attraper les flocons. Au moins eux acceptaient de jouer avec lui, à la différence de l'écureuil et du lapin qui l'avaient tous deux fui.


Dernière édition par Flavien Teleri le Sam 6 Oct - 20:54, édité 1 fois

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[Fini] Tel un vol de papillons blancs EmptyDim 25 Fév - 18:21
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Flavien Teleri & Celeste Hawkes
En mi-janvier

Les pieds dans la neige, son regard alerte se balade de gauche à droite à la recherche de quelque chose, n’importe quoi, qui pourrait lui inspirer une invention utile ou non. Son souffle se condense en petit nuage à chacune de ses respirations, lui rappelant inutilement la température extérieur. Curieuse, elle observe avec attention des arbres qu’elle à vu tant de fois d’un oeil nouveau. Seul le bruit de ses propres pas dans la neige ne brise le silence. Elle avance lentement sans chemin particulier en tête. Elle ne s’attarde pas pour s'émerveiller de la beauté de la nature, elle n’est pas ici pour cela. Bien au contraire, elle est ici pour trouver entre les branches une muse bienveillante qui saurait partager avec elle une idée nouvelle. Un cri familier lui fait lever les yeux au ciel, étirant en même temps un sourire à ses lèvres. Son regard se pose alors sur Azure qui vole au dessus d’elle, profitant de ce moment de liberté pour sentir le vent froid sur ses plumes.

Ace rit doucement en secouant la tête alors qu’au dessus de sa tête, le Salshogu fait quelques tours tel un oiseau de proie avant de lancer un autre cri et de partir plus loin, hors du champs de vision de la jeune femme. Elle baisse le regard vers l’horizon et reprend alors sa marche. Azure a l’habitude des longues marches de Celeste et en générale, il est toujours partant, sachant que pendant ce temps, il peut voler à sa guise. De haut, il la suit, faisant des tours autour d’elle avant d’aller au devant, observant les alentours puis de revenir pour s’assurer qu’elle n’est pas loin.

La jeune femme enfouit ses mains plus profondément dans son manteau en soupirant. Toujours rien ne lui vient en tête, mais elle n’abandonne pas. Elle a aussi besoin de se changer les idées des cauchemars de la nuit dernière. Toujours les mêmes lorsqu’elle en a et comme à chaque fois, elle se réveille toujours soit en criant soit en sursaut. Son père hante ses rêves, rien à faire. Machinalement, ses doigts se sont enrouler autour de la balle en collier autour de son cou. Soudainement consciente de son geste, elle retire ses doigts comme si la balle l’avait brûlé en cette froide journée de janvier. Sa main retrouve la chaleur de la poche de son manteau et ses pas s’accélèrent. Un bruit la force à s’arrêter. Ses réflexes la force à poser ses mains glacées sur la crosse de son arme à feu. Elle s'immobilise, cherchant la source du bruit. Des loups à cette heure? Impossible, il est trop tôt pour qu’ils sortent, sauf s’ils ont besoin de manger.

Brusquement, sortant de nul part, un lièvre sort des buissons à la course, passant devant elle sans vraiment la remarquer. La Daënar resserrent alors ses doigts autour de l’arme, son doigt trouvant naturellement sa place près de la gâchette, elle accote alors rapidement l’arme, le bout du canon pointant vers la direction d'où provenait le lièvre. Elle ne bouge plus, gardant sa respiration, prêt à faire feu au besoin. C’est alors qu’elle voit sortir des mêmes buissons le petit animal poursuivant le lièvre. Elle se détente, rabaissant son arme sans tirer. Ce n’est pas un loup, tant mieux. Elle sourit doucement avant de se rendre compte qu’elle n’a pas entendu le cri de son compagnon depuis quelques temps. “Azure!” l’appelle-t-elle. Mais seule le silence lui répond. Nerveuse et inquiète, elle cherche du regard son seul ami. “Azure!” tente-t-elle de nouveau. Toujours rien.

Elle reprend sa marche alors que son arme retrouve sa place à son dos. Ses pas sont rapides sans toutefois qu’elle ne courre. Elle ne se préoccupe plus vraiment du bruit qu’elle fait. Préoccupé par la soudaine disparition de son Salshogu, elle porte ses doigt à sa bouche et siffle, dernière tentative pour une réponse de sa part. Un cri de ce dernier semble libérer le souffle que la fabricante d’arme à feu avait retenue inconsciemment. Elle lève à nouveau les yeux au ciel pour voir s’il est là, mais ne le trouve pas. Elle accélère alors le pas sans voir les arbres. Elle se fait un chemin en direction d'où venait le cris. Au loin elle voit une petite clairière et ralenti. Levant les yeux, elle croit apercevoir un prédateur faisant des cercles dans le ciel autour d’une proie au sol. Ell;e s’arrête entre les arbres en reconnaissant Azure dans les cieux. Son regard glisse alors vers le bas ou elle voit la “proie” et reconnait le petit animal qu’elle avait vu courir après un lièvre.

Elle penche la tête sur le côté, l’ombre d’un sourire amusé aux yeux en l’observant jouer avec les flocons qu’elle n’avait pas remarquée jusqu’ici. Levant son bras, elle indique à son Salshogu qu’il est temps de redescendre et Azure en fait ainsi. Il se pose gracieuse sur son bras. De son autre main, la jeune femme caresse doucement ses plumes, mais son regard reste vers le petit animal qu’elle a garder à bonne distance d’elle pour ne pas le déranger. Azure monte jusqu’à son épaule et Ace lui montre une branches d’arbre sur lequel se pose. La curiosité est plus forte qu’elle. Elle voudrait bien approché l’animal. Doucement, elle s’approche un pas à la fois, se faisant la moins menaçante possible pour la petite bête. Elle s'accroupit à une bonne distance de lui et cesse de bouger, l’observe d’un oeil curieux.

Flavien Teleri
Flavien Teleri
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[Fini] Tel un vol de papillons blancs EmptyDim 25 Fév - 23:39
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Habile qu'il était, l'Aitah réussi l'exploit d'attraper quelques flocons sur le bout de sa langue. Leur froideur désagréable tirait une grimace au félin, mais ce petit détail ne l'empêchait pas de recommencer, encore et encore, à attraper la neige entre ses dents. Poussant des petits cris pareils à des miaulements gras, Selmac n'avait pas l'air de comprendre par quelle magie ces proies si durement capturées disparaissaient dans sa bouche avant même qu'il n'ait le temps de les croquer. Un mystère qu'il lui fallait absolument percer au plus tôt.

Obnubilé par son jeu, il ne remarqua absolument pas la jeune femme qui s'approchait doucement de lui. Elle n'était finalement plus qu'à quelques pas de lui lorsqu'il se rendit compte de sa présence. Il ne remarqua pas son ombre avançant sur lui, ni le bruit de ses pas dans la neige. Plutôt, il calcula mal un saut et s'étala de tout son long dans la neige, sursautant en se retrouvant totalement couvert de neige. Après un petit bond, il s'ébroua violement pour chasser la poudreuse de son poil fin et cligna des yeux, réalisant enfin qu'il n'était plus seul.

Le plus naturellement du monde, Selmac trottina jusqu'à la jeune femme qui s'était accroupie pour l'observer. Elle était enmitouflée dans un vêtement qui avait l'air plutôt douillet, tandis que lui regrettait un peu d'avoir atterri la tête la première dans la neige. Il s'approcha d'elle sans crainte, allant jusqu'à frotter sa tête humide contre la jambe de l'inconnue, roucoulant de contentement d'avoir trouvé une source de chaleur non négligeable dans ce milieu hostile.

Sans se gêner, il posa ses pattes avant sur la cuisse de la jeune femme, l'observant curieusement. Elle n'avait qu'un mot à dire, qu'un geste à faire, pour qu'il prenne place dans ses bras.

= = = = = = = =

Un sifflement avait brisé le calme environnant il y a plusieurs minutes de cela, motivant Flavien à accélérer le pas. L'étrange son n'avait pas exactement été la réponse qu'il attendait, et il n'était pas certain de ce qu'il devait en penser. Peu importe ce que ça pouvait bien être, après tout, tant qu'il retrouvait Selmac.

Les traces étaient devenues plus faciles à suivre. L'animal que son Aitah avait pris en chasse s'était résolu à courir toujours tout droit, plutôt que de zigzaguer, espérant sans doute mettre plus rapidement de la distance entre Selmac et lui.

- Selmac ! Réponds-moi !, Appela-t-il une fois encore. Sa voix ne portait pas vraiment dans l'immensité de la forêt, aussi maugréa-t-il dans sa barbe, Par les Créateurs, fait un effort.
" C'est froid ! "

La forêt se faisait de moins en moins dense autour de lui. Il s'approchait d'une clairière, mais ne ralenti pas sa course pour admirer la beauté des paysages enneigés. Soit ses oreilles lui jouaient des tours, soit il venait effectivement d'entendre quelques brides de pensées émises par son plus vieux familier. Si c'était effectivement le cas, il ne devait plus se trouver très loin. Il ne maitrisait pas assez l'Art d'Orshin pour entendre ses familiers sur plusieurs kilomètres de distance : Selmac devait donc se trouver dans les environs.

- Selmac !, Lança-t-il une nouvelle fois, Reviens par ici !

Quelques mètres plus loin le chemin débouchait enfin sur une clairière dans laquelle il ne tarda pas à retrouver la trace du petit être. Celui-ci était tranquillement en train de faire les yeux doux à une inconnue sur laquelle il ne se focalisa pas pour le moment, trop soulagé d'avoir retrouvé son compagnon. Le soulagement fit bien vite place à une sorte d'agacement. Evidemment. Il pouvait bien compter sur Selmac pour s'amuser pendant que lui se faisait un sang d'encre.

- Te voilà. Lança-t-il dans un souffle.

Bras croisés et cheveux en bataille, il était assez facile de comprendre qu'il était contrarié. Flavien s'avança d'un pas pour s'engager dans la clairière, toute son attention portée sur le petit Aitah.

" Tu exagères franchement ! " Lança-t-il haut et fort dans son esprit. " Tu aurais pu répondre ! "
" Flav' ! Il neige !! "

Aux pieds de l'inconnue, l'Aitah avait redressé les oreilles en entendant sa voix. Il roucoula joyeusement à l'arrivée de cet homme à qui une course sur terrain verglacé avait coupé le souffle, s'émerveillant de la neige qui tombait autour de lui. Cette même neige qui avait rendu son maître terriblement inquiet. Il aurait pu perdre sa trace si elle était tombée un peu plus rapidement.

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[Fini] Tel un vol de papillons blancs EmptyLun 26 Fév - 6:50
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Flavien Teleri & Celeste Hawkes
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Ace n’aurait su dire combien de temps elle fut rester immobile à observer l’animal attrapper les flocons de neige tombant du ciel. Amusée à le voir faire, elle avait penchée la tête sur le côté sans le quitter du regard alors que son sourire ne cessait de s’agrandir à mesure qu’il continuait son jeu. Elle le vit alors faire un pas mal calculé avant qu’il ne s’étale dans la neige. Le pauvre se retrouva recouvert de neige et du se secouer pour se débarrasser de la neige. Ce n’est qu’une fois mouillée par cette dernière qu’il remarqua enfin qu’il n’était plus seul. Elle tendit doucement la main vers lui en souriant. “Bonjour toi.” dit-elle doucement.

Gênée par l’arme qu’elle porte à son dos, elle fait passer la ganse autour d’elle en déposant l’arme à côté d’elle. À son grand étonnement, il s’approcha d’elle sans hésitation. Il frotta sa tête humide sur sa jambe et Celeste lui caressa alors le dessus de la tête. Un rire ravie passa ses lèvres lorsqu’elle l’entendit roucouler doucement. Il posa ses petites pattes sur sa cuisse et elle redressa sa tête. “Viens.” lui dit-elle toujours doucement en tendant les mains vers lui. “Tu vas avoir froid, ton poil est mouillé.” lui expliqua la jeune femme toujours sur le même ton.

Te voilà. lance alors une voix qu’Ace ne reconnaît pas. Sans bouger d’un poil son corps ni ses mains, elle tourne la tête en direction de la voix. Son regard bleu trouvant l’homme essoufflé qui vient d’arriver. À première vu, l’apparence de l’homme lui indique rapidement qu’il ne faisait pas une simple balade. Ou à tout le moins, la balade avait changer en recherche. L’animal devant elle est probablement son compagnon, ce qui expliquerait pourquoi ce dernier ne craint pas les humains.

Alors qu’elle s’apprête à adresser la parole à l’étranger, ce dernier ne semble pas l’avoir remarquer. Elle se ravise alors rapidement. Elle porte alors son attention vers le petit animal devant elle. “Tu le connais?” demande-t-elle doucement, penchant la tête sur le côté comme si elle s’attendait à entendre une réponse. Azure de son côté observe la scène devant lui sans broncher. Son regard reste poser sur Ace, près à venir en aide en cas de besoin.

La jeune femme caresse alors d’une main le petite bête avant de lever les yeux vers le nouvel arriver. “C’est qu’ils nous font une frousse quand ils s’éloignent trop n’est-ce pas?” lance-t-elle en voulant brise la glace, oubliant brièvement qu'elle ne connait aucunement le jeune homme. Elle reporte son attention sur l’Aitah. “T’as de la chance qu’Azure t’es repéré tu sais. Tu aurais pu te faire mal.” lui explique-t-elle. Doucement la neige continue de tomber et Azure pousse un cri comme pour montrer son accord depuis son perchoir.

Elle se tourne une dernière fois vers l’homme, mais cette fois-ci, elle le détail discrètement. Mis à part ses cheveux en bataille, il semble habillé en conséquence. “À qui ai-je l’honneur de parler?” lui demande-t-elle. Normalement méfiante, sa voix est hésitante. Son sourire autrefois présent a disparu après qu’elle est tournée sa tête à nouveau vers le brun. La main qui caressait l’Aitah s’est posée sur la crosse de son arme à côté d’elle, signe qu’elle n’a pas confiance en l’homme non loin d’elle. Comme à son habitude, Ace à remonter sa garde et la gardera probablement lever un bon moment. Elle ne le connait pas et ignore s’il est d’ici ou non, mais avec les derniers évènements, on ne peut pas être trop prudent.

Flavien Teleri
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[Fini] Tel un vol de papillons blancs EmptyLun 26 Fév - 22:34
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Avant qu'il ne puisse s'attarder sur le fait que la bonne humeur de son Aitah résistait à toute épreuve, la voix de la jeune femme qui avait recueilli Selmac l'espace de quelques minutes le tira de ses pensées. Elle engagea naturellement la conversation, comme lui-même savait terriblement mal le faire, en lui assurant qu'il n'était pas le seul à perdre ses moyens lorsque son familier se faisait la belle en pleine forêt. Flavien, qui n'était pas vraiment paré à étaler sa vie devant la première personne venue, se contenta de hocher légèrement la tête aux dires de la jeune femme. Il avait naturellement l'air indifférent, mais pour une fois le soulagement se lisait clairement sur ses traits.

L'inconnue se pencha doucement sur Selmac pour le sermonner, lui expliquant qu'il venait d'éviter le pire, et qu'il pouvait remercier un certain Azure pour l'avoir conduit sur sa piste. Un croassement clair s'éleva d'une branche au-dessus de leur tête et Flavien leva instinctivement le nez pour repérer l'autre créature qu'il n'avait même pas remarqué dans sa précipitation. Un Salshogu observait avec attention la rencontre qui se jouait sous ses yeux.

Celle qui devait être sa maîtresse s'adressa une nouvelle fois à lui, lui demandant de se présenter.

- Je m'appelle Flavien.

Depuis son séjour prolongé dans les environs de Busad, il avait réappris à se familiariser avec les règles basiques de bienséances. Il ne s'était pas suffisamment entrainé pour arriver à ajouter qu'il était enchanté de la rencontre, encore moins pour réussir à sourire en se présentant... mais au moins il faisait l'effort de n'avoir pas l'air terriblement ennuyé de devoir décliner son identité. Sur la réserve, il était assez clair qu'il n'était pas du genre à se mettre en avant. Sa présentation brève en était l'exemple parfait.

- Et lui, c'est Selmac. Ajouta-t-il en s'avançant de quelques pas. Il s'est sauvé pour courir après un écureuil.

Naturellement, son regard se porta sur la petite boule de poils qu'avait recueillis la jeune femme. Selmac était trempé mais ne semblait pas s'en préoccuper plus que ça, au plus grand damne de son maître qui savait que le petit Aitah allait très vite se refroidir à ce rythme-là. S'approchant encore d'un pas, Flavien avisa l'arme à feu posée aux pieds de la jeune femme. Ah. C'était donc ceci qui avait entrainé le léger malaise qu'il ressentait.

- Et vous êtes ?

Une chose était sûre, elle n'était pas My'tränne. Une technologiste maniant les armes à feu. Mais après tout, quoi d'étonnant à cela, maintenant qu'il était à Vereist, il aurait bien plus souvent l'occasion de rencontrer des locaux que des voyageurs. Chasseresse, peut-être, bien qu'elle n'en avait pas l'attirail. La jeune femme avait sa main posée sur la crosse de son arme, visiblement méfiante, et Flavien s'arrêta à bonne distance d'elle, attendant qu'elle se présente. Il hocha lentement la tête une fois les présentations terminées, ne pouvant s'empêcher de jeter un regard critique à l'arme en sa possession.

Il avait espéré pouvoir éviter encore quelques temps ces petits bijoux de technologies qui lui menaient la vie dure. Malheureusement, s'il voulait tenir sa promesse et retrouver la famille de Lize, il lui faudrait bien s'habituer à croiser des personnes armées dans les villes et villages qu'il traverserait à l'avenir. Au moins elle n'en possédait pas toute une collection, ce qui était déjà rassurant. Il ne manquerait plus qu'il soit pris de vertiges au milieu de ce qui s'annonçait être une petite averse de neige.

Il ne s'offusquait pas vraiment de voir la demoiselle ainsi sur la défensive, et tant qu'elle n'était pas ouvertement menaçante, il ne voyait aucune raison de s'attarder sur ce détail.

Reportant son attention sur Selmac, il tendit les bras au petit animal qui ne se gêna pas pour prendre appui sur la jeune femme pour lui sauter dans les bras. Ses mains glacées se refermèrent sur le petit animal au poil mouillé. Selmac frissonna, roucoulant de mécontentement.

- Tu es trempé. Marmonna Flavien, contrarié. On a encore beaucoup de route, tu sais. Je n'ai rien pour te sécher. Et si tu tombais malade, hein ?

Chose nouvelle depuis quelques semaines, il se surprenait à parler plus souvent à haute voix à ses compagnons en présence d'autrui. Lui qui avait pris l'habitude d'ignorer ses semblables pour converser exclusivement avec ses familiers par télépathie, il prenait un peu plus soin de ne pas paraitre totalement détaché du monde. Plutôt passer pour un excentrique qui parlait à ses familiers que pour un être dérangé qui fixait longuement ses compagnons de route dans le silence le plus pesant.

Amisgal
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[Fini] Tel un vol de papillons blancs EmptyLun 13 Aoû - 19:57
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Les doigts qui effleurent sa crosse restent un instant suspendus. Elle le regarde avec attention, sans malveillance toutefois, et déchiffre ce qu’il ne semble pas dire tout haut. Car si ses yeux bleus sont ancrés à la silhouette du jeune homme, ce dernier porte l’insistance de son regard sur son arme à feu. Il n’est pas habillé comme les gens d’ici, bien que les épaisseurs de vêtements nécessaires à la survie par cette température limitent bien des découvertes… Ses prunelles filent sur Azure, presque pour se rassurer, et trouvent ce qu’elles cherchent dans la présence de cet être aimé : l’animal ne parait pas inquiet et s’affaire au toilettage de ses plumes, une iris néanmoins braquée sur l’Aitah qui a désormais rejoint la chaleur de son maître. Il est étranger. Elle ne sait pas ce qu’il fait ici, à errer dans les neiges éternelles de Vereist, mais la saison n’est pas propice aux visites touristiques. Sa main recule, se pose avec calme sur sa cuisse une fraction de seconde avant qu’elle ne se redresse, époussetant la neige qui macule dorénavant sa tenue. L’Aitah y a laissé des empreintes de pattes mouillées, mais elle n’y prête aucune attention.

« Celeste.  »

Voilà, juste son prénom, elle l’imite sur les détails qu’il a seulement souhaité donnés. Par crainte, défiance ? Il n’a pas l’air angoissé seul perdu sur ce large territoire, mais après tout, la boule de poils qui l’accompagne est bien assez adorable pour donner le sourire à n’importe qui. Elle rajuste son arme sur son épaule, resserre la ganse d’un geste rodé par l’habitude de sorte à ce que cette dernière ne batte pas dans son dos. Elle exécute le tout avec un calme olympien ; elle ne le montre guère mais elle tâche de ne présenter aucun comportement hostile ni ambiguïté sur ses intentions. Elle sourit toutefois au dénommé Selmac, un éclat franc de dent blanche pour une très légère étincelle de connivence.

« Vous allez où ? »

D’accord, elle se sent curieuse. Elle ne l’énonce pas à voix haute, mais il y a quelque chose d’intriguant dans cette balade hivernale. Elle rajoute tout en même temps, désignant le bois clairsemé qui les entoure comme autant d’âmes végétales :

« Je connais la région, si vous êtes à la recherche de la ville la plus proche. Si vous continuez par-là vous ne trouverez bientôt plus que de la végétation rase et des loups. »

Elle se tait, car le silence lui est coutumier. Elle n’est certes pas aussi associable que son interlocuteur, les pauses narratives lui sont pourtant appréciables. Sa main file à ses reins, elle y rencontre sa ceinture et les quelques compartiments de cuir qu’elle use pour y tenir au sec son matériel. Elle en extrait un mouchoir propre dont elle ne se serre que pour ôter les impuretés du métal luisant de ses armes, fraichement nettoyé. Elle le vérifie brièvement, et le tend tout aussitôt au Maître et à sa peluche vivante.

« Tenez. Pour sécher Selmac. Il est propre, il ne devrait pas sentir la poudre. »

Elle lance un regard droit à Flavien, sans détour aucun. Elle sait ce qui pourrait potentiellement gêner un étranger de sa trempe, et sans s’appesantir d’une gentillesse dégoulinante, se contente de le traiter comme n’importe quel inconnu seul dans une forêt. Elle lève alors le bras et le doux chuintement des plumes d’Azure lui annonce son arrivée. Ses serres se referment sur sa protection d’avant-bras, et l’oiseau observe le groupe l’air d’attendre enfin quelque chose à la hauteur d’une chasse endiablée.

« Cela ira pour lui… ? »

Une nuance d’inquiétude cette fois-ci, tandis qu’elle détaille l’Aitah avec un pli soucieux au coin des yeux. Il ne faudrait pas qu’il tombe malade, à trop jouer dans la neige. Cela traduit bien l’insouciance de son propriétaire cela dit, lui qui erre sur un potentiel chemin ennemi après les événements qui ont dernièrement agité la presse mondiale.



HRP :

Flavien Teleri
Flavien Teleri
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[Fini] Tel un vol de papillons blancs EmptyLun 27 Aoû - 1:02
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La jeune femme lui tendit un mouchoir qu'il accepta avec gratitude, le passant délicatement sur le petit animal qui n'appréciait pas franchement d'être séché. La neige ne le gênait pas malgré son museau glacé et il préférait cent fois l'humidité des flocons sur son pelage que le passage du chiffon qui mettait à mal la toilette experte qu'il avait effectuée quelques heures plus tôt. Flavien se contenta de sourire devant la mauvaise humeur de son compagnon de route, séchant comme faire se peut le poil trempé de l'Aitah récalcitrant qui grimpa sur l'épaule de son maître pour échapper au séchage non désiré. Il miaula doucement, un doux au revoir à l'adresse de Céleste, avant de plonger dans la capuche du soigneur pour terminer d'y sécher.

La Daënare s'inquiéta de l'état de santé de Selmac, invitant Flavien à secouer la tête en se rapprochant d'elle le temps de lui rendre son mouchoir, trempé et recouvert de quelques poils difficiles à délogés. Céleste lui avait offert assistance sans attendre quoi que ce soit de lui en retour : il était bon de voir que les mœurs de l'autre continent n'étaient pas si différentes de celles qui gouvernaient sa patrie.

- Ne vous inquiétez pas pour lui. Offrit-il en guise de réponse, Il devrait vite se réchauffer à présent.

Ils restèrent un moment silencieux, Céleste jaugeant l'inconnu et Flavien réfléchissant à la réponse qu'il allait lui donner. Il cherchait à se rendre au Nord de Daënastre, s'engageant dans la forêt dense le plus naturellement du monde, sans destination certaine en tête. Il ignorait la plupart des noms des régions environnantes : autant dire qu'il n'avait pas de réponse concrète à apporter à Céleste.

- Je comptais faire une pause au prochain village avant d'être surpris par la neige. Expliqua-t-il plutôt, Vous pourriez m'indiquez la route ?

Céleste fit bien plus que cela, offrant de son temps précieux pour l'accompagner sur les chemins. Sans se sentir responsable de cet homme égaré, elle ne souhaitait pas le voir pénétrer malencontreusement sur le territoire des loups qui gouvernaient ces bois. Il était évident que la neige allait se mettre à tomber plus fort encore, rendant la navigation difficile pour toute personne étrangère au véritable labyrinthe que pouvait représenter la plus vaste forêt de Vereist.

Flavien préférait largement voyager seul. Il n'avait pas besoin de l'expertise de la jeune femme pour éviter les loups qu'il pouvait ressentir, tapis dans leurs tanières à plusieurs kilomètres de là et aurait pu se débrouiller pour arriver au village, certes en plus de temps qu'il ne lui en faudrait s'il suivait la Daënare. Etrangement, il accepta la proposition de Céleste de l'accompagner : elle était la première Daënare qu'il rencontrait, une technologiste maniant des armes à feu qu'il détestait plus que tout, et pourtant sa curiosité le poussait à accepter de faire une partie de chemin avec cette inconnue qui s'était montrée aussi serviable.

Il ne connaissait rien des natifs de ce pays. En tout cas, rien qui ne lui ait été rapporté par les rumeurs et les on-dit qui se propageaient aussi rapidement à My'trä que les plus volatiles des épidémies. Comment pouvait-il prétendre passer du temps sur ce sol étranger s'il ne faisait pas au moins l'effort d'accepter la gentillesse de ses résidents les plus avenants ?

- Si cela ne vous dérange pas. Je vous suis.

Ainsi ils prirent la route, ne marchant pas vraiment l'un à côté de l'autre, mais suffisamment proches pour qu'on remarque qu'ils voyageaient ensembles.

Après quelques dizaines de minutes sereines, Azure s'affola de sa position au bras de Céleste, s'élançant dans les cieux et tournoyant au-dessus de leurs têtes. L'oiseau les avertissait d'un danger à venir et les deux humains ne tardèrent pas à y faire face. Près d'eux, une rangée d'arbustes se mit à bouger, dérangé par une créature qui se dirigeait vers eux d'un pas lent, titubant.  

- Céleste. Souffla Flavien en désignant les végétaux qui s'écartaient peu à peu.

La jeune femme glissa sa main vers son arme, tout comme elle l'avait fait lorsqu'il avait approché un peu plus tôt. Méfiante, et à juste titre, car un ours à la stature imposante s'avançait à présent vers eux. L'animal était clairement perdu, certainement réveillé au beau milieu de son hibernation. Peut-être avait-il été délogé de sa tanière par un prédateur dont Flavien ignorait l'existence, ou peut-être qu'un régime trop pauvre en graisse l'avait forcé à sortir de son profond sommeil plus tôt que prévu.

Quelle que soit la raison de sa présence ici, il n'était pas en confiance et un moindre geste mal interprété de leur part pouvait mener à de désastreuses conséquences pour les deux voyageurs.

- Baissez votre arme, je m'en occupe. Annonça lentement le soigneur en offrant un petit signe de tête à Céleste.

Avançant vers l'animal perdu, Flavien se plongea dans les pensées de l'ours, l'invitant au calme. La créature était simplement perdue, réveillé par un bruit sourd qui l'avait éloigné de sa tanière le temps de s'assurer qu'il y était en sécurité. A moitié ensommeillé, il s'était perdu dans la neige et avait oublié la raison de sa présence à l'extérieur de son antre. Son esprit embrumé était bien plus facile à gérer que si l'animal avait été blessé et misérable.

Il ne fallut pas longtemps au soigneur pour convaincre l'ours de rebrousser chemin et de rejoindre les siens dans sa tanière. Ils ne lui voulaient aucun mal et n'étaient pas à l'origine de son réveil. Il ne s'agissait sans doute pas d'un danger réel : il pouvait se rendormir en paix avec l'assurance que sa famille ne risquait rien.

Satisfait de cette conclusion, Flavien reporta son attention sur Céleste qui avait assisté à la scène. Si la jeune femme ignorait encore ses origines My'trännes, cette démonstration de son art ne laissait plus aucune place au doute. Le soigneur resta silencieux, attendant une quelconque réaction de la jeune femme pour se décider à agir. Les relations entre leurs deux peuples étaient mauvaises, mais certainement pas ternies au point qu'elle troque sa courtoisie contre de l'animosité à cette révélation, n'est-ce pas ?

H.R.P:

Flavien Teleri
Flavien Teleri
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[Fini] Tel un vol de papillons blancs EmptySam 6 Oct - 20:53
Irys : 887826
Profession : Soigneur itinérant - Guérisseur
My'trän +2 ~ Chimères
HRP:

Les deux inconnus qui ne l'étaient plus tant à présent que l'un et l'autre avaient fait l'étalage de leurs héritages se toisèrent en silence. Le silence était retombé entre eux et Flavien hésitait à considérer la jeune femme avec la même méfiance qu'il avait eue en faisant face à l'ours. Céleste resta parfaitement de marbre, la neige saupoudrant sa chevelure et se glissant jusqu'à ses cils qu'elle ne semblait pas vouloir cligner.

Ils restèrent plongés dans un silence pesant jusqu'au croassement bruyant du Salshogu de la jeune femme. L'impressionnant oiseau avait l'air gêné par la tension naissante et tentait d'y mettre fin à sa manière. Il réussit, aussi étonnant que ça puisse paraitre, attirant sur lui toute l'attention de sa maîtresse qui invita l'animal à se poser sur sa main gantée. Le grand oiseau noir se percha avec délice sur le bras tendu de Céleste, laissant la jeune technologiste flatter son plumage un instant.

Au prix de quelques secondes de réflexion, les yeu plongés dans ceux de son Salshogu, la jeune femme reporta son attention sur Flavien qui n'avait pas bougé d'un pouce. Peut-être aurait-il dû profiter de cette distraction pour mettre un peu plus de distance entre eux. Peut-être se faisait-il simplement des idées. Le regard que lui lançait à présent Céleste n'était pas empli de colère, mais simplement curieux.

La jeune femme le considéra un instant avant de rengainer son arme pour réconforter le soigneur dans sa pensée. Elle n'allait pas retourner sa précieuse arme à feu contre lui, pas aussi longtemps qu'il ne lui donnait pas de raison de le craindre, et sa magie n'était à priori pas une raison suffisante à céder à la panique. Flavien réprima un soupir de soulagement et baissa légèrement les mains qu'il tenait toujours devant lui en signe d'apaisement.

Du bout du menton, Céleste désigna le chemin à l'opposé de celui que venait de prendre l'ours. Si le soigneur était toujours intéressé par son offre de l'accompagner jusqu'au prochain village, elle l'y conduirait sans problème. Elle espérait simplement qu'ils ne croiseraient la route d'aucun autre ours. Une vague tentative de calmer la tension qui avait du mal à se dissiper. Flavien secoua la tête, offrant un maigre sourire à la jeune femme. Ils n'auraient rien à craindre.

Ils prirent la route, deux compagnons de fortune qui ne marchaient pas exactement côte à côte, mais qui formaient un groupe aussi unique qu'il était étrange.

- Merci, Céleste.

De lui faire confiance, de ne pas le presser sur ses origines, d'accepter sa compagnie malgré les rumeurs qui faisaient rage quelques jours à peine après le terrible attentat qui avait secoué les terres de Zochlom.

La voix du soigneur n'était pas très forte, mais un petit signe de la main de la Daënare lui confirma qu'elle l'avait entendu. Il sourit, plus franchement cette fois, et continua d'emboiter le pas de la jeune femme sans plus un mot.

Comme prévu, ils arrivèrent au village voisin bien assez vite. Leurs chemins se séparèrent sur le pas de l'auberge, Céleste s'y engouffrant pour affaires et Flavien préférant profiter du spectacle incroyable qu'offrait le paysage enneigé. Bien sûr, il avait déjà vu de la neige au courant de ses voyages. Mais une fois sortis de la forêt dense, il ne pouvait empêcher une pensée de tourner en boucle dans son esprit. L'immensité du ciel Daënar, sa clarté presque aveuglante, transformait complètement sa vision du lieu. Si seulement les habitants de cette bourgade pouvaient, à l'image de Céleste, être aussi ouverts d'esprit que le ciel qui s'élevait au-dessus d'eux était immense.

[Fin.]

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