Destinés à se retrouver

Cela faisait bien longtemps que la jeune femme n’avait pas eu de la compagnie en cuisine. Elle avait presque toujours été seule et bien qu’elle ait depuis quelques années une bouche de plus à nourrir, elle n’avait jamais cuisiné à deux en dehors des moments où elle vivait encore avec Hex. Cela dit il était amusant de constater qu’il était toujours aussi nul dans ce domaine. Malgré tout ils réussirent à préparer quelque chose de correct.

Le repas s’était déroulé assez vite. Ciri n’avait que peu mangé, bien trop épuisée pour se jeter aussi goulument que d’ordinaire. Quant à Allys et Hex, ils n’avaient osé s’échanger que des banalités. Ce fut avec soulagement que la jeune femme accompagna l’enfant à l’étage. Une fois les dents propres et une tenue plus confortable pour la nuit la petite grimpa dans son lit. Allys s’assit sur le côté, coiffant la chevelure rebelle qui s’était emmêlée durant la journée.

« Tu me racontes une nouvelle histoire sur le super soldat dis ? »
« Une autre fois petite curieuse. Mais celle-ci va quand même te plaire… C’était un soir en octobre neuf cent trente quatre, en pleins cœur de la capital d’Ünellia. A cette époque je passais beaucoup de temps à jouer au Gwent et j’en étais devenue redoutable… Tant et si bien que j’ai fini par devenir la championne indétrônable d’une auberge réputée. Ce soir-là un soldat avait décidé de tenter sa chance avec le set de base. »
« Et il a réussi ? »
« Oh il aurait bien aimé. Mais je n’ai vu venir à des kilomètres, c’était un homme rigide, très sûr de lui mais surtout d’une prétention inégalée. Les deux premiers tours il a déposé des grosses cartes de valeurs supérieurs aux miennes… Il était certain de m'écraser jusqu’à ce que j’abatte mon va-tout à la dernière manche. Je l’ai battu à plate couture. Il s’apprêtait à prendre sa revanche sur le deuxième round lorsque soudain la porte d’entrée à volé dans la pièce. Des mages adeptes et maître d’Amisgal sont entrés, bien décidés à faire payer les habitants des décisions injustes du gouvernement à leur égard. Ils ont prit en otage tout le bâtiment afin de récupérer les richesses des clients. Evidemment notre table n’y a pas échappé. Je leur ai alors proposé mon or, pensant qu’il saurait se satisfaire de ma fortune mais la cupidité de l’homme n’avait aucune limite et ce sont de mes pendentifs qu’il voulu se saisir... »

Allys raconta alors comment le soldat et elle avaient décidé d’agir en se battant côtes à côtes pour finalement réussi à vaincre les mages et les livrer aux autorités. Elle passa tout de même sous silence le meurtre commis par son partenaire et rendit le récit moins violent et plus abordable pour l’enfant.

« Dis maman tu l’aime bien monsieur Hakmettar ? » Demanda Ciri une fois le récit terminé.
« Hekmatyar. » Corrigea Allys. « Mais oui pourquoi cette question ? »
« Il a l’air triste… Tu devrais lui faire un câlin, tu dis toujours que ça fait s’envoler tous les soucis. »
« C’est un bon conseil, je vais y penser. » Se penchant au dessus de la jeune fille Allys déposa un baiser sur son front. « Je t’aime mon cœur. Bonne nuit. »
« Je t’aime maman. »

***

Allys revint dans le salon, deux tasses fumantes en main. Elle traversa la pièce puis les déposa sur la table basse avant de venir s’asseoir sur le canapé d’où Hex avait fini par s’installer.

« Je nous ai fais du café. » Glissant une main dans sa longue chevelure, elle ajouta : « Je t’aurais bien proposé autre chose mais c’est tout ce que j’ai. »

L’envie d’une boisson alcoolisée pour se sentir au moins un tant soit peut à l’aise n’aurait pas été de refus pourtant, elle en mourrait d’envie. Cependant la jeune femme cessé ses consommations depuis trop longtemps pour se permettre une rechute dont elle ne pourrait sans doute pas remonter. Elle resterait donc sobre et parfaitement stressée. Hex se trouvait de l’autre côté du canapé et maintenant qu’ils étaient parfaitement seuls, dans un endroit calme et sans la moindre distraction… Allys ne pouvait simplement pas détourner le regard de son ex compagnon. Elle ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il était pareil à son souvenir, qu’il était toujours attrayant à ses yeux et qu’elle se sentait à cet instant très vulnérable.

Destinés à se retrouver

Son amante revenue dans la pièce, Hex s'accommoda largement du café qui lui était proposé saisissant la tasse qui lui était tendue à deux en respirant l'arôme du grain moulu qui s'en dégageait. La douce chaleur contenue dans la céramique se répandant avec délice entre ses doigts. Cela semblait tellement différent de ses boites habituellement, tantôt cruellement brulante ou désespérément froide.
Même le fait de se retrouver dans un canapé relevait d'une exception.

Dans ce panorama si idyllique, l'ancien soldat se sentait atrocement crasseux, mais la gêne laissa vite place à l'admiration sans cesse renouvelée devant la silhouette d'Allys.

-Ne t'en fais pas, ça me conviens très bien, et ça nous fera pas de mal.

Au moins pour rester éveiller le temps de discuter un peu de.... "l'avenir". Le jeune homme jeta quelques coups d'œil furtifs aux coins de la pièce, ayant presque trop d'espace pour se considérer à l'intérieur.
Enlevant sa veste de pilote qu'il déposa sur le porte manteau, révélant les légers bleu qui constellaient ses bras, dut à sa vie dans la frégate, il s'assit à côté de la demoiselle avec un soupir de contentement, voulant bien laisser sa méfiance au placard le temps d'une nuit.
Une gorgée de café plus tard, Hex tenta de s'éclaircir la gorge avant de laisser la tasse sur la petite table devant lui, perdant un peu de temps à détailler ce visage qu'il ne pensait plus revoir.

-Une soirée calme... Voilà bien une chose que nous n'avons encore jamais eu la chance d'avoir...

Hésitant à rentrer dans le vif du sujet, protégé pour le moment par la maigre distance qui les séparait

-J'aurai aimé qu'on ait eu ce genre de chance plus tôt, peut être que ça aurait évité, tout ça

Bien que la demoiselle semblait parfaitement heureuse avec la petite, Hex l'avait vu dans un bien triste état dans les années qui avait précédés la guerre, désespéré de ne rien pouvoir faire pour elle
Ses yeux se plongèrent dans les siens

-J'aimerai te dire que rien n'a changé, mais ça ne serait pas vrai, même si je te regarde toujours avec le même amour, comme si notre précédente rencontre n'avait été qu'hier, je ne peux pas te promettre d'être celui que tu as connu.
La seule chose que je puisse faire, c'est te promettre d'être là si tu en as besoin

Mais il ne put se résoudre à en dire plus, se rapprochant doucement de la demoiselle en se tournant vers elle, essayant au mieux de cacher le conflit de ses émotions

Codage par Libella sur Graphiorum

Attrapant la seconde tasse, Allys laissa les saveurs l’enivrer un instant. Oui, il était certain de toute manière qu'une boisson énergisante serait bien plus bénéfique que celle qui embrouillait son esprit mais la jeune femme, pourtant chez elle, n'était pas plus à son aise que son invité. Celui-ci se leva afin de se défaire de sa veste de pilote. La chaleur commençait à se faire ressentir avec les bûches qui se consumaient lentement dans l'âtre… A moins que ce ne soit uniquement à cause de leurs états d’âme ?

Allys s'était d’ailleurs déjà défaite de sa veste. Pieds et bras nus, seul un pantalon de toile et un débardeur noir la recouvraient à présent. Sa prothèse au bras était ainsi parfaitement visible. Celle-ci avait évolué, l’ingénieure restant une éternelle insatisfaite l’avait rendue encore plus complexe et unique comme s'il ne s'agissait plus au fond que d'un tatouage spectaculaire. La jeune femme portait elle aussi quelques cicatrices de plus sur son corps mais aucun ecchymose récent contrairement à son compagnon.

Le silence qui régnait dans la pièce fut brisé par le jeune homme. Déposant la tasse fumante sur la table basse, il évoqua l’aspect unique de la situation actuelle. Une soirée calme ? Il est vrai qu’ils n’en avaient pas eu l’occasion par le passé. Qu’elles soient agréables ou complètement folles, chacune de leurs rencontres et moments passés ensembles avaient été agités. Ils étaient jeunes et fougueux lorsqu’ils se sont rencontrés, cela faisait quoi, neuf ans peut-être qu’ils se connaissaient. Ils étaient alors si imprudents, spontanés et sûrs d’eux, toujours en quête du grand frisson… A tel point qu’ils n’avaient pas songé que les regrets pourraient un jour les rattraper.

Le temps avait pourtant fait son œuvre, leur attribuant à chacun des tourments. Allys aurait aimé détourner le regard, cela aurait sans doute empêche que ne se lise la détresse qui persistait encore en elle et qu’elle ne pouvait véritablement dissimuler. Pour Ciri elle restait forte, elle s'empêchait de sombrer, tachait d'être un modèle à suivre, quelqu'un de respectable, une figure inébranlable qui jamais ne pourrait fléchir et encore moins l'abandonner. Pourtant elle restait ébréchée à l'intérieur. Le simple fait que son ancien amour lui promette qu’elle pouvait compter sur lui et qu’il l’aimait toujours suffisait à la faire vaciller.

Hex s’était approché, il était si proche à présent. La tension qui flottait entre eux était intense, il fallait qu’elle la brise pour pourvoir lui répondre sans être troublée. Détournant finalement le regard, elle déposa à son tour la tasse.

« Je ne crois pas que les choses auraient pu être différentes et de toute manière cela ne nous aurait pas empêcher de perdre nos familles… Mais… Entre nous c'était simplement inévitable et pour être tout à fait honnête j'en avais conscience. Je me suis toujours débattue avec mes sentiments et j'ai toujours fuis parce que je savais que d’une manière ou d’une autre j’aurais fini par te perdre. Je suis une métisse et le seul membre de ma famille encore en vie est une mage, et toi tu servais l’armée Daënare... Ce n'était pas juste ton métier, c'était toute ta vie et jamais je ne me serais permise de faire preuve d'égoïsme en t'empêchant de partir en mission... Mais j'ai toujours eu cette peur viscérale de te perdre pour de bon… Et c'est ce qu'il s'est passé. »

C’était une vérité qu’elle ne s’était jamais avouée et pourtant lorsque l’on était venu frapper à sa porte pour lui annoncer sa mort cette évidence lui avait sauvagement sauté au visage. Il n’y avait eu que deux fin possibles à leur romance : Qu’il tue malencontreusement sa mère lors d’une mission ou qu’il y succombe.

Pourtant le destin avait décidé de leur offrir une seconde chance lorsqu’il lui avait ramené son soldat, détruit mais en vie. Elle n’avait alors pas su saisir cette chance, bien trop effrayée par la perspective de souffrir à nouveau, mais il n’était pas trop tard cette fois-ci. Relevant les yeux, elle poursuivit :

« Alors non l’idée tu sois différent aujourd’hui ne m’est pas déplaisante… J’ai seulement peur que tes sentiments ne soient qu’un mirage… Je suis effrayée au point de penser que tu pourrais même n’être que le fruit de mon imagination et que si je ne faisais ne serait-ce que de t'effleurer tu pourrais disparaître et je… Je ne sais même pas si ce que j'éprouve est réel... Si ce qu’il reste de mon amour n'est pas juste un souvenir fantasmé… J'en suis pétrifiée. »

Il ne lui suffirait que d'un baiser, un seul, pour que le verdict tombe. Elle s'enflammerait ou s'éteindrait pour toujours. Hex était si proche, à sa portée, mais elle n'arrivait pas à bouger, ses muscles refusaient de faire le moindre mouvement, la laissant là, parfaitement hypnotisé par les pupilles aciers qui la fixaient intensément.

Destinés à se retrouver

Malgré le temps et les épreuves, la vie se décidait toujours à certains moment clés. Pour certains, c'était une opportunité à saisir, pour d'autre une bêtise à refuser.
Souvent, Hex repensait à ces mêmes instants qui avaient émaillés sa vie, que ce soit sa décision de repartir pour sa nation, ou celle d'arrêter le frais pour cette dernière.
Mais aucuns ne semblaient aussi cruciaux que celui là.

Allys était pleine de doute, et lui l'était tout autant. Ayant vécu un amour aussi passionnel que destructeur par le passé, il ne pouvait qu'appréhender ce qu'il adviendrait de lui désormais. Repartirait t-il quitte à tout bruler ou bien n'était il qu'une chimère.
La question était ouverte, mais la réponse fut bien différente cette fois ci.

-Moi aussi... Je t'ai tellement pleuré...
Chaque instant que nous avions passé ensemble était comme un baume dans les pires des situations, et ton sourire, tout comme ton amour m'ont aidés à passer le pire.
Que dire désormais ?

Il ne laissa pas vraiment de temps à la question pour faire son chemin, car cette dernière était purement réthorique.

-Je t'aime, et cela n'est ni négociable, ni imaginé, savoir si tout est comme avant ? Je ne compte pas le découvrir en attendant que la réponse me tombe dessus.

Lassé de laisser les autres décider pour lui, il franchit la maigre distance qui les séparaient, mais là ou l'ancien Hex l'aurait sauvagement embrassée.
Il la prit tendrement dans les bras, s'allongeant en l'aidant à en faire de même sur lui dans une étreinte qui tenait plus d'un besoin de proximité que d'une envie charnelle débridée.

Là, corps contre corps, il passa une main dans ses cheveux d'argent avec un frisson de bonheur, sentant son cœur s'emballer comme avant dans une arythmie douloureuse, mais bienfaitrice.
Il resta là un moment, se contentant d'être proche d'elle, savourant ce moment qui n'avait rien de volé à la barbe du temps.
Quelque chose qui dura jusqu'à ce que, finalement, il ne dépose un léger baiser sur ses lèvres, l'embrassant tendrement sans jamais faire mine de la lacher.

Codage par Libella sur Graphiorum

Un baiser. Un seul. C’était tout ce qu’il lui suffisait pour mettre de l’ordre dans son esprit angoissé, c’était la seule réponse possible à ses interrogations puisque les mots ne parvenaient pas à l’atteindre. Il l’aimait, toujours et encore, c’est ce qu’il affirmait, peu importe les blessures qu’ils s’étaient infligés par le passé. L’expression confuse qu’il arborait quelques instants plus tôt s’était envolée et ce fut sans la moindre hésitation qu’il brisa la barrière tenue entre eux par un geste auquel elle ne s’attendait pas.

En un instant la jeune femme se retrouva entre les bras de celui qui avait tant fait battre son cœur. Cela n’avait rien d’une étreinte brusque résultant d’une envie passionnée comme ils en avaient tant de fois usé mais bien d’un contact réconfortant. Sans qu’elle ne s’en soit rendu compte, Allys s’était instinctivement blottie contre son ancien compagnon, les paumes agrippées quelque part sur son vêtement et la tête calée contre son torse. Elle n’avait qu’à fermer les yeux pour se laisser envahir par une sensation de plénitude qui ralentissait les battements de son cœur à mesure qu’elle percevait ceux du soldat.

Ils restèrent ainsi, sans mot dire, un temps qui aurait put durer une éternité, jusqu’à ce que le jeune homme ne redresse son visage, déposant sur les lèvres fébriles de la cendrée un doux baiser. La jeune femme se laissa porter un moment par la douceur du geste, abaissant les cils mais sans agir.

Mais Allys se sentit bien vite troublée, les battements de son cœur devinrent plus lourds et désordonnés, sa peau lui semblait s’enflammer sous les tendres caresses et ses souvenirs s’en trouvèrent ravivés. Alors, enfin, son corps décida de lui-même que faire de cette étreinte, lui rendant la pareille. La main de chaire de l’ingénieure glissa jusqu’à la joue du jeune homme, accentuant le baiser qu’elle lui retourna sans marquer la moindre hésitation. Oui elle ressentait toujours de l’amour. Comment avait-elle pu en douter ? Ou plutôt osé se convaincre qu’il n’avait plus cette place dans son cœur ? Hex lui avait tellement manqué, il était bien là maintenant… Et il l’aimait toujours malgré tout. Comment pouvait-elle nier qu’elle ne l’avait jamais oublié ? Peut importe que sa raison ne soit pas en accord, son cœur et son corps ne désirait qu’une chose : Lui.

Brusquement, pourtant, Allys se détacha de l’étreinte, les bras tendus plaçant de la distance entre eux. La jeune femme resta muette, ainsi redressée, les paumes ancrée sur le torse de son compagnon, à le fixer avec une certaine intensité. Certainement confus, il eut le temps de prononcer quelques mots mais elle l’interrompit rapidement :

« N.. Non ne dis rien. » S’empressa-t-elle de dire. « Je ne te repousse pas… C’est seulement que... »

Détournant légèrement le regard, Allys sentit ses joues s’empourprer. Qu’importe le temps passé, ses regrets ou les doutes insidieux qui l’avaient tant tourmentée, la jeune femme n’avait absolument pas changée sur ce point. Elle avait parfaitement conscience de l’attrait qu’elle éprouvait envers Hex, ce n’était pas une chose elle avait douté. Qu’elle l’aime ou non le jeune homme ne l’avait jamais laissée indifférente. Mais était-ce raisonnable de se laisser consumer par la passion ?

« Si tu m’embrasses à nouveau, je serai incapable de te résister… Je n’y suis jamais arrivée… Mais pourtant cela ne nous a jamais empêché de nous quitter… Ne me laisse pas partir cette fois... »

Mais qui suppliait-elle au fond, Hex ou sa propre conscience ?

Destinés à se retrouver

Pendant un instant, Hex cru pouvoir retrouver une vie saine. Simple et ordonée, avec Allys dans les bras, tout semblait de nouveau possible, bien plus facile que de courir le monde à la recherche d'une mort qui ne venait pas.
Mais tout cela fut brisé par la demoiselle qui se recula, comme confuse ou incertaine de la route à suivre. Et si Hex voulu parler, il lui fut intimé de resté muet pendant quelques instants.

Son explication le prit quelque peu au dépourvu, si bien qu'il ne sut quoi dire. Lui même semblait retomber amoureux d'elle comme au premier jour, ne pouvant nier les sentiments qu'il avait pour elle.
Pire encore, c'était comme si les séparations n'avaient fait qu'amplifier cette flamme dévorante. Différente mais intense, elle se voulait omniprésente, comme si Allys était un aimant.

-Le passé était alors bien différent

Reprit-il d'une voix douce, l'enjoignant à le rejoindre une nouvelle fois, sans pour autant insister. Préférant convaincre par les mots plutôt que de lui voler un baiser.

-Et si avant nous avions nos vies, j'ai bien peur de ne plus pouvoir te laisser repartir ma chérie.
Je n'ai ni l'envie, ni la force d'aller ou tu ne sera pas.

A quoi bon ? Pour reprendre une vie à moitié dissolue, balloté d'un aéroport à un autre, à dormir dans sa machine comme bien des soldats pendant la guerre ?
Si pendant sa jeunesse, ce genre de sacrifices n'étaient qu'un détail dans une longue carrière, force était de constater que lassé de tout cela, le blond n'aspirait qu'à trouver sa place.
Place qui était aux côtés de l'ingénieure.

-J'ai le regret de te dire que si je te laisse partir, je serais avec toi, peut importe ou tu décidera de fuir.

Finalement, leurs visages se retrouvèrent proche l'un de l'autre avant qu'il n'ajoute.

-C'est une promesse que je ne peux te faire qu'à toi. Te conviens t'elle ?

Dit il en déposant un léger baiser sur ses lèvres. Une invitation subtile qui affichait bien l'avis de l'ancien soldat
Seulement, serait elle de cet avis également ?

-Un dernier baiser, et tu risque de ne plus jamais pouvoir t'enfuir

Ajoutât-il à voix basse faisant au mieux pour se contenir lui même.
Officialiser cela se ferait à deux, et si pour Hex la décision était prise, il restait à la demoiselle de la prendre également

Codage par Libella sur Graphiorum