Une rencontre et un enterrement [Zaël & Nätchakar]

Cette fois hors de question de se déplacer seul même si c’était un voyage court dans les Kharaal Gazar. Il aurait pu être beaucoup plus vite sur place en étant seul, mais il était obligé d’attendre les Protecteurs avec des montures terrestres. Enfin, ils seraient utiles de toute façon : s’ils n’étaient pas Maître de la Terre comme lui, ils étaient Adepte. Plus il y aurait de monde plus de déblaiement de la  zone irait vite. Bien que les autres devraient attendre qu’il ai fait le gros du travail avant d’intervenir pour ne pas le gêner et risquer la vie de la caravane bloquée dessous. S’ils avaient pu se réfugier dans une anfractuosité ou si un des membres avaient été assez habile pour les protéger de cette avalanche de pierre.

Malgré les circonstances malheureuses, il était heureux de pouvoir agir cette fois. D’apporter son aide concrètement : il en avait besoin pour repousser les doutes grandissants quand à sa façon de faire. Autant pour lui que pour son peuple. Une histoire qui se finit bien, même aussi banale, fait du bien au cœur. Mettre la main à la pâte comme c’était trop peu le cas à son goût. Être primo-Gharyn ne signifiait pas faire tout ce qu’on voulait.

« Nous y sommes, descends nous mon ami »

Deux jours pour venir jusqu’ici. Bien trop long à son goût, mais arriver épuisé n’aurait servit à rien si ce n’est empirer la situation. Sur le deuxième jour, il avait pris de l’avance et laissé son escorte des quatre Confirmés derrière lui. Ils arriveraient quelques heures après lui.

Sur place il y avait déjà du monde : c’était ça qui lui avait permis de repérer l’endroit depuis les airs. Visuellement beaucoup plus repérable que la coupure de la route sinueuse. Le groupe était relativement silencieux et morose. La fatigue entamait la joie de voir leur primo-Gharyn. Dans cette situation bien particulière très peu jetèrent même un regard à l’Ovchin qui attirait pourtant souvent l’attention. Si ce n’était pas un fait caché qu’il en avait pour monture, tout le monde n’avait pas été en présence d’un de ses semblables et cela pouvait être choquant. Le responsable du petit groupe vint le saluer et l’informer de la situation.

« Nous avons fait comme nous avons pu. Nous avons stabilisé la zone vous avez la voie libre pour déblayer. Ils sont une petit dizaine dessous. Une caravane d’inconscient : nous leur avons pourtant dit que la route était dangereuse même si elle était plus rapide. Mais parler avec un Zagashien c’est aussi vain que... »

Il s’arrêta avant d’en avoir trop dit, se frottant la tête d’un air gêné. Il embrassa d’un geste ses camarades avant de rajouter sur un ton d’excuse :  

« C’est pour ça qu’on est aussi peu… »

Sans parler de l’absence flamboyante du Gharyn de Aguu. C’était bien pour ça que Zaël avait fait le déplacement. Il appréciait le bonhomme mais il pouvait se montrer très ancré sur ses a priori. Ça ne lui facilitait pas la tâche quand il devait intervenir pour modérer les conflits avec leurs voisins tout autant borné.

« C’est que j’avais cru comprendre. Maintenant, vous pouvez aller vous reposer, vous en avez assez fait. Mon groupe viendra me seconder dans peu de temps. »

Sur ce, il se mit au boulot : il n’y avait pas de temps à perdre. Une heure puis deux, le temps passait vite alors qu’il s’évertuait à modeler la pierre en douceur. Ne surtout pas écraser les membres bloquaient dessous. C’était un travail harassant, de longue halène. Bien plus compliqué que de provoquer un tremblement de terre : il demandait de la finesse et du doigté. Il était déjà bien fatigué quand ses Protecteurs arrivèrent, il dut faire plusieurs pauses avant d’avoir totalement fini : secourir les victimes mais aussi sécurisé le passage.

Ils ne restèrent pas pour recevoir les remerciements, se contentant de remettre les membres de la caravane inconscient ou en tout cas très affaibli entre les mains du petit groupe de secouriste. Zaël et ses protecteurs mangèrent juste avant de reprendre la route. C’était déjà la nuit mais le ciel était clair, ils pourraient s’avancer sur le chemin du retour d’au moins quelques heures. Ou le temps que leur corps leur permettraient. Rien à voir avec la jeune ménestrel rencontrée sur place. Ce n'était pas une mauvaise curieuse, ou du moins Zaël n'en avait pas eut l'impression en lui parlant. D'ailleurs, il ne l'aurait pas laisser les accompagner sinon. Enfin, peut-être que si mais pas avec joie. Et tant pis si les Protecteurs n'avaient pas sauter de joie à l'idée d'un civil à protéger et à surveiller. Si le primo-Gharyn était confiant, ce n'était pas le cas de tous ses subordonnés.

Sitôt installé, un feu vint éclairer leur campement, il pouvait faire très froid la nuit. Et un tour de garde s’instaura : la plaine n’était pas exempt de bêtes dangereuses. Et si l'invitée s'attendait à pouvoir faire des contes ou discuter, elle fut vite détrompée par l'ambiance pesante de fatigue. Ceux qui n'étaient pas d'astreintes trouvèrent vite le sommeil. Évidemment, les Protecteurs n'avaient donné aucun tour de garde à la musicienne.

Même fourbu, par l’effort  autant que par le voyage, Zaël se réveilla tôt. Il salua Otto, le garde en faction, avant de s’éloigner sous son regard désapprobateur. Il avait le temps d’une petite balade matinale avant de devoir partir.  Il avait besoin de réfléchir comme toujours. Discuter de ses doutes avec ses subalternes n’étaient après tout pas une bonne idée...

« Quel bazar ! », « Quel désastre ! », « Une pagaille sans nom ! », « Il n'y aura pas de survivants ! », « Le Gharyn d'Aguu ne viendra pas il a trop à faire » « Zaël Lahzainhi se déplacera en personne ! »

Que de mots m'attirant l'oreille. J'avais laissé Zagash derrière moi ; la cité d'Ariun visitée, j'avais vu le plus grand joyaux de ce pays, et il n'était pas spécialement des plus accueillants. On disait les gens de Kharaal Gazar parmi les plus sympathiques de My'Tra, et leur pays dangereux. J'avais bien envie d'aller voir ce qu'il en était réellement. J'ai eut pas mal de difficulté à passer les montagnes. Finalement, j'ai atterri non loin d'Aguu, et c'est alors que j'ai entendu parler de cet éboulement.

Sur place, il y avait un petit groupe de badaud, quelques soldats, et des mages qui tentait de stabiliser la chose. J'ai interroger quelques personnes sur place, et j'ai vite apprit qu'une caravane marchande en provenance de Zagash était coincée dessous. Des gens avec qui j'aurais put clairement voyager. Voilà qui me refroidis un petit peu. La tâche avait l'air d'être dur, et peu nombreux était les mages. C'est alors que nous entendîmes un cri, ou un genre de râle, venu du ciel. Monté sur un Ochvin, le Primo-Gharyn se posa. Il n'avait aucune escorte.

Il se mit tout de suite à la tâche. Les autres mages disposèrent. Je glana quelques informations. Manifestement, ce type était le Prince de la Région. Nul ne lui était supérieur en My'Tra. J'ai cru aussi comprendre qu'il y avait une certaine inimitié entre Zagash et Kharaal Gazar. Peut-être un conflit de divinité. En tout cas, j'avais un Roi devant moi ! Je n'allais pas passé l'occasion de le rencontrer. Il fit plusieurs fois quelques pauses. Pour accompagner son repas, je lui proposa ma musique. Il semblait apprécier la musique et la poésie. Nous en discutâmes un peu.

Enfin, lorsque son travail fut fini, il se tourna vers moi pour me dire au revoir. Ce à quoi je lui rétorqua que ma seule volonté en son auguste royaume était d'en savoir plus sur lui et de le visiter. Comme il rentrait à la capital, cela tombait à pic ! Il accepta que je me joigne à eux. Bon, la soirée fut austère, tout les mages souhaitaient plus dormir que d'écouter mes chansons. J’accompagnai de quelques arpèges leur sommeil.

Jamais je n'avais rencontrer quelqu'un d'aussi important, j'en avais du mal à dormir d'avoir cette chance. Je me réveillais quasiment à chaque relais de tour de garde. Les enfances à Aildor n'aident pas le sommeil. Et puis vint un moment où son altesse se leva. Il s'éloigna quelque peu du campement, je cru d'abord qu'il allait se soulager, mais constatant qu'il n'avait cure des quelques broussaille, je me dis que sa balade au tout petit matin devait avoir un autre motif. Je rassembla mes quelques affaires et je me mis à la suivre discrètement. Otto me regarda avec deux grands yeux, mais ne fit aucune remarque. Je ne sais pas ce qu'il avait cru, mais en tout cas, ça m'arrangeait.

Même dans cette vaste étendue vide, il n’était pas aisé d’être seul. Il n’était pas tombé sur une caravane mais il suffisait d’un être solitaire pour le couper de ses réflexions. Une rencontre bien différente, malgré les circonstances similaires, de celle avec cette jeune femme il y a quelques mois. Il secoua la tête, cette affaire avait été réglée. Pas du tout comme il l’avait souhaité, mais elle appartenait tout de même au passé.

« Vous allez dans le sens opposé, Monsieur ? »

Il ne savait vraiment comment l’appeler : pas jeune homme, sous sa couche de poussière et cette barbe envahissante, il ne devait pas être plus jeune que lui, mon « gars » lui paraissait vraiment trop informel même s’il n’avait cure que l’autre l’ait interpellé de cette façon. Bien qu’il avait presque tourné la tête pour vérifier que c’était bien à lui qu’on s’adressait de la sorte.

« Nous sommes encore trop éloigné pour voir la Tour du Désert c’est dommage, cela vous aurait guidé infailliblement au bon endroit. »

Après tout, ce bâtiment était comme un phare pour ces nomades, en temps calme comme en tempête. Une source de grande fierté pour son peuple, pour lui. Et un grand honneur d’y vivre et de voir chaque jour la cité sous ses yeux. Son regard s’était perdu en direction de l’évocation de cet édifice invisible encore à cette distance. Se reprenant, ses yeux retournèrent se poser sur son interlocuteur pour lui faire une proposition bien naturelle.

« Mais je m’y rend aussi avec un petit groupe, s’y vous souhaitez vous joindre à nous ?»

Ils avaient bien accueilli une ménestrel, alors pourquoi pas une âme errante ? Il voyait déjà les regards réprobateurs des Protecteurs lorsqu’il leur ramènerait l’étranger. Peut-être qu’il y en aura au moins une de contente, Lyzel. Ils n’avaient pas été d’une compagnie très amusante la veille et il en était désolé pour la ménestrel. Elle qui avait bien voulu lui parler de son art, le partager avec lui et le distraire de sa tâche harrassante.

« Ce serait plus prudent. »

Les contrées n’étaient pas très dangereuses mais les rencontres infortunées avec la faune n’étaient pas rares quand on était un voyageur solitaire. Mieux valait voyager groupé pour se prémunir de ce problème.

Le barbu finit par accepter au grand soulagement de Zaël. Il ne voulait pas qu’on lui rapporta un autre incident de voyageur dans ses contrées alors qu’il aurait pu l’éviter. Il ne pouvait s’empêcher d’être intrigué par ce voyageur solitaire par son allure jusqu’à sa façon de parler. Un ermite sans doute ? Il n’avait pas l’habitude d’en rencontrer, ce qui était cohérent étant donné leur tendance à se tenir à l’écart. Mais que ferait un ermite daënar, ou pérégrin, par ici ? Bizarre. Enfin, chacun faisait ce qu’il souhaitait. Il ne voyait pas le mal de répondre à sa question ou à se présenter.

« Je m’appelle Zaël et comme je vous l’ai dit je retourne à Busad. J’ai prêté main forte avec mes Protecteurs pour libérer une caravane prise dans un éboulement. Vous savez dans la chaîne de montagne à l’ouest ? »

Étrangement, cela ne l’aurait guère surpris si ce Nät lui avait dit l’ignorer. Pourtant, il avait bien dû arriver ici d’une manière ou d’une autre. S’il ne s’approchait pas plus de l’individu, ce n’était pas à cause du fumé, ou de la fumée, qui s’en dégageait mais du malaise qu’il ressentait. Il devait porter une quelconque technologie sur lui. C’était pas cher à payer d’être malade pour sauver une vie.

« Nous pouvons aller tout de suite au camp si vous souhaitez vous reposer un peu avant que nous reprenions la route ? Et sinon, vous pouvez vous joindre à moi dans ma promenade matinale. »

Dans tous les cas, il ne pouvait envoyer cet étranger seul au campement. Il attirerait la suspicion d’Otto qui était de garde. Inutile de causer du remous pour rien. Après que son interlocuteur lui eut répondu, il ouvrit le chemin se détournant à moitié de lui. Peut-être devrait-il lui dire de ne pas se tenir trop proche de lui ? Mais, en même temps, Zaël ne voulait pas le blesser.

Pourquoi s’excusait-il ? Ce n’était pas grave de ne pas savoir se repérer ou d’ignorer où était les montagnes. Clairement, il avait besoin d’un guide pour arriver à destination. Il lui laissa le choix quant a aller directement au camp ou non et reçu encore une réponse étrange. Mais bientôt tous ces mots ne furent qu’un souci lointain. Une violente douleur le transperça en même temps qu’un son lui assourdissait les oreilles. Un instant, il se crut revenu au bal, à ce moment fatidique, sauf que cette fois il était blessé physiquement avant de l'être psychologiquement. Il sentait le sang chaud s’écouler sur sa main placée sur son flanc.

Pourquoi ?!

Il se retourna vers cet inconnu à qui il n’avait offert que l’hospitalité pour riposter, se protéger mais pas le tuer. En aucun cas, le tuer. Il ne voulait pas plus de sang sur ses mains. C’était clair dans son esprit et ne nécessitait nulle réflexion. Ce fut naturellement et sans difficulté qu’il fit se dérober le sol sous les pieds de l’agresseur. Pour le faire chuter mais aussi pour l’isoler dans un trou.

« S’il vous plaît, ne bougez plus. »

Il ne voulait pas lui faire de mal, mais avec sa blessure il ne maîtrisait évidemment pas aussi bien sa magie. Ses Protecteurs avaient-ils entendu le bruit assourdissant ? Probablement que non... Il avait bien marché avant d'arriver ici, il devait être à bien deux kilomètres du campement. Peut-être moins, peut-être plus. Ce qui était sûr c'est qu'il était seul face à cet étranger. Ce n'était peut-être pas plus mal. La seule façon que cela ne finisse pas par un mort.

HRP:

-"Ta gueule! Tu sais rien de ce qui se passe! Contente toi de crever, saloperie!"

Oui, il était complètement perdu et blessé. La situation n’avait aucun sens pour lui. Pourquoi un voyageur qu’il venait juste de rencontrer et a qui il venait d’offrir l’hospitalité l’attaquait de façon si virulente ?! Essayait même très visiblement de le tuer. Incompréhensible, absurde mais bien réel.

De façon surprenante, l’homme qui semblait n’être qu’un vagabond, eut assez d’agilité pour esquiver le trou crée par Zaël. Mais peut-être avait-il été moins preste qu’il ne pensait, ou aurait-il mieux fait de se taire ? C’était possible, cependant il n’aurait pu le faire sans au moins demander à son attaquant d’arrêter cette folie. Maintenant, c’était à lui de le neutraliser pour que cette rencontre ne se termina pas par une mort. La main appuyée sur le flanc, le primo-Gharyn ne pouvait se permettre de faire des roulades à l’instar du bandit. Par contre, il usa de son pouvoir pour faire un mur de terre. Pas assez vite encore une fois pour arrêter la première balle de la slave de trois. Bien que par chance, ou à cause de la précipitation de l’attaquant, cette dernière ne fit qu’entailler son bras.

« Expliquez moi alors. »

Ces mots semblaient bien faibles après les coups retentissant de l’arme. Il ne savait même pas si l’autre les avait entendus malgré la faible distance les séparant. Ou si même il s’en souciait. Sa requête était sincère même s’il doutait que son interlocuteur pose son arme pour venir discuter avec lui. Pas après avoir tiré autant de fois. Il vint s’appuyer contre son mur et tenta encore une fois d’ensevelir le tireur, agrandissant la zone cible à cause de son manque de données et de sa concentration réduite par la blessure pulsant sous ses doigts. Son utilisation du pouvoir se faisait de moins en moins précise, il espérait vraiment pouvoir résoudre la situation avant de perdre le contrôle.

Même si aucun des deux ne s’en était rendu compte le seul témoin de la scène, dissimulé à leurs yeux, était allé avertir les protecteurs non loin de là. Enfin, à quelques kilomètres de leur position quand même. Ils ne seraient pas là avant la fin de l’altercation.    

HRP:

Évidemment l’autre n’avait pas voulu répondre, continuant son attaque sans aucun sens. Zaël s’efforçait de terminer cette situation sans heurt mais c’était dur. Ses jambes se dérobèrent sous lui alors qu’il usait du peu de concentration pour creuser un fossé sous les pieds du daenar. Pas aussi rapide qu’en temps normal, loin de là, mais le processus était inexorable la terre s’enfonçait se faisant avaler un syphon crée de tout pièce.

-"Ta vie ou la mienne, ça se joue comme ça."

Pourquoi ? Pourquoi ici, comme au bal, cette envie de tuer ? Il ne pouvait la comprendre. Au moins cette fois, il était seul. Il ne verrait pas la même désolation. Bien plus troublante que n’importe quelle douleur physique. Il aurait voulu le raisonner, lui dire que ça n’avait pas à se jouer comme, que ce n’était de toute façon pas un jeu, que la vie n’en était pas un, qu’ils pouvaient discuter arriver à une solution. Mais il n’avait pas l’énergie, celle-ci s’en allait en même temps que son sang et que le fossé s’approfondissait derrière son maigre rempart. De toute façon, l’homme ne l’aurait pas entendu sous la nouvelle détonation. La balle heurta de plein fouet la terre érigée en barrière et créa un trou à quelques centimètres au-dessus de la tête du primo-Gharyn. C’était un bien heureux hasard qu’il fut au sol à ce moment là. Heureusement que l’autre ne pouvait voir à travers la pierre.

À chaque nouvelle respiration, la douleur était toujours là. Il aurait été tellement plus simple d’abandonner, d’enlever sa main de la plaie et de s’allonger, de laisser couler. Mais, ça aurait été un lourd fardeau pour les épaules de vagabond ou même de ses protecteurs. Et puis, doute ou pas sur l’avenir, sur lui-même, il ne pourrait plus rien une fois mort. Son instinct de survie n’était pas totalement inexistant.

« Vous n’arriverez à rien ainsi. »

Ses mots n’avaient pas portés. Probablement perdu dans la nature. De toute façon, on pouvait se demander à qui il parlait vraiment. Après ça, le sol sembla se dérober encore plus vite sous l’inconnu. Zaël mettait tout ce qu’il pouvait dans cette dernière action, il sentait bien que sa conscience essayait de s’en aller. Il devait tenir encore un peu. Après Otto et les autres viendraient, ils allaient partir à sa rechercher à un moment, s’était forcé. Il ignorait qu’ils seraient là bien avant d’avoir eu le temps de s’inquiéter de sa disparition. Heureusement dans un sens.