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Chroniques d'Irydaë
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 Tous concernés

Gwen Feien
Gwen Feien
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Tous concernés EmptyDim 7 Jan - 1:00
Irys : 1781814
Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
Si je suis ici, ce n’est pas pour faire du tourisme. Certes la ville est connue pour être une plaque tournante ce qui ressort sur l’architecture et l’entretien des rues. Mais, ça ne m’intéresse guère. Je suis là pour revendre tout le contenu du coffre donné par Alisthiana. J’aurai pu le faire à Cerka mais cela serait encourir le risque que des locaux se rappellent de cette fameuse légende dont m’a parlée la scientifique. Ce serait un comble que de réveilleur leur mémoire et perdre le reste des coffres existants. Ou d’éveiller les soupçons des gens dans la confidence. Il est peu probable que seule ma généreuse connaissance soit au courant de leur emplacement. Bien sûr, j’aurai également pu aller à Vereist mais je n’ai pas envie d’y retourner dans l’immédiat et à Zuhause ils ne sont pas très coulant avec les étrangers.

Bref, j’arrive de bon matin à cette fameuse gare après une longue nuit de trajet. J’ai dormi sur mon sac, la veste enroulée autour et inutile de dire que c’était une mauvaise nuit ! J’ai entendu tout les vas et viens nocturnes des autres passagers se levant pour se dégourdir les jambes, aller au toilette, ou que sais-je encore. Je suis d’une humeur massacrante et je n’ai qu’une envie : descendre de ce fichu train ! Mais il y a tous ces gens béas devant moi extrêmement chargé qui m’empêchent d’arriver à la sortie. Ils avanceraient beaucoup plus vite en ne faisant qu’une seule chose à la fois ! Je désespère de pouvoir mettre un pied dehors !

« Regardez les filles, nulle part il n’existe une aussi belle vue : les montagnes à l’est, les plaines à l’ouest et le fleuve à nos pieds ! Nous avons bien de la chance de pouvoir voir cela ! »

Mais dehors la vue serait encore mieux ! Bouge tes fesses de là avec tes marmots. Je souffle une énième fois, pas que ça change grand-chose à part obtenir un regard de travers de la grand-mère juste devant moi. Ce n’est pas parce qu’elle ne sait pas quoi faire de son temps que c’est mon cas ! Le bouchon finit par se délier au bout de cinq, dix minutes ? Un temps bien trop long dans tous les cas.

Enfin je peux respirer ! Le ciel est le même que partout et si les arabesques du bâtiment sont belles, je ne comprends pas leur célébrité. Et puis, il y a bien trop de monde sur le quai de gare pour profiter de quoi que ce soit. Hors de question de rester à flâner avec ces touristes trop heureux d’échapper à leur quotidien. Le brouhaha est insupportable et voilà que des gens se mettent à brailler en plus. Je regretterais presque de n’être pas allée dans le Nord… Avec ma petite taille impossible de voir l’origine de ces cris si ce n’est qu’ils proviennent de ma droite plus loin sur le quai et qu’il y a une étrange nuée d’oiseaux de ce côté.

Sanaë Eshfeld
Sanaë Eshfeld
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Tous concernés EmptyJeu 11 Jan - 10:08
Irys : 743374
Profession : Amnésique attachante
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Voilà trois jours que l’horlogère se trouvait à Tellora pour rendre visite à Daren, son frère médecin qui officiait dans la région. Les occasions de le voir se faisaient de plus en plus rare tant il était débordé, et entreprendre le long voyage jusqu’à Blumar lui était tout bonnement impossible. Sanaë elle-même n’avait guère le temps, cela faisait donc trois ans qu’ils ne s’étaient vu. Elle avait donc profité que Jaread entreprenne quelques travaux dans la boutique pour s’octroyer quelques congés. Le temps filait à toute vitesse, trois jours, ce n’était pas grand chose, elle en avait donc savouré chaque seconde. Mais il était déjà temps de rentrer à la maison.

C’est donc armée de son sac de voyage et de son billet, que Sanaë arpentait le quai de la gare de Tellora, observant tour à tour les gens et le paysage. Daren n’avait pu l’accompagner, devant se rendre à l’hôpital de bonne heure, elle se trouvait donc seule au milieu d’une foule de voyageurs plus ou moins pressés...Et s’ennuyait ferme. Il faut dire qu’attendre un train n’avait rien de bien intéressant et avec ce monde, la gare semblait encore plus petite que ce qu’elle était. Son regard d’azur se posait donc partout, les gens, les trains, les bâtiments, le ciel, les montagnes, son billet, sa montre et encore les gens. Répétant la boucle inlassablement...Dont elle s’était déjà lassée d’ailleurs.

Sanaë soupira d’ennui en regardant pour la énième fois sa petite montre en argent. Il lui tardait de monter dans son train, ne serait-ce que pour s’asseoir, avant de regretter cette pensée puisqu’elle y serait enfermée pendant deux jours. Puis elle se fit bousculer, sans ménagement, sa montre s’écrasa au sol faisant éclater la lunette et le cadran. Encore une bousculade, Sanaë tomba alors qu’elle se penchait pour ramasser sa montre brisée. Des cris lui parvinrent aux oreilles sans qu’elle ne sache exactement d’où ils pouvaient provenir. Elle ne voyait rien de là où elle se trouvait, si ce n’est que des jambes et des postérieurs. À nouveau, elle se fit bousculer, quelqu’un écrasa sa montre l’achevant tout à fait. Puis ce fut autour de ses doigts. Elle se trouvait donc dans l’incapacité de se relever, à chaque tentative quelqu’un la renvoyait au sol… Que se passait-il ?

Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
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Tous concernés EmptyJeu 11 Jan - 21:31
Irys : 376547
Profession : Soldat de fer
Daënar +3 ~ Vereist (homme)
Tellora.... passage obligatoire pour revenir du Tyorum. J'étais plutôt content d'avoir réparé mon pistolet et désormais paré au combat.
Manque de chance le train que j'avais pris faisait une longue escale dans cette saleté de station.La foule était compacte et pour un soldat en permission cela faisait bien trop de monde...
Il avait été annoncé une demi journée avant le départ du prochain train... Mais quelle plaie...
J'avais donc fuis dans les rues de la ville regardant l'architecture puis le temps venant je me redirigeais vers la gare, ma tenue de soldat m'offrant de quoi me faufiler sans grande difficultés dans la foule compacte. On entendait le sifflement des trains qui entraient en gare, ces derniers projetant de grands panaches de vapeur dans la gare .
Il était encore relativement tôt pour l'heure de mon train et j'avais tout le loisir d'observer la foule, les yeux bien à l'abris derrière mon casque renforcé. C'était étrange...
La foule ressemblait presque à un animal chaque personne en formant une petite entité propre, mais si l'on en observait l'ensemble, on pouvait distinguer un mouvement uniforme. Et ce mouvement uniforme était... chaotique. Certaines personnes semblaient faire demi tour précipitamment.
Quelque chose n'allait pas...

Mais la scène qui m'attirait était tout autre... Une jeune femme semblait malmenée dans la foule , arrivant pas à se relever alors que des dizaines de personnes la bousculait sans cesse. Je pris de la vitesse fendant la foule en laissant l'armure d'acier dégager un chemin pour moi. Finalement après une petite lutte j'arrivais à atteindre la jeune femme pour l'attraper par le col la hissant sur ses jambes avant de la tirer hors de la foule qui s'agitait de de plus en plus.

-Et bien... sacré bain de foule aujourd'hui.


Mais je n'eus pas le temps de regarder la jeune femme car quelqu'un se mit à crier

Joël Neara
Joël Neara
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Tous concernés EmptyLun 15 Jan - 12:48
Irys : 437488
Profession : Ex-Commandant d'aéronef de marchandises
Daënar +2 ~ Alexandria (homme)
Pour la première fois depuis longtemps, les choses s'étaient déroulées sans accrocs. Sa fuite d'Alexandria n'avait éveillé aucun soupçon, ni même son passage au domicile familiale, qui aurait assurément alerté son paternel s'il avait eu le malheur de l'apercevoir. Il était évident que sa tête connue avait été reconnue par certains citoyens, mais le temps que la rumeur de sa petite escale parvienne aux oreilles de son géniteur, l'héritier des Neara était déjà très loin.

Cela faisait maintenant une bonne demi-journée que l'Anomalie fendait les cieux en direction de Tellora. Si Omen était moche et particulièrement angoissant, le trentenaire était tout de même contraint de lui reconnaître sa rapidité et son endurance, et il fit l'erreur de croire que son voyage ne serait peut-être pas aussi long que prévu. Cependant, quelque chose semblait le perturber à l'approche de la cité. Ses croassements horrifique et ses écarts incessant finir par venir à bout de la patience de Joël, qui s'évertua à faire perdre de l'altitude à sa monture dans l'espoir de se poser, mais ce fut peine perdue. Un croassement plus terrible que les autres résonna jusque dans la nuque du fugitif, qui lui glaça le sang. Cette fois-ci ce n'était pas comme d'habitude. L'Ovshin s'arrêta brusquement, en vol stationnaire, au-dessus de la ville.


- Hey tête de piaf, tu fous quoi là ?

Et sans crier gare, la monture descendit droit vers le plancher des vaches, à une vitesse telle quelle éveilla chez Joël de très mauvais souvenirs.

- OoOOOooohhaaaAaaAaAaaa !

Voyant l'accident arriver, Joël s'expulsa de sa monture juste avant que celle-ci ne s'écrase au sol, percutant et traversant quant à lui le toit d'une maison.

- Gnnnn .... Ouch ....

Le souffle coupé, il ne sortirait de cette chute qu'avec quelques contusion et un terrible mal de crâne, ayant utilisé son bras défectueux pour amortir le choc.

- B ... Bon sang, qu'est-ce qui lui a pris tout à coup ?
- Arhem ...
- Quoi ?
- Vous ... vous êtes chez moi Monsieur ...
- Merde c'est vrai ... désolé pour le toit !
- Parce que vous croyez que de simples excuses vont suffire ? Vous ne savez donc pas qui je suis ?
- Non mais ce n'est pas ce que je ...
- J'ai des contacts très haut placé Monsieur ! Vous ne vous en tirez pas ...
- Oh et puis merde.

Un coup de crosse plus tard, le propriétaire des lieux se tut bien gentiment. Joël regarda alors par la fenêtre, observant son Ovshin qui s'était relevé et secouait frénétiquement la tête. Son regard avait changé, et lorsque ses douleurs semblèrent se calmer, la bestiole s'envola en direction de la gare de Tellora. Résolu à comprendre ce qu'il arrivait à sa monture, le barbu sorti de la bâtisse et se mit à le suivre. Mais rapidement, il se trouva confronté à une foule dense qui courrait dans la direction opposée.

- Ils ont tous perdu la boule ou quoi ?

Puis un cri, cette fois-ci humain. Inquiet que ce soit l'Ovshin qui soit responsable de ce mouvement de panique, le jeune Neara bouscula ceux qui lui faisaient barrage pour finir par arriver au sommet des marches menant à l'esplanade qui se située juste devant l'entrée de la gare, le tout surplombant le canyon du Nolhy. Son partenaire semblait se battre, la tête d'une femme entre ses serres, aux côtés de deux autres individus. Et si cette vue lui provoqua des sueurs froides, ce n'était rien à côté de l'affreux spectacle qui s'offrait à lui.


Dernière édition par Joël Neara le Mar 23 Jan - 17:03, édité 1 fois

Gwen Feien
Gwen Feien
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Tous concernés EmptySam 20 Jan - 0:33
Irys : 1781814
Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
Voilà que ça recommence, se frayer un chemin est difficile, les gens regardent tous sauf où ils mettent leurs pieds ! Ça m’exaspère, je bouscule des gens pour passer en toute innocence. Je suis peut-être petite, mais je ne me laisse pas marcher dessus. Et que quelqu’un fasse taire ses gosses ! Ils n’ont jamais vu d’oiseau ou quoi?! Bon, c’est vrai que c’est bizarre cette spirale d’oiseau qui descend du ciel et qui semble picorer la tête des gens. Lugubre même et des plumes enflammées qui s’envolent et retombent sur nos têtes !

Là c’est le début de la débandade. Évidemment la sortie que je voulais prendre et bloquées par cet étrange tourbillon. Je me retrouve bloquée au milieu d’une foule en panique ! Les cris et les odeurs de brûlés se répandent comme la peste, mais les personne n’arrive à sortir. La voie est obstruée et les gens qui arrivent par derrière empêchent de faire demi-tour. Mon avancée est très lente et à un moment, je sens même mes cheveux roussir. Rien qu’un tapotement ne permette de stopper, mais qui me laisse fait avoir des suées froides. Je ne cris pas, je ne demande pas l’aide de mes voisins, à quoi bon : vu comme ils s’époumonent et s’agitent ils ne remarqueraient même pas. C’est bien trop dangereux de rester là où je ne maîtrise rien, je prends la seule solution qui me semble viable : retourner dans le train. Au moins là, il n’y a personne et pas de risque de se faire enflammer par je ne sais quoi.

Pour l’instant seule sur le pas de la porte, je guette une opportunité, un chemin, quelque chose pour me sortir de là. N’importe quoi, même un soldat. C’est dire à quel point je suis inquiète !

« Et vous faîtes quoi là ! Vous pouvez pas déposer des gens comme ça et repartir ! »

Mais c’était peine perdu. L’homme en armure s’éloigner son paquet encombrant à côté de moi. L'appel du cri plus puissant que tout ceux entendu avant ? Tss, nous voilà déjà deux, il ne faudrait pas longtemps pour que d’autres aient la même idée et que le train se transforme en piège.

« Poussez-vous de là, il faut fermer les portes ! »

Je la tire sans ménagement vers l’intérieur et m’exécute. Je ne sais pas pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt : je peux rejoindre la tête de train pour m’avancer plus facilement que dans ce bain de foule. Sans demander son avis à l’inconnue, je la traîne avec moi. Ce n’est pas un accès d’altruisme mais un acte cent pour cent égocentrique pour ma survie. Et puis, c’est rassurant d’avoir quelqu’un avec soi, même quelqu’un d’inutile.

« Allons à l’avant du train, en espérant que la voie n’est pas bouchée ! »

Il faut que j’agisse, c’est le seul moyen de ne pas se laisser aller à une panique mortelle comme ceux de dehors.

Sanaë Eshfeld
Sanaë Eshfeld
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Tous concernés EmptyLun 22 Jan - 16:59
Irys : 743374
Profession : Amnésique attachante
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Toute cette étrange agitation eut raison de l’esprit de l’horlogère. Complément groggy, elle se retrouva bousculée, ballottée en tous sens, au point même de ne pas comprendre comment elle avait bien pu de retrouver sur ses pieds. Les hurlements redoublaient tout autour avec l’apparition d’une odeur de fumée sans qu’elle fut capable d’en saisir l’origine. Le temps semblait s’être ralenti, les sons environnant lui parurent comme étouffés. Perdue, sonnée, Sanaë restait immobile au milieu de la foule en panique fixant le tout d’un air hébété. Les gens tentaient de fuir, allant jusqu’à piétiner les pauvres bougres qui logique comme la réalité lui échappaient totalement…

Puis sans le comprendre, elle se fit brusquement bousculer, lui faisant perdre l’équilibre au point d’avoir l’impression de se faire aspirer par le sol. Néanmoins, ce ne fut pas le cas, Sanaë tenait toujours sur ses jambes et se retrouvait entraînée dans un train, bien malgré elle. La femme tirait sur son poignet sans aucun ménagement. La douleur provoquée par ce traitement infligé à mon bras eut au moins le mérite de la ramener sur terre.

Sans se poser de question, l’horlogère suivit la jeune femme, essayant de se frayer un chemin vers l’avant du train. Quelques passagers paniqués se trouvaient toujours présent, cachés derrière les vitres cherchant à apercevoir l’origine de tout ceci. Curieuse de savoir à quoi s’attendre, Sanaë avançait tout en scrutant le quai. Elle ne voyait rien de plus, des gens courraient, tombaient, se piétinaient, cherchant à fuir quelques choses encore impossibles à distinguer… Un cris perçant, des tremblements, des plumes noires tourbillonnants tout autour. Et des pleurs… Faibles, aiguë, tout proches ceux-ci...

-Attendez! cria-t-elle à l’inconnue.

Sanaë se tourna en apercevant un enfant. Un garçonnet d’environ quatre ou cinq ans s’était réfugié entre deux banquettes. Recroquevillé sur lui-même, ses vêtements de bonne facture laissaient supposer que ce dernier était issus d’une famille aisée. L’horlogère avait beau regarder autour elle ne vit personne se souciant de lui ou susceptible de l’accompagner.

- Où sont tes parents, murmura-t-elle à l’enfant.

Celui-ci garda le silence, secouant simplement la tête. Ne désirant pas abandonner un si jeune enfant dans ce wagon, Sanaë l’attrapa par la main et s’en retourna.

-Allons-y! lança l’horlogère en rejoignant la jeune femme.

Alors que la petite troupe s’apprêtait à franchir l’espace entre les voitures, le sol se mit brusquement à trembler sous leurs pieds. L’horlogère se rattrapa juste à temps à la chaîne de sécurité, l’empêchant de dégringoler sur les rails. Aussitôt, le wagon vers lequel ils se dirigeaient se mit à tanguer dangereusement, menaçant presque de se renverser. Du coin de l'œil, l'horlogère aperçue des flammes et toujours ses fameuses plumes…

Horrifiée Sanaë se tourna vers la femme qui l’accompagnait ne sachant ne que faire, ni où aller.

Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
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Tous concernés EmptyLun 22 Jan - 23:54
Irys : 376547
Profession : Soldat de fer
Daënar +3 ~ Vereist (homme)
C'était le chaos total des gens courraient dans tout les sens et alors que la foule devenait de moins en moins compacte, je pouvais apercevoir les premiers cadavres. Certains étaient mort à cause des autres, mais d'autres portaient de grave brûlures, ce qui me poussa à accélérer le pas. Mon regard fut attiré par des cris d'oiseaux que je ne reconnu pas rapidement suivis par la tombée de plumes noires comme la nuit qui tombaient paresseusement au sol, donnant un côté étrange à la scène.
Une odeur me saisit le nez, celle de la chaire brûlée, cette dernière venant s'ajouter à celle du sang. Une bombe ? Impossible il n'y avait pas eu d'explosion, la foule c'était simplement mise à paniquer.
Des gens courraient encore tout autour de moi, peut soucieux des corps qu'ils piétinaient. Tout autour de moi il n'y avait que le chaos, des femmes hurlaient, alors que des hommes se bousculaient pour fuir plus vite.
Au contraire je fis marche vers la source de ce chaos passant les civils sans même sortir mon arme.
Tout semblait normal, si ce n'était deux hommes entourés de cadavres qui portaient des tenues peu commune dans cette région, et même sur ce continent. Et alors que je fis le lien entre leurs tenues et les cadavres, l'un deux m'aperçu et avant même de pouvoir sortir mon arme, une boule de feu me percuta en plein dans le plastron, cette dernière explosant sur la carapace d'acier.
Je sentis une grande vague de chaleur rouler sur moi alors que la température à l'intérieur de ma cuirasse grimpa en flèche.
Le choc me fit décoller du sol, me projetant à plusieurs mètres de là alors que je glissait sur les dalles dans un concert d'étincelles l'acier frottant sur la pierre.
Sonné par le choc je restais un moment inconscient avant de me relever constatant que les seuls dommages que j'avais reçu était un cercle noirci sur la cuirasse. Le mage avait simplement du me considérer comme une cible non protégée. Ce qui m'avait sauvé la vie.
Je préférais donc m'éloigner, trouvant refuge dans un abris en pierre qui me dissimulait à la vue des deux mages.
Bordel.... J'avais été épargné simplement car l'un deux n'avait pas jugé utile de gaspiller ses pouvoirs sur moi.... C'était humiliant, j'étais affreusement chanceux mais pourtant humilié...

Par dépit je sortis mon pistolet, changeant le canon et le chargeur pour obtenir un fusil semi-automatique bien plus puissant.
L'arme en travers du torse, j'attendis.
Attendis quoi ? Pas grand chose mais les hommes sans pouvoirs aimaient avoir au moins l'illusion de pouvoir être utile.
J'étais préparé à les affronter, je l'avais déjà fait à mainte reprises, mais pourtant tout semblait jouer en ma défaveur.

Et que faisaient t-ils ici au juste sinon tuer des innocents.... Ils étaient probablement arrivés ici par le train... et projetaient surement de ne pas s'arrêter là.
Je me mis soudainement à espérer que la milice réagisse vite. Car si ces deux monstres voulaient s'attaquer à toute la ville... Je ne pouvais pas les arrêter seuls, quand à les ralentir... c'était encore un espoir ténu
Et toujours ces plumes noires qui tombaient, l'une d'elle venant se poser sur mon gantelet ouvert...
Mais d'où venaient t-elle ?

Joël Neara
Joël Neara
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Tous concernés EmptyMar 23 Jan - 18:09
Irys : 437488
Profession : Ex-Commandant d'aéronef de marchandises
Daënar +2 ~ Alexandria (homme)
Le trentenaire se figa, les yeux écarquillés face au massacre qui se déroulait devant lui. Une montagne de muscle barbue, lourdement protégée par de nombreuses plaques d'armures rudimentaires, le tout sous des tissus qu'aucun couturier daënar n'accepterait de travailler, foutait le feu à tout ce ...  ou plutôt "ceux" qu'il voyait. Joël avait beaucoup trop fréquenté de daënars pour reconnaître sans l'ombre d'un doute quelqu'un qui n'en était pas un, et ce gars-là était assurément plus une groupie de Süns le moineau qu'un binoclard scientifique.

Sans jamais faire preuve d'un soupçon d'hésitation, sans jamais esquisser un rictus de remords, le meurtrier projetait des flammes à tout va, laissant mourir "à petit feu" ceux qui croisaient ses jets mortels, et s'occupant de ceux plus éloignés avec des projectiles enflammés qui ne laissaient à l'impact qu'une ragout trop cuit d'humain sauce Telloran. Un petit blondinet en fit les frais, si bien que son corps fut projeté illico-presto au bas des escaliers, hors de la vue de l'Anomalie située du côté opposé. Cette attaque le ramena à la réalité, et comme tout homme déterminé et responsable le ferait ... il prit ses jambes à son cou. Bousculant à son tour la foule qui se refusait à avancer, il se rendit vite compte que sa fuite ne le mènerai pas bien loin. Des animaux, aussi divers que variés, du petit mammifère jusqu'aux carnivores les plus redoutés, faisaient désormais barrage aux centaines de personnes qui n'osaient plus avancer.


- Putain mais c'est une blague ?

Il se retourna, se surélevant sur la pointe des pieds et en appui sur la tête d'une grand-mère pour voir si le mage s'intéressait à eux, et la boule de feu qui lui arracha le cheveux lui confirma qu'effectivement, la monsieur en chaleur n'en avait pas terminé.

- Qu'est-ce que fout l'armée !

Joël fit machine arrière, se faufila à travers les idiots qui s'agglutinaient les uns sur les autres pour retourner en contrebas de l'esplanade, derrière un massif pot de fleur, observant à travers les feuilles du petit palmier les actions entreprises par le fou furieux. Son Ovshin quant à lui commençait à s'attaquer à ceux bloqués dans l'une des entrées de la gare, et l'autre gars ... ne bougeait pas vraiment. Une "tornade" d'oiseaux en tout genre semblait le protéger.

* Des my'träns ... Süns et Orshin ... merde mais qu'est-ce qu'ils leur prend d'attaquer de front l'U.N.E. ? Je veux bien qu'on ne soit pas tout blanc, mais c'est extrême là tout de même. *

Une femme en armure sortie de la foule, le regard effrayée. Visiblement elle n'avait pas réussi à manquer à son devoir. Brandissant son épée en direction du tueur, la lame tremblante et la position mal assurée, elle lança :

- T... t... tu vas payer pour ça !

A peine eut-elle le temps de faire un pas qu'une boule de feu lui lécha le visage, la faisant courir et hurler de douleur avant que ses cheveux et sa vie ne s'éteignent aux pieds du daënar. Sans aucun scrupule, Joël lui dessangla son plastron et fit la chose la plus stupide qui soit.

- Hey l'allumette ! Ouais c'est de toi que je parle tête de gland ! cria-t-il en sortant de sa cachette, martelant son bouclier improvisé avec sa prothèse. Je te trouve bien pressé de finir ton barbecue ! Détends-toi, il n'y a pas le feu au lac ! ajouta-t-il avec un sourire narquois.

Ne prenant pas du tout au sérieux son interlocuteur, le mage lui envoya un projectile enflammé sans même le regarder, mais l'Anomalie, bien ancrée sur sa position et parfaitement à couver derrière son bouclier, encaissant le coup, laissant les flammes se dissiper de part et d'autre de sa protection de fortune.

- Attends attends, c'était une attaque ça ? Désolé, mais je n'y ai vu que du feu !

Cette fois-ci, le stoïcisme du fou-furieux laissa place à un véritable agacement. Était-ce à cause de son attaque manquée ou des jeux de mots fort mauvais de son adversaire, nul ne le savait. Mais son attention était assurément tournée vers l'héritier Neara.

* Parfait, au moins il arrêtera de buter tout le monde et de protéger son pote ... pour le moment. *

Le jeune homme s'avançait prudemment du magicien, marmonnant dans sa barbe une flopée d'insulte pour se donner du courage, car au moindre revirement de situation, il était certain de se faire dessus avant de mourir.

* Les gars, si vous voulez tenter un truc, putain c'est maintenant ou jamais ! *
espéra-t-il.




HRP
Histoire qu'on soit tous raccord sur la gueule qu'à la gare et son pourtour, j'ai fait un p'tit schéma simplifié, ça devrait nous aider.

Spoiler:

Gwen Feien
Gwen Feien
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Tous concernés EmptyDim 28 Jan - 23:35
Irys : 1781814
Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
Le cri de celle que je traîne m’arrête étonnamment. Je jette un coup d’œil en arrière prête à reprendre ma route. La vue d’un gamin ayant à peu près l’âge de mon frère lorsque je suis partie de la maison aurait pu m’attendrir. Mais si ça avait été Ed’, il ne serait pas resté prostré dans un coin, il aurait couru de toutes ses forces. J’en suis sûre ! Cette scène loin de m’attendrir m’agace profondément, il ne m’en faut pas plus pour vouloir continuer mon chemin seule. Qu’ils comptent pas sur moi pour les sauver ! Je n’ai certainement pas besoin du « allons-y » de l’assistée pour me mettre en mouvement. En fait, je serais déjà loin s’il n’y avait pas eu ces gens prostrés au milieu du chemin !

« C’est le moment de descendre ! »

L’idée d’utiliser le train comme protection n’est visiblement plus viable. Le but n’est certainement pas de se faire jeter hors de l’aqueduc avec les wagons. Je ne sais pas ce qui est à l’origine de la secousse mais je ne compte pas rester pour le découvrir. Vivement, je saute sur les rails pour ensuite gagner le quai. Si c’était possible j’escaladerais l’aqueduc pour atteindre son pied ou je volerais, tout pour ne pas avoir à passer par ses portes où seule la mort attendait. Je ne lance qu’un bref regard derrière moi et un simple conseil avant de poursuivre ma route.

« Ne traînez pas ! »

Ceci étant dit, je ne lambine pas pour continuer de remonter le train comme j’avais prévu. Il n’y a plus tant de monde debout de ce côté là, plus de bouclier pour prendre les attaques étranges et imprévisibles. Et de ce que je vois de l’esplanade ça n’a guère l’air mieux. J’hésite, encore pour la suite. Les mages, à ce stade là ça ne peut qu’être eux, bloquent la sortie. Arriver dans leur dos pourrait permettre de passer inaperçu mais c’est très risqué… Passer par la porte où ils ne sont pas, comme je pensais initialement, l’est tout autant… Zut. Faire la statue n’avancera à rien, je cours me mettre contre le mur à côté de cette fameuse porte. Au moins devrais-je éviter les plumes et autres attaques qui parviennent de l’esplanade. Le temps que quelqu’un face quelque chose. Ou que j’ai une idée lumineuse pour m’en sortir…

Et là, il y a un fou, ça ne peut qu’être ça puisqu’il est seul, qui détourne leur attention. Du moins, de la bribe qui me parvient « je n'y ai vu que du feu ! ». C’est le moment ou jamais ! Les escaliers sont toujours aussi bouchés mais passé derrière un de ces immenses palmiers en attendant que ça se dégage me semble jouable. Je suppose qu’il y en a un de mon côté comme celui que je vois à l’opposé. Sans plus y réfléchir, dans ces cas là ça peut-être nuisible, je me lance. Sans regarder à droite ou à gauche, ne me concentrant que sur ma cible. Et je glisse de façon providentielle évitant un projectile, ou du moins le bruit qui s’ensuit le laisse suggérer. Le fou semble étrangement toujours vivant, en tout cas je le vois dans mon champ de vision restreint avec mon visage encore plaqué au sol.

Sanaë Eshfeld
Sanaë Eshfeld
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Tous concernés EmptyMar 30 Jan - 14:58
Irys : 743374
Profession : Amnésique attachante
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Sanaë regarda la femme disparaître sans réellement réagir. Elle ne comprenait pas…

Pourquoi, comment tout cela était-il seulement possible ? De là où elle se trouvait, coincée entre les deux wagons qui n’avaient plus rien de sécuritaire, elle ne pouvait absolument rien voir. Aucune issue, ni échappatoire et s’élancer ainsi, les yeux fermés n’était pas dans ses habitudes… L’horlogère rebroussa chemin, retournant dans le wagon qu’elle venait quitter, l’enfant toujours derrière elle. Les passagers se trouvaient toujours là, si paniqués qu’ils n’osaient plus ciller. C’était dangereux, ainsi agglutinés, ils faisaient des cibles parfaites…

- Il faut sortir ! hurla-t-elle.

Tous se regardèrent, mais aucun ne bougea. Sanaë se sentait perdue, tout comme eux la situation lui échappait. Pourtant, il fallait bien que quelqu’un réagisse pour que les autres suivent… Comme le ferait un engrenage… Voilà! Un mouvement entraînait tous les autres, sauf que Sanaë n’avait certainement pas la carrure du héros, du sauveur qu’ils attendaient tous. Avec ses frêles épaules, et ses allures de jeune bourgeoise “bien comme il faut”, la voix de l’horlogère ne pesait pas bien lourd… Ils allaient pourtant devoir faire avec.

Devant cette assistance fort peu coopérative, Sanaë allait devoir prendre sur elle. L’urgence de la situation ne leur laissait guère de temps, et comme pour le prouver, le sol trembla de nouveau allant jusqu’à se pencher dangereusement sur le côté. La blonde glissa, jusqu’à la paroi sur sa gauche. Si cela continuait ainsi, le train en son entier allait se retrouver sur le côté…ou pire... de l’autre côté, seul le vide les attendait, il fallait donc réagir et vite…

- Mais bon sang! Réagissez! Tenez-vous tant que cela à mourir ? Il faut sortir! gronda-t-elle bien plus fort que la fois précédente.

Gonflée d’un courage qu’elle ne soupçonnait pas, l’horlogère avança, se tenant aux banquettes tout en tirant le garçon derrière elle. Elle releva les vieillards trop faibles ou effrayés pour réussir à le faire sans assistances, secoua quelques personnes encore figées dans l’effroi… Puis, enfin, ils se réveillèrent ! Chacun soutenait son voisin pour se diriger vers les portes, les plus agiles sortirent en premier, aidant les suivants.

Enfin sortis de leur piège d’acier, tous s’accroupirent entre les rails et le quai de dissimulant derrière l’espace surélevé. Sanaë attrapa l’enfant tout en avisant les quais pavés de corps sans vie…Des animaux s’en nourrissaient directement sans faire attention à eux, du moins dans l’immédiat. Quelques oiseaux noirs volaient au-dessus, semant leurs plumes çà et là donnant une atmosphère toujours plus inquiétante... Une certaine agitation semblait venir de l’autre côté des portes, et de là où ils se trouvaient, seuls les animaux paraissaient à craindre. Du moins… En théorie. La seule voie de sortie se trouvait justement derrière ces portes et le chemin pour y arriver parsemé d’embûches dotées de dents et de griffes particulièrement tranchantes… Par où était parti la femme ?

- Pouvons-nous contourner la gare ? demanda-t-elle, avec l’espoir de se tromper, à l’homme en uniforme à côté d’elle.

- Non, impossible madame, répondit-il en secouant la vivement la tête. La seule issue reste l’esplanade...

Sanaë serra les mâchoires, il ne leur restait pas grande possibilité que de se jeter dans la gueule du loup… Elle en avait d’ailleurs compté un ou deux dans la meute improbable de charognard se trouvant sur les quais.

- Très bien, dans ce cas, longeons la voie jusqu’aux murs. Rampez s’il le faut, progressez lentement pour ne pas attirer leur attention .

-Séparons-nous, un groupe à gauche, l’autre à droite. Sortons les gens du train sur le chemin et allons chercher de l’aide… Quelqu’un a vu les militaires?.

Prise dans l’action, Sanaë les avaient complètement oubliés… Et cette révélation lui parut d’autant plus inquiétante, car ce raffut n’avait certainement pas pu passer inaperçu… A la proposition de l’inconnu, elle hocha simplement la tête et deux groupes de rescapés effrayés et peu sûrs d’eux se formèrent aussitôt.

- Faites attention aux animaux, ils ne sont pas là par hasard, un mage les contrôlent et nous ne savons pas où ils se trouvent. Restez aussi discret que possible.

Ce qui serait difficilement réalisable… Ils rampèrent donc, directement sur les graviers, s’écorchant les avants-bras, les genoux... Sortir les gens des wagons ne fut pas une mince affaire et ils furent si pressés qu’ils n’insistèrent pas si ces derniers se refusaient de bouger. D’autant que leur nombre ne faisait que croître et passer inaperçu parut désormais impossible. Arrivés au bout du quai, là où les graviers laissaient place au vide, tous s’alignèrent, se faisant aussi petits que possible. Sanaë attrapa l’enfant dans ses bras, se recroquevillant sur lui pour lui offrir une barrière illusoire. Toute tentative de fuite paraissait inenvisageable, pas sans sacrifice ce qu’aucun d’eux n’étaient prêts à faire. Ils ne pouvaient donc qu’attendre l’arrivée de l’armée… Attendre et espérer.

Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
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Tous concernés EmptyMar 30 Jan - 21:10
Irys : 376547
Profession : Soldat de fer
Daënar +3 ~ Vereist (homme)
Une occasion ! L'homme qui venait de débarquer m'avait donné l'occasion rêvé pour faire mon travail, et alors qu'il frappait son bouclier pour attirer son attention, je roulais doucement hors de mon couvert, restant près du sol pour dissimuler ma silhouette.
Le fusil était armé et une balle attendait patiemment son tour pour être tirée.
Manque de chance il y avait encore des gens qui couraient partout et des animaux passaient à intervalle régulier devant moi m'empêchant d'ajuster le tir. Qu'importe tant que j'avais l'occasion.
Attendant le moment parfait, je vis le mage du feu lever la main, tendant sa paume vers l'homme au bouclier.
Avec un rictus hargneux j'appuyais sur la détente.

La balle partis dans une explosion, projetant le projectile de métal à travers la place avec une précision mortelle, la balle tournoya jusqu'à sa cible pénétrant la main du mage avant de remonter le long de son bras en vrillant, disloquant os et tendons sur son passage.
Le bras du mage retomba mollement, du sang s'écoulant à grosse gouttes des deux plaies infligées par le projectile, pas suffisant pour tuer, mais plus qu'il ne fallait pour l'empêcher de se servir de ses deux bras, la seconde balle mal ajustée fit moins de dégât, et perça son mollet sans infliger d'autre traumatisme majeur que de le faire boiter.
Mais autre problème l'attention était revenue sur moi, et alors que je changeai de position, une colonne de feu magique s'éleva à l'endroit ou je me tenais un peu plus tôt, me forçant à m’abriter bien plus loin.
L'homme au bouclier venait de gagner de précieuses secondes. Pour quoi faire ? Très bonne question mais il avait le champ libre pour faire ce qu'il pouvait. Avait-il une chance d'éliminer le mage affaibli dont l'attention était pleinement portée vers moi ? Je ne savais pas trop occupé par d'autres problèmes bien plus important.
Alors que je finissait par glisser sur le sol à l'abris, je sentis quelque chose goutter sur mon armure, un loup était au dessus de moi montrant ses crocs avant d'attaquer brutalement.
Le réflexe que j'eu me sauva la vie et les dents de l'animal rencontrèrent l'acier forgé de mon avant bras. Mon fusil glissa de mes mains alors que ma lame se levait déjà pour s'enfoncer à plusieurs reprises dans l'animal.
Des cris plaintifs se firent entendre avant que le loup finisse par lâcher s'éloignant de moi de quelques mètres avant de tombe raide mort.
J'eus juste le temps de ramasser mon fusil, avant de rouvrir le feu sur la multitude d'animaux qui s'en prenaient aux citoyens, abattant certains spécimens d'une seule balle bien placée alors que certains autres se contentaient de continuer leurs massacres.
Le mage qui contrôlait ces animaux n'était pas aussi précis que son confrère se contentant de massacrer les citoyens sans défense. Mais de la ou j'étais je ne le voyais pas et je dus me contenter de tirer sur les animaux chassant parfois un rat d'un coup de pied alors que ces derniers essayaient de mordre mes bottes ferrées.



-Mais bordel la moitié de la jeune locale essaye de me faire la peau ou quoi ?

Dis-je alors qu'un oiseau venait de s'écraser le crane contre mon plastron, je ne pouvais qu’espérer que mon compagnon s'en soit mieux tirés.
Je vis un groupe de civil tentant de traverser la place et me mis à leur faire signe de traverser alors que les animaux se concentraient ailleurs, je me mis à lacer un tir de couverture pour leur permettre de traverser, sentant que quelque chose avait finit par changer.

Le chargeur tomba à mes pieds dans un fracas métallique alors que j'insérais de nouveaux projectiles dans l'arme avant d'en faire claquer la culasse, reportant mon attention sur le combat. Le canon pointé vers l'ancienne position des mages


Joël Neara
Joël Neara
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Tous concernés EmptyJeu 22 Fév - 13:19
Irys : 437488
Profession : Ex-Commandant d'aéronef de marchandises
Daënar +2 ~ Alexandria (homme)
Tel un boxeur, Joël était recroquevillé derrière son plastron/bouclier qui lui servait de garde, seuls ses yeux et le haut de son crâne dépassant de sa protection qui s'était révélée étonnamment efficace. Il s'approchait de plus en plus lentement de son adversaire, la longueur de ses pas rapetissant à mesure que sa peur grandissait. Désespéré que personne n'intervienne, il interpella le my'trän.

- Hey mon grand, tu veux vraiment pas qu'on en reste-là ? Je suis sur qu'il y a moyen de négocier !

L'adepte ouvrit la bouche, puis se ravisa.

- Raaah tu sais bien comment tout ça va se terminer ! Tu vas me buter, puis t'en buteras quelques uns de plus et après les soldats vont arriver et te buter toi et le dresseur de pigeon. Est-ce que ça en vaut vraiment la peine ?

- Tu parles beaucoup trop ... s'exaspéra le mage en levant sa main en direction du daënar.

- Et merde ...

L'énergie commença à se concentrer dans la paume de sa main et Joël, ayant les jambes trop fébriles pour essayer de fuir, se positionna du mieux qu'il put derrière son bouclier, ne sachant que trop bien que cette fois-ci il ne suffirait pas pour le protéger de l'attaque qui allait le percuter de plein fouet. Mais lorsque celle-ci sembla sur le point d'être mise à exécution, une détonation suivit d'un hurlement de douleur s'échappa de la gorge du mage. Sous l'effet de la surprise la boule de feu fut projeté sur la façade d'une maison un peu plus loin, frôlant l'Anomalie qui n'avait pas eu le temps de bouger.
Lorsqu'il aventura son regard en direction de son ennemi, celui-ci avait le bras ballant et ensanglanté, puis un second coup de feu vint lui traverser le mollet. Visiblement, la douleur fut telle qu'il tomba à genou, mais il commença à marmonner dans la langue originelle une prière.


Süns, khamgaalaltyn ekh
Chinii khair shudarga yosyg khen khiideg ve

- Qu'est-ce que ... ?

Dyemon mini minii gualinyg guivuuldag
Övdölt minii setgeliig zovoodog
Kharin chinii ach iveeleer bi khündetgelee ugaakh bolno
Minii ireltiin örsöldögchiig darakh

" C'est maintenant ! " s'alarma Joël en comprenant que tout ceci n'annonçait rien de bon.


Il laissa tomber sa protection et se jeta sur son fusil, mis en joug le my'trän et tira. La précipitation ayant altéré sa précision, la balle traversa les couches de tissu pour venir se loger dans les muscles intercostaux. Une attaque particulièrement douloureuse mais pas mortelle. La pyromane s'effondra tout de même en arrière, les yeux rivés vers le ciel. D'une voix fébrile, il poursuivit malgré tout son étrange incantation.


Süns, khamgaalaltyn ekh
khar daashinztai khargis khertsgii
Bi chinii bükh khövgüüdiig avarna
Kherev bi ükhekheesee ömnö chi khüch chadlaaraa namaig khündeldeg yum bol!

Son corps se mit alors à brûler, et si dans un premier temps Joël pensa que c'était de cette façon que se manifestait la mort d'un fils de Süns, il se ravisa lorsqu'il vit l'individu se relever comme si aucune de leurs attaque n'avait atteins leur cible. L'expression de son visage avait changé et ses pouvoirs semblaient s'être décuplés. Son bras fendit l'air devant lui et l'instant d'après, une colonne de feu venu du ciel s'écrasa sur Joël, dont l'instinct de survit lui avait offert le temps de récupérer son bouclier et de se protéger la tête. La chaleur devenait insoutenable, mais la hargne du trentenaire ne le ferait pas lâcher prise, pas maintenant. Mais il écarquilla les yeux lorsqu'il vit le mage profiter de cette ouverture pour lui envoyer un projectile enflammé. Le bouclier déjà occupé par la déflagration venu des cieux, l'Anomalie hurla de rage en tendant son bras face à la boule de feu qui arrivait sur lui, dans l'espoir que cela suffirait à le protéger. Celle-ci percuta le membre de plein fouet, mais n'eut pas l'effet escompté.

- Yuu ve ... ? (Qu'est-ce que ... ?) s'exclama le mage en mettant fin à sa première attaque.

La fausse-prothèse du daënar tomba en plusieurs morceaux sur les dalles de l'esplanade, révélant aux yeux de tous son bras de magilithe donc les cristaux fumaient encore de la quantité de magie qu'ils avaient eut à dissiper.

- Aimag ... (Une Anomalie ...)

Joël voulut profiter de cet effet de surprise pour se jeter sur le mage, mais son Ovshin sous contrôle du maître d'Orshin en décida autrement. Joël fut violemment percuté de côté, son corps roulant sur plusieurs mètres vers la terrasse qui surplombait le canyon. Il se releva difficilement, sonné, face à son ancienne monture qui voulait dorénavant sa mort.

Il tendit calmement les bras devant lui, comme pour inciter l'animal à se calmer.


- Tout doux mon grand, tu ne me reconnais pas ?

Les quelques minutes qui venaient de s'écouler avaient semblé durer une éternité à ses yeux, et si au moins il n'avait plus l'attention du magicien rivée sur lui, il se retrouvait avec un problème tout aussi dangereux sur le dos.

Gwen Feien
Gwen Feien
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Tous concernés EmptyJeu 1 Mar - 8:58
Irys : 1781814
Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
Un regard vers la gauche et je vis que j’avais échapper à un oiseau furieux et maintenant mort ! Ils ne sont que deux à vraiment tenir tête à ces mages. Un fou qui les provoque et un autre qui tire sur les animaux. Mais je ne peux observer toute la scène alors que je me carapate doucement derrière la balustrade. Pas ma première cible mais ma glissade m’a plus ou moins amenée là. Je me sentirais presque ridicule quand j’entends une masse de gens courir derrière moi mais certains se prennent des attaques. Forcément, il faisait des cibles parfaites et de bonne torche à présent. Bien que les tirs les empêchent de finir comme grignotage pour les animaux sous contrôle. Je ne sais comment il s’est retrouvé là-bas mais je vois le brave inconscient en train de se débattre avec un espèce d'immense corbeau, plus qu’un pour vraiment occuper les attaquants donc. La masse de gens ne durera pas longtemps. Et toujours pas de milice. Inutile de compter sur elle.

Je prends le partie de rester là où je suis. Pas si éloigné que ça du mage de feu mais cachée par les petites  colonnades. Il est occupé ailleurs, peut-être est-ce le bon moment de lui lancer une dague. Les secondes s’écoulent et j’hésite. Si je me loupe, je risque d’attirer son attention. Je ne cherche pas à faire l’héroïne, juste à sauver ma peau. L’option de courir à découvert n’en a jamais vraiment été une dans mon esprit. Je ne peux pas non plus descendre à la corde par cette orifice, ce serait encore pire question vulnérabilité sans parler de la hauteur séparant du niveau inférieur. Et je suis sceptique quand à l’efficacité des forces de l’ordre. Pourquoi ne sont-ils toujours pas là ?! L’odeur, les râles, les cris, les claquements d’ailes rien n’est là pour aider à la concentration. Ma voix sonne presque étrangement avec tout ça, comme décalée.

« Et merde »

La dague est allée se ficher dans son torse. Non, je ne pouvais pas viser sa tête, c’est déjà bien que j’ai pu le toucher. Je suppose. Mais il n'est pas mort et il a remarqué ma présence. Forcément. Il baragouine de nouveau des choses, j’aime pas ça. Je n’attends pas de voir sa réplique pour m’éloigner de ma position en longeant la balustrade. La chaleur lèche mes pieds et me fait accélérer. Pourvu que le gars avec son arme de feu en profite ! Que tout ceci cesse ! Je n'ai pas trop d'espoir pour l'autre. Dommage, il avait été une bonne distraction, bien meilleure que moi. Je souhaiterais presque échanger ma place avec lui. La bête féroce me semble presque moins effrayante que ce mage d'apparence immortelle.

Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
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Tous concernés EmptyLun 5 Mar - 22:52
Irys : 376547
Profession : Soldat de fer
Daënar +3 ~ Vereist (homme)
La situation désespérée, et avec l'agitation j'avais finis par perdre de vue l'homme qui combattait le mage de feu... Il ne restait que des morceaux de sa prothèses au sol ce qui ne présageais rien de bon, surtout en prenant en compte que l'autre taré recommençait à jouer aux pyromane malgré son bras bléssé.
De la fumée commençait à monter d'un peu partout, et les civils bien que de moins en moins nombreux finissaient par se transformer en torche humaines. Je serais mon fusil, bien incapable de faire quoi que ce soit sinon envoyer quelques balles vers le mage en question et d'essayer d'abattre les animaux.
J’écrasais un rongeur qui tentait de s'en prendre à ma botte métallique avec les dents avant de reporter mon attention sur le mage de feu, ce dernier, une dague miraculeusement plantée dans son torse se dirigeait vers le train.
Saisissant l'occasion, j’expédiais une nouvelle salve dans la précipitation.
Les projectiles touchèrent leurs cibles, éclatant un genou et rentrant dans le dos pour ressortir par le ventre, pulvérisant les reins et les intestins du terroriste.


Mais avant de pouvoir savourer ma victoire, je fus violemment jeté de côté une paire de croc se plantant dans l'avant bras cuirassé dans une tentative de me broyer le bras.
C'était un loup, sans doute gardé dans le zoo qui m'avait pris pour cible, lui et son petit groupe de suivant.
Même avec l'armure je craignais qu'ils ne finissent par m'avoir et alors que je luttais pour trouver mon couteau, un cor de guerre résonnât dans la rue. Ce cors fut vite accompagné des claquements secs, alors qu'un groupe de milicien en armure assistée faisait leur apparition, traversant les nuages de fumée comme des dieux mécaniques vengeurs.
Chaque pas fracturaient les pavés alors que leurs carcasses géantes avançaient, couvrant des groupes plus légèrement armés qui tentaient de venir en aide aux citoyens terrifiés.
Les gatlings montées sous les bras des machines se mirent à tourner, et dans un rugissement, les coups partirent, déchiquetant les animaux agressifs avec une efficacité mortelle.
Les loups furent fauchés, et des nobles animaux ne restaient que des tas de sang informe qui me firent pousser un cris de soulagement, reprenant le fusil, je logeais une dernière balle dans le crâne du mage, rependant ses neurones de sauvages sur le pavé avant d'essayer à mon tour de venir en aide aux habitants, il restait encore un mage, un qui contrôlait ces animaux...

Un des géants ratissait les créatures avec sa gatling alors qu'un autre incinérait des groupes entiers de rongeurs qui festoyaient sur les cadavres avec son lance flamme donnant à la scène une allure de guerre ouverte.
Les miliciens avaient pris leurs temps pour se regrouper, et fondre comme un marteau sur les terroristes, à l'évidence ils n'avaient pas pris la chose à la légère.
Mais il restait encore du travail et je souhaitais que les autres, surtout l'homme à la prothèse brisés ai pu s'en sortir

Joël Neara
Joël Neara
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Tous concernés EmptyJeu 15 Mar - 15:14
Irys : 437488
Profession : Ex-Commandant d'aéronef de marchandises
Daënar +2 ~ Alexandria (homme)
Une habile roulade sur la gauche lui fit esquiver le bec mortel de l'Ovshin, mais il n'eut pas le temps de se relever que l'animal lui donna un nouveau coup de patte, envoyer valser une nouvelle fois l'Anomalie un peu plus loin. Sa tête vint percuter la balustrade de marbre et une douleur terrible se diffusa de l'arrière de son crâne vers la totalité de son visage. Sonné, il essaya tout de même de se relever mais il tituba.

- Putain d'oiseau de merde, avoue que c'est ce que tu voulais depuis le début ...

Un nouveau coup de bec fusa vers Joël, qui accueillit la gueule de la bestiole d'un étonnant crochet du gauche. La magilithe en surface éclata à l'impact, mais la puissance du coup ne fit que retarder l'inévitable. La créature renouvela son attaque et cette fois-ci Joël ne fut pas assez vif. Son ancienne monture attrapa fermement le bras du daënar dans son bec et le secoua dans tout les sens, faisant percuter le corps de l'infortuné d'un côté puis de l'autre avant de le lâcher. Coucher face contre terre, il essaya une nouvelle fois de se relever mais il tomba à genou, vomissant une gerbe de sang. Fier de sa supériorité, l'animal poussa un nouveau croassement horrifique avant de marcher lentement vers sa proie dans l'espoir d'en finir une bonne fois pour toute. Le trentenaire leva les yeux vers son bourreau, la vision troublée et l'esprit diffus.

- Laisse-moi tranquille saloperie de corbeau ...

Ses forces l'abandonnèrent et il s'écroula au sol, le regard rivé sur l'imposante serres qui venait de se poser devant son visage. Il ferma les yeux, comprenant que c'était la fin. Mais celle-ci ne vint pas. Attendant son coup de grâce, il se risqua tout de même à rouvrir un œil. L'ovshin était bien là, mais il semblait désorienté. Il se retourna, dos contre terre et observa l'animal qui semblait chercher sa proie. Intrigué, la créature fit quelques pas en arrière, renifla le sol de son odorat médiocre puis s'éloigna.

- Qu'est-ce qui lui prend ?

Cette courte pause lui ayant permis de recouvrer ses esprits, il se redressa sur ses coudes et découvrit alors que l'intégralité de son corps avait changé. Pas tout à fait invisible, son corps et ses vêtements avaient en réalité prit l'apparence du dallage sur lequel Joël s'était effondré. Il porta son bras corrompu jusque devant lui et l'observa stupéfait, ne sachant pas trop s'il devait bénir ou maudire cette blague du destin.
L'ovshin quant à lui abandonna sa traque et reporta son attention sur le mage et les personnes qu'il prenait pour cible, mais leur folie meurtrière ne dura pas plus longtemps. L'armée était enfin là et le déluge de balle s’abattit sans scrupule sur les responsables de cette tuerie. Les animaux tombaient du ciel comme s'il en pleuvait, les autres se faisaient transpercer de part en part et moururent dans l'agonie, contrairement au pyromane qui s'effondra enfin d'une balle en pleine tête.
Le daënar se traina jusqu'à la balustrade qu'il utilisa comme support pour se redresser, et retrouva dans les secondes qui suivirent son apparence initiale. Ne restait plus que le maître d'Orshin à éliminer, mais l'Anomalie n'y faisait désormais plus attention. La milice était dorénavant là pour prendre la relève, aussi se contenta-t-il d'essayer de retrouver ses esprits et de bander ses blessures en arrachant les manches de sa propre chemise.


- Tu parles d'une journée de merde ...

Sanaë Eshfeld
Sanaë Eshfeld
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Tous concernés EmptyVen 16 Mar - 9:00
Irys : 743374
Profession : Amnésique attachante
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Dans leur cachette improvisée, qui n’en était pas réellement une finalement, la tension se faisait palpable. L’un des groupes avait voulu tenter le tout pour le tout en courant vers la sortie… Leurs corps sans vie gisaient à présent sur le sol, parmi d’autres… Bien trop pour une seule journée.

Le groupe de l’horlogère restait donc silencieux. Tous avaient le regard perdu, espérant sans réellement espérer que la situation s’améliore et qu’ils puissent en réchapper. Sanaë, quant à elle, se contentait de serrer l’enfant tremblant qui retenait péniblement ses sanglots dans ses bras. Que pouvait-elle faire d’autres alors qu’elle-même doutait ? Sa vie ne lui importait peu… En un sens, elle n’en avait pas. Mais chaque personne autour d’elle possédait une famille, un avenir, quelque chose à se raccrocher, en particulier le garçonnet particulièrement courageux blottit contre elle. Elle ne cherchait pas à le rassurer, l’incertitude pouvait mener au mensonge et Sanaë s’en voyait tout simplement incapable… Ne restait donc qu’attendre… Attendre un miracle, l’intervention des miliciens, ou alors d’attirer l’attention des animaux enragés juste derrière eux. Quelque chose allait se produire, dans tous les cas, car si le temps semblait suspendu, il ne l’était jamais réellement. Il se passait toujours quelques choses et le silence ne l’était pas réellement non plus. Les cris, les grognements, les jurons, perçaient sans vergogne ce faux silence gêné et effrayé. Amplifiant par la même la terreur déjà palpable de ses compagnons l’infortune… et la sienne. Car même si elle la tenait muselée, l’enfouissant profondément en elle, Sanaë la ressentait tout autant que les autres… Même si elle ne la laissait par s’exprimer, où simplement se lire sur son visage impassible. Comme tous les autres, l’horlogère était dans l’expectative d’un quelconque événement. Impatiente sans l’être que tout cela se termine…

Et puis… Enfin, d’autres bruits se firent entendre. Des cris, des ordres, des coups de feu de plus en plus nombreux. La milice...Enfin… Elle qui était tant attendue, espérée silencieusement… Priée, même. Certains osèrent jeter un œil par-dessus le muret protecteur, afin d’observer la scène que Sanaë n’avait aucun mal à imaginer. Les soldats tiraient à vue, abattant sans vergognes animaux et détracteurs faisant une sorte de ménage bien sanglant partout dans la gare. Les survivants riaient, applaudissaient cette intervention providentielle tandis que l’horlogère se contentait de respirer… Emplissant ses poumons de l’oxygène qui lui avait tant manqué…

L’enfant, porté par la joie des adultes tout autour, commença à s’agiter, désireux de voir de ses yeux une scène nullement adaptée à son jeune âge. Mais plus elle essayait de le retenir, plus il se débattait desserrant, se libérant finalement de l’emprise qui se voulait protectrice. Le garçonnet observa d’abord la scène, d’une violence inouïe, bien que nécessaire, faisant fi des recommandations de l’horlogère… Puis, contre toute attente, il s’élança vers les coups de feu, courant gaiement au milieu des cadavres…

Sans réfléchir, Sanaë se précipita à sa suite ne faisant nullement attention au reste… Seul comptait l’enfant qui se ruait aveuglément vers le danger. Mais le sol, souillé par le sang se voyait particulièrement glissant, surtout pour ceux, imprudents, qui couraient sans y prendre garde. Ainsi, le pied de l’horlogère dérapa sur d’hémoglobines la faisant chuter vers l’arrière sans qu’elle ne puisse se retenir. Sa tête cogna violemment le sol… Sa vue se troubla… Ses oreilles sifflaient bruyamment... Douloureusement...Puis plus rien...

Gwen Feien
Gwen Feien
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Tous concernés EmptyDim 18 Mar - 17:14
Irys : 1781814
Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
Le temps passe plutôt vite quand tu prêtes attention à ton environnement pour ne pas te faire agresser par une des innombrables bêtes encore présentes. Le mage de feu n’est plus un problème, l’un des deux fous qui s’opposent ouvertement aux my’trans l’a fini. Je le vois se faire attaquer par un loup mais je reste bien à ma place, dissimulée à la vue de l’adepte d’Orshin. De toute façon, peu après, la milice débarque, enfin ! Encore une fois, je préfère ne pas me manifester. Je ne veux pas prendre une balle accidentelle. D’autres ne sont pas aussi sages, je vois un gamin courir au milieu du chaos puis la jeune femme du train s’étaler.

«  Tu parles d'une journée de merde … »

Cette phrase sortie de nulle part exprime tellement mon ressenti que je ne peux n’empêcher de rire. Mes nerfs qui lâchent aussi sûrement. Personne n’avait dû s’attendre à vivre ça, c’est sûr ! Je jette un coup d’œil vers l’homme, le premier fou, qui s’est comme matérialisé à côté de moi. Il n’a pas l’air en bonne forme. Et, je ne peux manquer de voir son bras, c’est une anomalie. En temps normal, et avant d’avoir été à Klumpen, je m’en serais peut-être inquiétée mais là…

« Vous ne devriez probablement pas rester là. »

Je fais un signe de tête vers son bras. Certes, il avait aidé à palier l’absence des miliciens mais pas sûr qu’ils voient sa présence d’un bon œil. Moi, en tout cas, je ne reste pas. Les hommes et femmes de l’ordre ont trop à faire, entre sécuriser la scène, évacuer les blessés et les morts, pour s’occuper de ma petite personne. Je pense m’en être plutôt pas mal tirée, des contusions, des bleus, des brûlures mineures et quelques cheveux en moins. Clairement, alors que je porte mon regard sur le beau chaos, ce n’est pas le cas de tous.

Inutile de penser pouvoir récupérer mon couteau tranquillement, les cadavres des agresseurs sont sous bonne garde. Il faudra que je m’en procure un autre pour conserver mon set entier. Rien de bien compliqué. Au moins, j’ai toujours mon sac à dos avec les pierres précieuses. Je m’éloigne doucement vers les escaliers, inutile de se donner en spectacle comme la blonde.

Hex Hekmatyar
Hex Hekmatyar
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Tous concernés EmptyLun 19 Mar - 23:07
Irys : 376547
Profession : Soldat de fer
Daënar +3 ~ Vereist (homme)
Mort ! Le premier mage était mort, fauché par une balle. Peut être la mienne, peut être par une autre, difficile à dire pour le moment, et j'étais de toute façon bien trop occupé à regarder les armures assistées ratisser la place de leurs armes meurtrières.
Les crépitements de gatling était une douce musique à mes oreilles et le chuintement des lance flammes venait compléter cette fanfare de l’apocalypse.
Je me mis à rire tout seul, réalisant soudain que ce cauchemar éveillé était terminé. Enfin terminé c'était vite dit, car si le dernier mage c'était enfuis, il fallait encore faire le ménage sur la place qui grouillait d'animaux paniqués.
Les miliciens continuaient leur sanglant office, les formations d'armures géantes laissant peu à peu la place à des escouades à pieds, composés de fusiliers, mais surtout de secouristes qui se mettaient à courir dans tout les sens pour prendre soin des premières victimes et surtout de trier ceux qui étaient encore sauvables de ceux qui ne l'étaient pas.
Dure tache qui ne me concernait plus pour le moment.

Je reçus néanmoins une grande tape dans le dos de la part d'un géant de métal qui manqua presque de me faire tomber. L'armure était identique aux autre, si ce n'était un fin liseré doré et des galons de capitaine taillés dans l'acier. La voix du géant résonna comme un coup de tonnerre.

-Un militaire survivant, et à vu de nez celui qui nous à débarrassé du mage du feu, vous allez être un héros mon gars !



Un héros ? Difficile de se considérer comme tel, car d'après moi ce titre revenait aussi pleinement à l'homme avec son bras bionique qui n'était plus visible, ce dernier s'étant presque volatilisé. Et alors que j'allais répondre que je ne méritait pas ce titre, le capitaine m'arrêta, me tendant une sacoche à munition.

-Je vais encore avoir besoin de vous lieutenant, il faut nettoyer cette place de tout les animaux qui s'y trouvent et secourir ceux qui peuvent encore l'être. Cela va faire beaucoup pour vous mais nos renforts sont encore loin.


C'était une demande autant qu'un ordre, le genre de chose pour lesquelles il était difficile de dire non... il allait s'en suivre beaucoup de chose après cela, probablement des reconnaissances officielles... le genre de chose auxquelles j'aurai bien voulu échapper.
Mais l'armée était ainsi faite, elle se devait de mettre en avant certaines personnes pour inspirer les autres, et j'avais comme la mauvaise impression que je venais d'être tiré au sort....

Joël Neara
Joël Neara
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Tous concernés EmptyMar 27 Mar - 23:32
Irys : 437488
Profession : Ex-Commandant d'aéronef de marchandises
Daënar +2 ~ Alexandria (homme)
Fouillant avec précaution le contenu de ses poches, Joël finit enfin par trouver son salut, la seule et unique chose qui après un carnage comme celui qu'il venait de vivre lui permettait de décompresser : le tabac. Il sorti sa dernière cigarette et utilisa l'un des palmiers en feu juste à côté de lui pour l'allumer.

- Vous ne devriez probablement pas rester là.

Il échangea un bref regard avec la blonde qui l'avait momentanément rejoint et grimaça. Après tout les risques qu'il venait de prendre, avec tout les morts qu'il venait d'y avoir et les possibles impact géopolitique qu'un tel événement allait sans doute avoir, il manquerait plus qu'on vienne l'emmerder à cause de sa condition d'anomalie. Il tira une longue et profonde latte, fermant les yeux en écoutant les bruits des armes à feu qui mettaient fin à cette mascarade, avant de laisser les volutes de fumée s'échapper de ses narines et se dissiper au gré du vent. Il n'avait pas le cœur à rétorquer, aussi il la regarda s'éloigner avant de ramener son attention sur le nettoyage de l'esplanade. Il observait sans grand intérêt les médecins qui se jetaient tout naturellement là où le plus grand nombre de victime étaient à déplorer, et même s'il n'avait pas le savoir des toubibs, l'état de certains corps ne laissaient que peu de chances de survie aux mutilés, que même les meilleures prothèses ne pourraient soigner. Un peu plus loin, un blondinet se faisait féliciter par une armure assistée, ignorant complétement que le jeune homme était celui qui l'avait assisté dans sa futile tentative de diversion.
Lui qui avait un jour été dans l'armée, il regretta qu'un tel événement ne se soit pas produit lors de ses jeunes années, car il aurait enfin eut l'occasion de prouver qu'il n'était pas le looser que le monde s'évertuait à croire. A cette époque, il aurait tué pour mériter de telles louanges. Mais avec son bras corrompu, la recherche de renommée n'avait plus grand sens. Son statut de type défectueux viendrait systématiquement obscurcir un joyau qui n'avait que peu d'espoir de retrouver un jour un semblant d'éclat.

Enfin, il porta son attention sur une autre blonde qui était sorti de la gare en toute hâte dans l'espoir de rattraper son gamin suicidaire. Mais elle s'était étalée de tout son poids sur la bouillasse qui servait de sol, le choc semblait l'avoir assommé et malheureusement pour elle, l'ensemble des équipes médicales semblaient s'affairer à porter secours aux blessés à l'intérieur de la gare plutôt qu'aux autres.


- Humpf ... grommela-t-il.

Il se redressa, jeta son mégot par-dessus la balustrade et prit la décision de lui venir en aide, prenant tout de même le temps de dévêtir au passage un cadavre d'un vieux daënar de son blouson en cuir marron et de ses gants, espérant camoufler comme il le pouvait les cristaux qui recouvraient son bras. Il s'accroupit alors devant le corps inerte de la jeune femme, qu'il estimait avoir tout juste la trentaine, et lui colla une timide paire de baffe.

- Hey, c'pas le meilleur coin pour pioncer ma grande.

Restant sans réponse, il ôta l'un de ses gants pour lui prendre le pouls, constant ainsi qu'elle était toujours vivante. Il l'a hissa non sans mal sur son épaule, lâchant un râle de douleur provoqué par ses multiples contusions, et quitta le parvis de la gare. En descendant les marches, il croisa le cadavre de son ancien Ovshin, que les gatling de la milice n'avait bien évidemment pas épargné.

- Tu l'as cherché mon vieux. conclu-t-il en crachant un mélange de salive et de sang sur le plumage de l'animal.

Après une courte mais pénible minute de marche, il entra dans une sorte d'entrepôt que personne n'occupait et parvint à grimper jusque dans la pièce du contremaître, où il déposa son fardeau contre le bureau. Il haletait, le poids de la jeune femme ne l'ayant pas ménagé, aussi il attrapa une cruche plein d'eau et s'abreuva autant qu'il put. Il observa alors l'imprudente et entreprit de mettre en pratique les bribes de connaissance qu'il avait en premier soin. Il fouilla l'un des casiers, y décrocha une chemise et la déchira, avant d'imbiber le morceau de tissu d'un peu de whisky issue d'une bouteille qui avait été soigneusement dissimulée dans l'un des tiroirs du bureau dans le but de "désinfecter" la plaie. A la suite de quoi il banda le crâne de l'infortunée.

Affaibli par l'une de ses côtes probablement fêlée, le choc reçu à la tête et bien sur, par le contrecoup du stress, il se laissa glisser contre le mur en face, luttant désespérément contre l'envie de sombrer dans l'inconscience. Quand cette femme allait se réveiller, il faudrait qu'il lui dise que son gamin avait disparu, mais qu'il n'était visiblement pas mort.

Sanaë Eshfeld
Sanaë Eshfeld
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Tous concernés EmptyJeu 29 Mar - 18:30
Irys : 743374
Profession : Amnésique attachante
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Au plus profond de son sommeil, le temps perdit toute notion logique pour l’horlogère qui, s’éveillait lentement. La forte luminosité la força à plisser les yeux afin de s’y adapter en douceur. Que c’était-il passé ? Sanaë avait beau chercher, réfléchir, fouiller au fin fond de sa mémoire la moindre information susceptible de l’aider à comprendre ce qu’il venait de se produire tout restait flou, à l’image de sa vision bien trop trouble pour savoir où elle se trouvait. C’était évidemment sans compter sur l’affreuse douleur provenant de l’arrière de son crâne. Celle-ci semblait se diffuser vicieusement à l’ensemble de sa tête, apportant avec elle quelques vertiges et des nausées purement désagréable.

Désorientée, Sanaë essayait d’identifier les lieux à travers un regard encore bien trop embrouillé pour lui permettre de reconnaître quoi que ce soit. La pièce semblait étriquée et bien trop vide pour être son atelier facilement identifiable par son désordre permanent. Malgré tout ce manque d’information, cette investigation lui permit de réaliser qu’elle ne se trouvait absolument pas seule. Sa vision encore trop confuse, tout comme son esprit ne lui laissait guère la possibilité de distinguer les traits de l’inconnu. En revanche, elle savait qu’il s’agissait d’un homme aux cheveux visiblement bruns, probablement son frère.

- Où… Où sommes-nous ? murmura-t-elle d’une voix faiblarde, à peine audible.

N’obtenant pas de réponse, Sanaë essaya de se relever afin de vérifier par elle-même l’état de son frère. Néanmoins, malgré tous ses efforts, chacune de ses tentatives se soldait par un échec particulièrement douloureux. Tout semblait tourner autour d’elle, chaque mouvement amplifiait ses nausées qu’elle parvenait à peine à contenir. Épuisées, elle laissa doucement sa tête reposer en arrière, portant sa main vers celle-ci avant de découvrir une sorte de bandage. Quand l’avait-il soigné ? Combien de temps avait-elle dormi pour qu’il puisse seulement en avoir le temps ?

- Jaread ? l’appela-t-elle avec inquiétude, en attendant que le monde cesse de tourner sous ses pieds.

Peu à peu, sa vision devint plus nette, assez tout du moins pour se rendre compte que la pièce dans laquelle elle se trouvait lui était totalement inconnue... tout comme l’homme visiblement blessé assis à côté d’elle. Sanaë fut tout d’abord tentée de céder à la panique, rien de plus normal dans ce genre de situation après tout.  

- Monsieur ? Ça va aller ? l’interrogea-t-elle finalement en voyant la mine éreintée de l’homme qui semblait souffrir des cottes. Que s’est-il passé ?

A ce moment-là, quelqu’un ouvrit brusquement la porte, faisant sursauter l’horlogère qui ne s’était pas attendue à être ainsi interrompu. L’intrus en armure pointa son arme dans leur direction avant d’estimer que les deux ne représentaient aucune menace et de la rabaisser.

- Vous êtes blessé ? s’enquit le milicien.

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