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 Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé]

Zaël
Zaël
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Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé] EmptyDim 7 Jan - 15:53
Irys : 962209
Profession : Gharyn de Busad
My'trän +3 ~ Kharaal Gazar (homme)
Des rapports inquiétants et incompréhensibles sur des chuluuns commençaient à s’ajouter les uns aux autres. C’était des animaux admirés, ici, dans la contrée de Delkhii. Comment cela pourrait-il ne pas être le cas devant ces majestueux oiseaux de pierre ? Outre les dégâts physiques et matériels déjà importants entre le troupeau de bovins dévasté et des caravanes écrasées, Zaël se souciait de l’impact psychologique de ces événements. Ce n’était pas bon du tout. Et il n’était pas le seul à s’inquiéter évidemment. Arti, le rescapé de la mission sur les Nokhoi était venu le voir pour être sur cette mission, choisir son équipe et éviter le fiasco de juin. Un moyen de se racheter, de pouvoir passer sur les horreurs qu’il avait vécu et qui restait enfouies dans son subconscient. Bien sûr, le primo-Gharyn avait été sensible à sa requête. Lui-même se sentait coupable de les avoir mis dans une telle situation en leur donnant des ordres impossibles. Une bêtise que ses hommes et femmes avaient payé de leur vie pour sombrer dans l’oubli ! Cette fois il ne ferait pas la même erreur.

« Bonjour, comme vous en êtes tous conscients la situation est urgente : avec les pluies incessantes, le ou les chuluuns ne peuvent rester plus longtemps dans les plaines et faire de nombreux dégâts ! Sans oublier l’impact que cela peut avoir avec cet oiseau emblématique pour nos concitoyens. Arti ici présent sera votre chef de mission. Comme certains peuvent le savoir, il a été en charge du problème nokhoi de cet été. »

Son regard passa sur chacun des présents. Il ne les connaissait pas tous personnellement, l’équipe était composé d’apprentis mais seulement des accomplis en passe de devenir Confirmés dans l’année. Il y avait une autre Confirmé seulement, Astel, une collègue de longue date d’Arti. Les deux avaient rassemblés le groupe ici présent, ne sélectionnant que les meilleurs éléments. Ainsi personne ne connaissait vraiment tout le monde.

« Et je suis enclin à penser comme lui : il y a de forte chance que cette fois-ci aussi il y ait une anomalie dans l’affaire. Si c’est le cas, tel qu’on le craint, il faudra redoubler de vigilance mais aussi trouver la source du problème. Le risque est trop grand que le problème continue à se multiplier autrement.Votre équipe est plus importante que la première fois. Je compte sur vous pour revenir en un seul morceau après avoir accompli votre devoir ! »

Sur ce, il prit congé les laissant tous les dix autours de la table de réunion au sommet de la Tour. Les regards se tournèrent naturellement vers Arti. Un homme d’une bonne stature au visage marqué par la fatigue et la tension autant que par les blessures récoltées contre les nokhoi. Cela aurait pu être décourageant sans la lueur de détermination dans ses yeux.

« Nous n’allons pas nous mentir, ce ne sera pas une partie de plaisir. Il faudra être bien organisé et assuré les arrières des uns des autres ! Si la, ou les bestioles, est atteinte par l’anomalie elle sera plus dure à éliminer. Tous les membres ici ont été sélectionné grâce à leur compétence. Soyez-en assurés »

Il fit une pause afin que ces derniers mots se marquent dans l’esprit de ses interlocuteurs. Il lui fallait des troupes un minimum confiantes !

« Il paraît évident que nous n’allons pas transpercer le corps du chuluun, pas avant de l’avoir dépouillé de sa coque protectrice. Nous allons avoir besoin d’hommes et femmes affectés à la protection de ceux qui entreprendront cette tâche. Moi-même j’en ferais parti, et Astel se chargera de la défense avec les volontaires. Il est primordial de l’établir avant, sur le moment nous n’auront pas le temps d’y réfléchir. Tout le monde doit avoir à l’esprit son rôle. Si vous voulez bien vous présenter en donnant votre affectation. Cela va sans dire, je me réserve le droit de vous changer de groupe pour des questions d’équilibre. »

Une blonde étrangement fluette pour une Kharaal-Gazienne commença par prendre la parole. Elle se présenta comme une apprentie depuis quatre ans du nom de Lisa et qui se placerait en attaque si possible. Cela enchaîna rapidement avec Rupert, un homme barbu et dont on avait l’impression qu’il avait largement dépassé l’âge pour être apprenti, qui se placerait en défense. Cinq autres hommes et femmes prirent ensuite la parole de façon semblable de sorte que ce fut au tour de Léonie de s’exprimer. Ils étaient cinq en attaque, quatre en défense.


Dernière édition par Zaël le Jeu 15 Mar - 9:18, édité 1 fois

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Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé] EmptyDim 7 Jan - 16:50
Léonie ne savait pas réellement comment elle avait fini par se retrouver là, autour de la table ronde constituée de bon nombre de visages. Tous étaient dans la protection de la ville, tous dans une tache précise, tous avec un don accentué dans un domaine spécifique. Son regard azur s’était quelque peu perdu sur la silhouette des hommes et des femmes présents. Alors que son esprit cherchait à se souvenir, comment, elle était enfin parvenue à se faire une place dans ceux allant enfin, potentiellement obtenir une promotion. Son cœur tambourinait doucement dans sa poitrine, alors que sa respiration s’accélérait quelque peu, certaine que cette réunion ne pouvait être autre chose que l’annonce du passage au grade supérieur. N’avait-elle pas du écouter suffisamment la demande quand on lui avait formulé, celle de rejoindre le groupe, ne put elle que cacher habillement sa surprise et la douche froide qu’elle s’était prises sur la tête en découvrant qu’il s’agissait d’une énième mission. Cependant, l’ordre du jour était bien différent des missions précédentes, bien plus complexes aussi, qui n’avaient pas eu les échos de l’été dernier, qui n’avait pas entendu parler de l’affaire Nokhoi et des pertes qu’elle avait engendrés.

Ouliant sa déception, le regard océan de la jeune femme s’était déposé sur la carrure de son primo- Gharyn, pour beaucoup il était un homme un peu trop tolérant, elle, ne percevait qu’un roi au charisme important, soucieux de conserver le bien-être de son peuple. S’oubliant même parfois, certainement un peu trop. D’un battement de cil, elle avait chassé ses pensées un peu trop intimistes pour être acceptable dans son esprit, se concentrant sur les paroles formulées, le peu d’éléments, d’indice qu’il offrait pour les candidats de la mission. S’éclipsant, l’homme de pouvoir avait simplement donné le nom du chef de mission, celui-là même qui faisait partit du peu de survivant. Quoi de surprenant ? Naturellement, comme les autres, Léonie avait légèrement pivoté vers celui qui était chargé de ramener toute la petite troupe en un seul morceau. Quoi de plus complexe que de devoir jouer avec la vie d’individu, lourde responsabilité que d’assumer les conséquences d’un potentiel échec. C’est un homme au visage, fatigué et au cerne presque aussi intense que ceux de la jeune qui avait fait entendre sa voix. La stratégie était simple dans la théorie, cinq devait se retrouver en attaque, cinq autres en défense. L’objectif étant de créer des duos, afin de faciliter le travail d’équipe.

Tous sans exception avaient fini par prendre la parole, se présentant, offrant des informations qui n’intéressaient certainement qu’eux et leurs ego. Le nombre d’année, le grade en évitant soigneusement les potentiels points forts ou points faibles, élément le plus important finalement. La my’tränne était resté silencieuse, ne préférant ne pas se précipiter vers les postes qui semblaient à première vue plus impactant que le second. Sans grande surprise, beaucoup s’était jeté sur l’attaque, pensant certainement obtenir une récompense plus importante, ou avoir un rôle plus sérieux à jouer. Léonie, elle, avait simplement haussé les épaules. Elle n’était pas connue pour être une grande bavarde, parler pour ne rien dire n’était pas sa qualité première. La jeune femme avait néanmoins affiché un sourire quand elle avait senti les regards se tourner vers elle, se levant doucement, la brune n’avait pas vu d’autre choix que de prendre la parole à son tour. Faisant le compte mentalement, elle déterminait l’unique poste qui restait en théorie :


- « Il semblerait que je sois en défense. Cinq partout, ça me semble convenable.  dit-elle simplement  Léonie.  Ajusta-t-elle en se réinstallant sur sa chaise  Hormis ça, vous avez une stratégie, une façon d’attirer les oiseaux ? son regard s’était déplacé sur les différents individus présents Ils aiment la boue ou la saleté, il serait peut être possible de créer une zone y ressemblant, pour attirer les bêtes suffisamment proches, non ? »

Léonie était loin d’être une connaisseuse du mode de vie des grands volatiles, néanmoins, elle savait le minimum à leur sujet. Il était plutôt solitaire, mais plutôt solidaire entre eux, apprécié l’eau ou la boue, la saleté et ne sortait aucunement lors des orages. Le minimum. N’étant pas responsable de la mission, elle avait fini par appuyer son regard vers sur Arti et son binôme tout désigné, l’unique autre confirmée du groupe.

- « Vous voulez pas déposer un bon p’tit repas aussi ? Prendre le thé pendant qu’on attend» s’offusqua une jeune femme, s’étant jeté peu de temps avant sur le fait d’être dans l’attaque.

Quelque peu surprise, le regard de la jeune femme avait abandonné le chef de mission pour se concentrer sur celle à l’autre bout de la table qui venait de prendre la parole. Léonie ne la connaissait que de vue, une protectrice qui faisait du bon boulot dans la théorie, un peu impulsive, un peu trop visiblement. La my’tränne ne s’était pas offusqué de la réaction, la comprenant dans un sens, tout le monde n’était pas en mesure de faire preuve de patience ou d’établir une stratégie. Celle-ci, souhaitait visiblement foncé tête la première. Une voix plus masculine s’était fait entendre juste à côté d’elle, prenant un peu malgré lui position dans un débat qui n’avait nullement lieu d’être.

- « Hélène. Arrête un peu, Léonie à raison, je n’ai pas envie de mourir là-bas. Perso’ j’ai bien entendu parler de l’affaire des Nokhoïs. Visiblement, ce n’était vraiment pas beau à voir. Inutile de refaire la même erreur que l’ancien groupe. Autant qu’on mette en place une stratégie, peu importe la stratégie. Foncer sans prendre le temps de prendre en mesure les risques, c’n’est vraiment pas un bon plan. »

- « Et improviser ? C’est bien aussi. On sait déjà qui attaque et qui défend. Si les attaquants sont bons, le problème sera réglé avant la fin de la journée et chacun pourra rentrer dans sa famille ce soir. »

Un roulement d’œil, c’est tout ce que la brune avait réussi à faire. Restant silencieuse, les bras croisés sous a poitrine, elle n’avait nullement envie de rentrer dans un débat interminable, l’expérience d’Arti allait très certainement trancher.

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Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé] EmptyDim 7 Jan - 20:54
Irys : 962209
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Ça y est, les chamailleries étaient lancées. Pourtant la dernière intervention du tour de table avait été pertinente ! Arti, au lieu de couper court, préféra réfléchir à la réflexion de la jeune femme tout en observant le comportement des autres. Connaître ses alliés était vital dans un combat mortel. Encore plus lorsqu’on était la tête pensante du groupe. Inutile, non plus de les laisser tourner en rond, il n’y avait pas le temps pour ça. Et l’idée de ressasser son désastre ne lui plaisait guère.

« Je pense que vous êtes quelque peu optimiste si vous pensez rentrer ce soir ! La mission est non seulement trouver le ou les chuluun mais aussi la source de l’anomalie ! Il y a aura de toute façon une part d’improvisation, vous êtes tous assez aguerris pour vous en rendre compte. Normalement nous ne pouvons escompter le voir un jour de pluie. Mais, si c’est une anomalie ce n’est pas impossible. Nous ne pourrons pas relâcher notre vigilance de ce côté là. Nous allons commencer par nous diriger vers le derniers endroit vu : dix heures à l’ouest avec une monture pédestre. Pour cette mission un éclaireur monté sur un griffon est indispensable. Ce sera ton rôle Héléne, nous comptons sur ta vivacité. Interdiction de prendre des risques inutiles, nous n’avons pas d’autre membre volant ! Tu auras bien sur une corne pour nous prévenir si tu fais mouche et que le chuluun est sur tes traces. À ce signal, les défenseurs vous pourrez monter les boucliers ! Et les autres attaquez de visu dès que c’est possible. Si nous n’arrivons pas à le repérer rapidement, nous recourrons effectivement à la méthode décrite par votre camarade Léonie ! Sauf si l’un d’entre vous à une remarque pertinente à faire à ce sujet ? »

Son discours ne laissait pas de place à des murmures importuns. Hélène avide d’action avait un poste qui lui correspondait. Son sourire suffisant pouvait être agaçant, mais si elle avait été sélectionnée ce n’était pas pour ses fanfaronnades.  

« Ne risque-t-il pas de ne plus être là à notre arrivée ? Il va plus vite que nous non ? »

Le même homme, Willie, qui s’était rangé au côté de Léonie intervenait. Un gars prudent qui savait réfléchir selon toute vraisemblance. Une bonne question que d’autres avaient dû se poser et pour laquelle Artie avait déjà une réponse.

« Ce n’est pas impossible, mais les rapports des attaques laissent supposer qu’il restera encore plusieurs jours au même endroit. Si ce n’est pas le cas nous prendrons le témoignage du clan le plus proche et nous ferons une reconnaissance circulaire. Si il y a une autre question c’est maintenant. »

Bien sûr il répondrait aussi en cours de route, mais ce serait le seul moment où ils seraient vraiment tous rassemblés pour prévoir leurs actions. Après même lors du campement, s’il y en avait un, chacun aurait ses occupations.

« Bien, nous pouvons maintenant rassembler nos affaires et nous retrouver à l’écurie dans trente minutes ne soyez pas en retard ! Ne négligez pas de prendre vos armes de prédilections non plus, nous rencontrerons peut-être autre chose qu’un chuluun et une fois sa carapace tombée il faudra aussi l’achever. Je me charge des chevaux de bât avec la nourriture et de quoi camper. À tout de suite apprentis ! »

Il était regrettable qu’il ne put prendre son melki, c’était un imbattable pisteur. Cependant, ni le temps ni la proie ne favorisait ce choix. Les deux Confirmés sortirent de la pièce tout en discutant. Bientôt les autres Protecteurs firent de même, il n’y avait pas vraiment le temps de traîner.

« J’ai l’impression que l’on joue plus que notre promotion sur ce coup, tu ne penses pas ? »

Willie qui avait été assis non loin de Léonie, s’adressa tout naturellement à cette dernière. Son ton était posé et malgré le temps qui s’échappait rapidement, il n’avait pas l’air pressé, comme sûr de pouvoir être au rendez-vous en temps et en heure tout en causant tranquillement avec ses collègues.

« Il paraît que c’était des mercenaires la dernière fois, c’est pour ça que ça a aussi mal tourné. Mais cette fois, on est tous professionnels, ça devrait mieux se passer ! »

On pouvait se demander qui il cherchait le plus à convaincre avec ce type d’assertion. Au contraire de Rupert, tout dans son allure transpirait la jeunesse, de ses cheveux indisciplinés à son visage imberbe.

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Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé] EmptyDim 7 Jan - 22:13
La my’tränne avait léger relevé la tête, avisant du coin de l’œil d’Hélène. Son large sourire et ses yeux pétillants trahissaient sa pensée,  nul besoin d’être un adepte de Khugatsaa pour savoir ce qui se tramait dans son esprit.  La fierté d’être l’unique, l’indispensable. Léonie était restée silencieuse comme souvent, se contenant de laisser son regard traîner sur les silhouettes qu’elle tentait de mémoriser. La protectrice n’était une compétitrice dans l’âme et ceux mêmes-ci sa formation l’avait obligé involontairement à devenir. Il était difficile pour un apprenti de justifier d’un travail équipe remarquable en sachant que la plupart du temps, dans l’ombre, les jeunes se tiraient dans les pieds pour avoir la meilleure mission, ou simplement s’appliquer à voir l’autre échouer. La brune en avait fait régulièrement les frais, jusqu’à décider un matin qu’elle ne serait plus jamais une victime, mais bien celle qui surpasse les autres. Elle avait réussi d’ailleurs, en redoublant d’efforts en s’imposant un rythme d’entraînement beaucoup plus intense, en amoindrissant son rythme de sommeil, mais aujourd’hui, elle se demandait si cela allait être suffisant. Si tous comprenaient les enjeux de cette mission, surtout, elle avait peur de décevoir le chef d’équipe, ou pire, le roi de la ville.

Sa proposition écartée en douceur, la my’tränne ne sembla pas s’en offusquer, au contraire, elle avait fait confiance au plus vétéran du groupe. S’il jugeait que ce n’était qu’un deuxième choix, cela ne pouvait que l’être. Dix heures à l’ouest alors, le point d’arrivée semblait être déjà déterminé, sans pour autant être convaincu de trouver l’animal. La certitude était une chose trop rare pour qu’elle puisse s’appliquer à l’événement. Tous s’étaient par la suite levé, tous sauf la jeune femme qui semblait préoccuper par quelques choses qu’elle ne parvenait pas à identifier clairement. Était-ce le stress d’une mission aussi déterminante, ou autre chose ? Fronçant doucement les sourcils, Léonie avait fini par suivre le groupe, rattrapant son petit retard en quelque foulée rapide. Son attention avait fini par être attirée par Willie, l’homme avait l’air calme, comme celui qui se repend juste avant une tempête. Léo lui décrocha un sourire rassurant, alors qu’elle déposait une petite tape amicale sur son épaule.


- «  Ne sous-estime jamais un adversaire, même animal, ni même tes potentiels ennemis. J’ai vu des mercenaires redoutables, tu sais. Un clin d’œil joueur plus loin, elle avait ajouté avec sa simplicité légendaire Professionnel ou pas, j’suis pas contre une petite course jusqu’en bas, t’es partant ? Ça permettra d’évaluer notre niveau de professionnalisme. »

En réalité, cela avait pour but de détendre le jeune homme, mais aussi sa petite personne. Une course n’était pas fatigante, d’autant plus dans la descente des marches. Une nouvelle tape sur l’épaule et elle était partie, trottinant doucement, dépassant certains membres du groupe, qu’elle bouscula volontairement afin de donner l’idée à chacun de faire de même. Le jeu, une façon simple, mais efficace de déterminer le positionnement de chacun. Hélène avait dû rouler des yeux, laissant échapper un mot pas forcement plaisant, Willie malgré la surprise avait suivi la jeune femme et se voyait déjà sortir victorieux de cette compétition amicale. Rupert avait fait entendre sa voix amusée, criant un « On s’retrouve en bas alors, hein ! » et Lisa après plusieurs hésitations avaient fini par descendre les marches aussi rapidement que les premiers. Le groupe missionné avait fini par se séparer, chacun allant récupérer ce dont il avait besoin pour la demande particulière. Léonie avait continué sa petite course pour retourner chez elle, son armement principal se trouvait là-bas et n’était pas davantage chargé que celui qu’elle portait déjà. Elle était une adepte du corps à corps, certainement pas de la distance. Passant le seuil de la porte, la voix de sa génitrice ne s’était pas fait attendre :

- «  Tu es déjà rentrée Léo’ ? Rien de grave ? »
- « Non, non je passais prendre des affaires, j’pars pour quelques jours, ne t’inquiète pas une broutille avec des… enfants qui se sont perdus. »

Elle s’arrêta dans la pièce principale décrochant un large sourire rassurant à sa vieille mère, inutile d’inquiéter inutilement l’ancienne. Passant dans sa chambre, elle changea sa dague courte contre une autre qui revenait de chez le forgeron pour son entretien, de même pour ses deux dagues qu’elle glissa à sa ceinture. Son regard s’arrêta sur l’arc de son frère, hésitant quelque peu. Elle le délaissa finalement consciente qu’il était inutile de s’encombrer de choses qu’elle ne maîtrisait aucunement. Repassant dans la salle, elle passa délicatement dans le dos de sa mère, l’embrassa sur la joue.

- «  J’y vais. M’man. »
- « Tu penses que tu auras bientôt ta promotion, ça commence à traîner tu sais, je m’inquiète. Si tu sors de nuit, tu devrais prendre ta petite veste. Je sais, il fait chaud, mais quand même et par tous les architectes, même quelque chose sur ta tête. »
- « Je ne sais pas, oui, oui, oui ne t’inquiète pas mère. Bientôt je te fais la promesse. »

Affichant un sourire, la protectrice repassa le seuil du palier, récupérant sur une chaise de la cuisine sa veste et une ficelle qu’elle utilisa pour relever sa longue chevelure en un chignon haut. Tirant légèrement sur le pompon, la coiffure n’était pas parfaite, mais pratique. Léonie reprit son allure précédente afin de ne pas être en retard et arriva en effet, juste à temps. Dans les vingt-huit minutes, elle en profita pour préparer la monture qui venait de lui être attribuée et par habitude termina l’installation rapidement.

- «  Un peu plus et tu étais en retard » s’amusa Rupert
- « Je ne suis jamais en retard. » Souligna Léonie dans un large sourire.

Willie arriva à toute jambe, terminant de boutonner sur le trajet amenant au reste du groupe le haut de sa tenue vestimentaire. Un peu essoufflé il s’excusa de sa minute ou deux de retards. Il était chargé d’un équipement plutôt léger, un arc, des flèches et une lance visiblement renforcée. Un équipement pratique pour la mission. Avisant les autres, la jeune femme avait fini par se demander si elle était la seule spécialiste du corps à corps. Elle se remémora les phrases prononcées concernant chaque, celle qui précisait que chacun était doué dans un domaine particulier. Lisa était déjà sur sa monture, Hélène fièrement sur son griffon attendant d’avoir son ordre de départ. Léonie se hissa délicatement sur son cheval, tapotant délicatement son encolure. Un deuxième homme arriva à toute jambe, c’était George, le plus âgé du groupe, il avait dû trop traîner à dire au revoir à sa petite famille. Il s’excusa à son tour en arrivant, avisant le reste de personnes prêtes sur le départ. Soucieuse de ne pas le voir se prendre un reproche, Léonie lui tendit la main et il monta juste derrière elle.

- «  Merci » lui murmura-t-il à l’oreille entre deux saccades pour récupérer son souffle.

George était un homme à la carrure impressionnante, il avait choisi sa formation sur le tard, ce qui justifiait sa présence encore dans le groupe des apprentis malgré son âge. Il était musclé, avait une voix particulière grave et tout comme Léonie n’était pas très bavard.

- «  Je crois que tout le monde est là, Arti » s’obligea à préciser Léonie

L’homme n’avait pas fait de discours, Hélène avait pris son envol et le groupe avait fini par se mettre en route au petit trop. Difficile de savoir si ils allaient ou non trouver les bestioles, ou si la première indication allait être un échec. De son côté, la jeune femme restait silencieuse, visiblement concentrée, elle n’était pas mécontente de voir que Gorge n’était pas très grand bavard. Attentif, l’homme profitait du fait de ne pas diriger pour aviser le ciel, cherchant certainement une trace des bêtes. Willie, c’était précipité pour être en tête du groupe, non loin d’Arti et d’Astel qui semblait en pleine conversation. La brune sembla les envier quelque peu, l’idée d’avoir un binôme devait être quelque chose de rassurant, un petit plus qui donnait confiance en la mission. Quoi qu’il en soit, c’est sans dispute, aucune que le groupe avait fait le trajet jusqu’à la destination, sans que pour l’heure le son de la corne ne se fasse entendre.

- «  Tu vois quelque chose George ? Au moins le griffon ? » le questionna-t-elle
- « Non-rien du tout. Attends, si là-bas… Elle est là-bas. Elle a l’air de suivre quelque chose, mais j’vois pas trop quoi ».  
- «  Un chuluun ? »
- « Non je crois pas. »

C’est une autre des participants qui s’écria un peu plus fort, montrant une position dos au groupe. C’était Ina, une femme tout aussi discrète qui, en voulant pivoter sa monture vers le duo de cavalier, avait fait la constations.

- «  Là-bas regardez, c’est un Chuluun ! »

Note des participants :

Zaël
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Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé] EmptyVen 12 Jan - 9:26
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À peine arrivée, voilà l’action qui commençait ! Au moins, les choses étaient simples pour l’instant. La remarque d’Ina fut vite amplifiée par les autres. Le son de la corne retentit au même moment attirant sur Hélène l’attention des deux créatures et laissant aux autres en bas le temps de se préparer alors que la jeune femme redoublait de pirouette.

« On se met en action ! Les défenseurs avec moi ! Léonie, Rupert on va manquer de roc faîtes nous remonter de la matière première ! Willie, George vous m’aiderez à consolider les piques de défenses, je veux un cercle autour de nous tous les deux mètres pour commencer ! Et laisser un espace de quatre mètre le temps qu’Hélène nous rejoigne. »

Un mur aurait pris trop de temps à faire et n’aurait guère était plus efficace dans ce cas. La taille imposante de ses créatures permettait de faire une herse assez espacée. Mais elle serait tout aussi inutile si les attaquants ne parvenaient pas à effriter la carapace qui recouvrait les oiseaux de pierre. Arti en avait bien conscience et il n’avait pas attendu que sa collègue finisse pour donner ses ordres.

« On commence par le poitrail Johnan, Lisa vous êtes sur ce coup. Ina, tu m’allèges au maximum cette aille gauche, je ferais l’inverse avec la droite ! On va le déséquilibrer pour le mettre au sol ! »

Ils n’avaient pas traîné pourtant les deux créatures s’étaient rapprochées de plusieurs mètres. Ils pouvaient voir maintenant que la plus petite était également un chuluun ! Deux fois plus petit mais aussi dangereux pour les humains. Hélène faisait du bon boulot en essayant de distraire le petit pour qu’un seul arriva sur le groupe. Ce n’était pas évident malgré l’avantage indéniable de son griffon pour harceler cette créature imposante. Un coup d’aile bien placer suffirait à éjecter la protectrice de sa monture.

« Merde, par Delkhii !

-Willie reste concentré ! »

Astel n’avait pas pensé moins que le jeune protecteur mais elle ne pouvait le laisser voir son inquiétude ni perdre sa concentration. Un des leurs devait changer de groupe, ils n’y arriveraient pas sinon.

«  Léonie, tu vas aider Hélène, effrite moi une des ailes du petit ! »

Ce n’était pas l’idéal, mais il ne pouvait laisser leur éclaireuse faire face seule à la menace. Malheureusement, ils ne pouvaient se permettre d’allouer plus de protecteur à cette tâche, pas avec l’énorme bestiole qui leur fonçait toujours dessus. Tous étaient silencieux, concentrés sur leur tâche. La bonhomie de plutôt avait disparue. Les minutes qui suivraient seraient cruciales. Astel ne lésinait pas : trois bon doubles piques d’un mètre cinquante avec un bout vers l’extérieur et un qui survolait leurs têtes pour éviter que le chuluun tenta de se poser sur eux.

« Ça fonctionne, continuez vos efforts ! »

HRP:


Dernière édition par Zaël le Mar 16 Jan - 8:30, édité 1 fois

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Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé] EmptySam 13 Jan - 11:03
L’action tout de suite, trop vite, sans avoir le temps de réfléchir. La jeune femme avait doucement froncé les sourcils, sentant son binôme descendre de sa monture pour contempler la bête qui fonçait directement sur le groupe. Ina le pointait du doigt avec cette froideur dans le fond des yeux. Il était grand temps de mettre en place les directives. Astel n’avait néanmoins pas perdu une seconde, réactive, elle avait annoncé la façon de se positionner, d’agir, de mettre en place la théorie pour la faire devenir pratique. Hélène semblait parfaitement gérer son rôle, occupant le plus petit des deux, celui qui ne semblait n’avoir qu’une préoccupation, becter ou faire chuter la griffonière. Léonie était descendue de sa monture, tout comme George, qui s’appliquait à réaliser les ordres. La protectrice se concentrait sur le sol, délaissant entièrement son attention du reste. Chacun son objectif, son ordre. Léonie était une femme très terre à terre, très obéissante aussi, ne lui viendrait-il jamais à l’idée de refuser un ordre ou de remettre en question un supérieur. Ainsi commençait-elle une danse gestuelle, afin de faire ressortir des profondeurs du sol, de la matière première, des roches qui serviraient de projectiles. Rupert faisait de même, du côté opposé à la my’tränne, celle-ci avait coulé un regard vers lui, hochant doucement la tête en sa direction. Lentement les mouvements des deux jeunes gens en protections, en second rôle, avaient fini par se faire au même rythme, à la même cadence, si bien que toutes les actions se déroulèrent dans une coordination agréable à l’œil. Léonie avait fini par sortir de sa concentration à l’évocation d’une inquiétude prononcée à voix haute. Non surprise de constater qu’il s’agissait du plus jeune du groupe. Astel l’avait remis en place dans une certainement délicatesse, avant de changer les ordres. De défenseur, Léonie se retrouvait attaquante.

- « OK. » Avait-elle simplement dit Léo’ afin de démontrer qu’elle avait entendu.

La my’tränne avait jeté un regard vers Rupert, vérifiant qu’il avait perçu n’être plus que le seul en défense. Elle avait ensuite vérifié que chacun avait suffisamment de matière pour attaquer, puis s’était rapprochée de sa cible prioritaire. Contrairement aux autres, la jeune femme devait être celle qui s’était le plus spécialisée en défense, plutôt qu’en attaque, dû-t-elle se concentrer plus ardûment pour manipuler la roche et en faire des éléments suffisamment imposants pour réaliser un impact suffisamment fort sur le petit volatile dans sa carapace de pierre. Une fois son attention, obtenue, elle croisa le regard d’Hélène qui manqua de chuter, le cœur de la protectrice avait raté un battement, sans que rien ne soit particulièrement visible sur les traits de son visage. Derrière elle, le groupe semblait parvenir à effriter les ailes de la créature, si bien que celle-ci perdait doucement, mais sûrement son assurance et son équilibre. La plus supposée plus jeune fonçait droit vers la protectrice, visiblement agacée par les débris, morceau de matière qu’elle projetait en sa direction. Une fois à une distance respectable, la my’tränne avait débuté l’effeuillage d’une aile, son regard fixé sur celle-ci. Tout de sa gestuelle indiquait qu’elle faisait au mieux. L’animal perdit une fraction de seconde de sa prestance, démontrant une perte d’équilibre suffisamment important pour avoir un mouvement d’aile l’obligeant à réadapter sa manière de planer, ou de foncer en piqué. Hélène semblait de son côté, suffisamment habile pour venir poursuivre ses activités afin d’embêter en permanence la créature et éviter toute potentielle aide.

Derrière elle, l’ancienne femme affiliée à la défense, perçut un « BOOM » si important, que le sol s’était mis à trembler. Détournant son attention de son objectif, elle avisa la seconde créature, plus imposante, plus large, plus haute, se débattre sur la terre ferme. George avait débuté une entrave à l’aide de Lisa qui avait immédiatement perçu l’intention de l’ancien. Willie et Rubpert poursuivaient l’extrait des matières, sans pour autant parvenir à suivre le rythme d’autant attaquant, c’est naturellement que Johann avait délaissé sa mission, jugeant que Astel, George, Lisa et Arti étaient suffisants nombreux pour immobiliser la bête. Léonie avait froncé les sourcils, ne comprenant pas dans l’immédiat la raison de cette immobilisation, souhaitaient-ils analyser la bête avant de l’abattre ? Cherchait-il une présence de cristaux verts ? Quoi qu’il en soit, la jeune femme n’eut pas réellement le temps de se préoccuper des événements qui se déroulaient dans son dos, devait-elle s’assurer de la survie de la chevaucheuse de Griffon. Celle-ci semblait avoir dans l’idée de retrouver la terre ferme, se dirigeait-elle de façon un peu trop rapide vers le groupe constitué d’une dizaine de personnes.


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Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé] EmptyMar 16 Jan - 9:19
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L’entrave n’était qu’un moyen de gagner du temps pour pouvoir finir ce qu’ils avaient commencé : la destruction de la gang protectrice du chuluun. Malheureusement malgré la participation active d’Arti, l’oiseau arrivait à détruire comme si de rien n’était les chaînes de pierre grâce à ses muscles puissants. De près, tous pouvaient se rendre compte à quel point la bête était atteinte maintenant que le nuage de poussière se dissipait. Si le spectacle des cristaux blanc qui semblait manger le corps était impressionnant, il était aussi très inquiétant. Depuis combien de mois la bête était-elle atteinte pour ressembler à ça ?

« Ça ne fonctionne pas ! Johan perce moi ses yeux, il faut l’aveugler pour gagner du temps. Et préparez-vous à bouger, on va se servir de la herse qui nous entoure contre elle. »

La première flèche vint juste dévier sur un des nombreux cristaux du visage. Pas facile de toucher du premier coup ses yeux, la créature était loin d’avoir la tête au niveau du sol et le fait qu’elle se rapprocha n’aidait pas ! Deuxième tentative, deuxième échec, la pression augmentait sur les épaules de Johan. Ce n’était clairement pas un novice mais la tâche était ardue. Quand à la bête, les flèches ne semblaient pas la gêner cela effritait un peu de magilithe à chaque fois mais ça ne devait pas lui faire plus mal que la piqûre d’une guêpe , elle avançait toujours de manière aussi pataude.

Finalement, l’attaquant arriva à faire mouche au quatrième essai. La pointe bien sûr renforcée pour pouvoir percer l’œil. Et cette fois, la créature réagit elle hulula au mort tout en bâtant des ailes de façon désordonnées, son mouvement ne produisant rien de plus qu’un épais nuage de fumée.

« On recule ! On recule ! Prenez vos chevaux ! »

Dur de respirer dans ces conditions ou même de courir ! Mais quand un chuluun de neuf mètres risquait de vous balayer à coup d’aile, vous le faites quitte à manger de la terre.

Le cri perçant de l’adulte attira immédiatement l’attention du petit, c’était prévisible. Ce fut vacillant qu’il se détourna de l’éclaireuse pour se rapprocher de son congénère. Hélène ne pouvait plus rien faire pour le distraire même si elle l’avait voulu.

« Léonie aide Hélène. »

L’ordre était peut-être superflu, mais dans ce genre de situation on ne pouvait attendre et voir  si les soldats avaient la bonne initiative. La jeune femme était la plus proche de l’éclaireuse qui ne tenait clairement plus sur son griffon.

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Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé] EmptyMar 16 Jan - 11:26
Léonie restait concentrée sur son activité, sur l’ordre qu’on lui avait confié néanmoins distraite par les actions qui se déroulaient dans son dos. Si elle avait finalement compris l’objectif de l’entrave, ce ne fut véritablement pas une réussite puisque l’animal ayant des muscles puissants ainsi qu’une force redoutable réussissait inévitablement à détruire le peu que le groupe parvenait à construire. Derrière elle, l’action semblait être de plus en plus vive, si bien qu’elle était dans l’obligation de jeter quelques coups d’œil distrait pour s’assurer que chacun parvenait à tenir son rang. De son côté, elle était parvenue à sécuriser Hélène qui prenait à son goût bien trop de risque quand même. À chaque fois que l’animal reculait un peu, la griffonière retournait à la charge pour tenter de le déséquilibrer. Un coup d’aile ou de griffe aurait cependant suffi à la faire tomber dans une chute mortelle. S’appliquant à réduire drastiquement la protection de pierre de l’oiseau, Léonie s’assurait de mettre dans une sécurité toute relative, celle qu’elle devait protéger, ou tout du moins encadrer.

La jeune femme eut cependant un mouvement de sursaut, quand elle entendit l’autre bête d’une taille d’environ 9 mètres hurler. Provoquant avec lui un nuage de fumé, de terre sécher. Le groupe s’était mis à tousser, à récupérer les moutures, à avaler de la terre pour s’éloigner et fuir ce lieu dont la visibilité était désormais moindre. Un peu plus loin, la protectrice n’avait pas été immédiatement affectée par cet état de fait, elle s’était néanmoins décalée tout en vérifiant d’une manière approximative que George allait récupérer sa monture. Une voix raisonna du nuage de poussière, lui intimant l’ordre de s’occuper d’Hélène. La my’tränne était déjà en train de réaliser l’action, cependant elle laissa entendre un p’tit « ok » sans grande conviction. Le plus petit volatile arrivait d’une manière déséquilibrée vers le groupe, alarmée par le cri de détresse de se congère. Difficile pour Léonie de parvenir à détourner son attention, surtout dans une situation aussi complexe. Elle faisait donc au mieux pour continuer d’égratigner les ailes, tout en étant ralentie par les mouvements rapides de la bête. Hélène quant à elle, tentait de revenir, mais manqua de se faire éjecter par un coup d’aile. Le griffon l’ayant évité dans un instinct de survie propre à l’espèce animale.

Impossible de faire abandonner l’idée visiblement bien ancrée dans la petite tête du chuluun. Celui-ci piqua finalement droit vers le groupe, avant de s’écrouler au dernier moment, suite aux actions de la protectrice qui venait de terminer de retirer le reste de la protection de pierre de l’oiseau. Se relevant, la bête néanmoins imposante vis-à-vis d’une taille humaine ne semblait pas avoir abandonné l’idée d’aider son compagnon. Une seule idée dans l’esprit de Léonie, éviter qu’une deuxième difficulté s’ajoute à la première pour le reste du groupe. Instinctivement, elle avait foncé, à pied vers lui, balançant sur l’animal une multitude de pierres pour attirer son attention. Ceci était fait, elle dut comprendre en une fraction de seconde, qu’à présent, elle allait devoir courir très vite dans le sens contraire.


- « Hélène » hurla-t-elle en faisant demi-tour avec un piaf tout bec dehors derrière elle « On échange hein !! ON ÉCHANGE, tu me couvres !!! »

Si Léonie avait trouvé par moment, Hélène parfaitement inconsciente, la réciprocité de la pensée ne fut pas moins flagrante pour celle qui survolait l’action sans réellement savoir quoi faire. Si certains étaient dévoués à la cause, d’autres étaient visiblement suicidaires pour la cause. La protectrice elle, ne semblait pour autant ne pas se laisser abattre par la situation. Elle se retournait de temps en temps, cherchant à déstabiliser l’animal avec une roche. Hélène tentait de ralentir elle aussi l’animal, tout en cherchant à l’immobiliser, si les deux jeunes femmes y parvenaient cela serait sans aucun doute une bonne victoire pour les deux collègues. Bon, dans le fond, ce n’était plus Hélène qui avait besoin d’aide, mais bien Léonie, est-ce qu’elle avait pour autant pas respecté les ordres ? Absolument pas, ceux-ci avaient simplement légèrement évolué en fonction de la situation.

De l’autre côté, la situation semblait tout aussi ardue, le grand Chuluun étant libéré de son entrave, aveugle d’un œil, ayant profité de la poussière pour déployer ses ailes et cherchaient à présent visiblement à fuir. Tout du moins la colère dans son comportement restait parfaitement visiblement et il ne faisait aucun doute que l’animal allait redoubler d’efforts pour anéantir ses ennemis. Suffisamment loin, George avait coulé un regard vers les deux femmes, laissant échapper un petit hoquet de surprise, n’était-il pas certain que la situation soit parfaitement maîtrisée là-bas non plus. L’homme s’appliquait néanmoins à ne pas détourner son attention de l’action en cours, sortant de nouveau une multitude de pierres du sol, afin de donner de quoi faire au groupe.


- « Arti. Je crois que Léonie n’a pas complètement saisi le concept d’aider Hélène. » Informa-t-il néanmoins.

Willie avait jeté un regard vers l’autre côté, avant de se faire rappeler à l’ordre par l’oiseau qui fonçait à présent vers eux. Sa taille imposante et ses mouvements d’ailes créant de nouveau une poussière omniprésente. Conscients du danger, les chevaux s’étaient mis à hennir avant de fuir pousser par ce fameux instinct de survie propre à chacun.

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Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé] EmptySam 27 Jan - 10:01
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Les chevaux s’étaient presque tous enfuis, seuls ceux déjà bien tenus par leur propriétaire restaient. Trois sur neuf, celui d’Arti, d’Ina et de Rupert. Malheureusement, ce n’était pas nécessairement à leur avantage. La monture de Rupert paniquant le mit à terre. Assez loin du gros Chuluun pour ne pas risquer d’être écrasé mais pas en état de bouger dans l’immédiat. Astel vint se mettre à côté de lui pour assurer sa protection, laissant le cheval écumant s’éloigner. Il aurait demandé trop d’effort pour le calmer dans l’immédiat. Le commandant de la troupe n’avait jeté qu’un coup d’œil vers les deux femmes à l’entente du commentaire de George. Ce n’était pas brillant mais il fallait qu’elles s’en sortent à deux. Eux n’était plus que sept pour faire face au géant. Et la magilithe bien effritée commençait à se reformer !

« On se concentre ! À mon signal on regroupe les piques de la herse pour percer son poitrail ! »

La bataille avec le petit chuluun était tout aussi serrée. Et si Hélène avait évité avec brio les coups d’ailes jusqu’à présent, sa chance tourna. Si le coup ne l’éjecta pas du griffon, il envoya valdinguer ce dernier qui finit à terre sonné et blessé de même que sa cavalière. Léonie se retrouvait seule face à la bête enragée.

« Maintenant ! »

Sans bruit autre que les cris de la bête borgne et dans ce nuage de poussière, la scène semblait presque irréaliste. Si l’anomalie perçut ce que faisait les humains, sa maladresse au sol ne lui permit pas de s’échapper. Le bruit qu’elle émettait dû changer puisqu’il attira à elle le petit chuluun. Lui qui était toujours dans les airs, beaucoup plus agile malgré le déséquilibre de ses ailes, plongea pour venir se mettre entre la pointe menaçante et l’adulte. Son aile fut transpercée tandis que la progression de la pique se poursuivait sous l’effort combiné des sept personnes. Le mouvement qui semblait si lent transperça le poitrail du grand chuluun. Pas encore mort mais sérieusement blessé. Le petit oiseau de pierre épinglé ne pouvait rien faire d’autre que se débattre. Le spectacle était atroce, mais les humains étaient bien incapables d’y mettre fin rapidement.

« Léonie, Hélène, on a besoin de vous ! »

Il avait parlé sans se retourner tout à sa tâche, de grosse gouttes de transpiration lui coulaient sur le visage laissant des traces marrons avec la poussière qui venait s’y coller.

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Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé] EmptyDim 28 Jan - 11:47
Cours. Cours. Cours. Unique mot répété en boucle dans l’esprit de la my’tränne qui ne réfléchissait à rien d’autre, que de la manière dont elle pouvait se sortir de cette mauvaise passe. Ses gestes semblaient pourtant ne pas être affectés par cette situation périlleuse. Précis efficace, il déplaçait les roches environnantes ou extraites peu de temps avant, afin d’être envoyé droit vers la petite créature ailée qui ne semblait avoir qu’une idée en tête. Tuer. Hélène de son côté, faisait de même, le surplombant légère par des mouvements d’aile de sa monture plus ample, il était cependant difficile pour la griffonnière et sa bête de suivre le rythme rapide d’un monstre en colère. Une vague de poussière, le bruissement des ailes qui effleurent le sol, qui remue le délicieux mélange de terre sèche, de sable et de poussière, rendant l’air environnant presque irrespirable, étouffant. Aucun cri ne s’échappait de la bouche des humaines, Hélène était semble-t-il tout aussi calme que la proie vivante qui galopait devant la plus petite bête. Léonie remercia les architectes de lui permettre d’avoir une endurance aussi forte, qui lui permettait par un miracle non expliqué de tenir le rythme. La chance ne pouvait malheureusement pas toujours être du même côté et dans un mouvement maladroit, Hélène et son griffon furent mis hors circuit. Le bruit de l’animal roulant sur le sol, dans un gémissement étouffé de celle qui le dirigeait. La protectrice était désormais seule, face à ce qu’elle nommait mentalement, la furie du ciel.

Un cri strident, aigu, de satisfaction avait brisé le minuscule silence que les événements avaient entraîné, comme-ci l’instant avait été mis sur pause, comme-ci les créateurs lui avaient permis de prendre pleinement conscience de la situation. Un souffle furtif avait fui la barrière de ses lèvres, sa poitrine s’était serrée, son cœur avait dû louper, comme trop souvent un battement, raisonnant bruyamment dans l’entièreté de son corps, de sa tête. « Delkhii, c’est le moment d’être avec moi » murmura-t-elle difficile, dent serrée. Léonie se laissa glisser sur quelques mètres en avant, avant de faire demi-tour. Elle espérait pouvoir se jeter sur le sol, afin de passer entre les pattes de l’animal. Une façon de le surprendre et de la forcer à faire demi-tour, peut-être même de parvenir à le blesser, en passant sous lui. Une stratégie risquée, qui avait des chances de réussites plutôt faibles. L’action ne fut ni parfaitement menée ni parfaitement échouée, plus qu’au moment où la silhouette féminine s’était laissé couler sous la bête, celle-ci l’avait abandonné pour rejoindre l’autre groupe. Un hurlement de détresse en provenance de l’énorme assaillant du groupe d’humain. La plus jeune n’avait donc qu’agi instinctivement, refusant de laisser son compère se faire tuer.

Une quinte de toux, les mains sur les yeux, Léonie n’avaient qu’à peine eut le temps de se protéger, avant de se relever quelque peu désorienter par la poussière environnante. Elle délaissa la créature qui venait de se faire embrocher, pour se précipiter vers Hélène qui n’avait semble-t-il toujours pas bougé d’un centimètre. Coincée sous le poids de sa monture, la jeune femme à la longue chevelure dont la couleur n’était même plus visible ne semblait pas dans un état très favorable. Une fois la présence de Léonie à ses côtés, elle fit néanmoins l’effort d’ouvrir les yeux. La protectrice poussa le griffon, tout en étant aidée dans ses mouvements par celui-ci. L’animal était un peu assommé, sans pour autant être grièvement blessé. La griffonnière quant à elle, semblait en moins bon état, sa cheville gauche semblait être cassé, tout comme son poignet droit, des éraflures étaient visibles par-ci, par-là. En commun accord et devant l’appel du dirigeant des opérations, Léonie aida Hélène à se relever, celle-ci s’appuyant entièrement sur sa sauveuse de l’instant.

- «  Tu vas prendre ma place d’accord ? Tu t’occupes d’extraire les pierres, je vais attaquer de mon côté. J’te laisserai dans un coin non loin, mais à l’abri. D’accord ? »
- « D’accord… » souffla-t-elle difficilement, consciente de ne plus être en état de faire grand-chose d’autre.

Léonie n’était pas le genre de femme aux compliments faciles, pour autant, devant la mine déçue de sa collègue, elle lui murmura que sans elle, elle serait certainement morte. Ce n’était pas entièrement vrai, pas entièrement faux non plus, mais ça eut au moins le résultat de faire afficher un sourire sincère sur les traits de sa binôme de fortune. Une fois suffisamment proche du groupe,  elle abandonna comme elle lui avait dit, Hélène en arrière, attrape un pique et fonça droit dans le tas. La désormais défenseur, s’appliquait à faire sortir de quoi offrir la possibilité aux attaquants de terminer le travail, alors que Léonie, arme en main, tentait tout comme ses collègues, de faire tomber définitivement les deux bêtes. La pointe armée du groupe fut finalement définitivement enfoncée dans le poitrail de l’énorme animal, provoquant un dernier cri, définitif avant d’entraîner sa chute dans un brouhaha et tremblement de terre impressionnant.  Le petit quant à lui, fut écrasé sur le sol par le premier, cherchant vainement à se débattre, avant de s’étouffer lentement mais sûrement à cause du poids de son ancien camarade. Tout avait été vite, très vite, trop vite, beaucoup trop pour permettre au groupe d’agir en conséquence. Quand l’animal s’était effondré, provoquant cet amas de poussière et de terre, les dernières montures avaient fui, manquant d’écraser Hélène au passage. Dans un réflexe, celle-ci était parvenue en accord avec elle-même, à monter un mur de pierre pour essayer de protéger le groupe, mais celui-ci s’était effondré sur les individus à cause du tremblement entraîné par l’animal et son poids impressionnant.

Une quinte de toux, de nouveau, le silence encore, omniprésent, et ce fut une attente interminable pour celle qui était suffisamment loin, pour contempler cette réussite teintée de désastre. Des éternuements, des toux, des gémissements commençaient à se faire néanmoins entendre, plus les minutes s’écoulaient, plus ils étaient présents. Léonie elle, émergea lentement de son état de choc, se relevant avec difficulté, avant de retomber genoux à terre. Elle fit entendre sa voix, alors que le nuage de poussière grisâtre empêchait encore toute visibilité.


- «  Est-ce que tout le monde va bien ? Vous êtes vivants ? Hélène ?!! »
- «  Je suis là Léo, ça va, ça va ! » souffla-t-elle visiblement soulagée d’entendre une voix connue

Et les autres ?

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Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé] EmptyVen 2 Fév - 10:15
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« Je, je suis  là.

-Je crois que je suis blessé.

-Tout va bien je suis avec Ina.

-Rupert et moi, sommes indemnes aussi. »

Difficile de faire le compte ainsi. Ce fut seulement lorsque la poussière soulevée regagna le sol qu’ils purent vraiment voir l’étendu des dégâts. Deux des dix membres n’avaient pas répondu à l’appel, et pour cause, ils étaient étendus au sol inanimés. Arti, la mine grave sous sa couche de terre, alla vers Johan, le plus proche de lui et et s’accroupit à ses côtés pour tâter son pouls. Il était existant mais faible. Et pour cause, un gros éclat de pierre transperçait son torse de part en part. Sans chevaux, ils ne pourraient jamais le ramener à Busad pour le faire soigner. La situation du côté de George n’était guère plus brillante. Un éclat avait dû percuter sa tête. Qui savait s’il allait se réveiller. Ina était à ses côtés les larmes aux yeux. Il avait été comme un mentor pour elle. Elle sursauta quand la voix du chef perça à nouveau le silence.

« Nous avons en parti réussi mais la mission n’est pas terminée. Commençons par nous soigner. Il va nous falloir des branches pour faire des attelles. Astel je te laisse prévenir Busad, prends le griffon. Nous attendrons que tu reviennes pour bouger. Rupert et Hélène, Lisa restez avec George et Johan. Le reste, mettez-vous en mouvement. »  

La seconde avait remis la gourde aux blessés avant de s’envoler. Elle ne serait pas de retour avant plusieurs heures, et les cavaliers qui l’accompagneraient, ralentis par une charrette, arriveraient bien après elle. Mais c’était la seule chance de survie des deux blessés graves. Il faudrait sûrement évacuer Hélène aussi, leur troupe se voyait bien réduite après cet affrontement. Il ne restait plus qu’à espérer que le reste de leur périple se passa sans embûche.

Rupert poussa gentiment Ina pour qu’elle aille chercher de quoi faire des attelles, pour qu’elle ait quelque chose à faire. Le chef d’expédition, quant à lui, se dirigeait vers les deux oiseaux désormais immobiles. Il voulait voir de plus près l’étendu de leur anomalie. Et aussi donner une prière pour ses bêtes qui avaient fini si dénaturées. Pour eux également. Ils auraient besoin de la bienveillance de Delkhii pour mener à bien leur mission. Plongé dans ses pensées, il n’entendit pas les bruits de pas s’approchant de lui.

HRP:

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Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé] EmptyVen 2 Fév - 18:51
Le nuage gris, terreux était partout autour du groupe, suspendu dans l’air, s’infiltrant dans les respirations, dans les quintes de toux, dans les yeux qui tentaient de trouver une source de visibilité, recouvrant les peaux métissées d’une fine particulière de poussière. Le silence, d’abord, puis des voix, une dans un coin, une autre et l’absence de réponses des autres. Proche d’Hélène, Léonie sentit sa gorge se nouer difficilement, comprenant qu’il y avait eu des blessés, graves. Son poing se serra quelque peu, l’autre en fit de même alors qu’elle prenait une longue et intense inspiration. La protectrice refusait simplement d’abandonner, de visualiser la scène comme un échec, non. Ce n’était pas fini, se relevant doucement, titubant, slaloment entre les corps conscients ou non de ses coéquipiers elle prenait conscience des chances de chacun, des pourcentages de survies. George et Johnan étaient dans un état de blessure avancé, vacillant entre la conscience et l’inconscience. Hélène avait des blessures au niveau d’un bras et d’une jambe, Rupert et Lisa semblaient également blessés sans qu’elle ne parvienne à identifier la source. Le regard de Léonie s’était finalement fixé au loin, sur les montures qui s’affolaient encore et avaient délaissé le groupe sans réellement attendre les ordres.

La mission n’était plus sa priorité, mais bien la protection du groupe. Avec la sensation étrange dans le ventre, l’arrière-goût désagréable de la défaite, la protectrice s’approcha des animaux, tenta tant bien que mal de calmer les deux montures encore présentes, d’essayer de rassurer les bêtes, de murmurer d’abord, de tendre une main ensuite. L’action dura un sacré bout de temps, les deux montures ayant visiblement une difficulté extrême à retrouver leurs calmes. Finalement, la jeune femme retourna à proximité du groupe, un animal tenu, l’autre suivant pour ne pas quitter son compagnon. Astel était parti sur le griffon afin d’informer la ville des différents événements, certainement le primo-Gharyn aussi. Léonie se sentit faible, indigne de son grade, Zaël avait mis ses espoirs dans cette petite troupe et malgré la semi-réussite ce n’était pas suffisant dans la pensée de la jeune femme. Il était hors de question de l’arrêter ou de ne pas la terminer. Hors de question.

- «  Arti » dit-elle avec une force nouvelle dans la voix «  Le groupe va se réduire, les blessés vont repartir, mais il est absolument hors de question d’abandonner le reste. Il faudrait trouver un emplacement pour le campement de la nuit et trouver ce qui rend ces animaux aussi agressifs, cela ne doit pas être loin. »

Une fois à côté de son interlocuteur principal, la jeune femme déposa une main sur son épaule qui se voulait simplement réconfortante. Pour lui, dirigeant de l’opération cela ne devait pas être réussite. Malgré l’absence évidente d’une complicité entre les deux jeunes gens, absence uniquement due au fait qu’ils ne se connaissaient pas avant, la My’tränne choisi de le réconforter avant toute chose.

- «  Tu n’as rien à te reprocher, nous avons réussi à éliminer les deux bêtes. Après une observation détaillée, on trouvera certainement la raison de cette agressivité, si ce n’est pas sur eux, ça sera dans les environs… J’en suis certaine. Tu peux être satisfait. »

Maladroite, encourageante, elle offrit un sourire tout en retirant sa main. Passé l’effet de surprise, le choc, la déception, la jeune femme semblait à présent prête à repartir dans une bonne dynamique. Elle abandonna sa position pour contourner les bêtes, avant de déposer une main sur l’impressionnante silhouette de l’oiseau le plus important, en grattant un peu, il ne faisait plus aucun doute qu’il s’agissait d’une anomalie.

- «  C’est la première fois que je vois une anomalie… Une anomalie animale… Comment une bête sauvage peut se transformer en cette chose… Qu’est-ce qui peut perturber à ce point l’animal… Je ne comprends pas » murmura-t-elle « Ils aiment la boue, est-ce qu’il y aurait une source potentielle de boue dans le coin, il faudrait qu’on aille la voir… »

Elle restait logique, du moins essayait alors que ses yeux d’un bleu ciel se déposaient de nouveau sur le reste de la troupe, blessée. Comment pouvait-elle être à ce point sans cœur pour parler de poursuite alors que chacun essayait de se rassurer, que certains étaient entre la vie et la mort… Se pinçant la lèvre inférieure et se mordant l’intérieur de la joue, Léonie eut un léger vent de culpabilité animant son bas ventre.

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Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé] EmptyMar 6 Fév - 9:31
Irys : 962209
Profession : Gharyn de Busad
My'trän +3 ~ Kharaal Gazar (homme)
Totalement dans ses pensées, il fut surpris par les premiers mots de la protectrice, par sa présence. Il ne la connaissait que très peu, pourtant maintenant ils partageaient une expérience forte. C’était le moins qu’on le puisse dire. À ce moment là, il n’y avait pas lieu de la rembarrer, différence de grade ou non.

« Je l’espère aussi sinon serons bien en peine de le trouver... »

Les oiseaux ne laissaient pas de trace du parcours aériens qu’ils effectuaient après tout. Seulement dans les esprits des voyageurs qui avaient survécu à la rencontre. Au moins avaient-ils une zone plus ou moins délimitée. Une bonne chose parmi ce cafouillis. Un élément auquel se raccrocher en plus de la mort de ses êtres infectés. Son interlocutrice devait suivre un fil de pensée similaire, car non seulement elle ne partit pas, mais en plus ces mots furent écho à ses réflexions.

« Je ne sais pas si on peut appeler ça un succès la mise à mort de créatures aussi majestueuses. Une solution par défaut devant notre incapacité à les guérir ou les neutraliser sans les tuer. »

Le contact entre eux se brisa pourtant la jeune femme ne s’en alla pas. Elle s’approcha au contraire de l’immense cadavre continuant sur sa lancée. Astel avait été avisé en la choisissant finalement. S’il avait eu des doutes, maintenant ils étaient dissipés. Et en absence de sa seconde, il était bien d’avoir une personne avec qui réfléchir à la suite des événements.

« Bonne idée mais nous ne pouvons laisser les cadavres aux charognards. Si l’infection se propageait ce serait une catastrophe. Nous allons être obligé de monter un campement ici le temps qu’Astel revienne. »

Et après ? Qu’allaient-ils faire de ces morts ? Il ne pouvait les enterrer au risque de contaminer la terre. Seul un bûcher pourrait convenir mais combien d’heure cela prendrait-il ? Il ne pouvait se permettre d’immobiliser la troupe plus longtemps que l’arrivée des secours, ni de séparer le groupe amoindri après le départ des blessés. Bien sûr, il y avait la possibilité d’assigner les blessés léger à cette tâche, mais… ça ne lui plaisait pas. Sans parler du problème de combustible. L’envie de souffler était très présente, cependant il s’était déjà bien assez laissé allé devant son interlocutrice.

« Il est temps de rejoindre les autres. »

Il tourna le dos à leur carnage pour rejoindre le campement sommaire qui prenait forme. George et Johan allongés avec les vestes des uns et des autres pour les couvrir et faire un appui tête sommaire. Les autres assis autour du feu qui démarraient, silencieux. Rupert et Hélène avaient tout les deux des attelles désormais. Les yeux de chacun se tournèrent naturellement vers Arti même ceux gonflés de Lisa.

« Nous allons rester ici le temps que George et Johan puisse être évacués. Nous devons surveiller les corps infectés avant de partir à la recherche de la cause de tout ça. Mais je ne veux pas laisser un risque de contamination derrière nous. Rupert, Lisa et Hélène, je vais vous demander de rester pour créer une gangue de roche autour d’eux pour qu’aucun charognard ne puisse les atteindre. Ça va être un travail titanesque, nous ferons au plus vite pour revenir vous aider. En attendant, il va falloir reprendre des forces ! Je vais chasser de quoi manger. Je compte sur vous pour surveiller les chuluuns. »

Les ordres étaient clairs et à défaut de plaire, ils donnaient  un nouveau but vers lequel tendre.


Dernière édition par Zaël le Sam 10 Fév - 12:51, édité 1 fois

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Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé] EmptyMar 6 Fév - 19:09

Ne pas laisser les cadavres ici, la phrase resta un long moment suspendu dans l’esprit de la my’tränne, qui, croisant les bras sous sa poitrine sembla soudainement en pleine réflexion. Comment faire disparaitre une bête aussi imposante, sans pour autant passer par l’étape des flammes. Se pinçant doucement la lèvre inférieure, habitude qu’elle avait commencé à prendre lorsque son cerveau s’activait plus que de raison. Le véritable problème était d’empêcher les autres animaux de s’alimenter de la créature, avisant la terre autour des majestueux oiseaux, Léonie hésita, un long moment. Laissant même son supérieur direct s’éloigner pendant qu’elle prenait encore le temps d’harmoniser son idée. Dans le fond, c’était plus simple, dans la forme un poil plus complexe au vu de l’état du groupe en général. De son côté, le chef avait déjà donné des nouveaux ordres, rentrant à moitié sans le savoir, dans la supposition qu’avait émis mentalement la protectrice. Entourer les animaux de roches était une chose à faire en priorité, mais pourquoi s’arrêter là ? Pourquoi ne pas engloutir dans la terre l’animal une fois ainsi protégé, il ne serait plus un danger pour personne. Définitivement.

Rupert, Ina et Hélène n’avaient pas négocié, ni même remis en cause l’ordre formulé par Arti, le groupe s’était rapproché avec plus ou moins de difficultés jusqu’à l’oiseau, sortant déjà de terre le nécessaire pour recouvrir l’énorme silhouette ailée. Léonie resta un instant sans réaction, perplexe, fatiguée peut être un peu aussi. La jeune femme ne semblait pas pleinement décidé à aider, ni à faire autre chose que chercher une solution au problème C’est en sentant le regard quelque peu insistant d’Hélène qu’elle avait fini par abandonner son immobilisation pour trouver du bois, des pierres aussi, pour confectionner un feu. L’heure allait être au campement de fortune et le repas, une petite bête chassé par Arti. Encore fallait-il que l’homme est un quelconque talent pour la chasse. Chose que la protectrice espérait du plus profond de son petit ventre qui commençait à gargouiller.

Rassemblant les différents branchages au centre du campement improvisé, la jeune femme tenta à l’aide de silex de débuter un feu, elle n’était pas experte, n’avait pas l’habitude de le faire. Aussi du-t-elle faire un bon nombre de tentative avant de voir une flammèche prendre forme, crépiter, puis allumer les petites branches, offrant une source de chaleur non nécessaire, mais surtout un peu de lumière vis-à-vis de l’obscurité tombant petit à petit. Après plusieurs longues minutes s’enchainant le bébé feu était devenu grand, si bien que très rapidement le reste du groupe était venue la rejoindre. L’oiseau était entièrement recouvert de pierres épaisses, si bien qu’il était difficile de distinguer encore la silhouette des volatiles.


- «  Vous allez bien ? » questionna la jeune femme d’un regard inquiet devant la mine fatigué des trois autres.

Un haussement d’épaule, des ‘mh’ prononcés sans grande conviction, des sourires qui disparaissaient rapidement. La bonne ambiance n’était pas au rendez-vous, chose plutôt compréhensif au vu des événements. Tachant de remonter le moral de chacun, la my’tränne s’était surprise à formuler une prière vis-à-vis de Delkhii. Autant essayer jusqu’au bout, autant ne pas se perdre, rester concentrer sur le plus important. C’était aussi une façon de rassurer tout le monde, de resserrer les liens du groupe, le reste s’annonçait tout aussi complexe, si ce n’est même pas plus dur. Identifier, la raison, le problème, l’éliminer, le résoudre puis rentrer. Enuméré comme ça, tout semblait si simple, alors qu’en réalité la tâche s’annonçait ardu.

- «  Nous allons y arriver, vous savez. Nous ne sommes pas protecteur pour rien »

Encore une tentative qui se voulait rassurante, une corde proposée pour remonter, pour sourire, pour positiver.  Avisant un instant le ciel, Léonie finissait par se demander s’il ne serait pas plus prudent, de se reposer à tour de rôle, de vraiment faire sombre les oiseaux dans le sol. Déposant sa paume à plat sur le sol, la jeune femme se concentrait, chercher à visualiser avec précision la zone qu’elle était capable de modifier pour transformer la terre en sable, ou en poussière qui pourrait s’écarter au fur à mesure que la pierre se faisait engloutir.

- «  On pourrait le faire s’enfoncer dans le sol. Entièrement je veux dire, non ? Ca ne représenterait plus de risque. »

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Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé] EmptySam 10 Fév - 14:47
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« On ne peut pas tout faire en même temps. »

La réponse était sèche et Hélène n’avait même pas tourné la tête pour s’adresser à celle qui lui avait sauvé la vie plus tôt. Elle était bien trop focalisée sur la tâche présente. Cette dernière requerrait toute son attention. Un travail de groupe était plus contraignant, c’était encore plus vrai quand on avait l’habitude d’agir en solo. Ce n’était donc pas l’agressivité gratuite ni un reproche personnel ou un rejet total. L’idée était bonne après tout.

Ils étaient loin d’avoir fini lorsque Arti revint, accompagné de Willie qui l’avait suivi pour chasser. Ina était restée tout ce temps au chevet des deux blessés graves. Ils portaient autant de proies chacun, une petite dizaine, et c’est ce qu’il fallait étant donnée la petite taille des sousliks. Ils allèrent à côté du feu de camp entretenu par Ina pour les dépecer. Le chef de groupe montra aux deux autres comment procéder de façon efficace sans charcuter la bête. La femme se montra bien plus douée comme apprenti que Willie.

« Vous pouvez nous rejoindre pour reprendre des forces ! »

Les peaux de bêtes comme les entrailles avaient été enfouies dans le sol tandis que les bestiaux trônait sur des piques planté autour du feu attendant que les protecteurs s’en emparent pour les faire griller. Ça aurait pu être convivial si ce n’était la présence des deux cadavres toujours omniprésente et des blessés graves.

« Vous avez bien travaillé ! Astel ne devrait pas tarder. »

Du moins, il l’espérait, le plus tôt ils se mettraient en route le mieux cela serait. Il pourrait laisser la tâche aux rapatriés comme aux protecteurs venus pour les raccompagner. Après avoir donné ses maigres mots de réconforts, il se perdit de nouveau dans ses pensées. Assis là au calme, sans rien d’autre à faire que manger, il pouvait ressasser la bataille passée. Réfléchir où il aurait pu faire mieux pour éviter qu’autant des ses hommes ne furent blessés. Ça tournait en boucle sans qu’il trouva quoique ce soit de satisfaisant. Son regard allait souvent se fixer sur les créatures célestes à demi-enrobées. Pour elles aussi, il aurait voulu faire mieux et ne pas les faire souffrir ainsi. Chacun était muré dans un silence similaire et aucune parole ne venait couper le crépitement du feu. L’ambiance qui en ressortait était loin d’être chaleureuse bien qu’il n’y ait eu aucune animosité. C’était morose.

« Hey là ! »

Astel avait atterri brusquement non loin des deux inconscients. Clairement pas aussi habituée à voler à dos de griffon que leur éclaireuse attitrée. Une fois descendu au sol elle alla vers le petit cercle comprenant entre autre Arti.

« La charrette est juste derrière moi ! Elle devrait être là dans une dizaine de minutes. J’ai préféré ne pas trop les devancer au cas où ils rencontreraient des ennuis. Nous avons prévu des chevaux pour ceux qui restent aussi. »

Elle haussa les épaules comme pour dire « quant à faire ». Ils partaient déjà bien assez désavantagés comme ça à la recherche de l’inconnu. Certes, ils avaient le griffon pour parcourir rapidement les terres mais il leur fallait aussi pouvoir se déplacer prestement au sol. Comme annoncé une charrette conduite par un homme suivi par quatre chevaux guidés par un autre arriva devant eux. Sans traîner en dialogue inutile, ils se mirent en mouvement, l’un amenant les montures près du camp tandis qu’un autre avec l’aide de Willie commença à déplacer précautionneusement George.

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Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé] EmptyDim 11 Fév - 11:08

Le retour d’Arti et Willie aurait pu sonner comme une bouffée d’oxygène, mais ce ne fut pas le cas. Léonie était dans ses pensées, chacun semblait s’affairer dans la tâche qu’on lui avait confiée. L’ambiance semblait tendue, en tout cas, la protectrice le ressentait comme ça, sans forcément trouver une solution à la problématique. Faire disparaître la présence des deux oiseaux était une priorité à ses yeux, bien plus que manger, ou se reposer, ou soigner les blessés. Une faute de discernement certainement, dont elle ne prenait pas pleinement conscience.  Cependant, elle se rendait bien compte que son état d’esprit était complètement différent de celui des autres, les blessés pouvaient-elle comprendre, la priorité pour eux était de survivre, tout comme celle qui devait prendre soin d’eux. En revanche, le comportement des autres la dépassait quelque peu. Évidemment qu’il ne pouvait pas tout faire, elle n’avait d’ailleurs nullement donnée un ordre, juste une supposition rien de plus. N’allait-il pas simplement passer la nuit à manger et dormir, faudrait-il avant tout ça prendre une décision concernant les deux statues de pierre. Lâchant un soupir, elle avait abandonné sa contemplation pour rejoindre le groupe, attrapant un pique sur lequel reposer l’animal mort, prêt à se faire griller. D’un geste de la main, elle le suspendait au-dessus des flammes, ne le quittant pas du regard. Le crépitement du feu n’avait rien d’agréable pour elle, au contraire, il lui donnait l’impression d’être dans une mauvaise histoire, au moment fatidique où les personnages fatigués ne se rendent pas compte que le danger imminent est sur le point d’arriver.

Chacun essayer de se convaincre que tout allait bien, qu’ils avaient fait ce qu’il fallait. Ce n’était pas faux, mais pas entièrement vrai. Sa future dégustation semblait cuite et elle sortit le tout des flammes, pour venir arracher du bout des doigts la chair, qu’elle portait à sa bouche. Mastiquant doucement, pour éviter tout risque d’étouffement. Maintenant ? Se demandait-elle, qu’est-ce qu’ils allaient faire. Se reposer, ça, elle l’avait bien compris ? Mais c’était quoi le plan pour la suite ? Elle n’osa guère formuler la question, préférant simplement attendre que les réponses viennent d’elles même, croyait-elle peut-être encore un peu au miracle. Heureusement, ou malheureusement. Arti ne sembla pas si bien dire, à peine avait-il prononcé sa phrase et la possible arrivée d’Astel, que la jeune femme faisait son apparition, visiblement épuisée, elle aussi.  

Léonie s’était déjà relevée, afin de venir aider à transporter Johnan, le deuxième blessé grave, il ne fallait pas tarder afin que les deux hommes puissent recevoir des soins et ainsi avoir une chance de survie. Minutieusement avec beaucoup de précautions, Léonie avait installé l’homme sur la charrette à côté de George, puis elle était revenue vers Hélène, lui tendant la main
devant le regard incrédule de la jeune femme. La protectrice se sentit dans l’obligation d’argumenter :

- « Tu es blessé, tu risques beaucoup plus que nous en poursuivant la mission… Il serait plus convenable de rentrer toi aussi, pour te soigner et être rapidement opérationnelle pour les prochaines à venir… »
- «  Je reste » protesta la jeune femme tout en étant conscience qu’elle ne pourrait pas être d’une grande aide
- «  Tu vas nous ralentir, ne soit pas stupide » souffla Léonie en l’aidant à se relever «  Rassure-toi, ça sera le cas aussi pour Rupert et Lisa »

Hélène avait finalement par abdiquer, sans pour autant en avoir vraiment l’envie. Les deux autres commençaient déjà eux aussi à râler. Léonie avait accompagné à son tour jusqu’à la charrette, lui permettant ainsi de surveiller les deux hommes en moins bon état qu’elle. La jeune femme lui avait décroché un sourire mi reconnaissant, mi-agacée par les événements. La my’tränne avait par la suite rejoint le groupe, avisant les personnes restantes, il allait falloir se décider sur comment faire et surtout quoi faire. La nuit étant à présent tombée, l’évidence était là, il fallait programmer des tours de surveillance, mais aussi. Son regard s’arrêta sur Lisa qui était encore là, bras croisés sous sa poitrine, refusant catégoriquement de se déplacer. Lâchant un soupir, la protectrice était venue une nouvelle fois l’accompagner jusqu’à la charrette, ignorant les paroles parfois très dures de Lisa. Ne fallait-il penser qu’à la progression du groupe et son efficacité, à rien d’autre. Revenant autour du feu, elle annonça :

- «  Je prends le premier tour de surveillance, vous feriez mieux de tous vous reposer en attendant. »

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Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé] EmptyVen 16 Fév - 9:59
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Avec bonne volonté ou non, tous les blessés furent évacués. Bientôt il ne resta plus que Arti, sa seconde, Willie, Ina et Léonie au campement. Cinq sur les dix de départ pour finir leur mission. Au moins avaient-ils de nouveau des chevaux pour se déplacer sinon ils auraient pris les Architectes savaient combien de temps pour scruter les environs à la recherche de la source de contamination.

« Je vais rester aussi sur le premier quart. Je veux finir d’enrober ses créatures même si elles ont naturellement une couche protectrice sur le dos. »

Et de toute façon, il savait qu’il n’arriverait pas à dormir. Pas sous le joug de ces deux cadavres. Mais ce n’était pas chose à dire à ses subalternes. Il était censé être une force pour eux, pas les miner plus que de raison. En temps normal, il aurait peut-être même eu un commentaire pour détendre cette ambiance morose.

« Dans ce cas là je t’aide et je prendrais le dernier quart ! Willie et Ina, il vous reste ceux du milieux. Vous pouvez aller vous reposer en attendant, on vous réveillera quand ce sera votre tour. Et tachez de bien dormir on a besoin d’yeux ouvert demain ! »

Son ton était nettement plus énergique et enjoué que celui d’Arti. Pourtant c’était elle qui venait de faire un allé retour à la capitale. Si le chef avait pour idée de la dissuader de rester debout pour l’aider, il abandonna tout de suite quand il croisa son regard. Ce n’était pas la première fois qu’ils collaboraient ensemble et il savait qu’il était inutile de discuter quand elle avait une idée en tête. Ils pourraient en profiter pour discuter, ils n’en avaient pas eu l’occasion depuis leur rencontre avec les chuluuns.

« Léonie, vous pouvez rester près du feu pour l’instant si vous le souhaitez. »

Ce n’était clairement pas un ordre, juste une possibilité pour la jeune protectrice. Elle pouvait rester au campement avec ses camarades entourés de part et d’autres par les chevaux et le griffon. Ou se joindre à eux. Ses commentaires avaient été assez pertinents plus tôt.

« Tu ne voudrais pas enterrer le tout une fois fini ? La roche à l’air libre va s’éroder avec le temps. »

Le duo avait déjà commencé à s’éloigner du petit groupe lorsque Astel suggéra cette action. L’idée de Léonie revenait aux oreilles du Confirmé par un chemin détourné, sans même que ce fut un rapport de ses propos.

« Si, bien sûr, il va falloir…. »

"J’aurais dû y penser", encore des mots qu’il ne prononça pas et qui était facilement devinable pour qui le connaissait. Sa collègue lui tapota légèrement l’épaule tout en l’encourageant et en usant un poil de moquerie. La journée avait été longue pour tous, il y avait vraiment besoin de se décompresser et se laisser aller un peu. Une chose qu'Arti semblait avoir oublié depuis juin.

« Inutile de grommeler monsieur, ça gâchera mon plaisir d’avoir l’impression d’être utile. »

Il souffla en la regardant en coin. Il était heureux qu’elle fut là et en même temps, il ne savait pas. Ce fut donc avec un sourire mi-figue mi-raisin qu'il lui répondit.

« Tu ne vas pas lâcher le morceau n’est-ce pas ?

-Le plus tôt on aura terminé, le plus tôt on pourra aller se reposer. Toi y compris. On ne prend pas de bonne décision l’esprit embrumé. Et ton cerveau, autant que tes yeux, aura besoin d’être opérationnel. »

Le dialogue se fit plus sporadique alors qu’ils se concentrèrent sur le monument devant eux. Leur expérience leur permettaient de progresser plus vite que le trio de plus tôt.

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Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé] EmptyVen 16 Fév - 16:12
Léonie était installée proche du feu, concentrée sur ses aliments et sur rien d’autre. Les blessées étaient évacuées, le bruit de la charrette s’éloignant attestant de cet état de fait. La protectrice semblait perdue dans ses pensées. Naturellement, lors de ce genre de situation, elle se renfermait un peu sur elle-même, ressentant ce besoin inexplicable de s’isoler. La my’tränne avait eu l’espoir de se retrouver seule en prenant le premier tour de garde, comprenant avec un brin de déception que ce ne serait finalement pas le cas. Les paroles d’Arti puis d’Astel attestant de cette compagnie presque non désiré. Prenant une légère inspiration, elle avait fini par se résoudre à partager ce moment à trois, quoi que le duo n’ait pas tardé à s’éloigne, visiblement proche, Léonie ne saisit pas immédiatement si c’était dû à un besoin d’intimité ou simplement de faire autre chose. Arti précisant à la protectrice qu’elle pouvait resté proche du feu si elle ressentait l’envie. La jeune femme avait mollement haussé les épaules, cela ne lui importait pas d’être là ou là-bas. Quoique dans le fond, Léonie aurait certainement préféré accompagner les deux jeunes gens. Restant seule encore un moment, elle abandonna du regard les deux dirigeants de la mission pour se concentrer sur les deux membres du groupe qui tentaient de s’endormir difficilement.

Après plusieurs longues minutes d’hésitation, de réflexion, elle s’était relevée pour rejoindre Arti et Astel. Silencieuse, elle n’osa pas formuler le moindre mot pour l’heure. Soucieuse de trouver une bonne solution, ou des idées adaptées, utiles pour le reste de la mission. Demain matin, la suite s’annoncerait tout aussi complexe, trouver le lieu qui dérange les animaux, éliminer potentiellement d’autres grands oiseaux. Un nouveau soupir s’échappa des lèvres de la my’trânna alors qu’elle déposait genoux au sol pour plonger ses mains dans le sol, effleurer la terre dure pour terminer de recouvrir les bêtes ailées imposantes de pierre. Par la suite fut le deuxième acte, son idée de départ qui avait semble-t-il trouvé une écoute dans les oreilles d’Astel, qui sans le savoir émit la même solution. La jeune femme n’en dit rien, se contentant d’opiner. Léonie n’était pas du genre vantarde, ou à mettre en avant ses compétences, elle faisait ce qui devait être fait, quand cela le devait, c’était tout. Simplement.


- «  A trois nous devrions parvenir à enfouir un, peut-être le deuxième si on laisse les deux autres se reposer un peu plus longtemps. » Elle offrit un sourire maladroit puis débuta.

L’action perdura un long moment, malgré le niveau des trois jeunes gens, il avait fallu une certaine coordination des actions, une certaine patience et concentration plus accrue qu’à l’accoutumée. Après plus d’une heure, le premier oiseau de pierre avait fini par s’enfoncer lentement dans le sol, jusqu’à disparaître entièrement. Là aussi, entre le début de l’opération et la fin, pas mal d’heures s’étaient écoulées et quand enfin on ne vit plus les restes de l’animal, l’heure du deuxième tour de garde avait largement sonné. Soucieux du travail bien fait, les trois jeunes gens avaient décidé d’enchaîner et refaisant trembler la terre, retransformant le sol en sable mouvant, le deuxième petit être de pierre fut englouti. Beaucoup plus rapidement cette fois-ci. Les traits du visage tirés, fatigués, les muscles se contractant légèrement, les bras tremblants, Léonie fut finalement satisfaite de cette action. Satisfaite d’avoir lutté contre son envie de rester en paix, en tête à tête avec elle-même.

- «  Nous devrions nous reposer à notre tour » souffla-t-elle

Encore une fois, un simple hochement de tête et le trois individus avaient rejoint le campement dont le feu était presque éteint. Après avoir remis quelques bûches dans celui-ci, la my’tränne réveilla les deux autres, laissa Astel et Arti échanger comme bon leur semble. S’installa dans un coin avant de finalement sombrer dans un sommeil pas si profond que ça, restant particulièrement alerte en cas de besoin ou de danger. Les lueurs de l’astre se levant avaient fini quelque temps après par la sortir de ses songes. Ouvrant un œil, puis un autre, Léonie s’étira doucement avant de rejoindre le reste du groupe qui se préparait déjà visiblement pour le départ. Ne restait-il plus qu’à savoir où Arti avait décidé de concentrer ses recherches pour commencer. La deuxième partie de la mission débutait réellement à présent.

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Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé] EmptyDim 18 Fév - 9:53
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« Tu as dormi ? »

Haussement d’épaule d’Arti comme toute réponse. Il était allé s’allonger en même temps que les deux femmes la veille, après avoir réveillé Willie. Mais le sommeil ne lui avait guère tenu compagnie ou alors de façon très sporadique. Difficile à deviner rien qu’en regardant sa tête déjà marquée par la fatigue depuis le début de mission. Astel fronça les sourcils dubitative mais décida de laisser couler, elle ne pouvait rien y faire, surtout pas avec cette tête de mule.

« Hmm. Tu veux commencer les recherches par où ?

-De là d’où venait les chuluuns quand on les as croisés, nord-ouest. On devra peut-être pousser jusqu’au pied des montagnes... »

Les deux parlaient doucement, en chuchotant. Seule Ina était debout puisque c’était son tour de garde, les deux autres dormaient. Ou du moins, ils en avaient l’apparence. Le matin commençait à pointer doucement, éclairant sous un angle nouveau le campement et la zone de combat de la veille. Seules les trouées dans les entendues d’herbe et la terre retournée là où les chuluuns avaient été ensevelis trahissaient le rude affrontement qui avait eu lieu. De bien maigres preuves qui s’effaceraient rapidement.

« Je pourrais survoler en amont la zone avec Laf mais je doute qu’en hauteur je trouve la zone de contamination.

-Certes, mais ça nous évitera des rencontres qui nous retarderaient. Ina réveillez Willie pour préparer les montures et notre départ. »

Autant laisser dormir celle qui avait veillé tard avec eux. À quatre, ils étaient bien assez pour remettre les lieux en état et s’occuper des bêtes. Willie fut chargé de distribuer une ration de nourriture à chacun pour la route.

« Parfait Léonie, nous allions vous réveillez. Prenez une monture, Ina je vous charge de celle qui guide le cheval de bât. Astel sera notre éclaireuse à partir de maintenant. Nous allons vers le nord-ouest pour couvrir une plus grande zone, nous chevaucherons frontalement à cinquante mètres les uns des autres. On cherche une étendue de boue ou d’eau où les chuluuns auraient pu s’intoxiquer. S’il n’y as pas de question, on peut se mettre en mouvement. »

Cette fois, il n’y aurait pas de petites discussions sur le trajet, rien ne viendrait distraire le groupe de protecteur. Un ciel gris accompagnait leur tâche bien monotone de fouille. Midi arriva et toujours rien à l’horizon, et une pluie fine s’abattait à présent sur leur tête. Cela ne diminuait que très peu la visibilité des cavaliers mais rendait moins commode les déplacements, moins agréable. À ce rythme ils seraient sous peu au pied des montagnes sans n’avoir rien trouvé de déterminant. La question se poserait alors de rebrousser chemin ou de poursuivre là où il n’y avait pas forcément de route, rendant compliqué leur progression avec les chevaux.

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Une anomalie peut en cacher une autre [Terminé] EmptyLun 19 Fév - 15:23
Dormir. Essayer tout du moins. Chose simple et complexe à la fois. D’autant plus en ayant la désagréable impression de ne pas avoir réussi pleinement sa mission. La journée s’achevant ne semblait pas trouver grâce aux yeux de la protectrice, qui semblait voir dans les deux cadavres enfouis profondément sous terre qu’un échec cuisant. L’absence de mort, unique chose positive ne semblait guère faire une naître la moindre satisfaction, au contraire, la raison ne lui semblant être que le facteur chance et non une compétence ou une action rudement menée par la troupe. Lâchant un soupir, la jeune femme tâcha de fermer les yeux, de se concentrer sur autre chose, de trouver une source de réconfort dans des songes qui n’en seraient certainement pas. Son esprit ne semblait n’avoir qu’une seule idée en tête, trouver une solution pour ne pas rentrer les mains vides et offrir comme unique réponse au Primo-Gharyn qu’un je ne sais pas qui la traumatisait déjà par avance. Pour quoi passeraient les protecteurs s’ils n’étaient pas en capacité de trouver une stupide source de dérangement pour les majestueuses créatures de pierre ailées. Après plusieurs heures à aviser un ciel vide d’étoile, à se retourner d’un côté, puis d’un autre, la my’tränne avait fini par s’endormir. Le ventre se gonflant à rythme régulier, le corps de la jeune femme indiquait finalement qu’elle était parvenue à atteindre un sommeil plus ou moins convenable. La fin de la nuit était donc passée sans qu’aucun incident notable ne soit à signaler.

Le bruit ambiant avait finir par la tirer de ses songes, l’obligeant à ouvrir un œil, puis un autre, dormir à même le sol n’était pas quelque chose d’agréable et malgré l’habitude, son visage semblait en avoir conservé les traces. Se redressant lentement, la jeune femme s’était frotté les yeux, laissant sa vision s’habituer à la luminosité augmentant. Après plusieurs minutes de silence et de réveil, Léonie avait fini par relever la tête en direction de celui qui venait de lui adresser la parole. Direction vers le nord-ouest, pour trouver une source d’intoxication. Se relevant elle attrapa machinalement sa gourde pour en boire une gorgée, avant d’opiner et d’humidifier ses mains pour se rincer le visage. Un peu d’eau plus ou fraîche, ne pouvait que lui faire du bien. S’approchant de la monture sans cavalier, elle s’était finalement hissée dessus sans formuler la moindre parole. Se contentant simplement d’un « mh » plus ou moins perplexe. Léonie avait cette désagréable impression que le groupe cherchait une aiguille dans une botte de paille, chose qui ne l’emballait pas réellement, n’aurait-il pas fallu pister, faire parler la terre avec l’aide du don de leur architecte ? Haussant les épaules pour elle-même, la my’tränne s’était appliquée à réaliser le plan comme il était prévu, laissant cinquante mètres en chaque individu.

Après plusieurs longues heures, rien n’était perceptible, rien n’était trouvé que ce soit par les cavaliers, ou par la griffonnière qui explorait le ciel à la recherche d’un point notable, ou étrange. La protectrice semblait atteindre certaines limites de patience, ou tout du moins d’impatience, signe que la fatigue et le sentiment d’échec ne l’avaient pas mis dans une situation psychologique très stable. Prenant une légère inspiration, elle décida d’abandonner un peu sa position dans la ligne, pour avancer plus vite, mais aussi pour avoir l’espoir de découvrir un élément avant les autres.



Petit tour par les dés : a écrit:

Afin de trouver quelques choses, zone boueuse, ou étrange, il faut réaliser un dé supérieur ou égal à 15
Résultat : 3 / Échec

Malheureusement pour la jeune protectrice, passer devant ne lui offrit rien de plus qu’une énième vague de déception. Prenant une légère inspiration, elle stoppa maladroite le rythme de sa monture, jusqu’à descendre pieds à terre. Son regard trahissait toute l’amertume qu’elle pouvait ressentir sur l’instant. Certaines d’avoir loupé un élément important, les autres n’avaient pas tardé à la rejoindre pour ne faire que la même constatation. A quoi bon continuer, le groupe ne faisait que perdre davantage de temps. Une fois tout le monde ensemble, elle s’autorisa la question déterminante :

- « Qu’est-ce qu’on fait ? »

Petit tour par les dés : a écrit:

Nombre de participants 5 : Dés supérieurs ou égal à 12, la personne préfère continuer, inférieur, la personne préfère arrêter là :

Astel : 14 / continuer
Arti : 12 / poursuivre sans grande conviction
Willie : 2 / ne plus poursuivre
Ina : 10 / ne plus poursuivre
Léonie : 20 / continuer

Résultats : 3 qui souhaite poursuivre / 2 qui souhaite renoncer

Chacun y allait de son argumentation, la fatigue, l’angoisse, le côté psychique un peu démoralisé par tout ça. Finalement, après un long débat, ce fut néanmoins la décision de poursuivre qui fut retenue, pour la plus grande déception de Willie qui se voyait certainement déjà rentrer et annoncer que tout ceci n’avait pas de sens. Prenant une nouvelle inspiration, Léonie remonta doucement sur sa monture, si tout chez elle démontrait un certain agacement et une petite baisse de régime, elle n’en restait pas moins particulièrement déterminée à trouver le problème et par conséquent, la solution. Trois heures s’écoulèrent à nouveau, sans que le moindre élément intéressant ne fût découvert. Il y eut bien des traces d’excréments, des traces sur le sol à moitié effacées, mais rien de particulièrement significatif, ou même décisif. Apercevant au loin, un lieu un peu à l’abri de la chaleur, un peu reculé où la présence d’un immense palmier offrait un peu d’ombre, la décision fut prise de faire une pause –encore-

Petit tour par les dés : a écrit:

Afin de trouver quelques choses, zone boueuse, ou étrange, il faut réaliser un dé supérieur ou égal à 15
Résultat : 15 / Réussite
- « C’est à croire qu’il n’y a rien à trouver » marmonna Ina prête à abandonner tout ça
- « Il faut chercher encore un peu, rentrer sans aucun élément nouveau à apporter n’est pas une possibilité envisageable » insista Léonie un peu sur la défensive.

Coupant la discussion des deux jeunes femmes, ce fut bien Willie qui s’écria avec des étoiles plein les yeux, montrant un peu plus loin une étendue plus sombre, proche d’un pan de montagne. Au sol se trouvait visiblement un aspect plus boueux, moins dense, quelque chose d’étrange. Ce que finalement le groupe cherchait depuis autant d’heures. Un léger sourire illumina le visage fatigué du groupe, en particulier celui de Léonie qui ne chercha pas à obtenir d’autres recommandations pour entamer la marche pour s’y rendre. Licol en main, elle tira sur sa monture pour que celle-ci l’accompagne, après plusieurs mètres elle arriva enfin à l’endroit, laissant son regard vagabonder sur l’étendue boueuse. C’était ici, c’était obligatoire ici, ne restait-il qu’à trouver le petit élément perturbateur.

- « Alors, qui se lance pour un bain de boue ? » demanda-t-elle dans une dynamique nouvelle

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