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 :: Les terres d'Irydaë :: Daënastre :: Rathram
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 [Terminé] La tueuse qui venait du froid

Eskarina Hellaraxë
Eskarina Hellaraxë
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[Terminé] La tueuse qui venait du froid EmptyMar 9 Jan - 21:21
Irys : 322600
Profession : Assassin
Guilde +1 (femme)
Elle était de retour à Cerka. A l’aller, arrivant d’Alexandria, elle n’avait pas eu le temps de se promener dans la cité : son train ne faisant qu’une pause d’une heure à peine pour s’équiper contre le froid qu’il rencontrerait en montant vers Zuhause.

C’était le troisième trajet en train qu’Eskarina faisait, et c’était le seul moyen de locomotion qu’elle avait employé pour se déplacer entre les cités daënares. Si le premier trajet entre Skingrad et Alexandria, bien que bref, avait été très pénible, Esk avait finit par se faire à la vitesse du wagon, et elle ne ressentait à présent plus aucun malaise pendant le trajet.

Cependant, ce à quoi elle n’arrivait pas à se faire, c’était l’inactivité. C’est pourquoi elle s’étira de tout son long en posant le pied sur la terre ferme. L’Ordre l’avait renvoyée à Cerka pour y rencontrer son futur formateur. Et ils devaient embarquer le lendemain pour Als’kholyn.

Profitant du temps libre qu’on lui accordait, Eskarina se dirigea vers le port après s’être arrêtée pour déposer son sac dans une auberge. Elle profita de la douce lumière de la fin d’après-midi pour admirer l’étendue infinie, perdue dans ses pensées, assise sur quai. Elle était dans un très bon jour. La joie de revoir sa terre natale lui donnait des fourmillements dans le ventre et l’envie de sourire jusqu’aux oreilles. Ils allaient accoster à Aildor. Elle avait envie de revoir l’ambiance du Bassin dont elle était tellement nostalgique. Elle savait qu’elle n’avait pas le droit de rentrer en contact avec son ancienne bande d’assassins, mais elle espérait que son mentor la laisserait quand même un peu profiter de la capitale.

Elle fut tirée de sa rêverie par une légère pression sur son bras. Tezca donnait des petits coups de tête contre elle, cherchant à capter son attention.

« Et bien mon chat, tu commences à avoir faim ? »

Le patron de l’auberge lui avait promis un bol de lait chaud et les restes de viande de la veille. Eskarina sourit à la pensée que le chat ait pu comprendre. Elle resta encore quelques minutes pour observer le soleil descendre à l’horizon, en caressant tranquillement le chat, puis se leva.

Eskarina venait à peine de quitter les quais lorsque, au détour d’une ruelle, elle sentit qu’on lui tirait la manche. Son regard tomba sur une petite fille, qui devait avoir six ans et qui pleurait à chaude larmes. Deux mois plus tôt, Eskarina aurait rompu ce contact et abandonné la petite à son sort mais elle s’appliquait à présent à suivre les préceptes de l’Ordre. Protéger les innocents. Bon, elle pouvait quand même peut-être demander à la fillette ce qui lui causait ce chagrin, ça n’engageait à rien…

« Quoi ? »

L’enfant lui jeta un regard mi-étonné, mi-effrayé. Elle devait s’en doute s’attendre à un ton plus doux. Mais cela représentait déjà beaucoup, pour peu que l’on connaisse Eskarina. Cette dernière crut d’ailleurs avoir découragé la petite fille mais après quelques reniflements, d’une voix chevrotante, la petite répondit :

« Je me suis perdue, j’ai perdu ma maman ! »

Redoublement de sanglots. Eskarina leva les yeux au ciel ; pourquoi fallait-il que les enfants passent leur temps à pleurnicher ? C’était agaçant.

« Je ne connais pas la ville, je ne peux pas t’aider. »

De pire en pire. Désespérée par les pleurs hoquetant de la fillette, Eskarina essaya quand même de trouver une solution rapidement :

« Je peux demander à quelqu’un qui connaît la ville si tu veux. »

Les sanglots diminuaient, un timide hochement de tête. Quel soulagement. Eskarina regarda autour d’elle. Justement, un homme passait par là :

« Monsieur ! Excusez-moi, est-ce que vous connaîtriez la ville ? »

Par bonheur, le passant répondit par l’affirmative et après avoir lu l’adresse que la maman prévoyante avait accrochée en bracelet à sa fille, accepta de raccompagner l’enfant. Débarrassée. Eskarina s’engagea dans la direction opposée. Au bout de quelques pas, elle fit néanmoins demi-tour : Et si l’homme était un sadique qui aimait découper les fillettes à la hache ? Esk soupira, sans pour autant perdre la trace du duo. C’était ça de se préoccuper des autres : que des complications.

Cependant, l’homme et la fillette arrivèrent devant une porte. Eskarina, cachée dans l’ombre d’une porte de l’autre côté de la rue, observait. La porte s’ouvrit, et une femme aux traits inquiets apparut. La petite sauta à son coup et la mère adressa un grand sourire à l’homme, pleurant à son tour et le remerciant chaleureusement. Un petit picotement, semblable à celui qu’elle avait ressenti tout à l’heure sur le quai parcourut Esk. Ce n’était pas désagréable. Finalement, ce n’était pas si terrible que ça d’aider les autres, se disait-elle en regagnant l’auberge.


Le lendemain matin, Eskarina se dirigea d’un pas léger vers le port. Elle avait hâte de partir. Elle se demandait bien à quoi son mentor pouvait ressembler.


Dernière édition par Eskarina Hellaraxë le Dim 14 Jan - 12:22, édité 1 fois

Invité
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[Terminé] La tueuse qui venait du froid EmptyMer 10 Jan - 18:32
Un contrat assez, non, très inhabituel, mais qui ne manqua pas de faire sautiller comme une petite fille sa réceptrice au vu de ton objet. Accompagner et former sur place au combat et à la survie une très jeune personne en Marnaka. Que rêver de mieux. Déjà, Sakari allait pouvoir retourner à Aildor, la Ville, Illoqarfik dans son patois, mais surtout, retrouver les siens après tant de temps séparée de sa terre natale, à parcourir le monde.
    Le plus dur, à dire vrai, était de savoir que ce retour n’était que provisoire. Un petit mois, deux tout au plus. Quelle tristesse. Dès que Sakari reçut cette porte ouverte vers son foyer, tout ce qu’elle avait vécu ces dernières années fut soudain remis en question. Elle avait assez vu le monde, non ? Elle avait combattu avec des armes à feu, visité des grandes villes, connu des magiciens, était allé au point le plus éloigné de sa maison sur ce monde, rencontré des tas et des tas de gens différents. Plus que tout ce que son peuple avait accompli depuis qu’il existait.
    Et tout ça pour quoi ? Sakari était partie pour se former à l’étranger, comprendre, étancher sa curiosité de ce monde incroyablement vaste qui s’était offert à elle. Mais qu’allait-elle faire ? Y rester ? Le quitter à jamais ? Aucune de ces alternative ne lui plaisait. Elle n’aimait pas particulièrement le reste du monde, avec ses problèmes qui lui semblaient bien futiles de guerre lointaine, mais en menace permanente, et que tout le monde souhaitait mais voulait à tout prix éviter. À Nunaqortoq, la vie était infiniment plus simple, et plus claire. Mais elle avait peur qu’ayant goûté à ce bien curieux vin de l’étranger, il ne l’enivre et lui fasse regretter ces espaces et ces gens tous inconnus et tous différents.
    Certes, il y avait Ludounet. Mais enfin, il n’était pas Nunaqortoqut. Aildorain, tout au plus, ce qui était certes déjà pas mal, mais dans le fond, s’unir à lui relevait presque plus du doux rêve.
    Mais malgré ces interrogations profondes, Sakari restait enjouée et confiante. Peut-être que, justement, ce voyage qu’elle avait longtemps souhaité allait-il lui donner l’occasion de clarifier ses pensées et de se donner un objectif clair.

    Cerka. Sacrée ville, celle-là. De toutes celles qu’elle avait visité en Daënastre, elle était sa préférée. L’ambiance lui rappelait Aildor, mais en plus opaque. Aildor est flamboyante ; proprement dorée. Aildor vit, bouge, rit, s’enivre et se couche tard. Cerka est une sorte de curieux point de rencontre entre cette ambiance libérée, interlope et émancipatrice du port, des quais et de certains quartiers, et en même temps ce côté rigide et brumeux que lui conférait la présence de l’armée et le climat.
    À Aildor, pour faire simple, il neigeait, et la neige rend tout plus beau et plus vivace en réaction. À Cerka, il pleut, et la pluie détrempe, souille, amollit. Elle rend maussade, et elle dissimule, elle fait naître de la fange et de la vase une population bien curieuse, refusant à la fois le confort du sud et la dureté du nord.

    On lui avait signalé : fille de 14 ans, pâle, cheveux blancs, et assortie d’un nom imprononçable. Elles s’étaient données rendez-vous devant le bateau qui assurait la liaison avec Aildor. Sakari aperçut une jeune personne qui correspondait à la description, et portait des affaires de voyage. Elle se dirigea vers elle, et s’enchanta de son air primesautier. Ça faisait plaisir de voir quelqu’un qui ne tirait pas une tête de six pieds de long. En plus, Sakari adorait les enfants.
    « Bonjour ma petite. Alors toi c’est… Euh… Est-ce carie n’a et l’art axé ? Non ? »
    Elle regarda sa cliente avec un air un peu dépité, tenant la feuille de renseignements à la main.
    « C’est l’accent, je sais. Pas de surnom ? Moi c’est Sakari Naasoqineq, mais Sakari tout seul c’est très bien. »

Eskarina Hellaraxë
Eskarina Hellaraxë
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[Terminé] La tueuse qui venait du froid EmptyDim 14 Jan - 11:41
Irys : 322600
Profession : Assassin
Guilde +1 (femme)
Quand elle vit Sakari, le visage d'Eskarina s'illumina. La femme qui se présentait à elle était petite mais trapue, physique typique des habitants de la péninsule au nord-est d'Aildor. Quelqu'un de chez elle, ou à peu près. Sûrement plus droite et moins tordue que les bandits qu'elle avait l'habitude de côtoyer. Elle conviendrait parfaitement pour la formation.

En effet, la hâte de rencontrer son formateur n'était pas uniquement due à son envie de retourner en Als'kholyn. Elle était aussi très curieuse de rencontrer la personne sensée l'entraîner au combat et à la survie, elle qui était déjà bien qualifiée dans le domaine. Elle avait un instant eu peur que l'Ordre ne lui ait envoyé un professeur qui la prenne pour une incapable et que sa formation ne l'aide pas à progresser, et peut-être même la fasse régresser. Elle avait cependant déjà été rassurée en découvrant la destination : en Als'kholyn, on ne plaisantait pas avec le froid, et on ne faisait pas les choses à moitié quand il s'agissait de survie. Et la rencontre de Sakari achevait de la rasséréner : les femmes des tributs nomades n'étaient pas en reste dans leur communauté, et elles étaient au moins aussi redoutables que les hommes. Elle avait décidément de plus en plus hâte que cette formation commence.

Tout sourire - son humeur était décidément meilleure que jamais depuis qu'elle avait quitté Aildor - elle se présenta à son tour à Sakari :

" Ai ! C'est Eskarina Hellaraxë, articula-t-elle exagérément, en espérant que Sakari intégrerait mieux la prononciation. Mais tu peux m'appeler Esk, ajouta-t-elle en ayant pitié de la femme et en se calant sur le tutoiement qu'elle avait initié : ce serait plus pratique."

Elle avait pris le parti de la saluer dans son patois, pour tenter d'établir un début de lien entre elles et lui faire comprendre qu'elles étaient finalement compatriotes, même si leurs cultures étaient bien différentes. Elle regarda l'horloge qui trônait sur un poteau du quai.

"Notre bateau part dans une demi-heure, le capitaine a déjà invité les passagers à monter à bord. Nous partageons une cabine."

Esk s'était sentie obligée de préciser ce détail, car il lui pesait. Elle aimait avoir son intimité, ce que ne permettait pas la petite cabine de moins de dix mètres carrés qui les attendait. Même si le trajet ne devait durer que quatre jours, le fait de se retrouver sur l'espace restreint du bateau était déjà assez pénible pour Esk, et elle ne pouvait même pas se réfugier dans sa cabine pour avoir un peu de tranquillité.

"Au fait, j'ai un chat : Tezca, ajouta-t-elle en pointant son sac d'où dépassait la tête du félin. J'espère que ça ne te dérange pas trop… Il n'est pas encombrant et il dormira avec moi mais il devra rester dans la cabine : le capitaine a précisé qu'il ne voulait pas d'animal dans ses pattes. Je le confierai à une connaissance à Aildor, ne t'inquiète pas, je ne m'en embarrasserai pas pour l'entraînement."

Il était en effet hors de question qu'elle l'emmène avec elle : le froid, même à la fin de l'hiver, était bien trop rude pour l'animal. Il n'y survivrait pas. Et s'il n'y survivait pas, Esk n'était pas sûre d'y survivre non plus. L'épreuve du froid ajoutée à l'épreuve de sa perte seraient peut-être trop pour elle. Pour survivre dans le froid des montagnes d'Als'kholyn, il fallait vouloir vivre, être désespérément accroché à la vie, ne jamais hésiter une seconde. Si l'on se laissait la tentation de l'abandon nous séduire, elle nous enveloppait peu à peu, sournoisement, et elle finissait par ronger tout notre être, jusqu'à la mort.

En se détournant de Sakari pour se diriger vers la passerelle, supposant que la femme la suivrait, elle se dit qu'elle était décidément bien trop attachée à son chat. Elle avait même contacté une des prostituées d'Aildor qu'elle connaissait depuis longtemps pour être sûre que le pauvre bébé aurait un endroit pour dormir. Alors qu'elle aurait très bien pu le laisser se débrouiller le temps d'un mois. Mais tout le monde a besoin d'une motivation pour se lever le matin, et celle d'Eskarina était aussi sa plus grande faiblesse.

Une fois sur le bateau, elle se rendit dans la cabine, qu'elle put inspecter comme elle le désirait. Elle n'était pas si désagréable que ça en fin de compte. Petite, certes, mais une fenêtre venait illuminer la pièce et aérait un peu. L'ameublement était assez spartiate, mais chaleureux : deux lits dont l'ossature était en bois et une petite table dans le même matériau. C'était plus qu'assez vu la place. Les lits étaient confortables, comme elle put en juger lorsqu'elle s'assit pour déposer son chat sur l'un d'entre eux. Elle s'allongea à ses côtés en continuant de le caresser, fermant les yeux pour rêver au mois qui allait suivre. Qu'est-ce que Sakari allait bien pouvoir lui faire faire ?

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