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 Rencontre Posthume [Terminé - Evènement Inter-forum]

Luciole Aldebarra
Luciole Aldebarra
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Rencontre Posthume [Terminé - Evènement Inter-forum] EmptyLun 7 Jan - 21:33
Irys : 132957
Profession : Flibustier - Croc-Mort - Aventurier
Pérégrins -2
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Blumar, petit village empli de vergers

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       C'était un soir de Mai... Le clocher du village venait de tinter onze heures pétantes, une mélodie à la fois glaçante et belle, certainement grâce au frottement du zinc contre le cuivre, pensais-je sur le moment. Avec lui, le hibou du voisin, Atilio qu'il s'appelait, le hibou. De la clairière aux chênes qui craquent, jusqu'à la grande ferme qui longeait la route sinueuse de terre battue, de l'autre côté de la plaine, on pouvait l'entendre, le hibou. Malgré cela, le temps tournait vinaigre, et je n'avais plus de bois robuste pour me chauffer. Bottes de cuir et salopette de jean, je pris mon courage et  mes quelques calories, traînant ma lourde besace vers le tas de bois, situé derrière la maison, entre deux tonneaux de bon breuvage. J'avais pris soin de le couper lors de notre belle saison, ce beau tas de bois, et j'en étais fier, très fier ! Une fois arrivé devant lui, je pris soin de décaler certaines bûches qui étaient bien trop grosses, et d'autres, qui au contraire, était bien trop petites... Travail de mains aguerries, équilibriste improvisé, et jeu de puzzle, tout était réuni pour que je fasse le travail correctement, ironique, vous vous en doutez. Balançant bûche après bûche, je continuai de contempler cette vue qui faisait mes beaux jours depuis maintenant un mois. La douce brise venait caresser mon duvet naissant, tandis que le rougeâtre coucher de soleil, lui, éblouissait mes yeux océan. Le spectacle était tel que... Me voilà au sol. Qu'est-ce que... Et puis, non, je suis bien là, allongé dans l'herbe.

"Luciole... Réveille-toi mon grand ! Luciole, tu rêves encore, c'est ça ? A moins que tu ne veuilles plus voir ta mamie chérie ?", pouvais-je entendre crier, à l'intérieur de la maison, c'était puissant et... Émouvant, aussi ?

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       Cette voix m'était familière, et pour cause, il s'agissait de celle de ma grand mère, Tomenn qu'elle s'appelait, Tomenn Aldebarra... Elle est morte ici même, du moins son âme, dans notre maison familiale, dans son lit baldaquin de dentelle et de lin brodé, sous structure de châtaigner, mensonge quant tu nous tiens. Cela fait déjà cinq ans. Plus qu'une grand-mère, cette femme au caractère affirmé m'avait élevé durant la majeur partie de mon enfance, je crois. Mais voilà qu'un jour pluvieux, elle m'a quitté, comme tous les autres avant elle, il ne restait plus qu'elle ici, avec moi. Il ne me restait plus qu'elle, à moi... Emportée par la maladie, de ce qu'on en dit, ici, et là. Elle avait dû subir les longs tracas d'une vie de condamnée à qui on ne veut pas laisser le choix de partir, dignement, sans souffrance inutile, bêtise quand tu nous tiens. Internée dans un hôpital de campagne dès l'annonce du diagnostique, on ne lui donnait que trois jours à vivre. Et pour cause, cette torture formée d'injections intraveineuses et de l'ingestion de capsules nouvellement créés a duré miles et trois nuits. C'est long... Beaucoup trop long, vous ne trouvez pas ? Pour un petit bout de dame comme elle, précieuse.

Une fois évadé de mes songes les plus versatiles, je me redressa lentement, mais surement. Une bûche en guise de chapeau, une douleur intracrânienne des plus expressive, je compris vite que ma petit escapade avait tourné au ridicule spectacle de rue. Prenant garde à ne plus toucher ne serait-ce qu'un filet de pêche cousu main, je parti en direction de l'intérieur de ma demeure, là où, durant un cours instant, j'avais cru entendre la douce voix de ma grand-mère, mon amie. Alignant pas après pas, la besace restée au talus de bois, j'avançai en direction du salon.

"Tu me manques énormément, là-haut, tu sais...", entendais-je à nouveau, d'une voix plus douce et malicieuse.

Ne me faisant pas prier une seconde fois, je me dirigeai d'un pas ferme vers cette pièce si évocatrice pour ma personne. Qui était rentré sans ma permission ? Qui osait profaner la mémoire de cette femme en ma présence ? Qui venait de fouler le domaine familiale ? Qui... Mais, attendez. Pourquoi ? Je dois rêver. Je me frotte les yeux énergiquement, une fois, deux fois, puis. Voilà trop ! Je m'arrête, je respire, difficilement certes, mais je respire. Elle est là, devant moi. Vêtue tout comme la dernière fois, dans cette boîte, décoré de bois et de perle. Il faisait froid, très froid, et moi, petit bonhomme de ce monde, derrière le cortège, je me souviens.

"Est-ce bien toi, mamie ?", hurlais-je à cœur empoigné par la douleur.

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       C'était bien elle, confortablement assise dans son fauteuil marronnasse et poussiéreux, le journal du jours en guise de passe-temps, de laine et de tricot, elle était armée. Je la reconnaissais bien là. Mon cœur, sous pression d'amour et d'excitation, m'obligea à engager le pas vers son être. J'étais là, devant elle, elle me souriait, je crois. M'accroupissant alors à son niveau, je lui fis une bise des plus expressive, comme jamais auparavant. Ainsi, nous avons commencer à parler de tout et de rien, nous racontant nos expéditions, nous rappelant le temps où nous étions heureux. Ce temps là, où, bien au chaud dans mon lit, nous nous comptions des farces, comme deux enfants, près d'ici. Cela ne dura que dix petites minutes.

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"Mamie, il faut que je te dise quelque chose, avant que tu partes !", disais-je d'une voix engrenée de tristesse et tordue par la culpabilité, les larmes tapissant mes blanchâtre joues vidées de toutes traces d'hémoglobine, et de toutes formes de vitalité.

"Quoi donc que je ne sais pas encore, Luciole ?", rétorquait-elle, d'un ton apaisant, dirigeant son regard dans le miens, le sourire gravé au coin de ses fines lèvres.

"Tu sais, mamie... C'était moi, à l’hôpital, il y a cinq ans !", pleurais-je de plus belle.

Un silence de mort s'instaura dans la pièce.

"Je le sais, ça, Luciole...", répondait-elle, d'un ton plus sage, abaissant le regard au sol, un sourire toujours omniprésent sur son visage, un visage d'ange, indubitablement.

"Mais laisse-moi le dire, Mamie ! Laisse-moi te dire ce que j'ai fait, par pitié !"

"Si seulement cela te soulage, mon drôle."

A ces mots, mes jambes fût foudroyées sur place, mes genoux fracassant le plancher vermoulu, s'enfonçant, les ongles tiraillés par les échardes et la suie, voilà l'heure, celle que j'attendais tant, l'heure de ma confession. Le nez plaqué contre le sol, je me livrais alors à une tirade, sous enveloppe de récit mélodramatique.

"Mamie, tu sais, ce jour là, où les dames de l’hôpital nous ont appelé ! Ce jour où ces monstres, lassés de s'occuper de toi, commençaient à te négliger ! Je les ai vu, de mes propres yeux, te traîner telle une malpropre, de lit en lit, jusqu'à la pièce du fond, dépotoir à cadavre en putréfaction, ils ne t'apportaient aucun amour. Je ne l'ai point supporté, et j'ai attendu, un jour, deux jours, jusqu'à cette nuit, oui, cette nuit. Il faisait un temps à couvrir le bétail, mais je n'en avais que faire, je suis venue. Venue, dans cet hôpital, niche des rats et des voleurs, dans cette pièce, où ils t'avaient enfermé, seule. Le tube qui te maintenait en vie, je l'avais bien vu, oui. Ce tube, mamie, pour te libérer, je l'ai coupé, de toutes mes forces, je l'ai piétiné, jusqu'à... Jusqu'à ce que je m'effondre de chagrin ! Mamie, tu étais partie."

A ces mots, Luciole releva la tête en direction de sa grand-mère, le visage creusé par les larmes que plus encore. Ce regard qui, au delà de la profonde détresse que cela impliquait, annonçait là sa dernière confession. Une main venant à son visage, l'autre au dessus de ma tête tuméfiée, une dernière étreinte signe d’au-revoir, une libération, à n'en point douter.

"Merci.", m'a-t-elle dit...

A ces mots, l'illusion se dissipa, le journal toujours sur la table à manger. Je venais d'apprendre une chose essentielle. Cette chose, c'est de savoir profiter, au bon moment, profiter d'elle, profiter d'eux, de nous, de moi. Car nul est à l'abris, au coin d'une rue ombragée, près d'une clairière illuminée, de prendre ce fameux train sans ticket, vers la destination adulée.

Moi, petit homme de ce monde, esseulé, oui, mais libéré.

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