| | Eylohr Lothar
| Mar 16 Avr - 22:08 | | Irys : 401379 Profession : Terroriste en fuite - Hermite
| Juin 934 – Cerka – Région de Rathram.
- Rathram. La région qui renfermait des trésors incommensurables, des innovations technologiques, des instruments capables de conférer à quiconque serait suffisamment courageux pour les détenir, un pouvoir aussi dangereux que puissant. Ce n’était un secret pour personne dans l’entourage du colosse : il convoitait ce pouvoir, et il ferait tout et n’importe quoi pour l’obtenir.
Tout c’était accéléré depuis que le colosse venu du Nord avait quitté son continent glacial natal pour écumer les océans de ce monde. Il devint l’homme de confiance puis le second d’équipage d’un des corsaires les plus réputés de ce monde. Son nom seul permit au colosse de voir certaines portes s’ouvrirent toutes grandes devant lui, mais Pedro De Sousa n’était pas célèbre de la bonne manière. Fléau marin, capitaine pirate, pilier de la grande Flamme Noire, voguer avec lui signifiait encourir la peine de mort à la moindre rencontre avec les forces de l’UNE comme avec celles de My’trä. Ses crimes horribles, sa réputation aussi sulfureuse que dangereuses, rapportèrent au colosse la possibilité d’accéder à un monde de violence, de débauche, de mort… Et d’or. Partout où ils passaient, ils semaient mort et destruction. Abordages, remorquages de navires, enlèvements, contrebandes, esclavage, pillages de navires civils et militaires, de villages côtiers et de structures diverses, cambriolages, assassinats, contrat de la guilde… Toutes ces activités rapportèrent au colosse une grande quantité d’or qu’il cacha à droite et à gauche, chez des « banquiers » peu scrupuleux ou dans des coffres loués à des parrains divers et variés. De Aildor à Zochlom, en passant par la Quartier Général de la guilde de la Flamme Noire, une véritable fortune attendait le colosse. Mais à sa fortune pécuniaire s’ajouta une fortune moins sonnante et trébuchante, et pourtant bien palpable, surtout dans cette région qu’est Rathram : la réputation. Que ce soit dans les rangs des pirates comme dans les esprits des militaires et des citoyens de Daënastre, le colosse se fit connaître et gagna en réputation. Une réputation sombre et dangereuse. Une réputation de criminel sans foi ni loi, un monstre assoiffé de sang sans aucune pitié, à la cruauté inimaginable et à la propension inégalable à semer douleur et tristesse, deuil et désolation. Il devint l’homme fort de l’équipage de Pedro De Sousa le Roi des mers. Impitoyable, il exécutait les ordres du capitaine sans broncher, sans discuter. Une exécution ? Un supplice ? Un châtiment corporel ? Tout ce que Pedro ordonnait, Eylohr l’exécutait sans faillir. Il s’attira l’amitié du capitaine et le respect autant que la crainte de ses hommes d’équipages. Faire affaire avec le capitaine ou le colosse, s’était s’assurer d’une mission réussie et d’une grande rentrée d’argent, du moment que personne ne regardait les morts qui allaient être semés dans le sillon des corsaires. Le summum de la puissance du duo de flibustier arriva durant l’été de l’année 933. Après plusieurs semaines d’enquêtes, de récoltes d’informations auprès de miliciens trop bavards, de scientifiques désabusés, de policiers corruptibles et de criminels divers et variés, Pedro De Sousa dessina ce qui allait être l’exploit de sa vie, et, par conséquent, l’exploit du colosse. Ils recrutèrent un large équipage, chaire à canon pour un projet tout autant explosif, et infiltrèrent un laboratoire d’expérimentation magithèque dans la région d’Ünellia. S’en suivit une opération d’infiltration rondement menée, suivie d’un combat âpre et violent contre une escouade suréquipée des Forces Expérimentales de l’UNE, dirigée par la célèbre capitaine Myträ Andreïev. Pour arrêter les cambrioleurs, ils déployèrent toutes leurs compétences et mirent des bâtons dans les roues des pirates. Cette opération se solda par la mort d’une grande partie de l’équipage des corsaires, le massacre des miliciens qui gardaient la structure secrète et la mort de la quasi-totalité des scientifiques présents dans le complexe durant la nuit de l’assaut. Les Forces Expérimentales dénombrèrent également un mort et trois blessés plus ou moins sérieux, mais les pirates réussirent à voler la quasi-totalité de la magilithe présente dans le laboratoire. La fuite de Pedro De Sousa fut garantie par le sacrifice de son second, Eylohr Lothar, le Géant du Froid, l’Ours du Nord. Fait prisonnier, il passa plusieurs mois dans les sombres cachots d’Alexandria. Là, il fut battu, torturé, affamé, assoiffé, tabassé… Les scientifiques et les médecins, stupéfait de la résistance du colosse face aux blessures que les Forces Expérimentales lui infligèrent, en profitèrent pour mener toutes sortes d’expériences sur ce colosse à moitié Khashin. Les séances de tortures suivaient les séances d’électrochocs cérébraux. Le colosse perdit jusqu’à sa première identité, et sa folie furieuse se développa alors, ultime rempart de son esprit pour faire face à ce qui lui était infligé sous couvert d’expérimentations diverses et variées. Il devint fou, et en son esprit naquit la graine d’un projet colossal, d’un pouvoir destructeur.
Il était humain, il était faillible. C’est cette humanité et cette faiblesse qui avait causé son emprisonnement, alors qu’il avait vaillamment combattu les Forces Expérimentales. Les soldats, faits d’armures assistées, de prothèses et d’armes de haute-technologie, avaient mis au col le colosse, devenu inoffensif. Il prit conscience dans sa folie vengeresse qu’il devait passer au prochain stade de l’évolution, et épouser l’acier et la technologie afin que plus jamais il ne puisse de nouveau être arrêté. Il dessina alors en son esprit les formes et les contours d’une arme mégatronique, une prothèse magithèque qui lui conférerait force, protection et pouvoir de destruction. Et dans le même temps, c’était l’UNE, les miliciens, les médecins, les scientifiques, qui avaient causé tant de souffrances au colosse. Ils étaient les juges, les jurés et les bourreaux. Ils torturaient sans pitié, sans encourir les foudres d’une justice de toute manière inexistante. L’UNE était l’esclavagiste, l’exploitant et le tyran de ce monde. Les hommes et les femmes n’étaient que de la main d’œuvre, de la chaire à canon, utilisés pour extraire les minerais et métaux précieux, pour faire la guerre, pour les cultures et pour l’exploitation de la magilithe. Le colosse torturé et meurtri éprouva alors une haine comme le monde n’en avait jamais vu, et la porta contre l’UNE. Dorénavant, quiconque étant du côté de l’UNE serait un adversaire en travers de son chemin, une cible à abattre, un obstacle à détruire.
Eylohr, le colosse venu du continent glacial du nord, l’Ours, fut sauvé de la prison lors d’un transfert de prisonnier. Il réintégra les rangs des pirates, mais pas dans l’équipage de Pedro De Sousa, lequel devait faire profil bas dorénavant. Mais il disposait toujours de sa fortune, et, en plus de cela, il avait un but : détruire l’UNE, et devenir plus puissant qu’il ne l’avait jamais été. Chaque pillage, chaque massacre, chaque village incendié et détruit, chaque enlèvement, chaque navire dépouillé de ses biens et de ses richesses, alimentait directement ou indirectement les projets du colosse. Dorénavant, on ne le connaissait plus que comme le second du légendaire Pedro De Sousa. On le connaissait comme étant l’Ours du Nord, le Géant du Froid, le fléau de ce monde et le criminel le plus violent et le plus sanguinaire qui soit. Partout où il passait, la terre était brûlée, les corps étaient mutilés, et la vie n’existait plus. Mais toujours il garda en tête l’objectif financier, l’objectif psychologique et l’objectif de pouvoir et de puissance.
- Eylohr était revenu à Rathram depuis quelques semaines, après avoir réalisé un contrat pour des Zagashiens en colère. Mais pour la première fois depuis longtemps, il avait mis pied à terre. Recherché dans toute la région, il avait été débarqué en dehors de Cerka et avait rejoint les bas-quartiers de nuit, en chaloupe, grâce aux services d’un passeur bien connu des corsaires. Pour ne pas être reconnu, il tira ses cheveux en chignon et cachait ses cicatrices et sa grande taille – en hauteur comme en largeur – sous d’épais manteaux de cuir et de larges pantalons et en se déplaçant grâce à des voitures, permettant d’éviter d’être vu de tout le monde. Lui et ses hommes passèrent plusieurs jours à recenser les prothésistes les plus prometteurs, tant dans l’exercice de leurs compétences que dans leurs capacités à être discrets et à réaliser une commande spéciale. Il y avait plusieurs noms. Certains furent trouvés directement par l’enquête d’Eylohr, d’autres lui étaient parvenus grâce au bouche-à-oreille. Au total, cinq noms furent retenus. Tous étaient des maîtres dans leurs domaines, maintenant, il restait à savoir s’ils étaient dignes de confiance, et s’ils étaient capable de réaliser la commande.
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| | | Eylohr Lothar
| Mar 16 Avr - 22:38 | | Irys : 401379 Profession : Terroriste en fuite - Hermite
| 9 Juin 934 – Cerka – Région de Rathram. - L’enquête menée par et pour Eylohr avait été probante. Plusieurs des prothésistes furent questionnés par des hommes à la solde du colosse. Point de torture, juste des questions. Vous savez, ce genre de discussions pleine de sous-entendus, de mots à lire entre les lignes afin de comprendre que les mots prononcés n’étaient rien d’autres que des faux-semblants et des paroles voilées. Ceux qui s’insurgeaient étaient tout de suite écartés, ils auraient été des soit balances soit des faibles, et ils poseraient trop de questions. Ceux qui étaient réticents faisaient l’objet d’un travail plus approfondi : négociation, persuasion, soudoiement, promesses et autres tentatives de les convaincre de réaliser cette commande sans chercher ni pour quoi ni comment. Bien-sûr, cela réduisit le champ des possibilités, et seuls cinq noms furent portés à l’attention du colosse.
Le 9 Juin au soir, emmitouflé sous un manteau de cuir, il sortit d’une voiture louée pour l’occasion pour s’engouffrer dans une boutique à la devanture propre et aux écriteaux prometteurs. Eylohr n’était pas habitué aux quartiers propres et riches. Son domaine d’activité le restreignait à déambuler et à vivre dans les bas-quartiers, les lieux sombres des cités Daënars où prostitution, alcool, violence, drogues, armes et trafics en tout genres étaient monnaie courante et où se déroulaient toutes les actions les plus basses et les projets les plus sombres. Dans ces rues et ruelles humides, aux passages étroits et sombres, on pouvait trouver des représentant de la guilde des assassins, des dealers et des trafiquants en tout genres, des raquetteurs en passant par des voleurs et des cambrioleurs, toutes les vermines de ce monde se trouvaient dans les bas-quartiers. Ici, une vie ne vaut pas plus qu’une poignée d’irys dorés, une arme peut s’acquérir aussi facilement qu’une baguette de pain à la boulangerie du coin. Alors se retrouver dans les quartiers commerçants était inhabituel, sinon une première. Là se côtoyaient riches hommes d’affaires, hauts dignitaires influents et autres magnats divers et variés. Une population bien différente de celle que le colosse côtoie régulièrement. En entrant dans la boutique, Eylohr fut agréablement surpris par les douces lumières qui baignaient la boutique, par la posture sérieuse et bourgeoise du prothésiste, par la classe des fauteuils et des canapés mis à disposition de la clientèle et par cette douce odeur de grains de café moulus, dont le prothésiste semblait apprécier les volutes et les saveurs.
- Un client était là. Il s’entretenait avec le prothésiste dans une discussion feutrée, à peine audible. Visiblement, le client était venu pour l’entretien de sa propre prothèse, puisque la jambe était exposée. Un travail d’orfèvre et d’artiste. La jambe était d’une couleur dorée, et les vérins et les rouages se déployaient et s’agrémentaient sans bruit ou presque, et vu le contentement de son propriétaire, le travail du prothésiste devait être de qualité, à n’en point douter. Eylohr et deux corsaires correctement habillés cette fois attendaient dans la partie du salon dédiée aux clients en attente. Le colosse s’était mit assis, histoire de limiter la visibilité de sa grande taille et de son imposante carrure, des caractéristiques presque uniques qui pourraient lui causer bien des soucis si des miliciens venaient à connaître son existence. Disposant d’un avis de recherche dans cette région, mieux valait-être prudent. Lorsque le client quitta enfin l’enseigne, c’était au tour du colosse d’accaparer le tenancier. Il se déploya de toute sa hauteur, aussi impressionnant qu’il était, et le tenancier fit un léger mouvement en arrière sous la surprise de cette stature.
- B’soir l’prothésiste. J’ai quel’que questions pour une création. J’ai entendu dire qu’vous étiez une pointure dans vot’ domaine, et j’ai b’soin du savoir d’un maître. Y a qu’une doléance d’ma part : posez pas d’questions, et vous s’rez riche. J'ai d'quoi payer, et si vous voulez d'l'avance sur paiement, v'la d'quoi vous permettre une retraite dorée. Dit-il en laissant choir sur le comptoir une grosse bourse de cuir trébuchante d'irys. Alors ? Eylohr tentait de se montrer à la fois effrayant, pour souligner l’aspect secret de la chose, et suffisamment prometteur pour que le prothésiste puisse voir un retour sur investissement, et un moyen de se rendre riche quand bien-même cet or aurait été acquit sous couvert de sang et de larmes.
- lancer de dés:
Un dés 10. Résultat inférieur à 2 : le prothésiste refuse. Résultat compris entre 3 et 6 : le prothésiste accepte, sous conditions. Résultat supérieur à 7 : Le prothésiste accepte sans conditions.
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| | | Bolgokh
| Mar 16 Avr - 22:38 | | Irys : 929949 Profession : Créateur de monde à temps partiel
| Le membre 'Eylohr Lothar' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé 10' : 10 |
| | | Eylohr Lothar
| Mar 16 Avr - 23:50 | | Irys : 401379 Profession : Terroriste en fuite - Hermite
| Giuseppe Gogliardi 9 Juin 934 – Cerka – Région de Rathram.
- Le tenancier restait froid, impassible. S’il se tenait parfaitement immobile, nul doute que le colosse aurait pu croire qu’il s’agissait d’un tableau ou d’une sculpture fort bien réussie. Pas un sourire, pas un haussement de sourcil, pas un rictus nerveux. L’existence d’une âme humaine sous ce manteau de froideur fut révélée lorsque Giuseppe baissa ses yeux en direction de l’imposante bourse de cuir dont quelques irys s’étaient échappés sur le comptoir. Il hocha la tête sur le côté et laissa s’échapper un long soupir trahissant l’intense réflexion qui avait lieu dans sa caboche. Il releva les yeux en direction du colosse qui tentait de masquer son impatience. Giuseppe tendit sa main en direction de la bourse et l’agrippa fermement afin de la soupeser. Lentement, il prit une à une les quelques pièces qui s’étaient échappées et les replaça dans la bourse, après quoi, il soupesa à nouveau l’entièreté de l’avancement reçu. Un rictus humain vint à nouveau confirmer qu’il existait une âme dans cette enveloppe de chaire : il balança légèrement la tête de droite à gauche, comme s’il se disait à lui-même qu’une telle somme pour préparer un travail, c’était honnête. Enfin, la somme. Sa provenance en revanche…
Il rangea la bourse dans un tiroir, ferma la porte à clé et plaça ses deux mains sur le comptoir avant de prendre une posture attentive. Il s’apprêtait à recevoir les instructions du colosse. Mais un léger plissement de sourcils indiqua à Eylohr que tout ses atours ne suffisaient pas forcément à masquer son identité. Le tenancier ne l’avait pas encore reconnu, mais l’idée d’avoir en face de lui un criminel recherché commençait à poindre dans l’esprit étriqué du prothésiste inquisiteur. Finalement, il délaissa son investigation du regard pour se concentrer sur la raison de cette dépense qu’il venait d’encaisser. Que ce soit dans le monde légal ou non, prendre l’argent signifie accepter le contrat. Lui et le colosse étaient désormais liés, il ne manquait plus qu’à déterminer pour quoi, comment et combien cela coûterait. D’un geste des mains, Giuseppe indiqua être prêt à recevoir ses instructions, mais la communication nécessitait tout de même quelques mots parfois.
- Je m’appelle Giuseppe. Giueseppe Gogliardi, maître prothésiste. Que désirez-vous ? - J’ai b’soin d’vos services. Dit le colosse, ne sachant pas encore sur quel pied danser. - Ca je crois que c’était évident, pouvez-vous préciser ? Dit Giuseppe sur un ton moqueur. Eylohr garda le silence. Il devint évident aux yeux des deux autres corsaires à ceux du prothésiste que la confiance n’était pas encore totale, malgré le fait que l’argent ait été accepté. Baissant la tête pour souffler longuement et manifester son ennui, Giuseppe prit la direction de la devanture du magasin. D’un geste assuré, il ferma les loquets des trois verrous de la porte, avant de placer sa clé dans la serrure et d’en faire de même avec le verrou de porte. Puis il enleva la pancarte indiquant l’ouverture de la boutique, et ferma les volets. Une fois fait, il se retourna, regarda le colosse comme pour lui indiquer que maintenant il était tout à lui, et reprit la direction du comptoir où il s’installa dans la même posture que tout à l’heure.
- Satisfait le géant ? Demanda Giuseppe quelque peu ennuyé à l’idée de devoir encore attendre la commande à réaliser. - Grumpf… Gronda le colosse, quelque peu piqué au vif par son interlocuteur horripilant. J’ai b’soin d’une prothèse magithèque de bras. V’la toutes les caractéristiques que j’demande : matériaux, pierres, armes, capacités, sorts… Y a tout d’décrit d’dans. Reprit Eylohr tout en laissant glisser une feuille sur laquelle était écrite en lettre majuscules et très lisiblement toutes les informations de la commande du colosse. Alors ? - Hum… Hum hum… Grommelait le prothésiste qui analysait consciencieusement et méticuleusement les propriétés écrites sur le papier tendu par ce client mystérieux. Chaque caractéristique faisait l’objet d’un « Hum hum », signe de la mesure de la complexité de la commande à réaliser. Je vois. Le moins que l’on puisse dire, c’est que vous savez précisément ce que vous désirez. Et au vu des précisions, vous devez en connaître un rayon sur les métaux et les propriétés possibles à obtenir grâce à ces bijoux de technologie. Ce ne sera pas facile à réaliser, et la prothèse risque d’être plus grosse qu’un bras normal. Ça va vous coûter la peau de vos rouleaux, mais je peux le faire. Oui, je m’en charge. - Parfait ! V’la qui fait plaisir aux esgourdes ! Et vous inquiétez pas pour l’bras, c’s’ra ma prothèse. Il posa lourdement son bras sur le comptoir qui trembla sous son poids. Prenez les m’sures. C’s’ra suffisant niveau tailles ? - Votre prothèse ? Demanda le prothésiste avant que le colosse ne laisse choir son imposant bras sur le comptoir en marbre. Il prit un peu de temps pour observer les mensurations du bras du colosse, et une moue du visage vint donner confirmation au colosse. Oui, vu vos mensurations, la taille sera suffisante pour les mécanismes et tout ce que vous avez demandé. Mais vous possédez toujours vos bras, alors pourquoi ne pas choisir un exosquelette ? - Bien, très bien ! Répondit le colosse. La question du prothésiste vint lui arracher un large sourire accompagné d’un rire éclatant. Vous inquiétez pas, l’bras, c’s’ra pas l’soucis. D’combien d’temps vous avez b’soin ? Demanda Eylohr, le regard brûlant d’une flamme dévorante.
- Jet de dé:
Lancer d'un dé 4 : Le résultat indiquera le nombre de mois à attendre pour la réalisation de la prothèse.
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| | | Bolgokh
| Mar 16 Avr - 23:50 | | Irys : 929949 Profession : Créateur de monde à temps partiel
| Le membre 'Eylohr Lothar' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé 4' : 4 |
| | | Eylohr Lothar
| Mer 17 Avr - 1:12 | | Irys : 401379 Profession : Terroriste en fuite - Hermite
| 9 Juin 934 – Cerka – Région de Rathram.
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| | | Eylohr Lothar
| Mer 17 Avr - 1:43 | | Irys : 401379 Profession : Terroriste en fuite - Hermite
| 1er septembre 934 – Cerka – Région de Rathram.
- Voilà presque quatre mois que le colosse patientait. Il se souvenait très précisément du jour où il commanda l’arme de ses rêves, le bijou de son arsenal personnel, la touche de technologie qui ferait de lui un homme impossible à abattre. Elle serait le joyau qui dépasserait tout ce dont le colosse serait capable. Il disposerait d’encore plus de force, d’une arme secrète et, grande nouveauté, de sortilèges magiques ! Pour un guerrier du Nord, user de sortilèges semblait une idée farfelue et improbable, mais il semblerait que le colosse y ait succombé finalement. Mais le prothésiste avait soulevé une problématique réelle, qui avait déjà trouvé sa solution dans l’esprit du colosse, et ce, bien avant qu’il ne fasse les démarches pour en faire la commande : une prothèse magithèque était destinée à remplacer un bras, et pour cela… Il fallait avoir perdu, un bras. Or, le colosse avait toujours les siens. Enfin, jusqu’à présent.
L’échéance approchant, il lui fallait répondre à cette problématique. Giuseppe avait fait parvenir au colosse l’indication suivante : installation dans vingt jours ! Alors le colosse décida de fêter cela. Sur le navire sur lequel il servait, discrètement installé dans une crique le rendant presque invisible aux yeux de navires ou d’aéronefs curieux, Eylohr organisa une folle soirée. Au menu : prostituées, alcool et drogues. Un cocktail explosif mais ô combien agréable pour y retourner sans limite. La fête commença à la tombée de la nuit, et le colosse s’y abandonna totalement. Il buvait, il buvait encore et encore jusqu’à-ce que les effets de l’alcool se fassent ressentir. Ses sens étaient inhibés, il ne ressentait plus ni le froid ni la chaleur, ni la douleur. C’est à cet instant que le colosse décida de couper court, et que la soirée prit une autre disposition.
- EH ! Les gars… C’lheure ! Dit-il d’une voix forte tout en levant le poing droit jusqu’aux cieux. Smitty ! Jacob ! Les autres ! V’nez, j’ai b’soin d’votre aide les gars ! Toute cette attente va bientôt finir, et faut faire c’pourquoi j’vous ai payé ! Prenez vos lames, et coupez mon satané bras ! Aller ! Il hurla ce dernier mot alors que toute l’assemblée se mit à exulter. Cela allait devenir le spectacle de la soirée, et tous les pirates ressentaient un mélange de crainte et d’excitation. Le colosse se dirigea vers le pont inférieur, ou d’autres corsaires préparaient une table suffisamment grande pour l’accueillir, ainsi que les outils nécessaires à l’opération à venir. Ils mirent une grande hache dans un braséro, le temps que la lame soit chauffée à blanc. On chauffa deux autres lames afin de cautériser la plaie à venir. Cela prit quelques minutes encore, mais le colosse avait de l’alcool et une charmante compagnie pour patienter. Et lorsqu’enfin tout fut prêt, ils commencèrent. Il était impossible de poser un garrot, aussi fallait-il faire vite. La grande hache chauffée à blanc fut placée au-dessus de la peau, pile à l’endroit où le membre devait être coupé. Eylohr riait. Etait-ce un rire sincère ? Un rire nerveux ? Sans doute qu’il ne saurait le dire lui-même, mais le colosse avait prouvé à maintes reprises qu’il était suffisamment fou pour pouvoir profiter d’un tel moment qui serait ô combien horrible pour le commun des mortels. Mais pas pour lui.
On appliqua la lame chauffée à blanc. Le bruit de la peau brûlante et fondante était horrible à entendre, et les muscles du colosse se crispèrent sous la douleur alors que ses rires disparurent. Son visage vira au rouge écarlate, les muscles de son cou se crispèrent tellement qu’il manqua de respirer durant quelques secondes et son front suait à grosses gouttes. Puis, des coups de marteaux furent appliqués sur la partie haute de la lame, laquelle s’enfonça un peu plus à chaque coup dans le membre du colosse. L’odeur de chaire brulée était insoutenable, mais tout le monde était concentré. Chaque coup ressemblait à autant de détonations lointaines, tandis que le métal résonnait d’une mélodie bien étrange lorsqu’il se trouvait dans la chaire et porté à blanc. La lame traversa tout : la chaire, les vaisseaux, les tendons et l’os. Et lorsqu’enfin elle vint buter contre le bois de la table qui supportait le colosse, on éloigna le bras sanguinolant et désolidarisé de son ancien propriétaire, et on appliqua les deux autres lames chauffées à blanc pour cautériser la plaie qui n’en finissait plus de saigner. Le colosse hurlait encore plus, et chaque cri était comme l’annonce des malheurs qui ne tardaient pas à s’abattre sur les terres d’Irydaë, et plus précisément, sur l’UNE.
Quelle folie… Quelle folie pouvait permettre à un homme de s’arracher un bras et d’en ressentir du plaisir ? Car les hurlements du colosse se transformèrent, à la fin, en de grands rires éclatants, mêlant cris et rires, dans une communion aussi lugubre et sordide qu’un cimetière. Les cris d’un fléau, les hurlements d’une bête, l’annonce d’une apocalypse en marche vers son but ultime : l’anéantissement pur et simple de l’UNE. Les pirates faisaient ce pour quoi ils avaient reçu une paye de la part du colosse. Ils cautérisaient la plaie, et y appliquaient alcools et pansements afin d’éviter une infection, et de préparer le moignon à l’opération qui allait suivre dans vingt jours. Le colosse continuait à rire et à hurler, passant de l’un à l’autre à chaque geste qui devait panser sa plaie ou la désinfecter. Et lorsqu’enfin tout fut terminé, il se releva, aidé par plusieurs pirates afin de ne pas chanceler, et il regarda son bras qui baignait dans une marre de sang. Et d’un geste de la tête il s’adressa à ce qui fut son bras durant toutes ses années, et qu’il abandonna dans cette cale humide d’un navire pirate :
- D’toute manière, j’t’ai jamais aimé. Maintenant, il faudrait du repos, beaucoup de repos. Et encore du courage, car les douleurs n’allaient pas se terminer maintenant. L’opération qui incorporerait la prothèse afin qu’elle fasse partie intégrante de l’anatomie du colosse n’allait pas être sans douleurs, et le colosse allait avoir encore besoin de sa folie pour pouvoir vivre et survivre à cette épreuve.
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| | | Eylohr Lothar
| Mer 17 Avr - 16:18 | | Irys : 401379 Profession : Terroriste en fuite - Hermite
| 19 septembre 934 - Cerka – Région de Rathram
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