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 Un assassin sur les toits

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Un assassin sur les toits EmptyLun 29 Juil - 19:47
Je suis convoqué par les services politique de l’armée, ce qui n’ai jamais bon signe. C’est donc avec appréhension que frappe à la porte de ceux que je nomme le Polit’bureau, et que j’entre, avant de saluer de manière très règlementaire. Je vois alors un homme petit, très maigre avec une grosse tête chauve qui me regarde fixement, ce qui accroit mon anxiété.

Finalement, son inspection se termine et il m’indique d’avancer. Je remarque qu’il n’y a qu’une seule chaise dans la pièce et que l’officier est assis dessus, je suis donc obligé de rester debout, une petite astuce psychologique qui fonctionne très bien sur moi, car je suis déstabilisé.

Le maitre des lieux le remarque et il sourit en me disant :

Excellent, vous voilà donc, capitaine Fabius, j’ai lu votre dossier, donc allons droit aux faits. Vous étiez présent lors de la réception de la gouverneur Laura Godolphin, et vous avez put voir que la situation c’est envenimé à cause d’un certain Joe Ramons. Ce dernier a fait des émules car un homme politique que l’on peut qualifier d’opportuniste a commencé à faire des pogroms contre les My’trans dans la capitale.

Il s’arrête une minute afin de me montrer d’un homme d’une trentaine d’année, brun, aux yeux perçant et doté d’un sourire à même de charmer les foules, puis il reprend :

Il se nomme Robert Matron et c’est ce que je pourrais appeler un démagogue, et il brigue un poste de gouverneur. L’UNE d’habitude ne s’occupe pas de ce genre d’individus, mais nous ne souhaitons pas qu’une guerre civile éclate à Alexandria s'il meurt. La police ne soutient pas sa cause et nous ne pouvons pas faire appel à elle pour le protéger, c’est pourquoi, nous avons pensé à vous car vous êtes suffisamment ambitieux pour mettre vos opinions personnelles de côtés.


Je le vois sourire à nouveau, et ses yeux inquisiteurs se posent sur moi comme des rapaces se posent sur un cadavre encore frais. J’ai l’impression que cet homme sait tout de moi, ce qui est probablement vrais. Mais il n’a pas fini son monologue et il continu :

Vous allez donc garder en vie cet homme pour nous, vous serez en civil afin de ne pas attirer l’attention, et vous le rencontrerez à la sortie de son meeting qui a lieu en ce moment. Je tiens à vous préciser qu’il doit être conduit à l’adresse situé derrière la photo et cela en toute discrétion, je ne tiens pas à avoir une émeute sur les bras ! Avez-vous des questions ?


Il pose sa question toujours en souriant, je crois que je n’ai jamais rencontré un homme qui m’inspire aussi peu confiance. J’aimerais lui demander si je peux utiliser la force ou mes marges de manœuvre mais je connais ce type d’homme et je n’aurais au mieux que des réponses vagues et sans utilité pratique. De plus je dois être indépendant sur ce cette mission, car c’est peut-être l’opportunité que je cherchais pour attirer l’attention des pontes de l’UNE sur ma personne. De plus comme j’ai peu de temps, je me contente de lui dire :

Aucune question, Monsieur.


Puis en réalisant un demi-tour impeccable, je quitte la pièce. Dehors il fait chaud et des milliers d’aéronefs s’envolent sans effort. Je pourrais même dire que c’est un temps caniculaire, et je commence vite à transpirer sous mon uniforme. Pourtant ce n’est pas cela qui va me décourager et je retourne à mon brick aussi vite que possible, demander à Perceval, le chef des commandos et à dix de ses hommes de me suivre en civil, équipé seulement d’épée et de pistolet afin d’être le plus discret possible de m'accompagner.

Le géant suit les ordres sans me poser une seule question comme d’habitude, mais je ne peux m’empêcher de voir son sourire de satisfaction, devant ce changement à la routine et c’est donc quelques minutes avant que le discours ne se termine, que nous sommes embusqué tout autour de la sortie des artistes. Je vois bien cinq mercenaires qui l’attendent aussi, sans doute son service de sécurité, mais je suis sûr qu'il obéiront si leur employeur leur demande de rester sur place.

C’est ma première opération de ce type et je dois dire que mon cœur bat la chamade, et j’espère vraiment que tout ira bien.


Dernière édition par Fabius le Mer 4 Sep - 21:50, édité 1 fois

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Un assassin sur les toits EmptyMer 4 Sep - 15:20
Le confort de l’antenne de l’Ordre dans la région était loin dorénavant. La chambre spacieuse, le lit confortable, le calme, la sérénité, être loin du tumulte de cette nation dictée par l’ordre, l’or et la violence. Halfdan le savait mieux que quiconque, l’UNE était un dictateur au visage d’ange, une main de fer dans un gant de velours, un monstre qui ne dit pas son nom. Pour ce monstre, il avait dédié sa vie. Il avait vécu les pires entrainements, les pires conditions de combat, avait connu les instructeurs les plus sadiques et les moins humains de toutes Forces militaires de l’UNE. Il était le meilleur. Le meilleur tireur, le meilleur tueur, le meilleur coureur, le meilleur marcheur. Il était tireur d’élite dans une unité des Forces Expérimentales, et il avait tué sans sourciller, parce qu’on le lui demandait. Jusqu’à la victime de trop, et la trahison ultime.

Pourtant, de son passé, il n’avait rien oublié. Et de ses expériences d’ancien combattant des forces les plus secrètes de l’UNE, il avait appris énormément. Se camoufler, se cacher, planifier, repérer, écouter, attendre, attendre, attendre… Toutes ces qualités, qui sont siennes, il les met en œuvre pour mener à bien les contrats de l’Ordre de la Pénitence. Patient, méticuleux, il peaufine à n’en plus finir ses méthodes d’approches, d’observations, de recueil de données, et d’exécutions. Armé de son fidèle fusil de précision, et de ses équipements provenant directement de son passé militaire, il entre, tue et repart sans être vu.

C’est de cette manière que Halfdan s’était infiltré dans ce qui était une tour d’habitation. Au dernier étage, sous les combles, là où personne ne vit et où la chaleur est suffocante, il demeure, attentif et patient. Il avait profité de la nuit noire pour entrer par effraction et se faufiler sous les combles sans que personne ne le sache, il y a deux jours. Deux jours à se nourrir de rations de combat et à uriner et faire ses besoins dans un coin de la pièce, quelques fleurs de menthe recouvrant le tas, pour en couvrir un minimum l’odeur. Pas pour lui, mais pour les voisins. C’est que les trois étages en-dessous de lui sont habités. Il serait fâcheux que les habitants se demandent d’où provient cette odeur abominable, et qu’ils entrent directement dans sa planque. Tout l’opération serait alors un échec.

L’Ordre avait été clair. Un homme Robert Matron, faisait beaucoup de grabuge. Démagogue connu, il tentait par tous les moyens de mettre à profit le tumulte causé par la conférence de Godolphin pour sa propre cause : l’anarchie. Mais pas l’anarchie telle qu’elle fut décidée jadis. Une anarchie toute coordonnée, laquelle le rendrait riche, puissant et craint. Une anarchie à sens unique, qui ne craint ni les massacres, ni les mensonges… Ni la souffrance. Car, sous ses airs de politicien désabusé, ce dénommé Robert était un chef bénéficiant de mercenaires prêts à exécuter tous les ordres.

Hafldan attendait la fin du meeting. La tour donnait sur l’arrière de la salle de théâtre, permettant de scruter les sorties discrètes que l’homme allait emprunter sans aucun doute. Il serait accompagné de ses gorilles, oui, mais Halfdan avait un atout. Il avait piégé la route, de telle sorte que la voiture qui allait récupérer la cible ne pourrait arriver à l’heure, offrant un large créneau au tueur de l’Ordre. Il attendait.

Ses affaires étaient prêtes, son paquetage ne demandait qu’à être emporté. Son revolver était armé, et, derrière lui, à la fenêtre, se trouvait la corde arrimée à la devanture par une énorme visse plantée dans le béton. Cette corde permettrait à Halfdan de fuir directement depuis le 4ème étage, sans passer par les escaliers, et risquer d’être vu par les habitants. Ses lunettes étaient ajustées. Quel bijou de technologie. Les lunettes de machiniste étaient aussi utiles qu’un fusil. Les lentilles ajustables, les dioptres, et le jeu de rouage, permettait de voir à des distances faramineuses, et l’infusion à la magilithe permettait de voir de jour comme de nuit. Ainsi, Halfdan voyait l’unique porte de sortie comme si celle-ci se trouvait à quelques mètres de lui, et avait placé sa mire de telle sorte que le tir serait rapide et précis. Son fusil à l’épaule, sa main droite sur le pontet de tir et sa main gauche contre la crosse, il profitait du rebord de fenêtre pour poser son arme et s’assurer une stabilité optimale. Il avait empilé du mobilier de telle sorte à se trouver en position couchée, idéale pour les tirs de précision. Il attendait.

Vêtu de noir, il ressemblait à un de ses soldats peu recommandable, tout de noir vêtu, qu’il valait mieux ne jamais croiser. Ses yeux derrière ses lunettes, le reste de son visage était recouvert par une pièce faciale, laquelle enchâssait les lunettes. La pièce était d’une couleur noire matifiée, empêchant les rayons de soleil de se refléter, et on ne distinguait ni sa bouche, ni son nez, d’aucune manière. Une surface bombée, sans volume humain, et des lunettes rendant une impression de bête mécanique. Enfin, sa chevelure, tressée en un chignon haut, était recouverte par un châle. Pour sûr, il était inquiétant à voir.

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Un assassin sur les toits EmptyJeu 5 Sep - 16:59
La pluie commence à tomber et c’est bientôt des seaux d’eaux qui dégringolent du ciel, comme si même le temps se rebellais contre ce que dit Robert Matron. Étant tout près du lieu du meeting, j’entends très bien les paroles de haine que déverse le politicien. Il parle de la suprématie raciale comme si les Daenars et les My’trans n’étaient plus de la même espèce. Puis du destin qui attends les personnes vivant sur ce continent et que toutes les personnes qui ne sont pas d’accord ne sont que des traitres à supprimer.

Tout ceci me désole au plus haut point, et j’entends les gens applaudir à ces propos et j’ai d’un coup le cafard devant la vision de la haine des spectateurs. En plus, je commence à être trempé jusqu’aux os, car même si j’ai pensé à prendre mon imperméable, il ne peut lutter contre le courroux des cieux.

Mes hommes à côtés de moi prennent également leur mal en patience et restent immobile. Celui qui m’impressionne le plus est le chef des commandos, Perceval, on pourrait penser qu’il s’agit d’une véritable excursion au cirque pour lui et il n’arrête pas de sourire, malgré que l’eau ruissèle librement sur son crâne entièrement lisse. Pour moi, il est dans son élément, à l’affut d’une bonne bagarre qui viendra casser la monotonie, ce qui est bien pour moi, car si les choses tournent mal, je n’ai aucune envie de me salir les mains avec du sang de mercenaire.

Enfin l’attente semble être terminé car j’entends un torrent d’applaudissement, la fougue des partisans du démagogue ne semble pas avoir été diminué par les conditions météorologique. Il faut quand même quelques minutes pour qu’un soldat de fortune ouvre la porte et je peux voir plusieurs silhouettes encapuchonnées sortir en même temps et rester sous le porche, à l'abri de la pluie.


Je m’avance alors avec mes hommes et aussitôt les quatre mercenaires s’interposent en sortant leurs épées. Nullement impressionné par cette démonstration de force, je continu mon chemin et je leur indique d’une voix claire :

Nous sommes là pour Monsieur Matron, il a été prévenu.

Je vois trois silhouettes s’approcher et celui de gauche me dis :

C’est moi. D’habitude j’aurais envoyé chez les My’tran des membres de l'actuel gouvernement mais il semble que mon véhicule ait été victime d’un contre-temps et que je sois bloqué ici. Mes hommes vont nous accompagner, ce point n’est pas négociable.

Il parle d’une voix autoritaire et je dois me retenir pour ne pas me mettre au garde à vous. Je comprends alors l’influence qu’il peut avoir sur la population et à quel point il peut être dangereux. Cette révélation me frappe comme un direct en plein visage, est-ce que j’ai le droit de laisser ce sinistre personnage vivre ? Bien sût tuer une personne de sang-froid et sans doute désarmé me répugne, mais si je ne le fais pas, de nombreuses personnes risquent de mourir.

Pendant quelques secondes, je pèse le pour et le contre de cette décision. Mais l’homme qui m’a embauché pour cette mission avait raison sur un point, je suis ambitieux, et le tuer maintenant mettrais un terme définitif à ma carrière. De plus, pour le moment, je n’ai jamais tué de civil et je ne compte pas commencer aujourd’hui. Je souris donc à mon interlocuteur avant de lui dire :

Vos mercenaires peuvent nous suivre mais c’est nous maintenant qui sommes en charges de votre sécurité.

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Un assassin sur les toits EmptyMar 10 Sep - 14:07
La cible allait bientôt sortir du théâtre et s’engouffrer dans la voiture qui lui servirait ensuite d’échappatoire jusqu’à son lieu sécurisé, un parmi tous ceux qu’il possédait dans les environs, et plus loin, dans la région. Aussi Halfdan devait prendre son mal en patience, comme c’était le cas depuis maintenant deux jours. Il vit des allers et venues, loin, dans la rue. Des gens qui entrent, d’autres qui sortent du théâtre, mais aucune menace ni aucun changement de plan. Sa seule crainte : que « l’accident » de son premier transport, pousse la cible à sortir par devant et à se mêler à la foule jusqu’à un nouvel échappatoire. Peu probable, car très dangereuse, mais sait-on jamais.

Ses yeux rivés sur l’arrière du théâtre, attendant de voir la porte de sortie s’ouvrir, seule indication de la venue de sa cible, Halfdan commençait à contrôler son souffle. Une inspiration profonde, et une expiration lente, contrôlée, afin d’éviter le moindre tressaillement. Sa lunette de visée était fixe, imperturbable. Ses lunettes de machiniste, véritables bijoux de technologie, compensaient le contrejour et les fluctuations de luminosité grâce à la magilithe liquide qui se trouvait infusée dans les verres. A 200m de distance, il distinguait chaque détail comme s’il ne se trouvait qu’à quelques centimètres seulement. Son arme était chargée, 5 balles, à pointes creuses et aux corps fuselés, étaient prêtes à dispenser la mort. Seule la cible allait mourir, personne d’autre ne serait blessé. Ce n’était pas une nécessité, et l’ordre détestait voir des morts inutiles. Tout comme Halfdan, d’ailleurs.

Puis, une douce odeur vint étreindre ses narines. Le café était prêt. Un petit réchaud avait permis au tireur de faire chauffer une petite tasse de café, ami fidèle, durant les planques et les moments de patience. Conscient que la cible n’allait pas sortir tout de suite, il posa l’arme sur sa couche, prit la tasse, et sirota le liquide chaud tandis que, grâce à ses lunettes, il continuait à observer la scène au loin.

Il se passa encore plusieurs minutes avant qu’une voiture n’arrive enfin. Une voiture de couleur sombre, avec plusieurs portes, un chauffeur chichement vêtu, et une autre voiture derrière elle, plus simple cette fois, comprenant plusieurs hommes, sans doute des hommes de mains. La cible n’allait plus tarder dorénavant, et voyant cela, Halfdan jeta le reste de café par terre, rangea sa tasse à la hâte dans le sac qui était déjà prêt pour sa fuite, et reprit sa place derrière la crosse de son fusil, prêt à faire feu.

La cible, ce cher Monsieur Matron, ne profiterait plus de la lumière du jour…

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Un assassin sur les toits EmptyMar 10 Sep - 17:41
La porte de sortie du théâtre est assez grande pour que deux hommes puissent y passer de front. Je sors le premier avec le chef des mercenaires, et je vois deux véhicules qui attendent à l’extérieur. Je tape doucement à la fenêtre du conducteur et celui-ci descend la vitre, je lui demande donc :

Il s’est passé quelque chose ?

Le chauffeur hoche la tête et parle fort pour que sa voix dépasse le son du crépitement de la pluie sur la carrosserie de son véhicule :

Pour sûr, des clous ont été mis sur la route, sans doute des gamins. Il nous a fallu de nombreuses minutes pour changer les roues.

Je suis dubitatif quant à sa réponse, et puisque la cachette n’est pas loin, je décide de faire le chemin à pieds, je fais donc le tour des deux véhicules, leur demandant de ne pas nous accompagner et je retourne à l’intérieur. Je suis sans doute paranoïaque, car il y a de forte chance pour que ce ne soit qu'un jeu innocent de gosse désœuvré, mais je dois absolument réussir ma mission.

Je vois que tout le monde, à part mes hommes, ont sorti leurs parapluies, et j’indique à l’homme que je suis censé protéger et qui semble légèrement agacé par tous ses contre temps :

Nous allons sortir, je vous demande de me suivre avec vos gardes à pieds, le refuge n’est qu’à cinq cents mètres de là, je préfère que vos véhicules restent sur place.

Robert Matron s’apprête à protester, mais quelque chose dans mon regard à dût le dissuader car il ferme sa bouche sans avoir prononcé une seule parole, il se contente juste de hocher la tête et de se protéger le mieux qu’il peut, des éléments déchainés, avec son propre parapluie.

Nous sortons ainsi, moi et Perceval, puis cinq de mes hommes, les quatre mercenaires, l’homme politique avec ses deux secrétaires particuliers et enfin le reste de mes troupes. Cela fait en tout une vingtaine de personne et j’espère que ce nombre sera suffisant pour dissuader d’éventuels assassins de nous attaquer.

Je suis donc le premier dans la rue, scrutant les lieux pendant que tout le reste de la troupe sort à travers la porte du théâtre, essayant de voir à travers les hallebardes qui tombent du ciel si un danger menace celui dont la mort provoquerait de grand trouble à travers tout le continent.

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Un assassin sur les toits EmptyMer 11 Sep - 10:05
Le temps n’était plus à l’attente longue et ennuyeuse. Il ne fallait plus observer, analyser, récupérer des informations sur les habitudes de la cible, repérer les lieux, comprendre les allers et venues afin préparer un plan parfait jusque dans les moindres détails. Il ne fallait plus rester passif. Une bonne préparation, c’est une bonne exécution de contrat. Combiné à une patience à toute épreuve et une volonté de fer, le contrat devient un piège mortel qu’il est impossible de franchir, de s’extirper. Halfdan savait cela. Par le passé, lorsqu’il était encore un tireur d’élite des Forces Expérimentales plusieurs fois décoré, il était toujours le premier en mission, et le dernier à partir. Il arrivait des jours avant le début de l’opération, récoltait informations, noms, adresses, organisation et comportements, informait ses supérieurs, assurait une couverture lors de l’assaut, puis, restait seul sur le lieu durant plusieurs autres jours, afin de s’assurer que la mission était un franc succès, et que rien ni personne ne puisse semer de graines sur ce terreau détruit. Le tir, ce n’était que 5% du contrat. La préparation, les repérages et la patience, forment le reste.

Et Halfdan sentait monter en lui, en ses veines, cette douce frénésie. L’heure approchait. Son cœur battait fort, mais il se concentrait afin de maîtriser son rythme cardiaque et sa respiration. Ses veines pulsaient sous les assauts de son sang. Ses poils s’hérissaient sur ses bras, et tout son être était transit d’une adrénaline lentement sécrétée et qui n’attendait plus que de faire son office. La porte s’ouvre.

L’épaisse double porte d’acier s’ouvre lentement. Un homme en sort, le teint légèrement hâlé, la démarche droite, la mine haute et le regard perçant. Dans la disposition actuelle, Halfdan ne risque rien. Il est haut perché, et il est loin. Par rapport à ce premier homme, il se situe à 200m sur sa droite. Fabius est donc de profil, par rapport au champ de vision de Halfdan.

Presque immédiatement après, un autre homme sort. Il est grand, très grand, et étonnamment musclé. Même dans cette tenue cintrée, on devine aisément que ces deux hommes sont – ou du moins ont été – des militaires. Et vu leurs deux attitudes, le premier doit être un chef, et le second, un exécutant. Puis, cinq autres hommes sortent rapidement, se disposant en demi-cercle autour de l’entrée. Cette tactique était efficace : une surveillance à 180°, des obstacles dans le champ de vision d’un éventuel observateur ou assaillant, et surtout, un premier rempart face à une éventuelle attaque. Malheureusement pour eux, Halfdan était suffisamment haut perché pour pouvoir tirer par-dessus les agents de sécurité, sans risquer de les toucher. Quatre autres personnes sortent. Leurs démarches, leurs attitudes, transpirent le mercenariat : des hommes prêts à tout pour toucher leurs soldes. Ils sont nerveux, regardent partout et ne semblent que peu coordonnés avec les hommes qui sont déjà sortis et qui, eux, demeurent calmes et visiblement réfléchis.


Petite map de la situation :


L’espace d’un instant, Halfdan se pose une question. L’avantage de sa position, c’est qu’il tire depuis une zone d’ombre. Les fenêtres sont ouvertes, ce qui va éviter la projection de verres et diminuera ses chances d’être repéré. A l’ombre, la lumière ne risque pas de se refléter sur sa lunette de visée. En revanche, un des gardes est directement dans son champ de vision. Les probabilités pour qu’il puisse discerner les deux tirs à venir est énorme, et donc, Halfdan risque d’être repérer et de voir ces hommes êtres lancés à sa poursuite. Il doit peser le pour et le contre, très rapidement. Jouer la sécurité et ne pas tirer tant qu’ils ne sont pas en mouvement, et donc, ne pas être repéré, mais laisser la cible s’enfuir ? Ou tirer, risquer d’être repérer par un militaire visiblement très attentif, et réussir le contrat ? Halfdan avait beau être confiant en ses capacités physiques et en ses compétences de déplacement, de camouflage et de fuite, il allait devoir faire face à une dizaine – si ce n’est plus – de soldats et de mercenaires prêts à tout. Et les mercenaires qui prennent en chasse l’assassin de leur patron sont prêts à tout. Généralement, les commanditaires mettent une prime sur leurs propres décès. Si quelque tue un commanditaire, un contrat – généralement doté d’une somme alléchante – est aussitôt lancé contre l’assassin, et les mercenaires sont capable de tout pour décrocher cette fameuse prime. Quitte à tirer au milieu des rues bondées…

Et la cible sort. Accompagné de deux secrétaires, c’est ce détail – et la précision de ses lunettes de machiniste – qui permet à Halfdan de reconnaître la cible et d’ajuster sa mire. D’autres troupes sortent, mais la cible semble discuter une dernière fois avec celui qui semble être le chef de ce dispositif, l’officier, observé au début. C’est le moment idéal.

Ajustant sa lunette de visée, Halfdan expire lentement. Le temps semble figé. Ses poumons se vident lentement de l’air inspiré, et ses mouvements se font précis. La mire est droite, il n’y a aucun mouvement parasitaire. La cible est dans son viseur, visible comme s’il ne se trouvait qu’à deux mètres de lui. L’officier étant plus grand que lui, l’angle de tir est faible, mais néanmoins mortel. Halfdan peut tirer dans sa jugulaire gauche, son cœur, et même l’aorte, si la précision est au rendez-vous.

Le doigt sur le pontet de tir glisse lentement. La culasse, armée, claque soudainement, réalisant la détonation et propulsant la balle à une vitesse avoisinant les 800 mètres par seconde. La détonation est telle que le corps de Halfdan est transit d’une onde qui lui fait ressentir jusqu’au tréfond de ses entrailles. Mais le tireur expérimenté qu’il est ne se satisfait pas de cette sensation grisante. Ni une ni deux, un moins d’une seconde, il tire sur la culasse qui laisse s’échapper la douille de plusieurs centimètres de long – signe qu’il s’agit d’une balle faite pour le tir de précision – et repousse une nouvelle fois la culasse de tir, pour armer une seconde balle. Ce geste a été si souvent répété, et est tellement maîtrisé par Halfdan, qu’il n’a pas une seule fois décroché son regard de sa cible et de sa lunette, et une fois l’arme armée pour la seconde fois, il tire, et regarde.

La Manoeuvre n’a demandé qu’une seconde à Halfdan. Le premier tir, le réarmement de la culasse, et le second tir, furent extrêmement rapides. La cible reçu deux balles à une seconde d’intervalle : la première toucha le cœur, ce qui provoqua un soubresaut nerveux. La cible fut comme transit. L’impact provoqua une onde de choc, mais la cible ne chuta point. Ses yeux se grossirent, il regard Fabius avec une stupeur morbide, ne comprenant rien de cette douleur aigüe qui venait de l’étreindre. L’officier, lui, ne pu sentir que le vent provoqué par la balle, et voir l’impact de celle-ci. La seconde ogive, elle, termina sa course à peine deux centimètres plus bas, heurtant la pointe du cœur, détruisant la quatrième côte, et provoquant une très légère gerbe de sang qui, sans aucun doute, irait s’étaler sur l’officier face à lui. Les deux détonations semblèrent ne faire qu’une, et la cible s’effondra, manquant de bousculer l’officier face à lui.

Ayant attesté de la réussite de ses deux tirs, Halfdan arma une nouvelle fois la culasse, mais n’effectua aucun tir. A la place, il prit son sac et le plaça dans son dos. Il plaça ensuite son fusil devant lui, la sangle à l’avant, afin de l’avoir à proximité. Et pour camoufler le tout, mit son pardessus – ou plutôt cache poussière – noir. Il laissa volontairement les deux douilles sur le plancher, et plaça, sur la table qu'il avait utilisé pour s'allonger pour son tir, une aiguille de magilithe, signe trahissant de la nature de cet assassinat : l'Ordre de la pénitence.

Dans l’immeuble, les appartements s’animèrent de paroles fortes et de cris d’incompréhensions. Les détonations furent si fortes que les voisins pensèrent à un attentat, ou un acte dramatique. Ils sortirent dans les escaliers et cherchèrent dans la bâtisse, avant de reporter leurs attentions en direction du grenier, sous les combles.

Halfdan, lui, s’était harnaché à la corde déjà mise en place et qu’il avait jeté depuis le 4ème étage. Une fois le dispositif assuré, il se jeta dans le vide, sa chute amortie par le système de poulie, et il atteignit le sol sans encombre, sans douleur, avant de continuer sa route, caché sous son cache poussière, l’air de rien, sans courir afin de ne pas éveiller les soupçons des badauds déjà très curieux face aux deux détonations et à la survenue de cet individu au visage masqué qui venait de sauter du quatrième étage.

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Un assassin sur les toits EmptyJeu 12 Sep - 12:36
Je vois tous les hommes sortir les uns après les autres, d’abord la moitié de mes soldats, puis les mercenaires et enfin le démagogue avec ses trois assistants. Jusqu’ici tout va bien et je constate avec satisfaction que tous les membres du commando appliquent à la lettre les consignes que je leur ai donné, si un assassin a pris pour cible l’homme que je dois protéger, il aura à faire à forte partie !

Robert Matron vient me parler une dernière fois, mais il ne réussit pas à articuler un seul mot. Je baisse machinalement la tête lorsque je vois deux taches rouges se former sur sa belle chemise qui a dut couter un mois de mon salaire. Puis une petite gerbe de sang arrive sur mon uniforme tandis que mon interlocuteur s’effondre, les yeux exorbité.

Dans le même temps j’entends ou deux détonations, je ne sais pas très bien et tout autour de moi, personne ne bouge pendant une seconde, comme si le temps avait suspendu son vol. Comme tout le monde, je reste stupéfait devant l’évènement qui vient de se produire. Il me faut une seconde pour me reprendre et pouvoir me dire que ce que j’ai vu n’est pas un affreux cauchemar, mais bien la réalité froide comme la mort.

Finalement, notre entrainement reprend le dessus, et tous mes hommes, moi y compris nous nous précipitons à couvert, respectant en ceci le manuel militaire à la lettre, qui indique qu’en cas de sniper, il faut se mettre à l’abris. Puis je lève doucement la tête pour voir le tireur, même si je sais qu’il y a peu de chance et que l’assassin a déjà du ranger son matériel.

Le salut viens de George, un membre du commando d’abordage qui tend le doigt vers un des bâtiments à l’est de notre position et nous indique d’une voix étonnement calme :

J’ai vu deux coups de feu partir de cette immeuble, quatrième étage.

C’est là une piste sérieuse et je donne aussitôt mes directives :

Je veux que le groupe un reste ici et prévienne les secours, personne ne s’approche. Le groupe deux vous me suivez !

Mes hommes parfaitement entrainés réalisent mes ordres sans poser de questions. Quant aux quatre mercenaires, ils nous suivent de leur propre chef, et je n’ai pas le temps de m’occuper d’eux pour le moment. Je passe devant les anciens secrétaires particuliers du politique complètement prostré et je jette un coup d’œil sur Robert Matron étendu à terre. Il a les yeux grands ouvert et toujours cet air très surpris sur son visage, me faisant réaliser encore une fois, que nous sommes tous égaux devant la mort. Je me demande si un architecte viendra le récupérer dans l’au-delà, même si cette hypothèse me semble improbable, à moins que ce soit pour le torturer…

Mais je concentre sur ma course, car il ne reste plus qu’un seul moyen de m’en sortir, trouver le meurtrier, cela me permettra de ne pas avoir totalement foiré ma mission. J’espère de tout cœur qu’il n’est pas affilié aux My’trans sinon, des révoltes et des lynchages risque de se produire. Nous arrivons ainsi en seulement quelques minutes devant l’entré qui est heureusement ouverte, et je ne laisse que deux hommes sur le palier pour vérifier que personne ne sort pendant que je continue l’exploration.

Je monte les marches quatre à quatre, repoussant les badauds qui se sont agglutiné dans la cage de l’escalier, mais arrivé devant l’endroit que je soupçonne d’abriter le snipeur, je m’arrête pour attendre mes troupes. Celui qui a le plus de mal, c’est Perceval qui souffle comme un bœuf, et son visage est tout rouge, bien qu’il soit très fort au combat, l’endurance n’a jamais été son fort, et il doit le regretter maintenant. Une fois mes troupes prêtes, nous défonçons la porte, avec nos épées et pistolet en mains, pour découvrir un endroit qui dut encore servir de repaire il y a peu, car une légère odeur de brun mélangé à de la menthe est encore présente. De plus une tache de café fume encore sur le sol, ce qui m’incite à faire des yeux les tours de la pièce, et je peux voir une corde pendre dans le vide, attaché à une espèce de gros clou dans le béton.

Alors que je me dirigeai vers la sortie sans nul doute empruntée par l’homme que je recherche, je vois l’explication de son geste sur une table au sol, une aiguille de magilithe ! Je reconnais là le symbole des tueurs fou ! J’ai moi-même eu affaire à l’une personne appartenant à cette organisation, et je garde la cicatrice sur ma cheville comme un symbole de leurs cruautés et de leurs esprits malades.

Je chasse cette pensé de mon esprit et je me concentre sur le moment présent, j’arrive ainsi à la fenêtre pour voir une rue peu fréquentée ou tout le monde semble marché tranquillement et je suis pris d’un doute, est-ce que l’assassin a vraiment pris ce moyen pour s’échapper ? De toute façon, je n’ai pas le choix, il faut que je prenne une décision et j’enlève rapidement ma cape de pluie tout en donnant de nouvelles instructions :

Perceval, vous restez ici en attendant la police, vous ne touchez à rien et ne répondez à aucune de leurs questions. Le reste des hommes, vous me suivez !

Je ne donne aucune instruction aux mercenaires, qu’ils fassent comme bon leur semble ! Et à la fin de ma phrase, je plonge dans le vide, glissant le long de la corde, la tenant juste de la main protégée par mon vêtement. De l’autre main, je dégaine mon pistolet et tire trois fois en l’air, tout en hurlant à l'attention des passants plus bas :

Tout le monde à terre !

C’est ce que j’appelle une arrivée remarquée, même si le contact avec le sol est rude, et que je manque de me briser les jambes. Mais j’ai réussi à avoir le résultat escompté et la plupart des personnes me regardent, hésitant entre la fuite et se coucher sur le sol. Il ne me reste plus qu’à discerner une personne qui réagissent de manière plus sensée que les autres et ce sera ma cible !



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Un assassin sur les toits EmptyJeu 12 Sep - 14:58
Tout se passait comme il l’avait prévu. A un détail près. La ruelle qu’il devait directement emprunter sur la droite de la rue principale, était bouchée par une livraison qu’il n’avait pas prévu. Avec son équipement, les détonations, et l’air ahuris des badauds, il devait faire très attention à ne pas être reconnu, ou du moins, à ne pas éveiller les soupçons. Sa tenue noire et son masque fait d’une paire de lunette et d’une pièce faciale noire matifiée absorbant le soleil, rendait à sa présence une aura maléfique.

Il avait donc continué sa route tout droit, observant les alentours afin de reprendre le plus rapidement possible, le chemin de fuite. Celui-ci était particulièrement bien organisé, mais nécessité le démontage de son fusil. Alors, une fois éloigné de plusieurs dizaines de mètres, il se camoufla quelque peu devant un amoncellement de caisses de marchandises. Là, il prit son fusil et s’attela à en démonter les trois parties : la crosse, le corps du fusil et le canon. La lunette aussi fut démontée et mise en sureté. La petite mallette fut ensuite enfournée dans le sac, avant qu’il ne reprenne sa route.

Mais reprendre sa route allait être plus difficile que prévu. Il avait encore son sac sur le côté, sa main agrippant l’anse, et il allait le camoufler sous son cache-poussière, lorsque trois coups de feu furent tirés. Instantanément, plusieurs badauds se couchèrent au sol, tandis que de nombreux autres se prostrèrent en tournant le visage en direction des détonations, suivant à la lettre, les instructions criées. Halfdan était en mauvaise posture.

Accroupi, son fusil démonté, ne possédant plus que son revolver et un couteau de combat, il ne pouvait rester là. Se relever ferait sans doute porter les regards vers lui, et s’il reprenait sa route, nul doute que les soldats – ou les mercenaires ou les deux – se lanceraient à sa poursuite. Il allait devoir réagir, et vite.

Alors, il profita de sa position accroupie pour mettre son sac à dos sur ses épaules, et serrer le dossard pour qu’il puisse suivre ses mouvements sans les entraver. Puis, il se releva tranquillement, sans mouvement brusque. Et tout aussi doucement, il fit un pas, puis un autre, espérant fuir ce lieu sans que personne ne puisse se lancer à sa poursuite. Lorsque soudain :
Un fusil ! Il a un fusil !

Un passant avait remarqué le manège de l’assassin. Les rayons lumineux avaient réussi à trouver les pièces métalliques du fusil, lesquelles se mirent à briller et trouvèrent un observateur curieux. Et cet observateur, ce témoin, ayant rapidement fait le lien entre les coups de feu, la présence des militaires et cet individu suspect, fit un choix simple : aider ceux qui semblaient être du côté de l’autorité. Aussi cria-t-il à l’intention des soldats, forçant Halfdan à entamer une course effrénée.

Heureusement pour Halfdan, sa condition physique était optimale, et ses aptitudes, perfectionnées au possible. L’équipement ne le dérangeait absolument pas, et il sautait par-dessus ou glissait par-dessous des obstacles qui se dressaient devant lui. Tout une vie de travail et de maîtrise de son corps, allait démontrer son efficacité et son utilité en cet instant, alors que Halfdan risquait, au mieux, la prison, au pire, la mort. Et pour mieux disparaître, il prit la première ruelle sur la droite, située à environs 100 mètres de la tour depuis laquelle il exécuta son tir. Là, il tenta de disparaître. Comment ? En se laissant glisser dans une cave d’un bâtiment dont les deux portes étaient ouvertes. Dedans, il trouva un homme qui ne s’attendait pas à se retrouver face à un homme sans visage. Pour ne pas qu’il crie, Halfdan le maîtrisa immédiatement après s’être redressé sur ses pieds, plaqua une main sur sa bouche, l’empoigna fermement tout en le tirant contre lui, avant de disparaître, avec lui, dans un coin sombre de la cave, attendant d’entendre les bottes des soldats dépasser la demeure.

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Un assassin sur les toits EmptyVen 13 Sep - 21:59
Je vois avec satisfaction que mes coups de feu ont plutôt bien fonctionnées, si j’avais su que c'est aussi efficace, j’aurais acheté cette arme bien plus tôt, mais je ne pensais pas que les Daenars du commun étaient aussi obéissant. Je fais donc un pas, mais je sens une douleur sourde dans la jambe gauche, j’ai du me la fouler lors de ma chute plus ou moins contrôlé, mais je continu quand même ma marche, jusqu’à ce que j’entende :

Un fusil ! il a un fusil !

D’habitude quand on prononce ce genre de parole près de moi, c’est le signe que les choses vont aller très mal, mais là, je suis intensément soulagé, je n’ai pas perdu ma cible et ma décision de sauter de la fenêtre du quatrième étage était la bonne !

Derrière moi, les autres soldats sont aussi descendus mais plus prudemment et en utilisant les deux mains, il y a même les quatre mercenaires qui sont présents ! Décidément, ces derniers ne veulent pas lâcher l’affaire, leur employeur est mort, ils devraient trouver une autre occupation que traquer son meurtrier, le tricot par exemple. En parlant d’assassin, je vois une haute silhouette, sans nul doute un homme, qui se met à s'enfuir.

Évidement on lui court après et la chasse commence ! Bien sûr le sniper n’est pas un manchot et il se faufile partout, de manière classe et adroite, et nous le poursuivons à huit dans les petites ruelles, c’est même incroyable de ramener autant de déchets et d’obstacle dans un si petit espace, et j’ai très vite mon uniforme plein de tâche alors que je l’avais astiqué avec tant de soin le matin même.

Mais lorsque je vois ma cible prendre une ruelle sur la droite, je ne réfléchis pas d'avantage et je fonce à sa poursuite, mais au bout de quelques mètres, je dois bien me rendre à l’évidence, je l’ai perdu ! Pourtant il ne doit pas être loin, et j’ordonne à mes hommes de passer la rue et les bâtiments au peigne fin. C’est vraiment dommage que je n’aie pas une escouade complète, mais avec deux groupes de deux membres du commando qui fouillent chaque recoin, j’ai de bonne chance de trouver celui que je recherche.

C’est alors que je remarque que deux mercenaires sont entrés dans un des immeubles et curieux de savoir ce qu’ils ont trouvé, je les suis, au cas où ils auraient découvert un indice. Au lieu de cela, je les vois descendre un escalier menant sans aucun doute à une cave, mais ils sont vite interceptés par deux autres personnes, mal habillées et avec un air patibulaire.

De toute évidence aucun groupe ne veut laisser passer l’autre et chacun sort son couteau. Je décide alors d’intervenir, en me mettant entre les groupes et en leur disant :

Calmez-vous, nous cherchons un assassin, dès que nous l’aurons trouvé nous partirons.

Un des hommes à la tête de bandit fais alors une espèce de grognement où je peux distinguer :

Dégage !

La réponse de la part des mercenaires ne se fais pas attendre et une dague vole dans les airs pour se ficher dans l’épaule du premier malfrat. Après très vite, tout part en vrille, tout le monde dégaine y compris moi, le voyou encore indemne, essaye de me frapper, mais je pare avec mon épée, tandis que le second sort une arbalète et tire sur un des mercenaires qui s’effondre la gorge percée. Le second devient comme fou et bondit abattant le tireur d’un seul coup d’épée, mais ce faisant il se met en danger et il se fais embrocher sur place par le dernier adversaire.

Ne voulant pas être en reste, je sors mon pistolet et dans le même temps, je lui tire dessus deux fois de suite à bout portant, faisant tressauter le corps avant que celui-ci ne s’affaisse pour de bon. Je prends le temps de recharger et c’est donc avec un chargeur neuf, couvert de sang de la tête au pieds et sale comme un mendiant que je continue ma descente vers la cave, espérant que quatre hommes ne sont pas morts pour rien.

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Un assassin sur les toits EmptySam 14 Sep - 21:26
La situation se fige soudainement. Halfdan est dos au mur, à moitié caché dans la pénombre du lieu, tandis que l’homme se trouve étonnamment calme. Il a les deux mains en l’air, et sa bouche, couverte par la pogne du tireur d’élite, laisse s’échapper un mince filet d’air qu’il tente tant bien que mal de contrôler. La coopération est, pour le moment, parfaite.

Au dehors, le bruit des rangers qui claquent sur le pavé indique que poursuivants sont tout proches. Ils passent devant le bâtiment au pas de course, et quelques bribes de discussions plus tard, le même bruit de botte se fait entendre dans le hall d’entrée du bâtiment où se trouve l’assassin. Des bruits de bottes qui se stoppent et qui laissent ensuite place à des paroles fortes, quelque chose qui ressemble à une engueulade… Puis le vacarme d’une bousculade et d’une bagarre… Et enfin, le calme plat. L’espace d’un instant, Halfdan se surprend à ne plus respirer, et avec lui, son otage apeuré. Il faut agir.

C’est alors que la malchance produisit quelque chose d’impensable pour l’assassin. Alors qu’il essaya de se décoller du mur afin de chercher une échappatoire, l’armoire toute proche laissa choir une boite de conserve pleine de clous, dans un brouhaha indescriptible. Si un soldat ou un mercenaire se trouvait là-haut, alors nul doute qu’il allait venir voir la cause de ce fatras, et mener l’enquête.

Halfdan n’avait que très peu d’option. La pièce ne comportait que trois exutoires : les escaliers menant au rez-de-chaussée, là où les bruits de combat furent entendus, une porte visiblement close, et enfin, la trappe à fûts que Halfdan avait emprunté tout à l’heure pour se laisser glisser jusque dans la cave. Défoncer la porte serait signer son arrêt de mort. Remonter jusque dans l’entrée serait prendre le risque de faire face à un ou plusieurs assaillants, et risquer une mort certaine. Le tireur d’élite n’avait plus beaucoup d’options : soit il tendait une embuscade à celui ou ceux qui descendraient les escaliers de la cave, soit il devrait s’enfoncer un peu plus dans l’ombre de ces lieux, en espérant que les visiteurs soient peu regardants quand à la qualité de leurs investigations.

Alors, c’est ce qu’il fit. Dans un coin, à gauche de l’escalier, éloigné de toute source lumineuse, Halfdan se planqua le mieux possible, appuyant un peu plus sur la bouche de son otage et contrôlant un peu plus encore sa propre respiration, attendant le moment fatidique pour frapper, ou s’enfuir.

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Un assassin sur les toits EmptyDim 15 Sep - 23:31
Alors que je n’étais qu’à la moitié de l’escalier, j’entends un véritable vacarme venant de plus bas. C’est un bruit tellement important que je crois immédiatement à un piège, et je dégaine également mon épée, j’ai donc mes deux armes en mains et je suis prêt à tout. J’envisage même un moment de remonter pour aller chercher du renfort, mais je ne sais toujours pas si le tueur est bien celui qui est en bas, ou si c’est un habitant terrifié qui essaye de se cacher. Je crie donc:

Est-ce qu'il y a quelqu'un ? Je fais partie de l'armée, je cherche un fugitif.

Seul le silence me réponds, je soupire donc et je continu à descendre, avec l’obscurité qui devient de plus en plus dense au fur et à mesure de mon avancé. Je n’entends plus que le souffle de ma propre respiration et je peux dire à ce moment précis que j’ai sans doute la plus grande peur de ma vie, mais j’ai été formé pour ce genre de situation et je continue donc centimètre par centimètre jusqu’à ce que soudain, j’entends un cri étouffé et une lumière jaillis d’un coup m’aveuglant pendant un court moment.

Je vois alors qu’une porte c’est ouvert ce qui a provoqué cet afflux de lumière et qu’un homme habillé comme un mendiant avec des hardes me regarde avec les yeux exorbités, je vois un autre homme derrière lui, qui se tient le ventre, comme s’il venait d’être frappé. Il a également un sac à dos et le vêtement noir qu’il porte est du même type que celui que portais le sniper que j’ai poursuivi, il me semble donc avoir trouvé ma cible !

Mais l’homme qui a ouvert la porte me bouscule et je tombe, puis une fois à terre, il me marche dessus pour s’enfuir le plus vite possible dans l’escalier. Sous le choc je lâche mon pistolet et avant même que je puisse le reprendre ou me relever, je sens un nouveau poids sur moi, j’ai décidément l’impression d’être un matelas ou un punching ball. J’essaye donc de me dégager mais le gars sur moi est trop fort et il arrive même à m’enlever mon épée.

Là, je vois tout rouge, et je donne un coup non académique, droit dans l’aine, ce qui me permet de me relever enfin. Je peux enfin voir mon adversaire de près, même si ce dernier a une espèce de masque qui lui cache le visage. Il se tient prêt à m’attaquer avec une posture typique des forces militaires et il possède des muscles saillants, bref, il m’est supérieur en tout point et si je ne fais rien, il va me ratatiner.

J’essaye donc de le prendre par surprise avec ma tactique habituelle qui est de foncer droit en avant sans prendre compte des risques et çà marche presque, enfin moyennement, bon pas du tout, il m’attrape, me fait tourner et je suis projeté contre un mur. Curieusement, mon opposant aurait pu me tuer il y a de cela longtemps avec le couteau qu’il porte à la ceinture, mais je commence à bien comprendre les cinglés de l’ordre de la Pénitence et il doit s’amuser à torturer les gens.

Ma tête rebondit sur la paroi et j’arrive in extremis à rester sur mes deux pieds, mais je vois quand même trente-six chandelles. Je me remets en garde et essaye de mettre un coup de pieds, mais il est facilement paré et je reçois une droite en plein visage qui m’envoie à deux mètres et à travers une nouvelle porte.

Je me relève une nouvelle fois en maugréant, il faut vraiment qu’ils changent les portes de cet endroit ! Elles sont toutes vermoulus par l’humidité et elles se cassent comme un rien, mais j’ai de la chance dans ma chute car je vois mon pistolet à seulement un mètre de ma position ! Je me précipite pour le ramasser et je sens enfin mon arme dans ma main !

Je souris devant son poids familier et je peux enfin me tourner vers mon adversaire prêt enfin, à combattre sur un pied d’égalité. Je lui commande même d'une voix forte:

Les mains en l'air !



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Un assassin sur les toits EmptyJeu 19 Sep - 9:37
Les bruits de pas arrivèrent depuis la cage d’escalier directement derrière la porte de la cave. Des bruits réguliers, contrôlés, et une voix qui indique que la personne est effectivement un militaire. Halfdan avait vu juste. En plus des mercenaires, il y avait bel et bien des militaires, et donc, l’UNE était derrière la protection de cette personne. Cette vision des choses, cette dimension, allaient bien trop loin pour qu’Halfdan ne s’y intéresse. Lui n’était là que pour réaliser un contrat et laisser la marque de l’Ordre, et une fois chose faite, il ne devait plus se poser aucune question, sinon comment sortir et se rendre à l’antenne de l’ordre, en sécurité.

Seulement, tout ne se passerait pas comme prévu. L’otage, rassuré à l’idée qu’un militaire soit en route vers la cave, prend les devant et assène un coup de poing dans le bas ventre d’Halfdan. Bien qu’il soit doté d’une ceinture abdominale dure comme l’acier, ce coup n’était pas prévisible et la surprise s’ajouta à la force portée. Le sniper baissa alors sa garde pour reporter son attention sur cette zone douloureuse, pas pour se plaindre, mais pour passer rapidement outre la douleur afin de reprendre l’initiative. L’otage qui s’est lui-même libéré ouvre la porte, et fonce sur le militaire aveuglé, le faisant tomber au sol. Halfdan, voyant cela, se ressaisit d’autant plus vite et se jette à son tour sur le militaire afin de lui retirer son épée et de la jeter au loin dans la cage d’escalier. Seulement, retirer son épée à un militaire revient à retirer ses munitions à un tireur d’élite : l’idée est très mauvaise.

Un coup, non conventionnel mais puissant tout de même, vient meurtrir l’aine du tireur d’élite, le forçant à mettre un genou au sol, sa jambe étant entièrement engourdie. L’espace d’un instant, les deux protagonistes peuvent se toiser. Seulement, si le militaire est à visage découvert, Halfdan, lui, ne ressemble pas à un homme : ses lunettes de machinistes cachent ses yeux et son visage, paré d’un masque noir matifié de jais, renvois sa propre image au soldat. Halfan ressemble plus à une machine, un spectre de mort, qu’à un véritable homme.

Alors, Halfdan prend position : ses jambes s’écartent, ses points d’appuis et de pivot se font ancrer dans le sol, et sa posture est prête à recevoir n’importe quelle charge, n’importe quel coup en provenance de son assaillant. C’est là un autre héritage de son passé dans les Forces Expérimentales, en plus de son équipement. Fort heureusement, il avait pris soin de se débarrasser de ses médailles et de ses insignes, afin de ne pas éveiller de soupçons. Fabius est grand, plus grand que Halfdan, mais la force physique du tireur d’élite saura faire toute la différence.

Seulement l’initiative est toujours dans le camp de Fabius, car celui-ci fonce littéralement dans le tas, tête la première, bras en avant, prêt à asséner un formidable plaquage conventionnel, dans le but de mettre un adversaire au sol afin de prendre l’ascendant sur lui. Cependant, cette tactique conventionnelle ne peut rien face aux tactiques de commandos. Halfdan enchâsse la tête de son adversaire sous son aisselle, agrippe fermement les passants de son pantalon et profite de l’élan apporté par Fabius pour le propulser au loin, dans un mouvement semi-circulaire, afin de le faire s’écraser au sol. Là, toute personne normalement constituée agripperait l’arme qu’il possède encore à la ceinture, et tirerait sur l’assaillant au sol. Mais pas Halfdan. Une seule personne devait mourir de sa main en ce jour, une seule. Pas deux.

Cependant, Fabius se remet rapidement debout et tente un coup de pied dans le ventre, facilement paré par Halfdan. Et saisissant cette nouvelle opportunité, Halfdan se décala de quelques centimètres, obligeant Fabius à suivre le mouvement, avant d’assener un puissant coup de poing au visage, propulsant le militaire à travers une autre porte.

Mais, comme d’habitude, à chaque avantage vient son lot d’inconvénient. Et celui-ci n’est pas des moindres : Fabius récupère son arme. Et il met en joug Halfdan, disposant d’un véritable boulevard de tir, se permettant même de lui hurler un tonitruant « Les mains en l’air ! ». Halfdan devient aussi immobile qu’une statue. La situation sembla figée pendant un temps extrêmement long, enfin, de prime abord, alors qu’en réalité, les deux militaires doivent sans doute se toiser pendant seulement 2 ou 3 secondes… Jusqu’à-ce qu’une dernière porte ne s’ouvre, et qu’une jeune femme n’en sorte.

La jeune femme devait avoir la vingtaine. Son teint légèrement halé laissait entrevoir quelques tâches de rousseur, et ses cheveux, ondulés et détachés jusqu’au milieu du dos, étaient d’un roux flamboyant. Elle posa ses yeux d’émeraude sur l’ange de la mort présent devant elle, qui n’hésite pas une seule seconde. Profitant de son arrivée fortuite, Halfdan dégaina son révolver à 6 coups et se jeta sur la demoiselle afin d’en faire son nouvel otage, et plaça le canon de son révolver sur l’arrière de son crâne. Et, se plaçant bien en vue du militaire toujours armé, le gratifia d’une phrase au sombre message :
- Jette ton arme, où je lui met une balle dans le crâne.

Le but d’Halfdan est de se garantir une porte de sortie. Il n’a pas prévu de tuer qui que ce soit, ni la jeune femme ni le soldat. Seulement, il connaît la réputation de l’Ordre, et celle-ci est loin d’être rassurante pour le commun des mortels.

Halfdan et l’otage s’avancèrent alors en direction de la porte détruite précédemment par la chute du soldat. Espérant que ce dernier tombe dans le piège et laisse partir l’ancien tireur d’élite.

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Un assassin sur les toits EmptyVen 20 Sep - 0:08
Sacrebleu, ce sous-sol est plus fréquenté qu’une aérogare aux heures de pointe. Qui est cette belle jeune fille qui débarque de nulle part et se fais bêtement prendre en otage. J’aurais dû tirer lorsque j’en avais l’occasion et maintenant je suis dans une situation délicate. Je me remémore mes cours à l’académie militaire qui indique bien dans ce genre de situation qu’il ne faut jamais lâcher son arme, mais d’un autre côté, le pistolet du fuyard est à quelques centimètres de la tête d’une civile.

De plus, je vois bien qu’il a pris le chemin de la sortie et j’en profite pour me décaler afin de bénéficier d’un meilleur angle de tir. Le problème c’est que j’ai en face de moi un véritable professionnel qui a aucun moment ne dévie son arme, m’empêchant ainsi de tirer. J’envisage même un moment de tirer sur la jeune femme, afin qu’il la relâche, mais le risque est trop grand de la blesser sérieusement ou encore que surpris par le bruit de la détonation, le preneur d’otage appuie sur la gâchette et lui met une balle dans la tête.

Il faut que je trouve autre chose, mais j’ai beau réfléchir intensément, il n’y a rien qui me vienne à l’esprit et je vois passer ma cible à seulement un mètre de moi. Je le tiens en joue et si je tirais maintenant, tout serait terminé en une seconde, j’aurais les félicitations de mes chefs et je pourrais monter en grade. Mon doigt est crispé sur la détente, encore quelques millimètres et tout ce que j’ai toujours rêvé sera accessible, tout mon travail de plusieurs années aura enfin payer.

Pourtant, je ne bouge pas mon index, car je me rends compte que le prix à payer est trop grand, une vie humaine innocente a sacrifié, c’est trop pour moi. Si j’ai toujours voulu être militaire, c’est certes pour faire plaisir à mon père, mais aussi et surtout pour protéger les personnes incapables de le faire par eux-mêmes, et je peux voir dans les yeux de la jeune femme terrifié, à quel point elle a besoin de mon soutient, elle compte sur moi pour la délivré et c’est pourquoi, après quelques secondes de réflexion, je lève mon pistolet en l’air en lui disant d’une voix calme et rassurante :

Tout va bien se passer mademoiselle, il ne vous arrivera rien. Faite ce qu’il dit, et il vous relâchera sans vous faire le moindre mal.


Je regarde ensuite droit dans les lunettes le membre de l’ordre de la Pénitence pour lui indiquer :

Si vous toucher à un seul de ses cheveux, je vous traquerai sans répit, jusqu’au bout du monde s’il le faut. Je n’aurai de cesse de vous poursuivre, nuit et jour.


C’est bien une menace en règle que je lui ai dit et je suis très sérieux dans mes paroles. Mais c’est tout ce que je peux faire pour le moment et mon interlocuteur le sait bien. Je n’ai plus qu’à guetter le moindre faux pas, la moindre faiblesse pour reprendre la main, sauver l’otage et arrêter le meurtrier, bref, devenir un héros.

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Un assassin sur les toits EmptyVen 20 Sep - 14:35
La stratégie semble fonctionner. A mesure que Halfdan avançait en direction de l’escalier, puis dans celui-ci, le militaire au sol, lui, se décalait afin de laisser passer le duo infernal. L’officier en vint même à baisser son arme, en espérant qu’Halfdan soit clément quant à l’avenir de la pauvre demoiselle, laquelle laissait s’échapper quelques bruits à travers la main du tueur, ses larmes coulant le long de ses joues et se terminant sur le cuir des gants du sniper. Situation plus que désagréable, de cela, Harald en conviendrait facilement.

Toujours tourné vers l’officier au sol, à quelques centimètres du coin du mur qui permettrait à Halfdan de disparaître, le soldat désarmé dévoile une menace emprunte de colère. Il suivrait Halfdan sur toutes les terres de ce monde, le traquerait jusqu’à-ce qu’il puisse lui mettre la main dessus pour ne plus jamais le laisser s’échapper. Une menace qui ne troubla aucunement le tireur d’élite expérimenté, qui continua sa route. Et alors qu’il allait disparaître derrière l’angle du mur, il dit, de sa voix modifiée :
- Bonne chance.

Et il disparut. Accélérant le pas, il obligea la demoiselle à en faire de même, jusqu’à arriver dans le couloir qui menait à l’entrée. Trois hommes étaient étendus au sol, quelques-uns, baignant dans leur propre sang. Halfdan devait faire face à un choix, et celui-ci allait être violent.

Il asséna un grand coup derrière le crâne de l’otage, laquelle sombra immédiatement dans l’inconscience. La rattrapant, il tira deux coups en l’air, pour faire croire à l’officier en bas que l’otage venait d’être exécutée. A la place, il tira au plafond et laissa choir la demoiselle dans les escaliers, la faisant rouler dans la cage jusqu’aux pieds de l’officier. Elle n’était pas morte, mais le coup de crosse derrière le crâne provoqua une large plaie sanguinolente, qui devrait faire croire – quelques temps du moins – à une blessure bien plus grave. Le but de la manœuvre était d’obliger l’officier à rester auprès de la jeune femme blessée, et non de courir après l’assassin.

Seulement voilà : les mercenaires n’étaient pas loin. Les militaires non plus d’ailleurs. Halfdan venait à peine de ranger son arme et de se tourner qu’il vit entrer dans le couloir quatre mercenaires armés de lames et de pistolets. Ils entrèrent si vite et avec tant de force qu’ils se génèrent entre eux. Epaule contre épaule, ils furent bloqués au milieu du couloir. C’est l’occasion qu’attendait Halfdan pour agir.

Il se jeta dans la mêlée. Assenant un coup de poing au premier mercenaire à droite, le bruit de mâchoire qui parvint aux oreilles du tireur d’élite lui indiqua que l’os venait de céder. La mâchoire, frappant contre le processus de l’os tympanal, provoqua bien vite un étourdissement, prélude à une longue inconscience. Le mercenaire tomba légèrement de côté, entravant d’autant plus les mouvements de son collègue, qui était jadis gêné par son épaule. Ne lui laissant pas le temps d’agir, Halfdan arma son pied afin d’asséner un puissant coup de force. Ce dernier propulsa le second mercenaire en arrière, qui vint tomber sur les deux derniers. Halfdan avait maintenant un peu de temps. Il jeta dans la rue son sac de transport, s’assurant une plus grande mobilité.

Les deux mercenaires se relevèrent soudainement, plus vite que ce qu’Halfdan avait prévu. Et, ensemble, ils attaquèrent l’assassin, tandis que le premier mercenaire était toujours inconscient, et que le second, lui, gémissait au sol en se tenant le ventre, tandis qu’un mince filet de sang s’échappait de sa bouche. Les deux derniers mercenaires attaquèrent. L’un à droite, l’autre à gauche de l’assassin, ils frappèrent de concert. Halfdan prit un coup dans le ventre, tandis qu’il avait réussi à parer un coup à destination de son visage – ou de son masque plutôt. Le coup l’obligea à se courber légèrement, et donc, l’assaillant – dont le coup au visage avait été paré – tenta d’assener un coup de genoux dans le ventre. Agrippant Halfdan, il porte le genou vers le haut le plus fort possible, mais l’ancien soldat des Forces Expérimentales plaça ses deux coudes en croix, évitant ainsi le coup et ses conséquences. Il était temps d’agir.

Halfdan poussa avec force le mercenaire qui venait de rater son coup de genou. Celui-ci se recula de deux bons mètres, tandis que le dernier mercenaire, lui, tentait d’attaquer l’assassin. Un coup fut de nouveau paré, et Halfdan reprit l’initiative et asséna trois coup de poing dans l’épigastre de son assaillant. Celui-ci recula à chaque impact, et, au dernier coup porté, tenta de se jeter sur Halfdan afin de renverser la balance. Mais l’initiative fut vouée à l’échec. Plaqué contre le mur, Halfdan n’en demandait pas plus pour agir à son tour. Il cassa la prise du mercenaire en frappant sur ses deux bras, puis enchaina un coup du côté de la main sur le côté de la nuque, puis, un second directement sur la trachée, suivi d’un troisième, et enfin, il brisa le genou gauche du mercenaire, et alors qu’il chutait, lui asséna un violent, très violent coup de genou dans le visage, brisant le nez et ouvrant les lèvres. Le mercenaire tomba lourdement. Mais pas le temps de respirer, car le précédent mercenaire sauta littéralement sur les épaules d’Halfdan. Pour toute réponse, ce dernier asséna plusieurs coups de coude, et une fois la prise adversaire cassée, asséna deux séries de coups de poing, avant de réaliser une prise martiale projetant le mercenaire au sol en le faisant passer au-dessus de son dos. Et une fois au sol, un dernier coup de poing vint plonger le dernier des mercenaires dans l’inconscience. Enfin, Halfdan pouvait respirer.

Le tumulte du combat s’arrêta. Plus de cris, plus de râle, plus de bruits de coups, de glissement de pieds sur le sol poussiéreux. Rien que le calme, et Halfdan qui prit une profonde inspiration. Reprenant son arme à la main, il se dirigea vers le dehors, récupéra son sac et prit la direction de la rue principale, vers l’itinéraire de fuite préalablement prévu. Et alors qu’il allait disparaître, il fut rattrapé par les cris des militaires, qui étaient sortis d’une bâtisse plus loin dans la rue, à environs 60 ou 70 mètres de Halfdan. Remarquant la silhouette de l’assassin, celle-là même qu’ils devaient rechercher, Halfdan n’eut pas d’autres choix. Il leva son arme et tira la totalité de son chargeur sur les militaires afin de les forcer à se coucher au sol ou, au mieux, à rentrer dans un immeuble pour se protéger. Et une fois la dernière balle tirée, il prit la fuite, en direction de sa prochaine planque.

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Un assassin sur les toits EmptySam 21 Sep - 9:24
Ils passent tout les deux devant moi, je peux voir dans les yeux terrifiés de la jeune femme, qu’elle croit sa dernière heure arrivée, et j’espère que son pressentiment est faux. Le psychopathe me nargue même, en répondant à ma phrase de défis, avant de disparaitre à mes yeux. Je reste un moment immobile, me demandant encore une fois, si j’ai fait le bon choix, mais ce qui est fais est fais et je dois maintenant ne penser qu’à une seule chose, sauver l’otage.

Je décide de rester quelques secondes sans bouger avant de reprendre la poursuite, pour ne pas risquer une réaction de la part du sniper qui aurais eu de fâcheuse conséquence, mais alors que je vérifiais une dernière fois mon chargeur, m’assurant qu’il était plein, j’entends deux coups de feu. Je reste comme tétaniser, des pensées se bousculant dans ma tête, et je n’arrête pas de voir le dernier regard qu’elle m’a lancé, comme si elle connaissait déjà son funeste destin.

Je cours, je vole dans le sous-sol, et je trouve allongé au pieds de l’escalier la demoiselle, qui ne bouge plus. Je me précipite à ses côtés, et je vois immédiatement le sang qui la couvre, elle semble gravement blessée, surtout à la tête et j’essaye de trouver l’entrée des balles pour pouvoir réaliser des garrots. Je passe ainsi de longues minutes à l’examiner, mais curieusement, je ne vois rien à part une blessure à la tête, certes importante mais rien qui ne ressemble à une blessure critique provoqué par deux coups de pistolets à bout portant.

J’ai donc été floué, voir roulé dans la farine comme on dit dans le monde des meuniers. Je lève les yeux pour voir si le tueur est toujours dans l’escalier, mais je ne vois plus ma cible. J’hésite quelques seconde pour savoir si je dois laisser la jeune femme ici, mais il m’est impossible de l’abandonner dans ses lieux où il peut lui arriver n’importe quoi. Je la prends donc sur mon épaule et remonte péniblement à la surface, évitant les cadavres qui parsème l'endroit.

Dès que j’arrive dans le couloir, je vois à nouveau des corps, mais vivant ceux-là. Je commence à reconnaitre le travail du membre de l’ordre de la Pénitence, et je marche avec précaution pour ne pas chuter sur l’un d’eux avec mon précieux paquet. Lorsque je suis enfin à l’air libre, je dépose l’otage blessé au sol avec mille précautions et lorsque je me relève, j’inspecte la zone aux alentours. Je vois alors un de mes soldats sortir d’un bâtiment proche de mien et je l’interpelle :

Hans, venez ici, vous allez amener cette demoiselle à l’hôpital dans les plus brefs délais et rester avec elle, jusqu’à ce que je revienne. De plus, prévenez les secours, il y a pas mal de morts et de blessés à l’intérieur.

Je vois mon membre d’équipage ouvrir de grands yeux, tout d’abord à cause de mon apparence, je suis en effet couvert de sang et de poussière, ma casquette habituelle a volé à cause de mon combat, et mes cheveux sont noirs de crasse. Puis son regard s’agrandit quand je prononce mes dernières paroles, malheureusement exactes.

Mais je n’ai pas le temps de lui donner plus d’explication, car j’entends des cris et je vois que les membres du commando d’abordage ont débusqué notre gibier à seulement quelques dizaines de mètres de là ! Il est fichu, et je cours dans la direction avec mes dernières forces, certain de pouvoir enfin lui mettre la main au collet, mais j’ai sous-estimé la folie des membres de cette guilde d’assassin et à la place de se laisser arrêter bien gentiment, il nous tire dessus en pleine rue, et j’entends des balles sifflées à mes oreilles.

Je me mets à couvert derrière un tonneau, espérant que celui-ci est plein, sinon je vais terminer en passoire. Heureusement pour moi, l’individu ne me ciblais pas particulièrement et aucun projectile ne vient fracasser ma barricade improvisée. Dès que je n’entends plus rien, je lève prudemment la tête et je vois l’individu s’enfuir. C’est à mon tour de jouer, et je tire trois balles mais la distance est trop grande et aucune ne fait mouche.

Je me relève péniblement, pendant que je vois mes hommes sortir des immeubles où ils se sont mis à l’abri et tous ensemble, nous reprenons la poursuite, mais l’individu a maintenant une avance conséquence et il va être encore plus dur de le rattraper. Je sens que la journée va être longue.

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Un assassin sur les toits EmptyVen 11 Oct - 18:46
La course fut haletante. Les coups de feu firent courir dans tous les sens les badauds des rues alentour. Tous prirent la direction d’une immense structure commerciale qui se dressait à environs 500 mètres, plus au Nord-Est. Halfdan courut à perdre haleine. Mais sa condition physique le lui permettait. Formé dés sa prime jeunesse à courir vite et loin tout en transportant une quantité de matériel assez importante, il se déplaçait avec la vitesse du vent et se faufilait entre les badauds qui couraient nettement moins vite que lui. Jouant tout de même parfois des épaules et des coudes, il trouva un subterfuge lorsque, devant l’entrée de la zone florissant de commerces, la vague de fuyard rencontra la nuée de clients curieux aux visages plongés dans les emplètes. Et inévitablement, lorsqu’une masse en mouvement se heurte à un poids immobile, le choc est violent. La bousculade fut telle que plusieurs personnes – des personnes en état de faiblesse à cause d’un âge trop avancé ou pas assez, ne pouvant tenir sur leurs appuis – tombèrent au sol. Et très vite, les autres vagues d’idiots se heurtèrent aux masses inertes, piétinant ceux au sol avant de tomber à leurs tours, déstabilisés ou groggy face au choc.

Halfdan, lui, avait vu la chose arriver, et lorsqu’il arriva parmi les premiers au cœur de la mêlée, il fit un bond aussi puissant que possible, afin de sauter au-dessus de ce n’était qu’un amas d’imbéciles luttant pour ne pas finir asphyxier ou piétiné. S’échappant de la mêlée, et ainsi, mettant une grande distance entre lui et ses poursuivants, Halfdan profita de la cohue pour reprendre sa course sans éveiller de soupçon. Cependant, il entendait bel et bien les cris des militaires et des mercenaires qui courraient toujours après lui, bien qu’à au moins 100 ou 200 mètres derrière lui. Les mercenaires insultaient les badauds encore hébétés par les coups de feu ou la fuite d’autant de monde. Les militaires, eux, bien plus respectueux de leurs concitoyens, tentaient de passer sans faire d’esclandre ni de blessé. Deux façons de faire, bien différentes, ce qui donna une autre idée à Halfdan.


schéma des lieux:


Non seulement l’amas d’hommes et de femmes à l’entrée de l’immense zone commerciale allait ralentir les poursuivants, mais en plus de cela, il allait leur tendre un piège. Dans sa course, il trouva à sa droite une cache typique indiquant la présence cachée d’une échelle réservée aux techniciens de l’endroit. Ni une ni deux, il enfonça la porte, grimpa à l’échelle qui menait deux étages plus hauts, sur une travée discrètement aménagée permettant d’enjamber le flot de visiteurs par le haut, afin de rejoindre l’autre côté des magasins et autres commerces. Là, il se prépara. Il prit de son sac son fusil de précision qu’il monta avec une rapidité toute maîtrisée, comme il le fit jadis et comme il le faisait à chaque fois qu’il s’occupait de ses armes pour les nettoyer. Les différentes parties s’articulèrent parfaitement, et très vite, le fusil en entier fut monté, la lunette parachevant le tout. Epaulant son arme, plaçant son œil de visé dans la mire dont le zoom fut réglé, et ouvrant l’autre pour vérifier les alentours, il attendait que les militaires et les mercenaires soient empêtrés à leur tour dans la masse de badauds, lesquels n’en finissaient plus de gesticuler au sol.

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Un assassin sur les toits EmptyVen 11 Oct - 22:05
J’en ai marre, marre, marre ! Déjà que je ne suis pas un fan de course à pieds mais si on plus il faut manœuvrer parmi des civils qui courent comme des moutons, à côté de mercenaires qui n’arrêtent pas de dire des obscénités, les effrayant encore plus, autant abandonner.

Pourtant, malgré mon état de fatigue et d’énervement je continue la poursuite, car je n’ai pas vraiment le choix. Je me vois assez mal dire à mes supérieurs hiérarchiques que j’ai laissé un assassin s’échapper car j’étais fatigué !

La situation ne s’améliore pas quand ma cible, que je vois gagné du terrain, s’engouffre dans une très grande structure commerciale, qui semble en plus pleine à craquer de badauds ! Et ce qui devait arriver, arriva, une cohue monstre se forme et je vois les gens tomber comme des quilles, le chaos se répondant comme une tache d’huile dans une baignoire en cuivre et bientôt se sont des centaines de personnes qui se retrouvent au sol, essayant désespérément de se remettre debout, mais se gênant mutuellement dans leurs tentatives tel des pantins désarticulés.

En jetant un coup d’œil derrière moi, je vois qu’il me reste trois hommes et toujours deux mercenaires qui s’accrochent à moi comme des moustiques au cul d’une femelle Khippogin de plus de quatre tonnes ! Si jamais ils sont encore en vie, je me promets de les engager car ils sont dotés d’une sacrée volonté. Bon, au bout de quelques secondes, j’abandonne cette idée quand je les vois se mettre à insulter les passants qui bloquent le passage. Pour ma part, j’ai attendu mes hommes et c’est donc en groupe compact que nous essayons de traverser cette marée humaine sans écraser trop de doigts.

Tout en avançant, j’essaye de voir où est partit le tueur, mais j’ai beau me tordre le cou, je ne vois rien. Je suis sûr qu’il ne doit pas être loin, avec un peu de chance, il s’est caché, pensant ainsi disparaitre à nos yeux, mais je vais ratisser cet endroit, centimètre par centimètre s’il le faut jusqu’à ce que je le retrouve et l’arrête dans les formes. Je serais ainsi un héros et j’aurais même droit à une promotion ! Bon peut-être pas car l’homme que j’étais censé protégé c’est quand même fait assassiner mais je le protégeais contre des My’trans, pas contre ces cinglés de l’Ordre de la Pénitence !

Tout en réfléchissant nous arrivons au centre de la cohue, toujours suivit de près par les deux soldats de fortune et dans quelques minutes, nous pourrons reprendre la poursuite, et j’indique à mes hommes :

Courage, cette fois, il ne nous échapperas pas !

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Un assassin sur les toits EmptyMer 16 Oct - 10:50
Sur son perchoir qui traverse le couloir de ce marché au puce, sur cette travée qui mène à droite et à gauche jusque dans les entrailles techniques de cette bâtisse commerciale, Halfdan attends. Bien heureux d’avoir un peu de temps pour se reposer, il entreprend un petit travail sur sa respiration, derrière son masque, afin de rester maître de son corps et de ses actions. Ainsi, sa mire ne bouge pas d’un pouce, ses pognes sont serrées autour du fusil, et sa position est aussi vissée sur la passerelle qu’un clou le serait dans une planche de bois. Paisible, calme, il attend. Conscient que le premier coup de feu ne fera que provoquer une énième cohue encore, il sait qu’il devra attendre le dernier moment pour tirer, afin de pouvoir s’enfuir à son tour.

Les soldats arrivent. Et les mercenaires aussi. L’espace d’un instant, Halfdan cherche la meilleure tactique : tirer sur des militaires ou tirer sur des mercenaires. Les mercenaires sont des soldats qu’on engage à grands renforts d’or et de pierres précieuses, ils n’ont aucun poids ni aucun support quel qu’il soit. Tirer sur des militaires, en revanche, c’est tirer sur des soldats engagés auprès de l’UNE et par l’union, avec, derrière cette signification, toute une logistique et une puissance que l’Ordre de la Pénitence ne pourrait contrer bien longtemps. Cependant, les soldats sont des frères d’armes, et lorsqu’un seul est blessé, tous font leur maximum pour pouvoir lui venir en aide. Ainsi, blesser un mercenaire, c’était espérer le voir tomber et être abandonné par les autres. Blesser un militaire, c’était s’assurer d’un long répit alors que ledit blessé serait prioritairement prit en charge. Après tout, à quoi bon sacrifier tous ses hommes pour en capturer un seul ? Halfdan espérait que Fabius ait cette réflexion.

Alors, Halfdan visa un des militaires, celui qui était le plus avancé, juste à côté de l’officier. Enlevant la sécurité, il enfonça machinalement la culasse du fusil. Il n’y avait plus rien qui pourrait empêcher la balle d’atteindre sa cible. La mire, dans la lunette, suit scrupuleusement l’avancée de ce soldat qui tombe le premier dans la marée humaine formée par les imbéciles qui sont tombés et qui se sont piétinés. Et dés lors qu’il est immobilisé, Halfan vise et tire à deux reprises, aussi rapidement qu’il le fit tout à l’heure. Une balle foudroie le soldat au niveau du flanc gauche. Elle ne percera aucun organe, ne blessera aucun vaisseau sanguin. Cette balle ne causera rien d’autre qu’une cuisante douleur et une blessure impressionnante mais point mortelle. La seconde, en revanche, touche la partie latérale de la cuisse gauche. Si, encore une fois, la balle n’est pas mortelle, elle arrache un grand lambeau de peau et provoque une importante perte de sang. Et une douleur cuisante.

Les deux détonations semblent encore une fois ne faire qu’une. La vitesse d’exécution, permise par la maîtrise de l’arme et les pièces parfaitement agencées et graissées, permirent à Halfdan de tirer deux coups en à peine une seconde. Un coup de maître, signature du tireur d’élite en personne. Deux autres coups furent tirés, mais plus espacés cette fois, et les balles trouvèrent les poitrines des deux mercenaires qui chutèrent et lourdement avant de brailler et de gémir. Halfdan avait là sa porte de sortie.

Ni une ni deux, il démonta son arme, la rangea dans son sac, rechargea son révolver, et prit la direction du fond de l’établissement commercial, afin de partir par une échelle dérobée, à l’opposé de la cohue et les blessés. Et, bien évidemment, en même temps que des dizaines de badauds qui fuient à toute jambe, à cause des coups de feu. Halfdan pouvait rejoindre sa planque et retourner au quartier de l’Ordre, afin de préparer un prochain contrat.

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Un assassin sur les toits EmptyMer 16 Oct - 21:49
Juste au moment où je dis le mot « pas », j’entends une curieuse détonation, du même genre que celle qui a tué l’homme politique et je sens du sang chaud coulé le long de mon visage. Pendant une seconde, j’imagine que je suis blessé et que c’est mon propre fluide qui s’échappe de mon corps.
Mais c’est alors que résonne un horrible cri de souffrance à mes côtés et un de mes hommes s’écroule, touché à deux reprises, une fois sur le côté gauche et l’autre à la cuisse gauche, le déséquilibrant complètement. La situation m’échappe à nouveau et les gens oubliant tout sens commun se marchent les uns sur les autres pour s’enfuir le plus vite.

Ce qui est bien, c’est que tous maintenant vont vers la même direction et je ne donne pas deux minutes avant que les lieux ne soient vidés. J’ai cette réflexion assez saugrenue, pendant que je cherche des yeux le tireur, toujours debout car je n’ai nulle part où me cacher. Moi, mes hommes ainsi que les mercenaires font des cibles parfaites, et j’en ai de nouveau la preuve quand les deux soldats de fortune s’écroulent en gémissant.

Je reste quelques secondes sans bouger, cherchant toujours frénétiquement un indice de la cachette de ce démon, m’attendant à tout moment à recevoir une balle. Mais au bout de quelques secondes je me rends à l’évidence, l’assassin a dû en profiter pour s’enfuir ! Je suis maintenant confronté à un dilemme, continuer la traque ou m’occuper de mon membre d’équipage blessé.

La solution de faciliter serais de rester sur place et laisser ce dangereux terroriste s’enfuir, m’assurant ainsi que je ne perdrai pas d’autres défenseurs de notre nation. Mais cela voudra dire abandonner et laisser un assassin s’en sortir impunément, sans compter ma promotion qui va s’envoler, et ça, je refuse ! Je donne donc rapidement mes directives :

Wolfang, vous restez avec les blessés, assurez-vous qu’on les soignent rapidement. George, vous restez avec moi, ce n’est pas fini !

Et je m’élance en avant, avec uniquement le dernier des commandos à mes côtés, tout le groupe que j’avais constitué pour protéger Robert Matron a fondu comme neige au soleil. Je me demande si j’aurais dû faire les choses différemment, garder plus d’homme ou encore les disperser davantage. Mais j’aurais tout le temps de faire le débriefing une fois de retour au Quartier Général et nous arrivons rapidement à la sortie de la galerie commerçante.

Il y a toujours des badauds qui courent, mais c’est maintenant beaucoup plus clairsemé pourtant, je n'y vois pas à trente mètres, j’ordonne donc à George, en lui montrant une espèce d’échafaudage :

Vous allez monter en haut de cette structure et dès que vous le voyez, vous me faite signe.


C’est ma dernière chance, mais si mon combattant l’a détecté une fois, il peut le refaire. Je passe les minutes les plus angoissantes de ma vie, perdant petit à petit espoir quand soudain j’entends :

Capitaine, il est en direction du Nord-Ouest ! Dans une allée piétonne menant vers le centre-ville !


Sans prendre le temps de le remercier, je fonce, courant à perdre haleine, et je le vois ! A seulement une centaine de mètre de moi, il n’y a personne sur le chemin et malgré le fais qu’il me tourne le dos, je l’identifie à ses vêtements et son sac ! Cette fois-ci, je le tiens, et je mets un genou à terre, dégainant dans le même mouvement mon revolver spécialement modifié. J’ai sept balles dans mon chargeur, mais une seule me suffira pour l’abattre, j’en suis persuadé.

Toutes mes heures d’entrainement au tir à longues distances vont enfin payer et je retiens ma respiration comme on me l’a appris au stand de tir. La cible est dans mon viseur et je n’ai plus qu’à appuyer légèrement sur la détente et il y aura un fou assassin en moins sur cette terre. C’est alors que j’entends :

Lâche ton arme ou je te colle une balle en pleine tête.


Je sors de ma concentration, pour voir un policier qui me braque avec son propre pistolet ! Bien sur je n’obtempère pas et je lui dis, gardant ma cible bien en vue :

Je suis Fabius Solar, capitaine des forces célestes, je poursuis un dangereux criminel, alors laissez-moi tranquille !

Un deuxième policier arrive lorsque je fini ma phrase et lui aussi me met en joue ! Le premier me dit :

Et où est votre uniforme ? Vous ressemblez plus à un clochard. De plus, je ne vois aucun de vos hommes ! Alors vous allez nous suivre sans faire d’histoire.


Pendant ce temps, le membre de l’Ordre de la Pénitence, s’éloigne de plus en plus, jusqu’à ce qu’il disparaisse définitivement dans la foule. J’ai perdu là ma dernière occasion, et je doute de pouvoir un jour, lui remettre la main dessus ! Je lâche donc mon arme, et connaissons par cœur la procédure, je me mets sur le dos, les bras dans le dos. Je sens une paire de menotte sur mes poignets, comme le symbole ultime de mon échec, et je ne bouge plus, espérant que mes supérieurs hiérarchiques seront compréhensifs.

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