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Chroniques d'Irydaë
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 Un corps étendu dans la neige

Invité
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Un corps étendu dans la neige - Page 2 EmptySam 2 Nov - 14:48
La jeune fille a un sacré appétit, ce qui n’est pas étonnant après tout ce qu’elle a vécu. Il va lui falloir encore de nombreux repas de ce niveau avant qu’elle puisse enfin récupérer un peu de poids, mais une fois dans les montagnes, elle aura tout le temps voulu pour qu’elle se sente mieux. Même sa créature semble de meilleur humeur après ce festin et elle s’amuse à taquiner sa maitresse. Je peux donc répondre à la question de Ruby d’une voix calme :

La priorité va être de sortir d’ici, puis nous irons dans le quartier de la gare, il doit y avoir des bains publics, des boutiques vendant des vêtements, des armes et des instruments de musique, le tout dans cet ordre. Ensuite nous prendrons le train jusqu’à l’élevage et vous passerez votre entretien d’embauche.

Je souris quand elle m’indique que toutes ces fournitures et services auront un cout et je lui dis d’une voix détaché :

Je dépense très peu d’habitude, je peux donc prendre dans ma paye pour vous offrir ce dont vous avez envie, de plus, n’oubliez pas que vous devez me rembourser avec un bon repas !

Il est vrai que je suis quelqu’un d’économe, car étant nourris, logé, blanchis grâce à l’armée et n’ayant pas vraiment de loisir, j’ai une somme confortable sur mon compte à la banque. Ma bourse est également bien garnie, car comme j’ai tendance à me perdre en agglomération ou ailleurs, il est bon d’avoir toujours de la monnaie sur soi.

Comme d’habitude, une fois le repas terminé, je dépose les plateaux à l‘extérieur et après une dernière vérification pour voir si je n’ai rien oublié, et comme il est neuf heures pile à ma montre à gousset, j’invite Ruby à quitter la chambre en ma compagnie. Nous passons devant le comptoir, mais comme j’ai tout payé d’avance, je me contente de dire à la propriétaire des lieux derrière son bar :

Votre chambre était propre et le repas bon, merci pour votre accueil.

Voilà, je fais toujours quelques commentaires quand je quitte un lieu, pour que les aubergistes sachent ce qui est correct et ce qu’il reste à améliorer. Le regard que me lance la patronne est neutre, mais je vois que la pauvre My’tran a droit à un grimace de dégout. Je me demande ce qui a bien pu provoquer ce genre de comportement de sa part, mais je n’ai pas vraiment le temps d’y réfléchir car j’arrive à la porte principale, et enlevant mon manteau, je le mets à nouveau sur les épaules de ma petite protégée, avant d’aller combattre vaillamment le froid.

Je suis agréablement surpris car il y a un bon soleil, et même si la neige crisse sous nos pas, la température n’est pas dans les négatifs, je pourrais dire, sans trop m’avancer, que cela va être une bonne journée, enfin du point de vue de la météo, car dix hommes nous encerclent dès que nous nous sommes un peu éloignés du bâtiment. Je ne peux m’empêcher de soupirer devant ce manque d’originalité et de stratégie, si j’avais été à leur place, j’aurais prévu une embuscade dans un coin moins passant qu’une place et en plus, j’aurais pris mes cibles par surprise. Mais de toute évidence ils veulent faire une démonstration de force, car ils dégainent tous une épée, avant qu’un des malandrins, surement leur chef, me déclament d’une voix forte :

Nous sommes les Vipers et ici, c’est nous qui faisans la loi ! Vous allez laissez toutes vos affaires au sol et nous vous laisserons partir sans dommage, dans le cas contraire, il va arriver un malencontreux « accident », quant à la clocharde qui vous accompagne, nous n’avons pas encore fini avec elle.

Je l’ai laissé terminer, car je suis quelqu’un de courtois, mais je ne peux réprimer un bâillement, et je sors mes deux armes. Un des hommes que je reconnais comme celui dont j’ai découpé les vêtements en lambeau à un léger recul en me voyant dégainer, surtout que pas un de nos assaillants n’a pris un pistolet, ayant compter uniquement sur leurs forces brutes et leurs nombres pour que je cède à leur exigence. Je réponds à leur demande par une question :

Est-ce que vous connaissez la fable de la grenouille et du nénuphar ?


Je vois les brigands se regarder, se demandant sans doute où je veux en venir, mais devant leur absence de réponse, je continu mon monologue :

Dans la jungle de Carter, il existe une espèce de toute petite grenouille, qui passe sa vie dans un nénuphar, pour elle, c’est tout son monde et elle ne peut imaginer qu’il existe autre chose à l'extérieur. Pourtant, de temps en temps, un batracien plus courageux ou téméraire que les autres, sautent en dehors de la plante et alors, elle se retrouve si elle la chance, arrive dans un autre nénuphar vide de prédateur, ou bien, si elle a sauté trop loin, la grenouille tombe dans le lac et là, elle se fait impitoyablement dévorer.

Je m’arrête une seconde, espérant que les hommes qui me font face ont compris où je voulais en venir, mais je ne récolte que des regards remplis d’incompréhension. Comme une démonstration vaut mieux qu’un long discours, je siffle dans mon sifflet réglementaire que j’ai toujours sur moi, et aussitôt vingt membres des commandos d’abordage, habillés en civil, mais chacun armés d’un pistolet de l’armé apparaissent.

Les dix malandrins sont surpris par ces renforts et je leur indique d’une voix amusée :

Vous êtes des grenouilles qui vivez à l’abri dans votre nénuphar, mais je vous vous donner un conseil, n’en sortez jamais, car l’armée est là pour vous dévorez si vous ne restez pas à votre place.

Sur ces dernières paroles, je fais signe à Ruby de me suivre et nous sortons du cercle sans que quiconque ne songe même à nous arrêter, puis une fois arriver devant le quartier de la gare, je dis à Perceval Gallick, le commandant des soldats qui nous ont aidé :

Merci pour votre intervention, je ferai le reste de la route tout seul, je vous retrouve dans quelques jours à l’Entreprise, avec mon griffon, si tout va bien.

L’officier subalterne me salue de manière réglementaire et s’éloigne. Quant à moi, je me tourne vers la My’tran pour lui indiquer avec un grand sourire :

Ruby, votre nouvelle vie commence ici, choisissez l’établissement qui vous convient le mieux.

Ruby Nyë
Ruby Nyë
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Un corps étendu dans la neige - Page 2 EmptyDim 3 Nov - 12:13
Irys : 722529
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Une fois l’ordre des priorités établi et ayant rassuré la jeune fille quant au marché qu’ils avaient passé tenait toujours et sans supplément, Fabius alla s’occuper de débarrasser le plateau et vérifier l’état de la chambre avant qu’ils ne quittent l’établissement. Ruby avait bondit sur ses jambes et se mit à piétiner dans la chambre, impatiente de commencer cette chouette aventure. C’est donc avec joie qu’elle emboîta le pas du soldat lorsqu’il l’averti qu’ils pouvaient y aller. Avant de descendre toutefois elle entreprit de faire disparaître Lamya d’un geste de la main. Solidement perchée sur l’épaule de sa maîtresse, la queue enroulée telle une écharpe à son cou, plus personne ne pouvait se douter de sa présence excepté Ruby. Celle-ci regrettait toutefois de ne plus posséder de besace où l’y cacher car elle était encore faible pour abuser de sa magie qu’elle recommençait à peine à pratiquer, mais il était hors de question que quelqu’un pose ses yeux sur sa protégée. Les réactions face à la khulgana étaient toujours exagérément hostiles et les gens du coin se comportaient déjà mal avec la mage.

Fabius eut un mot amical envers la gérante alors qu’il passait devant le comptoir. La rouquine, elle, fusilla plutôt du regard la commerçante lorsque celle-ci lui adressa un regard de dégoût. Elle n’était pour Ruby qu’une sale conne raciste qui se croyait mieux qu’elle car elle sentait la fragrance de bulk et avait un toit sur la tête. La jeune fille releva le menton et emboîta le pas vers la sortie. Fabius eut la même gentillesse que la veille en déposant sur ses frêles épaules son long manteau qui stoppèrent sur le champ les premiers tremblements lorsque le froid mordant les accueillit.  

Ruby jeta alors un regard sur son protecteur qui serrait les dents pour ne pas montrer qu’il avait froid. Elle leva la main et la déposa sur son bras. Pas tant pour s’aider à marcher dans l’épaisse poudreuse, même si c’était plus aisé, mais surtout pour déployer un peu de sa magie sur lui. C’est ce petit geste qui donna l’illusion au soldat que le temps s’était réchauffé et non la présence du soleil car si celui-ci ferait son travail, à cette heure le froid était encore particulièrement mordant. Ruby ne put retenir un sourire de satisfaction en observant les épaules de Fabius se relâcher mais celui-ci se fana sur ses lèvres gercées lorsqu’elle se rendit compte que les Vipers ne les avaient pas oubliés, loin de là.

Au nombre de dix, ou peut être onze ou douze, elle était bien trop nerveuse pour compter avec précision, ils les encerclèrent afin de leur couper toute porte de sortie. Il allait falloir se confronter à eux ou accéder à leur demande, mais ça il n’en était pas question… C’était pourtant mal embarqué, Fabius était armé lui aussi mais seul et Ruby était trop faible pour se battre, d’autant plus désarmée. Quant à sa magie, elle parvenait à effectuer quelques tours de passe-passe enfantins mais pour des sorts plus puissants elle ne se sentait pas encore prête, cela échapperait à son contrôle sans le moindre doute ou elle n’en aurait juste pas la force nécessaire pour l’activer. Pourtant la chance était avec eux, étrangement. Fabius siffla et une vingtaine d’hommes surgirent de nulle part, chacun armé d’un pistolet. La jeune fille, les yeux ronds de stupéfaction, se demanda qui des deux était sorcier. Comment avait-il fait pour faire apparaître tout ces gens ? D’où venaient-ils ? Où étaient ces super-héros lorsqu’elle en avait eu besoin ? Suffisait-il de souffler dans ce sifflet magique ? Si c’était le cas, oui, elle en voulait un ! Battant des cils, elle fixa Fabius avec une certaine intensité.

Fabius était fier comme un paon, terminant son histoire de grenouille par une morale qui s’appliquait belle et bien dans ce cas de figure. Ruby ne perdit pas de temps à la réflexion quand Fabius l’incita à le suivre et se précipita à sa suite. L’un des hommes qui les avaient sauvés emboîta le pas lui aussi afin que Fabius puisse s’adresser à lui à l’écart. La petite mage tardait sur l’étranger ses immenses pupilles grises, comprenant finalement que cet homme appartenait à Fabius. Ce n’était donc pas simplement un soldat comme elle s’imaginait. Capitaine il avait dit la veille, cela impliquait donc qu’il pouvait commander d’autres personnes.

L’inconnu salua son supérieur avant de repartir. Ruby leva la main et la remua de gauche à droite en guise d’au revoir puis elle se tourna vers Fabius qui lui décochait un grand sourire tandis qu’il lui expliquait qu’à présent elle était libre d’aller où bon lui semblait sans crainte et qu’elle pouvait choisir par quoi commencer. Pour toute réponse, dans un premier temps, elle fondit sur lui et le serra de ses petits bras, dans une démonstration d’affection qu’il ne  devait pas avoir l’habitude de recevoir. C’était pour elle une manière plus explicite de le remercier car même si elle ne comprenait pas comment Fabius avait fait pour que tout ces hommes arrivent et arrêtent ces brigands elle était certaine que ce n’était uniquement que grâce à lui. Finalement, elle se détacha du soldat et explora les lieux du regard avant de pointer un établissement du doigt.


« Là-bas, pourquoi pas. »

Les deux acolytes se remirent donc à marcher le long de l’avenue. Certains commerçant s’affairaient à nettoyer leurs devanture, chassant toute neige importune tandis que d’autre étaient déjà prêts à accueillir leurs premiers clients. Ce fut le cas de l’établissement qu’avait indiqué la jeune fille. Il s’agissait bien de bain et d’après l’écriteau, ils n’acceptaient que les femmes. Voilà qui tombait bien. Ruby hocha la tête, signifiant que cela lui convenait très bien puis elle poussa la porte et entra.

A l’intérieur se trouvait une femme à la chevelure blonde coiffée en chignon. De derrière son guichet elle les accueilli d’un sourire bien que sa moue soit réprobatrice quant à la vue d’un homme en ces lieux. Fabuis dut alors lui expliquer qu’il ne venait que pour payer la prestation et qu’il reviendrait chercher la jeune fille. Enfin, quelque chose du genre, surement, Ruby n’y avait pas prêté attention. La rousse avait enlevé le manteau et rendu à son propriétaire avant de se saisir d’une tasse contenant des herbes aux senteurs agréables qu’une autre femme lui avait offert en guise de bienvenue. Il n’en fallait pas beaucoup pour contenter la jeune fille qui était ravie de constater que les tenancières étaient accueillantes. Certes son état laissait à désirer mais le travail que cela allait demander de rendre à Ruby sa prestance d’antan était d’autant plus appréciable pour elles. Plus de travail revenait à effectuer la prestation la plus chère en l'occurrence la formule complète, soins compris. Fabuis, une fois les modalités établies et le paiement effectué fit signe à Ruby qu’il la laissait entre de bonnes mains avant de la laisser seule avec les deux charmantes dames.


« Suivez-moi mademoiselle, je vais vous montrer où déposer vos affaires. »

La jeune fille déposa la tasse sur le comptoir et se laissa docilement guidée par la femme à la chevelure également attachée en chignon mais d’une teinte brune. Elles se dirigèrent dans un couloir étroit et entrèrent dans une pièce sur la gauche. Là se trouvait un meuble composés de cases contenant des paniers où les clientes déposaient leurs effets personnels. Quelques paravents étaient placés pour laisser aux femmes un tant soi peu d’intimité. De grandes serviettes étaient également mises à disposition pour les plus pudiques. La guide invita Ruby à prendre place derrière celui-ci et se changer tout en poursuivant :

« Votre tuteur à demandé la formule complète, c’est moi qui m’occuperai donc de votre toilette et de vos soins. Ne vous inquiétez pas, lorsque vous en sortirez vous n’aurez jamais eu la peau aussi douce et la chevelure aussi soyeuse. »

Être propre suffisait à la jeune mage mais elle ne protesta pas au fait que l’on s’occupe d’elle. Elle se contenta de déposer ses vêtements dans la panière et invita silencieusement Lamya à s’y nicher le temps de sa toilette. Toujours parfaitement invisible, la tenancière ne la remarquerait même pas. Une fois dévêtue et la panière déposée dans une case vide, elle rejoignit la femme. Le corps de la mage faisait vraiment peine à voir, en dehors de la saleté, sa frêle silhouette maigre à souhait était parcourue d'ecchymoses causées par les Vipers. L’étrangère eut un hoquet de stupeur en la voyant mais elle se reprit rapidement. Le dégoût qui avait allumé ses prunelle relevait pour une fois du simple choc d’observer une adolescente marquée par la violence et la misère. Avec un doux sourire, elle l’invita à la suivre jusqu’aux bains.

Ruby fut assaillie par une vague de chaleur brumeuse en pénétrant dans cette grande pièce composée de plusieurs bains, certains grands et publiques, d’autres plus petits et séparés dans des salles individuelles pour celles qui souhaitaient de l’intimité. Pour Ruby ce fut l’une d’entre elles.  La femme brune l’invita auparavant à s’asseoir sur muret et alla chercher une grande bassine d’eau chaude et une éponge douce. Elle fit couler l’eau zone par zone et passait l’éponge ensuite afin de débarrasser la jeune fille de la première couche de grasse. Lorsque le plus gros de la saleté eu disparu de la peau de Ruby pour glisser vers une évacuation prévue à cet effet, la femme demanda à Ruby de rentrer dans le bain. Avec délicatesse, la mage s’y plongea, lâchant au passage un soupire d’aise du fait de l’agréable sensation que lui prodiguait une eau si chaude. Son accompagnatrice entreprit alors de la toiletter avec plus de profondeur mais tout en douceur du fait de son corps meurtri.

Après de longues minutes la femme indiqua à Ruby qu’elle pouvait sortir et se rincer afin de se débarrasser de tout résidu de saleté ou de savon. Le résultat était déjà fortement appréciable. La peau avait retrouvé sa pâleur d’origine et toute sa beauté en plus de sentir particulièrement bon. Mais il restait encore du travail. Après s’être enveloppée dans une serviette chaude aux senteurs d’huiles essentielles, Ruby fut guidée dans une autre pièce servant aux soins du corps. La femme la fit asseoir sur une chaise relativement confortable et lui appliqua des onguents huileux sur le corps ainsi que dans sa chevelure. Le manège de produits utilisés de leur nettoyage successifs fit des miracles sur la jeune fille dont la peau et la chevelure retrouvèrent leur douceur. Pour terminer, la femme entreprit de démêler et coiffer la longue tignasse de la rousse avant de la ramener presque avec dépit à la salle de change où elle put retrouver ses vêtements décrépits.

Mais la première partie de la transformation de Ruby avait prit forme. Elle remercia la dame après s’être changée et retourna à l'accueil où elle attendit que Fabius de la retrouve.

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Un corps étendu dans la neige - Page 2 EmptyDim 3 Nov - 20:14
Je ne peux m’empêcher de rougir lorsque que la jeune fille me serre dans ses bras, une fois que je lui annoncé qu’elle était libre, mais je me reprends bien vite et rentre à sa suite dans l’établissement de bain. La propriétaire des lieux semble trouver ma présence superflue et je lui indique avec un grand sourire :

Je vous présente ma pupille, je souhaite que vous puissiez vous occuper d’elle, avec un traitement complet, elle en a bien besoin.

Je laisse une forte somme sur le comptoir, car j’imagine que cette tâche ne sera pas facile. J’ai inventé cette histoire de tuteur, car les choses sont ainsi bien plus simples comme cela, j’aurais eu du mal à expliquer mon lien de parenté ou d’affection avec Ruby. Je quitte donc l’établissement avec un dernier signe de la main, et je pars à la recherche d’un bar, où je peux savourer un chocolat bien chaud, puis ce dernier terminé, je repars à la recherche vers une boutique de vêtement.

J’en trouve une qui fais normal (je n’y connais rien en mode) et j’indique à la vendeuse, que je vais lui amener dans quelques minutes ma pupille, qui ne dispose que de quelques vieux vêtements et que je souhaite à nouveau l’équiper de pieds en cap. La caissière semble ravie et avec un grand sourire me réponds qu’elle l’accueillera avec plaisir. Rassuré par cet accueil, je retourne vers l’établissement de bain où je peux voir que la jeune femme a déjà terminé et m’attend.

Je ne peux m’empêcher d’être surpris par le changement de son apparence, car avec sa peau propre et ses cheveux convenablement coiffée, elle fait considérablement plus âgée, et je peux lui dire en souriant :

Vous êtes beaucoup mieux comme cela, maintenant c’est au tour de vos vêtements.

Et je lui remets mon manteau sur le dos en lui indiquant, en souriant :

Ce sera la dernière fois que je vous prête mon manteau, après ce trajet, vous aurez vos propres affaires.


Je faillis ajouter, que ce sera une bonne chose, car il fait vraiment froid dehors, mais une rafale de vent en plein dans ma face dès que j'ouvre la porte, m’empêche d’ajouter quoi que ce soit. Heureusement la boutique que j’ai choisie est non loin et j’y arrive sans m’être transformé en glaçon, ce qui est un véritable exploit. Je m’adresse ensuite à la gérante :

Voici la jeune fille dont je vous avais parlé, je vais rester ici et payer les fournitures au fur et à mesure, ce sera plus simple.

J’ai bien fait de venir en avance, car je ne suis pas sûr que la boutiquière aurait accepté de prendre ma protégée, car elle fait vraiment pauvre. Mais elle s’est maintenant engagée et avec mon uniforme de militaire doublé de la bourse que je viens de poser sur le comptoir, la commerçante décide d’en prendre son partit et s’approche de Ruby pour lui demander :

Très bien, on va commencer par te retirer tes anciens vêtements, puis on va te choisir d’autre beaucoup plus… actuels. Peux-tu m’attendre dans la cabine là-bas, je m’occupe de toi dans une minute.

Puis la négociante se tourne vers moi et me demande :

Qu’est-ce que je fais de ces anciens vêtements ?


Je lui réponds en souriants :

Si ma pupille est d’accord, vous pouvez les jeter.

Je la vois soupirer de satisfaction, et je profite des ces bonnes dispositions pour lui indiquer :

Ma pupille a besoin d’un ensemble complet de vêtement de ville, mais également de vêtements pour la campagne, avec les chaussures qui vont avec, le tout dans une valise solide.

La vendeuse hoche la tête, elle doit avoir la tête remplis d’image d’Irys car elle n’arrête pas de sourire et flotte littéralement jusqu’à la cabine où se trouve la pauvre My’tran et lui demande avec une voix charmante :

Est-ce que vous avez une envie particulière, ou vous me faites confiance ?

La phrase n’est pas vraiment une question, car la commerçante semble être sûr que son expertise va être pleinement accepté, et qu’elle fera de la jeune fille en face d’elle, une femme du monde. Elle indique aussi d'une voix plus haute, comme si elle n'accepterais pas qu'on le contredise:

Je peux bien jeter vos anciens vêtements, n'est-ce pas ?

Ruby Nyë
Ruby Nyë
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Un corps étendu dans la neige - Page 2 EmptySam 9 Nov - 14:57
Irys : 722529
Profession : Âme errante
My'trän +2 ~ Khurmag
Ruby se put s’empêcher de sautiller de joie faisant rebondir sa longue chevelure soyeuse lorsque Fabius revint, armé de compliments. Même si son apparence plus soignée rendait meilleure justice à son âge de grande adolescente, elle gardait toujours quelques mimiques enfantines. C’était d’ailleurs assez paradoxal chez elle cette façon qu’elle avait de se comporter et d’appréhender le monde. D’un côté elle pouvait se montrer enjouée, naïve et affectueuse et de l’autre beaucoup plus amer, suspicieuse et sauvage.

Avec un doux sourire, la jeune fille remercia Fabius pour le manteau et le suivit jusqu’à la prochaine étape, à savoir une boutique de vêtements. Visiblement le capitaine avait déjà fait un tour puisqu’il annonça Ruby comme si elle était attendue. La gérante posa un regard mitigé sur la mage mais elle fut totalement convaincue grâce à la bourse chargée qui fut posée sur le comptoir. Elle s’approcha alors de Ruby avec un large sourire et lui indiqua ce qu’elle attendait de sa part. Ruby la salua poliment et s’exécuta en entrant dans la cabine. Pour la seconde fois de la journée, la jeune fille se débarrassa de ses fripes.

La tête brune de la vendeuse apparut peu après. Celle-ci semblait sûre d’elle et particulièrement motivée pour ce relooking extrême. Elle osa même prendre les vêtements de Ruby pour lui annoncer qu’elle irait les jeter. C’était une question mais en réalité elle ne laissait pas de choix à la jeune fille. La rouquine haussa les épaules, la seule chose qui comptait pour elle avait des poils et était partie s’enrouler sur Fabius, seule personne que Ruby permettait de ne pas cacher à ses yeux par sa magie, toujours active.


« Euh, et bien je suppose que je peux vous faire confiance. Ces vêtements ne me tiennent plus chaud de toute façon. » Bredouilla Ruby. « Mais si vous pouviez rester simple, j’aimerais. »
« Ne bougez pas, j’ai exactement ce qu’il vous faut ! »

La femme s’éclipsa afin de passer dans les rayonnages de son magasin, qu’elle explora de ses pieds de long en large et en travers. Très rapidement une pile de vêtements chargea ses bras et elle les déposa par genre sur un grand cintre devant la cabine. Commença alors les essayages. Cela allait des sous-vêtements, des chemises, jupes, collants ou pantalons élégants, surmontés d’accessoires à la mode et de chaussures de qualité. La femme avait transformé la mage en véritable poupée vivante et de nombreux ensembles défilèrent ensuite jusqu’à la caisse avant de se faire ranger dans une valise imposante.

Finalement Ruby fini par sortir de la cabine, munie de la dernière tenue. Elle était vêtue d’une robe bi-colore s’arrêtant au niveau de ses cuisses. Le bas était assez volumineux et les sur-jupons étaient rouges tout comme le laçage qui fermait la robe dont la teinte était surtout noire. Des collants opaques recouvraient ses jambes tandis que de charmantes bottines réchauffaient ses pieds par la fourrure intérieure de ses chausses. La tenue était accompagnée d’un long manteau aux couleurs sombres mais affublé d’une cape à capuche d’un rouge chaud qui allait parfaitement avec ses détails de couleur aux vêtements. La vendeuse avait aussi offert à la jeune fille une sacoche et une ceinture pouvant acceuillir une bourse par exemple.

Ruby rejoignit alors Fabius, ravie du résultat. La vendeuse l’était un peu moins toutefois car elle aurait vu un autre style pour la jeune fille mais Ruby avait ses préférences et il faisait bien trop froid pour préférer le clinquant au chaud.


« Alors, comment vous me trouvez ? » Questionna-t-elle en regardant Fabius.

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Un corps étendu dans la neige - Page 2 EmptySam 9 Nov - 22:03
Et c’est parti pour une attente interminable, j’aurais dû apporter un journal ou carrément un livre ou n'importe qu'elle autre loisir qui m’aurait maintenu occupé. Je passe le temps en jouant avec l’animal de compagnie de Ruby qui possède une capacité prodigieuse à s’enrouler autour de mes bras et ça me permet d’éviter de me pendre. Enfin, la séance de torture est terminée, et je peux voir le résultat de cet impitoyable tourment, la jeune mendiante avait déjà commencé sa transformation en allant au bain, mais là elle c’est carrément transformé en magnifique papillon. Un papillon bicolore mais un papillon quand même. D’ailleurs quand elle me pose la question sur comment je trouve sa tenue, je peux lui répondre en toute honnêteté :

C’est très rouge et noir, je connais une amie, Jeanne Mas qui aime beaucoup ses couleurs également. Dans tous les cas, çà te va très bien.

Je paye ensuite la totalité de nos achats et nous pouvons ressortir de la boutique. J’ai sa nouvelle valise à la main et après avoir consulté ma montre à gousset, et la liste des trains qui vont partir afficher sur un des murs de la gare, je me rends compte qu’il nous reste une bonne heure avant le départ, ce qui sera suffisant pour finir nos achats.

J’emmène donc la jeune fille vers l’armurerie où un vieux monsieur très gentil nous accueille, il a l’air surpris que ce soit pour équiper la jeune fille et non moi la raison pour laquelle nous sommes entrer mais il agit avec professionnalisme et fournit l’arme demandé, la somme demandée est très faible et j’en profite pour rajouter un généreux pourboire.

Le second et dernier arrêt avec la gare est un magasin de musique, tenue par une My’tran si j’en crois sa tenue. Je reste près des pianos, appuyant sur quelques touches, essayant de me souvenir des cours donnés il y a des années par mon ex-fiancé, Katelyna Drossel mais je ne réussis pas à jouer convenablement. Alors que j’allais abandonner, je me souviens d’une mélodie, très simple, la première que j’ai apprise et d’un coup mes doigts bougent sans effort sur les touches et j’arrive à enchainer les notes sans la moindre erreur.

Je suis particulièrement fier de moi, et c’est donc avec un grand sourire que je quitte la boutique après avoir payé l’instrument de ma prétendue pupille. Je dois dire que je suis assez curieux de cet instrument et je l’observe longuement. Tous ces achats nous ont pris trente minutes et c’est donc d’un pas calme et bien chargé que nous arrivons sur le quai correspondant. Il n’y a pas grand monde, et j’en profite pour acheter nos deux tickets, j’ai pris un adulte et un enfant, mais je pense d’un coup que je ne sais pas l’âge de Ruby, c’est pourquoi je lui demande :

Pardon, mais quel âge avez-vous ?

Après avoir entendu sa réponse, nous montons dans le train et je reste vigilant à ce que l’adepte de la magie ne soit pas trop malade, en l’aidant à monter et en la mettant sur une banquette où elle peut s’allonger. Finalement, le contrôleur siffle et le train commence doucement à prendre de la vitesse, nous éloignant de la capitale régionale, vers un futur plus radieux pour ma protégée, en tout cas, je l’espère de toutes mes forces.

Ruby Nyë
Ruby Nyë
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Un corps étendu dans la neige - Page 2 EmptyLun 11 Nov - 18:42
Irys : 722529
Profession : Âme errante
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Ruby sourit et rougit légèrement, ravie de constater que le choix de sa tenue était convenable. Elle suivit Fabius dans les deux dernières boutiques. Pour celui des armes, elle fit amplement confiance à Fabius, tenant ensuite son arme avec une fascination mêlée de crainte. Le bâton était plus grand que son ancien et il avait à son bout des morceaux de métal qu’elle tenait précautionneusement à distance mais avec tout de même un certain sentiment de sécurité. Elle ne mit pas longtemps avant de l’accrocher dans son dos afin de rester relativement libre de ses mouvement. Quant à Lamya, la petite avait trouvé en la nouvelle sacoche un endroit tranquille où les regards ne risqueraient plus de la gêner. Elle dormait d’ailleurs déjà à poings fermés.

La seconde boutique éveilla bien plus l’attention de la mage. Elle avait une attirance pour les instruments de musique et elle était ravie de constater que le continent possédait des boutiques fournies en la matière. Ruby laissa Fabius s’émerveiller devant les pianos et s’engagea jusqu’au fond de la boutique, où elle trouva des instruments moins connus dont notamment des cithares. Elle en testa quelques uns puis se rabattit sur un assez petit peint en rouge. Elle alla le montrer à Fabius et lui fit une rapide démonstration avant qu’ils ne passent en caisse. La jeune femme l’ajouta dans sa sacoche, faisant bien attention à ne pas bousculer sa protégée.

A présent il ne manquait rien à la jeune femme, presque comme si rien ne s’était passé entre son arrivée en ces terres et sa descendre en enfer. Ruby avait eu droit à une seconde chance et ils partiraient bientôt vers de nouveaux horizons. Dans la gare Fabius parti leur acheter deux billets puis il eut la curiosité de lui poser une question à laquelle elle ne s’attendait pas et qui la rendit quelque peu confuse. Elle connaissait la date à laquelle on l’avait recueillie au pensionnat mais personne n’avait su lui donner un âge exacte.


« Pour être honnête je n’en sais rien… Je ne sais pas quand je suis née. Je dois avoir entre dix-sept et dix-huit ans, mais je ne sais pas précisément. »

Sa réponse dû le surprendre, mais Ruby n’y prit pas attention, bien trop occupée à monter à bord de la machine à vapeur. Ils se placèrent dans un wagon encore libre et la jeune fille, après s’être assise, se posta à la fenêtre. Pour l’instant elle se sentait assez bien même si elle savait d’avance qu’une fois le train parti à toute allure son teint blanchirait et qu’elle serait incapable d’ingérer quoi que ce soit au risque de le rendre à mère nature. C’est d’ailleurs ce qui arriva au bout d’une vingtaine de minutes. Elle préféra alors se coucher et se reposer pour la plus grande partie du trajet, ne s’éveillant que parce que son ventre la tiraillait. Pour autant, elle n’en montra rien et adressa un sourire à Fabius tout en s’étirant.

« On est bientôt arrivés ? » Demanda-t-elle innocemment. « Après ça on prend directement la charrette, c’est ça ? Ou on fait une escale ? »

LA jeune fille ne se rappelait plus précisément de la suite, excepté qu’elle allait devoir faire ses preuves et que Fabius devrait convaincre son oiseau de l’apprécier. Et puis faire la conversation la distrayait de ses nausées.

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Un corps étendu dans la neige - Page 2 EmptyLun 11 Nov - 19:48
Comme je l’avais supposé, Ruby tombe malade peu de temps après que le train se soit mis en route. Finalement, elle décide de s’allonger sur la couchette et pour qu’elle soit le mieux possible, je la borde avec mon manteau. Elle se réveille après plusieurs heures et me demande comme tous les enfants si nous sommes bientôt arrivés. Je lui réponds donc en souriant :

Notre arrêt est dans cinq petites minutes, j’allais justement vous réveiller. Il n’y a pas d’escale, mais avant de prendre la charrette, nous allons manger dans un petit restaurant près de la gare, vous devez avoir faim !

Juste quand je finissais ma phrase, le train s’arrête et prenant la valise de la jeune femme, ou jeune fille ? Je descends sur le quai avant de l’aider à faire de même. Nous voilà arriver en pleine campagne, c’est simple il y a des bois tout autour de nous et des montagnes à perte de vue. Les seuls bâtiments visibles sont la gare, quelques entrepôts, un hôtel, un maréchal ferrant qui fais loueur de calèche et un restaurant. C’est vers ce dernier que je me dirige et je demande une table pour deux. J’y installe Ruby et lui donne un menu, pour ma part, j’y ai déjà mangé et je lui indique :

Je vous conseil la spécialité de la maison, il s’agit d’une pâte à pain, où est ajouter de la garniture comme des lardons, des champignons ou d’autre chose et le tout est cuit au four à bois. La forme du plat est ronde et c’est très bon.

Une fois les plats commandés, je sers un verre d’eau à mon invité avant de me servir un également et je lui parle d’une idée à laquelle j’ai put réfléchir dans le train :

Cela me chagrine que vous n’ayez jamais fêté votre anniversaire. Le mien par exemple est le deux août, dans quatre mois à peu près. Je voulais donc vous proposez de prendre la date d’aujourd’hui pour déclarer officiellement vos dix-huit ans, cela nous fera une excellente excuse pour manger du gâteau. Qu’en dites-vous ?

C’est une demande un peu cavalière, mais il est dommage qu’elle ait manqué cette opportunité de recevoir des cadeaux et c’est tout à fais normal que chaque personne sur Irydaë puisse un jour dans l’année être le roi ou la reine. Depuis tout petit j’attends chaque année mon anniversaire avec impatience, aussi bien pour les cadeaux que pour la fête qui va avec, en plus il ne faut pas oublier le plus important, souffler les bougies !

Mon subconscient essai de me dire que je prends cette excuse pour retarder le voyage en calèche, car je sais que je vais être malade, et c’est peut-être la vérité, toutefois l’un n’empêche pas l’autre et si la demoiselle accepte, je lui commande un beau gâteau avec ses dix-huit bougies, et après l’avoir entièrement terminé, là nous pourrons partir affronter le reste de cette journée et surtout la terrible épreuve de la calèche.

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Un corps étendu dans la neige - Page 2 EmptySam 16 Nov - 18:06
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Ruby bailla, s’étirant de tout son long. S’être assoupie l’avait grandement aidée à ne pas se sentir trop mal dans le train. Mais elle ne se rendit compte de sa faim que lorsque Fabius l’évoqua. Heureusement qu’ils arrivaient car le ventre de la mage se mit à gronder, impatient de reprendre là où il s’était arrêté pour remplumer la trop maigre Ruby. La jeune fille suivit Fabius à travers le wagon et le remercia lorsqu’il l’aida à descendre. Les jambes de la jeune fille étaient encore bien trop fragiles pour la tenir avec aplomb au contacte direct de la technologie. Pourtant Ruby n’avait pas un mauvais ressenti vis-à-vis du train, même si celui-ci la rendait malade, elle aimait s’y trouver. C’était si rapide, on pouvait admirer de beaux paysages, y dormir et même y manger parfois.

Ruby leva la tête, laissant son regard errer autour d’elle. L’endroit était verdoyant, pauvre en architecture et d’un calme à toute épreuve. Fabius n’avait pas menti en affirmant qu’ils allaient à la campagne. Aucun sinistre malfrat ne risquait de l’y trouver ici. Que ce soit les revanchards de Unëllia ou ceux de la ville qu’ils venaient de quitter. La petite serait tranquille ici, même si ce devait être d’un ennui au quotidien. Pourvu que l’élevage soit passionnant.

Pour l’heure, il fallait se remplir l’estomac et c’est exactement ce qu’ils avaient prévu de faire en se dirigeant vers le restaurant. Une fois assis, Fabius donna à la jeune fille un menu. Elle l’ouvrit et observa les écritures mais cela ne l’aidait pas vraiment. Elle ne connaissait pas le nom des plats typiques de la région et même si elle avait apprit à lire, elle n’était pas familière avec le dialecte des daënars. Ce fut en revanche l’explication du soldat qui l’éclaira, même si elle n’osait pas lui avouer.


« Je vais prendre votre spécialité. » Lança-t-elle à la serveuse. « Je voudrais une avec du fromage, des lardons et pommes de terres s’il vous plais. »

Aucun doute, elle voulait manger gras et consistant. On repassera pour les légumes, elle avait besoin de se remplumer, et assez sévèrement. En attendant de manger, elle but dans le verre que lui tendit Fabius.

« Cela me chagrine que vous n’ayez jamais fêté votre anniversaire. Le mien par exemple est le deux août, dans quatre mois à peu près. Je voulais donc vous proposez de prendre la date d’aujourd’hui pour déclarer officiellement vos dix-huit ans, cela nous fera une excellente excuse pour manger du gâteau. Qu’en dites-vous ? »
« Pourquoi cela vous chagrine ? Est-ce que c’est important ? Je n’ai rien contre du gâteau, j’adore vos pâtisseries. J’en avais jamais mangé avant de venir sur Daënastre, mais ça me va très bien de me dire que je change d’âge que chaque début d’année entamée. Comme ça au moins, je suis sûre et ça me suffit. »

Elle lui adressa un sourire enjouée, pas du tout ennuyée de sa manière particulière de grandir. Mais cela semblait vraiment peiner l’homme et elle ne parvenait pas à saisir pourquoi. Bêtement, elle se dit qu’elle avait dû le froisser quelque part dans ses paroles.

« Pardon, c’est une coutume ou quelque chose dans le genre ? Fêter sa naissance c’est comme un rituel chez vous c’est ça ? Et que si on le fait pas c’est grave ? Je peux le faire si vous voulez, même si je ne vois pas en quoi cela consiste. »

La serveuse revint avec un récipient contenant quelques amuses-bouches et un second pichet d’eau. Une fois celle-ci repartie, Ruby tendit la main et se saisit de l’un d’eux pour le porter à sa bouche. Il était croquant et particulièrement fort en goût et en sel que qui valut à la jeune fille une moue interloquée bien qu’elle n’hésita pas à réitérer l’opération.

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Un corps étendu dans la neige - Page 2 EmptyDim 17 Nov - 15:44
C’est bien cela, on se rend compte de la valeur des choses qu’après les avoir perdus, cette citation de mon père doit être exact car fêter un anniversaire est pour moi complètement banal et fais partie des choses aussi naturel que dormir la nuit ou la platitude de notre Irydae, mais là, j’ai en face de moi, une personne qui ne l’a jamais fais et n’en connait même pas l’utilité ! Je me sens à la fois triste pour elle, mais aussi content de lui apprendre une chose aussi importante, je commence donc par lui dire le principe :

Une fête d’anniversaire est un moment dans l’année, qui dure une journée ou toutes les personnes qui comptent pour vous doivent se trouver à vos côtés, vous offrir des cadeaux et faire en sorte que ce moment soit le meilleur évènement de votre année.

Lorsque la serveuse revient avec les amuses bouche et le pichet d’eau, je lui demande :

Mademoiselle, pouvez-vous demander au cuisinier un gâteau pour le dessert, avec dix-huit bougies ?

Une fois l’employée partit, j’indique à mon invité :

Je ne vous l’avais pas précisé, mais sur la pâtisserie se trouve des bougies, une pour chaque année passée. Le but est de toutes les souffler sans reprendre son souffle et sans utiliser de magie. Si vous arrivez, on vous applaudit et si vous avez du mal on vous aide. C’est à ce moment que l’on considère que vous avez officiellement un an de plus et on vous offre les cadeaux.

Je suis interrompu par l’arrivée des deux spécialités, si Ruby en a pris une avec de la viande, j’ai préféré le poisson, et c’est donc avec grand appétit que je mange mon plat. Arrive ensuite le dessert, un grand gâteau au chocolat, avec comme prévu dix-huit petites flammes dessus, je laisse la My’trans souffler puis j’applaudis comme le veut la coutume avant de lui préciser :

Pour les cadeaux, on va dire que je vous les offerts en avance pour cette année, l’année prochaine se sera encore mieux, c’est une promesse que je vous fais.


Je compte bien en effet revenir l'année prochaine à l'élevage et avec l'ensemble des amis qu'elle se sera fais là-bas, faire une véritable fête.

Une fois le repas engloutit, je vais voir le maréchal ferrant qui loue également des calèches et j’en prends une qui me semble solide, pour les canassons, la dernière fois, j’en avais pris des capricieux et j'aurais aimé éviter de refaire deux fois la même erreur alors cette fois-ci, je me tourne vers la mage pour lui demander à voix basse :

Je n’ai aucune connaissance dans le choix des chevaux, pour moi ils se ressemblent tous, est-ce que tu peux m’aider à en choisir deux robustes et suffisamment calme ?

Comme la jeune adulte parle aux animaux, çà ne devrait pas être trop difficile pour elle. C’est le problème quand tu as tout le temps été élevé en ville, je m’y connais en mécanique mais j’ai beaucoup de mal à choisir des montures, conduire un équipage et je suis même malade en calèche.

D’ailleurs je commence déjà à appréhender les quelques heures de voyage, et mon estomac commence à se rebeller, avant même que je sois partit, je sens déjà que ce trajet va être long, très long.

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Un corps étendu dans la neige - Page 2 EmptyMar 19 Nov - 10:03
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Une journée entière avec tout ceux qui comptent à ses yeux… Cela voulait-il dire qu'il se considérait comme un proche de la jeune fille ? Elle se sentit à la fois triste et heureuse. Pourquoi cela lui faisait-il autant d'effet ? Elle avait pourtant vécu seule une grande partie de sa vie, sans avoir le besoin d'être aimée… Mais voilà quand on y goûte difficile de s'en passer. Les êtres chers nous manquent. Ce n'était pourtant pas sensé la rendre triste. Fabius n'avait pas dit qu'il s'agissait d'une journée heureuse, une fête ? De plus, la faim se montra davantage importante. Encore une fois Ruby se jeta sur la nourriture sans autre forme de procès et laissant de côté la délicatesse. Son état vorace finira par passer avec le temps mais pour l’instant elle avait des difficultés à se retenir.

Puis arriva la pièce maîtresse du repas : Le gâteau. Muni de dix-huit bougies enflammées, celui-ci attira le regard des quelques clients du restaurant. Une fois posé sur la table, Fabius invita la jeune fille à souffler ses bougies. Ruby se redressa alors et posa ses mains sur la table, penchée en avant. Elle prit une grande respiration puis souffle de toutes ses forces. Pas une bougie ne résista et Fabius l’applaudit bien fort tout en la gratifiant de paroles encourageantes. Ruby le remercia avant de dévorer la gourmandise avec appétit. Et il faut dire qu’elle n’en laissa pas beaucoup au jeune homme…

Les bonnes choses ont une fin et il fut alors l’heure de quitter cette aire de repos pour rejoindre l’élevage. Pour cela il leur fallait prendre une calèche et de bons chevaux pour les y mener. Si pour le premier élément Fabius n’avait aucun doute ce n’était en revanche pas le cas du second. Le garçon était totalement perdu devant les chevaux et il quêta l’aide de la jeune fille. Ruby hocha la tête.


« Pas de problème. »

Tout d’abord il s’agissait de bien observer les canassons. Ruby s'approcha des box, passant en revu leurs attitudes et leur gabarit. Elle repéra rapidement deux chevaux robustes et calmes. Elle ne prit pas la peine d'utiliser sa magie pour entrer en contact direct avec eux. Son instinct et sa perception suffisait. S'il se passait quelque chose de perturbant sur la route elle saurait intervenir de toute manière pour les apaiser. C'est donc une superbe jument à la crinière soigneusement coiffée en tresses et un étalon noir à la robe marron rayée qu'elle choisi pour les mener.

Une fois les animaux harnachés à la calèche, ils montèrent. Un guide leur fut proposé mais ils déclinèrent. Ruby prit les commandes de l’attelage sans une once d'hésitation et ils prirent la route. La jeune fille se contentait de suivre les indication du jeune homme pour les chemins à prendre mais jamais elle n'utilisa le moindre instrument ni même parole pour mener les bêtes où elle désirait. Il lui suffisait d’insuffler dans l'esprit des chevaux ses souhaits et ils modulaient leur démarche.

La route parut sans doute une éternité pour son tuteur du jour et ils ne discutèrent que peu sur la route tant le jeune homme se sentait nauséeux. Ruby tâchait cependant de faire en sorte que les mouvements des chevaux restent harmonieux et doux afin de ne pas le ballotter. Une seule fois elle déposa sa main sur la croupe de la jument lorsqu'un animal faisant irruption brusquement l'effraya. Elle se contenta d'apaiser son esprit avec une légère persuasion mentale qui tempéra aussitôt l'animal. Le reste du chemin se passa sans heurts, Ruby y veilla. Fabius quant à lui pouvait supposer que c'était grâce à elle mais il n'avait pas une idée précise de son envergure car la magie de la jeune fille était implicite et invisible à sa perception.

C'est donc au bout de quelques heures de voyage qu'ils parvinrent à destination. Sitôt descendus, Ruby détacha les deux bêtes et les mena au point d'eau extérieur de l'élevage. Elle n'utilisa pas les rennes des chevaux à vrai dire, ceux-ci la suivaient sans qu'elle n'ait dit quoi que ce soit. Elle les flatta de quelques caresses puis revint vers Fabius, prête à découvrir à quelle sauce elle allait être mangée.

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Un corps étendu dans la neige - Page 2 EmptyMar 19 Nov - 21:43
Ruby choisit deux chevaux qui pour moi ne diffèrent en rien des autres mais je lui fais confiance et après avoir payé le maréchal ferrant et refusé de prendre un guide car le chemin est clairement indiqué et je suis déjà venu, il y a quelques temps, nous sommes prêt à partir.

D’ailleurs mon mal continu et même augmente dès que l’attelage démarre et je me contente juste d’indiquer à mon amie le trajet de temps en temps. Mais avec le recul, c’est moins pire que la dernière fois, peut-être que je commence à m’habituer ? Les chevaux font moins de problème aussi et je pense que c’est grâce à la maitrise de la My’tran avec les animaux.

Nous arrivons enfin, et sans que je vomisse une seule fois, à destination. C’est avec soulagement que je quitte ce moyen de transport, me demandant si mon mal est identique à celui des My’tran avec la technologie, mais je ne pense pas, car je suis d’attaque en quelques secondes après que mes jambes aient touché le sol, alors que Ruby a été faible de longues minutes après avoir quitté le train.

Je laisse la jeune femme, je peux la nommer ainsi puisqu’elle a maintenant dix-huit ans, s’occuper de nos montures et quant à moi, je me détends un peu avec quelques exercices, afin de retrouver un peu de souplesse. Je suis donc d’attaque quand elle revient et je lui indique, en les montrant du doigt :

Les lieux de vie sont à l’entrée à droite, le grand hangar qui est à gauche sers à protéger les petits griffons en cas de grosses pluies ou de neige et la grande clôture que tu vois tout autour, ne sers pas à éviter que les animaux ne s’enfuient, mais à empêcher les prédateurs d'entrée car ils pourraient s’attaquer au plus jeunes de la bande.


Alors que j'ai terminé de décrire les bâtiments, un vol d’une dizaine de griffons nous survole, ils ne semblent pas nous avoir vu, ou bien ne nous considèrent pas comme une menace, car ils ne dévient pas leurs courses et passent juste au-dessus de nos têtes. Je suis impressionné par ce spectacle, car la majorité sont des adules qui font plus de deux mètres au garrot, preuve qu’ils sont bien nourris.

Souriant à la personne qui m’accompagnent, je prends la direction de l’élevage, et je suis bientôt repéré par un employé que je connais bien, car il s’agit de l’homme qui m’a accueilli la première fois que je venu, et lui aussi mange à sa faim, car il aborde maintenant un large ventre. Je m’avance donc naturellement vers lui et je lui sers la main :

Enchanté de vous revoir, monsieur Serpentar, vous devez vous souvenir de moi, je suis…


L’homme me fais un grand sourire et m’interrompt :

Bien sûr que je me souviens de toi, boudiou ! Tu es le petit jeune envoyé par les forces célestes pour avoir un griffon ! Tu as encore grandi ! On vous donne quoi à manger à l’armée ?

Je pourrais lui poser la même question, mais je me contente de lui sourire également, et de lui présenter celle qui m’a accompagnée :

Je vous présente Ruby, vous m’aviez parlé de vos problèmes de main d’œuvre et cette jeune femme s’y connais très bien en animaux.


Je vois l’éleveur surpris par ma proposition se gratter la tête quelques secondes, étudiant celle que je lui ai amené, semblant l’a jugée de son regard aiguisé. Finalement, satisfais de son examen, il lui tape dans le dos avant de lui annoncer :

Bienvenue à toi la petiote ! Venez tout les deux avec moi, je vais vous présenter Fab, celui qui pourrais te convenir, enfin si tu acceptes son caractère de cochon !


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Un corps étendu dans la neige - Page 2 EmptyVen 22 Nov - 21:56
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Ruby prit vite connaissance des lieux puis leva le nez vers les nombreux volatiles qui les survolaient. Un sourire illumina son visage à cette vision magnifique tandis que son regard ne quittait pas le ciel, suivant le mouvement des griffons jusqu’au bout avant de quêter à nouveau à la recherche de congénères qui auraient eu du retard. C’est en entendant les pas de Fabius qu’elle se rendit compte qu’il avançait déjà. Elle se secoua alors, trottant derrière lui pour le rattraper. Le jeune homme avait déjà interpellé un homme et ils étaient en pleine conversation lorsque la jeune fille pointa le bout de son nez.

« Je vous présente Ruby, vous m’aviez parlé de vos problèmes de main d’œuvre et cette jeune femme s’y connais très bien en animaux. »
« Enchantée monsieur. » Intervient la jeune fille, armée de son plus beau sourire.
« Bienvenue à toi la petiote ! Venez tout les deux avec moi, je vais vous présenter Fab, celui qui pourrais te convenir, enfin si tu acceptes son caractère de cochon ! »

L’homme n’était pas difficile à convaincre apparemment, bien loin d’un entretien. Cela dit, toute main volontaire devait être bonne à prendre pour s’occuper de ces animaux. Ruby ne fit aucun commentaire, se contentant de les suivre jusqu’à la serre où se trouvait quelques griffons de taille moyenne, à première vue. L’employé appela alors le dénommé Fab, l’invitant à s’approcher à l’aide d’une friandise.. Cela aida le volatile à daigner effectuer ce qui lui avait été demandé. La jeune mage put alors constater de près à quoi un griffon pouvait ressembler. Elle en avait déjà observé de petits mais très furtivement et dans des condition bien moins… Appréciables. Là il s’agissait d’un animal imposant dont la stature était fort  altière. Le plumage de Fab était étincelant et bien fourni si bien qu’il devait accentuer l’effet majestueux qui s’en dégageait.

A ses côtés, l’homme du nom de Serpentar indiqua à la jeune fille qu’ils laisseraient Fabius faire connaissance avec son futur familier. Tout en s’éloignant, il en profita pour s’entretenir avec Ruby.


« Alors comme ça tu t’y connais bien dans le domaine, ptite ? »
« Pour être honnête je n’avais jamais vu de griffon adulte et j’ai beaucoup à apprendre mais oui, j’ai une assez grande expérience. J’ai travaillé à la clinique vétérinaire Calin’s à Ratham et j’ai pu prendre soin de nombreux animaux. J’ai un très bon relationnel avec eux et j’arrive très vite à cerner leurs besoins. J’ai également travaillé brièvement dans une animalerie mais je n’étais pas en accord avec leur fonctionnement. »

Ce n’était pas tout à faire le cas. En vérité l’animalerie n’était qu’une couverture à du braconnage pur et dur et Ruby avait fait en sorte d’y mettre fin. Mais ça, il n’avait pas forcément à le savoir…  

« Je vois, je vois. Et bien, que dirais-tu de me montrer comment tu te débrouille avec l’un de nos griffons ? Ce p’tit jeunot là par exemple ? »

L’homme pointa du doigt un jeune griffon qui avait l’air apeuré par la présence d’inconnus dans la serre. Il ne devait pas être bien vieux celui-ci et avoir quitté sa pouponnière depuis peu. Ruby hocha la tête, observant l’adorable volatile. Elle s’accroupit, le regardant avec attention. Lorsque son regard capta celui du petit, ils semblèrent établir un contact qui dura quelques minutes. Ruby se leva alors et leva les bras, paumes vers le ciel, créant des petites pierres brillantes autour du jeune animal. Celui-ci se redressa alors, quittant sa cachette pour tenter de bondir sur les petites pierres flottantes. Il fit disparaître dans un nuage de fumée chacune des pierres puis observa Ruby, l’œil devenu vif. Ruby tendit alors le bras, une pierre à la main. Le petit griffon s’approcha d’elle puis donna un coup dans l’objet brillant qui disparu à son tour. Interloqué, il pencha la tête de côté.

« Tu permets que je te touche ? » Demanda-t-elle avec une douceur infinie.

L’animal la fixa du regard, n’effectuant pas de geste de recul. La jeune fille déposa alors la main sur lui, et fermant les yeux, lui transmis des images  et ses intentions. Elle rompit alors le contact et alors que le griffon manifesta en entrain, elle corsa son petit jeu dans les airs. Le griffon, joueur, se mit à s’envoler dans la serre, pirouettant alors qu’elle lui faisait un parcourt d’illusions dans les airs avec lequel il semblait s’amuser follement.

Lorsque le jeu prit fin, le petit griffon était exténué bien que toujours d’humeur à s’amuser et c’est en lui donnant des coup de tête qu’il le lui fit comprendre. Ruby éclata de rire avant de tempérer l’animal.


« C’est tout pour aujourd’hui. Arrêtes tu me chatouille !… »

Elle le gratifia de caresses et lui intima de se tempérer en influençant son esprit au retour au calme. Quant à son test, qu’il soit concluant ou non, elle s’était autant amusée que le griffon.

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Un corps étendu dans la neige - Page 2 EmptySam 23 Nov - 14:51
Finalement l’éleveur me laisse seul avec le griffon, amenant Ruby plus loin dans le bâtiment. L’animal est très impressionnant et je me sens tout petit face à lui, d’ailleurs je ne bouge pas tandis qu’il me détaille de la tête au pieds comme si j’étais un curieux spécimen. Puis finalement, comme s’il pensait que son inspection avait assez duré, il arrête de me regarder et me touche légèrement de la tête au niveau de mon front, avant de repartir voir ses congénères, d’un air toujours aussi royal.

Je dois dire que je suis déçu, j’avais vraiment espéré pouvoir rentrer avec un griffon, ce qui m’aurait beaucoup aidé, mais de toute évidence, c’est loupé pour ce mois. J’espère en tout cas qu’il y en aura un autre prochainement, qui me sera également compatible. C’est donc tout dépité que je rejoigne le petit groupe, et je ne peux m’empêcher d’être un peu jaloux, quand je vois la jeune femme caresser un petit griffon et que celui-ci en redemande !

Le propriétaire des lieux est visiblement impressionné, et il lui indique :

Boudiou, en vingt ans de carrière, je n’ai jamais vu ça, tu as un don avec les animaux, dans notre métier, on appelle çà, l’œil de taupe. Tu peux commencer chez nous quand tu veux.

Je suis très content pour ma protégée et lui mettant gentiment la main sur l’épaule, je lui dis :

Félicitation, j’étais certain que tu allais réussir !


Je suis également soulagé de n’avoir pas à chercher une nouvelle place pour elle, même s’il y avait d’autre possibilité de trouver un travail pour la jeune femme. Je pense qu’elle sera très bien ici, à s’occuper des animaux tout en vivant en grand air, elle devrait d’ailleurs bien manger et je suis sûr que quand je la reverrai, elle aura bien profité de la cuisine locale. De mon côté, c’est moins reluisant et j’indique à l’homme qui nous a accueillis :

Je suis désolé, mais le griffon que vous m’avez présenté, Fab, est reparti.


L’homme se retourne vers moi, et devenant sérieux me demande :

Est-ce qu’il a fait quelque chose avant ?

Un peu surpris par sa question, je lui réponds en toute honnêteté :

Il m’a juste touché le front avec sa tête.

Mon interlocuteur me fait alors un large sourire et m’indique :

C’est le signe qu’il t’a adopté, espèce de corniaud ! Ruby et moi allons te le préparer, pour que tu puisses faire ton premier vol, il y a des tenues adaptées juste là, dans cette grande malle.


Je n’en crois pas mes oreilles, j’ai donc réussi ? Je pensais que çà allais durer des heures, que je devrais le brosser, l’emmener au parc ou des choses comme cela, mais Fab n’a visiblement pas besoin de tout çà et je jette un regard interrogateur vers la My’tran, car je ne sais pas si elle est intervenue en ma faveur en communiquant grâce à son don. Dans le doute, je lui fais un signe de tête en remerciement, et je pars mettre ma surtenue.

Je les retrouve tous à l’extérieur et je monte sur le griffon qui décolle aussitôt. Je n’ai absolument aucune idée de ce que je dois faire, mais il semble connaître mieux que moi les procédures et vole librement pendant près d’une heure.

Je reste donc simple passager et je profite du spectacle. Contrairement aux chevaux, je n’ai absolument pas de nausée et je me sens très heureux de pouvoir bénéficier d’un tel spectacle. Enfin, ma monture se pose et je mets pied à terre, encore tout étourdis par cette expérience, mais pressé de recommencer.

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Un corps étendu dans la neige - Page 2 EmptyJeu 28 Nov - 19:48
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Non seulement la jeune fille s’était amusée comme une petite folle avec le jeune griffon mais en plus elle avait impressionné le propriétaire. C’était ce que l’on pouvait appeler faire une pierre deux coups, ou quelque chose comme ça. Fière comme un coq, d’autant plus que son ami était heureux pour elle, Ruby se redressa en affichant un sourire rayonnant. Celui-ci réussissant d’ailleurs à l’élargir un peu plus en constatant que Fabius avait lui aussi fait du bon travail auprès de son griffon. Malgré ce qu’il pensait, le soldat avait fait forte impression auprès du volatile et cela n’avait rien à voir avec la mage : Il lui avait dit de ne rien faire, elle n’avait donc pas utilisé ne serait-ce qu’un soupçon de magie pour l’influencer.

Par la suite Ruby mit immédiatement la main à la patte en préparant le griffon pour son premier vol monté. Le décollage est impressionnant mais pas au point de laisser la jeune fille bouche bée. C’est qu’elle n’était pas non plus à son premier animal volant la damoiselle. Cependant, voir le vol de Fabius se dérouler sans encombres était satisfaisant. La jeune fille resta l’observer quelques minutes puis elle fit un réel tour des lieux, se présenta à ses nouveaux collègues et prit connaissance de la routine journalière histoire de prendre ses marques.

Une fois la séance de vol terminée, elle retourna voir Fabius. Leurs chemins devaient se quitter là car ils avaient accompli tout ce qu’ils avaient prévu de faire ces deux derniers jours. La jeune fille lui dit alors au revoir et lui promis de lui envoyer des nouvelles, de le rembourser et de pouvoir lui offrir un repas lorsqu’il pourrait à nouveau venir la voir.

Désormais, une nouvelle vie semblait s’offrir à elle… A savoir ce qu’elle en ferait, seul l’avenir le dira.

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