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 Tic tac, voici l'horloge qui raisonnera dans ton coeur. [PV: Norwin et Isha]

Dolores de Rosse
Dolores de Rosse
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Tic tac, voici l'horloge qui raisonnera dans ton coeur. [PV: Norwin et Isha] EmptyMar 24 Mar - 14:57
Irys : 319947
Profession : Sbire de Ludwig Strauss
Daënar 0
Que je suis impatiente... si vous saviez ! Mon nouvel amant, le docteur Ivan Kilmer, m'emmène pour la première fois sur cette fameuse île volante où résident les Cercles de l'Aube ! J'ai déjà eu affaire à eux par le passé -tu me manques toujours ma chère Luka Toen...- mais je ne m'étais jamais rendu sur place. Eh bien je n'ai pas été déçue ! Déjà, la perspective de poser le pied sur une île flottant dans le ciel est suffisamment enthousiasmante, mais vous n'avez pas idée des génies qui se pressent là-dedans comme des sardines dans une boîte de conserve ! N'importe quelle autre plante verte accompagnant son daddy de médecin se serait ennuyée dans pareil endroit, mais j'étais si curieuse. Cela faisait si longtemps que je n'avais rien lu sur la biologie, la médecine, la chimie, toutes ces choses qui m'affamaient tant autrefois. J'espère qu'Ivan m'emmènera dans des conférences, des colloques, voir des opérations, visiter la bibliothèque... J'ai si hâte !

Le tableau du quartier général des Cercles de l'Aube, devant lequel Dolores se trouvait, était bien plus doux pour les yeux que celui qu'elle avait à ses côtés. Ivan Kilmer était, certes, un chercheur brillant et respecté de sa confrérie, mais il avait surtout la cinquantaine passée, n'avait plus de cheveux qu'un lointain souvenir et son dos se voûtait de plus en plus chaque année. Mais sa position de vétéran empêchait ses confrères de lui souligner ce triste état de fait, et le fait qu'une charmante jeune femme comme Dolorès soit à sa suite n'allait pas vraiment le conforter dans l'idée qu'il n'était plus un Don Juan. Mais que voulez-vous ? Il avait de l'argent, de la culture et l'ancienne chanteuse avait désespérément besoin de renouer contact avec l'un et l'autre, devait-elle s'unir avec un vieux fossile pour cela.

Le « couple » pénétra donc dans le quartier général et Ivan avait à cœur de montrer à sa compagne tout cet univers dans lequel il baignait depuis des années, n'épargnant aucune anecdote sur l'allure qu'avait telle ou telle salle vingt ans plus tôt, voire trente ans plus tôt. Racontant les années où il avait étudié dans cette salle, où il y avait enseigné un peu plus tard, la fois où il avait fêté le départ de son mentor dans ce cloître-ci, et tant d'autres passionnantes histoires qui laissaient à Dolores tout le loisir de promener son regard sur les murs de cette bâtisse ancienne, sur les panneaux d'affichages bardés d'annonces et de requêtes des  différents membres de la guilde, sur les jardins fourmillants de plantes à l'odeur forte, sur les différents médecins rencontrés par ci par là, il y avait même des mages ! Tout ceci lui paraissait si merveilleux qu'elle en oubliait presque pourquoi tous deux étaient ici.

- Mon cher Ivan, je suis si heureuse de découvrir cet univers avec toi, mais nous avions une raison précise de venir ici. Tu peux me rappeler laquelle ?
Demanda la jeune femme d'une voix légère.

- Bien sûr mon ange. Nous sommes ici parce que je dois rencontrer le chef de notre confrérie. Je suppose que tu as déjà entendu le nom du Dr.Mererson ? Eh bien c'est lui que nous allons voir. J'ai besoin de lui parler doucement, mais sûrement, de ma retraite !
Acheva-t-il avec un rire.

Oh je vais vraiment voir le Dr.Mererson ? Quelle chance, par Alexandre, quelle chance ! Il doit être un puits de culture, forcément ! Je vais pouvoir discuter avec lui ? Vraiment ? Je n'en peux plus, il faut que je vois cet homme !

Son enthousiasme était plaisant à voir pour son vieillard de compagnon, même s'il ne se doutait pas, et Dolores non plus d'ailleurs, que cet excès d'excitation était une dangereuse étincelle qui pourrait avoir de fâcheuses conséquences. Pour le moment, il n'était simplement question que de progresser vers une des nombreuses salles communes du quartier général où était censé se trouver le docteur du Premier Cercle. Si Dolores n'étais emballée dans cette imposant ensemble avec corset, jupe en cloche et manches volumineuses, elle se serait mise à courir sur ses chaussures munies de légers talons pour arriver plus rapidement voir le célèbre Norwin Mererson. Mais la réalité faisait qu'elle avait alors privilégié l'élégance discrète, le motif de sa robe était un simple motif jacquard aux couleurs sobres, et elle portait une coiffure style pompadour assez pratique, mais élégant. En bref, elle était là pour représenter la compagne idéale d'un médecin sur le déclin et elle jouait son rôle à la perfection. Tant et si bien que lorsqu'ils arrivèrent finalement à leur destination aucun regard ne se portait trop ostensiblement sur Dolores. En effet, la présence du chef des Cercles dans le même espace absorbait quelque peu l'attention des gens et c'est vers cet homme qu'Ivan se dirigea tout de suite.

- Dr.Mererson, mon cher, comment allez-vous ?
Demanda-t-il avec puissance en faisant de grands gestes pour attirer son attention.

Norwin Mererson
Norwin Mererson
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Tic tac, voici l'horloge qui raisonnera dans ton coeur. [PV: Norwin et Isha] EmptyMar 24 Mar - 16:22
Irys : 282007
Profession : Médecin - Chef des Cercles de l'Aube
Guilde +3 (homme)
Les journées de Norwin se suivaient et se ressemblaient depuis un certain temps maintenant. Les réunions internes aux Cercles, les conférences à préparer, les instances économiques commandées en « urgence » par les quelques comptables de la guilde, les planifications médicales à venir en cas d’urgence, en cas de guerre, en cas de situation sanitaire dégradée, bref, Norwin était sur tous les fronts, et principalement le front organisationnel et administratif. Les soins, les réflexions et les diagnostics étaient passés en second, voir en troisième plan, sinon carrément à l’arrière-plan de ces dernières semaines. Tout juste avait-il le temps de se balader dans les services où se trouvaient encore certains de ses patients dont il s’était occupé voilà plusieurs jours, plusieurs semaines, ou bien pour jeter un coup d’œil aux dossiers ou aux cas de patients, pris en charges par d’autres médecins, qui demandaient impérieusement l’expertise ou l’avis du chef des Cercles. Bien qu’il ne possédât pas d’appétences, ni de compétences particulières dans les relations sociales, et les relations humaines, Norwin aimait particulièrement ces instants de réflexions, penché sur les cas les plus graves ou les plus complexes, analysant les données les plus difficilement exploitables. Bref, à faire son rôle de médecin.

Aussi s’était-il rendu jusque dans une des nombreuses salles communes du quartier général des Cercles, dans le bâtiment administratif. Cette immense bâtisse rassemblait tous les principaux pontes de la guilde, de tous les plans : économique, administratif, organisation et gestion, bref, tout. Cette demeure était dédiée uniquement à organiser la vie, le travail et l’apprentissage sur l’île des Cercles. L’organisation des cours dispensés par les professeurs de l’université des Cercles, ce faisait ici. Les planifications des actes médicaux et chirurgicaux, se faisaient ici. Les attributions de médecins référents, de professeurs référents, d’infirmières et de kinésithérapeutes référents, se faisaient ici. Les payes, les promotions, les augmentations, les recrutements, et les attributions de contrats, se faisaient ici. Un centre névralgique, un cerveau aux mille ramifications, d’où partaient toutes les décisions et toutes les actions prises par et pour les Cercles.

La salle était plutôt grande, et, comme toutes celles qui se trouvaient sur l’île des Cercles, elle était chichement meublée et agencée, et dotée d’un certain goût du luxe. Luxe pas autant prononcé que chez certains riches entrepreneurs de Daënastre, mais luxe tout de même. Les verres et les carafes sont en cristal, les meubles en bois de cerisier, d’ébène et de palissandre. Les lustres sont grandioses. Et partout, d’immenses bibliothèques permettent à quiconque, professionnel ou patient, visiteur ou résident, d’accéder au savoir en tout temps et en tout lieu. Norwin était assis, seul, derrière une table carrée au bois parfaitement lustré. Il dégustait un savoureux sandwich qu’il avait mit une éternité à préparer lui-même, dans ses appartements. Car Norwin faisait parti des privilégiés qui possédaient une demeure personnelle sur l’île voyez-vous. Ce sandwich devait être parfaitement équilibré, avec des rondelles de tomates parfaitement agencées, du fromage, placé en triangle et se superposant une le tier de la largeur, pas plus, pas moins. La salade devait être émincée, et la sauce, placée respectivement à chaque extrémité du sandwich pour pouvoir se répandre sur la garniture lorsqu’il le prendrait en main. Un savoir à part entière, ou une névrose, un trouble compulsif obsessionnel qu’il ne pouvait simplement pas combattre.
- Dr.Mererson, mon cher, comment allez-vous ?

Les mots du docteur Kilmer le tirèrent de sa rêverie, alors qu’il inspectait une dernière fois le sandwich avant d’y enfoncer ses crocs. Il s’était dit qu’il était enfin temps de le manger ce sandwich, car il était parfait. Tournant rapidement son visage vers l’interlocuteur tout sourire, accompagné d’une femme vêtue telle une noble de la haute société Daënastre, Norwin prit tout le temps dont il avait besoin pour reposer son sandwich bien à plat, de manière à ce qu’il reste parfait. Puis, il prit le temps de nettoyer ses mains en les passant dans deux serviettes, une pour le devant et une pour le dos des mains. Et enfin, il était prêt à répondre.
- Bonjour Dr Kilmer. Répondit-il simplement, d’une manière à la fois distante et supérieure. Je présume que vous n’êtes pas ici pour manger ou parler de sandwich. Que me vaut le plaisir ?

Un robot serait sans aucun doute plus… Humain.

Dolores de Rosse
Dolores de Rosse
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Tic tac, voici l'horloge qui raisonnera dans ton coeur. [PV: Norwin et Isha] EmptyJeu 26 Mar - 17:20
Irys : 319947
Profession : Sbire de Ludwig Strauss
Daënar 0
Le docteur était exactement comme Dolores l'avait imaginé. Impérieux, froid, total, comme la science à laquelle il avait dédié sa vie. De quoi pouvait-on bien parler avec un tel esprit, simples mortels ? S'il acceptait simplement de parler, ce qui avait l'air compromis au vu de ce qu'en avait raconté Ivan. En effet, le Dr.Mererson avait une réputation d'homme taciturne, presque mysanthrope, qui évitait le contact avec les autres autant que faire se peut. Un paradoxe quand on savait tous ses combats pour sauver la vie de ses semblables. Mais, d'expérience, Dolores savait que ce n'était pas une attitude si rare chez les pratiquants de la médecine. Beaucoup étaient tout à fait ordinaires, bien sûr, et avaient d'ennuyeuses conversations comme tout un chacun, mais il y en avait aussi une bonne partie qui ne manifestait pas beaucoup d'empathie dans la vie de tous les jours. Comment de tels personnages se sont destinés à sauver ceux qu'ils évitent à tout prix une fois leur blouse retirée ? Une attitude qui fascinait profondément Dolores et dont elle prenait enseignement autrefois, se répétant souvent cette maxime : « Ton destin se fiche éperdument de ce qui te semble évident. »

Aujourd'hui, évidemment, il était plus complexe de comprendre quel était véritablement son destin. Elle avait perdu Ludwig, Joseph avait disparu, elle connaissait à peine Rick et n'avait pas eu de contacts avec lui depuis trois mois et Ivan était gentil, mais la seule chose qu'elle n'aimait pas chez lui c'était sa personne. Alors à quoi pouvait-elle bien être destinée, avec tout ça ? Tant de questions auxquelles ce bon Dr.Mererson n'aurait sûrement pas de réponses, et d'ailleurs Dolores se garderait bien de les lui poser. Elle se contentait de le dévisager avec un aimable sourire, de légers scintillements dans le regard, tout en écoutant son compagnon raconter la raison de sa venue à son supérieur.

- Haha, vous êtes toujours aussi drôle, Docteur et je vous défendrai sur ce point jusqu'à mon départ des Cercles ! C'est, d'ailleurs, cette raison qui me fait venir auprès de vous. Vous n'êtes pas sans savoir que je prépare, depuis un moment déjà, ma retraite. Je continue d'exercer ce métier avec cœur, mais tout ce sang neuf... d'un geste du menton il désigna le reste de la salle, n'attends que de montrer de quoi ils sont capables et un vieux briscard comme moi n'est qu'un frein pour eux. Alors je viens officiellement vous demander de me libérer des Cercles de l'Aube.

Il se retourna alors vers Dolores qui avait son regard perdu sur les petits détails du visage ridé de Mererson. Évidemment, comparées au visage d'Ivan le chef des Cercles était un jouvenceau, mais on pouvait voir ça et là les marques de cette vie de responsabilités et de pression. Tout jeune homme qu'il était -selon ce qu'avait entendu Dolores- Mererson paraissait subtilement plus vieux que son âge. Comme une fleur qui flétrit prématurément sous les assauts d'un vent trop fort et constant. C'était triste, quelque part. Mais l'homme de sa vie sortit l'ancienne chanteuse de sa torpeur d'un léger coup de coude complice.

- Eh, « Professeur émérite Kilmer », c'est pas mal comme titre, hein mon ange ?

- Ah euh, oui ! Répondit Dolores après un instant d'absence. Tu mérites bien ça, mon bichon ! Et puis il reste de la place sur le mur de ton bureau, renchérit-elle avec une lascivité imperceptible.

Mon pauvre Ivan, si tu savais comme je n'ai qu'une envie, là tout de suite, c'est de te pousser dans une autre pièce pour pouvoir parler pendant des heures avec cet oiseau-là. Quand je le regarde j'ai l'impression de flotter, alors que quand je pose les yeux sur toi j'en aurai la migraine... J'en ai vraiment la migraine en plus... Bordel qu'est-ce qu'il m'arrive ?

- Un problème, mon ange ? Demanda Ivan en voyant les grimaces de douleur de la jeune femme.

- Non non, tout va bien mon cœur. Reprenez votre conversation avec ce cher Docteur. Tout va bien, je t'assure.

- Très bien... Il se retourna ensuite vers Mererson. Alors, chef, qu'en pensez-vous ?

Même si n'allait pas bien du tout, Dolores ne voulait pas être touchée plus que de raison par Ivan, surtout avec cette douleur qui, elle le savait, risquait de lui faire perdre ses moyens.

Norwin Mererson
Norwin Mererson
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Tic tac, voici l'horloge qui raisonnera dans ton coeur. [PV: Norwin et Isha] EmptyVen 27 Mar - 17:08
Irys : 282007
Profession : Médecin - Chef des Cercles de l'Aube
Guilde +3 (homme)
Drôle ? Non, Norwin n’était pas drôle. A moins que l’on n’apprécie les blagues liées à des faits médicaux ou chirurgicaux uniques, saugrenus, parfois profondément scientifiques, même, à tendance philosophique. Non, Norwin n’est pas quelqu’un de drôle. D’ailleurs, sa notion la plus proche de l’humour, ou du rire, se trouve dans la réalisation de ses missions et de son travail. Il adore l’administratif, il adore la médecine, il adore la science. Ce n’est pas pour rien qu’à seulement 31 ans, il possède trois thèses, et le grade de professeur. Un exploit pour le commun des mortels, mais une chose tout à fait basique pour lui. En effet, difficile de ne pas passer plus de thèses, plus de spécialisations que les autres, lorsqu’au lieu de boire, de faire la fête, de vivre l’amour, de rêver au grand air, on dévore deux bouquins par jours, on s’amuse à la bibliothèque, on réalise des cartes mentales et on ne trouve comme passion que les livres, les évaluations universitaires, et la curiosité intellectuelle. Bref, un cas unique en son genre.
- Ah ! Oui oui, effectivement. Oui, je me souviens du courrier que vous m’avez adressé il y a peu. Il aplanit le plus soigneusement possible sa serviette, de telle sorte qu’elle épouse parfaitement la table, sans relief. Cette action lui demande une quinzaine de seconde, durant lesquelles il ne dit aucun mot. Il reprit. Docteur Kilmer, une carrière comme la vôtre n’est pas un don à abandonner à la légère. Mais vous avez sans doute mérité de profiter d’une retraite bien méritée. J’ai une journée encore très chargée, mais je vous invite dans mon bureau ce soir, vers 20 heure. Je signerais vos papiers de libération. J’ose espérer cependant que, de temps à autres, vous pourriez revenir comme professeur honoraire, afin de dispenser certains cours dans votre spécialité.

La petite remarque honorifique et bienheureuse faite par ce bon docteur à sa compagne, ne fit même pas sourire le médecin du premier cercle. Car, effectivement, tout médecin – surtout les plus doués, les plus diplômés ou ceux étant déjà professeur – obtiennent le titre de professeur émérite lorsqu’ils prennent leur retraite des Cercles. Le fait de s’en vanter devant une femme chichement habillée, sans doute fraîchement rencontrée – peu importe – dépassait Norwin qui n’y accordait aucun crédit. Mais les paroles de la jeune femme étaient douces, peut-être sincères ?

Norwin releva la tête afin de mieux apprécier les contours du visage de la demoiselle, visiteuse des quartiers généraux. Si le visage du vieux docteur lui était connu, celui de sa demoiselle, lui, ne l’était absolument pas. Un regard vers sa poche intérieure, il prit de cette même poche une montre à gousset en or, qu’il ouvrit d’un geste mécanique et maîtrisé. Il n’avait plus que quelques minutes de déjeuner avant de retourner travailler. Se levant tel un robot, de manière très mécanique comme à son habitude, il dépassa de plusieurs centimètres le docteur et sa donzelle. Il allait leur demander le plus simplement du monde de le laisser tranquille afin qu’il puisse manger avant d’aller travailler, lorsque la femme devant manifesta des signes d’une douleur crâniale sans aucun doute intense, suffisamment pour lui arracher quelques rictus et autres déformations du visage.
- Un problème, mon ange ? Demanda Ivan en voyant les grimaces de douleur de la jeune femme.
- Non non, tout va bien mon cœur. Reprenez votre conversation avec ce cher Docteur. Tout va bien, je t'assure.
- Très bien... Il se retourna ensuite vers Mererson. Alors, chef, qu'en pensez-vous ?
- Hum. Grommela Norwin, dont le regard était vissé sur le visage de la demoiselle. Oh, il n’était pas inquiet, non. Mais il avait l’habitude d’agir en clinicien dès lors qu’une situation dépassait la notion de la simple conversation sociale. Certes, les symptômes n’étaient pas les plus intéressants, un banal mal de tête… Voilà qui était déconcertant. Son attention fut reportée vers le docteur. Eh bien revenez ce soir, 20 heure, dans mon bureau. Nous discuterons des termes de votre retraite. Maintenant, j’aimerais pouvoir manger mon sandwich tranquillement, je dois retourner travailler dans 7 minutes et… Il regarde à nouveau sa montre. … 36 secondes. Merci.

Et il reprit sa place, machinalement, mécaniquement, sur cette chaise qu’il replaça parfaitement dans l’axe de la table, avant de reprendre son sandwich en main et d’essayer de le manger.

Dolores de Rosse
Dolores de Rosse
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Tic tac, voici l'horloge qui raisonnera dans ton coeur. [PV: Norwin et Isha] EmptySam 4 Avr - 21:22
Irys : 319947
Profession : Sbire de Ludwig Strauss
Daënar 0
Que m'arrive-t-il ? Allez savoir. Ça fait mal. Ça fait juste très mal. Je n'arrive pas à penser à autre chose. Je n'arrive même à penser à la raison de ce mal.

Vous avez forcément déjà connu ces maux si douloureux, à des endroits si précisément impossibles à ignorer qu'ils vous obsèdent. Vous ne pouvez ni dévier votre attention ni la calmer. Vous n'avez jamais été aussi concentré sur quelque chose de votre vie et c'est cette douleur qui va en augmentant, seconde après seconde, devenant de plus en plus nette. Vous pourriez même en dessiner les contours à l'encre sur votre crâne. Voilà ce qui arrivait à cette pauvre Dolores. Une migraine carabinée. Et la réaction première est de se dire que ce n'est rien, ce n'est qu'un mal de tête. Donc on lève le menton, on regarde son amant et le professeur Mererson puis sa vue se brouille, chaque cillement est un coup de bâton dans cette partie de cervelle qui semble bouillir.

Puis un instant d'absence, imperceptible, on ouvre de nouveau les yeux et notre tête et légèrement penchée sur le côté. Ce n'est rien, juste un peu de fatigue. Une deuxième absence. Cette fois-ci on reprend conscience en ayant fait un ou peut-être deux pas sans en avoir le moindre souvenir. Il n'y a plus que la douleur, de toute façon. Notre corps peut bien avancer tout seul pourvu que cela cesse. Mais cela ne cesse pas et le mal est tel qu'il nous cause une troisième absence et, cette fois-ci, on manque de tomber et on se rattrape au premier bras qui passe.

- Mais.. chérie ? Que t'arrive-t-il, mon ange ?


Le pauvre docteur émérite était quelque peu désemparé. Oh, bien sûr, un vieux briscard comme lui n'était pas pris au dépourvu si facilement, mais qu'est-ce qui pouvait bien se passer chez sa pauvre concubine ? Elle allait pourtant parfaitement bien en arrivant au quartier général, il en aurait mis sa thèse à brûler. Usant de quelques réflexes professionnels, il réceptionna Dolores qui lui tomba dans les bras en gémissant de douleur. Ivan examina ensuite plus attentivement son visage qui avait pâli d'un coup, tandis qu'on pouvait clairement lire sous la peau de la jeune femme les marques d'une grande souffrance.

- J'ai mal... j'ai mal Ivan...


Dolores arriva finalement à prononcer ces quelques mots avec difficulté. Elle serrait les dents et gémissait de douleur tandis que que, dans un sursaut d'énergie, elle repoussa son amant pour avoir un peu plus d'espace. Celui-ci s'exécuta et laissa sa compagne respirer, mais c'était peut-être une erreur puisque, l'instant d'après, elle sembla abandonner le combat face à la souffrance et tomba au sol. D'autres membres des Cercles de l'Aube présents dans la salle s'étaient approchés pour voir la scène, mais voyant que leur grand manitou était présent ne bougèrent pas pour intervenir. Soudain paniqué, le vieil Ivan se jeta au sol pour s'enquérir de l'état de Dolores, soutenant sa tête, prenant son pou, il se retourna vivement vers Norwin pour lui demander de l'aide.

- Docteur Mererson, je vous en prie, aidez-là !

Dolores, elle, était définitivement ailleurs.

Norwin Mererson
Norwin Mererson
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Tic tac, voici l'horloge qui raisonnera dans ton coeur. [PV: Norwin et Isha] EmptyLun 6 Avr - 16:33
Irys : 282007
Profession : Médecin - Chef des Cercles de l'Aube
Guilde +3 (homme)
Enfin, le moment était agréable. Le Docteur Kilmer et sa compagne étaient enfin décidés à laisser Norwin profiter de son sandwich parfaitement réalisé. Le prenant délicatement entre ses mains, il l’inspecta dans tous les sens afin d’être certain que tout était à sa place. Et alors, il croqua dedans à pleine dent, et ressenti une certaine satisfaction. Que dis-je, une grande satisfaction. 21 minutes pour préparer ce sandwich, et maintenant, il pouvait le déguster. Il n’entendit rien des multiples moments d’égarement de Dolores, ni de la chute finale. Il n’entendit également rien de sa plainte. Norwin continuait à manger, car, comme il l’avait dit tout à l’heure, il ne lui restait plus que quelques minutes avant de retourner travailler.
- Docteur Mererson, je vous en prie, aidez-là !

Cela, il l’avait pleinement entendu. Se retournant nonchalamment tout en restant sur sa chaise, il se rendit compte que la situation n’était plus à la détente ni à la nourriture, mais à l’urgence. Quelle urgence ? Il n’en savait encore rien, mais nul doute qu’il le découvrirait très bientôt. Alors, il déposa son sandwich sur la table, et se dirigea vers la demoiselle étendue au sol et qui, selon toute vraisemblance, ne répondait plus aux injonctions autour d’elle. L’espace d’un instant, Norwin se demanda comment et pourquoi le Docteur Kilmer ne pouvait pas s’occuper lui-même du diagnostic, et de la prise en charge, lui qui s’était occupé de milliers de patients durant toute sa carrière. Sans doute cette accointance particulière avec la demoiselle évoquée explique-t-elle cette soudaine perte d’intelligence et de critique professionnelle ? Allez-savoir. Les seules sciences qui échappent à Norwin, ce sont bien les sciences humaines.

S’approchant du corps de Dolores, Norwin commença ses investigations. Posant le dos de sa main sur le front de la femme, il ne perçu aucun signe extérieur de fièvre, et pourtant, elle était pâle et transpirante. Ce souvenant que la femme se plaignait de céphalées, Norwin plaça deux doigts sur la veine frontale, laquelle était particulièrement grosse malgré le fait que Dolores ne faisait aucun effort physique manifeste. Prenant une dizaine de seconde pour analyser le flux sanguin, celui-ci semblait normal et donc, Norwin devait poursuivre. Il reprit l’opération, en plaçant deux doigts sur les veines jugulaires droites et gauches, puis les artères carotidiennes. Il cru déceler alors une légère différence dans le ressenti des battements cardiaques. Une pathologie cérébrale ? Le mince filet de sang s’échappant de la narine droite de la jeune femme confirma le diagnostic de Norwin.
- Bien. Dit-il en rangeant son stéthoscope, conscient qu’il n’en n’avait pas besoin pour le moment. Docteur Gilith, mesdames infirmières, veuillez emmener le plus rapidement possible la patiente en salle de scanner numéro 1. J’aimerais un scanner complet de la boite crânienne, ainsi qu’une résonnance magilitho-magnétique de cette même zone. Réalisez les clichés large format s’il vous plait. Ils se tourne vers le docteur Kilmer. Pouvez-vous faire ordonner et préparer le bloc opératoire neurologique ? Je pense qu’il faille en passer par là pour qu’elle s’en sorte.

Puis, une fois assuré de la réponse, Norwin se releva, et prit la direction de son bureau afin de se préparer à la suite des évènements.

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