Epreuve 4 : Fairytail - SNK

Vivre et laisser vivre. Il faut croire que c'est une doctrine qui n'a pas encore fait son chemin chez les hommes. Peut-être que la violence et le besoin de se faire la guerre n'est qu'une partie de leur essence ? Oui, sans doute. Depuis qu'ils ont apprit à tuer avec de simbles bâtons et cailloux, ils n'avaient jamais renoncé à cette voie. Les plus optimistes... où les plus naïfs vous diront que les gens peuvent changer avec le temps. Eh bien, ce sont des conneries tout ça. De grosses conneries. Du moins, c'est exactement ce qu'avait en tête Arndt à ce moment là. Sur son cheval, chargeant à faire trembler le sol avec l'ensemble des soldats de Paradis.

Qui aurait pu croire que de telles circonstances auraient pu rapprocher les ailes, les licornes et la rose ? On peut même dire que la situation était comique sachant que ces personnes étaient prêtent à lui planter un couteau dans le dos.. il y a quelques semaines. Et aujourd'hui ? Aujourd'hui, il faisait face à un nouvel ennemi. Sorti de nulle part, sans un mot, sans un bruit.. Et maintenant, Paradis se trouvait dans une guerre totale. Splendide.
Ce qui autrefois était une majestueuse plaine était désormais l'enfer sur terre. L'enfer était peut-être plus accueillant en fin de compte.

Les soldats avaient reçu un ordre simple : Arrêter l'invasion coûte que coûte. Tuer tous les ennemis, détruire le portail, peu importe. On était loin de ce que les soldats avaient connu sur l'île. Les ennemis semblaient humains, du moins, ils en avaient l'apparence. Néanmoins, ils pouvaient utiliser.. des sortes de pouvoirs ? Chose totalement inédite pour les soldats de Paradis. En étant honnête, les combats étaient loin d'être avantageux pour eux. Ils n'avaient que leurs lames et des fusils à leur disposition, là où leurs ennemis pouvaient attaquer sans se servir d'armes.

Le bataillon d'exploration avait prit la tête des forces de contre-attaque. Ayant l'habitude d'être en première ligne, ce n'était pas étonnant. De plus, étant la situation plus que... catastrophique, il fût décidé de libérer Erwin de sa cellule et on lui avait confié le rôle de Commandant des forces de Paradis. Pour un soldat du bataillon cela valait tout l'or du monde. Pour les recrues comme les vétérans, il était le modèle, la voie.. l'homme à suivre pour chacun d'eux.

Les combats faisaient rage depuis des heures. Une odeur de mort s'élevait de la zone. Les chevaux sans cavaliers galopaient à en perdre haleine, les cadavres s'entassaient et où votre regard se posait, il n'y avait que mort et désolation. On pouvait entendre les hurlements de terreur et de douleur de certains. Certains soldats, encore sous l'effet de l'adrénaline, n'avaient pas remarqué qu'ils avaient perdu un membre tandis que d'autres, essayaient de remettre en place leurs viscères directement dans leur abdomens.

Sur les premières lignes de front, on en était à se battre au corps-à-corps.. à mains nues même. Il n'y avait plus de pitié, on escaladait les tas de cadavres alors que certains était en vivants là dessous. Plus rien n'importait. La première charge avait échoué, la deuxième avait percé une ligne et Arndt, dans la troisième devait s'y engouffrer. La journée allait être longue. Il fallait se rapprocher du portail et au moins tenir la zone autour. Du moins, ça, c'était sans compter sur l'ensemble des titans qui avaient été attiré par tout ce vacarme.

Armé de son épée, Arndt fronçait à travers champs, donnant l'impression d'être un soldat du Moyen-Âge. Il donnait des ça et là, dès qu'un ennemi se trouvait sur sa route, des jets de sang s’élevèrent pour s'écraser contre le jeune soldat dont la tunique verte typique avait tourné au rouge.

Il jeta un rapide coup d’œil à ses collègues et amis autour de lui. Et il eût cette pensée égoïste d'être heureux qu'ils étaient tous encore là. Il avait le droit d'être égoïste, on l'avait envoyé mourir ici, après tout.
S'approchant des premières lignes, il fût surpris par un titan déviant de 5 mètres. Ne pouvant esquiver, il décida de sacrifier son cheval pour absorber le plus gros de la charge et libérant sa deuxième lame, il trancha la nuque de son agresseur.
Le sang dispersait un peu partout disparut alors au bout de quelques secondes dans un épais nuage de vapeur. Pourtant légèrement la tête sur sa gauche, il se fît interpeller par quelqu’un. Quelqu'un qui n'était pas du tout de l'armée. Un ennemi ? Oui.

Il était en train de... discuter ? En plein milieu d'un champ de bataille ? Quel abruti ! Arndt resserra son étreinte sur ses lames, prêt à enfoncer ses lames dans le premier venu quitte à n'en emporter qu'un seul avec lui dans la mort. Néanmoins, il s'arrêta quand celui-ci évoqua qu'il y avait un moyen de stopper tout cela. Détruire le portail ? Oui, mais comment, hein. Cette guerre n'était vouée à rien... et surtout à quelle fin ?

- Très bien. Je vais protéger la zone. Aucuns titans ne passera, mais les combats continueront entre nos soldats.
Alors dépêchez-vous. Tonna le brun.

Arndt s’éleva dans les airs, s'accrochant aux différents titans de la zone qui faisaient de nombreux morts chez les mages. C'était un plus pour les soldats de Paradis puisqu'ils connaissaient leur point faible.. Mais pour le coup, Arndt devaient les ralentir, un peu.
Fixé sur son objectif, il se contenta de découper des nuques, comme il l'a toujours fait. Enfonçant ses lames dans la chair des créatures. Il devait pouvoir laisser les mages respirer un peu, c'est donc ce qu'il faisait.
Après quelques minutes de combats acharnés, il pu voir une ultime attaque être lancée contre le portail... en vain.
Une grand explosion balaya les environs. La poussière s'éleva, un brouhaha énorme se fît entendre et puis.. plus rien. Le calme. Les combats cessèrent. Un instant.

Avant que le ciel se remplisse d'une ombre. L'ombre aussi impressionnante qu'elle était avait plongé l'ensemble du champs de bataille dans le noir. Arndt releva alors le regard vers la chose qui venait d’obscurcir le ciel.
Fixant cette chose, il commença à avoir de léger spasmes, il laissa tomber ses lames. Alors qu'il ne pu s'empêcher de rire, ses yeux se replissèrent de larmes.