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 Brêche extérieure de quarantaine [terminé]

Invité
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Brêche extérieure de quarantaine [terminé] EmptyDim 23 Avr - 19:29
« Hé c'est moi. »
Deux doigts tapotant une épaule accompagnaient cette annonce. Derrière Gwen se trouvait Sakari. Celle-ci était habillée d'une tenue qui signalait moins son côté étrangère. De bonnes bottes imperméables, un pantalon assez large pour cacher des renforts en maille et avec des genouillères en cuir, une ceinture pleine de poches, un haut aussi ample, mais cachant des plaques de fer aux avant-bras et sur le haut du tronc, un manteau gris sombre descendant jusqu'aux cuisses avec assez de poches intérieures, et surtout avec une capuche. En somme, elle avait l'air d'une homme de main, mais pas d'une aventurière au long cours. Cette tenue, fournie par Chyluun, avait été laissée par un ancien homme de main, mort d'une mauvaise fièvre.

« Du coup le patron a dit oui. On doit le retrouver au port, je t'expliquerais les détails en route. Ce sera une mission de nuit, bien payée. Tu sais bien qu'il a des fonds en réserve, le Chyluun, hein. »
Cette mission semblait se profiler sous le signe de la camaraderie à sous-entendus et des piques mesquines.


Dernière édition par Sakari Naasoqineq le Mer 16 Aoû - 15:56, édité 2 fois

Gwen Feien
Gwen Feien
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Brêche extérieure de quarantaine [terminé] EmptyLun 24 Avr - 11:24
Irys : 1781814
Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
Après mettre séparée de ma nouvelle connaissance, Sakari, je suis retournée sur le marché. Malheureusement, je n’ai réussi à soulager que deux badauds supplémentaires. Certes, de façon beaucoup moins sale et chronophage, mais aussi avec un moins gros gain. Enfin, je ne me plains pas, bien au contraire ! C’est une bonne journée pour moi et j’en profite déjà pour manger un repas copieux à La mouche rieuse. Bon, on trouve largement mieux pour faire un repas festif, ne nous mentons pas ! Cependant, le but n’est pas non plus de dépenser le gain de la journée en un repas.

Après avoir vérifié une dernière fois auprès de Samuel -le barman/intermédiaire pour des affaires plus ou moins réglos- qu’il n’y a toujours pas contrats pour moi, je m’apprête à me retirer. C’est sans compter sur le petit :

« Hé c'est moi. »

Son contact me fait presque sursauté, je ne m’attendais certainement pas à la revoir le jour même ! Alors que je me retourne pour lui faire face, je découvre une Sakari fondue, sans son énorme manteau c’est vraiment l’impression que ça donne. Enfin, tant mieux, si elle vient pour une mission mieux vaut éviter de crier sur tout les toits son origine : je suis sûre qu’il n’y a pas tant de Marnakan en ville ce qui veut dire qu’on la retrouverait vite.

« Du coup le patron a dit oui. On doit le retrouver au port, je t'expliquerais les détails en route. Ce sera une mission de nuit, bien payée. Tu sais bien qu'il a des fonds en réserve, le Chyluun, hein. »

Sa dernière remarque me tire un sourire sardonique.

« Je crois l’avoir remarqué en effet. »

Pour le coup, je n’ai pas trop de doute sur ma paye. La mission quant à elle, je ne peux pas en dire autant. La prudence sera de mise ce soir.

« J’attrape mes affaires et je te suis »

Cela dit, je monte quatre à quatre les escaliers, récupère mon sac avec mon nécessaire de travail, verrouille bien la porte de ma chambre et rejoins la mercenaire devant l’entrée.

« Rassure moi, ton Chyluum ne prend pas part directement à l’opération ? Ce n’est pas que je n’ai pas confiance dans son discernement mais... »

Le sous-entendu est clair et compréhensible, je pense.

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Brêche extérieure de quarantaine [terminé] EmptySam 29 Avr - 3:16
Aussi clair que pouvait être le sous-entendu, Sakari ne le saisit pas, l'interpréta mal ou feignit de n'en rien comprendre. Quoi qu'il en fut, elle répondit simplement :
« Non, il n'est pas un homme d'action. On le retrouve juste sur le port. »


Ça n'enchantait pas plus que ça ne déplaisait Sakari de travailler avec cette dénommée Gwen. D'un côté, c'était une voleuse, une citadine peu combattante qui ne tiendrait pas cinq heures dans Nunaqortoq, d'un autre, elle l'avait choisie comme associée. Mépriser la personne n'est pas mépriser la fonction, et nulle autre que l'ancienne homme de main de pirates esclavagistes savait cela. Et puis, elle était jeune. Sakari était bien au faîte des rumeurs de guerre et de troubles de ce vaste pays. Bien que ne l'ayant jamais connue, elle ne doutait pas que ce serait une expérience au moins aussi formatrice que de participer à une grande chasse de troupeaux en migration, s'étalant sur des semaines, pour finir en un instant, celui où les jeunes gens tuaient leur premier erch à l'arc puis l'achevaient au couteau.

En chemin, comme prévu, elle lui expliqua le plan. La route choisie était, à dessein, peu fréquentée.
« Okay, alors en gros, il y a un bateau, venant du sud de Daënastre je crois. Il a été mis en quarantaine, pour cause de maladie à bord. Normal quoi. Mais en fait, et sur le coup le Chyluun il peut pas se tromper, c'est une couverture. Il se trouve que la nuit, des barques vont et viennent du navire. Elles sont peu nombreuses pour êtres discrètes et invisibles depuis la côte, mais pour qui aurait l'idée d'observer à la longue-vue de nuit, c'est évident. Chyluun a des contacts à la capitainerie, et la maladie qu'ils ont déclarés est impensable. C'est le choléra je crois. Mais bon, Chyluun s'est renseigné et le dernier cas à leur port de départ date d'il y a quinze ans. Ils font clairement de la contrebande de haut niveau sous le nez des auhorités portuaires Donc en gros notre travail est plutôt simple. On entre de nuit, on pique tout ce qui a de la valeur et on se tire. C'est pas super légal, mais t'auras compris que Chyluun est peu tatillon là dessus. »

Doux euphémisme en vérité. Il n'est certes pas un baron de la pègre, mais s'est fait une spécialité de voler les criminels : contrebandiers, politiciens corrompus, pirates, gangs de voleurs. C'est physiquement un incapable, mais il sait se faire discret et surtout aimé des autorités, bien qu'il ne leur donne jamais d'informations. La police n'est pas exempte de pourris.

Les deux associées arrivèrent bien vite au port. La nuit tombait. Chyluun était là, naturellement. Sur le bord du quai de pierre qui menait aux pontons, il observait le navire à la longue vue. Il n'y avait aucun mouvement perceptible à vue d'œil. C'était un large bâtiment, quoique plus tout jeune. Il avait encore une coque en bois, carénée d'acier, trois mâts et deux roues à aubes sur les flancs, propulsées par un moteur à vapeur. Lent, coûteux en charbon, mais très facile à produire, peu cher et aisément réparable. Aucun de ceux qui ne l'observaient avec l'intention de le piller ne devait s'en douter, mais ce vieux bateau avait été la fierté de la marine marchande du pays et était encore aujourd'hui bien utile. Même si dans dix ans au moins personne n'en verrait plus en circulation.

Sakari tapota l'épaule de Chyluun.
« C'est elle. Patron, voici Gaine. Gaine, voici mon patron, Chyluun. »
Il semblerait qu'une erreur de prononciation s'était glissée.
« Gaine ? Enchanté. Je suis Chyluun Dabyssan. Je te paierais selon un pourcentage des gains que vous me fournirez. Plus vous volerez, plus ce pourcentage sera élevé. Ne croyez pas pouvoir écouler cette marchandise seul. Déjà, parce que Sakari veillera au grain et qu'elle n'est pas corruptible, ensuite parce que j'ai des contacts dans la police si vous essayez. N'essayez pas. Enfin, navré pour cet accueil, mais vous savez ce que c'est, les contrats avec des gens qui vous ont déjà volés. Sakari m'a raconté, je devrais plus vous féliciter de vous être débrouillée afin qu'elle ne vous tue pas que vous porter rancœur. Enfin qu'importe. Vous semblez bien jeune pour ce métier, tout de même. »

Gwen Feien
Gwen Feien
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Brêche extérieure de quarantaine [terminé] EmptyJeu 4 Mai - 9:16
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Profession : Voleuse
Guilde +1 (femme)
- Non, il n'est pas un homme d'action. On le retrouve juste sur le port.

Je suis tellement soulagée de l’apprendre que je passe outre la platitude de sa réponse. De toute façon, j’ai peu de temps après de quoi m’occuper l’esprit : le descriptif de la mission.

Voler des contrebandiers, hein ?! Ça risquerait presque de devenir un fond de commerce à force. Je ne dis bien évidement pas non même si la mention de ce choléra me fait froid dans le dos ! L’autre élément qui me fait tiquer est cette histoire de bateau : je ne suis jamais montée dans un avant et je n’aime pas vraiment voler sur terrain inconnu… En même temps, je me dis qu’il faut une première fois à tout et qu’il vaut mieux avoir dans ce cas un bras armé et connaisseur. Une Als’kholyenne connaît forcement les navires après tout !

-Je m’en doute, je serais pas là sinon... 

Bon, pour la pertinence on repassera… J’ai parlé sans réfléchir ou plutôt alors que je pense à autre chose ; comme à quel point ses infos sont fiables, quelles fenêtres de temps on aura, s’ils ont pensés à prévoir le matériel et l’embarcation, que faire si on faisait se coincer. Toujours, vraiment toujours y penser avant ! Sur le moment on a rarement le temps de réfléchir.

Je préfère garder certaines questions pour la suite. Pour l’instant je me contente d’observer là où nous arrivons. On a emprunté un chemin qui m’est inconnu, mais pas inutile à se souvenir, pour enfin déboucher sur le port. Je suppose que le bâtiment au large est la cible dont parlait Sakari. Avec un bateau de cette taille on aura de quoi faire ! Même sans le voir en détail comme ce Chyluum, je n’ai pas de doute. Ça devait attendre les présentations...

- C'est elle. Patron, voici Gaine. Gaine, voici mon patron, Chyluun.

C’est une blague de mauvais goût ?! On me l’avait pas faite depuis au moins dix ans… En plus, elle le répète. Je ne prends pas la peine de cacher ma grimace au son de cet écorchage horrible.

-Gaine ? Enchanté. 

-Non, c’est G-W-E-N, je prononce mon nom au ralenti pour bien qu’il saisisse la différence. Autrement dit Gwen. 

Le enchanté passe à la trappe, tant pis et la méprise que mon non peut engendrer ne me fait ni chaud ni froid. De toute façon, ça ne l’empêche pas de poursuivre.

-Je suis Chyluun Dabyssan. Je te paierais selon un pourcentage des gains que vous me fournirez. Plus vous volerez, plus ce pourcentage sera élevé. Ne croyez pas pouvoir écouler cette marchandise seul. Déjà, parce que Sakari veillera au grain et qu'elle n'est pas corruptible, ensuite parce que j'ai des contacts dans la police si vous essayez. N'essayez pas.

Le marché semble correct. J’acquiesce donc de la tête pour donner mon assentiment. Sa double menace voilée me paraît de trop même si je le comprends. Ça me surprend même un peu qu’il sache se montrer prudent et me rassure pour la suite des opérations.

-Enfin, navré pour cet accueil, mais vous savez ce que c'est, les contrats avec des gens qui vous ont déjà volés.

Non pas vraiment, je suis jamais celle qu’on vole étrangement. Je me tais évidement, ce n’était pas une question et je n’ai aucun intérêt à pinailler.

-Sakari m'a raconté, je devrais plus vous féliciter de vous être débrouillée afin qu'elle ne vous tue pas que vous porter rancœur. Enfin qu'importe. Vous semblez bien jeune pour ce métier, tout de même.

Bon, pour être honnête je pense que c’était plus dû à la situation qu’à une prouesse de ma part. Bien que savoir tirer profit des événements soit aussi un talent.

-Ne vous inquiétez pas, j’ai des années de travail derrière moi. Les meilleures voleurs sont ceux qui commencent tôt.

À un moment donné faut que ça sorte ! Mon sourire est un brin carnassier mais il disparaît vite au profit d’une mine sérieuse alors que je m’attaque aux questions essentielles :

-Bref, pour ce soir je suppose que vous savez combien ils sont sur le navire ? Quand ils commencent leurs petits allées-retours ? Comment est fait le navire, la façon dont on accède à la cale ? Et comment on s’y rend ?

Je reprends mon souffle et laisse par la même occasion aux deux autres la possibilité de me répondre.

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Brêche extérieure de quarantaine [terminé] EmptyDim 7 Mai - 17:38
Comme Chyluun était accoutumé à l'accent de Sakari, il ne releva pas la correction apportée par Gwen. Et de toutes façon, elle le bombarda de questions, donc autre chose lui passa par la tête.
-J'apprécie votre professionnalisme. C'est un navire à vapeur, prévu pour embarquer le moins de membres possibles, donc pas plus de trente. La nuit va tomber, d'ici deux heures il fera assez sombre. Vous vous infiltrerez à ce moment. Un esquif vous attend sur les quais. Et oui, vous allez devoir ramer. Ça ne devrait pas trop vous poser problème ?

Sakari fit une petite moue souriante.
-J'me mets à l'arrière de la barque pour prendre le gros de l'effort, hein crevette ? Eheh.
-Un peu de sérieux ce serait trop demandé ? Bon. Sinon, je vais vous donner un plan. »

Il sortit d'une poche intérieure un bout de papier plié, représentant le plan du navire. Sur le côté droit, le sceau des chantierd navals de Cerka était imprimé. Ce genre de document, une version simplifiée du plan de construction, pouvait être acheté auw chantiers et étaient bien souvent réclamés par les caputaineries afin de faciliter leurs inspections douanières. Il allait de soi que certains capitaines, après avoir fait quelques travaux sur leurs bâtiments, ommettaient de mettre a jour l'emplacement de certains compartiments sur ces plans. Et justement, plusieurs notes au crayon marquaient des endroits précis du vaisseau.
« Vous trouverez sur cette carte plusieurs endroits que je suspecte être des caches de contrebande. Pensez aussi à vérifier la cabine du capitaine et la cargaison normale, cela va de soi. Oh, Sakari, c'est surtout pour toi que je dis ça, si tu veux tuer des gens, tu devras les balancer à la mer pour qu'ils ne se rendent compte de rien. »
Si ils se demandaient comment Chyluun avait obtenu ces renseignements, il se contenterait de dire qu'il connaissait bien ce modèle et savait donc quels coins pouvaient être transformés en caches. Le fait que son père ait été architecte naval lors de l'année de lancement de ce modèle aidait sans doutes. Après tout, sur tous les navires qu'on pouvait suspecter de contrebande, il ne fallait chercher plus loin pour comprendre pourquoi celui-ci et pas un autre avait été choisi.

« Tâchez de bien mémoriser la carte, vous aurez du mal à la sortir dans le noir. Oh, et essayez d'entrer par là. »
Il montra une échelle de maintenance qui montait le long de la coque au niveau des aubes du moteur à vapeur. D'ici, on pouvait infiltrer la seule pièce vide à coup sûr dans un navire à l'arrêt ; la salle des machines.

(Si vous voulez poster, Ambre ou Gwen, allez-y, sinon prévenez-moi et j'avance jusqu'à notre montée dans le bateau.)

Gwen Feien
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Brêche extérieure de quarantaine [terminé] EmptyMer 10 Mai - 9:20
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Pas plus de trente ?! Je suis bien aise de le savoir ! Et ça répond pas à ma question, à savoir : combien ils sont maintenant. Sait-on jamais qu’un bruit attire leur attention, voire réveil ceux de repos… La partie où l’on part que dans deux heures me plaît déjà plus, j’aurais le temps d’observer un peu cette antiquité.

Quant à ramer, ça ne me pose aucun problème contrairement à ce que cette péronnelle sous-entend. Bon, je suis un peu moins confiante pour le retour si nous sommes vraiment chargées. Je ne suis pas dépourvue de muscles mais je ne peux pas passer outre ma corpulence…

Comme Chyluum la rabroue et continue sur sa lancée pour nous montrer un plan, je n’ai pas l’occasion de lui faire cesser ses piques récurrentes par des objurgations bien senties. De toute façon, le plan m’intéresse beaucoup plus que ces enfantillages. Je m’approche donc de lui pour observer attentivement la feuille entre ses mains. La présence du sceau me surprend quelque peu, je ne m’attendais pas à un schéma officiel ni à toutes ces annotations. C’est bien, même plus que bien ! C’est à se demander où est l’entourloupe.

Je dois être trop parano, ou pessimiste. Il n’utilise même pas de faux-fuyant pour parler des meurtres probables, il ne se fait pas d’illusion quant aux possibles obstacles : c’est bien un signe de professionnalisme. C’est à se demander comment il s’est retrouvé dans ce traquenard plus tôt. C’était sûrement dû à une convoitise immarcescible pour l’objet mystérieux qu’il avait échoué à récupérer, ça en a perdue plus d’un bien meilleur.

-J’en fait mon affaire, j’ai une bonne mémoire des cartes. Laissez-moi une demi-heure et ce sera bon !

Je sors ma longue-vue du sac pour pouvoir lier les couloirs que je vois à l’espace du navire. C’est plus une aide pour me représenter les choses en trois dimensions qu’autre chose. Après tout, je ne vois ainsi que l’extérieur du navire. J’en profite au passage pour repérer les matelots présents sur le pont. Dommage qu’on ne soit pas sur un espace collinaire, ou tout autre espace sur-élevé par rapport au bateau. J’aurais pu mieux l’observer ainsi. Les bâtiments derrières nous n’offraient pas une assez grande hauteur pour que ce soit intéressant d’y grimper. Cette partie de la ville, sans être plate, était moins élevée qu’ailleurs.

HRP:

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Brêche extérieure de quarantaine [terminé] EmptyMar 16 Mai - 0:27
"Tu es bien sûr de ce que tu me racontes Jaspe ?
- T’ai-je déjà déçue, Ambre ?
- C’est trop beau pour être vrai ! Et ces abrutis seront stationnés au port de Rathram avec leur marchandise embarquée ? C’est presque une invitation !
- Faudra justifier le voyage hein.
- Et bien figure toi mon bon Jaspe que j’ai une très bonne nouvelle pour nos affaires, nous allons effectuer une petite livraison là-bas, j’ai quelques clients qui souhaiteraient que nous passions dans la région.
- Donne moi ton plan de vol et je te promets que nous y serons dans les plus brefs délais."


Ambre se réjouissait d’avance. La mission était simple, entrer dans le bateau, voler quelques marchandises et ressortir. Sa fuite serait assurée par Jaspe qui se tiendrait prêt à s’enfuir dès son retour. Bien qu’elle ne pouvait se présenter armée, la jeune femme avait décidé de garde son couteau pliant sur elle, par mesure de précaution. Bien qu’elle espérait ne pas verser le sang, la trentenaire n’excluait pas le fait que les choses se corsent et qu’elle soit obligée de réagir de manière violente.

Il lui faudrait un rôle, quelque chose qui justifierait sa présence sur le bateau. Les contrebandiers sont des êtres méfiants de nature, ils possèdent un excellent instinct et les meilleurs d’entre eux sont même capables de repérer la moindre anomalie dans leur routine. La jeune femme n’avait pas peur de mentir cependant, plus sa couverture serait solide, moins elle aurait à se préoccuper des réactions qu’elle risquait de provoquer. Bien qu’elle ne soit pas si ancienne dans le métier, Ambre avait quelques contacts à Rathram. De plus, ses activités lui avaient attiré les bonnes grâces de quelques uns de ses clients et l’un d’eux lui devait justement un service.

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Brêche extérieure de quarantaine [terminé] EmptyJeu 18 Mai - 15:17
Ambre :

« Bon. Tu vas aller à terre me récurer les quais pour trouver des fangeux prêt à claquer de la sueur contre un salaire. Attire-les avec le tiers de la paie d'un vrai docker, ils prennent plutôt un dixième d'habitude, un cinquième de nuit. J'en veux des pas trop finauds et pas trop costauds pour que tes margoulins arrivent à les tenir dociles et qu'ils chicanent pas de marchandise. Une vingtaine, ça devrait suffire. Et en silence. Tu saisis ? »

C'était une belle soirée sur le Vent Bleu. La capitaine, épaisse, rousse comme un feu de forêt, engoncée dans des habits noirs et larges et à qui on donnait étrangement du « madame », contemplait depuis le pont supérieur son équipage qui préparait le débarquement de ce soir. A ses côtés se tenait son second, bien plus haut. Il serait magnifique, avec sa musculature saillante et ses cheveux d'un noir d'abysse, s'il n'y avait cette vilaine cicatrice qui coupait en deux son bouc.
« Entendu madame. Mais je dois vous demander, vous n'êtes pas sans savoir que cette opération peut compromettre notre discrétion. Pourquoi ne pas tout sim-
-Évidemment, que je sais, cornichon à la graisse de cabestan ! Mais bon, on va avoir un contrôle des gardes-côtes demain. Et je vais avoir du mal à faire passer la brochette d’athlètes complets que tu m'as déniché comme équipage pour des souffreteux à l'article de la mort. »
Le malheur des officiers trop qualifiés.
« Capitaine, je vous ai pourtant soumis des plans pour les tromper quand ce matin vous m'avez annoncé leur arrivée.
-Merci, prend-moi pour une bernicle maintenant. On est bien dans le cambouis là, je sais pas si tu l'as bien saisi. Tu vois, entre risquer de se faire chopper main dans le poulailler avec les douaniers à notre bord ou laisser des témoins compromettants alors qu'on a déjà mis pas mal de kilométrage entre la police et nous et qu'on a tout le temps de disparaître dans la nature, bon, niveau calcul des risques, je penses que t'as saisis le tableau.
-Oui madame. Je partirais avec la première barque. »

Pour qui cherchait à s'infiltrer sur le navire, voilà qui était une occasion rêvée. Il suffit de repérer le première barque, par un étrange hasard de s'y intéresser, et de décider de s'en approcher pour découvrir son passager en train de faire du recrutement.





Gwen :

Pendant que sa nouvelle employée faisait du repérage, Chyluun glissa quelques consignes à Sakari, concernant surtout des règles de base de discrétion. Elle les recevait avec des petits sourires en coin. Si elle ne l'envoyait pas balader en lui rappelant qu'elle était déjà chasseuse alors que lui marchait encore accompagné par son père dans la rue, c'était par pure sympathie. Il fallait bien le rassurer, le pauvre. Déjà qu'il risquait beaucoup dans cette opération.

De temps à autres, Chyluun regardait avec sa longue-vue les mouvements en provenance du navire.
« Ils ont mis un esquif à l'eau. On le voit à peine, mais ça ne trompe pas. Vous feriez mieux d'y aller. »

Elles ramèrent pendant une bonne heure. Entre temps, la barque était sur le point de repartir, chargée en hommes, mais ni Gwen ni Sakari ne l'avaient remarqué. Et comme elles ne se dirigeaient pas vers le même endroit, elles ne risqueraient pas de se croiser. Les deux voleuses s'arrêtèrent au niveau des aubes et dissimulèrent leur barque derrière. Elles étaient suffisamment grande pour le permettre.

Après une petite montée sur une échelle dont les barreaux étaient directement fixés à la coque, elles entrèrent par une fenêtre à peine assez large pour permettre à un homme de passer. Il y avait du monde sur le pont, à en juger par les bruits. Elles se trouvaient dans une petite pièce avec quelques étagères couvertes de caisses. Un rapide examen révéla que c'était une annexe de l'infirmerie. La seule porte y menait, et aucun bruit n'y était audible. Curieux, pour un navire supposé en quarantaine.
« Sur la carte, ça dit qu'on doit descendre à la cale, non ? T'as le plan, je te suis. »
Sakari sortit son couteau et plaça une sorte de fourreau de papier sur la lame.
« Pour pas qu'on voie un reflet de lumière. »

Gwen Feien
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Brêche extérieure de quarantaine [terminé] EmptyVen 19 Mai - 10:10
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C’est une première pour moi d’être sur barque qui vogue sur la mer. Je suis plutôt contente de voir que mon équilibre ne me fait pas défaut malgré le roulis des vagues. Ramer s’avère plus difficile. J’ai des muscles, il en faut pour courir, grimper ou descendre des murs ou encore monter au dixième par les escaliers et ce rapidement, ce n’est donc pas le problème. Pas tout à fait. Je suis bien heureuse que Sakari soit là pour accompagner mon effort sinon c’est pas une heure qu’il nous aurait fallu !

Je la laisse nous guider pour la manœuvre finale histoire de pas percuter le bateau bruyamment et je monte à sa suite dans le navire. Sans grande surprise la pièce où nous entrons est vide. Ça confirme l’hypothèse de la fausse épidémie. Tant mieux, je ne sais pas ce qu’on aurait fait autrement dans l’infirmerie avec plein de personnes contagieuses.

« Sur la carte, ça dit qu'on doit descendre à la cale, non ? T'as le plan, je te suis. »

J’acquiesce doucement. Cela va sans dire. Même sans être familière avec les bateaux, le plan dans ma tête devrait être suffisant pour nous mener à bon port, sans mauvais jeux de mots.

Je ferais bien comme Sakari pour mes couteaux mais ça entraverait leur lancé. Tant pis, ce sera un risque à prendre.

Je m’engage la première dans le couloir : vide. Bien, c’est un bon début. Reste plus que l’escalier et l’étage entre nous et la cave le soient aussi. Pour l’instant je n’entends rien, pas d’éclats de voix ou quoique ce soit. Ou en tout cas que des choses distantes venant du pont.

Inquiète et sur le qui-vive, je continue mon avancée, scrutant les portes du mieux que je peux dans cette pénombre, tendant l’oreille. Si un nuage vient voiler de nouveau la lune on ne verra plus rien. Déjà que là c’est pas glorieux et que… merde ! Qu’est-ce qu’il fout là suis-la. Je l’avais pas vu : contre la paroi et au sol ! Ces jambes allongés de tout le long. J’étais à un pas de lui marcher dessus.

-Mmh, on’est malade, MALADE je vous dis…

Je ne comprends pas ses autres élucubrations. Elles se perdent dans sa barbe, s’il en a une. Son état semi-comateux est dû à l’alcool, pas de doute la dessus, et un de bas étage à l’odeur qu’il dégage.

Bien, mais pourrait-il faire ça ailleurs que devant l’escalier ! Il bloque légèrement le passage. L’enjamber ne devrait pas poser de problème sauf s’il a un de ses soubresauts d’ivrogne. Je le pousserais bien dans l’escalier histoire de voir qui viendra voir au bruit. Cela permettrait, d’un de nous informer et de deux baisser les éventuelles suspicions quand aux bruits que nous pourrions faire. Le seul problème est si des gens débarquent de derrière nous au lieu d’en dessous. Je me tourne vers Sakari pour lui demander en chuchotant :

-On le pousse ?

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Brêche extérieure de quarantaine [terminé] EmptySam 20 Mai - 17:09
« Ouvre le carreau là. »
Sakari désigna un hublot de l'escalier, juste assez grand pour faire passer un cadavre.
« On va le pousser ouais. »

Elle s'approcha lentement de lui, le couteau à la main, mais lame vers l'intérieur. Lentement, elle posa sa main sur son épaule.
« Tu vas faire un gros dodo hein ?
-Qwueué ? Woh l'autre eh, nan, je suis pas ivre, attention ma petite dame. 'Faut pas pousser hein !
-Ça c'est parlé. Viens par là, je vais te trouver un coin pépère histoire qu'on te trouve pas rond comme une queue de pelle en service... Aller couillon, mets-donc ton bras sur mon épaule, voilà, bien.
-Ouh toi t'es gentille comme fille...
-Oui alors par contre ta main tu la retires de mon sein. Tout de suite.
-Roooooooh aller quoi, fais pas ta prudasse. Hé mais, t'es qui en fait, je te situe pas là...
-J'suis ta mère.
-Ma mère a pas une aussi douce poit- »
Un coup de lame dans la nuque, un mouvement d'épaule, et balancé par-dessus bord l'ivrogne.

« Comment il peut savoir pour la poitrine de sa mère ? Enfin, on continue. »
Sans sourciller, Sakari ramassa le fourreau de papier qu'elle avait laissé tomber, le remit et ouvrit la marche.

L'escalier de bâbord descendait encore, avec des arrêts qui permettaient d'accéder aux couloirs de la cale.
« C'est mieux si on commence par le fond, pour se planquer ou fuir vers le haut si besoin, plutôt que vers le bas. »
Arrivé au fond du bateau, où il n'y avait qu'un chat qui dormait dans un tas de cordes usées, l'escalier qui longeait la coque menait à un couloir perpendiculaire. En le suivant, on arrivait au centre de la cale. De là, un autre couloir, partant de la poupe à la proue, permettant d'accéder aux portes des entrepôts et un autre couloir pour l'escalier qui longeait le côté tribord de la coque.
« Bon bah je t'écoute, par où on commence ? Profitons-en comme y'a personne. »

Gwen Feien
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Brêche extérieure de quarantaine [terminé] EmptySam 27 Mai - 9:41
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Hmm, c’est pas vraiment ce que j’avais en tête. Je me sens stupide : pourquoi ai-je parlé avant d’agir ?!  C’est pas dans mes habitudes ! C’est faire équipe qui me fait faire n’importe quoi. Peut-être aussi parce que je suis dans un navire et que je compte sur l’expérience de Sakari dans ce domaine.  
Bref, je me retrouve simple spectatrice après avoir ouvert le hublot. Il y aurait presque de quoi rire à ce dialogue insensé entre le poivrot et la mercenaire. Bien sûr, la mise à l’eau de ce premier coupe court à la discussion et marque la reprise de notre route.

« C'est mieux si on commence par le fond, pour se planquer ou fuir vers le haut si besoin, plutôt que vers le bas. »

J’acquiesce, c’est ce que je pense aussi. Mieux vaut la jouer prudent, on est clairement en sous-nombre. Et si on a rencontré personne jusqu’à la cale rien ne nous dit que ça continuera.

-On peut clairement éliminer les caisses, elles ne sont là que pour tromper l’œil.  Je prends le côté gauche et je te laisse le droit. On part du fond de la cale pour arriver jusqu’à l’escalier menant aux entrepôts, notre prochaine étape.

On a du boulot ! Les caisses, même si elles sont là pour tromper le monde, ne sont pas toutes légères comme un examen rapide me l’apprend et il faudra les pousser : il est probable que s’il y a des caches se sera sous elles. Au moins nous fourniront-elles un endroit où nous dissimuler en cas de besoin.

Une fois la répartition des tâches faite, je me dirige vers ma partie, en essayant d’éviter de me cogner bêtement. Arrivée au fond commence la laborieuse recherche : je me dis autant à l’ouïe qu’au touché. J’ausculte le bateau en cognant doucement pour trouver des sons creux tout en palpant les planches du navires à la recherche d’ouverture.

Voilà après une vingtaine de minute de recherche consciencieuse, je trouve une cache. Elle se trouve bien sûr à l’un des endroits indiqués par l’employeur. Il ne reste plus qu’à déplacer la caisse imposante se trouvant dessus pour y accéder. J’appelle doucement Sakari pour qu’elle me prête main forte, ça ira plus vite ainsi.

Argh, des voix et des pas dans l’escalier d’où nous venons se font entendre ! C’est bien notre veine. Heureusement, à leur pas on devine juste deux individus : un balourd et un fluet. Leurs râles confirment cette conclusion. C’est à qui mieux mieux, avec des et « pourquoi c’est à nous de faire ça », « où est encore passé Bob, c’était son job ?! »... rien de bien intéressant quoi. Les caisses et la surprise sont à notre avantage, on va pouvoir s’occuper d’eux sans trop de problème ! Je fais signe à Sakari de se diriger de l’autre côté de l’escalier, on va les prendre de revers dès qu’ils mettront pied à terre dans la cale.

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Brêche extérieure de quarantaine [terminé] EmptyLun 29 Mai - 18:20
Un hochement de tête après les instructions données et Sakari suivit Gwen sans un mot. Quel professionnalisme ! Jamais elle ne se serait douté que les caisses étaient des leurres ! Sa compagnonne connaissait vraiment son boulot, admirable. Alors certes, elle ne valait pas grand-chose au combat, mais il faut de tout pour faire un monde, et au moins Gwen était bonne dans son domaine. La seule fois que Sakari avait mis les pieds sur un bateau, c'était en tant que passagère pour faire le trajet d'Aildor à Cerka.

De son côté, Sakari trouva une petite cache dissimulée dans une paroi. Les murs du bateau étaient en bois, parfois en métal, mais celui-ci était en carton quand on tapotait dessus. Alors elle le défonça d'un coup de poing. Le carton brisé ne fit pas un grand bruit. Dedans, ce à quoi on pourrait s'attendre de la part de contrebandiers : des armes et munitions. Sans doutes à destination de bandits. Et comme il y avait là aussi des sacs de lin entassés, Sakari enveloppa les armes dedans pour les porter sans bruit, puis plaça une caisse contre le mur pété pour le cacher. C'est bête, elle aurait dû réfléchir avant de taper, ça allait ce voir. Tant pis, si elle ne l'avait pas fait elle n'aurait gagné qu'une seconde, le temps que les contrebandiers ouvrent leur cache et comprennent qu'elle était vide.

Gwen l'appela. Sakari approcha et l'aida à pousser la caisse. Mais ça faisait un sacré bruit, et au vu de l'air presque paniqué de Gwen, il semblerait qu'elles avaient été entendues. Suivant ses ordres, Sakari se mis à la position indiquée. C'était une manœuvre terriblement classique, mais toujours efficace. Enfin, sauf s'il y avait quelqu'un d'autre qui descendait les escaliers derrière, auquel cas l'embuscade serait repérée.
« Hé les gars, vous tombez bien j'ai besoin de trois costauds pour m'aider à porter une caisse...
-Ah ? On est que deux ça ira ?
-Bof, oui, venez je suis à vot' gauche. »

Et ils se firent prendre en tenaille et prestement assassinés. Tout de même, Sakari jeta un coup d’œil dans la cage d'escalier pour vérifier, mais non, personne. Tant mieux. Elle se doutait bien qu'en ayant tué trois personnes sans bruit ni difficulté, elle paraissait elle-même très professionnelle. C'est qu'il s'agissait de ne pas passer pour une andouille devant Gwen, qui maîtrisait semble-il savait très bien ce qu'elle faisait.
« Bon bah voilà. On continue ? »

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Brêche extérieure de quarantaine [terminé] EmptyVen 2 Juin - 9:11
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Heureusement que le bruit des pas m’a fait tiquer à ce moment sinon on aurait jamais pu se glisser aussi facilement dans leur dos. Sakari me suit sans rechigner pour prendre position derrière eux. À priori ils nous ont pas repéré ou alors ils sont très forts pour paraître détendus…

Et après tout se passe trop vite, ce n’est pas faute d’avoir trop parlé cette fois si je n’ai pas  temps de faire ce que je veux. C’est juste la mercenaire qui me devance dans l’action en tuant prestement les trois « intrus ». Il y a pas à dire, elle est efficace. À ce rythme on pourrait presque tuer tout le monde dans le navire et récupérer le bateau ! Bref, trêve de plaisanterie, on n’est pas là pour ça et faut penser à bouger ses corps. Les traces de sang peuvent passer inaperçues dans cette pénombre, des corps un peu moins si on marche dessus…

«Bien joué, maintenant faut les bouger de là. »

Non ce n’est pas ironique même si une pointe d’ennui se fait sentir à l’évocation de déplacer trois gaillards. Hors de question de les passer par dessus bord, il y a assez de caisses pour les dissimuler. Sans en dire plus je m’attelle à cette tâche pénible en agrippant sous les aisselles le gars tombé sur l’autre. Décidément, si ça pouvait être les derniers que j’ai à traîner, je me plaindrais pas. Zigzaguer entre ces caisses avec ce poids mort c’est franchement pas une sinécure. Je le lâche dès que j’estime qu’il est assez loin de l’escalier et dans une partie qu’on a déjà fouillé.

Encore deux à traîner ! Ou un, Sakari c’est déjà chargée d’un des cadavres. Le troisième a le droit à une fouille particulière : s’il voulait des bras pour soulever une caisse, c’est qu’il avait des choses à mettre dans la cache ou à en prendre. Je ne mets pas longtemps à trouver ce que je veux : un sac dépassant de la bedaine imposante de notre monsieur. Après l’avoir fait basculer, je peux enfin ouvrir le sac pour voir, ou plutôt sentir, ce qu’il y a à l’intérieur et j’éternue. C’est un sac plein de drogue volante ! Le poids de notre victime à eu raison de leur emballage. Génial…

Je le referme prestement en espérant n’en avoir pas trop ingéré, je vais même jusqu’à le barder d’élastique avant de le mettre dans le sac de Sakari. Puis le dernier matelot va rejoindre les autres de façon expéditive. Je peux enfin retourner à des occupations plus lucratives !

Sous l’énorme caisse que l’on a poussée avant d’être déranger, il n’y a rien. Enfin, si il y a une cache mais elle est vide. Je suis un poil déçue, j’étais sûr qu’une caisse aussi lourde était là pour cacher un butin valant son pesant ! Pourtant l’euphorie semble ne pas vouloir me quitter.

J’ai l’impression d’avoir une meilleure perception de l’endroit alors que je continue ma fouille en vain. Le fait de rester longtemps dans le noir sans doute… Je commence à trépigner d’impatience alors que j’attends Sakari pour poursuivre notre travail dans l’entrepôt. Allez, on se bouge !  

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Brêche extérieure de quarantaine [terminé] EmptyDim 4 Juin - 22:59
Froncement de sourcil. Évidemment qu'il fallait les bouger... pourquoi cette lassitude ? Sakari lança un regard d'incompréhension à Gwen. Enfin voyons, elle s'attendait à quoi ? Un thé, des biscuits et pas trop de sang ? Mais bon, d'un autre côté, c'était compréhensible, après tout, ce genre de situation ne devait pas arriver souvent à la petite voleuse. Tout en planquant le dernier cadavre dans une caisse, elle se demanda ce que ce serait si elle devait finir une mission sans tuer personne. Étrange. D'autant plus que, en y réfléchissant, Sakari n'avait jamais tué d'humain dans Nunaqortoq - les Kashans ne comptent pas. Au-delà des montagnes, ce qui l'avait choqué en premier, c'est qu'on passait son temps à tuer son prochain. Mais il y en a tellement, de prochains, aussi ! Forcément, quand on vit avec moins d'une centaine d'humains toute sa vie et qu'on en croise jamais que quelque milliers à de très rares occasions, ça laisse moins d'opportunités ! Les Akkqunataqut, ceux qui vivent derrière les montagnes - soit tout le reste du monde connu -, passent leur temps à se marcher dessus. Alors bon, un moment d’inattention, et oups, on écrase quelqu'un d'autre.

Mais il est vrai que Sakari avait le pied plus large que beaucoup.

Gwen mit quelque chose dans le sac de Sakari. Celle-ci regarda ce que c'était. Un sac qui sentait étrange. Ah oui, elle en avait déjà vu à Aildor. De la poudre empoisonnée que des demis-fous seraient prêt à acquérir en vendant leurs enfants pour s'en remplir les narines. Chacun ses passe-temps.

Toujours est-il que Sakari continua de son côté les fouilles, avec un succès mitigé. Des documents étranges dans un faux plafond qui ressemblaient à des bons au porteur, à remettre à une banque. Aucun intérêt, ça ne survivrait pas à la fuite, qui passait nécessairement par un saut dans la flotte. Par contre, sous cette grosse caisse pleine de tissus, il devait sûrement y avoir des choses intéressantes... à condition de pouvoir la pousser sans faire de bruit... du moins pas trop... mais ça ce passa bien. Sakari en sortit des pièces d'artisanat étranges : dagues, flèches, deux arcs, cinq épées. Avec des motifs stylisés floraux. Elle en avait déjà vu une fois, c'était le genre de choses qu'aimaient porter les My'träns.

Sakari attrapa un arc, plaça sa corde et le banda, sans encocher de flèche, pour le tester. Il était tout mou, quasiment aucune résistance. Un article d'apparat, de collection. Une œuvre d'art à afficher sur un mur. Les épées, elles, étaient en un alliage d'acier peu solide mais très brillant, et n'étaient pas aiguisées. Ça ne trompait pas.

« Ces armes, ce sont des trucs pour décorer des intérieurs. Ça peut se vendre. Quoi, me regarde pas comme ça, oui, bon, j'ai compris on se tire. »

Et elle ne ferait pas si bien dire, car des bruits de pas venant des deux escaliers se faisaient entendre. Une dizaine au total, à vue de nez. La vitesse serait la clef. La vitesse et la discrétion. Sakari s'approcha de Gwen pour lui chuchoter à l'oreille.

« On s'tire. Tu te sens de passer en force ou on remonte les escaliers dès qu'ils ont le dos tourné ? »

Il allait de soi que c'était une question rhétorique.

Spoiler:

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Brêche extérieure de quarantaine [terminé] EmptyJeu 15 Juin - 10:39
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Le chargement est clairement hétéroclite : on a fait que la cale et rien que là on a trouvé des armes, de la drogue et des trucs d’apparats, la dernière trouvaille de la mercenaire. Je ne suis pas sûre de la pertinence de se traîner ces pseudos armes de pacotilles, m’enfin… Au moins elle remarque que je l’attends pour passer à la suite. Si seulement au même moment il n’y avait pas ce bruit de pas annonciateur d’une troupe de marins en approche ! Va falloir se tirer fissa.

« On s'tire. Tu te sens de passer en force ou on remonte les escaliers dès qu'ils ont le dos tourné ? »

Sa remarque me fait pouffer, pour peu j’éclatais de rire bruyamment. C’est le moment, tiens ! Mais je ne peux m’en empêcher en pensant à l’idée saugrenue de leur passer sur le corps et à l’autre encore plus hilarante de leur filer sous le nez. Enfin, pour ça, encore faut-il que je ne trahisse pas notre position bêtement. Faire face à dix bonhommes ou plus en colère c’est moyennement amusant.

-Bon, les cocos faut se bouger le fion ! Tout doit être prêt avant l’arriver de nos petits « camarades » -de qui parle-t-il ?-, vous avez entendu la capitaine !

Quelques ricanements fusent au-dessus de nos têtes ainsi que des acquiescement plus ou moins enjoués. Ils s’éparpillent dans la cave avec une lenteur exaspérante, à tel point que j’aurais envie de bousculer les retardataires. Je me fais violence et ne me glisse hors de la cachette que lorsque le dernier marin c’est enfoncé dans la pièce. Le sourire aux lèvres pour le tour qu’on leur joue, je grimpe les marches deux à deux.

Après seulement quelque pas dans le couloir avec mon fou rire contenu, j’entends des râles s’élever d’en-dessous. Aille, ils ont dû trouver nos cadavres ! Ça s’échauffe sérieusement. La partie de cache-cache ne se joue plus unilatéralement, les choses se corsent. Bizarrement, au lieu de me démotiver, ça m’exalte.

Sans dire un mot, je file comme une flèche : direction les appartements du capitaine. Pour l’entrepôt c’est mort mais ils ne nous chercherons jamais dans l’antre du patron ! Au pire ou au mieux, tout dépend du point de vue, on s’en occupe et on fait d’une pierre deux coups : sans la tête pensante ils devraient être moins efficace. Trop fière de moi-même je ne pense même pas vérifier que Sakari me suit.

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Brêche extérieure de quarantaine [terminé] EmptyDim 18 Juin - 23:08
C'était drôle ? Ah bon ? Sakari se gratta la tête un instant. Ce ton avait clairement suggéré que Gwen n'était pas de taille pour la première option proposée, mais ce rire semblait suggérer l'inverse. On aurait dit une gamine qui avait posé un poisson pas frais dans le lit de quelqu'un et rigolait d'avance en pensant à la tête de sa victime quand il emmènerait une courtisane faire des cabrioles nocturnes chez lui. Et comme Sakari avait été témoin d'une telle affaire, elle se souvenait très bien de la tronche de la fillette. Gwen avait eu la même en cet instant.

Depuis sa cachette, Sakari détaillait les marins. Presque tous avaient de gros couteaux à la ceinture, et il y avait fort à parier qu'ils sauraient s'en servir. En combat singulier, elle pourrait sans doutes en tuer trois, voire cinq avec l'effet de surprise, avant de succomber. Pour ce qui était de Gwen... un seul, peut-être ?

La fuite rapide et discrète sa compagnonne interrompit Sakari, qui se glissa prestement à sa suite. Et voilà que ça grognait en bas. ceci dit, les deux voleuses étaient assez loin pour arriver à fuir sans trop de problèmes. Il faudrait juste qu'elles ne se retournent pas ni ne freinent.

Et voilà que Gwen se mit à courir, d'un pas assez léger pour ne pas être entendu par tout le navire, mais trop précipité pour ne pas attirer l'attention. Interloquée, Sakari la suivit aussi vite et discrètement que possible. Elle avait une de ses foulée ! A croire qu'elle connaissait par cœur sa destination, et qu'elle avait en elle un grand courage ! Finalement, elle l'avait mal jugée : cette petite voleuse avait le cran d'un grand guerrier ! Hors de question de se faire honte en restant à la traîne.

La cabine du capitaine, il semblerait. Décidément, la bravoure de Gwen méritait le plus haut des respects. Et quelle intelligence aussi ! En barricadant la porte, elles auraient assez de temps pour piller joyeusement tout ce qui s'y trouvait et trouver l'occasion de fuir par le hublot. Brillant, vraiment. Sakari poussa la porte et y entra en vitesse. On commençait déjà à entendre des pas derrière, et des voix.

A l'intérieur se tenait une grosse femme rousse habillée en noir. Elle avait posé son chapeau sur un coin de sa chaise et sa ceinture sur la table, avec un sabre d'abordage recourbé accroché par un anneau métallique. Elle consultait des papiers, et se retourna en entendant la porte s'ouvrir. Quand Sakari et Gwen furent à l'intérieur, elles étaient observées par cette femme, à demi assise sur sa table en bois massif qui croulait sous les paperasses.


« Dites voir, paire de greluches, il me semblait avoir fait entrer dans le crâne creux de tout mon équipage qu'on se devait de taper à la porte avant... Mais au fait, je situe pas vos faces de pucelles. »

Sakari répondit avec son tac au tac habituel.
« Pardon m'dame. C'est normal on s'était faite discrète m'dame.
-Corne de bouc, c'est quoi donc que cet accent ? Et j'apprécierais que vous mainteniez cette, discrétion, en entrant me voir.
-Oui m'dame. C'est que je suis d'Aildor m'dame.
-J'en ai rien à foutre ! Alors, pourquoi vous êtes venus me... Dis-donc voir, pourquoi une péronnelle sotte comme le parquet dans ton genre se trimballe avec cet arc ? Hop hop hop ! Vous bougez pas. »
Elle venait de dégainer, d'un geste brusque, qui fit tomber sa ceinture au sol. C'est que malgré son embonpoint, elle était rapide. Et sûrement forte.
« Non vraiment j'arrive pas à situer vos faces de glaire. Et toi la petite herbe folle, tu as quoi à me regarder comme ça, on dirait que tu viens de te saupoudrer le nez. Vous m'avez toute deux l'air de sales voleuses à la crème de hérisson. »
La suite du dialogue allait se faire en passes d'armes. Sakari dégaina et se mit en une garde offensive de tenue de terrain, adaptée aux espaces confinés.

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Brêche extérieure de quarantaine [terminé] EmptyJeu 22 Juin - 18:28
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À peine entrée dans la cabine qu’on se fait remarquer. En même temps, la dame assise sur la table pouvait difficilement nous manquer en étant face à la porte. Les répliques cinglantes ne tardent pas à fuser. Je laisse Sakari le soin de répondre, vu l’état dans lequel je suis, c’est la boulette assurée. Quoique dans tous les cas, on va se taper, non ? J’écoute d’une oreille distraite m’amusant des mots choisis, même le sabre dégainé ne me fait pas descendre de mon nuage.

-À votre service.

Je la salue d’une révérence moqueuse pour ensuite m’écarter du chemin. Sakari se débrouillera mieux si je ne suis pas dans ses pattes ! Alors que le combat commence, je me faufile tant bien que mal pour récupérer la chaise et bloquer correctement la porte. Pas besoin que des matelots se joignent à notre petite partie.

Ce n’est décidément pas chose aisée que d’essayer de subtiliser un fauteuil, surtout quand celui-ci est fixé au plancher ! Changement de plan. Vite, réfléchis… Je ne vois rien d’utile, c’est la catastrophe ! Ou presque. J’attrape un ouvre-lettre posé ostensiblement sur la table pour aller le mettre sous la porte. Je suis assez contente de ma trouvaille : le loquet plus cette cale improvisée devraient nous acheter un peu de temps. Si personne ne tambourine encore à la porte, ça s’agite dehors.

Je n’ai pas le temps de me relever que je me retrouve au sol. Quelqu’un vient de m’arriver dessus, je me retrouve dans une situation très inconfortable : à moitié contre le sol, à moitié contre le mur.

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Brêche extérieure de quarantaine [terminé] EmptyDim 25 Juin - 22:54
« Foutu gros sac de graisse... »

Cette rousse avait un sacré revers. Elle envoyait des coups comme on couperait des troncs. Sakari parait du mieux qu'elle pouvait, et tentait quelques estafilades, mais ça ne lui faisait presque rien. Le dernier coup l'avait envoyé valser au sol, contre Gwen. Mais parer en utilisant une de ses plaques de métal aux bras lui avait sûrement brisé l'os. Ça faisait très mal, et ça allait être compliqué de ramer vite. Surtout que Gwen ne semblait pas en meilleur état.

« Oh t'es là, merci d'amortir ma chute. »
D'un geste vif, Sakari attrapa la poignée pour se redresser. Cela aurait pu ouvrir la porte si elle n'était pas bloquée.

« Bon mes louloutes, on dirait que vous galérez un peu là non ? Quoi, c'est tout c'que t'as dans le ventre, l'Aildoraise ? »
-Alors en fait, je viens pas d'Aildor, mais...
-Je t'arrêtes tout de suite. Je m'en fous. Tu vas finir ta journée à nourrir le fond de la baie, et pour tout t'dire, tu pourrais être une princesse My'trane que j'en aurais toujours rien à secouer.
-Hein ? Ils ont des rois les gens de magie ? Je sais plus. Tu sais toi Gaine ? Oh, tu m'écoutes ? Rends-toi utile et aide-moi tu veux ?
-Ça va, je te dérange pas ? A boire, des petits gâteaux ?
-Oh oui s'il te plaît.
-Tu peux te les foutre dans le cul tes gâteaux ! Aller c'est bon tu m'as énervée, je vais vous saigner lentement, vous couper les paupières et vous les faire bouffer en salade avec vos doigts. »

Après un soupir, Sakari sortit de sa manche son pistolet à paume et le pointa sur la contrebandière.
« Ouais bon, fini de rire.
« Tire et je hurle. Mes gars vont venir finir le travail. Et si tu crois qu'un presse-papier, une gosse ivre et une étrangère comme toi vont les retenir, tu es encore plus stupide que c'que j'pensais.
-Et pourquoi t'as pas hurlé dès le départ en fait ?
-Oh, j'ai le droit de m'amuser un peu. Je peux vous découper toutes les deux toute seule, merci. »

Bam. Bam.

Deux balles dans le torse. Le choc de la détonation quasiment à bout portant fit trébucher en arrière la rousse. Elle parvint à maintenir son équilibre par réflexe.

Bam.

Et une dans la gorge. La pirate poussa un léger râle en s'étouffant dans son sang. Elle tomba sur son bureau, roula pitoyablement dans les papiers qu'elle maculait de rouge, puis se retourna et essaya de ramper sur le bois.
« Bah alors ? Bah alors ? On dirait une grosse baleine échouée. Aller, avance, tu vas faire quoi ? Non, attends, laisse-moi deviner. T'as une alarme planquée sous ton bureau. Oh misère, c'est tellement commun. »

Et Sakari la traîna au sol de force, puis planta son couteau entre deux côtes au niveau du sein, et lui ouvrit le torse horizontalement, jusqu'à arriver à la colonne vertébrale. C'était super moche. Ça pissait le sang. Sakari était plus rouge qu'autre chose.
« Oh merde, j'ai déjà ouvert des animaux, mais elle, elle était vraiment dégueulasse. Putain, c'est immonde, et je pue la mort. Bon, on se casse. On va devoir nager un peu, fais chier... »

Justement, la porte commençait sérieusement à céder face à de grands coups d'épaule. Les coups de feu, avaient attirés tout le vaisseau, sans doutes.
« T'aurais pas un briquet ? Quitte à les faire chier, autant y aller jusqu'au fond. »
Ce qui était profondément idiot, à bien y réfléchir, car ça brûlerait toutes les preuves contenues dans les documents de la capitaine. Une voix se fit entendre de derrière la porte.

« Déposez vos armes maintenant et on ne vous torturera pas plus d'une heure avant de vous tuer. Sans rire. Si j'étais vous, je sauterais sur une occasion comme celle-là.  »

Sakari glissa un mot à Gwen en l'aidant à se relever.
« C'est plutôt eux qui vont sauter, huhu.
-Tu sais, petite enflure, je t'entends ! »

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Brêche extérieure de quarantaine [terminé] EmptyMer 28 Juin - 15:49
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Pour le coup ça me fait rire jaune. Je ne pense pas mettre cassée quelque chose mais je dois avoir récolter de bon gros bleus. C’est avec soulagement que je sens le poids de la mercenaire disparaître. Sans aucune grâce je me remets debout tandis que les deux autres remettent ça avec une conversation à qui mieux mieux.

"Oh, tu m'écoutes ?"

Mince, je crois que Sakari a glissé un truc à mon attention dans le tas. Je secoue la tête. L’aider à quoi ? À lancer des piques ? Je ne vois pas pourquoi, elle se débrouille très bien. Je me désintéresse du conflit et je laisse mes yeux errer dans la cabine à la recherche du trésor ou d’une cache. Mes yeux se fixent sur un tableau bizarre qui représente la mer, ou en tout cas c’est ce que je suppose. Dommage que ce ne soit pas transportable, les œuvres d’arts ça se revend bien.

Bam Bam

Je sursaute et me tourne vers ma compagne, elle n’a rien. Par contre, on ne peut pas en dire autant de la pirate. Plus le temps de traîner. En deux pas je suis sur le tableau et bam. Un autre coup de feu et je le lâche sur mes pieds. Merde ! Ça fait mal ! Elle pourrait pas prévenir avant de tirer ?! Je fais basculer le cadre pour voir le dos et je m’accroupis dague en main pour le décortiquer. Une fois le fond enlevé, je mets la main sur une liasse de documents ainsi que de l’argent. Pas étonnant que le cadre soit aussi lourd et profond !

Mes activités se révèlent beaucoup moins écœurantes que celles de ma comparse. Éventrer une personne ne me semble pas très productif…

Tu comptes la manger ?

C’est la pensée qui me vient quand elle me parle d’animaux.

" Bon, on se casse. On va devoir nager un peu, fais chier…"

Au lieu d’acquiescer, je m’empresse de fourrer dans mes diverses poches intérieures ma trouvailles. Histoire que ça ne prenne pas trop l’eau. Les tambourinements sur la porte rythme mes mouvements, pour peu on aurait dit une chorégraphie macabre.

« T'aurais pas un briquet ? Quitte à les faire chier, autant y aller jusqu'au fond. »

Évidemment que j’en ai un ! Ça sert à tout cet objet. Je le sors et je m’applique à brûler « l’œuvre d’art ». Pas la peine d’essayer de mettre le feu au papier du bureau vu l’état de ceux-ci. Enfin, pas grave, le tapis au sol se chargera de flamber à leur place.

Mon méfait accompli, je me relève avec l’aide de Sakari. Apparemment faire partir en fumer le navire la met en joie.

-Nous aussi on t’entend.

Quitte à dire des évidences…

Je laisse la mercenaire se mettre à l’eau en première et je plonge à sa suite. Un long moment d’obscurité et de froid s’ensuit. Une bouffée de panique m’envahit alors que je me sens tirée vers le fond par mes vêtements trempés. Je dois lutter pour refaire surface et enfin respirer ! Je barbote ensuite un moment pour reprendre mes esprits et me repérer. D’en haut parvienne des injures en tout genre alors que les matelots découvrent le début d’incendie. Pour ma part, je trouve la luminosité aussi bien que la distraction bienvenue. Ainsi j’arrive à distinguer la tête de la mercenaire et à là suivre vers notre barque sans que des marins ne nous tirent dessus.

À mi-chemin entre la cabine de la capitaine et des aubes du navire on tombe sur une chaloupe étrangement vide. Une chance inouïe que ces matelots soient distraits ! Bien qu’honnêtement, notre intervention ne doit pas y être pour rien. Bien sûr, elle est attachée au bateau et on doit donc relâcher les amarres avant de pouvoir partir à son bord. D’un, ça nous permet d’aller plus vite tout de suite et deux, ça les empêche de nous poursuivre si jamais cette idée leur venait en tête.

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Brêche extérieure de quarantaine [terminé] EmptySam 1 Juil - 16:34
Quel courage, vraiment. Alors que ses pieds frappaient le plat de l'eau après sa chute d'une bonne dizaine de mètres, Sakari pensait que sa coéquipière était digne du plus haut des respects. Alors que sous ses yeux se déroulait un combat qui n'était pas vraiment à l'avantage de son alliée, Gwen restait concentrée sur sa mission, et salopait des œuvres d'art.

Après une remontée rapide à la surface, Sakari se colla au bord du bateau, pour s'agripper avec son couteau. Elle détestait l'eau, et nager, surtout nager en portant beaucoup de poids, mais ses pensées étaient plus tournées vers la peinture. Ce ne devait pas être un objet de grande valeur pour avoir subit un tel traitement, bien qu'elle ne pouvait vraiment en juger. De l'art, Sakari en avait volé et escorté, mais jamais contemplé. Et les productions de son pays natal servaient un but tout à fait différents. Des objets de culte, ou de beaux outils, bijoux et vêtements, qu'on utiliserait certes pas pour les pendre à un mur et les admirer. A quel mur les accrocher, de toutes manière ?

Alors qu'elle guettait la remontée de Gwen, qui semblait peiner à supporter le poids de ses vêtements, Sakari commençait à réfléchir à un moyen de fuir. Les contrebandiers avaient sans doutes déjà pénétré la cabine du capitaine, et constaté l'absence des deux voleuses. Il était tout à fait possible qu'ils soient déjà en train de guetter toute embarcation qui quitterait le navire, et il y avait fort à parier que leur barque avait été retrouvée.

Mais derrière elle se trouvait une chaloupe suspendue. Monter jusqu'à son bord et couper ses amarres serait l'affaire de quelques minutes. C'était tentant. La nuit était noire, et si elles ramaient sans faire de bruit, elles pourraient s'éclipser sans être remarquées. L'embêtant était que les gardes-côtes devaient avoir été prévenus par l'incendie, et devaient déjà être en chemin, sinon sur le départ. Il faudrait donc dissimuler la barque à l'extérieur du port. Ce qui impliquait de ramer plus longtemps, à découvert. Sakari espérait que les marins ne soient pas de bons tireurs dans le noir. De toutes façon, c'était leur meilleure chance. Discutailler de la légalité de leur opération avec la police du port n'était pas vraiment dans les projets de Chyluun. Il fallait l'épargner, le pauvre.

« Tu as vu cette chaloupe comme moi hein ? Essaie de grimper à droite, je passe à gauche, on la met à l'eau et on file. »

Sakari commença à grimper à bord.

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