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Chroniques d'Irydaë
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 La croisière s'amuse

Invité
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La croisière s'amuse EmptyMar 19 Sep - 15:34

Cela fait maintenant quelques semaines qu'elle traîne sur les docks à la recherche d'un bateau susceptible de la ramener sur son continent natal. Pourtant quelque chose la retient encore dans cette étrange cité qui lui a volé une part de son âme. Et elle hésite encore sur la cause précise de cet étrange paradoxe.

Le désir de vengeance? Zora s'emploie pourtant à l'assouvir en faisant couler le sang des pirates assez stupides pour s'égarer dans l'alcool ou les ruelles. Ou, du moins, ceux qu'elle considère comme tels. Mais la mort de ces gens n'atténue que très peu la colère qui la consume depuis cette nuit avec De Sousa. Ce n'est qu'un maigre lot de consolation.

La honte? Pourtant personne ne sait ce qu'il s'est passé. Même si, malgré tout, c'est un sentiment qu'elle perçoit dans son regard à chaque fois qu'elle s'observe dans un miroir. Zora se sent bel et bien souillée. En réalité, c'est ce qu'elle est. Et le temps ne semble pas d'une grande aide pour effacer des souvenirs qu'elle ne demande qu'à oublier.

Le doute? Non... Sa foi en Möchlog s'est davantage accentuée depuis qu'Il lui a imposé cette épreuve. Et si elle ne comprend toujours pas le but qu'Il visait en la soumettant ainsi à la volonté d'un homme aussi détestable, elle est certaine qu'il y a une explication derrière tout ceci. Explication qu'elle peine simplement à comprendre.

Finalement, l'essentiel c'est qu'elle soit en vie, capable de continuer à servir son dieu de toute la force de son âme ou de son corps. Mais ce petit jeu à assez duré. Et elle ne peut décemment pas passer le reste de sa vie à châtier les hérétiques d'Aildor. Pas quand tant de my'träns attendent qu'elle les délivre de leurs pêchés. Et puis cela rejoint une vérité qu'elle estime fondamentale: tant que son propre peuple ne sera pas purifié, s'occuper des autres n'a que peu d'intérêt.

Toujours est-il qu'elle a donc décidé de quitter cette cité pour de bon. Comme pour conclure un chapitre de son existence qui n'a rien de bien glorieux. Et pour cela le seul moyen est donc d'embarquer à bord de l'un de ces navires. Zora étant ce qu'elle est, elle n'estime pas vraiment avoir besoin de demander la permission à qui que ce soit pour se faufiler à bord de l'un d'eux.

Seulement les bâtiments qui sont à quais sont tous souillés par la technologie daëner. L'un d'eux semble toutefois en grande partie épargnée par l'hérésie si ce n'est l'étrange cheminée qui en émerge ou encore les cercles dentelés qui ceinturent ses flancs. L'adepte de Möchlog jette un vague regard à sa bourse remplie d'irys - c'est fou ce que l'on peut récupérer sur des cadavres! - puis s'engouffre sur la passerelle qui mène au pont du navire.

Ho bien sûr, on ne tarde pas à l'arrêter. On lui demande d'abord gentiment de s'en aller. Puis l'un des marins pose les mains sur elle lorsqu'elle refuse. Une réaction qui lui vaut de se retrouver avec une dague sous la gorge et le souffle chaud de la demoiselle dans la nuque.
"Menez-moi à votre capitaine!" lui ordonne-t-elle. "Tout de suite!"
Elle ne perdra pas de temps à discuter avec des gens qui n'ont aucune autorité à bord. Il y a un seul homme - ou femme - qui l'intéresse: celui qui a le pouvoir de prendre toutes les décisions. Un bref instant, les membres d'équipage présents hésitent. Mais aucun d'entre eux n'ose intervenir, de peur de causer la mort d'un camarade. Ou tout simplement parce qu'ils estiment que leur salaire ne vaut pas la peine de s'investir dans une telle entreprise.

Son otage a d'ailleurs le bon goût de lui indiquer la direction. Et c'est en le tenant fermement en son pouvoir qu'ils s'introduisent dans la luxueuse cabine arrière du navire. Zora balade un instant son regard sur cet étalage de richesses insoupçonnables depuis l'extérieur avant d'observer l'homme et la femme attablés au centre de la pièce.
"Emmenez-moi à My'trä!" indique-t-elle simplement avant de lancer sa bourse sur la table. "J'ai de quoi payer! Et si vous manquez de place à bord, je trouverai une solution pour palier à ce problème!"
Elle appuie davantage sa lame contre la gorge de son otage. Un fin filet de sang commence à couler le long de cette dernière. Ce faisant, elle confirme le sens de sa dernière phrase. Observant le duo par-dessus l'épaule du captif, elle attend qu'on veuille bien lui répondre. Le tout sans prêter attention aux autres membres d'équipage qui commencent à affluer dans son dos.

La négociation n'est pas vraiment un art dans lequel elle excelle. Mais elle ne va certainement pas s'ennuyer à voyager comme une clandestine jusqu'au continent béni des Architectes.
Ce n'est pas digne d'elle...

Laura L. Greyson
Laura L. Greyson
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La croisière s'amuse EmptyMer 20 Sep - 11:08
Irys : 564119
Profession : Ingénieure aéronautique
Daënar +3 ~ Ünellia (femme)
ϑϑϑϑ La traversée se passait encore mieux que ce qu'elel avait attendu. Non seulement Laura avait eu l'excellente surprise de ne pas être sujette au mal de mer qu'elle avait un peu redoutée. Mais non, rien qu'une santé parfaite et une agréable de sensation sur sa peau lorsqu'elle sortait sur le pont. Le seul point noir aurait pu être le manque de distraction, mais d'une part Ludwig se montrait un compagnon de voyage des plus intéressant et agréable et de l'autre, être amie avec les quelques hommes qui s'occupaient de la machinerie du vaisseau lui avait permis d'apprendre quelques informations utiles sur les différences avec les aéronefs.

ϑϑϑϑ Aujourd'hui, ils se sont arrêtés à Aildor pour faire le plein de vivres et de carburant. Le déjeuner est servit et il semble inutile de se rendre à bord pour déguster quelque chose de mieux que ce que Ludwig avait fait venir à bord du bâtiment. Laura et Ludwig discutait avec calme avant que la porte de l'appartement du gérant des lieux ne soit forcée de la plus rustre des manière. Laura tourna la tête vers la porte voyant d'abord le membre d'équipage, le couteau, la chevelure rousse puis la jeune femme qui menaçait la vie du pauvre homme entre ses griffes. Mais ce qui saisit Laura ce fut ce faux courage qui semblait maintenir son corps en mouvement. Quelque chose de trop pressé dans ses gestes de trop saccadé. Et sa voix beaucoup moins assurée qu'elle ne le pensait.

    ϑϑϑϑ Emmenez-moi à My'trä! J'ai de quoi payer! Et si vous manquez de place à bord, je trouverai une solution pour palier à ce problème!

ϑϑϑϑ Ah! Au moins elle sait exactement ce qu'elle veut. Ce n'est pas forcément très malin de le donner immédiatement comme cela, mais c'est une franchise qu'elle apprécie pour une fois. Laura posa ses couverts et essuya doucement sa bouche en tapotant ses lèvres avec sa serviette dans un silence parfait, malgré les hommes de Ludwig qui affluait à la porte. C'était probablement inutile, il n'aurait rien le temps de faire avant qu'elle ne salisse le plancher. Elle soupira en posant sa serviette et sans savoir pourquoi, corrigea l'entrée de la jeune fille.

    ϑϑϑϑ Bonjour, veuillez excusez mon entrée cavalière. Je souhaiterai embarquer avec vous, votre prix sera le mien. Et au pire je prendrai la place d'un membre d'équipage. déclara Laura avec un sourire amusé pour  Ludwig avant de se retourner vers la jeune femme. Est une des nombreuses façons de présenter votre requète correctement quand vous vous adressez à un gentilhomme.

ϑϑϑϑ Elle savait qu'elle aurait dû être plus effrayée que ce qu'elle était. Peut être avait elle été contaminée par le flegmatique Baron durant les dernières semaines ? Ce n'était pas très important. Elle se demandait si la jeune femme aller se mettre en colère contre elle. Elle aurait pu, mais pour ça elle devrait se délaissait de son otage et ce ne serait pas vraiment une bonne idée tant que Ludwig n'avait pas calmé l'équipage... Elle reporta son attention sur le Baron. Avait-il déjà pris sa décision ? Impossible de le savoir avec ce masque de convenance qu'il avait mis. Mais si elle pouvait l'influencer ne serait-ce qu'un peu... elle allait essayer.

    ϑϑϑϑ Je ne me permettrai pas de prendre la décision à votre place, mais pour ma part, une personne de plus à bord ne fera pas de différence.

ϑϑϑϑ La considération de la bourse lançait dans l'espoir de s'acheter un ticket était inutile. Elle savait très bien que Ludwig n'en avai aucunement cure. Elle lui plaisait juste pour s'être invitée, mais elle ne prendrait certainement pas de risque pour elle non plus. Pas face à son nouvel employeur en tout cas.

Ludwig Strauss
Ludwig Strauss
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La croisière s'amuse EmptyMer 20 Sep - 22:54
Irys : 1073433
Profession : [Officielle] Propriétaire d'industries de l'armement [Officieusement] Baron du crime
Daënar -2
Et bien, et bien …

Le maître des industries Strauss reposa lentement sa tasse de thé encore fumante avant de porter son regard d’acier bleuté en direction de la porte qui avait été brutalement repoussée par l’entrée d’une étrangère des plus déchaînées. Jeune, un regard farouche jetant des éclairs, une chevelure flamboyante, un accoutrement noir  et une dague qu’il devina d’origine étrangère à en juger par la forme du pommeau et son style ainsi que l’éclat de l’acier qui semblait être forgé de main d’homme plutôt qu’être un produit manufacturé dans l’une des usines de Daënastre.

Une My’Trän, très probablement. Il garda cette information et leva brièvement le regard afin de fixer les prunelles de la furie. Ils semblaient jeter des éclairs, mais Ludwig était une personne qui poussait l’analyse d’un être humain bien au-delà des simples apparences. L’affolement subtil de la rétine, le tremblement presque imperceptible de ses jambes, la poigne quelque peu trop serrée autour du manche de sa dague et plus encore la voix de la jeune femme qui se voulait menaçante et autoritaire, mais dont il en perçut une infime hésitation. De plus elle lui jeta même une bourse d’Irys tout en lui faisant savoir qu’elle n’hésiterait pas à supprimer un de ses hommes pour s’emparer de sa place sur l’Intrépide.

Adorable.

Il ne put s’empêcher de sourire gracieusement à l’amusante remarque de sa chère amie, Laura Greyson, qui s’attablait calmement avec lui alors qu’ils discutaient de sujets d’actualité forts passionnants avant d’être si grossièrement interrompus. Elle gardait un calme exemplaire et un sens de l’humour des plus agréables. Décidément il avait une perle à bord.

Un long silence s’installa au sein de la pièce richement décorée, chacun semblant être suspendu aux lèvres de l’homme d’affaires qui gardait un masque de parfaite neutralité, ses yeux semblant fixer un horizon dont lui seul avait l’accès. Son esprit, lui, était en pleine ébullition, chaque rouage de sa psyché semblant analyser la situation actuelle, le contexte, la personne. Tout entrait au sein de son palais mental afin de peindre le portrait idéal de la décision optimale, tenter d’agir le plus sagement possible sans en subir les lourdes conséquences.

Aildor était une cité de crimes et de méfaits, un foyer de vermines qu’il avait fréquenté depuis des années et en avait fait la première pierre du vaste empire qu’il se forgeait patiemment. Il n’était donc pas surpris d’avoir la visite surprise d’un quelconque lunatique ou membre d’un gang rancunier. Etaient-ils en danger, lui et Laura ? Techniquement non. L’équipage du navire était composé de nombreux hommes qui, s’ils n’étaient pas des soldats entraînés à l’art du combat, étaient de solides gaillards habitués à affronter la fureur des éléments. De plus ils étaient armés, un élément non négligeable. S’ils refusaient de mener l’assaut s’était par peur que cette harpie déchaînée n’égorge le malheureux marin prit entre ses griffes.

Ludwig aussi était armé et, contrairement à ses hommes, n’aurait pas une once de remords à abattre l’intruse d’un tir froidement calculé, quitte à sacrifier un de ses hommes dont la vie n’avait pas plus de valeur à ses yeux que celle d’une des multiples statistiques dans son carnet. Mais il n’était pas d’un tempérament belliqueux et n’agirait pas de façon si spontanée à la manière d’un des pistoleros de Rathram. Et inutile de risquer la vie de mademoiselle Greyson, elle lui était trop précieuse. D’où la perspective que la jeune rousse pouvait maîtriser une quelconque magie qui expliquerait sa fougue et son manque de peur dans son assaut suicidaire. Inutile de tenter le diable et la voir déchaîner quelques sorcelleries incontrôlables.

Il répondit finalement en tendant la main en direction d’une chaise libre reposant près de lui et déclara d’une voix au ton où se mêlait courtoisie et convivialité :

« Vous me semblez bien épuisée, jeune fille. Sans doute le froid d’Aildor et ses rues peu-sûres ont malmené vos forces durant votre trajet mouvementé à bord de mon navire. Je suis sûr qu’une tasse de thé chaude et quelques biscuits vous ferons le plus grand bien. »

Fixant ses hommes, il hocha lentement la tête.

« Vous pouvez disposer messieurs, je veillerais personnellement sur notre nouvelle invitée. Emmenez aussi Laurence chez l’infirmier, qu’il panse cette vilaine coupure. »

Sourcils froncés et fronts plissés, les hommes s’éloignèrent à contrecœur, non sans jeter des regards assassins à la passagère clandestine.

« Approchez-donc. Je suis sûr que nous allons partager, à nous trois, une discussion des plus passionnantes. »

Sur quoi il ajouta, avec le plus charmant des sourires :

« Bienvenue à bord. »

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La croisière s'amuse EmptyMer 27 Sep - 19:32

La rouquine arque un sourcil lorsque la femme qui lui répond en premier lieu se contente de reformuler sa requête. Il est vrai que l'entrée en scène de l'adepte de Möchlog manquait de délicatesse. Comment nier cette évidence? Mais Zora ne s'était pas attendue à une réaction de ce genre-là. Sur quel genre d'énergumènes est-elle tombée?

Ho bien sûr elle ne se sent pas gênée d'avoir agi de la sorte. Mais la surprise l'empêche néanmoins de répliquer quelque chose qui ne pourrait d'ailleurs que fragiliser sa position auprès de ces deux inconnus. La rouquine note cependant qu'elle est en présence d'un gentilhomme. Même si elle n'a qu'une vague idée de ce que cela veut dire. Et que sa présence ne semble pas déranger outre mesure cet étrange duo. De quoi la déstabiliser. Et lorsque Zora est déstabilisée, elle ne répond pas toujours de manière sensée. En l'occurrence, cela se traduit par une pression accrue sur la gorge de son otage.

Elle tourne son regard vers l'homme qui fait face à cette femme, consciente que la décision finale semble lui appartenir. Et, là encore, la réaction de ce dernier est bien loin de celles qu'elle avait pu anticiper. Il ne lui reproche rien. Bien au contraire. Ce semblant d'altruisme qu'il déploie semble tellement incongru en ces circonstances que Zora se demande si elle n'est pas plongée dans un quelconque rêve aux relents réalistes. Mais où est-elle donc tombée?

Viens toutefois le moment où on lui demande de relâcher celui qui se nomme Laurence. Un nom bien étrange pour un homme. Zora hésite longuement, évaluant les possibilités qui s'offrent à elle. Et bien que cela lui déplaise, elle parvient à la conclusion qu'il est dans son intérêt d'obtempérer. Elle laisse donc à regret sa seule monnaie d'échange rejoindre ses camarades et observe tout ce monde d'un regard suspicieux jusqu'à ce qu'ils disparaissent de son champ de vision.
"Mmmh..."
Il est à présent question d'une discussion entre elle et ses étranges hôtes. Option qu'elle aurait volontiers déclinée si seulement elle ne se sentait pas redevable envers ce duo qui vient de l'accepter à bord. Elle s'installe donc sur l'une des chaises libre sans prendre réellement la peine de masquer son trouble. Et, bien sûr, en évitant soigneusement de placer dans son champ de vision l'une de ces hérésies technologiques qui ont tendance à provoquer en elle nausées et autres désagréments.

S'ensuit un moment de silence qu'elle ne semble pas décidée à briser. Si ça ne tenait qu'à elle, la rouquine ne fraierait pas avec ces gens-là. Ils sont utiles, certes. Mais ça se limite à peu près à ça! Le fait est qu'elle a faim, pourtant. Et que ces choses étalées sur la table lui font de l'oeil. Elle se saisit ainsi de l'un de ces biscuits qu'elle glisse entre ses lèvres avec une méfiance évidente. Puis, découvrant une saveur des plus agréables, elle mange le reste avec plus d'enthousiasme. Le tout en tentant de faire abstraction des regards posés sur elle.
"Je ne connais pas les daëners!" finit-elle par reprendre. "Mais je suis à peu près certaine que votre réaction n'a rien de bien conventionnelle, même pour des hérétiques. Je me faufile à bord de votre bateau et je prends en otage l'un de vos hommes. Ce qui, j'en conviens, est un brin... déplacé!"
Et le mot est sûrement un peu faible vu les circonstances. Zora passe son regard ambré sur la femme puis sur le fameux gentilhomme tout en reprenant l'un de ces délicieux biscuits. Depuis quand n'a-t-elle pas mangé? Bien trop longtemps si elle se fie à la réaction de son estomac.
"Mais vous, vous m'invitez à votre table ainsi qu'à votre bord comme si j'avais agi avec la plus pure des bienséances. Pire encore, comme si je n'étais qu'une âme égarée digne de considération ou même de pitié. Notez que je ne me plains pas. Bien au contraire. Mais j'ai compris avec le temps que lorsqu'une chose semble trop belle pour être vraie, c'est que c'est bien souvent le cas..."
La bonté ou l'altruisme sont des valeurs qui ne s'expriment que rarement dans un monde comme celui-ci. Des mirages. Dès lors la réaction de ses hôtes est motivée par autre chose. Et le fait qu'elle n'arrive pas à déterminer ce qui les pousse à agir de la sorte la pousse naturellement à croire que tout ceci cache quelque chose.
"Comme je l'ai dit, je ne suis guère coutumière de votre peuple. Et mes manières laissent sûrement à désirer, c'est vrai." concède-t-elle. "Mais je ne suis pas née de la dernière pluie! Et si je me retrouve maintenant à goûter votre thé et vos biscuits sans avoir à mes basques votre équipage, ce n'est sûrement pas parce que vous appréciez la compagnie des inconnues ou les discussions passionnantes. Du moins, pas seulement. Je me trompe?"
La rouquine oscille entre le désir de croire que tout ceci est naturel pour les daëners et sa méfiance qui lui commande de rester sur ses gardes. C'est ainsi qu'elle garde précieusement dans sa main la lame encore souillée par le sang de ce Laurence tandis qu'elle reprendre l'un de ces biscuits si généreusement offerts. Le tout en passant son regard sur le gentilhomme et ce qui doit être une gentillefemme, sourcils arqués comme pour les inviter à satisfaire sa propre curiosité...

Laura L. Greyson
Laura L. Greyson
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La croisière s'amuse EmptySam 30 Sep - 9:53
Irys : 564119
Profession : Ingénieure aéronautique
Daënar +3 ~ Ünellia (femme)
ϑϑϑϑ Le suspens que fait peser l'industriel sur le futur de la jeune fille contribue autant à la tension de la furie et de l'équipage qu'à l'amusement de Laura. Elle reprend son thé au moment ou Ludwig invite finalement la jeune femme à s'asseoir. Sans surveiller autre chose que la délicieuse sensation du liquide ambrée qui lui coule doucement dans la gorge, elle sait que l'invitée va laisser tomber la violence. C'est l'un des effets de Ludwig sur les gens. Cette extraordinaire prestance qu'il dégage et qui donne l'impression de sécurité qui fait plier ce qui ne sont pas ses ennemis à sa volonté. La My'tranne n'a pas grand chose à perdre de toute façon.

ϑϑϑϑ Les tensions se relâche quand elle prend finalement une chaise et les yeux de l'ingénieure se détache de son breuvage pour se poser sur elle. Il est certain qu'elle a faim ne serait-ce qu'à l’œillade qu'elle jette sur les biscuits à sa portée. Elle a aussi l'air d'avoir eut bien froid dans les rues d'Aildor. Que lui est-il arrivé dans cette cité à la réputation plus que douteuse ? Laura ne peut que le supposer pour le moment. Mais elle est jolie et a du tempérament, un mélange qui aurait pu faire sa fortune si elle était restée maître de son égo. Elle n'a pas l'air d'avoir le self contrôle requis au vu de son entrée, alors cela lui a surement apportée des problèmes.

ϑϑϑϑ Contre toute attente, la jeune my'tranne se montre plus polie par la suite. D'abord elle n'enfourne pas les biscuits dans sa bouche comme on aurait pu le craindre. Laura n'avait pas une très haute opinion de ce peuple et encore moins de son raffinement. Viens ensuite l'interrogation. Pas ordinaires ? L'idée lui tire un sourire. C'est vrai qu'elle n'est pas tombé sur des gens ordinaires. Elle aurait détesté qu'on puisse lui appliqué ce mot d'ailleurs. Tout en se levant Laura va prendr une nouvelle tasse dans un meuble, elle ajoute une soucoupe et une petite cuillère avant de venir poser la tasse proche de la jeune femme. Le service est à l'image du propriétaire des lieux, raffiné et classe. Elle attrape toujours avec des gestes calmes la théière pour la servir. La tasse blanche ne tinte qu'une fois quand le thé touche le fond avant que la voix de l'ingénieure ne s'élève à nouveau.

    ϑϑϑϑ Je dirais que vous avez eu une grande chance, ou un très bon instinct de monter sur ce navire et non un autre. Nous ne connaissons pas votre peuple ou votre continent peut-être accepterez vous de nous renseigner un peu et de participer à des discussions éclairées durant le voyage?

ϑϑϑϑ C'est l'unique utilité qu'elle aura pour Laura en tout cas. A moins que les manières de la jeune femme ne se dégrade au point où elle ne finisse pas la traverser. Auquel cas, elle aurait bien une idée. Mais rien dans le destin de la rouquine sur ce bateau n'est véritablement entre ses mains. Tout au plus un avis consultatif. Est-ce que Ludwig a une idée derrière la tête ? Elle se demande un instinct si le baron a déjà recueillit assez de donnée sur leurs hôte pour s'en faire une idée. Il était bien plus vif que l'ingénieure quand on en venait à la nature humaine. Laura ne se targuer intérieurement que d'être mieux habituée à voir les tics et les légers sourires de satisfaction qui trahisse les intentions de tout un chacun, autant à la table de jeu que durant une négociation.

ϑϑϑϑ Une fois le thé finit de servir, elle retire la petite passoire qui retient les feuilles et fait glisser l'ensemble vers elle. Elle désigne deux petits récipients s'accordant parfaitement avec le reste du service sur la table. Est-ce que la sauvageonne sait seulement comment elle aime son thé ? Laura ne se le demande pas. Ce n'est que de la politesse.

    ϑϑϑϑ Le sucre et le lait à votre convenance, Mademoiselle. Peut être pourriez vous nous donner votre nom ce serait plus simple ? Je m'appelle Laura. Je suis une ingénieure d'aéronef à la Capitale de Daënastre. J'imagine aisément que vous n'en avez jamais vu cependant.

ϑϑϑϑ Elle ne donne pas son nom de famille. Peut être parce que c'est la seule chose qui la relit au continent de la jeune fille. Tout le reste n'est là que pour la mettre en confiance. Laura préfère largement apprivoisée une flamme comme celle qui a soufflé sa colère sur l'équipage du Baron que n'importe quel animal. Comme si elle pouvait jouer à la poupée en quelque sorte. Elle retourne s'asseoir de son côté de la table sans insister.

Ludwig Strauss
Ludwig Strauss
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La croisière s'amuse EmptyDim 1 Oct - 20:40
Irys : 1073433
Profession : [Officielle] Propriétaire d'industries de l'armement [Officieusement] Baron du crime
Daënar -2
« Je vous invite, ma chère amie, à éviter le terme blessant d’hérétique. Ce ne sont pas des termes qu’on utilise pour qualifier des hôtes mais vu votre état de fatigue et d’agitation nous pouvons vous excuser. »

Le sourire amical qui ornait les lèvres du gentleman ne le quitta guère, mais son regard lui exprimait pleines de sensations contradictoires qui lui donnaient une intensité des plus mystérieuses. On ne pouvait jamais deviner à quoi il pensait derrière ses prunelles de glace.

« Mais goûtez donc le thé de Laura, elle a un talent certain pour préparer la plus délicieuse des boissons, un véritable nectar divin. »

Il lança un clin d’œil complice à miss Greyson avant de reporter son attention vers la jeune étrangère. Le regard de Ludwig était des plus intenses, comme s’il lisait en vous et consultait un livre ouvert, le livre de votre âme, de vos péchés et de vos secrets. Il l’étudiait, la jaugeait et établissait d’avances de nombreuses hypothèses dans son palais mental. La rousse impétueuse l’intriguait doucement et il comptait bien voir quel genre de chouette venait d’embarquer dans son navire.

« Vous ne croyez donc pas aux bons samaritains philanthropes prêts à aider les gens au besoin quel que soit la situation ? Tant mieux, pareille chose n’existe pas. Vous êtes quelqu’un de prudent ce qui expliquerait votre survie au sein des ruelles malfamées d’Aildor. N’ayez crainte, nous ne voulons rien, moi et ma chère amie ici présente. Pour preuve de bonne volonté, laissez-moi me présenter à mon tour : mon nom est Ludwig. »

De nouveau, il la fixe avec intérêt. Il se demandait ce qu’il allait bien pouvoir faire de cette demoiselle. Ludwig n’était pas un héros mais pas un monstre non plus … enfin, pas au sens où il imaginait la définition de monstre. Il la laisserait séjourner à bord jusqu’à arriver aux côtes de My’Trä et calmera pendant ce temps la rancune de l’équipage. Mais ce serait fort regrettable de passer à coté d’une opportunité intéressante de mettre à profit la fougue de la my’tranne à la chevelure de sang.

Laura se présenta aussi tout en lui indiquant brièvement la nature de sa profession. L’homme d’affaires se doutait que leur invitée y comprenne grand-chose, les my’trans étant de nature très dégoutés par tout ce qui tourne autour de la technologie et des innovations. Il pouvait le lire dans ses yeux qui évitaient de fixer tout objet susceptible d’outrer sa foi et son architecte. Il n’allait pas lui expliquer ce qu’était un aéronef, il laisserait ce privilège à l’experte du domaine si jamais la rousse s’avérait curieuse malgré son fanatisme.

« Entrer en trombe, jeter tout votre argent et menacer la vie d’un homme … vous êtes désespérée. Je l’ai deviné au premier coup d’œil, voilà ce qui m’a poussé à ne pas ordonner à mes hommes de vous jeter par-dessus bord. J’imagine que vous êtes passé par quelques éprouvantes épreuves dans ce glacial continent pour vouloir rentrer chez vous avec autant d’insistance, quitte à y perdre la vie. »

Silence. Il ferme doucement les yeux et sirote lentement son thé. Sa phrase, il la laisse faire effet comme il l’escomptait. Un mélange d’apaisement et une démonstration. De quoi ? Et bien, pour faire simple il rassurait leur invité tout en lui montrant qu’il n’était pas quelqu’un d’aveugle. Les détails ne lui échappaient pas. Elle était dans son domaine, elle allait devoir se plier à ses règles. Mais qu’elle soit tranquille, elle ne risquait absolument rien en compagnie d’un brave gentleman et de sa compagne de voyage … non ?

« Je radote, je radote. Cela me fait plaisir d’avoir la compagnie d’une courageuse personne, et une my’tranne qui plus est ! J’ai toujours été fasciné par votre culture, vos traditions, votre harmonie avec la magie et avec vos divinités. Parlez-nous donc un peu de vous, ma chère ! »

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La croisière s'amuse EmptyLun 2 Oct - 18:42

Ces daënars ont décidément la langue bien pendue... Zora regrette cette constatation tandis qu'elle observe le thé fumant devant elle avec un air de scepticisme. Est-il empoisonné? Quelques secondes lui suffisent pour rejeter cette simple idée. Ils auraient simplement pu laisser l'équipage se charger d'elle plutôt que d'avoir recours à une ruse si... basique. C'est donc avec une certaine confiance qu'elle trempe ses lèvres dans l'étrange potion, se surprenant à l'apprécier.

Détestant la perspective de pouvoir apprécier un breuvage daënar, elle s'emploie ensuite à verser dedans tous les morceaux de sucre de la table puis les divers biscuits à sa portée. L'heure est à l'expérimentation. À vrai dire Zora est si captivée par le semblant d'alchimie qu'elle met en oeuvre qu'elle en oublie un bref instant ses hôtes. Chose qu'elle corrige après quelques secondes lorsqu'elle daigne enfin relever les yeux vers eux.
"Vous n'avez pas de noms?" s'étonne-t-elle. "Vous vous appelez simplement Laura et Loud'wig?"
Ces gens sont décidément très bizarres. Comment font-il pour se différencier les uns des autres? Ont-ils des numéro pour compenser ce désagrément? C'est en tout cas une pratique très étrange. Concordant, dans le fond, avec la bizarrerie des hérétiques en général. Même si ce qualificatif semble vexer le chef de cet étrange duo serviable.
"Je m'appelle Zora Viz'Herei!" reprend-t-elle, contentant en retour leur curiosité. "Zora étant mon prénom et Viz'Herei, mon nom! Chez nous nous avons coutume de posséder l'un et l'autre!"
Ces arriérés arriveront sûrement à comprendre ce concept. Et dans le cas contraire, elle ne perdra guère de temps à leur expliquer une chose à la fois fondamentale et dénuée d'une moindre intérêt pour cet échange entre deux cultures. Elle trempe une nouvelle fois ses lèvres dans le thé et pousse une légère grimace de dégoût. Elle y est peut-être allée un peu fort lors du mélange...
"Et vous avez raison, Laura: je n'ai jamais rencontré d'ingénieurs. Qu'ils viennent d'Aneroèf ou d'autre part, d'ailleurs..." confirme-t-elle. "Est-ce vous qui vénérez Technologie? Vous faites partie de ceux qui propagent l'hérésie sur votre continent et... sur le nôtre, c'est exact?"
Le ton de reproche est parfaitement perceptible dans ces questions. La rouquine hausse d'ailleurs un sourcil qui souligne le peu de respect qu'elle a pour les prêtres de Technologie. Ou peu importe le nom qu'ils se donnent. Elle passe son regard de la jeune femme au vieillard, faisant du mieux qu'elle le peut pour éviter de poser le regard sur les manifestations de Technologie en ces lieux.
"Quant à vous, Loud'wig, sachez que je ne suis pas désespérée. Je suis déterminée. Je suis désolée que cette nuance vous ait échappé lors de notre.. heu.. prise de contact." regrette-t-elle. "Mais je ne suis pas ingrate et sachez que vous avez ma gratitude pour le service que vous avez décidé de me rendre. Car il s'agit bien d'un service et non d'une dette, n'est-ce pas?"
La rouquine darde son regard sur lui, espérant s'assurer que c'est bel et bien le cas. Dans l'intervalle elle n'oublie pas non plus qu'on lui demande de parler de sa culture. Ce qui l'étonne, d'ailleurs. Elle prend un nouveau biscuit - sec, celui-là! - et le glisse entre ses lèvres en tentant de le savourer avec retenue. Elle leur donne sûrement déjà assez l'impression d'être une sauvage avec ses vêtements déchirés et sa peau sale sans encore en rajouter une couche.
"Bien que cela soit difficile à croire, votre peuple est pourtant issu du mien... Et même si vous avez cédé à l'ignorance il y a de cela plusieurs siècles maintenant j'imagine que vos... centres d'élevage inculquent à vos enfants des connaissances sur My'trä, non?" comment pourrait-il en être autrement. "Vous n'avez tout de même pas entièrement renié votre passé?"
Ce serait... impensable. Ont-ils donc perdu le peu de bon sens qui leur restait? N'étudient-ils donc pas le glorieux peuple my'träns? Mais dans ce cas, qu'apprennent-ils sinon la déchéance? Elle remarque alors qu'elle ne sait pas grand chose de ces gens et de l'endroit d'où ils viennent. Et puisqu'elle entend bien savourer ces biscuits sans la moindre retenue, elle ne compte pas perdre de temps à leur expliquer ce qu'ils devraient pourtant savoir. Dès lors...
"Parlez-moi plutôt de votre... civilisation?" leur demande-t-elle en retour, hésitant sur la pertinence de ce dernier mot. "Comment survivez-vous sans les Architectes? Est-ce que la famine ravage votre peuple? Vos terres sont-elles privées de végétation? Quelles sont les conséquences de votre hérésie?"
Curieuse, elle l'est vraiment. Zora repousse ce qui fut autrefois du thé devant elle, indiquant qu'elle n'en souhaite plus. En revanche elle saisit un nouveau biscuit qu'elle s'emploie méthodiquement à dévorer...

Laura L. Greyson
Laura L. Greyson
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La croisière s'amuse EmptyMar 3 Oct - 16:29
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ϑϑϑϑ Les paroles de Ludwig était toujours aussi mesurée et justes. Pas une seule ne semblait dépassé du canevas de ses dessins, une superbe toile qui enveloppait ses interlocuteurs. C'était une chose que j'avais appris à apprécié plus que tout. Plus que la musique qu'il appréciait, plus que le thé que nous partagions régulièrement. Parce que c'était précis et pernicieux comme un coup de poignard qu'on insérait lentement dans la chaire d'une personne. Une lame qui distillait dans l'esprit un parfum à la fois douloureux de ne pouvoir comprendre tout ce que chaque mot impliquai à lui seul et délicieuse de pouvoir profiter du spectacle qu'il offrait. Une certaine poésie mais avec beaucoup plus de sens que les recueils sans queue qui tête qu'on pouvait trouver dans les bibliothèques

ϑϑϑϑ Elle répondit au compliment de Ludwig avec un hochement de tête reconnaissant. Pourquoi faire autrement ? Etait-ce la seule chose qu'il appréciait chez elle. Elle savait que nom, mais elle aurait pu continuait à préparer du thé tout le voyage, en plus de leur autre activité. L'invitée my'tranne se présenta ensuite. Zora... le prénom était jolie. Pas si rebelle que sa propriétaire. L'ingénieure retint aussi le nom qu'elle donna également de retourner à sa place tout en riant de l'indignation de la rouquine. Cette enfant ne savait rien du tout de leur pays d'origine. Peut être même moins qu'elle en connaissait sur My'trä. Elle reprit sa tasse avant de répondre à ses accusations sur leur... "croyance".

    ϑϑϑϑ Que les choses doivent être simples quand on ne pense qu'en terme de Dieu et de soumission aveugle. Non, nous ne nous plions à aucun dieu. Et nous ne servons que des hommes pour... chacun nos raisons personnelles dit-elle sans relever les yeux vers Ludwig.

ϑϑϑϑ L'ambition était la seule chose qui faisait tourner le royaume de la technologie. Mais elle n'allait pas aller perdre son temps à l'expliquer à la rouquine. Et encore moins lui expliquer ce qu'était un aéronef. Elle semblait de toute façon trop endoctrinée par... elle ne savait quel mensonge ses aînés avait pu lui servir, pour avoir un minimum l'esprit ouvert sur la nation de ses hôtes.

ϑϑϑϑ Est-ce que Laura tirait une fierté particulière d'être Daénare ? Non aucune. Elle aurait pu être de Zochlom, de Dyen ou même d'Aildor. Cela n'aurait fait aucune différence pour elle. Elle était contente et reconnaissante d'y avoir découvert les choses qui faisait sa passion telle la mécanique ou la patisserie. Mais c'était tout ce qu'elle y voyait. Un avantage qu'elle avait sur les autres. Exactement comme le fait d'être de la grande famille Greyson plutôt que d'une banale famille de Roceas sans aucune envergure. Alors non les piques vindicatifs de Zora ne l'embêtait pas. Au pire était il pour elle une preuve supplémentaire que les My'tran était des gens égocentrique et inéduqué.

    ϑϑϑϑ Vous croyez vraiment que les ... Architectes sont si indispensables ? Sincèrement n'est-ce pas ? Vous ne pourriez pourtant être plus dans l'erreur. Notre empire est puissant, la richesse y est autant, si ce n'est plus installée que chez vous. Nos rues sont toujours allumées, nos machines sont capables de prodiges. Mais c'est vrai nous n'avons pas la magie pour nous aider. Ne vous méprenez pas Zora. Si notre nation a été capable d'envahir la vous il y a plusieurs années, ce n'était pas un coup de chance. Vous devez le prendre comme une preuve que nous n'avons pas perdu au change quand nos ancêtres ont abandonnés vos croyances.

ϑϑϑϑ Allait-elle ouvrir les yeux ? Laura en douter sincèrement. Sans savoir pourquoi elle se disait pourtant qu'elle devait essayé de lui expliquer. Elle n'assumait pas que les Mytrans soient faibles. Parce que c'était une violente erreur de sous estimer ses ennemis. Et Laura était certaine que Zora les verrait un jour ou l'autre comme tel. Alors qu'elle ne rêve pas. Si elle posait les pieds sur Daénastre en pensant à se retrouver face à des humains à demi morts attendant avec plaisir d’être sauvé par les grands My'trans, elle prendrait un mur encore plus violent que celui qu'elle avait pris à Aildor.

    ϑϑϑϑ Donc non, nous n'apprenons rien de plus sur My'trä que vous sur nous apparemment. Une simple indifférence, parce que la plupart d'entre nous, n'ont aucune utilité de connaître... quoique ce soit sur les votres.

Ludwig Strauss
Ludwig Strauss
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La croisière s'amuse EmptyJeu 5 Oct - 17:07
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Daënar -2
« Ce que vous nommez Technologie, jeune Zora, n’est pas une divinité comme l’a indiqué Laura. Il s’agit du fruit de notre volonté de survivre après nous être affranchis du fardeau de la foi. C’est comme si je venais qualifier la magie de dieu en parlant de votre civilisation. »

Un léger rire termina sa phrase, le gentleman ne semblant exprimer aucune forme de moquerie dans sa sentence. Il était même assez amusé de voir la my’tranne engouffré encore et encore des biscuits entre ses délicates lèvres écarlates. Une vraie gourmande ? Peut-être bien que oui, mais elle pouvait aussi bien avoir une faim de loup après les événements qu’elle a dû vivre à la cité des voleurs.

« Parler d’hérésie est bien vague, ma chère. »

Croisant les doigts, il s’adossa lentement contre sa chaise, fixant le plafond d’un air pensif.

« Sommes-nous des hérétiques, nous qui avons choisit de laisser nos créateurs en sachant qu’ils nous avaient abandonné ? On priait, adorait et sacrifiait au nom de nos glorieux dieux. Mais dans les moments de peine, de douleur, de besoin et de chagrin, où étaient les Architectes pour nous tirer de nos lamentations et de nos souffrances ? Nous n’avons pas cédé à l’ignorance, Zora … nous avons apprit à survivre par nos propres moyens. »

Regardant de côté Laura, il lui parla directement en affichant un nouveau cette expression complice et élégante que lui seul savait si bien dessiner sur la toile qu’était son visage de quarantenaire.

« J’ai eu le privilège de lire quelques livres inédits concernant certains aspects de la culture du continent des mages. Je ne peux me considérer comme expert, loin de là mais je peux vous assurer que lire des livres m’a offert plus d’informations que dans les meilleures académies du Tyorum. »

Reportant son regard vers leur invitée, il poussa une petite assiette de fruits secs qui reposait près de lui, l’invitant à se rassasier avec autre chose que des sucreries. Non pas qu’il s’inquiétait de la future pénurie de ses friandises à bord, mais il ne voulait pas que la jeune fille à la chevelure de sang ne trouve en ses biscuits la drogue la plus délectable.

« Vos propos indiquent que vous n’êtes pas très au courant de notre mode de vie. Il semblerait que vous avez une vision très pessimiste de nos cités. L’endoctrinement est parfois un terrible aveuglement, Zora. Je vous conseillerais de laisser de côté tout ce que vos mentors ou maîtres vous on raconté au sujet de Daënastre. La meilleure façon de connaître la vérité est de la chercher elle-même, ce que je compte d’ailleurs faire au cours de mon voyage. »

En entendant toquer à la porte de sa cabine, il se releva au moment où Laura expliquait à leur hôte pourquoi leur nation arrivait à survivre sans aide divine. En ouvrant la porte il s’aperçut qu’il s’agissait d’un de ses hommes portant entre les mains un petit colis rectangulaire. Ludwig sourit en voyant que l’homme avait ramené sa commande dans les délais. S’emparant du colis il gratifia son employé d’un signe de tête satisfait avant de refermer la porte sans plus de cérémonies. Revenant à la table il déposa le paquet rectangulaire devant miss Greyson.

« Comme promis, voici le livre dont je vous ai parlé lors de notre soirée au Lacrimosa. Je suis sûr que vous aurez une lecture des plus passionnantes le long du trajet. Peut-être que notre visiteuse sera curieuse d’en connaitre le contenu aussi. »

Puis il s’éloigna un peu de la table pour s’arrêter en face de la petite fenêtre de la chambre. Mains croisées derrière son dos, il contemplait silencieusement la mer calme et le vol paisible des mouettes, tel un de ces grands leaders qui embrassaient de leur regard la construction de leurs nations naissantes. Les rayons du soleil le baignait d’une agréable chaleur, rivalisant avec le froid marin d’Als’Kholyn.

Penchant légèrement la tête vers la table sans pour autant fixer les deux femmes derrière lui, il souffla d’un air énigmatique.

« Puis-je savoir, si ce n’est pas indiscret, ce qu’une jeune my’tranne comme vous fait à Aildor ? Je ne vous apprends pas qu’il s’agit d’un véritable repère des pires malfrats que ce monde ait porté. »

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La croisière s'amuse EmptyVen 6 Oct - 10:20

Elle choisit d'interpréter la réaction de Laura comme une forme de jalousie qui s'ignore. Le ton est calme est mesuré. Mais la teneur des propos dont elle inonde Zora trahit une forme de manque que Technologie ne semble pas apte à combler. Pour la rouquine, les choses sont pourtant claires: les daënars ont tenté de combler le vide laissé par les Architectes par leurs machineries étranges. Et elle doute sérieusement qu'ils soient parvenus à leurs fins. Leur hérésie est à la magie ce qu'un animal empaillé est à une créature vivante: une pâle imitation tout juste bonne à évoquer l'oeuvre originale...

Zora engloutit un nouveau biscuit et ferme les yeux pour mieux saisir les nuances de goût qui assaillent ses papilles. Le tout sans se priver d'afficher un sourire goguenard qui trahit à lui seul son opinion sur le sujet évoqué. Elle parle sans savoir, certes. Elle est même plutôt fière de ne pas connaître davantage les nuances d'hérésie qui dominent le continent d'où ses deux hôtes viennent. Mais elle n'a pas besoin de savoir précisément de quoi il en retourne pour avoir une opinion très tranchée sur le sujet. Et si certains verraient là une douce ignorance, la rouquine ne distingue là que l'expression du plus pur bon sens.
"Évidemment que les Architectes sont indispensables..." affirme-t-elle finalement sur le ton de l'évidence. "Sans eux, vous n'existeriez même pas! Et c'est grâce au libre arbitre dont ils nous ont tous dotés que vous avez eu l'opportunité de commettre l'erreur de vous en détourner. Et même d'inventer les machines dont vous êtes si fiers aujourd'hui...  
D'une façon ou d'une autre, les Architectes sont le dénominateur commun des multiples facettes de ce monde. L'arrogance qui caractérise les daënars les aveuglent et les empêchent de comprendre ce qui relève pourtant de la plus pure logique. La rouquine éponge ses lèvres avec sa serviette avant de lever les yeux vers Laura. Il convient peut-être de lui rappeler une autre évidence:
"Vous êtes des enfants égarés, rien de plus. Des lâches qui croient en leur courage tout en imaginant pouvoir s'affranchir de leurs origines d'un simple claquement de doigts. L'idée est sûrement séduisante, j'en conviens. Mais une illusion, aussi plaisante soit-elle, reste... Et bien, une illusion!" s'amuse-t-elle. "Viendra un jour où vous comprendrez que votre épopée infantile était une grossière erreur dictée par l'union de l'ignorance et de l'arrogance. Et à défaut, nous nous chargerons de vous ramener dans le giron des Architectes. La nature ne saurait être transgressée indéfiniment..."
Ce n'est pas réellement une menace. Plutôt - et à nouveau - du bon sens. Le débat semble pourtant stérile et Zora n'est pas de ceux qui prônent la patience lorsqu'il s'agit des hérétiques. Et puisqu'il serait sans doute malavisé de s'en prendre à ses deux hôtes tout en affrontant un équipage complet, elle opte pour un semblant de retenu. Si les mots ne parviennent pas à éclairer cette Laura, la mort, tôt ou tard, s'en chargera. Il suffit de faire preuve de patience et de laisser la nature soumise aux Architectes reprendre ses droits. Dans le fond, ce n'est pas plus compliqué que cela...

Les propos de ce Loud'wig, quant à eux, sont plus mesurés. Ils évoquent une certaine sagesse. Peut-être qu'il est simplement moins sanguin que celle qui pourrait bien être sa compagne. Ou alors il pressent peut-être que ses ancêtres ont commis une erreur. Mais il n'est jamais aisé de reconnaître ses fautes. Et tout comme Laura, il semble s'y complaire.

Ce qu'elle a de la peine à comprendre, surtout, c'est pourquoi il estime que les Architectes les ont abandonnés. Il est vrai qu'ils ne se manifestent pas aussi souvent que Zora le souhaiterait. Mais leur existence ne fait aucun doute. Et les bienfaits qu'ils ont apportés à leurs créations, encore moins. Pourquoi leur reprocher ce qu'il considère comme des manquements à une forme de devoir alors qu'il est si aisé de se focaliser sur les avantages procurés par leurs bénédictions?
"Les Architectes ne vous ont pas abandonnés lors de vos moments de doutes, Loud'wig. Leur réconfort s'exprime à travers la foi qu'on leur accorde. Et si les vôtres se sont sentis trahis par les Créateurs, c'est avant tout parce qu'ils ont oublié que le soutien des dieux ne va pas de soi. Comme toute chose, il se mérite!" souffle-t-elle. "C'est dans les instants difficiles que la foi est mise à dure épreuve. Et que l'on distingue ceux qui sont dignes des Architectes de ceux qui ne le sont pas..."
C'est une façon efficace de distinguer le grain de l'ivraie. Plus elle les écoute et plus elle a l'impression d'accorder de l'attention à des enfants pleurant la bouche pleine. Mais là encore, elle n'est guère encline à se lancer dans des débats voués à l'échec. Lorsque le bon sens rencontre l'ignorance, cela ne donne jamais rien de bon. Et puis la traversée sera longue. Pourquoi perdre du temps ou de l'énergie pour une cause qui semble perdue d'avance? D'autant plus que la rouquine est marquée par la fatigue d'un long mois passé à Aildor.

Loud'wig, justement, souhaite connaître la raison de sa présence dans cette cité perdue au milieu des glaces. Il va même jusqu'à qualifier la ville de véritable repaire pour malfrats. Sur ce point, ils sont d'accord. Elle hoche d'ailleurs la tête positivement tout en observant d'un air absent le livre que le moustachu à offert à Laura. Il est vrai qu'elle est curieuse de savoir ce que contiennent ces pages. Mais elle ne peut pas décemment le reconnaître: donner du crédit à ce bouquin, c'est aussi en accorder à la... culture daënar.

Elle hésite brièvement avant de répondre à son hôte, se demandant s'il convient de faire preuve d'honnêteté ou de jouer la carte de l'innocence. Lui dire qu'elle se sent bien dans une cité comme Aildor n'offrirait guère une bonne image au duo. Mais d'un autre côté ils ont déjà eu un échantillon de sa personnalité quelques instants plus tôt. La gorge de Laurence s'en souvient encore, d'ailleurs. Dès lors...
"Je suis venue à Aildor pour me ressourcer, tout simplement." glisse-t-elle en haussant les épaules. "Il est parfois agréable de se retrouver au milieu d'une faune capable de s'affranchir de la plus élémentaire morale. Et si je reconnais que mon séjour n'aura pas été aussi agréable qu'il aurait dû l'être, il n'en reste pas moins que j'ai trouvé matière à... m'amuser."
Zora gratifie le duo d'un vague sourire avant de saisir l'un des fruits secs qu'elle glisse prudemment entre ses lèvres. Après avoir sondé les réactions de son corps pour s'assurer que cette nouvelle nourriture ne contient pas un quelconque poison, elle en saisit une pleine poignée qu'elle engloutit sans grande délicatesse. Elle pose ensuite son regard sur Laura. Même si elle semble jouir d'un certain traitement de faveur de la part de Loud'wig, il n'en reste pas moins qu'elle doit être quelque chose comme sa servante.
"Pourriez-vous m'apporter quelque chose de plus consistant à manger, Laura?" se risque-t-elle. "Dans l'intervalle j'apprécierais que vous vidiez ma tasse et que vous me resserviez un nouveau thé!"
Il est vrai que le mélange qui inonde la tasse n'a plus grand chose à voir avec le thé qu'on lui a servi à l'origine. Pour illustrer ses propos la rouquine fait glisser dans la direction de la brune le récipient tout en se demandant si elle aura enfin de quoi satisfaire véritablement la faim qui lui consume le ventre. Ceci fait, elle se retourne vers la seule personne digne d'un certain intérêt à bord: le chef de cette bande d'hérétiques:
"Et vous Loud'wig? Si votre présence à Aildor est vraisemblablement due à des impératifs logistiques, je suis davantage curieuse de savoir pourquoi vous vous rendez à My'trä. L'activité des vôtres sur mon continent se distingue presque exclusivement par le pillage méthodique de nos ressources de magilithe. Mais vous ne semblez pas à être de ceux qui creusent les entrailles de la terre de Delkhii alors je suppose que vous êtes l'un des instigateurs de la construction de ces mines?" se hasarde-t-elle. "C'est plutôt audacieux si l'on considère que ces horreurs disparaîtront dès que la guerre éclatera..."
Le ton qu'elle emploie est on ne peut plus clair: elle n'évoque pas une possibilité mais bien une vérité...

Laura L. Greyson
Laura L. Greyson
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La croisière s'amuse EmptySam 7 Oct - 11:33
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ϑϑϑϑ La réponse de la jeune intruse est sans appel aux yeux de Laura. Non seulement, elle n'a pas réellement écouté ce qu'on dit les deux Daénars, mais elle a en plus un orgueil aveugle dans ses propos qui résigne Laura. Elle veut croire aux balivernes qu'elle débite sans même écouter les autres ? TRès bien. L'ingénieure balaye l'idée de lui venir en aide dans une quête de connaissance à laquelle la rouquine semble de toute façon s'être fermée. Les mots complice de Ludwig la rassure quand à la place de l'intelligence dans ce monde, certes, elle n'est pas donnée à tout le monde, mais elle est heureusement soigneusement distillée pour ceux qui s'en donne la peine. Un simple contact des yeux qui lui permet de rester calme. Clairement, certains My'trans n'ont pas eu voie au chapitre. Trop absorbée par leurs contes et leurs histoires fantastiques, Laura se demande comment une nation aussi emprunte d’obscurantisme a pu survivre aussi longtemps.

ϑϑϑϑ Laura se permet de seulement se redresser dans le siège confortable du bateau. Elle n'a jamais aimé les débats autes que scientifiques. Et même dans ceux là, elle ne fait qu'avoir raison. Alors, elle hausse les épaules intérieurement. Refusant simplement de perdre son temps avec cette jeune écervelée. Si elle avait voulu éduquer des enfants, elle n'aurait pas fait scientifique, mais maîtresse ou précepteur. Elle n'en a dit l'envie ni la patience. Et la jeune femme a beau être enfermée dans un corps aux formes de femmes des plus avantageuses, il est certain qu'elle n'est rien de plus aux yeux de l'ingénieure que cela, une enfant capricieuse qui a oublié où elle se trouvait. Après tout, une femme de ce genre serait folle de se balader seul à Aildor. Explication certaine de son stress en entrant. Mais Laura devient persuadée qu'elle a eu ce qu'elle a cherché. Elle ne le montre pas, mais elle le lit en regardant dans le vague par la fenêtre alors qu'on toque à la porte. Elle ne fait pas attention avant que Ludwig se rapproche d'elle pour déposer son paquet.

    ϑϑϑϑ Vous êtes un homme de parole jusqu'au bout Ludwig. J'espère pouvoir vous en faire profiter au plus vite.

ϑϑϑϑ L'ingénieure prend bien sur le livre entre ses mains. Une fois sorti du paquet, elle caresse a couverture tout en écoutant la réponse de la my'tranne. Cela sonne tellement faux que cela la ferait rire si elle n'était pas concentrée sur ce livre plein de secrets culinaires. Se ressourcer ? Autant avouer qu'elle n'était plus bienvenue sur sa propre terre cela aurait été plus rapide. Quoiqu'elle voulait retourner sur My'trä. Une affaire à finir ? Le sourire de remerciement de Laura pour Ludwig se fade en une expression un peu plus imprévisible. Elle sait que le businessman est surement arrivée à la même conclusion qu'elle et qu'il trouvera une façon d'utiliser cela à son avantage.

ϑϑϑϑ Malheureusement la prochaine intervention de la rouquine lui donne d'autres choses à penser. Est-ce qu'elle a vraiment cru que faire l'enfant capricieuse était une façon acceptable de demander des faveurs. Ou croit-elle qu'elle est la pour servir d'une façon ou d'une autre ? On n'offrait pas un cadeau gratuitement à une domestique. Enfin... peut-être sur My'trä finalement ?
Elle ne bouge pas une seconde. Ouvre simplement le livre, à la première page sans un mot. Ou peut être qu'elle doit tout de même la rappeler une nouvelle fois à l'ordre ?


    ϑϑϑϑ Zora, comme dans toutes les bonnes maisons, le dîner est servi ici deux heures après la collation de l'après-midi. Vos aventures à Aildor ne vous dispense pas de manière. Quand à votre thé. Je vous en prie. Vous savez maintenant à quoi sert le sucre. Il suffit de prendre la théière et de verser. Cela devrait être à votre portée. lâcha-t-elle avec une légère ironie. Et au vue de la générosité de Ludwig... il serait plus correct d'éviter le gâchis à l'avenir. Les enfants de Daénastre apprennent au moins cela.

ϑϑϑϑ Elle ne faisait que remettre la jeune femme à sa place. Quant au fait que les mines de magilithes lui déplaisent. Le moins qu'on puisse dire c'est que Laura s'en fichait éperdument. Ne prenant même pas la peine de répondre à la question qui ne lui était de toute façon pas destinée.

Ludwig Strauss
Ludwig Strauss
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La croisière s'amuse EmptySam 7 Oct - 21:21
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Daënar -2
Se ressourcer, hein ? Voilà qui fit sourire l’impassible homme d’affaires, bien qu’on ne puisse voir son visage vu qu’il leur tournait le dos. Cette jeune femme était bien originale, il fallait l’avouer. Se ressourcer dans la cité comportant le taux de criminalité le plus élevé en Irydaë, ce n’était pas banal. L’homme tentait d’imaginer quel genre d’activité Zora avait pratiqué au sein de la ville glaciale et hostile pour se faire autant plaisir. Les hypothèses étaient nombreuses et assez évidentes pour quelqu’un qui avait lui-même vécu quelques années de son existence parmi les gangsters et les spadassins.

Et c’est en tissant ces théories qu’il se fit une idée plus précise de Zora. À chaque fois que la sublime rouquine au regard flamboyant parlait, elle se trahissait sous l’œil infatigable de Ludwig. Petit à petit le livre dévoilait ses pages et le lecteur moustachu en retenait la moindre lettre comme gravée dans une pierre immaculée. Viz’Herei devenait de moins en moins un secret pour l’entrepreneur fortuné.

Zora défendait ses idéaux religieux avec une ferveur belliqueuse. Son regard jetait des éclairs comme autant de coups de poignard à chaque fois qu’on bafouait le nom des architectes. Elle n’avait pas hésité à user de son arme pour se tailler une place à bord. Elle parlait de se ressourcer dans une cité criminelle en affichant un sourire qui ne le trompait pas. Ses paroles insinuaient souvent que les technologistes hérétiques seront chassés du continent de la magie. Ludwig en conclut alors, naturellement, qu’il avait à bord une fanatique agressive, très déterminée et surtout apte à tuer de sang froid au nom de sa déité. Une haine farouche pour leur nation avancée et une volonté aussi solide qu’une montagne. Sa brève hésitation en parlant d’Aildor lui indiqua qu’elle avait vécu une expérience des plus désagréables et, par manque d’hématomes sur son corps, lesdites expériences se comptaient sur les doigts d’une main.

Soudain il fut coupé de sa méditation profonde par une brève sensation électrique qu’il sentit traverser la pièce. Une tension s’était installée brièvement et il en devina bien vite l’origine. Se retournant, il fixa de son regard aussi froid que le Khoral les deux femelles en présence, installant d’office une aura subtile mais néanmoins palpable d’autorité masculine afin de calmer la soudaine hostilité qui semblait naître entre Laura et Zora. Maintenant qu’il les regardait toutes les deux il fut frappé par leur différence qui témoignait d’un véritable choc des cultures. Laura avec sa robe mondaine et son style vestimentaire digne de la classe aisée Daënare, affichant un air de prestance et de calme imperturbable ainsi qu’un regard pétillant d’intelligence. Zora, impétueuse, sauvage dans son regard de tigresse et habillée dans une tenue qui n’entravait nullement ses mouvements, symbolisant liberté et énergie. Deux opposées autour d’une même table.

Levant les mains en signe d’apaisement, il déclara d’un ton qui se voulait rassurant :

« Paix, je vous prie, paix ! Il est inutile de se disputer alors qu’on tente de créer une conversation instructive et intéressante. Nous avons tant de choses à partager, pourquoi donc se jeter des pierres ? Miss Greyson a préparé une sublime tarte et nous en avons encore une belle part qui pourra vous rassasier, miss Viz’Herei. Mais si vous désirez autre-chose je vous invite à patienter le temps comme l’a fait remarquer ma collègue. »

Sur ces mots il s’approcha de son bureau à l’autre bout de la cabine où trônait, cachée sous une serviette, la dernière part du dernier chef-d’œuvre culinaire que la scientifique avait préparé. Son but premier avait été de laisser cette dernière part de trésor sucré pour plus-tard mais si elle pouvait calmer leur invitée surprise, c’était un sacrifice bien minime. Il s’empara donc de l’assiette qu’il rapporta à la my’tranne, fourchette et couteau compris.

En déposant l’assiette sur la table, il resta immobile. Il fixait Zora dans les yeux avec une intensité si profonde qu’on aurait crû qu’il clouait des pieux en elle. Aucune expression, une parfaite neutralité impassible, intrigante. Une fois de plus il déroutait ses interlocuteurs de part l’absence de toute expression sur son visage barbu.

« Je ne doute pas que les mines qui siphonnent vos terres sacrées ne seront plus à l’abris de votre courroux vengeur. Mais tant que la guerre ne sera qu’une éventualité, nous continuerons à exploiter vos riches gisements de magilithe. Cependant, elles constituent pour moi un intérêt secondaire car ma vraie activité est légèrement différente. »

Se penchant légèrement vers la disciple de Möchlog sans dépasser le cercle invisible de l’indécence, il souffla simplement :

« Je suis vendeur d’armes. J’offre à l’humanité de quoi exprimer ses instincts de force, de violence, de meurtre ou de courage. Qu’importe si on les utilise pour défendre sa vie ou pour en moissonner d’autres, de défendre sa nation ou au contraire semer le chaos, de protéger ou de tyranniser. Je ne me soucie guère du destin de mes armes, tout ce qui m’intéresse c’est de les fournir à tous ceux qui désirent en avoir, hommes ou femmes de tous continents confondus. »

Il venait de dévoiler son activité, mais surtout sa vision des choses à une parfaite inconnue. Etait-ce une marque de confiance et d’estime ? Une folie de sa part ? Ou quelque chose de plus subtil ?

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La croisière s'amuse EmptyDim 8 Oct - 8:52

La réponse de la domestique est conforme à ce que certains se plaisent à appeler la bienséance. Mais si Zora n'a pas grandi parmi les grands de son monde, son esprit reste suffisamment pertinent pour lire entre les lignes. Et ce qui était une simple demande semble avoir été perçue comme une insulte. L'idée arrache un sourire à la rouquine: si elle avait voulu se montrer désagréable, elle ne s'en serait pas privée. Pourtant ce n'est qu'une preuve de plus qu'une fracture - un ravin? - culturelle sépare les deux nations. Même époque, différents mœurs...

L'arrogance dont la brune fait preuve lorsqu'elle évoque l'éducation des daënars et leur refus du gâchis fait néanmoins disparaître le signe d'amusement qui menaçait de s'installer sur les lèvres de la disciple de Möchlog. Pour qui Laura se prend-t-elle. Les poings de la noiraude se serrent par réflexe autant que par habitude: elle n'a que rarement réussi à tolérer les refus. Et davantage lorsqu'ils sont teintés de condescendance. Cette servante, tout importante soit-elle aux yeux de Loud'wig, mériterait qu'on lui tranche la langue.
"J'imagine qu'une meute ne mangeant pas à sa faim a tout intérêt à éviter le gaspillage, en effet..." siffle-t-elle. "Mais à My'trä cette considération n'a heureusement pas lieu d'être!"
À défaut de pouvoir planter la dague ensanglantée - dont elle s'est saisie sans vraiment s'en rendre compte - dans la gorge de l'impertinente, Zora laisse une chance à cette primitive de garder le silence. Un honneur dont elle ferait mieux de se montrer digne. Attendant avec impatience la riposte de la brune, la rouquine garde son regard résolument fixé sur sa camarade de table.

Loud'wig, quant à lui, ne tarde pas à calmer le jeu. L'adepte de Möchlog détourne avec peine les yeux de l'hérétique pour les poser sur le morceau de tarte qu'il lui offre à présent. Elle lâche un vague soupire avant de se détendre, estimant que la mort de Laura serait libératrice mais que les conséquences, elles, ne seraient guère salvatrices.
"Je me contenterai donc d'attendre le repas!" finit-elle par céder. "Et puis je ne voudrais pas gâcher l'ambiance en privant Laura d'une chance de s'instruire..."
Une référence évidente au livre que l'intéressée tient entre les mains. Peu importe le sujet dont il traite, finalement. Cette domestique a sûrement beaucoup de choses à apprendre. Quel que soit le sujet. Zora est maintenant convaincue qu'elle est bien la servante de Loud'wig. Pourquoi s'abaisserait-elle à lui faire une tarte, sinon? Ce qui l'ennuie, en revanche, c'est de reconnaître que la pâtisserie en question est particulièrement bonne. Ou est-ce simplement les privations vécues à Aildor qui en subliment le goût?

Le fait est qu'elle fait de son mieux pour manger lentement cette nourriture providentielle. Et va même jusqu'à pousser le vice en poussant quelques grimaces parfaitement exécutées mais totalement feintes. Il s'agit de ne pas donner le moindre crédit à une oeuvre dont Laura serait à l'origine. Un comportement infantile, certes. Elle en est consciente. Mais pourquoi bouder son plaisir?

Ce faisant elle écoute le moustachu lui exposer ses réelles activités. Ainsi donc il vend ces fameuses hérésies que servent d'armes au peuple de l'Est? Et à l'entendre, il se soucie fort peu de l'usage qui leur est réservé. Zora n'a pourtant rien contre les marchands de mort. Mais l'idée qu'il vienne en My'trä pour écouler son étrange matériel est davantage pour lui déplaire: à quoi serviront ces armes sinon à tuer des mages ou à renforcer davantage leur influence sur le continent?
"Je vois..."
Elle pose ce qu'il reste de sa tarte et s'éponge les lèvres avant de vider le contenu de sa tasse sur le sol boisé sans faire preuve d'une quelconque gêne. Puisqu'ils se plaisent à la considérer comme une primitive - le comble! - elle va donc se comporter en adéquation avec ce rôle. Ceci fait, elle la remplie à nouveau de ce délicieux thé avant d'y plonger un seul sucre. Elle ne refera pas la même erreur que tout à l'heure...
"En d'autres termes, ce qui vous intéresse, c'est l'argent! Ou l'influence qu'il est susceptible de vous offrir!" résume-t-elle, hésitant entre les deux options. "J'imagine que c'est un but comme un autre..."
Elle souligne sa phrase d'un haussement d'épaule qui trahit son indifférence quant à l'activité principale de Loud'wig. Il ne vend que des outils qui peuvent être utilisés à bons comme à mauvais escients. Il n'est guère différent des forgerons de My'trä, dans le fond. Sauf qu'elle doute qu'il soit du genre à user de ses muscles et à affronter la fournaise d'un brasier pour donner forme à ses créations.
"Je suppose que je ne vous apprends rien en vous disant que les miens n'aiment pas manier vos armes daënars? En réalité, elles nous révulsent. Vous êtes sûrement un brin optimiste si vous pensez pouvoir vous enrichir à My'trä..." lui fait-elle remarquer. "Vous l'auriez su si vous aviez pris la peine de vous renseigner avant d'entamer cette longue traversée. Vous vous seriez économisé beaucoup de temps et d'efforts..."
Zora trempe ses lèvres dans le breuvage chaud et s'arrête en plein mouvement avant de reposer lentement sa tasse sur la table. Ce faisant, elle détail Loud'wig comme si elle le voyait pour la première fois. Elle doute que cet homme soit du genre à entreprendre des choses au hasard. Malgré elle, la rouquine se fend d'un nouveau sourire.
"À moins, bien sûr, que les armes en question soient adaptées aux miens..." souffle-t-elle. "Dites-moi, Loud'wig: que contiennent vos cales?"
Elle imagine qu'il ne s'agit finalement pas de ces armes bruyantes dont les daënars raffolent tant. Et elle doute à présent qu'il se soit déplacé uniquement pour livrer des hérésies aux mineurs qui défigurent le sol de Delkhii. Les pièces commencent à s'assembler, peu à peu. Et le puzzle prend peu à peu forme.
"Vous ne pourrez pas écouler vos armes librement sur notre territoire. Il vous faudrait au moins l'autorisation d'un primo-gharyn. Et je doute que l'un d'eux soit assez... ouvert d'esprit pour accepter une telle chose..." reprend-t-elle. "Est-ce pour cela que vous avez emmené votre servante avec vous? Vous espérez que son joli minois vous ouvrira des portes?"
L'idée prête à sourire. Il est vrai que sa servante est dotée de jolies courbes et d'un visage de nature à capter les regards de la gente masculine. Mais les femmes ne manquent guère à My'trä. Et l'exotisme, s'il a ses avantages, ne saurait garantir un succès basé sur les instincts des mâles.
"Si vous souhaitez l'offrir à l'un de nos dirigeants, il faudra auparavant lui apprendre les bonnes manières!" s'amuse-t-elle. "Ses talents culinaires ou les formes dont l'a dotée Orshin ne suffiront pas à palier ce défaut, j'en ai bien peur..."
Elle gratifie Loud'wig d'un sourire complice et trempe une nouvelle fois ses lèvres dans le thé encore fumant. Un réel délice...

Laura L. Greyson
Laura L. Greyson
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La croisière s'amuse EmptyMar 10 Oct - 8:36
Irys : 564119
Profession : Ingénieure aéronautique
Daënar +3 ~ Ünellia (femme)
ϑϑϑϑ L'appel à l'apaisement lancé par Ludwig eut visiblement plus d'effet sur Laura que sur la rouquine. Rien à faire la mage restait honteusement hautaine et désagréable, mais que pouvait-on vraiment demander à une gamine qui se croyait totalement gâtée par ses dieux imaginaires. Elle n'était déjà pas capable de réfléchir par elle même, mais de l'avis de l'ingénieure, elle n'était pas vraiment capable de réfléchir tout court. Un peu comme un de ses petits singes ou Khulgana qu'on essayait d'habiller comme un enfant et qui faisait des pitreries en faisant semblant de savoir boire le thé. Et Laura ne pouvait décemment pas s'énerver sur un petit singe bien qu'elle ait une saint horreur des animaux. Alors de la même façon elle se contenta d'un regard condescendant vers leur invitée avant de se replonger dans le livre qu'elle n'aurait probablement pas l'intellect d'apprécier.

ϑϑϑϑ Elle préféra également fermé les yeux sur l'offre de son gâteau de la part de Ludwig. Autant donner de la confiture aux cochons, m'enfin. Mais s'il pensait que cela pourrait... amadouer la bête sauvage qu'elle avait malheureusement penser soutenir pendant quelques secondes, alors elle voulait bien, ELLE, mettre un mouchoir sur sa fierté pour le bien de la paix du navire. Elles faisaient de toute façon un nombre d'erreurs bien trop importantes pour son propre bien. Elle releva les yeux en entendant le bruit du thé qui s'écrasait par terre. Non mais ... elle avait perdue la tête? Laura releva un peu plus les yeux pour observer la réaction de son employeur. Si la colère ne se lisait pas aisément, elle pouvait sans mal deviner l'irritation poindre dans les yeux bleu glacés de l'homme à moustache.

ϑϑϑϑ Mais le pire restait encore à venir dans les manières de la saleté de mage qui s'était invité à bord. Et cette fois, Laura posa définitivement le livre offert par son employeur. Elle ne saurait l'apprécier à sa juste valeur avec cette petite garce dans la même pièce. Avec un calme tout à fait alarmant, l'ingénieure se releva de sa chaise. Elle n'avait pas changé de visage pourtant, toujours souriant et calme. Laura s'approcha du couple regardant les grimaces mensongères de Zora comme si c'était parfaitement naturelle. La pauvre... elle n'appréciez pas.

    ϑϑϑϑ Vous savez si vous n'appréciez pas, il serait dommage de vous forcer.

ϑϑϑϑ Le sourire de bienveillance affichait se figea à la dernière seconde. Laura attrapa l'assiette qu'elle envoya en pleine tête vers Zora. Elle se foutait bien que le gâteau finisse par terre ou de ce qu'il allait advenir de la vaisselle. L'ingénieure se glissa en même temps derrière le siège et la dague cachée se figea dans l'épaule de la rouquine au moment où elle entendit la porcelaine s'éclater à terre. L'épaule principale de la jeune fille fit gicler du sang sur la table sans que Laura ou Ludwig n'en reçoive vraiment sur eux. Le visage de porcelaine de Laura n'avait pas cessé une seconde d'arborer ce sourire poli qu'elle affichait quand elle n'avait pas l'occasion de dévoiler ses émotions. En réalité, elle ne prenait pas vraiment de plaisir à blesser les autres, mais elle était suffisamment en colère pour avoir envie de le faire. Et puis avec son épaule droite endommagée, elle pourrait au moins laisser l'équipage tranquille quelques jours et elle mangerait moins vite ce qui était très bon pour les réserves de nourriture. Les my'trans étaient tellement supérieurs en tout que leur médecine remettrait cela en ordre sans problème non ?

    ϑϑϑϑ Au moins maintenant, elle babillera pour une bonne raison... et cela devrait calmer l'équipage. dit-elle comme si la my'tranne n'existait plus au Baron. Elle eut un sourire et une salutation polie pour Ludwig. Je vais appeler quelqu'un pour nettoyer. Excusez-moi.

ϑϑϑϑ Elle fit le tour de Ludwig -Oui, parce que la jolie rousse avait déjà fait preuve d'être suffisamment folle pour riposter une fois qu'elle aurait compris d'où venait la douleur- pour reprendre le livre de cuisine, qu'elle n'avait pas laissé très loin avant de se diriger vers la sortie sans aucun remords.

Ludwig Strauss
Ludwig Strauss
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La croisière s'amuse EmptyMar 10 Oct - 20:56
Irys : 1073433
Profession : [Officielle] Propriétaire d'industries de l'armement [Officieusement] Baron du crime
Daënar -2
Ludwig est un calculateur, un stratège de l’ombre, un maître de l’échiquier. Il planifie, anticipe, élabore et complote. Souvent, il a un coup d’avance grâce à sa capacité à penser rapidement et efficacement, à imaginer le fil du temps et ses nombreux débouchés pour dominer les aléas du destin. Ainsi il se targue silencieusement d’être toujours prêt à toute éventualité. Cependant, il reste un humain, et comme tout mortel qui se respecte sa maîtrise des probabilités n’est pas absolue. Ainsi il lui arrivait des fois de se faire surprendre par une suite d’événements inattendus, rapides et souvent catastrophiques.

Aujourd’hui, il venait d’en avoir à nouveau la douloureuse confirmation en compagnie de deux jeunes et belles valkyries qui, en un clin d’œil, s’étaient changées en tigresses belliqueuses et hargneuses.

Par tous les Architectes, ce que les rivalités entre femmes étaient terribles ! Les bagarres sanglantes entre deux mâles virils après quelques bouteilles n’étaient qu’une pâle imitation de la tension générée par Laura et Zora.

Imaginez donc un gentleman, souriant, aimable et polit comme tout homme de bonne culture devrait l’être, discutant avec le plus grand intérêt de thèmes multiples, que ce soit la théologie relative ou encore les tensions géopolitiques. Maintenant regardez l’expression de cet homme. Regardez bien.

Zora fait un premier geste offensant, un outrage ! Elle versa le thé sur la tapisserie recouvrant la cabine dans un clapotement blasphémateur. L’espace d’une seconde, très brièvement et presque imperceptiblement, les lèvres de Ludwig tremblèrent en s’étirant légèrement d’un côté. Un signe d’irritation assez effrayant quand on savait que cet homme maîtrisait quasi-parfaitement ses émotions. Il en fallait bien plus pour briser l’impassibilité légendaire du Baron, mais c’était un exploit de pouvoir lui insuffler une légère frustration rapidement dissimulée.

Hélas, la magicienne à la chevelure de braises avait encore plus d’un venin derrière ses crocs ! Qui aurait pensé que cette charmante fille au visage angélique et au sourire séducteur aurait une langue aussi acérée que les serres d’une harpie ? Les propos qu’elle tint contre Laura étaient autant de poignards invisibles qui labouraient impitoyablement l’orgueil et la dignité de la scientifique. Monsieur Strauss ne connaissait que trop bien la fierté de l’ingénieure et il s’attendit à ce que cette dernière ne riposte par une contre-attaque verbale bien placée, avec tact et panache.

Il avait tort !

Alors qu’il comptait sermonner avec douceur mais fermeté la jeune my’tränne pour ses propos blessants, miss Greyson s’approcha de la rousse avec un regard dont la lueur embrasée n’échappa pas à Ludwig. Mais trop tard pour intervenir. En une fraction de secondes, l’assiette vola, la tarte s’écrasa dramatiquement sur le tapis déjà souillé et, comble de l’horreur, un filet écarlate vint entacher la nappe recouvrant la table. Plus que le scintillement de la dague rougie de sang, c’était les pétales vermeils qui florissaient sur la couverture qui attirèrent le regard de l’homme d’affaires immobile comme une statue.

Il s’était montré trop aimable, trop « gentil ». Ses manières ne devaient en aucun cas être prises pour de la faiblesse. Il n’était pas un serpent chétif qui ensorcelait ses victimes par ses paroles mielleuses mais venimeuses, oh non. Ludwig était un requin. Dans l’océan glacé qu’était le crime, il nageait paisiblement, calme, imperturbable, attentif. Mais qu’on ose baisser sa garde et lui manquer de respect et vous risqueriez fort de vous attirer la mâchoire carnassière.

Et Ludwig allait mordre fort.

S’approchant de Laura qui comptait quitter la pièce avec une grâce royale, il lui barra la route, plongeant son regard dans le sien. Il lui arracha fermement la dague sanglante d’entre ses mains et lui souffla d’un ton presque mécanique, trahison une volonté puissante de ne pas libérer une colère aussi dévastatrice que les canons de Daënastre :

« Laura … je peux comprendre que ta dignité a été sauvagement bafouillée par les propos de Zora. Je partage ton indignation. Mais ta réaction violente n’est nullement digne d’une dame représentant l’élite de notre nation. Je ferme les yeux pour cette fois car tu m’es précieuse … ne me fais pas regretter ma magnanimité, très chère. Je t’en serais reconnaissant . »

Ce dernier mot a été persiflé. Voilà bien longtemps que le Tyorumien n’avait pas été poussé au bout de sa patience de la sorte. Que ce soit de la part de Laura, femme qu’il estimait grandement, ne faisait qu’accentuer sa fureur contenue. Mais il garda un calme exemplaire et se retourna vers la blessée. Cette dernière pouvait réagir très violemment face à cette agression, ce qui était tout à fait légitime malgré le fait qu’elle soit une passagère « particulière. »

Reposant le poignard de Laura sur la table, il glissa sa main dans son sur-mesure avant d’en extirper un mouchoir blanc brodé de lys rouges. Il tendit le carré de tissu à son invitée afin qu’elle panse sa blessure. Puis il se pencha légèrement en face d’elle, adoptant un visage où compassion et fermeté se mêlaient dans une rare perfection.

« Veuillez excuser le comportement de ma collègue, miss Viz’Herei. Je suis tout aussi outragé que vous par ce coup, mais sachez que si vous n’avez pas piqué à plusieurs reprises l’honneur de Laura, cela n’aurait guère aboutit à la violence. J’espère que vous allez enterrer la hache de guerre et reprendre un semblant de civilité. »

Se relevant, il fixa chacune des femmes présentes avec un regard perçant et lourd de sens.

« Je vais appeler le médecin … à moins que vous ne préfériez vous soigner vous-même avec vos méthodes traditionnelles ? Si la médecine Daënar ne vous dérange pas on pourra soigner cette vilaine plaie aussi vite que possible. Et j’imagine que vous en profiteriez … »

Son ton était devenu impérieux.

« … pour vous excuser. »

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La croisière s'amuse EmptyDim 15 Oct - 20:27

Elle dresse par réflexe un petit bouclier qui lui évite de se retrouver avec du gâteau sur le visage ou dans les cheveux. Et dans la foulée, elle se fend d'un sourire goguenard qui trahit aisément son plaisir d'avoir pu ainsi irriter la servante. Pourtant, son sourire, elle le perd bien vite. La douleur qui lui brûle l'épaule couplée à l'artistique filet de sang qui peint la nappe blanche lui arrache un hoquet de surprise qu'elle est bien en mal de refréner. Puis son organisme comme il se doit, déversant souffrance et adrénaline dans son corps encore étonné par la promptitude de la réaction de Laura.

Le regard ambré de la rouquine se pose sur la plaie qui déverse un flot régulier de sang aussitôt happé par ses vêtements puis sur l'effrontée suivante de Loud'wig. La situation lui semble tellement irréelle qu'elle envisage un bref instant la possibilité d'être plongée dans un rêve - un cauchemar? - qui brille par l'absence de la logique la plus élémentaire. Mais les vagues successives de douleur, semblables aux vagues frappant inlassablement les rivages des terres épargnées par l'appétit de Dalaï, l'extirpent bien vite de cet improbable mais pourtant plaisante hypothèse.

Zora pose sa main sur la blessure et s'emploie à l'inonder de sa magie pour en résorber les effets. La source sanglante semble se tarir au bout de quelques longues secondes jusqu'à ce que le fluide vital, docilement soumis aux arcanes de Möchlog, ne quitte plus l'écrin de chair qui abrite son âme. Mais la souffrance reste bien présente et dessine une grimace sur le visage juvénile de l'adepte de la Chouette. Puis un râle quitte ses lèvres tandis que la réalité de cette improbable situation la rattrape.

Divers sentiments l'étreignent avec suffisamment de force pour qu'elle ne saisisse pas la teneur des propos tenus par Laura. Tout juste a-t-elle conscience que cette dernière tente de quitter la spacieuse cabine. Où va-t-elle? Compte-t-elle réellement fuir les conséquences de son acte aussi insensé que suicidaire? Les yeux embués de la rouquine ne lâchent plus du regard celle qui a eu l'outrecuidance de s'en prendre à elle avec une telle désinvolture.

Et pourtant toutes ses pensées et ses prières sont focalisées sur la plaie, employées dans le seul et unique but de faire disparaître cette insulte envers son dieu. Au bout d'un temps qui lui semble impossible à mesurer, Zora parvient à se redresser et à faire face aux vertiges qui tentent de l'assiéger. Comme pour s'assurer une seconde fois que tout ceci n'est que l'expression de la plus pure des réalités, elle observe à nouveau la blessure au niveau de son épaule. Puis c'est d'une voix tremblante qu'elle s'adresse à la servante désinvolte:
"Je vais... Je vais tellement te crever!"
Le ton employé trahit un mélange de colère et de certitude. Peu importe le temps que cela prendra ou la distance qui les séparera. Ho oui... Elle la tuera. Et elle prendra son temps. C'est une promesse adressée à la brune tout autant qu'un devoir envers Möchlog. Mais pour l'instant il convient de résorber cette souffrance à peine atténuée par la rancune tenace qu'elle voue désormais à Laura. Marquée par la faiblesse et le doute d'avoir été ainsi marquée par l'impureté, la rouquine se laisse choir sur sa chaise, le souffle court.

Loud'wig entre à son tour en scène en usant de cette pondération qui n'a de cesse de la caractérisé depuis que Zora a fait irruption dans cette cabine. Elle l'écoute sans réellement chercher à le comprendre. Sa retenue semble si irréelle au vue des circonstances. Sur My'trä un tel acte serait aussitôt puni à sa juste valeur. Ici il semble qu'il s'agisse d'un simple accident dont les conséquences peuvent être balayées par les excuses qu'il invoque de ses souhaits. De quoi arracher un vague rire jaune à la mage qui a de la peine à comprendre une réaction si timorée.
"Excuser le comportement de votre collègue?" répète-t-elle, marquée par l'étonnement le plus irritant. "Mais bien sûr... Donnez-moi juste quelques instants!"
Le temps de reprendre ses esprits et de s'accoutumer à la douleur qu'elle contient grâce à ses dons magiques. La rouquine, dans la foulée, ne juge pas utile de décliner l'invitation à recourir aux services de l'un de ces fameux médecins daënars: le fait qu'elle s'occupe déjà de se soigner est une réponse qu'elle juge on ne peut plus suffisante. Zora se relève à nouveau et se dirige vers la bassine d'eau qu'elle a repérée un peu plus loin. Elle y trempe sa main pour en chasser le sang qui se mêle en retour au présent de Dalaï, l'obscurcissant de volutes rougeâtres. Ce faisant, elle pose le regard sur l'océan qui se devine à travers la baie vitrée qui lui fait face.
"Pourquoi souhaiterais-je prolonger un conflit né de l'incompréhension?" reprend-t-elle avec une sagesse qui ne lui sied guère. "Nous avons tous intérêt à ce que cette traversée se déroule dans les meilleurs conditions n'est-ce pas?"
Son regard vagabonde un instant sur les vagues qui se dessine sur l'étendue aquatique tandis qu'elle achève de nettoyer le fluide vitale qui macule sa main. Elle repose ensuite cette dernière sur la plaie qui n'est plus que l'ombre de ce qu'elle fut pour achever sa guérison. Ce faisant, elle fait quelques mouvements de son bras endolori comme pour s'assurer qu'il répond toujours à sa volonté. Et lorsqu'elle est rassurée par les signes que son corps lui envoie, elle pose les yeux sur la brune avec une forme d'indifférence qui n'a rien de bien sincère.
"Je conçois que votre condition n'a rien de bien enviable, Laura. Et je reconnais également que mes propos étaient vaguement maladroits..." lâche-t-elle, conciliante. "Il m'arrive parfois d'oublier que les serviteurs ont aussi de la fierté. Et j'aurais dû en tenir compte!"
Une manière de s'excuser comme une autre, non? L'effort consenti pour reconnaître des torts qu'elle ne considère pas comme tels fait naître une vague de frustration dont elle n'arrive que difficilement à faire abstraction. La rouquine adresse un sourire conciliant à la brune avant de délaisser sa plaie pour invoquer une autre forme de magie. Cette dernière prend la forme d'un tube doré qui englobe l'index droit de celle que Loud'wig qualifie de collègue. Deux autres viennent également entourer le majeur et l'annulaire de l'indélicate.
"Quant à vos excuses, Laura..." ajoute-t-elle d'une voix douce. "Sachez que je les accepte!"
Un craquement sinistre brise le relatif silence de la cabine, aussitôt suivi d'un deuxième et d'un troisième lorsque les doigts de la suivante du moustachu se retournent sous l'impulsion des petits boucliers dorés. Cette vengeance n'est pas à la hauteur de la faute commise par Laura. Mais la rouquine s'en satisfera tant qu'il doit en être ainsi. Elle décoche un regard à Loud'wig comme pour le mettre au défi de remettre en doute le semblant de justice qu'elle vient de mettre en oeuvre. Un prêté pour un rendu. Elles sont désormais quittes. Du moins, pour l'instant...
"Nous pourrions peut-être reprendre notre discussion à présent?" propose-t-elle comme si rien ne s'était passé. "Ne laissons pas ce délicieux thé refroidir!"
Zora vient de faire un geste en direction de ses deux hôtes. S'en rendront-ils compte? Dans le doute, elle se tient prête à dresser un bouclier pour se protéger d'un éventuel nouveau manque de civilité. Le tout en jetant un regard de regret au gâteau qui macule le tapis recouvrant le sol boisé de la cabine. Et dire que d'après Laura les daënars n'aiment pas le gâchis...

Laura L. Greyson
Laura L. Greyson
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La croisière s'amuse EmptyMer 18 Oct - 18:31
Irys : 564119
Profession : Ingénieure aéronautique
Daënar +3 ~ Ünellia (femme)
ϑϑϑϑ Est-ce qu'elle a senti qu'il allait perdre patience ou est-ce qu'elle n'aime pas rester sur les lieux de la violence ? Est-ce qu'elle veut vraiment fuir ou est-ce qu'elle quitte la pièce parce qu'elle n'a plus rien à y faire ? Même elle ne le sait pas.
Laura ne reste jamais très longtemps sur place, elle laisse les pleurs, les cris de frustration derrière elle. Plus par habitude. Elle n'y prend aucun plaisir, même si pour une fois, l'insulte crachée par la rouquine est beaucoup plus agréable que les précédentes. Quelque chose de victorieux passe dans les yeux de l'ingénieure à la menace de Zora. Qu'elle vienne, elle y prendra un certain plaisir cette fois. Cela la frappe soudain. Elle n'avait jamais perdu patience de la sorte. D'habitude, sa vengeance est calculée, froide et,  maîtrisée. Mais cette simple jeune fille, cette petite garce psychotique avait réussi à lui faire perdre son sang froid. Elle valait pourtant mieux que ça.


ϑϑϑϑ Quand Ludwig s'interposa, pourtant elle passa de ses pensées à la surprise. Elle frissonna pas à cause de la prise de la dague mais du ton employé par le Baron. Quelque chose de trop... calme. Elle avait vu cet homme dans son plus simple appareil, elle était bien capable de savoir que s'il décidait de serrer ses mains autour de son cou ou tout autre façon de lui... faire regretter son manque de sang froid, elle n'aurait ni l'envie ni la possibilité de lui refuser. Pourtant, la menace ne vint pas. Ni aucun autre geste d'ailleurs. Remarquez que l'obliger à s'excuser était surement tout aussi humiliant pour elle ? Mais elle était obligée de lui concédé qu'il avait une façon très efficace de faire redescendre les gens sur terre. Si les prunelles dorées de l'ingénieure était comme l'or brûlant d'indignité à la fin de la tirade de Ludwig, le métal de ses yeux redevint aussi discipliné que sur un bijou façonné depuis longtemps.

ϑϑϑϑ Elle se tourna vers Zora en même temps que Ludwig. Si ses sentiments étaient à l'opposé des paroles du mafieux, elle restait neutre et présente. Pas qu'elle ait vraiment le choix, mais bon.
Quand la rouquine se mit finalement à se mouvoir, elle fut forcer d'observer la magie à l'oeuvre. Si les balivernes que racontaient les my'trans n'étaient qu'une mythologie idiote, la scientifique était bien forcée de reconnaître que ses effets étaient intéressants. Même les médecins réputés de Rathram serait incapable d'avoir une guérison si rapide. Ce fut surement parce qu'elle était trop absorbée par l'étude de ce miracle que les paroles de Zora passèrent bien au dessus de la tête de la scientifique. Laura frôlait parfois l'autisme quand elle était intéressée par quelque chose. Et vu qu'elle n'avait aucun intérêt pour les idioties qui quittaient les lèvres de ce démon roux, c'était tant mieux. 


ϑϑϑϑ Pourtant, elle lui sourit, Laura fronce les sourcils en voyant ce signe sur le visage de Zora. On dirait un singe qui tente de se rendre aimable. Quelque chose cloche, sans qu'elle ne sache exactement quoi. Une légère chaleur la surprend au niveau de ses doigts, elle jette à peine un œil avant d'entendre à nouveau la voix de la mytrane, sauf que cette fois elle y prête attention. Surement trop. Elle crit d'un mélange de douleur et de surprise presque une demi-seconde trop tard, le temps que l'information de douleur violente atteigne son cerveau.


    ϑϑϑϑ Pétasse... siffla Laura entre ses dents en tenant son poignet contre elle, réflexe stupide qui donnait simplement l'impression de réduire la douleur des doigts retirés de leurs articulation.

ϑϑϑϑ Une invitation pour le thé hein ? Elle ne savait même pas le boire. Laura se contenta d'un regard froid vers Ludwig avant d'aller se rasseoir à sa place.

    ϑϑϑϑ Je crois que vous pouvez aller quérir ce médecin maintenant, Monsieur Strauss... dit elle avec une politesse presque extrême, un sourire fade sur le visage.

ϑϑϑϑ Le ton était en fait bien trop poli. De ce que la bourgeoisie de Daénastre emploie en public pour couvrir une colère, une menace ou un reproche. Ludwig le saurait sans mal, Zora ? De l'avis de l'ingénieure elle était surement trop bête pour suivre ce genre de subtilités, qu'elle se rende plutôt utile et serve le thé. Laura elle, attrapa une cuillère à glace qui trempée dans l'eau glacée sur la table pour calmer la douleur dans sa main avec le froid.

Ludwig Strauss
Ludwig Strauss
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La croisière s'amuse EmptyJeu 19 Oct - 20:24
Irys : 1073433
Profession : [Officielle] Propriétaire d'industries de l'armement [Officieusement] Baron du crime
Daënar -2
L’homme d’affaires n’avait guère réagit lorsque les événements avaient de nouveau prit une brutale tournure. Non pas qu’il n’avait pas prédit une réaction violente de la part de Zora dont les prunelles pétillaient de la flamme de la rétribution, mais il ignorait tout des pouvoirs de la my’tränne et n’avait donc nullement anticipé qu’elle userait d’une magie dont il ignorait les secrets occultes pour se venger de Laura en lui brisant les doigts dans un craquement qui aurait fait frissonné plus d’un.

Que se passait-il dans l’esprit du monsieur prit entre deux tempêtes contraires ? Un orage. Un ouragan se déchaînait dans l’antichambre de sa psyché, hurlait et tambourinait sa colère sur chaque mur de sa tête irritée par le comportement des demoiselles. Sa patience, écran d’acier implacable, tremblait sous les assauts de la fureur invisible de l’industriel, sifflait comme mille cheminées d’usines, faisaient gronder les rouages de son esprit ordonné et rugissait comme un lion dans une cage. Si un adepte talentueux de Khugatsaa parvenait à percer les murailles qui gardaient l’esprit de Ludwig et portait son regard dans les méandres de sa psyché, il témoignerait d’un brasier plus ardent que les fours géants de Verheist. Un requin terrifiant claquait ses mâchoires d’acier, ne désirant qu’une chose : surgir et déchaîner sa terrifiante colère comme la foudre nocturne.

Mais il n’en fut rien et l’homme, par d’immenses ressources de calme et de patience, se contenta de soupirer longuement, très longuement, semblant par ce processus évacuer la canalisation de son irritation destructrice pour reprendre le contrôle sur ses nerfs mis à vif. Mais qu’en ne prenne pas son comportement comme une preuve de faiblesse et de laxisme. Le monstre pouvait toujours sortir les griffes, et si jamais vous poussez la bête à bout alors ne venez pas hurler de terreur quand elle sortira griffes et crocs pour faire de votre existence une ode à la souffrance.

Heureusement qu’elles s’étaient finalement calmé dans un commun accord, chacune semblant plus ou moins satisfaite d’avoir infligé un certain châtiment à l’autre. Mais elles avaient consommé tout le capital de sympathie de Ludwig. Un exploit peu glorieux, mais un exploit. Si Laura restait toujours sa complice privilégiée, son acte agressif lui a valu la déception et frustration de monsieur Strauss. Quant à Zora, elle aurait put gagner un peu plus le respect relatif du Daënar en acceptant les excuses offertes, mais avait écrasé impitoyablement cette opportunité en frappant à son tour. Une chose était sûre, le prochain acte qui irriterait à nouveau Ludwig ne bénéficiera pas de sa pitié. S’il devait enfermer l’une dans la cale du navire et jeter l’autre par-dessus bord pour récupérer la douce quiétude qui avait caractérisé son petit-déjeuner, il le ferait sans aucun scrupule. On oubliait parfois que le gentilhomme était le mafieux le plus redouté du Tyorum.

S’approchant de miss Greyson, il se pencha vers elle en saisissant avec délicatesse sa main meurtrie par la sorcellerie de la mage puis lui indiqua d’une voix parfaitement neutre.

« Serrez les dents. »

La seconde d’après, il plia brusquement les trois doigts de la scientifique, les remettant sans douceur mais avec une rapidité de professionnel à leur place légitime. Le procédé était douloureux, mais le choc qui s’en suivit ne dura qu’un court moment et seul un engourdissement se ferait sentir au niveau des articulations de la brune.


« La douleur passera, heureusement que vos os n’ont pas été brisés, cela aurait été plus problématique. »

Si la douleur est éphémère, la rancœur naissante entre les deux femmes risquait d’être très persistante. C’était presque comme sil un courant électrique invisible s’entrechoquait entre les regards acides des deux femelles prêtes à se jeter l’une sur l’autre. De quoi agacer notre gentleman.

Tirant sa chaise jusqu’au mur adjacent, il prit place dessus, plaçant une de ses jambes contre la seconde et affalant son dos contre le dossier de la chaise dans un air presque exténué. Un fin pli venait barrer le front du vendeur d’armes, preuve que sa bonne humeur avait perdu de son éclat. Ses mèches de cheveux étaient un peu en bataille et il passa sa main dessus pour les remettre à l’ordre, libérant son champ de vision pour ses yeux d’acier. Et de l’acier ils en avaient la froideur tranchante. Pianotant sur les accoudoirs de son siège, il fixa séparément chaque femme présente, laissant un bien lourd silence planer sur la cabine. Un regard critique qui semblait juger chacune des deux opposées avec une intensité lourde de sens.


« Maintenant que vos querelles sont terminées, j’imagine que vous allez écouter la voix de la raison et laisser de côté vos chamailleries. Je vais fermer les yeux sur cet incident déplorable en espérant ne plus avoir à témoigner de vos futiles disputes. Nous allons donc discuter calmement en gens civilisés afin que ce voyage se déroule dans les meilleurs auspices. Dans le cas contraire, je serais contrains de sévir. Mais nous n’arriveront pas à cette extrémité, n’est-ce pas mes demoiselles ? »

Cette question était plus une menace dissimulée, ou plutôt un avertissement. On dirait qu’il sermonnait deux bambins colériques, sauf que les conséquences de sa « punition » seraient beaucoup plus tragiques qu’une simple fessée. Mais il comptait sur la docilité de Laura et le bon sens relatif de Zora.

Fixant par la suite le plafond d’un air pensif, il caressa distraitement l’un des bouts de sa moustache. Sa colère s’estompait rapidement, mais la tension qu’il avait crée était toujours aussi présente qu’une épée de Damoclès pendant au-dessus de leurs têtes.


« Miss Viz’Herei, quel genre d’activités vous pratiquez à My’Trä ? J’aurais penché pour le métier honorable de médecin, mais vous êtes un peu trop impétueuse. Vous n’avez aucun remords à user de la violence, vous semblez même en éprouver un certain plaisir. Votre Architecte vous encourage à faire du mal, ou est-ce votre interprétation des commandements de votre divinité ? Pourquoi quitter votre nation pour vous ressourcer dans un repaire de scélérats ? Vous en sortez admirablement bien ce qui me laisse penser que vous n’êtes pas peu familière avec les lois des forbans et des coupe-jarrets. Êtes-vous donc vous aussi une criminelle ? Vous avez dû commettre quelques actes qui vous auront obligé à quitter l’espace de quelques temps votre bien-aimé continent. Mais alors, quel genre d’actes avez-vous commis ? »

Un bombardement de questions, oui. Pertinentes ? Cela était relatif. Mais force est de constater que Ludwig n’est pas le genre de personnage qui parlerait sans avoir médité longuement sur ses mots comme on prépare les flèches adéquates pour terrasser une bête précise. Il avait, tout au long de cette rencontre des plus étranges et mouvementées, analysé et jaugé Zora, son comportement, sa façon de parler, ses réflexes. Tout avait été soigneusement trié pour développer des hypothèses qui, petit à petit, se réduisaient à l’état de constat.

Allait-elle répondre sincèrement et se dévoiler devant deux redoutables technologistes rusés, ou préféra-t-elle garder le silence comme un vœu de piété ?

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La croisière s'amuse EmptySam 21 Oct - 4:05

C'est avec du regret teinté de curiosité qu'elle observe Loud'wig remettre en place les doigts malmenés de Laura. Il est vrai que le procédé n'est pas particulièrement compliqué. Mais l'espoir qu'il aggrave les choses et prolonge quelque peu la douleur de la brune était bien présent. Ce n'est plus qu'une désillusion dont elle pourra malgré tout s'accommoder. C'est pourtant avec une pointe d'amertume qu'elle détache son regard de la femme pour le reporter sur le thé dont elle inonde sa tasse. L'affaire est close. Ou, du moins, semble l'être.

Car le ton et l'attitude du moustachu, même s'ils restent parfaitement mesurés, est sans équivoque. La patience dont il a fait preuve jusqu'à présent risque fort de s'envoler. Et Zora se doute bien que ce n'est pas Laura qui fera les frais de cette colère encore soumise à une retenue exemplaire. Les deux hérétiques se connaissent probablement depuis longtemps. Et elle... Et bien, elle ne représente rien pour eux. Elle n'est que le catalyseur d'une curiosité semblable à celle que l'on accorde à un animal en cage. Elle se promet de garder cette vérité à l'esprit tandis qu'elle repose la théière sur la table. Mais la disciple de Möchlog ne juge pas pour autant utile de répondre autrement que par un vague signe de tête à Loud'wig. Une façon de lui signifier qu'elle adhère aux règles qu'il vient explicitement de poser. Ou, plutôt, d'imposer...

Le climat de violence semble s'être dissipé, donc. Mais il a laissé place à un silence des plus lourds. La rouquine ne cherche pas à le meubler. Elle n'en a ni le coeur, ni l'envie. Et elle pourrait fort bien se satisfaire de cette situation jusqu'à ce que les terres de son continent natal soient en vue. Ce qui ne semble pas être le cas de son hôte qui, soudainement, l'assaille de questions en tout genre. Zora hausse un sourcil qui se perd dans sa chevelure flamboyante et traduit l'étonnement mêlé de scepticisme qui l'habite. Elle se fend ensuite d'un sourire un brin désabusé qu'elle fait disparaître derrière la porcelaine de sa tasse de thé.
"Et bien le moins que l'on puisse dire c'est que vous n'êtes pas avare en questions..."
Elle n'est pas pour autant offusquée. Il est vrai qu'elle ne voit pas réellement l'intérêt de cette discussion si ce n'est un possible désir d'apaiser la tension. Mais elle n'a aucune raison de lui refuser des réponses qui, elle en est certaine, ne trouveront pas écho dans son esprit marqué par l'hérésie daënar. On ne peut guère forcer un aveugle à voir. Mais on peut toutefois lui décrire le monde qui l'entoure en sachant pertinemment que l'idée qu'il s'en fera sera quoi qu'il arrive bien éloignée de la réalité. Ce qui est certain, en revanche, c'est que cet étrange moustachu a un certain sens de l'observation. Ou de la déduction.
"Pour commencer - et malgré les apparences - je suis bien une guérisseuse. Peut-être pas au sens où vous l'entendez, je vous l'accorde. Et il est vrai que je n'ai pas grand chose à voir avec ceux que vous pourriez considérer comme mes semblables parmi les mages..." glisse-t-elle avec un léger sourire. "Pourtant ma tâche est similaire à la leur: je purge les maux qui contaminent les miens. Ou les vôtres, d'ailleurs. Mon devoir ne se limite pas aux frontières. Quant à la violence que vous évoquiez... Disons qu'elle est la composante essentielle des traitements que je prodigue à mes... patients."
Zora juge cependant inutile de préciser qu'elle prend effectivement un malin plaisir à en user. Cela n'aurait pas grand intérêt et achèverait sûrement de convaincre ses deux hôtes qu'elle est semblable à une bête sauvage. Constat qui ne saurait pourtant pas si éloigné de la réalité. Car après tout les animaux tuent par nécessité. Et c'est également par nécessité que la rouquine ôte la vie des impurs. N'est-ce pas le seul chemin vers la rédemption?
"Pour le reste je ne fais que suivre la voie que mon Architecte a tracée pour moi. Je me contente de voguer sur les courants de la destinée qu'Il m'a attribuée. Est-ce que j'interprète sa volonté? Est-ce que c'est lui qui m'encourage à agir de cette façon? Dans un cas comme dans l'autre j'agis exactement comme Il l'a désiré. Le libre arbitre n'est qu'une chimère dont je me suis affranchie il y a déjà longtemps maintenant. Je ne suis rien de plus que l'actrice qui incarne le rôle qui lui est dévolu..."
Il existe deux catégories de gens: ceux qui savent que leurs existences sont régies par la volonté de Möchlog et ceux qui croient pouvoir s'affranchir de cette vérité. Elle compte indéniablement parmi les premiers. Et les deux daënars, quant à eux, sont bercés par leurs douces illusions de liberté. Elle les envie, d'une certaine façon: ces enfants n'ont pas encore appréhendé la réalité de ce monde. Peut-être est-ce plus facile pour eux de la fuir? Elle n'a jamais réellement compris...
"Suis-je une criminelle? J'imagine que c'est une question de point de vue... Je ne me considère pas comme telle. Mais la plupart des gens ne partagent pas cet avis, en effet. Et puisque les subtilités de la moralité sont définies par une majorité à laquelle je n'appartiens pas, une... retraite stratégique s'impose de temps à autre. Aildor est l'endroit rêvé pour ça!" explique-t-elle avant de gratifier ses hôtes d'un sourire mutin. "Et puis là-bas aussi il y a des gens qui ont besoin de mon aide..."
Elle n'estime pourtant pas nécessaire de s'attarder sur le sujet ou de préciser la nature des actes qu'on lui reproche. D'autant plus qu'elle est à peu près certaine que les deux hérétiques ont réussi à se faire une idée plus précise sur le sujet. S'ils comprennent, tant mieux. Sinon, tant pis. Et puis il faut bien garder une part de mystère. Sinon elle pourrait perdre le semblant d'intérêt qu'ils lui portent. Intérêt dans lequel pourrait bien résider les clefs de son retour à My'trä.

La rouquine reprend une nouvelle gorgée de thé avant de tremper un biscuit dans le reste du breuvage. Elle grimace toutefois lorsque sa blessure se rappelle à son bon souvenir. Elle l'avait presque oubliée... La disciple de Möchlog raffermit l'emprise de sa magie sur les vestiges de la plaie, contenant douleur et autres effets désagréables tandis qu'elle poursuit inlassablement sa guérison. D'ici quelques heures elle ne sera rien de plus qu'un mauvais souvenir...
"C'est un curieux jeu que vous nous proposez là, Loud'wig. Mais permettez que je m'y essaie aussi!" glisse-t-elle en levant son regard vers Laura. "Couchez-vous avec votre employeur? Cela pourrait expliquer la tolérance dont il a fait preuve à votre égard alors que vous avez vous-même lancé les hostilités. Est-ce par intérêt? Par obligation? Est-ce que le respect que vous lui témoignez est sincère? Ou est-il au contraire acheté par les irys qu'il possède? Est-ce que la colère qui vous a poussée à me poignarder était motivée par la justesse de mes propos ou un simple amour propre démesuré? Et... c'est tout pour le moment!"
Elle refrène donc les questions qui lui brûlent encore les lèvres mais se ravise. Il convient d'en garder pour la suite de cet amusant jeu de société daënar. Et puis la traversée est encore longue. Quoi qu'il en soit elle commence à prendre un certain plaisir à partager la table de ces étrangers. C'est... distrayant. Et leurs coutumes sont justes assez bizarres pour mériter son intérêt. Et puis ce thé est tout simplement délicieux...
"On s'amuse bien, hein?"
Et elle n'est pas ironique, cette fois. Elle le pense sincèrement. La rouquine est tombée sur des originaux. Et c'est suffisamment rafraîchissant pour qu'elle puisse trouver matière à s'amuser. Zora fait glisser vers elle le reste des biscuits comme pour s'assurer qu'ils ne finiront pas dans un autre estomac que le sien. Le tout en attendant avec une certaine impatience les réponses de la brune.

Laura L. Greyson
Laura L. Greyson
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La croisière s'amuse EmptySam 21 Oct - 19:10
Irys : 564119
Profession : Ingénieure aéronautique
Daënar +3 ~ Ünellia (femme)
ϑϑϑϑ La réaction de Ludwig est plutôt froide face à la blessure de sa main. Cette partie de son corps qu'elle considère pourtant comme sacrée, ou ce qui s'en rapporte le plus dans son esprit. Son outils de travail, la seule chose qu'elle ne peut pas perdre. Qu'elle ne remplacerait jamais par une prothèse. Quand l'industriel vient vers elle, elle détourne le regard à ses mots. Comme si cela pouvait légèrement diminuer la douleur. Elle n'a ni le besoin, ni le temps de penser à ce qu'il va faire. Elle le savait mais son esprit avait heureusement refusé durant quelques secondes de reconnaître l'inévitable. Le cri de douleur qui menace de s'échappait de ses lèvres face à la manipulation de l'industriel est étouffée quand elle serre la table de l'autre main. Si seulement Ludwig avait de l'alcool disponible dans cette satanée cabine.

ϑϑϑϑ Pourtant elle sait qu'elle va devoir se contenter de thé, encore un peu. Elle remait les couverts froids sur ses doigts pour faire passer la douleur tandis que Ludwig choisit une nouvelle place dans la pièce. Une nouvelle conversation s'installe entre l'industriel et la my'tranne. Une conversation qu'elle ne suit qu'à demi car elle ne l'intéresse pas. Les questions de Ludwig sont si précises qu'il est évident qu'elle piqueront juste là où il faudrait. Elle ne l'a jamais vu se tromper, et malgré les légères éludations de Zora, il est évident que chaque ombre cache ce qu'il y a de plus sombre possible chez un être humain. Quel intérêt, ce qu'elle voudrait c'est que la rousse finisse dans les eaux glacées d'Aildor pour en être débarrassée. Elle n'est d'aucune utilité pour la brune de toute façon.

ϑϑϑϑ Elle entend le bruissement du tissus quand Zora se tourne sèchement vers elle pour l'assaillir de questions toutes plus déplacées les unes que les autres. Le regard de Laura est parfaitement neutre autant que son visage face à la rafale de parole insidieuses.

    ϑϑϑϑ Ce que vous pouvez être bornée. soupira t ellel'air d'être déjà lassée. Ludwig n'est pas mon employeur. Nous collaborons ensemble, partenaire si vous préfèrez. Et nous couchons aussi ensemble à l'occasion. Pour une fois que les deux peuvent se mélanger agréablement et raisonnablement.

ϑϑϑϑ Le reste de la déclaration est faite avec ce même ton ennuyé. Est-ce qu'elle était gênée ? Non elle ne lui ferait pas ce plaisir, elle n'avait même pas besoin de faire d'effort là dessus. Il n'y avait que la convention sociale de laisser ces choses là dans le privé qui aurait pu la retenir. Mais Laura avait admit que la rouquine n'était qu'une sauvage, alors pourquoi s'encombrée de manière.

    ϑϑϑϑ Je ne couche jamais avec un homme que je ne respecte pas réellement. Je ne m’abaisse pas à cela. dit elle avec un sourire qui aurait pu paraître insolent si elle avait regardée Zora dans les yeux. Je n'en expliquerai pas les raisons qui seraient surement trop ... techniques pour quelqu'un qui ne connait pas l'économie de notre pays, mais nous faisons affaire depuis suffisamment longtemps pour que j'aime son esprit en affaires, comme en tant qu'homme du monde.

ϑϑϑϑ Elle regardait dans le vague comme pour ne pas oublier de répondre à une question au détriment d'une autre. C'était sincère. Si son corps était une chose qu'elle aurait pu brider, Laura n'avait jamais décidé de l'utiliser comme un outils de négociation, plus que pour des œillades ou diminuer la concentration de son vis à vis. Ça n'avait pas vraiment diminuer le choix de ses amants depuis les années.
Ses yeux se posèrent pendant deux secondes sur Ludwig, quand sa pensée s'arrêta sur le fait qu'elle l'estimait certainement plus que les autres. Aurait-elle pu s'attacher ? Oui, si elle avait du le faire ça aurait surement été avec lui. Mais elle ne croyait pas que Ludwig serait le genre à attendre que la femme fasse le premier pas.


    ϑϑϑϑ Qu'y avait-il d'autre ? ... Oh oui votre épaule. Vos propos étaient déplacées, et j'ai manqué de sang froid pour les traiter à leurs justes valeurs. Vousêtes particulièrement exaspérante apparemment, mais je suis certaine que vous le prendrait comme un compliment.

ϑϑϑϑ Ce sont ses excuses en quelques sortes. Celles que Zora n'a pas pris la peine d'entendre. Elle était certaine de ce qu'elle avançait. Cette my'tranne en furie devait adorer se mettre son monde à dos. Lui donnant peut être la justification pour sa colère intérieure. Tant pis, elle prit sa tasse à thé et en but une longue gorgée avant de remarquer qu'on attendait peut être son tour.

    ϑϑϑϑ Je suis désolée, mais je n'ai aucun intérêt pour ton hôte, Ludwig, j'espère que tu me pardonneras. Et si j'ai des questions à te poser... alors je poserais mes questions en privée, après tout nous couchons ensemble... rappela t elle.

ϑϑϑϑ Est-ce qu'elle le faisait exprès ? Oui un peu. Après tout, c'était de sa faute si elle devait répondre aux questions indiscrètes de la rouquine. Alors si le très léger inconfort de la brune pouvait être partagé, elle le ferait sans aucune hésitation, ni sans aucune limite, jusqu'à la fin du voyage.

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