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Chroniques d'Irydaë
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 Quand une lumière s'éteint...[Terminé]

Sanaë Eshfeld
Sanaë Eshfeld
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Quand une lumière s'éteint...[Terminé] EmptyLun 22 Jan - 22:21
Irys : 743374
Profession : Amnésique attachante
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Même au plus profond de son sommeil, rien n'échappa à la jeune femme. Chaque parole chargée d’inquiétude fut entendue, trouvant son chemin vers son inconscient meurtri. Bravant même la douleur qui faisait doucement son nid en son âme, en son corps. Dans les ténèbres qu’elle s’imposait à elle-même, Sanaë nageait à contre-courant. Elle avait beau implorer la mort en lui montrant du doigt sa culpabilité, sa souffrance et son désespoir, celle-ci continuait de se refuser à elle. Une force inconnue la poussait violemment vers la réalité, vers la vie qu’elle ne désirait plus. Alors, finalement, la jeune femme finit par ouvrir les yeux, à contre-jour, puisque l’on ne lui donnait pas le choix.

Le réveil fut brutal, douloureux comme si ses os décidaient de se rappeler leur traitement au même moment. Sanaë suffoquait en cherchant à reprendre le contrôle sur son corps brisé, désirant par-dessus tout faire taire cette douleur. Elle mit donc un certain temps à réaliser où elle était et avec qui. Autour d’elle, se tenaient ses frères, les six survivants. À peine les eut-elle aperçu que Sanaë fondit en larmes tant la vision fut impossible à supporter. Chacun d’eux portait sur leur visage une part de Jaread, le même regard d'émeraude, les mêmes lèvres pleines, les mêmes cheveux bruns. Ce fut si douloureux pour elle que la jeune femme se vit incapable de les regarder en face. Alors, malgré leurs paroles réconfortantes, leurs gestes tendres, Sanaë les rejeta brutalement, leur hurlant de quitter la pièce. Elle cria d’ailleurs si fort qu’une vive crise de toux déclenchant brusquement, amenant avec elle un e nouvelle salve de douleur qui irradia à travers son corps en son entier.

Sana refusa alors toute visite, s’isolant elle-même avec sa solitude et ses réflexions. Elle passa ainsi la matinée à scruter le paysage à travers la vitre, s’imaginant la franchir pour simplement sauter, tandis que les médecins lui expliquaient l’étendue de ses blessures. Aucune importance pour elle. Sanaë n’aspirait plus qu’au silence et à la libération. Oublier ces images atroces et de ce sentiment de culpabilité qui la rongeait. Comment pouvait-elle simplement espérer pouvoir affronter le regard de ses frères ? De sa belle-soeur ou de ses neveux et nièces ? C’était impossible. Pas après l’avoir vu souffrir ainsi jusqu’à se retrouver contrainte de l’achever.

Toutefois, une jeune infirmière aux longs cheveux noirs décida de rester auprès d’elle, et ce, malgré les protestations de Sanaë. Anny, puisqu’il s’agissait de son nom su affirmer sa détermination à ne pas la laisser ruminer seule. Pas après avoir vécu tout “cela”. Personne n’était capable de savoir ce qui s’était réellement passé, le seul témoin encore en vie se complaisait dans un étrange mutisme fort peu naturel. Sanaë renonça, mais n’en resta pas moins silencieuse, se contentant de l’écouter parler de tout et de rien d’un air absent. Anny lui raconta également comment elle fut sauvée par un homme en armure assistée dont l’horlogère n’eut aucun mal à deviner l’identité. Naturellement, ses pensées allèrent vers Hyperion, se demandant comment il allait, s’il était seulement blessé, où pouvait-il dormir maintenant que leur foyer n’existait plus. Elle ressentie alors l’irrépressible envie de le voir, mais Sana garda tout cela pour elle, refusant cette réalité comme elle le faisait depuis des mois.

La journée passa ainsi, Anny lui tint compagnie tout du long et resta même à ses côtés durant la nuit. Chose dont finalement Sana lui fut extrêmement reconnaissante. Car loin de lui apporter le repos, son sommeil ne fit que servir de théâtre à la scène qu’elle avait vécu. Chaque tentative d’endormissement la renvoyait invariablement à ses souvenirs. Elle revit très clairement les yeux d’ambre empli de folie de la féline, elle put sentir à nouveau la pression de ses mains sur les siennes la poussant à “peler” son ainé… Finalement, Sanaë passa le reste de la nuit dans les bras de l’inconnue, pleurant silencieusement.

Le lendemain, sur les conseils de l’infirmière, ou plutôt sous son insistance, Sana finit par accepter de recevoir la visite d’une personne. Une seule. Estimant que la jeune femme avait besoin de parler, de se confier à une personne proche d’elle. Le visage d’Hyperion lui était alors apparu naturellement et cette fois, elle ne prit pas la peine de repousser cette envie, ce besoin de le voir. Puis après tout, elle était inquiète pour lui.

Lorsqu’il entra, Sanaë essaya vainement de lui sourire, une forme de remerciement silencieux, ou simplement pour lui manifester son bonheur de le voir sain et sauf. Mais sans même en comprendre la raison, la jeune femme éclata sanglots incontrôlables.


Dernière édition par Sanaë Eshfeld le Dim 4 Fév - 14:31, édité 2 fois

Hyperion Radchen
Hyperion Radchen
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Quand une lumière s'éteint...[Terminé] EmptyLun 22 Jan - 23:38
Irys : 394869
Profession : Chercheur/Mecanicien
Daënar +2 ~ Zuhause (homme)
"L'incident" comme on pouvait l'appeler avait été un désastre, un désastre sur le plan physique et psychologique pour la jeune femme, c'était quelque chose qu'Hypérion avait deviné, bien que tardivement. Lui même avait pris une journée entière pour sortir de sa transe, s'enfermant dans sa machine pour essayer de trouver la raison. Pendant trois jours il avait déblayé les décombres du magasin sauvant ce qui pouvait encore l'être: une caisse à outils, des pièces détachées provenant surement d'autre part, mais qu'importe ces pièces avaient été dans les décombres.
Des traces de sa vie heureuse, il n'y en avait plus beaucoup, sinon un cadre de lit broyé, et les reste des engrenages brisés des mécanismes. Parfois il retrouvait des ressorts traînant par terre ou des traces de sang qui malgré l'incendie avaient laissées de profondes marques dans le bois.
Ses mains mécaniques nettoyait le reste de la boutique, ne trouvant que bien peu de réconfort dans cette tache ingrate. Au final il n'y avait rien d'autre, sinon des fragments de sa vie avec Sana. D'un côté il était heureux d'être celui responsable de ce nettoyage. Personne n'aurait pu le faire autrement.
Il trouva une petite lampe à pétrole encore intacte épargnée par l'incendie et le dernier soir l'alluma au centre de l'ancienne boutique se mettant à genoux dans son colosse pour se recueillir brièvement.

Hypérion fit silence, pensant aussi bien à Jaread que toutes les machines qui avaient été brisées ici.

-Dieu de la machine, accueille-les en ton seins et puissent leurs mort servir dans tes plans.

Il n'y avait pas grand chose à dire de plus, pas une âme n'était encore présente, pas un esprit mécanique pour chanter Ses louanges. Non tout était bel et bien mort, inerte comme du fer non travaillé. Le jeune homme finit donc par se relever, laissant la lampe à sa place, comme un monument funéraire temporaire qui s'éteindrait lorsque que tout son pétrole aurait été consumé
Le colosse se sentait perdu et par réflexe il sortit la montre que Sanae lui avait donné, la voyant comme son seul lien avec la jeune femme
L'esprit de cette machine était doux, bien loin des sonorités guerrière que prenait son armure et en l'écoutant par le passé il avait toujours obtenu de bon conseil.
Comme pour confirmer ce fait, la montre s'arrêta, son aiguille pointant dans la direction de l’hôpital ou était Sana.
Il soupira en remerciant la montre pour son conseil avant de remonter cette dernière pour qu'elle fonctionne de nouveau.

...

Ses pas le menèrent près de la chambre de la jeune femme et doucement il quitta son armure la laissant près de la porte comme si une nouvelle décoration de fer avait été posée à côté de cette porte, ou comme si un garde éternellement vigilant surveillait l'entrée.
Les frères de la jeune femme vinrent la voir mais empêchèrent le jeune homme d'entrer le considérant comme une personne de seconde zone par rapport à eux. Ils maugréaient que la famille était le plus important, pas un inconnu ayant travaillé avec elle.
Le cœur du jeune homme se brisa une nouvelle fois, quand il l'entendit hurler sur ces derniers les chassant sans ménagement.
Autant dire qu'il n'entra pas pour autant, l'infirmière étant décidée à laisser la patiente se reposer.
Il eu la chance d'être pris en pitié par des médecins qui lui permirent d'utiliser les bains de l’hôpital pour rester en état, le reste des journées, il les passait assis à côté de la chambre, retenant des larmes qui venaient par à coup.
Elle était si proche... et si loin...

Trois jours après l'accident, Anny finit par l'appeler, le sortant d'une prière à son armure, la suppliant de lui prêter un peu de son inflexibilité. Il tourna la tête avec des yeux fatigués mais tout de même heureux, puis rentra dans la chambre.
La première chose qu'il vit fut un petit sourire rapidement remplacé par des sanglots qu'il ne s'expliqua pas mais qui fragilisa la carapace qu'il c'était fabriquée durant ces quelques jours. Cette dernière vola même en éclat après qu'il vit l'état de la jeune femme.
Son expression se fit brièvement froide la haine sourde contre cette maudite femme reprenant le dessus quelques bref instant qui suffirent à ses ongles pour s'enfoncer sans sa paume avant que l'Hypérion que Sana connaissait reprenne le dessus.
Il se précipita près de la jeune femme, prenant sa tête entre ses mains sans dire un mot.
Pour le moment peu de choses étaient à dire, pas de mots hâtif de réconfort aussi creux qu'inutile. Sa main se contenta de caresser ses cheveux alors qu'il pris sa tête pour la coller contre son torse. Comme si le jeune homme timide qu'il était pouvait être d'un moindre secours.
Néanmoins au bout de quelques minutes il murmura doucement


-Je suis là Sanaë, je suis là...

Le plus difficile n'était pas d'ignorer la douleur qu'il ressentait au fond de lui, mais bien d'empêcher ses propres larmes de couler

Sanaë Eshfeld
Sanaë Eshfeld
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Quand une lumière s'éteint...[Terminé] EmptyMar 23 Jan - 13:08
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Profession : Amnésique attachante
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Dans ses bras, Sanaë se laissa aller à ses larmes, s’accrochant désespérément à son ami comme un naufragé le ferait à une bouée de sauvetage. Chaque sanglot déclenchait une nouvelle salve de douleurs, irradiant en ses côtes brisées au point de lui couper la respiration. Néanmoins, l’ancienne horlogère n’en avait cure, la présence d’Hyperion l’apaisait, en quelque sorte, simplement en lui permettant de se libérer de la pression accumulée depuis… “cela”. Elle pleura donc longtemps, agrippant fermement le tissu de la chemise du garçon comme pour s’assurer qu’il ne disparaisse brutalement. Sanaë se déchargea ainsi si longtemps que la fatigue eut raison de ses nerfs et l’emporta dans un sommeil qui fut étrangement dépourvu de cauchemar ou visions d’horreur.

A son réveil, la jeune femme se trouvait toujours dans les bras du jeune homme. Et bien que la position dans laquelle elle se trouvait fut inconfortable et douloureuse, Sanaë n’en aurait changé pour rien au monde. La jeune femme fut évidemment surprise de cette absence de mauvais rêve. Néanmoins, Sanaë fit comme à son habitude, et cela, sur le compte de son état d’épuisement, refusant toute autre possibilité bien trop invraisemblable pour être envisagée. Elle considérait Hyperion comme son jeune frère rien de plus. Quelqu’un de fragile qu’elle se devait de protéger au mieux… Une pensée bien hypocrite lorsqu’elle se rendit compte à quel point elle se trompait. Depuis leur première rencontre, c’était bien lui qui veillait sur elle, et non le contraire. La protégeant contre sa maladresse, contre les brimades de son frère, contre sa solitude, contre la mort… Et là encore une fois, il la sauvait, sans même s’en rendre compte.

Effrayée par cette conclusion dont elle ne voulait pas, Sanaë s’éloigne brusquement. Trop vite et trop brutalement pour se préserver de quelque souffrance dont elle se serait bien passée.

- Pardonne-moi Hype, je t’ai immobilisé pendant longtemps, il semblerait, grogna-t-elle en essayant de reprendre une position plus confortable et aussi loin de lui que ce lit étriqué le permettait.

Sanaë évita soigneusement de croiser le regard du jeune homme, préférant se focaliser à nouveau vers la fenêtre. Elle ne pleurait plus et affichait à présent un visage impassible, dénué de toute émotion parasitaire. La vue que lui offrait la fenêtre ne garantissait aucune distraction particulière, il ne s’agissait après tout que de branche d’arbres bien garnis par le feuillage printanier s’agitant au gré du vent. Néanmoins, Sana y trouva grand intérêt, sans réelle raison. Jusqu’à ce que son cerveau se remette en marche et que les images de son frère agonisant lui revinrent en mémoire.

- Ai-je manqué ses funérailles? soupira-t-elle brusquement après un long moment de silence.

Jaread n’avait jamais évoqué celles-ci, du moins jamais devant elle. Pas même après avoir enterré leurs deux parents. Sanaë ne savait donc pas à quoi s’attendre, et si elle avait seulement envie d’y assister… Ou si elle en avait simplement le droit. Ses yeux, rougis par ses larmes croisèrent finalement le regard vairon d’Hyperion. Son visage n’affichait aucune émotion même si intérieurement elle vivait un déferlement de larmes silencieuses mêlée à la douleur de la culpabilité. Elle se devait de lui dire...

- C’est moi qui l’ai tué, tu sais.

Puis elle lui raconta, tout. N’omettant aucun détail sans prendre la peine d’essayer de le préserver de la violence des événements. Les mots s’enchaînaient les uns après les autres sans qu’elle ne cède à l’appel des larmes qui pourtant menaçaient de s’échapper. Elle avait déjà bien trop pleuré, ce n’était pas une victime, mais une meurtrière après tout et tout en discutant, Sanaë prit sa décision.

- Je dois avouer tout cela à la milice, je suis la seule responsable de sa mort.

Hyperion Radchen
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Quand une lumière s'éteint...[Terminé] EmptyMar 23 Jan - 19:31
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Hyperion laissa la jeune femme déverser toute ses larmes contre lui ignorant l'envie d'en faire de même, après tout il n'était pas blessé physiquement pour elle et son rôle n'était pas de craquer maintenant. Il la vit pleurer un certains temps, la fatigue finissant par avoir raison d'elle.
Anny l'avait prévenu et son sommeil était si troublé qu'il ne bougea absolument pas lorsqu'elle s'effondra contre lui. Les minutes passèrent durant lesquelles sa main ne cessèrent de caresser doucement son dos en signe d'apaisement
Puis soudainement elle se réveilla, s'éloignant vivement sans parvenir à cacher une douleur passagère qui firent grincer des dents le jeune homme bien malgré lui.
Elle s'éloignait malheureusement rompant le lien qui c'était crée depuis le début. Mais pouvait-il vraiment lui en vouloir ? Elle avait vécu une expérience si terrible...
Il chassa ces excuses d'un geste de la main lui souriant innocemment.



-Tu n'as pas à te justifier je suis là pour toi tu le sais.


Un long moment de silence s'installa alors que l'ancienne horlogère se mettait à fixer quelque chose par la fenêtre qui semblait accaparer son attention. Il avait pensé à se rapprocher d'elle mais mieux ne valait pas la brusquer alors qu'elle revenait déjà de si loin.
Finalement le silence fut rompus par la jeune femme elle même alors qu'elle demandait si elle avait raté des funérailles.
Hm... Il n'y en avait pas eu pour le moment, et encore des funérailles... Le cadavre de son frère avait été incinéré et personne n'avait rien retrouvé de probant sinon des os carbonisés qui avaient rapidement été enfermés dans une boite et confiée à sa famille.
Et le jeune homme n'avait pas été particulièrement bien accueilli par cette dernière il n'en savait donc trop rien. Néanmoins les frères de Sana avaient discutés d'une possible date plus tard dans le moi, il pu donc répondre honnêtement.

-Non, elles ne sont pas encore passées, tu pourra donc surement y assister quand tu ira mieux.

Car oui elle irait mieux, il y veillerait, et surtout veillerait à ce qu'elle ne manque de rien pendant son séjour ici. Il avait tout de même commencé à chercher du travail en attendant prévoyant déjà qu'il faudrait de l'argent pour reconstruire la vie de la jeune femme
Mais ce qu'elle lui annonça l'arrêta net, et son regard bienveillant se mua en expression d'incompréhension totale lorsqu'elle prononça ses quelques mots.
Il se figea donc, n'affichant strictement aucune émotion avant qu'elle se mette à expliquer.

Cette explication dura longtemps et même si le jeune homme ne montra strictement, rien, la jeune femme finit par briser quelque chose en lui. Pas forcément ce que l'on aurait pu penser, mais son âme fut définitivement entachée par ce récit, et si ce fléau ne fut pas visible sur le moment, la tache qu'elle avait crée se rependrait lentement en lui, jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Mais tel n'était pas la préoccupation actuelle et il compila ces nouvelles informations tachant d'en extraire la signification.
Encore une fois la jeune femme s'en prenait à elle. Certes elle avait abrégée les souffrances de son frère. Mais était-ce vraiment la un meurtre ?
Hypérion voyait la un cadeau qu'elle lui avait fait, la délivrance d'une mort rapide, au lieu de le laisser se vider de son sang à ses pieds.

-La seule responsable ? Tu rejette sur toi une faute qui n'est pas la tienne.

Responsable ? Quel était donc cette erreur monumentale ? Pouvait on seulement lui reprocher quoi que ce soit tant cette psychopathe l'avait malmenée ? Non certainement pas, c'était dans sa main qu'avait été la lame, mais sa main avait été dans celle de cette pourriture.
Le masque de fer failli retomber alors que son humeur s'écroulait, mais il parvint à renverser cette tendance en regardant la jeune femme dans les yeux, cette fois-ci le plus sérieusement du monde, tranchant avec son innocence habituelle.

-Tu as été la victime de cette... chose, en aucun cas tu ne dois te blâmer pour la mort de ton frère, au contraire... Tu devrais te féliciter d'avoir mis fin à son manège sinon il serait probablement dans un pire état....



Sanaë Eshfeld
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Quand une lumière s'éteint...[Terminé] EmptyMar 23 Jan - 21:11
Irys : 743374
Profession : Amnésique attachante
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Il ne comprenait pas, c’était évident. Mais comment pouvait-elle l’en blâmer alors qu’elle-même se sentait totalement perdue ? Sanaë soutint un instant le regard du jeune homme, il semblait si adulte en cet instant, si bien qu’elle se demanda si son récit avait changé quelque chose en lui… Où son acte ? Malgré ses mots réconfortant, peut-être, la trouvait-il à présent salie, souillée à l’image de ses mains à jamais entachées par le sang de son frère. La jeune femme finit par détourner les yeux tant le regard de son ami devint impossible à soutenir.

- Je sais tout cela, je me le répète à chaque fois que la culpabilité m’assaille. Mais...

Mais quoi ? Elle n’arrivait tout simplement à exprimer avec des mots tout ce qu’elle pouvait ressentir. La culpabilité évidemment, celle qui la rongeait si malicieusement, faisant son nid dans son âme pour mieux la dévorer de l’intérieur. Le chagrin, celui d’avoir perdu un frère, son aîné, son père de substitution… Ce qui la ramenait invariablement à la culpabilité. Puis venait la honte accompagnée de la peur. Vicieuses ces deux-là, l’empêchant simplement de pouvoir regarder les gens qu’elle aimait en face, de pouvoir être simplement Sanaë… Celle d’avant et qui semblait avoir disparu en même temps que son frère. Tout cela était si difficile à décrire pour elle.

- C’est moi qui ai prit cette décision… C’est ma main qui lui a prit la vie… C’était mon choix, le plus difficile que j’ai eut à prendre, et pourtant, sans hésiter je recommencerai. C’était...mon...choix.

Et au final, c’est tout ce qu’elle en retenait. La main de sa tortionnaire ne la guidait plus à ce moment-là. Sanaë avait profité de cet instant de liberté retrouvée pour achever son frère qui souffrait atrocement. L’horlogère avait réfléchi à toutes les options qui s’étaient offertes à elle...Et avait choisit.

- Je me dois de l’assumer Hype. Comment pourrais-je simplement me regarder dans un miroir si je ne le fais pas?

À cela, aussi, elle y avait mûrement réfléchit. Sanaë devait avouer, que ce soit pour elle, pour ses frères ou pour sa belle-soeur. Il ne s’agissait pas d’un acte anodin, bien au contraire. Celui-ci avait entaché son âme et elle en porterait le poids jusqu’à la fin de ses jours, il ne pouvait en être autrement. Alors autant avouer, puisque tous étaient en droit de savoir. Elle ferait face à ses choix car elle était ainsi. Si la féline, par ses actes horrifiques l’avait conduite à prendre cette ignoble décision, c’est Sanaë elle-même qui avait agit.

-  Dis Hyperion, te souviens-tu de notre conversation après ton altercation avec Jaread? demanda-t-elle en observant ses mains si blanche et pourtant si sâles. Celle au sujet de cette part d’ombre présente en chacun de nous. Tu te souviens ? Aujourd’hui tu peux voir la mienne, alors dis-moi, que penses-tu de moi à présent?

La question fut posée par besoin, car elle devait savoir, quelle que soit la réponse même si celle-ci l’effrayait plus que tout. À nouveau, la jeune femme du chasser ses larmes, ces traîtresses qui s’entêtaient à vouloir montrer sa faiblesse au mauvais moment. Ce n’était certainement pas de la pitié qu’elle voulait inspirer à son ami. Et pourtant, à cet instant Sanaë était morte de peur à l’idée qu’il choisisse de partir, même si elle ne lui en voudrait pas de le faire. Elle était bien loin la jeune femme à qui il avait offert sa confiance et son amitié.

- S’il te plaît, veux-tu bien contacter la milice et leur dire que j’ai des aveux à faire ? Je m’étonne même de ne pas les avoir encore vu...Après “ça” ils auraient dû m’interroger non?


Dernière édition par Sanaë Eshfeld le Mer 24 Jan - 7:01, édité 1 fois

Hyperion Radchen
Hyperion Radchen
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Quand une lumière s'éteint...[Terminé] EmptyMar 23 Jan - 23:07
Irys : 394869
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Daënar +2 ~ Zuhause (homme)
Hyperion s'arrêta, étant surement à mille lieux de comprendre pourquoi elle se mettait dans cet état. Abréger les souffrances de quelqu'un n'était pas un crime, lui même.... Non mieux ne valait pas se ressasser ces souvenirs. Son visage trahit un profond malaise pendant une fraction de seconde avant de finalement revenir à son était normal.
Non il ne comprenait pas et refusait tout simplement de comprendre comment la jeune femme pouvait s'en vouloir à ce point.


-Tu recommencerai ? Cela veux bien dire que c'était pour le mieux Sana, pas de grand discours, tu le sais autant que moi... La famille de Jaread devrait même te remercier pour cela... Au moins à t-il pu mourir rapidement, pas saigné à mort par quelque folle hérétique...

Il finit par s'asseoir au bout du lit, ne sachant quoi ajouter d'autre. Il la connaissait malgré tout, si elle avait cette idée dans la tête, elle ne la quitterait pas tant qu'elle ne l'aurait pas réalisé. Inutile donc de l'en dissuader. C'était comme si elle cherchait à s'infliger plus de douleur que ce qu'elle avait déjà eu.
Il était pourtant inutile de ressasser cet événement. Les gens étaient mort et ce à cause d'une seule et unique personne et le seul regret d'Hypérion avait été de ne pas l'avoir écrasé dans le brasier qu'elle avait elle même crée. Il aurait simplement suffit de poser son pied sur sa cage thoracique et de laisser faire la gravité.
Son esprit imaginait déjà des craquements sordides avant qu'il ne finisse par retourner à la réalité, trouvant ces pensées soudainement bien sinistres.
La conversation reprit sur l'incident qu'il y avait eu avec son frère, reprenant soudainement sur la part d'ombre dans chaque personne. Elle allait jusqu'à lui demander s'il la voyait différemment.


Une vois se mit à rire dans son esprit, une voix aux accents froids, et cruels qui comparait ce soit disant crime à une bien petite tache, mais tel n'était pas celle d’Hypérion qui lui au contraire ne voyait pas Sanae différemment que ce qu'elle avait toujours été.
Le plus sérieusement du monde il se rapprocha d'elle prenant une de ses mains dans les siennes.

-Si j'avais eu peur de ta part d'ombre je ne serais pas resté là. Sana... tu es un ange mécanique tombé sur terre, peu importe les maux dont tu t'accuse, tu restera toujours immaculée pour moi.



Ses yeux plongèrent dans ceux de Sanae, et il y trouva toujours cette sensation de brûlure au creux de l'estomac, et cette envie d'être près d'elle.
rien ne changerait pour lui, elle serait toujours sa sauveuse, l'ange blanc qui lui était rentré dedans un jour de neige et dont l'innocence avait traversé son armure comme le soleil au travers des nuages.
Et ainsi donc elle voulait se dénoncer elle même...
Il allait le faire évidement, mais pas s'en attendre quelque chose d'elle en retour.

-Je le ferais à une seule condition et cette dernière n'est pas négociable, peu importe ce que te dirons les miliciens, tu tachera de te pardonner à toi même, et ce même si cela te prendra du temps.



Elle pouvait bien refuser, dans ce cas il ne partirait pas, elle n'allait de toute façon pas pouvoir se lever elle même, c'était affreusement lâche de sa part de profiter ainsi de la situation mais le jeune homme était déjà au supplice de la voir se faire autant de mal.


-Pourquoi ne sont-ils pas venus selon toi ?


Il laissa un petit moment de suspens avant de répondre à cette question.

-Car ils m'ont également interrogés, tu es peut être la seule témoins de ce qui c'est passé dans la boutique mais j'étais celui qui était le plus en état de parler... Enfin si c'est vraiment ce que tu souhaite... j'irais les voir.


Il leurs préciserait bien entendu la version qu'il avait entendu avant l'entrevue, mieux valait le témoignage de deux personnes que d'une seule victime choquée et s'en voulant mortellement pour un crime qu'elle n'avait pas commis.
S'éloignant doucement d'elle, il posa un dernier baiser sur son visage avant de s'en aller trouver les enquêteurs.

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Quand une lumière s'éteint...[Terminé] EmptyMer 24 Jan - 22:31
Au niveau des différents bureaux et du grand hall d’entrée, une légère animation semblait présente. Les personnes gérant les enquêtes semblaient préoccupées, passaient et repassaient de bureau en bureau. L’affaire n’était pas la seule sur le feu, bien au contraire, dernièrement pas mal de petits incidents arrivaient. Offrant aux différents enquêteurs des domaines, un surmenage léger, non habituel. Des affaires de meurtres, de vol, de violence conjugale, de viol. Chaque professionnel suivait plusieurs affaires en même temps, sauf pour celle plus complexe. Le dossier de l’incendie, du meurtre et de la torture en faisait partie. L’affaire de la psychopathe, ou encore la folie d’une femme, c’était comme ça qu’on nommait les circonstances, qu’on évoquait la situation. Personne ne pouvait faire croire qu’il n’était pas au courant de l’histoire, absolument personne. L’homme responsable de l’affaire était perplexe, quelque chose semblait le déranger, sans pour autant qu’il identifie pleinement quoi.

- « Vous ne trouvez pas ça étrange vous ? Cette femme, qui vient brûle une maison et tue un homme ? D’ailleurs, vous pouvez me dire comment elle a pu vous échapper ?! » il lissa sa moustache, fronçant les sourcils.
- « Vous savez bien patron… Je ne sais pas, vraiment, le témoin principal n’était pas en mesure de s’exprimer. L’homme qui est intervenu doit nous prévenir s’il y a du nouveau. »
- « Elle n’était pas complice, mh ? »
- « Du tout. »

Les deux hommes avaient enchaîné un regard, avant de compléter chacun de leurs côtés les documents concernant l’enquête. C’était horrible comme affaire, il n’y avait pas à dire. Le duo de choc aurait très certainement préféré gérer autre chose. Quoi qu’il en soit, ils n’avaient pas réellement le choix de toute façon.

Du côté du hall, un homme étrange venait de faire son apparition, d’un coup d’œil il était évident de constater que quelque chose clochait dans son comportement. Il n’était pas entièrement serein, pas à l’aise dans sa venue. Comme-ci sa présence ici n’était absolument pas volontaire, presque forcée. La jeune femme à l’accueil lui avait offert un sourire plus que large, rassurant, cherchant à obtenir rapidement les informations nécessaires.

 
- «  Monsieur ? Je peux vous aider, besoin d’un renseignement ? »
- « Non je suis là pour voir les inspecteurs chargés de l’affaire de l’incendie et du meurtre. Le témoin hospitalisé à besoin de parler, elle a des choses à rajouter. »
- « Ne bougez pas, je vais chercher les enquêteurs. »

Un nouveau sourire et la jolie blonde avait disparu dans les bureaux.  Elle avait expliqué aux enquêteurs la situation et les deux hommes n’avaient pas tardé à venir se présenter auprès du jeune homme. Rapidement la situation s’était complexifiée, les deux hommes ne comprenaient pas réellement pleinement les différents évènements évoqués. Après plusieurs minutes d’échanges, le duo avait fini par accepter de suivre le jeune homme jusqu’à l’hôpital, dans un silence léger, non pesant. Chacun semblait enfin avoir le fin de mot de cette histoire. Une fois sur place, les deux jeunes gens se tournèrent vers Hypérion.


- «   Vous nous donnerez votre témoignage après le sien, c’est d’accord ? Vous ne la coupez pas, vous la laissez s’exprimer entièrement. Me suis-je bien fait comprendre ? »

Ils avaient attendu d’obtenir une réponse satisfaisante avant de toquer à la chambre. Après avoir été autorisé à rentrer, le petit groupe avait fait son apparition. Avisant la jeune femme encore immobilisée, visiblement :

- «   Madame, vous avez demandé à nous voir ? Nous vous écoutons. Voulez-vous un verre d’eau avant de débuter ? » questionnèrent-ils ensemble, dans une tonalité agréablement douce. «   Si vous avez besoin de faire des pauses, il ne faut pas hésiter. »

Chacun tira une chaise, s’installant non loin du lit de la jeune femme.

Sanaë Eshfeld
Sanaë Eshfeld
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Quand une lumière s'éteint...[Terminé] EmptyJeu 25 Jan - 9:47
Irys : 743374
Profession : Amnésique attachante
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Depuis le départ d’Hyperion, l’angoisse de la jeune femme n’avait fait que croître. Sanaë ne craignait aucunement la prison, ce n’était pas ce qui la préoccupait. Non, elle avait simplement peur de se voir rejetée par sa famille, une fois celle-ci mise au courant. La réalité était là, il ne lui restait plus rien, mis à part quelques économies qui fondraient inexorablement comme neige au soleil, et les vêtements souillés par le sang de son frère qu’elle portait ce jour-là. Perdre sa famille après tout cela reviendrait à se perdre elle-même et Sanaë mourrait littéralement de peur.

Bien sûr, l’ancienne avait bien conscience qu’elle pourrait toujours compter sur son jeune ami, néanmoins, elle se refusait d’être un poids pour lui. Il ne le méritait pas… En aucun cas…

Quelqu’un toqua à la porte, Sanaë n’eut aucun mal à deviner l’identité de ses visiteurs, Hyperion avait donc tenu parole. Elle les invitant à entrer de sa petite voix mal assurée avant de les saluer d’un hochement de tête discret. Avisant son jeune ami, présent aux côtés des deux hommes, Sanaë lui offrit un léger sourire, à la fois pour le remercier et surtout pour le rassurer.

- Je n’ai besoin de rien messieurs, murmura-t-elle en les invitant à s’asseoir d’un geste de main. À part de me libérer de quelques aveux. Je vous remercie d’avoir fait le déplacement.

Sanaë attendit donc que ces derniers s’installent. Durant ce temps, elle veilla à remettre les événements dans le bon ordre pour leur livrer une version claire et détaillée, afin de ne pas leur faire perdre de temps.

-Elle était mage, une fanatique qui plus est. À peine avait-elle ouvert la porte qu’elle ôta la vie du client qui rentrait joyeusement chez lui...

Et puis elle enchaîna, racontant les menaces, les coups, la violence, sa magie… Et ma torture de Jaread, la sienne aussi, plus psychologique et vicieuse qui ne cessait d’écorcher son âme en même temps que la peau de son frère. Elle se souvenait de chacune des paroles prononcées par ma femme, et leur répéta, mot pour mot. C’est dire si Sanaë en était profondément imprégnée.

Pourtant, l’ancienne horlogère ne versa aucune larme, énonçant les faits comme si elle racontait quelques événements lus dans la presse, sans que ceux-ci n’aient de rapport avec elle. Sanaë avait besoin de cette contenance, sinon parler deviendrait impossible. Car si aucune émotion ne se lisait sur son visage, ses yeux quant à eux exprimaient bien l’horreur qu’elle revivait intérieurement.

-Quand elle décida de desserrer sa poigne dans l’espoir que je m’exécute seule à cette atrocité, j’en ai profité pour achever mon frère. Il souffrait messieurs, atrocement, s’en devenait intolérable. Croyez bien qu’il n’existait pour moi aucun espoir, j’allais mourir par la suite, c’est ce qu’elle avait d’ailleurs prévu. Alors, comme je savais la nature de ses pouvoirs, ceux prêtés par la chouette, je l’ai attaqué, insulté pour qu’elle n’ait pas le temps de soigner mon frère. J’avais si peur qu’elle le soigne pour recommencer. C’est donc bien moi qui ai tué Jaread Eshfeld, mon frère aîné. Je me devais de vous l’avouer. Je laisse donc mon sort entre vos mains, et si conséquences il doit y avoir, je les assumerais.

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Quand une lumière s'éteint...[Terminé] EmptyVen 26 Jan - 12:33
Deux chaises furent ramenées proches du lit de la jeune femme, laissant une mince place pour le troisième homme, le deuxième témoin de toute cette sordide affaire. D’un geste de tête d’un mince sourire, l’un des deux enquêteurs avait tenté de rassurer celle qui semblait encore dans un état mental pitoyable. Le duo un peu particulier s’était lancé un regard surpris au mot « aveux » sans pour autant parvenir à en comprendre la totalité du sous-entendu. S’installant, sortant un calepin et de quoi écrire, tous deux semblaient prêts à entendre l’explication, le moindre indice que la blonde pourrait fournir, apportés pour faire avancer les investigations et surtout l’arrestation de la folle, responsable de tout ceci.

Ce fut en premier, la surprise qui s’afficha sur le visage des hommes, dont les sourcils se froncèrent. Qu’est-ce qu’une my’tränne faisait ici ?! Qu’est-ce qu’une sauvage comme elle était venue faire sur le continent Daënar. Était-ce une déclaration de guerre, était-ce un premier repérage ou simplement une femme isolée dont l’objectif n’était pas encore complètement identifié. Un léger « mh » s’échappa de la moustache de l’un, alors que le second répondait dans un écho non volontaire « mh, mh ».


- «  Qu’est-ce qui vous fait penser que cette femme était une fanatique, my’tränne d’autant plus ? »
-       « Savez-vous pourquoi elle était sur nos terres ? » compléta le second sans attendre.

En réalité, c’était une véritable inquiétude pour les deux hommes. Les êtres étant capables de gérer un élément, ou  simplement ayant un don vis-à-vis de la psychologie, dépassant toute notion de logique ou de contrôle était quelque chose de dérangeant, de perturbateur, de dangereux. Qui sait, cette my’tränne était sans doute déjà en train de choisir une autre victime, ils avaient peut-être affaire à une tueuse en série. Fronçant les sourcils, un voile de réflexion s’imprégna des visages des enquêteurs, particulièrement perplexes. Le récit faisait froid dans le dos, tant de cruauté, tant de maux avec des mots. Ils notaient tout, dans le moindre détail, sans faiblir, sans montrer la moindre émotion – ce qui ne signifiait absolument pas qu’ils ne ressentaient rien, bien au contraire-. Puis la finalité arriva, cette fin aussi horrible que tragique, la mort, le meurtre volontaire. Le silence, lourd pesant et un regard interloqué conjoint par ceux qui menaient cet interrogatoire. Que fallait-il faire ? Elle était une victime, non une responsable, son esprit n’était plus en mesure de réfléchir de la bonne manière. Mhhhhh. De façon presque naturelle, un des hommes déposa une main proche de celle de Sanaë.

- «  Madame » commença-t-il « nous allons vous demander de ne pas quitter la ville, je suis certain que vous comprendrez pourquoi. Ainsi que de nous tenir informés de vos déplacements. » C’était les phrases habituelles «  Le temps pour nous, de répondre à certain blanc encore, de combler les trous de cette affaire. Seriez-vous en mesure à l’aide d’une dessinatrice de réaliser le portrait de cette femme ? »

C’était le début, l’explication, les demandes logiques, sans rentrer encore dans les détails du meurtre, sans poser un jugement sur la silhouette féminine qui revivrait certainement encore longuement cet événement tragique. C’était à la fois complexe et perturbant de devoir annoncer à une victime qu’elle était coupable avec des circonstances atténuantes d’un meurtre. Déroutant pour ceux qui avaient jusque-là l’habitude de juger des criminels.

- « Pour vos aveux, sachez que nous notons cela dans notre dossier, mais madame, j’espère que vous avez conscience, que dans vos circonstances, les circonstances sont atténuantes. Cela n’enlève en rien votre acte ayant entraîné la mort et cela ne nous revient pas de vous juger coupable ou non pour ça » il prit une légère inspiration « Cependant, nous allons voir avec le médecin pour avoir un suivi psychologique régulier, d’abord trois fois par semaine, puis deux, puis plus qu’une. Cela sera en accord avec le médecin et le psychologue qui déterminera le nombre de séances. Le temps de votre hospitalisation, vous allez également rester sous la surveillance d’un de nos collègues… Par la suite, nous transmettrons les informations à un juge qui déterminera ou non votre responsabilité dans la mort de votre frère. »

C’était tout.  À la fois simple et compliqué, à la fois prononcé de façon formelle tout en ayant dans le regard cette pointe de tristesse, cette inquiétude de ne pas agir de la bonne manière. Pivotant légèrement vers Hypérion, le second s’autorisa une question.

- « Monsieur, pouvez-vous attester des faits, avez-vous quelque chose à ajouter ? Pouvez-vous également nous faire une déclaration sur l’honneur de l’état mental de madame avant les agissements, puis l’évolution après le drame ? »

Prenant une légère inspiration, les deux individus attendaient désormais. Une réponse, une suite, des indices, autre chose peut-être ? Sans quoi il pourrait s’excuser et repartir dans leurs bureaux afin de réfléchir ensemble sur ce qu’ils devaient faire.

Sanaë Eshfeld
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Quand une lumière s'éteint...[Terminé] EmptyVen 26 Jan - 21:50
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Profession : Amnésique attachante
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Ils avaient des questions, évidemment rien de plus normal après tout . D'ailleurs, Sanaë en avait tout autant, mais manquait cruellement de réponses...

-Pourquoi je pense qu’il s’agissait d’une fanatique ? Elle ne cessait de parler d’hérésie, de punition, de purification etc., répondit-elle calmement en se souvenant encore des menaces proférées par la féline…



La voix de la rousse résonnait encore à ses oreilles, comme si elle était toujours là, derrière elle, la guidant dans ces atrocités. Elle l’entendait encore lui murmurer ces mots qui la hanteraient encore longtemps d’une voix doucereuse. Un frisson d’effroi lui parcourut la colonne vertébrale, la faisant trembler à nouveau, avec cette ignoble impression de la sentir près d’elle.

- Je ne saurais dire pour quelles raisons elle se trouvait là, elle ne m’en a rien dit en tout cas.

Pourquoi l’aurait-elle fait? En avait-elle seulement une, autre que pour le plaisir de torturer et de tuer? Serait-ce une sorte mission punitive ? Ou un hasard des plus sordides? N’en sachant absolument rien, tout ne pouvait être que suppositions. Et l’idée que la femme puisse recommencer “ça” ailleurs inquiétait profondément Sanaë. Combien de vie allait-elle briser… Ou y mettre fin… De cette façon si douloureuse, humiliante… Personne ne méritait tel traitement, et la vision, le souvenir de la fin de son frère faillit lui arracher quelques sanglots désespérés que la jeune femme eut toute les peines du monde à contenir. Finalement, il ne restait que peu de chose à l’horlogère et pour l’heure l'espoir ne comptait plus, n’existait plus si ce n’est de voir cette femme arrêtée avant de gâcher d’autres existences.

Sanaë s’était attendue à la demande de l’officier, tout cela était bien logique, il s’agissait de la loi et elle veillait toujours à la respecter. La lueur de regret qui brillait dans leurs yeux ne lui échappa pas, elle se sentait même désolée pour eux et cette main sur la sienne la toucha profondément. Elle avait bien conscience que ses aveux les mettaient dans une position peu enviable, mais la jeune femme n’avait eut guère le choix. Aussi, Sanaë décida de leur faciliter la tâche, c’est ainsi qu’elle murmura:

-Je ne quitterai pas la ville et me tiendrais évidemment à votre disposition autant que nécessaires messieurs, bien que je doute d’avoir autre chose à vous apprendre, à mon grand regret, soupira l’ancienne horlogère. En revanche, s’il vous faut un portrait, je peux vous le dessiner moi-même, je ne pense pas être capable d’oublier un jour son visage.

Qui de mieux placé qu’elle pour représenter ce regard si particulier ? Les traits de la femme lui apparurent aussitôt, bien trop doux et délicats pour le monstre qu’elle était en réalité…

Sanaë sourit à l’entente de la déclaration du second officier, il s’agissait en réalité d’un léger rictus pour leur signifier son approbation. Elle se doutait de tout cela et ne le refuserait certainement pas, car après tout, si l’horlogère avait bien égoïstement souhaité échapper à la justice, jamais elle n’aurait demandé à leur parler. Personne ne pourrait être capable de faire le lien entre la mort de Jaread et la main de Sanaë, parce que oui, elle avait bel et bien été la victime de la folie de cette femme. Mais rien ne l’empêcherait de s’en vouloir, pas même la promesse faite à son ami. Sanaë apprendrait simplement à vivre avec, et bénéficiera d’aide pour cela, comme venait de le confirmer l'officier.

- Je vous remercie messieurs, votre sollicitude me touche. Bien sûr , je ferai ce qu’il conviendra de faire et je me plierais également à la volonté du juge.

L’idée même de s’opposer à qui que ce soit ne lui serait nullement venue à l’esprit, bien au contraire. Sanaë avait même besoin de cette décision juridique, pour aller mieux, pour comprendre, réaliser, se pardonner… Ou non… Cette décision-là ne lui appartenait pas, situation que la jeune femme trouvait étrangement rassurante.

Pour l’heure, Sanaë était épuisée. Elle aspirait au repos, au calme et au réconfort d’Hyperion, même si elle ne le méritait pas. Pourtant, lorsque l’officier se mit à interroger le jeune homme, l’ancienne horlogère je surprit à vouloir, elle aussi, entendre ses réponses.

Hyperion Radchen
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Quand une lumière s'éteint...[Terminé] EmptyLun 29 Jan - 0:11
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Daënar +2 ~ Zuhause (homme)
Hypérion préféra rester dans la salle le long de cette séance de torture psychologique, virant plusieurs fois au blanc pale alors que la jeune femme racontait la même histoire qu'il y avait plusieurs heures. Tout cela n'avait aucun sens, strictement aucun... Et quand il entendit les inspecteurs l'accuser de meurtre.... Cela lui fit serrer le poing.
Ils étaient donc aveugle ? Ou la justice Daenastre n'avait strictement aucun sens peut être ? Libérer quelqu'un de ses souffrances n'aurait jamais dût constituer un crime. Comment même oser accuser la jeune femme de crime ? Ainsi achever quelqu'un en train de mourir à petit feu était une faute ?
Intérieurement il bouillonnait de cette colère froide qu'il avait déjà ressentis plusieurs fois. Cette rage intérieur il fit de son mieux pour ne pas la laisser exploser ici, ce qui sans son armure n'aurait pas eu l'air plus effrayant que ça : un chaton sans griffe sautant partout...
Bien sur les deux inspecteurs semblaient mal à l'aise de devoir annoncer une telle chose à une victime... une victime coupable.... selon la justice de l'UNE c'était peut être possible, selon la logique cela paraissait une telle abbération.


Mais il ne put s'empêcher de soupirer en entendant la réponse de la jeune femme, un soupire plutôt bruyant qu'il regretta presque aussitôt. Voir Sanae se mettre dans une situation aussi précaire pour une affaire qui n'était qu'un détail, cela le rendait presque malade. Quand à la voir obéir aveuglément.... Il ne pouvait pas en dire grand chose car il n'était pas différent d'elle. Et malgré ces mois de libertés, les années de conditionnement restaient tenace. Et le jeune homme ne put que doucement répondre aux enquêteurs, un peu moins sur de lui.

-Voyons.... c'était une personne très gentille avant le drame, un peu maladroite, mais qui m'a recueillie et logée. C'est une bienfaitrice née, et je ne pense pas pouvoir vous citer une seule situation ou elle se serait montrée agressive envers qui que ce soit. Je peux donc vous certifier sur l'honneur qu'elle n'a rien d'un assassin de sang froid, ni même d'une personne tuant par facilitée.



Une fois de plus il s'arrêta net en ce qui concernait après la catastrophe, la fixant intensément. Elle était toujours elle même, de ça le jeune homme n'en doutait pas une seule seconde, et il ne décelait pas vraiment de haine non plus sinon un profond désespoir en elle, une sorte d’abattement qui la poussait à se reprocher tout les maux du monde, son autre réponse se fit donc un peu plus hésitante.

-Quand à l'évolution, je pense que vous le voyez autant que moi.... c'est une ruine psychologique qui va jusqu'à se reprocher la mort de son frère, elle n'est pas devenue violente... loin de là elle est juste perdue, et je peux encore une fois vous certifier qu'elle n'est pas devenue quelqu'un de prompt à la violence.

C'était tout ce qu'il pouvait en dire et même s'il aurait volontiers supplié les deux enquêteurs pour qu'ils cessent cette mascarade de justice, il voyait bien que les deux hommes étaient autant victimes qu'acteurs du système, à peine un rouage dans une machine qui avait établie pour que la perte de l'un d'eux n'empêcher le grand engrenage de fonctionner comme il se devait.
Ses mains firent un petit signe de roue cranté en guise de résignation. Et avant qu'ils ne partent il se proposa de lui même.

-Si vous le souhaitez je pourrais vous donner le dessin que Sana aura réalisé cela vous évitera de vous déplacer, et nous fera gagner du temps.


Il n'y avait pas une once d'arrière pensée, si cette affaire scandaleuse devait avoir lieu autant qu'elle soit terminée au plus vite. Il n'était pas stupide, leurs mettre des bâtons dans les roues n'aurait que compliqué d'avantage le cas, et il vouait voir la jeune femme reprendre une vie normale et regagner son sourire le plus vite possible, et non pas se ronger les sangs à vie, la voir réduit à l'état de statue de marbre, ses nobles traits gravés en une expression de tristesse lui paraissant insupportable.
Une fois les deux enquêteurs partis, il regagna sa place près de la jeune femme prenant ses deux mains dans les siennes, la jeune femme du sentir une goûte tomber sur cette dernière alors que la fatigue et l'inquiétude accumulée depuis ces quelques jours commençait à se faire douloureusement ressentir chez lui.
A son tour, ses yeux s'humidifièrent et ce ne fut pas le géant de métal qui pleura mais bien le petit être fragile à l'intérieur.

-Sana... je suis désolé que tout cela te soit arrivé.... si j'avais été là plus tôt....



La phrase resta en suspens alors que l'évidence lui sautait au yeux, s'il avait été là tout cela ne se serait surement pas passé comme ça... il aurait probablement pu arrêter cette folle et empêcher qu'elle se fasse tant de mal pour rien, peut être que son frère lui aurait été encore en vie.
Après tout mieux aurait valu que quelqu'un comme lui meurt plutôt qu'un membre de la famille de Sanae


Sanaë Eshfeld
Sanaë Eshfeld
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Quand une lumière s'éteint...[Terminé] EmptyLun 29 Jan - 17:29
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Profession : Amnésique attachante
Daënar +2 ~ Skingrad (femme)
Sanaë dévia son attention de la conversation entre les inspecteurs et son ami. La raison était simple : elle ne voulait pas savoir, pas entendre un traître mot de ce qu’il se disait d’elle. Leurs regards avaient suffi à lui donner une idée de l’image qu’elle renvoyait, de la façon que les autres pouvaient la percevoir… Éteinte, perdue, désespérée… Mais l’entendre de la bouche d’Hyperion était inconcevable, intolérable parce que trop douloureux, tout simplement.

Alors à nouveau, la jeune femme laissa son esprit vagabonder, essayant vainement d’imaginer un futur qu’elle n’avait jamais eu à envisager. Jusque-là, sa vie n’était rythmée que par son travail, un quotidien simple et bien huilé comme les mécanisme des ses créations. Et même si cela lui était parfois, souvent arrivé de ressentir quelques moments de lassitude, ce n’était plus le cas depuis l’arrivée d’Hyperion. Elle avait appris à aimer sa vie, à en apprécier, savourer chaque moment, même le plus simple jusque-là. La visite de la rousse avait tout anéantis, il ne lui restait plus rien à présent.

Sanaë allait pourtant devoir avancer, elle le savait, et ce, malgré le doute, la culpabilité et ce vide qui faisait peu à peu son nid dans son âme… Un vide qu’elle devrait combler, même si pour l’instant elle ne voyait pas comment. Même si dans cette chambre d’hôpital, l’horlogère était comme coupée du monde et de sa réalité. Le tout formait une sorte de cocon dont elle devrait bientôt sortir pour s’élancer vers l’inconnu… et elle en avait tellement peur.

Passer d’une vie simple et confortable, même si parfois ennuyeuse, à cette perspective de vide absolu et d’incertitude avait de quoi causer quelques angoisses à Sanaë . Après tout, elle n’avait toujours connu que son horlogerie, cet environnement familial et sécuritaire. Tout le reste, en dehors, semblait encore trop flou et trop obscure. Cette pensée lui déclencha un frisson glacial, chargé de son inquiétude. Ce dernier lui parcourut l’échine, la faisant trembler comme une feuille… puis, tout disparut aussitôt, aussi vite qu’il était apparu, lorsque le jeune homme s’empara de ses mains. Ce simple geste éloigna sa peur, la muselant complètement par ce simple contact qui lui arracha un mince sourire. Néanmoins, celui-ci s’effaça à la vue des larmes du jeune homme.

Hyperion pleurait ? Sanaë peinait à le réaliser...Cette vision lui fut tout bonnement intolérable. Et ses paroles… Son cœur se brisa à nouveau en réalisant la portée de ses mots. Il n’avait pourtant pas à s’en vouloir, il ne devait pas. Elle se jeta brusquement dans ses bras, sans réfléchir. Le serrant aussi fort que ses maigres forces le permettait.

- Ne dis pas ça idiot ! hurla-t-elle soudainement. Si tu avais été là, nous serions tous morts!

C’était une certitude. Le jeune homme ne portait plus son armure à l’intérieur depuis longtemps. S’il se serait trouvé sur place à ce moment-là, il aurait été sans aucune défense face à la féline. Il lui avait sauvé la vie, sa misérable vie d’horlogère et s’était mis en danger pour cela. Puis une autre pensée la fit frissonner, imaginant Hyperion ligoté au sol, subissant les mêmes tortures que son aîné. Se chargeant d’un nouveau sentiment, situé bien au-delà de la peur ou de la tristesse, Sanaë s’accrocha d’autant plus au jeune homme, comme si cette proximité ne suffisait pas. Elle pleurait, tremblait de tout son être tant l’image qu’elle avait en tête fut insoutenable.

Et si … et..si...cela avait été toi à la place de Jaread ? Ou toi à la mienne ? Si c’était ta vie que j’aurais dû abréger ? sanglota-t-elle alors avant de le relâcher doucement.

La jeune femme ne le regarda pas, elle n’osait pas, tout simplement, préférant focaliser son attention sur les mains d’Hyperion qu’elle tenait dans les siennes. Celles-ci lui semblèrent alors bien grandes en comparaison des siennes, si fines, si minuscules.

Je sais que je fais peine à voir...Mais je te dois tout de même la vie...Tu ne cesses de me sauver… Depuis notre première rencontre... sa voix n’était plus qu’un murmure, elle sécha ses larmes avec la manche de sa chemise d’hôpital avant de poursuivre. Je t’en prie, ne dis plus jamais ça Hype, je ne le supporterai pas. Tu représenté bien plus pour moi que tu ne peux l’imaginer.

Et elle non plus… Sanaë était encore bien incapable de mettre un nom sur ses sentiments. Néanmoins, elle avait bien compris que ce qu’elle ressentait pour lui allait bien au-delà de la logique. Celui qu’elle considérait jusque-là comme son petit frère ne l’était plus et elle se sentait bien peu de chose en comparaison.



*****



Réaliser le portrait de cette femme ne fut pas aussi facile que Sanaë ne l’avait cru de premier abord. Non pas que celui-ci ne fut guère ressemblant, c’était même tout le contraire, seulement chacune des parties de son visage la ramènerait à un souvenir des plus douloureux. Ses yeux d’ambre, rendus gris par les traits du fusain lui rappelaient ses regards emplis de folies, de vice… Son nez, la ramenait à sa manière de le plisser lorsqu’elle regardait une montre, une horloge et autres objets que la féline avait qualifiés d’impies. Sa bouche… ses paroles et menaces qui résonnaient encore à ses oreilles… Ses cheveux… Ses joues et le goût de son sang toujours présent dans sa bouche.

Une fois achevé, Sanaë tendit le dessin à Hyperion pour qu’il l’apporte aux inspecteurs, comme il leur avait promis. La jeune femme eut bien du mal à chasser ses souvenirs de ses pensées.

Elle en discuta d’ailleurs longuement avec le docteur Fritz, son psychiatre tout en craignant que celui-ci ne la déclare folle ou bonne à enfermer...ce qui ne fut pas le cas. Il autorisa sa sortie, lui souhaitant de retrouver une vie “normale”. Chose inenvisageable dans l’immédiat… elle ne savait même pas où aller.

Oh, bien sûr, ses frères s’étaient empressés de lui proposer de l’héberger le temps que celle-ci trouve un nouveau travail et un logement, sauf évidemment si Sanaë n’accepte de se marier, ce qui était, évidemment hors de question. La jeune femme avait refusé leur aide, préférant prendre une chambre d’hôtel à moindre coût. Elle pourrait compter sur ses économies, durant un temps...

Hyperion Radchen
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Quand une lumière s'éteint...[Terminé] EmptyMar 30 Jan - 0:38
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La jeune femme c'était soudainement mise à hurler, faisant sursauter le jeune homme qui ne s'attendait pas à une agression pareille de sa part, son premier réflexe fut d'avoir un mouvement de recul avant de revenir près d'elle trop conscient du traumatisme qu'elle avait eu.

S'il n'avait pas été là serait-ils tous mort ? Il en doutait, peut être qu'il aurait pu gagner assez de temps pour Sana et Jaread puissent s'enfuir loin de la boutique, ou peut être aurait-il pu l'arrêter avant qu'elle n'entre.
Peut être, peut être voilà des mots qui ne pouvaient faire que peu de choses. Mais quand elle parla d’abréger sa vie, la voix d'Hyperion se fit bien plus douce, lui caressant le dos de la main avec compréhension

-Tu aurai ce que tu aurai eu à faire, et je ne t'en aurai pas voulu Sana, je préfère encore mourir par ta main que souffrire à cause d'une folle.

De tout ce qu'il disait, pas une once de mensonge ne s'était glissée, il pensait sérieusement ce qu'il disait, pour lui ma mort de la main de la seule personne qu'il aimait, sans doute bien plus qu'il ne le pensait, n'était pas une fin dramatique, comment en vouloir à quelqu'un de vouloir l'aider une dernière fois avant de rejoindre l'esprit divin de la machine, et faire partit du grand engrenage universel.
Et alors qu'elle parlait d'une quelconque reconnaissance, Hypérion balaya tout cela d'un geste, refusant simplement de considérer le fait qu'elle lui devait quelque chose. Il ne faisait que ce qui lui semblait juste et essayer d'apaiser la jeune femme ou la sauver n'était pas une action qui nécessitait payement, car il le faisait sans même y réfléchir.


-Tu ne me dois rien Sana, c'est moi qui te dois tout, depuis que je te connais ma vie à enfin changée je suis moins renfermé... je te dois tout...


Dit il alors qu'une de ses mains caressa sa joue avec sa main, incapable d'appréhender le sens de ses propres mots.
Il resta un moment comme cela avant de se lover contre elle, posant doucement sa tête dans son cou, incapable de résister à cette absence de contact depuis si longtemps. C'était brûlant et le dévorait, et le simple fait d'être près d'elle apaisait ce manque inexpliqué.


Le dessin prenait forme lentement et le jeune homme resta avec Sanae pendant toute sa réalisation, la soutenant quand celle-ci doutait, faisant de son mieux pour l'aider. Puis fatalement le jour vint d'apporter le dessin aux autorités, il partis en armure, laissant avec regret la jeune femme aux bon soins d'Anny, le poste n'était pas très loin et il retrouva rapidement les deux inspecteurs leurs remettant le morceau de papier avant de repartir. Mais au poste il trouva une affiche étrange, un grand sigle rouge tamponné dessus, il la prit discrètement avant de s'en retourner vers sa chère Sana.
Les deux semaines passèrent.... bien plus rapidement que prévu pour Hypérion qui finit par examiner l'affiche qu'il avait trouver sur la route, c'était une demande officielle d'une guilde demandant un chasseur pour terrasser un carnivore déchaîné dans la région. La bête était supposée grande et puissante et la prime était colossale... Ce qui fit réfléchir le jeune homme. Il inspecta son armure plusieurs fois, préparant l'esprit de la machine pour ce qu'il avait prévu de faire.
Puis un beau matin il prévint Sana qu'il s'absentais pour trois jours lui recommandant de ne surtout pas s'en faire, prétextant une affaire à régler avant de la laisser gentiment, embarquant bien évidemment l'arsenal de son armure pour l'occasion.


Raconter ce qu'il se passa pendant ces quelques jours serait plus que futile car tout se déroula à peu près comme prévu et passé le délais des trois jours annoncé, Hypérion revint dans l’hôtel de Sana, un sac plein d'Irys sanglé contre son armure désormais marqué par une trace de griffe sur le plastron.
Dans son esprit cependant quelque chose avait changé. Ce travail, il l'avait étrangement aimé, heureux à l'idée d'avoir pu aider des gens, et son armure qui d'habitude inspirait la crainte avait servie les habitants et ils l'avaient remerciés pour ça.
Ainsi Hypérion était devenu un sauveur, malheureusement ce n'était pas le timide Hypérion aux cheveux blanc qui l'avait été mais bien le colosse d'acier.
Mais qu'importe ! Des gens s'étaient senti mieux grâce à lui et c'est tout ce qui importait.
L’hôtel n'était pas franchement luxueux et le jeune homme aurait voulu que la jeune femme soit mieux installée. Et il se promit d'essayer d’améliorer son quotidiens, même s'il fallait repartir pour cela
Le matin suivant il se lova contre la jeune femme, ne pouvant plus vraiment résister à l'envie d'être prêt d'elle, des sentiments dont il ne soupçonnait pas la nature étaient à l'oeuvre et même s'il ne les comprenait pas vraiment il était devenu compliqué d'y résister au fil du temps.

-Dit Sana... comment te sens tu maintenant.... ça va faire quelques temps et je n'ai pas pris le temps de te demander comment tu voyais cela maintenant... tu t'en veux toujours ?


C'était un point qu'il tenait à clarifier car il se faisait un sang d'encre pour elle. Et incapable de se réconforter lui même à ce sujet il ne savait pas comment faire autrement que lui demander. Serré contre la jeune femme qu'il n'arrivais pas à lâcher, il en vint presque à se demander si un tel attachement était normal.

Sanaë Eshfeld
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Quand une lumière s'éteint...[Terminé] EmptyMar 30 Jan - 18:56
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Sanaë passa ses derniers jours d’hospitalisation aux côtés d'Anny et de Hyperion. Néanmoins, parce qu’elle se le devait, elle finit par accepter de recevoir la visite de ses frères et malgré la crainte de se faire rejeter par sa famille, Sana leur raconta absolument tout. Dire qu’ils furent choqués serait un euphémisme. Bouche bée, yeux exorbités devant pareils aveux, ils échangèrent tour à tour quelques regards perplexes avant de se ranger aux côtés de son ami, lui expliquant longuement que personne ne lui en voulait, qu’elle n’avait fait que le libérer de sa souffrance. Tout ce qu’elle avait déjà entendu maintes fois. Tous l’acceptèrent… Sauf sa belle-soeur Donya, l’épouse de Jaread qui lui reprocha absolument tout, entre autres de ne pas avoir essayé de gagner du temps en attendant les secours, puisque Hyperion était intervenu peu après. Sanaë encaissa, la tête baissée, chacune de ses remarques haineuses qui n’étaient, finalement, que le reflet de sa tristesse. Elle s’y était attendue, après tout, et le méritait amplement. Il fallut la force de deux de ses frères pour faire sortir une Donya furieuse de la chambre de la jeune femme, mais Sanaë ne réagit pas pour autant et ne versa pas une larme… Elle n’en pensait simplement pas moins, même si elle se garda bien de le formuler à haute voix.

Ses nuits furent toutes aussi agitées et cauchemardesques que la première. De ce fait, Sanaë ne dormait que très peu et ne comptait plus ses nuits blanches passées prostrée dans son lit essayant de chasser ses souvenirs et images sinistres. Combien de fois ses cris nocturnes interpellèrent l’agent placé derrière sa porte ? Celui-ci entrait chaque fois dans la chambre, arme à la main, prêt à tirer sur un agresseur invisible. Puis, il en prit l’habitude, et resta à son poste ne pouvant finalement rien pour la pauvre femme de l’autre côté de la porte. Le docteur Fritz lui avait assuré que cela passerait avec le temps, lorsque son cerveau emmagasinerait d’autres souvenirs bien plus agréables, ce dont elle doutait fortement.

Puis vint le jour de la sortie, après avoir choisi un hôtel bon marché, Sanaë se rendit consciencieusement au poste afin de leur déclarer sa nouvelle adresse. La chambre n’avait rien d’exceptionnelle, une fenêtre aux rideaux usés de couleur jaunâtre qui devaient être blanc dans leur jeunesse. Deux lits simples trônaient au milieu de la pièce séparés par une petite table de chevet branlante. Dans le coin, se trouvait une table avec deux chaises, dans d’autre une commode de toilette, une armoire... et c’était tout. Un petit rien qui représentait pourtant tout ce que ses maigres économies pouvaient lui permettre de s’offrir. Cela suffirait, Sanaë n’ayant finalement pas besoin de grand chose pour vivre. Ou survivre...

Hyperion disparut brusquement non sans lui affirmer revenir rapidement. Peut-être avait-il besoin de s’éloigner un peu de l’horlogère triste et traumatisée après tout, elle ne pouvait lui en vouloir. Sanaë mit ce temps-là à profit, en s’offrant une canne d’abord afin de lui permettre de se déplacer par ses propres moyens, puis en garnissant sa garde-robe de vêtements simples, mais neuf. Mis à part cela, les journées s’écoulaient très lentement. Privée d’activité, Sanaë tournait en rond dans sa chambre attendant une décision du juge et pire, la nuit qui finissait toujours par arriver, chargée de terreur. Soucieuse de déranger les autres locataires, Sanaë passait donc ses nuits à dessiner. Tout y passait, des objets présents dans la pièce, aux gens qu’elle rencontrait. Hyperion… Plusieurs fois… Elle pensait si souvent à lui... Puis elle en vint aux souvenirs. Son père, sa mère, leur maison, l’horlogerie, son appartement… Jaread.

Aussi, lorsque le jeune rentra, trois jours plus tard, c’est une pièce au sol recouvert de papiers griffonnés et une Sanaë amaigrie et au teint blafard qu’il retrouva. Il la prit dans ses bras, et si le contact l’a surpris en premier lieu, elle s’y abandonna complètement. Il lui avait tant manqué après tout… Sa question, en revanche la prit tout à fait au dépourvu…

- Je ... hésita-t-elle en s’éloignant. C’est encore trop tôt pour que je puisse affirmer quoi que ce soit Hype. Je continue de voir le docteur Fritz tous les jours, selon lui je commence simplement à réaliser… Quoi, ça je ne sais pas, mais c’est lui le spécialiste...

Sanaë lui offrit tout de même un sourire, franc, sincère, car elle était tout simplement heureuse de le revoir. Il lui avait manqué… Affreusement . Alors, sans réfléchir, elle reprit sa place dans ses bras, le serrant contre elle, respirant son odeur, allant jusqu’à écouter les battements de son cœur si semblables aux siens… Cela lui semblait bien évidemment étrange, mais tout l’était à présent, et ressentir ce besoin ne l’inquiétait donc pas plus que cela. Elle s’y était fait à ce manque particulier lorsqu’il était absent, et à ce bonheur quand elle se trouvait dans ses bras...

- Où étais-tu ? demanda-t-elle la voix à présent chargée d’inquiétude, car elle venait d’apercevoir l’énorme griffure sur le plastron de son armure.

A nouveau la jeune femme le repoussa, mais seulement pour s’assurer qu’il allait bien. Observant, touchant son visage, ses bras, son torse. Où était-il passé durant ces trois jours ?

- Dis moi que tu n’as rien!

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Quand une lumière s'éteint...[Terminé] EmptyMar 30 Jan - 22:01
Le temps s’était écoulé depuis le rendez-vous de la jeune femme à l’hôpital avec les policiers, l’affaire avait suivi son cours,  la procédure normale. Le portrait avait fini par parvenir aux responsables de l’enquête, l’avis de recherche avait rapidement fait son apparition, sans pour autant que le juge parviennent à trancher l’affaire Sanaë Eshfeld. Si pour les deux responsables, la réponse vis-à-vis de l’innocence de la jeune femme ne faisait aucun doute, pour celui qui devait prendre la lourde décision, celle-ci ne semblait pas sauter autant aux yeux que ça. La loi était loi, la même pour tous, applicable à tout a chacun et ceux peu importe les circonstances, atténuantes ou non. Après tout, la totalité des preuves étaient parties en fumé et tout reposait simplement sur la bonne parole des « témoins », rien ne pouvait attester que les trois personnes présentes n’étaient  pas complices ou que la jeune femme n’avait pas engagé la my’tränne pour se débarrasser de son frère… Quoique l’enquête de voisinage réalisée n’attestait d’aucun conflit ouvert dans entre le frère et la sœur, ni même la famille, des désaccords de temps en à autre comme partout, rien d’autres de particulier. La jeune femme apparaissait comme un être fragile, sensible, le cœur sur la main, souhaitant toujours aider son prochain. Difficile d’imaginer donc une manipulatrice, commanditaire d’un meurtre avec préméditation suivi d’un dégât matériel en brûlant la demeure. Elle avait tout perdu, ou presque. Complexe pour le juge d’offrir un coupable digne de ce nom, ou une accusation à comparaître afin d’être jugé pour meurtre sans préméditation. Trop complexe.

Lhomme de loi était finalement sorti avec la feuille entre les mains, le jugement, soit un drame pour une vie, soit une accusation à comparaître, soit tout autre chose. Fronçant les sourcils, il s’était contenté de tendre la lettre aux deux inspecteurs. Sans un mot. Les deux enquêteurs avaient regardé l’enveloppe que l’un des deux tenaient entre ses doigts, relevant le regard avec curiosité vers celui qui faisait déjà demi-tour comme-ci de rien était.


- «  Alors ? »
- « Mh ? Bah vous avez le résultat entre les mains il me semble, vous savez lire non ?»

Échangeant un regard entendu avec son partenaire, le binôme laissa s’échapper le juge. Décidant de découvrir le résultat en même temps que la jeune femme. Aussitôt ils avaient pris la route, le chemin de l’hôtel ou elle vivait désormais en attendant de trouver un moyen de se reloger. Après une bonne heure de trajet, les deux hommes arrivèrent à destination. Entrant dans le hall, ils interrogèrent  l’hôtesse d’accueil ensemble avant de monter jusqu’à la chambre de la blonde. Une fois devant celle-ci, ils frappèrent trois coups, avant d’attendre sagement que la porte s’ouvre et qu’on autorise les deux compères à entrer. Le visage grave, sérieux, ils refusèrent toute proposition de boissons ou autres.

- «  Madame, nous avons les résultats de votre enquête rendue ce matin même pas le juge. Mon collègue va vous lire votre jugement. »

- «  Madame Sanaë Eshfeld est reconnue coupable de geste ayant entraîné la mort, sans préméditation et sans avoir l’intention de la donner. Pour ce geste grave, elle ne sera cependant pas enfermée ni jugée. En revanche, elle devra suivre pendant deux ans,  un suivi psychologique soutenue auprès d’un psychologue de son choix dans son lieu de résidence. Le rythme des visites chez ledit professionnel restera au libre choix de celui-ci et se devra de diminuer au fil du temps si celui-ci le juge nécessaire, il restera également possible de prolonger la durée de ce suivi en fonction des besoins. En cas de dégradation de l’état psychologique de madame Eshfeld, celle-ci pourra également de nouveau être hospitalisée. » il prit une légère hospitalisation pour lui laisser le temps d’encaisser «  Madame devra également, accepter d’être accompagné par un agent pendant les trois premiers mois à compter d’aujourd’hui lors de ses sorties. Si les conditions listées ci-dessus sont respectées, alors madame conserva son casier judiciaire vierge et ne sera vue qu’en tant que témoin de cette histoire et non participative au meurtre de la victime principale, son frère. »

Échangeant un nouveau regard, l’homme terminant sa lecture tendit la lettre à la jeune femme, sans faire attention au reste.

- «  Si vous avez des questions… Nous restons à votre disposition… Sinon, le reste de votre vie est entre vos mains… Madame…. Sachez que vous n’êtes qu’une victime de cette femme et qu’il ne tient qu’à vous de lui prouver que ce n’est qu’une moins que rien, un insigniant déchet qui n’a fait que vous renforcer dans vos convictions. Les mois et les années à venir risque d’être difficile, mais je suis certain que vous saurez être forte. Sachez, que nous tenions, moi et mon collègue, vous présenter nos condoléances. »

Sanaë Eshfeld
Sanaë Eshfeld
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Quand une lumière s'éteint...[Terminé] EmptyMer 31 Jan - 14:52
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Sanaë n’obtint donc aucune réponse puisqu’ils furent interrompus par une visite inattendue. Surprise, la blonde se dirigea lentement vers la porte, prenant appuie sur sa canne à laquelle elle ne s’était pas encore habituée. Le battant s’ouvrit sur les deux agents, la mine grave, l’un d’eux tenant une feuille dans sa main. Elle les invita à entrer, timidement. Leur proposa quelques rafraîchissements comme le voulait la politesse… Et aussi pour repousser l’échéance, car elle savait très bien quel genre de nouvelle ils venaient lui annoncer. Ils refusèrent les boissons, préférant rester debout le visage toujours autant fermé. Sanaë tremblait, songeant qu’elle irait forcément en prison après..."ça". Le papier n’était finalement qu’un mandat d’arrêt, et même si elle avait affirmé accepter toute décision judiciaire sans rechigner, ce qu’elle ferait bien évidemment, elle mourrait de peur à l’idée de se voir enfermée.

Elle resta debout elle aussi, écoutant le verdict énoncé par l’enquêteur chancelant au mot “coupable”, “geste grave”. Pourtant, Sanaë avait clairement conscience de ce qu’elle avait fait et se sentait toujours aussi coupable et responsable… C’était son choix, une décision qui l’avait conduite à anéantir une vie, d’un simple geste, de priver trois enfants en bas âges de leur père, et une femme de son époux aimant et attentionné. Et elle vivrait avec ce poids pour le restant de ses jours. Elle l’accepterait, comme le disait son bon docteur.

Néanmoins, elle serait “libre”... En un sens, car finalement, ces décisions lui laissaient la possibilité de vivre ailleurs, de travailler… De poursuivre son existence tout en respectant quelques conditions qui lui paraissaient bien douces.

- Je vous remercie messieurs, une nouvelle fois. Votre sollicitude et votre gentillesse me vont droit au cœur. J’accepte bien évidemment toutes ces conditions et les respecterais consciencieusement.

Après cela, les agents quittèrent la pièce laissant une Sanaë encore complètement sonnée par le verdict annoncé. Chancelante, elle s’assit sur la chaise branlante qui grinça bruyamment. L’horlogère resta ainsi un moment, fixant le vide devant elle, le temps de remettre de l’ordre dans ses idées. Elle n’irait pas en prison, elle était libre, coupable sans être responsable… C’était beaucoup, peut-être trop pour ses nerfs encore éprouvés. La pression se relâcha brusquement et Sanaë se mit à pleurer de tout son soûl, libérant son cœur de toute son angoisse, son stress accumulé depuis plusieurs semaines à présent.

Quelques minutes plus tard, l’on frappa à nouveau à la porte, cette fois-ci, trop épuisée, Sanaë ne se leva pas, se contentant d’inviter la personne à entrer. Le battant s’ouvrit cette fois sur un homme de grande taille et au visage fermé.

- Madame, monsieur, les salua-t-il. Je suis Jonathan Neal, l’agent qui est assigné à la surveillance de madame Eshfeld. Je serais aussi discret que possible et n’empierrerais jamais sur votre vie privée. Je suis uniquement là pour vous accompagner à l’extérieur, ou si vous avez simplement besoin de moi. Je venais uniquement vous saluer, je serai dans le couloir. Ma chambre est la voisine de la votre… Au besoin.

Et il repartit tout aussi rapidement…



Spoiler:

Hyperion Radchen
Hyperion Radchen
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Quand une lumière s'éteint...[Terminé] EmptyMer 31 Jan - 23:45
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A peine avait-il pu répondre à la question que trois coup sourd furent donnés à la porte et Hypérion s'arrêta de parler quand il vit les deux inspecteurs entrer avec un air grave. presque par réflexe sa main se serra et il se rapprocha de la jeune femme, comme si sa présence pouvait changer ce qu'il y avait marqué sur le morceau de papier.
Il écouta les deux hommes commençant à parler, priant le dieu de la machine d'accorder à Sanaë un peu de chance pour cette épreuve; Lentement, bien trop lentement à son gout, l'inspecteur lut la lettre et Hypérion eu du mal à rester calme.
C'était comme si le juge avait voulu faire durer un suspens inutile, elle était certes coupable, mais....
Quand le verdict final tomba, il poussa un long soupir de soulagement.
libre, elle était libre, et se simple détail suffit à le faire sauter de joie, et le jeune homme se lova contre la jeune femme en guise de réconfort, autant pour lui que pour elle.

Tout était presque arrangé, au moins allait-elle pouvoir bouger un petit peu et reprendre une vie normale et même si son suivis psychologique la condamnait à rester un temps. Alors que les officiers sortaient, ses bras passèrent innocemment autour de son cou, alors qu'un sourire innocents'affichait sur son visage.


-C'est magnifique Sana, tu vas pouvoir recommencer à vivre !


Intérieurement il remercia son dieu mécanique, de laisser Sanaë fonctionner comme elle l'aurait toujours dit, il finit par faire quelques pas déclarant joyeusement en relevant une partie de son haut, montrant les blessures des mois précédent en très bonne voix de cicatrisations, sa peau blanchâtre finissait même par être pleinement visible à certains endroit.

-Pour répondre à ta question je vais très bien, comme tu peux le voir il n'y à eu que des éraflures sur l'armure, rien de grave.


Lorsque la jeune femme finit par se mettre à pleurer Hypérion se mit à son chevet, prenant sa tête entre ses mains pour la rassurer doucement, chaque secondes de son temps étant entièrement dévouée à la jeune femme. Il passait doucement sa main dans ses cheveux, tachant de faire de son mieux pour la rassurer comme il aurait du.
Même s'il refusait de la voir pleurer ainsi, il comprenait la nécessité pour la jeune femme de se vider émotionnellement et la laissa donc faire tout le temps qu'elle voulait.
Finalement une nouvelle interruption finit par faire grimacer le jeune homme. En soit il n'y avait rien qui puisse justifier cet état de fait, l'homme qui venait de pénétré dans la pièce pourtant le jeune avait étrangement pris cette arrivée comme une intrusion... Etrange.
Il salua doucement l'homme tachant de le chasser de ses pensées avant de reporter son attention sur la jeune femme

-Que dirais-tu de déménager ? Je ne sais pas si rester ici serait très bien, peut être qu'un peu d'air nouveau te ferait du bien ?



Bien sur il avait déjà vu l'endroit idéal pour la jeune femme, et au delà de ça il désirait vraiment l'aider à se reconstruire

Sanaë Eshfeld
Sanaë Eshfeld
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Quand une lumière s'éteint...[Terminé] EmptyJeu 1 Fév - 15:27
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Libre…

Sanaë était libre de recommencer… Recommencer, Hyperion ne pouvait pas y voir plus juste... Car c’était effectivement, tout ce qu’elle devrait faire… Recommencer une nouvelle vie.

La jeune femme accueillit donc sa proposition avec un grand sourire quelque peu entaché par ses larmes à peine taries… Déménager, quitter ce lieu chargé de souvenirs qu’elle ne supportait plus. À Blumar, tout le monde connaissait l’histoire de la pauvre horlogère au destin funeste. Tous la reconnaissaient lorsqu’elle se déplaçait en ville, marchant la tête baissée, s’appuyant à sa canne et faisant mine de ne pas entendre les messes basses sur son passage. Son histoire avait fait la une de journaux locaux, son visage se vit donc placardé sur leur torchon bourrés de fausses vérités, puisqu’elle avait clairement refusé de faire toute déclaration à la presse. La raison était simple: elle ne voulait pas que cette épreuve, son histoire, ne serve à alimenter la peur des daënars à l’égard des my’träns. Car malgré tout, la jeune femme savait que tout cela n’était que l’œuvre d’une déséquilibrée, il n’y avait aucune raison d’en faire une généralité. Sanaë n’avait finalement était victime que de malchance, d’un vulgaire coup du sort, certes malheureux et douloureux... plaçant cette femme sur sa route ce jour là…

Changer d’air, tirer un trait sur Blumar et ce passé entaché de sang et de larmes ne pouvait que lui faire le plus grand bien.

Toutefois, Sanaë pencha la tête sur le côté en signe d’incompréhension. Et lui? Malgré ses gestes tendres, Hyperion n’avait fait qu’utiliser la seconde personne du singulier Tu… Que comptait-il faire ? Évidemment, s’il voulait partir, la laisser seule, poursuivre son existence, ou la reprendre, comme elle venait de l’envisager, Sanaë n’aurait en aucun cas cherché à le retenir. Il était libre… Une notion importante pour la jeune femme, encore plus maintenant. Il la soutenait depuis des semaines, veillant silencieusement sur elle avec cette douceur toute particulière qui le caractérisait lui. Sanaë ne voulait pas être un poids supplémentaire sur ses jeunes épaules, lui-même se reconstruisait, chaque jour. Ce détail-ci n’avait certainement pas échappé à l’horlogère, Hyperion avait bien changé depuis leur rencontre et ne devait pas avoir besoin de trainer un boulet derrière lui… Elle ne le supporterait pas...

- C’est une bonne idée Hype, mais...et toi? dit-elle en s’écartant légèrement afin de pouvoir plonger son regard dans le siens. Que comptes-tu faire?

Devoir se séparer de lui serait probablement une nouvelle épreuve pour l’ancienne horlogère, néanmoins elle était prête à devoir l’affronter si le jeune homme manifestait le désir de partir. Après tout, de tout ce qui les avait liés depuis leur rencontre, cet amour pour les machines, la technologie… Il ne restait rien. Sanaë était incapable de tenir un tournevis de précision en main, observer une montre la faisait trembler de peur… La jeune femme qu’il avait connue n’existait plus, tout du moins c’était son sentiment présent.

Évidemment, elle était attachée au jeune homme, bien plus qu’elle n’était encore capable de le réaliser, mais peut-être pas assez pour agir égoïstement en le retenant…

D’après ses calculs, ses économies lui permettraient de tenir un temps, assez pour louer une chambre quelque part avant de trouver un emploi quelconque qui lui permettrait de vivre. Elle pouvait se débrouiller, ce n’était pas ce qui l’effrayait. Mais tandis qu’elle attendait sa réponse, le cœur de la jeune femme se serra… Elle manquait d’air… Simplement parce qu’elle avait retenu sa respiration sans même s’en rendre compte… Sanaë ne le retiendrait pas, mais ne voulait pas être séparée de lui… Pourquoi? Cette pensée l’effraya tant qu’elle se mit à trembler. Il lui avait horriblement manqué durant ces trois jours, lui seul réussissait à chasser ses cauchemars… Pourquoi? Etait-elle si misérable à présent pour s’être rendue dépendante de la présence d’un… enfant?

Sans détacher son regard du sien, Sanaë passa délicatement sa main sur la joue du jeune homme… Trois jours… Sa paume rencontra quelques rugosités, signe d’une barbe naissante… Elle descendit le long de son cou, jusqu’à ses épaules bien plus larges qu’elle ne l’avait imaginé, ses bras fins, mais pas moins fermes. Sanaë soupira en fermant les yeux en réalisant à quel point elle s’était trompée…

Hyperion n'avait plus rien d'un enfanr... Voilà encore une chose particulièrement difficile à accepter...

Hyperion Radchen
Hyperion Radchen
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Quand une lumière s'éteint...[Terminé] EmptySam 3 Fév - 16:53
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Lui ce qu'il comptait faire ? La question 'avait pas de sens à ses oreilles, car il comptait bien aller avec elle. Puis soudainement quelque chose vint à lui comme un brusque rappel de la réalité. Peut être voulait elle tirer un trait sur sa précédente vie, et dans cette précédente vie il y avait bien entendue le jeune homme. Que faire ? Que faire ? Voilà que sans elle les perspectives s'annonçaient beaucoup moins reluisantes. Car que pouvait-il faire sans l'appuis de la jeune femme.
La spirale du doute le fit hésiter longuement, ce qui se traduisit par un long regard perdu.
Voilà que le moment du choix était venus...

-Je ne sais pas... je comptais rester avec toi mais...


Mais il ne pouvait pas s'imposer, plus maintenant qu'elle avait l'opportunité de reconstruire sa vie à partir de rien, plus maintenant qu'elle l'opportunité de tout recommencer en mieux. Peut être que c'était sa présence qui l'avait mise autant en danger.

-Si tu ne veux plus de moi...


Il finit par soupirer chassant son anxiété, avant de décrocher un grand sourire à Sanaë, tachant de paraître le plus sur de lui possible avant de hausser les épaules.
Même si elle avait de doux gestes avec lui, il avait du mal à passer outre cette nouvelle plutôt mauvaise

-Je n'en ai strictement aucune idée, mais je finirais bien par trouver non ? Je suis sur que mes maigres compétences en mécaniques pourraient s’avérer utiles quelques part, peut être l'armée, peut être les compagnies marchandes, ou retourner dans les mines je ne sais pas trop, je dois avouer que je ne pensais pas que nous allions devoir nous séparer.

Il chassa une larme et un tas de pensées négatives, il faudrait bien qu'il continue à vivre, même sans elle. Mais sur le coup l'idée le blessait énormément, et se recula un peu pour essayer de reprendre contenance, peine perdue car le simple fait de l'imaginer loin de lui lui faisait mal au cœur. Non il ne voulait pas la laisser mais si tel était son choix, alors il le respecterais sans négocier, il était question d'elle après tout, pas de lui.
Difficile tout de même d'imaginer une vie sans elle alors qu'elle avait pris une place bien plus importante qu'il ne le pensais. Naïvement il avait espéré l'accompagné, et l'aider, mais peut être que ce nouveau gardien dont elle avait hérité le ferait mieux, peut être que c'était ce qu'elle voulait.
Encore une fois à pensé comme cela il s'infligea plus de mal à lui même qu'à quiconque.

-Enfin.... bref... question d'habitude je finirais bien par trouver hein...


Il finissait par ne plus savoir quoi dire, ayant l'impression de se faire chasser par la jeune femme, mais ce n'était pas le cas, et il retint de justesse un petit sanglot, se contentant juste de reculer un peu pour dissimuler son malaise qui grandissait à chaque seconde, tachant de se répéter qu'il trouverait bien quelque chose et qu'il arriverait à vivre sans elle, même s'il savait au fond de lui que ce n'était absolument pas vrai.
Et malgré tout Hypérion ne comprenait pas pourquoi il était aussi sensible à cela, il commençait à deviner que quelque chose dépassait la simple affection pour la jeune femme, mais il était encore loin de se douter de quoi il s'agissait exactement

Sanaë Eshfeld
Sanaë Eshfeld
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Quand une lumière s'éteint...[Terminé] EmptySam 3 Fév - 18:37
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Sanaë ne comprenait plus… Pourquoi pareille réaction s’il avait prévu de rester avec elle? Ou alors … était-ce un choix qu’il avait fait par dépit, par pitié pour elle peut-être? Hyperion pensait lui être redevable pour quelques raisons étranges qui lui échappaient.

Non, son comportement paraissait bien trop étrange et si loin de celui auquel elle s’était habituée. Le naturel du garçon n’était plus, il se forçait, cherchant à paraître plus fort et détaché qu’il ne l’était réellement. Elle l’avait blessé, sans le vouloir, tout cela à cause d’une mauvaise interprétation de ses propos.

“Si tu ne veux plus de moi…” Comme il avait tort de penser cela. Sanaë soupira secouant vivement la tête comme pour balayer ses idées noires.

- C’est tout le contraire Hype, je suis bien incapable d’imaginer une vie sans toi, lança-t-elle en lui offrant un grand sourire.

Même si naturellement prononcée, l’affirmation n’en était pas moins fausse. Cette vie-là, Sanaë l’avait effectivement imaginé, triste, froide et effrayante. La solitude ne lui faisait pas peur, car finalement, elle y était habituée. “La solitaire entourée”, tel était le surnom donné par son père et cela résumait parfaitement le tempérament de l’horlogère. Sanaë tenait naturellement les gens à l’écart, sans même s’en rendre compte la plupart du temps, refusant de se livrer ou de se montrer telle qu’elle était véritablement. Une attitude dite “défensive” dont elle avait cessé d’user avec le jeune homme depuis bien longtemps. Hyperion était un cas à part et ne le soupçonnait même pas.

Par sa jovialité, il avait chassé la monotonie, d’un simple sourire, naturel et rayonnant, chargé d’une innocence qui lui était propre. Il l’avait apprivoisé, en quelque sorte, grâce à sa douceur particulière et souvent surprenante. Il savait le redonner confiance, en elle, aux autres, simplement en lui prouvant grâce à son existence que l’humanité n’était pas entièrement mauvaise… alors que lui-même portait les marques de sa violence et de sa cruauté. Une vie sans lui paraissait simplement trop… terne.

Sanaë ne voulait pas qu’il se méprenne, ou se sente rejeté, car ce n’était nullement le cas. Et pour cela, rien ne valait la franchise.

- Je ne te demande pas de partir Hype, ce n’est pas ce que je veux. Je serais heureuse de recommencer une nouvelle vie avec toi, crois-moi. Mais c’est un choix que tu dois faire toi-même. Je ne veux pas que tu restes sous prétexte d’avoir une dette envers moi que tu n’as jamais eu. Je ne veux pas que tu restes par peur que je ne sois pas capable de m’en sortir seule. J’y arriverai, sois-en certain, même si serait triste… et vide sans toi. Si tu dois rester, fais-le par envie, pas par devoir. Tu comprends ?

Une question de choix, une fois de plus. Avant tout, il devait se sentir libre de choisir, de vivre pour lui. Libre d’avancer, d’évoluer



- Tu es libre, murmura-t-elle en baissant la tête pour dissimuler ses larmes. Tu l’as toujours été et je ne veux pas que tu me voies comme un boulet que l’on traîne, comme le ferait un prisonnier enchaîné à sa condition. Alors si tu veux bien de moi, recommençons ensemble, et si tu ne le veux pas, séparons-nous en bons amis. Mais sache que tu comptes énormément pour moi, Hype.


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