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 Dans l'ombre d'un géant [terminé]

Eylohr Lothar
Eylohr Lothar
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Dans l'ombre d'un géant [terminé] - Page 2 EmptyMar 13 Fév - 18:09
Irys : 401379
Profession : Terroriste en fuite - Hermite
Pérégrins -2

  • Le coup de genoux avait fait son effet, et un peu plus. Un mince filet de sang s’était échappé de la bouche de la magicienne en même temps que l’air de ses poumons. Elle était dorénavant à sa merci, recroquevillée au sol, luttant pour respirer et sentir à nouveau ce délicat souffle d’air dont la cruelle nécessité ne se révèle qu’à ceux qui en manquent. La vision de cette fanatique à genoux plaisait grandement au géant qui ressentait maintenant en lui une profonde aversion pour cette femme qui avait osée le défier. Il ne ressentait plus pour elle que du dédain et souhaitait la voir mourir à son tour.

    La hache sanguinolente, d’où perlait régulièrement quelques gouttes de ce précieux liquide, se levait au-dessus de la tête du géant, prête à s’abattre sur le corps de la magicienne afin de la coupée en deux comme la vulgaire erreur qu’elle est. Tandis que les bras du géant étaient prêts à appliquer la sentence, Eylohr se préparait à y mettre toute sa force. Sa respiration se fit plus lente, mais plus profonde, contrairement à celle qui peinait à trouver le moindre filet d’air. Puis, vint le moment fatidique. Dans une dernière inspiration, le géant abaissa sa lame avec force. Le sifflement caractéristique d’une lame filant à toute vitesse raisonna dans la salle, et la lame toucha le sol dans un bruit sourd, celui du métal contre le bois. Mais il n’y avait eu aucun autre bruit. Il n’y avait pas eu le bruit de la chaire tranchée, celui du corps tombant, inanimé.

    En effet, la belle avait roulée sur le côté, évitant la lame, mais pas son tranchant. Sa roulade lui avait permise de s’éloigner quelque peu du géant et de se relever aussi vite afin de rechercher un équilibre précaire pour tenir sur ses pieds. L’air s’insinue de nouveau dans ses poumons, mais elle semble souffrir plus que de raison. Et pourtant. Le géant se rendant compte que son coup avait manqué sa cible redirige son regard vers la magicienne déjà debout. Automatiquement, il analyse sa position et son équilibre précaire ainsi que sa main qui se place lentement sur son flanc révélant alors la raison des grimaces qui déforment son visage. Le coup avait tout de même fait mouche, et la gigantesque lame avait entaillée le flanc de la demoiselle provoquant une plaie d’où s’échappait le liquide chaud et précieux, gage de vie pour tout amas de chaire.

    Le géant laissa s’échapper un grondement sourd, trahissant sa déception de ne pas voir cette femme morte, mais un sourire pouvait aussi être visible sur son visage, plaisir sadique de voir la souffrance infligée à autrui. Sûr de son avantage, le géant se laisse aller à se délecter de l’instant. Après tout, elle ne faisait que repousser l’inévitable. Elle allait mourir. Elle allait mourir et le géant prendrait un malin plaisir à jeter son corps avec ceux des pirates qu’elle détestait tant. Mais tandis qu’il se voyait déjà savourer cette victoire, quelque chose le frappa avec force. La belle était plus coriace que prévue. D’une phrase annonciatrice, ses yeux s’illuminent de nouveau tandis qu’elle se jette sans prévenir sur le géant, armée d’un pied de chaise brisé. Elle assène son coup.

    Plus rapide que le géant dont la lame avait fendu le parquet, il n’avait eu que le temps de l’en sortir. La magicienne était déjà sur lui. Le pied de chaise arraché termina sa course sur le visage du géant. Les nombreuses aspérités du bois ainsi que les piques qui trônaient au bout du pied de chaise provoquèrent plusieurs lacérations au visage du géant. Mais ce n’était pas tant cela qui fit vaciller le géant. La belle avait une force démesurée. Le coup était si fort qu’il fit perdre l’équilibre au géant qui lâcha sa hache. Cette dernière s’écrasa lourdement sur le sol, tandis qu’Eylohr lui recula sans le vouloir jusqu’au mur derrière lui qu’il heurta lourdement.

    Le coup porté avait provoqué dans sa tête un méli-mélo de pensées mêlées de douleurs et d’une déformation de la réalité. Autour de lui, il ne percevait plus clairement les sons. Ses yeux renvoyaient à son cerveau des images troubles et erronées de la réalité. Sa joue lui faisait mal, mais son cerveau encore plus. C’était comme si quelqu’un venait de briser un rocher sur sa tête.

    Le temps semblait s’arrêter. Autour de lui tout était flou et vague. Il n’entendait plus les hurlements des témoins qui prenaient des paris sur cette bagarre qui semblait déloyale. Il n’entendait plus non plus les cris vindicatifs des parieurs accablés de voir un géant être aussi rapidement mit à mal. Il ne voyait plus non plus distinctement l’assemblée, ni son adversaire, ressemblant plus à de vulgaires formes plus ou moins sombres, les lumières des torches aveuglants ses yeux. En guise de protection, il courba le haut de son dos et monta sa garde pour tenter de parer de nouveaux coups. Le géant avait toutes les difficultés du monde pour se remettre d’aplomb et reprendre le dessus sur les effets de ce magnifique coup de gourdin.

    Finalement, le géant opta pour la violence. Il se mit plusieurs claques afin de reprendre ses esprits, ce qu’il réussit à faire. Pas en totalité, son équilibre étant parfois faussé. Il passa sa main sur sa joue endolorie et certainement bleutée par la puissance du coup. Il n’avait presque pas de sang sur les doigts, mais il avait du mal à effectuer des grimaces. Chaque grimace de douleur ravivant celle infligée par le coup. Mais il y avait eu bien longtemps qu’il ne s’était pas senti aussi vivant.

    Le géant se redressa lentement, son regard irradiant la jeune magicienne qui tenait toujours son flanc à pleine main. Un large sourire illumina le visage du colosse, suivit par un rire fourbe. Puis du sang se mit à couler, ce qui intrigua le géant. Le coup porté avait ouvert l’intérieur de la joue lorsque celle-ci avait buté contre les dents du géant. Le sang ne coulait pas à flot, mais il immaculait rapidement les lèvres d’Eylohr et quelques minces filets coulaient depuis le milieu de la lèvre inférieur jusqu’au sol, se mêlant à la salive dans d’immondes filets rougeâtres. Cet état de fait provoqua chez Eylohr une sensation étrange. Son visage se figea, toujours le sourire aux lèvres, tandis qu’il baissait sa tête en direction de la magicienne. Une autre conséquence n’avait pas été vue par le géant. Son œil gauche, au-dessus de la joue lésée, était injecté de sang. Décidemment, cette jeune femme avait provoqué bien des dégâts. Le rendu du visage du géant était terrifiant. Le visage émacié à gauche, du sang dans la bouche qui s’en échappait dans de minces filets de bave rougeâtre, et l’œil gauche injecté de sang. La scène serait déjà marquante, mais le géant souriait. L’adrénaline faisait son effet. Sa respiration devint plus saccadée et plus rapide, et du tréfond de ses poumons et de sa gorge raisonna un hurlement terrifiant.

    Son regard planté dans celui de la magicienne, Eylohr hurla sa colère et sa haine dans un hurlement aussi terrible qu’un orage. Et tandis qu’il levait ses deux bras à mi-hauteur – comme pour faire un câlin, ce qui, évidemment, n’est pas le but – il hurlait à nouveau, ses yeux irradiant toujours la magicienne. Puis il s’avance, lentement d’abord, et lorsqu’il ne se trouve plus qu’à deux ou trois pas de la magicienne, serre son poing droit, décrit une large fente, porte son bras et son épaule vers l’arrière, avant de détendre l’ensemble pour porter à nouveau un coup formidable en direction de la plaie sanguinolente de la magicienne. Le combat à main nue n’est pas un problème lorsque l’on surpasse ses adversaires tant dans la taille que dans le poids. Eylohr ne cherchait plus à seulement tuer cette femme. Il voulait la torturée. Si elle était assommée, ou trop faible pour se battre, elle retournerait dans la cave du colosse, mais cette fois-ci, ce serait elle qui serrait accrochée au plafond.


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Dans l'ombre d'un géant [terminé] - Page 2 EmptyMar 13 Fév - 18:09
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Dans l'ombre d'un géant [terminé] - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 7:26

L'impact se répand le long du bras de la rouquine en un écho silencieux. Il réveille un instant la douleur lancinante sur son front et lui arrache dans la foulée une nouvelle grimace de douleur. Elle atteint dangereusement ses limites. Elle le sait tout comme elle le sent. Et pourtant quelque chose la pousse à poursuivre ce duel, à y mettre un terme. Peu importe le temps que cela lui prendre. Ou le prix qu'elle devra payer pour mettre un terme à l'existence - et aux souffrances - de cet impur.

Car elle sait maintenant que la victoire ne sera guère aisée à obtenir. Qu'il ne suffit pas de l'attraper comme un fruit s'offrant docilement à la main venue le cueillir. C'est ce qui fait toute la beauté de la chose et qui l'affuble d'un caractère enivrant. L'adepte frissonne de douleur mais aussi d'excitation. On ne se sent jamais aussi vivant que lorsque la mort vous côtoie d'aussi près. Ce sentiment, elle le fera ressentir à tout Irydaë. Les peuples s'émerveilleront avec elle ou succomberont en se dressant face à elle.

Un nouvel halo de souffrance l'étreint et lui fait perdre le sourire absent qui s'est installé sur ses lèvres. Sa main se crispe sur la plaie qui déverse toujours un flot de sang dont la chaleur est étrangement réconfortante. Zora vacille et se rattrape au coin d'une table partiellement épargnée par la fureur du géant. Sa vision se restreint tandis que le rire empreint de folie d'Eylohr agresse ses sens auditifs, résonnant en écho dans ses pensées balbutiantes. La jeune femme lâche un reniflement méprisant tout en haussant, sceptique, l'un de ses sourcils.
"Qu'est-ce qui te fait rire?" maugrée-t-elle. "Seuls les fous trouvent matière à s'amuser lorsqu'ils contemplent la mort..."
Cet homme est tout simplement malsain. Rongé par une démence qui s'incarne dans ses éclats de rire ou le regard qu'il garde résolument fixé sur elle. L'impureté s'est-elle insinuée en lui depuis trop longtemps? Incarne-t-il la déchéance d'un monde moribond dans lequel la foi est malmenée voir ignorée? Oui, pourquoi rigole-t-il? Elle doute qu'il comprenne le présent qu'elle s'apprête à lui offrir. Tout au plus est-il capable de... s'en moquer?

La rouquine l'observe s'approcher, ne cherchant pas à réprimer le dégoût que lui inspirent les plaies sur son visage, son oeil injecté de sang ou le mélange de fluide vitale et de salive qui quitte ses lèvres. Cette vision la révulse. Et pourtant elle reste sur place et permet au colosse de retrouver une certaine forme de promiscuité avec elle. Il n'a pas peur. Elle non plus. L'étrange jeu qui se livre dans cette salle dévastée consiste-t-il à savoir qui cédera en premier à la crainte?

Le géant arme une frappe démesurée et les yeux de la rouquine s'illuminent à nouveau. Elle manque de vaciller lorsque son emprise sur sa blessure disparaît pour renforcer la magie destinée à amplifier sa propre force. Le poing d'Eylohr rencontre la paume sanguinolente de la fanatique tandis que le bruit de la chair frappant la chair éclabousse un instant le relatif silence des lieux. Zora serre les dents comme pour mieux absorber le choc de l'impact tandis que sa main érigée en défense tremble sous la pression.
"Les dieux me sourient, Eylohr!" murmure-t-elle. "Peux-tu en dire autant?"
Elle bascule sous le bras tendu du colosse et frappe de son poing libre sur le coude offert  de son adversaire. Zora ne peut prétendre égaler un guerrier confirmé dans un combat un main nue. Mais les subtilités de l'anatomie n'ont plus de secrets pour elle. Le craquement peu encourageant qui résonne indique que le coup a porté ses fruits. Ou, du moins, qu'il a partiellement rempli son office. Sa vision de plus en plus brouillée ne favorise guère la précision...
"CESSEZ IMMÉDIATEMENT!"
Comme si on l'extirpait d'un rêve, l'adepte de la Chouette remarque alors la présence d'une demi-douzaine d'hommes en arme sur le seuil de l'auberge. La plupart contemplent encore les cadavres qui jonchent le sol et le spectacle morbide offert par les lieux. Le semblant de milice qui vient d'apparaître appartient sûrement à la bande qui contrôle le quartier. Et elle sait d'expérience que ces gens-là n'aiment pas que l'on s'en prenne à leurs sources de revenus. L'argent... Le nerf de la guerre et le meilleur moyen de prendre l'avantage sur les organisations rivales qui peuplent Aildor.

Le regard de la rouquine passe sur les nouveaux venus puis sur le géant et, enfin, sur la plaie qu'elle ne peut plus longuement ignorer. Elle sait qu'elle ne peut pas lutter contre le géant et la souffrance en même temps. Ne parlons même pas des arrivants. Zora recule d'un pas et pousse du pied une lampe à huile qui déverse son contenu sur le sol. Süns se répand immédiatement à sa suite et érige un mur de flammes qui la sépare du reste des personnes présentes. Un acte guère suffisant pour réduire l'auberge en cendre - d'autant plus que certains se jettent déjà avec des couvertures sur les langues rougeoyantes - mais assez pour lui offrir le temps dont elle aura besoin pour se soustraire aux ennuis.
"Nous nous retrouverons!" promet-elle au colosse.
Elle commence alors à s'éloigner avant de décocher un dernier regard à celui qui aura réussi à obtenir un sursis des plus dérangeants. Mais peut-être que Möchlog souhaitait qu'il vive encore un peu. Pour transmettre un message à De Sousa, peut-être. Ou encore pour accomplir un quelconque dessein décidé par la Chouette. Elle ne peut que supposer que cet échec n'en est pas vraiment un. De quoi le rendre plus acceptable. Presque tolérable.

Un projectile daënar s'écrase contre la poutre à côté d'elle et la pousse à accélérer le pas. Elle se faufile alors maladroitement par une fenêtre et se hâte de rejoindre un endroit qu'elle ne pensait pas revoir de si tôt. Un lieu où elle pourra jouir d'une relative sécurité et se soigner dans des conditions profitables. Quant à savoir ce que ça lui coûtera, cette fois-ci...
Pssssst:

Eylohr Lothar
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Dans l'ombre d'un géant [terminé] - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 15:34
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Pérégrins -2

  • Le coup porté par le géant fut stoppé par la main frêle de la magicienne rendue étonnamment puissante par un sortilège dont elle a le secret. Le poing s’écrasa dans la paume de la fanatique dans un bruit triste, le bruit des coups qui raisonne, de la chaire contre la chaire. Eylohr fut totalement surprit par cet acte qu’il n’attendait absolument pas. Mais bien que sa surprise fût grande, sa furie l’était bien plus encore. Son regard plongé bleuté plongé dans les yeux de la fanatique, son œil injecté de sang trahissant la brutalité du moment, la brutalité de ses pensées, la brutalité de son âme – s’il en avait une – tandis qu’il s’apprêtait à réduire cette femme en lambeau. Sa surprise fut accompagnée d’un autre évènement inattendu. La jeune femme porta un coup sur le coude tendu du bras droit du géant, provoquant un mouvement contre nature sur cette articulation offerte en pâture.

    Un craquement écœurant se fit entendre seulement auprès des deux protagonistes. Eylohr ressentit alors une vive douleur au creux de son coude qui gagnait jusqu’à la moitié de son biceps. Instantanément, il comprit que l’un de ses os venait d’être sévèrement lésé, l’étendue de sa douleur indiquait clairement qu’en plus d’une structure osseuse, un tendon avait été sectionné, ou du moins, sévèrement touché également. Instinctivement, il ramena son gigantesque bras jusqu’à sa poitrine et le maintint en écharpe tandis qu’il s’éloignait de la magicienne et qu’une voix inattendue ne raisonne

    - CESSEZ IMMEDIATEMENT !


    Trop occupé à dominer sa douleur afin de laisser parler sa fureur, le géant ne donna aucun crédit à ces paroles, dans un premier temps. Il était prostré sur sa blessure invisible qui le faisait en revanche bien plus souffrir que celle reçue au visage. Il lui fallut quelques secondes pour se remettre d’aplomb et une fois fait, il rapporta son visage et son regard sur la fanatique qui, elle, s’était déjà bien rendue compte de l’arrivée de la milice du coin. Tandis qu’il irradiait du regard ce misérable insecte qu’il désirait piétiner, son regard fut attiré plus loin par la brillance de certains canons de fusils. Ils étaient 6 armés jusqu’aux dents. Eylohr reconnut alors certains visages. Cette milice était le bras armé du parrain qui contrôlait ce quartier. Ils étaient connus pour leurs exactions sanglantes et certains massacres leurs étaient imputés.

    La furie rouquine s’employa à disparaitre derrière un écran de flammes qui déstabilisa la milice qui se mit à tirer en direction des flammes et de la demoiselle qui avait disparut derrière. Certaines balles passèrent à proximité du géant – trop à proximité d’ailleurs selon lui – tandis qu’Eylohr restait stoïque, comme éprit d’une grande réflexion. En effet, il réfléchissait déjà à comment tuer la belle sans prendre une balle à cause de ses agissements. Mais tandis qu’il restait droit, l’ombre dansante reflétée par les flammes rendait l’impression d’un monstre contre les murs de la taverne. Le tout devait être franchement impressionnant. Un colosse gigantesque, aussi musclé qu’un taureau, le visage à moitié injecté de sang et bleuie par un coup violent, le bras droit en écharpe et le sang de ses victimes maculant son visage, ses bras et son armure de cuir. Tandis qu’autour de lui les balles fusaient, et les flammes dévoraient le parquet, tandis que tout le monde s’agitait pour éteindre ce début d’incendie et que d’autres tentaient d’investir les lieux et capturer ceux qui avaient causés se désastre, Eylohr restait là, froid, impassible, sa barbe ruisselante de sang et de salive, ses dents apparentes aussi serrées que du fil de fer barbelé.

    - Nous nous retrouverons avait-elle promit au géant toujours impassible.

    Oh oui, ils se reverraient. Si elle restait à Aildor, ils se reverraient. Aildor c’était chez lui, il y connaissait tous les parrains comme tous les vrais habitants de la ville qui bénéficient d’un traitement de faveur. Mais quand bien même il n’avait pas autant de soucis à se faire que la belle rouquine s’il se faisait attraper, il savait qu’il aller devoir mettre la main à la poche pour rembourser les dégâts et que le parrain des lieux passe l’éponge.

    D’un air renfrogné et froid, il scruta la fuyarde aussi longtemps que possible, jusqu’à ce qu’elle disparaisse et qu’il reste le seul protagoniste sur place. Des carafes d’eau furent vidées sur les flammes, suivies par des couvertures et des coups de bottes qui finirent d’étouffer les flammes dans l’œuf. Devant lui s’avancèrent les miliciens, fusils à l’épaule, revolvers dégainés prêts à tirer en direction du molosse blessé et acculé. Il balada son regard bleu océan injecté de sang et son visage ruisselant du liquide écarlate sur chacun des individus qui s’approchait de lui, l’invectivant de leurs « mains en l’air » et autres « bouge pas ou j’te fume ! ».

    Un des miliciens lui prit le bras blessé pour tenter de le neutraliser, mais la douleur était si vive qu’il reçut en tout et pour tout un formidable coup de tête qui l’envoya au tapis. Les autres redoublèrent alors de prudence tandis que celui qui semblait être le chef s’avançait en indiquant d’un mouvement du bras son ordre de baisser les armes.

    - Eylohr hein, qu’est-ce qui ta prit ? Ce genre de merdier ça se traite en extérieur ici, pas dans les tavernes. Tu connais le tarif. T’as deux jours pour payer, sinon, j’donne pas cher de ta peau.


    Le géant plongea son regard dans celui du chef de milice qui connaissait apparemment le géant. Ce n’était pas forcément le cas des autres miliciens dont les regards transpiraient la peur. En guise de réponse, le géant s’avança jusque devant le milicien de trois têtes plus petites que lui et d’un grognement sourd et profond, il manifesta son avis, reprit sa hache de son bras gauche et rentra chez lui. Le remboursement et les soins dont il avait besoin lui prendrait du temps et de l’argent, ce qui l’énerva profondément. Il n’oublierait pas de sitôt cette fanatique aux cheveux de feu, et s’il la revoyait, aucun de ses tours ni de ses dons ne lui servirait face à la colère du géant.

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