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 :: Les terres d'Irydaë :: Daënastre :: Le Tyorum
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 Un peu d'humanité ... pour ce que ça coûte.[Terminé]

Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Un peu d'humanité ... pour ce que ça coûte.[Terminé] EmptyJeu 1 Fév - 0:09
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
Skingrad, capitale du Tyorum, joyau de la région, flamboyant comme une chandelle qui ne craint pas le souffle du vent. Sans doute un colosse architectural, un épicentre de passants et quelque chose à ne pas manquer ! Quelles pensées bien naïves, portées par les mythes que l'on raconte au petit peuple et à la pègre pour qu'ils vénèrent les idoles modernes qu'incarnent de telles cités. Aemy s'était un instant esquivée de l'Alizé, avec l'autorisation de Kelmina pour apprécier une journée qui s'annonçait rayonnante. Elle n'avait pas manqué de lui imposer une limite de temps. Assise sur une sobre fontaine, lunettes sur les yeux et chevelure assurément brune, elle ne pensait pas avoir encore été remarquée. Il fallait dire qu'elle se faufilait bien dans la masse, elle était si discrète la jeune dame, un faucon ne l'aurait distingué. Lascivement appuyée sur son bras, baillant plus que de nécessaire, elle attendait sagement au milieu de la place. Non pas qu'elle avait rendez-vous, mais ses pieds commençaient à s'endolorir à force de se gambader vainement dans les rues.

Perdue dans ses pensées, l'anomalie rêvassait. Dans sa manche gauche, elle s'était faite fixée un petit bijou de la technologie, une arbalète rétractable qui, lorsqu'elle n'était pas en fixation de tir, était presque indiscernable sous ses manches, pourtant fines. Derrière ses hanches, dans le bas de son dos, elle avait accroché le fourreau de sa magnifique miséricorde à la lame petite, mais si pointue et coupante. Elle ne comptait pas les utiliser, pas sans l'assurance que cela n'ait aucun impact sur l'image qu'elle renvoyait. Rester calme était la clé pour ne pas se faire reconnaître, elle voyait tous les passants autour d'elle et ils l'ignoraient. Exception faite évidement des don juans qui lançaient des regards de côté sur les cuisses à moitié révélée de la jeune fille. Etre une anomalie avait tout de même ses avantages. 

Maquillée comme elle était, Aemy ressemblait à l'une de ces ingénieuses, ces fermes modernes qui savent se vêtir. Alors que vraiment, elle n'avait que  pris ce que dame Kelmina lui avait tendu. Un haut serré, un short, de simples chaussures, des gants de velours et, plus important encore, ses lunettes teintées. C'est que la rumeur se répandait ... elle l'entendait dans la rue, dans le pub et même au seuil de sa fenêtre. C'était tout de même exagéré, mais les pauvres moucherons la décrivaient d'une manière si poétique que c'en était presque glorifiant. Cheveux blancs, yeux rouges de démons ... capables de trancher la gorge sans même l'effleurer ... ils étaient si mignons. Mais elle n'avait pas que ça à faire ! Elle avait trouvé quelque chose de bien plus glorifiant que des rumeurs manipulées. A croire qu'elle devenait l'un de ces monstres avec lesquels les parents les plus rigoureux menaceront leurs enfants s'ils ne se couchent pas. Mais vraiment, la vérité était toute autre, et si personne ne la reconnaissait, c'est que ces bruits qui courent étaient bien exagérés.

L'après-midi brillait de son plein, l'été était à la hauteur des espérances de la populace. Aemy se laissait porter par le flot des rayons, sa peau pâle avait tant réclamé cette douce chaleur lorsqu'elle était encore enfermée entre quatre murs. Elle avait trouvé l'endroit idéal, presque un petit paradis. Une fontaine sur une petite place peu fréquentée, mais juste assez pour que sa présence ne soit pas déplacée. Alors, se laissant porter au rythme du repos qu'elle cherchait, elle laissa son dos s'étendre sur le muret de la structure aquatique. L'odeur de l'eau était si ... enivrante, la jeune fille s'y serait laissée noyée. Mais, il y avait tant à voir, et se levant de son petit promontoire, elle décida d'explorer un peu les extrémités de la ville, juste pour espérer voir au moins ne serait-ce que d'un brin d'herbe, ou de terre non pavée. Et là encore, le vent était délicieux, même si l'horizon était finalement peu dégagé ... maigre déception, mais de toute manière la jeune femme devrait bientôt rentrer ...


Dernière édition par Ophélia Narcisse le Lun 5 Fév - 18:41, édité 3 fois

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Un peu d'humanité ... pour ce que ça coûte.[Terminé] EmptyJeu 1 Fév - 13:20
Ce fut en pleine après midi avec un ciel dégager que Koïnzel arriva aux abords de la splendide cité, Skingrad, Capital du Toryum. Maintes histoires sont peintes a sont encontre qu'elles soient plus ou moins jolies. Le chasseur se trouvait à lisière d'un bois prêt de la fameuse ville. Il prit son fusil de précision en main et se posa délicatement sur le sol encore frais de part l'ombre qui le parcourait. Il commença à régler la lunette de son arme, avec délicatesse, de simple petits cliquetis se faisait entendre au fil du mouvement pour régler le viseur grâce a la molette.

Il tira doucement le verrou de la Lee-Metford MkI pour le charger avec son magazine. Il prit le plus d'inspiration possible pour visé correctement. Il suivit le mouvement d'une biche prêt des murs de la ville à prêt de 250 mètres. Son Coeur battait au rythme que le jeune adulte avait décidé d'avoir. Il posa lentement son doigt sur la gâchette et attendit que sa proie s'arrêtât pour manger un peu d'herbe.

Puis l'action se passa en quelques secondes l'animal s'arrêta et un bruit sourd retentit dans toute la campagne du Toryum. Il venait de faire feu et son tir s'écrasa dans l'estomac de l'animal encore en vie qui allât s'écrasa à 10m d'une personne non loin de là. Il tira à grande vitesse sur le verrou de son mort, la cartouche vide s'écrasa au sol, une légère fumé ressortant de la munition au sol. Il mis son fusil dans un linge pour le cacher et le posa sur son dos grâce a sa bandoulière. Il expédia le tout au plus vite et décida de partir.

Koïnzel accourut le plus vite possible vers l'animal, mais surtout vers la demoiselle qui se trouvait à côté de son prochain repas. Il se dépêcha d'achever l'animal encore en vie, mais agonisant sur le sol.
"Bonjour, je m'excuse pour le bruit occasionné et du spectacle donner en ce moment mais je chassais cette biche depuis une bonne demi heure pour avoir quelque chose a manger."

Puis le chasseur s'empressa de prendre le corps de l'animal mort sur son dos tout en regardant attentivement la jeune femme. Une personne très fine musculairement parlant, ne dépassant pas le mètre 70, de cheveux bruns boisé et un visage sans expression précise. Mais une chose le titillait, ses yeux, des yeux vairons. Quelque chose que Koïnzel n'avais qu'entendu et maintenant, il pouvait contempler la chose. Il déposa le corps de l'animal mort et s'empressa de noter toutes les informations possibles dans son carnet et le rangea de nouveau. Pris son trophée et fit un au revoir de la tête a la jeune femme.

Ophélia Narcisse
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Un peu d'humanité ... pour ce que ça coûte.[Terminé] EmptyJeu 1 Fév - 17:02
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Pérégrins -2
Il n'avait fallu qu'une seconde, rien qu'un instant, juste une parcelle de malchance pour que quelqu'un dans cette ville ne voit ses yeux. Aemy n'avait retiré les lunettes teintées de son nez qu'un court instant ... et il fallait que quelqu'un ne vienne la regarder à ce moment précis. En hâte, elle avait remis ses verres teintés pour couvrir ses iris, regardant dès lors le chasseur fuir avec la proie qu'il venait d'abattre. Quel genre d'idiot tirerait alors qu'une femme se trouvait à à peine trois mètres de la cible ? Un pas de côté l'avait sauvé de la charge d'agonie de la bestiole, mais le plomb qui avait traversé l'air, elle l'aurait presque entendu siffler. Sa blessure à l'épaule gauche s'était à nouveau réveillée, ravivée par le souvenir du bruit auquel s'était précédé une douleur incomparable. Elle ne pouvait pas le laisser partir ainsi, pas sans s'assurer qu'il ne parle pas. La rumeur courait, après tout ... et la tête de la jeune femme était mise à prix. 

Alors, elle coupa le chemin de l'étranger de sa démarche calme, sans précipitation aucune. Il n'avait pas l'air du Tyorum, les habits qu'il portait n'étaient pas aussi légers que son attitude. C'était une astuce simple pour reconnaître un habitant de Skingrad, qui, dans la plupart des cas se vérifiait. Aemy n'était pas l'auteure de cette convention, elle la devait à Kelmina. Entre les branches de ses lunettes, la jeune dame passa un rapide regard sur le corps du traqueur. Brun, robuste et barbu, l'archétype du chasseur pensa l'anomalie. C'était bien amusant, il portait le corps de la malheureuse bête comme si ce n'était qu'un sac, réalisait-il seulement dans quelle région il avait atterrit ? Malgré ses airs innocents, la personne que le gaillard venait de rencontrer était décrite comme étant instable et dangereuse. Ce n'était pas tant le problème de le deviner, mais, assez simplement, il venait de tirer un coup de feu à 800 mètres des portes de la ville pour abattre une pauvre biche. Cela signifiait que des gardes allaient bientôt arriver, qui chasserait sur un territoire protégé ? Il y avait des terrains pour cela et les bordures de Skingrad n'en faisait pas partie. 

Pardonnez-moi ... mais ne connaissez-vous donc pas les rumeurs ? Elle souriait d'une mimique effacée. C'est qu'il y a des criminels cachés dans les alentours, des assassins avides d'argent et cette biche que vous portez, ils en auraient aimé leur part ... la jeune fille approcha son visage du mercenaire avec un sourire bien particulier. On raconte même qu'une fille de l'asile gambade par ici.


Aemy pensait s'être faite assez discrète dans ses propos pour ne pas relever les soupçons sur elle. S'il connaissait la rumeur, dans ce cas, il était très probable qu'il l'ait reconnu. En fut-il autrement, la jeune dame n'aurait pas besoin de lui faire du mal. Sous ses manches, elle gardait les doigts sur la poignée de son arbalète. Chargé comme il était, le pauvre étranger n'aurait pas vraiment le temps de réagir si sa réponse était négative. Le moindre geste brusque entraînerait sans doute une réaction démesurée de la part de la jeune femme. Quant à ses propos ... il allait devoir bien les choisir, ou il se retrouverait avec un carreau fichée entre les yeux. Tout ce qu'il pouvait espérer c'était ne connaître en rien les rumeurs locales ... auquel cas, il passerait une fin de journée toute aussi paisible qu'a été la matinée.

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Un peu d'humanité ... pour ce que ça coûte.[Terminé] EmptyJeu 1 Fév - 18:55
Il ne fut que quelques pas au chasseur pour ce faire rejoindre par la jeune demoiselle qui lui posa plusieurs questions d'affilés. Qui ennuyas d'avance Koïnzel qui venait de faire tout ce chemin pour arriver à Skingrad, il voulait simplement continuer sa marche pour arriver a l'intérieur de la cité pour pécher le plus d'informations possibles sur les artefacts qu'il avait lues ou encore entendu dans les mythes et légendes. Puis une chose tiqua le jeune homme, une phrase tout simple. Ce n'étaient pas les mercenaires, les menaces ou même le racontar sur une jeune fille sortie d'un asile. C'était le simple mot, rumeurs. Qui le fit sourire sans le vouloir, toute curiosité sortie, il regarda la jeune femme de son mètre 80 et demanda des informations sur les fameuses rumeurs par la suite tout en déposant la carcasse de l'animal mort au sol.

" Enchanter, je m'appelle Koïnzel Redan, Chasseur, Explorateur et Pilleur de tombe a ses heures perdues, je cherche des rumeurs parlant d'artefacts se trouvant sur les continents et des informations me disait que je pourrais trouver des bribes de celles-ci à Skingrad. Je me contrefiche de vos histoires de menaces, mercenaires ou encore de jeune fille sortit d'asile, je veux seulement savoir si vous avez quelques informations qui puissent m'aider dans mon périple."

Il s'empressa de nouveau de sortir son carnet de notes et tourna les pages à grande vitesse puis tendis le tout a l'inconnue et lui montrant du doigt une liste d'artefacts.
Artefacts historiques

Collection : L'origine de la mémoire

- Plaque d'Ashlan l'oublié
Collection : Génie précursseur
- Plan originels du Mur d'Alexandria
- Plan originels de l’aqueduc Alexandria
- Plan originels de la locomotive

Collection : Recueil d'une sans-cœur

- Journal intime de Lenora Boelyn
Artefacts légendaires
Collection : Fables de My'trä
- Sceptre de Cyril le doré

Collection : L'héritage des Ünen

- Urne funéraire du Jour de la Terre Brulée
- Armure d'Agrippa Khortoi
- Le « Cœur de la montagne

"Voici ce que je recherche avait entendu parler de l'un deux ne serais ce que d'un seul cela m'aiderais énormément ! Je ne fais que récolter des informations pour l'instant, je verrais par la suite ce que j'en ferais."

Pendant un simple instant, le chasseur posséda un sourire effrayant, ce sourire qui demandait de toujours avoir plus, quittes a de voir vendre ses biens les plus précieux. Koïnzel était tout simplement devenue obnubiler par ces objets datant de si loin, que tout ce qui l'entourait faisait office de simple tableau. Tant qu'il pouvait toujours en apprendre plus sur ce monde, sur les forces qui le régissais, il était heureux. Puis vint un regard curieux qui allât vers la paire de lunettes que la jeune femme possédais.

"J'ai remarqué vos yeux en passant, je suis curieux comment les avez vous eu obtenue ? Vos parents avaient - ils la même chance que vous de les possédés ? Puis je les observez ? En faire des dessins et les étudier un temps ? "

Le jeune homme submergea la passante par d'innombrables questions que sa curiosité et son intellect avait l'envie d'y répondre. Il voulait juste savoir pourquoi et comment cette belle jeune femme avais réussi à avoir cette caractéristique si propre à ses yeux.

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Un peu d'humanité ... pour ce que ça coûte.[Terminé] EmptyJeu 1 Fév - 21:27
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Il ne savait rien ... c'étaient leurs jours de chance à tous les deux, bien que le chasseur n'en savait rien. Avant qu'Aemy ne puisse décamper, l'étranger s'était introduit d'une manière des plus formelles, faisant arquer un sourcil à la jeune femme. C'était un étrange contraste, du rustre il était devenu gentleman, qui aurait cru qu'un moucheron, apparemment tout droit sorti de la pègre, serait si courtois ? Sûrement pas l'anomalie. Déjà il était aimable, c'était un bon début pour lui ... même s'il avait ignoré tous ses avertissements  en une vexante conclusion à sa présentation. Au final, c'était bien mieux qu'il s'en contrefiche qu'il ne s'en intéresse que de trop. La curiosité est le plus meurtrier des défauts. En réponse à son nom, la dame aux cheveux de jais lui donna le sien, mais sans détail aucun.

Aemy.


Elle avait à peine terminé la dernière syllabe de son patronyme qu'elle ne se vit tendre un carnet au visage. Non sans sursauter, elle déposa son regard en travers des lignes. C'était un charabia comme même les livres de Kelmina n'en avaient. Des collections ? Eh bien il avait dit qu'il était chasseur de reliques, ça semblait coller, pour le peu que l'anomalie savait. La pauvre fille avait déjà du mal à concevoir ce qu'était un aéronef, elle se demandait bien comment elle pourrait connaître des artefacts anciens lorsqu'elle ne connaissait même pas l'arrondissement au bout de sa rue. Vraiment, dans quoi elle s'était embarquée ...? Tourner le dos et rentrer à l'Alizé aurait juste fait l'affaire, et là voici, en train d'aider un homme qui, finalement, lui rappelait le mendiant qu'elle voyait implorer dans la rue depuis sa fenêtre. Sauf pour les fourrures, elle aimait beaucoup les fourrures. 

Pour vos reliques ... eh bien, je ne suis pas vraiment d'ici, pour les potins je ne serai d'aucune aide. Mais si vous vous redirigez vers le centre vous croiserez bien assez de tavernes.


Aemy se vit alors se faire dévisager, non pas que ça la gênait, elle avait l'habitude de se faire analyser. Mais c'était tout de même un regard bien différent, complètement en inéquation avec un bilan psychiatrique ou médical. Qu'est-ce que c'était que cette expression de toute manière ?! Il agissait presque comme un enfant, comme si c'était la première fois qu'il voyait une telle chose. Les yeux vairons étaient-ils si rares ? Et si oui, avait-elle vraiment bien mesuré le danger dans lequel elle s'était mis ? Et les questions fusèrent en une rafale qui cette fois lui rappelait bien les tests de l'asile. C'était étrange de retrouver un peu du docteur Yshkarès en la personne de quelqu'un qui cherchait à déterrer de vieilles choses oubliées. Il n'aurait fallu qu'un peu plus de métaphore pour que la jeune femme ne se sente insultée. Quant à ses yeux ...

Je ... eh bien, je les ai obtenu comme vous avez eu les vôtres. A moins que votre regard n'ait été altéré de quelconque manière. 


C'était seulement après que Koïnzel ne lui demande d'observer une nouvelle fois ses deux pupilles si particulières, qu'un vent de panique vint souffler en Aemy. Que cherchait-il ...? Elle avait établi qu'il ne savait rien sur sa propre rumeur, alors pourquoi tant d'insistance ? Et surtout, il voulait les dessiner ? Peu importait les circonstances, si la jeune femme disait non, cela ne reviendrait-il pas tout simplement à lui dire qu'elle ne devait pas être vue ? Et cela le mènerait sans doute sur la piste de sa mise à prix ... par tous les moyens elle devait empêcher cela. C'est qu'elle se faisait parfois beaucoup de soucis pour rien, l'anomalie. Aux trois dernières questions que le chasseur posa, elle apporta une réponse simple. Retirant ses verres teintés de son nez, les déposant à son côté et s'agenouillant sur l'herbe sèche, elle le regarda avec une expression de prim'abord sévère. 

Je n'ai pas connu mes parents. Et oui, vous pouvez. 


Elle parlait peu, mais l'essentiel était dit. Bien qu'elle s'interrogeait sur ce que le chasseur entendait par "les étudier". Les tests de l'asile l'avaient mise en conflit avec cette expression, et elle espérait que ce ne soit pas quelque chose qui en soit reliée d'une quelconque manière. Mais, il fallait faire preuve de complaisance. Aemy avait fait un bon travail pour ne pas éveiller de soupçons, elle espérait qu'il soit fructueux.

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Un peu d'humanité ... pour ce que ça coûte.[Terminé] EmptyJeu 1 Fév - 23:25
Il vit l'expression de la jeune femme s'assombrir légèrement, mais elle accepta tout de même la demande de l'explorateur. Il la regarda se gratta la tête et réfléchie pendant quelques secondes puis ce dit qu'il faudrait un endroit plus amical. Un bar ou une auberge, un endroit posé pour ne pas passer pour un détraquer mental qui serait prêt a disséquer les gens de cette cité à la moindre occasion qui se tenait a lui. Il resta debout puis tendit la main à la jeune femme.

"Aemy alors, levez vous, autant parlez et voir tout ça autour d'un verre ou d'un bol de nourriture, car si je laisse la biche ici dans moins de 3 heures, elle ne sera plus du tout comestible. Donc si vous connaissez un bon endroit ou se sustenter n'hésiter pas à me guider, je ne connais pas du tout la cité."

Il se dépêcha de placer toutes ses affaires en place puis pris le corps de la biche. Pour se hâter vers la porte principale de la ville. Il ne savait pas combien de temps, il fallait aux gardes pour ce ramener sur le domaine, mais il ne voulait pas le savoir, car tiré aux abords d'une ville n'est jamais bon. Il sortit la douille de sa poche et la plaça de le creux d'un muret pas loin de l'emplacement de la jeune femme. Il ce dépêcha de nouveau d'aller vers l'entrée de la gigantesque cité.

"S'il y avait la possibilité de se dépêcher avant que les gardes ou quoi que ce soit d'autres ne viennent m'importuner dans les notes que je compte prendre par la suite, ce serait super ! "



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Un endroit ... oui, il y avait bien un endroit, en effet. C'était même l'endroit parfait. Mais Aemy n'avait aucune idée si cela plairait à sa maîtresse ... elle lui avait bien dit qu'elle devait faire profil bas, mais elle avait tout de même fait voir ses yeux à quelqu'un. Dans cette situation, il n'y avait que peu d'issues, soit elle devrait tuer le mercenaire, soit elle devrait entrer dans ses faveurs. Cette dernière pensée lui força la main, ce n'était pas une solution, mais la solution. Tuer ne la mènerait que tout droit vers l'asile, encore. Alors, elle consentit.

Eh bien ... ma maîtresse tient un établissement au coeur de la ville. Vous pourrez y boire ... quant à ce gibier ... je ne sais pas vraiment, vous verrez bien avec elle.


Elle fit signe à Koïnzel de la suivre, si les gardes arrivaient avant, ils seraient tous les deux dans de beaux draps. Ils décampèrent donc à la seconde. Rentrer dans la ville était une chose aisée, les portes étaient bien mises en évidence. Là où la tâche se  compliquait, c'était que la jeune fille avait complètement oublié le chemin vers l'Alizé. Elle mirait les ruelles, les rues, les places sans en reconnaître une seule. Pourtant le trajet n'avait pas été si long, ou alors étaient-ce ses rêveries qui l'avaient portée sans même qu'elle ne le réalise ...? Se remuant le crâne, elle tentait tant bien que mal de retrouver ne serait-ce qu'une parcelle de souvenir. Mais sans succès aucun.

Alors, en désespoir de cause, elle alla demander à des passants, ou plutôt, fit en sorte que le mercenaire ne demande à sa place. Ce fut donc à la suite de quelques heures de vaines recherches, qu'enfin le chemin de l'Alizé fut retrouvé. Mais il était presque vingt-heures ... cela faisait maintenant cinq heures que la jeune fille était partie. Elle espérait simplement que Kelmina n'était pas partie à sa recherche. Elle se campa devant la porte, tête baissée et lunettes sur le visage. Elle fronçait les sourcils et serraient ses paupières l'une contre l'autre, priant presque pour que la dame du pub soit restée derrière son comptoir. Aemy ne voulait pas imaginer l'inquiétude qu'elle avait du causer à sa pauvre maîtresse, elle s'excuserait en bonne et due forme dès que possible. Mais elle avait peur de pousser la porte ... ce n'était pas qu'elle craignait la réaction de la gérante, mais ... il y avait des gens à cette heure, elle devrait se faire passer pour une habituée le temps que ça se vide. Avec une respiration écourtée, elle poussa les gonds de l'Alizé et y posa le pas.

... Kel'...?

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Un peu d'humanité ... pour ce que ça coûte.[Terminé] EmptyVen 2 Fév - 0:10
La jeune barmaid n'avait pas bougé de son post de la journée, mais elle avait compter les heures, voir les minutes alors que sa protégée ne rentrait pas. Elle ne pouvait se permettre de quitter le Pub et cela aurait été étrange de demander à qui que ce soit de partir à la recherche d'Aemy. Elle avait bien pensé à Hex mais elle savait pertinemment qu'il lui aurait posés des questions, questions auxquelles elle aurait du répondre et dont la réponse n'aurait certainement pas plu. Il y avait foule ce soir là dans le Pub et malgré les quelques verres renversés, aucune bagarre n'avait encore explosé, ce qui relevait plutôt du miracle en vu des jeux qui s'y déroulaient. Elle en avait même pas porté ne cesserait ce qu'un brin d'attention tant l'inquiétude l'avait gagné. Que pouvait elle faire ? Et si il lui était arrivé quelque chose ? A chaque uniforme qui entrait dans son bar, son souffle se coupait de voir arriver Aemy à leur côtés pour poser des questions... Mais il en fut tout autrement fort heureusement.

Ce n'est qu'autour des vingt heure que sa protégé passa le pas de porte, son regard se portant immédiatement sur cette dernière. Elle laissa échapper un soupire de soulagement en la voyant entrer seule, ou presque. Un jeune homme semblait l'accompagner, la suivre du moins. Elle ne manqua par de remarquer l'animal mort qu'il portait, haussant un sourcil, dubitative. Elle le fixa de son regard inquisiteur, tout en s'allumant une cigarette, s'appuyant sur le comptoir pour lancer aux arrivants.


-Je vous attendais plus ! Je me suis fait du soucis !

Sa phrase paraissait clairement anodine face aux clients présents, et elle avait volontairement parlé à l'attention des deux, afin de ne pas montrer son inquiétude plus que cela. Mais la jeune femme pouvait lire dans ses yeux une traduction tout autre: "T'était où bordel de merde ?!"
Elle leur fit signe alors de prendre place au comptoir, proposant au chasseur de poser le cadavre derrière le comptoir pour le moment et se tourna dos à eux en reprenant son calme mais surtout en s'appliquant à ce que ses inquiétudes ne se lisent pas sur son regard, faisant mine de nettoyer quelques verres.


-Je vous sers quoi ?


Elle se tourna alors vers eux en adressant un sourire charmant, qu'elle avait pour habitude de prendre face à ses clients, puis se pencha un peu plus pour planter son nez devant l'inconnu, le fixant avant de rétorquer dans un nuage de fumée qu'elle souffla de côté, le ton se voulant doux bien que franchement pas très réussis.

-Et je peux savoir qui tu es mon joli ? Et tu fais quoi avec cet animal ?

Elle pencha la tête de côté en attendant des réponses à ses questions, regardant du coin de l'oeil la jeune femme, elle était tout de même rassurée de la voir arriver saine et sauve mais l'intrusion de ce nouvel arrivant lui souleva des questions. Puis elle avait visiblement gardé ses lunettes, pas de quoi s'inquiéter se disait elle. Elle replaça une mèche de cheveux ébène derrière son oreille avant d'écraser sa cigarette dans le cendrier à ses côté, ne bougeant pas d'un cil en analysant les deux arrivants d'un regard étrange, sa couleur bleue encore plus pâle qu'à son habitude. Elle avait l'air fatigué, les clients qui avaient sur eux de la magilithe l'avaient déjà épuisé mais son l'inquiétude qui l'avait rongé aurait sûrement pu l'achever.

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Koïnzel fut balader de bout en bout dans les ruelles par la jeune fille, il voyait petit à petit la peur mais aussi et surtout l'incertitude qui se lisait sur le visage d'Aemy ce qui le fit sourire et un peu rire au passage jusqu'au moment ou la femme lui demanda d'aller parler aux passants a sa place. Ce qui le fit beaucoup moins rire, mais acquiesça dans tous les cas pour faire avancer le schmilblick.

Puis au bout d'un moment, le duo arriva le long d'un canal, aux niveaux des ruelles marchandes ou les boutiques commençait a plier bagage vue l'heure et surtout le soleil qui commençait a disparaître petit à petit derrière les énormes murailles de la cité. Au loin, il pouvait plusieurs pubs dont l'Alizé la ou les deux compères se dirigeait. Il remarqua en arrivant en face de l'établissement un ivrogne qui traînait sur le bas de la porte et son logo qui grinçais a la force de la brise. Il vit d'énorme baies vitré ornée la brasserie ou tout pouvais se voir à l'intérieur.

Le chasseur remarqua de suite le bois sombre et le comptoir gigantesque qui ornait l'intérieur du pub. Il fut amené au bas de la porte sans sa permission et arriva à l'intérieur accueilli par ce qui pourrait être la gérante voir même qui devait être la gérante de cette gargote. La femme tenancière lui proposa de déposer le gibier derrière le comptoir ce qu'il fit de suite. Et se posa par la suite au niveau du bar. C'était une belle femme qui faisait plus âgé que son âge ce qui ne gâchait rien a sa beauté, Cheveux noir de jais et ses lèvres pris d'un léger violet lui allais a merveille. Elle lui demanda qu'elle boisson le jeune homme voulait ce qu'il s'empressa de répondre.

" J'aimerais un alcool fort s'il vous plaît, quelque chose qui puisse me désaltérer après mon long voyage, je vous remercie d'avance."

Au même moment, il déposa son fusil enroulé dans un tissu qui fit le son d'un bout de métal bien distinct au vu du chargeur encore armé et de la lunette de précision encore attachée. Koïnzel s'étira lentement, mais sûrement en voyant la femme s'approcher de son visage tout en lui demandant qui il était et ce qu'il faisait avec un animal mort sur son dos. Ce qui ne le rassura pas plus, il n'était ni dans son élément, ni dans une bonne position. Il regarda machinalement autour de lui et vis plusieurs clients lui rendant le regard. Et repondit.

" Je m'appelle Koïnzel, Koïnzel Redan. Je suis un simple voyageur, Explorateur et mercenaire. Et vous êtes la gérante, je présume. Vous êtes ravissante. Ce que je faisais avec cet animal.. Et bien, je chassais pour me nourrir tout simplement. "

Puis tourna son visage vers la jeune promeneuse et avec un léger hochement de tête se mit a parler.

" Je présume que c'est l'une de vos protégés. Faites attention tout de même surtout légèrement en dehors de la cité comme elle le citais elle-même. Bandit, Mercenaire et autres monstres rôdent pour piller, tuer, voir pire, violer et séquestrer les personnes aux alentours. "


Ophélia Narcisse
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Un peu d'humanité ... pour ce que ça coûte.[Terminé] EmptyVen 2 Fév - 9:39
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Pérégrins -2
La simple voix de la gérante avait apaisé l'inquiétude d'Aemy, mais sûrement pas sa peur. Le pub était bien rempli, et les clients avaient tôt fait de tourner la tête pour voir qui entrait. La jeune femme se retrouva heureuse que le chasseur ait pris l'animal avec lui, au moins, il attirait l'attention. Ayant vite franchis le pas pour se retrouver en sécurité, l'anomalie sentait qu'elle pouvait désormais respirer. Ces cinq heures d'angoisses, elle les comptait parmi ses pires instants de sa très courte vie. Mais maintenant, au moins, elle connaissait un peu mieux les quelques ruelles qui suivaient la bâtisse, tout en prenant en compte qu'avant qu'elle ne ressorte se "balader" seule, elle irait emprunter une carte. A l'exclamation de sa maîtresse, la jeune fille n'eut qu'une seule réponse ...

... moi aussi ...


Elle l'avait murmuré pour ne pas soulever de détails, espérant que seule Kel' ne relève cette remarque. Aemy avait baissé les yeux, rabattant certains de ses cheveux derrière son oreille. Elle savait qui si elle le relevait, elle devrait affronter le regard qu'elle savait parfaitement que la gérante allait lui donner. Mais, toujours encrée par un petit doute, elle leva les yeux vers ceux tant évoqués et y rencontra l'expression tant crainte. Elle pouvait lire dans ses yeux "Mais où étais-tu passée ? Sais-tu à quel point ta disparition prolongée m'a inquiété ?". C'était vraiment la dernière chose que la jeune fille voulait savoir, elle se l'était répété qu'elle ne voulait pas devenir un fardeau. Devant une telle oeillade, l'anomalie ne put que baisser les yeux et psalmodier de ses lèvres un bref "Désolée..." en jetant son regard sur le côté inférieur gauche.

En hâte, et pendant que Kel' discutait avec l'homme qu'elle avait amené, la jeune fille alla s'asseoir au bout du comptoir, juste à côté de la porte qui menait aux appartements de l'Alizé. Sa bouche devint un virage d'embarras lorsqu'elle prit place sur un tabouret, juste à côté d'un habitué qui puait l'alcool. Ignorant le supplice nasal, elle se concentra sur les mots qu'échangeaient sa maîtresse et l'étranger. N'était-ce qu'une impression ou bien dame Kelmina était très cordiale dans ses manières ? Enfin, après tout, c'était la première fois qu'elle la voyait parler à quelqu'un d'autre qu'elle. L'haleine fétide s'intensifia alors, tandis que le badaud tentait une approche ... intéressante.

Scusez-moi, jeun' dame, vos yeux sont-ils zi beaux qu'vous d'vez les cacher ? 


Aemy ne le gratifia pas d'une réponse, elle avait d'autres choses sur lesquels se concentrer, dans l'entrée, là-bas, elle entendait Koïnzel parler d'elle. Evidemment que le mercenaire avait déduit qu'elle était la pupille de la gérante, la réaction de cette dernière lui avait laissé le loisir de bien tout comprendre. Ce qui était amusant, en revanche, c'était d'entendre l'étranger reprendre ses mots pour avertir sa maîtresse. Toutes les deux n'étaient pas inconnues au danger, quant à la jeune protégée, si fragilement décrite, elle n'oubliait pas qu'il y avait une Nima qui vivait en elle. 

Hé ... hé ! P'tite dame ! C'est à toi qu'je cause, on t'a pas appris à répondre quand on t'pa...


La ferme !


Elle avait presque grogné ces mots, grinçant des dents à cause du chiatique client. De par-dessus ses verres, elle ne laissa que transparaître son oeil émeraude, qui, des deux, était sans doute celui qui possédait le plus de charme intimidateur. Au vu d'une réaction si agressive, l'habitué se rétracta sur son siège et se retourna vers un camarade de beuverie, laissant par la même, complet libre accès au comptoir. Faisant claquer sa langue contre son palais, Aemy eut une dernière remarque méprisante, sifflée d'entre ses dents.

Sale moucheron ...

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Un peu d'humanité ... pour ce que ça coûte.[Terminé] EmptyVen 2 Fév - 11:17
La barmaid s'était quelques peu attardée à analyser le nouvel arrivant, voulant s'assurer qu'il n'était pas une menace pour les deux femmes, alors qu'elle laissa sa pupille un instant seule. Ses yeux étranges toisaient l'homme du regard et au compliment elle se redressa en esquissant un fin sourire, elle avait l'habitude qu'en lui en fasse mais certainement pas dans ses conditions et avec autant de délicatesse, cela ressemblait d'habitude plus à des aboiements. Elle attrapa alors une bouteille sur laquelle aucune étiquette n’apparaissait et versa le liquide ocre dans un verre, qu'elle fit glisser avec précision sous le nez du nouveau client. Elle rétorqua alors d'un ton taquin, pas qu'elle voulait le faire fuir, mais c'était sa manière à elle de sympathiser avec les gens, ce qui, pour la plupart, avait plutôt le don d'agacer.

-Et toi t'es un beau parleur mon joli. Va pas t'étouffer c'est du fait maison.


Elle esquissa un sourire mesquin entre ses mots, pas qu'elle voulait l'empoisonner, ça c'était certain que non, mais même elle, après des années d'entraînement à la picole, avait encore de la peine à boire cette boisson sans étouffer une tousserie quand le liquide lui brûlait la gorge. Il l'avait demandé lui même, quelque chose de fort et était servit. Quand il parla des dangers extérieur elle ne pu s'empêcher de plisser le regard en le fixant, se demandant un instant si il se foutait d'elle ou si ses mots étaient sincère, puis elle répondit faisant mine de rien.

-C'est une employée, cela m'embêterait en effet d'avoir à aller la chercher dans le caniveau. Mais elle sait se défendre et fais bien comme elle le souhaite. Je me suis surtout inquiétée de ne pas la voir arriver à l'heure.


Elle mentait, cela était certain, elle ne voyait pas sa protégée se défendre ne serait ce que d'un chien un peu ronchon et encore moins l'idée pour elle de ne pas s'être fait du soucis, bien au contraire. Mais elle devait faire profil bas. Les mots secs de la jeune femme parvinrent à son oreille et c'est à ce moment seulement qu'elle porta à nouveau son attention sur elle. Elle fixa l'habituer d'un regard assassin, prête à intervenir pour le mettre à la porte ne voulant faire de vague. Mais à sa grande surprise, la jeune femme le remballa avec assurance. Elle haussa un sourcil et pencha légèrement la tête de côté puis attrapa un linge qu'elle envoya en direction de la jeune femme, l'invitant à passer derrière le comptoir. C'était un peu pour elle une protection, ce meuble de bois empêchait bien des gens d'engager la conversation et puis comme elle venait de le dire, c'était son employée après tout, il fallait bien qu'elle la montre comme tel.

-Tu as du retard. Les verres ne se nettoieront pas tous seuls.


Elle avait utilisé un ton autoritaire, digne d'une véritable patronne, mais qui cachait en réalité une crainte maternel à son égard. Quand la jeune femme passa derrière le comptoir elle s'approcha d'elle pour lui montrer les quelques verres à essuyer et ranger puis murmura sans la regarder, d'un ton doux.

-Je me suis fait du soucis Aemy, me refait jamais ça... Tu étais passé où ? Mais je suis rassurée de voir que tu vas bien, je songerais à te laisser sortir plus souvent si tu parviens à respecter les horaires. Mais en attendant, prend ta place pour la première fois en tant qu'employée, les regards se sont un peu trop tournés vers toi.

Elle lui adressa un sourire des plus rassurant avant d'aller servir un autre client qui venait de prendre place au comptoir, puis fini par se placer entre les deux, la jeune femme derrière elle à essuyer les verres et par delà le comptoir, Koïnzel, qui s'apprêtait à boire la boisson servie. Elle regarda le verre et esquissa un fin sourire à nouveau, avec une impatience perverse à le voir s'étouffer avec. Ce n'était rien de méchant, plutôt une distraction pour elle, puis elle s'appuya sur le comptoir en s'adressant à lui.

-Et bien bienvenu en ville. Moi c'est Kel' et je pense que les présentations sont déjà faites, mais voici Aemy. Vous vous êtes croisés comment ? Et comment a t elle fait pour te convaincre de venir mettre un pied dans cet endroit sinistre ?

Elle était ironique bien évidemment, son Pub était pour elle un véritable trésor et à ses yeux nul autre ne le surpassait. Elle regardait sa protégée du coin de l'oeil, souriant d'un air calme alors que les clients avaient depuis un moment reprit leurs petits jeux ou beuverie sans y prêter plus d'attention. La position dans laquelle se tenait la barman laissait place à un décolleté plongeant réhaussé de son corset. Elle n'en jouait que rarement mais aurait sûrement marivaudé avec l'inconnu qu'elle observait attentivement, mais devant sa pupille elle se retenait, ne voulant pas briser l'image qu'elle avait d'elle, rien ne l'empêcha d'ajouter dans un clin d'oeil.

-Un chasseur donc... ? C'est pour le moins affriolant.




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Un peu d'humanité ... pour ce que ça coûte.[Terminé] EmptyVen 2 Fév - 17:23
Koïnzel vit Kelmina lui servie son alcool dans un verre simple, une bouteille sans étiquette, cela ne présageais pas quelque chose de bon pour la gorge du chasseur et quand il vue le liquide ocre s'écouler à l'intérieur du récipient une fort odeur se fit ressentir. On pouvait aisément deviner que la boisson allais être assez forte. Il prit le verre et bus une gorgée de l'hydromel fait maison. Ce fus simple puis en un instant, le chasseur, ce mi a tousser a plusieurs reprises en ce tapant le plexus pour faire passer le liquide. Comme si cela allait arranger la situation, la femme lui posa plusieurs questions d'affilé tout en donnant un ordre à sa jeune protégée.

Il tenta tant bien que mal de garder un semblant de visage cohérent puis ce remis en place. Il prit la bouteille et sentit de nouveau la substance. Cela avait plus l'odeur d'un produit pour nettoyer le sol qu'autre chose. Il la déposa sur le comptoir et reprit sous son souffle pendant un instant en souriant.

Il tourna son visage vers la propriétaire du bar et y vit un léger sourire mesquin, pas un mauvais sourire, mais plus un sourire amusé qu'il rendit amicalement sur le moment. Puis se décida a parler tout en se raclant la gorge.

-" Vous dites avec assurance que votre protégée sait pleinement se défendre, mais votre comportement et vos mains, surtout, en disent autrement cela trahis une grande inquiétude envers la jeune fille. Ce qui est pour le cas un bon point je dirais. "

Le jeune homme s'étira de tout son long faisant craquer par la suite les os de sa colonne vertébrale et se servit un nouveau tout en se permettant de prendre une verre vide, le remplir et de le tendre à la Barmaid. Pris une nouvelle inspiration et bus une nouvelle fois, la seconde passa bien mieux. Puis il reprit la parole.

-"Je vous remercie de cet accueil fort aimable. Mais parlons peu, parlons franchement je vais tout vous résumer. J'étais à l'extérieur a chasser cet animal qui se trouve maintenant derrière ce comptoir. Je lui ai tiré de dessus et par mégarde je n'ai qu'atteint l'estomac a environs 250 m 300 m. Ce tas de viande est allez s'écraser au prêt de votre jeune protégée et je ne fais que reprendre ce qui m'appartenait et nous avons fais connaissance à ce moment précis."

Il fit signe avec la main pour acquiescer la véracité de ses propos à la jeune serveuse derrière occupée a nettoyer les verres du bar. Et repris son récit.

-" Elle ne m'a pas convaincu je lui ai juste demandé si elle connaissait un endroit où on pouvait se sustenter pour parler tranquillement. Cet endroit sinistre ? Ironique comme propos vue que par rapport a la rue, c'est l'établissement qui ressort le plus au niveau de vos concurrents rien qu'au visuel. Voilà pour le tout."

Il regarda la tenancière qui mis son décolleté en avant ce qui ne déplaisait pas au jeune homme, mais ce qui fit grincer le chasseur, c'était le propos énoncé par la femme.

-"Qu'entendez-vous par affriolant ? ... "

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Un peu d'humanité ... pour ce que ça coûte.[Terminé] EmptyVen 2 Fév - 18:25
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Aemy s'était débarrassée d'un fardeau, pour en gagner un autre, mais elle l'acceptait avec grand plaisir. Chaque service rendu à Kel' était un frisson dans la moelle de l'anomalie, se sentir utile était l'accomplissement le plus merveilleux dont on pouvait la gratifier. Enfin ... seulement lorsque cela venait de la gérante de l'Alizé, elle n'accepterait sûrement pas d'accéder aux faveurs de n'importe quel moucheron. Kelmina, elle, elle était spéciale, plus qu'une mère, l'anomalie la voyait comme une déesse bienfaisante. Aussi, lorsqu'elle lui tendit le chiffon, elle le saisit d'une manière à ne pas déranger les ongles de sa maîtresse, avec souplesse et douceur. Et même lorsqu'elle alla nettoyer les verres, elle le fit avec nonchalance et sans lever le moindre cil. 

Je me suis juste perdue ... j'ai trouvé Yeux-Doux au bord de la ville. 


Pourquoi un tel surnom ? Y avait qu'à regarder sa face au mercenaire. Même sans connaître les entourloupes de la séduction, Aemy savait parfaitement à quoi ressemblait le visage de quelqu'un qui désirait quelque chose. Son docteur la désirait bien, elle, même s'il a gardé ce vice secret jusqu'à ce qu'elle lui arrache les veines. Ce regard égoïste, elle le connaissait bien, peu importait s'il convoitait une personne ou un objet, elle méprisait cette expression. Avec un regard médisant de côté, elle s'en retournait à ses verres. Kelmina pourrait bien faire ce qu'elle voulait avec Face-de-crème, mais l'inverse ... sûrement pas. La nouvelle plongeuse avait toujours son arbalète sous la manche, et plus que jamais elle était prête à libérer le carreau. Comment ce moucheron osait-il seulement parler aussi longtemps à sa maîtresse ? Elle pensait vraiment qu'il allait devenir quelqu'un qu'elle apprécierait ... mais il allait trop loin quant à sa ... "courtoisie" avec la gérante. 

Sous les lunettes teintées, Aemy avait un regard bien mauvais. Mais ce n'était pas le regard de Nima, c'était un sentiment assez nouveau pour elle, comme si Koïnzel tentait d'écarter Kel' d'elle. Mais elle le contenait, juste parce que cette dernière semblait bien s'amuser aussi. En tout cas, elle souriait. Mais Beau-Brun s'y plaisait tout autant. Dans sa tête, une infinité de surnoms méprisants se formaient ... elle n'aurait aucune gêne à les ressortir, les cracher au visage du mercenaire. Et le voilà parti dans des récits embellis ... comme si ce badaud l'avait sauvé ... cet abruti avait tiré à deux cents mètres sur un gibier qui était à trois mètres d'elle, quel exploit. Et s'il avait juste un peu mal estimé la distance, cela n'aurait pas été un cadavre de biche qu'il aurait ramené à l'Alizé. Chaque mot, chaque syllabe, chaque intonation du chasseur irritait l'anomalie. Elle serrait les dents, tentant de ne pas s'énerver ... elle imaginait à quel point cela contrarierait Kelmina si jamais elle se crispait. 

Alors elle respira, se concentrer sur les verres qu'elle astiquait, tentant tant bien que mal d'ignorer Chasseur-Dragueur là-bas. Elle regagnait progressivement son calme, et finit même par abandonner son expression mauvaise, au profit de son habituelle impassibilité. 

Qu'entendez-vous par affriolant ...?




Et toute la tension qu'Aemy pensait avoir abandonné revint dans ses muscles. Ses bras se contractèrent et l'intégrité de ses membres se tendirent. Ses doigts, alors si habiles à la tâche se crispèrent sur le verre qu'elle était en train de nettoyer. Le récipient céda entre les paumes de l'anomalie, se brisant avec le caractéristique bruit lourd. Un silence vint prendre l'assemblée un court instant, qui redirigèrent leur regard vers la jeune fille. Elle avait baissé la tête, cachant ses yeux avec ses cheveux, en plus de ses lunettes. Peu importait le ton qu'avait employé Résidu-Barbu, les mots étaient là. Elle paraissait calme, mais sous les verres teintées, jamais Nima n'avait arboré un tel regard. Ses pupilles blanches s'étaient ensanglantées et ses paupières étaient grandes ouvertes, alors qu'elle fixait les quelques éclats de verre qui s'étaient fichés dans sa main. Mais ils ne faisaient pas aussi mal que les intentions du chasseur, sans même faire trembler son visage, elle le fixait d'un regard de côté dissimulé par les lentilles de couleur. 

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Un peu d'humanité ... pour ce que ça coûte.[Terminé] EmptyVen 2 Fév - 19:42
Quand sa protégée lui expliqua s'être perdue, elle plissa le nez contrarié, s'en voulant à elle même de ne pas lui avoir donné une carte ou du moins expliqué un peu les environs. Elle hocha alors doucement la tête, pour lui faire comprendre que ce n'était rien, un petit sourire aux lèvres. Elle allait devoir lui montrer la ville un peu, si elle ne voulait pas que cela se reproduise. Elle continua alors de discuter avec le chasseur, son regard devenant un instant assassin à l'idée que la biche aurait pu être sa pupille, mais il dégageait une certaine confiance, il devait s'y connaître, sinon n'aurait pas ramené ce beau morceau de viande. La jeune barmaid comprit alors rapidement, qu'elle venait sûrement de s'interposer entre les deux, qui auraient peut être simplement voulu échanger quelques mots autour d'un verre. Elle grimaça alors légèrement aux explication, tout en regarde Aemy et articulant en sa direction un "Désolé", relevant les épaules comme si elle se sentait toute coupable. Après tout, elle l'avait appelé "Beaux-Yeux" ... la noiraude se dit un instant qu'il fallait véritablement qu'elle cesse de vouloir taquiner tous le monde, surtout devant celle qu'elle considérait comme sa fille. Elle esquissa un fin sourire en coin, avant que le jeune homme ne lui pose sa question, s'apprêtait clairement à répondre quelque chose d'indécent, car malgré tout, ce comportement était simplement ancré en elle. Elle se pencha un peu plus vers l'homme et entrouvrit la bouche pour répondre.

-Hé bien vous... ?!

Le bruit de verre brisé derrière elle la fit se retourner immédiatement, voyant les mains de la jeune femme ensanglantées elle s'empressa de la rejoindre en les attrapant dans les siennes pour observer les dégats. Quelques morceaux de verres c'était enfoncés dans sa chair et elle releva son visage vers la petite boule de colère, reprenant un air plus désolé encore. Casser un verre à main nu il fait une raison, elle en avait fait les frais et savait pertinemment que sans faire exprès, elle n'aurait pas pu le casser ainsi. Elle murmura alors en la regardant, loin des oreilles.

-Je suis désolée Aemy, je manque souvent de tact. Je vais t'enlever ces morceaux de verres puis je te laisse le comptoir à ses côtés d'accord ? Comme ça vous pourrez échanger en toute quiétude... Ne m'en veux pas.

Ses sourcils se tordèrent dans un élan de culpabilité puis elle tira alors doucement la jeune fille aux côtés du chasseur, venant l'y installer en posant ses mains sur le comptoir, ses paumes blessés vers le haut en lui disant d'un ton rassurant.

-Je vais t'enlever ça, puis tu peux arrêter pour aujourd'hui. On attendra que cela cicatrise pour que tu reprennes le travail, ce n'est pas très hygiénique.

La barmaid fila à l'étage en quelques minutes, revenant avec une petite pince ainsi que des bandages et de l'alcool médical. Elle posa le tout devant sa pupille et commença alors à retirer les morceaux de verres, lançant quelques regards au chasseur avant de reposer ses yeux sur sa tâche, appliquée à ne pas lui faire ressentir la moindre douleur. Elle se fit alors muette comme une tombe, voulant leur laisser l'occasion justement de faire mieux connaissance, en s’effaçant de la scène. Elle désinfecta le tout, observant le liquide un instant avant de bander les plaies, quelques visions de la nuit de leur rencontre lui parvenait peu à peu. Elle revoyait la jeune femme en sang, posée sur cette table, se réveiller tel un chien apeuré. Elle esquissa alors un fin sourire doux, gardant son regard sur les paumes de la jeune femme avant de retourner d'un pas feutré derrière son comptoir, servant au passage les quelques clients qu'elle avait fait attendre.

Elle ne pouvait pas s'empêcher malgré tout, de reluquer légèrement le chasseur à plusieurs reprises mais surtout de tendre l'oreille à la conversation qui allait se préparer, par pure curiosité mais aussi pour protéger sa pupille au cas où il le fallait. Elle se mit à nettoyer calmement les débris de verres, attentive à ce qui se passait autour, bien que silencieuse.

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Un peu d'humanité ... pour ce que ça coûte.[Terminé] EmptyVen 2 Fév - 21:14
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Après que les éclats ne se soient fichés dans ses mains, Aemy était restée immobile de longues secondes durant à contempler ses propres pensées. Pour qui il s'était pris Bottes-à-Bouse ? Ses airs de prince charmant embrumait peut-être l'esprit de maîtresse, mais sûrement pas elle. Elle était encore lucide, parfaitement consciente de ce qu'essayer de faire le chasseur. Oh, elle n'en voulait en rien à sa maîtresse, après tout, c'était son établissement, et elle était son obligée, en rien la gérante n'était responsable de sa silencieuse fureur. Non, il n'y avait qu'une personne à blâmer, et l'anomalie ne l'avait pas quitté du regard. Peut-être n'avait-il pas remarqué à cause des verres qu'elle portait, mais elle le foudroyait de ses iris, le mirant avec l'instinct d'un animal. Cachée par ses cheveux, l'angle ne permettait ni à Kelmina, ni à Koïnzel de voir sa bouche qui se tordait d'une amère rancune, refoulant sa salive dans sa gorge comme l'on avale un médicament. Le coin de sa lèvre se contorsionnait de pulsations incontrôlées qui ne faisaient qu'accompagner le grincement de ses dents. Non ... la maîtresse n'avait définitivement pas à s'excuser.


Là où la gérante s'était encore une fois fourvoyée, c'était de penser que la douleur affecterait Aemy. Mais les éclats de verre ne faisaient que caresser le degré de tolérance de celle qui était considérée comme une pauvre chose sans défense. Ce n'était que par politesse qu'elle n'avait pas elle-même arrachée les morceaux opalins pour les ficher dans les épaules de Manteau-de-Fourrure. Ce n'était que par politesse qu'elle avait consenti à laisser sa dame la soigner ... et ce ne serait qu'avec une amère politesse qu'elle "converserait" avec le vermisseau. S'ils avaient pu la voir, ils auraient vu à quel point elle forçait sur ses sourcils, mais elle ne le faisait pas exprès. Le sang dans ses veines s'était pris d'une intense chaleur qui lui montait à la tête. Après s'être laissée extraire, non sans effusions sanglantes, les éclats de sa chaire, elle tourna le visage vers Boucles-Brunes.



Vous n'avez rien à vous reprocher, madame ...



Mais le chasseur, lui, allait prendre pour son compte. Passant à côté de Kel' sans même oser ne serait-ce que l'effleurer de l'épaule, elle se positionna face à face avec Koïnzel. Elle avait relevé son visage, et, avec ses lunettes, son expression semblait neutre. Belle illusion que de cacher un regard, mais la jeune fille ne comptait pas mentir. De sa main, encore meurtrie, elle enleva ses verres, simplement pour que Gâchette-Fragile ne puisse constater l'ampleur des dégâts. Son regard était celui d'un démon et les cernes noires qui ornaient ses paupières ne faisaient qu'accentuer la sévérité de son oeillade triangulaire. De par ses pupilles cristallines, elle laissait transparaître l'image d'une vipère, prête à mordre. Et ses crocs étaient prêts, derrière sa taille, elle avait sa miséricorde, juste assez dégainée pour que la saisie ne soit que plus prompte. Quant à son arbalète, oh elle était chargée, et l'alcool à côté d'eux ne serait pas assez fort pour en refermer les plaies. Elle mirait Jolis-Mots, des promesses de mort chargeant ses iris. 

Eh bien ? N'était-ce pas ce que vous vouliez ? Les dessiner ? Ou peut-être préféreriez-vous vous engouffrer dans ceux de ma maîtresse ? Ils sont plus doux que les miens, après tout. N'ayez crainte, je comprendrais tout à fait si vous deviez décliner ma proposition. J'aurais au moins essayé de vous faire changer d'avis.



Une hypocrisie acide se dégageait du flot de paroles de Aemy. Non pas du miel dans les mots, mais bien du fiel. Elle soutenait sa langue sur son palais, serrant toujours ses dents les unes contre les autres, s'assurant que le chasseur comprenne bien ses intentions. Pourtant au firmament de la noirceur, le regard de l'anomalie trouva le moyen de s'endurcir plus encore. Ce n'était pas le regard de Nima, Nima n'était pas aussi intimidante. Et ... dans son étrange tourmente émotionnelle, elle acheva son explication, yeux ronds et pupilles rétrécies.

Mais si vous persistez ... j'ai bien des arguments "tranchants" à vous soumettre. Sinon ... vous pouvez commencer à dessiner ... alors ? 

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Un peu d'humanité ... pour ce que ça coûte.[Terminé] EmptyVen 2 Fév - 22:34
Le jeune homme contempla un temps la barmaid qui donna les soins a la jeune fille qui venait de s'ouvrir la main du fait qu'elle venait de briser un verre à mains nues. Puis regarda la jeune serveuse se déplacer et faire face à l'explorateur. Il regarda la scène pendant quelques secondes, Aemy, quant à elle, retira ses lunettes avec la main le plus touché par le verre. Un regard menaçant, ces mêmes yeux qu'il avait vue devant la porte fit de nouveau leurs apparitions, l'un bleu et l'autre vert. Il sourit pendant un cours instant puis la jeune femme commença a lancer un discours amer.

Eh bien ? N'était-ce pas ce que vous vouliez ? Les dessiner ? Ou peut-être préféreriez-vous vous engouffrer dans ceux de ma maîtresse ? Ils sont plus doux que les miens, après tout. N'ayez crainte, je comprendrais tout à fait si vous deviez décliner ma proposition. J'aurais au moins essayé de vous faire changer d'avis.

Il se leva doucement, mais sûrement l'homme de 1m80 retira ses gants, le blouson et les posa sur le comptoir. Il resta droit comme un piquet la jeune fille ne faisant que dans le mètre 70 était plus petite que le chasseur. Koïnzel la regarda légèrement de haut comme un parent qui gronde son enfant. Mais ce n'était pas un visage de parent qu'affichait l'explorateur, mais un faciès beaucoup plus effrayant et haineux, il posa les mains sur le comptoir pour se maintenir et commença à se rapprocher du visage de la jeune serveuse puis déblatéra.

- " Tu viens m'adresser la parole comme le denier des abrutis à me prendre de haut, à me cracher ton venin et ton hypocrisie a mon visage sur des histoires qui ne te regarde pas en prime. Si tu veux un, tant soit peu respecté et bien fonctionner dans un établissement ou même en société, je te conseille de m'être de l'eau dans ton vin vitesse grand v."

Il se replaça doucement sur son tabouret et l'expression sur son visage devint beaucoup plus douce. Sortie son carnet et le posa sur le comptoir tout comme le reste de son équipement qui contenais un couteau de chasse et un couteau militaire. Il s'accouda au bar et prit de nouveau la parole en faisant joujou avec son crayon.

"Ou tout simplement, on peut commencer sur des bases un peu plus saine sans s'envoyer du venin au visage. Apprendre à se connaître et voir par la suite en me connaissant si je suis tant que ça un simple manant des rues ou un peu plus que cela. Je peux reprendre là ou nous en étions aux abords des portes de la ville ou vraiment me prendre la tête avec toi ce qui n'arrangerait absolument pas le cas ici, mais surtout qui ne donnera que plus travaille qu'autre chose a la propriétaire de ce magnifique établissement qui il faut le dire, j'aime l'ambiance."

Il ouvrit doucement son carnet, qui a la vue de certains habitués créa de cet établissement une certaine forme de curiosité sur le moment. Il arrêta de faire tourner le crayon, regarda la jeune femme dans les yeux et attendit une réponse.

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Un peu d'humanité ... pour ce que ça coûte.[Terminé] EmptySam 3 Fév - 12:49
La barmaid nettoyait ses verres calmement, reprenant son service en tendant son oreille aux quelques mots échangés. Elle haussa un sourcil quand elle entendit ce qui était dit, son regard se fronçant alors qu'elle reposa un énième verre sur l'étagère derrière elle. Elle ne souhaitait pas intervenir, du moins pas tant que c'était calme, mais aussi, ne comprit elle pas la réaction de la jeune femme. Elle pensait avoir brisé un de ces moments de rencontre, pourtant c'était comme si sa protégée n'avait pas envie de le partager. Alors pourquoi avoir brisé ce verre. Les mots étaient tranchant et le ton montait entre les deux qui étaient installées au comptoir. Elle tourna la tête en leur direction quand elle entendit sa protégée parler d’engouffrer quelque chose chez elle même, était ce...de la jalousie ? Elle resta quelques instants pour le moins perplexe, mais une chose la froissa plus que les autres. C'était la réponse de l'homme, qui avait presque aboyé sur sa protégée.

Elle resta quelques minutes à observer la scène, restant en retrait pour ne pas paraître trop intrusive, mais aussi pour comprendre ce qu'il se passait. Sa protégé voulait elle même protéger la barmaid ? Ou était ce de la jalousie ? Elle n'avait pas fini de casser des verres si c'était le cas, la noiraude profitait toujours de ses charmes, elle se rendit alors compte que si elle voulait qu'elle travaille ici, elle devra lui en parler aussi. Les regards du Pub s'étaient alors tournés vers les deux, ce qui agaça la noiraude, plissant alors son nez en fixant sa pupille d'un air sévère. Elle articula silencieuse quand elle pu capter son regard:


-Arrête...

Lui montrant dans un autre regard le reste de la pièce, les clients qui avaient porté leur attention sur eux. Elle ne s'était que trop fait remarqué ce soir là et la noiraude sentait son sang bouillir. Sa première sortie et déjà tant de choses qui différait des règles qu'elle avait posé. Elle se rendait aussi compte que sa protégée était moins, "à protéger", qu'elle ne le pensait. Elle s'approcha ensuite du jeune homme, prenant le verre qu'il avait servit à la barmaid, le buvant d'une traite dans l'agacement le plus total, qui ne se lisait que très peu heureusement. Elle laissa échapper un long souffle quand le liquide brûla sa gorge mais n'en fit pas plus cas, avant de retourner à son affaire, mais envoyant tout de même un regard navré à l'homme.

Elle aurait pu réagir, dire à sa protégée de monter à l'étage et reprendre son service calmement, mais c'était aussi l'occasion pour la noiraude de voir comme cette dernière réagissait en publique. C'était une manière de voir si finalement elle avait retenu les nombreuses choses dont lui avait parlé la barmaid, les avertissements et conseils donnés presque chaque jours depuis son arrivé. Un détail alors la fit immédiatement changer d'avis, son regard se posa sur les lunettes posées sur le comptoir. Elle se mordit la lèvre presque jusqu'au sang, venant alors contourner le comptoir, pour attraper sa pupille par les épaules. Elle ne pouvait lui crier dessus ce qu'elle pensait réellement, mais qui se lisait dans son regard: "Tu es inconsciente ! Ne refais jamais cela ou je ne pourrais te protéger!" Et cela lui faisait peur... de ne pas pouvoir la protéger. Elle entra alors dans son rôle de patronne en espérant qu'elle le comprenne.


-Je t'ai déjà dit de ne pas embêter les clients ! Tu te prends pour qui ? Je t'ai laissé te reposé pour tes blessures, mais si tu en es incapable de le faire calmement, retourne donc faire les nettoyages, que tu arrêtes de faire fuir les clients ! Il faut tout t'apprendre c'est pas possible !

Elle avait parlé d'un ton assez sec mais n'avait pas crié, restant calme alors qu'elle lui remit sans lui demander son avis ses lunettes sur son nez, la guidant des épaules derrière le comptoir avant de serrer les poings en allant se servir un nouveau verre. Ce n'était pas de la colère, loin de là, de la crainte certainement plus. Elle lâcha un soupire en baissant le regard, dans son regard une pointe de déception naquit tout de même, c'était la première règle... Elle vint alors vers l'homme, n'ayant pas réellement comprit ce qu'il faisait avec son carnet, tout en lui adressant un sourire qui était bien plus faux que précédemment.

-Navrée, elle est nouvelle vous savez, c'est pas évident. Je vous offre d'ailleurs votre verre, vous n'avez pas à payer cela. Dites moi si je peux vous servir autre chose ?





Ophélia Narcisse
Ophélia Narcisse
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Un peu d'humanité ... pour ce que ça coûte.[Terminé] EmptySam 3 Fév - 13:54
Irys : 1609400
Profession : Cible mouvante pour Régisseur
Pérégrins -2
La gentille conversation que devait avoir Aemy avec Poils-de-Bouc ne s'était vraiment pas goupillée comme l'aurait espéré la gérante. Mais l'anomalie ne comptait pas s'arrêter aux mots, les gestes allaient bientôt voler. Koïnzel avait fait preuve d'un sursaut d'estime, ne considérant la "protégée" que comme ce qu'elle était censée être, une enfant fragile, idiote. Qu'est-ce qu'il avait cru ? Que quelques centimètres allaient l'intimider ? Les docteurs à l'asile étaient bien plus grands qu'elle, et eux, encore, avaient une certaine emprise sur sa personne. Mais le mercenaire ... lui, il n'avait rien, pas la moindre prestance pour impressionner la jeune fille, ni même l'autorité de la faire frémir d'un cil. Elle avait lu dans ses yeux, les voyages, les expériences vécues, tout cela excédait sans aucun problème ses quelques quatre semaines de vie. Mais aussi brave était-il, elle savait pertinemment qu'il n'oserait jamais la tuer, pas dans un pub, pas devant sa maîtresse. La pupille, elle, n'avait aucun sens de raisonnement, sur le moment, elle n'était devenue qu'un ouragan de rancune, peu lui importait les gens autour. Seule comptait la mort de Pieds-Larges.

Pensait-il vraiment qu'il allait faire gentiment se rasseoir une personne comme elle ? N'avait-il aucun instinct de survie, ne parvenait-il pas à lire le regard de Aemy ? Sans doute pas, sinon, il n'aurait pas réagit comme avec une simple imbécile. Sous sa manche gauche, l'anomalie avait tiré le mécanisme de son arbalète, tout ce qu'elle avait à faire, c'était lever la main, et le front du chasseur allait se retrouver orné d'une jolie percée. Ils n'étaient qu'à deux mètres l'un de l'autre, ce n'était qu'une question de centième de seconde, jamais il n'aurait le temps de le voir venir. Surtout ... il avait fait l'erreur de tomber en plein dans le masque d'innocence de la jeune servante. Le pauvre étranger était dans l'oeil du serpent, alors que lui se pensait être le prédateur. Il était devenu une proie dès qu'il avait commencé à trop fricoter avec dame Kelmina. Les yeux de l'anomalie ne s'étaient pas une fois changés de leur aspect vindicatif, et elle comptait bien l'arborer pendant plus longtemps encore. Mais cette conversation était terminée, Nima avait chargé le carreau depuis ce matin même et elle comptait bien le faire finir entre les yeux de Koïnzel. Mais jamais il ne partit. Elle sentit qu'on lui tint les épaules, et se retournant, elle vit le visage de sa maîtresse.

Je t'ai déjà dit de ne pas embêter les clients ! Tu te prends pour qui ? Je t'ai laissé te reposé pour tes blessures, mais si tu en es incapable de le faire calmement, retourne donc faire les nettoyages, que tu arrêtes de faire fuir les clients ! Il faut tout t'apprendre c'est pas possible !


Mais ...


Pourquoi est-ce qu'elle se faisait réprimander ...? N'était-elle pas celle qui essayait de la protéger ? Elle n'était pas celle à blâmer, tout ce qu'elle voulait c'était que l'étranger ne pose pas ses sales pattes sur sa maîtresse. Elle le savait, n'est-ce pas ? Elle savait à quel point Aemy tenait à elle, alors pourquoi est-ce qu'elle l'empêchait d'éliminer les nuisibles ? Pattes-de-Porc ne lui serait d'aucun réconfort, elle le savait, c'était certain ! Alors pourquoi est-ce qu'elle prenait son parti ?! Sa pupille ne comprenait pas ... elle pensait avoir fait la bonne chose, elle était sûre d'avoir fait la bonne chose ! Alors ... pourquoi ? 

Elle ne comprit pas les sous-entendus que lui faisaient passer Kelmina du regard. Elle n'entendait que les mots. Qu'est-ce qu'il se passait dans la tête de sa maîtresse ? Son expression mauvaise devint faiblement douce, proche de la déception, de la tristesse. Mais la gérante ne pouvait plus voir ses yeux qui s'humidifiaient, elle lui avait remis ses lunettes après tout. Elle n'osait pas affronter son regard, elle n'en avait pas envie. C'était comme si elle s'était faite abandonnée, au fond d'elle, Aemy se sentait trahie. Mais elle ne devait rien en laisser paraître, alors, elle leur tourna le dos et s'en retourna aux verres. Sans un mot elle recommença l'ouvrage, levant parfois les yeux pour regarder les clients qui la miraient. Les avait-elle terrifiés ? Ou étaient-ils simplement consternés ? Elle n'en savait rien, elle n'en avait cure ...

Et lorsqu'elle entendit sa maîtresse parler d'elle comme d'une simple employée, elle n'en releva pas plus le mensonge. L'avait-elle reniée pour ses erreurs ...? Mais quelles erreurs ...? Elle ne comprenait pas. C'était comme si sa dame n'était plus la même ... comme si elle s'était faite enchantée. C'était Koïnzel. Qui d'autre ? Le sale rat l'avait charmé ... il l'avait fait devenir sienne, n'était-ce pas précisément ce qu'Aemy voulait éviter ? Elle ne le laisserait pas faire, il serait mort avant de pouvoir poser ne serait-ce qu'un regard de travers sur Kel'. Et, entre les quelques larmes furtives et les verres de ses lunettes, elle l'analysait. Son comportement, ses failles, tout ce qui pourrait être utile pour l'éliminer. Elle n'appréciait pas qu'on lui parle comme à une enfant, et elle appréciait moins encore qu'on lui arrache la seule personne qu'elle aimait en ce monde. Ce bâtard ne verrait pas le soleil se lever.

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Un peu d'humanité ... pour ce que ça coûte.[Terminé] EmptyLun 5 Fév - 13:48
Il regarda les actions de la tenancière au fil du temps, elle s'avança et prit la jeune fille par les épaules et lui demanda de s'arrêter pour aller travailler à un autre endroit de l'établissement puis s'arrêta en face du jeune homme. Elle prit la parole en lui précisant avec un sourire pleinement commerciale que la boisson était offerte. Ce qui fit tiquer le chasseur, il prit sa bourse et déposa l'argent sur le comptoir.

" Non je le payerais dans tous les cas, ni voyer pas un manque de respect dans le propos. Je vais me hâter à préparer mes affaires et à partir de votre pub. Je vous remercies dans tous les cas de votre accueil a l'intérieur de cet établissement, mais si je reste plus longtemps cela pourrait faire venir des problèmes. "

L'explorateur prit machinalement ses couteaux et les remit dans ses fourreaux. Il prit son manteau et ferma la boucle pour le maintenir au niveau de sa poitrine, il décida de retirer le linge de son fusil pour le poser sur son dos grâce a sa lanière et repris son carnet. Le bar venait de prendre un moment de silence, de calme tout venais de se poser en un instant comme si tout ça n'était jamais arriver. Il fit un au revoir de la tête avec un sourire simple mis son capuchon. Et ce, dirigea vers la sortie, mais s'arrêta juste avant et se retourna.

" A oui ! Je vous fais cadeau de la biche elle vous servira plus qu'a moi. Il y a énormément de viande dessus, je vous conseille de la faire fumer dans les heures qui suivent pour ne pas la perdre. Je vous dis au revoir et la revoyure."

Puis repris simplement sa marche vers la sortie, poussa la porte qui fit un léger grincement. Il vit de nouveau les ruelles de Toryum et se décida de prendre une rue au hasard par envie pour visiter cette ville et ses secrets.

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Un peu d'humanité ... pour ce que ça coûte.[Terminé] EmptyLun 5 Fév - 18:25
Les mots de la tenancière avaient étaient rudes, tranchant comme une dague des plus affûtée, mais ils dissimulaient une véritable inquiétude quand à sa jeune protégée. Elle ne pouvait se résoudre à la laisser réagir ainsi, ses mots avaient sonné comme des menaces, aussi dangereuses que le venin d'un serpent, son regard lui aussi avait changé, éveillant une lueur qu'elle ne connaissait pas dans le regard habituellement si innocent de sa pupille, une lueur qui aurait sûrement ravagé un village entier si il avait été porté par Amsigal. Ce n'était pas ce qu'elle avait dégagé ces derniers jours, mais la noiraude comprit rapidement que c'était sûrement dans une haine identique qu'elle s'était transformée en monstre, en démon que décrivaient les rumeurs concernant son évasion. Elle se mordit l'intérieur de la joue, tant sa crainte la prit à la gorge, venant nouer son ventre dans une angoisse de la voir révéler une nature dangereuse au sein de son Pub. Elle l'observait attentivement, décrivant ses gestes, son regard, ses murmures, chaque élément qui pourrait l'aider à mieux comprendre l'anomalie qu'elle affectionnait tant. Finalement les seuls mots qui sortirent de la bouche de cette dernières lui parvinrent aux oreilles dans un murmure qui définissait son incompréhension.

-Mais ...

La noiraude détourna le regard, la voyant s'affairer à sa tâche, se sentant coupable de réagir ainsi avec elle, mais il fallait protéger ces lieux, son passée et ses secrets, aussi sombres qu'ils puissent être, au delà de cela, il fallait la protéger elle, cette jeune femme à qui elle avait tenter d'inculquer ses propres valeurs, pour le peu qu'elle en détient. Elle lâcha un soupire malgré elle, relevant son regard alors vers le chasseur qui avait abandonné tout idée de combattre la furie derrière elle, pour son plus grand soulagement d'ailleurs. Elle ramassa les quelques Iris laissé dans un silence désolé, avant de lui adresser un signe de tête en guise de revoyure, attrapant alors le verre vide pour le poser aux côtés des autres qui attendaient à être lavés. Elle avait perdu son sourire, un sourire qu'elle portait pourtant à longueur de journée et qui cachait bien des travers, mais cette fois ci, il était difficile de faire abstraction de la situation.

Le service reprit, elle se perdit alors dans ce qu'elle savait faire de mieux après la manipulation et les mensonges, abreuver les têtes de moucherons qui se pointaient à son comptoir. Ses lèvres se voyaient parfois recouvrir un semblant de sourire quand elle s'efforçait à se rendre aimable mais il disparaissait aussi tôt et son regard se portait sur sa protégé, qu'elle fit travailler à ses côtés jusqu'à la fermeture, mais avec qui elle n'échangea pas un mot. Finalement, quand les derniers clients prirent la porte, la noiraude ferma derrière eux, tout en commençant les nettoyages à l'aide de sa pupilles, qui s'était claque muré dans le silence, derrière un regard morose qu'elle ne parvenait pas à décrire. Puis le silence qui était devenu pesant, se brisa dans les mots doux de la barmaid, bienveillante et attentionnée, elle commença un long discours, pour le moins moralisateur.

Les heures défilèrent au rythme de ses mots, ayant fini par prendre place sur le comptoir, sa pupille à ses côtés qui avait caché son visage derrière ses cheveux durant une bonne partie des explications de la jeune femme. Elle s'était en premier lieu excusé d'avoir réagit ainsi, lui expliquant qu'elle n'avait pas voulu la blesser mais qu'il fallait qu'elle arrange la situation d'une manière ou d'une autre. Puis elle reprit en lui expliquant que sa façon de réagir avait trop attiré l'attention, qu'elle aurait mieux fait de prendre sur elle. Puis en vint le sujet un peu tabou, mais après un tel événement il fallait qu'elle lui en parle, être barmaid signifiait converser, se comporter d'une manière amical avec les gens, elle ajouta qu'elle était loin d'être un exemple à suivre, mais que sa façon de se comportait avec les hommes était tel un jeux. Puis finalement elle avisa la jeune femme de nombreux conseils, l’assurant aussi qu'elle n'avait pas besoin de protection mais avait bel et bien comprit sa pensée derrière ce geste maladroit.

La fatigue gagnait alors les jeunes femmes, quand Kel' passa un bras autour de sa protégée pour la serrer contre elle avant de rejoindre l'étage. Le repos était nécessaire après une tel soirée, mais les craintes de la tenancière avaient rejoint ses pensées avec insistance, rongeant sa sérénité peu à peu... Elle savait que les jours à venir elle allait devoir veiller à ce que sa protégée ne face pas fausse route, surtout qu'elle avait découvert cette nature meurtrière, qui malgré tout les faux semblant depuis leur rencontre, avait refait surface. Les inquiétudes ne concernaient pas son Pub à ce sujet, ni même elle même, elle voulait simplement s'assurer que l'anomalie parviendrait un jour à avoir une vie saine, normale qu'elle disait. Elle le souhaitait de tout son cœur, cœur lourd qu'elle avait ce soir là en rejoignant des songes tourmentés par l’appréhension des prochains jours...

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