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 Un VIP bien malade

Invité
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Un VIP bien malade EmptyMer 17 Avr - 20:52
18 juin 934

Il faut toujours courir quand on est dans l'armée, c'est un dicton qu'utilise souvent mon père et qui se vérifie une nouvelle fois aujourd'hui puisque je viens juste de faire mon rapport au quartier général, devant le Haut Général, Manfred de Richtofen, et je repars déjà. Je n'ai même pas eu le temps de me détendre et mon équipage non plus, surtout que le réapprovisionnement du bric qui est réalisé habituellement en une semaine doit être terminé en deux jours seulement ! Heureusement, vu le « paquet » que nous devrons livrer, je pense que j'aurai la priorité sur les autres navires à quai au niveau des fournitures.

Je soupire un peu, avant de remonter à bord, afin de préparer mes hommes à la mauvaise nouvelle. Comme d'habitude, je préviens mes officiers en avance, pour leur définir la mission en petit comité, puis je réunis tout les membres d'équipages, sur le pont principal pour leur parler. Je me suis mis sur le deuxième pont, c'est ma place préféré car elle me permet de voir l'ensemble du vaisseau, et de donner des directives si besoin. Je remarque d'ailleurs tout de suite, la jeune Jasmine, nouveau membre d'équipage et qui comme la majorité des hommes et femmes présents d'ici n'a aucune idée de ce qui va se passer.

Je soupire un moment, et comme un tic nerveux, je m'assure que ma casquette de capitaine est bien en place. Je prends enfin la parole, d'une voix forte pour que tout le monde m'entende :

Equipage de l'Entreprise ! Je sais que beaucoup d'entre vous, pensais que notre arrivé ici, à Alexandria, signifiais que notre patrouille étais terminé après plus de deux mois de combat contre des créatures ou des animaux sauvages.

Dans mon for intérieur je me remémore ces semaines qui n'ont pas été facile où quasiment rien ne nous a été épargné, pourtant, je dois leur demandé un dernier effort, à des individus qui n'ont pas vu leur famille depuis fort longtemps. Je continu donc :

Je dois pourtant vous indiquez que notre mission est prolongé. Dans deux jours nous allons partir vers un lieu encore tenu secret, pour un voyage d'une dizaine de jours, notre nation a encore besoin de nous pour faire en sorte que nos familles vivent en sécurité.

Je vois bien quelques remous, mais pour le moment, pas de signe de rébellion, l discipline de fer que j'ai instauré sur mon navire porte une nouvelle fois ses fruits, je peux ainsi terminer :

Je ne doute pas que vous travaillerez dur, pour faire en sorte que cette dernière mission se passe le mieux possible, et par décision spécial de l'amirauté, le temps de permission sera doublé dès notre retour.

Voilà, ça c'est pour faire passer la pilule, qui sinon aurais été un peu dur à avaler. Je n'entend pas de vivat mais je vois quelques personnes soupirer de soulagement ou réfléchir intensément, j'imagine sans peine leur pensées comme à ce qu'ils allaient faire avec ce grand temps libre. La plupart iront sûrement voir leur famille et une petite minorité ira se soûler dans un des bars de la capitale, quand à moi, je n'ai pas encore décider, mais je profiterai bien de mes vacances pour prendre quelques jours de vacance chez ma soigneuse préféré.

Juste à la fin de mon exposé, des chariots arrivent remplis de ravitaillement et j'aide ainsi mes hommes pendant toute la journée à charger notre navire, tâche harassante mais qu'avec ma bonne condition physique, j'accomplis sans grande difficulté. Je suis quand même content que nous ayons tout fini dans la journée, afin de ne pas avoir à recommencer le jour d'après et alors que je m'apprêtais à me mettre au lit, j’entends que l'on toque à la porte de ma cabine.

Ayant l'habitude de dormir nu, j'enfile une longue chemise de nuit, avant d'ouvrir. Je tombe alors nez à nez avec Jasmine qui me demande sans préambule :

Capitaine, ma sœur passe en jugement dans quelques jours, je vous demande de bien vouloir me laisser partir pour que j'aille la voir. Je vous promet que je serai là avant le départ.

Je la regarde, admirant une nouvelle fois sa beauté ainsi que la détermination dans son regard. J'hésite un moment, sa demande est tout à fais raisonnable et dans les circonstances habituelles, j'aurai sans doute accepté sa requête, mais cette mission impose des choix et je dois suivre les ordres, je lui réponds donc d'une voix sèche :

Permission refusé, vous avez signé pour servir les forces aérienne et j'ai besoin de tout le monde demain.

Je vois le regard de la belle jeune femme s'assombrir, et sa haine envers moi revenir. C'est dans des moments comme ça, que j'aimerais ne pas être capitaine, mais je me dois d'être juste. Pourtant, mon côté empathique reprend en partie le dessus et je lui dis d'une voix plus douce :

Votre famille est déjà sur place, à côté d'Hortense. Je peux vous assurer que durant le mois que vous avez servi, j'ai vu à de multiples occasions le courage dont vous avez fais preuve, et j'ai adressé tous ces documents au juge qui décidera de la sentence de votre sœur.

Je sens la jeune fille au bord des larmes et j'aimerais lui faire un gros câlin, comme un ami rassure une personne proche, mais je ne peux pas faire cela, il est écrit dans le règlement, l'article 4 qui interdit tout rapprochement entre deux membres d'équipages de grades différents. Encore plus entre une mousse et un capitaine ! Cette règle a été mis en place pour éviter tout harcèlement ou favoritisme et doit être rigoureusement appliqué.

Je me contente donc de lui sourire, avant de lui souhaiter une bonne nuit. J'ai d'ailleurs du mal à m'endormir, essayant de me persuader que c'est la meilleur solution, et il faut la douceur pratiquement magique de ma couverture tissées avec la laine de chèvre Angora offert par Gojo, pour que je parte enfin au pays des songes.

Le matin arrive très vite, et je sors de ma cabine après avoir porté un soin tout particulier à ma tenue, car la personne que j'attends aujourd'hui n'est pas n'importe qui, même si je n'ai aucune idée de son identité, jusque que c'est un ponte de l'UNE et qu'il est gravement malade. Notre destination est d'ailleurs le continent de ZOCHLOM, plus précisément une espèce de ville flottante médicale. J'ai du mal à m'imaginer l'endroit car je n'y suis jamais allé.

Finalement, après quelques heures de retard, le VIP arrive enfin, accompagné de quelques gardes privés, de trois médecins et de cinq serviteurs, lui-même est en chaise roulante et porte un masque. Je l’accueil sur le quai et lui montre ses appartements, la soute A7 ayant été dégagé de tout ce qui aurais pu l'encombré. Le voyage ce passe sans le moindre incident, car le groupe reste constamment à part, ne parlant à personne.

J'arrive ainsi à destination après plusieurs jours de voyage, soit le 23 juin, le temps étant à l'orage, je faillis m'écraser contre l'île caché par les nuages. Heureusement l'officier de navigation est un as dans sa partie et nous arrivons à nous posé sans trop de heurt au niveau d'un des quais. Je vois tout de suite qu'il y a un comité d’accueil et que nous les avons un peu effrayé. C'est ce qu'on appel soigné son entrée ! Je décide donc de descendre, afin de m'assurer que tout est en place pour la réception du malade.

Isha Varlega
Isha Varlega
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Un VIP bien malade EmptyMer 17 Avr - 22:54
Irys : 94961
Profession : Médecin du troisième cercle
Guilde +1 (femme)
Des nuages, à perte de vue. Tant de brume pour un îlot qui paraît bien maigre, lorsque l'on en a fait le tour. Au final, et à chaque balade, cette sensation revient, Isha avait certainement trop marché lors de ses apprentissages. C'était comme tourner en rond, à peine rentrée au bercail que déjà la terre ferme lui manquait. Oh oui, les îles flottantes étaient stables comme sol imprimé sur monde, mais il y a ce paysage lointain qui rappelle qu'autour, c'est bel et bien le ciel qui s'étale. Ce n'est pas désagréable, simplement en décalage avec l'air en bas, comme lorsque l'on se sent perdu, égaré sans même avoir un chemin à retrouver. Les Cercles sont un foyer, mais pas le sien. Ils y hébergent malades, blessés, dégénérés, l'ancienne sauvageonne ne trouvait pas son compte à attendre dans une chambre de l'île.

Il y avait une rythmique, un métronome imposé à l'air, la pulsation régulière d'un battement et l'odeur nauséabonde de la poudre embrasée qui s'élève. C'était l'heure du mousquet, pour ceux qui y portent un intérêt, les autres étaient bien loin de ces nuisances, tant sonores qu'odorantes. Les responsabilités du troisième cercle étaient venues frapper Isha, mais elle avait les épaules solides. On l'avait préparée à ce qu'elle rentre dans l'ordre en tant que jeune femme indépendante, fidèle à la neutralité que les Cercles vouaient à leur cause humaniste. Trois jeunes devant elle, sous sa surveillance, tiraient les leviers, encochant les balles et visant plus ou moins juste. Tête baissée, la mâte ne répétait qu'un seul mot d'ordre, encore et encore.

- Tirez.

Son ton était sec. Elle n'avait pas l'humeur à sourire ces temps-ci, le retour au foyer lui filait un cafard explicite. Souvent, c'était synonyme d'ennui, de surveillance, de formation, rien d'enrichissant au jugé de la brune. Mais sa loyauté aux Cercles forçait la main à son sens du devoir, et dès que l'ordre fut intimé de former les jeunes recrues au maniement du canon et des balles, elle n'avait en aucun cas montré sa déception. Son plus grand tort était sans doute l'air blasé qu'elle arborait sur l'instant même. Et à travers cette impassible lassitude, elle leva un regard vers les mannequins. Les impacts étaient trop distales les uns des autres, trop éparpillés. Ces jeunes ne se concentraient pas assez.

La médecin se leva de son muret de pierre, s'en retournant derrière les recrues, analysant leur posture de tir. Rickon, le plus jeune du trio, était étonnamment le plus doué, suivi de près par Ginnie, qui ne s'en sortait pas si mal. La troisième, Jil, de son surnom, était apparemment celle qui avait le plus de difficultés. Ce n'était pas bien dur de voir pourquoi, son bras était mou, à peine contracté et son oeil, à peine aligné avec le viseur. Alors, Isha lui prêta ses propres poignets, replaçant ses coudes et ses mains là où ils devraient être.

- Recule ton bras, le manche, contre l'épaule, le canon, dans la continuité de ton oeil. Garde une poigne bien ferme sur le fusil et ... feu.

Le recul se fit ressentir dans l'épaule de la jeune fille. L'impact toucha, sans pouvoir faire orgueil de quelconque précision. La formatrice se redressa, retournant au pan de mur avec une main sur l'épaule de son élève. La méthode n'est parfois pas le seul facteur à la réussite, l'habitude et la manière sont tout aussi importants. Enfin, ils formaient des médecins, pas des soldats.

Entre deux volées de poudre, une brisure dans le tempo vint résonner sur la terre, un grincement céleste qui retombait sur l'herbe plate de l'îlot. Isha, tournant la tête, se leva, abandonnant ses pupilles au profit d'une vision bien moins ordinaire. Oh, bien sûr, le trio de jeunes se dépêcha bien vite pour assister à l'arrivée de ce qui semblait être un aéronef ... ce n'était pas le genre de signe que la jeune femme considérait comme "bon".

- Prenez une pause, le temps d'une heure.

Ils ne s'écartèrent que très peu pour autant, ce n'était pas souvent que ces visites opportunes arrivaient. Plus fortuit encore, elle était la seule présente dans le grand espace vide dont elle n'était pas sûre de la capacité à accueillir un tel véhicule. Son propre fusil dans le dos, la jeune femme s'avança à la bordure du bâtiment, sous la palissade, ne voyant qu'un homme s'approcher. Toute sauvage qu'elle était, elle n'avait aucune idée du grade que pouvait avoir cette personne, mais s'il était le premier à poser pied à terre, alors il était sûrement le chef de ce vaisseau. Il avait l'air pacifique, d'aspect, ce qui encouragea la jeune femme à ne pas sortir son arme ... et puis, de quoi aurait-elle eut l'air, si elle devait accueillir poudre en main.

Les témoins autour esquissent des bouches arrondies, stupéfaits devant cette apparition. Aucun membre du second cercle dans les parages ... du premier, encore moins. Bien, même si elle était la plus jeune des troisièmes cercles, elle ne voyait pas la raison de se priver d'accomplir elle-même l'acte de bienvenue. Adoucissant ses traits, elle esquissa une simple courbette en avant, sans cérémonie aucune. Sa voix porta doucement, comme une note tenue sur une tonalité basse alors qu'elle articulait.

- Bienvenue au foyer des Cercles de l'Aube. Qu'est-ce qui vous amène ?

Oh non, il ne fallait pas laisser paraître le trouble qu'engendrait l'arrivée d'un tel bâtiment, d'autant plus que la jeune femme n'était pas exactement du genre à laisser ses ressentis impacter son image professionnelle. Restait maintenant à voir si la raison qui les amenait était suffisante pour leur garantir accès au reste de l'îlot, ou si, au contraire, le fusil sur son dos n'était pas aussi inutile qu'on ne le laissait penser.

Invité
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Un VIP bien malade EmptyVen 19 Avr - 12:45
Je met doucement le pieds à terre, car c'est la première fois que j’atterris sur une île volante et je ne sais pas à quoi m'attendre, peut-être à ce qu'elle s’enfonce sous mes pieds, ou bien qu'elle bouge comme mon navire, mais finalement, je ne vois pas de différence avec la terre ferme et c'est donc d'un pas assuré que je quitte la planche qui m'a servis à débarquer sur le fameux hôpital flottant.

La première impression n'est pas très favorable pour les installations médicales, car la brume recouvre tout, de toute évidence, je me suis posé sur un grande place et je sens tout de suite une odeur familière, celle de poudre noire, et lorsque je vois les mannequins soigneusement alignés au fond du terrain, je n'ai plus aucun doute, c'est un champ de tir ! L'île est donc protéger par des soldats qui subissent un entrainement régulier, peut-être même des mercenaires. Je vois au bout du cet endroit dégagé quatre personnes que je n’arrive pas bien à reconnaitre, une seule s’avance vers moi, les trois silhouettes restant derrière mais à porté de mousquet, manœuvre habituel quand on a une menace non identifié en face de soit.

Au fur et à mesure que la silhouette approche, je me rends compte que le soldat porte un fusil dans le dos, puis je distingue ses traits, je me rends compte alors que c'est une femme, plutôt petite mais bien proportionné et qui semble athlétique mais ce qui m’étonne le plus c’est sa peau mâte, je n’en ai jamais vu de pareil, et je me demande que quelle partie du monde, elle est originaire. Je ne reconnais pas son uniforme qui possède même quelques pièces d'armures, mais je suppose que c'est le vêtement officiel des forces de sécurité locale. Elle doit au moins posséder le grade de sergent pour commander une compagnie de 3 hommes, ces derniers, doivent être bien entrainé car ils ne bougent pas de leur position.

Je reste donc immobile de manière à manifester mes intentions pacifiques, n'étant armé que de mon épée et quand la jeune fille, qui doit être encore plus jeune que moi, me demande ce qui m'amène en ces lieux, je la salut règlementairement, en me mettant au garde à vous, avant de lui indiquer:

Madame, je suis Fabius Solar, capitaine de l'Entreprise, membres des forces aériennes de Daënastre, je suis ici pour déposer un malade.

Puis faisant quelque pas, je lui remet ma missive avant de reculer pour rejoindre ma position d’attente.

Voilà, j'ai accomplit une partie de ma mission, tout ce qu'il me reste à faire, c'est tranquillement attendre dans mon navire que les toubibs du coin soignent le grand ponte de l'UNE avant de repartir, ce qui j'espère ne va pas durer trop longtemps, j'ai promis à mes hommes qu'ils pourrons retrouver leurs familles et je tiens toujours mes promesses.

Mais pour respecter ma parole, je dois débarquer le "paquet" avec toute sa clique, mais tout se déploiement va faire plus penser à une invasion qu'autre chose, il vaut donc mieux que je demande quelques précisions à la personne en face de moi:

Madame, je dois débarquer un malade avec une suite assez importante dont des gardes du corps portant des armes à feu, pouvez-vous m'indiquer quels sont les règles en vigueur ici ? De soldat à soldat, je vous demande votre aide, car c'est mon premier séjour ici.

Voilà, il y a toujours eu, du moins en temps de paix, une certaine fraternité entre des personnes dont le métier est de risquer leurs vies chaque jour, et j'ai fais appel à ce fort sentiment pour éviter de commettre des impaires, qui pourrais être préjudiciable à ma mission. Puis je pense à notre atterrissage peu orthodoxe, et je me rends compte qu'il me reste encore une dernière chose à lui demander:

Madame, je ne pense pas que votre terrain d'entrainement soit le lieu le plus indiqué pour poser notre bric, est-il possible qu'une personne connaissant bien cette île flottante puisse guider notre navigateur, vers un lieu plus adapté, car on y voit guère dans cette purée de pois.

Je fini ma phrase par un sourire, car j’aime beaucoup la purée de pois.

Isha Varlega
Isha Varlega
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Un VIP bien malade EmptyMar 30 Avr - 10:01
Irys : 94961
Profession : Médecin du troisième cercle
Guilde +1 (femme)
C'était donc une escouade de l'UNE, les gens de l'Est qui volent sans ailes et marchent sans jambe. Les résilients, les résistants de la nature, les impies, comme diraient les my'trans. Isha n'était my'tranne que d'origine, sa loyauté et son coeur appartenaient aux Cercles et elle se fichait bien de quelle race les patients présentés à elle provenaient. Ce qui importait, c'était l'urgence, les soins et le rétablissement, pas la stature, ni l'argent, alors, du point de vue de la jeune femme, qu'il soit important ou non, ce ponte, ou noblion, il serait soigné de toute manière. Pas besoin d'avoir une suite de gardes du corps pour avoir accès aux services des Cercles.

Et ce capitaine ... il répétait un peu trop "madame" au goût de la jeune fille, et puis qui devient capitaine à un âge aussi prématuré ? Il n'avait pas l'air bien vieux, était-ce vraiment ainsi que les choses se faisaient à Daenastre, ce type-là avait-il déjà des gosses, un divorce et une reconstitution familiale ? La culture technologiste était bien plus loin d'Isha que ne l'était la culture my'tranne. La concernée avait beau ne jamais l'admettre, sa nation de racine occupait plus d'intérêt à ses oreilles que son opposée. Alors, ce "bric", dont elle trouvait le nom affreux, d'ailleurs, elle n'avait aucune idée qu'en faire.

Elle écoutait cependant attentivement, car c'était son métier et on l'avait formé pour palier les besoins médicaux des visiteurs et le sens de l'attention n'était pas une option. L'étranger avait beaucoup de demandes, beaucoup de consignes données, aussi, certainement. Proactive, la descendante tribale appela d'un geste leste de main l'un des gamins qu'elle avait consignée. Jil répondit la première à l'appel et arriva au côté de sa supérieure, attendant stoïquement une consigne. D'abord, celle du troisième cercle avait quelques prérequis à faire respecter.

- Je ne suis pas soldat, et comme je l'ai dit, vous êtes sur l'île des Cercles, votre malade sera accueilli, mais sans que ses gardes du corps ne suivent. Ils n'ont aucun intérêt à protéger notre patient car il sera entre de biens meilleures mains.

Son ton était militaire, ce qui donnait un contraste radical entre la nature neutre de ses propos et la manière de les énoncer. Elle comprenait l'erreur, surtout à cause de la cuirasse qui était devenue une norme, pour elle. L'habit ne fait pas le dévot, dit-on, pourtant, c'est bien faux. C'est pour s'habituer à son poids que la médecin s'était évertuée à se forger les épaules sous l'armure, et chaque jour, le métal était de plus en plus léger.

Outre ses origines, ses nombreux voyages en My'tra l'avait forgée dans un sens complètement différent de ce que les Cercles préconisaient pour leurs recrues. Non, elle n'était pas tombée dans l'endoctrinement idiot de la vénération crédule des Architectes, mais elle avait entendu tant de choses atroces sur les daënars qu'elle ne pouvait pas s'empêcher d'avoir un recul presque froid vis-à-vis de l'escorte en face d'elle. Son regard noisette ferme, fixé d'abord sur Fabius, vint se balader sur le vaisseau. Puis, expirant des narines, Isha plia les genoux, joignant ses mains sur l'avant de ses jambes et glissant un murmure à Jil.

- Tu veux bien aller chercher monsieur Mererson, s'il te plaît ?

Etonnement, le ton employé était beaucoup plus doux, presque maternel. La gamine écarquilla des yeux surpris et, devant le sourire, un peu forcé de sa supérieure, elle se précipita derrière la barrière du champ de tir, avant de disparaître sur les routes de dalles. Se relevant, toujours munie de son air radieux et d'un visage adouci, elle reprit ses clarifications, puisque, apparemment, elle avait beaucoup de choses à expliquer.

- Il y a des quais en bordure d'île, en vous redirigeant vers le soleil. Quant aux règles en place, vous saurez que les cercles font preuve d'une neutralité complète et sans égarement aucun vis-à-vis des nations et que par conséquent, votre appartenance patriotique ne saurait incomber nos jugements, décisions, ou autres. Chaque proposition, opinion, état de fait qui relève des deux grandes nations ne sera jamais que de votre fait et ne saura retomber que sur vous. Je vous dis ça parce qu'il y a ici des enfants, dont certains originaires de Daenastre, mais qui n'ont aucunement pour intérêt de servir ceux de votre nation. Si ceci est bien clair, vous pouvez amorcer le débarquement de votre passager en attendant l'arrivée de notre dirigeant.

Il était encore trop tôt pour que ce dernier soit arrivé, et si l'écoute est une qualité essentielle chez un médecin, savoir poser les bonnes questions était également un enjeu majeur. Hors, il y en avait une qui frappait Isha comme étant un prérequis à toute opération.

- Avant que vous ne donniez l'ordre, pourriez-vous me dire ce qui afflige votre malade ?

Invité
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Un VIP bien malade EmptyMer 1 Mai - 11:44
Bon, on dirais bien que je me suis trompé sur toute la ligne. Je me fais cette réflexion après avoir entendu les paroles de la jeune femme. Donc, si je résume, la personne en face moi, n'est pas une soldat, les ombres derrière ne sont que des gamins avec des fusils trop grands pour eux et manifestement dépassé depuis de nombreuses années, d'après ce que j'ai pu constaté.

Mais j'ai acquis quand même quelques renseignements utiles, notamment que l'organisation à qui appartient l'île et les installations considère comme inutile la présence de garde du corps et que le responsable est un certain Mereson, un homme.


Mon interlocutrice après avoir donné ses consignes semble avoir complètement changé, car elle parait beaucoup moins militaire quand elle continue ses explications sur l'île comme sa géographie avec la localisation des quais, sa neutralité politique, avec un curieux approfondissement sur les enfants présents.

C'est quand même bizarre cette manie de ne pas se présenter, j'ai lu quelque parts que les my'trans ne disaient pas leurs noms, de peur d'être maudits par leurs dieux, je n'insiste donc pas sur ce point et je lui réponds donc, en me détendant, n'ayant pas en face de moi une militaire avec des intentions potentiellement hostiles :

J'ai bien conscience que je suis invité par une nation souveraine et croyez bien que mon équipage et moi-même se soumettront à toutes les règles en vigueur. D'ailleurs je vais dès maintenant enlever mon arme.

Joignant le geste à la parole, je fais signe au navire, et très vite, la jeune mousse nommé Jasmine; descend de l'Entreprise et je lui donne mon arme avant de lui dire:

Pouvez-vous vous dire au second, Michael Lars que notre VIP peut descendre accompagné de sa suite, mais que personne ne devra porter d'arme, tant que nous sommes ici. De plus, merci d'indiquer au navigateur que des installations plus appropriés à notre bâtiment se situe en bordure de l'ile, en direction du soleil, soit à l'est d'ici.

Je vois les yeux de Jasmine s'ouvrir en grand, je crois d'ailleurs que c'est la première fois qu'elle me voit sans arme, et son étonnement me fais sourire, mais elle repart sans retard et sans poser de question inutile, afin d'accomplir sa mission, son entrainement commence à faire effet manifestement. Je me retourne ensuite vers la personne dont j'ignore toujours la fonction, pour lui annoncer:

Je suis désolé, j'ai omis de répondre à votre dernière question, mais je crains de vous décevoir, en vous indiquant que je n'en sais strictement rien, la maladie de la personne que j'ai escorté ici est secrète et personne de l'équipage de l'Entreprise, moi y compris, ne connait son identité, à l'exception des personnes qui l'accompagne ici.

Je suppose à ces questions, que cette femme est également médecin, même si elle doit porté une armure et utilisé un fusil, surement une sorte de médecin qui doit intervenir dans des zones de combat ou d'une grande dangerosité.

C'est vrais que dans notre pays, le secret est primordiale afin d'éviter que le peuple ne s'inquiète trop, en effet, le moindre trouble dans nos cités surpeuplés est susceptible de causer de nombreuses émeutes qui feraient sans nulle doute des morts et des blessés parmi la population, c'est une des raisons, qui fais que je ne discute jamais les ordres, même si je manque parfois d'information pour les comprendre. Je chasse cette pensée de mon esprit car je dois encore poser quelques questions à la personne qui me fais face.

Je m'excuse par avance si mon attitude a pu vous choquer de quelque manière que ce soit. Est-ce qu'il y a d'autres choses que je devrais savoir lors de mon séjour. Je souhaite en effet en apprendre le plus possible sur l'île des Cercles, accepteriez-vous d'être mon guide ?

Je dois avouer que ma proposition n'est pas dépourvu d'arrière pensé, la demoiselle avec sa peau mâte est ravissante, et son côté militaire, puis chaleureux, m'attire beaucoup, en plus, comme elle ne m'a encore tiré dessus, notre relation commence bien, enfin aussi bien que mes relations habituelles.

Mais la demoiselle n'a pas le temps de me répondre, car nous sommes interrompu par un espèce de colosse de deux mètres de haut, dont le crâne est entouré de bandage. Je le reconnais aussitôt comme un des gardes de la personne malade, une espèce de tête brulé nommé Igor. Je le connais bien car il m'a posé des problèmes au début, ne voulant pas rester dans sa cabine et provoquant mon équipage. Je l'ai calmé en lui donnant une cabine d'une hauteur sous plafond de 1m90, ce qui explique les pansements qu'il porte maintenant, enfin je croyais l'avoir adoucis, car il vient vers nous d'une marche rapide et armé d'un lourd fusil. Je fronce les sourcils quand il m'indique:

C'est quoi ce bordel ? On est chez ces foutus sauvages de My'tran ici et il est hors de question que je laisse mon arme, je vais...

Je l'interrompt en lui criant dessus:

Ygor ! Vous allez immédiatement rentrer au vaisseau et vous n'en bougerez plus jusqu'à ce que nous repartions d'ici, si je vous vois hors de votre cabine, je vous fais fusiller, est-ce clair ?

Le soldat à du entendre dans mon ton que je ne plaisantais pas, mon statut de capitaine, fais de moi, le maître incontesté à bord et je dispose du pouvoir de mettre ma menace à exécution, maté pour de bon cette fois, il retourne au vaisseau. Une fois ce triste sire partit, je ne peux que m'excuser devant le médecin:

Je suis désolé de ce qui est arrivé, cet homme ne fais pas partie de mon équipage, il reste encore quelques personnes que le simple fait d'être né dans une région ou une autre, fais automatiquement d'eux des êtres mauvais, ce qui est un raisonnement complètement idiot, nous sommes tous des humains, peu emporte l'endroit de notre naissance.

Norwin Mererson
Norwin Mererson
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Un VIP bien malade EmptyMer 1 Mai - 15:57
Irys : 282007
Profession : Médecin - Chef des Cercles de l'Aube
Guilde +3 (homme)
Norwin revenait d’une aile chirurgicale où il s’était occupé de voir quelques-uns de ses patients, de recevoir les transmissions des infirmières et autres professionnels de santé qui s’occupaient desdits patients, afin d’assurer un suivi complet et extrêmement efficace du début des admissions jusqu’à la fin des convalescences. Ce professionnalisme, cette dévotion, ces débauches de moyens expliquaient à eux seuls l’efficacité des Cercles, leur popularité et les prix exorbitants de certains actes médicaux à hauts risques. Il était content. Une opération cardiaque, un retrait pulmonaire, un sepsis pulmonaire, des soins difficiles à réaliser et longs à mettre en place, mais qui, apparemment, étaient un réel succès. Tous ses patients allaient mieux. Il venait à peine d’enlever sa blouse blanche qu’un secrétaire escortant une enfant se présenta à son bureau.
- Docteur Mererson ? Excusez-moi du dérangement, mais nous avons des visiteurs inattendus. Commença la secrétaire.
- Des visiteurs inattendus ? Demanda Norwin en se retournant vers elle alors qu’il venait de se délester de sa blouse. C’est-à-dire ?
- Jil, une jeune fille faisant partie de nos jeunes étudiants, a été envoyée par le Dr Verlaga. Elle requiert votre présence très vite. Apparemment, un Brick militaire s’est posé en-dehors des zones autorisées. Ils sont armés et ils disent vouloir déposer un V.I.P important de Daënastre qui aurait besoin de soins.
- Hum. Grommela Norwin en expirant profondément. La maladie frappe tout le monde, VIP ou pas. Allons-y.

Il se dirigea vers un autre porte-manteau où se trouvait son grand imper de cuir brun. Il l’enfila rapidement, mais toute cette rapidité fut contrebalancée par la tendance de Norwin à trop réfléchir et à laisser l’anxiété prendre le dessus sur ses émotions par moments. Il inspecta chacune de ses poches, vérifia qu’il possédait bien son portefeuille, sa pipe, sa blague à tabac, son briquet à essence, un bloc note, plusieurs stylos et deux paires de lunettes. Il passa sa main dans sa barbe piquante, taillée la veille, et replaça ses cheveux mi-longs de telle sorte que ses deux mèches ne deviennent pas une gêne. Il joua durant une ou deux secondes avec sa chevalière, puis il se décida à sortir. Durant ces quelques secondes écoulées à ne rien faire, il avait eu le temps de faire le tour de toutes ses pensées. En se dirigeant vers la sortie, il vérifia une dernière chose : son revolver. Il fit alors demi-tour, retourna derrière son bureau et s’empara de son revolver modèle crotale finement ciselé d’argent et d’or. Un modèle d’exception. Il le plaça dans son holster de cuir, à la ceinture, correctement caché par son grand imper brun.

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Le moins que l’on puisse dire, c’est que le trajet jusqu’au lieu d’atterrissage des visiteurs impromptus était loin, sans trop l’être. Ce trajet, fait à pied et presque au pas de course pour pouvoir arriver vite, rappela à Norwin l’utilité de doter les Cercles de voitures ou autres véhicules à chenilles ou à roues, pour pouvoir se rendre rapidement d’un point à un autre sans passer par de trop longues minutes de marche ou de course à pied. Mais il arriva, et avec lui, quelques autres médecins avaient rejoint le cortège. Des médecins du second cercle, les seuls habilités à pouvoir désamorcer des situations de crise, ou à pouvoir faire face à des situations dangereuses. Le cortège était donc composé de plusieurs médecins : Norwin en tête, puis viennent James Todd Norrington, Aalia Grünwald, Cerise Jörd et Hyppolite De Blanche-voile, des médecins du Second Cercle. Norwin commença à ralentir le pas, alors qu’il s’approchait du duo Isha-Fabius. Isha restait droite, et avait su occuper les nouveaux arrivant tout en limitant les tensions. Celui qui semblait être le chef de cet aéronef n’était pas armé, ce qui, et Norwin le savait, n’était pas habituel de la part d’un officier de l’UNE. Isha avait donc certainement énuméré les règles qui régissent cet endroit, ainsi que les obligations auxquelles les visiteurs allaient devoir se conformer. Conscient que le premier interlocuteur est souvent celui qu’il faut garder durant les négociations, Norwin ne congédia pas Isha. Au contraire, il se plaça à ses côtés, et le groupe de médecin du second cercles derrière eux, en support. Il fit un seul pas en avant, et tendis la main en direction de Fabius.
- Bonjour capitaine. Il devina le grade grâce aux symboles sur les épaulettes de l’officier. Je suis Norwin Mererson, chef de la guilde des Cercles de l’Aube et médecin du premier cercle. A mes côtés se trouvent les docteurs Norrington, Grünwald, Jörd et De Blanche-voile, des médecins du second cercle. Il désigna de sa main ouverte les médecins aux noms sus-évoqués, sa grande taille l’aidant à dépasser l’assemblée d’une voir deux têtes de plus que les autres. Il n’était pas un géant, mais du haut de son mètre 91, il était tout de même plus grand que beaucoup de médecins. Que pouvons-nous faire pour vous ? Le docteur Verlega vous a-t-elle bien accueillie ?

Il désirait en savoir le plus possible le plus rapidement possible, afin que tout puisse rentrer dans l’ordre : le Brick serait sur une aire dédiée à le recevoir, le patient serait pris en charge, les actes seraient contractualisés et, surtout, les militaires seraient consignés. Il avait beau être serviable, Norwin n’en restait pas moins un homme brillant pour qui les valeurs des Cercles étaient des valeurs impossibles à transgresser et à négocier. Toute cette île était neutre, et elle le resterait.

Isha Varlega
Isha Varlega
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Un VIP bien malade EmptyJeu 2 Mai - 19:05
Irys : 94961
Profession : Médecin du troisième cercle
Guilde +1 (femme)
Isha n'était pas une fille qui trouvait l'énervement justifié, qu'importait la situation. Des badauds, elle en avait vus, bien plus souvent my'trans que daënars, mais elle avait appris qu'aucun des mots qui sortaient de leur bouche ne pouvait trouver responsabilité chez la personne qui les énonçait. L'ignorance n'est pas une tare, mais une maladie qui peut aussi trouver un remède que l'on trouve dans les écoles et au travers du bon sens. S'il n'est de véritable coupable, ici, ce serait surtout la nature humaine qui joue de ses vices, exploitant les faiblesses de la perception restreinte d'un simple mortel pour le duper. Elle n'avait aucune haine à donner à cet homme, même en étant née my'tranne.

La médecin savait néanmoins respecter l'autorité dure, lorsqu'elle était nécessaire. De manière générale, ceux qui hurlent leurs idées à pleins poumons en exposant leurs avis comme des faits ont de gros caractères. Il en faut de plus imposants encore pour faire entendre leurs voix, mais s'il n'y aucun discours didactique derrière la domination, alors à quoi bon être supérieur ? Le capitaine en face d'elle à l'air éduqué, certes, mais on dirait qu'il ne souhaite pas gaspiller du temps à tirer cette personne de l'ignorance. Isha n'en pensait rien, ce n'était pas son vaisseau après tout. Elle sourit néanmoins devant l'instant de sagesse du capitaine, répondant patiemment.

- La notion de neutralité doit simplement lui être étrangère, inutile de lui en vouloir, nous avons tous nos tares. Certaines sont juste moins acceptables que d'autres.

Des bruits de pas sur l'herbe sèche annonça le retour de Jil qui adressa un hochement de la tête à Isha, confirmant que le message avait bien été transmis. La petite retourna avec son duo d'apprentis, avant que leur responsable ne leur intime l'ordre gestuel de s'en retourner au champ de tir, d'un pointage souple de doigts. Ils s'exécutèrent, s'alignant et tirant de nouveau à l'unisson sous l'oeillade vigilante de la Kharaalienne. Après leur premier tir, elle redirigea son regard doux vers Fabius.

- Je crains ne pas avoir de temps pour être votre guide, pour le moment, le devoir va m'appeler puisque vous êtes là. Vous pourrez donc dire à votre ponte de descendre dès qu'il le pourra, nous le prendrons en charge après avoir identifié ce qui l'afflige.

En bon timing, le fédérateur principal des Cercles arriva à son côté avec une véritable armada de médecins du second cercle ... Isha n'en dit rien, mais elle ne voyait pas souvent un tel débarquement de docteurs pour un patient normal. N'était-ce pas là une forme de discrimination envers tous ceux qu'ils avaient accueillis dans des circonstances différentes, caractérisée par la renommée d'un individu ? Mais puisqu'il s'agissait de monsieur Mererson, la jeune femme se garda bien d'en faire le commentaire et se contenta de maintenir le dos droit. Elle en profita néanmoins pour corriger l'erreur de son supérieur, en toute humilité.

- Varlega, monsieur. Le capitaine Fabius ci-présent s'est montré coopératif vis-à-vis des règles en vigueur, et si je ne m'abuse, l'ordre de faire descendre notre patient a peut-être déjà été transmis ? Le capitaine n'est néanmoins pas informé sur la nature de l'urgence, aussi, je ne sais pas si la présence d'autant de docteurs est nécessaire, peut-être que leur expertise serait plus utile ailleurs ?






Invité
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Un VIP bien malade EmptyJeu 2 Mai - 21:32
C'est horrible, une vision épouvantable, quelque chose qui va me traumatiser à vie, et je pense que je vais en cauchemarder toutes les nuits. Je ne parle évidement pas du docteur Verlega dont je connais enfin le nom grâce au responsable de cet endroit, mais du tir de ses protégés, qu'est-ce que ça veut dire ? Non seulement leurs armes sont vétustes, mal entretenues, mais en plus ils tirent tous comme des pieds, c'est simple, on a l’impression qu'ils craignent de toucher leurs cibles, et qu'ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour les manquer !

Je dois faire un effort pour ne pas les rejoindre afin de leur hurler dessus. J'essaye de me calmer, et je sors de ma poche un petit flacon de Litsée citronnée qui est très efficace pour relaxer. Elle a l’avantage de ne pas endormir tout en diminuant le stress, c'est un remède 100 % naturel que j'ai acheté chez une médecin. Une fois détendu, je suis dans de bonnes dispositions pour accueillir un véritable cortège de médecin, qui comble du bonheur, se présentent spontanément.

Ils sont mené par un homme d'une trentaine d'année, avec un long manteau, fais à peu près ma taille et qui me tend la main. Je la serre aussitôt et lui fais un grand sourire, moitié par ce que que je suis content d'avoir réussis ma mission et l'autre moitié par ce que cet homme me semble tout à fais sympathique. Il me demande alors si j'ai bien été accueillis et je m’apprêtais à lui répondre quand la jeune femme m'évite de m'expliquer, en détaillant l'affaire.

Je souris donc en précisant juste certaines points de détail :

Le docteur Varlega a tout à fais été charmante et accepté mes excuses pour les nombreuses erreurs que j'ai pu commettre ici. Le malade va arriver dans quelques instants avec sa suite, avec ses nombreux médecins qui pourront répondre à toutes vos questions et personne ne portera d'arme, je vous en fais la promesse. Concernant l'aéronef il...

Je suis interrompu par un grand bruit de moteur quand l'Entreprise s'élève dans les airs et nous survole dans toute sa splendeur, je regarde avec toujours autant de fascination que quand j'étais gamin un des objets les plus complexes fabriqués de la main de l'homme. Il me faut d'ailleurs quelques secondes avant de pouvoir reprendre la parole.

Comme je vous disais, il va rejoindre un des docks d''amarrage et personne n'en descendra sans que j'en donne l'ordre. Il ne me reste plus qu'à prendre congé, mais je vais avoir besoin d'un guide pour rejoindre les quais.

Je fais un grand sourire à la jeune femme qui m'a accueillis, car tant qu'à être escorté, autant que ce soit par une charmante demoiselle. La réponse de la médecin n'a pas encore eu le temps de parvenir à mes oreilles que le cortège escortant le ponte d'UNE arrive. Je vois les trois gardes du corps devant (il manque juste Ygor), marchant d'un pas alerte, mais complètement inutile maintenant qu'ils sont désarmés, suivit par l'homme au masque et derrière ses trois médecins et cinq serviteurs.

Ils ont tous fier allure dans leur beaux vêtements et je vois le grand ponte marché comme si l'île lui appartenais. C'est dans ces moments là, que je suis bien content d'être militaire, afin d'avoir le moins possible affaire avec les hommes de pouvoir.

Norwin Mererson
Norwin Mererson
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Un VIP bien malade EmptyVen 3 Mai - 18:46
Irys : 282007
Profession : Médecin - Chef des Cercles de l'Aube
Guilde +3 (homme)
Les mains jointes devant sa taille une fois que le capitaine eut rendu le bonjour au médecin du premier cercle par une poignée solide et forte, Norwin scrutait le moindre rictus sur le visage du militaire, mais il ne put s’empêcher de tourner la tête en direction de Isha lorsque celle-ci vint le reprendre sur l’impers réalisé quant à la bonne prononciation de son nom. Lorsque Jil avait annoncé tout à l’heure qu’elle venait de la part du docteur Isha Varlega, Norwin c’était souvenu de son dossier académique qu’il avait examiné pour pouvoir accepter la promotion du quatrième cercle au troisième. Mais la bonne orthographe, ainsi que sa bonne prononciation, étaient passés à la trappe dans l’esprit de l’académicien. En revanche, son avis quant à l’utilité ou l’inutilité de la présence d’autant de médecins du second cercle était de trop. Certes, le capitaine ne connaissait pas la nature exacte de l’urgence, si s’en était une, mais un tel dispositif était plus stratégique de médical. Norwin, et les médecins du second cercle, sont tous formés à la survie en milieux hostiles. Ce sont les seuls à être aptes à accompagner des expéditions sur le continent tristement connu qu’est Ekhlen. Face à un Brick militaire, les Cercles ne peuvent rien faire. Mais se défendre contre des militaires à pied relève de l’ordre du possible, cette fois. Cependant, Isha n’était pas restée à sa place. Oh, Norwin avait également été repris à de nombreuses reprises par ses supérieurs pour son cynisme notoire et son cruel manque de tact, mais il ne passerait pas sur ce trait de caractère, ce défaut, et il allait le faire savoir.
- Varlega, oui. Vous avez bien fait de me rappeler le bon orthographe de votre nom. Dit-il regardant Isha sans sourire, le visage neutre et le regard quelque peu dédaigneux. Si vos conseils sur ce lieu furent prompts à éclaircir la situation du capitaine, votre expertise sur l’utilité de vos supérieurs n’est pas demandée, troisième cercle. Il regarda sa montre à gousset scintillante d’or et d’argent. Veuillez demander à nos jeunes de retourner à leurs révisions, et suivez-nous.

Norwin fit volte-face après que l’aéronef s’en soit retourné jusqu’aux endroits propices à un accueil adéquat et à une surveillance nécessaire. Le groupe prit la direction des bâtiments administratif et rencontra en chemin le groupe comprenant les gardes du corps, des serviteurs, des médecins et le fameux VIP. L’ambiance était plus que tendue entre les médecins de Daënastre et ceux des Cercles. Il était de notoriété commune que l’entente entre les deux corps médicaux n’était pas au beau fixe, tant à cause des prises de positions politiques de l’UNE et la neutralité exacerbée des Cercles que par les moyens colossaux dont dispose la guilde et leur efficacité recherche, comme à cet instant, par des hauts dignitaires qui ne veulent pas rester entre les mains du système de santé de l’UNE. Norwin regarda les trois médecins de haut, tant par sa stature que par son dédain. Quelque part, il aurait souhaité que ces mésententes s’estompent, certains médecins et chirurgiens de l’UNE étant dotés d’un potentiel non négligeable en termes de connaissances et de compétences. Recruter au sein de la guilde n’avait jamais été chose aisée, pour une bonne et simple raison : le Quartier Général est loin du continent, et l’idée de partir vivre là-bas enchante peu de monde. Ils sont nombreux à désirer rejoindre les Cercles, mais peu franchissent le pas. Norwin serra la main au premier médecin qu’il rencontra, et un échange eut lieu, cordial, mais froid.
- Docteur Norwin Mererson, médecin du premier cercle. Qu’avez-vous pour moi ? Demanda Norwin sans autre forme de politesse.
- Docteur Sigmünd Franken, médecin principal en charge du patient. Avez-vous un lieu plus adapté pour discuter ? Demanda le médecin responsable de toute cette entreprise médicale.
- Vous êtes ici sur l’île des Cercles. Dit-il en regardant le médecin, puis le V.I.P derrière son masque. Pas en Daënastre. Vous n’êtes que des patients et des clients, et en ces qualités, vous ne bénéficierez d’aucun passe-droit, et je me réserve le droit de vous renvoyer de ces terres. Messieurs… Dit-il en regardant les gardes du corps et les serviteurs. Votre présence n’est pas nécessaire, vous pouvez retourner à vos occupations. Il reporte son attention en direction du V.I.P masqué. Vous serez prit en charge comme l’est le commun des mortels, puisqu’ici, ni votre statut ni votre rang ne peut vous faire passer avant vos concitoyens. Je vais m’enquérir de votre état avec votre médecin, vous, vous suivrez la doctoresse Isha Varlega que voici et qui vous conduira jusqu’à une chambre dans notre service d’hospitalisation d’urgence. Capitaine… Il se tourne vers Fabius, l’air moins rude cette fois. Puisque vous dirigez cette expédition sur le plan logistique, et puisque vous semblez être le seul de cette délégation à avoir la tête sur les épaules, vous êtes autorisé à vaquer sur l’île des Cercles, à l’exception des ailes médicales, universitaires et agricoles. Docteur Franken, suivez-moi je vous pris.

Il prit la direction du bâtiment administratif où se trouvait son bureau, sans laisser aucun choix à la cohorte de médecins de l’UNE ni au VIP quant au respect des décisions prises par le chef de cette île. Le personnel inutile devait dégager, le V.I.P allait devoir être hospitalisé comme un patient lambda. Le laisser aux bons soins du docteur Varlega était un choix de Norwin qui voulait tester cette doctoresse. Une épreuve, un moyen de la remettre à sa place. Lui allait s’entretenir avec les médecins afin de pouvoir placer ce patient dans le bon service, et passer à un autre dossier.

Isha Varlega
Isha Varlega
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Un VIP bien malade EmptyLun 6 Mai - 23:56
Irys : 94961
Profession : Médecin du troisième cercle
Guilde +1 (femme)
Isha demeura droite et stoïque, impassible face à la remise en ordre de la part de Monsieur Mererson. Elle ne l'ignorait pas, non, mais son éducation a été académique, militaire, elle a appris à respecter l'autorité quand il le fallait, tout comme elle avait appris à faire part de ses doutes aux personnes qu'elle jugeait dignes de confiance. Ainsi, en exposant les choses ainsi au chef des Cercles, elle n'aurait pas cru qu'il le prendrait sur le ton de l'impertinence, ou bien de l'effronterie. Blessée comme déçue, mais sans le montrer d'aucune manière, elle baissa la tête et se contenta d'une simple réponse docile.

- Bien, monsieur, pardon.

Son regard dévia en un soupir sur son côté gauche, elle détestait que l'on se moque de son avis, même si elle comprenait sa place. Ne pas être écoutée était terrible lorsque l'on est persuadé de bien faire. Le doute qu'instaura la remarque de Norwin fit naître un sentiment de culpabilité chez la jeune femme, comme si elle avait dit quelque chose de mal, sans même en avoir l'intention. Elle était médecin, son but était la préservation des idées des Cercles et la sauvegarde de ses patients, d'aucune manière n'avait-elle besoin que l'on pense que son objectif véritable était d'imposer ses idées. En son for intérieur, elle ne put s'empêcher de rester convaincue qu'il n'avait pas été nécessaire de rameuter autant de médecins du second cercle. S'ils avaient été dangereux, Isha le leur aurait fait savoir ... enfin, elle demeurait avec ses doutes.

Avant de retourner à son devoir, elle s'écarta donc brièvement du lot et retourna à la rambarde du champ de tir, ranger les mousquets et les munitions factices. Lorsqu'elle fut exécuté, elle alla jusqu'au trio d'enfants du quatrième cercle, et se pencha devant eux, employant un ton doux, mais pas moins clair.

- Bien, maintenant vous allez rejoindre Solange pour réviser vos cours su l'anatomie, d'accord ?

Deux d'entre eux hochèrent droitement la tête, tandis que la troisième la dévisageait. Même lorsqu'ils partirent, Jil resta devant elle avec un regard inquiet.

- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Tu as l'air triste ...
- Occupe-toi de tes affaires, petite fouine, allez, au travail !

Elle esquissa un doux sourire évasif devant la remarque de la petite, la doctoresse n'était pas triste, juste ... un peu vexée. Cette dernière oublia néanmoins ses sentiments en faveur de la mission qu'elle se devait accomplir. Bien vite, elle retourna au côté de son supérieur.

Lorsque le ponte arriva, la mâte ne put s'empêcher de se sentir jugée de par ses aspects manifestement kharaaliens. Mains jointes, elle se contenta de détourner le regard devant la considération de l'éminence daënare. Même lorsque Norwin acheva de rappeler qu'ici, seule l'impartialité règne en maîtresse, l'ancienne primitive ne put s'empêcher une fois encore de se sentir délaissée. C'était tout ce qu'elle voulait signifier lorsqu'elle fit la remarque du surnombre de médecins du second cercle, elle ne comprenait toujours pas ce qui avait justifié la sécheresse du chef de l'aube.

Et lorsqu'il annonça que c'était elle qui devrait le conduire jusqu'à une chambre ... elle se posa plusieurs questions. La première, ne devait-elle que le conduire à une salle d'urgence ? La deuxième, si non, que devait-elle faire de plus ? Pour l'instant, elle ne comptait pas déborder, elle ne voulait pas faire d'idioties, on l'avait chargée de trouver une pièce pour le ponte, alors elle en trouverait une et s'assurerait du bon porté de ce dernier jusqu'au retour de Mererson. Une fois que l'énumération d'ordres s'arrêta, Isha se contenta d'une demande simple, baladant ses yeux sur la quantité astronomique de médecins daënars qui la suivaient d'un regard ... dubitatif lorsqu'elle extirpa le dignitaire de leur conseil.

- Suivez-moi, je voue prie, monsieur.

Une fois encore, elle se contenta d'une simple réplique de doctoresse qui accomplissait son devoir. Elle le mena au travers des couloirs, le sentant derrière elle qui suivait son pas d'une manière capricieuse ... parfois, il ralentissait, et elle, devait adapter sa marche à la sienne, allant parfois jusqu'à l'attendre lorsqu'il s'amusait à regarder hors des fenêtres de l'établissement. Lorsque, enfin, elle put lui tenir la porte derrière laquelle il serait examiné, le regard noisette de la jeune fille rencontra l'impérieuse oeillade du personnage. Une fois encore, elle ne fit que baisser la tête.

Poliment, elle lui intima de s'installer dans le fauteuil, tandis qu'elle restait debout sur le côté, à installer l'équipement nécessaire aux examens à venir. Elle déposa un plateau sur une table basse à côté du ponte, se retourna vers le placard, fouillant les flacons qui seraient utiles ... avant de s'en détourner. Aucun produit ne serait nécessaire à part du savon pour les mains, ce n'était jamais qu'une analyse, pour l'instant. Et tandis qu'elle installait une bassine d'eau sur le meuble, elle sentit le souffle du daënar sur le côté de sa joue.

- Si on m'avait dit un jour que je me ferais soigner par une chienne de My'tra ... j'aurais demandé à ce qu'on m'égorge.

Isha ne réagit pas, s'immobilisant un instant, elle se releva pour se tourner vers les lavabos, enfilant ses gants et retirant son plastron, elle l'entendit à nouveau ruminer. Ce n'était pas comme s'il cherchait à être discret.

- Alors, c'est bien ce que t'es, hein ? Une ordure my'tranne ! Une catin religieuse ! Un jour vous crèverez tous la gueule ouverte.
- Je ne suis pas my'tranne, monsieur. répondit-elle avec un calme troublé, les yeux luisants.
- Evidemment que t'es my'tranne, sale conne, c'est dans ton sang et on n'échappe pas à son sang.

La gorge de la doctoresse se serra, tandis qu'elle passa une manche leste sur ses paupières gauches. Pourvu que Mererson revienne vite ...

Invité
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Un VIP bien malade EmptyMer 8 Mai - 6:06
Bon, je me sens un peu seul, même si l'ambiance était pas au top niveau de toute façon. Moi qui pensais que l'armée Daenar étais pas très joyeuse, les Cercles sont encore pire. D'après mon expérience personnel, les civils plus sympa que les militaires dans les rapports hiérarchiques, pourtant le dénommé Norwin a remis à sa place la doctoresse qui m'a accueillis, de manière très sèche. Je n'arrive pas à savoir si le responsable de ce site est antipathique au possible ou si la dénommé Varlega a dépassé les bornes.

Mais ce qui m'embête le plus, c'est que tout le monde est partit, la jeune femme avec le VIP, le directeur avec les médecins, même les apprentis tireurs partent de leur côté ! Les seuls qui restent comme moi, les bras ballants, sont les gardes du corps désarmés et les serviteurs, qui semblent aussi perdu que moi.

Bon, comme l'a indiqué le médecin en chef, je suis libre de visiter les lieux, je ne vais pas donc pas me faire descendre si je fais un peu d'exploration, même si je dois d'abord ramener sur la quai de l'Entreprise la suite de l'homme que j'ai amené ici. Faisant signe à la petite troupe de m'accompagner, je suis de loin la docteur Varlega, car c'est dans la même direction que vont la plupart des personnes, et j'en ai rapidement la raison quand je vois de grands bâtiments que j'identifie immédiatement comme un hôpital. Bien sûr ce n'est pas un immense complexe de santé comme on peut le voir sur le continent, mais les installations semblent à taille humaine et beaucoup plus étendu horizontalement que verticalement.

Me souvenant des consignes concernant l'interdiction d'approcher des ailes médicales, je fais le tour par l"ouest et j'aperçois alors le quai où est amarré mon vaisseau volant, finalement j'ai de la chance ! Je suis dans tous les cas soulagé et j'indique aux hommes derrière moi de monter à bord de l'Entreprise. Ce n'est que lorsqu'ils passent tous devant moi, que je m'aperçois qu'il manque un des gardes du corps, je leur demande donc :

Ou est passé Hans ?

Les accompagnateurs du VIP me regardent d'un air bovin et se contentent de hausser les épaules pour manifester leur ignorance. Merveilleux, en plus je suis sûr que s'il se fais prendre, ça va me retomber sur le dos, il faut que je le retrouve et rapidement. Je m'assurent donc que les personnes que j'ai amené jusqu'ici montent à bord de l'aéronef et je réfléchis à l'endroit ou peut bien se trouver le fugueur, mais très vite, je ne vois qu'une seule possibilité, il a du rejoindre le VIP pour le protégé, il veut sûrement se faire bien voir.

Je repars donc vers le site où j'ai vu le duo pour la dernière fois et je vois alors l'homme que je recherche entrer dans un des bâtiments. Je jure comme un charretier, car je suis arrivé trop tard pour l'en dissuader mais je ne peux pas me permettre de trop hésiter sinon je vais perdre complètement ma cible, je cours donc en direction de la bâtisse, et j'entre seulement quelques minutes après le garde du corps. Je vois un petit comptoir, sûrement d’accueil mais personne pour m’accueillir, j'avance donc doucement dans le hall et aperçois dans un des couloirs y menant, le fugueur en train d'essayer d'ouvrir une porte.

Je le rejoins aussitôt à grande enjambé, pour lui dire d'un ton très énervé :

Hans, vous n'avez rien à faire ici et moi non plus d'ailleurs. Vous allez immédiatement m'accompagner au vaisseau, je ne veux pas de problème avec les autochtones, nous sommes sur leur île, vous comprenez çà ?

Je le vois se retourner vers moi et je suis surpris de voir de la haine à l'état pure dans ses yeux. Il me crie littéralement dessus :

J'en ai rien à foutre, je vais le buter ce gros porc, je vais le saigner pour ce qu'il a osé faire à ma sœur !

Joignant le geste à la parole, il sort un couteau et d'un geste ample, m'attaque en visant le ventre. Surpris je me recule d'un bond, mais il est trop tard et je sens le métal s’enfoncer dans ma chair comme dans du beurre. Le choc de cette blessure me fais tituber et j’essaie de dégainer mon épée, avant de me rendre compte que j'ai laissé mon arme sur mon vaisseau volant !

L'homme profite alors de mon état de faiblesse pour ouvrir la porte.

Norwin Mererson
Norwin Mererson
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Un VIP bien malade EmptyMer 8 Mai - 14:16
Irys : 282007
Profession : Médecin - Chef des Cercles de l'Aube
Guilde +3 (homme)
Le cortège avançait en direction du bâtiment administratif où se trouvait l’aile du premier cercle, et donc, son bureau. Ce qui choqua la cohorte de médecins de l’UNE, c’est la facilité avec laquelle la technologie cohabite avec la nature. Partout, d’immenses jardins séparent des bâtiments ou des groupes de bâtiments, eux-mêmes taillés dans de la pierre ou des briques, couvertes par de la végétation et autres végétaux rampants. Des médecins d’origine Daënars ou pérégrines côtoient des guérisseurs et des mages de Möchlog et œuvrent ensemble, là où la technologie à ses limites, ou lorsque celle-ci provoquerait trop de dégâts chez des patients ne pouvant la supporter. Lorsqu’ils entrèrent dans le bâtiment, les médecins du second cercle retournèrent à leurs occupations, tandis que Norwin et le Docteur Sigmünd rejoignaient le bureau officiel du premier cercle. Là, ils prirent leur place autour du bureau.
- Alors, qu’est-ce que vous avez pour moi ? Reprit-il, quelque peu agacé d’avoir eut à amener ces gens jusqu’à son bureau qui, d’ordinaire, n’était accessible qu’aux membres des Cercles.
- Eh bien… Il s’assoit en prenant le soin de plisser méticuleusement son manteau de velours et de soie, afin qu’aucun plie ne puisse déformer ses habits de luxe. Voilà les documents que j’ai à disposition. Mr… Il manqua de dévoiler le nom du V.I.P. Appelons le Mr Smith, si vous le voulez bien. Monsieur Smith souffre, depuis plusieurs mois, des céphalées chroniques qui se transformèrent au fil du temps en de véritables migraines, parfois incapacitantes. Son teint s’est mit à blêmir, puis à jaunir, signe d’une atteinte hépatique et biliaire. Chute de cheveux et de poils, fatigue chronique, irritabilité, changements d’humeurs, et depuis quelques semaines, Mr Smith est traité pour une insuffisance respiratoire entrainant parfois des pauses. On a fait faire une Imagerie par Résonnance MagilithoMagnétique, et elle a caractérisée une atteint hépatique, biliaire, vésicale, intestinale, stomachale et même neurologique. Mais l’insuffisance respiratoire n’est pas liée à une atteinte neurologique, on dirait que la respiration est entravée depuis le poumon, l’activité cérébrale est normale. Mr Smith en avait marre que le système de santé de l’UNE ne puisse répondre à ses attentes, voilà pourquoi il est venu directement ici.
- Je vois. Et vous ne saviez pas que nous disposions d’antennes sur le territoire de Daënastre ? Ou vous l’avez volontairement omis sous prétexte de passes droites qu’il s’est approprié ? Voir même inventé ?
- Il s’agit tout de même d’une personnalité importante de l’UNE, ce n’est pas le pequenau du coin. Il est normal de bénéficier de traitements particuliers, comme l’exige son rang.
- Vous êtes persuadé d’être supérieurs aux autres ? Ou la cuillère dorée dans votre bouche vous étrangle plus que de raison ? La valeur d’un homme ne se mesure pas à la taille des cordons de sa bourse, mais à sa façon d’agir et de se comporter. Visiblement, vous avez oublié que la médecine résulte en le don pour les autres, et non le don des autres. Dit Norwin quelque peu énervé. Tout cela sera contractualisé, et l’urgence vous coûtera une taxe supplémentaire d’honoraires, en plus de mon expertise.
Votre expertise ? Ce n’est pas cette jeune doctoresse qui s’occupe de Mr Smith ? Son prix doit être bien plus fiable que le vôtre, tout éminent que vous êtes ? Et qu’en est-il de ce « don des autres » que vous critiquez mais que vous demandez maintenant ? Vos principes s’appliquent-ils seulement à autrui et non à vous ?
- La doctoresse Varlega sera en charge de Mr… Smith, comme je l’ai indiqué plus tôt. Elle le prendra en charge, et sera responsable des soins, des décisions médicales et des thérapeutiques mises en place. Mais si j’ai foi en ses compétences, l’expertise, je me la réserve, ce qui va irrémédiablement gonfler votre note. Et concernant cette pique sur l’utilisation de mon argumentation contre moi, sachez que les Cercles utilisent le « cas par cas ». Votre… Ponte, semble plein de ressources, et il semblerait qu’il n’hésite pas à faire appel aux meilleurs dans le domaine médical. Cette pique irrite fortement le docteur de l’UNE qui repasse son manteau machinalement et nerveusement, avant de se gratter la barbe. Il ne verra pas d’objection à ce que ce contrat soit du « luxe », j’en suis sûr. Et dites vous que ceux qui payent parce qu’ils ont les moyens, permettent à ceux qui en ont moins d’être pris en charge presque gratuitement. Comme je vous l’ai dit, les médecins sont la pour le don aux autres, pas pour le don des autres. Voyons voir cela… Il regarda le dossier médical de ce Mr Smith. Il était généreusement garni de photos d’imageries médicales, de scanners, de radiographies, de comptes rendus médicaux de médecins spécialisés en biologie, en anatomie, en toxicologie, etc etc. Il y avait aussi les résultats des examens biologiques où sont dosées les protéines et autres molécules dans le sang. Cela piqua Norwin au vif, alors qu’une idée commença à émerger. Depuis quand est-ce que ces protéines augmentent-elles ?
- Depuis environs trois à quatre mois.
- Et les marqueurs de toxicité sanguine et médullaire, vous les avez dosés ? Demanda Norwin en épluchant mécaniquement chaque compte rendu biologique.
- Oui, je crois que oui. Juste avant le départ, le Dr François a demandé une analyse de fréquence ainsi qu’un dosage plus approfondi de 103 marqueurs différents, mais nous n’avons pas prit le temps de les lire. Les voici.

Norwin prit la feuille des mains du médecin, manquant presque de la déchirer en deux alors qu’il l’obtint avec vigueur. Il scruta alors chaque ligne. La centaine de molécules fut analysée et l’esprit du médecin travaillait à plein régime. Il prit une feuille de son côté, et nota ses pensées et son analyse en usant de mots abrégés tels que « Ok », « RAS » ainsi que des symboles comme des flèches vers le haut ou vers le bas. Il trouva enfin les informations qu’il cherchait, et l’idée qu’il craignait allait se confirmer dans son esprit. Il regarda alors l’examen de fréquence et eut la confirmation : une fréquence spécifique ressortait du corps de ce Mr Smith, et cette fréquence n’était pas anodine. De la magilithe, en quantité importante pour un organisme affaibli, et qui traduisait une exposition sur le long terme. Cette marque, et les relevés biologiques… Norwin en était sûr.
- Un empoisonnement. Il y a un assassin parmi vous. Sortez. Retournez à votre Brick, et si vous en sortez, vous serez renvoyé. Il sortit de son bureau en appelant un médecin du second cercle, le hélant de toutes ses forces. Valentin ! Veuillez raccompagner ce monsieur jusqu’au Brick militaire, quai 3. Et que personne n’en sorte. Vous, vous et vous ! Il désigne d’autres médecins du doigt. Prenez une arme et suivez-moi.

Et tous prirent la direction du bâtiment où était maintenant hospitalisé le fameux ponte victime, et surtout, où se trouvait Isha. Que le ponte meurt serait nuisible pour la réputation des Cercles, mais qu’une médecin meurt au sein même du quartier général réputé paisible, c’était impensable ! Norwin refusait de voir un de ses médecin du second cercle se sacrifier sur le continent d’Ekhlen, alors au sein du quartier général, rien ni personne ne devait attenter à la vie d’aucun médecin d’aucun cercle. Il fallait faire vite.

Isha Varlega
Isha Varlega
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Un VIP bien malade EmptyJeu 9 Mai - 16:40
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Profession : Médecin du troisième cercle
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Bon, respirer profondément, ce n'est pas la première fois qu'on lui faisait la remarque sur ses origines, ou bien sur son accoutrement. A My'tra, c'était le mousquet qui terrifiait, et là-bas, on l'appelait aussi chienne ou ordure, sauf que c'était souvent suivi de "technologiste". Pas étonnant qu'un daënar ne soit encore plus véhément à l'insulter au vu du manifeste de son ethnie. Sa peau mâte disait tout, et les cheveux brunissants n'étaient d'aucune aide. Peut-être était-ce aussi l'accent dont elle n'avait jamais réussi à se débarrasser ? L'espace d'un instant, Isha demeura retournée sur la table où elle s'était destituée de ses affaires, de sa cuirasse et du fusil susdit. Elle n'en avait pas l'usage, même si ce ponte méritait, selon elle, de moins en moins d'être soigné.

Après son battement de non-réaction, la kharaalienne se retourna, une seringue à la main ... non, ça non plus, ce n'était pas encore utile, mais elle avait besoin des résultats d'analyse pour s'assurer de poser les bonnes décisions. Elle imaginait que pour l'instant, il fallait identifier les symptômes, poser les questions les plus pertinentes, également. Ce n'était pas souvent qu'elle était amenée à prendre des décisions ... elle était meilleure pratiquante que théoricienne. Enfin, elle s'approcha du patient, déposant sa seringue sur le plateau précédemment posé. Il dirait certainement quelque chose pour la blesser, elle était préparée à ne pas y réagir.

- Comment vous êtes-vous senti ces derniers jours ?
- Les choses s'empirent, j'ai de plus en plus de mal à respirer et maintenant je dois partager mon air avec celui d'une petite précieuse de croyante.
- Vous toussez ?

En guise de réponse, le ponte lui cracha presque ses poumons au visage, mimant la plus grasse des toux qu'il fut donnée d'entendre à Isha. L'haleine du patient s'infiltra également en plein dans ses narines et elle eut beaucoup de mal à demeurer stoïque. Même si elle parvint néanmoins à s'en sortir avec seulement quelques clignements de paupières. D'un revers de la main gauche, elle s'essuya la petite marée de postillons qui s'était déposée sur sa joue. Son ton demeura neutre. Lorsqu'elle s'attelait à une idée, la doctoresse devenait aussi inflexible que l'acier, le daënar de stature l'avait inquiété, oui, mais ce n'étaient pour l'instant que paroles haineuses auxquelles elle n'avait aucune raison de s'attacher. Après tout, elle n'était pas my'tranne.

Redressant son visage, elle lança un regard curieux vers le ponte, observant sa peau qui avait l'air plus pâle que son teint ordinaire. En tout cas, il y avait bien une nuance maladive sous cet épiderme, et, d'après l'odeur, il transpirait, aussi. Alors, Isha fit ce qu'elle pensait être juste, déposant la paume de sa main sur le front de son patient, demandant simplement.

- Des migraines, peut-ê...?
- Enlève tes sales pattes de cul-béni de mon front, salope !

Et la main du daënar vola jusqu'à la joue de la jeune femme, en un claquement qui rebondit sur les murs de la salle. Il n'y était pas allé de main-morte, mais Tuli frappait plus fort, la doctoresse plia donc la tête sous l'impact, esquissant un regard rond de stupeur devant cette réaction anormale. Agenouillée, elle se releva, blêmissante, frottant son visage en considérant le ponte qui avait déjà détourné ses yeux d'elle. Eh bien ... tu parles de mordre la main qui te nourrit, qu'est-ce qu'elle devait faire d'un malade pareil ?

Avec une expression reculée, bien qu'inquiète, elle fit quelques pas en arrière. Est-ce que quelqu'un venait d'essayer d'ouvrir ? Le battant s'était finement ouvert, peut-être était-ce une erreur ? Un bruit dans le couloir résonna jusqu'à la porte, une voix qui n'avait pas exactement l'air satisfaite ... bien au contraire, en fait, mais les protestations sonores n'étaient pas rareté dans un hôpital. Sauf que les paroles mêmes mirent la doctoresse sur le qui-vive. Retournant son regard vers le ponte, le voyant pâlir plus encore, elle se douta bien qu'un caractère comme le sien pourrait vite entraîner ce genre de problèmes. Tuli le lui avait bien dit, "ne jamais retirer l'armure", elle aurait dû écouter.

Par contre, pour ce qui était du fusil, il était chargé et prêt à l'usage. Alors ? Eh bien elle s'y précipita, l'empoignant à l'épaule comme le lui avait appris son tuteur, postée devant son patient, la porte en joue. Un homme armé y entra, avec un regard ardent de rage. Isha recula d'un pas, se rapprochant du ponte en un réflexe de survie, réponse à la brutalité de l'arrivée de l'étranger. C'était ce même homme qui pestait contre eux, les prenant pour des my'trans. Mais qu'avaient donc tous ces daënars à voir des croyants partout ? Enfin, la kharaalienne lui lança cette mise en garde bien connue.

- Ne bougez plus !

Il s'arrêta alors, se détendant presque, maintenant le couteau dans sa poigne, mais adoptant une attitude bien moins menaçante, presque diplomate. Avec un ton sombre, il articula lentement, plongeant son regard plein de promesses noires à la doctoresse.

- Il ne mérite pas ta protection, la my'tranne.

Il fit un pas, Isha ne dit rien.

- Cet enfoiré ne mérite rien de ce que vous pourrez lui offrir, ici, pas même votre ... traitement. Laisse-le mourir.

Il fit un autre pas, la brunette réajusta son arme sur son épaule, mais son doigt tremblait. Elle n'avait jamais tué qui que ce soit, avant, elle ne savait pas si elle en était capable. L'autre perçut cette faiblesse.

- Oh, je vois, je vois. T'as peur d'avoir une mort sur la conscience, hein ?

Bien sûr qu'elle en avait peur, on l'avait éduquée pour préserver des vies, pas pour faire des compromis pour sauver l'une ou sauver l'autre. Elle espérait, en ayant sorti cette arme, que l'autre ne s'arrête et dépose son couteau, mas il était complètement fou ! Quel genre de malade avancerait vers un canon sans même soucier de si la mort peut arriver ou non ?

- Oui ... je ne veux tuer personne.

Hans esquissa un sourire devant l'expression empathique d'Isha, voyant qu'elle avait certainement abandonné son patient. Cette dernière baissa légèrement son fusil, tandis que les pieds du daënar armé commençaient à palper le sol d'une meurtrière impatience. Le bout du canon se releva alors, en même temps que les sourcils de la doctoresse s'inclinèrent de l'intérieur. Le cliquetis de la clef de bascule résonna, et un coup de feu retentit, orchestrant l'éclat écarlate d'une gerbe de sang dans la jambe du soldat.

- Mais il ne faudrait pas me prendre pour la dernière des connes.

Les cris de douleur résonnèrent dans le couloir tandis que celui qui avait escompté sa tentative d'assassinat se trouva vraisemblablement hors d'atteinte de sa victime. C'était pour le mieux, Isha n'avait pas de balle à portée et ce genre de fusil n'était pas le plus rapide à recharger ... elle devrait penser à en changer un jour. Enfin, ce qui comptait c'est qu'ils étaient tous les deux sains et sau...

... en baroud d'honneur, le daënar à terre lance son arme en un geste circulaire que les yeux de la doctoresse n'eurent pas le temps de déceler. Le sort en fut jeté.

partie du corps d'Isha touchée:

Bolgokh
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Un VIP bien malade EmptyJeu 9 Mai - 22:59
C'est la première fois que j'ai aussi mal de toute ma vie. Même lorsque je me suis cassé la jambe suite à mon premier saut en parachute, à l'académie militaire, la douleur n'avait pas été aussi intense. C'est bien simple, je pense que je vais m'évanouir, pourtant, par simple réflexe, je reste conscient, et je peux ainsi, en m'appuyant contre le mur, m’approcher centimètre par centimètre de la porte.

J'entends alors la discussion entre Hans et la docteur, et j'arrive pile au moment où le coup de feu éclate, mais suite à ma blessure, je n'ai pas le temps d'arrêter la dague qui vient se planter pile dans la main de Varlega ! Ne sachant pas si Hans a planter une autre arme sur lui, je lui lance un coup de pieds, alourdis par les bottes réglementaire en plein visage, ce qui l'assomme sur le coup l'apprentis assassin. Cet effort, me fais énormément souffrir, et je ne peux pas m'empêcher de tomber par terre sur les fesses, mais ce geste me fais également très mal.

Serrant les dents à cause de la douleur je ne peux pas m'empêcher de demander à la blessée :

Vous allez bien ? Comment va votre main ?

Mais elle n'a pas le temps de répondre à mes questions, que le VIP me hurle dessus :

Comment osez-vous demander des nouvelles de cette sale sorcière ? C'est moi que ce lâche à voulu assassiner !


Je regarde l'homme, surpris de sa présence, je ne l'avais pas remarqué, car toute mon attention était porté vers l'homme qui m'a poignardé et la membre du Cercle. J'envisage pendant un moment de lui dire d'aller ce faire voir, que cette femme qu'il insulte lui a sauvé la vie, mais je dois penser à ma carrière. Je me calme donc, ce qui est difficile quand vous perdez votre sang par seau entier, mais j'arrive quand même à inventer un mensonge :

Je ne sais pas s'il y a un autre assassin dans les parages, et ni moi, ni la jeune femme avec sa main blessé ne pouvons vous protégez, je vous engage à aller vous cachez dans une autre pièce le plus rapidement possible, si un autre meurtrier viens ici, nous nous sacrifierons pour le retenir.

Je vois l'homme blêmir devant cette potentiel menace, et il part en courant dans le couloir, sans manquer de me dire :

La nation Daënar toute entière saura se souvenir de votre sacrifice, Lieutenant !


Et dire qu'il n'a même pas retenu mon grade, c'est à désespérer de nos dirigeants, pourtant, je me suis présenté à lui une bonne dizaine de fois durant le voyage ! Je ne peux guère aller vers de l'auto-apitoiement surtout quand je dois maintenir mon ventre pour que mes intestins n'aillent pas faire un tour dehors.

Pour essayer d'oublier la douleur, j'essaye de penser à autre chose et je me concentre sur la personne en face de moi, pour lui dire sérieusement :

Je suis désolé de ce qui est arrivé, j’avais pourtant promis que tout le monde serait désarmé. C'est ma faute si je n'ai pas pu le retenir.


Je me sens de plus en plus partir, et je commence à dire ce qui me trotte dans la tête :

En plus je suis entré dans une aile médicale, alors que je n'ai même pas le droit, c'est sûr je vais me faire engueuler par le grand chef. Et vous, vous êtes une sacré mauvais tireuse, je n'aurais cru qu'une pétoire pareil pouvais tirer droit, mais se là, aussi mal visé, vous avez loupé sa tête d'au moins un mètre !

Mon esprit est de plus en plus en roue libre, et je lui dis après avoir examiné la pièce :

C'est charmant chez vous, vous habitez chez vos parents ?

Alors que je pique du nez et que je vois le sol s’approcher à grande vitesse de mon visage, je sors une dernière phrase :

Mademoiselle, je vous trouve a-do-ra-ble !

3, 2, 1, impact, je sens ma tête heurter le carrelage immaculé du sol de l’hôpital et un bien aimé voile noir obscurcir mon esprit, comme si quelqu'un avait soufflé ma conscience comme on éteint une bougie.

Norwin Mererson
Norwin Mererson
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Un VIP bien malade EmptyDim 12 Mai - 18:32
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Profession : Médecin - Chef des Cercles de l'Aube
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Le chemin, d’habitude si ordinaire et si paisible, si agréable à emprunté et presque bucolique grâce aux chants des oiseaux, aux arbres en fleurs et aux bourdonnements des abeilles et autres insectes pollinisateurs, devenait en cet instant, une croisade à part entière. Les nombreux mètres qui séparaient les bâtiments hospitaliers des entrailles administratives des Cercles, semblaient interminables. Tout sportif qu’il est, Norwin devait bien le reconnaître : cela faisait bien longtemps qu’il n’avait plus ressenti cette dose d’adrénaline mêlée à une profonde source d’anxiété. Lui qui était déjà un anxieux chronique…

Il courait à perdre haleine, jusqu’à-ce qu’enfin il puisse pousser de ses doigts crispés la large double porte menant au rez-de-chaussée d’un grand bâtiment hospitalier. L’accueil, les guichets, les salles de réunions et de conférences, puis les escaliers et les montes charges pour enfin arriver dans les services d’hospitalisation d’urgence. Lorsque soudain, un coup de feu. Dans l’ambiance de ce bâtiment insonorisé, l’écho n’en est que plus retentissant. C’est comme si une bombe venait d’éclater tout prêt sans que son souffle ne soit perceptible. Norwin, et toute la clique de médecins, se retrouve figée. Son esprit est à la fois en ébullition et étrangement calme. Mille et unes idées s’entrechoquent sans qu’aucune ne puisse se concrétiser par une action quelconque. Machinalement, comme il le faisait jadis lorsqu’il faisait parti des clubs de jeunes sportifs que son père lui imposait, pour faire de lui un brillant officier aussi athlétique qu’intelligent, il porta la main à sa ceinture et senti la crosse de son revolver modèle crotale. Il aurait pu dégainer et se montrer menaçant, à ceci prêt que le calibre, tout d’or et d’argent orné, est plus stylistique que menaçant. Il peut semer la mort, mais la première réaction en général face à cette œuvre d’art est plutôt l’étonnement et l’admiration, et non l’inquiétude et la mort. Mais il s’évertua à placer sa main autre part, devant lui, et non sur cette crosse. La dernière fois qu’il avait tiré sur quelque chose, c’était lorsqu’il était en expédition sur Ekhlen et qu’il devait sauver sa vie pour pouvoir poursuivre sa mission. Avait-il déjà tué quelqu’un ? Non, jamais. Et il ne comptait pas commencer. Cela serait donner raison à son odieux de père. Il voulait un tueur, un militaire, un soldat d’élite capable de semer la mort de loin comme de prêt. Et non un médecin, un intellectuel, un sauveur.

Mais voilà que la porte s’entrouvre et qu’un individu drapé de sombre en sort à toute vitesse. Ce geste fait se reporter la main du médecin sur la crosse finement ciselée et en relief de l’arme. Il pointe celui-ci vers l’individu, mais, et heureusement, très vite, son identité est dévoilée. C’était le fameux V.I.P. Tout apeuré qu’il était, il ne distingua à aucun moment la présence de la cohorte de médecin et il s’engouffra dans une autre salle, pleine de dossiers et de bureaux, où il était en sécurité.

D’un geste de la main, Norwin indiqua à deux médecins de prendre en charge le fameux client et de le transférer dans une salle appropriée afin qu’il soit protégé et ausculté. Encore vêtu, il n’a pas dû être prit en charge convenablement. Qu’en était-il de Isha, la doctoresse que Norwin avait attitré à ce patient ?

Il rentra dans la salle l’arme au poing, les rayons du soleil passant à travers l’épaisse vitre scintillant sur l’or qui recouvrait l’arme de poing. Le spectacle qui se déroulait le rassura en premier lieu. Isha semblait blessée, mais du premier coup d’œil, sa blessure semblait peu grave. En revanche, l’officier à ses pieds semblait bien plus mal en point. Une petite flaque de sang s’écoulait peu à peu alors que sa respiration se faisait chancelante. Ni une ni deux, Norwin prit soin de remettre son arme dans son étui, non sans inonder une dernière fois la pièce d’un rayon doré. Dorénavant, il fallait faire vite.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Le reste de la journée fut décidée comme suit. Isha et Fabius furent pris en charge par des équipes d’infirmières et de médecins. Il fut décidé que, d’après les blessures de chacun, un spécialiste de la main allait devoir prendre en charge la doctoresse de troisième Cercle, tandis que l’officier militaire, plus gravement atteint, serait prit en charge par Norwin en personne. L’opération d’Isha ne prit qu’une heure. Aucun tendon ni aucun ligament ne fut endommagé, du moins, pas gravement. Elle ne perdrait pas l’usage de sa main ni de sa dextérité, mais ressentirait une gêne durant une dizaine de jours. Un pansement stérile, propre, fut réalisé et elle du endurer 9 points de sutures.

Fabius, quant à lui, était un peu plus mal en point. Lorsqu’il fut extrait de la chambre et emmené en urgence dans un service chirurgical, Norwin dû faire face à un flot d’informations. Il fut quantifié que Fabius, Capitaine de l’armée, avait perdu entre 1,5 et 2L litres de sang. Une quantité énorme, qui laissait penser à une atteinte profonde de vaisseaux importants. Son volume sanguin diminuait, de même que son taux d’hémoglobine, et lorsqu’il fut prit en charge au bloc opératoire, ses extrémités étaient déjà violettes. Un important dispositif fut mis en place : on lui transfusa 3 poches d’hémoglobine de même groupe sanguin. La rigueur de l’armée faisait que chaque personnel disposait d’une carte où se trouvait son groupe sanguin, ce qui était fort utile en temps général et encore plus aujourd’hui. Puis, l’éminent docteur et professeur examina la plaie. Le couteau s’était enfoncé en ligne droite, mais avait été retiré de biais ce qui avait aggravé la blessure. Il fallut suturer un gros vaisseau. Car c’était là le caractère grave de la blessure. Une artère, pas une principale, mais pas non plus des moindres, avait été sectionnée. L’hémorragie était donc importante, et pour arriver à la juguler et à suturer les deux parties du vaisseau, ce fut un combat difficile qui mit les nerfs du médecin à rude épreuve, lui qui avait déjà été assez martelé comme cela pour la journée. Dans son malheur, le capitaine avait de la chance : les organes de la paroi abdominale sont enchâssés dans un feuillet appelé péritoine, lui-même composé de deux feuillets qui sont, en temps normal, collés. Aucun espace entre le feuillet externe et le feuillet interne, et, à l’intérieur, les organes bougent suffisamment pour permettre d’absorber les chocs. Donc, si aucun élément du tube digestif n’avait été trop touché, il fallut tout de même recoudre une plaie sur l’intestin avant que ne s’écoule des fluides peu propres, pour ne pas parler de selles. Norwin s’appliqua, et sutura l’intestin avant de nettoyer la zone. Il restait enfin à recoller les deux feuillets de cette plèvre. Et pour ce faire ? Du talc. Il déposa du talc entre les deux feuillets et colla le tout avant de suturer les deux berges de la plaie. Et une fois le tout effectué, il referma les muscles et la peau. Le pauvre officier allait devoir éviter de courir, de se battre et de faire trop de mouvements brusques durant au moins trois à quatre semaines.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Cela faisait maintenant 6 jours que l’évènement s’était déroulé. Norwin avait suivi de prêt – autant qu’il était possible de le faire me direz-vous – les suites des opérations de Fabius et d’Isha. Fabius se remettait bien, et plutôt rapidement. Déjà, une partie des fils et des agrafes avait été enlevée. Il en restait certaines, bien sûr, et les pansements devaient être refaits tous les deux jours, en plus de contrôles radiologiques réguliers. En revanche, pour Isha, tout cela pouvait enfin être un mauvais souvenir.
- Voyons cela… Dit-il alors qu’il enlevait le pansement autour de la main de la doctoresse, pansement qui n’était plus aussi handicapant ni aussi gros qu’avant. Il inspecta la plaie. Bien, très bien. Cette plaie est plus propre que ne le sera jamais ce V.I.P mal léché. Il dit cela en regardant Isha du coin de l’œil. En 10 jours, si la santé du V.I.P s’était amélioré, son arrogance et sa propension à prendre tout pour acquis n’avait, en revanche, trouvé aucun remède. Et Norwin avait déjà du intervenir deux ou trois fois pour remettre cet homme à sa place, aussi était-il compatissant au regard d’Isha. Cela vous laissera une cicatrice, mais ce ne sera pas la première ni la dernière. Tâchez de viser la tête la prochaine fois, hum ? Quoi qu’il en soit, vous êtes de nouveau opérationnelle. Je vous confie le capitaine, vous serez son médecin référent tandis que je resterais son chirurgien praticien. Il est à votre charge dorénavant. Le fameux… V.I.P est presque sorti d’affaire. Il reste à votre charge, mais vous pourrez lui dire ceci : la facture des soins du capitaine, des vôtres ainsi que des siens lui incombent en totalité. S’il est en vie, c’est grâce au sacrifice du militaire et au vôtre et que, s’il tente de s’y soustraire, cela sera directement remonté à l’assemblée de l’UNE. Et aussi éminent soit-il, l’UNE n’irait jamais prendre le risque de mettre à mal sa neutralité envers les Cercles, puisque nous sommes un maillon important de leur système de santé. Je vous fais confiance pour que cette information soit… Distribuée et comprise dans son esprit étriqué. Essayez de ne pas me déranger, mais s’il s’avère que cela est nécessaire… Eh bien, vous savez où se trouvent mes bureaux. Dit-il en jetant un dernier coup d’œil à la main de Isha. Il enleva ses gants, le jeta dans un sac jaune associé aux déchets de soins, et reporta à nouveau son regard vers la main de la doctoresse. D’un geste fin, il réajusta de son index ses lunettes à son nez, puis il releva la tête avant de dire péniblement. Bonne journée.

Et de sortir de la pièce sans demander son reste. Bonne journée ? Il est presque le soir déjà.

Isha Varlega
Isha Varlega
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Un VIP bien malade EmptyLun 13 Mai - 12:05
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Profession : Médecin du troisième cercle
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Isha leva d'instinct la main devant son corps, comme une levée d'égide, le réflexe stupide que l'on a pour protéger son visage lorsqu'un danger nous frappe sans qu'on y soit préparé. Le résultat fut salvateur, mais pas moins douloureux, puisque la lame traversa la fine chaire de la paume droite de la kharaalienne. Elle haussa un hoquet de stupeur et un râle de douleur, grognant en contractant le bras. Lorsqu'elle retourna le regard sur l'assassin improvisé, un talon s'écrasait déjà sur sa tête, l'envoyant rêver dans les bras de l'inconscience. Les yeux endoloris se levèrent pour distinguer la figure du capitaine de vaisseau et ... une importante quantité de sang coulait le long de son ventre.

Le VIP s'esquiva alors, sous l'ordre du blessé qui paraissait se délester de ses appuis. La douleur sur sa main s'amoindrit, même si elle demeurait engourdie comme libérée de ses frontières charnelles. L'expression déformée de peine de la doctoresse se changea vite en inquiète oeillade, tandis qu'elle fit un minuscule pas en avant vers le capitaine. Penchant la tête, elle ne prit aucune offense au reproche vis-à-vis de sa visée ... mais elle ne voulait vraiment pas tuer qui que ce soit, et au final, un couteau dans la main était peu payé pour sauver une vie, aussi misérable soit-elle.

Fabius commençait à délirer, c'était la seule explication à ces irrationalités qu'il commençait à balancer à tout va. Isha se gardait bien de répondre, elle se doutait bien que ce genre de parlé n'annonçait en aucun cas quoi que ce soit de bon. Il ... tournait de l'oeil, là, non ? Adorable ?! C'était bien la première fois qu'on lui disait ça. Avec une inclinaison du visage, la mâte esquissa une mine plus confuse encore, sans vraiment accorder de sens autre que la déraison à cette dernière réplique. Et, avant qu'elle ne puisse donner du résultat à l'élan qu'elle s'était donnée pour le rattraper, elle assista à la chute du capitaine.

Le retournant sur la dos avec sa main gauche, la doctoresse observa la plaie suintante, puis redirigea son regard vers sa main. Soufflant un grand coup, elle arracha la lame avec un cri réprimé, serra le poing sur sa plaie et, se reprenant avec un regard peiné, glissa un chiffon sur la plaie qu'elle maintint avec ses deux mains. Oh, si, c'était extrêmement douloureux que de le faire avec une faille béante dans la paume mais elle resterait appuyée jusqu'au crépuscule s'il le fallait. Ce ne fut pas nécessaire, monsieur Mererson fit irruption dans la salle quelques secondes après, seulement. Soupirant, elle se rétracta, laissant à quelqu'un d'autre le loisir d'appuyer la plaie, tandis qu'elle s'écroulait en arrière, accroupie.

~~~~~~~~~~~~~~

La plaie s'était refermée, non sans aide, non sans douleur, les points de suture, ce n'était jamais une partie de plaisir à endurer. Mais Isha ne voulait jamais être un fardeau, alors, quand on lui perçait la peau de l'aiguille, elle se contentait de serrer la gorge et les dents. Mais, après six jours, ce n'était jamais rien de plus qu'une important gêne que cette blessure. Elle n'avait pas arrêté l'instruction au tir pour autant, une main en moins n'enlève pas le don de parole, ni la capacité à travailler en tant que formatrice.

Enfin, elle fut invitée à retirer son bandage, qui lui donnait l'impression de plus la gêner encore qu'autre chose, mais elle connaissait leur importance. La doctoresse baissa une nouvelle fois la tête devant le reproche de sa visée de la part de Norwin ... était-ce vraiment si important que de tuer cet homme ? En plus, il avait l'air d'avoir ses raisons, Isha n'aurait jamais pu le tuer de par sa propre initiative, sur l'instant même, sa conscience lui avait dicté l'esprit de compassion et la clémence. Elle pensait certainement que c'était la meilleure manière de compromettre les plans de tous ceux qui étaient dans la salle à l'instant de l'intrusion.

La doctoresse ne dit rien, pas jusqu'à temps que son supérieur en ait fini avec ses instructions. Droite au possible, elle continuait d'écouter ses consignes, sans vraiment y réagir de manière manifeste. Elle avala simplement sa salive, lorsqu'elle prit connaissance du discours qu'elle devrait tenir ... étrangement, ça lui posait un sacré dilemme. D'un côté, elle avait reçu ses ordres, de l'autre, elle ne voulait pas que qui que ce soit n'ait à payer pour l'accomplissement naturel de son devoir. Elle avait préservé des vies, c'était son propre plaisir, personne n'avait à payer pour ces soins, autre qu'elle-même. Lorsque Norwin quitta la salle, elle se contenta de répondre docilement.

- Bonne soirée, monsieur.

Et elle se leva, rejoignant les installations hospitalières où le ponte passait le plus clair de son temps, opérations obligent. La porte de la chambre était fermée, pas à clé, certainement, mais le principe de courtoisie dictait de frapper avant d'entrer, peu importe à quel point la présence de la doctoresse était légitime. Alors, c'est ce qu'elle fit, sans obtenir de réponse. Elle refrappa. S'y essaya une troisième fois. Finalement, elle ouvrit la porte, brusquement.

La salle était complètement noire, les lampes alentours ne semblaient pas fonctionner, la lueur mourante du dehors n'offrait même pas la vision d'un éclat argenté entre les quatre murs. La mâte passa la tête, ne distinguant qu'une silhouette alitée sous les draps d'un matelas au fond de la pièce.

- Monsieur Smith ?

Le premier pas d'Isha provoqua un bruit de flaque sous son pas, tandis que ce qui lui apparut comme de l'eau remua en une onde imperceptible sous elle. S'essayant à garder son équilibre, la doctoresse s'avança jusqu'à la couche où le représentant, apparemment toujours somnolant, reposait. Arrivant à son côté, elle le secoua, sans obtenir de réponse. Elle réessaya une nouvelle fois, mais il s'obstinait à l'ignorer, faisant face au mur. Balbutiant, la jeune femme se contenta de laisser en murmurant.

- Je ... je vous parlerai plus tard, monsieur.

Et elle sortit de la salle, essayant sans succès d'enjamber la flaque d'eau, trempant malencontreusement son talon une nouvelle fois dans le liquide. Sortant à la lumière du couloir, elle referma la porte derrière elle, commençant à s'engager vers le hall, tandis qu'une sonorité visqueuse ne voulait pas lâcher son pied. Fronçant les sourcils, elle regarda ses chevilles, soulevant sa botte droite.

Elle était ointe de sang.

Le tracer de ses pas était déposé comme une piste coupable derrière elle, sortant de la chambre du ponte. Tétanisée, Isha n'esquissa pas l'ombre d'un geste, respiration coupée, elle fit deux pas en arrière. Son rythme cardiaque accéléra, tandis qu'elle toussa par deux fois pour réprimer sa nausée grandissante. Tournant la tête, elle croisa le regard du médecin en charge de la surveillance, qui brandissait à peu près les mêmes yeux que la kharaalienne.

- Alerte Norwin et le capitaine du vaisseau.

Et elle prit la lanterne sur le bureau, s'en retournant à la pièce pour l'éclairer. A l'entrée même, à à peine un mètre de la porte, une large traînée écarlate décorait le sol. Des traces, autres que les siennes, souillaient le carrelage, et s'arrêtaient jusqu'à une paire de bottes, laissées au coin de la pièce. Isha n'avait pas son fusil sur elle, ce qui faisait de sa personne une cible tout aussi vulnérable. Pourtant, elle resta, lanterne à la main devant la pièce, à attendre que d'autres personnes ne viennent rejoindre les lieux. Il y avait un meurtrier en cavale.




Invité
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Un VIP bien malade EmptyLun 13 Mai - 22:56
Je me réveille, mais pas d'un coup, comme dans les romans d'aventure et que le héros est aussitôt alerte après avoir été blessé. Moi je suis carrément nauséeux, je pense que j'aurais pu même vomir, mais je n'ai rien dans l’estomac pour le faire et ma piètre tentative ne fais que me faire plus mal au ventre.

J'ai même des larmes aux yeux, tellement la douleur est forte et je sers les mains pour ne pas hurler. Mes gesticulations ont eu au moins comme résultat d'attirer l'attention d'un docteur, qui semble tout content de me voir sortir du cirage. Il me fais un grand sourire comme si il étais satisfais de me voir dans cet état et m'indique d'une voix pleine d'enthousiasme, comme un véritable sadique :

Bienvenu parmi nous Capitaine, je suis ravi de vous voir émergé de votre petite sieste de six jours.

Il commence fort, cet idiot, je me suis fais poignarder et il appelle çà une sieste ? Et ça fais vraiment six jours que je suis là ? Bon sang ! J'ai pas le temps de me reposer, je dois devenir amiral le plus rapidement possible et ce n'est pas en restant sur un lit d’hôpital que je vais réussir à atteindre mon objectif ! Je réussis à ouvrir la bouche et à murmurer deux mots :

A boire.

Le docteur condescend à me donner un verre d'eau et me fais boire lentement en me tenant la tête. Malgré toutes ces précautions, j'en met la moitié par terre, mais le peu que j'arrive à avaler me fais un bien fou. Je pourrai maintenant parler, mais je préfère économiser mes forces et c'est le praticien qui continu avec son horrible bonne humeur.

J'étais présent lorsqu'on vous a opéré, le grand mâitre Norwin Mererson vous a fais l'honneur de le faire lui-même, c'est vraiment le plus grand chirurgien du monde, il vous a transféré du sang puis vous a suturé l'artère et l’intestin avec une maestria incroyable, il a continué en vous mettant du talc sur vos organes avant de refermer votre ventre.

Bon j'ai pas tout compris des explications de mon interlocuteur, mais de toute évidence, je vais pas mourir tout de suite, mais c'est quoi cet idée de mettre du talc ? C'est donc çà la « médecine » des Cercles ? Si je revois le directeur, j'hésite entre lui mettre un coup de pied là où je pense ou le remercier de m'avoir sauvé la vie. De toute façon, je suis dans l'incapacité de faire quoi que ce soit, mais de toute évidence ce n'est pas l'avis de l'infirmière, une grosse blonde qui arrive avec un plateau contenant une immense assiette de soupe, qui d'après la fumée qui en dégage, dois être très, très chaud.

Je lui fais de grands yeux quand elle me dit d'ouvrir grand la bouche pour me tout manger, et comme je ne peux pas me défendre, elle en profite pour m'introduire de force son infâme repas, qui bien entendu me brûle la gorge. La torture dure de longues minutes, me laissant tremblant et en sueur, mais le soir, je vais beaucoup mieux et l'on m'enlève une partie des fils et des agrafes. Je m'apprête donc à partir au pays des songes, quand le docteur de garde arrive affolé de la pièce pour m'annoncer :

Venez avec moi, il c'est passé quelque chose d'horrible !

Il est sérieux le gars ? Je peux à peine bouger de mon lit, et il veut que je le suive ? Par pur dérision, je lui réponds :

Partez devant, je prend mon arme et je vous rejoins en courant !

Je vois que l'homme n'est clairement pas dans son état normal, car il commence à suivre mes instructions, et prendre la direction de la porte, avant de se retourner, toujours aussi paniqué. Il prend alors un des fauteuils roulant de la pièce, et me fais une piqûre de morphine, de tout évidence c'est un très bon produit, car je ne sens plus aucune douleur et avec l'aide de cet excellent docteur, qui est devenu mon nouveau meilleur ami du monde, je m'installe dans la chaise mobile et nous partons, moi assis et souriant à pleine dent et l'homme que j'aime le plus sur Irydaë me poussant, nous arrivons finalement devant une chambre, qui m'a l'air beaucoup plus confortable que la mienne.

Je peux voir grâce à la lumière d'une lanterne, une grande flaque de sang sur le sol, et je pense que je suis en plein bad trip du à la drogue, jusqu'à ce que je reconnaisse la personne qui porte la source lumineuse, il s'agit de la ravissante doctoresse Varlega ! Je ne peux m'empêcher de lui décrocher un énorme sourire malgré la situation, et je lui dit :

Comment va votre main, mademoiselle ?

Je n'ajoute rien pour ne pas troubler plus que cela la jolie jeune femme, j'imagine qu'elle doit déjà rougir, après tout ce que je lui ai dit, et si elle n'est pas encore venu me voir pendant ma convalescence, c'est sans doute par ce qu'elle est trop timide pour montrer ses émotions.

Après avoir détaillé l'élu de mon cœur, je m'intéresse également à l'origine de ce sang, et j'arrive très vite à la conclusion que l'homme qui a été assassiner ne peut être que le VIP que j'ai ramené. C'est bizarre, mais avec ce j'ai dans les veines, je m'en fiche un peu, voir beaucoup et je reporte mon attention sur celle que je trouve adorable pour lui dire :

Je suis enchanté de vous revoir à nouveau.

Norwin Mererson
Norwin Mererson
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Un VIP bien malade EmptyJeu 16 Mai - 20:49
Irys : 282007
Profession : Médecin - Chef des Cercles de l'Aube
Guilde +3 (homme)
A peine était-il sorti de la salle d’examen que Norwin fut rattrapé par son rôle de responsable des Cercles. Lorsqu’il prit la direction de la sortie du bâtiment, un membre de l’équipe administrative des Cercles attendait Norwin au niveau du sas d’accueil. Norwin échangea un regard contre un dossier, et il retourna à son bureau qu’il ne quittera pas avant la tombée de la nuit. Financement, validation de contrats, promotions, vacances… Sans oublier les éternelles transmissions d’informations des patients opérés et pris en charge par lui-même, les tournées qu’il doit effectuer en passant dans les différents services pour recevoir les dernières informations des infirmières, prescrire de nouveaux médicaments, réaliser des examens, bref, faire son rôle de praticien.

Nouveauté durant ces six jours, Norwin allait réaliser son premier cours académique de l’année. Pas qu’il ne veuille pas en faire plus, mais simplement, son emploi du temps ne le lui permettait pas. Il était pourtant médecin et professeur, mais l’activité première était plus administrative et médicale que professorale. Mais cette activité lui manquait, il devait bien se l’avouer. Puis retour aux missions plus… Formelles.

Mais voilà que le quotidien semble de nouveau bousculé. Et pourtant, il aurait préféré être à mille lieux de cela. Car cet instant était un de ses rares moments de détente. En effet, Norwin se trouvait dans un des nombreux jardins et autres espaces verts de cette île, mais il n’était pas seul. Celebrian était arrivée. Celebrian était un Griffon femelle au pelage argenté reluisant comme un véritable astre lumineux. Créature majestueuse, sa colonie se trouvait à quelques encablures de l’île. Norwin, connaissant la nature fidèle et très communautaire de ces êtres, avait accepté de vivre cette relation et cette amitié à distance. Il ne voyait pas souvent sa monture. A dire vrai, il pouvait se passer des mois, voire une année entière, sans qu’il ne croise la route de cette majestueuse créature. Mais il ne se passait pas un jour sans qu’il pense à elle. Et, à chaque fois qu’il en avait le besoin, le Griffon faisait son apparition. Stressé, profondément anxieux – bien qu’il le soit de nature – et surmené dernièrement, l’arrivée de Celebrian était un peu comme un havre de paix pour le médecin. Dés qu’il eut reconnu le Griffon dans les cieux, il abandonna son bureau et ses activités pour se retrouver dans le jardin préféré de l’animal, et passer du temps avec. Norwin lui parlait à voix basse, et l’animal semblait réceptif. Unique être humain à pouvoir s’approcher, il aimait passer ses mains dans l’épais plumage de sa monture adorée. Cela le calmait de toute source d’anxiété. Et le faire de parler sans être jugé était quelque chose d’inestimable. Partout, il devait être Norwin, le chirurgien, le praticien, le professeur… ici, en la compagnie de cet animal sublime, il n’était qu’un homme en compagnie d’un ami fidèle et sincère. Vous n’imaginez pas à quel point cette pression était pesante, et à quel point cet animal était important pour Norwin. De temps à autre, il se blottissait contre le Griffon et enfouissait son visage dans le ramage, pour ne plus penser à rien.

Deux médecins se trouvaient à quelques pas de là. Ils connaissaient le Griffon, mais ne s’approchaient pas à moins de trois ou quatre mètres. Les claquements de becs suffisaient comme avertissement à dissuader quiconque de s’approcher. Créatures fidèles mais ô combien difficiles à saisir et à connaître, obtenir la confiance d’un tel animal est une tâche extrêmement ardue. Cela faisait peut-être bien une dizaine de minutes que les deux médecins étaient là, à attendre que Norwin veuille bien se retourner ou se rendre compte de leur présence. En vérité, Norwin savait qu’ils étaient là, leurs pas sur les galets et cailloux du chemin ayant trahis leur arrivée. Mais il n’était pas prêt à retourner à ses obligations. Il était enfoui dans le plumage de Celebrian, et celle-ci assurait le repos de son ami en gardant à vu les deux médecins qui n’osaient ni avancer ni reculer. Norwin respirait profondément et expirait longuement. Les battements de son cœur s’alignaient avec ceux de la femelle, et le léger ronronnement – si c’était réellement cela, mais Norwin l’interprétait comme tel – apaisait le médecin bien plus que n’importe quelle autre activité, médicament, méditation… Bref, c’était son seul moyen de se reposer et de se détendre. Mais enfin, il daigna se retourner, le visage à moitié figé, comme déçu de devoir écouter ce moment. Il s’éloigna du Griffon qui émit un léger bruit avant de se coucher, comme pour attendre le retour de Norwin.
- Oui ? Demanda Norwin, les yeux rivés dans ceux des médecins qui attendaient non sans une pointe d’appréhension.
- Veuillez nous excuser Docteur, mais quelque chose de grave requiert votre présence. Dit une femme qui semblait quelque peu gênée face à la situation.
- Oui… ?Réitéra Norwin en expirant profondément.
- Le… VIP, vous vous souvenez ? Celui qui l’empoisonnait avait été désarmé, blessé et le dossier était géré. Et bien… Quelqu’un à assassiné le VIP, et la scène est sanglante. Il y a un meurtrier en nos lieux. Nous avons besoin de vous.

Norwin baissa les yeux. C’était la première fois depuis toutes ces années qu’il était aux cercles, qu’il allait devoir faire face à un évènement grave. Sans rien dire, il dépassa les deux médecins, qui lui emboitèrent le pas. Et au pas de course, il rejoignit la chambre du ponte assassiner pour constater de ses yeux. Oui, il y avait bien eu un meurtre… Il se tourna vers le militaire qu’il avait opéré et vers la doctoresse Varlega.
- Que s’est-il passé ? Est-ce qu’il y a des témoins ?

Isha Varlega
Isha Varlega
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Un VIP bien malade EmptyLun 20 Mai - 14:01
Irys : 94961
Profession : Médecin du troisième cercle
Guilde +1 (femme)
C'était trop long, ils mettaient trop de temps à venir, même si les minutes se comptaient sur les doigts de la main. Il y avait un autre tueur sur l'île, ce n'était pas le moment de prendre son temps, bon sang ! En plus, Isha était seule dans une chambre avec les lumières complètement éteintes à tenir une lumière en pleine obscurité. Elle n'avait même pas d'arme et sa main faisait d'elle la membre des Cercles la plus vulnérable qui soit. L'optimisation était l'une des valeurs de la jeune femme, elle n'était pas du genre à rester sans rien faire. Alors, lanterne en main, la penchant sur le cadavre, elle avait examiné les causes de la mort.

C'était peut-être évident, mais la perte abondante de sang était majoritairement responsable, et si elle ne l'était pas, elle avait au moins causé un affaiblissement radical. La peau rigide, moite attestait du décès, le sang encore liquide sur une plaie au cou creusée au couteau indiquait que la mort remontait à plusieurs dizaines de minutes, soit un peu avant qu'elle n'entre elle-même dans la chambre. Apparemment, l'autre incapacité n'était pas le seul à désirer la mort de ce cher ponte, comme c'est étonnant ... Isha n'en montra rien, elle eut même du mal à admettre cette pensée, mais parfois, la mort est la seule clémence que certains méritent.

Une voix la tira de son analyse superficiellement menée, celle du capitaine qu'elle avait fait quérir et qui était venu ... tout sourire. Le moment était bien mal choisi pour être enchanté, mais la doctoresse se garda, encore une fois, d'en faire la remarque. Ce n'était pas son rôle, ni même son droit que de critiquer la posture des autres, encore moins en situation de crise. Néanmoins, il aurait été préférable de faire preuve d'un peu de sérieux. Un confrère des Cercles l'accompagnait, poussant le fauteuil qui hébergeait le jeune commandant.

Ses yeux étaient luisants, un peu égarés, un air dans le fond de sa pupille, ou peut-être leur légère rougeur, laissaient comprendre à la jeune femme qu'on avait dû lui donner quelque chose pour garder la douleur à l'écart. Quelle idée. Toujours est-il qu'Isha fit de son mieux pour ignorer tout ce que l'air enjoué du capitaine pouvait impliquer. Elle n'esquissa qu'un maigre sourire démonstratif de sa main presque entièrement rétablie, l'impolitesse n'était pas non plus la vision qu'elle désirait émettre.

Mererson arriva à l'instant d'après, la doctoresse se sentit en revanche, bien mal de déranger ainsi son supérieur, mais elle se persuadait que la situation avait des relents de crise. Même si elle pensait qu'il n'y aurait pas de meurtre autre que celui du ponte, la prudence avait été l'une des vertus que Tuli s'était efforcé de lui inculquer. Elle l'avait assimilée, mais y manquait parfois lorsque son esprit partait dans le sens de la panique. Ce n'était pas la première fois qu'elle voyait un cadavre, mais c'était troublant de savoir que le coupable était un autre être humain. L'affaire n'avait rien d'un cas clinique, mais était bien le résultat d'une main ensanglantée. Toujours fidèle à sa droiture ordinaire, elle expliqua.

- Aucun, monsieur. Je suis celle qui a découvert le corps. Cependant ...

Elle avança dans la pièce, éclairant les traces au sol. Hormis la flaque à l'entrée, des traces de pas écarlates se redirigeaient d'abord vers le lit où le cadavre logeait. Au lever de sa lanterne, elle révéla d'autres traînées qui, elles se redirigeaient vers la fenêtre, où des chaussures standardisées daënares trônaient. Une différence notable les scindait néanmoins. Les empreintes qui se dirigeaient vers la couche étaient perturbées par des pointillés de sang, auxquelles Isha pensait avoir trouvé une explication.

- Le meurtrier a dû le tuer à l'entrée, avant de la porter jusqu'à son lit. Le dehors de la fenêtre étant pavé, il a dû penser qu'il était préférable d'arrêter sa piste à la fenêtre même. Ce que ça signifie pour nous, en revanche, c'est que le coupable est certainement pieds nus, à l'heure qu'il est. Le meurtre étant encore récent je pense que ...

Elle s'arrêta de parler, se rendant compte qu'elle avait aligné trop de mots en une seule fois. Perdant le fil, elle bégaya deux-trois fois se dernier mot avant de baisser les yeux, ses paupières rougissantes sous le mutisme soudain que son tempérament réservé imposait. Isha épargna donc les détails de sa pensée pour arriver à la conclusion, d'une voix on ne peut plus basse.

- D-donc ... capitaine, si vous pouviez mettre vos soldats en rang ... on pourrait vérifier, peut-être ?

Ce n'était certainement pas un membre des Cercles de toute manière, alors, la meilleure piste qui puisse être demeurait celle d'un autre soldat de l'équipage, quelqu'un de proche sans doute.

- Si Monsieur Smith a ouvert la porte ... c'est sans doute qu'il devait s'agir de ... quelqu'un de confiance ?

Elle gardait son ton incertain, on lui avait bien fait comprendre ce qu'on pensait de ses opinions à plusieurs reprises, toute membre des troisièmes cercles qu'elle était, elle ne voulait pas imposer ses idées.

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