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 Epreuve 3 : SAO rpg - Esquisse

Orshin
Orshin
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Epreuve 3 : SAO rpg - Esquisse EmptySam 11 Juil - 0:04
Irys : 120177
Profession : Passeur de balai
Chronique

RAPPEL : Soyez imaginatifs, ne restez pas accroché sur des acquis que le sujet semble vous délivrer, vous n’êtes pas obligé d’être amical avec votre contrepartie, la réciproque est vraie, on ne peut que vous conseiller de ne pas prendre les épreuves trop littéralement, mais de tout de même respecter les consignes pour ne pas faire un hors-sujet

Description :

Les chroniques, on en croise encore au quotidien. Les critiques que l’on lit, les avis que l’on entend, les histoires que l’on nous raconte … l’un de vous devra faire découvrir quelque chose de votre univers à votre partenaire, quelque chose ou quelqu’un. Votre partenaire lui, devra réagir face à cette découverte de la manière qui lui semblera la plus appropriée. Veillez à bien choisir ce que vous souhaitez montrer à votre ami inconnu, qui sait comment il pourrait le prendre, après tout, il y a des mœurs qui sont bien écartées des vôtres.

Al [ES]
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Epreuve 3 : SAO rpg - Esquisse EmptyDim 12 Juil - 22:00
Al
À lire:



Survivre dans l’Esquisse, préface (extrait) a écrit:

Certains pensent que l’Esquisse tient son nom de son infinité et que, de ce fait, elle ne connaît ni règle, ni impossible, ni début, ni fin, ni direction, ni sens.


« Tu comptes laisser ce frigo te montrer ses crocs pendant longtemps ? »

Cela faisait quelques secondes qu’Al regardait de loin un intense duel de regard entre un réfrigéraptor affamé et un gamin qui semblait complètement paumé. Une vision si courante qu’elle ne lui inspirait qu’un soupir à l’idée qu’il allait devoir lui filer un coup de main, puis lui expliquer l’Esquisse pendant plusieurs heures.

« Règle n°1, tout ce qui bouge est susceptible de te faire la peau. »

Tout en incitant l’inconnu à se rapprocher, Al jeta une grenadine sur la créature affamée, rapidement désarçonnée par ce liquide rouge qui explosait au contact de sa peau mi-écaille mi-plastique. Le moment parfait pour décamper.

« Suis-moi. »


À toi, l’étranger ; regarde le ciel
Et sa seule Étoile.
Elle y fraiera

Un chemin interdit.


Sous le regard du ciel indigo indifférent, ils foulèrent d’un pas pressé le sable pourpre. Ce paysage de dunes et de ruines paraissait aussi vaste que le monde qu’il semblait avoir englouti, et son silence aussi terrifiant que la vie qu’il berçait. S’y égarer était facile, en sortir beaucoup moins. La route du gamin avait croisé celle d’Al, ce qui n’était pas une mauvaise affaire... à condition de tolérer son endurance au rabais et son dédain increvable.

« Déjà, on va... partir de l..... à.... pied... voiture.... puis... on verra....traîne...pas »

L’inconnu avait certes des choses à dire, mais personne pour les écouter, car Al avait trop de fois entendu ce genre d’élucubration pour y prêter la moindre attention. De toute façon, un autre sujet de conversation leur apparut bien rapidement, derrière un imposant buisson de roses des sables.

Fier de la présenter à son interlocuteur, Al tapota affectueusement le « capot » de la gigantesque chaussure à quatre roues et deux places, dont l’avant était surmonté d’une petite girouette agitée.

« J’avais bien dit qu’on irait à pied-voiture. »

En même temps qu’il effectuait les quelques préparatifs qui permettaient de faire rouler sa bécane, il daigna enfin faire les présentations, puis enchaîna rapidement sur quelques anecdotes utiles à la compréhension de tout ce bordel. À commencer par le nom de l’Esquisse, les principes de base de l’incohérence et de l’absurde, puis la mention du groupe de survivants auquel il appartenait : une bande de bras cassés composée de gamins, de désespérés, de fous, et de quelques rares adultes dotés de bon sens.

Survivre dans l’Esquisse, préface (suite) a écrit:
Pourtant, si l’on pose l’idée que l’Esquisse est une combinaison semi-aléatoire de tous les objets, idées et paramètres qui existent, alors, d’une façon ou d’une autre, on peut affirmer que l’Esquisse se termine. Géographiquement, cela se traduirait par une frontière ou une boucle.

« Or, compte tenu des difficultés que nous avons à estimer les distances et les durées, il se pourrait même que… bordel, c’était pas ce bouton... l’Esquisse soit en réalité bien plus petite que l’idée que l’on s’en fait, et que cette frontière soit déjà apparue plusieurs fois. Justem… »

Quand le moteur se mit à vrombir et le sable à frémir, un galop soudain ébranla les roses. Puis deux. Puis trois. Et ce fut aussitôt tout un troupeau de chaises agitées qui encercla les deux intrus en sautillant.

« Si tu sais te servir de l’épée que tu traînes sur toi, c’est le moment. »

Il ignorait comment ce novice allait gagner du temps, mais il en faudrait au moins assez pour qu’Al dégote une autre arme - la grenadine étant complètement inutile sur le bois. Il chercha précipitamment de quoi allumer un feu, avant d’être interrompu par une pluie de gémissements - et de copeaux.

Il se retourna et constata que ce "Kirito" avait montré en quelques coups d’épée de quel bois il se chauffe, en privant la moitié des créatures de leurs précieuses pattes. Bon, d’accord, c’était pas mal, pour quelqu’un qui avait débarqué il y a quinze minutes.

Un balayage et quelques bruits de moteur plus tard, le pied-voiture filait enfin dans le désert, laissant derrière lui une traînée de poudre cramoisie qui puait le moteur à encre. Pendant que Kirito, à l’arrière, était probablement en train de remettre ses idées en ordre - ou de se demander pourquoi la girouette tournait dans une direction qui n’avait rien à voir avec celle du vent, Al manoeuvrait tant bien que mal l’engin, sans en oublier son rôle de guide touristique. Sur une échelle de A à Z, ils avaient à peu près atteint la lettre T, comme Tyrannosorbet ou Tétris, mais surtout le T de...

« Comme si être coincé dans un monde où l’on risque de mourir ne suffisait pas, il faut y rajouter les Tempêtes, qui lorsqu’on a enfin réussi à trouver des repères s’empressent de les changer, en altérant voire en supprimant ce qui leur chante, que ce soient des tapisseries ou des personnages... si tu vois ce que je veux dire. »

Ils avaient passé le M de Mourir, et même le R de Réalité, mais Al était probablement l’un des plus à même de savoir que le rapport entre l’être humain et la mort est une chose complexe, parce qu’elle est à la fois proche et lointaine, à la fois ce qui définit la vie et ce qui s’oppose à elle. Quel que soit le monde et ce qui nous entoure, il y aura toujours une fin.

Sur ce point, Al ne pouvait qu’expliquer à Kirito ce qu’il savait déjà.


Survivre dans l’Esquisse, préface (suite) a écrit:
Il en va de même pour la quantité de choses à savoir sur ce monde. Il est courant de penser que tout est à réapprendre ou - à l’inverse - que rien ne peut être appris.

Pourtant… Aussi vif que soit son ciel et cruelles que soient ses terres, cet endroit n’est pas si différent de celui d’où vous venez.


Alors que le désert laissait place à la steppe et que la poudre s’effaçait pour laisser grandir quelques touffes d’herbes fades, le visage d’Al - sur lequel ne poussait que de l’acné - se plissa.

« Nous sommes bientôt arrivés, mais avant ça… »

Il se détourna de la girouette qui n’en finissait pas de grincer et jeta un regard en biais à Kirito.

« Je vais avoir besoin d’un coup de main. Enfin, d’épée. »

À peine eut-il achevé sa phrase que des grognements émergèrent des profondeurs de la terre - signe que les ennuis recommençaient. Le pied-voiture accéléra, puis improvisa un slalom nerveux entre les plantes carnées qui était brutalement sorties du sol.

Heureusement pour Al, qui n’avait clairement pas le courage de se frotter à ces créatures (pour certaines aussi hautes que des HLM), Kirito prouva une fois de plus qu’il était à la fois plus habile et plus courageux que lui, permettant au duo de se « trancher » un chemin tant bien que mal.

Les coupes se firent enfin plus espacées, laissant place à des terres plates et un ciel à perte de vue.

Aussitôt arrivé à destination, le pied-voiture cracha quelques gouttes d’essence - et la girouette affolée manqua de percuter quelqu’un en se décollant. Ils sortirent du véhicule en toute vitesse, pressés par les injonctions d’Al.

De loin, il n’avaient vu qu’une ligne blanche qui fendait l’horizon, mais il devenait évident en s’approchant qu’il s’agissait d’un escalier.

Un escalier fin et translucide qui montait jusqu’au ciel.

Tandis qu’il poussait Kirito à grimper aussi vite qu’il le pouvait, Al lui fournit quelques précisions au vol.

« Tu as beaucoup de chance. Ce genre de passage ne s’ouvre pas souvent... Et quand ça arrive, les choses ne tardent pas à être... corrigées. »

Plus leurs pas s’élevaient, plus le véhicule, les plantes, la steppe, et même le désert infini leur semblaient disparaître dans une masse informe, et plus le ciel voyait ses formes se préciser, comme si le monde lui-même se retournait.

Al s’arrêta, happé par cette vision d’une Esquisse plus petite que jamais.

Mais toi, l’égaré ; regarde la Toile
Couverte de fiel.



« Monte en haut sans te poser de question.. Et une fois au bout, n’essaie jamais de redescendre. »

« Qu’est-ce que tu fous ? Viens avec moi, Al ! »

Toi, l’égaré ; regarde-la encore

Tu y verras

Un voyage infini.

« C’est inutile. »


Al était serein. Bien plus qu’il ne l’avait été jusque là.


Toi, Étranger, va.
File avec l’Étoile et ne t’en fais pas
Pour cet égaré que tu laisses en bas

Et pour son âme partie tout là-haut


« Même si je le voulais, je ne pourrais pas te suivre.
Je suis déjà.. »



Là-haut dans le ciel



(1514 mots)

Kirito
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Epreuve 3 : SAO rpg - Esquisse EmptyDim 12 Juil - 22:01
Kirito
L'Esquisse.

Je pourrais vous parler des cerfs-volants aux ailes de papillon, qui déploient des dents de requin lorsque retentit un son de clochette. Des poissons-méduses qui nagent dans le sable la tête à l'envers en suivant le tracé d'une équerre. D'un livre dont toutes les pages sont remplies de tâches d'encre noire.
Pourtant, ce n'est pas ce que j'ai envie de relater ici; je n'ai d'ailleurs pas envie de parler de quelque chose - mais de quelqu'un.

En une année de lutte et de survie, s'il y a bien une chose que j'ai appris dans l'Aincrad, c'est que les prisonniers de ce jeu mortel doivent se préparer à tout, et que le danger peut prendre n'importe quelle apparence.
En particulier lorsque celui qui génère les codes de son monde est un puissant calculateur impitoyable et dénué de sentiments, dont la froideur ferait frissonner l'échine des Dieux s'ils existaient. Mais alors que j'en ai arpenté chacun des paliers débloqués, que j'ai pu en voir les sommets les plus hauts et les brasiers les plus ardents, je pensais m'être fait à l'idée qu'il ne faut plus se laisser surprendre par l'étrangeté d'un système.
J'avais tort.

C'est quoi ce truc? Un glitch?

Face à un croisement entre un dinosaure et un réfrigérateur qui n'appartient évidemment à aucun bestiaire distribué dans les villes et les villages, la lame de mon épée sombre en garde moyenne s'il tente de m'attaquer, je pense avoir perdu la raison; qu'à force d'avoir passé trop de temps dans un monde virtuel, le réel revient à grands pas dans mon esprit, tente d’y semer le trouble pour me faire douter et compliquer encore l'ascension pénible. Quelques instants plus tôt à peine j'étais dans les ruines d'un donjon, et en quittant le dédale rocheux pour rejoindre ce que je croyais être de grandes plaines de corail... J'ai atterri dans ce désert, face à cette créature.
Heureusement je ne suis pas seul.

Qui est ce type?

Il est d'usage de déterminer d'un regard à qui l'on a à faire grâce à son équipement - à condition de ne pas en construire un jugement indélébile qui serait sans doute biaisé. L'homme qui m'a interpellé porte encore le stuff de newbie que nous avons tous quitté depuis longtemps au profit d'armes et armures puissantes; pourtant, dans un étage si élevé et qui diffère de tout ce que je connais, il semble percevoir la logique des choses autour de nous alors qu'elle m'échappe.
Je décide de rengainer à son appel et de choisir la fuite. Qu'on le croie ou non, la présence de cet homme que je n'ai jamais vu, qui paraît faible alors qu’il se trouve dans un territoire dangereux, est au final ce qu'il y a de plus normal ici - ou de moins anormal.

« Où sommes-nous? Et surtout... Ce truc, tout à l'heure... C'était quoi? »

Je n'obtiens pas de vraie réponse - « pas le temps », me répond-il. C'est à ce moment-là, porté par l'empressement de sa voix et son regard étrangement partagé entre une inquiétude tangible et une sérénité palpable, que je comprends que si je continue d'essayer de saisir ce monde irrationnel, je serais rattrapé par la vacuité de l'effort.

Et surtout, que je dois m'en remettre à lui.

Grimpant sans ménagement dans l'improbable voiture-chaussure qu'il me présente, je salue la présence inespérée de l'appareil plus que je m’en étonne, à des années-lumières des chevaux et caravanes qu'emploient players et NPC. Entendre un moteur après tout ce temps me provoque fatalement un sentiment nostalgique, et je me laisse tomber dans le siège en regardant au loin.

Ce que l'homme présente comme l'Esquisse, avec ses particularités insondables et sa logique nébuleuse, semble ancré comme une bizarrerie habituelle pour lui. C'est étrange... Je pense être l'un des joueurs les plus au courant de la diversité du château flottant, pourtant je suis complètement dépassé face à cet étranger néophyte qui comprend tout.
Tout, à commencer par le fond du problème que je n'ai pas tout de suite perçu, trop absorbé par un instinct viscéral de survie propre à l'être vivant.

Les anomalies de SAO sont automatiquement corrigées par son système informatisé. Pour ce faire, le programme supprime inexorablement la source du glitch dès qu'il détecte une anormalité dans l'algorithme.
En d'autres termes...

Pour lui, ma présence ici... Est à bug à rectifier.

Voilà pourquoi mon partenaire d'infortune, pilotant l'engin guidé par une girouette détraquée, se hâte d'agir sans me laisser le temps d'assimiler ce qui m'entoure. Mais au moins je peux lui être utile là-dedans.
Tout en me levant pour poser un pied sur le haut du siège afin de ne pas perdre l'équilibre une fois lancés à une telle vitesse, je tire mon épée à la lame violine.
Aussitôt, un halo bleu imprègne le fil du métal et tranche horizontalement la moitié de la horde en moins d’une seconde.
Même si les monstres de la zone ne possèdent ni barre de vie ni curseur indiquant leur quotient de dangerosité, la main feature du jeu, les Sword Skills, sont actifs.

Je suis donc bel et bien dans Sword Art Online, et pourtant pas celui que je connais.

L'idée est impensable, improbable, irrationnelle - mais... Qu'est-ce qui l'est encore ici? Je suis au coeur d'un monde qui se transcende perpétuellement.

Je crois... Que je me trouve dans une map de test. Utilisée par les développeurs, et jamais retirée de la version finale.
Voilà l’essence de l’anomalie: un joueur n'aurait jamais dû y avoir accès. Une carte coupée de la forteresse aux cent étages, que l'on n'atteint par aucun chemin.

Et puisque je n'ai aucun doute que cet homme est un joueur comme moi et pas un habitant du système, par sa lucidité trop éloignée des intelligences artificielles limitées... Alors il a sans doute foulé l'endroit du côté des survivants, un jour. Dans le monde qui m'est familier.

Mais s'il existe, et qu'il tente de me ramener chez moi, c'est qu'il n'est pas mort.
Et donc... S'il me suivait de l'autre côté...

La deuxième des règles de l'Aincrad selon moi, c'est que l'entraide est une force inestimable - et particulièrement douloureuse, lorsque l'on est incapable d'assumer le poids des liens.

En me retournant, je constate que son radar-girouette, pris à tort pour aussi cassé ou improbable que le véhicule, semble avoir une logique pour ce monde - une logique que je crois percevoir. Chaque fois qu'elle tourne quelque part, mon coéquipier la suit et il se produit un phénomène plus étrange que le précédent; plus grand est ce paradoxe, plus elle s'emballe. Et c'est à l'un de ces endroits, qu'elle désigne en s'affolant comme un test de radioactivité extrêmement sensible, qu'il semble vouloir nous mener.
Le plus tumultueux d'entre tous.

Un grand escalier clair, semblable aux marches qu'on doit arracher aux monstres gardiens pour continuer d'avancer. Mon coeur presque aussi rapide que la girouette se détend face à ce point de repère rassurant, jusqu'à remarquer l'importance de ses détails: il est en fait composé d'un assemblage translucide, et pas d'un marbre luxueux.

Un accès administrateur!

Rasséréné, dès que mes pieds touchent le sol et me réceptionnent je me mets à courir; ma course, plus rapide que celle de mon partenaire, me force à le faire accélérer. J'attrape son bras sans ménagement.
Mais dès les premières marches il s'arrête et je le lâche.

« Qu'est-ce que tu fous? Viens avec moi, Al! »

On a besoin de joueurs pour se battre!

« C’est inutile. »

C’était donc ça. Les gens qui habitent cet étage, situé sous l'Aincrad tel que nous le connaissons, ont été parmi nous une fois.
'Nous', ce sont les survivants. Ceux dont les HP sont restés au-dessus de zéro et qui continuent de prendre de l'expérience pour finir ce monde un jour.
Al n'est pas un fantôme: c'est une copie de lui-même que le système a recréé pour faire perdurer cette existence tout près des combattants.

Même s'ils ne peuvent le voir ou l'entendre.

Les morts ne reviennent pas à la vie.

Il ne peut pas monter ces marches.

Je serre les dents. Mais je suis forcé de sourire pour ne pas montrer de peine à celui qui m'a sauvé la vie puisqu'il n'y avait plus rien à espérer pour la sienne, je tends le poing vers lui.

« Merci... Et adieu. Je ne t'oublierai pas, Al! »

A partir de là je ne peux plus faire marche arrière ni me retourner, même si laisser cet inconnu qui me sauve m'est difficile. L'emmener produirait l'effet inverse et sa conscience survivante mourrait.
J'active [Sprint] et [Acrobatie] pour courir sur les marches en sautant par-delà quelques-unes et gagner du temps.
Tout en haut, le fabuleux escalier s'écroule.
Je retombe sur le sol, les mains et les genoux sur la pierre qui dalle la Ville de Départ du premier étage, au milieu des joueurs et des habitants du système qui m'épient sans comprendre.

--------

Seul dans ma chambre, je tente de me remémorer cette épopée insensée dans ses moindres détails. Hélas, dès que je force ma mémoire pour les restituer, ils se dérobent. Plus je vais à son encontre, plus ils s'effacent.
Après tout, je n'étais pas censé être là-bas.

Alors avant d'oublier et pour ne pas faillir à cette promesse...

J'invoque mon interface pour accéder à la messagerie et mes doigts courent sur le clavier holographique. Le nom du destinataire a été rayé de la liste sur la grande table de granite où sont recensés les pseudos de tous les joueurs.


200712015526439988.png


J'espère que quelque part, où qu'il soit, ce message pourra l'atteindre.


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