- Pentalemon, Prince démoniaque de l'Envie:
Hello à tous, un petit résumé de Lacrimosa et du personnage.
Sur Lacrimo, la terre est devenue un désert radioactif à l’exception d’une unique ville : Pandémonium. Le soleil a explosé et la terre dérive dans l’univers protégée par un énorme bouclier nommé Gaïa.
C’est un monde très pauvre où l’électricité et l’eau courante sont réservées à de très rares élites, où la majorité de la population tente de survivre plus que de vivre.
Divers types de personnes se côtoient dans ce monde : humains lambdas, caduties (des sortes de mages), manticore (des êtres hybrides humains x animaux), vampires (qui contrôlent actuellement ce monde.), anges et démons.
Note : la ville est divisé en plusieurs quartiers. La Benne est le plus pauvre, l’Eden le plus riche, le Centre le quartier le plus diversifié (commerces, lieux dédiés à la culture, appartements…), le Quartier Rouge celui de tous les vices et le Quartier religieux, rassemble la populace angélique, l’orphelinat, école, etc.
Pentalemon est le prince démoniaque de l’Envie. Directeur du seul musée de la ville où il a entassé tout un tas de vieilleries récupérées au fil des siècles, il n’est là que pour s’amuser et prendre du bon temps. C’est un être affable, curieux et malicieux, qui aime particulièrement taquiner toutes les personnes qui croisent son chemin.
Sa forme humaine est un homme d’1m71, athlétique et élégant. Sa forme démoniaque ressemble à une boule pleine d’yeux d’où sortent de multiples tentacules.
Une guerre entre son monde et un autre ? Une aubaine ! Un immense terrain de jeu ! Une partie d’échec à ciel ouvert ! Et pourquoi pas, un adversaire qui se pense à sa taille…
La ville était à feu et à sang. Les flammes dévoraient la Benne dans un concert de hurlements terrifiés et j’observais la scène lointaine du toit du musée, un sourire de profonde satisfaction sur les lèvres. Nous avions bien œuvré.
Depuis l’apparition de la première faille quelques semaines plus tôt et la découverte de ce monde riche de tout ce que nous avions perdu, le doute s’était emparé de tous les mortels. Surtout les plus pauvres, partagés entre la peur de l’inconnu et l’envie d’un avenir meilleur.
Un terrain de jeu parfait pour les démons que nous étions. Et les anges, ces pauvres volatiles impuissants, n’avaient pu calmer nos ardeurs. Oh, bien sûr, ils avaient bien tenté de nous contrer, de ramener les Hommes dans le droit chemin !
Peine perdue lorsque l’Envie, la Discorde, l’Espoir, la Culpabilité et tous les autres avaient décidé de pousser l’humanité à se rebeller et à revendiquer des terres fertiles de l’Autre Côté.
L’Autre Coté.
N’avaient-ils donc pas trouvé un meilleur nom pour ce monde inconnu, ces imbéciles dont le temps était compté ?
Non. Un ramassis de mortels sans ambition et sans imagination…
Mais s’ils avaient pensé que ce serait facile, ils s’étaient grandement fourrés le doigt dans l’œil ! Car ce monde était peuplé de créatures puissantes et sans pitié, prêtes à défendre leur patrie de leur vie.
Nombreux ceux qui l’y avaient d’ailleurs déjà laissée ! Et Pandémonium aussi avait cessé de compter ses morts devant leur nombre.
Bah… Plus d’âmes en Enfer pour nous !
Un ricanement sombre agita mon corps à cette pensée. Si ce jour devait être le dernier je voulais pouvoir en profiter ! Il fallait que je m’approche, et que je fasse corps avec la mélodie dissonante du chaos !
Hurlez de terreur, mortels ! Tremblez devant la haine !
Mais surtout, battez-vous, débattez-vous, de toute la noirceur de votre cœur !
Même « chaos » était devenu un mot faible devant le spectacle de ces bâtiments calcinés et de la vie soufflée par les flammes !
Les combats faisaient encore rage, les griffes, les crocs, les lames en tout genre s’entrechoquaient, encore et encore !
Et j’avançais calmement, esquivant des coups qui ne m’étaient pas destinés, fredonnant un air guilleret, dansant presque entre les corps et les ruines, fixant la faille avec intensité.
Mon objectif. Pour nourrir la curiosité qui me dévorait. Je voulais voir ce monde fabuleux caché derrière et rien ne me ferait reculer.
Pas même ce premier soldat qui tenta de freiner mon avancée, y laissant sa vie sans même un regard pour lui.
L’odeur du sang et de la Mort faisait frémir mes narines et m’excitait plus que de raison.
L’arme du guerrier tinta dans un bruissement métallique lorsque son corps s’effondra, roulant jusqu’à mes pieds. C’était une lance à la lame finement ouvragée et sur laquelle se reflétait le brasier incandescent.
Elle me fit envie et je m’en saisis, continuant ma route à ses côtés, son poids confortable sur mon épaule.
Quelques cadavres de plus dans mon sillage et je traversai.
J’aurais pensé être ébloui par le soleil, leur soleil, mais il n’en fut rien. Le ciel était d’un gris terne, lourd de nuages, alourdissant ma propre déception. Les notes joyeuses étaient mortes sur mes lèvres alors que je détaillais les environs d’un regard curieux.
Les combats autour de moi ? Rien. A. Carrer ! Jusqu’à ce que je sois obligé d’esquiver un corps inerte projeté avec force et qui alla s’écraser dans l’herbe un peu plus loin.
Le spectacle était grandiose ! Splendide !
Ici, pas de bâtiment en flamme, juste un immense champ de bataille, le pourpre du sang sur l’émeraude de la plaine. Et le tonnerre qui roule au loin en écho aux fracassements des corps.
Puis je posai les yeux sur
lui. Son aura avait une saveur particulière sur mes lèvres et mes pas me menèrent à lui de leur propre chef.
Empalant l’ennemi qui lui faisait face, me fichant bien des règles chevaleresques, je lui adressai mon plus beau sourire démoniaque.
« Bien bien, qu’avons-nous là ? Un vaillant guerrier qui tranche la fange de Pandemonium avec une nonchalance évidente ! Je sens comme un soupçon d’ennui dans tout ça ! Un adversaire à votre presque taille peut-être ? » Visiblement, le chauve n’apprécie pas mon entrée en matière et ne trouve pas en moi un adversaire convenable. Sa tentative de me ridiculiser n’obtient qu’un éclat de rire emprunt d’une folie certaine.
Et lorsqu’il charge, malgré mon attitude détendue, je l’esquive sans mal, virevoltant tel un danseur auréolé du mauve de mes longs cheveux.
Il me teste, je le sais, je le sens ! Sa folie meurtrière nourrit mon envie de conquête et je ris, encore, comme un dément, à chaque fois que je sens le harpon frôler ce corps fait d’illusions.
« Ah ! Te voilà bien orgueilleux de penser que tu peux me vaincre avec ton cure-dent ! Il me frôle mais ne me touche jamais. Pas de chance ! » Jusqu’à ce que je décide de parer de ma lance ce harpon aux dents aiguisées, détaillant le guerrier, le toisant presque, me présentant enfin.
« Pentalemon, souviens-toi de ce nom ! Le nom de celui qui prendra ta vie car tu ne peux prendre la mienne… La Mort ne peut m’emporter, je n’ai pas d’âme à lui offrir. » Et pour donner plus de poids à mes mots, une simple fraction de seconde, mon enveloppe cilla révélant au marin ma vraie nature, à taille humaine.
Pour n’obtenir qu’une réaction de surprise passagère, qui ne le déstabilisa en rien.
…
Chouette !! J’avais bien choisi ma proie ce jour-là ! Jubilant comme un gosse au pied du sapin un vingt-cinq décembre, je pris du recul pour le fixer d’un regard neuf, pétillant d’intérêt.
Oh cet étranger me plaisait !
Il avait reculé en miroir et nous dansions l’un face à l’autre sans tenter une nouvelle attaque, nous jaugeant, cherchant les failles dans nos gardes. Quand soudain je rompis notre étrange ballet, fendant l’espace, leste, vif et rapide !
Mais, Oh ! Surprise ! Mon adversaire n’était plus qu’un nuage de brume vaporeux. J’y passai des doigts curieux, cherchant une silhouette, un indice, quelque chose de tangible à attaquer, avant de mettre prudemment un peu de distance entre nous.
Et le sourire diabolique qui revint déformer mon visage ne laissait rien présager de bon !
« Ainsi tu avais encore quelques atouts dans ta manche mon petit… Tien je ne t’ai pas demandé ton nom. Tu seras donc… HA ! Comme dans hahaha… Car tu es particulièrement amusant… » Oui, évidemment, je me moquais encore de lui ! Mais Ha, désignait aussi un ancien dieu de l’Égypte antique souvent représenté avec un harpon. Cela tombait un peu plus sous le sens à présent, non ?
Et puis, si ce surnom lui déplaisait il pouvait encore tenter de me donner son nom. Après tout, j’aimais bien connaître l’identité des fesses que j’allais botter !
Contre toute attente, je pris un peu de recul, balayant d’un ample mouvement, tous ceux que je croisais sur ma route. Mais la brume, loin de me laisser faire, me suivait, m’enveloppait, tentait de me faire prisonnier de son étau. Alors, ne parvenant pas à me défaire de cette étreinte vaporeuse je délaissai mon enveloppe illusoire pour une forme démoniaque miniature.
A peine une dizaine de mètres de haut serait certainement suffisant et déjà mes nombreux appendices frappaient la matière au hasard à la recherche de cette taupe audacieuse qui ne se lassait pas de me jouer des tours !
Sa voix résonna et ce fut son tour de se moquer. Ah ! Si ma bouche avait été visible à cet instant il aurait pu en compter les crocs écumeux alors qu’un rire d’outre-tombe secouait mes mille paires d’yeux.
« Insolent cloporte, cesse donc de te cacher et revient m’affronter ! HA ! Tu ne t’en tireras pas indemne ! » La terre trembla sous cette voix qui n’appartenait pas à ce monde.
Je frappai et frappai encore cette brume prétentieuse qui se dissipait un peu plus sous chacun de mes coups. Enfin je le distinguai mais lorsque je pensai me saisir de lui, il parvint à me surprendre, encore !
La brume s’évapora soudain et ce bon vieux HA me fit face dans un bond prodigieux, mon propre corps mouvant lui servant de tremplin, harpon en avant, prêt à frapper dans la marée de tentacules qui fouaillaient l’air et s’entrechoquaient, dépités de leur propre inutilité.
Alors, mes yeux pâles et multiples, impuissants, ne purent que contempler avec délectation la fatalité propre à cette action désespérée.
Pauvre fou ! Penses-tu vraiment me vaincre ainsi ? Mais l’espoir fait vivre et ta folie trouve écho en mon cœur. HA, ridicule moucheron, je t’aurai quelqu’en soit le sacrifice ! Ton âme valeureuse sera bientôt mienne…Word m’indique 1482 mots.