| | Meuh
| Mar 14 Juil - 12:43 | | | Hey bien bonjour (ou bonsoir) à toi qui arrive ici à) cet instant !
J'en entends parler depuis la fin des épreuves, peut-être que certains l'attendaient (tout comme moi) et voilà la chose enfin faite, l'Espace Commentaires est ouvert !
Toute personne qui aurait lu une ou plusieurs épreuves et souhaite faire des retours dessus, dire ce qu'il en a pensé, ce qu'il a aimé (ou non), faire des critiques constructives (basher c'est pas le but !) est donc libre de poster à la suite !
Je ne le fais pas de suite, je suis encore en pleine phase lecture/commentaire, mais je compte bien laisser un petit mot à chacun sur toutes les épreuves, comme d'autres le feront peut-être, alors stay in touch !!!
Encore félicitations à tous les participants ! |
| | | Darkness
| Mar 14 Juil - 13:27 | | | Hello ^^
J'ai lu tout les mini rp de l'épreuve 1
Je trouve qu'il y a de bon rp, après j'avoue que je devais lire et comprendre le contexte pour mieux comprendre le rp. Après il y a des rp qui m'ont fait rire et j'imaginais bien la scène.
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| | | Elfie Numa
| Mar 14 Juil - 19:37 | | | Voici quelques commentaires après ma lecture des participants de l'épreuve 1 ! Just Married - Valoran's Battlefront Duo intéressant Ezreal : Personnage attachant, des fautes d’orthographe par-ci par-là un peu dérangeantes. Andrei : Personnage intéressant, j'aime les persos grincheux, et aussi ses réactions et ses actions sont réalistes. SAO rpg - Les Trois ÎlesManque d'une description des forums et des personnages, pas d'avatars Ari : Lecture bien rythmée, bonne intégration des éléments de SAO. Aldris : Malgré qu'on ne sache rien sur le personnage ou son monde, j'ai pu ressentir la personnalité de celui-ci et la lecture était agréable. Ezylone - NanoRPÉchange entre les deux personnages intéressants, lecture fluide, dommage qu'il n'y ait pas de conclusion au rp. La chimie entre les deux persos est captivante, j'adorerais lire un roman complet sur ces deux femmes ! Je suis certaine qu'elle pourrait devenir de très grandes amies... voire plus ? Style d'écriture top pour les deux Ineska : Personnage entraînant, on ressent sa grande intelligence. Style d'écriture recherché et agréable à lire ! Adamarys : Personnage également intéressant, donne envie d'en savoir plus sur son monde, sur les Attrape-Coeur. Duralas - GiftedOn a l'impression qu'il ne s'est presque rien passé, le rythme était lent à mon avis. Ehawee : Vocabulaire enrichi, belle composition de phrases, rend la lecture intéressante et fluide. Lilian : Usage du tu bien employé, sort de l'ordinaire. Cependant les erreurs d'orthographe rende l'immersion plus difficile. Master Poké - SNK RebirthBien aimé l'idée de mélanger les deux mondes, lecture très bien rythmée, envie de savoir la suite. Katerina : Beaucoup aimé le personnage, surtout le passage où elle parle de mort subie ou choisie. Benedict : Usage du tu si bonne qu'on en a oublie qu'il est utilisé, alors que comme il est assez rare, il clashe la plupart du temps (je trouve). Beau style d'écriture. The Fifth Being - Ostium TenebrisPersonnages bien incarnés et décrits des deux côtés, je pouvais parfaitement m'imaginer les scènes dans ma tête. J'ai bien aimé la tension sexuelle entre les deux persos. Seule chose qui manque est de savoir la raison des disparitions, j'aurais bien aimé que ce soit plus élaboré à ce niveau ! Lacrimosa - Open WorldSuper duo, leurs interactions sont intéressantes, lecture bien rythmée ! Xiang : Personnage charismatique, envie d'en savoir plus sur son histoire et le monde dans lequel il vit. Vocabulaire enrichi, beau style d'écriture. Ellie : Personnage attachant, bien senti et incarné, je peux facilement l'imaginer parler dans ma tête. Esquisse - Damned TownFlavius : Manque de description du forum et perso, introduction mystérieuse, personnage intéressant, au début je croyais que ce n'était qu'un autre personnage sadique, mais le deuxième post m'a surpris. Perso qui n'a pas toute sa tête, qui est nuancé. Alyzée : Manque de description sur le personnage, j'aurais aimé savoir le péché qui l'a mené à Damned Town. J'ai aimé qu'elle décide de faire équipe avec Vesa pour l'avoir de son côté (vu qu'elle était vraisemblablement dangereuse). Mon top 3 : 1- Ezylone & NanoRP 2- Lacrimosa & Open World 3- Master Poké & SNK Rebirth |
| | | Luna NRP
| Mar 14 Juil - 22:25 | | | J'approuve, je n'aurais pas mieux rédigé ces commentaires ! |
| | | Kaoren [Esquisse]
| Jeu 16 Juil - 19:07 | | | Bonjour les interforains ! Y’en a parmi vous qui me connaissent, d’autres qui se demandent qui diable est cet hurluberlu qui s’en vient inventer des gentilés à la noix pour notre communauté, et certainement deux ou trois qui trouvent déjà que cette introduction parle beaucoup de moi pour un sujet censé traiter des textes des autres. Mais j’y viens, vous en faites pas. N’ayant pas toujours grand-chose à faire de mes journées, j’ai pris l’habitude depuis une demi-douzaine d’éditions de faire des commentaires de texte. Des gros commentaires. Le genre qu’on vous demande de faire au bac de français, voyez ? Alors, contrairement à ce que certains pensent encore, je ne suis pas un étudiant en fac de lettres ou quoi que ce soit d’aussi grave, mais on m’a fait comprendre à grand renfort de fusils braqués contre ma tempe que certains aiment bien mes commentaires et sont excités à l’idée que j’en fasse d’autres. Donc moi, hop, j’en fais d’autres. La raison pour laquelle je vous raconte tout ça, à part pour frimer d’une façon honteusement détournée, c’est que mes commentaires prennent une forme assez spéciale. En fait, j’ai autant de mal que vous – sinon plus – à parler d’un texte entier, peser le bien et le moins bien, et donner un avis global. En revanche, ce que je sais à peu près faire et que j’adore par ailleurs, c’est me concentrer sur un passage qui m’aura marqué et le retourner dans tous les sens pour expliquer pourquoi il m’a marqué. Et c’est là la forme que prennent mes commentaires : je prends un lot de citations que j’aime bien, et j’en cause pendant genre trois paragraphes. Trois paragraphes par citation, s’entend. Attention, ce qui va suivre est un pavé.Avantages et inconvénients de cette méthode : Parmi les avantages, déjà, il y a le fait que ça m’évite toujours d’être redondant par rapport aux commentaires des autres, quand ils sont sur un format plus standard. Un autre avantage, c’est que j’ai comme la plupart des gens beaucoup de mal à peser mes commentaires négatifs, et là, ça me permet de me limiter à du positif puisque je choisis les phrases dont je parle. On pourra arguer que j’aide pas les gens à s’améliorer en ne mentionnant que peu ou pas leurs erreurs, mais je reste un grand convaincu qu’on apprend tout aussi bien de ses réussites – libre à vous de contester ce point. L’inconvénient majeur, c’est que ça va vous donner une vision assez incomplète de mon avis sur les textes. En fait, il y a des cas où je ne trouve pas de phrase digne d’une dissertation dans une participation que j’aime malgré tout beaucoup, et je ne vais alors pas en parler. Un exemple, pour cette épreuve 1, j’ai pas mis de citation d’Anastasia d’Irydaë, mais à côté de ça, j’ai bien aimé son écriture, et je l’ai même sur mon podium – ceux qui veulent vérifier peuvent stalker le sujet des votes sur Esquisse, c’est de bonne guerre. Le contraire est vrai aussi, je peux parler d’une citation qui m’a beaucoup plu au milieu d’un texte qui m’a pas vraiment parlé. Donc voilà, l’info est lâchée, n’oubliez pas qu’être complimenté par Kaoren n’est pas toujours synonyme de gloire et de valeur – surtout que mon avis est tout aussi subjectif que les vôtres, c’est pas parce que j’utilise des mots savants pour me la péter que je suis forcément plus légitime, il est d’ailleurs probable que je surinterprète par moments. Notez aussi que je prends au maximum une citation par texte, pour ne point trop redonder, donc il y a certains cas où j’ai vraiment adoré la plume mais me suis retenu de commenter plein de choses. Voilà, cette longue introduction au demeurant nécessaire est désormais terminée, et on va pouvoir attaquer dans le vif du sujet avec l’épreuve 1 ! Parce que, une fois n’est pas coutume, j’ai décidé de les faire dans l’ordre. Il va sans dire que ces commentaires sont garantis AVEC spoilers ! Pensez à aller lire les textes avant de lire tout ça si vous voulez garder l’émotion intacte. Et aussi pour comprendre de quoi je parle, parce que sinon, vous allez être perdus. Et sur ce, bonne lecture !
- Itak (YY) :
« L'animal en lui voulait tuer. L'homme en lui voulait survivre. » - Itak (YY)
Pour le coup, j’ai pris ce passage parmi tout un tas d’autres qui expriment la même idée, qui est le fil directeur de la partie d’Itak, à savoir la dichotomie entre son côté homme et son côté bête. J’aime beaucoup la balance qui est toujours gardée entre les deux ; le personnage n’est jamais complètement humain ni complètement livré à la bête, et ses introspections fonctionnent régulièrement comme des accords ou des conflits entre les deux.
Ce qui me plaît, dans cette paire de phrases, c’est qu’elle donne le ton – au début du RP – sur la véritable nature de cette ambivalence, en présentant deux visions qui apparaissent clairement distinctes, grâce à la magie du parallélisme et de l’opposition entre les connotations des mots "tuer" et "survivre" qui évoquent tour à tour la mort et la vie, mais qui finiront par se rejoindre dans les actes puisque Itak en viendra à tuer des bestioles pour survivre. On n’a donc pas vraiment la vision de l’homme et de la bête comme un ange et un démon qui poussent l’un à faire le bien et l’autre le mal, c’est plus ambigu que ça, chaque partie de son être a sa volonté, et les deux peuvent s’opposer ou s’accorder selon les circonstances. Je trouve que c’est une façon élégante de décrire la personnalité assez unique du personnage d’Itak sur la base de deux "caractères" que le lecteur connaît déjà – même si le texte prend parfois plaisir à nous faire revoir notre vision de l’un ou de l’autre, comme lorsqu’il décrit la bête comme assez raisonnable pour se sauver dans une situation désespérée et l’homme trop dément pour le faire.
D’ailleurs, ça m’amène à une dernière remarque, sans que je puisse déterminer vraiment si elle est positive ou négative : instinctivement, je vois plutôt l’animal comme priorisant son instinct de survie et l’homme capable de faire preuve d’un véritable désir de tuer, ce qui s’oppose à l’idée présentée dans la citation. De fait, le passage m’a aussi un peu perturbé, mais il en est aussi ressorti une impression de "confusion" qui seyait bien au personnage, en faisant basculer chacun de ses deux aspects dans des caractères moins "fixés". Du coup, je ne sais trop que penser de ce dernier point. Mais ça n’a pas suffi à m’empêcher de beaucoup aimer la phrase.
- Keral (TFB) :
« Sur le sol, il ne remarque aucune trace de pas en dehors des siennes. » - Keral (TFB)
Globalement, le post d’introduction du personnage de Keral m’a bien parlé. À vrai dire, dans son cas, j’avais oublié de lire le petit cartel d’avant-RP censé décrire l’univers et le personnage, je ne l’ai fait qu’après avoir lu le premier post. Et quand je l’ai finalement fait, je me suis rendu compte que ça ne m’apprenait plus grand-chose tant le début du RP m’avait proprement fait ressentir le caractère du personnage. Il utilise un ton formel, concentré sur les faits, qui sied correctement au côté rigoureux que Keral se doit de garder de par son statut, et suffit à le suggérer sans que les descriptions ne doivent le mentionner.
J’en viens alors à cette phrase que j’ai citée. Dans ce passage, Keral se retrouve seul, toute son escouade ayant disparu sans laisser de traces. Tout le paragraphe qui précède continue dans ce ton formel, sans se perdre à décrire une quelconque forme de panique chez le personnage – bien que le rythme un peu plus saccadé avec l’énumération d’actions commence à le suggérer. Ce côté "externe" de la narration ne donne pas à Keral l’air d’être entièrement insensible, puisqu’il s’ancre très naturellement dans la continuité du ton qui a été utilisé tout au long du texte, et permet en même temps au lecteur de se faire sa réaction par lui-même. Et lorsque vient cette dernière phrase, qui ne mentionne elle aussi que des détails parfaitement objectifs, on commence à vraiment percevoir les premières traces de ce qui se trame dans l’esprit de Keral.
En fait, la phrase dit deux choses. D’abord il ne voit aucune autre trace, ce qui signifie que ça fait un moment qu’il est seul et donne un côté à la fois mystique à la scène et perturbé au personnage. Ensuite, et là c’est plutôt une suggestion, il voit ses traces. Cette phrase, si elle avait simplement été écrite comme « Sur le sol, il ne remarque aucune trace de pas » ou « aucune autre trace de pas », je pense qu’elle aurait eu clairement moins d’impact, bien que le sens eût resté le même. Mettre l’emphase sur les propres pas de Keral permet d’une part de se figurer que ça fait un moment qu’il marche seul, dans la continuité de l’idée précédente, mais aussi, cumulé avec le fait qu’il soit retourné sur ses pas et ait commencé à chercher ses compagnons dans les deux phrases précédentes, ça ramène la description sur des pas qui viennent de tourner en rond. Et à m’imaginer la scène avec le personnage au milieu d’un sillon allant et venant formé par ses seules traces, ça me donne une vision vraiment prenante de l’état d’esprit actuel du personnage, ce par des moyens purement picturaux – je pourrais voir la même scène sur un tableau ou dans un film. Et en plus d’être une façon de faire assez parlante, parce que ça parle souvent mieux avec des images, ça permet de faire une transition très propre entre le caractère formel de Keral et celui plus anxieux qui lui viendra dans la suite du RP.
- Alexiel (OT) :
« Déconcentré, ou beaucoup trop concentré par cet humain, une branche craqua, te faisant indéniablement repérer. » - Alexiel (OT)
Celle-ci, j’aurais pu être tenté de crier à l’incohérence grammaticale, mais ça rend du plus bel effet. Alors, comme les grands écrivains, on va parler d’anacoluthe et envoyer valser les critiques. En fait, en temps normal, quand on commence par des qualificatifs – en l’occurrence : « Déconcentré, ou beaucoup trop concentré par cet humain » –, on attendrait que le sujet qu’ils qualifient vienne tout de suite après. Mais ici, ce n’est pas le cas, puisque ce n’est évidemment pas la branche craquant qui est qualifiée par tout ça. Du coup, il y a rupture, et normalement, c’est une faute de français – enfin, je crois, mais en tout cas c’est pas naturel.
Cependant, comme je le disais, ça a un effet stylistique. Le début de la phrase évoque la concentration du personnage d’Alexiel – elle pose deux éventualités, celle qu’il soit déconcentré et celle qu’il soit au contraire concentré, mais insiste clairement plus sur la plausibilité de la deuxième en lui donnant une forme de correction par le fait qu’elle arrive ensuite, et accessoirement qu’elle soit plus longue et donc "domine" naturellement ce morceau de phrase puisqu’on porte plus longtemps notre attention dessus. De plus, la phrase est initialement présentée d’une façon très posée : on commence par les qualificatifs, et on met l’action ensuite, ce qui implique qu’on prenne d’abord le temps de poser une description avant d’engendrer l’action, et donc qu’on ralentisse naturellement le rythme.
Ainsi, on a donc une ambiance lente, avec Alexiel qui est concentré sur Keral, et puis tout à coup, crac, la branche. Le fait que cette proposition, très brève et spontanée par ailleurs – « une branche craqua », clair et concis – vienne à un endroit de la phrase où elle n’est absolument pas attendue, marque un effet de rupture avec l’action qui était décrite. C’est comme si la phrase avait été interrompue par cet événement, en fait. Du coup, spontanément, ça donne exactement le même effet que d’entendre une branche craquer alors qu’on contemple quelque chose dans le silence ; ça brise tout, le silence comme la contemplation. Et c’est exactement ce qu’il se passe. J’ai toujours un peu de mal à donner du crédit à un effet provoqué par une tournure techniquement fausse, parce que je me dis que ça pouvait tout aussi bien être une inattention de l’auteur – auquel cas j’ai l’air con – mais en l’occurrence, j’ai beaucoup aimé la phrase.
- Milan (KHS) :
« Si mon instinct me dit que je peux me fier à lui, la raison aurait plutôt tendance à me conseiller de me méfier. C’est sympa les gars, mais si vous pouviez vous mettre d’accord ça m’arrangerait ! » - Milan (KHS)
Un peu dans le même genre que pour la citation d’Itak (cf. trois commentaires plus tôt) on a une vision dichotomique de l’esprit du personnage de Milan entre son côté raison et son côté instinct – mais là, c’est juste pour deux phrases, c’est pas un état d’esprit récurrent. Ceci étant, ce que j’aime beaucoup dans ce cas, c’est la façon subtile dont elle reflète une autre dichotomie qui est celle intrinsèque au personnage d’Aphelios, entre lui-même et Alune – sa sœur qui cause dans son esprit, pour ceux qui ne se souviennent plus.
Aphelios est sombre, peu expressif – muet par ailleurs – et accessoirement armé, clairement apte à représenter un danger pour quelqu’un de l’envergure de Milan. Alune résonne au contraire comme une présence bienveillante et digne de confiance. De l’ensemble des deux découlent de fait – admirez l’allitération – à la fois des raisons de se fier au personnage et de s’en méfier, et le fait d’avoir ces deux aspects présents sous forme de deux personnalités de ce côté aide à mieux visualiser l’état d’esprit du côté de Milan, dont la raison voit le côté Aphelios et l’instinct "ressent" le côté Alune. D’ailleurs, j’aime bien le fait que ce soit la raison qui soit inquiète et l’instinct qui soit confiant plutôt que l’inverse comme on aurait pu l’attendre aussi – d’instinct, tu vois un mec qui peut faire flipper, mais en y repensant, il a pas manifesté d’intentions hostiles. Tourner la chose dans ce sens donne à Milan comme un côté naturellement bienveillant refréné par le doute et l’angoisse, qui rend le personnage sympathique sans être stupide.
- Aphelios (VB) :
« Phel… sois juste gentil avec lui… Il comprendra. » - Aphelios (VB)
Celle-ci a un écho tellement mignon qu’il en ferait mépriser un panda roux par effet de faire-valoir.
On est de nouveau dans cette dichotomie du caractère d’Aphelios tiraillé entre son instinct et la voix d’Alune – et j’ai clairement explosé mon quota d’utilisation du mot "dichotomie" depuis le début de ce commentaire, mais en théorie c’est la dernière. Alune lui sert non seulement de surmoi, mais aussi de conseillère sur son comportement d’une manière générale. On comprend bien qu’Aphelios n’est pas très porté sur les relations humaines, son mutisme n’aidant pas, et que c’est Alune qui s’efforce de diriger cette dimension de son esprit.
Cependant, ce que j’aime beaucoup avec cette phrase, c’est qu’Alune n’y explique pas à Aphelios comment être gentil autrement qu’en lui disant simplement d’être gentil, là où elle avait donné des détails sur la façon de faire jusqu’ici – du genre « C’est lui que tu dois protéger » ou « Il attend ton invitation ». Elle part du principe qu’il saura spontanément "être gentil" avec Milan, et la véritable raison de son intervention correspond à ce qui survient juste après : « Il comprendra ». Elle estime – et on la croit sur parole parce qu’elle connaît mieux le personnage que nous – que la seule chose à bloquer Aphelios à ce stade est qu’il ait du mal à concevoir que sa gentillesse soit comprise, sans doute parce qu’il doit se considérer comme ayant donné une image trop menaçante pour faire preuve d’une bienveillance sincère, ou quelque chose dans le même registre. Une autre option qui suscite l’empathie aussi, ce serait qu’Aphelios craigne que Milan lui en veuille d’avoir tué le monstre qui le menaçait comme lui-même s’en veut – c’est montré dans le post précédent – et qu’il ait besoin d’Alune pour accepter l’idée que Milan lui pardonne ce meurtre, alors que ce dernier était certainement le premier à le vouloir.
Dans un cas comme dans l’autre, on a un Aphelios fondamentalement bon – limite trop – qui n’arrive pas à percevoir la façon dont il est perçu, et tend même à être trop dur envers lui-même à cause de ça, et je trouve l’effet très réussi. Surtout qu’Aphelios paraît assez distant, sa narration est presque totalement dépourvue d’introspection, et on a nous-mêmes en tant que lecteurs du mal à le cerner sans l’aide des paroles d’Alune qui nous sont partagées. Le même RP sans Alune, c’est à peu près ce que Milan voit, et je pense que là aussi, ça aide beaucoup à se faire une idée de comment ça se trame dans sa tête.
- Xiang (LAC) :
« Bienvenue à Pandémonium, les mômes. » - Xiang (LAC)
Bon, là, pour certains, vous allez découvrir un truc que j’ai tendance à faire, c’est d’utiliser une phrase comme prétexte pour parler d’un RP. Non, même mes propres règles, je les respecte pas.
Xiang, quand j’ai lu son cartel de présentation, je me suis dit "voilà un personnage qui m’a l’air intéressant, dans un univers qui m’a l’air intéressant". Quand j’ai lu son RP, j’ai eu le même sentiment puissance dix. Je partage totalement l’avis d’Elfie – posté un peu plus haut dans les commentaires – qui a dit de ce RP qu’il lui donnait "envie d'en savoir plus sur son histoire et le monde dans lequel il vit", c’est exactement l’image avec laquelle j’en suis sorti. Ce RP, je l’ai vu comme une formidable introduction à l’univers de Lacrimosa, détaillant son ambiance, ses lieux, ses acteurs, ses factions, et tant d’autres choses, le tout sans perturber l’action car usant habilement de tous ces détails pour les insérer dans la continuité de la trame – ce qui nous aide d’ailleurs à en saisir l’importance, puisqu’on y est confrontés directement.
De fait, quand cette phrase est arrive, elle tombe comme une sorte de confirmation à tout ça. On est un peu comme Ellie, des gens venus d’un autre monde et n’ayant aucune idée de celui auquel on est désormais confrontés, on le découvre progressivement, et quand on a constaté à travers les actes qui y sont perpétrés et les introspections du personnage de Xiang – grand délateur des nombreuses choses qui vont pas bien dans ce monde – à quel point c’est l’enfer, Xiang lui-même, dans tout son flegme sceptique et en pleine conscience du caractère malsain de son univers, vient nous dire dans son dernier post : « Bienvenue à Pandémonium ». Et ça passe nickel, à tel point que je suis un peu triste que Xiang ait commencé le RP, parce que du coup, il ne le conclut pas. Mais en même temps, je suis un peu heureux, parce que la conclusion d’Ellie est plutôt stylée aussi. Suite au prochain spoiler.
- Ellie (OW) :
« Qu’on devrait survivre et le laisser mourir… » - Ellie (OW)
Bon, celle-ci, vous me direz, elle était faite pour être mise en avant, à réutiliser le titre de l’épreuve – ou plutôt le détourner en l’occurrence. Mais en fait, je crois que c’est justement ce qui la renforce.
On est au point culminant de l’action, et Xiang vient d’ordonner à Ellie et son frère de fuir loin de cet endroit affreux qu’est la ville de Pandémonium. Mais Ellie ne l’entend pas de cette esgourde – voyez comment utiliser une expression convenue sans qu’elle ait l’air convenue – et décide plutôt de venir en aide à Xiang. Et l’argument qu’elle utilise, dans une sorte de raisonnement par l’absurde, c’est qu’il est impensable de faire ça : survivre et laisser mourir. Le fait qu’on connaisse le titre de l’épreuve en tant que lecteurs pousse instinctivement à s’attarder sur le moment où on le voit apparaître dans le texte, et de fait, on remet naturellement en perspective ce passage avec le thème de l’épreuve ; on se rappelle ce que les personnages sont censés faire, et on observe ce qu’ils font. Et là-dessus, après qu’on se soit remémoré un énoncé qui suggérait que tous les moyens sont bons pour se sortir de cette situation dangereuse, y compris laisser mourir son prochain qui pourrait aussi bien s’avérer un ennemi qu’un ami, et dans une situation où le prochain en question a déjà montré des signes d’hostilité – bien qu’ils fussent globalement justifiés –, on a Ellie qui révoque le titre de l’épreuve. D’un côté, ça s’ancre bien dans son caractère intrépide, à ne pas craindre ni respecter les autorités auxquelles elle est soumise, et d’un autre, ça donne beaucoup d’importance et donc d’impact à son acte. On pourrait même s’amuser à pousser l’interprétation assez loin en imaginant une Ellie qui veut poursuivre son RP dans ce monde plutôt que de rejoindre le sien, mais si vous me laissez à mes interprétations, je peux partir très loin.
Le seul bémol – ou plutôt ce que j’appellerais une occasion manquée de faire encore mieux – est qu’Ellie parvient à sauver Xiang avant de démarrer son voyage de retour pour son monde. Le fait que ce dernier morceau de combat doive être très court – car contraint par la limite de mots et le fait qu’il y ait encore des choses à ajouter – rend moins impressionnants les dangers auxquels Ellie s’expose, puisqu’elle les défait donc en trois lignes. D’autant que le RP se termine sur « La bataille sera encore longue, si tant est qu’on arrive à rentrer… », qui est une ouverture que j’aime beaucoup car elle permet justement de mettre en évidence des conséquences néfastes au choix d’Ellie qui était de rester plutôt que s’enfuir, et je pense que ne pas terminer la scène de combat aurait permis de donner le même genre d’ouverture tout en maintenant l’idée d’à quel point la suite va être difficile. On aurait eu une continuité plus directe avec la conclusion/ouverture de Xiang, quelque chose qui dirait plus directement : « Bienvenue à Pandémonium, tu as décidé d’y retourner, prépare-toi à en assumer les conséquences. »
Mais sur ce point, c’est vraiment mon point de vue, je me sens jamais très légitime de dire comment un RP aurait dû se dérouler. Et ça n’empêche que le RP était globalement très cool.
- Adamarys (EZY) :
« Ailleurs, c’était le mot le plus juste qu’elle avait trouvé dans son vocabulaire pour définir cet endroit à la fois familier et étrange. » - Adamarys (EZY)
Il y a deux éditions, sur La Sérénissime, j’ai voulu écrire un commentaire sur une épreuve à laquelle participait Elisha, un autre personnage de la joueuse d’Adamarys. Je l’ai jamais posté, mais d’après mon brouillon, le commentaire de son texte commençait par : « Là, je pourrais faire une liste exhaustive des phrases que je trouve cool dans ce texte, mais j’ai peur qu’elle frôle les 1500 mots ». Si je dis ça, c’est non seulement pour rattraper les commentaires perdus, mais aussi parce que c’est un peu la même chose cette fois. Là encore, je suis d’accord avec Elfie pour dire que le style était au top – oui, je suis beaucoup d’accord avec Elfie, à vrai dire, on a même deux places du podium sur trois en commun – et c’en est même difficile de trouver des phrases qui détonent tellement elles sont toutes belles. Donc voilà, j’ai kiffé du poney breton de sa matriarche, comme on dit dans le jargon. Et Stanéria, si tu lis ça, t’en fais pas, les mêmes compliments viendront pour toi juste après.
Cette phrase, donc, survient dans l’introduction, et sert avec la précédente à marquer la transition pour Adamarys du monde d’Ezylone à celui des Chimères. En fait, j’aime beaucoup la façon dont cette transition est introduite : Adamarys est poursuivie dans des lieux qu’elle connaît, puis écartée progressivement des lieux qu’elle connaît par son poursuivant, et se retrouve enfin de fil en aiguille dans des lieux qu’elle ne connaît pas. On découvrira deux lignes plus loin qu’il y a eu de la téléportation à l’œuvre – ce que je déplore un peu, à vrai dire – mais au moment de lire cette phrase, on est encore sur l’idée qu’Adamarys n’ait pas tout à fait compris ce qui lui est arrivé, mais qu’il s’en trouve une explication simple – à savoir que la poursuite l’a égarée. De fait, son sentiment de désorientation nous vient assez naturellement, d’autant qu’il est arrivé assez progressivement puisque déjà un peu présent avant qu’elle s’égare. À côté de ça, le fait qu’elle soit restée dans un environnement relativement similaire à celui qu’elle a quitté – c’est un riche domaine au lieu d’une zone urbaine, mais ça reste le même registre – va permettre de visualiser un début du décor qui l’entoure avant qu’il soit introduit, et d’attaquer d’emblée avec le sentiment de désorientation pour mieux faire suivre le personnage dans sa pensée. Mais c’est pas tout.
La phrase de la citation, et la phrase qui la précède : « il l’avait emmenée… Ailleurs », utilisent le mot « Ailleurs » pour décrire l’endroit où se trouve Adamarys, un choix expliqué dans la suite de la citation. Ce qui est assez fort, c’est que ce mot, et à vrai dire ces phrases, tiennent autant de la description de l’environnement que de celle de l’état d’esprit du personnage. Le mot « Ailleurs » implique qu’Adamarys n’est plus où elle se trouvait, mais aussi qu’elle est désorientée de ne pas savoir où elle se trouve désormais – puisqu’elle ne trouve pas d’autre mot pour décrire l’endroit comme c’est expliqué dans la phrase. Le mot « familier » implique que l’endroit ressemble à ce qu’elle connaît, mais aussi qu’elle s’y sent relativement à l’aise. Et le mot « étrange » implique que l’endroit diffère quand même quelque peu de ce à quoi elle est habituée, mais aussi qu’elle est troublée, et en fin de compte pas si à l’aise que ça. En somme, au fur et à mesure qu’on lit la phrase, on arrive à suivre à la fois le cheminement du regard d’Adamarys – "le lieu a changé, il ressemble à ce que je connais sur certains points, mais diffère sur d’autres" – et celui de ses pensées – "le lieu a changé, je le comprends à peu près, mais il me trouble en même temps". Je sais pas si la phrase aurait pu être agencée différemment sans perdre de son efficacité, mais je doute que les trois mots "Ailleurs", "familier" et "étrange" eussent pu être proprement remplacés, ils sont pile poil dans la bonne veine de connotations pour porter l’état d’esprit d’Adamarys face à son environnement. Et au final, je suis sorti de la phrase avec un sentiment du type "je l’aurais pas mieux écrite". Et c’est pas la seule fois que c’est arrivé dans le texte.
- Ineska (NRP) :
« À mesure qu’elle marchait le long du mur du palais, Ineska retirait ses bijoux et les jetait sans compassion. » - Ineska (NRP)
Là encore, j’ai hésité entre une flopée de citations, parce que l’écriture de Stanéria est vraiment remarquable du début à la fin. Mais plutôt que de traiter une phrase descriptive formidable dans le genre : « Partout dans la salle, on criait au démon dans un vent de panique, les hommes protégeaient vaillamment leurs belles alors que les gardes se frayaient déjà un chemin droit sur l’emplumée. » qui nous fait une illustration picturale digne des textes de Swain pour ceux qui s’en souviennent – c’est celui qui a roulé sur l’épreuve 3 à la dernière édition –, j’ai eu envie plutôt de parler d’un autre aspect que je trouve superbement réussi dans le texte qui est le traitement du personnage d’Ineska. Voilà, j’avais prévenu pour les compliments.
Le principal trait de caractère d’Ineska repose dans son décalage avec le monde dans lequel elle vit ; outre le fait qu’elle appartienne secrètement à une race traquée et persécutée, elle appartient également à d’autres codes moraux que ceux de la noblesse de laquelle elle fait partie. Un point que j’aime beaucoup dans son cas, par rapport à ce que je vois souvent dans les personnages nobles que la noblesse dégoûte, c’est qu’elle fait preuve d’une adresse remarquable pour s’adapter à son milieu et sembler normale, bien qu’elle ressente toujours un certain malaise à le faire. De fait, elle a à la fois une image de femme assez forte, qu’on montre d’habitude plutôt par une contestation affichée des codes auxquelles elle est soumise, et malgré tout de personne qui a vraiment subi ces codes pendant si longtemps et de si près qu’elle a fini par les maîtriser. En fait, par rapport aux personnages colériques ou maladroits, qui donnent plutôt l’impression de ne s’être jamais intéressés aux mondanités et de les avoir toujours fuies, elle nous apporte une preuve qu’elle n’a pas toujours pu y échapper et qu’elle sait de quoi elle parle quand elle s’en plaint. Et elle décroche ainsi à la fois le respect et l’empathie. Je dis pas que les autres façons de traiter un personnage comme ça sont mauvaises, hein, elles peuvent avoir leurs avantages aussi.
L’autre grand avantage de présenter le personnage de cette façon, avec un caractère très tempéré, vient avec la fin du texte et la citation que j’ai choisie. Quand Ineska décide d’abandonner son monde – il lui a d’ailleurs fallu attendre d’y être contrainte –, elle fait preuve d’une véhémence qui ne lui ressemble absolument pas ; on a un sacré contraste entre la jeune femme qui fait attention au moindre détail de ses mouvements pour demeurer courtoise et celle qui s’arrache les bijoux pour les jeter par terre avec sa noblesse. Du coup, on sent qu’il y a quelque chose qui s’est libéré en elle, ce qui ajoute à l’empathie. Sauf que ça va encore plus loin !
Les deux derniers mots de la phrase, « sans compassion », et à vrai dire toute la fin du RP, ne témoignent pas de la moindre émotion positive. Ineska ne semble pas vraiment éprouver de joie quant à l’idée de se libérer de ses chaînes, elle donne même l’air d’en vouloir à Adamarys au vu de la façon dont elle lui parle. Et ça, pour moi, ça plante le clou dans le cercueil : non seulement Ineska a dû endurer une vie difficile, mais elle n’est même pas récompensée par la satisfaction de la quitter, soit parce que ses sentiments lui ont été progressivement arrachés par vingt-cinq ans à l’endurer, soit parce qu’elle redoute encore plus celle qui l’attend, et je pense même qu’il y a un peu des deux raisons. En bref, ça fend vraiment le cœur pour elle. Mais au moins, ça m’a fait adorer le personnage tant il est vrai que nos pauvres personnages souffrent pour notre plaisir.
- Alizée (DT) :
« Serais-je sur Terre ? » - Alizée (DT)
Dans les cartels de présentation de l’univers et du personnage, au début du RP, il y a deux écoles : ceux qui en profitent pour caler un maximum d’informations pour éviter d’avoir à les redire dans le RP, et ceux qui préfèrent se limiter à l’essentiel ou même ne pas faire de présentation pour introduire le personnage au fur et à mesure du RP. Alizée et Vesa sont dans la deuxième catégorie. Puissance mille.
Dans le premier post de Vesa, aucun cartel. Dans celui d’Alizée, juste celui utilisé par tous les membres de Damned Town et qu’on connaît par cœur depuis l’édition de Peek a Boo tellement ils le mettent à chaque post, qui résume brièvement l’univers d’où elle vient. À part ça, rien. On ne sait pas qui est Vesa, ni d’où elle vient, et on ne sait pas qui est Alizée dans son monde. Du coup, la situation ne s’échafaude que sur ce qui se voit en RP ; de prime abord, on a juste un environnement hostile avec une ville hostile à proximité, et Alizée qui évolue dedans avec le personnage de Vesa qui lui est totalement étrangère – et à nous aussi d’ailleurs. Avec l’ambiance du RP, on a donc l’impression d’une humaine dans un monde d’une horreur dantesque en compagnie d’un personnage horrible appartenant manifestement à ce monde.
Et quand cette phrase tombe, « Serais-je sur Terre ? », on est rejetés dans une perspective totalement différente. Déjà, on est rappelés au fait que toute l’horreur qu’on a vue depuis le début du RP – et à vrai dire toute celle qu’on verra jusqu’à la fin – est parfaitement rationnelle. Bon, un peu hardcore, mais réaliste. D’ailleurs, il est même probable que le RP se déroule effectivement sur Terre – en tout cas, pour quelqu’un d’Esquisse comme moi, la Vesa qu’on nous montre fait penser à celle qu’elle était sur Terre. Mais surtout, on comprend par cette phrase qu’Alizée n’est pas terrienne, c’est manifestement une ange ou une démone. Probablement une démone, au passage, si on en croit son texte sur Just Married – et surtout d’après la couleur de son pseudo sur Damned Town.
Ainsi, de cette phrase découlent deux choses importantes : Premièrement, en fonction de la nature du personnage d’Alizée, on peut soit avoir une petite ange qui perd subitement foi en l’humanité à travers une énorme désillusion – c’est pas le cas, mais tel qu’on lit le texte, on peut le penser – soit avoir une démone qui réalise que le monde humain surpasse en horreur celui des démons. Dans les deux cas, on a un choc, et le fait qu’on ait pu considérer Alizée comme une humaine et qu’on l’ait vu adopter des réactions qui nous semblent normales nous aide à partager le choc, puisqu’on a malgré tout réussi à s’identifier à elle – en tout cas plus qu’à Vesa ou à ceux qui la traquent. Le deuxième point, c’est que ça pose Vesa en humaine parmi les humains, au point d’en atténuer – du moins un petit peu – la culpabilité pour les horreurs qu’elle contribue à commettre. On n’entend pas que Vesa est folle, on entend que ce monde est fou, et Vesa en fait partie. Pour le coup, le ton global du RP portait déjà la lecture dans cette direction, mais ça contribue à améliorer encore l’effet.
Du coup, voilà. Je vais pas beaucoup plus m’étendre sur tout ça parce que j’ai encore des choses à dire dans le spoiler suivant qui concerne directement Vesa, mais globalement, j’ai bien aimé tout le traitement un peu amphigourique – j’adore ce mot – de l’ambiance du RP, et je trouve que cette petite "chute" qui tombe au moment d’en redéfinir la direction marche vraiment à merveille.
- Vesa (ES) :
« Les larmes qui coulaient de ses joues lavèrent en partie la crasse sur son visage. » - Vesa (ES)
Bon, si vous avez lu le spoiler précédent, il se peut que ce que je vais dire redonde un brin. Vous êtes prévenus.
Globalement, je trouve le traitement du personnage de Vesa vraiment sympa dans ce RP, et à vrai dire assez osé, il sort complètement de ce à quoi le joueur nous a habitués sur Esquisse. Le choix qui est fait est de ne pas faire de Vesa le personnage principal, toute la narration s’efforce de la garder distante du lecteur – un détail, par exemple : elle est à la troisième personne et au passé, là où celle d’Alizée est à la première personne et au présent, et nous apparaît donc beaucoup plus proche. Et le premier post va très loin dans ce parti pris : on n’a pratiquement aucune description de Vesa – et d’ailleurs, pas d’avatar – on la voit traitée comme une bête sauvage traquée par un groupe de chasseurs, on n’a quasiment aucune introspection la concernant, et à vrai dire, on n’apprend même pas son nom. Peut-être que ça a pu en perturber certains qui ne connaissaient pas le personnage, et que c’est ma position de membre d’Esquisse qui me permet d’apprécier pleinement le mystère qui est laissé dessus sans me retrouver perdu, mais vraiment, je trouve le parti pris excellent. Il permet notamment de donner une bonne vision de ce à quoi Alizée est confrontée, puisqu’elle-même ne sait rien du personnage qu’elle a face à elle.
Et là où ça va plus loin, c’est que l’introspection, le nom et tout ça commencent au début du second post, au moment où Vesa affiche clairement ses émotions, au moment où Alizée est capable de les découvrir, en somme, au moment où Vesa s’effondre et se met à pleurer. Et du coup, la phrase que j’ai choisie marche vraiment bien pour appuyer ce fait, on a le double-sens – ou plus exactement la syllepse – entre les larmes qui coulent et nettoient littéralement la crasse sur le visage de Vesa, et le fait que ses larmes coulent qui lave en quelque sorte l’image qu’Alizée avait de Vesa, puisque cette dernière se montre douée de sentiments. Et là où ça marche vraiment bien, c’est que même le sens littéral contribue à renforcer le sens figuré, l’image des larmes qui essuient la terre permet de bien visualiser l’idée des sentiments qui lavent l’image que renvoie Vesa. En somme, c’est pas simplement un double-sens ou les deux sens existent indépendamment, c’est le sens propre qui peut être utilisé comme métaphore renvoyant au sens figuré. Et du coup, bien que cette phrase appartienne au RP de Vesa, elle aide grandement à saisir la façon dont Alizée la perçoit, de la même façon que les descriptions évasives du premier post, et à vrai dire encore d’autres effets dans la suite du RP. J’ai trouvé le duo très complémentaire sur ce point, la narration de Vesa servant avant tout à renforcer celle d’Alizée – alors que celle d’Alizée essaie souvent de renvoyer une part de l’empathie vers le personnage de Vesa – et ça donne une alchimie vraiment plaisante à suivre pendant tout le long. Et celui-là, j’aurais vraiment adoré pouvoir voter pour.
- Aldris (LTI) :
« Puis soudain, il n’y eut plus rien. Un vide angoissant, comme un blanc, une absence de tout. Rien sous mes pieds ni autour de mon corps. » - Aldris (LTI)
Cette conclusion de RP – car c’en est une – m’a immédiatement titillé à la lecture. En fait, les tournures utilisées laissent le sentiment d’attendre une suite, non pas à l’action, mais à la dernière phrase elle-même. Ce n’est pas une phrase choc sur laquelle termine le texte, ni une tentative d’ouverture, ni même à vrai dire une phrase de conclusion. C’est un début de description, à la suite duquel on attendrait éventuellement d’autres éléments de description, mais surtout à terme une introspection pour communiquer le ressenti du personnage face à cette nouvelle situation, ou une nouvelle action entrant dans la continuité de celle-ci, simplement parce que le texte semble vouloir faire traîner cette description en revenant dessus. Pour comprendre de quoi je parle, imaginez que le texte se soit arrêté après « il n’y eut plus rien », ou à la limite après « une absence de tout ». Là, ç’aurait ressemblé à une conclusion : un point final, et éventuellement un commentaire – descriptif en l’occurrence – sur ce point final. Mais là, après le commentaire, il y a encore un enrichissement du commentaire, alors on s’attend à ce que ça ne soit pas anodin, et on commence à se demander où la narration veut en venir. Mais elle ne poursuit pas plus loin.
Là encore, comme pour le passage d’Alexiel que j’ai cité un peu plus haut, on peut invoquer que c’est probablement une inattention de l’auteur. Mais bon, je lis ce que je lis, et en l’occurrence, je ne crois pas trop à une simple erreur, déjà parce que c’est un cas que j’ai pas souvenir d’avoir vu dans un autre texte, et d’autre part parce que ce n’est pas le genre de maladresse que je verrais apparaître sur les derniers mots d’un RP. Je me dis que l’auteur a dû lire ce dernier passage et se dire que ça sonnait à peu près comme il voulait que ça sonne. Il me le confirmera ou l’infirmera, c’est un habitué de la shoutbox.
Toujours est-il qu’il résulte de ce passage un côté un peu anti-climatique ; au moment où Aldris s’apprête à mourir en héros, sans baisser la tête, il se retrouve confronté à cette sorte de… vide. À la fois dans l’histoire et dans la narration. Quelque chose d’incomplet, comme s’il n’était pas gratifié de la mort qu’il mérite, comme si ça s’arrêtait avant. Je sais pas si je lis le truc à l’envers, peut-être que ce vide est censé venir après la mort, mais dans un cas comme dans l’autre, ça n’engage à la fin aucune forme de sentiment par rapport à cette disparition. C’est comme une claque de vanité qui serait assénée à Aldris, en fait. Et j’aime bien l’effet que ça rend, à vrai dire, parce que ça suit une autre claque de vanité d’un autre genre, qui est l’échec de la fuite d’Ari dans le post précédent. Aldris était déjà parti pour mourir pour sauver quelqu’un qui va quand même vraisemblablement mourir, donc l’héroïsme s’est déjà envolé avec l’utilité de son action. Et voir le texte s’achever comme ça, sur un blanc, sur une forme d’incomplétude… j’ai vraiment du mal à décrire comment je l’ai ressenti, parce qu’encore une fois, c’est pas quelque chose que j’ai l’habitude de voir sous cette forme, mais ça m’a fait un petit choc plutôt agréable. Le genre que j’ai eu envie de noter dans un coin.
Et c’est fini pour aujourd’hui ! J’espère d’ailleurs que vous ne lisez pas cette conclusion tout de suite après l’introduction sans avoir ouvert les spoilers, sinon ça n’a pas de sens. Enfin, si, du coup, vu que ça reste fini pour aujourd’hui. Enfin, non, si vous avez l’intention d’ouvrir les spoilers ensuite. Bref, on se retrouve bientôt pour un autre commentaire, car mon masochisme s’arrête pas là. J’en profite, parce que je l’ai pas fait dans l’intro’, pour remercier tous ceux qui ont écrit des textes, tous ceux qui prennent la peine de les lire, tous ceux qui vont même jusqu’à commenter, et bien sûr, tous ceux dans le staff d’Irydaë qui ont organisé l’événement ! C’était un régal comme d’habitude, les épreuves étaient au poil, et les copains aussi ! Et la prochaine fois, je m’attaque à la 2. Car pour une fois, j’ai pris la bonne résolution de faire les épreuves dans l’ordre. Oui, madame. |
| | | Darkness FT TND
| Jeu 16 Juil - 19:24 | | | Hello, je viens pour l'épreuve 2 :
C'est vraiment les minis rp où je vois on a du mal à se décider, après il y a eu quelques textes qui se sont déssiné, mais le top 3 n'a pas été encore mis en place, je pense qu'une relecture de ces textes va nous permettre de se décider.
Merci pour ceux qui ont participé, tout vos rp sont cool, nous avons bien aimé se trouver dans les rêves de chacun ^^ |
| | | Pazou
| Sam 18 Juil - 14:53 | | | Bonjour par ici ! Avant de dire quoi que ce soit d’autre, je tiens à vous prévenir, je vais écrire un pavé. C’est pas du tout pour concurrencer Kaoren (quoique, sur la quantité peut-être 8D) mais vu que je n’ai pas du tout participé à cette édition et que je n’avais pas rédigé de commentaires à la précédente, je me retrouve avec une surdose de motivation pour cet exercice, alors autant vous en faire profiter ! ^^ Oui, parce que l’objectif des commentaires (outre le fait que ça aide pour les podiums) est quand même de montrer aux participants aux épreuves (énormes bravo à vous tous au passage) qu’il y a des gens qui ont lu leur texte et qui s’y sont intéressés suffisamment pour écrire des posts plus long qu’une épreuve solo dessus et qui arrivent même à y prendre du plaisir ! 8D Donc j’espère que les auteurs qui passeront par ici seront heureux d’avoir un retour sur leur texte, que j’espère rendre le mien le plus construit possible (mais ça j’y reviens). Petite précaution d’usage, bien évidemment ce que j’écris ici ne représente que ma perception de ma lecture, qui est biaisée par mes attentes et potentiellement ce que je sais déjà de votre forum ou de votre personnage, de mon humeur au moment de la lecture, du nombre de texte que j’ai lu avant, de la phase de la lune et du signe astrologique de votre naissance, etc, etc… En aucun cas il ne s’agit d’un jugement de valeur. Il n’y aura pas de “c’est bien” ou “c’est mal” dans mes commentaires, mais il y aura des points négatifs autant que positif (voire plus) selon ce que j’ai retenu de ma lecture. Je ne cherche à vexer personne, donc je m’excuse d’avance si c’est le cas mais je préfère être parfaitement honnête ^^ Je précise aussi que je n’ai pas de critère pré-établis, mais certaines choses reviennent souvent : déjà pour moi la forme est aussi importante que le fond, donc attendez vous à lire souvent des commentaires sur l'orthographe, la synthaxe, la concordance des temps (la concordance des temps, par Jupiter !) Si ce sont des choses qui vous barbent, désolée, je le comprends aussi, mais ça joue sur mon confort de lecture et donc sur l’impression que va me laisser un texte. Impossible de ne pas en parler Sur le fond, je parle surtout de ce qui m’a marqué ou non, donc je serais plus ou moins bavarde selon les textes ^^ Si mon commentaire de votre texte ne vous plait pas ou que vous avez simplement envie de me répondre, n’hésitez pas ! Je ne mords pas (dans ces circonstance en tout cas) et je suis tout à fait ouverte à la discussion. Sur ce, et si vous êtes toujours là après cette longue introduction, on est partis avec l’épreuve 1 ! - Epreuve 1:
Duralàs - GiftedLilian [Gifted] : + : D'habitude le discours à la 2e personne me refroidit vraiment mais sur ce coup là, sans que je me l’explique , j’ai beaucoup apprécié. Donc bravo pour ça ! + : J’aime bien le style d’écriture, le côté très visuel. Lilian est intriguant. - : Attention il y a des fautes d’orthographe qui trainent un peu partout, dommage. Autre détail qui m’a grbblbl, la ponctuation : il y a beaucoup de virgules à des endroits bizarres parfois, et ça donne un rythme bancal aux phrases. Comme j’ai l’habitude de lire “à haute voix” dans ma tête, ie avec le rythme, ça m’a un peu gêné. - : Pas d’infos sur le contexte de Gifted ? - : Le “eh salut, moi c’est Lilian. Tiens, un bâtiment, on y va ?” m’a fait bugué, c’était très chill comme présentation vu les circonstances xD Ehawee [Duralàs] :+ : C’est clair, bien écrit, le caractère du personnage transparaît bien. - : Je n’ai pas accroché au style à cause d’un détail en particulier : l’utilisation de pleins de périphrases différentes pour parler de son personnage, je trouve que ça casse le rythme : on se demande toujours à qui on fait référence alors qu’un simple il/elle est généralement suffisant puisqu’on sait à l’avance qui est le protagoniste de l’histoire. Je trouve que la périphrase se justifie quand on évoque plusieurs personnages qu’il faut différencier. Mais c’est clairement très personnel LE RP :+ : C’est intriguant, on se demande tout du long où les deux héros ont atterri et pourquoi. On va de surprise en surprise et j’étais dévorée de curiosité ! L’ambiance assez onirique dans un sens m’a beaucoup plu, et les raisons de la présence des deux héros dans ce monde et le pourquoi du comment sont originaux et franchement c’est bien fichu ! Les deux derniers posts donnent suffisamment d’éléments de réponses, même si forcément ça reste un peu vague et c’est normal vu le format court. - : Un problème général de rythme : les ficelles sont un peu grosses ce qui rend les péripéties un peu trop vite réglées, et le fait que les persos semblent se faire immédiatement confiance m’a un peu gêné. Avec aussi peu de posts, écrire une histoire plus simple aurait été bénéfique ? Ou simplement que chaque perso ne revienne pas sur les actions décrites par le post précédent ? J’ai trouvé les dialogues assez peu naturels, c’est toujours qqchose de compliqué à faire. SAO rpg - Les Trois ÎlesAri [SAO RPG] : + : Merci d’expliquer la manière dont ton perso est arrivé là ! Et que j’adore son caractère xD Ce côté très pragmatique et je m’en foutiste m’a bien fait rire, il est bien retranscrit. La façon dont il réagit et cherche à se justifier à la fin, j’ai trouvé ça super touchante. Aldris [Les Trois Îles] :+ : J’aime bien le style, équilibré, fluide. Le personnage est touchant, on ressent tout de suite l’essence de sa personnalité à travers quelques phrases bien choisies - : La concordance des temps est partie en vacances xD Quelques fautes d’orthographe mais rien de bien gênant. LE RP :+ : Pas de grande originalité mais c’est efficace et ça se lit vraiment bien. La relation entre les persos est réaliste et on s’attache à eux. Merci de ne pas avoir fait dans le manichéen ou le mièvre, je trouve le rendu de la relation entre les deux persos très juste. - : La fin m’a laissé sur ma faim ! Surtout dans le cas d’Aldris. Visiblement il s’en tire mais pourquoi ? comment ? Je préfère la fin ouverte d’Ari - : Le HRP a totalement été oublié, dommage ! J’aurais bien aimé connaître plus vos forums. Master Poké - SNK RebirthBenedict [Master Poké]: - : Bon, cette fois la narration à la deuxième personne m’a vraiment perturbé. Je ne sais pas expliquer pourquoi, ou peut être que si : je crois que c’est le combo “tu” + passé simple qui ne me semble pas naturel du tout et qui a rendu la lecture fastidieuse ^^” Katerina [SNK Rebirth] :+ : Ah ! J’adore ce style ! C’est rythmé, bien tourné, avec une nuance d’autodérision que j’ai beaucoup apprécié. + : “Elle avait offert son coeur à l’humanité, bon sang !” Cette. Phrase. Claque. Tellement ! <3 LE RP :+ : le fait de fusionner les 2 mondes, c’est une bonne idée Dommage qu’ils ne prennent que le pire de chaque xD - : La fin ne m’a pas transporté : c’est moi ou ils ont un instinct de survie pas très développé ? Ils n’essayent même pas de se battre ?! T.T Esquisse - Damned TownFlavius : + : Le point de vue de Vesa est… particulier xD mais du coup ça marque ! Et l’ambiance gore est bien rendue - : Parfois je devais relire des passages pour bien comprendre, par exemple dans le premier post on passe du point de vue de Vesa à celui de ses poursuivant sans transition. - : Et le HRP ? En ce qui me concerne c’est pour chipoter mais tout le monde ne connaît pas l’Esquisse ni Vesa Alizée Bluechele :+ : J’aime bien le style, c’est simple mais très agréable à lire - : Les dialogues m'ont semblé un peu décalés par rapport à la tension de la situation. LE RP :+ : L’ambiance volontairement noire et gore est bien rendue. J’ai vraiment senti une synergie entre les deux persos, ça s’enchainait vraiment bien ! - : Mais c’est pas finiiii ! Ezylone - NanoRPStaneria [NRP] : + : Les parties de dialogue d’Ines sont vraiment (vraiment !) excellentes, et tout le reste est très bon aussi, j’adore ! C’est génial de la découvrir sur un “long format”, et en mode badass ** Même en la connaissant j’ai été agréablement surprise. - : Il y a quelques fautes d’orthographe ou de conjugaison, pour chipoter. Adamarys [Ezylone] :+ : “cache ta nature, n’en parle pas” Je suis la seule à avoir pensé à la Reine des Neiges ? xD + : Lecture très agréable, j’aime ! - : J’ai rien trouvé, chef ! LE RP :+ : Alala qu’est-ce que c’est bien fait ! L’ambiance, les dialogues, le rythme… je suis trop fan ! + : Le thème est pris à contre-pied, on peut dire que c’est hors-sujet mais ça m’a plu <3 Et merci d’avoir fait des ennemis le reste de la société et pas une créature sortie de nulle part - : Quelques petites facilités scénaristiques mais je chipote ^^ Just Married - Valoran's BattlefrontEzreal [VB] : + : On sent vraiment bien la personnalité d’Ezreal dans toutes ses répliques et ses réactions, j’aurais pu retrouver le HRP à partir du RP, et ça c’est pas si facile ! - : La 1ère personne du passé simple, ça donne “Je pénétrai” et non “Je pénètra” Andrei Noguchi [JM] :+ : Il a beau être grognon, je ‘ai trouvé sympathique moi Andrei ! Mais totalement inutile par contre xD - : ”C'était comme si une force invisible le poussait à demander son identité.” Moi non plus je n’ai pas compris, ça sortait tellement de nulle part xD LE RP :+ : Ezreal ce héros ! Le contrepied du thème m’a, là aussi, bien plu - : J’ai trouvé le rythme très frustrant ! Avec cinq posts chacun, si on répète à chaque fois les évènements du post précédent on a pas le temps de faire grand chose. Et du coup ça entraîne ensuite des transitions un peu faciles et des détails pas très cohérent mais il faut ça pour faire avancer l’intrigue. Et c’est dommage :/ Lacrimosa - Open WorldXiang Shui Meng [Lacrimosa] : + : J’ai eu l’impression de n’avoir qu’un aperçu du personnage, mais dans le bon sens du terme. Des petites remarques par ci-par là m’ont donnée envie d’en savoir plus sur Xiang. - : Quelques fautes d’orthographes mais pas très gênant Ellie Steed [Open World] :+ : J’aime beaucoup le style, c’est dynamique et très visuel + : C’est peut-être très con, mais j’adore sa couleur de dialogue <3 - : Euh… pas trouvé LE RP :+ : J’ai adoré la relation entre vos persos, piquante à souhait ^^ + : C’est en lisant le RP post après post que j’ai réalisé à quel point les deux styles d’écriture reflétaient la personnalité des deux personnages et j'ai trouvé ça vraiment chouette que l’opposition se fasse même à ce niveau là. Invité - Kobe High SchoolMilan [KHS] : + : Milan est toujours aussi attendrissant :3 Sérieusement, on a juste envie de le protéger et il se retrouve toujours dans des plans foireux xD + : Le style d’écriture est vraiment sympa, frais, ça se lit vraiment bien - : Rien.du.tout. Aphelios [Invité/VB] :+ : Je suis fan du style et du rythme que ça donne au texte. C’est poétique, mystérieux, et ça marche très bien avec moi *.* + : Malgré le fait qu’il ne puisse pas parler, Aphelios est très touchant lui aussi, dans un autre registre que Milan ^^ Ses hésitations et sa solitude faisaient mal à mon petit coeur. Ok, je me lance, j’espère que j’ai bien deviné XD : Lhûn, est-ce que c’est tooooi ? - : Les couleurs du code rendaient la lecture difficile :/ LE RP :+ : C’était juste passionnant, et franchement sur 10 posts seulement, chapeau ! Le rythme était maîtrisé et on a une vraie histoire + : Les réactions des persos étaient très juste, franchement je veux les revoir dans d’autres aventures ! Bref, j’ai adoré ce RP <3 The Fifth Being - Ostium TenebrisKeral [The Fifth Being] : + : J’ai trouvé les réactions de Keral assez justes et le perso intéressant Alexiel Belinski [Ostium Tenebris] :+ : “Tu arbores fièrement un 6 packs, que tu entretiens soigneusement.” Hahahaha j’ai rit. - : Des fautes d’orthographe qui piquaient les yeux par ci par là LE RP :+ : La rencontre entre les deux persos m’a fait beaucoup rire - : Une fois la rencontre passée, j’ai été bien moins convaincue. Je n’ai pas réussi à prendre au sérieux la menace de la forêt, qui pourtant était une bonne idée, et j’ai trouvé le dialogue entre les deux hommes assez maladroit. Yin et Yang - IrydaëItak Akai [Yin et Yang] : + : Le chaton qui s’appelle Mortadelle, je suis trop fan XD - : J’avais du mal à suivre parfois Anastasia Lokamine [Irydaë] :+ : Anastasia est intéressante comme personnage, j’ai envie d’en savoir plus sur elle LE RP :+ : Hahaha, Anastasia qui tape avant de poser les questions, c’était rafraichissant xD Il y a de l’action, ça c’est sûr, c’est sympa à suivre - : Il y a des moments où j’étais complètement perdue sur qui est où et qui fait quoi, donc j’ai eu du mal à me faire une idée globale du RP - : Le RP s’arrête un peu abruptement au milieu de l’action Terrae - Fairytail The New DarknessSerana Akita [Fairytail The New Darkness] : - : J’ai eu un peu de mal à lire, car le style est très haché, et les fautes de français et le passage au petit bonheur du passé simple au passé composé n’aide pas ^^ - : Les réponses qui ne prennent pas en compte le post de l’autre participant, ce n’est pas vraiment l’esprit de l’interfo :/ Ipiu Raspberry [Terrae] :+ : Piuuuu ! C’était un régal à lire, vraiment <3 Ipiu me fait tellement rire haha. + : Respect supplémentaire de ne pas avoir perdu le fil du RP - : Nada <3 LE RP :+ : Ah la chute ! Je pensai vraiment qu’elles se sépareraient, mais l’inclusion des enjeux propres à Terrae qui changent la donne, c’est juste une super fin ! - : Le RP était vraiment très déséquilibré, c’est frustrant car ça aurait pu être vraiment très bon mais là je reste mitigée. Quoique les monologues intérieurs de Piu suffisent à mon bonheur en fait XD
- Epreuve 5:
Si j’avais pu participer à une épreuve, j’aurais sûrement choisi celle-ci. D’ailleurs je risque de sortir un texte (ou deux) sur la BàT incessamment sou peu. ^^ Ce que je trouve intéressant dans cette épreuve, c’est cette idée de nouveau départ qui ne dépend que de notre personnage, avec toutes les possibilités de création et les implications que ça peut avoir. Du coup j’ai été un peu déçue qu’une partie des textes esquive la question et se concentre sur la partie destruction de ce que le personnage connaissait et les sentiments qu’il éprouve à cette idée. Ca ne veut pas dire que j’ai moins apprécié les textes, mais si en plus le traitement du thème était intéressant et original, j’étais *.* Reiko Sakane [JM] : + : L’idée du non-choix est intéressante. Mais elle est pas juste flemmarde, Reiko? xD - : Quelques maladresses dans la syntaxe, des phrases un peu bancales qui rendent le texte un peu brouillon mais ça ne gêne pas la compréhension. - : Malheureusement j’ai quand même l’impression d’être passé à côté de ce texte. Sans élément de contexte (de quelle manière le monde change, pourquoi, avec quelles conséquences), je n’ai pas réussi à cerner où Reiko voulait en venir et donc difficile de m’attacher à elle. Alexiel Belinski [OT] : + : Le fait que ce soit juste le monde personnel d’Alexiel qui soit détruit, et pas la totalité de la ville/planète/univers, j’ai aimé ! - : La concordance des temps est partie en vacances xD - : La narration en “tu” ne m’a pas convaincu mais à force d’interforums je crois que je commence à m’y faire xD Donc ça n’a pas gêné ma lecture. J’ai quand même trouvé le tout assez descriptif et donc pas forcément de connexion avec le perso. Aram Faathi [Master Poké] : + : Texte vraiment très touchant, j’ai beaucoup aimé. On ressent bien que ce n’est pas dans les habitudes du personnage de se poser pour une petite introspection, j’ai trouvé que sa fébrilité était très bien rendue, et ses sentiments pour ses proches sonnent juste. + : Très propre sur la forme, ça fait plaisir <3 - : J’ai un peu l’impression que ca ne respecte pas entièrement le sujet quand même. Cal Gray [SAO RPG] : + : J’ai été vraiment happée par le texte dès le départ, le style très graphique me plait énormément <3 Les changements de narrateur, je n’ai pas compris ce qu’ils faisaient là mais inexplicablement j’ai trouvé ça sympa 8D - : J’ai l’impression de n’avoir fait que zyeuter le texte de loin sans en comprendre tout. En prenant un peu de recul, c’est un peu redondant parfois, et on ne parle presque pas de la décision du perso par rapport à son choix. - : On dépasse la limite de mooots ! Boooh ! Ren [The Fifth Being] : + : Le fait que l’écoulement du monde de Ren soit bénéfique, c’est une idée qui me plait beaucoup + : L’apparition progressive de sa famille est très bien gérée, bon rythme ! - : Désolée de rabâcher mais la deuxième personne, j’ai toujours un peu de mal ce qui fait que je n’apprécie pas autant le style. Shiro Scarlet [Fairy Tail The New Darkness] : + : Le thème est traité et Shiro explique vraiment concrètement ce qu’il a fait pour rebâtir son monde. - : J’ai du mal à comprendre l’intérêt d’un code qui rend le texte tout petit, alors que c’est quand même ça qu’on est venu voir/lire. - : La concordance des temps et la ponctuation, ça piquait un petit peu aussi :/ - : Dommage que ce soit très descriptif, j’aurais aimé en savoir plus sur les sentiments de Shiro. Ludovick Perron [Open World] : + : La réflexion sur les proches de Ludovick à la fin du texte m’a plu, c’est la partie du texte que j’ai préféré + : Très propre sur la forme - : Sur le début par contre, je n’ai pas été convaincue.J’ai trouvé le passage du deuil à l'acceptation et même au plaisir de recréer le monde en mode “Sims” trop artificiel, et le fait que ça tombe sur Ludovick un peu au hasard, ça me laisse sceptique. En fait il y a un décalage entre le côté très triste du début et de la fin et le milieu du texte en mode ‘jeu de construction super rigolo” qui rend pour moi le texte déséquilibré. Il aurait sans doute été plus efficace de garder le même ton tout le long du texte. Emrys [Ezylone] : + : Alalala j’adoooore ! <3 C’est tellement bien écrit, je suis fan ! + : Le thème est traité en entier même si de façon classique (on veut gommer les inégalités). La chute elle est juste parfaite <3 - : J’ai rien trouvé haha. Leona Tsukuyomi [Terrae] : + : Encore un texte que j’ai adoré ! Là encore, je trouve que le thème est super bien exploité, c’est bien construit et la fin est parfaite. J’ai vraiment été touchée par les sentiments de Leona et par la manière dont la scène de l’Académie détruite est décrite. Le fait que j’ai déjà lu des textes de la plupart des autres persos cités aide à se projeter aussi, il faut dire xD - : Il y a eu des petits détails qui m’ont fait tiqué sur le coup mais impossible de m’en souvenir maintenant 8D Tresh [VB] : Je suis désolée, mais je n’ai vraiment pas accroché. - : C’est un peu le bazar dans les conjugaisons hein. Ca a été toute une gymnastique de ma petite tête fatiguée pour réussir à suivre ^^ - : Mis à part cela, ce qui m’a vraiment dérangé dans ce texte, c’est que 70% décrit une séance de torture qui n’apporte strictement rien au récit, et que le thème ne se retrouve que dans les dernière lignes : s’il y avait une logique, je ne l’ai pas trouvée. Shadock M. Phantom [SNK Rebirth] : + : “ils avaient voulu faire de son existence un véritable cauchemar. Il fera de son cauchemar celui de tout le monde.” > Superbe ** + : De manière plus générale, c’est bien écrit et très propre, et le style est vraiment entraînant. - : C’était une lecture assez pesante quand même, et je commence à accuser le coup de tous ces deuils et de toute cette tristesse T.T Ayano Tsuno [Kobe High School] : + : Il y a plusieurs choses qui m’ont beaucoup plu : le choix narratif très original que j’ai trouvé vraiment bien trouvé, ça accentue l’impression de solitude. Le fait de se passer plusieurs années après le basculement est super intéressant aussi, pour un peu les mêmes raisons. + : “Notamment les rapports plus intimes, je me souviens dans les douches du club de natation... “ j’ai rit xD - : Quelques soucis d’orthographe/conjugaison qui m’ont fait un peu grimacer ^^ (parce qu’il y a une hiérarchie dans mon panthéon des fautes d’orthographes, et “Sentant vos pieds flanchés” est en bonne place xD) - : Bon, j’ai beaucoup aimé ce texte au feeling, mais il y a quand même des petits détails pas très logiques qui m’ont chiffonné : étrange qu’il faille attendre 7 ans pour que deux humains se rencontrent par exemple. - : Le thème est traité assez légèrement quand même. Parcimonie [Lacrimosa] : + : Je ne sais pas si c’était volontaire, mais les petits déboirs de Parcimonie m’ont bien fait rigoler ^^ Et c’était mignon en même temps de le voir sortir de sa coquille. - : J’ai trouvé certaines formulations ou choix de mots maladroits, peut-être à vouloir faire des tournures trop travaillées ? A un moment la concordance des temps est partie en promenade. - : Vu son passé, le fait qu’il arrive finalement sans trop de problème à se débrouiller dans la nature en même pas 24h, c’est un peu gros quand même Pallas [NRP] : + : Hahaha c’est du Pallas tout craché et c’est génial xD Le texte exploite vraiment super bien les spécificité et le caractère du personnage, il y a de l’humour, c’est décalé. Moi j’adore ! - : Il y a un vrai problème de mise en page qui nuit à la compréhension. Je me suis perdue une ou deux fois parce que je ne comprenais pas si on avait changé de narrateur ou même d’époque - : Je trouve le dernier paragraphe un peu off, je pense que la fin aurait bien marché aussi sans Mieux marché même, car on serait resté sur cette impression d’univers pris en main par des machines, avec le côté très froid et rationnel que ça sous-entend comme moyen le plus efficace d’éviter les erreurs humaines. Elenor Kingston [Irydaë] : + : On triche peut être un peu avec la mise en contexte dans le HRP mais j’ai trouvé que c’était une bonne idée de poser le décor, ça donne plus de profondeur à la situation + : Non mais quel texte ! Il est juste génial, un petit bijou <3 La façon dont le thème est mêlé au contexte d’Irydaë est juste parfaite, et tout s’emboite parfaitement jusqu’à une conclusion où on retient quand même son souffle pour l’espèce humaine ! Le flou qui est laissé sur le statut d’Elenor, la manière dont son caractère influence sa perception de ses nouvelles capacités, il y a tellement de choses que j’ai trouvé super que je peux pas tout citer ! + : Mon dieu que c’est bien écrit en plus *.* Je suis en pâmoison. - : Nada ! Ithen Levenski [DT] : + : Est-ce que les répétitions de “é” sont volontaires ? Parce que ça m’a vraiment perturbé, presque toutes les phrases se finissent en “é” ! xD Bref, je me suis peut-être monté mon délire toute seule mais ça m’a fait rigolé. Ca donnait au texte une drôle de cadence mais plutôt agréable. + : Très bon choix de poésie *.* - : C’était sacrément dense à lire quand même, un peu plus d’aération aurait été appréciée. Rienthal [SAO RPG] : + : Je trouve ce texte vraiment bien fichu et bien construit, l’idée de devoir donner une contrepartie pour créer est une belle trouvaille et l’ambiance jeux vidéo du contexte suffit pour moi à justifier l’apparition de cette mystérieuse interface de création + : La narration en ‘tu’, je l’ai trouvée vraiment adaptée ici - : Il y a quand même un truc qui me chiffonne dans la logique de la chose, mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus Syrion Niveren [Teyolia] : + : Le coup de la cryogénisation, pas bête ! Dommage qu’il ne soit qu’anecdotique dans le texte au final. - : On ne voit pas les dialogues avec le fond d’Irydaë :/ - : Le changement de point de vu du “il” au “je” m’a perturbé, j’ai relu trois fois avant de comprendre (je suis fatiguée T.T), partir directement en “je” aurait été plus clair - : Je l’impression de n’avoir que survolé le texte sans jamais réussir à entrer dedans, ni voir où Syrion nous menait. Audebert [Esquisse] : + : Je suis toujours époustouflée par cette écriture en vers *.* Et surtout en restant compréhensible, chapeau ! J’aime beaucoup qu’on percoive à la fois l’histoire d’Audebert et la présence de Plumette dans le texte. - : Rien à signaler <3
Comme j’ai oublié de le faire avant, je vais faire ça là : MERCI Irydaë d’avoir organisé cette édition, c’est toujours autant de plaisir de voir autant de gens rassemblés pour RP et rigoler <3 PS : si je commente les prochains, ce sera sans doute plus synthétique (d'ailleurs ça l'est de plus en plus au fil de l'épreuve 1, la fatigue ça XD) mais j'essaierai de le faire quand même, allez ! |
| | | Pazou
| Sam 18 Juil - 18:20 | | | Comme on me l'a très justement signalé tout à l'heure (merci Io !), j'ai oublié 3 textes dans l'épreuve 5, faute d'avoir vu qu'il y avait une deuxième page... Pardon à tous les 3 T.T Mais je me suis rattrapé, et voilà les commentaires pour ces trois textes. - Epreuve 5 (suite):
Laëth Belegad [Le pouvoir du Yin Yang] :+ : C’est peut-être parfois un poil trop compliqué pour moi dans les formulations mais j’aime le style. certaines phrases m’ont vraiment marquées. Exemple : « Dans l’intimité de l’esprit, on n’a pas d’autre maître que soi-même. » - : Je n’ai pas accroché à la manière d’utiliser le thème, il n’y a pas vraiment de réflexion derrière la création de la ville (en tout cas aucune que j’ai comprise). Au final, ça m’a laissé l’impression que Laëth subissait la situation plus qu’autre chose. Ashin'Tar [Trois Iles]+ : J’ai vraiment beaucoup aimé ce texte. Le rythme est très tranquille et introspectif, et la réflexion d’Ashin’Tar montre qu’il a réellement réfléchi aux problèmes qu’il évoque. C’est à la fois très logique étant donné le caractère du personnage et très original par rapport à ce qu’on fait les autres participants. Le fait qu’il explique ce qu’il a en tête sans garantie qu’il réussira à atteindre sa vision, je trouve ça très fin aussi dans le traitement du thème. Bref, un texte intelligent et très agréable à lire. + : « Mais la Mort n’avait pas péri.» Huhu. - : Nope <3 Cylicia Condoris [Duralas] :+ : J’aime le fait que le texte soit construit en petits chapitres, et qu’on avance vers une conclusion qui parait invitables. - : A un moment on a un commentaire d’un narrateur omniscient qui m’a déstabilisé : « En quelques secondes de transformation dont nous terrons l'horrible description, » Qu’est-ce qu’il faisait là lui ? ^^ - : Tu n’aimes pas la concordance des temps toi non plus ?
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| | | Eelis
| Dim 19 Juil - 3:17 | | | Pour la première fois depuis que le monde existe... Je vais poster un commentaire d‘épreuve entre ceux de Kaoren (mon précédent et premier commentaire ayant été fait lors de la seule édition où il était trop dévoré par l’organisation pour faire correctement son travail). Voyez ça comme du popcorn en attendant son prochain commentaire, ou comme un monologue pour occuper votre nuit.
Epreuve 3 - Commentaire d'Eelis Comme la fois précédente, je ne vais pas commenter en donnant directement mon avis sur les textes, pour commenter plutôt une épreuve - en l’occurrence, ici, l’épreuve 3 - dans sa globalité, en discutant à la fois des enjeux, du contexte, du thème, et de ce qui ressort de ma lecture de toutes les participations. Je vais aussi parler davantage d’idées, de choix et de fond que de forme, à la fois parce que c’est pas un truc sur lequel je suis très à l’aise (d’autres le font mieux que moi) et parce que j’ai moins pour but de critiquer (au sens positif et négatif du terme) ce que nous avons écrit à la va-vite en moins de 48h que de réfléchir à ce qui était amusant, intéressant, différent, etc, dans ce qui a été fait, et les choses qui en ressortent. Du coup, comme Kaoren, il n’y a pas forcément de corrélation directe entre ce que j’ai aimé et ce dont je parle le plus (notamment parce qu’il y a parfois de bons concepts mais que j’ai trouvé mal exploités, et vice-versa des textes qui fonctionnent très bien sans qu’il y ait beaucoup à dire sur les choix faits).
Introduction
Avec les épreuves 3 et 4, Irydaë sonne le retour (et peut-être, je l’espère, l’officialisation) des épreuves en écho qui avaient été introduites en Mars 2019 lors de l’interforum d’Esquisse et pas été reprises depuis. Combinant les aspects de ses deux grands frères, le texte solo et le mini-RP, l’épreuve en écho demande à la fois d’écrire un long texte capable tient sur ses deux jambes et d’interagir avec un partenaire qui ne sera pourtant pas directement là pour donner la réplique. L’idée peut sembler paradoxale, en ce sens que sur nos bons vieux forums, les interactions se font à travers des RPs et rien d’autre... mais c’est justement ça qui rend l’écho intéressant sur le papier, en proposant quelque chose d’autre qu’un RP tout en permettant à deux univers de se découvrir et de s’entremêler.
Par rapport à l’épreuve 4 (dont j’espère pouvoir aussi faire un commentaire car je ne doute pas qu’elle soit aussi intéressante que la 3), qui impose un lien clair entre les deux univers à travers un contexte de guerre - un contexte qui va être adapté selon les binôme évidemment -, l’épreuve 3 part sur un sujet qui, de par son côté plus abstrait, peut être interprété de nombreuses façons. L’abstraction tient à deux points ; d’une part, du concept de chronique, en lui-même assez flou (on pense aussi bien au journal, aux nouvelles, aux choses qui durent longtemps, à un livre d’histoire, etc), et d’autre part de cette idée de transmettre un bout de son univers à l’autre, sans que la manière soit spécifiée. Ces deux points ne sont pas explicitement reliés, au sens où il n’est pas dit clairement qu’il doit y avoir une chronique, ni qu’elle doit être écrite, transmise ou interprétée comme telle : on lit seulement qu’une partie de l’univers A doit être transmise par le joueur A, puis reçue par le joueur B, qui y réagit. Et c’est à A et B qu’il incombe de répondre à toutes les questions du pourquoi du comment cela est possible, et des réactions qui se font.
Je ne résiste pas à l’envie de comparer ce sujet au premier écho de l’interforum d’Esquisse (dont le sujet était grosso modo «Vous trouvez une arme qui a un fonctionnement un peu loufoque, qu’en ferez-vous ?»). Avec ce thème, les participants étaient libres de prendre la même arme, de faire passer l’arme d’un personnage à l’autre, d’avoir des armes totalement opposées, de réagir de la même façon, etc ; le sujet aurait pu être celui d’un texte solo, mais on y ajoutait une petite contrainte qui permettrait d’avoir des résultats différents. De leur côté, les épreuves en écho d’Irydaë ont un sujet qui a été spécifiquement taillé pour cette épreuve, en imposant une certaine forme d’interaction, à la fois entre les personnages (passage de la «chronique» A à B pour la 3, place dans le conflit pour la 4) et entre les univers (comment cela se fait-il que cette «chronique» va passer entre les univers ? / pourquoi y a-t-il guerre entre A et B et comment cela est-il possible ? En somme, quel est le lien entre les univers A et B ?) ; en quelque sorte, on pourrait dire que le sujet se rapproche plus d’un mini-RP, sans pour autant en être un, puisqu’on ne fait pas un RP.
Comment les participants ont-ils géré cette épreuve 3 ? Y a-t-il eu, entre l’interforum d’Esquisse et cette édition, des différences notables dans les résultats ? Quelles sont les différentes façons d’aborder un texte en écho, et quels sont les avantages/inconvénients de chaque méthode ?
Je vais essayer d’aborder tout ça en traitant plusieurs points qui me semblent intéressants, les binômes me servant à la fois d’exemple et de support pour raconter ce qui me trotte dans la tête. Après tout ça, je ferai une jolie conclusion récap pour voir ce qu’on peut en tirer, et je l’espère lancer des réflexions.
Écho d’univers
Dans mes lectures, j’ai pu (comme vous, si vous avez lu)(si vous n’allez pas lu, allez lire, à partir de là je spoile sans vergogne !) constater qu’il y avait certaines approches ou façons d’aborder qui revenaient. J’ai essayé de retourner ces motifs récurrents dans tous les sens, jusqu’à pouvoir classer à peu près joliment tous les textes dans selon deux grilles de lecture, dont la première que j’appellerai - parce que j’aime les noms pompeux - « Échelle de l’interaction entre univers » ou « taux de mélange des lores ». Quelles sont donc les trois approches que les joueurs ont trouvé pour mélanger leurs univers en accord avec le sujet ?
La première est ce que j’appellerai l’approche de « l’objet égaré entre les dimensions ». A écrit quelque chose, qui passe par une faille dimensionnelle, B le reçoit et y réagit. Dans l’écho OT-MP, l’humanité envoie une sonde dans l’espace pour commémorer un évènement, et celle-ci atterrit dans le monde Pokémon, où un jeune dresseur est amené à le récupérer - et à découvrir que cet autre monde a des mœurs certes très différents, mais aussi proches dans une certaine mesure (les pokémon sont-ils auprès des dresseurs de leur plein gré, ou sont-ils comme les humains dans le monde d’OT, des esclaves qu’une autre espèce a privé de ses droits ?). Dans le duo SNK-OW, c’est une lettre enflammée qui s’envole et s’en va fondre entre les mains d’un inconnu autre part dans le multivers. Dans les deux cas, les personnages receveurs se contentent de réagir, et, probablement, de rapidement oublier cet évènement étrange, ce qui peut parfois donner un côté artificiel, puisque tout l’intérêt du texte va - souvent - résider sur le second post et sur les réactions du personnage, qui doivent être suffisamment captivantes pour donner un sens à cette transmission. Si l’objet qui traverse les dimensions n’a de sens ou d’utilité que pour l’expéditeur qui le laisse échapper, cela peut être compliqué à gérer.
Une approche assez différente est celle de la « faille spatio-temporo-dimensionnelle impromptue » où, d’une façon ou d’une autre, les univers de A et de B vont être connectés (vraisemblablement par hasard) pendant un court moment, sans que cela soit durable ou compris par les interlocuteurs. Dans le duo Ezylone-Terrae, une communication par l’intermédiaire d’un écrit a lieu, et le récepteur quelque peu confus en vient à relier certains éléments à son propre passé, mais on suppose que la connexion sera coupée et qu’il n’y en aura pas plus (à moins que.... ?). Un exemple très différent, que j’ai hésité à caser dans la catégorie précédente avant de me résoudre à le mettre ici, est celui du duo VB-YY, où le personnage de YY (comprendre : le pouvoir du yin et du yang) se retrouve par hasard dans l’univers de VB, le temps d’y trouver un journal qui parle de Fiona (le personnage de VB) et de glaner rapidement quelques éléments ; l’objet sert de lien, mais c’est bien le personnage de YY qui change d’univers, et non pas l’objet lui-même. Si l’approche précédente fait plutôt penser aux textes solos, celle-ci nous ramène plutôt aux mini-RPs, où deux personnages se retrouvent sans comprendre pourquoi au même endroit, et doivent faire avec. Tout comme la passation par un objet, c’est facile sur le papier, mais un écueil que j’ai tendance à retrouver en présence d’une faille (tous types d’épreuves confondus), c’est la fin de type «c’était un rêve» ou le fait que tout ce qui s’est passé n’aura pas beaucoup eu d’impact, ou ne sera arrivé nulle part. Dans ce sens, le champion de Terrae parvient à créer un intérêt en percevant cette communication comme une révélation sur son propre monde, même si la fin est plutôt floue sur s’il compte oublier ça ou si cela pourrait devenir un point important (dans l’optique où le lien serait constant, le binôme Ezylone-Terrae passerait d’ailleurs dans la catégorie suivante).
Si on pousse l’approche précédente un peu loin loin, et qu’on en va à fusionner les univers ou à considérer qu’il existe une sorte de lien «canon» entre les deux, on obtient ce que j’appelle « le multivers interforum ». Cette fusion va hautement dépendre des univers et de leur proximité, et être plus ou moins importante, mais se distinguer clairement de la faille temporaire par un côté plus permanent/stable. Le cas le plus flagrant, et le plus explicite, se trouve dans le duo JM-KHS : Les deux joueurs ont profité de la connivence entre leurs univers (réaliste et se déroulant au japon) pour intégrer à leur lore ce qu’ils ont appelé la Fracture, une faille dans l’espace-temps qui a propulsé certains personnage de JM (société futuriste) à se retrouver dans notre présent (enfin, celui de KHS), avec tous les impacts que cela peut avoir sur notre société. L’intégration de cet élément de lore est présente dans les deux posts, et la chronique se fait à travers un podcast radio qui est suivi par le personnage de KHS, qui a la même compréhension de la situation que son binôme. À l’inverse, dans le duo DT-LAC, où le multivers est présent tout en étant discret (DT étant une sorte de dimension parallèle là où Lacrimosa se trouverait sur la Terre, qui existe aussi dans l’univers de DT), et où Alec se rend sur Terre pour enquêter sur Lacrimosa, on ne sait pas clairement ce que le personnage de Lacrimosa sait, ceci n’étant à ma connaissance pas explicite. De mon point de vue, c’est le type de mélange entre les univers qui est à la fois le plus exigeant en termes de communication et le plus facile à rendre intéressant auprès du lecteur, pour peu que ce lien soit correctement justifié et intégré. C’est aussi l’approche la plus sensible aux binômes ; le duo de JM-KHS n’aurait pas pu être ce qu’il est si le hasard n’y avait pas été aussi propice.
Je vais terminer ce blabla de classification par évoquer une participation un peu vicelarde, qui pourrait rentrer dans les trois catégories selon la façon de lire le texte. Le coupable est... le duo NRP-Duralàs ! Ici, l’écho se fait principalement (pas que, mais je garde ça pour plus tard) à travers un objet, mais on ne sait pas clairement si cet objet s’est téléporté dans l’univers d’Alpha perdu (NRP), si le personnage de NRP s’est retrouvé sans le savoir chez Duralàs, ou si on est dans le cas où l’Alpha Perdu se trouverait dans le futur par rapport à Duralàs - de façon si naturelle que les personnages n’en ont pas conscience parce qu’il s’agirait juste de continuité temporelle. J’aurais tendance à pencher pour la dernière option.
Écho de personnage
Outre la façon dont les univers se mêlent par rapport au sujet, j’aimerais me pencher sur la façon dont, sur la base fournie par l’univers, les personnages interagissent entre eux. Dans cette « Échelle de communication entre personnages », on a encore trois approches : la «bouteille à la mer», le «discours» et le «mini-rp». Même s’il y a des affinités entre les catégories des grilles de lecture, rien que cette épreuve 3 nous montre que tout peut aller avec tout (ça veut rien dire, mais vous me comprenez).
Dans la « bouteille à la mer », on retrouve les textes qui ont été cité dans la première approche concernant les interactions entre univers (donc l’objet perdu entre les dimensions), mais aussi NRP-Duralàs (troisième catégorie) : globalement, ce sont tous les cas de communication unidirectionnelle «distante», où même s’il le souhaitait le personnage du second post ne pourrait répondre au premier (parce qu’il est dans un autre univers ou dans un passé lointain, ce genre de chose).
Dans le « discours», on a le cas (légèrement différent) où une réponse pourrait avoir lieu, mais est soit inexistante, soit marginale : on y retrouve JM-KHS (le personnage de KHS pourrait, éventuellement, choisir d’écrire à la personne qui a témoigné, mais cela n’aurait pas d’intérêt), DT-Lacrimosa (Alec pourrait avoir un dialogue plus poussé avec le personnage de Lacrimosa, mais l’échange n’a pas trop lieu) et le duo Iry-FT où, s’il est techniquement possible d’envisager que Chafouin répond après son interlocuteur, cet échange n’est pas joué et serait probablement banal (quelque chose du genre « ok, bonne journée au revoir»). Ezy-Terrae et YY-VB sont plus ambigus dans la mesure où on ne précise pas, mais j’aurais tendance à les classer par défaut dans la seconde catégorie parce qu’on peut l’envisager sans trop de problème (le personnage de Terrae pourrait continuer à enquêter sur ce qu’il a reçu d’Ezylone, et celui de YY continuer de errer dans VB jusqu’à tomber sur Fiona, mais dans les deux cas c’est pas forcément nécessaire).
Enfin, le «mini-rp», sur lequel je vais m’épancher un peu plus, c’est comme vous vous en doutez le cas où les personnages se rencontrent, dialoguent et agissent ensemble. On y trouve les deux binômes que je n’ai toujours pas cité jusqu’à présent, à savoir Gifted-TFB (que je mettrais dans ma catégorie 2 des croisements d’univers) et SAO-Esquisse (que je mets dans la 3ème catégorie parce que je l’ai écrit comme ça, mais qui pourrait être interprété également comme faisant partie de la 2). Ces deux binômes se distinguent des duos Iry-FT et Lacrimosa-DT (où les personnages se croisent directement aussi) par le fait qu’ils y a des dialogues et actions entre les personnages qui sont au centre du récit. Pour Gifted-TFB, on suit d’abord Ariane qui se perd sur une île, puis l’habitante de TFB qui la questionne sur sa présence, jusqu’à la renvoyer dans son monde sur un processus hasardeux ; même si la fin du premier post coïncide avec le début du second, le second continue au-delà, y compris en «faisant faire» des actions à l’autre personnage. De son côté, le binôme Esquisse-SAO réécrit plus ou moins la même scène du point de vue de chaque personnage, en profitant du second post pour éclaircir certains doutes levés par le premier, en plus d’y ajouter un épilogue. Petite nuance amusante : en opposition à Gifted-TFB où le premier post ne se permet pas grand chose par rapport au personnage, dans le binôme SAO-Esquisse c’est plutôt le premier texte qui «joue» l’autre personnage en lui ajoutant des dialogues (enfin, on s’était concertés, mais vous voyez l’idée). Dans les deux cas, on pourrait (probablement) découper le texte en petits morceaux pour en faire un mini-RP, mais les deux participations ont essayé d’exploiter le format (un long post chacun) pour proposer quelque chose d’autre, et les binômes ont communiqué pour coordonner leurs actions et dialogues communs, peut-être encore plus que dans un mini-RP classique. En me basant uniquement sur cette épreuve, et sur les deux seuls binômes qui ont fait ça (dont un binôme pour lequel j’ai écrit, et donc que je peux pas vraiment commenter d’un point de vue lecteur), les ressemblances et différences entre écho mini-RP et mini-RP classique ne sont pas encore claires, et la pertinence d'introduire une interaction directe sans possibilité de la jouer non plus, au sens où je pourrais difficilement dire si c’est quelque chose qui peut très bien marcher ou si les autres types d’interaction (bouteille à la mer et discours) sont globalement plus viables. Peut-être en saurai-je plus en lisant la 4....
Écho de textes
Après l’interaction, on va rapidement (par rapport à avant) parler de.. textes solos ! En fait non, vous avez vu le titre, on va effectivement parler d’interaction, mais sous une autre forme que les deux déjà évoquées précédemment. Au-delà de plus ou moins mélanger les univers et de faire plus ou moins se croiser les personnages, une autre façon de répondre à l’épreuve du texte en écho est de faire des échos «entre les textes». Comme c’est très flou et que ça regroupe un ensemble de trucs très différents, je vais essayer d’expliquer ça.
L’écho «entre textes», «texte-à-texte», «non-diégétique», ou encore «je sais pas du tout comment nommer ça», désigne toutes les façons de créer des liens entre les textes sans passer ni par l’univers, ni par les personnages. On y retrouve ce que je nommerai « écho de forme » - qui concerne toutes les similitudes dans la forme du texte, que ce soit le style employé, le champ lexical ou la mise en page - et son homologue l’« écho de fond », où l’on trouve toutes les similitudes au niveau des actions faites par les personnages (ou l’ordre/la façon dont sont faites ces actions). En théorie, des textes en écho peuvent donc mettre en avant des personnages et des univers qui ne se croisent jamais, mais donner malgré tout l’impression au lecteur d’avoir lu deux choses qui se complémentent.
Dans la pratique, l’épreuve 3 imposait une interaction entre les univers, et dans une certaine mesure entre les personnages. À tel point que c’est probablement les deux points sur lesquels les participants (et peut-être les lecteurs ?) se sont focalisés, avec certes une variété importantes dans les résultats. Je ne suis pas très douée pour voir des choses dans les textes, mais le seul binôme où me sont clairement apparus des échos entre textes est celui de NRP-Duralàs. La première occurrence (que j’ai perçue) survient dès le premier paragraphe de chaque texte, avec la couleur «ventablack». Dans le même esprit on trouve un écho entre les phrases «Talya s'aventure dans l'obscurité.» et «Le vaisseau dérive dans l’obscurité.» tout à la fin du texte (entre autres, parce que ce dernier paragraphe est ciblé d’échos). On a aussi des échos sur le fond, avec les deux personnages qui poussent un soupir à peu près au même moment et la chute où on trouve un parallèle entre Talya qui laisse une statue au doux visage «là où les flammes s’éteignent» alors que Torn est devenue une statue à l’air crispé, congelé et perdu à jamais sans que nul ne lui écrive épitaphe. Individuellement, ces éléments fonctionnent (le ventablack fait certes un peu tiquer dans le cadre de l’univers de Duralàs), ensemble ils se renforcent d’autant plus. J’aurais aimé retrouver plus de croisements comme ça dans cette épreuve, mais je suis peut-être totalement aveugle (et dans ce cas, j’invite les binômes lésés à m’expliquer ce que je devrais regarder dans leur texte).
Un autre point qui me pousse à penser que le sujet a eu une influence importante, c’est qu’il semble y avoir un peu plus d’échos de ce type dans l’épreuve 4 (j’ai lu qu’un binôme mais il en avait, je sais pas à quel point c’est représentatif à vrai dire), et beaucoup plus dans l’écho de l’interforum d’Esquisse, pour lequel au contraire les interactions entre univers et personnages étaient soit nulles, soit minimes (bug d’espace-temps ou bouteille à la mer), et l’écho de fond l’interprétation la plus répandue, soit parce que le sujet autour de l’arme le suggérait, soit parce que c’était une façon de faire plus facile pour les participants.
Bilan, perspectives, toussa
En mettant en place mon podium, je me suis posée plusieurs questions, dont l’idée commune est : comment juger une épreuve de texte en écho ? Faut-il attendre un niveau élevé d’interaction (entre univers et/ou personnages) ? Faut-il que toutes les formes d’écho soient présentes dans le texte (ou un maximum) ? Faut-il au contraire privilégier l’efficacité et la pertinence de l’écho, une bonne allusion valant mieux qu’une grande proximité ? Faut-il juger uniquement l’ensemble des deux textes, comme un mini-RP, ou faut-il plutôt voir l’épreuve comme avant tout une interaction de textes solos, et donc attendre que les textes pris séparément se suffisent à eux-mêmes ?
Selon les réponses que chacun d’entre nous donnera à ces questions, nos podiums pourront être très différents alors même que nos avis sur les textes eux-mêmes seront relativement proches. Evidemment, je serais ravie de débattre du sujet avec les participants et les lecteurs de cette épreuve, et (si ce commentaire-ci plaît) d’approfondir la réflexion avec l’épreuve 4.
Un autre intérêt de ces questions, et de ce commentaire par extension, est de réfléchir à l’avenir des épreuves en écho dans l’interforum. Je pense qu’à la question «Est-ce différent d’un mini-RP ?», mes divagations auront permis de répondre oui en montrant qu’il y a différent d’interactions dont la plupart sont impossibles ou difficiles pour un mini-RP, et qu’à la question «Est-ce différent d’un texte solo ?», quiconque a lu les épreuves pourront dire que oui, la nécessité d’un lien entre les textes permettant de créer quelque chose qui ne ressemble pas à ce qu’on pourrait avoir dans un texte solo qui doit se suffire à lui-même. Si l’intérêt d’une telle épreuve est donc, selon moi, justifié autant par la théorie (loin d'être un doublon du texte solo ou un RP infinissable, le texte en écho propose des choses inédites) que par la pratique (les résultats proposent des trucs très différents et, pour ce que j’en ai vu, les participants autant que les lecteurs semblent apprécier), je me pose encore une question qui touchera plus les organisateurs que les participants, mais qui a tout de même son intérêt pour les votes : Comment faut-il, concevoir et organiser une épreuve en écho ?
Comme c’est plus un sujet de débat qu’une chose à laquelle je peux répondre juste en lisant les textes, je ne pourrai que donner des éléments de réponse, et mon avis personnel sur le sujet. En regardant les différences entre l’épreuve en écho d’Esquisse et celles d’Irydaë, on peut voir des différences à la fois dans la conception du sujet (l’un plus proche d’un thème de solo, l’autre plus proche d’un RP) et dans les participations. En théorie, je pense qu’il est intéressant de maximiser les possibilités en termes d’écho (permettre de croiser ou pas les univers/personnages, notamment), et que forcer un type ou un autre risque de créer des situations où les joueurs se forcent à le faire même si ça ne colle pas vraiment (univers trop différents, personnages qui n’ont pas de raison d’interagir), que cela devienne une version en «moins bien» des mini-RPs ou que cela fasse négliger des possibilités qui seraient pourtant très pertinentes dans certains cas (je pense aux échos de forme, notamment). Dans les faits, faire un sujet qui permet tout, tout en étant assez concret pour être compréhensible et faisable, c’est compliqué, et puis orienter l’épreuve dans un sens est aussi ce qui permet de préciser les critères de votes (on compare plus facilement des choses similaires ou qui sont supposées rentrer dans le même cadre, notamment pour distinguer les binômes qui ont le mieux exploité et transcendé le sujet de ceux qui l’ont suivi sans plus). Du couuup. J’aurais tendance à dire qu’il faut tenir compte, à la fois en tant que participant et organisateur, de la grande variété qui se cache derrière le terme « écho », et j’espère voir cette épreuve montrer tous ses visages au fil des interforums, car elle a à la fois un certain nombre de contraintes et un grand potentiel.
Sur ces grands mots, je tire ma révérence, en saluant l’insomniaque au fond qui a tout lu et les trois qui se sont endormis au milieu. Si vous pensez que j’ai fait une erreur d’interprétation ou de classification, si vous voulez jouer à classer d'autres textes en reprenant mes grilles, si vous voulez répondre à un truc, si vous voulez signaler que vous êtes l’insomniaque au fond, ou même juste partir sur autre chose la parole est à vous !
PS : Pour les épreuves que j'ai lu, je peux aussi tenter de faire des commentaires plus individuels, pour ceux qui seront intéressés d'avoir un retour critique sur ce que je pense du texte avec mon approche (c'est-à-dire en regardant le potentiel de base, ce qui est exploité, comment ça s'aligne avec l'interfo, ce qui manque éventuellement pour produire un impact, etc.) ou juste comme ça. Trouvez-moi juste sur la shoutbox /meurt |
| | | Orshin
| Dim 19 Juil - 16:13 | | Irys : 120177 Profession : Passeur de balai
| Les sujets traitant du débat sur l'utilité des commentaires a été déplacé dans le sujet suivant : https://irydae.forumactif.org/t2918-debat-commentairesNous n'avons rien supprimé par souci de liberté d'expression, mais nous ne pouvons que vous demander de faire preuve de la plus grande maturité et bonté d'âme envers les gens avec qui vous allez discuter si vous postez là-dedans. Ce n'est qu'un rappel, mais il y a autant d'opinions que de personnes en ce monde, c'est clair, mais le manque de respect n'est pas et ne sera jamais toléré sur ce forum. Si vous avez une pensée embrasée à faire valoir, s'il vous plaît, veillez à réguler vos propos. Pour ceux qui souhaitent continuer à commenter : Eh bien continuez ! Nous ne pouvons que vous encourager à vous exprimer, alors vous pouvez poster à la suite de ce message les commentaires que vous avez concocté pour les épreuves que vous avez lu. Même point que ci-dessus, un loisir n'est pas censé être source de tensions, modérez vos propos, s'il vous plaît. Merci à tous, on vous souhaite le meilleur |
| | | Elfie Numa
| Mar 21 Juil - 23:12 | | | Coucou, de retour après avoir lu l'épreuve 3 ! Encore de courts commentaires comme ce n'est pas mon genre d'élaborer et d'analyser, mais j'applaudis ceux qui le font ^o^. Et ce qui suit n'est, bien entendu, que mon avis ! SAO rpg - EsquissesBonne idée de fusionner les deux mondes, j'ai également bien aimé que les deux textes soient complémentaires; on ne peut comprendre l'un sans l'autre Al : Fluide, style d'écriture intéressant, bonne immersion dans le monde de l'Esquisse Kirito : Connaissant le personnage de Kirito, je trouve qu'il a été bien joué, l'intégration des éléments virtuels de SAO a été bien faites, beaucoup aimé la petite image du message à la fin SNK - Open WorldLa lettre qui passe d'un monde à un autre : bonne idée, ça fait très poétique. Simple mais m'a fait ressentir un truc. Kalendre : Belle cadence, un personnage attachant malgré lui, utilisation de la deuxième personne parfaite (ça ne m'a pas du tout dérangé !) Arndt : La blague en italique... j'adore (c'est aussi mon genre d'insérer ce genre de commentaires alors) ainsi que les autres blagounettes au cours du texte Gifted - The Fifth BeingInteractions intéressantes entre les deux persos Ariane : Code de la description du perso joliii, personnage vraiment amusant Shakti : Personnage bien incarné avec une personnalité intéressante Ostium Tenebris - Master PokéAidan : Agréable à lire, en apprendre plus sur l'univers du personnage était vraiment passionnant Chikao : ''Je considère Chikao comme un énorme navet qui parle'', j'ai ri. Jamais vu quelqu'un qui utilisait ça pour désigner son personnage, très original, ça rend la lecture plutôt laborieuse mais on finit par s'habituer un peu ! Personne bien ressenti, adoré la comparaison entre les esclaves de Ostium Tenebris et les Pokémons KHS - Just MarriedLes voyages dans le temps, c'est cool. Textes en écho sympathiques. J'ai bien aimé l'attitude détendue de Ryûma alors qu'il expliquait le futur du Japon (pour lui c'est normal après tout), alors que la réaction de Riley serait assez réaliste pour quelqu'un de notre époque. NanoRP - DuralasD'abord cru que Talya parlait à Torn, bien aimé la révélation qu'elle gravait ces mots sur une statue. Et que Torn mal interprète le message ? Que Talya parlait d'amour et que lui ne pensait qu'à l'argent. Wow. Talya : Texte recherché, lourd en sens, beau style d'écriture Torn : ''Il ne pouvait pas léguer une holo-carte comme tout le monde, non monsieur, je n’utilise pas la technologie moi, j’ai fait option poterie à l’université'' Ce passage m'a tué ! Bien aimé les notes d'humour ici et là, le perso est intéressant et la fin assez tragique en soi Terrae - EzyloneEn vrai ça serait trop cool que les Terraens soient descendants des Ezyloniens omg, j'aime bien le lien entre les deux textes Hyrmina : Un bonheur à lire ! Style d'écriture et personnage magnifiques, de la couleur pour les répliques aurait été un petit plus Allen : Connaissais déjà le style d'écriture, je l'aime toujours autant ! Fluide et réfléchi Irydae - Fairy TailChafouin : Bonne idée de faire tout le texte en monologue ! Ça change, j'ai bien ri à certains passages, j'imagine bien le perso Yamamoto : Très court mais en fait je trouve ça bien comme ça, j'aime le contraste de la réponse hyper rapide du perso qui s'en va aussitôt au marchand qui lui a déballé tout ça pour rien au final xD. Sans compter qu'il a essayé de vendre des grapins à un mage qui contrôle l'apesanteur ! Mon top 3 : 1- NanoRP & Duralas 2- Irydaë & Fairy Tail 3- SAO rpg & Esquisse |
| | | Aldris (L3Î)
| Mer 22 Juil - 9:58 | | | Hellow ~
Au début je voulais faire quelque chose d'un peu construit mais finalement, comme c'est complètement subjectif et pour ne pas heurter les conscience je vais faire dans l'ultra rapide.
Le jugement de cette épreuve n'engage donc que moi, seulement moi, exclusivement moi, tous les goûts et les couleurs sont dans la nature, tout ça tout ça !
DONC ! EPREUVE 6 :
J'ai vraiment beaucoup aimé :
- NRP : Juste magique !
- Open World : Très juste et très humain, bravo !
J'ai aimé aussi :
- Duralas : De bonnes descriptions et une ambiance bien posée qui m'a happée.
- Damned Town : Même commentaire que le voisin du dessus.
- Ostium Tenebris : Moi qui connais le contexte du forum pour y avoir joué, je pense que mon ressenti des choses est différent de ceux pour qui il est inconnu et je ressent pleinement tout ce que signifie ces retrouvailles. De bonnes descriptions.
- Esquisse : Un sujet délicat mais un texte bien amené et entraînant.
- Lacrimosa : Plutôt bien exécuté dans l'ensemble.
J'ai aimé aussi mais classé hors-sujet :
- Le pouvoir du Yin et du Yang : Un texte bien écrit bien que je n'y retrouve mon interprétation du sujet initial. |
| | | Darkness FT TND
| Mer 22 Juil - 12:42 | | | Mini rp : Voici quelques petits commentaires Epreuve 1 : Lacrimosa & Open World C'est vrai qu'au début j'ai eu du mal, mais j'ai bien aimé l'interaction entre le Xiang Shui Meng et Ellie Steed étaient marrant avec des ennemis à combattre. C'est un rp simple mais efficace Master Poké - SNK Rebirth J'ai bien aimé l'interaction entre les deux personnages, la chute elle est géniale avec le fait qu'on ne se souvient plus de Katerina. Ezylone & Nano Rp Je trouve que le rp m'a bien fait rire, même si j'ai eu du mal au début, mais le rp a démarré assez vite pour laisser une ouverture à la fin. The Fifth Being & Ostium Tenebris Un rp entre un humain et un loup, ça me rappelle mon rp avec une louve qui ne voulait pas se transformer vu qu'elle sera nue. Pourtant le loup a pris sa forme humaine sans gêne qui m'a bien fait rire. --------------------------------------------------------------------------------------------- Epreuve 2 : The Fifth Being & Lacrimosa L'interaction entre les deux personnages est cool, je trouve dommage la fin on comprend qu'une personne mais l'autre qu'est ce qui lui arrive ? Terrae & Gifted Un rp où on découvre le monde de chacun, un rp sympathique. Irydaë - Les trois Îles Là le rp m'a fait rire du début jusqu'à la fin, j'ai vraiment aimé le dialogue des deux personnages. Ostium Tenebris - Duralàs J'ai bien aimé qu'une personne était en train de rêver et l'autre est rentré dans le sien avec un portail. J'ai vraiment bien aimé la façon détendue Eidolon, peut être le rêve le rend inconscient. NanoRP - Just Married Je trouve sympa la différence entre les deux personnages, c'est vraiment un rp qui m'a fait rire. |
| | | Kushi Virevenlte
| Mer 22 Juil - 18:28 | | Irys : 141714 Profession : Eleveur de chevaux, chasseur et marchand nomade
| Coucou ! Plutôt que des commentaires texte par texte (hormis pour ceux qui le demanderaient explicitement), je vais juste décrire mon ressenti sur l' épreuve 4. Pourquoi est-ce je prends le temps d'une telle synthèse ? Tout simplement car j'aime discuter des textes et de leurs implications. Ça fait partie du charme de l'interforum à mes yeux. Que l'on soit d'accord : il s'agit de mon ressenti plus que d'une critique (dans le sens analyse) !Je dois avouer que je suis assez mitigée de ma lecture. Le sujet était tel qu'il y avait de quoi partir soit dans l'épique soit dans la symbolique mais, pour la plupart, les textes sont restés au niveau du factuel et de la description sans rentrer dans l'émotionnel. J'ai par exemple été un peu déçue de voir revenir des descriptions n'utilisant que la vue, sauf pour deux textes où l'un a développé des métaphores visuelles, olfactives et auditives en lien avec son perso (j'ai adoré !!) et un autre où la description visuelle, sans fard, s'est un peu osée vers l'olfactive. Or, à mon sens, décrire une bataille demande de ne pas se limiter à la vue. L'ouïe et l'odorat sont des sens extrêmement sollicités. Pensez à la musique de guerre (tambours, flûtes, clairons), au tambourinement des pas sur le sol, mais aussi aux explosions (pyrotechniques ou magiques), aux cris (pour se donner du courage ou de douleur et d'agonie), aux chocs des épées et des boucliers. Quant aux odeurs : le sang, le feu, la fumée, la sueur, etc. Mais aussi au toucher et le goût ! La sueur qui fait glisser son arme, le choc des coups, l’âpreté dans la gorge qui s'assèche, et ainsi de suite. Mais les sujets ont été variés, à mon grand plaisir ! Entre les attentes pré-conflit, ou un je m'en foutisme égoïste mais compréhensible, la guerre involontaire, l'immersion dans un jeu vidéo, les victimes innocentes et collatérales d'un conflit, la soif de sang de certains, la guerre de conquête... il n'y a vraiment eu que ce dernier sujet qui est revenu plusieurs fois. Or je craignais de lire des textes se ressemblant bien plus. Petit fait marrant : la faille spatio-temporelle revenait tellement souvent qu'on aurait cru qu'elle faisait partie du sujet x3 (je l'ai moi-même utilisée, n'y voyez aucunement un reproche). Par contre, j'ai moins apprécié de voir le schéma : explication (souvent très factuelle) du conflit entre forums en première partie puis duel entre les personnages en seconde partie. L'intitulé du sujet s'y prêtait mais ça fait très manuel d'Histoire. Je n'ai rien contre ça, je suis historienne, mais je préfère quand même, à un texte objectif, factuel et neutre, les questions de l'émotionnel et de l'implication du personnage dans un conflit plus large auquel il participe (ou non) et qui le dépasse parfois. Et si ça en intéresse certains, voici une "petite" analyse de mon propre texte. - Spoiler:
Sachez déjà que je n'écris pas pour l'interforum comme j'écris pour un rp : j'y glisse toujours de la symbolique (et je suis gaga des métaphores, des rythmes ternaires et des chiasmes 8D /foldingue). J'ai même chouiné auprès de Stilgar pour instaurer un effet de miroir par chiasme thématique entre nos textes : il reprend à l'envers les mêmes thématiques que le mien (en forme A - B- C / C- B- A).
Mon texte est ainsi construit en trois thématiques avec dimension temporelle :
- Acte 1 : Année 0 de la guerre qui traite de l'opportunité que Kishareera décèle dans ce conflit. Loin d'être patriotique, c'est un personnage égoïste, manipulateur et opportuniste. Je regrette juste de ne pas avoir pensé à instiller dans mon texte sa xénophobie. Ce premier acte tourne autour de trois éléments : la pénombre, où se trame une troisième voie, l'opportunisme et le silence. Elle se plonge dans les pensées de Kishareera pour établir l'arrogance même qui va la perdre dans la suite du texte.
- Acte 2 : Année 5 du conflit, en milieu de guerre, qui a pour fonction de plonger le lecteur dans la guerre. Kishareera n'a plus qu'une seule arrogance : si elle ne trouve pas l'Alpha Perdu, terre promise entre toutes, elle prendra dans le nouveau monde ce qu'il manque à sa Volée. Elle a sombré dans la paranoïa et la violence du conflit, que j'ai voulu sublimer par le fracas de la guerre et la couleur rouge associée au sang, au feu et à la colère. J'ai deux regrets sur cette partie : ne pas avoir développé le côté sanguinaire de Kishareera (à peine perceptible quand elle dit avoir tué sa rivale de ses propres griffes) et de ne pas avoir pu travailler plus longuement sur la partie paranoïaque où elle perd même confiance en son compagnon, le plus fidèle de ses sujets.
- Acte 3 : Année 10 du conflit, nous sommes sur la fin. Kishareera est vieille et désabusée, elle se rend compte de la décadence où l'a plongée son arrogance. Cet acte est centré sur un dialogue, qui s'oppose au silence et au bruit des deux premiers actes, dans une mélancolie de temps meilleurs avec un zeste d'espoir par la lumière de la scène. Il n'y a pourtant ni pardon ni renouveau à la fin : Kishareera est lasse, fatiguée de ce conflit qui n'a rien apporté, mais doit continuer d'avancer car, dans son arrogance, elle a pris en mains la destiné de toute sa Volée qui ne l'autorise pas à l'abandonner. Je regrette sur cette partie de ne pas avoir eu le temps de décrire plus longuement, par les 5 sens, le massacre de la nouvelle Aire de Nichée, qui symbolise l'Erreur que Kishareera a commise par son arrogance.
Le fil directeur de ce texte est de montrer la vacuité de la guerre avec le fait qu'elle n'apporte au final rien à mon personnage qui perd même, avec le temps, l'origine des raisons ayant débuté ce conflit, d'autant plus que, encore plus pressurées par la guerre, les planètes de la galaxie d'Oxtros se meurent puisque plus personne n'a d'intérêt à les sauver de leur pollution.
Autre petit détail : j'ai voulu construire ces trois actes par deux éléments > les deux vers reprenant la trinité de chaque acte et le rappel, à chaque début d'acte, du lieu (la Chapelle du Vide du Serpentaire) avec l'IA du vaisseau qui annonce l'heure et l'avancée de la guerre (acte 1 = heurore/année 0, acte 2 = midi/année 5, acte 3 = heurpuscule/fin de guerre) ; on peut aussi voir dans cette avancée temporelle une métaphore de la chute de Kishareera qui passe d'un opportunisme arrogant à une mélancolie lasse qui n'a même plus la force d'être désespérée.
Et bien entendu, mon objectif n'était pas que vous compreniez tout ça, c'est juste mon amusement personnel en interforum, mais d'avoir pu vous faire ressentir les différents états d'âme que traverse mon personnage. Des bisous et des cookies PS : A ma relecture, j'ai peur de passer un chouïa arrogante alors qu'en fait, il s'agit juste d'un sujet que j'aime travailler et surtout en discuter. |
| | | Kushi Virevenlte
| Mer 22 Juil - 23:00 | | Irys : 141714 Profession : Eleveur de chevaux, chasseur et marchand nomade
| C'est re-moi, Silivren de NRP ! Un commentaire pas prévu, sur un seul mini-rp parce que... je DEVAIS partager mon ressenti. Sous le coup de l'émotion encore, je ne vous dis pas comme j'ai eu un coup de coeur . Ce fut donc le mini-rp de l'épreuve 2 entre Lacrimosa et The Fifth Being. Je commence à lire la présentation de Cyr, et me voilà déjà conquise. Rien que sur la présentation ! Je m'attends donc à du grand, à du beau, à du rêve. Et je ne suis pas déçue, j'avale ce mini-rp avec délice. J'ai adoré vos écritures, si différentes et complémentaires à la fois, et porteuses de tant de personnalités. Cyr avec ses phrases parfois courtes, parfois longues, et ses alinéas qui ne forment pas de paragraphes. Au départ, je trouvais cela un peu déroutant, un peu maladroit, mais beau dans cette maladresse ; et voilà que je tance mon propre avis, ça colle au personnage voilà tout. Lire Gabriel m'a donné l'impression de boire une infusion délicate, au calme. Tout est douceur, même la peur. Sur mes notes, j'ai écrit "écriture douce" en surlignant douce deux fois avec un , pour dire. Le passage qui m'a fait basculée de "J'aime bien" à "Ooow !! J'adore !! **" fut au moment du traitement du vertige de Gabriel qui rappelle la claustrophobie de Cyr ; cette sensibilité, cette empathie, cette douceur. Pour le passage précis, dont j'ai adoré la tournure, la force percutante des mots : - Spoiler:
Cyr : "Face à lui, le rêveur ressemble à un reflet – cheveux longs, pâleur catastrophée, l’espoir d’une transe à même les mots… plus âgé que lui ne le sera jamais, aussi : les Caduties ne vivent pas vieux, et ceux avec les sales habitudes de Cyr encore moins. Et la peur au bord des lèvres. Il se demande s’il a cette expression, quand la claustrophobie l’entrave et l’envahit et le réduit à rien qu’un cri."
Gabriel : "Je prends une longue et lente inspiration, résistant à l’envie de hurler qui me tiraille. Un rêve. Ce n’est qu’un rêve. Rien d’autre qu’un rêve. Rien n’arrivera à mon enveloppe charnelle et je doute qu’il arrive quoique ce soit à ma psyché à part un réveil brusque en sursaut. Oui, c’est ça. Rien de rien. Juste un mauvais rêve. Peut-être de la sueur collant ma chemise à ma peau et rien d’autre. Seulement mon lit, ma chambre, mes parchemins et moi."
Et jusqu'à la fin, sans fausse note, sans chute abrupte, juste une conclusion si bien décrite dans le mini-rp même : "La fin du rêve, la fin du voyage. Ou peut-être le commencement. Le début du réveil, le commencement de la journée.". BRAVO ! Vous m'avez fait rêver. J'espère que vous lirez ce commentaire écrit dans le chaud de l'émotion. Je fais rarement des commentaires individuels mais là, je sentais que je le devais, pour que vous sachiez à quel point votre mini-rp m'a touchée. Merci de me rappeler une nouvelle pourquoi j'aime autant l'interforum. |
| | | Stilgar [Es]
| Mer 22 Juil - 23:31 | | | Bonjour.
Vous savez, là où il y a de la demande, de l'offre se créée. En conséquence de quoi, et suite à la demande de certains, je viens proposer un service particulier. Le concept est le suivant : faire des parodies salées de commentaires option mauvaise foi à tous les étages.
L'idée étant que si vous voulez rire un coup (il y en a que ça amuse, qui suis-je pour juger), signalez-le moi par MP Discord (Stilgar#2008) et je me ferai un plaisir de vous envoyer une descente en règle de votre texte, où je ne m'attacherai qu'aux détails idiots et à des points que je mal interprèterai volontairement. Si vous voulez la voir publiée, je le ferai si j'en ai reçu assez.
Évidemment, je propose ça en privé uniquement et avec l'accord du client, et rien de ce que je ne dirai ne représentera mon avis (vous aurez une version sincère après, généralement plus proche de ce que je dirais si je devais le poster ici en public). Il s'agit seulement de rire un coup. De même, cela n'influencera pas mes votes. Ou j'ai déjà fait mes podiums de l'épreuves où vous avez participé, ou je ne les ferai de toutes façons pas. |
| | | Kushi Virevenlte
| Jeu 23 Juil - 22:34 | | Irys : 141714 Profession : Eleveur de chevaux, chasseur et marchand nomade
| Coucou à nouveau ! J'ai pu finir l'épreuve 2 dans la journée. Déjà, donnons le ton : cette épreuve était GE-NIA-LE !! 8D Déjà, contrairement à l'épreuve 4, aucun texte ne se ressemble, et c'est très appréciable. Mais tout le monde ne m'a pas semblé jouer le jeu du rêve illogique et certains l'ont oublié en cours de route. J'ai beaucoup aimé, aussi, quand les binômes ont choisi de lier leur rêve commun à leur forum et de s'éloigner en conséquence de l'intitulé de départ tout en respectant l'illogisme. - Donc chapeau bas à SNK Rebirth et Master Poké :
pour cette imagination si dense et délurée que vous nous avez offert. Je n'ai pas arrêté de rire de la ratatouille au début à la course de titans à la fin, en passant par les explications illogico-logiques du cerveau d'Erika, l'élevage de titans à la mode des Pokémons au "Mince, je vais gagner, mon titan est trop rapide à cause de son embonpoint." Vous m'avez tuée de rire toutes les deux phrases et celle-ci n'en est qu'un exemple qui m'a tellement marquée que j'en ai pris le temps de le noter sur ma feuille.
J'ai cependant regretté par moments un manque de symbolique ou de raisons à ce rêve commun. Mais c'est un goût personnel : une simple balade possède son charme... je suis juste friande de symbolisme. L'onirisme s'y prêtait bien. A la demande de Kaoren, voici un avis détaillé de sa participation (sans mention de son partenaire cependant ; quand je parle de binôme, je parle des points communs qui se font écho). Et je vais parler de figures de style dans ce commentaire car nous aimons tous les deux ça et nous en discutons souvent. - Spoiler:
« Ce n’était plus le ciel d’Esquisse, il était trop calme, trop constant. Il y brillait même encore quelques étoiles.» + « S’il n’était pas aussi habitué à une telle situation, sans doute aurait-il envisagé qu’il ait pu regagner son monde natal, sous des traits usurpés ; il n’en était rien, il savait que cet endroit n’était qu’une trêve, un instant de repos. À vrai dire, il s’en réjouissait même. » > Placement des virgules et des points-virgules au top ** Quel joli rythme maîtrisé dans ces phrases. > Peut-on dire qu'il s'agisse d'un rythme ternaire avec une pause solide marquée par un point ? Car si la phrase s’arrête à deux temps, ce qui suit le point est la continuité de l’idée précédente... J’aime ce rythme. « Les pluies rafraîchissaient comme elles tenaient chaud, le soleil ardait l’air pour y forger la neige, et l’ombre des nuages pouvait porter jusque sur la voûte céleste. » > Ici on a un rythme ternaire pour développer la description du domaine céleste. Personnellement, j’ai vibré sur « le soleil ardait l’air pour y forger la neige », notamment avec l’emploi du verbe arder qui donne la chaleur du soleil sans la décrire et qui s’oppose donc à la neige qu’il forge… parle-t-on vraiment de chaleur ? 8D (mon dragon Viholvärakuuna n’aime pas trop l’idée par contre x3) Il y a d’autres rythmes ternaires qui m'ont à chaque fois touchée (car je suis troooop faible devant la musique propre à ce rythme en trois temps) dans ses posts : « Son rêve familier selon Verlaine, sa fantaisie selon Nerval… sa propre pièce selon lui. » > dans celui-ci, il y a aussi une accentuation des plus délicieuses. Mais si je les cite tous, on n’est pas rendus 8D. « Elle était là, bergère dans son pâquis, un agneau pour troupeau, et le regard à rendre envieuses les verdures les plus vierges. » Encore une car celle-là est tellement jolie en déroulant la toute petite principale qui ne dit rien ! Avec de l’allitération sur les « verdures les plus vierges » en plus (et n’y aurait-il pas aussi une métaphore dans ce bout-là ?) « Tout s’y trouvait toujours à sa place en ne s’y conformant jamais. » > Chiasme !! (Encore quelque chose devant lequel je suis faible...) Enfin, pas grammaticalement car le « toujours » aurait dû être en début de phrase et le 2e verbe conjugué pour bien fonctionner… je taquine, je taquine . L’opposition est bien là, résumée en une phrase après la longue description, et donc plus percutante par sa brièveté soudaine. Et puis, le participe présent du 2e verbe amène l’idée que cette opposition se déroule dans la même temporalité, en complémentarité. En tout cas, c’est comme ça que j’ai lu cette phrase. « Les tons de l’herbe viraient au gris pétant, celui des pierres au glauque, les ruisseaux au livide et le ciel au blême. » > Utiliser la couleur grise et le champ lexical habituellement accroché à la peau, comme signe de peur, pour décrire le paysage et non pas le personnage met parfaitement en place le changement d’ambiance du rêve. « Et devant lui se dressaient deux vers d’une autre sorte. Immenses, éclatants de leur halo acide, deux monstres serpentins achevaient de le chasser de son paradis. » > J'ai ri du jeu de mots entre les vers du poème précédent ce passage et les vers/insectes qui menacent Kaoren... mais la fin de la phrase a vite tué dans l'oeuf ce rire. « Le ciel eût été rose qu’il s’en portât presque garant. » > J'ai bien aimé cette phrase qui indique, sans le dire, l'émotion qui a saisi Kaoren. Les posts précédents ont établi qu'il n'aimait pas l'Esquisse or, ici, il aimerait plutôt se retrouver sous le ciel rose de l'Esquisse que dans le cauchemar qu'il vit. La suite est du même acabit, je n’allais pas tout citer. J'ai beaucoup apprécié aussi que le binôme crée une complémentarité pour le côté théâtral du mini-rp (références associées). Pour chipoter, le traitement du feu n’est pas marquant, pas comme celui de la couleur grise. J’ai aussi, et surtout, regretté que le feu… brûle. Où est passé l’illogisme du départ ? S'il avait été froid, il aurait été possible de jouer sur l'idée/le fait (??) que la neige très froide peut brûler. Il y a cependant un changement de couleur (un feu d'émeraude) mais la chaleur du feu n'arde pas de froid tel le soleil. Enfin le thème du cauchemar/torture n’est pas trop à mon goût, mais il est ici traité, en toute objectivité, avec brio. D'autant plus que Kaoren ne se débat qu'en une demande, un cri du coeur, ce "La paix !" hurlé une fois, sans même supplier, ce qui fait encore plus ressortir sa désespérance. Edit (la joie d'avoir été happée par Irydaë 8D) : J'avais oublié de préciser qu'il a été agréable d'être étonnée de la fin où j'ai pris en pitié l'instigatrice même du tourment de Kaoren. BRAVO ! ^^
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| | | Alyaa [NRP]
| Ven 24 Juil - 0:10 | | | J'ai hésité avant de poster ce mini-commentaire ; il va faire pâle figure en comparaison de certains xD Chuis pas complexée, c'est pas vrai ! XD Bref. Allons-y Alonso gaiment ! Je vais parler de deux mini-RP de la l'épreuve 2 (oui, seulement deux) et ça va être relativement court pour chacun. La raison principale, c'est que même si j'aime un texte, je n'ai souvent presque rien de très intéressant à dire à part "C'était trop cool !" ou "J'ai adoré !" par exemple. Ce qui est bien, certes, mais pas très constructif xD Il y a donc plein de mini-RP que j'ai vachement aimé dont je ne dirai malheureusement rien. À part que vous avez tous vachement assuré sur cette épreuve parce que les mini-RP étaient trooooooooop bien !! (J'vous l'avez dit !) Open World - Damned TownC'est le premier que j'ai lu et ça a été un coup de cœur quasi immédiat. Qui l'est resté jusqu'au bout ** La scène de théâtre, les masques, et surtout cette communication qui ne passe que par le ressenti des émotions de l'autre jusqu'à en perdre presque sa personnalité pendant quelques instants, j'ai trouvé ça brillant ** J'étais à fond dedans et je ne peux que regretter que le RP soit mini Merci à vous ! Fairy Tail - Ezylone (Attention au spoil !) Ça ne paraissait pas évident au début, mais j'ai trouvé qu'il y avait une très jolie alchimie entre vous deux ** Gaël m'a fait l'effet de mener le RP tandis qu'Adamarys l'enveloppait d'une ambiance incroyable avec ses magnifiques descriptions et la douceur bienveillante de son personnage. J'ai adoré les émotions successives qui les traversent tous les deux, en particulier Gaël qui passe du désespoir à la résignation, sans oublier de donner un conseil généreux aux portes de sa mort. Le rêve d'Adamarys m'a fait l'effet d'un écrin de velours en remplacement d'un cercueil sans vie. C'était très beau ** Merci à vous aussi ! Voilivoilou. Et merci à tous pour vos textes ! |
| | | Cyr [Lacrimosa]
| Ven 24 Juil - 11:09 | | | Coucou ! Ici Illy/ Cyr de Lacrimosa~ D'abord, je tenais à remercier tous les commentateurs qui prennent le temps de lire et de partager leur ressenti, c'est génial de votre part x3 Et ensuite, il fallait que je réponde à Silivren après ce commentaire du tonnerre ! Merci du fond du coeur pour ce retour C'est mon premier interforum et j'ai adoré jouer avec Gabriel... Que ce rp t'ait fait voyager autant que nous est une superbe cerise sur un premier interforum génial x3 Merci encore - à toi, à Gabriel, aux participants de près ou de loin, aux lecteurs |
| | | Kaoren [Esquisse]
| Ven 31 Juil - 17:45 | | | Bon, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise, c’est que je suis pas mort, et j’ai pas arrêté d’écrire des commentaires. Non, attendez, ça c’est la bonne. La mauvaise, c’est que je suis à peu près sûr que je tiendrai pas toutes les épreuves malgré ce que j’ai dit sur mon premier. Allez savoir si c’est la canicule ou quoi, mais ces deux semaines, juste, ça venait pas. D’habitude, je fais mon commentaire en deux jours, là c’était plutôt deux cita’s par jour. Me ferais-je vieux ? Toujours est-il que j’ai au moins terminé celui-ci sans trop le bâcler – y’a encore sept mille mots, même si cette fois c’est beaucoup plus inégal et j’ai pas trouvé autant de choses à dire sur chaque cita’. En ce qui concerne les précautions, cette fois, je me suis assuré que tous ceux dont je parlais étaient ok pour – soit en demandant directement, soit avec l’aval global des champions du forum – et j’ai tenté d’être un rien moins péteux. Mais ce dernier point, j’ai pas réussi, d’autant qu’on m’a répété par-ci par-là de point trop me prendre la tête. Par contre, je vais quand même répéter une énième fois mes avertissements à ceux qui lisent, parce que j’ai réalisé au cours des débats de ces deux dernières semaines combien je pouvais devenir nocif : me prenez pas pour référence principale. J’adore tous les compliments qu’on me fait régulièrement, y’a peu de choses qui me satisfont autant que de voir quelqu’un me dire que j’ai réussi à saisir l’idée de son texte et lui ai montré par conséquent qu’elle était bien passée, et c’est toujours marrant de jouer au petit saint Kaoren, mais de voir certaines personnes déçues d’elles-mêmes parce que je les ai pas mentionnées, ça me fait terriblement mal au cœur. Je le dis et le répète, il y a autant de subjectivité dans mes avis que dans ceux des autres, et c’est pas de l’humilité mal placée. J’ai peut-être trouvé un bon truc pour poser des mots sur ce que je ressens, mais je suis passé à côté de l’idée d’un tas de textes, j’ai encensé des phrases que certains ont trouvées médiocres et négligé d’autres que certains ont adorées, et mes podiums ne correspondent juste jamais à ceux de la majorité. Et il arrive même que je néglige certains textes dans mes commentaires simplement parce que j’ai pas le courage et l’énergie de causer de tout, et que j’abandonne des citations dont j’ai voulu parler en cours de route simplement parce que j’arrive pas à exprimer correctement la façon dont je les perçois. Bref, je vaux ce que je vaux, et j’insiste d’autant plus qu’on a moins de gens motivés pour commenter et que certains textes risquent de n’avoir aucun autre avis que le mien, voire aucun avis tout court. Ceci étant dit, on est partis pour le commentaire de l’épreuve 2, qui a été comme ça a été dit vachement cool. J’ai vu des tas de belles choses que j’avais pas l’habitude de voir ailleurs, et je pense que c’est aussi une des raisons pour lesquelles j’ai mis si longtemps à écrire ça – à vrai dire, j’avais déjà un début de sentiment similaire sur l’épreuve 1, alors peut-être que je suis juste de bonne humeur. Et une dernière chose que j’ai failli oublier : merci beaucoup Sili’ pour le commentaire ! Je t’ai fait part de mes réactions en live, donc je vais pas recommencer, mais c’est pour être sûr que tout le monde sache que je l’ai bien remarqué et qu’il m’a grandement comblé. Et merci à Darkness aussi qui m’a fait son commentaire en privé. Sur ce, gare aux spoilers, comme d’habitude, et si vous êtes prêts, enjoy !
- Laurell (OW) :
« Mais les rêves ne règlent pas les problèmes. » - Laurell (OW)
En temps normal, utiliser une vérité générale pour réfuter une affirmation qui précède permet d’ajouter une dimension fataliste à la phrase, et ça ne manque d’ailleurs pas ici ; on nous fait bien comprendre que malgré tous les efforts que donne Laurell dans son rêve, il est établi que ce qu’on fait dans un rêve ne suffit pas à changer la réalité, et que les efforts de Laurell sont vains. Cependant, dans ce cas, la phrase est utilisée d’une manière un rien différente qui a également son petit (gros) effet.
Ici, il se trouve qu’on est déjà à l’intérieur du rêve qui est évoqué, et que c’est ce qui se passe dans le rêve qui compose le problème qui doit être réglé – enfin, ça fait écho à un vrai problème de la réalité véritable, mais ça se traduit directement dans le rêve. De fait, la phrase est une réponse à des actions qui se déroulent dans le rêve, et contribue donc à la narration : elle implique que c’est à l’intérieur du rêve que les choses ne se déroulent pas comme Laurell l’aurait voulu, et le concept des rêves qui ne règlent pas les problèmes en devient comme une caractérisation du fait que l’environnement dans lequel elle se trouve, qui est celui du rêve, ne va jamais aller dans son sens. En somme, il s’en dégage le sentiment d’un monde qui s’acharne sur elle, ce qui ajoute encore une belle touche de fatalité. D’ailleurs, si on veut pousser l’interprétation un peu loin et comparer ce rêve "particulier" à un rêve classique, ce qui se passe dedans peut résonner comme un écho de ce qui se trame dans la tête du personnage et suggéré un tourment qui se trame dans son esprit, à toujours s’imaginer le pire. En tout cas, c’est le sentiment que ça m’a laissé en lisant.
Pour finir, petite mention à la position de la phrase dans le texte : on sort d’un paragraphe au ton assez ardent, ponctué d’exclamations impulsives, le genre à exploser à la fin de chaque phrase et à suggérer que le personnage est sur le point de craquer. Et là, boum, changement de paragraphe, et présent de vérité générale, le temps de narration le plus posé qui soit, une rupture subite d’un ton très vif à un ton très calme. Couplé au caractère fataliste de la phrase, ça donne une idée d’abandon soudain, comme si le personnage venait d’utiliser ses dernières forces pour hurler muettement son ressentiment, et s’effondrait, courbant l’échine devant son sort. Et ça marche fort bien pour susciter l’empathie – la mienne en tout cas.
Et par rapport au reste du RP, la phrase, et à vrai dire tout le passage, arrive comme une sorte de petite chute aux deux premier posts et d’introduction aux deux derniers avec une certaine redéfinition du personnage de Laurell, qui commence de plus en plus à accepter les règles du jeu auxquelles elle est désormais soumise. Au départ, elle trouvait le concept stupide, puis énervant, puis il s’est mis à susciter une véritable colère chez elle en s’attaquant à des choses beaucoup plus personnelles qui lui hantent l’esprit. Et à la fin, elle se prête au jeu, d’abord résignée, puis de plus en plus volontaire. Et cette citation va marquer une frontière très naturelle entre ces deux formes d’évolution, sans travestir le caractère du personnage. Bref, cela est bon, pour citer un grand penseur du treize virgule huit millionième millénaire avant notre ère.
- Luke (DT) :
« Il mime une main le tirant jusqu’au masque et s’en emparant. » - Luke (DT)
Sur la dernière édition, j’ai pas commenté le texte de Luke, je me suis échappé avec une remarque du genre "très drôle, très sympa, j’adore le concept, mais j’ai pas trouvé de phrase sur laquelle disserter, comme beaucoup de textes dans cette épreuve". Cette fois, je corrige le tir.
Le concept de jouer son personnage comme dans une pièce de théâtre, il va sans dire que ça me parle – Kaoren est lui-même conçu sur un concept similaire. C’est un choix assez audacieux, puisque ça s’engage dans un ton aux codes assez différents de ce à quoi on est habitués dans la narration d’un RP. Par exemple, on n’a presque plus aucune notion de rythme ; dans une pièce de théâtre, la vitesse de l’action est pensée pour être laissée au gré des acteurs, et les codes du genre ont été adaptés en fonction de ça. Du coup, couché à l’écrit – donc sans interprète – et pour un lecteur qui n’est pas habitué à fermer les yeux sur ce genre de choses, ça peut facilement sombrer dans quelque chose de lourd ou monotone. Ceci dit, moi, j’y suis plutôt habitué, donc j’aurai sans doute beaucoup de mal à juger si c’est gênant ou pas. Il faudrait d’autres avis pour compléter le mien sur le sujet.
Cela dit, ce n’est pas juste une difficulté supplémentaire, ça a quand même son intérêt. Déjà, c’est original et rigolo – et c’est probablement une raison suffisante pour s’y essayer – mais ça permet deux-trois petites choses en prime. Notamment, ça donne un côté décalé du personnage par rapport à son univers ; puisque la "narration" est à la première personne, le fait qu’elle se détache des narrations plus prosaïques auxquelles on est habitué déteint sur le caractère du personnage, comme un reflet de ses pensées. Du coup, on a naturellement un Luke aussi original que la forme de sa narration. Et dans ce RP, ça ne va pas y couper, d’autant que l’atmosphère théâtrale va souvent se confondre avec l’atmosphère onirique – puisqu’on est dans un rêve – et certaines actions de Luke qui paraîtraient à peine sensées en temps normal se retrouvent justifiées par les deux aspects à la fois.
La citation que j’ai choisie est à mes yeux une bonne illustration de ça. La mimique de Luke – en plus d’être assez drôle à imaginer – le présente vraiment comme un acteur qui joue son personnage, de telle sorte qu’on a à la fois l’image d’un Luke tiré vers le masque par quelque volonté supérieure et celle d’un Luke qui s’y tire lui-même. Ceci cumulé au fait que, d’après les phrases précédentes, le personnage ne semble pas vraiment apprécier l’effet que lui font les masques qu’il enfile, on a le Luke "personnage" qui paraît sain de vouloir se garder d’en enfiler un autre, et le Luke "acteur" plutôt dément de s’y conduire lui-même – puisqu’en principe, il joue son propre personnage et souffrira autant que lui. Et comme, dans les faits, il n’y a qu’un Luke, qui est l’acteur qui joue son personnage, il paraît un peu dément. Ou plutôt… totalement commis à sa pièce de théâtre. Ou à son rêve, puisque c’est le genre de comportement absurde qu’on peut aussi bien retrouver dans un rêve. Et en fait, j’ai l’impression qu’il y a un peu des deux à la fois. Luke ne semble pas étranger à son rêve, pas plus qu’il n’est étranger à son atmosphère théâtrale. En comparaison à Laurell, qui est à ce stade beaucoup plus rationnelle et beaucoup moins encline à accepter le rêve tel quel, Luke donne l’air d’un personnage qui s’y fond plus naturellement, bien qu’il le subisse tout autant. Avec le fait que ce soit également lui qui "mène la danse" dans le RP, dans le sens où c’est par sa narration qu’on découvre l’environnement du rêve et les règles auxquelles il est soumis, on garde tout le long une sorte de relation autochtone-étranger entre les deux personnages que j’aime beaucoup. Et plus globalement, j’adore le caractère que ça donne à Luke. Walà.
- Kirito (SAO) :
« Si je tombe vers le ciel... Qu'y a-t-il au-dessus de l'espace ? » - Kirito (SAO)
Dans cette épreuve, on a eu notre lot de phrases paradoxales pour décrire un monde qui l’est tout autant, mais j’ai une affection particulière pour celle-ci. La principale raison à cela est le fait qu’elle tombe comme une réflexion du personnage, c’est lui qui porte ce raisonnement "incohérent" – à prendre avec des guillemets parce qu’il fait sens dans le monde où il se trouve – et atteste par le fait même d’un état d’esprit qui commence à s’embrumer ou se laisser aller à l’ambiance onirique de l’endroit. D’ailleurs, la deuxième partie de la phrase fonctionne comme une petite chute introduite par les points de suspension, qui marche assez bien dans ce sens : on commence par un début de raisonnement qui semble juste se mettre au niveau de l’incohérence du monde alentour, avec l’idée de tomber vers le ciel – puisque c’est ce qui semble destiné à arriver –, et on enchaîne avec une réflexion qui va bien au-delà d’un simple souci rationnel et vire quasiment au mystique. En fait, ça donne l’impression que c’est à ce moment-là que le personnage se met à rêvasser, et que son esprit se perd soudainement dans le rêve. Et c’est cool. Oui, ce commentaire-ci fait sans doute pâle comparaison à côté des autres.
- Emily (KHS) :
« Les coups qui pleuvaient, la voix de son grand-père qui la grondait et les moqueries de sa mère… » - Emily (KHS)
Celle-ci est la première phrase du premier post d’Emily, elle fait le choix de nous projeter immédiatement dans l’esprit du personnage en train de rêver en nous décrivant ce qu’elle voit dans ses songes. Faire débuter la narration par une description est quelque chose qui marche souvent bien pour suggérer que la situation à laquelle on est confrontés est établie depuis un moment, ça donne au lecteur le sentiment d’arriver au milieu de quelque chose. Et ici, ce que j’aime beaucoup, c’est la façon dont cette introduction au personnage d’Emily s’enchaîne avec le post précédent, où Karma était décrite comme s’introduisant dans ses rêves. Du coup, c’est exactement ce qu’on a : on découvre en même temps que Karma, arrivée au milieu d’une rêverie, ce à quoi ressemble cette rêverie. Mais ce n’est pas tout. J’adore dire ça.
Là où ça m’a vraiment parlé, c’est la rupture soudaine qui est faite entre les ambiances des deux posts. Chez Karma, on avait quelque chose d’exalté, une atmosphère magique, et globalement des sentiments très agréables, ça se terminait sur « Ma belle enfant, rêve donc avec moi ». Bref, c’était enchanteur. Et chez Emily, non seulement on a quelque chose de beaucoup plus sombre et violent, mais surtout, l’horreur qui y est décrite est aussi beaucoup plus terre-à-terre, c’est le drame du quotidien. Je pense que c’est ce dernier point qui donne toute sa force à cette introduction : ce n’est pas seulement la bonne ambiance, mais aussi la magie qui s’est dissipée. De fait, non seulement on a un choc assez fort en passant d’un post à l’autre, qui contribue à l’empathie qu’on peut ressentir pour la pauvre Emily qui a enduré ce qui nous est décrit pendant des années et bondira dans la première porte qui lui permettra de s’en sauver ne serait-ce qu’un instant, mais on a également à travers le contraste entre les narrations des deux personnages l’introduction de ce qui servira de fil rouge au RP, à savoir le fait que Karma va proposer à Emily une atmosphère plus enchanteresse que les sombres souvenirs qui hantent habituellement ses rêves. Et ça marche nickel chrome allié de lithium poli plus soigneusement qu’un miroir de LIGO.
- Cyr (LAC) :
« Il ouvre les yeux et les étoiles attirent son attention en premier : elles ont été rallumées trop récemment à Pandémonium pour qu'il puisse ne serait-ce qu'envisager de s'en lasser. » - Cyr (LAC)
Bon, Sili’ a déjà fait un joli éloge à ce RP, et le problème, c’est que je suis pas mal d’accord avec elle. Et en plus, son commentaire est déjà constructif, alors je dis quoi, moi, derrière ? Non, mais partez pas, j’vais trouver des trucs à dire.
Ce que j’ai beaucoup aimé avec le personnage de Cyr est assez similaire à ce que j’ai évoqué sur le personnage de Luke, mais en plus affirmé : il est à l’aise avec le rêve, il y semble habitué, et en l’occurrence, il semble même en faire partie pour peu qu’on le regarde d’un œil extérieur. En fait, sa tendance à être systématiquement conscient du fait qu’il soit dans un rêve et d’agir en conséquence lui donne ce côté habitué à l’univers onirique dans lequel il se trouve. Il a beau le découvrir en même temps que nous – et que Gabriel –, il semble plutôt comme un explorateur qui aurait traversé mille jungles et ne s’étonnerait plus de ce qu’il pourrait découvrir dans la mille-et-unième, en plus poétique vu qu’il est question d’un rêve. Mais malgré son air extrêmement calme qui vire parfois à l’inexpression – je sais pas du tout si ce mot existe mais on va faire comme si –, il n’est pas non plus indifférent à cet environnement particulier, il grésille d’envie de le retourner dans tous les sens pour en découvrir les facettes cachées. Ce caractère d’apparence un peu morose recelant quelque chose de plus passionné à l’intérieur, c’est quelque chose de délicat à présenter dans un RP, mais ici, ça marche très bien, notamment grâce à la toute première phrase – la citation.
Bon, ce que je vais dire est un peu édulcoré – j’adore ce mot – par le fait que cette phrase ne sonne pas forcément comme étant la première du RP, parce que le cartel qui précède est déjà présenté dans un style assez littéraire et nous invite déjà à faire le premier pas dedans. De fait, même si c’est le début de l’action, on s’est déjà un peu imprégné du personnage de Cyr en lisant ça. Mais on est encore très tôt dans le texte, et toujours en train de se le figurer et d’en concevoir la personnalité. Ici, on a donc Cyr qui se réveille – enfin, façon de parler – et se met automatiquement à regarder les étoiles, ce qui va déjà constituer une première petite introduction à son caractère lunaire, mais ce qui est le plus important est la raison qu’on nous en donne : « elles ont été rallumées trop récemment à Pandémonium pour qu'il puisse ne serait-ce qu'envisager de s'en lasser ». L’idée d’une éventuelle lassitude indique effectivement qu’il a commencé à s’habituer à ce genre de situation, mais à côté de ça, on nous évoque comme elle était devenue rare, assez rare pour que Cyr veuille absolument en profiter. Une situation dont il pourrait se lasser, mais s’y refuse et s’efforce d’en profiter. Et là, on a quelque chose d’à la fois efficace et original pour déterminer le caractère qu’il va adopter dans tout le RP : il ne paraîtra jamais vraiment surpris par les trouvailles de son exploration – à la limite, il lâchera un « Oh. » –, mais il la mènera jusqu’au bout. L’image qui en sort, surtout si on va chercher dans le côté symbolique de l’image des étoiles, est celle d’un homme qui cherche à échapper à la réalité à chaque instant qu’il lui est donné de le faire, quel que soit le monde dans lequel il sera projeté. Et de la façon dont je l’ai lu, on peut même se douter que le caractère plus sombre de sa réalité – la vie à Pandémonium – a déteint sur lui et lui donner ce côté plus terne.
Donc globalement, ça me donne pas l’image d’un personnage exalté par ses rêves, mais qui en fait sa délivrance "par défaut". Outre le fait que ça m’inspire une certaine empathie avec le personnage, ça va avoir un certain charme dans sa relation avec celui de Gabriel, sur laquelle je m’étends au prochain spoiler.
- Gabriel (TFB) :
« Merci d’avoir voyagé à mes côtés. » - Gabriel (TFB)
Vous le sentez venir, là, que j’ai pris la phrase comme prétexte à causer du RP entier ?
Cette réplique de Gabriel vient en réponse à celle de Cyr, qui lui disait « Enchanté d’avoir voyagé avec vous ». On a deux formulations un peu différentes de la même idée, chacune teinte d’un morceau de caractère du personnage qui la prononce. Chez Cyr, c’est distant, avec le vouvoiement mis en avant et la politesse cordiale, et ça traduit le sentiment d’avoir passé un bon moment ; de fait, ça résonne d’un ton assez léger. Chez Gabriel, en revanche, il y a plus de proximité, avec l’expression « à mes côtés » et le fait que son vouvoiement soit éludé dans cette phrase, et ce qui est traduit est une reconnaissance sincère pour ce qu’il vient de vivre ; ça résonne comme quelque chose de plus important, de plus impactant. Mais le fait qu’ils se répondent en reflet l’un de l’autre rapproche beaucoup les personnages, et à raison : les deux sont censés être des rêveurs, à la base, et des explorateurs – au sens figuré dans le cas de Cyr.
En fait, tout le long du RP, Cyr et Gabriel semblent diamétralement opposés. On a d’un côté celui qui accepte la situation sans y réfléchir outre mesure, et ne redoute aucun des risques qu’il semble prendre pour poursuivre son exploration, et de l’autre, celui qui se pose des questions et qui doit affronter son vertige. Mais ils se rapprochent au fur et à mesure du RP, ou plutôt, Gabriel se rapproche de Cyr à travers son "voyage initiatique" ; c’est vraiment lui qui va tirer quelque chose de ce RP. On est un peu dans le même genre de RP asymétrique que celui entre Luke et Laurell évoqué quelques spoilers plus tôt, mais encore plus poussé dans l’asymétrie – dans le sens où Luke et Laurell découvraient chacun l’autre, là où chez Cyr et Gabriel, c’est plutôt Cyr qui enseigne et Gabriel qui apprend. Et le fait que Gabriel soit le personnage qui nous est le plus familier, puisque le plus naturel, et à vrai dire celui dont on a eu le plus d’introspection – les posts de Cyr étant plus concis sur cette dimension et plus riches en descriptions –, fait qu’on arrive à le suivre dans cette initiation. Ça et le fait que l’écriture de Gabriel soit super agréable à lire dans les introspections et arrive à susciter une tonne d’empathie pour lui quand il évoque ses doutes et son vertige.
Mais surtout, et c’est ce qui va faire le lien avec le spoiler précédent, le rapprochement qui est fait entre les deux personnages et leurs caractères profonds donne encore une dimension supplémentaire à toute cette histoire. Là, ce que je vais dire relève sans doute beaucoup de l’interprétation, mais Gabriel me donne l’air d’une version tempérée de Cyr – jusque dans les avatars, on pourrait me convaincre que les deux viennent d’un même personnage sous deux formes différentes – voire d’un Cyr en devenir. Avouez que ça vous choquerait pas que Cyr dise à la fin du RP un truc du genre « Je suis toi » – à part ceux qui comme moi auraient trouvé ça un rien cliché. Mais même sans aller jusque-là, le fait que Cyr semble déjà bien comprendre Gabriel, comme il le montre dans le passage où il cherche la bonne formulation pour lui dire qu’il est en train de voler, atteste d’une grande bienveillance à l’égard de celui-ci, d’autant que c’est cumulé avec tout ce que j’ai mentionné dans le spoiler précédent, et qui semble indiquer que Cyr ne ressent plus la même exaltation vis-à-vis du rêve que ne le peut Gabriel : en imaginant que Cyr ait été comme lui un jour, ou simplement à supposer qu’il comprenne ce qu’il ressent et ressentira, ça rend son acte d’autant plus généreux, et chaque phrase où Gabriel exprime son exaltation ou sa gratitude attise ma sympathie pour Cyr – de la même façon que Cyr attise régulièrement mon empathie pour Gabriel en se montrant au courant de ce que ce dernier peut ressentir.
Bon, je fais des phrases à rallonge et des digressions à tout va, mais ce que ça veut dire, c’est juste que j’ai trouvé l’alchimie entre les deux personnages super cool. J’aurais pu commencer par là, mais j’ai des quotas de péteuserie à tenir. En tout cas, ce RP a été un sacré coup de cœur.
- Léandra (YY) :
« À cet instant alors, je m’aperçus de l’étendue de mon royaume. » - Léandra (YY)
Ici, je mets cette phrase en évidence, mais elle conclut un paragraphe que j’aime beaucoup dans son ensemble. On a Léandra qui fait une brève description de ce qu’elle voit dans l’esprit de Kaoren, et décrit une ville moderne, couverte de grisaille, qui la laisse interdite de par son aspect morne et singulier, elle qui est habituée à des cités médiévales – et des environnements riches, de ce que j’ai pu en lire. Déjà, j’aime beaucoup le fait que cette description vienne directement du personnage de Léandra sans avoir été ne serait-ce qu’évoquée dans les introspections de Kaoren avant ça ; le lecteur obtient un aperçu des raisons de la morosité de Kaoren dans un passage qui ne lui appartient pas, il les découvre de l’extérieur à travers le regard de Léandra, ce qui permet deux choses : premièrement, une meilleure assimilation de l’état d’esprit de Léandra quand elle découvre ça, qui permet une meilleure identification, et deuxièmement, un caractère plus exalté à la narration de Kaoren, qui n’a pas besoin de mentionner les freins à sa bonne humeur et peut se contenter de décrire comme il se sent bien dans son rêve, comme s’il était effectivement parvenu à oublier un temps l’atmosphère sombre de laquelle il vient. Je précise que tout ceci et tout ce qui va suivre n’est absolument pas quelque chose que j’ai demandé à Léandra dans un de mes élans perfectionnistes – on a quand même été à moitié en roue libre –, et à vrai dire, j’ai été bluffé de l’effet rendu dans son post. Aussi, ceux qui connaissent bien le personnage de Kaoren peuvent se dire que sa morosité lui vient surtout de ce qu’il a subi dans l’Esquisse, mais à vrai dire, je trouve que l’image d’une ville moderne comme il a dû en connaître dans son ancienne vie offre un parallèle plus compréhensible avec le rêve dans lequel il se trouve.
Et à côté de ça, il y a cette dernière phrase : « je m’aperçus de l’étendue de mon royaume ». On a comme un double-sens, ou plutôt devrais-je dire deux échos qui en sortent et qui portent deux idées complémentaires :
Le premier, c’est celui qui évoque le grand nombre de possibilités dont dispose Léandra pour jouer avec le rêve de Kaoren, elle découvre progressivement ce qu’il a pu subir, ce qu’il connaît et ce qu’elle pourra modeler à son gré pour créer l’enfer dans son esprit. Cependant, la phrase est dite sans malice, elle évoque avant tout l’imaginaire de Kaoren comme un royaume dont Léandra ne soupçonnait pas l’étendue avant de s’y plonger et se l’accaparer. D’ailleurs, pas un mot de la narration dans ce post ne trahit les véritables intentions de Léandra, on ne peut encore les deviner qu’à travers son cartel de présentation du début du RP. De fait, il se dégage de cette pensée un sentiment assez noble. Si elle avait dit par exemple quelque chose comme « je m’aperçus de l’étendue de mon terrain de jeu », l’emphase aurait été directement portée sur ses intentions, mais ici, elle donne plutôt l’air comblée de posséder un rêve si grand et si riche.
Le second écho est comme une comparaison entre le lot de Kaoren et celui de Léandra ; après avoir décrit le monde de Kaoren comme pauvre en couleurs, et clairement stipulé qu’il n’appartenait pas au sien, Léandra évoque l’étendue de son royaume, constitué des rêves dans lesquels elle s’immisce au quotidien. Là encore, le contraste est évoqué sans une quelconque forme de méchanceté, Léandra ne semble pas se moquer, ni même en fait se réjouir du tourment de Kaoren. La phrase donne surtout l’idée qu’elle peut se réjouir d’être mieux lotie que lui.
Au final, cette phrase qui arrive à un moment où on est encore en train de se faire une idée de la personnalité de Léandra va lui suggérer un trait de caractère qui va contribuer à inspirer de l’empathie pour elle par la suite : elle n’apparaît pas comme un esprit sans âme et sans autre vocation que son plaisir sadique de transformer les rêves des gens en cauchemars, comme on peut souvent le voir chez des personnages manipulateurs dans son genre ; elle semble capable d’éprouver plus de choses qu’elle ne le montre, et même si elle n’indique pas clairement une quelconque forme d’empathie pour le pauvre Kaoren, ça ne lui donne pas une image inhumaine pour autant.
Personnellement, en écrivant le RP, j’ai tenté plusieurs fois de me mettre en contrepied de ce qui se fait habituellement en essayant de détourner l’emphase vers le personnage de Léandra – c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles j’ai choisi la troisième personne, je savais pour avoir lu au préalable un RP de Léandra que sa narration serait à la première – mais je pense que ce qui y a le plus contribué est sa propre narration, notamment grâce à des passages comme celui-ci. J’aime beaucoup le personnage qui en résulte, ni vraiment empathique, ni totalement cruel, plutôt un tempérament à faire son jeu sans mesquinerie. Je pense que le commentaire de Silivren : « J'avais oublié de préciser qu'il a été agréable d'être étonnée de la fin où j'ai pris en pitié l'instigatrice même du tourment de Kaoren », résume bien la façon dont j’ai moi-même vu le personnage de Léandra, et je m’estime encore béni d’être tombé dessus par le hasard des tirages d’Ophé’. Parce que j’aurais vraiment pas su quoi faire d’un thème pareil avec Kaoren, sans ça.
- Swenn (IRY) :
« Et pour ça, tu devrais commencer par me servir un café. Bien sucré. » - Swenn (IRY)
J’en ai marre de pas citer Swenn parce que j’ai jamais assez à dire à son sujet. Le personnage est excellent, il manque jamais de m’arracher rire sur rire à travers les éditions de l’interforum, mais je pense que tout le monde voit pourquoi ; il a juste son caractère bien trempé et jusqu’au-boutiste qui le fait adopter dix réactions épiques par RP – j’exagère à peine. Donc là, j’ai toujours pas assez à dire à son sujet, mais je le cite quand même.
Donc là, on a Swenn qui se lance dans un raisonnement totalement insensé suggérant à mots à peine couverts que Munch, son partenaire, devrait être gentil avec lui. C’est encore présenté de telle sorte que Swenn donne encore l’impression de vouloir cacher l’intention d’en profiter. Et puis paf, il lance cette phrase, il cache même plus son insolence, comme si les étoiles allaient de toute façon s’aligner pour qu’il soit comblé. Et c’est drôle. Oui, bah je vous avais dit que j’avais pas assez à dire à son sujet !
- Sisko (GIF) :
« Lorsque Sisko papillonna des paupières, elle ne sut pas bien si elle rêvait, ou si elle ne dormait plus. » - Sisko (GIF)
Ce passage va me permettre de faire causer un peu de narration, parce que dans mes commentaires, j’ai souvent l’occasion de dire combien c’est utile d’utiliser la première personne et le temps présent pour aider le lecteur à s’identifier au personnage et saisir ce qu’il ressent, mais je cause plus rarement du fait que choisir une narration plus distante comme la troisième au passé – qui est celle choisie ici – offre également une gamme d’outils qui peuvent aider à ça. Donc désolé, Sisko, le cours théorique chiant est tombé sur ton texte.
Avant de parler de la phrase, je vais rapidement mentionner le paragraphe qui la précède, qui constitue l’introduction du personnage de Sisko. C’est une brève description de son caractère, ou plus exactement du caractère qu’elle a tendance aurait tendance à adopter dans une situation comme celle où elle se trouve – un rêve – et de la nature habituelle de ses rêves. Ici, la narration distante permet d’ajouter ce passage explicatif sur le personnage à un moment où il est censé n’être pas encore réveillé, sans que ça fasse tache sur le rythme de la narration – par exemple, on imaginerait plus mal un texte qui dirait « D’habitude, mes rêves sont colorés » suivi un peu après de « Je me réveille ».
Or, c’est quelque chose de très important de saisir le personnage rapidement. Quand un trait de son caractère ne se découvre que trop tard, à un stade où on a déjà l’impression de connaître le personnage – et je vous jure que ce sentiment vient très vite –, il a tendance à paraître comme une violation de son caractère à moins que la façon de l’amener ne soit adaptée en conséquence – du genre révéler un trait plus "enfoui" de sa personnalité quand il se manifeste enfin, ou tout ce qui va justement contribuer à l’évolution du caractère. Et les premières phrases, même dans une narration distante, sont celles qui donnent le ton. J’en viens donc à la citation de Sisko :
Ici, je trouve que ce point est traité d’une manière juste excellente. Comme mentionné, le petit paragraphe avant le début de l’action aide à faire rentrer quelques informations dans la tête du lecteur au préalable, pour qu’il entre dans le personnage avec déjà tout ça en tête. On pourra arguer que c’est le genre de choses qui pourraient être mises dans le cartel d’introduction du personnage avant le début du RP, et c’est vrai que c’est exactement à ça que servent ces cartels en plus de faire de la pub pour leur forum, mais le fait de l’avoir sous forme de narration va ajouter deux petites choses : Déjà, ça permet de plonger le lecteur dans le texte avant de le plonger dans l’action, ce qui évite de donner un aspect trop brusque au réveil de Sisko puisque celui-ci s’inscrit dans la continuité d’un autre paragraphe – ça a l’air de rien, mais chaque phrase qu’on lit suggère toujours un peu de temps qui passe, quoi qu’elle dise – et ça donne déjà un début d’impression que Sisko émerge lentement de son coaltar. Ensuite, toujours dans le très subtil, le fait que ce passage appartienne à la narration permet de poser le ton de celle-ci, et son caractère posé et rationnel va immanquablement déteindre sur le personnage puisque c’est avec celui-ci qu’on va le suivre – pareil, ça a l’air de rien, mais chaque phrase appartenant à la narration d’un personnage contribue à en forger le caractère, même si c’est moins vrai avec une narration aussi distante. Et ici, ça colle effectivement bien avec la personnalité de Sisko, on peut facilement considérer qu’elle aurait pu penser ces premières phrases elle-même.
Et j’en viens – enfin – à la phrase qui m’intéresse, celle qui décrit le réveil de Sisko. Et en fait, ça va être un concentré d’à peu près tout ce que j’ai dit jusqu’ici. On a un réveil lent, ça se traduit notamment par le fait qu’il soit introduit par l’expression « papillonna des paupières » – que j’aime d’ailleurs beaucoup dans le contexte, les connotations du mot « papillonner » marchent bien pour introduire un sentiment d’égarement tout en restant dans la légèreté, et à vrai dire déjà dans une touche un peu onirique. Et au fur et à mesure qu’on avance dans la phrase, on perçoit les interrogations qui prennent Sisko et qui vont lui provoquer ledit sentiment d’égarement. L’ordre dans lequel arrivent les différentes considérations dans la phrase, d’ailleurs, suit assez bien celui dans lequel on pourrait imaginer qu’elles viennent à Sisko – d’abord, l’endroit ne lui est pas familier, comme dans un rêve, mais ensuite, en y réfléchissant mieux, c’est curieux d’être aussi lucide dans un rêve. Si la phrase marche si bien, c’est d’une part parce qu’on connaît déjà les raisons pour lesquelles Sisko s’interroge – on connaît les raisons pour lesquelles elle pourrait envisager que ce soit un rêve, et celles pour lesquelles elle tendrait plutôt vers un réveil – et d’autre part parce qu’on nous a fait entrer dans le caractère du personnage avec cette narration distante et posée, qui permet d’introduire ces questions formulées très clairement dans une situation où l’état d’esprit du personnage ne lui permet pas de le faire, sans pour autant nous détacher vraiment du personnage.
Donc voilà. C’était beaucoup de mots pour quelque chose qui doit sembler un peu marginal, que c’est du simple et efficace, et effectivement, ça rentre plus dans la catégorie du "soigné et bien exécuté" que dans celle du "bien trouvé", mais l’effet que ça rend à la fin me parle vraiment. Rendu à ce passage du texte, alors que ça faisait à peine cinq lignes que je l’avais commencé, j’avais déjà des paillettes dans les yeux alors qu’il s’était encore rien passé – on pourra arguer qu’il m’en faut pas beaucoup. Mais bon, s’il faut rendre justice, je vous le dis tout net, j’ai trouvé tout le reste du RP excellent, et j’adore le personnage de Sisko. Ariana, c’est au prochain spoiler. :p
- Ariana (TE) :
« Ils sont précieux, ces sourires-là. » - Ariana (TE)
Désolé, je crois que j’avais toujours écrit son nom avec deux N jusqu’ici.
Celle-là, c’est une phrase qui à elle seule me donne envie de devenir ami avec Ariana. Parce que c’est juste beaucoup trop adorable. Le simple fait qu’elle se réjouisse sincèrement de voir quelqu’un sourire en fait déjà quelqu’un de bien, mais la façon dont c’est amené en fait plutôt quelqu’un de formidable.
D’abord, l’adjectif « précieux » a une connotation très jolie dans ce cas-là. D’une part, ça donne l’image de quelque chose que l’on pourrait chérir, chercher à conserver aussi longtemps que possible, et d’autre part, l’image de quelque chose de rare, dont on pourrait s’enquérir et qu’on ne doit pas manquer l’occasion de saisir. C’est donner énormément de valeur à un instant de bonne humeur, et ça colle bien au genre de sourire dont il est question, puisqu’il s’agit du sourire timide, celui qui est difficile à décrocher, mais qui apparaît comme une récompense d’autant plus grande quand on a réussi à le faire sortir. Et Ariana montre qu’elle n’a pas l’intention de le lâcher, qu’elle accorde énormément d’importance au fait d’aider cette personne qui peine à montrer son sourire – et dont elle ne connaît même pas le nom – à le cultiver et en prendre soin comme tout ce qui est précieux.
Et le fait qu’elle présente la phrase comme une vérité générale aide aussi beaucoup. Comme mentionné dans le paragraphe qui précède la citation, ça montre que c’est quelque chose à laquelle elle est habituée ; elle en a connu, d’autres personnes ayant le sourire timide, et elle considère tous leurs sourires comme aussi précieux. On devine qu’elle s’est fait une coutume de s’y accrocher comme elle le fait, que ce n’est pas un cas isolé, en bref, qu’elle est généralement aussi adorable avec toutes les personnes comme Sisko – ce qui est d’autant plus adorable quand on sait comment elle se comporte avec ses prof’s, mais je digresse. Et le premier qui dit "Grèce" peut aller se faire voir chez ses habitants.
Donc voilà, en trois mots comme en trois cent : c’est super mignon.
Et en bonus, petite dédicace à la phrase « Elle prononce cette dernière phrase sur le ton de ceux qui portent trop d'importance aux symboles et messages cachés », qui me donne encore plus envie de devenir son ami. Parce que surinterpréter, croyez-moi madame que ça m’connaît. :3
- Eidolon (OT) :
« Car j'en étais persuadé, je portais malheur. » - Eidolon (OT)
En lisant le RP entre Ostium et Dùralas, et à mesure que j’approchais de la fin, j’avais le sentiment que ce serait un de ces RPs qui aurait besoin de dix posts supplémentaires par joueur pour arriver à quelque chose ; les deux personnages prennent le temps de se rencontrer et de se découvrir l’un l’autre, et on arrive vite à un stade où on devine qu’il n’y aura pas le temps d’ajouter de l’action ou de véritables péripéties, ç’aura seulement été un RP basé sur la rencontre. Et le plus souvent, ça laisse un sentiment d’incomplétude quand on en ressort, à moins que l’interaction entre les deux personnages n’ait suffi à provoquer quelque chose – par exemple une évolution dans le caractère de l’un ou de l’autre. Là, les personnages restent assez "distants" l’un de l’autre, et se contentent de parler d’eux et de leur situation, et même si j’ai bien aimé les deux écritures et les caractères des deux personnages – le côté un peu "dans la lune" de Holy, qui colle bien avec ses phrases qui recourent fréquemment à l’accumulation de virgules pour ajouter des précisions au fur et à mesure qu’elles semblent lui venir, et à côté, Eidolon qui cache bien son jeu en se montrant très agréable et en s’interdisant jusque dans son introspection à faire allusion à son passé –, j’avais quand même le sentiment que ça allait se finir sur un potentiel inexploité.
Et là, sortie de derrière les fagots qui étaient eux-mêmes planqués sous le tapis, on a cette chute soudaine qui redéfinit totalement le caractère du RP. On passe en trois phrases d’une ambiance à la cool à des champs de pierres tombales. Rien pour l’annoncer jusqu’ici – à part une petite mention dans le cartel du début – et rien qui n’ait un impact sur la suite présumée de l’histoire. Et à vrai dire, en temps normal, une chute comme ça, je la trouverais sans doute "gratuite". Mais en l’occurrence, je l’ai adorée, et c’est notamment grâce à cette phrase : « j’en étais persuadé, je portais malheur ». Le rôle de la chute ici n’est pas de renverser l’action, mais de redéfinir le personnage, en révélant ce qu’il cache au fond de lui – son triste passé –, et l’une des raisons pour lesquelles ça paraît assez naturel à lire, c’est que le personnage cherche lui-même à le cacher, et à vrai dire à ne pas trop y penser, donc ça ne choque pas que ce ne soit apparu ni dans ses dialogues ni dans son introspection. Le fait qu’il cherche également à "protéger" Holy du mauvais sort qu’il a le sentiment de porter justifie aussi très bien le fait que le RP ne soit allé nulle part : c’est l’intention d’Eidolon depuis le début, il ne veut surtout pas vivre quoi que ce soit en sa compagnie de peur que ça lui nuise. Et ça, ça me rend le personnage très attachant, d’autant que je le trouvais déjà très sympathique quand il faisait encore illusion.
Un autre truc que j’aime bien, c’est que ce n’est manifestement pas une véritable malédiction qui s’est abattue sur Eidolon, mais simplement lui qui s’en est convaincu, et le texte ne cherche pas à nous le cacher. Il en sort comme un sentiment qu’il se fait du souci pour rien, renforcé par le fait que Holy semble à l’aise avec ses rêves, et son caractère semble indiquer qu’elle ne redoute pas grand-chose. Du coup, ça rend Eidolon très humain, et on arrive plus facilement à s’identifier à lui, puisque le sentiment qu’il ressent, à savoir le fait de fonder des craintes probablement injustifiées, est quelque chose à laquelle on est tous susceptibles d’être en proie, en tout cas plus qu’au fait de défier une véritable malédiction.
Bref, je ne sais pas si les deux membres se sont concertés pour arriver à cette chute ou si c’est juste Eidolon qui a voulu conclure comme ça, mais à mes yeux, c’est elle qui fait passer le RP d’un divertissement entre deux membres – quoique agréable à lire – à une petite perle dont je serai heureux de me souvenir. Si ça avait été un RP de type rencontre entre les deux personnages, comme je l’ai mentionné, ça m’aurait paru incomplet, mais la chute en fait un RP de type découverte d’un personnage – celui d’Eidolon – et se retrouve complété dans ce sens parce qu’on a effectivement achevé de le découvrir à la fin. Et je précise, ça ne veut pas dire qu’Eidolon porte ou domine le RP à mes yeux, c’est plutôt quelque chose dans le même genre que le RP Vesa/Alizée sur l’épreuve 1, ou même celui entre Léandra et moi sur la 2 présenté quatre spoilers plus haut, où l’emphase est portée sur un personnage en particulier. J’insiste pour rendre justice à la prose d’Holy, qui a tout autant contribué à construire l’ambiance du RP, et qui a aussi un style intéressant – à vrai dire, elle fait partie de celles dont j’aurais voulu parler plus longuement, mais comme on a eu peu de contacts avec les membres de Dùralas et qu’on ne les connaît pas encore bien vu qu’ils sont nouveaux, j’ai pas eu l’info’ de si je pouvais adresser un bout de commentaire à Holy, donc je case ça comme je peux dans celui d’Eidolon.
- Erika (SNKR) :
« Il fallait cuisiner de la ratatouille pour les titans. » - Erika (SNKR)
Quand un texte commence par une phrase comme ça, déjà, tu sens que ça va être quelque chose. Le RP d’Erika est un concentré d’absurde absolument délicieux à lire – et celui de Nessa aussi, d’ailleurs – et en temps normal, j’aurais pas eu grand-chose à en dire, parce que l’absurde, ça marche et tout le monde sait pourquoi. Ou plutôt personne sait pourquoi, mais moi non plus. En tout cas, ça marche.
Mais dans ce RP, le traitement de l’absurde est beaucoup plus subtil que ce à quoi je suis habitué. On ne se contente pas de mettre des faits et choses en vrac un peu partout pour ponctuer le RP ; c’est un absurde qui s’ancre naturellement dans la trame, dans l’esprit des personnages, et même dans les tournures de la narration. J’en prends pour exemple la première phrase du RP : ce n’est pas seulement une bêtise ponctuelle qui se suffit à elle seule pour arracher un sourire, c’est aussi l’initiation d’une trame scénaristique à laquelle le personnage d’Erika se prête très volontiers comme si elle était parfaitement naturelle. Jamais le texte ne tente de souligner le fait que ce soit complètement débile – enfin, sauf tout à la fin quand Erika se réveille – ni le personnage ne s’interroge sur la logique de tout ça, ce qui, en plus de mieux coller à ce qu’on peut attendre d’un rêve non-lucide, évite que le lecteur ne garde un écart trop important avec le texte. C’est de l’immersion dans un environnement absurde, et ça marche franchement super bien.
Voilà ! Bon, ça y aura pris le temps, mais c’est fini ! En vrai, je fais genre, mais j’écris ça juste après l’introduction.Pour la suite, je vais lire les quatre épreuves restantes sans commenter entre deux, et éventuellement faire un ou des commentaires après. Mais je garantis rien, j’suis déjà bien à la bourre. À la r’voyure ! o/ |
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