Tenancière ? Moi ! Jamais !

Ce matin-là, j'étais dans ma villa à l'extérieur d'Alexandria.

C'était un immense domaine composait de grandes parcelles agricoles qui me rapportait une rentre annuelle non négligeable. Après avoir traversé des champs, on apercevait un mur et on entrait dans une large cour qui constituait la place d'un village. Il fallait encore poursuivre un petit quart d'heure pour arriver à la villa à proprement parler. C'était une demeure qui en imposait par son ancienneté. C'était un bâtiment en un seul corps sur trois étages dont le premier n'était que salle de réception, le second de chambre d'amis et des propriétaires et enfin le troisième pour les domestiques. Tout était épurés et il n'y avait presque aucune œuvre d'art à l'exception de celles qu'on trouvait en peinture murale.

C'était un lendemain de soirée, je me réveillais nue dans ma chambre au milieu d'un groupe de jeunes gens tout aussi nus. Une servante m'avait éveillée en me signifiant la venue de Ginger Holmes et d'une autre personne dans le domaine. Je pris alors un bain et demandais qu'on dégagea l'entrée et un salon pour que je puisse les recevoir. Après une toilette complète, j'enfilais une robe de soie bleu. Mes cheveux étaient coiffés mais laisser à l'air libre vers l'arrière. J'avalais un rapide gâteau avant de descendre. Je pris alors un livre sur l'histoire de Daënastre et fis semblant de bouquiner.

Un valet ouvrit la porte et s'inclinant devant les visiteuses :

- Veuillez me suivre, Madame vous attend.

Il les annonça en entrant. Je refermais le livre et me levais en tendant un main accueillante :

- Bonjour, ravie de vous recevoir chez moi.

La semaine précédente, L'enquêtrice Ginger Holmes a arrêté un meurtrier actif qui avait pour but d'éliminer un a un chacun des dirigent de hangar d'aéronautique. Il a presque réussie son coup mais heureusement, l'enquêtrice a réussie a mettre la main sur l'homme avant qu'il ne termine son funeste travail. Cela n'aurait pas était possible sans Laura Greyson puisqu'en plus de servir d'apat elle a portée le coup de grâce sur le titan. Néanmoins, l'enquête n'est pas terminé, il reste a connaître le mobile de l'assassin afin de connaître le commanditaire. Les premiers soupçons porte sur le dirigent de la compagnie du commerce Daenar mais pour le moment aucune preuve ne permet de conformer l'hypothèse. Aujourd'hui, Laura Greyson et Ginger Holmes se rendent dans la villa de la luxurieuse Tashinär Vélacen Malphà.

La villa se trouve légèrement en retrait de la ville, la route pavée permet d'effectuer un trajet rapide et confortable d'autant que les fiacres sont encore peu nombreux sur les axes secondaires. D’ailleurs la route pavée passe a travers plusieurs champs ce qui contraste bien avec la capital toute proche et notamment avec les immeubles d'une dizaine d'étage. Il semble qu'une partie des cultures soit porté sur le maïs ce qui est un très bon choix au vue des prix des marchés. En revanche, l'autre partie des cultures est sur le raisin. Il ne serait donc pas étonnant que cette mademoiselle Vélacen Malphà nous propose une cuvée « Vélacen nouveaux 932 » ou encore d'autre de ses années précédentes.

Enfin, surplombant une petite bute, au cœur même des plantations apparaît enfin la villa de cette demoiselle. D'apparence classique avec des pierres apparentes probablement plus ancienne que le vieux jardinier entrain de s'occuper d'un parterre de rosier aux dessous des fenêtres du rez de chaussé. Quand le cocher s'arrête enfin, Ginger observe Laura. Le voyage fut calme puisque l'enquêtrice n'est pas de nature bavarde et préférait relire ses notes afin de ne perdre aucune information sur le dossier actuel. Néanmoins, et sans doute pour s'excuser du silence la demoiselle lui sourit aimablement et lui ouvrit la porte du fiacre afin de la laisser descendre en première. Une fois les deux femmes en dehors du fiacre, le cocher redémarre afin d'atteler les chevaux dans l'écurie voisine. Un serviteur c'est alors approchez du duo féminin afin de les accueillir dans les meilleurs conditions.

« Voici Miss Laura Greyson Consultante auprès de la police et je suis l'inspecteur Holmes, Ginger Holmes. Nous avons rendez vous avec miss Vélacen Malphà. » Dit alors Ginger d'un ton calme.
Le sbire approuve alors et nous invite a le suivre a l'intérieur du domaine. Ginger s'attend alors que à l'instar de chez elle le bâtiment soit remplie de diverse statue, tableau ou autre bizarrerie c'est un peu une habitude des maisons cossue de l'époque. En revanche il n'en est rien, c'est même tristement vide selon Ginger. Néanmoins elle n'est pas là pour émettre un avis et elle va se contenter des tableaux qui décore les murs de ci et là.

Après quelques secondes d'attente, un serviteur permet au duo d'entrer dans une salle plus intimiste. Pour cette fois, Ginger se permet de prendre les devants et de saluer en première la tenancière du plus grand bordel de la capitale.

« Bonjour, ravie de vous recevoir chez moi. »
« Miss Vélacen Malphà, je suis l'enquêtrice Ginger Holmes et voici miss Laura Greyson consultante auprès de la police. Merci d'avoir accepté de nous rencontrer. » conclut Ginger.

La jeune femme regarde alors la la rouquine qui de toute évidence vient de se lever. Elle reste néanmoins élégante avec ses cheveux laissé libre en arrière et sa robe qui laisse l'imagination continuer ses lignes. Après quelques secondes l'enquêtrice se tourne vers le bouquin qu'elle semble lire. De toute évidence elle connaît la technique « Holmes » Puisque la brune a l'habitude de faire ses semblants de faire ses comptes quand elle a une visite. Ça montre qu'on ne fait pas semblant de travailler et qu'on est toujours occupé et qu'occasionnellement le visiteur peut déranger. Se bouquin, c'est tout le principe de la technique « Holmes » en application et ça fait sourire légèrement l'enquêtrice.

ϑϑϑϑ L'inspecteur Holmes était passée la chercher à l'heure devant chez elle. Ce matin là, Laura était d'une humeur relativement neutre, et le silence qui régnait dans la voiture qui amenait les deux ladys vers leur destination ne la dérangeait pas le moins du monde. Au contraire, au moins, n'était elle pas obligée de se répandre sur une conversation inutile dont le sujet aurait pu être les travaux fait chez elle suite à l'altercation qui avait eu lieu quelques jours plus tôt... et la raison de leur visite dans la villa à l'extérieure de la ville. Villa... le mot avait fait sourire l'ingénieure quand on lui avait donné l'adresse. Cette facilité avec laquelle la bonne société daénar avait de se cacher derrière des noms qui dissimulait les réalité les moins reluisantes.

ϑϑϑϑ Tout en regardant les cultures qui défilait sans grand intérêt Laura pensait tout de même à ce qu'elle voulait apprendre de cette visite. Soit l'homme qui l'avait attaqué était un habitué des lieux, soit la personne qui l'avait engagé avait été garant pour qu'il puisse entrer et avoir sa récompense. Dans les deux cas, Miss Malphà devait en savoir un bout sur son employeur. Un employeur que Laura avait besoin de connaître au delà du simple besoin de justice auquel elle accordait surement beaucoup moins d'intérêt que miss Holmes. Elle n'avait d'ailleurs pas exclus de revenir voir Miss Malphà moyennant paiement lors d'une de ses soirées pour obtenir les réponses qui lui manquerait le cas échéant... Mais après tout jusqu'ici, miss Holmes s'était montrée plutôt efficace, alors autant commencer par sa méthode.

ϑϑϑϑ Une fois arrivée devant la maison cossue, Laura laissa l'inpectrice s'occupait de les faire entrer dans la demeure. Elle aurait préféré conservée le véritable titre de son métier mais n'en montra pas un signe et suivit l'homme qui était venu leur ouvrir jusqu'au salon où la propriétaire des lieux avait visiblement décidé de les recevoir. Laura avisa le livre sans s'émouvoir, balayant la pièce d'un oeil rapide avec un sourire de circonstance.

ϑϑϑϑ Bonjour, ravie de vous recevoir chez moi.
ϑϑϑϑ Miss Vélacen Malphà, je suis l'enquêtrice Ginger Holmes et voici miss Laura Greyson consultante auprès de la police. Merci d'avoir accepté de nous rencontrer.
ϑϑϑϑ Enchantée, et merci de votre accueil.

ϑϑϑϑ Elle devait reconnaître que cette femme était très belle ou plutôt très sensuelle, ce qui devait assurément faire partie de son métier. Mais l'ingénieure n'était pas tout à fait intéressée de savoir à quel fantasme son interlocutrice pouvait ou non s'abandonnait durant le reste de son temps libre. Ce qu'elle nota en revanche, c'est qu'elle n'avait visiblement fait aucun effort pour préparer le rendez-vous, tout juste celui de se lever.

ϑϑϑϑ Je suis désolée de vous demander, mais auriez vous quelque chose à boire ? Malgré l'heure matinale, j'avoue qu'il fait chaud dehors et un rafraichissement ne serait pas de refus. fit remarquer l'ingénieur avec une politesse qui frisait tout juste le "trop".

Elles s'installent gentiment et elles se présentent comme si j'en avait quelque chose à faire. Soudain, la demoiselle Greyson remarque l'absence de vivres. Je la regardais, souriante, cela devait lui coûter de m'avoir ici, d'être en la présence d'une femme comme moi. Mais avant que je n'ai le temps d'émettre la moindre réponse, une servante entre avec un plateau roulant qu'elle déplie et met en forme de petite table. Y étaient disposés gâteaux et boissons sans alcool. Surement l'intendante.

De fait, cette dernière, Mlle Hylè, était à mon service depuis que je m'étais reconvertie. De simple femme de chambre, elle avait su gagner ma confiance et devenir tout bonnement la gestionnaire de ma maison. Elle s'occupait tout ce qui était gestion des vivres et elle prenait l'initiative sur la manière de gérer mes invités tout en me laissant en prendre le crédit.

On avait donc tout pour manger et boire. Je pouvais donc répondre à cette demoiselle :

- Mademoiselle Greyson, vous devancez mes phrases. Voici de quoi vous rafraichir.

La servante servit tout le monde selon ses désirs me laissant avec une tasse de thé.

- Vous aviez mesdames demandé à me voir pour me parler d'un sujet sensible, n'est-ce pas ?

Et là, plusieurs de mes invités de beuveries descendent nus comme des vers, en chantonnant. Leurs têtes ne pouvaient qu'être connus des femmes présentent puisqu'il s'agissait de fils de grands bourgeois et/ou politiques d'Alexandria. Tous allaient ou devaient se marier dans les mois à venir mais je m'assurais du fait qu'ils ne soient pas entièrement soumis à leurs épouses et soient de fidèles clients. Je me levais :

- Veuillez m'excuser un instant.

Et je me dirigeais vers eux, leur offrant baisers et caresses :

- Voyons, allez vous habiller ! Pas devant ces dames qui ne sont pas là pour votre plaisir. Ce sont des femmes de police. Mon cher, ma poitrine sera à toi dans cinq minutes.

Et après avoir fait tout cela, ils repartent complètement souls. L'un d'eux avait même hurlé "J'ai signé!" me signifiant par la même, qu'il me maintenait très officiellement comme sa maitresse, ne donnant à sa future femme qu'un dixième de l'argent que je recevrais en pension. Revenant à mes moutonnes sages et prudes, je me réinstallais et dis d'un ton sérieux :

- Excusez moi pour cette intermède mais j'ai organisé une petite soirée entre amis et certains sont restés.

ϑϑϑϑ La maison de l'entraineuse mettait Laura plus à l'aise qu'on aurait pu le penser. En réalité, l'ingénieur était assez loin de l'image de ces femmes d'Alexandria, écervelées et prudes à la fois. D'abord, elle n'avait jamais été prude. Découvrant les plaisirs de la chaires assez vite autant comme distraction que comme moyen de pression. Laura ne se faisait aucune illusion sur les moeurs de ceux qui en avaient les moyens et l'existence même de cette maison était, s'il lui en avait fallu, une preuve que son raisonnement était le bon. Même si elle n'avait jamais pensé s'y trouvé, elle avait occasionnellement joué avec quelques hommes accompagnés, et était donc relativement habituée à ce genre de présence.

ϑϑϑϑ Mademoiselle Greyson, vous devancez mes phrases. Voici de quoi vous rafraichir. commença la tenancière l'air satisfaite. Vous aviez mesdames demandé à me voir pour me parler d'un sujet sensible, n'est-ce pas ?

ϑϑϑϑ Laura laissa l'intendante la servir avant de répondre mais la discussion fut interrompue par des buglements assez peu discret et encore avinés de jeunes gens descendant apparemment d'un des étages de la bel demeure.

ϑϑϑϑ Veuillez m'excuser un instant.

ϑϑϑϑ Sans se gêner pour relever la tête, suivre mes mouvements de la femme de joie, ou détailler du regard les jeunes gens dans l'escalier, Laura n'eut aucun mal à en reconnaître certains. Eux par contre, n'avaient pas l'air de penser qu'une de leur connaissance pourrait se trouver ici. Ou mettre en péril leur petite vie tranquille. Laura elle, savait exactement dans quelle famille se rendre après cette visite. La grand mère de la future mariée était après tout une des meilleure amie de son défunt grand père. Si la jolie petite fille devait épouser un pervers, encore cela pouvait il passer. Mais un imbécile sans aucun discernement... cela passait beaucoup moins bien à son avis. Enfin, ce serait à sa famille de prendre la décision.

ϑϑϑϑ L'ingénieur après son examen monte simplement sa tasse de thé à ses lèvres pour se délecter du coup du liquide amer et du sucre sur sa langue et son palais. Elle n'a pas commencé les petits gâteaux apportés par l'intedante encore, elle préfère voir comment se passe la conversation d'abord.

ϑϑϑϑ Excusez moi pour cette intermède mais j'ai organisé une petite soirée entre amis et certains sont restés.
ϑϑϑϑ Veuillez ne plus recommencer... si vous n'avez pas le pouvoir d’empêcher cela alors installez nous dans un bureau privatif et si ce n'est toujours pas possible nous reprendrons l'enquête au poste de police. Me suis-je bien faite comprendre ?

ϑϑϑϑ Le ton sec et ferme, de la poilicière la surprend presque. d'un coup d'oeil vers la lady, Laura remarque la gêne surement à l'origine de cette soudaine poussée de sévérité de Miss Holmes. Une autorité qu'elle trouve tout de même bienvenue. après tout, elle représente ici une certaine... forme d'institution. Si sa présence est déjà douteuse, cela aurait été pire si elle avait laissé la poule de luxe que représentée Miss Malphà n'en faire qu'à sa tête.

ϑϑϑϑ Miss Greyson... voulez vous expliquez le pourquoi de notre visite ? Ou bien désirez vous que je prennes la main ?
ϑϑϑϑ Je peux le faire. répondit Laura avec un calme contrastant légèrement avec l'ambiance de la pièce.

ϑϑϑϑ La Greyson reposa sa tasse sur la desserte devant elle pour être plus à l'aise. Elle n'avait jamais beaucoup parlé avec les mains, mais en l'occurrence, quelque chose lui donnait l'impression qu'il vallait mieux être un peu plus volubile qu'elle ne l'était d'ordinaire. Laura avait elle aussi besoin des informations que désirait obtenir l'inspectrice, alors autant jouer le jeu jusqu'au bout.

ϑϑϑϑ Comme vous avez pu le deviner nous venons dans le cadre d'une enquête de miss Holmes. Je ne peux pas vraiment vous en donner les détails mais disons qu'elle ne concerne pas la façon dont vous gagner votre vie. dit la jeune femme en buvant une première gorgée de thé glacé. Nous venons par contre vous poser des questions sur une personne qui était peut-être coutumié de vos... petites soirées entre amis. Un homme très grand, très fort. Je dirais approchant les 2m05 pour quelques 120 kg? Travaillant probablement au port. Est-ce que cela vous rappelle quelque chose ? Il semble qu'il avait une carte de membre de votre maison.

ϑϑϑϑ Laura avait accompagné son discours d'un regard franc et assez amical. Elle savait pourtant qu'elle n'avait pas été... tout à fait exhaustive sur les informations qu'elle possédait. Mais miss Holmes semblait tenir la confidentialité policière en si haute estime...

- Veuillez ne plus recommencer... si vous n'avez pas le pouvoir d’empêcher cela alors installez nous dans un bureau privatif et si ce n'est toujours pas possible nous reprendrons l'enquête au poste de police. Me suis-je bien faite comprendre ?

Comment expliquer à quel point j'étais offusquée par les manières de cette policière. Et ça voulait réclamer mes faveurs en plus ! Baste ! Elles n'auront rien à moins de changer de ton. Je suis peut-être courtisane mais je ne suis pas non plus la dernière des traînées. Je me calme quelque que peu en entendant la suite du discours de l'ancienne offusquée. Je prend une gorgée de thé avant de répliquer simplement :

- Mademoiselle Holmes, je me doute qu'une vierge, j'utilisais volontairement le mot pour la piquer au vif, ne doit pas être le genre de femelle à fréquenter les courtisanes de mon espèce. Cependant, je suis étonnée qu'en tant qu'agent de police vous soyez aussi choquée par ce qui fait mon fond de commerce.

Voilà qui était pour commencer. Non mais !

- Apprenez donc, mademoiselle Holmes que votre futur époux, un tant soit peu qu'un homme de bonne famille veuille de ça, je me délectais de lui parler aussi mal, c'était un plaisir divin, qu'il aura très probablement une courtisane à ses côtés dont le travail sera de faire ce que vous ne pouvez accomplir : le satisfaire tant sexuellement qu'au niveau des relations sociales.

Je voyais en Holmes, la jeune fille innocente que j'étais quelques années plus tôt et qui s'était ramassé le même genre de discours quand je lui avais demandé de ne plus fréquenter mon époux. Comme je la comprenais maintenant ! Mais bon, il était tant d'établir qu'il ne valait pas mieux me mettre de mauvaise humeur :

- Ceci étant établi, laissez moi vous rappeler une chose. Vous voulez une faveur de moi, ne m'agressez pas chez moi. On n'obtient rien d'une courtisane fâchée. Mais vous avez de la chance, je ne le suis pas encore. Pourquoi devrais-je vous aider à retrouver un tel homme ?

L'enquêtrice écoute alors le monologue de la courtisane, néanmoins, c'est une très mauvaise stratégie a adopter quand on est face a une représentante de l'institution judiciaire. Or, l'intervention de Tashinär a eu le mérite de faire douter Ginger l'espace d'une seconde. Doit t'elle se plier a ses exigences ou doit-elle reprendre le dessus et éviter de se faire marcher dessus. Après une courte réflexion la décision de Ginger est sans appelle, elle se lève alors et sort une paire de menotte.

-" Tashinär Vélacen Malphà, je vous arrête pour obstruction a une enquête de la police d'Alexandria. Vous pouvez garder le silence, tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous devant un juge. Si vous ne pouvez pas vous payer un avocat il vous en sera commis un d'office."

Avec le beau discours Ginger s'approche de la tenancière avec l'intention de lui placer les menottes autour des poignets. Mais avant cela, l'enquêtrice porte son regard un cours instant sur Laura avant de revenir vers Tashinär.

- "Si vous auriez coopérez... tout irait si bien. "

ϑϑϑϑ Si ce qu'il se déroulait dans cette maison depuis son arrivée déconcertait légèrement Laura -et non à cause de l'activité de ses occupants=-. Mais une chose lui parut évident. Ginger et Tashinar avait deux façons très différentes d'appréhender leur féminité. Deux façons diamétralement opposé, ou si l'une y faisait trop attention, l'autre y céder son honneur si nécessaire. Elle? Et bien elle ne se sentait aucunement obligée de prendre part au débat. A l'aise avec ses aventures, son corps et son honneur de le donnait à qui elle souhaitait quand elle souhaitait.

ϑϑϑϑ Mademoiselle Holmes, je me doute qu'une vierge ne doit pas être le genre de femelle à fréquenter les courtisanes de mon espèce. Cependant, je suis étonnée qu'en tant qu'agent de police vous soyez aussi choquée par ce qui fait mon fond de commerce.  Apprenez donc, mademoiselle Holmes que votre futur époux, un tant soit peu qu'un homme de bonne famille veuille de ça , qu'il aura très probablement une courtisane à ses côtés dont le travail sera de faire ce que vous ne pouvez accomplir : le satisfaire tant sexuellement qu'au niveau des relations sociales. Ceci étant établi, laissez moi vous rappeler une chose. Vous voulez une faveur de moi, ne m'agressez pas chez moi. On n'obtient rien d'une courtisane fâchée. Mais vous avez de la chance, je ne le suis pas encore. Pourquoi devrais-je vous aider à retrouver un tel homme ?

ϑϑϑϑ La déclaration de Tashinär aurait pu lui arracher un hoquet de surprise si elle avait été plus courte. Mais la montait graduelle du mépris et des insultes de la maquerelle ne faisait que la plongée de plus en plus bas dans l'esprit de l'ingénieur. Est ce qu'elle pensait sincèrement que le fait de donner son corps à des hommes de la bourgeoisie ou de la politique d'Unellia lui donnait du pouvoir ? Etait-elle assez égocentrique pour ne pas se rendre compte qu'elle ne représentait que cela ? Du plaisir charnelle. Un jouet. Un amusement qu'une de ses semblable pourrait si vite remplacer si elle devait ternir la réputations des suscités client ?

ϑϑϑϑ L'ingénieur détaille la femme qui semble être satisfaite d'elle, tout en se demandant ce qu'elle peut bien imaginer en vexant une personne de la police. Ses activités étaient ce qu'elles étaient, même si on oubliait le jugement de la bonne moral, il restait que la discrétion des prostituées étaient souvent autant requises que leur faveurs. Ce qu'elle semblait clairement avoir oublié dans son empressement à monter les échelons de la société. Le couperet tomba rapidement quand Ginger quitte son siège. Évidemment, elle ne peut rien faire d'autre. Ni en tant que policière, ni en tant que femme insultée.

ϑϑϑϑ Tashinär Vélacen Malphà, je vous arrête pour obstruction a une enquête de la police d'Alexandria. Vous pouvez garder le silence, tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous devant un juge. Si vous ne pouvez pas vous payer un avocat il vous en sera commis un d'office.

ϑϑϑϑ Le regard que lui coule la policière, Laura y répond avec un haussement d'épaule impuissant. Certes, ça n'allait pas aider leurs enquêtes. Et peut être même que miss Malpha serait sortie d'ici quelques jours le temps que ses relations si fidèles ne s'agite. Mais comment faire autrement. Dans une dernière tentative de contenter l'honneur des deux femmes, Laura se redressa, se mettant sur le rebord du fauteuil où elle avait pris place, comme si quelque chose l'empêchait tout de suite de quitter son siège.

ϑϑϑϑ A moins, bien sur que cela ne vous ennuie pas de nous renseigner, auquel cas je suis sure que la police... fera un effort. commença t elle avec un regard entendu à Ginger. Elle feignait d'être la gentille. Mais après tout, elle avait réellement le pouvoir de demander des services à l'agent. J'ai peur que vous n'ayez pas conscience de la réalité des choses madame. Vous êtes certes, une courtisane remarquée et surement convoitée. Grand bien vous en soit fait, il est important que certaines s'occupent de l'hygiène de ceux qui n'ont pas la noblesse de garder leur inventaires trois pièces dans leur pantalon. Mais de là à claironner devant des femmes de bonne lignée, vous êtes ridicule... pardonnez moi l'expression.

ϑϑϑϑ Une tape sur la main. Un rappel des règles du monde réel. Il était évident que l'honneur de miss Holmes ne pouvait se satisfaire de moins. L'impact de ses paroles sur la prostituée serait certainement tr_ès limitée, mais elle permettrait à tout le monde de garder la face. Après tout, cela était dit chez elle, dans le plus parfait secret en réalité.

ϑϑϑϑ Maintenant, nous sommes effectivement, celles qui venons réclamer votre aide pour identifier un individu qui a commis des choses bien plus grave que vous. Et aucune de nous n'a vraiment d'intérêt à ne pas nous entendre. Les hommes ne sont certainement pas les seuls à pouvoir vous protéger. Et la parole d'une femme n'est elle pas beaucoup moins... disons sujette à la jalousie d'une épouse ? demanda-t-elle en négociant comme on l'aurait fait au marché. Ce qui devenait égalemetn assez risible en observant bien la situation.

- Tashinär Vélacen Malphà, je vous arrête pour obstruction a une enquête de la police d'Alexandria. Vous pouvez garder le silence, tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous devant un juge. Si vous ne pouvez pas vous payer un avocat il vous en sera commis un d'office.

Je lui tendais mes poignées avec un soupir. Que pouvais-je faire d'autre ? En quelques heures, pour la discrétion de quelques familles, j'allais être libérée. Ce n'était pas la première fois qu'on m'arrêtait, on avait déjà essayé avant que j'ouvre mon établissement à cause de mes liens avec la mafia de Vereist ou alors pour de l'argent reçu de qui il ne fallait pas. Et bien sûre, la jeune femme que j'avais prise pour...comment dire ? intelligente ? Disons mondaine. Elle m'insulta et je faillis dire haut et fort qu'elles n'avaient qu'à m'emmener et l'affaire serait conclue sans mon aide.

Mais enfin, sa proposition de fin m'intrigua et je me dis qu'un si beau geste devait être sauvé. Me réinstallant, j'avalais ma tasse de thé sans un mot, les observant toutes les deux. La situation m’apparut sous un autre angle et elle me fit sourire.

- Nous sommes sur un mauvais pied. Mesdemoiselles, je vous en prie installez-vous. Restez debout ne sied guère à une dame de vos lignées. Pour en avoir été, j'en sais quelque chose.

Je reposais ma tasse. J'hésitais à jouer sur les sous entendus. Mais je choisis la voix de l'honnêteté :

- L'homme que vous décrivez ne viendrait pas dans mon établissement. Une danseuse coûte 40 irys et il n'aurait pas les moyens avec les salaires offerts dans les ports pour venir dans mon établissement. Cependant, il arrive quelques fois que des patrons rencontrent des employés aux Nuits.

Je sous-entendais la pègre local.

- Je ne pourrais pas, pour ma survie et celles de mes filles, vous laissez un jour de rencontre. Par contre, vous pourriez confisquer, disons dans la semaine, mes comptes sous prétexte d'irrégularité. Je n'aurais que des noms, enfin ceux qu'on nous donne. C'est tout ce que j'aurais pour vous.

Je soupirais. J'avais bien davantage à leur livrée mais je voulais savoir à quel prix je le ferais. Il était hors de question de tout donner gratuitement :

- Je ne vous dirais rien d'autre... Quel crime a-t-il commis ? J'espère que s'en est un terrible pour au moins savoir à combien j'ai vendu ces quelques informations.

J'avais rempli une part à leur tour.

Heureusement par tout les dieux mytrans la jeune prostituée de luxe accepte l’offre plus que généreuse du duo de fortune pourtant si efficace. Clairement, l’enquêtrice à besoin d’une collègue en permanence, quelqu’un qui saurait combler les défauts de la belle brune. Une fois que la situation se calme, Ginger lance un regard complice à Laura avant de revenir vers Tashinar.

En effet… Ses informations ont de la valeur et vont pouvoir permettre aux enquêteurs de poursuivre l’enquête. La piste est mince mais bien présente et ça va suffire, du moins ginger l’espère fortement. Hors malgré la bonne volonté de la tenancière il semble qu’elle cache une nouvelle fois des informations. Quelqu’un de son importance doit forcément avoir des informations supplémentaire du genre… Nous empêcher de fouiller ses comptes et simplement nous dire quand le monsieur a qui elle doit certainement penser passe et laisser ensuite la police faire son oeuvre.

“En effet… ses indices vont nous être utile et vont nous permettre d’arrêter le commanditaire d’un quadruple meurtre. Alors oui on peut dire qu’en plus de nous aider à faire justice vous aidez a venger ses derniers.”

Ginger s’arrête un instant et croise a nouveau ses bras sous sa poitrine avant de se gratter la tête en soupirant. ça la tracasse de ne pas pouvoir faire plus notamment sur l’affaire et avec une personne aussi importante que Tashi avec des informations plus que capitale. Certes il y a son plan mais bon.

“si je peu me permettre.. vous auriez peut être un peu plus de détail a nous donner ? Pour accélérer un peu la fouillle de vos comptes. C’est vrai ça coûterait moins cher au contribuable et l’argent économiser.. on pourrait le mettre dans une bonne poche si vous voyez ce que je veux dire. “

ϑϑϑϑ Cette entrevue tournait simplement au ridicule, et Laura aurait finalement bien quitté les lieux pour laisser l'affrontement entre la trop prude policière et la trop prétentieuse mère maquerelle se dérouler. Elle se retrouvait bien malgré elle au mileu. Arbitre à la sexualité légère mais aux manière bien ancrées. Que pouvait elle dire ? La policière avait certainement été un peu trop prompte à réclamer un silence que ce gerne d'établissement ne sait offrir, tandis que la courtisane qui se réclamer maintenant de bonne lignée avait certainement oublié tout ce qui avait attrait au comportement d'une dame. Pas que la voir à demi nue et lassive soit gênant pour Laura, mais on n'avait pas idée de se croire ainsi intouchable. La discrétion n'était-elle plus dans son fond de commerce ? Miss Malphèn aurait pourtant bien fait de s'en rappeler.

ϑϑϑϑ Les choses se radoucirent un peu suite à l'effort de Laura. Contractée des dettes avec ce genre de gens qui n'avaient pas leur langue dans leur poche n'était pourtant pas dans ses habitudes. La jolies brunes préféraient l'ombre à la lumière et il était probablement risqué de laissé une écervelée avec son corps comme seule ressource avec un bien pareil. Mais tant pis, elle n'allais pas attendre sans rien tenter qu'on vienne à nouveau attenter à sa vie.  Un soupir silencieux passa ses lèvres en entendant la jeune femme parlait de sécurité.

ϑϑϑϑ La pègre hein ? Au moins des gens peut recommandables... elle n'y croyait pas vraiment; N'importe qui aurait pu utiliser la maison close pour récompenser un employé peu scrupuleux. Et parmi ces n'importe qui, il y avait assurément des gens qui n'aurait pas les ressources -ou plutôt les connaissances- pour lancer un raid pour laisser ce commerce si louable en cendre. Elle leva un sourcil sur la demande de la policière et décida d'être un petite peu plus précise.

Je suis certaine qu'un homme comme cela aura laissé une... impression sur celle qui s'est occupée de son bonheur. Un homme de deux mètres, surement trop brusque ou trop pataud avec les femmes? Vous aurez certainement les ressources pour trouver lequel de vos habitués est le payeur.  Un nom même d'emprunt, et une description serait parfait. Il y a maintes hommes qui se ressemblent dans une aussi grande ville n'est ce pas ?

ϑϑϑϑ Et puis ce n'était pas vraiment, ce genre d'information qui allait mettre en péril son établissement, il ne fallait pas se voiler la face. N'importe qui pouvait voir les hommes qui passaient les portes de la maison pour peu qu'on s'en donne un peu de mal. Et Ginger n'avait pas l'air d'être le genre d'agent qui se serait arrêter à ce genre de choses. Mais rien ne vint, de la matrone trop avide.

ϑϑϑϑ Après, évidemment, il fallait vraiment lire ses comptes, et Laura laissa tout le plaisir de l'enquête à la jeune inspectrice. C'était qu'elle avait plus que remplie son quota de bonnes actions à force, et les réseaux qui l'intéressaient elle, serait peut être plus efficaces...